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Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg]

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Riku Kaisuki
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MessageSujet: Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] EmptyVen 4 Jan 2013 - 16:21
Chroniques du necromancer chapitre XV ] Les chroniques sont toujours perdues …


Bon. Il était temps. Depuis plusieurs semaines, Riku s'était reposé, préparé à cet événement. Il avait étudié toutes les variables, fait des essais, interrogé des gens sur le sujet. Il avait regardé des vidéos, écrit un discours corrigé, raturé plusieurs fois, réfléchi à sa démarche, à sa tenue, à ses mimiques. Le plan ne pouvait pas échouer. Et lorsqu'on lui présenta l'objet de toute cette stratégie, alors qu'un compte à rebours aussi funeste que les trompettes du jugement dernier annonçait le moment de l'épreuve. 3... 2... 1...

« BONNE ANNEE !!!! »

Riku débouche alors la bouteille de champagne, et l'effet est immédiat, la moitié de la bouteille se déverse aussitôt sur le sol qui était quelques secondes auparavant propre de son appartement. Vingt pour cent sur son pantalon, quatre vingt pour cent sur le parquet, cent pour cent l'air con. Les convives se rient de cet instant de ridicule, et même l'hôte d'un soir se permet l'auto dérision malgré son immense frustration. Un léger grognement vite repris par un éclat de rire presque nerveux, plus aigu et puissant que celui de ses amis. Certes, il le sait, l'ouverture d'une bouteille de champagne en faisant sauter le bouchon est un exercice maintes fois pratiqué, maintes fois achevé dans les mêmes circonstances que dans le cas présent, mais là, le moment de solitude était pour lui. Hikari le réconforta d'un baiser et servit les invités avec le reste de la bouteille, et le complimentant sur son choix. Répondant par une moue significative à la fois de sa reconnaissance et de sa gêne, il but une gorgée de sa coupe, approuvant par la même les mots de sa petite amie. Et puis, si l'on regardait bien la situation actuelle du jeune homme, cet incident n'était même pas une brindille sur son chemin lumineux à un tel point que chaque pas l'éblouissait. Au travail, tout se passait bien, son patron le défendait régulièrement devant des clients tapageurs, le félicitait pour ses compétences et lui avait même offert quelques jours de congés pendant les fêtes avec une prime, ainsi que sa bénédiction pour bien « s'occuper de sa copine », ce à quoi il répondit d'un remerciement sincère accompagné d'un rire plus qu'embarrassé. Ses cours étaient toujours aussi intéressants, ses notes suivaient, ses camarades et ses professeurs l'appréciaient. Avec Hikari, c'était toujours le bonheur total. Ils passaient le maximum de temps ensemble que ce soit dans le monde réel, où le jeune homme venait régulièrement assister à ses séances photos, y participant parfois, ou bien à Dreamland où ils vivaient des aventures incroyables à chaque fois. La dernière en date s'était déroulée le soir du réveillon, quand ils avaient dirigé une chorale au royaume des chats et avaient fini chez le père noël, un criminel en puissance, qui avait bien failli détruire cette fête par pur égoïsme. Finalement, tout était rentré dans l'ordre, hormis pour le pauvre Kaijin qui s'était vu retirer ses cadeaux dreamlandiens, faute de moyens suffisants.

Justement, en parlant du monde onirique, depuis sa dernière aventure avec Nedru au royaume de les livres, il ne cessait de penser au journal qu'ils avaient récupéré ensemble. Ce journal, écrit par un ancien voyageur du royaume dont il était originaire et qui avait déserté, ce voyageur dont le nom ne cessait de réapparaître dans le vie de Riku. Il le savait, ce journal était capital, il contenait des informations qui seraient décisives pour sa vie de voyageur. Il voulait en savoir plus, comprendre l'avertissement de ce type, voir à travers ses mots ce qu'il avait vu. Mais le carnet avait été emporté par un clan mafieux qui avait passé contrat avec l'encapuchonné, et impuissant devant leur nombre, il s'était vu forcé de leur remettre. Plusieurs semaines s'étaient écoulées, et il avait fait des recherches dans tous les royaumes où ils s'était rendu pour retrouver la trace de ces voleurs, et leur reprendre son bien. Cette nuit, il allait passer à l'action. Au royaume des chats, on lui avait remis un indice important, un cargaison de drogues et alcools étaient en route pour Délirium City, à l'intention d'un certain Charly qui correspondait à la description du mafieux que recherchait le jeune homme. Voilà donc sa destination pour la nuit à venir, la cité de l'improbable, là où le n'importe quoi l'était encore plus, où finissaient les bourrés, shootés, bref tous ceux qui s'endormaient en soirée. Chance pour lui, ce soir était le soir du nouvel an, et la saint-sylvestre allait lui donner l'occasion de finir la soirée avec une quantité suffisante d'alcool dans le sang pour se rendre à sa destination. Pour l'occasion, ses amis étaient venus de Paris, et en plus de le féliciter pour sa nouvelle et fantastique petite amie, ils lui avaient fait part de nouvelle qui lui avait permis de passer une réelle bonne soirée. C'est donc le sourire aux lèvres et alcoolisé à souhait qu'il s'endormit, songeant au livre qu'il allait enfin récupérer, tandis qu'Hikari le recouvrait d'une petite couverture en lui murmurant de faire de beaux rêves...

***

Ouvrir les yeux et se rendre compte qu'on est en slip au milieu d'une avenue dont même les immeubles semblaient cracher de la bile, une odeur acariâtre qui provoqua rapidement des hauts-le-coeur au necromancer qui en profita pour ronchonner au vu de son uniforme du jour. Bon, au moins, il avait évité le caleçon à cœurs digne d'un Roger en manque de petite filles, le sien était simplement noir, mais il aurait être un chouïa plus vêtu. Si en plus il devait se rendre dans une base de mafieux en slip, franchement, il aurait presque tout vécu. Ne manquait plus que de se retrouver au milieu d'une guerre – il ne le savait pas encore, mais cela allait arriver – et Dreamland lui aurait offert toutes les galères possibles. Mais plutôt que de demeurer au beau milieu de l'endroit où il avait atterri en se plaignant des circonstances de son arrivée, il partit explorer les lieux, en quête d'informations – et si possible de vêtements – dans ce genre de lieux que fréquentaient toujours les mafieux et qui semblaient au passage être les seuls commerces de cette ville de vices, les bars. Après tout, on allait toujours dans un bar dans les rpg pour avoir des quêtes ou des indices. Les mecs bourrés étaient toujours des mines d'informations pour peu que l'on accorde un quelconque crédit aux mots d'un type à deux grammes affalé sur le comptoir. Mais bon, il n'était plus à ça prêt, et il franchit donc sans réfléchir les portes du premier bar qu'il croisa sur sa route.

L'endroit était... Pittoresque. Le mot que l'on utilise généralement pour décrire un endroit moche et sale de manière faux cul pour ne pas blesser ses hôtes enchantés par le simple fait de nous montrer une horreur pour les yeux. Les tables crasseuses dégoulinaient de vomi, plusieurs clients étaient déjà endormis par terre ou sur leur table en ronflant bruyamment, couverts de leur bile. Certains d'entre eux tanguaient dangereusement en marchant du comptoir à leur table, d'autres étaient assis dans leur coin en buvant, et il y avait aussi des groupes qui s'esclaffaient de concert, leur choppe à la main. Ambiance classique d'un bar de quartier après deux heures du matin. L'endroit dégageait une odeur rance, entre l'alcool moisi par terre, les déjections et autres horreurs expulsées de corps humains. Riku dût se pincer le nez pour pouvoir avancer jusqu'au comptoir, apparemment le seul élément de la salle à peu près propre, mais il hésita tout de même au moment de poser ses coudes sur le bois lisse dans lequel les lumières verdâtres qui éclairaient le bar se reflétaient. Une créature à la peau grisâtre et d'aspect bourru s'approcha à pas lourds du jeune homme et lui demanda d'une voix grondante, mais sur un ton qui se voulait respectueux :

« - Ce sera quoi pour vous ?

- Euh... Un truc léger de préférence, une petite bière. Je suis pas venu me soûler.

- Pas venu se soûler dans la ville dédiée à ça ? Tu sors d'où gamin ?

- Je me suis déjà payé une murge pour venir ici, donc je vais juste me préoccuper de la raison qui m'amène dans cet... Endroit.

- Oh, et qu'est-ce qui amène un putain de voyageur ici ? Encore un qui vient tout détruire et tuer C'EST ÇA ?????

- Euh... Je ne suis pas sûr de comprendre...

- Oh tu vas très vite saisir mon gars après quelques coups dans la gueule. Les merdes de voyageurs comme toi n'ont plus aucun droit ici. Si on croise des types comme vous, on les tue, tu vois ?

- Ah oui quand même... Bon bah bonne journée alors hein, et gardez la monnaie!

- CHOPPEZ MOI CE VOYAGEUR ET BUTEZ-LE !!! ON PEUT SE FAIRE UN MAX DE FRIC AVEC LA CARCASSE DE CE SALOPARD! »

Et bien, des débuts on ne peut plus prometteur pour la nuit du necromancer. Le voilà en train de tenter de s'échapper d'un bar poursuivi par un gang de créatures complètement bourrées qui ne songent qu'à le tuer pour se faire quelques piécettes. Le tout en caleçon. Tu parles d'un tableau... Evitant la bouteille lancée par l'un des clients affalé dans le coin opposé de la salle, Riku invoqua Gaïa qui lui donna le boost rocheux, et fit de même sur ses poings. Tandis que l'invocateur envoyait un puissant coup dans le comptoir qui envoya voler le tenancier dans ses bouteilles qui se brisèrent au sol dans un effroyable bruit de craquement, la contrôleuse mettait à terre leurs opposants un à un, les projetant à coups de poings dans les murs, ou bien leur jetant des tables à la tête. Ils n'étaient pas des adversaires redoutables, bien trop ralentis par leur état d'ébriété avancé, mais ils étaient tout de même nombreux, et très vite, d'autres créatures arrivèrent par la porte d'entrée en hurlant à qui mieux mieux que la tête du pauvre voyageur serait pour elles. Le bordel total...

« Poussez vous ! Ce voyageur est pour nous ! Ordre du boss. »

La voix rauque qui venait de résonner stoppa aussitôt les hostilités et entraîna la fuite anticipée de plusieurs êtres oniriques qui courbèrent le dos devant les deux mastodontes qui venaient d'entrer dans le bar. Vêtus de costumes noirs, des matraques à leur ceinture, des lunettes de soleil, et une expression neutre qui n'avait rien de rassurante. Les parfaits mafieux. Et celui qui venait d'invectiver la foule cracha un coup par terre avant de lever son regard sur le necromancer couvert de sang qui observait fixement les nouveaux venus tout en cherchant du regard une potentielle sortie qui lui éviterait des ennuis supplémentaires. Le colosse ne bougea pas d'un pouce et reprit son petit discours, cette fois à l'intention du voyageur :

« - Charly avait raison apparemment. Il avait dit que le type à qui on avait piqué le bouquin à Luxuria viendrait le chercher.

- Oh c'est un honneur de savoir que vous me reconnaissez. Savoir que vos maigres capacités cérébrales sont parvenues à se remémorer mon visage... Incroyable.

- Euh... Il a dit quoi là Quinze ? Je crois que j'ai pas tout compris.

- J'crois bien qu'il a dit que t'es très intelligent Treize. Ouais, ça doit être ça.

- Wow, il a tout compris celui là. Bon, et que me vaut l'honneur de votre visite?

- Not' patron nous a clairement fait comprendre que tu d'vais pas aller plus loin. Que tu dois pas atteindre notre QG en périphérie de l'allée smirnov. Donc on est v'nus ben... Te tuer!

- Effectivement, avec de tels adversaires, ma route risque bien de s'arrêter ici... Allée smirnov vous dites ? Bien, et si nous réglions notre affaire dès maintenant ? C'est que j'ai d'autres obligations ailleurs.

- Il s'fout d'nous celui là... Tu vas comprendre pourquoi que j'porte le chiffre Treize comme surnom !  »

Et sans la moindre sommation, il se lança à l'assaut du necromancer dans un hurlement primitif digne d'un acteur du film 10 000. Il sortit de sa poche un couteau dont il déplia la lame, d'une quinzaine de centimètres, et taillada l'air de toute la force de ses bras pour atteindre sa cible. Soupirant devant cet attaque plus que pathétique, le jeune voyageur para les coups de ses bras de roche, et décocha un crochet du droit dans la mâchoire de son adversaire qui le fit s'envoler sur quelques mètres sous l'impact de la roche qui couvrait les poings de l'invocateur. Par contre, le boost se brisa aussitôt, révélant une main dont les phalanges rougissaient d'une douleur cuisante. Ce type était putain de solide ! Si le poing de Riku n'avait pas été recouvert de roche à cet instant, il se serait probablement brisé les os. Il déglutit en regardant le mafieux se relever péniblement et lui promettre moult vengeances avant de voir sa lame pliée en deux. Il lâcha un cri de rage accompagné de jurons et sortit du bar accompagné de son partenaire hébété. Le necromancer dénota tout de même un élément dangereux chez le fameux Quinze, dont les bras devait bien faire l'épaisseur du torse du jeune homme, c'est-à-dire capables de lui briser le squelette en quelques coups ou avec une pression. Des adversaires qui n'étaient pas à sous-estimer donc....

Dans le bar maintenant vide de toute présence consciente en dehors du necromancer qui rappela Gaïa dans son sceau, c'était la débandade. Les corps assommés des créatures locales gisaient dans leur sang, certains lâchaient des gémissements de douleur en vomissant, et le tenancier était toujours dans les vapes, couvert de bris de bouteilles et d'alcool renversé. Riku, quand à lui, était couvert de sang et il était légèrement fiché par tous les gens qui se trouvaient là pendant la bagarre. Il n'avait pas le choix, il devait trouver de quoi se vêtir pour passer un minimum inaperçu. Il repéra un soûlard qui n'était pas en trop mauvais état et qui portait un sweat à capuche, parfait pour lui. Il débarrassa la créature de ses fripes, et les enfila, passant la capuche sur sa tête de manière à conserver son champ de vision en dissimulant au mieux son visage. Il devait maintenant se rendre à sa destination sans attirer les regards, et le plus rapidement possible. Qui sait ce qui l'attendait plus loin...

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Megan Cole
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MessageSujet: Re: Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] EmptyDim 6 Jan 2013 - 15:25


Soirée de dingue... Megan se rattrapa à l'encadrement de la porte. Elle poussa un soupire puis éclata de rire. Non, elle n'avait rien bu, elle était juste stressée comme jamais. Un stress qui vous explose l'estomac, vous donne envie de vomir et rend vos jambes en cotons. Un stress qu'on ne souhaite à personne, pas même aux gens qu'on aime pas. Pourquoi ce stress? Et bien, quelques jours auparavant, elle était allée chez une amie à elle, une des rares qu'elle a en fait. Pensant que sa pote voulait la voir juste car elle déprimait suite à une histoire avec un mec -comme à chaque fois- elle fut surprise d'apprendre que son amie voulait lancer Meg' dans une petite aventure. De quelle genre? Et bien sa pote surnommée Ragnar -elle adorait la pub apéricube- montait une troupe de burlesque et elle voulait recruter la brune. Megan avait d'abord presque refusé pour ensuite dire qu'elle prendrait le temps d'y réfléchir. Le soir même alors qu'elle travaillait, elle avait eu l'idée d'un numéro. Ainsi, elle avait rappelé sa pote pour lui dire qu'elle acceptait. Résultat: soir du nouvel an, elle se retrouvait dans un couloir d'un bar, habillée d'une belle robe sexy et devait aller sur scène d'un instant à l'autre.

Elle avala sa salive avec difficulté. Se foutre à poil devant un public, c'était pas si évident que ça. Elle repassa son numéro dans sa tête, mémorisa à quel moment elle devait dégrafer le haut de sa robe, à quel moment elle décrochait son porte-jarretelle. Sans oublier ses pas de danse, son jeu avec le public... Elle se tourna vers sa pote qui lui fit un grand sourire en disant que tout irait bien. Megan attrapa une bière qu'elle vida d'un trait en espérant que cela suffirait à la détendre. Les premières notes de la musique résonnèrent dans le bar, c'était donc à elle! Après avoir répété au moins quinze fois le numéro sur la musique, impossible de se tromper, c'était à elle, ce n'était pas une erreur.

Elle passa sous le rideau et tomba nez à nez avec une bonne cinquantaine de personnes et encore, elle ne s'occupait que de ceux devant elle, il y en avait surement plus dans le fond du bar. Habillée d'une longue robe noir très décolleté et fendue sur le coté des jambes, elle marcha sur la scène prit sa place et mima qu'elle chantait tout en s'approchant des gens pour les toucher, faire comme si elle draguait ou flirtait. Elle portait de longs gants en soie noir également et il semblait y avoir quelque chose d'accrocher dans son dos, mais quoi? La musique continuait de passer et Meg' se laissa emporter sur le rythme de Call Me, interprété par Blondie. Oui une musique pas toute jeune, mais c'était un truc de la troupe: remettre au gout du jour les musique de hier. Le refrain partit et d'un coup, la brune tomba à genoux, extirpant de son dos une pancarte avec écrit dessus un faux numéro de téléphone ainsi que "pitié appelez moi". Les gens explosèrent de rire et elle continua de faire genre de les implorer. Elle s'accrochait à des filles ou des garçons, leur faisant de grands yeux rond limitent larmoyants afin de rendre ça un peu désespérée et plus drôle.

Le reste du numéro, elle retira petit à petit ses vêtements, commençant par les gants. Puis le haut de sa robe, laissant ainsi voir sa poitrine et son soutient gorge. Elle reprit sa pancarte, joua avec puis retira enfin toute sa robe pour s'attaquer ensuite à ses collants et finit par décrocher la dernière chose cachant sa poitrine. Mais dans le burlesque, on porte des nippies ou appelé aussi: cache tétons. Ben ouais, un peu de pudeur quand même. Le numéro fila à une vitesse incroyable, Megan remarqua qu'elle ne fit aucune bourde et comprit aussi que même si elle en faisait une, personne ne le saurait. Elle quitta la scène sous un tonnerre d'applaudissement et fit une belle révérence pour retourner en coulisse. Ragnar l'apostropha pour la féliciter tout en sautillant de joie et Megan l'imita toute contente d'avoir réussi: c'était finalement con d'avoir autant stressé! C'était génial! Après dix minutes, l'algophobe était habillée normalement, les seins irrités par le scotch double face pour faire tenir les nippies, elle se dirigea au comptoir et commanda une bière, puis une autre et encore une. Avoir joué ici lui offrait pour la nuit le privilèges des boissons gratuites. Elle put voir le dernier numéro de Ragnar qui en jeta plein la vue, elle retirait le bas en même temps. Oui oui, elle se mettait cul nu mais avait juste ce qu'il faut pour cacher son anatomie.

La soirée fut très conviviale, on la félicita pour sa représentation, on lui paya des verres: filles ou garçons et elle se sentait un peu gênée vue qu'elle pouvait boire gratuitement. Enfin rapidement, trop peut-être, elle comprit qu'elle allait pas suivre la cadence longtemps. La descente du stress et de l'adrénaline lui ayant déjà collé une bonne claque, l'alcool l'achevait à une vitesse faramineuse! Elle tituba jusqu'aux loges, portée par le mec de Ragnar et elle était morte de rire. Le mec la déposa sur un banc en vérifiant qu'elle était bien adossée, histoire qu'elle ne tombe pas. Il la laissa là en lui disant qu'il lui rapportait de l'eau dans quelques minutes....


------------------

L'algophobe ouvrit alors péniblement les yeux. Perdue dans ses pensées à se dire que le burlesque c'était finalement bien sympa, qu'elle recommencerait bien ou alors à se dire qu'elle devrait se limiter un peu plus avec la boisson. En ouvrant les yeux, elle comprit le changement de situation: elle n'était plus dans le bar, elle avait carrément changé de monde! Se trouvant au milieu d'une ruelle pour le moment déserte, elle put inspecté ce qui l'entourait. Des immeubles immenses, des ordures un peu partout et une odeur atroce!! L'odeur lui prit le nez: mélange de relent d'alcool, de fumette et de merde. C'était vraiment immonde! Où est-ce qu'elle était encore tombée?

Elle vit alors un sac d'ordures passer en courant avec une bière à la main, la chose rigolait en poursuivant un rêveur qui lui hurlait à la mort. Drôle de spectacle quoi... Meg' remarqua enfin sa tenue et poussa un long soupire: elle était à poil! Enfin juste en caleçon et son corps la perturbant énormément car elle ne semblait pas s'y faire. En même temps, une ou deux heures avant, elle avait finit en sous vêtement sur une scène: affichant un joli corps de femme et là... Là, elle n'avait pas de poitrine, ses formes étaient moins arrondis, moins subtiles. Là, elle avait un torse d'homme et des muscles visible. Pas musclé comme un sportif mais pas non plus l'allure d'un gringalet. Soupirant de nouveau, Megan avança dans la rue pour voir son reflet dans une sorte de bouteille de whisky géante servant de fontaine. Des cheveux mi-longs qui n'étaient pas ondulés, un visage plus viril, un petit bouc avait poussé sur son menton. Déjà, elle, enfin il, n'avait pas de poil au torse, elle détestait ça. Il devenait urgent de trouver un moyen de retrouver sa véritable apparence en tout cas. Se travestir toutes les nuits n'était pas une expérience si plaisante, enfin une nuit ça va, mais plusieurs ça devient très vite lourd. Surtout que sa mentalité en était affectée, elle commençait à penser ou voir comme un mec: c’est-à-dire qu'elle s'intéressait de plus en plus aux filles ce qui était flippant à ses yeux.

Un autre tas d'ordures arriva alors en courant et se jeta sur elle/lui. Obligeant Megan à bondir sur le coté pour éviter les projectiles balancés par la chose dégoutante. La créature était décidée à ne pas lâcher l'affaire et continua son attaque. Megan poussa un soupire, arracha sa canne à sucre maintenu -on ne sait comment- à son caleçon et en colla un coup à ce truc pour le calmer. Combat remporté et victoire de la voyageuse travesti! Elle vit d'autres rêveurs passer en courant, poursuivit par des canettes de bières mutantes ou d'autres alcools. Cet endroit semblait lié à son état d'ébriété avant de s'être endormit et c'était pas vraiment la joie. On aurait surement pensé que s'endormir alcoolisé vous amenait dans un royaume plein d'alcool et le moyen de poursuivre la fête, mais ici, on vous faisait comprendre que boire sans modération, c'était vraiment une mauvaise idée.

Elle explosa une bière volante d'un autre coup de canne et continua sa promenade dans la rue. C'est alors qu'une alarme résonna dans toute la ville et d'un coup, les bâtiments bondirent pour changer de place. Megan faillit se faire écraser par une petite maison qui courait pour traverser la grande place, elle fut percutée par des rêveurs et finit fesses contre terre. Le jeune homme, enfin ce qu'il semblait être, se releva en poussant une multitude de jurons, ce coup-ci, il allait y aller plus méchamment, marre de se retrouver dans des endroits loufoques et des situations prises de têtes. A présent, si ça n'allait pas comme elle/il voulait, il/elle taperait dans le tas et userait de son pouvoir pour avoir enfin la paix!

Notre travesti continua sa promenade, intéressé par la maison qui avait faillit l'écraser, c'était un bar. Donc, normalement dedans, elle pourrait se passer le temps sans risque d'avoir encore des emmerdes. C'est alors qu'un groupe d'habitants de ce monde l'encerclèrent.

"Hey toi!! T'es pas un rêveur n'est-ce pas?
-Qu'est-ce que ça peut te foutre?
-Justement, on aime pas trop les voyageurs ici! On les extermine pour être tranquille!
-Je vois... J'ai déjà eu deux fois des situations similaires. Vous faites partie de ce mouvement anti-voyageurs? Comme j'en ai vue dans le métro? Ou vous êtes juste en colère comme à Kazinopolis?
-A kazinipolis, une petite pute a tué un serveur et un cuisinier! La preuve que vous êtes des nuisibles!!"

Son sang ne fit qu'un tour, ils étaient une dizaine, mais l'algophobe s'en moqua. Attrapant à la gorge son interlocuteur, le soulevant du sol pour lui balancer une vague de douleur afin de le faire taire. Megan de son autre main colla un coup de canne à un autre qui s'était rapproché pour protéger son pote. Apparemment, ses emmerdes à la ville des casinos avaient bien fait le tour de Dreamland... Et on l'accusait toujours de meurtres.

"Même si ça risque de te paraitre peu probable... La petite pute comme tu dis, c'est moi. Alors surveilles ton langage devant une dame!"

S'entendre parler avec une voix d'homme était toujours aussi perturbant, mais la jeune femme s'y faisait, c'était plus ses pensées qui la dérangeait, voir son physique mais seulement quand elle arrivait à Dreamland, après elle n'y faisait plus trop attention. Le voyageur lâcha alors le dreamlandien pour lui coller un coup de boule et lui briser le nez. Il se retourna pour coller un coup de poing à un autre: amplifiant au passage la douleur pour s'assurer d'avoir la paix. Pris dans l'action et la colère, Megan en frappa un autre, l'attrapa par les cheveux, le tira vers elle et d'un mouvement rapide: lui brisa la nuque. Les autres s'arrêtèrent alors d'un coup comme tétanisés par ce qu'il venait de faire. En même temps, Megan aussi fut paralysée: elle venait de tuer quelqu'un et sans vraiment le vouloir. Pas le temps de s'apitoyer! Il fallait se sortir de cette merde. Usant de sa canne, ses poings et ses pieds, sans oublier son Suffering, le voyageur travesti vint rapidement à bout de ses assaillants. Se contrôlant au maximum pour ne pas en tuer un autre.

Il partit enfin en courant afin d'être tranquille. Dans sa tête, une seule chose l'obsédait: elle venait de tuer quelqu'un! Pourquoi? Avant, même en colère elle s'était toujours contrôlée, alors pourquoi maintenant? Serait-ce à cause de ce changement de sexe? Devenait-elle plus sadique, plus méchante et violente? C'était pourtant difficile vue son sale caractère mais là... C'était effrayant. Prise dans sa réflexion, elle percuta alors quelqu'un et tomba encore une fois sur ses fesses. L'homme qu'elle avait percuté semblait être un rêveur ou un voyageur mais il n'était pas en caleçon: donc forcément un voyageur. Le jeune homme, qui n'en était pas un, se redressa lentement en se massant le front.

"Désolé... J'étais prise dans mes pensées..."

Megan comprit que ce qu'elle venait de dire portait à confusion: un mec qui parlait comme une fille... Enfin, l'autre penserait peut-être que c'était un rêveur un peu trop bourré et il ni aurait rien de plus.

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Riku Kaisuki
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MessageSujet: Re: Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] EmptySam 19 Jan 2013 - 17:48
Une fois habillé, Riku s'engagea dans les rues de Délirium City d'un pas mal assuré. Après tout, il sortait comme si de rien n'était d'un bar rempli de types assommés, le tout sans avoir l'air surpris. En plus, il avait agi sous l’œil d'une bonne cinquantaine de témoins, il risquait donc très rapidement d'être de nouveau repéré. Pour couronner le tout, il ignorait totalement comment rejoindre l'allée Smirnov où l'attendait prétendument sa cible de la nuit, le chef mafieux Charly. La dernière fois, à Luxuria, ce dernier s'était emparé du journal d'Hadès dont avait désespérément besoin le necromancer, le tout sans se salir les mains. Facile d'intimider un mec seul en l'encerclant d'une dizaine de gardes du corps baraqués. Mais cette fois, le dead maker agirait sans lui laisser le temps de rassembler sa garde personnelle. Il allait prendre l'initiative et lui retourner tout le mépris qu'il lui avait adressé. Il était prêt à tout pour ce livre, prêt à tout pour sa quête. Il tuerait, brûlerait s'il le fallait. D'habitude un héros, cette nuit là, le necromancer ressemblait plus à un desperado en quête de vengance. Sans les pistolets et la moustache de mexicain. En parlant de cette charmante peuplade, les rumeurs les plus étranges allaient bon train dans la ville. Riku entendit ainsi parler d'événements récents au cours desquels il y aurait eu un véritable enchaînement de catastrophes totalement improbables en une nuit. Un hamster géant portant une bombe en lui, un robot commandé par un bébé phoque diabolique, une révolution de mexicains... Et la présence d'Alan Kesey. Ce voyageur que Riku avait rencontré plusieurs jours auparavant au royaume du Savoir et avec lequel il avait dû combattre la menace d'un livre vivant qui dévorait les connaissances des contrées qu'il traversait. Il ignorait ce qu'il avait bien pu faire, ainsi que les deux autres voyageurs impliqués dans l'affaire qu'il ne connaissait pas, mais le voyageur qu'il avait tout de même apprécié s'était apparemment retrouvé dans une sacrée merde cette fois là... Quand aux événements racontés, ils étaient dignes de l'endroit où il se trouvait. Les affres d'un lieu délirant digne rejeton d'une orgie où Bacchus se serait tapé toutes les créatures mythologiques défoncées à la LSD et à l'ecstasy. Bref, une ville absolument immonde. Et dire qu'il était coincé là pour la nuit... Dans les circonstances actuelles, l'observation silencieuse restait la meilleur alternative pour éviter les ennuis. Le visage bas, dissimulé sous sa capuche, il examinait chaque passant, chaque créature, écoutait chaque conversation, en quête de détails qui pourrait lui être utile pour en savoir plus sur sa destination.


Ce fut alors qu'il était plongé dans sa réflexion qu'un choc le fit tomber à terre. Il se ramassa dans la poussière, et en fût légèrement sonné. Il lui fallut quelques secondes pour se remettre et voir clair à nouveau. La tête lui tournait encore alors qu'il se relevait en se massant le front et la tempe droite. Il découvrit à cet instant la cause de sa chute : un homme, d'une vingtaine d'années, aux cheveux bruns sombres, et qui portait un caleçon noir simple. Plus grand que lui d'une bonne dizaine de centimètres, son torse était musclé, ses bras l'étaient tout autant. A côté de lui, le necromancer paraissait bien maigrichon. Il s'excusa aussitôt et se redressa également, mais se reprit en constatant que sa phrase était plus qu'étrange... En effet, il venait de parler comme s'il était une femme, ce qui ne pouvait signifier que deux choses, soit il se travestissait dans la vraie vie, soit il cachait quelque chose. Mais l'invocateur n'émit pas la moindre remarque à ce sujet. Il préférait ne pas s'attirer les foudres d'un voyageur sans connaître sa force, alors même que la ville entière le poursuivait déjà. Enfin, il supposait que c'était un voyageur. Dans le pire des cas, il constituerait de la chair à canon utile pour traverser les défenses locales et semer d'éventuels poursuivants. En parlant de poursuivants... Un grondement sonore résonna derrière les deux hommes, et Riku remarqua à cet instant que sa capuche s'était soulevée dans sa chute, et que son visage était de nouveau visible, lui permettant par la même de voir l'horrible nouvelle : lui et l'autre jeune homme étaient recherchés ! Des affiches étaient floquées de leurs photos, et en dessous, la mention « dangereux-voyageurs » indiquait à quiconque les verrait que les deux voyageurs étaient des psychopathes potentiels et que la seule sentence applicable était l'exécution sommaire. Clair qu'ils n'étaient pas les bienvenus dans cette ville. D'ailleurs, la tranquillité sommaire du jeune homme fût rapidement perturbée par les hurlements d'un groupe de passants qui les reconnut, invitant ses camarades à se joindre à lui à la « chasse aux monstres », génial... Riku constata à cet instant que sa capuche était tombée, et qu'ils étaient à découvert en plein milieu d'une avenue relativement bondée. Les conditions idéales pour un attentat suicide ou une bonne séance de bondage masochiste, mais là, c'était plutôt la survie qui les intéressait. Sans demander l'avis de son camarade improvisé, il lui chopa le bras et l'entraîna avec lui, le temps qu'il comprenne ses intentions : pour le moment, pas de réflexions, seule la fuite comptait, histoire de se mettre à l'abri quelque part. Mais où se mettre à l'abri dans une foutue ville où les immeubles se déplaçaient et où désormais la plupart des habitants devaient connaître leurs visages ? Il n'y avait pas trente-six solutions, il devaient se trouver un endroit qui ne bougerait pas. Un endroit comme la base que devait infiltrer le jeune homme ! Mais pour cela, il devait d'abord trouver un moyen de se débarrasser de cette foule imposante.

« Désolé de t'entraîner avec moi comme ça, mais là, on a pas trop l'choix, à moins que tu ne veuilles qu'on se fasse démolir par une foule en furie ! Tu as des projets pour cette nuit ? Ou tu comptes rester caché jusqu'à ton réveil ? Si c'est pas le cas, que dirais-tu de m'aider ? J'ai quelque chose à récupérer dans cette ville, et vu qu'on est tous les deux dans la galère, autant s'entraider non ? »

Riku évita une bouteille d'alcool qui faillit bien se briser sur son épaule, et écouta en même temps la réponse du second voyageur sans se préoccuper de son avis pour le moment. De toute façon, même opposé à cette idée, pour le moment, il n'avait pas d'autre alternative que d'agir de concert avec le necromancer, au moins jusqu'à leur prochain moment de répit. Pour achever de convaincre son camarade potentiel en bonne et due forme, il acheva son monologue par une rapide présentation :

« Au fait, moi c'est Riku. »

Leur course se poursuivit sur une bonne centaine de mètres sans que rien ne leur permette à la masse folle de rage et semblait durer depuis un temps déjà bien trop long aux yeux de Riku et de son allié, qui devait probablement penser la même chose ; la chance était cependant de leur côté pour cette nuit semble-t-il, car deux bâtiments virent se placer devant eux, formant une étroite ruelle. Dans ce boyau, il réduiraient le nombre de leurs assaillants et les ralentiraient suffisamment pour espérer leur échapper. Du moins c'était ce qu'espérait le dead maker de cette modification de décor impromptue. M'enfin, peut être s'agissait-il d'un piège, qu'on les avait repéré, et qu'une autre troupe armée les attendait de l'autre côté. Mais là, il était en mode « putain on va peut être crever, alors fuck la stratégie », donc il s'engagea dans la ruelle, suivi de son acolyte de la nuit. Il se retourna, et invoqua Gaïa, qui apparut soudainement dans un halo bleuté. Vêtue à la manière d'une pilote avec sa veste en cuir ouverte et son pantalon de la même manière, elle rajusta ses lunettes, et laissa sa chevelure rousse flotter un instant avant de... Se retourner dans la direction de son invocateur et du brun à ses côtés.

« Kyaaaaaah, il est trop beau, et musclé celui là ! Dis moi Riku, tu nous présentes ? »

Le jeune homme haussa un sourcil surpris, et nul doute que la réaction de son camarade improvisé serait de la même teneur ; pour la première fois, il assistait à une débauche de niaiserie de la part de son invocation, d'ordinaire si tranchante et ferme opposante aux hommes. La voir ainsi... C'en était déplorable, lamentable. Riku dût d'ailleurs la rappeler à l'ordre alors que leurs poursuivants s'engageaient dans la ruelle :

« – Putain Gaïa on a pas le temps là !! Débarasse nous de ces types là bas et on en reparle.

- Humpf. Toujours aussi malpoli. Je me demande vraiment comment fait ta copine... Bref, je m'en occupe. Mais fais attention au ton que tu prends avec moi petit con !  »

Le necromancer ne releva même pas la remarque de la contrôleuse et reprit sa course vers l'autre côté du boyau étroit, laissant le soin à cette dernière de faire obstacle à la troupe qui entrait maladroitement dans le passage en hurlant à la mort qu'ils auraient coûte que coûte les deux voyageurs. Gaïa ne leur laissa pas le temps d'approcher plus. Comprenant que la vie du beau brun était menacée par ces barbares bourrés qui leur fonçaient dessus, elle se fit un point d'orgue de les faire bien souffrir pour qu'ils ne recommencent pas. D'abord, elle fit apparaître deux piliers de roche qui en se croisant broyèrent plusieurs créatures, puis fit tomber des rochers qui envoyèrent encore d'autres poursuivants rejoindre leurs confrères. Elle acheva son œuvre en bouchant complètement le passage avec ses rochers, et rejoignit les deux jeunes hommes, le second ayant réussi à trouver quelques fripes sur un cadavre avant de dissimuler un minimum sa personne. Il avait accepté la proposition du necromancer ; ce dernier ayant replacé sa capuche et présenté Gaïa au voyageur brun, dont il ne connaissait toujours pas le nom, mais il n'en avait pas réellement besoin. Il décida donc mentalement de l'appeler « le brun », au moins, c'était facile à retenir.

Pour le reste, il semblaient être parvenus à retrouver un peu de calme pour le moment ; plus de poursuivants à l'horizon, et bien que de nombreux regards flottaient dans la direction des deux encapuchonnés, personne ne semblait les avoir identifiés pour le moment. C'était plutôt appréciable, surtout après avoir couru comme des dératés pendant de longues minutes. A présent reposés, les deux hommes pouvaient revenir à leur objectif désormais commun : trouver la planque de Charly et lui voler le livre : mais ils devaient trouver en premier lieu l'emplacement de l'avenue vodka, et il était probable que dans leur fuite ils s'en soient éloignés. Une conversation à la droite du jeune homme attira tout de même son attention, ce qui le fit ralentir sa marche, le temps d'en capter l'essentiel, après avoir entendu le nom de « Charly ». Il fit signe à son collègue de ralentir également, et tendit l'oreille pour en savoir plus :

«  Il semblerait que Seize ait encore fait du grabuge en ville.... Ce type, il est vraiment pas possible ! Ca y est, le voilà dans la garde personnel du Don Rossi, et il prend de grands airs à entrer dans les bars, à tabasser des clients et à se soûler sans payer ! Raah, j'enrage. Si seulement quelqu'un pouvait venir et l'éclater... D'ailleurs, c'est sûrement ce que pense le pauvre Randy qui tient le bar là bas, je le connais, il doit être planqué derrière son comptoir à espérer qu'il se casse de là vite fait. »

Intéressant. Riku pouvait exploiter cet élément. Il prendrait quelques risques à s'exposer ainsi, mais c'était une chance non seulement d'apaiser son image auprès d'une partie des habitants, mais aussi d'obtenir des informations sur la planque. Il était nécessaire de savoir comment entrer sans passer par la grande porte, car le necromancer manquait légèrement de puissance pour tenter ce genre d'opérations de bourrin. Stratégie, action dans l'ombre, probables tortures et meurtres. Il allait devoir se salir les mains, mais ce ne serait que pour revenir plus héroïque qu'avant. Il indiqua ses intentions à son allié, ce dernier se contenta d'hocher la tête. Après tout, il n'avait pas grand chose d'autre à faire de la nuit. Gaïa avait l'avantage de ne pas vraiment paraître humaine avec sa peau grisâtre et ses yeux révulsés, elle n'avait donc pas besoin de se dissimuler, et le dead maker préférait l'avoir sous la main prête au combat, il s'engagea donc dans le bar sans plus de réfléxion. A l'intérieur, il ne fut pas difficile d'identifier le groupe de mafieux ; Vêtus de costumes noirs, les cheveux rasés, des lunettes aux verres teintés, ils étaient surtout les seuls à se bidonner et à boire pendant que le reste des clients était prostré dans un coin de la salle, certains tremblant sans bouger, d'autres sirotant maladroitement leur verre. Le patron, une créature des rêves qui paraissait avoir la trentaine, apportait timidement leurs commandes aux privilégiés de la soirée, qui hurlaient de joie et chantaient, tapant dans le dos du pauvre tenancier qui souriait de manière crispée, se forçant à rire aux plaisanteries des caïds locaux. Mais le plus remarquable d'entre eux, celui qui représentait le plus cette caricature de fêtard dangereux, était celui qui avait sa propre table, au milieu des autres. Assis dans un grand fauteuil, une longue chaîne de fer posée sur l'un des accoudoirs du fauteuil en cuir bordeau dans lequel il s'était assis, il portait un chapeau aussi noir que le reste de sa tenue. Seul membre de l'assemblée à avoir des cheveux, il arborait fièrement une crinière blonde rattachée en une queue de cheval qui lui retombait jusqu'au milieu du dos. De taille à peine plus grande que le necromancer, il avait pourtant une voix telle que l'écho de celle-ci résonnait dans toute la salle à chacun de ses éclats de rire. Il commandait, commandait, et commandait encore, le tout en rappelant chaleureusement à ce bon vieux patron sa dette habituelle. Ce dernier s'inclinait respectueusement et répondait que non, qu'il l'aurait pour le moment convenu, et repartait derrière son comptoir servir d'autres verres. Riku n'hésita pas une seconde, et sans même attendre la réaction de son camarade, il invectiva le chef du groupe :

« Hé la blondasse là bas ! T'as des infos qui pourraient m'être utiles, alors je vais te les faire cracher mon gars ! »

Deux hommes à moitié torchés s'élancèrent maladroitement sur le necromancer qui évita leurs matraques d'un mouvement leste, et frappa chacun d'eux dans les côtes de ses poings cerclés de roches. Gaïa eut un sourire presque mesquin en voyant ce spectacle : non pas qu'elle appréciait son maître, mais le voir ainsi, dans sa personnalité plus sombre, cela le rendait presque intéressant à ses yeux. Quand au brun à ses côtés, il était toujours aussi sexy... Elle verrait quoi faire de lui par la suite. Pour le moment, elle vint en aide à son invocateur, et envoya valser d'autres gardes du corps contre la cloison en face d'elle, tandis que le blond se levait, s'essuyant la bouche lentement avec un air de défi sur le visage :

« Gamin, j'sais pas qui t'envoie, mais si tu viens me défier moi, Seize, l'un des lieutenants personnels de Don Rossi le grand parrain de Dreamland, tu risques plus que ta petite vie ! »

Spoiler:

Un sourire carnassier se dessina sur les lèvres de Riku qui esquiva le premier coup de chaîne de son adversaire en se jetant sur le côté, tandis que Gaïa projetait des pieux de roche sur les autres troufions qui se levaient les uns après les autres, pendant que le reste du bar était toujours dans son coin, observant ce spectacle nouveau d'un œil à la fois effrayé et plein d'espoir : et si cette fois quelqu'un allait vraiment foutre une raclée à ce sale type ? Dans l'esprit du necromancer, de toute manière, la victoire était acquise. Même s'il l'avait légèrement sous-estimé. En effet, malgré son état d'ébriété, Seize faisait voler sa chaîne avec dextérité, portant ses attaques avec une extrême précision. L'une d'entre elles faillit même atteindre le jeune homme, qui plongea juste à temps pour ne pas la prendre en pleine tête et prendre le risque de se faire potentiellement décapiter. Et le brun ? Comment s'en sortait-il ? Riku ne s'en préoccupa pas, car la moindre seconde d'inattention dans son combat lui serait fatale. Il envoya donc Gaïa devant lui, et cette dernière fit apparaître des stalactites juste sous les pieds du mafieux, qui parvint à les éviter, mais fut déstabilisé assez longtemps pour permettre au necromancer de s'approcher et de lui porter un coup en plein visage, brisant par le même coup ses lunettes, dévoilant des yeux d'un bleu très clair, mais qui était entouré de nervures, preuve d'un état pas vraiment sobre. Seize recula, passant une main sur sa joue, et cracha un peu de sang ; le choc l'avait ébranlé, mais il était encore en état de se battre. En une fraction de seconde, il attrapa la cheville de l'invocateur de sa chaîne et le projeta contre un mur. Le choc provoqua une douleur intense qui se répercuta dans tout le corps du jeune homme, qui s'accroupit en secouant la tête pour reprendre ses esprits, et attendit la prochaine attaque. Le blond lui envoya son arme en plein visage, mais Riku para en plaçant ses poings rocheux devant lui. La protection sommaire céda sous la force de l'attaque, mais en contrepartie, il avait évité le pire. D'ailleurs, Gaïa en avait profité pour activer le piège qu'elle avait préparé : aussitôt, un sarcophage de roche vint entourer le corps de Seize, qui poussa un hurlement et tenta de se débattre pour s'échapper de là. Sa tête avait été laissée à l'air libre afin de pouvoir l'interroger. Le necromancer esquissa un sourire satisfait et fit venir la contrôleuse à ses côtés alors que le dernier garde du corps tombait.

« Tu vois mec, le souci, c'est que j'en ai rien à foutre de tes potes, et de qui tu es. Vous avez juste quelque chose qui m'appartient, et je viens le récupérer. Maintenant, si vous vous opposez à moi, je n'hésiterai pas à vous abattre un à un. Bien, pour commencer, tu vas me dire où se rendre pour trouver Charly. Puis tu vas me dire comment infiltrer sans danger cette base. Je n'hésiterai pas à te torturer, alors tu ferais mieux de parler ! »

Le blond secoua la tête négativement, avec le même air de défi que précédemment, montrant ainsi son refus d'apporter toute réponse. Sa loyauté était louable, mais il la regretterait rapidement. Aussitôt, la gangue de roche se referma partiellement sur lui, provoquant un horrible bruit de craquement et des hurlements de douleur de la victime.

« Tu n'es toujours pas décidé à parler ? Je te préviens, je n'aurais pas le moindre remords à te voir souffrir enfoiré. Dis-moi, le brun, tu as de quoi contribuer à sa souffrance ? Histoire de lui délier la langue un chouïa plus vite. »

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Megan Cole
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MessageSujet: Re: Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] EmptySam 19 Jan 2013 - 23:14


Encore à se poser des questions sur ce qu'il venait de dire et comment l'autre type allait interpréter ça mais son attention fut alors attiré par autre chose. Des bruits provenant derrière lui, indiquant qu'il était toujours pourchassé. Merde! Il avait pourtant envoyé ses ennemis au sol et les avait bien amoché! Donc, c'était simple à comprendre: il y en avait d'autre... Les murs dégueulasses des bâtiments se couvrirent alors d'affiches: on pouvait y voir la tête du jeune homme et celle de l'autre, celui qu'il venait de percuter. Voir qu'il était encore recherché, c'était... Troublant. Enfin surtout de voir sa tronche: celle d'un homme. Il était pas si mal en fait avec son petit bouc, ses yeux bleus gris et ses cheveux lisses. Enfin ça changeait de sa belle bouille de femme, ses longs cheveux emmêlés et ses lèvres pulpeuses... Ses jolies hanches bien dessinées lui faisant une taille de guêpe, sa généreuse poitrine... Ses belles jambes, son sourire si attirant. Il se surprit à fantasmer limite sur sa version originale, sa version femme. Ne sachant comment le prendre, surement bien, il décida de porter son attention à l'inconnu qui prenait la parole. Ce dernier lui attrapa le bras et l'entraina dans une course endiablée pour échapper aux poursuivants. Il prétexta qu'il n'avait pas le temps de discuter et demanda si l'algophobe avait des projets pour la nuit, car lui en avait et un peu d'aide lui serait fort appréciable. Et si Meg' voulait boire quelques verres et se détendre? On avait toujours le choix! Rétamé quelques ivrognes et créatures faites d'alcool ne lui faisait pas peur. Surtout si à la place, il fallait aider un inconnu à retrouver quelqu'un ou quelque chose. Des bières volèrent proche d'eux, heureusement, les agresseurs savaient pas viser. Enfin, le jeune homme se présenta: Riku.

Megan ralentit un peu le pas, mais l'autre l'entraina toujours et ne put donc pas s'arrêter. Ce nom... Il lui disait quelque chose, il l'avait déjà entendu quelque part, mais où? Soudain, une vision d'un monde technologique, proche des plus grands films de SF lui revint en tête. Riku! C'était un des participants du tournois des jeunes prodiges non? Le tournois auquel il, enfin elle à l'époque, avait participé. Son premier combat l'avait opposé à Alex, un contrôleur de feu déjà rencontré dans un cimetière, enfin un tombeau. L'autre, un dénommé Alan qui était invocateur. Un mec qui invoquait des doubles plus ou moins identiques. Comment c'était terminé le combat? Et bien Alex avait disparut... Et pour Alan? Bah on est pas là pour résumer le combat, c'est surtout pas trop le moment!

Des bâtiments tombèrent alors devant les deux jeunes hommes, offrant un chemin étriqué qui ralentiraient les cinglés à leurs trousses. Une fois dans la petite ruelle, Riku invoqua une créature... Megan par curiosité tourna les yeux pour voir une femme habillée comme une pilote d'avion de chasse, casque et masque en moins, apparaitre. Son haut ouvert laissant voir sa peau grise et ses formes. Elle était jolie, mais un peu... Décomposée non? Il avait rencontré Dante, un invocateur qui faisait appel à des créatures mortes et donc, Riku était similaire? Il faut croire... La jeune femme se tourna alors et souligna que le brun en caleçon était très sexy et que Riku devait faire les présentations. Tout allait bien dans le meilleur des mondes quoi... Enfin, l'algophobe eut un sourire amusé par le comportement de l'invocation: si elle était plus vivante, elle devait être très belle... Dommage. Riku l'envoya stopper leurs poursuivants.

Meg' tira sur le bras de l'invocateur: il en avait marre de courir et ne voulait pas laisser une femme, morte ou non, se battre seule. Lui aussi voulait se défouler et s'amuser. Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent enfin à la sortie de la ruelle, rapidement rattrapé par cette Gaïa. Le brun se libéra enfin de l'autre et en profita pour ramasser des vêtements. Il enfila un baggy trois fois trop large, usé et rapiécé. Un gros sweet noir avec un motif qui lui fit plaisir: un groupe de rock metal qui aimait bien. Il fit comme Riku, histoire de faire comme un mec pour faire genre il en était bien un et mit donc la capuche sur sa tête. Genre comme dans Assassin's Creed, la capuche rend discret? Il fallait croire car une fois dans la rue, à part quelques regards, personne ne leur chercha des embrouilles. La magie de la capuche qui rend invisible et insoupçonnable!

"Pour mon nom, aucune importance... Enchanté Riku et Gaïa. Donc, tu cherches quoi? Moi, j'arracherai bien les affiches pour avoir la paix. La flemme d'encore vivre des embrouilles dans un nouveau royaume. J'ai déjà eu mon lot d'emmerdes... Enfin, une baston fait pas de mal..."

Mais Riku n'y prêta aucune attention, il était trop occupé à écouter une conversation de créatures parlant d'un mec nommé seize. Nom classe en tout cas, Megan pouvait se faire appeler: huit? Pourquoi huit? Ben car il aimait bien ce chiffre. Peut-être était-ce des types fans de One Piece et qui avaient décidé d'imiter Baroque Works pensa-t-il. Si c'était le cas, il devrait être Mr 0 car il était persuadé qu'il méritait ça et qu'il pourrait zigouiller toute l'organisation. Bah quoi? L'espoir fait vivre non? Et s'ils étaient si cons pour imiter un manga, c'est qu'ils étaient pas dangereux! Riku et Gaïa se dirigèrent donc vers le bar dont avait parlé les créatures. Donc, il en avait après ce mec? Ou le chef de ce type en tout cas. L'algophobe suivit car il avait rien de mieux à faire, il croisa le regard de la morte-vivante et lui fit un sourire qu'elle lui rendit avec entrain. Bizarre de ce dire qu'il pourrait flirter sans mal avec une macchabée quand même... Enfin, quelle était la stratégie? Exploser une fenêtre, tomber directement sur ce Seize, lui écraser la gorge avec les mains ou un pied? Et bien non: juste entrer par la porte dans le bar...

Trouvant que ça manquait un peu d’originalité et de piquant, Megan suivit et croisa les bras. Il fouilla alors dans la poche de son sweet pour y découvrir un paquet de cigarettes enfin vue les clopes, c'était plus des joins que autre chose. Fumer ou ne pas fumer? La dernière expérience lui avait valu de passer un très mauvais moment et de risquer sa peau, sans oublier qu'on l'avait accusé et qu'on l'accuse encore, de meurtre. Ouais, enfin tout ça n'était pas que à cause d'un peu de fumette! Faut pas déconner quoi. Enfin, faudra qu'elle demande à Clem ce qu'il en pense, peut-être lui dira-t-il que la plupart de ce bordel aurait pu être éviter si elle n'avait pas fumé.

Alors qu'il allumait son cône, Riku prit la parole et défia le chef. Vue le look, c'était des mafieux. Le chef, un blond avec une queue de cheval se leva et gueula pour savoir qui l'envoyait. Dans un haussement d'épaules l'algophobe alluma sa cigarette de l'espace et tira une longue bouffée. Laissant Riku et Gaïa s'amuser vue que de toute manière on lui a jamais demander son avis. Quoique, on lui a demandé, mais on l'a embarqué sans avoir une réponse. Il toussa un peu suite à la fumée et vit que tout se déformait pour ressembler à de la merde. Oh putain!! Il regarda le paquet et lu alors ce qu'il y était écrit: fumette surprise de Barty Crochu. Une idée de reprise de Harry Potter sauf que là, c'était pas des bonbons, mais de la drogue aux effets inconnus! Il jeta le cône, souffla la fumée: inutile de tirer une autre bouffée pour que ce soit pire...

Il vit alors l'invocation faire jaillir de la merde du sol et Riku en avait pleins les mains. Ouah le bordel! En plus il sentait bien l'odeur, ça puait à mort dans ce bar. Il jeta un regard aux autres mafieux, certains avaient des lunettes faites en caca, d'autre avait de la fiente sur les cheveux et certains semblaient même s'être roulés dedans. il éclata de rire et décida de s'occuper de ce qu'il voyait plutôt que de participer à ce bordel, en plus, il avait la flemme et les deux autres s'en sortaient à merveille dirait-on. Seize utilisait une chaine telle un fouet et s'en servait avec une habilité incroyable, Megan avait l'impression que de la merde suintait de l'arme c'était dégueulasse. Il eut alors envie de vomir suite à ce qu'il voyait et sentait. Il s'installa à une table, à l'écart et commanda une grande bière au patron qui lui apportant en transpirant et tremblant suite à ce spectacle. On remarquera le coté professionnel de ce barman: on se battait dans son bar, on explosait des tables, on défiait des mecs appartenant à la mafia et lui, il servait un client sur sa demande. Respect!

L'algophobe vida sa choppe en une fois. Incroyable comme ça fait du bien! Il poussa un soupire de satisfaction, leva les yeux et vit alors Gaïa enfermer l'ennemi dans un tombeau de roche. Tiens, c'était devenu de la roche? Après un regard dans le bar, il comprit que la merde avait disparut: tant mieux! La plupart des mafieux étaient au sol, vaincu durant la bataille et les autres avaient fuit comme des couards. Une belle bande de poltrons quoi. Il écouta donc Riku discuter avec Seize. L'invocateur voulait donc un truc qu'on lui avait volé et il se croyait dans un jeu de "où est Charlie" vue que celui qu'il cherchait se nommait ainsi. Il voulait également savoir comment infiltrer discrètement la base mafieuse et voulait donc que Seize lui explique tout ça. Mais le grand blond ne semblait pas décidé à trahir son patron.

Megan se leva alors et avança vers Riku et Gaïa, l'un à coté de l'autre. Ils formaient un joli couple se dit-il en souriant. Il comptait le faire parler et se tourna vers le brun, l'appelant même ainsi, pour lui demander s'il avait un quelconque moyen de faire parler l'individu. L'algophobe fit un sourire et dans un craquement de ses doigts il s'approcha. Sa main glissa sur la roche dont on avait pu entendre de magnifique craquement quand elle s'était rétracter sur la victime encore en vie. Il lança alors un regard à Gaïa, lui demandant si elle pouvait annuler son pouvoir et libérer le mafieux. Sans ça, il ne pourrait pas jouer avec et lui arracher quelques plaintes ainsi que les informations. L'invocation lui fit un large sourire, apparemment toujours sous son charme ce qui pourrait lui être utile dans la nuit, qui sait?

Elle annula donc son cercueil de pierre et libéra le blond qui s'écroula sur le sol en râlant. Le brun s'accroupit alors et regarda l'étendu des blessures afin de savoir ce qui était le mieux à faire. Il pensa alors à un truc, releva les yeux, croisa le regard de Gaïa et lui fit un grand sourire pour la remercier. Morte oui, mais elle avait des sentiments donc autant rester dans ses bonnes grâces. Et peut-être qu'elle pourrait paraitre moins grisâtre si elle rougissait un peu. Ce qui l'a rendrait plus jolie et intéressante. Rah merde! Voilà qu'il plongeait encore dans ce truc! Il devait arrêter de penser ainsi, il ne devait pas laisser ses pulsions revenir comme à Luxuria! Il ferma les yeux, prit une longue inspiration puis reporta son attention à Seize.

"Alors... Voyons voir... Tu es sur que tu veux pas lui dire comment infiltrer ton putain de QG?
-Je ne dirai rien.
-Comment? Parle plus fort, je suis un peu dur de la feuille.
-Je ne dirai rien!
-Merde. Il lança un regard à Riku et Gaïa. Je sais pas pour vous, mais moi, j'entends pas ce qu'il dit."

Il saisit alors l'entrejambe du blond, serra avec force et libéra son pouvoir. Les veines de sa main gonflèrent pour devenir noir. L'homme hurla alors comme un damnée durant plusieurs secondes. Puis, les veines de l'algophobes reprirent leurs teintes habituelles. La seconde suivante tout recommença ainsi que les hurlements. Meg' joua à ce petit jeu plusieurs fois: envoyant des vagues de douleurs dans l'intimité du mafieux pour le faire craquer. Être une femme à la base est bien pratique, il n'éprouvait aucun remord à faire ça malgré le fait qu'il ne pouvait imaginer qu'on lui fasse la même chose. Il lâcha enfin le mec et se pencha pour le regarder dans les yeux.

"On entend bien quand tu hurles. Voyons voir si on entend quand tu parles.
-Je... Ne dirai rien...
-C'est atroce d'être sourde à mon âge quand même!"

Il réalisa que trop tard que sa langue avait fourché mais tant pis. Sa main attrapa de nouveau l'entrejambe du mec et une nouvelle vague de douleur lui déchira l'épiderme. Il hurla encore et encore. Durant quelques secondes de de calme, l'algophobe eut une idée qui le fit sourire. Finit de créer de la douleur, cette fois, le jeu changeait: il avait mal un peu partout? Et il venait de lui exploser les couilles, donc: amplification! Le blond hurla comme une petite fille et sa voix brisa presque les vitres du bar. Il hurla plus d'une minute, reprenant à peine son souffle pour enfin se taire... Megan le lâcha et se releva. Il prit sa canne en sucre et posa l'arme sur son épaule. Cette fois-ci, le jeu allait tourner de plus en plus sadique, c'était sa dernière chance avant d'être émasculée.

"Explique au monsieur invocateur comment infiltrer la base de ton chef. Sinon je te promet que ce que tu viens de vivre était jouissif comparé à ce qui va suivre..."

Avant même de savoir ce qu'il allait répondre, il donna un coup de sa canne et brisa les doigts de l'homme qui hurla de nouveau. La canne percuta ensuite son ventre puis lui explosa un genoux. Du sang commençait à se répandre sur le sol du bar, arrachant des hauts le cœurs aux personnes présentes. Mais le jeune homme ne s'en soucia pas un instant, on lui avait demander de torturer et d'obtenir des informations, il s’exécutait. Finalement, Pijn et son double en ombre avaient raison, il aimait ça torturer les gens... Repenser à ce double, invocation de Mickaël, c'était quand même perturbant, il avait des pouvoirs effrayant ce mec. Dire que bientôt, il devrait retourner au temple de la douleur, revoir Pijn, Mickaël, Maze et Ed... Tout ça pour une histoire de complot. Il pensa alors à Maze, lui aussi voudra surement qu'elle paye pour avoir parler à Kazinopolis, quoique... Pijn avait déjà fait le boulot, il, enfin elle avait énormément morflé en une nuit. Inutile de remettre ça quoi... Encore heureux, personne ne savait à qui elle en avait parlé, il fallait éviter que le nom de Clem ne vienne à apparaitre, inutile de le foutre dans une telle situation. C'est alors qu'un bruit le tira de sa réflexion, il leva les yeux et baissa directement la tête pour éviter un objet qui hurlait et se fracassa sur la tronche du blond.

"Merde... Je t'avais presque oublié toi..."

Le pot de fleur magique se reconstitua et des yeux apparurent à sa surface, ainsi qu'une bouche. l'objet fixa alors Megan et éclata de rire. Un rire agaçant et très vite irritant. Le genre à vous donner envie de l'exploser, sauf que justement, c'était ça qu'il voulait et le pire: c'est qu'il se reconstituait à chaque fois! Il n'avait pas encore trouvé le moyen de le faire taire malheureusement...

"Rah bordel, c'est quand même trop fendart de te voir en mec! T'es moins bonne quand même! Je mate tes boobs comment si tu reste comme ça? Tu compte redevenir une bimbo quand?
-Mais ferme ta grande gueule...
-Hey! Tu me parles autrement! Je suis ton seul véritable allié ici!
-Mouais... Un allié qui veut se fracasser sur mon visage car il trouve sa fun...
-Si tu étais un vase, toi aussi tu adorerais ça!! Raaaah!! Je veux voir tes nichons bordel!! Je suis trop deg' de voir Meg' en mec!!"

Il soupira et explosa le vase d'un coup de canne, envoyant les débris un peu plus loin ce qui ralentirait le retour du gros lourd. Enfin, il mettrait une minute voir deux pour revenir raconter de la merde. L'algohobe tourna les yeux vers le blond, il avait le visage en sang suite à plusieurs coupures à cause de ce vase magique. Il fit un sourire en voyant le mafieux se pisser presque dessus à l'idée que la séance de torture reprenne. Megan s'accroupit et passa ses doigts sur sa joue, s'il était une femme, nul doute que ça serait plus classe, là ça faisait un peu gay... Mais rien à foutre dira-t-il.

"Riku... Je crois qu'il est mure, tu peux lui reposer tes questions. N'est-ce pas que tu vas parler à présent?"

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Riku Kaisuki
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MessageSujet: Re: Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] EmptyMar 22 Jan 2013 - 20:34
Le voyageur brun ne se fit pas prier, et s'approcha aussitôt du cercueil de pierre en laissant sa main aux longs doigts fins parcourir la roche qui enserrait le corps de Seize, qui reprenait péniblement sa respiration après cette première vague de douleur. Nul doute qu'il avait plusieurs os brisés, ce que laissait en tout cas dénoter sa respiration saccadée et les grimaces crispées qui se dessinaient sur le visage du blond. Riku s'attendait à voir son compagnon frapper leur captif, mais il ne s'attendait pas du tout, mais alors pas du tout à ce qui allait suivre ; Il adressa un sourire charmeur à Gaïa qui minauda en se cachant derrière ses mains – si elle avait été vivante, on aurait pu voir son visage prendre une teinte volcanique à cet instant – et lui demanda de retirer la prison de roche qui maintenait immobile le mafieux. La manœuvre surprit quelque peu le necromancer qui fut pris au dépourvu et n'osa pas réagir, préférant voir ce que prévoyait son acolyte. Après tout, son pouvoir demandait peut être une certaine marge de manœuvre que ne lui donnait pas la construction de la contrôleuse. Cette dernière s'exécuta dans un petit rire des plus niais qui exaspéra son invocateur en même temps que de provoquer son hilarité. C'était bien la première fois qu'il voyait la féministe, d'habitude imperturbable rebelle, aussi docile avec un homme. M'enfin, si ça les aidait à avancer, et si ça permettait de conserver une Gaïa bien plus obéissante et « calme » que d'ordinaire, il laisserait agir à sa guise le brun. Ce dernier entama la conversation avec Seize une fois ce dernier libéré de sa prison. Il lui demanda s'il comptait révéler l'emplacement de leur base, mais le salopiaud ne révéla rien. Pas perturbé pour un sou, le brun joua la carte du faux sourd, demandant leur avis au dead maker et à son invocation qui hochèrent la tête de concert. Le jeu en devenait presque amusant, et le necromancer sentit soudain qu'il avait affaire à un spécialiste de la torture mentale et physique.

Encore plus quand l'épreuve atteignit un niveau supérieur. Après avoir insisté plusieurs fois, le voyageur brun fit alors quelque chose qui aurait pu paraître bien suspect étant donné sa nature masculine dans une situation normale, mais Riku fut simplement surpris du zèle dont fit preuve son allié, l'amenant rapidement à penser qu'il était bien heureux d'être dans son camp. En effet, ce dernier sans plus de sommations,se saisit de l'entrejambe du blond et des veines noircies grossirent le long de sa main qui tenait l'organe génital de la future victime. L'effet fut instantané : l'homme se mit à pousser des hurlements de douleur dignes d'un porc égorgé. Fermant malgré lui un œil par réflexe devant cette souffrance terrible pour tous les hommes, il se mordit la lèvre pour se reprendre, se surprenant lui-même à compatir pour son ennemi, dont les hurlements ne semblaient pas vouloir cesser, résonnant dans tout le bar, et probablement audibles depuis l'extérieur. Avec les fuyards, la nouvelle que le fameux Seize était en train de manger la dérouillée de sa vie devait rapidement tourner. En tout cas, il était indéniable que la clientèle habituelle était de leur côté. Débarrassés de ces encombrants mafiosi, les civils s'en donnaient à cœur joie, vociférant des insultes de toutes sortes à l'encontre du blond retenu en otage. Ce dernier ne semblait même pas s'en préoccuper, essayant tant bien que mal de rester debout après tout ce qu'il venait de subir. Mais c'était loin d'être terminé, car il n'avait toujours pas répondu à leurs questions ; et le brun s'empressa de le cuisiner avec un indéniable talent pour presser le pauvre homme anéanti, qui continuait de maugréer avec un courage certes louable, mais plutôt pathétique dans la situation présente. Personne ne venait à son secours en tout cas ; le bar s'était même rempli d'un public passionné qui en redemendait à chaque hurlement, à grands coups de « ouais !! Cassez vous les mafieux, on veut plus d'vous ici !! » Surprenant pouvoir que celui de la rumeur...Enfin, le blond continuait de camper sur son grotesque numéro de soldat loyal à son maître, et subit de nouveau le traitement du brun, qui fourcha dans sa phrase, ce que ne dénota même pas le necromancer, trop occupé à surveiller l'extérieur par moments en s'assurant que personne ne vienne les déranger dans cet interrogatoire musclé. Quelques cris dignes d'une pucelle violée par un poulpe alien dans un quelconque hentaï, Seize se contorsionna dans tous les sens, sa voix devenant de plus en plus étouffée à la mesure qu'il subissait le pouvoir du voyageur brun. Un truc lié à la douleur pensa le jeune invocateur, qui supposa que son collègue avait la faculté de l'amplifier ou quelque chose du genre. Pratique pour la torture en effet.

Mais là encore, son acolyte était loin d'en avoir fini : il se saisit d'une canne dont la forme et la couleur étaient similaires à celles d'un bâton de sucre d'orge, qui, dans la pensée de Riku, allait servir de tout sauf de sucrerie pour le goûter. Dans un professionnalisme et un calme surprenant, auquel se mêlait une point de sadisme, le brun posa de nouveau la question au mafieux captif qui n'eut même pas le temps de réagir qu'un premier coup vint lui briser les phalanges, lui provoquant un nouveau cri de douleur, qui fut rapidement interrompu par un second coup porté en plein ventre, coupant le souffle au blond qui s'affaissa légèrement en crachant une gerbe de sang par terre, avant qu'une troisième attaque ne lui percute le genoux et l'envoie valser à terre, la jambe désarticulée. Gémissant péniblement de douleur, se tenant la jambe et les côtés, leur victime du moment était à bout de forces, bientôt, il sombrerait dans l'inconscience, et s'il persistait à demeurer silencieux, leur intervention n'aura pas été très utile... En revanche, d'avoir démoli Seize pourrait leur apporter la sympathie des habitants locaux – d'une partie d'entre eux en tout cas – et ils pourraient remplir pour eux la mission à laquelle avait songé le brun un peu plus tôt, à savoir décrocher ces putains d'affiches qui faisaient d'eux les parais d'une ville où ils avaient finalement été poussés au crime. Il remarqua néanmoins l'air écœuré de quelques passants devant l'état du blond qui rampait difficilement au sol en gémissant de douleur, prononçant des malédictions inintelligibles. Pour que le plan du necromancer fonctionne, il fallait à présent calmer le zèle du brun, qui risquait fort de tuer leur seule source d'informations disponibles sans qu'ils aient eu le temps d'extirper quoi que ce soit, et devant des passants quelque peu choqués devant ce spectacle morbide. Il entreprit de calmer son collègue, mais un autre élément imprévu se manifesta soudainement sous la forme d'un pot de fleurs parlant et qui plus est extrêmement irritant qui semblait lié au jeune homme. Le dead maker ne perçut pas d'où il était la teneur de leur conversation, mais un nom s'en détacha : Megan. Il était probable qu'il s'agisse du nom de son allié, mais il ne posa pas de questions, jusqu'à ce que le brun explose le vase trollesque d'un coup de canne rageur. Les débris s'envolèrent un peu plus loin, et le jeune homme se retrouva quelque peu entaillé, mais ne s'en fit pas outre mesure, et se rapprocha plutôt du blond qui tremblait de tous ses membres à l'approche de ses bourreaux. Megan lui indiqua que c'était bon cette fois, qu'il était mûr pour cracher le morceau. Clair que dans cette situation, l'instinct de survie animal du mafioso le contraindrait à dire tout ce qu'il savait. Avec un sourire satisfait, Riku remercia d'abord son collègue :

« Bien joué mec, je pensais pas que tu serais aussi... Efficace ! En tout cas, je sais pas où t'as chopé ce pot de merde, mais ça m'a l'air bien encombrant... »

Il se tourna ensuite vers la loque rampante dont la chevelure blonde trempait dans son sang brunâtre qui avait déjà commencé à coaguler. Il obligea son otage à se retourner en le poussant avec son pied, les mains dans les poches, et s'accroupit pour être face au visage de son indic un peu forcé :

«  – J'imagine que tu vas te montrer bien plus docile cette fois, surtout maintenant que t'es devenu un eunuque bâtard. Alors si tu veux pas que mon pote s'occupe de toi jusqu'à ce que t'en crèves, et profiter ainsi de la chance que je t'offre de devenir moine et de disparaître à jamais de cette ville, t'as intérêt à être plus causant. Où est ton putain de Q.G. ?

- Aaah... Charly avait raison en parlant de vous, les voyageurs ne sont que des meurtriers, des psychopathes...

- J'men bats les couilles de tes états d'âme mec. Là j'ai juste envie de récupérer ce qui m'appartient, et limite de tous vous crever ensuite, ça fera une épine en moins dans ce monde ! OU EST TON PUTAIN DE Q.G. ??

- Je vais parler, je vais parler !! Mais par pitié, dites à votre collègue de rester loin de moi, je ne veux plus jamais subir tout ça... Notre base se situe dans le quartier vodka, à environ cinq pâtés de maison d'ici. Avec le prochain mouvement d'immeubles, vous devriez y être en une vingtaine de minutes. Ensuite pour entrer... Keuf, keuf !! Vous devrez passer par l'incinérateur. Pas de panique ! Il est éteint, c'est un jour férié aujourd'hui... La salle où sont entreposés les déchets n'est pas gardée, elle fonctionne entièrement par automatismes. Il vous faudra ensuite entrer dans le conduit d'évacuation des ordures et remonter jusque dans les étages... Laissez-moi maintenant, je veux plus que ce type me touche !

- Ha ha, on en a pas fini avec toi mon gars. Tu vas nous donner les indications pour rejoindre tes potes sur le chemin. En attendant, tu restes avec nous, j'aviserai de ton sort en fonction...  »

Riku rappela ensuite Gaïa auprès de lui, qui avançait à pas lents, sans cesser d'observer Megan, en pleine dispute avec son bien étrange pot. Un objet de ce calibre, il fallait vraiment ne pas avoir de bol pour se retrouver avec... Le necromancer compatit pour son camarade, lui qui était habitué au caractère plus qu'énervant de ses invocations ; Une fois le mafieux blond hissé sur les épaules de la contrôleuse habituée à porter des charges lourdes, l'invocateur se tourna vers la sortie, avant de se rappeler l'idée de son allié, jetant un regard en direction de la foule, encore sous le choc de ce qu'il venait de se produire. Là, en une dizaine de minutes, leur bourreau était réduit à l'état de loque docile en pleurs. Ces trois personnes étaient leurs sauveurs ! Il leur fallut néanmoins quelques secondes pour incruster l'information dans leur esprit, le temps qu'il fallait pour se dire « alors c'est finalement arrivé, cet enfoiré de Seize s'est fait éclater ! » Des hurlements de joie retentirent alors dans le bar et dans la rue. La nouvelle circulait rapidement de bouche à oreille, et peu à peu, il ne resta plus un mètre d'espace libre autour des deux voyageurs et de l'invocation que tous les locaux voulaient applaudir et remercier. Mais plus remarquable parmi eux, le tenancier du bar à moitié dévasté, qui venait de sortir de sa léthargie effrayée, fit s'écarter les personnes devant lui, et se laissa tomber à genoux devant les deux voyageurs, ce qui fit hausser un sourcil surpris au dead maker. Mais ses interrogations furent rapidement levées, lorsque l'être releva ses yeux humides sur eux, et prit la parole sur un ton enjoué :

« - Merci infiniment étrangers ! Vous nous avez retiré une épine du pied en éclatant ce rustre et voleur. En revanche vous risquez d'avoir des ennuis avec son supérieur...

- Aucune importance. Qu'il se lance à ma recherche si cela lui fait plaisir, mais je ne le laisserais pas m'atteindre. Il aura intérêt à être prêt, car moi aussi je le traque.

- Vous devriez être méfiant étranger. La famiglia Rossi est réputée pour son influence en Dreamland. Mais dites-nous, pouvons-nous faire quelque chose pour vous remercier de votre aide ?

- Et bien, je ne suis pas quelqu'un qui profite des gens qu'il a sauvés d'ordinaire, mais je vous serais infiniment reconnaissant si vous faites retirer ces affiches de recherche des eux voyageurs.

- Tout ce que vous voudrez étranger ! La garde saura se débrouiller elle-même pour les retrouver ces deux là !  »

Riku répondit par un sourire satisfait. Il avait obtenu ce qu'il désirait, le soutien des habitants. Et même si leur considération des voyageurs n'avait pas changé d'un iota, il était soulagé de savoir qu'une partie des locaux les délivrerait de ce poids. Il entreprit donc de sortir pendant que Seize gémissait faiblement, pendu à l'épaule de Gaïa, et Megan suivit, jetant des bouts de terre cuite dans une poubelle du bar. Au même instant, le patron du débit de boissons était sorti dans la rue, invectivant tous les passants de l'aider dans son entreprise, montrant à qui mieux-mieux ses deux sauveurs, contant leurs exploits. C'est donc sous les applaudissements quelque peu gênants de la foule et le regard suspicieux des gardes que le petit groupe quitta le bar, guidés par les indications faiblement audibles du mafieux blessé. Une vois l'interpella au bout de quelques pas, et des enfants arrivèrent derrière eux en criant de joie :

« - Hé m'sieur, m'sieur !! Comment vous vous appelez ?

- Ha ha, vous êtes mignons les enfants. Retenez le bien : Riku Kaisuki. Quand à mon camarade, je lui laisse le soin de décider de révéler le sien ou non. »

Une fois satisfaits, les enfants partirent rejoindre leurs amis en hurlant le nom de leurs héros – du moins ce qu'ils avait entendu – Cette scène fit pouffer de rire le necromancer, qui fut étonné de voir le traitement qu'on leur accordait à présent alors qu'il n'y a pas si longtemps on les poursuivait les armes à la main. Bon, en même temps, personne n'avait vu leur visage cette fois, ce qui constituait tout de même un élément important de leur survie actuelle. C'est donc paisiblement qu'ils reprirent leur route, alors que des troupes de civils couraient en tout sens pour arracher les premières affiches. Seize coopérait autant que son état le lui permettait, et entre deux toux glaireuses et gémissements de douleur, il indiquait parfois au groupe de tourner à gauche ou à droite, empruntant ainsi des rues diverses et variées, allant de la petite ruelle sans intérêt à la grande avenue. Il leur conseillait parfois de s'arrêter devant bâtiments juste au moment où les édifices allaient se déplacer. Il y avait donc des horaires précis, du moins d'après ce que pouvait constater. Une certaine logique dans l'illogique perturbant de la ville du n'importe quoi. C'en était troublant. Mais Riku ne s'embêta pas outre mesure de l'architecture locale et continua sa route, derrière sa contrôleuse qui faisait la conversation avec le brun qui semblait relativement attentif à ce qu'elle disait. Boh, après tout, ils étaient libres d'agir comme ils le souhaitaient tant qu'il n'y avait pas d'ennemis à affronter.

Ce qui ne tarderait assurément pas. Car bientôt les prémices du quartier russe se dessinaient devant eux. Les maisons étaient toujours aussi banales, de la même facture que celles des autres quartiers, en revanche, l'on pouvait apercevoir les murs d'une église orthodoxe – dans une ville de débauche c'en était presque risible, et d'ailleurs le necromancer ne manqua pas de rire de ce détail – ainsi qu'une immense bâtisse qui surplombait les autres et tirait probablement son influence du kremlin du monde réel. Ils faisaient donc face à une organisation mafieuse inspirée directement des gangs russes, pas les plus tendres au monde... Intérieurement, le jeune homme à la chevelure châtain espérait qu'ils pourraient éviter les combats superflus et que tout se passerait bien, mais trop de détails lui manquaient ; étaient-ils surveillés, se dirigeaient-ils tout droit dans un piège ? Et surtout, c'était quoi ces conneries de cocktails molotov qui volaient d'un bout à l'autre de la rue, échangés entre des rêveurs passablement éméchés et leurs confrères ? Le dead maker faillit en recevoir une en pleine tête, et il dut retenir son invocation avec toute sa force mentale lorsqu'une autre manqua d'atteindre Megan. Mieux valait éviter les meurtres en pleine rue en plein milieu de la place ennemie... En tout cas, ils furent assez rapidement au niveau du bâtiment qui servait de base à la section locale de la famille Rossi. Riku en ignorait encore les tenants et les aboutissants, mais à n'en pas douter, leurs activités n'avaient rien de rassurant ; il avait déjà combattu l'un de leurs membres à Discoland en compagnie d'Hikari, Alca Pone, un voyageur spécialiste des drogues de Dreamland, qui avait fait fabriquer des substances de synthèse extrêmement mortelles et se servait de la discothèque géante comme terrain d'essai pour ses fabrications. Ils étaient tout deux parvenus à le neutraliser et ainsi à stopper son odieux trafic, mais il n'était qu'un lieutenant parmi d'autres de l'immense famiglia Rossi. La branche américaine. Le numéro neuf. Et à présent, il allait vider la branche russe de ses membres. Charly, ou bien « Huit », détenait son livre, et bien Riku le lui prendrait sur son cadavre. Si en plus ça rendait service à la communauté onirique....Il aurait fait sa BA de la nuit.

Seize guida les deux voyageurs le long de la grille électrifiée qui servait d'enceinte externe à la base, les conduisant jusqu'à un grand entrepôt où régnait un silence de mort, mais d'où s'échappait une odeur rance, de brûlé et de moisissure. Le necromancer, pourtant habitué aux odeurs parfois affreuses des cadavres vivant en son royaume, dut se pincer le nez pour entrer dans le bâtiment. A l'intérieur, il n'y avait rien d'autre que des camions vide, et un immense tapis roulant qui sortait d'une trappe un peu plus haut, dont une grille de fer barrait l'accès. Une échelle métallique sur la droite donnait accès à la pièce suivante. Riku scruta un long moment la pièce pour s'assurer qu'il n'auraient pas de mauvaises surprises, mais il ne semblait pas y avoir de vie en ces lieux, du moins pour le moment. Il crut entendre leur guide pousser un ricanement qui n'avait rien de rassurant, et pour faire bonne mesure, ordonna à Gaïa de l'achever d'un coup en pleine nuque avec un poing de roche. Ils ne pouvaient pas le trimballer avec eux, et il y avait toujours le risque qu'il alerte ses collègues en hurlant avec les forces qu'il lui restaient. Sans plus de regard pour le blond désormais à l'état de cadavre, Le dead maker incita son camarade à le suivre d'un mouvement de tête, et entreprit de grimper à l'échelle métallique qui grinça lorsqu'il posa les pieds dessus et poussa une première fois pour passer aux barreaux du dessus, mais les barreaux ne cédèrent pas. C'était déjà ça. Le jeune homme fut rapidement sur la plate-forme au dessus, et attendit que son invocation et le brun l'aient rejoint pour franchir le seuil de la large porte en acier qui s'ouvrit à son passage, dévoilant le reste du tapis roulant, mais surtout l'immense machine que l'invocateur identifia sans peine comme l'incinérateur. Comme l'avait annoncé le blond, tout était éteint, et en dehors d'un bruit insistant de gouttes d'eau s'écoulant d'une tuyauterie défectueuse, aucun bruit ne venait trouble le silence des lieux. Un peu plus loin, à une bonne trentaine de mètres, on pouvait apercevoir le tube en fer par lequel s'échappaient les déchets avant d'être détruits. Il serait assez large pour eux, en revanche, ils devraient passer sur le tapis roulant pour l'atteindre. Riku rappela donc Gaïa dans son sceau sans se préoccuper de ses protestations, et invoqua Zeel devant lui. Le slime apparut entre Megan et le jeune homme aux cheveux châtains, et ce dernier, avec un sourire, indiqua à son camarade sa prochaine manœuvre : ils allaient rebondir sur zeel pour franchir la distance entre la plate forme où ils se trouvaient et le tapis roulant des déchets. Mais une voix l'interrompit dans sa réflexion, une voix qu'il avait déjà entendu aujourd'hui, et qui provenait d'un corps massif, laissant à peine au necromancer le temps de comprendre avant qu'un poing qui devait bien faire le triple en taille de celui du voyageur ne vole en direction de son visage. Il croisa les bras devant lui dans une optique de parer au maximum les dégâts, et Zeel se plaça devant son maître, subissant à sa place le coup qui rebondit à peine et projeta le slime dans le mur opposé. Quinze se tenait devant les deux voyageurs du haut de ses deux mètre cinquante ; sa haute stature contrastait avec celle de son collègue dont la carrure était bien plus proche de celle de Seize. Albinos, des oreilles pointues comme celles des elfes, le nouveau venu qui semblait diriger son collègue balourd avait des iris rouges qui observaient les intrus dans un rictus sadique. La main sur le pommeau de son sabre, il semblait attendre une quelconque réaction des deux hommes, avant de prendre la parole :

« Pas la peine de vous dissimuler derrière vos capuches, nous savons parfaitement qui vous êtes voyageurs ! Et nous sommes ici sur ordres de notre chef, Huit. Il désire que nous mettions fin à votre vie, ici, et maintenant. C'est donc moi, Quatorze, et mon collègue géant Quinze qui allons nous occuper de vous ! Allez gros lard, bouges toi, et tues les ! »

Sans bouger, l'albinos laissa passer son collègue qui dans un hurlement rageur, envoya un nouveau coup de poing droit sur les deux voyageurs. Riku laissa un sourire se dessiner sur son visage, et para de nouveau le poing de Quinze de son bras renforcé par la roche. Comme la première fois, le boost tomba en morceaux et la main du jeune homme souffrait de quelques contusions, mais ce contre avait perturbé le colosse qui regardait fixement le dos de sa main sous les vociférations mécontentes de Quatorze. Le necromancer rappela Gaïa à ses côtés, et lui demanda de se tenir prête à venir en soutien des deux voyageurs. Il se tourna alors vers Megan et lui lança sur un ton presque trop calme :

« Bon, je sais pas pour toi, mais je compte bien continuer d'avancer, alors je vais me farcir le gros tas là ! Tu pourrais te charger de son acolyte ? Gaïa sera même ravie de te venir en aide ! »

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MessageSujet: Re: Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] EmptyMer 23 Jan 2013 - 17:37


Les gens s'étaient un peu trop attroupés pour regarder la scène au gout de l'algophobe. Il n'avait pas l'habitude d'avoir un tel public durant une séance de torture. D'habitude, il ni avait que Pijn et rarement, Mickaël était présent. Cela aurait pu lui donner envie de faire du zèle mais non. Et il ne se souciait pas non plus d’écœurer les gens. Comme on dit: le plus gêné s'en va. Bon là, ça ferai beaucoup de gens qui devraient partir il faut le dire. Riku s'avança donc pour continuer l'interrogatoire alors que le pot de fleur se reconstituait encore une fois. Et merde... Vous pouvez le briser, le jeter, il finira toujours par revenir! Et même si vous l'abandonnez, il vous retrouvera et vous pourrira la nuit. Morgan savait déjà que cet objet maudit ne le lâcherait pas. Mais pourquoi lui? Pourquoi avoir obtenu ce satané artefact? Grande question... Et sans réponse qui plus est.

Le dénommé Seize lâcha enfin des informations, après avoir critiqué les voyageurs, disant que c'étaient tous des pourris. Megan pouvait en dire autant au sujet des créatures cauchemars, mais préféra se taire. Le brun nota quand même que personne ne lui posa de question sur les mots du vase ayant cité son prénom. Soit tout le monde s'en foutait, soit tout le monde était stupide, ou trop alcoolisé. Mais Gaïa et Riku n'avaient rien bu... Donc, au moins l'un d'eux s'en branlait. L'invocation, elle, attendait surement le bon moment pour poser des questions au jeune homme. Donc, le blond en sang parla de l'endroit où trouver le chef de la mafia. Ils allaient devoir passer dans un incinérateur pour entrer discrètement. What!? Nan mais même pas en rêve! Jour férié ou pas! Même en maintenance ou en ruine, il ne mettra pas les pieds là dedans! Pourquoi? Vue sa chance incroyable depuis qu'il est à Dreamland, c'était tout prévu que l'engin se mette en route au pire moment et qu'il finisse en tas de cendres! Que dalle! Il n'irait pas! Plutôt mourir! Quoique non justement, c'était pour ne pas mourir...

Gaïa prit le mafioso sur ses épaules sur ordre de son invocateur qui discutait déjà avec le patron du bar. Tout allait bien dans ce monde dirait-on: on allait retirer leurs affiches pour avoir torturer un mec et ils étaient presque vénérés à présent. Franchement, cet endroit était bien mieux que ce à quoi on pourrait s'attendre du royaume des gens bourrés, des détritus anarchistes ou des immeubles sauteurs. C'était bien plus calme que les rumeurs qu'il avait entendu jusqu'à maintenant. Pas plus mal direz vous... Enfin, être vu tel un héros par les habitants, c'était vraiment pas dans ses habitudes et il commença à penser qu'il y avait anguilles sous roches. Il venait de mettre à mal un pauvre mec déjà blessé, le torturant en lui ruinant les bijoux de famille, puis lui brisant les doigts, quelques cotes et le genoux. Et là, on le saluait avec respect pour avoir aidé la communauté? Ouais, c'était bien Deliririum, le monde où l'illogique devient logique sans vraiment l'être pour autant. Reste que tout ça tombait comme un cheveux sur la soupe: ils étaient recherchés et cherchaient quelqu'un, d'abord on entend par hasard la bonne conversation, puis on fracasse celui qu'on cherche et ça nous attire par chance les bonnes foies du peuple qui nous demande quoi faire en échange de notre aide. Delirium se changeait en un monde de wall disney et Morgan pensa que le créateur de ce lieu devait avoir l'alcool gentil voir même câlin pour que cette histoire emprunte un chemin si calme. Bon, il y avait quelques remous, mais rien d'incroyable au vu de la situation initiale. C'est alors que le brun fut arraché à ses pensées.

"Hey!! La petite nana un peu pâle là, elle est pas mal!! J'peux lui tâter un sein? Allé Megan, laisses moi la toucher, juste un peu!
-C'est une invocation... Un cadavre vivant, stupide mécréant.
-Morte ou pas, elle me fait ban..."

Un autre coup de canne explosa le vase avant qu'il ne puisse finir sa phrase pleines de propos dégradants et humiliant pour le jeune homme qui se voyait être le malheureux propriétaire de cette immondice. Il ramassa les morceaux et suivit les deux autres qui sortaient déjà du bar. Balançant les restes du vase dans une poubelle, il se frotta les mains, espérant que cet enfoiré de gros lourd ne trouve pas un moyen pour les suivre. Même s'il était incapable de bouger seul, il arrivait toujours à suivre Megan ou Morgan, enfin appelez le comme vous voulez... Ils marchèrent donc en écoutant les indications du blond dans un état lamentable. Il allait donc les conduire là où ils voulaient aller? Enfin, ils... C'était surtout Riku qui voulait y aller, Morgan lui s'en foutait, il suivait pour le moment car rien de mieux à faire. Mais il n'entrera pas dans ce putain de quartier général. Ou en tout cas, il prendra la porte principal: l'incinérateur et puis quoi encore!? C'est alors que des gamins vinrent vers eux, les fixant avec de grands yeux ronds pleins d'admiration. Oh la merde! Vraiment, mais alors vraiment pas habitué à ce genre de regard, Morgan ne savait pas quoi faire ou dire. Il sentait même ses joues rosirent. Bordel c'est un mec, enfin il a une apparence d'homme alors agit comme un homme!! Il ferma les yeux, prit une longue inspiration et écouta les gamins demander leurs noms aux deux voyageurs. Riku semblait être plus que à l'aise dans son rôle de sauveur et se présenta avec entrain, disant que si le brun voulait se présenter, il lui laissait ce plaisir. Donc, il avait pas capté son prénom avec les mots du vase? Tant mieux... Quoique, ça faisait peur s'il n'avait pas comprit: il faisait donc équipe avec un idiot ou un égocentrique qui ne captait rien à la vie sauf si ça le concernait. L'algophobe poussa un soupire et décida donc de jouer le jeu.

"Je m'appelle... Morgan."

Dire qu'il espérait au moins une chose depuis son changement de sexe à Luxuria: rester anonyme avec ce corps pour que jamais, mais au grand diable jamais! On ne puisse un jour faire le rapprochement entre ce brun au petit bouc et elle: Megan. Déjà, pourquoi ce prénom trop pourris de Morgan? Il avait rien de mieux en stock? Il faut croire... Les gosses repartirent enfin tout heureux avec les noms de leurs héros ce qui irrita passablement le jeune homme. Passer pour un héros, aider les gens... Il avait déjà du mal à s'aider lui même, incapable de retrouver sa véritable apparence, coincé à travailler pour Pijn, à torturer des rêveurs, contraint à participer à un complot qui le dépassait. Il était pas un héros, ni un antihéros, juste un type paumé à qui il arrivait que des emmerdes qui lui tombaient sur le coin de la gueule sans prévenir. Ils continuèrent donc leur épopée dans Delirium en tournant à droite ou à gauche, attendant que les bâtiments se déplacent pour bouger, le tout sur indication d'un mourant.

"T'es pas très bavard Morgan...
-Ah? Désolé, je pensais...
-A ta petite amie?
-Hein? Non non du tout! Je pensais à cet incinérateur et je veux pas y aller...
-Célibataire alors? Intéressant... Les yeux de Gaïa brillèrent de malice.
-Ouais. Bon, je vous accompagne jusqu'à l'entrée, mais je refuse de descendre dans un incinérateur.
-Mais si, viens avec nous! Et... Elle s'empourpra, ou du moins elle agit comme car sa peau ne trahissait rien. Et si tu meurs, on pourra être ensemble à tout jamais."

What the hell!? Donc elle s'intéressait vraiment à lui? Voir même trop vu qu'elle voulait limite sa mort pour qu'il puisse devenir une invocation de l'autre Voyageur. Enfin elle affichait un grand sourire, surement que ceci n'était qu'une blague, Morgan préféra penser ça et lui fit un sourire peu convaincant. Cette fois, elle lui faisait peur cette nana. Mais ils entraient enfin dans le quartier russe et le jeune homme le comprit rapidement avec l'air de musique qui envahissait la rue: un air de polka avec des chants de mecs aux voix graves qui devaient probablement avoir quatre grammes dans chaque bras. Le mieux dans ce décor? Et bien les bâtiments étaient exactement les mêmes que dans le reste de la ville à un détail prêt: une putain d'église orthodoxe trainait là, en plein milieu. Chose qui faisait tâche dans le décor vu l'endroit dans lequel elle se trouvait.

Les gens se faisaient la guerre au milieu de la rue principale: chaque camps balançait à l'autre des cocktails molotov ce qui provoquaient de belles flammes et explosions. Au moins, c'était animé ici, peu trop certes, mais on était déjà plus dans la mentalité que Morgan se faisait de ce royaume. Certains buvaient un peu d'alcool dans la bouteille avant d'y enfoncer un chiffon et de l'enflammer, c'était amusant à voir en tout cas. La raison de ce conflit n'avait surement aucune importance, on avait là juste les idiots à l'alcool mauvais qui devaient se défouler une fois que leurs foies macéraient dans l'alcool. Une bouteille passa très proche du jeune homme et il remarqua que l'invocation de son allié du moment venait d'entrer dans une rage folle et que surement, le jeune homme tentait de calmer d'une manière ou d'une autre pour rester discret. Finalement, elle voulait pas qu'il meurt dirait-on, enfin pour l'instant, mais sa petite blague restait toujours présente dans les pensées de l'algophobe. Ils longèrent un grillage électrique pour trouver l'entrée secrète du bâtiment de la mafia. Le jeune homme angoissait de plus en plus à l'idée de foutre un orteil dans un incinérateur.

Ils y arrivèrent enfin devant une échelle et Seize expliqua qu'ils devaient grimper. C'est ici que Riku décida de l'éliminer pour éviter tout problème mais également là que Morgan décida qu'il arrêterait de les suivre. Pas moyen de grimper là dedans! Nan mais fallait avoir une case en moins pour faire ça quoi! C'était Dreamland et un royaume où rien n'était logique! Donc forcément que l'incinérateur était tout sauf une bonne idée. La mafioso fut donc exécuté purement et simplement alors que Riku commençait déjà son ascension à l'échelle. Gaïa invita Morgan à passer devant, elle voulait fermer la marche, surement pour le protéger. Mais le jeune homme lui fit signe que non, il n'irait pas, de la tête.

"Pourquoi ne veux-tu pas venir?
-J'veux pas finir en un tas de cendres. Je n'irai pas!"

Sans autre réplique, l'invocation éclata de rire et attrapa alors le jeune homme pour le soulever du sol et le porter afin de l'embarquer avec elle. Il poussa plusieurs jurons mais abandonna vite l'affaire en voyant qu'elle ne changerait pas d'avis. Il aurait pu utiliser ses pouvoirs sur elle, mais il était persuadé que cela n'aurait aucun effet, ou en tout cas pas un effet concluant. Une créature morte pouvait-elle encore souffrir? Il faudra qu'il essaie à l'occasion, pour sa propre culture personnelle évidemment. Ils passèrent ensuite une grande porte en acier et Gaïa reposa le jeune homme au sol, lui tenant la main en souriant pour s'assurer qu'il reste vers elle. Il sentait la colère et la frustration monter en lui, se faire trimballer tel un gamin c'était vraiment pas ce à quoi il s'attendait de la part de l'invocation! Un bruit d'eau, des gouttelettes qui tombaient sur le sol et un décor pourrit. Morgan pensa machinalement à Vapeur Punk et se souvint de cette terrible nuit. Il eut un frisson à cette pensée et espéra que rien ne serait identique ici. Il pensa alors à ce Nedru et sentit un élan de colère. Dissipant rapidement cette pensée, il préféra se pencher sur sa situation actuelle que sur un moyen de se venger d'un type. Il avait énormément de choses à faire plutôt que d'être ici à chercher un truc, qu'on lui avait même pas prit la peine de lui expliquer... Il devait trouver un moyen de redevenir une femme, retrouver ce fameux Nedru et lui éclater les dents, sans oublier qu'il devrait retourner voir Pijn pour revoir Maze et également trouver un moyen de se débarrasser de ce foutu pot de fleur. Justement ce vase, il faudra penser à lui trouver un nom, non?

A environ trente mètres, il y avait le tuyau permettant l'accès des déchets dans l'incinérateur, c'était donc là qu'ils allaient devoir aller et Morgan savait que Gaïa ne le laisserait pas partir. Il poussa un soupire, espérant trouver un quelconque moyen de foutre le camps de là. Limite trouver une diversion et se carapater de là sans demander son reste. Oui, Morgan était un enculé mais un enculé qui s'assume. C'était amusant de voir la différence entre lui et Megan. Elle, elle aurait surement accepté d'aider Riku, elle aurait même foncé tête baissée dans l'incinérateur. A croire qu'être un homme l'aidait à réfléchir. Mais ce n'était pas ça, juste qu'il en avait marre des embrouilles, marres de risquer sa peau. Il avait déjà risqué la décapitation publique à Kazinopolis, avait été torturé par Pijn, avait faillit crevé d'une trahison dans un endroit similaire et glauque. Voilà, en fait c'était ça! Tout était lié à Vapeur Punk!! Cette nuit horrible où il, enfin elle à l'époque, avait connu la peur, l'angoisse et la trahison. A présent, se retrouver dans un endroit similaire ne lui disait rien qui vaille... Se méfierait-il de Riku? Voyait-il en lui un être similaire à Nedru? Peut-être, il n'en savait rien... C'est alors que l'invocateur fit appel à une créature. Une sorte de machin visqueux, dans les jeux, on appelait ça un slime. Quel que soit l'idée de Riku, elle était surement débile. Et ça l'était: il voulait utiliser la créature pour traverser le vide et arriver sur le tapis roulant de l'incinérateur. Mais il était malade ce mec!!

Tout son plan tomba alors à l'eau par l'intervention de deux bonhommes. Laurel et Hardi en plus moches, venaient de faire irruption devant eux. Le mastodonte frappa, le slime se mit entre l'ennemi et son maitre et fut projeté plus loin sans que Riku ne subisse trop de dégâts. Morgan porta son attention à l'autre: un mec fin au regard mauvais, une longue balafre lui passant sur l'arcade et qui descendait jusque sur sa gorge. Il portait une lame à la ceinture, une longue épée qui ne serait pas spécialement pratique à utiliser dans un endroit confiné comme celui-ci. Ou peut-être que cela l'aiderait, allez savoir, Megan n'y connaissait rien en escrime et son expérience du combat avec sa canne n'était en rien comparable à un habitué du combat à l'épée. Reste qu'il était pâle et faisait albinos, comme un voyageur qu'elle avait rencontré dans un monde digne d'un western.

Il prit la parole pour expliquer qu'il savait qui ils étaient et qu'il était là, et son pote aussi, pour leur faire la peau sur ordre de leur boss. Adieu infiltration discrète et passage dans l'incinérateur! Riku allait surement être triste que son plan tombe à l'eau mais pour Morgan c'était un bol d'air qui lui fit un bien fou. Le gros passa à l'attaque, donnant un coup de poing pour les envoyer les deux au tapis. L'invocateur ayant rappelé Gaïa fit recouvrir ses mains par de la roche pour se battre alors que Morgan bondissait en arrière pour ne pas se mêler de ce combat. Décidément, il n'était pas motivé à ce battre cette nuit dirait-on... Mais Riku enchaina en disant qu'il comptait bien avancer, qu'il s'occupait du gros et sous entendait donc que Morgan devait se coltiner l'autre. Nan mais merde à la fin! Il était quoi? Le bon samaritain qui est venu l'aider par pure acte de charité?

Le problème, c'est que l'autre à l'épée pensa que Morgan ferait ce que disait Riku. Et donc, il fonça sur l'algophobe en dégaina sa longue arme blanche. Un katana impressionnant et couvert de décoration sur le manche, la garde mais aussi la lame. L'arme devait faire facilement deux mètres de long ce qui recommandait une dextérité toute particulière pou s'en servir. Mais le mafioso semblait habitué à s'en servir. Il donna un coup et la lame siffla dans l'air. Morgan bondit sur le coté et vit le sol en acier se déchirer sous le tranchant de la lame. Cette arme allait le mettre en pièce... Il dégaina sa canne en sucre et parât tant bien que mal un autre coup qui le fit reculer sous l'impact. Un entaille dans le sucre montra qu'un coup supplémentaire et l'arme céderait sans broncher, ce qui arracha un soupire à Morgan. Il en avait marre de tout ça. Il repoussa l'escrimeur, lâcha plusieurs jurons et fit glisser sa langue sur son artefact qui suinta alors un liquide épais. Il frappa le mafioso qui parât avec son katana. Le liquide se colla à la lame et s'étira alors que Morgan fonçait vers le gros molosse aux prises avec Riku. La colle s'étira et finit par emporter l'escrimeur qui hurla sans tout à fait comprendre. La canne percuta le crâne du gros et l'algophobe lâcha son arme alors que les deux mecs se retrouvaient collés l'un à l'autre.

Sans attendre, il colla son poing en pleine face de... Riku. Il lui lança un regard noir puis fit craquer les articulations de ses doigts, sa nuque et enfin son dos. Comme dit précédemment, il en avait marre et la patience n'était pas son fort. Embarqué dans une quête pour trouver un truc qu'il ignorait, aider un mec qu'il ne connaissait pas, passer pour un héros devant un peuple de créatures alcoolique ou étant directement de l'alcool, grimper de force dans ce bordel pour se jeter dans un incinérateur et servir à affronter des mecs qu'il ne connaissait ni de Ève ni de Adam. Il y a des limites à tout et les siennes avaient été outrepassé depuis fort longtemps. Le sabreur tenta de bouger pour attaquer Morgan mais le brun se décala sur le coté et colla un uppercut gonflé d'amplification de douleur dans sa mâchoire. Ces deux là arriveraient forcément à se libérer de la colle, après tout, l'un en avait dans les cheveux et l'autre il avait juste à abandonner son arme. Sauf que en attendant qu'ils aient une lueur d'intelligence, Morgan comptait rétamer la gueule de Riku et de Gaïa si elle comptait s'en mêler. Il voulait montrer son exaspération et expliquer qu'il n'aimait pas trop être utilisé ou forcé. Certes, au départ les deux étaient pourchassés, l'invocateur l'avait aidé en utilisant ses pouvoirs pour arrêter les poursuivants. Ainsi, il avait bien accepté de torturer le blond en guise de revanche. Mais là, c'était du n'importe quoi!

"Désolé, mais là, je sature! Courir partout, jouer les bons samaritains, foncer dans un incinérateur donc directement dans la bouche de l'enfer! Courir après je ne sais quoi car on m'explique rien! Me faire forcer la main par Gaïa à venir car elle espère limite que je clamse pour faire le couple de mort parfait avec elle! Donc maintenant, ça suffit!"

Il attrapa le col de Riku, le souleva pour approcher son visage du sien et lui colla un coup de boule pour lui briser le nez. L'envoyant ainsi au sol sans le moindre ménagement. La colère s'immisçait en lui et il voyait rouge, il n'allait surement pas se calmer facilement. Il lança alors un regard noir à l'invocation pour qu'elle comprenne qu'il n'hésiterait pas, femme ou non, à lui cogner également dessus si elle comptait le calmer ou aider son maitre.

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Riku Kaisuki
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MessageSujet: Re: Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] EmptyVen 25 Jan 2013 - 17:44
Morgan ne semblait pas plus volontaire que ça pour affronter Quatorze, dont les envies assassines et le regard ne laissaient dénoter qu'une chose ; il avait compris qu'il interviendrait conformément aux consignes de l'allié du necromancer. Dégainant l'énorme épée qu'il portait dans son dos, il se saisit du manche à deux mains, léchant le métal froid avec une envie toute particulière de passer à l'attaque : il y avait bien longtemps qu'on ne lui avait plus confié d'assassinats. L'albinos se mit en position, et tout en poussant un cri bestial, s'élança en plaçant un coup horizontal de son katana, qui rencontra le sol d'acier alors que le voyageur s'était décalé sur le côté juste à temps, découvrant avec horreur le résultat : la lame avait transpercé comme du beurre le sol d'acier sur lequel les quatres combattants se tenaient ! Un seul coup de cette lame lui serait fatal... Mais Riku n'eut pas plus de temps pour observer le combat de son collègue qu'un courant d'air puissant l'avertit de la nouvelle attaque de Quinze ; le colosse abattit son gigantesque poing juste au dessus de l'invocateur qui laissa Zeel le couvrir de sa gélatine, mais fut surpris par la puissance étonnante de son adversaire : le slime s'enfonça brusquement, et son maître fut quand même atteint par le poing qui le frappa en pleine mâchoire. L'impact avait été réduit du fait de la gélatine de son invocation, mais le jeune homme sentit tout de même d'effroyables tiraillements de sa mâchoire en guise de protestation particulièrement douloureuse. Chancelant légèrement alors que le slime relâchait son maître en se plaçant à ses côtés prêt à être de nouveau utilisé, le voyageur aux cheveux châtains demanda un nouveau boost rocheux à Gaïa qui lui recouvrit jusqu'à l'avant-bras d'une protection rocheuse, certes lourde, mais qui ne le ralentirait que légèrement, et c'était bien assez rapide pour combattre un gros lourd tel que son adversaire de l'instant.

Spoiler:

Justement, Quinze ne comptait pas en rester là. On lui avait dit « tue », il allait tuer. Quinze ne faisait pas partie de ces êtres de l'ombre comploteurs et rusés. Si le Don l'avait sélectionné pour devenir l'un de ses « Vingt », c'était avant tout pour sa grande taille, et la puissance dont il pouvait faire preuve en combat. Après l'échec de Pone à Discoland, et les arrestations de Dix Sept, Dix huit, Dix neuf, et Vingt. Le parrain avait dû renforcer ses effectifs. Repenser la carte de l'organisation. Revoir les alliances, corriger les erreurs du passé. Deux voyageurs étaient parvenus à gêner ses affaires, c'était le signe que sa famille se relâchait, le signe qu'il fallait du renouveau. Des hommes dociles, plus forts, des sauvages qui sauraient répandre le carnage ou bien garder l'entrée d'une boîte de nuit quand on leur demanderait. Et Quinze était de ceux là. Un être généré dans la violence, pour la violence. Qui ne vivait que d'ordres à répétition, de réprimandes, et de sang. Au moins, il ne comprenait pas quand on se moquait de lui ou quand on l'exploitait. C'était l'avantage qu'il avait à manquer de capacités cérébrales. On lui avait toujours dit la même chose : « Au moins, tu es fort ! » et pour le coup, on ne l'avait jamais embêté. Et dans la mafia, dans cet esprit de clan, de grande famille, de liens – c'était la publicité qu'on lui avait faite en tout cas – il se sentait chez lui. Il ferait tout ce qu'on lui ordonnerait pour peu qu'on le garde dans ce monde si accueillant. Et bientôt, ce rat de necromancer qui lui tournait autour en cherchant à le frapper, évitant coup sur coup, ne serait plus qu'un cadavre fumant, broyé sous ses coups puissants. Charly le féliciterait encore. Le Don le féliciterait encore. Il allait tout faire pour ça. Et cela ne signifiait rien de bon pour le pauvre Riku qui était limite emporté à chaque attaque à cause des bourrasques que produisait le balancement de ses bras aux proportions démesurées. L'une d'entre elles le projeta contre le mur d'acier et le sonna quelques secondes, le temps qu'une autre coup de poing lui arrive droit dessus. Un ordre mental, et ce fut Gaïa qui se dressa devant son invocateur en s'entourant d'une armure de roche. Qui céda sous le coup, et éclata en morceaux. La contrôleuse, quand à elle, était retombée aux pieds de son maître, complètement étourdie. Il lui faudrait quelques minutes pour se remettre totalement. En attendant, le dead maker devrait combattre seul son adversaire, qui était loin d'en avoir fini. Ses phalanges étaient en sang, mais il ne semblait même pas en tenir compte, préoccupé uniquement par sa cible, le voyageur aux cheveux châtains. Un putain de robot ce mec !

Cependant, cette fois, le necromancer ne laissa pas le temps au colosse de prendre l'initiative et plongea pour éviter son poing, faisant une roulade pour ensuite éviter le second qui arrivait à la verticale. Il fut un poil déstabilisé dans sa course par les ondes de choc engendrées, mais il parvint tout de même à conserver sa course avec un seul objectif : le menton de ce titan ! David contre Goliath, c'était loin d'être le genre de combat qu'appréciait Riku, mais il avait au moins la chance de connaître certains points faibles communs à tous les êtres, y compris dans le monde onirique. Zeel apparut juste sous le coude de Riku qui prit appui sur le mur, et rebondit poing rocheux devant lui pointé sur le mafioso ; Ce dernier n'esquiva même pas, de toute manière, cela ne faisait même pas partie des notions qu'on avait jugé bon de lui apprendre. Il encaissa de plein fouet l'attaque d' l'invocateur qui lui percuta le menton et fit ployer légèrement son visage. Un craquement sonore se fit entendre : il avait la mâchoire déboîtée. Mais cela, il n'en avait cure. On lui avait appris à faire fi de la douleur et à combattre en toutes circonstances, même si il venait de perdre un bras ou au bord de l'agonie. C'était un putain de zombie, et seule la mort saurait vaincre ce monstre. Mais là, un coup de poing qui aurait mis à terre un bon nombre d'adversaires l'avait à peine entamé ! Un mince filet de sang coulait le long de ses lèvres ; il s'était mordu la langue. Mais même cela, ça ne lui faisait rien ! Quinze n'exprima pas la moindre émotion. Il se contenta d'observer fixement le necromancer, avant de le saisir brusquement au niveau des côtes et de le serrer dans son poing, l'entraînant au niveau de son visage en le broyant entre ses phalanges. Le jeune homme poussa un hurlement surpris avant de retenir un cri de douleur dans une grimace équivoque. Le colosse aurait eu tôt fait de broyer son adversaire. Quelques pressions, et le squelette d'être humain normal de l'invocateur céderait. Il lui fallait trouver une solution rapidement.... Solution qui se manifesta sous la forme de Morgan qui frappa le mafieux de sa canne semblable à un sucre d'orge, laissant sur la peau de ce dernier un long filet collant, qui attira à lui l'albinos dans un cri de surprise. Riku poussa un soupir de soulagement alors que l'emprise du colosse se desserrait lentement autour de son corps, lui permettant rapidement de s'en défaire. Le brun venait une nouvelle fois de lui venir en aide, il lui en devait une bonne...

BAM*

Le coup était parti si brusquement que le necromancer n'avait même pas eu le temps de le voir venir. Son allié, après avoir coincé les deux mafieux dans un filet de sucre collant, avait à peine pris le temps de lâcher son étrange arme, et s'était aussitôt empressé de coller un coup de poing rageur en plein milieu du visage. Sans un cri, le jeune homme tomba à terre, un peu de sang s'écoulant de sa lèvre dans le coin où il avait frappé. Tout son visage le tiraillait fortement, bien plus encore qu'après le coup de Quinze partiellement encaissé par Zeel plus tôt. Il était complètement sonné, la tête lui tournait, et son corps était engourdi. Il ne s'y attendait tellement pas sur le moment qu'il avait reçu ce choc de plein fouet, et avait du mal à s'en remettre. Gaïa, quand à elle, ne savait plus quoi dire. Elle était restée bouche bée devant la réaction du brun, alors qu'elle s'apprêtait à le complimenter sur sa performance avec sa canne, et n'osait plus bouger. Riku était son maître, mais elle appréciait beaucoup le voyageur qui venait de se retourner contre lui. Que faire ? Elle ne voulait pas froisser son invocateur, mais elle ne voulait pas non plus que le beau voyageur s'en aille ainsi. Finalement, elle se terra dans un coin, terrorisée et sous le choc, incapable de se décider. Le dead maker, quand à lui, se relevait péniblement alors que son homologue donnait toute sa rage dans la face de Quatorze qui subit un uppercut particulièrement douloureux au vu du hurlement de douleur qu'il poussa en l'encaissant. Le voyageur châtain écouta ensuite attentivement la diatribe du brun, qui se plaignit en quelques phrases de l'ensemble des événements de la nuit qu'ils venaient de vivre ; qu'il en avait assez de les suivre sans rien savoir, qu'il n'avait aucune envie de les suivre par cette entrée, et plus encore qu'on se serve de l'attirance de Gaïa à son égard pour le faire avancer malgré tout. Ce qui était, somme toute, plutôt compréhensible. Riku aurait probablement réagi d'une manière similaire dans les mêmes circonstances, et même si la réaction du brun le chagrinait un peu car il comprenait qu'il devrait se passer d'allié pour la nuit, il l'écouta sans broncher. La suite fut légèrement moins acceptable : le second voyageur saisit son le necromancer par le col et le souleva pour le gratifier d'un coup de boule dans le nez. Le choc le sonna de nouveau, et du sang s'écoula du membre atteint, tandis que des larmes s'écoulaient le long des joues du jeune homme. Le coup avait vraiment était douloureux cette fois. Le brun indiqua d'un regard à Gaïa qu'il n'hésiterait pas à la rosser également si elle intervenait, ce qui la fit se cacher encore plus pour ne pas assister à cela. Essuyant le sang qui lui couvrait la bouche d'un revers de manche, le dead maker leva les yeux sur son interlocuteur et lui demanda d'abord simplement et calmement :

« Commence par me poser, tu veux bien ? Ensuite, si tu as envie de te casser, c'est ton choix, mais si tu pouvais éviter de foutre ma mission en l'air parce que t'as les boules ce serait sympa ! Bon, je comprends que tu sois légèrement en colère. Maintenant, je t'oblige pas à continuer, pars si tu en as envie.  »

Le jeune homme avait adopté un ton compatissant au possible, afin de montrer au brun que son intention n'était nullement de lui nuire. S'il ne souhaitait pas plus loin, c'était son choix. Mais en tant que collègue voyageur, il désirait éviter d'en arriver à un duel fratricide de plus, qui leur serait plus condamnable qu'autre chose à tous les deux. Morgan sembla comprendre les intentions pacifistes du necromancer, et le reposa en partant vers l'entrée du hangar, afin de regagner l'extérieur. C'était une triste perte compte tenu de sa force, mais Riku ne pouvait pas le contraindre plus qu'il ne l'avait déjà fait inconsciemment. Il lui avait déjà apporté une grande aide. Dans un sourire, l'invocateur se retourna vers les deux mafieux collés l'un à l'autre qui tentaient encore de se détacher, et lança à son homologue :

« Fais quand même gaffe à toi mec. Je pense qu'il reste encore pas mal d'affiches, donc tu cours encore un risque dans cette ville.  »

Fin de la conversation. Il n'y avait pas besoin d'en dire plus, le message était passé, leur collaboration s'achevait là. Gaïa semblait au bord des larmes – nul doute qu'elle aurait été une vraie fontaine à cet instant si elle avait pu réellement pleurer – et ne voulait plus bouger. Son maître poussa un long soupir avant de se râcler la gorge pour hurler à la contrôleuse de se relever et de venir l'aider :

« GAÏA, TU BOUGES TON CUL MAIN-TE-NANT !!! T'EN RETROUVERAS D'AUTRES DES TYPES A DRAGUER, MAIS PAS SI TON INVOCATEUR CREVE ALORS BOUGE !  »

L'invocation lâcha un grognement en guise de protestation et sembla hésiter un long moment avant de se relever et de s'avancer pour se mettre au niveau de son invocateur. Le cœur – tout du moins l'organe pourri qui trouvait sa place à cet endroit - lourd, elle ne dit pas un mot et se prépara à répondre aux ordres du jeune homme, qui s'élança droit sur les deux mafieux, qui s'étaient enfin détachés de l'emprise du filet de sucre qui les retenaient. Quinze était encore en état de choc, et semblait chercher ce qu'il devait faire ici, mais Quatorze n'avait pas eu le même retard mental, et s'était aussitôt jeté dans la direction de son sabre pour reprendre le combat ; un pieu de roche lui transperça le bras au niveau du coude sans qu'il ait le temps de ramasser son arme, et le poing du necromancer l'éloigna définitivement de l'arme, que le jeune homme s'empressa de pousser dans le vide d'un coup de pied. L'albinos ne put que constater avec désespoir la chute inexorable de son arme de prédilection, avant que son adversaire n'arrive à son niveau, prêt à l'achever.

« - Alors... Qui devait exécuter qui déjà ?

- Putain... Tu n'es qu'un petit voyageur de merde, comment oses-tu t'opposer à la famille Rossi ? As-tu idée des conséquences de ce que tu es en train de faire ?

- Oh que oui... Je vous tuerais tous jusqu'au dernier s'il le faut mon gars. J'en ai déjà éliminé plusieurs d'entre vous. Alca Pone ça te dit quelque chose ?

- Ne me dis pas que c'est toi qui... Quinze, viens m'aider, tue cet enfoiré, vite!

- Trop tard... T'auras l'occasion de me voir achever ton clan depuis l'enfer.  »

Et alors que le colosse était stoppé dans son élan par un mur rocheux de Gaïa, Riku broya la gorge de Quatorze à l'aide d'un coup de poing rocheux. La créature eut un spasme, et retomba, inerte. Un autre de moins, le clan venait encore de perdre l'une de ses têtes. Et la dette du necromancer à leur égard ne cesserait d'augmenter. Mais le temps n'était pas à la réflexion, car Quinze venait de briser le mur de roche, pour découvrir le cadavre de son allié. Le géant laissa échapper un hurlement à faire trembler tout le hangar et plaça ses mains de chaque côté de son visage en tombant à genoux. Il n'avait pas pu empêcher la mort de Quatorze, on ne serait pas fier de lui, il avait échoué, échoué, échoué....

« NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !!!!!  »

Tel un bœuf enragé, ou bien n'importe quelle créature apeurée à l'agonie, le colosse s'élança sans réfléchir sur son adversaire, frappant de toutes ses forces devant lui, sans même chercher à viser. Riku, lui, reculait comme il pouvait, sentant qu'il tenait presque le titan, qu'il ne manquait plus que quelques secondes avant que son plan n'aboutisse ; et ses prévisions se révélèrent justes, lorsque la plate forme d'acier qui soutenait les combattants jusque là s'effondra, à cause de la première entaille causée dans ses fondations par le sabreur et des nombreux chocs qui furent causés à sa structure par l'ennemi du necromancer. La réaction de ce dernier fut instantanée, il invoqua Zeel qui se plaça sur le côté et rebondit pour projeter son maître sur le tapis roulant de l'incinérateur ;le hurlement de Quinze retentit dans toute la salle pendant un long moment avant qu'un « BONG » sonore ne se fasse entendre, accompagné de craquements sinistres qui laissait sans problèmes deviner son sort.

Riku se laissa ensuite atterrir sur le tapis roulant à l'arrêt, avec l'intention de rejoindre l'intérieur de la base. A présent qu'il avait éliminé trois des lieutenants locaux, la surveillance serait autrement plus renforcée, d'autant plus qu'il allait entrer en plein territoire ennemi, mais là, il n'avait de toute manière pas le choix. Pour son livre, il allait devoir passer par la phase d'infiltration. En espérant ne pas se farcir des centaines de gardes.... Il grimpa comme il put dans l'orifice d'évacuation des déchets, et commença à escalader le long de la paroi métallique. Chacun de ses pas résonnait dans le tunnel juste assez large pour lui permettre d'y ramper. Il y avait certes plus discret comme infiltration, mais bon, lancé comme il était, s'il s'arrêtait à ce moment, il aurait eu l'air con. Il continua donc le plus lentement possible pour minimiser le bruit de ses mouvements, cherchant une sortie quelconque qui lui permettrait de rejoindre l'intérieur du manoir rempli de mafieux hargneux. Et puis, il restait des lieutenants à la solde de Charly, du numéro Dix au numéro Treize. Riku n'avait pas d'informations à leur sujet, mais il savait que plus le membre avait un chiffre bas, et plus ce dernier était fort ou bien rusé. Chacun avait son arme de prédilection et sa spécialité criminelle. Mais c'était là la seule chose qu'il savait d'eux.

Un bruit se fit entendre légèrement au dessus du jeune homme. Il leva les yeux, et repéra une ouverture, d'où s'échappaient plusieurs voix. Il grimpa un peu plus vite pour se rapprocher, et tenta d'en savoir plus :

« - Putain les gars, vous avez entendu ça ? Paraît qu'un type vient de dégommer l'entrée principale et est en train de se balader dans le manoir !

- Ça craint ça... Bah, ici on est bien à l'abri !

- En êtes-vous bien sûrs ?  »

Riku avait eu le temps de s'approcher juste derrière l'un des deux mafieux et de lui mettre un coup derrière la nuque, tandis que son collègue prenait conscience de ce qu'il se passait sous ses yeux. Un autre type les attaquait là comme ça ? C'était quoi cette soirée de dingues ? Un coup de poing dans la mâchoire stoppa sa réflexion et lui permit de profiter de la quiétude de l'inconscience, tandis que le necromancer balançait les deux hommes dans le tunnel d'où il venait. Ainsi, quelqu'un avait eu la même idée que lui et avait choisi d'attaquer par l'entrée principale ? Il donnait une bonne diversion sans le savoir à l'invocateur... Il devrait remercier ce bienfaiteur si leurs chemins se croisaient.

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Megan Cole
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MessageSujet: Re: Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] EmptySam 26 Jan 2013 - 2:41


Le type au sabre était toujours collé à l'autre gros tas. Pour le moment, ils étaient trop occupés à chercher comment se sortir de là pour être gênant. Ainsi, Morgan avait tout le loisir d'éclater les dents de Riku pour l'avoir trainé ici sans raisons valables. Il avait une envie de le cogner qui dépassait l'entendement. C'était rare qu'il soit en rogne comme ça, surtout pour des broutilles. Enfin, il se retrouvait dans une base de la mafia à chercher un truc dont il ignorait ce que ça pouvait être, il devait risquer sa peau dans un incinérateur aussi... Franchement, c'était pas mal pour un début! L'algophobe attendit donc la réponse de l'invocateur, espérant que ce dernier aurait autant de motivation à répliquer que à embarquer les gens dans ses histoires.

Mais même pas! Riku se contenta de lui répondre sur un ton compatissant! Genre il avait pitié de Morgan en plus? Il voulait pas que le contrôleur perturbe sa "mission"?? Nan mais mec redescend sur terre une seconde, t'as quitté la base depuis trop longtemps et tu as plus aucune idée de ce qu'est la réalité!! Sérieusement, il se prenait pour quoi? Un super policier qui va niquer des mafiosi? Et enfin, lui dire de partir s'il en avait envie. Une envie incroyable de lui faire bouffer ses dents, d'amplifier sa douleur à son paroxysme puis de faire de lui un eunuque. Mais l'algophobe se retint, pourquoi, lui même l'ignore mais il fit preuve d'une patience dont il ignorait être capable. Il lâcha cet abruti fini, lui lança un regard noir et se tourna vers les deux ennemis du moment. Il extirpa sa canne d'un geste, passa sa langue sur l'arme pour arrêter la colle de couler et se décida à partir. Nul besoin de jouer les héros pour avoir des emmerdes, surtout sans savoir pourquoi il risquerait sa vie. Il fit un sourire d'excuse à Gaïa et tourna les talons pour foutre le camps de cette merde.

Ses pas résonnèrent sur l'acier et il put également entendre les bruits du combat derrière lui. Ne s'en souciant pas une seconde, il ne prit pas la peine de se retourner pour savoir si l'autre idiot s'en sortait ou non. Une odeur de chaire brulé empestait dans ce lieux, il avait envie de se réveiller, de prendre une bonne douche. Espérant que ses cheveux ne pueraient pas, il se dit que deux shampoings devraient le faire, ses vêtements aussi étaient bons à mettre à laver. Il se figea alors devant l'échelle et éclata de rire: c'était ridicule ou en tout cas amusant de penser ainsi en se disant qu'il avait une apparence d'homme. Soulagé, il remarqua que son coté fille, son véritable coté quoi, avait reprit le dessus sur ses hormones mâles implantés contre sa volonté.

Il descendit à l'échelle rapidement, se laissant glisser jusqu'en bas. Là, il regarda le cadavre du blond et même pas l'ombre d'un regret dans le regard, il enjamba le mort pour poursuivre son chemin. L'envie de fumer suite à cette exaspération était atroce, mais il n'avait rien sur lui, à part des cônes... Et il n'avait pas spécialement envie de se droguer dans un endroit pareil, c'était suffisamment anarchique comme ça. Son détecteur à fumée se mit alors en route, il renifla une odeur de tabac dans l'air et afficha un grand sourire: quelqu'un fumait dans le coin! Parfait! Il avança donc en suivant l'odeur, espérant que son flaire ne le trahirait pas. Là, il entendit une conversation. Plusieurs types qui parlaient d'une invasion du bâtiment, qu'ils devaient appeler la sécurité posté en ville en renfort et que ça allait sérieusement barder dans le coin. Mouais, Riku était encore dans la merde quoi... Mais c'était plus le problème du brun qui voulait juste se la couler douce et attendre le réveil.

Quoique... Il pouvait peut-être trouver un moyen de s'occuper et surtout, se venger de l'invocateur quelque peu agaçant. Pour ne pas dire très irritant et frustrant. Il avança donc lentement pour se coller au coin du bâtiment et jeta un bref regard sur l'entrée principale. Une dizaine de mecs en costard cravate sans oublier les lunettes noirs. Ouais la mafia, encore et toujours... C'était quand même étrange, même dans le monde onirique il était nécessaire qu'ils aient un look si... Si cliché? Dégainant sa canne en sucre, le jeune homme s'avança alors vers les bandits et il leur fit un sourire. Il pointa du doigt celui qui semblait être le chef de cette petite bande d'idiots.

"Toi... Tes clopes. De suite. Ou je te promet que tu morfles."

En guise de réponse, l'homme sortit un cran d’arrêt et se jeta sur Morgan qui soupirait déjà. Pourquoi toujours la violence? Pourquoi toujours devoir passer par là? Et pis sérieusement, il espérait quoi cet idiot? Avoir une chance? Un coup de canne lui brisa la mâchoire et un second coup le cloua au sol. Ça, c'est fait. L'algophobe se baissa, retira le paquet de sucettes à cancer de la poche de sa victime et se redressa. Il posa un pied sur le torse de l'homme et mit une cigarette à ses lèvres. Manquait plus que du feu ce coup-ci. Il jeta un regard à l'assemblée et chercha celui qui aurait l'amabilité de lui prêter un briquet. Justement, l'un d'eux se proposa en fonça sur le contrôleur qui se décala, piétina l'autre au sol et colla un revers de la main dans la face du second adversaire. Coup amplifié par la douleur histoire de mettre les pendules à l'heure. L'homme vacilla, Morgan l'attrapa, le fouilla et extirpa ce qu'il cherchait pour enfin le laisser tomber telle une merde. Dans la foulée, il tabassa encore deux sbires puis leva la main pour tenter de stopper les autres, tenter de parlementer un peu. Il avait pas spécialement envie de se battre... Enfin si, mais pas contre des nuls comme eux.

"Vu que vos chefs se font laminer à une vitesse affolante. Vous pourriez pas voir avec votre boss s'il a pas besoin de bras supplémentaires?
-Tu veux quoi toi? Tu cherches la merde à notre famille?
-Bon écoute l'idiot du village... Je suis en train de te proposer de vous aider.
-Et tu crois qu'il suffit de venir comme ça, de proposer ses services pour que notre famille t'accepte? Tu t'es cru où petit? Tu as cru on était l'armée du salut?
-Rah fais chier... *Blam!* La tête du mec heurta le mur avec force et il s'écroula. Bon toi là, tu comprend quand je parle?
-Euh...
-Toi comprendre les mots qui sortent de ma bouche?
-Euh...
-Rah bordel... *Blam!* Un coup de canne en pleine face au suivant. Il y en a un qui possède un quotient intellectuel positif?
-T'es con ou quoi? Le QI peut pas être négatif!
-Aaaah!! Enfin un gagnant!! Donc je disais: je fais comment pour intégrer votre foutue organisation?
-Et bien... Normalement, il faut passer par le boss. C'est lui qui décidé. Mais vu qu'en ce moment nos hommes tombent comme des mouches, je pense que je pourrai te faire rencontrer Dix et il acceptera peut-être de te prendre avec nous.
-Dix donc? Parfait! Je veux le huit ou le treize car j'aime bien les chiffres. je verrai pour obtenir le zéro plus tard.
-Le zéro?
-Ben ouais! Plus le chiffre est petit, plus on est fort non?
-Ouais, mais nous on s'arrête à un.
-Parfait, comme ça, je serai au dessus de ton boss.
-Je crois que... Tu devrais tenir ta langue, au moins devant Dix.
-Ouais ouais! Bon allons-y!"

Notre vainqueur donc, un type grand et élancé avec des cheveux d'un blanc immaculé, fit donc signe à Morgan d'entrer. L'algophobe ne se fit pas prier et suivit donc ce mafioso en le détaillant un peu plus du regard: petit bouc, petites lunettes noir, boucles d'oreilles. Il avait un certain charme, enfin s'il était une fille, il pourrait surement dire qu'il était à son gout ce type. Sauf que là, il était justement pas une fille. Perturbant tout ça, très perturbant même... Il pensa alors que c'était peut-être une très bonne idée ce qu'il venait de faire. En effet, la mafia a souvent des marchés clandestins, ils ont souvent des trucs rares ou interdit. Donc, peut-être que ici, avec eux, il pourrait trouver un objet magique qui l'aiderait à retrouver sa véritable apparence. Dire enfin adieu à ses soucis d'identité sexuelle une bonne fois pour tout! Bordel de merde c'était pas con du tout ça! Il tapa son poing dans sa main et fit un sourire.

Il marcha donc avec l'autre pendant un petit moment, jetant sa cigarette une fois celle-ci consommée et enfin, ils arrivèrent devant une grande porte imposante. Tout le bâtiment faisait gris, sale, lugubre et triste, c'était une sorte d'ancienne usine désaffectée où tous les employés avaient du se pendre suite à une dépression. Le sbire frappa à la porte et une voix de femme s'éleva alors: tiens, c'était donc une femme le numéro dix? Pourquoi pas après tout. La porte s'ouvrit alors dans un grincement de ferrailles qui disait que ça manquait d'huile et de lubrifiant mais l'algophobe n'eut pas le temps de plaindre ses oreilles qui venaient de périr qu'une blonde plus grande que lui le colla contre le mur avec une facilité déconcertante.

Une odeur âcre de tabac flottait dans l'air et la raison était simple: elle avait une longue pipe coincée entre les dents. La femme avait un peu trop de maquillage sur le visage ce qui lui faisait une drôle de tête. A bien y regarder, elle faisait presque poupée en porcelaine et Morgan comprit alors en voyant la robe de l'inconnue: une geisha! Des cheveux noirs de jais, une broche accrochée dedans et un long kimono couvert de fleurs. Elle avait un certain charisme ce qui expliquait probablement sa place dans l'organisation, sauf qu'elle était peut-être un peu trop impulsive non?

"C'est qui lui?
-Une nouvelle recrue...
-Ah oui? Il a vu le boss?
-On manque d'effectif... Il a rétamé tous nos hommes à l'entrée.
-Ah oui? Intéressant... Alors mon mignon, on veut entrer dans la mafia?
-Commence par me lâcher grognasse!"

D'un geste, il attrapa le poignet de la geisha et lança une dose de douleur. La femme le laissa retoucher le sol et recula en éclatant de rire. Elle faisait flipper cette meuf, elle avait dans son rire qui faisait froid dans le dos. Et le timbre de sa voix: cassé et cassante sans oublié ce coté grave. Elle devait fumer un peu trop et depuis trop longtemps. Morgan espéra alors que sa voix ne sera jamais aussi laide... Enfin on ne l'avait jamais complimenté pour sa voix, pour ses seins oui mais pas sa voix. La geisha se dirigea alors vers l'autre bout de la petite pièce. Le contrôleur remarqua enfin la salle et vit une multitude d'écran de télévision encastrés dans le murs. Sur certaine, on voyait Riku et Gaïa qui couraient, surement après son incroyable mission ou son statut de héros national. A peine fit-il un pas dans la salle qu'une autre odeur lui prit la gorge: une odeur de saké à croire qu'on en avait imbibé entièrement la pièce. Cette nana fumait et picolait donc énormément! Peut-être que c'était ça sa capacité, mais Morgan n'y croyait pas trop. Il vit un siège et sans la moindre gêne, il se laissa tomber dedans et fixa la nana sur-maquillée.

"Vous pouvez mettre la main sur des objets magiques?
-Oui, on en trouve régulièrement, ça fait parti du business évidemment.
-Parfait. J'accepte de vous aider contre un objet magique.
-Quel objet? Tu veux le livre que veut ce type? Elle pointa sa pipe sur l'un des écrans.
-Il veut un livre alors? Je le savais même pas... Non. Je veux un objet qui possède la capacité de me changer de sexe.
-Devenir une fille? Et bien... Tu as de drôle d'idée toi.
-Je suis une fille à la base. M'est juste arrivé une embrouille et je veux redevenir moi même.
-Je comprend... En effet, on doit pouvoir, enfin peut-être, trouver ça. La place de Treize vient de se libérer, tu vas donc prendre ses fonctions.
-Parfait. Et je fais quoi?
-Commence par nous calmer cet intrus. Ensuite, on avisera."

Sans attendre, elle le saisit par le col de son sweet et le sortit de la pièce. Elle avait une force de malade et l'avait décollé du sol à un bras! Il tomba le cul par terre alors que la porte se refermait déjà derrière lui. Il jeta un regard à gauche: il en venait, puis à droite: restait donc à aller par là... Il se releva tranquillement, poussa un soupire et avança. Déjà, il allait se trouver quelques sbires pour faire plus mafioso, et un costume, parce que c'était amusant. Il ouvrit une porte et tomba dans les quartiers des hommes justement. Il y en avait plusieurs qui se reposaient et jouaient aux cartes. Morgan se présenta comme étant le nouveau Treize. Il demanda un costume, des lunettes et voulait également que tous le suivent pour arrêter l'intrus. Riku risquait de bientôt devenir fou, mais au moins, il aurait sa petite vengeance. Après, il l'aidera peut-être, si monsieur l'invocateur décide enfin à s'exprimer comme toute personne logique. Sinon tant pis, il lui fracasserait le crâne et s'excuserait devant une Gaïa en pleure d'avoir perdu son invocateur. Il entra dans le vestiaire avec son costard et décida de se changer...

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Riku Kaisuki
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MessageSujet: Re: Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] EmptyVen 1 Fév 2013 - 15:20
Bien. Riku était dans la place maintenant, restait à réfléchir à la suite des évènements. Première chose, étudier la pièce où il avait atterri pour essayer vaguement d’identifier à quel endroit du manoir il se trouvait. Cerclée de cloisons bétonnées à peine repeintes grossièrement d’un blanc cassé, la salle était suffisamment grande pour servir de lieu de vie à trois personnes ; il y avait au milieu deux canapés en cuir, teintés bordeaux, une table en hêtre noircie en de nombreux endroits à cause de mégots de cigarette délaissés, un cendrier tellement rempli que la cendre recouvrait le bois de la table. Quelques tableaux servaient de décoration sommaire, et le tout donnait sur une porte métallique. Le point le plus intéressant de l’endroit restait le nombre d’écrans qui ornaient le mur opposé. Chacun d’eux affichait une pièce différente ; l’on voyait ainsi l’ensemble du manoir couvert par le réseau de vidéosurveillance. Et parmi toutes ces images, il se vit en premier lieu lui – il était donc probable qu’il ne soit pas passé innaperçu et qu’une foule de garde ait déjà été lancée à sa poursuite – mais surtout, il repéra son ex-allié. Megan. Le grand brun discutaillait avec des mafieux, et semblait relativement bien accueilli : une trahison ? Enfin, le terme n’était plus vraiment approprié depuis leur dispute, et puis il ignorait ce qui avait poussé le voyageur à agir ainsi. Une foule de questions l’envahissait à présent ; où était-il, ce putain de livre était-il loin de lui ? Y avait-il une chance, même minime, qu’il se soit retrouvé juste à côté de son objectif ? Les ennemis étaient-ils proches, combien étaient-ils, y avait-il d’autres lieutenants ? Il demeurait beaucoup de points obscurs dans le plan du necromancer. Il avait franchi la première marche, mais c’était pour devoir escalader un mur par la suite, la merde quoi.

Mais le moment n’était pas à la réflexion ; sans d’autres cérémonies qu’un hurlement bestial, le jeune homme enfonça violemment la porte métallique qui lui barrait l’accès à l’extérieur d’un coup de pied, faisant ainsi un gros fuck à ses pensées. Il demeurait tout de même méfiant au moment de passer dans la salle suivante, et son élan bestial fut vite remplacé par une prudence relativement exagérée, qui le poussa à faire une roulade au sol pour se cacher derrière les premières caisses en bois qu’il vit devant lui, évitant ainsi une potentielle première attaque. Barbare, mais sage tout de même. Passé les premières minutes de tension et de silence mortel digne d’une gare de campagne passé dix huit heures, le necromancer étudia les lieux : il se trouvait à présent dans un gigantesque hangar, dont les murs étaient délimités par d’immenses panneaux métalliques, qui montaient à une trentaine de mètres de hauteur. Des piliers de béton supportaient le plafond et soutenaient ainsi la structure globale dans une répartition des plus symétriques. Enfin, des piles de caisses en bois, dignes de celles que l’on pouvait apercevoir dans les entrepôts du monde réel, occupaient une grande partie de l’espace. Riku n’osa pas songer à leur contenu, mais il était aisé de le deviner étant donné l’endroit dans lequel il venait de pénetrer ; il y avait probablement là des armes, ou bien de quelconques marchandises illégales ou volées, bref, le classique d’un entrepôt mafieux. Il y avait ça et là des dizaines de portes disséminées dans tout le hangar, et qui devient probablement donner, pour la plupart d’entre elles, sur des pièces similaires à celle d’où venait le jeune homme. Difficile de deviner laquelle, en revanche, une chose était sûre, il ne le devinerait pas en demeurant ainsi amorphe, planqué derrière des caisses. Il entreprit donc de se lever, préparant une invocation ou deux pour se protéger, et s’avança prudemment droit devant lui, vers la porte la plus proche, qui se trouvait à sa gauche. Une voix l’interrompit dans son élan et le fit sursauter tant elle résonna brusquement dans la salle. Une voix désagréablement nasillarde et annonciatrice de mauvaises nouvelles :

« Hé les gros dans vos postes de gardes, ici Treize, l'intrus est dans le hangar, alors sortez de vos grottes et descendez moi ce salopard ! »

Enculé… Ce fut le premier mot qui vint à l’esprit du dead maker à l’annonce du mafieux. Non seulement il se souvenait de lui, mais sa rancune semblait lui intimer de tout faire pour pourrir la vie du necromancer, qui en plus venait de confirmer la pensée qu'il était découvert depuis le début Génial, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. En plus, il s'était quand mis à dos dès le début le Treize, celui de l'organisation reconnu comme le plus cruel. Etonnament – stupidement penseront certains – la première pensée qui suivit dans l’esprit du jeune homme fut de se demander quel numéro il obtiendrait s’il se joignait à l’organisation lui. Question qui fut rapidement interrompu par les premiers crépitements de balles qui touchèrent les caisses en bois qui se trouvaient juste devant lui. Pas le temps de réfléchir, Riku plongea derrière une pile de caisses, et se protégea la tête le temps que les premières rafales cessent. Une balle érafla sa joue, les autres finirent dans le mur, projetant des éclats métallique brûlants un peu partout, certains d’entre eux qui venaient chatouiller d’un baiser ardent le necromancer condamné à la position fœtale pour se protéger au mieux. Il fallait trouver un plan pour se tirer de ce merdier. Maintenant. Les gardes se rapprochaient doucement pendant que leur cible demeurait prostrée à l’abri, abri dont le volume diminuait de plus en plus sous les douilles qui semblaient ne jamais s’arrêter de partir. Ils étaient combien merde ?! Riku estimait leur nombre à une vingtaine d’individus, le genre de troupes qui lui demandait un minimum de réflexion avant de passer à l’attaque, notamment parce qu’il était pris dans un traquenard, coincé dans un espace réduit à une peau de chagrin. Gaïa se ferait stopper rapidement, même si elle ne pouvait plus mourir, son corps zombifié ne résisterait pas à une rafale nourrie de tirs, et tomberait en morceaux en quelques secondes. Wallet ne serait d’aucune utilité. Il ne restait que Zeel. Mais le slime ne pourrait pas absorber uen quantité infinie de balles, et le necromancer ignorait combien de temps il lui faudrait pour venir à bout de ses assaillants. M’enfin, là il était loin d’avoir le choix, il devait passer à l’action. Il appela donc l’être gélatineux, et lui demanda alors de rebondir selon un angle précis qu’il avait déterminé à l’arrache sur le pilier juste à côté d’eux. Le spectre s’exécuta aussitôt, et d’un seul bond, se projeta sur le bloc de béton, rebondissant à toute vitesse contre le groupe de gardes malheureux qui était le plus proche de l’invocateur. Les cinq hommes furent emportés avec le slime, et projetés contre la paroi métallique opposée. Sonnés, il n’eurent pas le temps de réagir à l’arrivée du necromancer qui les acheva d’un coup de poing rocheux pour être sûr qu’ils ne se relèvent pas de sitôt.

Une nouvelle rafale de balles obligea le jeune homme à se planquer à nouveau, se cachant le visage de ses mains du mieux qu’il put, le temps que la tempête passe. Zeel attendait les nouvelles consignes, il était déjà percé à plusieurs endroits, mais il n’y avait encore rien de dramatique pour le moment. Gaïa, elle, était encore à demander en hurlant dans l’esprit de son maître qu’il fallait pardonner à Morgan, qu’il n’y avait aucun doute sur le fait qu’il les rejoindrait lorsqu’ils se retrouveraient. Mais il fit fi de cette hurlements particulièrement stridents, car pour le moment, il avait quand même des préoccupations nettement plus préoccupantes, comme le fait d’éviter de finir avec le corps en bouillie à cause de mitraillettes de toutes origines et de gardes zélés. Treize, pendant ce temps, vociférait ses ordres aux créatures désarçonnées par la perte de leurs collègues. Parfait, les ennemis étaient destabilisés, le moment était venu de passer à l’action et de reprendre l’avantage. Le necromancer lâcha un hurlement bestial, et projeta à nouveau Zeel contre les deux groupes qui arrivaient à son niveau ; l’avantage était qu’avec tous ces piliers et caisses disséminés dans le hangar, il disposait de nombreux points d’appui pour faire rebondir son invocation. Les huit gardes subirent donc dans des cris effrayés le même traitement que leurs prédécesseurs, avant de finir dans les limbes de l’inconscience, voyage que leur offrait tout de même gratuitement le généreux invocateur. Il y avait une porte pas loin, environ une dizaine de mètres sur sa droite, et aucun garde n’en sortait. Certains y auraient vu le signe d’un piège, ou bien une pièce inutile, Riku y voyait une providentielle sortie. Ah l’optimisme du héros quand tu nous tiens… Il courait donc vers cette miraculeuse porte qui se dressait sur son chemin, sans obsctacles, si ce n’est les quelques balles qui volaient autour de lui, il y était presque, presque…..

PAN !

Le coup de feu était parti sans que le dead maker ne puisse le prévoir. Il ne provenait pas d’un fusil automatique cette fois, c’était quelque chose de bien différent. Et au loin, sur une plateforme en hauteur qui descendait du plafond, le canon fumant d’un sniper luisait à la lueur des néons blancs de l’entrepôt. Ils déployaient les grands moyens ces bâtards pour tuer un putain de voyageur ! Cela avait au moins eu un avantage, malgré le fait qu'il venait juste de voir défiler sa vie en quelques secondes, la balle ayant frôlé de peu son corps pour aller se nicher dans le mur juste devant lui. Il venait de subir un véritable coup de fouet qui le motivait à accélerer la cadence pour atteindre plus rapidement encore sa seule sortie potentielle, avant que le tireur n’aie fini de recharger son arme et ne vise cette fois-ci sa tête. Et nul doute qu’il ne le manquerait pas…. Bon dieu, faites que ce soit pas un putain de placard ! Zeel protégeait comme il pouvait son maître, se retrouvant ainsi couvert de trous causés par les rafales encaissées ; Riku le révoqua, histoire de le préserver au maximum pour les combats à venir, et se jeta à corps perdu sur la poignée de la dernière chance. Il tira dessus sans ménagement, écartant violemment le battant pour se frayer un passage, et sans même regarder où il avait atterri, il referma la porte sur lui, et appela Gaïa qui fit apparaître un tas de rochers pour bloquer la voie, et ainsi empêcher quiconque de passer. Des bruits de coups de feu et des jurons retentirent encore quelques instants, avant que de violents BOUM ne résonnent dans le couloir où se trouvait le jeune homme, alors que la troupe tentait d’enfoncer la porte pour arrêter l’intrus. Treize, lui, hurlait de rage. Il aurait sa revanche, et le necromancer n’en doutait pas, ce qui n’avait rien d’une perspective rassurante…

Maintenant qu’il était libéré de la foutue menace d’une bonne dizaine de gardes et de leur chef sniper lancés à ses trousses, il pouvait enfin souffler un peu. Il se trouvait dans une sorte de couloir, dont les murs étaient bardés de petites alvéoles cubiques, où reposaient des objets qu’il était difficile d’identifier dans l’obscurité qui régnait en ces lieux, mais que le necromancer identifia dès le premier contact : des bouteilles. Il ne pouvait pas en lire la nature, mais il supposait avoir atterri dans une quelconque cave à vin, ce qui en soi avait un côté bien plus rassurant que l’hypothétique placars à balais dans lequel il aurait pu potentiellement se retrouver en choisissant une porte au hasard. Restait qu’il était dans le noir, incapable de dire s’il était en sécurité, et surtout totalement incapable de trouver son chemin dans l’obscurité. Putain de villa de merde, c’était trop dur d’installer des lampes partout ? Mais ô providence chérie – tout du moins pour cet élément, le reste était nettement plus embêtant – un serveur vint ouvrir une porte de l’autre côté du couloir, et alluma toutes les lampes qui s’y trouvaient, dévoilant ainsi la position du necromancer, mais aussi permettant à ce dernier de se repérer enfin pour se tirer de cet endroit lugubre et relativement oppressant pour quiconque déteste les endroits sombres et humides. Ni une, ni deux, le pauvre employé n’eut pas le temps de comprendre que le type qui lui arrivait dessus avec un grand sourire n’était pas du tout un habitué des lieux venu satisfaire ses besoins de picole en douce, mais bel et bien un intrus qu’il se retrouva dans les choux, assomé d’un petit coup sec derrière la nuque. Riku en profta pour s’emparer de son costume de serveur, se décoiffant légèrement et enfilant le chapeau noir, il prit la commande que venait chercher l’employé. Gaïa suivait la marche, restant dissimulée dans l’ombre pour ne pas trahir son invocateur qui laissa la porte de la cave entrouverte en murmurant le signal d’alerte qu’il utiliserait probablement pour qu’elle lui vienne en aide, un simple geste dans son dos, un bon gros fuck bien provocateur qui saurait réveiller les ardeurs combattantes de la contrôleuse. Le dead maker prit une grande inspiration en tenant les deux bouteilles à livrer à bout de bras, et s’avança dans la pièce d’où venait sa dernière victime.

Il s’agissait d’un grand salon dans lequel plusieurs mafieux, apparemment des figures célèbres du monde souterrain, prenaient du bon temps, calés entre plusieurs filles relativement peu habillées qui se frottaient sensuellement à eux, fumant de grandes pipes à opium et autre substances illicites dont le jeune homme n’osait pas imaginer les effets secondaires, ou bien vidaient d’un trait des bouteilles d’alcools qui volaient d’un bout à l’autre de la pièce. Des employés couraient d’une table à l’autre, subissant de copieuses insultes et autres traitements humiliants, gardant malgré tout leur sourire pour éviter l’exécution forcée. L’un d’entre eux hurla à l’intention du necromancer qui sursauta sur le coup :

« Allez, qu’est-ce que tu fous ! Douze n’aime pas qu’on le fasse attendre, il a déjà étranglé deux employés qui ne faisaient pas correctement leur boulot, donc si tu veux rester en vie, bouge ton cul et va le servir ! »

Sans demander son reste, le dead maker hocha la tête, et se dirigea vers la table indiquée par son « supérieur » ; là, assis les jambes croisées dans un grand fauteuil de cuir noir, une créature d’une taille colossale riait, entouré de cinq beautés locales, qui gloussaient à chacune de ses remarques, aussi tremblantes que le reste des employés. Le pervers les tripotait allègrement, versant parfois sur leur corps des gouttes d’alcool qu’il venait lécher avidement avant de se lancer dans des éclats de rire à faire trembler la salle. A l’instar de Quinze, il n’avait rien d’un colosse débile. Il négociait habilement chaque contrat qu’il avait à faire signer, et il était un fin stratège, adepte des échecs. Mesurant trois mètres cinquante, il avait une longue chevelure grise, qui lui tombait sous les épaules, des pomettes saillantes, et un regard dur aux iris d’un bleu très pâle. Ses muscles saillants débordaient de son costume bien trop petit déchiré au niveau des épaules, dévoilant sa peau blanche à l’extrême. On aurait pu le prendre pour un homme des steppes sans ses oreilles pointues. Lorsqu’il vit approcher le necromancer, il s’esclaffa :

"-AAAAAH, voilà enfin les deux putains de bouteilles que j'ai commandé. J'ai failli perdre patience ! Oh mais dis moi, tu es nouveau toi non ? dit-il avec son fort accent slave.

- Oui c'est ça, je suis nouveau ici. Cette bouteille est-elle à votre convenance ?

- Bwahahaha, si elle est à ma convenance qu'il demande. Petit, ce que je commande, je l'aime. Ce que je commande est bien.

- Je vois... Vous me semblez un être avisé.

-Comique et flatteur ? Tu m'plais bien petit. T'as pas le même regard que les autres crétins ici. Mais c'est peut être parce que tu es.... Un voyageur ?

- Oh, vous êtes bien informé. Pas besoins de présentations superflues alors, c'est parfait.

- Pour qui tu me prends gamin... Je suis un maître de la stratégie. Il n'est rien que je ne fasse sans y être préparé. Dis moi... Tu aimes les jeux de hasard ? Pas moi. Je déteste devoir ma victoire à la chance.

- Mais même le plus habile des stratèges serait bien décontenancé sans la moindre once de chance dans ses batailles.

- Hé, hé, hé... On aurait pu être bons camarades dans d'autres circonstances gamin. Mais là le boss veut ta mort. Et comme j'apprécie de le dire lorsque je prends mon adversaire au dépourvu aux échecs... Echec et mat. "

Spoiler:

aussitôt, une rangée de pistolets et de lames fut pointée dans la direction de l'invocateur, qui souriait, amusé par la situation. Douze ne comprenait pas, comment pouvait-il rire, même au bord de la défaite ? Inconcevable !

"Vous qui vous plaisez dans les traquenards en tout genre, je prends un plaisir particulier à vous répondre tout simplement... Echec au roi. "

La suite fut encore plus rapide. Gaïa projeta une rangée de pieux droit sur les gardes au sol, en se servant de la roche des piliers qui soutenait la plate forme supérieure, qui s'effondra aussitôt, emportant avec elle les hommes qui s'y trouvaient. En un instant, la troupe fut décimée, et les murs blancs furent couverts de liquide vermeil. Riku jubilait. Au milieu des cadavres et des gravats, il riait de son oeuvre destructrice. Douze, lui, fulminait intérieurement. Lui, perdre ? Ce sale gosse allait voir... Le roi ne se laisserait pas prendre par un simple fou ! Il enfila des poings américains, et détruisit d'un seul coup la table en marbre devant lui, la dégageant ensuite d'un coup de pied. Jetant un regard haineux au jeune homme, il lui lança sur un ton nettement moins compatissant :

"Très bien gamin... Tu voulais un duel, tu vas l'avoir. Mais ne compte pas sur moi pour me laisser tuer. Le roi l'emporte toujours, et je livrerai ensuite ta tête au boss !"

Plus que trois étages, et trois lieutenants.
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Megan Cole
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MessageSujet: Re: Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] EmptyMer 6 Fév 2013 - 17:16


Se changer était toujours une expérience si troublante pour l'algophobe. Un jour, arriverait-il à s'habituer à ce corps d'homme? Surement, même s'il espérait retrouver son apparence avant de tomber dans la monotonie. Il avait donc enfilé un pantalon noir, une chemise blanche qu'il avait laissé ouverte et une veste noir par dessus. La cravate étant déjà après la chemise, il l'avait laissé mais n'avait même pas prit la peine de la mettre correctement: à quoi bon? Ainsi, il ne faisait pas mafieux mais plutôt débraillé, ce qui était plus amusant. Au pire, si on lui disait quelque chose, il mettrait tout ça correctement ou il explosera le crâne de celui qui ose le critiquer. Machinalement, il repensa à cette femme nommée: Dix. Elle puait le tabac et l'alcool mais surtout, elle avait une force surprenante. Si Morgan l'affrontait, aurait-il une chance? Peut-être, enfin elle semblait quand même très dangereuse et il serait idiot de l'attaquer pour le moment.

Le brun sortit enfin pour revenir dans le dortoir avec les autres qui avaient rangé les jeux de cartes et les bouteilles. Tous le fixaient et attendaient ses ordres. Il soupira. Bordel, il leur avait déjà dit d'aller voir et attraper l'intrus, ils étaient si stupides que ça? Il faut le croire, malheureusement. Il beugla un bon coup et ils déguerpirent alors. Il attrapa une bouteille de rhum qu'ils n'avaient pas rangé et prit aussi un paquet de clopes. Au moins, il avait de quoi s'occuper. Il sortit enfin du dortoir, vidant d'une bonne gorgée la bouteille, puis il s'alluma une sucette à cancer et déambula tranquillement dans le couloir. Les hommes qui passaient en courant le saluaient rapidement pour poursuivre leur chemin et lui se contentait de lever la main sans rien dire. Il tourna enfin à droite, ouvrit la porte et regarda les écrans de surveillance. L'autre cinglé était dans un hangar, il était toujours dans sa mission divine et comptait aller jusqu'au bout pour trouver le Graal ou tout autre connerie qu'il convoitait. Morgan mit un coup de coude à l'agent de sécurité.

"Prend l'micro et dit tu es Treize. Envois les hommes dans le hangar et fous moi un peu de bordel pour ce type.
-Très bien monsieur!"

Monsieur... C'était toujours si vexant à entendre. Morgan était une femme et il n'aimait pas qu'on le voit ou de se voir en homme. Si jamais cette nuit, si pourrit soit-elle, ne l'aidait pas à retrouver un aspect normal, il retournait simplement à Luxuria pour retrouver le sceptre ou tout autre chose pour enfin devenir la belle brune qu'il a toujours été. Sa poitrine et ses cheveux lui manquait... Certes, c'était amusant d'être un homme, il passait inaperçu: personne ne pensait avoir affaire à Megan l'algophobe psychopathe mais quand même. Il passait pour un gros bleu inconnu de tous... Quoique justement, aurait-on accepté de Meg' dans la mafia? Connaissant l'animal, ils auraient surement refusé directement car elle les aurait inquiéter. Il lâcha des yeux les écrans et prit un talkie-walkie qui trainait là.

"Si quelque chose, tu me parle avec ça. D'accord?
-Très bien monsieur!"

Monsieur... S'il le disait encore une fois, Morgan lui ferait bouffer son écran. Sans attendre, il sortit de la pièce et continua sa promenade dans le quartier général. Il ni avait rien, mais rien à faire, à part se faire chier. De longs couloirs silencieux et glauques qui donnaient sur des petites pièces, soient les appartements d'un chef numéroté, soit des salles de surveillance ou des réfectoires. C'était franchement nul et Morgan regrettait d'avoir atterrit là. Il jeta son mégot et vida encore d'une gorgée la bouteille. Que pouvait-il faire pour patienter? Courir après Riku? Non, la flemme. Trouver ce qu'il voulait et l'attendre gentiment devant pour lui péter les dents et le frustrer de se voir échouer si proche du but. Le talkie-walkie se mit en route, bien l'autre avait déjà des informations à lui donner?

"Monsieur! Le sniper est parvenu à mettre une balle dans la jambe de l'intrus!
-Pas mal, j'avais franchement un doute sur votre efficacité.
-Mais monsieur... L'intrus court toujours sans la moindre difficulté!!
-L'idiotie donne des ailes, vu son cerveau atrophié, j'suis pas sûr qu'il a seulement capté avoir été blessé. Tiens moi au jus si un truc intéressant, là c'était bidon."

L'homme ne répondit rien, surement désolé de ne pas être dans les bonnes grâces de son supérieur. En même temps, le nouveau Treize en avait un peu rien à foutre de tout ça. S'il pouvait juste s'entendre avec Dix et obtenir des informations sur un artefact pour régler son problème, c'était parfait. Le reste, comme on dit: osef. Il arriva alors devant une grosse porte battante et colla un coup de pied pour l'ouvrir à la volée, parce que c'était plus classe mais qu'il avait une main dans la poche et l'autre qui tenait sa bouteille d'alcool. Il tomba alors dehors, merde, il avait traversé le bâtiment? En levant les yeux, il comprit qu'il était plutôt au milieu du QG, il y avait juste un petit parc intérieur dans une usine, pourquoi pas. Regardant toujours en l'air, il vit alors des trucs tomber du ciel: de loin, c'était impossible de savoir ce que c'était, mais les trucs étaient en parachute. L'un des machins tomba alors en se décrochant et vint exploser le sol juste devant Morgan. Le choc fut si violent que l'algophobe fut projeté contre le mur.

Se retrouvant assit sur le sol, il jeta un regard à ce qui venait de tomber. Une créature sphérique apparut alors, le corps couvert d'acier. C'était quoi ce truc encore? La bestiole se mit alors à tourner sur elle-même et fonça à toute vitesse sur Morgan qui plongea sur le coté. La boule explosa le mur et disparut dans le bâtiment, on put l'entendre travers encore un mur, puis un autre. Une autre créature tomba du ciel mais atterrit avec souplesse. C'était un homme avec de longues oreilles qui portait une magnifique armure en or, de très longs cheveux noir, des yeux vert émeraude. Il dégaina une épée en or et la pointa sur l'algophobe. Son regard était froid, il inspirait la haine et semblait pas être là pour discuter. D'une poussée, il arriva sur le Voyageur et abattit avec force sa lame, obligeant l'autre à bloquer avec sa canne en sucre. Mais le choc fut bien plus fort que ce à quoi Morgan s'était attendu: il fut projeté de nouveau en arrière et se vautra dans l'herbe humide pour ensuite rouler sur le sol et se relever rapidement.

"Je suis le chef du commando spécial anti-Voyageurs. Notre groupe a été fondé quelques temps après le passage de la nouvelle loi et aussi après les meurtres qui ont sévit à Kazinopolis, ma ville natale.
-Rah putain... Mais on va me lâcher avec cette histoire?
-Que tu connaisses l'histoire me semble plausible, mais pourquoi dis-tu ça? Aurais-tu des informations sur la criminelle nommée: Megan?
-Vas savoir..."

Le contrôleur fit un sourire mais il changea vite d'expression en voyant la lame s'arrêter sur sa gorge. Ce type ne plaisantait pas et il semblait surtout très très fort. Position plutôt délicate, il faut l'avouer. Morgan voulu bouger et frapper, mais le plat de la lame lui percuta le visage et avant de comprendre, le jeune homme se retrouvait couché au sol, la pointe appuyé sur son torse. Les yeux tournés vers le ciel, il remarqua que les autres étaient également arrivés sur le bâtiment. Donc, on en avait après lui pour avoir semé la merde en ville, mais Riku allait être surprit de voir qu'il n'avait pas que la mafia à affronter... Son Talkie-walkie sonna et le surveillant annonça que Riku affrontait justement Douze. Encore un chef qui allait se faire mettre en pièce pour une quête divine seulement connu par l'invocateur... C'était courut d'avance de toute façon. L'homme en armure se baissa lentement et prit l'appareil de communication. Il demanda qui était Douze et qui était l'intrus. Le mafioso hésita à répondre et décida de demander à qui il parlait. Le chevalier d'or expliqua être le chef d'un commando et qu'il était là pour éliminer les Voyageurs qui semaient le trouble. C'est ainsi que notre petit mafieux expliqua tout: un invocateur qui les attaquait et semait la pagaille sans raison valable, qu'eux n'étaient qu'une branche de la mafia onirique et qu'ils n'avaient rien demandé à personne. L'appareil explosa alors contre le sol, le monsieur en armure semblait en avoir suffisamment écouté. Sa lame glissa pour se mettre sous le menton poilu de l'algophobe.

"Tu aides la mafia onirique? Je savais que vous, les Voyageurs, vous aimiez foutre la merde, mais tu semble vraiment adorer ça. Je vais m'occuper de toi, de l'intrus et détruire la mafia dans la foulée.
-C'est surtout pour taquiner l'autre Voyageur qui est ici...
-Oui, la rivalité est aussi une chose que vous appréciez. Et donc, revenons à notre meurtrière: tu l'as connais?
-Soyons franc: tu compte me tuer car t'es un extrémiste anti-Voyageurs, donc que je parle ou non, tu me tueras alors pourquoi parlerai-je?
-Pour affronter la justice et être honnête au moins une fois dans ta misérable existence. Cela te soulagera."

Oh merde... Encore un allumé du bocal qui pensait être le bras de dieu et qui voulait sauver le monde. Encore un putain de mec qui se prend pour un héros. C'était décidément une nuit de merde et tout semblait prouver que rien ne s'arrangerait. L'énergie de la créature était écrasante, elle devait être d'un tout autre niveau et donc, sortir de cette merde n'était même pas envisageable. Le chevalier du zodiaque appuya sur son oreille et parla alors tout seul, il parlait de trouver un invocateur pendant que lui ôtait la vie d'un contrôleur anonyme. Anonyme... Putain voilà, on le prenait vraiment pour une bouse et on comptait le tuer en le voyant insignifiant voir ridicule. S'il était une fille, il pleurerait surement suite à un tel affront mais là, il avait surtout envie de se sortir de ce foutoir. Promit à partir de demain, il sera sympa avec tout le monde et finit la torture gratuite! Quoique... Pijn n'aimerait pas ça et il morflerait encore. Finalement, quoiqu'il fasse, ça puait la merde.

Le chevalier leva son épée et parla d'une voix monotone, il évoquait une histoire de justice, de seigneur et de lumière divine. Le genre de discours de fanatique qui se cachent derrière une croyance pour commettre des meurtres. La lame tomba alors avec force, sifflant dans l'air. Morgan roula sur le coté juste à temps, mais l'impact de l'épée sur le sol engendra un choc qui le fit bondir dans les airs. C'était quoi cet artefact de malade!? Enfin cette poussée fut une bénédiction car il retomba sur ses jambes et se mit à courir comme un fou pour échapper à ce psychopathe. Se jetant sur la porte pour s'en sortir, il vit la lame foncer et perforer la porte qui se changea alors en or avec le mur. Impossible de l'ouvrir ce coup-ci!! Morgan se retourna et lança un regard noir à son adversaire. D'accord, il voulait jouer? Et bien, il allait jouer!

"Suite à un problème dans un royaume appelé Luxuria, j'ai changé de sexe et d'apparence. Je suis Megan Cole, celle accusée à tort d'avoir tué un serveur et un cuisinier à Kazinopolis. J'ai également échappé à la mort en me réveillant juste à temps. Je sais aussi qui a commit les meurtres même si tu ne me croiras pas.
-Intéressant, très intéressant... Continues!
-Un Voyageur contrôlant la fumée qui travaille pour Kazinopolis, c'est lui le coupable.
-Il se pourrait que tu dise vrai. Mais il a été exécuté de ma main car je ne supportait pas l'idée qu'il travaille pour mon royaume.
-Fanatique de merde..."

Le dreamlandien fila rapidement sur Morgan, un coup dans le ventre décolla l'algophobe. Le souffle coupé, il vit le poing lui arriver en plein visage et l'envoyer à l'autre bout du jardin. Ce type était un monstre!! Il cognait trop fort et semblait impossible à toucher! Morgan se releva lentement, usant de l'endorphine pour évacuer sa douleur suite à des dents en moins et des cotes en miettes. Jamais on lui avait fait si mal en deux coups... A part Pijn mais c'était une autre histoire pour le seigneur. Il tituba et ne quitta pas du regard son ennemi. Finalement, Riku pourrait attendre, il y avait plus intéressant et surtout plus dangereux pour le moment. S'il fallait faire une estimation de ce type, Morgan lui donnerait une note de sept sur dix, en mettant Mickaël à dix. Donc, un ennemi équivalent en puissance à Ed voir supérieur, enfin il ne savait pas trop ce que valait Ed, juste que c'était quelqu'un de bien plus fort que lui-même. Tout le commando était donc si dangereux? Et la boule en acier, elle était partit où?

Restait donc à fuir, inutile de chercher à se battre, c'était perdu d'avance. Morgan voulait juste se casser, se réveiller et être enfin tranquille. Il aperçu alors une fenêtre pas trop loin, s'il courait peut-être aurait-il le temps de plonger, mais l'autre était rapide... En même temps, que risquait-il à tenter? Pas plus que de rester à attendre la sentence mortelle promise par ce fou furieux. Morgan se mit à courir et plongea. L'épée en or tourna à toute vitesse dans l'air et percuta alors l'algophobe qui traversait la fenêtre. La force de l'impact le fit cracher du sang et il glissa sur plusieurs mètres après avoir touché le sol. Il repoussa la lame, craignant de se changer en or et réalisa qu'il avait vu juste: sa veste était déjà en partie transformée. Il se releva et se mit à courir: mettre le plus de distance en lui et ce fanatique en puissance!

"Tu peux fuir, je te retrouverais et tu subiras la sentence que tu mérite. Nul ne peut échapper à la justice de ce monde!"

La voix de l'autre résonna dans le couloir alors que Morgan traversait une nouvelle porte pour fuir. Il se retrouvait dans un atelier, une immense ligne de production qui fabriquait des bouteilles et les remplissaient d'alcool, sauf que là, elle était à l'arrêt. Réfléchir et vite! Il devait trouver Riku. Soit faire équipe avec, soit l'utiliser pour occuper l'autre cinglé en armure. Et surtout: faire attention, il y avait la boule en acier ou en argent quelque part mais aussi trois autres psychopathes dans le même genre.

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MessageSujet: Re: Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] EmptyVen 8 Fév 2013 - 17:51
Il y avait plusieurs heures que Charly était enfermé dans sa chambre. Allongé sur son lit, le bras en croix, le mafieux mieux connu sous le nom de code Huit dormait paisiblement. Dans le coffre-fort qu'étaient ses quartiers, il avait sa propre maison à l'intérieur même de la maison. Un palace caché au cœur même d'un manoir d'apparence luxueuse de l'extérieur mais qui n'était en réalité qu'un cloaque destiné aux lieutenants inférieurs disposant chacun de leur propre domaine, et aux simples hommes de main et autres larbins destinés aux basses tâches. Lui, il était le leader de tout ça, de la branche russe. La parrain lui avait confié cette tâche il y a maintenant trois ans. Il avait fallu tout construire, il partait de rien. On lui avait donné des hommes, des missions, des fonds, un territoire. La base s'était rapidement établie à Délirium City et développée ensuite grâce au trafic d'alcool et autre produits de basse extraction destinés aux clients désireux d'expériences dangereuses. Il avait rapidement recruté Dix, femme des bas-quartiers très habile dans le négoce d'objets magiques, puis Onze et Douze s'étaient rapidement manifestés, l'un pour son aptitude à fabriquer des armes diaboliquement efficaces, l'autre pour ses capacités stratégiques. Et malgré cela, il constatait que l'intelligence réelle lui manquait dans la base ; ces créatures avaient du talent dans leur domaine, c'était indéniable, mais il lui manquait des êtres capables de réfléchir par eux mêmes, de gérer le business à sa place, de savoir aligner deux chiffres. Il avait plus besoin de comptables que de soldats à présent, mais bizarrement, quand les premiers fuyaient à l'approche du recruteur, maudissant le crime, les seconds n'hésitaient que très rarement, y voyant là l'occasion de se défouler. Depuis le début, dans son œuvre criminelle, Charly, tel un peintre, régissait tout de son petit monde, de son tableau, dans un seul but : impressionner le parrain. Il voulait lui faire montre de la plus belle œuvre, peinte du sang des ennemis de la famille, peu nombreux certes, mais qui se manifestaient un peu trop ces derniers temps. Tranquillement assoupi sous les draps de soie légère de son lit, il rêvait de ce que serait son avenir une fois ses objectifs accomplis. Rejoindre enfin la célèbre garde des Quatre, les quatre lieutenants les plus forts et influents directement sous les ordres de Don Rossi. La garde personnelle du parrain, des hommes riches, célèbres dans tout Dreamland. Il en avait assez de l'anonymat et des soldats incompétents qu'on laissait aux branches annexes ! Il voulait quitter le monde du crime facile et des plans de merde pour rejoindre la véritable élite du monde mafieux... Et là, il dormait. Un filet de bave coulait le long de ses lèvres tandis qu'il maugréait en rêve contre ses incapables larbins. Un rire diabolique lâché sans même s'en rendre compte, et il retombait aussitôt en pleine catalepsie idyllique. Un camé parmi les autres somme toute, en témoignaient les nombreuses herbes pilées sur sa table de nuit et les seringues vides qui gisaient au sol. Charly, c'était aussi ça. Un être dépendant, dans son monde, un drogué shooté en permanence, qui avait besoin de bien plus qu'un pétard pour pouvoir donner ses ordres en toute sérénité. Pas un exemple de pureté donc l'idéaliste qui pensait pouvoir appliquer sa morale à tout ses hommes quand la bonne odeur du cannabis lui donnait de l'inspiration.

Pour le moment, Charly ne savait rien de l'invasion qui avait lieu dans les murs de son domaine ; il avait clairement demandé à ses hommes que personne ne vienne le déranger durant son sommeil, et une fois enfermé dans son cercueil capitonné, il ne pouvait être perturbé par aucun son extérieur. Le mafieux savait que tôt ou tard, le necromancer qu'il avaient croisés la dernière fois et dont le parrain les avait avertis d'y faire attention. Il était à l'origine de l'arrestation de Pone et de son groupe selon les rumeurs. Bah ! Ce scientifique du dimanche avait tous les défauts des êtres de sa race ; incapable de réfléchir plus loin que les ordres qu'on lui confiait, un mauvais stratège, un leader amorphe, sans la moindre influence. Charly n'avait jamais compris comment le parrain avait pu nommer cet imbécile de voyageur à un poste aussi important. Mais au diable la branche américaine, elle était vouée à la disparition à cause de sa faiblesse. En revanche, le parrain semblait prendre plus qu'au sérieux la menace causée par ce jeune voyageur à peine sorti de la ligue baby. Un petit voyageur de merde, qu'il n'aurait qu'à broyer entre ses doigts, comme tous les autres avant lancés à ses trousses, voilà ce qu'il était. Il l'avait coincé à Luxuria, et s'était emparé comme l'avait demandé le parrain du livre. Bien qu'il ne sache pas de quoi parlait cet ouvrage, il savait que ce dernier avait une grande valeur pour l'un des plus gros clients de la famille, un certain O'Brien. Le genre de client qu'il ne faut pas décevoir. Un voyageur qui avait beaucoup, beaucoup de pouvoir. Et que le parrain estimait beaucoup. Par mesure de sécurité, Charly avait donc fait enfermer le livre dans un coffre-fort de ses quartiers, où il serait certain de pouvoir le surveiller. Il fallait passer déjà pas mal de dispositifs pour entrer simplement dans la pièce où il dormait, encore plus pour rejoindre celle où le journal reposait. C'était donc l'esprit tranquille que le mafieux s'était endormi, et sa nuit se passait relativement bien, jusqu'à ce que d'un coup, un hurlement vienne troubler sa douce quiétude ; l'une des cinq voix qui avait le pouvoir de venir le faire, et qui allait en prendre plein la gueule si la raison de ce réveil plus que brutal n'était pas bonne aux yeux du mafieux.

Ses yeux s'ouvrirent sur un Douze paniqué ; mais le fait le plus notable, c'était l'état dans lequel il se trouvait. Il avait perdu un bras, et tout son corps s'était teint du sang qui s'écoulait de nombreuses blessures. Le souffle court, l'air totalement hagard et vociférant des mots inintelligibles, il paraissait complètement anéanti. Charly poussa un long grognement avant d'émerger, laissant le temps à son camarade de reprendre son souffle. Il se leva, s'étira, et une fois le sens de la vue et ses mouvements complètement en place, il se tourna vers son subordonné en se grattant le torse :

- Hé bien, mon pauvre Douze, que t'est-il arrivé ?

- Des... Des intrus Huit... Des dizaines... Au début, il y avait juste ce voyageur que tu avais vu à Luxuria, et puis... Ce commando qui se met à tout ravager...

- le voyageur ? Monsieur Kaisuki est venu réclamer son livre ? Et les autres, où sont-ils ?

- Je ne sais pas... Seize, Quinze, et Quatorze n'ont plus donné de nouvelles depuis un moment. Dix gère comme elle peut avec le nouveau Treize, et... Onze est toujours à son poste.

- Je vois... Qui est ce nouveau Treize ? Je vais le rencontrer personnellement. J'emmène le livre avec moi, toi, va chercher Onze et virez moi les autres.  »

Douze acquiesça. Charly se mettait en marche. Même s'il passait beaucoup de temps à dormir, le maître des lieux, quand il passait à l'action, savait se montrer efficace. Il enfila une longue veste qui lui descendait aux genoux, ses sempiternelles lunettes noires, et prit les armes que lui avait fournies
Onze. Son arsenal paré, il prit le chemin de la cour centrale. Un autre combattant dans l'arène...

***

Revenons une bonne demie heure plus tôt ; Riku faisait face à un colosse armé de poings américains qui venait de démolir d'un seul coup une table en marbre. Pas la plus solide des roches, certes, mais ça n'en restait pas moins une preuve de force. Et avec Quinze, il avait déjà donné dans le gros lourd qui tapait fort. Il avait pour ainsi dire sa dose, et aurait bien aimé en finir rapidement pour pouvoir avancer, mais son adversaire, remonté contre le jeune homme qui venait de le ridiculiser, ne comptait pas en rester là pour sa part ; sa respiration puissante résonnait dans le salon ravagé qui lui servait en partie de lieu de vie, quand il ne dormait pas. C'était un lieu de boisson, de fumette, où il se plaisait à traîner ses clients dans la luxure pour leur donner l'envie de les financer ou simplement de signer d'autres contrats avec la famille. Après tout, c'était sur ce critère que l'homme des steppes avait été choisi ; il avait ce don, à la manière d'un agent du KGB interrogeant un américain sur les plans de son gouvernement, de tirer parti des faiblesses des gens, de savoir interagir avec chacune d'elles pour les exploiter, les faire jaillir, et tomber dessus toutes dents sorties tel un prédateur pour dévorer mentalement sa victime. Il n'avait jamais échoué dans la négociation avant ce jour. Pas une seule fois. En revanche, s'il pouvait se targuer d'être l'un des meilleurs tacticiens de la famille, il ne pouvait pas se prétendre intelligent, loin de là, car tout ce qu'il faisait, il le faisait à l'instinct. Comme une bête dressée uniquement pour cette fonction, il répondait aux ordres et torturait, manipulait, négociait, l'emportait. Il n'y avait pas la moindre once d'intelligence dans ses actes, juste un habile réflexe. Pour le reste, il ne répondait qu'à ses besoins primaires, il mangeait, il buvait, il dormait. Rien d'autre. Et quand le moment de la bataille venait, loin d'être un grand tacticien lorsqu'il se battait lui-même, il était plutôt du genre à mouliner dans le vide en espérant toucher sa cible. Restait qu'il ne s'agissait pas de petits moulinets, et que chacun de ses coups était capable de percer un mur de roche de plusieurs mètres d'épaisseur. Il était donc un adversaire dangereux quand le temps de se battre était venu pour lui.

« - Et bien, tu ne dis plus rien gamin ?

- Je me demande simplement de quel manière je vais pouvoir t'étaler rapidement, parce que j'ai pas que ça à faire tu vois.

- Tu causeras moins une fois broyé sous mon poing !  »

La bourrasque qui s'ensuivit, loin d'être provoqué par un quelconque courant d'air sorti d'une fenêtre, incita le jeune homme à plonger aussitôt sur le côté pour sauver sa carcasse. Et son geste fut salutaire ; s'il fut projeté en arrière à cause de l'impact provoqué par le coup lorsqu'il rencontra le sol, il évita à son squelette le sort que venait de subir la dalle de béton à présent réduite en morceaux. Invoquant automatiquement Zeel pour se protéger d'un potentiel deuxième coup, le necromancer utilisa la capacité rebondissante de l'esprit gélatineux pour se se projeter plus loin et s'éloigner un peu du colosse, et n'évita que de peu la deuxième attaque qui fit dévier légèrement la trajectoire du jeune homme, qui s'acheva dans les gravats, heureusement sans dommages grâce au slime, qui lui en revanche, commençait à douiller ; les coups de Quinze, les balles ensuite, il avait un peu trop encaissé d'attaques dans un laps de temps relativement court. Et qui sait ce qu'il allait devoir encore subir par la suite pour protéger son maître ! Gaïa, pendant ce temps, s'était rapprochée de son invocateur, et avait préparé un mur de roche pour anticiper la suite de l'assaut de Douze. Ce dernier, nullement impressionné, continua sa course vers son unique cible, et éleva son poing pour briser le bouclier bien insuffisant et frapper cette fois le dead maker sans rien pour l'arrêter. Croisant ses bras devant lui, le jeune voyageur aux cheveux châtains se prépara à subir le choc....

*BROOOOOOM !!!!! *

Le choc et les secousses qui s'ensuivirent stoppèrent net le mafieux dans sa course. Il jeta un œil inquiet au dessus de lui, apparemment surpris de ce nouvel élément. Bordel, qu'est-ce qui était tombé pour causer un tel choc ? Une chose était sûre, l'adversaire du necromancer n'était pas plus avancé que lui, et paraissait même étonnamment nerveux. Une chance unique. Il n'eut même pas le temps de se retourner pour se rendre compte qu'il faisait toujours face à sa cible, avant que celle-ci n'arrive au niveau de sa tête avec un poing de roche, et le frappe de toutes ses forces en plein dans la mâchoire, tandis que son invocation faisait apparaître une stalactite juste sous ses pieds ; l'homme fut sonné sur le coup, et n'eut que le temps de sauter en arrière pour limiter les dégâts, laissant tout de même son bras droit empalé sur le pilier de roche couvert de sang à présent. Douze hurla de douleur en reculant ; il avait été touché, blessé, tranché... Lui ?? C'était impossible... Cette douleur qui le foudroyait dans tout son corps et jusqu'au moindre de ses os, ce sang qui s'écoulait du moignon que constituait son bras à présent, ces vertiges qui s'emparaient de lui, ce n'étaient pas les siens... Lui échouer ? Il devait tuer ce voyageur, maintenant, il était trop dangereux pour eux ; nul doute à présent, s'il le laissaient progresser, s'ils ne prenaient pas l'initiative de le tuer maitenant, il deviendrait suffisamment puissant pour venir à bout du parrain lui-même... Lui, il pourrait détruire la famille si on le laissait agir librement... Mais bordel, pourquoi son corps refusait-il de faire un mouvement dans sa direction ? Il devait le tuer, le tuer.. Maintenant !! Mais un nouveau choc sourd suivi d'un grondement sonore le coupa dans ses pensées de meurtre et l'obligea à reculer.

Une énorme sphère venait de surgir dans la pièce où se trouvaient les deux combattants ; enfin sphère, il s'agissait plutôt d'une créature onirique à laquelle on aurait confié une armure, et qui avait la capacité induite de faire des ravages simplement en se roulant en boule et en fonçant dans les murs. Et à voir ceux qu'elle venait de creuser dans le sillon de l'entrée de l'ex salon de Douze, elle n'avait rien de faible cette bestiole... Riku sentit soudain monter en lui l’irrépressible envie de se barrer de là, rapidement ; il devait fuir, ou bien ce monstre l'écraserait sous sa carapace, et sa vie de voyageur prendrait fin d'une manière bien pathétique... Finir en crêpe, c'était quand même pas le top ! Mais la bestiole lui bloquait toute opportunité de sortie en dehors du chemin qui menait à la cave bardée de soldats en tout genre ; et en plus il avait lui-même condamné le chemin ! La seule solution consistait donc à contraindre cette bestiole à foncer sur lui pour l'attaquer, et à trouver dans les quelques secondes avant l'impact le moyen de l'éviter et de passer par la seule sortie utilisable. C'était putain de kamikaze comme plan, mais il n'avait plus le choix, d'autant que la bestiole ne semblait pas du tout s'intéresser au mafioso qui s'enfuyait apeuré en passant derrière la boule de métal. Génial, il avait des tueurs à ses trousses sans même en connaître la raison ; quoique y avait un paquet de gens qui avaient des raisons valables de vouloir la mort du necromancer, et cette pensée ne fit qu'accentuer l'appréhension du jeune homme, déjà peu enclin à affronter la créature qui le poursuivait. D'ailleurs, cette dernière ne se fit pas prier, et se lança dans une rotation meurtrière avec pour seule cible le jeune voyageur qui cherchait désespérément le moyen d'y échapper. En plus, nul doute qu'il l'aurait au cul celle là ! Pas le choix, c'était un sacrifice conséquent, mais il devait utiliser Zeel. Il appela le slime, et laissa venir l'animal avant de sauter sur son invocation qui, écrasée par leur assaillant, repoussa aussitôt l'invocateur droit sur le mur d'en face avant de disparaître, laissant passer la créature, qui acheva sa course dans le mur de la cave, le brisant sans le moindre effort.

Sans la moindre once d'hésitation, Riku s'élança dans le couloir qui s'offrait à lui ; il n'aurait que quelques secondes avant que l'espèce de sphère reparte à sa poursuite, et dieu sait s'il n'avait pas des copains dans tout le manoir à présent ! Et pour couronner le tout, il restait encore des lieutenants à affronter, Charly était encore bien loin. Quelle nuit, mais quelle nuit ! Gaïa, quand à elle, suivait machinalement son maître, espérant intérieurement revoir le beau brun, qui devait probablement faire face à d'autres problèmes de son côté. L'invocateur lui souhaita mentalement bonne chance, et reprit sa course folle, tandis qu'un grand fracas derrière lui lui indiquait que la tortue destructrice était sortie de la cave, et relancée droit dans les pas de sa cible. Il lui fallait un putain d'escalier, vite ! Et les traces de sang laissées par Douze sur le chemin allaient le guider. En plus, l'arrivée de nouveaux intrus semblaient profondément perturber les gardes qui ne se préoccupaient même pas du dead maker, courant dans tous les sens à la recherche de l'un de leurs chefs pour les guider. Parfait, c'était le moment de chercher Huit, en espérant ne pas tomber en chemin sur un autre des lieutenants. Ou une autre de ces créatures apparemment acharnées à tuer des voyageurs, ce qui n'avait rien de rassurant pour la suite... Un escalier ! Les marches en bois se dessinèrent au loin, assurant aux yeux de Riku le moyen d'échapper à la grosse bouboule au moins pour quelques précieuses minutes – il espérait qu'elle ne savait pas sauter – Le mur juste derrière explosa, et des cadavres de mafieux malheureux qui s'étaient trouvés sur le chemin de la bestiole volèrent, tandis que cette dernière continuait sa course folle ; pas une seconde à perdre, le necromancer se jeta dans l'escalier, et la boule se rapprocha, atteignant les premières marches quand le jeune homme était presque au bout. Le souffle court, il comptait les marches qui lui restaient à parcourir, il y était presque, presque... Le sol. Miraculeux carrelage de l'étage d'au dessus. Froid, l'invocateur n'en avait rienà foutre sur l'instant. Gaïa ferma la marche alors que son maître se jetait sans réfléchir contre le mur d'en face histoire d'être certain d'avoir atteint sa destination. La contrôleuse n'eut même pas besoin des ordres du jeune homme pour comprendre ce qu'elle avait à faire : elle fit tomber un gros rocher en plein milieu de l'escalier, ce qui eut pour effet, avec le poids en plus de la créature, de le faire s'effondrer. La grosse boule retomba, et s'écrasa sur le sol de pierre, y laissant un mini cratère. Riku poussa un long soupir de soulagement en se laissant adosser au mur ; il venait d'échapper encore une fois à la mort, qui semblait un peu trop vouloir de lui dans ce monde...

« Putain, c'est vraiment le bordel cette mission... La prochaine fois que j'ai besoin d'un livre, j'irai plutôt voir à la FNAC hein ! »

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Megan Cole
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MessageSujet: Re: Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] EmptyDim 10 Fév 2013 - 4:17


Une immense chaine de production... Il y avait une étiqueteuse devant elle, des sellettes sur lesquelles on pose les bouteilles pour ensuite passer devant une brosse enduite de colle et enfin les étiquettes qui venait se plaquer et se coller grâce à un moment rotatif. C'était intéressant à voir et surement encore plus quand ça fonctionnait. Sur la ligne, un peu plus loin, on voyait une machine plus haut dont les tuyaux disparaissaient dans le plafond: vu le bas, c'était surement là qu'on remplissait les bouteilles. Elle trouva tout ça fort intéressant, dommage qu'elle avait un psychopathe justicier aux trousses qui avait décidé de la tuer. Attendez un instant... La tuer? Réflexe direct: passer sa main sur sa poitrine et se souvenir que oui: sa belle poitrine, c'était de l'histoire ancienne! Morgan poussa un soupire suivit d'un juron. Avec le stresse et la panique, il en avait oublié être un homme. Vachement bizarre comme mec direz vous et pourtant, rien de plus normal quand on était une femme dans l'autre monde. C'était un coup à perdre son identité sexuelle et ne plus savoir qui on était vraiment au final. Il fouilla dans sa mémoire pour voir si l'endroit pourrait lui être utile, si quelque chose apprit à l'école ou ailleurs, pourrait lui servir. Il regretta d'avoir fait des études en audiovisuel, finalement, l'industrie aurait été mieux et plus rentable. Déjà pour trouver du boulot bien payé et aussi pour se sortir de cet enfer.

Reste que là, il devait absolument bouger. S'il restait ici, il allait se faire tuer sans aucune forme de procès. Son regard suivit donc la ligne de production: un tapis roulant sur lequel les bouteilles étaient entrainées, plusieurs moteurs électriques, des tuyaux pneumatiques, des vérins et des cuves. Il y avait également une belle couche de poussière sur le sol et les machines. L'endroit était très peu éclairé ce qui n'arrangeait rien et à voir la gueule des néons, ils étaient surement tous foutus. Apparemment, la mafia avait trouvé plus rentable que de fabriquer son alcool, mais était-ce vraiment important de penser à ça?

Morgan se mit donc à courir, il glissa sous un tapis à bouteilles et se releva pour continuer sa course. Trouver une planque ou une sortie! La porte explosa et l'autre allumé en armure apparut alors. Son regard balaya la pièce et il eut un rictus d'amusement aux coins des lèvres. Ou peut-être était-ce de l'agacement, allez savoir? Morgan s'adossa à une cuve dont l'odeur de l'alcool fort s'en dégageait. Rester caché le temps que l'autre parte ailleurs... Mais y avait-il vraiment une chance pour qu'il abandonne? Surement que non. Tôt ou tard, l'algophobe devrait l'affronter et il le savait, sauf que ses chances de survies lui indiquaient qu'il était préférable, pour l'instant, de repousser ce conflit. Le chef du commando mit alors un doigt sur son oreille surement pour utiliser un appareil ou autre chose, reste qu'il parla tout seul.

"Tu as installé les paquets? ...Parfait... Tu peux tout faire exploser. Je suis dans l'aile Est et je cherche le Voyageur qui a réussit à m'échapper... Oui pour le moment. Retrouve Silver, il m'a transmit qu'il aurait trouvé un autre voyageur... Oui... Oui, je préviens Lisa pour qu'elle me rejoigne. Et pour Mortimer sinon? ...Oui... D'accord. On fait comme ça."

L'homme retira la main de son oreille et son regard croisa alors celui du brun. Il l'avait vu! Un sourire s'afficha sur le visage de la créature et l'instant d'après, une lame cinglante fit exploser les tapis roulant pour enfin se fracasser sur la cuve. L'impact projeta Morgan bien plus loin, l'alcool giclait à flot sauf que là, c'était loin d'être une beuverie. Glissant sur le sol pour enfin rouler, le jeune homme parvint à se relever et eut tout juste le temps de voir le chef du commando qui lui fonçait déjà dessus. Comprendre comment fonctionnait son pouvoir... C'était primordial s'il voulait rester en vie. Son épée pouvait changer en or ce qu'elle frappait, mais elle avait également provoqué une explosion contre le sol et là... Elle avait carrément créé une lame d'énergie. Il y avait un truc là dessous! Ça faisait beaucoup pour un seul objet magique. Comprenant qu'il devait se battre, il passa sa langue sur sa canne en sucre, une goutte suintait déjà et elle tomba sur le sol. Morgan agita la canne pour faire pleuvoir plusieurs petites gouttes de colles qui se mélangèrent à l'alcool. L'homme en armure retomba au milieu de l'immense flaque de vin, projetant pas mal d'alcool autour de lui, c'était classe, un peu trop peut-être... Morgan ne put s'empêcher de penser qu'on se serait cru dans un film d'action à la con. D'un geste, il frappa sa canne contre un moteur et tira ensuite sur son bras pour arracher l'engin de ses fixations. Plus dur que prévu mais ça vint quand même. L'ennemi lui fonça dessus et leva le bras pour parer le coup de canne alors que son autre main tenait sa lame qui filait déjà sur l'algophobe.

Un impact résonna dans l'atelier de production et plusieurs cris de douleurs. Morgan avait été décollé du sol et empalé au mur par l'épée en or. Mais son ennemi était à genoux, il se tenait son autre bras dont l'armure venait de voler en morceau suite à la frappe avec la canne et le moteur. L'algophobe ne put résister à l'envie de rire, mais si ça lui faisait un mal de chien. Il avait explosé un morceau de son armure d'or au chevalier du zodiaque! L'homme se releva et lança un regard noir à son ennemi.

"Cette armure m'a été offerte par le seigneur de Kazinopolis, le seigneur des richesses. Et tu rigole d'avoir souillé un tel joyau? Pauvre larve!!"

Avant que le brun puisse répondre, l'autre lui colla un coup de poing dans le ventre d'une telle force que le mur et surtout les cotes de Morgan, se fissurèrent. Le mur explosa et le contrôleur fut projeté pour terminer par un plongeon dans une immense cuve d'alcool. Buvant la tasse, il sut de suite que c'était du muscat. Dommage, il n'aimait pas spécialement ça, enfin ça se buvait, dommage surtout qu'il ne puisse prendre le temps de déguster. S'accrochant au rebord de la cave, il parvint à se hisser pour ne pas sombrer et se noyer dans l'immense bac en inox. Respirant difficilement, son ennemi lui avait perforé un poumon avec sa lame. Justement, elle était où l'épée? Morgan la vit alors: enfoncée dans le sol un peu plus loin. Autre question: était-il changé en or? En partie ou juste la plaie en elle-même?

Le chevalier bondit par le trou qu'il avait fait et tomba plusieurs mètres plus bas. Cette salle était un étage en dessous et c'était ici qu'on devait stocker tous les alcools avant de les mettre en bouteilles. Une porte s'ouvrit alors à la volée et un bruit de talons résonna dans la pièce. Cherchant bêtement du regard, l'algophobe vit alors une fille qui s'avançait vers l'autre en armure. La fille avait de très longs cheveux blanc, une belle robe rouge satin, des talons aiguilles et un serpent autour du cou. Serpent qui semblait vivant, précisons le... Le chevalier d'or leva alors son bras et ferma les yeux. Son armure se mit à briller et la partie brisée sur son avant-bras se reforma comme s'il ne s'était jamais rien passé. Absorbé par le spectacle, le contrôleur en oublia de sortir de sa cuve. De toute manière, vue sa blessure, courir ne servirait à rien: il était dans la merde face à deux monstres overcheaté! Désolé, l'habitude de jouer à la console fait que parfois, on emplois un vocabulaire qui à la base ne veut rien dire, mais que tout le monde comprend. Ainsi, il sentit une main l'attraper et le sortir de son muscat pour le jeter ensuite au sol sans la moindre délicatesse.

La fille s'était déjà occupée de lui. Et le chevalier pointa sa lame sur la gorge de l'algophobe pendant que la demoiselle revenait tranquillement vers eux, marchant en se dandinant, elle tortillait vraiment du cul celle là... Le sol trembla alors et tout le bâtiment aussi. S'en suivit une détonation qui fit voler en éclats toutes les fenêtres du QG de la mafia. Avec le boucan qui s'en suivit et les secousses: plusieurs murs avaient certainement explosé et une partie du bâtiment ne devait même plus exister. La fille tendit la main et le serpent s'enroula autour de son bras pour ensuite tomber sur Morgan et s'enrouler autour de ses jambes et l'empêcher de fuir.

"Tiens Lisa, apparemment ce monsieur dit être Megan Cole.
-Ah ouais? Et depuis quand cette petite pute serait un homme?
-Il dit avoir eu un problème à Luxuria... Dans le doute, je le tuerai bien pour être tranquille.
-Ouais! Je peux m'en occuper si tu veux! J'adore jouer avec les hommes et mes serpents pourront se défouler un peu sur lui.
-Très bien je vais retrouver Silver et Des'. Ils sont après l'autre apparemment.
-Ouais, j'ai entendu ça. J'espère que Des' fera pas trop de folie avec son pouvoir... Pourquoi as-tu accepté une créature obscure dans nos rang Silva?
-Car tout comme nous, il hait les Voyageurs et il est fort, il use du son à merveille. C'est grâce à ça qu'il a réussit à faire exploser la moitié de ce bâtiment.
-Ouais... Et Mortimer?
-Comme toujours...
-Que branleur!
-Et sinon ça va? Je vous dérange pas trop?"

Les deux créatures posèrent leurs yeux sur Morgan qui n'avait rien trouvé de mieux que de la ramener, une fois encore. La fille lui colla un coup de poing à lui briser la mâchoire et qui le coucha au sol. Elle souffla sur son poing en rigolant un peu, montrant qu'elle prenait du plaisir à faire souffrir mais à avoir mal. Le corps remplit d'endorphine, Morgan la regarda et fit également un sourire: elle voulait jouer à la torture la petite? Mais qu'elle essaye alors ça risque d'être très amusant! Le contrôleur avait bien suivit la discussion: la boule en acier, c'était apparemment Silver, un nom pourrit et qui collait à la boule quoi. Ensuite, il y avait Lisa avec son serpent, mais elle disait en avoir plusieurs... Venait ensuite ce fameux Des' qui avait fait exploser le bâtiment et qui utilisait apparemment le son et surtout: lié au royaume obscur. Et enfin le mystérieux: Mortimer... Sans oublier le chef de ce petit troupeau sympathique: Silva, monsieur en armure d'or trop fan de la justice. Et justement, le chevalier prit la poudre d'escampette pour rejoindre ses alliés. Laissant ainsi les deux autres entres filles. Cela risquait d'être fort intéressant et si cette Lisa voulait jouer à la torture avant de tuer Morgan, il fallait espérer qu'elle soit extrêmement patiente.

Le serpent resserra son étreinte sur les chevilles du brun et la fille lui colla un coup de pied dans le ventre, visant l'endroit où l'épée avait traversé son corps. Lui arrachant ainsi une plainte de douleur. L'algophobe sentait quand même, mais moins que si son pouvoir n'était pas activé: reste qu'il devait jouer le jeu le temps de trouver comment se sortir de là. Lisa se pencha et attrapa ses cheveux pour le redresser et l'appuyer dos à la cuve. Son regard plongé dans celui du Voyageur, elle lui fit un sourire.

"Plutôt beau gosse... Pourquoi dire que tu es cette fille? Juste pour te pavaner que tu es dans les quarante premiers de cette foutue ligue Baby?
-Quarante premier? La dernière fois, j'étais pas quarante deuxième?
-Il y a eu du changement depuis très cher. Si tu veux te faire passer pour elle, essai au moins de savoir où elle en est dans le classement.
-Franchement... Tu crois que j'ai que ça à foutre que voir ma position dans une ligue dont j'en ai rien à foutre?"

Morgan lui colla alors un coup de poing en plein menton. La mâchoire de la fille claqua alors et du sang gicla: elle s'était coupée un bout de la langue. Il activa son pouvoir et amplifia alors sa douleur. La surprise ajoutée à ça, la fille bascula en arrière et tomba sur son postérieur: jambes ouvertes, laissant voir l'absence de sous-vêtement sous sa belle robe rouge. Content de lui, il voulu frapper le serpent, mais quelque chose lui piqua le nez et sans raison, il éternua avec force. Il y avait, dirait-on du pollen un peu partout autour de lui. La fille éternua à son tour: crachant au passage pas mal de sang sur le sol. Elle releva les yeux et chercha autour d'elle.

"O'i'ère?"

Qu'est-ce qu'elle avait voulu dire? Il semblait qu'elle ait du mal à parler avec un bout de langue en moins. Morgan comprit alors: Mortimer? Merde! Il y en avait un autre qui était ici?? Putain mais jamais il arriverait à avoir la paix et se débarrasser de ce commando d'allumés du bocal?

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Riku Kaisuki
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MessageSujet: Re: Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] EmptyVen 15 Fév 2013 - 18:34
Le spectacle qui attendait Charly alors qu'il franchissait le seuil du coffre-fort lui servant de demeure était tout sauf du niveau auquel il s'attendait ; partout au sol, des cadavres et des blessés gisaient dans des mares de sang. Les gardes étaient paniqués, tous semblaient avoir perdu leur raison dans cette attaque. Les murs, les machines, les toits, les escaliers... Rien n'avait été épargné dans cette assaut apocalyptique. Et tout cela était l'oeuvre de quelques intrus ? Mais qui étaient-ils pour causer de tels dommages à une famille mafieuse reconnue ? Douze avait bien fait de réveiller son supérieur, décidément, rien n'allait plus. La première chose à faire était de retrouver les officiers encore disponibles. D'après le géant des steppes, Seize, Quinze, et Quatorze n'étaient déjà plus de ce monde. Douze n'était plus en état de se battre, et était simplement astreint à activer le système d'alarme d'urgence en cas d'appel de son supérieur. Onze devait être à son atelier d'habitude, et nul doute que Dix devait s'être mise en chasse des intrus. Il devait retrouver ces deux là et leur donner des ordres, réorganiser ce capharnaüm, cette situation de merde dans laquelle les avait mise ces enfoirés. Sans une once de considération pour les misérables qui rampaient à ses pieds, le lieutenant se saisit des armes que lui avait fabriqué Onze. Un putain de fou ce mec là. Constamment à chercher le moyen de créer des trucs de malades à partir de rien. Avec lui, un simple pistolet avait la force d'un lance-missile, et de simples balles avaient le pouvoir de traverser du titane. En clair, il valait mieux se faire un ami de ce scientifique complètement taré qu'était allé chercher au fond de dieu sait quel royaume le parrain pour en faire un membre de son clan. Plan juteux s'il en était, mais quand on avait sous ses ordres un type capable de rendre même une simple banane aussi létale qu'un katana, on pouvait parfois craindre pour sa vie. Enfin, il était le plus proche des quartiers de Huit, il serait donc rapide de le rejoindre pour le sortir de sa tanière et l'obliger à faire usage de son armement autrement que pour éventrer des gardes avec du papier ou faire exploser une aile entière du bâtiment avec une tomate. Il réajusta sa veste, remit correctement ses lunettes sur son nez, renifla un coup, et s'engagea sur le chemin qui le séparait du scientifique...

***

Exténué. C'était le cas de le dire, après une course pareille, Riku n'avait qu'une envie, se poser dans un coin sans bouger et attendre que les choses passent, que ces saloperies de bestioles disparaissent et le laissent tranquillement finir sa mission. C'était évidemment sans compter sur cette énorme sphère de métal qu'il avait vu après plusieurs essais emprunter un autre couloir, le tout en écrasant sur son passage tous les malheureux qui s'y trouvaient. Il fallait espérer que cette bestiole n'ait pas de copains, ou bien il serait vraiment au fond du trou, et n'aurait plus qu'à trouver un coin où se terrer pour le reste de la nuit. Mais il ne pouvait se permettre d'abandonner maintenant, surtout pas après être parvenu à semer cette bestiole et avoir tué trois types. Sa jambe blessée lui ordonnait de continuer pour que son sacrifice n'ait pas été inutile, son honneur lui intimait de se relever sans écouter sa raison qui lui dictait de faire demi-tour. Quand on voit dans le monde onirique un terrain de jeux, un endroit où on peut devenir un vrai héros, le genre que l'on voit dans tous les shônens, on se dit forcément qu'on ne peut pas abandonner à cause de quelconques valeurs pseudo-héroïques que l'on s'est ancré dans l'esprit naturellement après avoir sauvé deux trois personnes. Syndrome de superman ou un truc du genre, on devrait parler de cette maladie à la con qui touche bon nombre de voyageurs. Enfin bref, le premier et principal symptôme de cette saloperie était de pousser le contaminé à accomplir toutes sortes d'actes héroïques et à accomplir des trucs totalement irrationnels et stupides, plus pour se prouver son rôle à lui-même que de l'affirmer devant de potentiels témoins inexistants. Un autodafé mental de tout ce qui faisait la raison d'un homme et le poussait à agir totalement à l'encontre de ce qu'il ferait dans la vie réelle. Et dans le cas présent, ce syndrome touchait de plein fouet le necromancer qui repartait une fois son souffle repris vers de nouveaux dangers, tandis que le manoir continuait inlassablement de s'effondrer. Un champ de ruines dont ils étaient – lui et les autres intrus – la cause, la bombe qui avait tout déclenché. Nul doute que Charly avait commencé à agir devant ce chaos. C'était le moment.

L'étage dans lequel il était arrivé semblait inutilisé ; en fait il était totalement désert. Il y avait quelque chose de louche qui vivait ici, ou bien il s'était produit des événements pas rassurants qui n'incitaient personne à vivre dans cette zone du bâtiment, mais le constat était là, il n'y avait aucun signe de vie ici. Pas de meubles, pas de décorations, juste des cloisons laissées telles quelles après avoir été déposées à la va-vite, comme si on s'était simplement assuré qu'elles soutenaient bien le poids des étages supérieurs. En revanche, les portes y étaient plus blindées qu'ailleurs, et il y avait un curieux grondement qui semblait s'échapper de l'une d'elles, au fond d'un long couloir. En dehors de ce son, un silence de mort régnait là ; mais bon dieu, qu'est-ce qu'il se planquait ici ? En tout cas, c'était pas en rester comme un demeuré au milieu de l'étage qu'il en saurait plus. Et en plus, l'autre bestiole finirait bien par trouver à un moment ou à un autre le putain de moyen de remonter et de repartir à la poursuite de sa cible. La sortie, c'était où ? Il avait besoin d'un escalier, dans le pire des cas d'un moyen de vaincre ce truc. Loin de tout ce qu'il espérait, ce fut une violente et soudaine explosion qui allait lui donner cette chance ; pris dans sa réflexion, il n'avait pas anticipé le souffle crée par la déflagration, et fut projeté contre le mur sur sa droite, alors que la porte du fond s'écroulait dans un fracas sonore. En revanche, en dehors du souffle, l'étage n'avait subi que des dégâts mineurs, la porte blindée ayant retenu en grande partie l'onde de choc et les flammes. Une fumée âcre s'échappait de la pièce maintenant à découvert, et Riku dut plonger au sol pour ne pas étouffer ; rampant malgré la douleur lancinante qui le prenait à la hanche qui avait encaissé la rencontre plutôt violente avec le mur, l'invocateur se rapprocha de l'origine de cette explosion, espérant y trouver un moyen de continuer son chemin ; dans le cas présents, les options étaient trop rares pour qu'il ne les teste pas, et au vu des toussotements qu'il pouvait entendre, il y avait quelqu'un de vivant dans ce lieu, tout aussi bizarre et potentiellement dangereux fût-il. Un otage potentiel, un hypothétique allié ? Il y avait là des possibilités non négligeables pour le dead maker qui se glissa lentement dans la seule pièce ouverte devant lui.

L'endroit qui se révéla à ses yeux était tout sauf ce à quoi il s'attendait. Il était entré là en pensant tomber sur une quelconque réserve d'armes, et là, il avait atterri dans le laboratoire de Frankenstein.
Au mur, des centaines de créatures de Dreamland de royaumes divers, étaient pendues de manière éparses, cloutées. Il y avait ça et là, au sol, sur des tables délavées et moisies, des notes griffonnées
à la va-vite, des croquis, essentiellement d'armes, de munitions. Il y avait des calculs, des formules chimiques. Des éprouvettes, des tables d'opération, des scalpels... Tout l'attirail du savant fou. A part que celui-ci semblait travailler pour Hitler ou un quelconque autre psychopathe qui aurait besoin d'armes de destruction massive en grande quantité. En dehors de ce décor pour le moins glauque, la pièce ressemblait à l'entrepôt dans lequel il était arrivé un peu plus tôt. Il y avait des caisses remplies d'armes – étonnant qu'elles n'aient pas sauté - et des munitions en tout genre. Et dernière chose notable, le corps étendu d'un type en blouse blanche qui riait aux éclats. La trentaine facile, il avait des cheveux bleus électrique, et ses yeux étaient tels deux fentes, à la manière d'un serpent. D'ailleurs, il n'avait pas de nez, mais un museau un peu comme celui des reptiles. Sa bouche laissait apercevoir des crocs, et sa peau des écailles à plusieurs endroits. D'accord, c'était probablement une créature issue d'un royaume saurien. Mais l'heure n'était pas à la contemplation, et d'ailleurs, le lézard se rendit rapidement compte de la présence du voyageur dans ses locaux. Son rire se stoppa aussitôt, il se redressa sur ses deux pattes arrière comme un humain, et réajusta les lunettes qu'il avait mises sur son nez. Sous sa blouse de scientifique, il portait comme tout bon mafieux son costume noir, brûlé à plusieurs endroits, détail dont ne semblait pas se soucier le chercheur. Ce dernier observa longuement le necromancer sous tous les angles dans un silence total, comme un artiste observerait son modèle, cherchant ses repères, identifiant les points cruciaux. Lorsque son analyse fut achevée – du moins c'était ce que pensait le jeune homme – le reptile prit quelques notes, puis épousseta son siège dans lequel il s'assit avant de s'adresser au voyageur d'une voix très profonde et sifflante :

«  – Intéresssssssant. Dommage que le patron m'ait demandé de lui confectionner rapidement des armes et de sssssssortir repoussssssser cssssses intrus. Sssssssers-toi ssssssi tu as bezzzzoin de flingues, j'aimerais avoir des observations d'un voyageur en plein combat. Cssssa remplira mon étude...  »

Riku n'eut même pas le temps de répondre. Le lézard s'empara d'une batterie de grenades et autres fusils avant de s'engager dans le couloir. Surprenant ce type... Il paraissait encore plus allumé que tous les autres qu'il avait rencontré ici. Prisonnier du clan ? Lieutenant ? Troufion de base ? Impossible de le savoir, ce type avait juste fait du dead maker son nouveau sujet d'étude et s'était barré pour remplir sa mission. M'enfin, il lui laissait là une belle réserve d'armes à disposition ; il jeta un œil sur l'établi où le chercheur avait déposé ses trouvailles, et il vit un carton sur le bord du bureau, qui portait la mention « projets à usage unique, ne pas essayer ». Riku fut parcouru d'un curieux pressentiment à la vue de cette boîte ; le mythe de Pandore se reproduirait-il s'il ouvrait ce carton ? Certains auraient confirmé le risque suicidaire qu'il prenait en approchant sa main, d'autres lui auraient simplement répondu que c'était un putain de parano et qu'il n'avait qu'à aller au bout de ses intentions pour voir que rien ne se passerait. Et son instinct le poussa à suivre la deuxième réponse. Il se saisit du carton, l'ouvrit, et en répandit le contenu sur le bureau. Pour la plupart, les objets qui s'y trouvaient étaient des fruits reconvertis en armes, mais il n'y avait rien qui ne paraisse utile au necromancer. Sauf ce petit pistolet... Ca, ça avait une forme d'arme. Restait à en connaître les effets... Mais il n'eut pas le temps d'en savoir plus que l'énorme sphère de métal lancé à sa poursuite détruisit les cloisons face au jeune homme et ne le projette sur le côté à cause de l'onde de choc, qu'il subit de plein fouet, le gratifiant d'une autre rencontre brutale avec un mur. Du sang craché, des côtes fêlées, le constat aurait pu être bien pire si le jeune homme n'avait pas eu le réflexe presque instinctif de plonger alors que la créature perçait le béton pour atteindre sa cible. Mais bordel, il allait porter plainte pour harcèlement c'était plus possible là... Pas le choix. Fini de fuir, il devait se fritter avec la bestiole. Il n'avait pas de sortie cette fois, il devait se débarrasser une fois pour toutes de ce truc pour avancer. Tenant fermement l'arme dont il venait de se débarasser, il réfléchissait déjà à la meilleure tactique pour en finir avec métalball.

***

Comme à son habitude enfermé dans son laboratoire isolé dans une aile déserte du manoir, Onze expérimentait ses armes dans un calme presque divin quand on connaissait sa personnalité totalement démente et obsédée par la recherche. Charly n'avait pas eu à s'embêter pour trouver son scientifique attitré. Le lézard n'avait même pas réagi lorsque son supérieur était entré dans le laboratoire. Il était d'ailleurs l'une des seules personnes de cet endroit à oser y pénétrer. Tout le monde était effrayé par cette créature qui ne savait rien faire d'autre que tout faire péter avec ses découvertes, ou bien disséquer des organismes inconnus. Le patron savait comment exploiter correctement son serviteur, et c'est totalement détendu qu'il toussota pour interpeller le chercheur. Ce dernier ne se retourna même pas, et poussa un grognement rauque en guise de réponse. C'était suffisant. Charly prit donc la parole sans plus de cérémonie :

« - Onze, des intrus ont pénétré le manoir, et je vais avoir besoin de tes talents d'artificier pour les déloger de là. Emporte toutes tes armes les plus destructrices, et rejoint moi dans le grand hall, on m'a signalé la présence de l'un d'eux par là.

- Des intrus? Je ne suis pas un sssssssoldat que tu peux appeler comme ça Huit. Y a-t-il un intérêt quelconque à ma participatssssion ?

- Tu rêves depuis toujours de disséquer un voyageur pas vrai ? L'un des intrus en est un. Il sera tout à toi si tu fais correctement ton boulot.

- Cssss'est d'accord... Je ssssens que je vais découvrir des chozzzzes fantassssstiques....  »

Parfait. Il avait mordu à l'hameçon. Charly ne prit pas le temps de vérifier les gestes de son subordonné, et s'éloigna pour rejoindre Dix. Elle avait son bureau un étage au dessus, et était la plus influente de ses lieutenants. Habile négociatrice, elle était également une combattante redoutable, qu'il était dangereux de sous-estimer. Dans la situation présente, il était inutile de la laisser cantonnée à son étage, il allait donc lui demander d'aller en soutient de l'un de ses collègues. Ce fameux nouveau Treize... Pas le moment de se poser des questions. Le leader des lieux emprunta le sixième porte sur la gauche couloir de droite, et celle-ci s'ouvrit sur un ascenseur. Pour un intrus, il était difficile de trouver les moyens de se déplacer dans cet étage conçu par Onze, mais pour un habitué des lieux, c'était comme aller prendre son bus le matin. Aucun problème, et en prime, un moyen de sécurité non négligeable. Mais il ne s'étendit pas sur ces détails stratégiques qui volaient en fumée niveau utilité vu que le reste de la base partait en fumée, et indiqua à la cabine de l'envoyer à l'étage au dessus. La montée fut rapide, et les battants métalliques s'ouvrirent sur un autre palier ravagé. Plusieurs pans de murs n'étaient plus que ruines, et les cadavres jonchaient le sol. Rien ne permettait de dire si un intrus se trouvait là, en revanche, il était passé, et avait même écrasé tout sur son passage. Un pouvoir ? Une arme quelconque ? Difficile à évaluer dans ces conditions. Charly avança donc comme précédemment, et se mit en quête de son bras droit.

La trouver ne fut pas difficile, puisqu'elle était en train de vociférer ses ordres d'une voix puissante en plein milieu du couloir principal. Son kimono était déchiré en plusieurs endroits, et elle avait plusieurs écorchures. En revanche, elle n'avait pas perdu en charisme et semblait plus en forme et motivée que jamais. Même paniqués et au bord du suicide, les gardes sous ses ordres repartaient à l'assaut après une bonne gueulante. C'est donc tout sourire que le boss local s'avança vers sa subordonnée et lui fit signe de s'approcher de la main, ce qu'elle fit sans se faire prier.

« - Patron ? Qu'est-ce que vous faites là ?

- Douze est venu me chercher au bord de la mort. J'allais pas rester à dormir dans une situation pareille... Onze est prêt, il va me rejoindre.

- Onze va se battre ? Surprenant de la part de ce vieux lézard. Mais j'imagine que c'est une bonne nouvelle.

- Je vais m'occuper de cet étage avec lui. Toi, je voudrais que tu ailles en renfort de ce nouveau Treize dont on m'a parlé. Débrouille toi pour le retrouver rapidement !

- Compris, j'y vais sur le champ.  »

Dix réajusta son kimono, prévint ses hommes que Huit et Onze prenaient le relais à cet étage, et s'élança dans la direction du prochain couloir, qui conduisait aux jardins intérieurs de la propriété et de la distillerie d'alcool. Pendant ce temps, Charly activait l'armure spéciale que lui avait confectionnée son scientifique ; elle augmentait sa force et ses réflexes, mais consommait grandement dans ses capacités physiques. Il ne devrait pas en abuser, mais il avait l'instinct que face à la créature qui s'avançait face à lui avec un sourire dément, il n'allait pas avoir d'autre choix...

***

« - Putain mais tu vas te laisser faire oui ?  »

C'était bien la vingtième fois que Riku tentait de mettre un coup à la carapace métallique de la créature qui l'attaquait. Et jusqu'ici, à part des bleus et un grand BONG, il n'avait rien tiré de ces attaques. La sphère continuait inlassablement de le poursuivre et sa rotation ne s'arrêtait pas. Bordel mais jamais elle avait le tournis cette bestiole ? En tout cas, le dead maker était au plus mal. Il parvenait toujours à éviter de se faire écraser, mais en revanche, chaque respiration le faisait souffrir à cause de ses côtes endommagées, il saignait à la tête et en d'autres endroits, et il avait extrêmement mal aux mains. Aucune stratégie n'avait fonctionné, et il sentait qu'il pourrait difficilement faire le poids encore longtemps. Il tenta le tout pour le tout et hurla à l'intention de la créature :

«  Hé toi, la grosse bouboule ! T'en as pas marre de rouler comme ça ? Tu veux pas faire une petite pause ?  »

Aucune réponse, si ce n'est un nouvel assaut dirigé contre le jeune homme. Bordel, y avait pas un truc exploitable chez cette monstruosité ? Et pis pourquoi qu'elle s'attaquait à lui comme ça ? Ok il avait tué des gens ici, mais c'étaient des criminels, il rendait presque justice dans cette saloperie de royaume. Et en guise de récompense il avait le droit d'être exécuté sans procès ? Ville de merde !

«  Mais tu vas me lâcher oui ? Arrête de me poursuivre, et va arrêter des vrais criminels monstre de mes deux !  »

Toujours pas de réponse. Au contraire, la créature accéléra sa rotation, et cette fois, Riku ne put l'esquiver. Zeel était inutilisable, il ne put que parer avec une barrière de roche construite par Gaïa à la va-vite. Le choc le frappa de plein fouet, et il cracha une fontaine de sang alors qu'il entendait presque ses côtes se briser. Il atterrit finalement lamentablement un peu plus loin, toussotant et accusant difficilement la douleur. Il se releva, les yeux pleins de larmes, et se tint le ventre pour pouvoir se maintenir debout, tenant droit devant lui sa dernière chance, le pistolet qu'il avait récupéré dans l'atelier du lézard. La sphère n'en fit même pas cas, et repartit droit sur sa cible. Pas le choix, il fallait tirer, il ne pouvait pas se permettre de grande esquive dans son état, donc, autant essayer sa seule option sous la main. Gaïa hurlait à son maître de sauter sur le côté, tandis que ce dernier appuyait lentement sur la gâchette....

BRAOUUUUUUUM

La surprise fut telle que le cœur de l'invocateur fit un bond dans sa poitrine ; le tir lui fit lever les bras et lui vrilla les tympans, mais en revanche, la munition qui en sortit transperça le blindage du monstre ; en quelques secondes, ce dernier poussa un long râle, et son corps se mit à gonfler, avant d'exploser subitement, projetant dans toute la pièce des tripes et du sang, couvrant de leur douce couleur vermeille le corps et les vêtements du dead maker désabusé. Putain de merde, c'était quoi cette arme ? Il n'osait même pas imaginer la puissance de celles qu'avaient emporté le scientifique. Heureusement que la sienne n'était qu'à usage unique... Mais en tout cas, il s'était débarrassé, au prix de blessures relativement importantes tout de même, de cette bestiole à la con. Il pouvait passer à l'étage suivant, où le conflit faisait rage de manière plus importante encore...

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MessageSujet: Re: Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] EmptyDim 17 Fév 2013 - 20:49


Un autre éternuement secoua la fille en robe qui cracha un peu plus de sang pour la peine. Morgan regardait autour de lui pour voir le nouvel arrivant, mais rien... Où était ce Mortimer? Qui était ce type? Pourquoi la fille semblait tellement stressée de le savoir ici? Justement, elle tenta de parler sans qu'on comprenne quoique ce soit mais son serpent resserra son étreinte sur les chevilles du contrôleur. Les yeux jaunes du reptile croisèrent le regard du brun et l'instant suivant la gueule de l'animal s'ouvrit pour laisser voir ses crochets qui foncèrent sur son visage. Immobilisé et l'animal trop rapide, une seule chose traversa le crâne du jeune homme, avant les crocs du monstre, c'est qu'il était foutu et qu'il avait eu une putain de vie de Voyageur. Et aussi qu'il était dommage de crever comme ça: pour une histoire sans queue ni tête et surtout, sous la forme d'un homme... Au moins, elle oublierait à jamais cette putain d'expérience de merde! C'était donc serein, presque souriant qu'il acceptait de mourir, quelques regrets, mais qui n'en aurait pas au moment de mourir?

Quelque chose tomba sur la gueule du serpent qui fonçait à la gorge de Morgan. Le reptile fut percuté et sa gueule dévia pour se fracasser contre une cuve: ses dents perçant l'acier pour rester coincés dans la tôle. Un truc était donc tombé sur le serpent et sautillait sur le corps écailleux de l'animal. C'était un truc étrange: une sorte de petit truc vert, de toutes petites pattes, des bras longs et une fleur à la place des cheveux. Totalement vert, le corps couvert d'épines. Une sorte de petit cactus vivant qui se tourna pour regarder Morgan. De dos, ça semblait ridicule, de face, c'était totalement ridicule... Des yeux ronds et blanc sans expression se posèrent sur le brun. Une petite bouche entrouverte se dessinait en dessous. Le truc n'avait pas de cou, on se demandait même si c'était une peluche, une plante ou carrément un objet.

"C'est quoi encore ce truc?
-Déjà, on se présente quand on est poli. Compris tocard?"

Avant de pouvoir répliquer, Morgan se prit une gifle par le petit cactus. le coup était plus fort que ce à quoi on aurait pu s'attendre, mais surtout: les épines faisaient mal. Le petit truc sauta du reptile et s'avança tranquillement sur le sol de sa démarche gauche. Il se dirigeait vers cette Lisa et se mit à rire comme un dément. Elle vira au rouge et serra les jambes pour cacher son intimité. Enfin, tout dans la pose de la fille montrait qu'elle aurait voulu être invisible ou que le cactus ne puisse poser ses yeux laiteux sur elle. Pourquoi en avait-elle une telle répugnance? La créature s'arrêta alors et croisa les bras.

"Donc... S'passe quoi ici? On doit faire quoi et pourquoi on m'a emmené! J'avais demandé à ce qu'on me laisse à la maison sur le rebord des toilettes pour que je puisse dormir!
-Y essui éolée... Pas a aute à oi...
-Bordel pourquoi tu parle comme une abrutie en plus? Et c'est quoi tout ce sang? T'es trop conne pour manger sans te mordre la langue?"

Lisa brailla un truc et le cactus sauta pour lui coller une gifle en lui soufflant de la fermer. La fille s'écroula sur le sol et se mit en boule. Morgan ne comprenait pas tout, mais il ne voyait pas pourquoi avoir autant peur de ce petit truc débile. Débarrassé du serpent, le brun se releva d'un bond en se disant qu'il était temps de se barrer. Mais il eut un autre picotement au nez suivit d'un éternuement. Sa tête tourna et il s'appuya à la cuve pour ne pas tomber. Quelque chose lui attrapa le dos et le tira d'un coup en arrière pour le clouer au sol. La petite créature sauta au dessus de son visage pour se retrouver sur son torse et fixer le jeune homme avec intérêt. Se faire maltraiter par un truc si petit, c'était quand même honteux pour Morgan, il en avait vraiment marre de sa poisse légendaire...

***************

Des dizaines de mecs en costumes couraient dans tous les sens, cherchant un moyen d'arrêter le bordel qui ravageait leur quartier général. Silva avança comme si de rien n'était, les coups de feu ricochèrent simplement sur son armure en or et il frappait du plat de la lame les idiots qui entraient dans son périmètre. Trouver Des' était devenu une priorité depuis qu'il avait perdu le contact radio avec Silver... Que pouvait-il être arrivé à la boule en argent ultra résistante? Il était presque impossible de percer son blindage alors le vaincre... D'accord, la sphère n'était pas spécialement intelligente, mais elle faisait son boulot, elle écrasait tout sur son passage et réussissait toujours à traverser les lignes ennemies. Après, il ne fallait pas trop lui en demander... Sans oublier Mortimer, qui une fois de plus avait oublié sa radio et à tous les coups, il dormait quelque part en attendant que ça passe. le chevalier d'or soupira: ses hommes étaient forts, mais certains brillaient uniquement pour leurs capacités et non pour la motivation ou l'intelligence. Restait donc à trouver ce Voyageur et le tuer, le reste ce n'était que des stupides mafieux sans le moindre intérêt: la preuve était là, il ni avait ici aucun véritable adversaire impressionnant. Tout ce que Silva voyait, c'était une bande de mecs tout aussi faible que des rêveurs dont les lieutenants devaient avoir la force d'un Voyageur débutant. A se demander comment une organisation de mafia onirique aussi pitoyable pouvait exister... Il avait presque pitié d'eux et avait donc décidé de simplement les assommer tout en avançant, les laissant dans ce délire stupide de faibles créatures.

***************

Le petit cactus s'était penché pour mieux observer le visage de l'algophobe, c'était pas évident de savoir à quoi il pensait: sa tronche était trop bizarre. Ses yeux n'exprimait rien, à croire qu'il était aveugle et sa bouche ne remuait même pas lorsqu'il parlait. Reste que le brun avait comprit que bouger serait pour le moment trop risqué: ce truc était dangereux ou en tout cas imprévisible pour le moment. La fille s'était appuyé à une cuve, une main à sa bouche pour stopper le saignement, elle lançait un regard noir au jeune homme, surement rêvait-elle de le tuer mais préférait regarder la situation.

"Bon tocard... Tu te présentes? Et raconte moi un peu ce que tu fais ici et ce qu'il se passe.
-Et toi alors, tu peux pas te présenter?
-J'suis Mortimer. Le cactus vivant, le pampa du désert, le maitre des plaines onirique, le dieu des plantes. Le maitre des végétaux. Le Chuck Norris de Dreamland!
-Ok, ça promet quoi... Moi c'est... Morgan. Inutile de dire qu'il était Megan.
-Cool. Enchanté. Tu vois que tu peux être poli: je suis fier de toi l'tocard. Raconte maintenant.
-Ben... Je me suis retrouvé embarqué dans une sale histoire, contre ma volonté. Autant mentir jusqu'au bout. Suite à un désaccord, on m'a recruté à la mafia et maintenant, tes potes veulent ma mort car je suis un Voyageur.
-Je vois... La mafia... Attends, tu parle de cette bande de canards boiteux en costard pas foutu de savoir se battre correctement et encore plus con qu'un cactus sans âme?
-J'imagine que oui...
-Bordel... Nan mais là mec, je te vénère: tu as été suffisamment con pour te faire embauché par eux? Nan mais... Lol quoi!"

Le cactus éclata de rire, sauta du torse du jeune homme et glissa sur le sol avec agilité. Il se stoppa et secoua son petit bras pour inviter le brun à se relever.

"Viens gamin, on va te sortir de là. D'accord, Silva aime pas les Voyageurs mais un simple d'esprit comme toi ne peut pas faire grand mal."

Morgan hésita à shooter dans Mortimer pour se venger ou accepter de jouer le simple d'esprit pour être tranquille. Peut-être que ce cactus pouvait vraiment le sortir de cette merde incroyable: même si franchement, il avait un gros doute vu que ce truc semblait aussi con que ridicule. Après, qui ne tente rien, n'a rien. Alors autant tenter le coup. C'est alors que la fille se redressa pour parler et cracher encore du sang. Surement qu'elle était contre l'alliance du cactus et du Voyageur, le brun pensa à la faire taire, mais cela risquait d'éveiller les soupçons de l'autre. Que faire?

"O'i'er! Est 'égan Ole!
-Rah tu m'agace toi... On comprend rien à ce que tu dis! Je suis pas macho mais les femmes aiment parler pour ne rien dire quoi..."

Le brun s'avança vers la fille en lui faisait un sourire mauvais. Vu que Mortimer captait rien, autant jouer le tout pour le tout. Il attrapa le visage de la fille, utilisa son pouvoir pour amplifier sa douleur et lui fracassa ensuite la tête contre la cuve d'alcool. Il se tourna alors vers le cactus pour lui sortir une excuse mais la créature prit directement la parole.

"Très bonne initiative: au moins, elle nous cassera pas les oreilles et elle souffrira plus."

L'algophobe fit un sourire: ce truc était une bénédiction! Plus débile que lui: tu meurs! Le cactus sauta alors pour monter sur l'épaule de son nouveau compagnon et hurla alors d'avancer. L'idée c'était quand même de retrouver l'autre cinglé psychopathe en armure d'or... Pas vraiment emballé, Morgan avança tranquillement puis accéléra le pas sous les insultes de Mortimer qui était pressé.

***************

Silva tourna alors dans un couloir et une déflagration le fit reculer avec force. Surprit, il se demanda ce que c'était et regarda alors avec prudence. Il y avait un type qui semblait plus fort que les autres armé d'armes étranges et surement très dangereuses... Un lézard venait aussi de se pointer. Voici donc deux membres importants de cette organisation. Cherchaient-ils les Voyageurs ou en avaient-ils après lui et son commando? Il sortit alors de sa cachette et avança vers eux, son épée dans une main levée et l'autre aussi comme pour dire qu'il venait en ami.

"Vous deux... J'imagine que vous êtes des membres importants de la mafia. Je n'ai rien de personnel contre vous. Alors écartez vous et je ne vous tuerai pas. Inutile de provoquer une effusion de sang et de tuer des frères oniriques."

Le lézard habillé avec une blouse blanche faisant très scientifique, posa les yeux sur Silva. Il semblait s'y intéresser alors que l'autre lui semblait plutôt se méfier.

"Oh son armure a l'air intéressssssante...
-C'est pas le moment Onze. Il fit un signe au lézard pour le faire taire. Vous! Je ne sais pas qui vous êtes, mais vous n'avez rien à faire ici, nous gérons nous mêmes les intrus.
-Je comprend, c'est tout à votre honneur en effet... Je ne veux pas m'immiscer dans vos histoire mais je voudrais m'assurer de la mort des Voyageurs qui sèment le troublent dans notre monde.
-Et qui êtes vous exactement?
-Silva. Chef de l'unité anti-Voyageurs. Nous avons reçu une demande d'aide car deux Voyageurs sèment le trouble à Delirium et nous voilà donc ici, chez vous car ils sont là. Une idée qui expliquerait pourquoi ils en ont après... Il chercha ses mots. Une mafia onirique réputée pour être dangereuse?"

Le chevalier n'avait pas vraiment d'estime pour cette mafia qui semblait essentiellement constituée de poltrons. Mais il ne voulait pas vexer celui qui semblait être le chef pour ne pas avoir à répandre son sang sur le sol. Désireux de tuer et massacrer les Voyageurs, il semblait armé d'une volonté incroyable pour protéger ceux de son monde, même les plus idiots qui puissent exister. Ainsi, le chef sembla réfléchir, il cherchait surement ses mots avant de parler, peut-être que lui aussi préférerait éviter l'affrontement, tout comme Silva.

"Je comprend oui. Et bien vos actions sont nobles mais ici justement: c'est chez moi. Et je peux m'en occuper tout seul! Donc, c'est vous qui avez fait exploser la moitié du bâtiment?
-Oui. Mes hommes et moi, avons pour habitude de ne pas faire dans la demi-mesure. Nous avons condamné les sorties pour éviter une éventuelle fuite des Voyageurs. Je ne cherche pas à m'allier à des brigands, comprenez le. Mais j'aimerai que vous me laissiez travailler. Vos hommes se font éliminer à une vitesse affolante alors que mon commando pourra rapidement venir à bout de ces deux intrus. L'un d'eux est peut-être déjà mort. Je suis dans le regret de vous apprendre que celui que vous avez embauché est probablement en train d'agoniser ou a déjà explosé en fumée."

Cette conversation épineuse pouvait exploser d'un instant à l'autre. Ou qui sait, peut-être que ces deux groupes allaient finir par trouver un terrain d'entente. Silva avait en horreur l'idée de s'associer à la mafia mais d'un autre coté, il voulait trouver ce Voyageur, savoir ce qu'il était advenu de Silver. Si jamais ce fils de pute l'avait tué... Il serra le manche de son épée suite à la colère et tenta de rester impassible temps qu'il serait face à ce lézard et le chef. Il devait être diplomate avec eux, montrer qu'il ne les éliminerait pas ou du moins pas maintenant. Il pensa alors qu'il devrait se renseigner pour que son commando s'occupe des Voyageurs mais aussi des créatures qui pourraient être nuisibles pour les autres de Dreamland. Installer une justice et une paix durable pour enfin faire que le monde onirique soit un monde parfait. Parfait et surtout: sans Voyageurs.

"Vous l'auriez tué alors? Et bien, c'est qu'il ne valait pas un clou et n'avait donc rien à faire dans notre prestigieuse famille. J'en ferai la remarque à Dix, elle n'appréciera surement pas de savoir qu'elle a put faire confiance à un perdant.
-Si cela vous amuse...
-Très bien! Faite ce que vous voulez, mais partez rapidement d'ici!
-Alors ne restez pas dans mes jambes..."

Sur ce ton acerbe, il passa à coté du chef dénommé Huit et de son collègue surnommé Onze. Il se moquait bien de savoir si ces deux là étaient fort, persuadé de pouvoir les éliminer facilement. Peut-être auront-ils mal prit sa dernière remarque, mais cela était sans la moindre importance. Il posa son doigt à son oreille pour parler à Des' et à Lisa, savoir comment cela se passait pour eux. D'un instant à l'autre, il allait apprendre que Megan Cole était en vie et que Mortimer les avait peut-être trahit, si la fille se réveillait et arrivait à parler correctement en tout cas...

***************

Les deux énergumènes marchaient donc dans un long couloir. Il y avait des mafieux qui gisaient sur le sol un peu partout: tous semblaient vivants. Surement le passage du fou en armure et Morgan estimait ne pas être pressé de le revoir. Mortimer chantonnait sur son épaule sans vraiment s'occuper de la conversation. C'est alors qu'il tira sur l'oreille du brun et lui indiqua une sorte de porte dissimulée dans un mur. Le cactus voulait absolument, comme si c'était une question de vie ou de mort, que Morgan utilise ce passage apparemment secret. L'algophobe poussa donc la porte et vit qu'elle donnait sur une sorte d'ascenseur avec un seul bouton, alors qu'il hésitait, Mortimer sauta pour l'enfoncer. Apparemment, le truc semblait trouvé tout ceci très intéressant et amusant. Le brun lui, espérait juste ne pas tomber dans une autre situation de merde... L'engin se mit alors en branle et tomba presque en chute libre, arrachant un cri de peur au contrôleur qui s'imaginait déjà s'écraser et finir en bouillie.

La descente se figea aussi vite qu'elle avait commencé et sans attendre, Morgan sortit rapidement de là en titubant. Il crut qu'il allait vomir. Mortimer sautillait partout en rigolant, lui, il semblait à remettre ça car c'était trop marrant. Il sauta de nouveau pour finir sur l'épaule du brun et les deux s'intéressèrent alors à l'endroit. Un grand couloir vide, plutôt calme. C'était différent du reste du bâtiment... Il y avait quelque chose de louche ici. Ils avancèrent un peu et Meg' fit un demi-tour en entendant l'ascenseur qui remontait déjà à toute vitesse.

"On est où tu crois?
-Ben toujours dans le QG de la Mafia... Idiot!
-Nan mais... Je m'en doute de ça! Juste cet endroit semble différent. C'est trop calme.
-Les gens sont en pause. Ils ont surement été mangé à la cantine ou un truc du genre.
-Ouais. Aux étages supérieurs c'est la guerre et ici les gens se reposent.
-Logique. On ne les a pas prévenu."

Morgan poussa un soupir. Ce truc ne comprenait vraiment rien. Ou plutôt, il comprenait à sa façon et ne pouvait imaginer se tromper. Dans un sens c'était pas plus mal, il prenait Morgan pour un simple d'esprit qui n'avait pas de chance et par pitié: il avait décidé de l'aider. Ils virent alors une partie du couloir dans un état lamentable: tout avait été détruit. Comme si un boulet de canon avait perforé les murs. L'algophobe pensa à la boule en acier et comprit qu'elle devait encore être dans le coin. Il remarqua alors des morceaux de fer sur le sol un peu fondu. Que c'était-il passé ici? Surement un combat mais un qui devait avoir été très violent... Mortimer soupira et expliqua que Silver avait probablement mué, comme les serpents, ce qui expliquait les morceaux d'argent sur le sol. Morgan lui, pensait surtout que Riku ne devait pas être loin et qu'il avait trouvé un moyen de détruire la sphère, mais comment s'y était-il prit, c'était ça le mystère.

L'ascenseur arriva de nouveau en bas et une femme en sortit. Elle avait une pipe aux lèvres et lança plusieurs regards autour d'elle. Dix avait vu Morgan prendre l'engin et elle l'avait donc suivit. Après tout Charly lui avait dit de le retrouver et l'aider... Restait à savoir ce que foutait cet idiot de Voyageur et ce qu'il faisait dans les quartiers de Onze! Elle avança d'un pas rapide malgré ses quelques blessures. Dans une humeur massacrante, elle comptait lui foutre sur la gueule si Douze n'avait pas une bonne explication.

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MessageSujet: Re: Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] EmptySam 23 Fév 2013 - 18:53
Charly demeurait immobile, encore quelque peu surpris par l'aura que dégageait cette créature ; Il était clair qu'il ne faisait pas le poids face à ce monstre complètement fou avec ses idées de justice. Peut être avec l'une des armes de Onze ? Non, même comme ça, ce type avait l'air bien trop fort... Mais bon sang, qui était assez con pour faire appel à ce genre de mecs qui provoquaient une apocalypse pour ramener l'ordre dans un quartier ? Et puis, le boss local détestait les types dans son genre, à parler toute la journée de justice, de grands principes... Il ne se rendait absolument pas compte dans ses grands discours que le mafieux n'en avait strictement rien à foutre ? Mais qu'il aille jouer les power rangers dans son coin et lui laisse son business en paix merde ! Et puis lui, il s'en fichait des voyageurs, ils étaient des clients comme les autres après tout...M'enfin. Ils étaient dans leur trip monstre en quête de sang, dans leur croisade à la con, autant les laisser agir jusqu'à ce qu'ils se cassent. Et puis s'il pouvaient tuer cet intrus, Charly s'attribuerait tout le mérite en exhibant le cadavre de ce gêneur, et alors son rêve de rejoindre enfin les hautes sphères de la famille se réaliserait. Finie la vie de galérien dans cette ville de drogués, à lui les femmes, le pouvoir, la gloire, l'argent ! Quand à tous ces incapables sous ses ordres... Onze ferait un parfait acolyte. Mais si Huit lui cédait sa place, ce serait seulement pour voir Délirium partir en fumée en quelques minutes. En attendant, il devait gérer cette crise comme il pouvait. L'autre en armure dorée semblait être à la recherche de l'un de ses potes. Il ne semblait pas y avoir d'autres agents dans le coin... Quoiqu'une plainte sourde s'échappait de la distillerie depuis tout à l'heure... Peut être un ennemi mal achevé ? Charly fronça les sourcils, jeta un regard derrière lui pour voir ce que faisait l'autre taré, et indiqua à son subordonné de le suivre, direction le jardin.

Tout l'étage avait été ravagé par ces abrutis de justiciers ; Charly était bien incapable de dire combien ils étaient dans leur petite troupe de merde, mais ces super héros à la manque avaient réduit en miettes ce si beau jardin d'intérieur qu'il s'était évertué à mettre en place. Les arbres étaient déracinés, les fleurs broyées, l'herbe retournée. Un désastre écologique comme on en déplorait des millions dans le monde réel, et encore plus dans un monde où des milliers de personnes avaient des pouvoirs démesurés et ravageaient le paysage à chaque fois qu'ils devaient en découdre. Huit soupira ; non pas qu'il soit particulièrement passionné de jardinage, il appréciait les instants de détente qu'il pouvait venir passer dans ce petit espace intérieur bien éclairé par des baies vitrées, et dans lequel on avait planté diverses sortes de plantes de manière harmonieuse. Il avait fallu menacer quelques personnes pour parvenir à ce résultat, et la simple pensée de ces joyeuses cérémonies de racket en tout genre redonna le sourire au mafieux. Après tout, il n'aurait qu'à menacer à nouveau ces gens et il aurait à nouveau son beau patio. Pour le moment, il devait voir ce qu'il se passait de ce côté de la demeure. Onze, lui suivait son patron à pas lents, déplorant la perte de ces plantes si précieuses pour ses expériences ; nombre d'entre elles étaient devenues des armes formidables entre ses mains.... Il en pleurait presque. Ces enfoirés de justiciers lui avaient pris une source formidable de sujets d'expériences, il faudrait qu'il trouve un moyen de leur faire payer. S'il avait su que l'une de ses armes avait déjà accompli cette vengeance... Mais Onze se reprit alors que Charly enfonçait ce qu'il restait de la porte de la distillerie. Enfin, si on pouvait encore appeler l'atelier en ruine ainsi. Les cuves étaient renversées, le sol était jonché de pièces de métal trempant dans l'alcool odorant. Quel gâchis... Un flux de rage incontrôlable montait lentement dans l'esprit du maître des lieux. Ils avaient détruit son business, ils devraient tuer l'un d'entre eux pour ne serait-ce qu'épancher sa soif de sang d'intrus. Il voulait les voir souffrir comme il souffrait à présent. Et l'occasion allait lui être donnée justement alors qu'il avait sous les yeux une jeune femme apparemment dans les vapes. Membre de l'unité de troufions ? Voyageuse ? Peu lui importait, il allait lui offrir la fin de ses souffrances dans quelques instants. D'ailleurs, comme une bénédiction, la femme revint à elle. Elle avait été sérieusement amochée, le prédécesseur du mafieux et de son comparse s'en était sacrément bien occupée... D'ailleurs, Charly se rinça l'oeil tranquillement alors qu'elle se relevait en constatant l'absence de sous-vêtements pour cacher la zone intime de la demoiselle. Débauchée comme tout la petite ! Dommage qu'elle soit tombée sur Huit alors que ce dernier n'avait envie que de tuer l'un de ces enfoirés. Elle aurait pu faire une bonne danseuse pour son cabaret... Charly s'approcha, et prit une voix aussi douce que possible :

« - Et bien mademoiselle, vous semblez être dans un sale état. Que vous est-il arrivé ?

-'e 'e 'uis 'ai'e a''o'er 'a' 'ega' 'o'e ! 'e 'e 'uis 'o'du 'a 'an'ue ! 'on'ui'ez 'oi 'à 'ilva, i' 'ai'e'a !!

-Oulah, langue mordue hein ? Quel dommage que vous n'ayez pas d'argument à avancer pour justifier votre présence ici... Onze ? Aurais-tu quelque chose pour la faire souffrir un peu ?

-Je ne pensssssssais pas que vous me pozzzeriez un jour une telle quesssstion patron. Bien évidemment que j'ai csssse qu'il vous faut. Csse petit gadget brûle la chair, mais sssssans tuer la cssssible.

-'a''e'ez !! 'u'est-'e-'ous 'ai'es ??? 'e 'uis 'o''e a''iée !!

-Voyez-vous ça... Je ne comprends décidément rien à ce qu'elle raconte... C'est bien dommage, devoir abîmer un visage qui aurait pu être si agréable à regarder... »

Charly n'attendit même pas qu'elle réponde pour commencer son œuvre ; il avait envie qu'elle souffre cette petite pute ! Peu lui importait de quoi elle était responsable aujourd'hui, il voulait se défouler un bon coup. Onze, quand à lui, observait avec intérêt la scène en se demandant jusqu'à quel point serait intense la douleur provoquée par sa magnifique création. Il demanda également à son patron d'essayer de conserver un minimum l'intégrité physique de la donzelle histoire de s'en servir éventuellement comme cobaye pour des futures expériences. Elle pouvait mourir, cela ne le dérangeait pas, tant qu'on lui donnait des morceaux intacts. Huit avait un sourire dément sur le visage alors que celui de la blonde n'affichait qu'une peur intense, l'envie de fuir, l'appréhension de cette douleur qui allait se déverser sur son corps et la conduire à sa mort prématurée. Elle n'avait pas signé pour ça en entrant dans la milice ! Pourquoi, pourquoi devait-elle mourir ainsi, tuée par ceux qu'elle avait juré de protéger ? C'était bien dommage, mais celui qui lui faisait face n'avait aucune considération pour ces valeurs. Pire, il les avait en horreur. Il braqua l'arme que lui avait remise le lézard, un cutter qui avait été transformé en espèce de pointeur laser capable de brûler l'épiderme au sixième degré sans le moindre problème. Le résultat fut instantané alors que l'homme appuyait sur la gâchette de l'engin de mort, qui cracha un filet rouge brillant qui vint calciner les chairs de la pauvre victime, qui se mit à pousser d'atroces hurlements de douleurs, et d'effroi en voyant sa peau prendre une teinte noircie, puis rouge, et enfin être détruite, dévoilant des os, des organes vitaux. Le gagdet remplissait bien son travail, et au final, seule la peau était détruite, causant une souffrance à nulle autre pareille à la jeune femme. Charly jubilait, il riait, alors que sa victime pleurait, crachait du sang, implorait que ce supplice s'achève. Elle avait beau être une femme forte, il n'y avait aucune chance qu'elle résiste à un tel traitement... Il l'achèverait, c'était certain. Encore un peu, juste encore un peu... Il voulait qu'elle supplie, mais le plus beau dans tout cela, c'est que même si elle le faisait, il ne pouvait pas le savoir ! Il pouvait donc se faire plaisir autant qu'il le souhaitait à cet instant. Mais tout jeu a une fin ; l'arme s'arrêta subitement alors qu'il attaquait la peau des cuisses, et Charly la balança dans les bras de son acolyte - qui en profita pour noter que cette fois-ci elle avait tenu bien plus longtemps que d'habitude – et embrasa la petite allumette qu'il avait sur lui. Cela ferait un joli petit feu d'artifice, dommage pour Onze, il ne risquait pas d'en rester grand chose de la blonde. Bah, il lui trouverait bien d'autres jouets pour se défouler. Sans même un regard pour la donzelle à l'agonie, il jeta derrière lui le bout incandescent, qui mit aussitôt le feu au liquide répandu sur le sol. Le tout s'embrasa très rapidement, et en quelques secondes, c'était toute la distillerie qui était noyée sous un enfer de flammes, dont la jeune femme, dans des cris déchirants, était le centre. Fort heureusement pour elle, ses souffrances prirent fin rapidement, comme la fin de ses hurlements l'indiqua. Satisfait, Charly contempla un instant la bâtisse enflammée, avant de retourner à son objectif premier : mettre la main sur ces voyageurs à l'origine de tout.

***

« Putain, c'est la dernière fois que je fais confiance à un scientifique qui me file un flingue ! »

Riku ruminait ainsi depuis une bonne demie-heure. Reprenant péniblement son souffle, le jeune voyageur se tenait les côtes, endurant autant qu'il le pouvait la souffrance qui le tiraillait après son combat des plus difficiles contre la grosse boule d'acier. Certes, il l'avait vaincu, mais à quel prix ? Il était bien incapable de se battre contre un Charly à pleine puissance dans ces conditions. Bon sang... Mais qui étaient ces types ? Qui avait envoyé cette bestiole à ses trousses ? Il y avait trop d'inconnues d'un seul coup dans son plan. Il aurait dû simplement vaincre les lieutenants pour semer la panique et ensuite seulement prendre Charly au dépourvu. Là, il pissait le sang, il avait mal partout, et une furieuse envie de ne plus bouger du tout. Son instinct lui dictait cependant de ne pas répondre à cette envie ; qui sait si Huit n'aurait pas trouvé de nouveaux gardes d'ici à la nuit prochaine ? Non, il devait absolument en finir avec cette histoire cette nuit. Il y avait tout de même pas mal de points nébuleux à présent. Qui était ce lézard ? Où se trouvait Charly ? Il n'y avait aucun doute sur le fait qu'il soit sorti de sa planque à présent. Douze était sûrement parti le réveiller, et le maître des lieux ne serait pas resté de marbre en apprenant que trois de ses hommes était mort, que l'un deux l'était à moitié, et que son domaine était ravagé par un gang de fous furieux. Il devait être à la recherche du necromancer en ce moment... Nul doute qu'il lui attribuait la responsabilité de ce désastre. S'il savait à quel point il était loin de la réalité en pensant cela... Mais pour le moment, Riku ne disposait pas de suffisamment d'éléments pour en savoir plus sur les choses à faire par la suite. Zeel se reposait tranquillement dans le sceau de son invocateur, avec un peu de chance, il pourrait de nouveau être utilisable d'ici une trentaine de minutes. Il avait bien de la chance ; le jeune homme, lui, chancelait en avançant tant bien que mal, testant les portes les unes après les autres à la recherche d'un quelconque moyen de rejoindre les étages supérieurs. Il n'était pas loin de son objectif, il le sentait, mais là, il avait juste un foutu couloir vide rempli de portes qui, pour la plupart, donnaient sur des murs de briques. Il avait bien songé à utiliser de nouveau l'une des armes du lézard, mais vu l'expérience qu'il avait vécu avec la première qu'il avait empruntée, il préférait ne pas réitérer l'expérience. Il ouvrait donc les portes les unes après les autres. Jusqu'à ce que l'une d'entre elles s'ouvre alors qu'il n'avait même pas poussé la poignée ; un réflexe fit plonger le dead maker sur le côté, mesure de protection légitime dans le cas où un ennemi viendrait à arriver par cette voie. Ce fut deux voix que l'invocateur put entendre alors que ce qui semblait être un ascenseur – bordel, la seule porte qu'il avait pas encore testée quoi ! - se refermait, derrière deux silhouettes, dont il distinguait à peine les ombres d'où il était. L'un semblait un géant garni de pointes, tandis que l'autre avait une voix pour le moins familière... Il fallut retenir autant que possible Gaïa au jeune homme pour l'empêcher d'hurler alors que Morgan et son nouvel acolyte avançaient dans le couloir ravagé. En tout cas, ils semblaient surpris qu'il n'y ait personne dans l'étage, réaction logique, tandis que le second personnage répondait de manière... Surprenante. Mais Riku ne pouvait pas demeurer éternellement dissimulé derrière ce petit mur, les deux ne tarderaient de toute façon pas à le repérer. Il prit donc l'initiative en se redressant, se plaçant sans la moindre peur devant les deux êtres. Morgan était toujours le même, il semblait tout de même lui aussi avoir subi quelques coups. En revanche, son compagnon était loin d'être celui qu'imaginait le jeune homme... Une sorte de cactus avec deux trous en guise d'yeux,et une fleur sur la tronche qui devait tenir lieu de cheveux. Des souvenirs de soirées jeux vidéo remontèrent à l'esprit de l'invocateur alors qu'il fixait l'étrange créature en silence. Il finit tout de même par prendre la parole :

« - Hmmm.. Comme on se retrouve hein ? Alors finalement tu as décidé de rester dans le coin ? Et lui, c'est quoi ?

- Un larbin à toi?

On va dire ça comme ça ouais... - il se tourna vers Riku - Disons que j'ai pas vraiment eu le choix, les choses ont pas mal remué. Lui, c'est... Le chuck Norris onirique alias Mortimer. Un pote à un groupe de cinglés.

Cinglés? J'avoue qu'ils sont un peu stupide, mais bon, on a tous des laquais et on est obligé de faire avec.

- Ouais, j'imagine que l'autre en armure doit penser ça de toi...

- Ah c'est un pote de l'autre espèce de boule d'acier chelou ? J'ai eu un mal fou à m'en débarrasser de ce truc. Ils veulent quoi exactement ces types ?

- Silver? Merde il est là cet empaffé?

- La boule, je l'ai vue oui... C'est son pote en effet. Et... C'est un putain de groupe anti-Voyageurs. Ils en ont après...

- Silva veut surtout trouver et tuer Megan Cole. Une connasse qui a foutu la merde.

- Voilà. Sauf qu'il compte aussi massacrer les Voyageurs qu'il croise avec ses potes.

- Ah ça avait un nom en plus ? Ben écoute Mortimer, tu pourras rapporter les bouts si tu veux, y en a plein le sol. Megan Cole, ça me dit rien, en tout cas y a personne de ce nom ici... Manquait plus qu'on ait une bande d'allumés à notre poursuite tiens !

Des bouts de lui? Ha! Je savais qu'il avait mué ce con! Il rentrera quand il aura fini de jouer j'imagine. Je vais pas faire du baby-sitting.

- Et tu l'as explosé comment? Et... On a ce groupe au cul. Enfin, je l'ai au cul en tout cas...

- Une espèce de lézard chelou qui bossait ici et apparemment avait autre chose à faire que de s'occuper de moi est parti en me laissant une de ses armes à la con. Comme c'était assez flippant, je l'ai pas testée tout de suite, d'où mes blessures, et quand je lui ai tiré dessus avec, ça l'a fait... Exploser de l'intérieur. J'ose même pas imaginer ce qu'a emporté avec lui l'autre bestiole, j'imagine qu'il est parti se battre contre les potes du cactus. J'imagine qu'on est coincés... Mortimer, tu connaîtrais pas un moyen d'amadouer ou en tout cas de distraire tes potes ?

- JE suis le chef. Ils m'écouteront.

Là, j'ai un sérieux doute, mais pourquoi pas...

- Au point où on en est, j'imagine qu'on a pas trop le choix. Explique ton plan Morty.

- Je trouve Silva, je lui dis qu'il se plante de cible et on repart tranquillement. Pas plus difficile que ça.

- Mouais... Si on oubli que ce Silva veut ma peau et que c'est un fanatique anti-Voyageurs... Si on le croire, on va droit à la mort. Donc on oublie.

- Et bien fais toi passé pour mort.  

- Ouais... Foutons simplement le camps d'ici...»

Bon, effectivement, l'option dialogue était à éviter. Si le groupe auquel ils devaient faire face était de l'accabit que décrivait Morgan, il y avait de fortes chances pour que cela soir aussi utile que de se jeter de front face à eux. La fuite qu'évoquait le brun paraissait la solution la plus sécurisante, mais qui sait si les fanatiques ne les suivraient pas en dehors du manoir ? Il était même possible que le cactus ait sur lui un quelconque système qui permettrait de les retrouver à l'extérieur. Riku réfléchit quelques instants, puis reprit :

« - Si on s'enfuie, il y a de grandes chances que ces types dont tu parles continuent à nous poursuivre dans la cité. La négociation est inutile également.... Se faire passer pour mort peut être une idée, mais que feraient-ils de nos « cadavres » ? Et puis les voyageurs disparaissent quand ils meurent, donc non. En revanche, on peut leur faire croire à notre fuite... Mais cela implique que l'un d'entre nous prenne de gros risques. Ecoutez, je vais prendre des morceaux de ce Silver, et courir dans le manoir en hurlant que je l'ai tué. Cela finira bien par rameuter les tarés. Pendant ce temps, Mortimer ira les voir, et je le laisse choisir ce qu'il pourrait leur dire, mais il doit trouver le moyen de les déconcentrer au mieux. Toi Morgan... Tu devras retrouver le lézard, et le convaincre de nous aider à sortir d'ici, ou au moins de trouver un abri sûr pour finir la nuit.

- C'est parti! - Le cactus parti à toute vitesse sans attendre. -

- Pu le choix donc...  »

Bon, le cactus semblait étonnamment motivé par l'idée du necromancer, à croire qu'il aimait faire chier ses camarades celui-là. Morgan le paraissait nettement moins, mais la situation dans laquelle ils se trouvaient les obligeaient à agir ainsi, il se résigna donc à suivre l'idée de l'invocateur. En espérant que le lézard ne se trouve pas aux côtés de Onze à ce moment là... Riku s'empara donc d'un bout de carapace sanguinolent, et se dirigea vers l'ascenseur, prêt à accomplir sa mission, mais une femme en sortit sous ses yeux à cet instant là. Dans son style japonais à l'ancienne, elle avait tout d'une geisha. Mais son kimono déchiré, le sang qui s'écoulait de ses blessures, et le regard de tueur qu'elle adressait aux deux voyageurs n'annonçait rien de plaisant. Merde, c'était pas le moment pour tomber sur un ennemi...

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Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg]

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