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Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg]

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Megan Cole
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Megan Cole
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MessageSujet: Re: Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] - Page 2 EmptyMer 27 Fév 2013 - 16:03


Le jeune homme marchait tranquillement avec son cactus sur l'épaule. Il songea un instant que cette créature ferait un sacré duo avec son vase écorcheur. Justement, en parlant de ça, le vase semblait avoir décidé de lui foutre la paix pour la nuit. C'était déjà une bonne chose. Reste que Morgan, trouvait les idées de son compagnon plutôt amusantes. Ce truc semblait ne rien comprendre à ce qu'il se passait et sortait des théories farfelues pour justifier son ignorance ou son incapacité à comprendre les choses. Des bouts d'acier fondus sur le sol: surement son compagnon qui avait mué. C'est sur qu'une boule en fer est du genre à muer oui... Ou encore des gens qui partent en pause déjeuné durant l'attaque du quartier général. Avec Mortimer, chercher midi à quatorze heure prenait tout son sens. Quelqu’un sortit alors d’une pseudo cachette pour se mettre face à Morgan et le cactus. Blessé et apparemment un peu fatigué, Riku semblait malgré tout allé bien. Il y avait avec lui la contrôleuse de terre, celle-ci fit un large sourire en apercevant l’algophobe. Il lui rendit son sourire, trouvant amusant de voir qu’une fille puisse s’intéresser à lui, une cadavre qui plus est, alors que lui était une femme à la base. Bordel, il devait trouver un moyen de régler ce problème mais si là, ça lui sauvait un peu la peau. Un peu… Riku prit la parole, presque content de le revoir, lui demandant ce qu’était Mortimer. Le cactus enchaina donc en demanda si l’invocateur était un larbin à lui. Chose que Morgan ne chercha pas à démentir, juste pour ne pas avoir à se prendre la tête à expliquer un truc au cactus qui ne comprendrait au final rien. Il présenta donc rapidement Mortimer en faisant un brin d’humour. Riku avait apparemment rencontré la boule en acier et comprit donc que le cactus était un pote à la sphère. Ils expliquèrent donc la situation et Riku ne connaissait même pas de nom Megan, ce qui arrangeait l’algophobe. Pourtant lui, il se souvenait d’avoir déjà vu ou entendu parler de Riku, mais étrangement, il n’arrivait plus à se souvenir où.

Le nécromancien expliqua donc qu’il avait rencontré un lézard scientifique et qu’il lui avait emprunté une arme pour exploser Silver après un combat apparemment épique. Seule chose que remarqua le brun : un scientifique apparemment dangereux et cinglé mais surtout faisant partie de la mafia, avait donc laissé une arme à Riku ? Bordel mais ce type était là pour exploser la mafia et voilà qu’elle l’aidait à réaliser son objectif ! Cette foutue mafia était un condensé de débiles profonds ! Même le scientifique devait avoir un QI proche du néant. Si une nuit on lui avait parlé d’une mafia onirique, Morgan se serait dit qu’il était important de l’éviter car c’était forcément une organisation dangereuse avec des membres aussi fort voir plus qu’elle, enfin que lui. Mais la réalité était tout autre : une bande de ramassis plus con les uns que les autres. Sans oublier qu’ils n’étaient pas spécialement forts. De son coté Mortimer affirmait être le chef du groupe anti-Voyageurs ce qui était tout sauf possible. Surtout que Silva était bien plus fort et intelligent… Enfin il rêvait éveillé et il était inutile de trop le contredire. Le cactus donnait l’idée de se faire passer pour mort, idée débile quoi et enfin ce fut Riku qui donna ses idées : presque aussi connes que celles du cactus. Il voulait faire croire à une fuite, là ça semblait bien, mais la suite ne tenait pas debout. Déjà, en quoi courir dans le bâtiment en hurlant qu’il avait vaincu la sphère aiderait à faire croire à une fuite ? Ensuite, il voulait envoyer Mortimer voir Silva ? Mais le cactus allait vendre le plan en deux secondes ! Et enfin, il proposait à Morgan de retrouver le lézard pour le convaincre de les faire sortir ou de leur trouver une planque.

Malheureusement, le cactus approuva l’idée directement, sauta de l’épaule de l’algophobe et parti déjà pour trouver Silva. Morgan ironisa en disant qu’il ni avait donc pas d’autres solutions. Riku semblait satisfait de son plan. Le contrôleur posa les yeux sur l’autre et durant un instant, il réfléchit à qui pouvait être le plus débile entre l’invocateur et le cactus. Ne trouvant pas de réponse ou plutôt : n’arrivant pas à les départager, il lâcha l’affaire. Ces deux là sortaient probablement du même moule. Il croisa les bras et observa Riku qui se dirigeait déjà vers l’ascenseur. C’est alors qu’une femme en kimono fit son apparition. Dix les avait trouvés et il était évident qu’elle allait mettre le bordel dans les plans du nécromancien. Elle lança un regard à Riku puis à Morgan.

« Tiens donc… Je pensais que tu voulais t’occuper de lui. Douze ?
-J’essai déjà de survivre à un groupe d’anti-Voyageurs qui veut me tuer. Tu te souviens de ce que j’ai demandé en échange de mon aide ? Et bien ce groupe en a après mon… Autre moi.
-Je vois. Sauf que cela ne justifie pas que tu laisse passer ce mec sans rien faire.
-Je m’occuperai de lui après. Une fois qu’il aura été occupé les autres cinglés. Rien ne m’empêche de me servir de lui non ?
-Je vais le tuer, ça sera plus rapide ! »

Dix retira sa pipe de sa bouche et la fit tourner entre ses doigts. L’objet grossit alors pour devenir telle une masse et la geisha fonça sur l’invocateur. Morgan s’interposa et bloqua le coup, avec difficulté, en utilisant sa canne en sucre. Voilà qu’il protégeait le mec qu’il avait le plus envie de cogner. C’était un comble. Se jurant de lui exploser le crâne plus tard, il allait déjà calmer Dix. Cette femme était peut-être l’une des rares membres de la mafia à ne pas être conne, il était donc important de la garder de son coté et de trouver un compromis pour éviter qu’elle foute le bordel maintenant. Morgan dit à Riku de se barrer alors qu’il repoussait la femme avec force. Dix fit tourner son immense pipe et frappa le mur avec, le faisant voler en morceaux. Cette femme possédait une force de dingue et si un combat éclatait réellement, Morgan allait surement en chier. L’invocateur s’engouffrait dans l’ascenseur. Une chose était sûre depuis sa première rencontre avec la geisha : elle, elle était forte et semblait même être l’élite de tout ce ramassis de poltrons qui constituaient la mafia. A ce demander comment une femme pareille n’était que dixième, elle pourrait surement être dans les meilleurs voir même être la chef. Ou alors, les autres sous le dix étaient enfin de vrais mafieux dangereux. Mais ça, c’était encore à voir.

« Je me doutais bien que tu te foutais un peu de ma gueule. Mais je ne pensais pas que tu me trahirais si vite. Tu ne manques pas d’audace.
-Dix… Je ne trahis personne. Je veux lui éclater la tronche autant que toi. Sauf que ce groupe anti-Voyageur veut ma peau. Si je peux les occuper avec lui, faire qu’ils le butent et qu’ils m’oublient, ça fera d’une pierre deux coups. Donc calmes toi et écoutes moi… »

La femme n’écoutait justement pas et ne se calmait pas. Elle fonça sur Morgan et abattit son arme, obligeant le jeune homme à bondir sur le coté pour esquiver. Il lança sa canne en direction de la mâchoire de la fille pour la calmer et contre attaquer. Elle bloqua le coup dans mal du revers de sa main puis afficha un large sourire. Un coup de la pipe décolla alors le brun du sol et le projeta contre le mur. Il tomba sur son postérieur alors que son souffle était coupé. Merde, elle tapait vraiment fort ! Il se releva en affichant un sourire, sentant sa colère, sa frustration qui montait en lui et tout allaient exploser d’un instant à l’autre. Il en avait marre de cette nuit de merde et voulait juste se réveiller, se jurant de ne plus jamais venir dans un royaume aussi merdique ou de ne plus jamais à voir Riku qui lui tapait sur les nerfs. Dix s’appuya sur sa pire et fit alors un sourire.

« Tu sembles résistant finalement. Huit, enfin Charly m’a demandé de te trouver pour te voir. Il jugera bien si tes actes méritent une punition ou non. Je voulais juste voir ce que tu valais, je ne cautionne même pas ton idée. Mais ce Voyageur me tape sur le système : comment ose-t-il venir ici et nous faire chier sans aucune impunité ?!
-Au moins, on a ça en commun. Moi aussi il m’énerve. Et bien, allons voir ton chef. »

La pipe de la geisha redevint alors à une taille normale. Elle l’alluma et tira une longue bouffée tout en indiquant ensuite le chemin à prendre pour se rendre vers ce Charly. Les deux mafieux marchèrent donc dans le couloir, sans pour autant se dire un mot. L’un comme l’autre semblait accepter l’autre mais s’en méfiait quand même… Et le voilà donc, se dirigeant vers le chef de la mafia locale et aussi vers le lézard. Sans le vouloir, il suivait le plan qu'il n'aimait pas de l'invocateur.

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Riku Kaisuki
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MessageSujet: Re: Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] - Page 2 EmptyMer 6 Mar 2013 - 18:13
Bien. Le plan était lancé. Riku ne connaissait pas la loyauté du cactus envers ses alliés zélés, mais il n’avait pas l’air des plus enclins à aider les tarés qui les cherchaient à l’étage du dessus. Le necromancer n’était pas plus rassuré que ça, mais au moins, il avait dans l’idée que Mortimer les mettrait plutôt sur la piste de l’invocateur que sur celle du brun. Et le plan du dead maker avait justement cet objectif, permettre à Morgan de s’enfuir. Il l’avait suffisamment impliqué depuis le début de cette nuit complètement dingue, et il ne voulait pas lui causer plus d’ennuis ; il devait régler cette histoire de folie seul. Il n’y croyait pas trop, mais au moins il aurait la satisfaction de savoir qu’il avait aidé quelqu’un à rester en vie. Une sorte de moyen d’expier son « péché ». Nul doute que le brun lui en voulait encore de l’avoir amené ici, mais le moment de régler les comptes n’était pas venu. Là, ils avaient une espèce de geisha des temps modernes qui venait de faire grandir sa pipe, la transformant en une sorte de masse. Pratique. Mais pas le genre d’objet que l’on a envie d’encaisser en pleine poire quand on en est la cible, surtout après avoir croisé le regard de tueuse de celle qui devait être Dix, du moins de ce que supposait le jeune homme. En tout cas, cette dernière n’avait pas l’intention de le laisser passer, et ce fut uniquement grâce à l’intervention de Morgan que le necromancer put éviter le coup qui lui arrivait droit dans la colonne vertébrale et l’aurait probablement réduit au silence au moins pour la nuit.

Un hochement de tête approbateur pour s’assurer que le brun allait retenir leur assaillant, et l’invocateur se jeta dans l’ascenseur pour le faire partir à l’étage du dessus. Il pria intérieurement pour que le second voyageur s’en sorte, regrettant de l’avoir laissé seul, mais pour le bien de leur plan, il avait besoin de rejoindre cet étage. Serrant fort contre lui la plaque de métal issue de la carapace du défunt Silver, le jeune homme réfléchissait encore à ce qu’il allait faire dans les trente prochaines secondes. Très clairement, dès lors que ces types se seraient lancés à sa poursuite, il n’aurait que peu de marge pour agir. Il avait cependant songé à une manière d’utiliser ce petit bout de métal à son avantage… Un plan suicidaire, mais au potentiel offensif efficace naissait dans son esprit. Nul doute qu’il ne vaincrait pas seul les membres du commando restant, surtout qu’il ignorait combien ils étaient encore. Au fond, il agissait totalement à l’impro, et priait sincèrement pour qu’il n’y ait pas d’imprévus.

Les portes de l’ascenseur s’écartèrent pour laisser place à un paysage de désolation totale : alors qu’à l’étage d’en dessous, les seuls ravages étaient d’ordre mobilier, cette fois-ci, on voyait des cadavres partout sur le sol, d’autres hommes assommés, des foyers d’incendie un peu partout, les restes d’un jardin d’intérieur qui était sûrement magnifique en son temps, des murs effondrés. Il n’y avait plus aucun signe de vie dans le coin, si ce n’est deux silhouettes qui observaient fixement le bâtiment qui partait en fumée dans un énorme brasier. L’un d’entre eux était vêtu dans une armure étrange dont le necromancer n’osait même pas imaginer les capacités si elle avait été fabriquée par le lézard qui se tenait aux côtés de l’homme qui jubilait, et prenait des notes tranquillement. Bon, cet incendie était sûrement de leur fait. Quant à savoir ce qui avait pu pousser ces deux là à foutre le feu à une partie de leur QG, il était impossible de le savoir d’où il était. Et Riku ne tenait pas à s’approcher plus que ça, surtout dans son état. Il resta donc dissimulé derrière un tas de gravats et un muret, ce qui lui permettait d’avoir un œil sur le couloir en étant globalement caché à tous les angles de vue. Les deux finirent d’ailleurs par s’approcher, alors que leur conversation se poursuivait :

« - Bon. Maintenant que je me suis défoulé sur un de ces crétins, il faudrait que l’on retrouve Dix. Elle a dû retrouver Treize maintenant. On va se rassembler dans mes quartiers et réunir les hommes restants. Si ces abrutis repassent à l’attaque, on les démolira. Onze ! Tu as pris tout ce qu’il te fallait ? On ne repassera pas par ton labo là.

- Non patron… Pour lutter contre cssse type, il me faudrait mes derniers prototypes de bombes miniatures, et je dois aller les chercher en bas.

- Pff… Très bien. On a pas le choix j’imagine… Très bien, on descend, tu récupères tes joujous, et on se tire. Le coffre-fort ne sera pas longtemps un abri avec ces types, et le journal est resté là- bas.

- Csse ne sssera pas long patron… »


Riku dut retenir sa respiration pendant de longues secondes qui lui parurent interminables alors que les deux mafieux passaient juste à côté de lui pour emprunter l’ascenseur qu’il venait juste de quitter. Ainsi le lézard était Onze… Bordel, il y avait déjà un imprévu dans son plan ! Mais là, il n’avait pas le temps pour les doutes, et préférait espérer que Morgan s’en sortait de son côté. Il se releva, avec difficulté, sentant tout son corps lui réclamer de cesser tout mouvement, mais il n’en fit rien, restant debout autant qu’il pouvait. Il éprouva ses gestes, fit quelques pas en courant, et malgré une douleur au bas-côté, il restait capable de se déplacer assez rapidement pour fuir le cas échéant. Mais il devait d’abord mettre la main sur les mecs restants du commando pour les attirer à lui. D’après ce qu’il avait compris, Onze et son allié venait d’éliminer l’un des membres du groupe anti-voyageurs, cela en faisait donc deux de moins, trois si l’on escomptait que le cactus soit de leur côté. Enfin de leur côté était sans doute un peu présomptueux, disons qu’il appréciait l’idée de faire chier ses collègues, du moins d’après ce qu’avait cru comprendre l’invocateur au cours de leur brève rencontre. Le couloir devant lui était désert en dehors de cadavres au sol, il s’élança donc sans hésiter, espérant croiser rapidement ceux qu’il cherchait. Avec un peu de chance, il pourrait même trouver l’endroit où Charly avait dissimulé le journal. Ca faisait beaucoup d’hypothèses et d’éléments basés sur la chance, mais bon, il fallait faire avec…

***

Charly était heureux depuis qu’il avait massacré cette femme. A présent rassasié, il n’aspirait qu’à se poser tranquillement dans ses quartiers, tandis que ses officiers encore debout feraient le boulot à sa place. C’était pas le top, tout son QG était détruit, mais il lui restait encore son abri plus solide encore que cette saloperie d’armure que se traînait l’autre justicier. (du moins le supposait-il pour se donner bonne contenance) Onze menait la marche, pressé de retrouver ses armes chéries qui dormaient bien à l’abri, et surtout qui connaissait le mieux son laboratoire ; avec des objets aussi dangereux, mieux valait laisser leur créateur devant historie d’être sûr de pas crever comme un con. L’ascenseur les fit descendre à l’étage réservé au lézard, qui s’avança immédiatement après que les portes se soient ouvertes, alors que Huit apercevait plus loin Dix qui était en compagnie d’un jeune homme d’assez grande taille et brun.

Ses oreilles non pointues ne laissaient aucun doute : c’était un voyageur ! Surprenant, mais après tout, il n’était pas le seul membre de la famille à en être un. Manque de chance, Charly détestait les deux autres, Deux et Trois : c’étaient les chouchous du parrain, qui avaient les meilleures missions, des villas privatives, des milliers d’hommes compétents sous les ordres, et surtout ce pouvoir… Ce pouvoir qui les rendait si forts, alors que lui n’avait gagné en force que grâce aux armes d’un subordonné fou. C’est dire à quel point il était faible, et jaloux de ces deux-là. Le parrain comptait sur eux, les adorait, sa famille originale ses « cinq ». Lui n’était qu’un faible qui avait accepté de se joindre au clan pour accomplir le sale boulot, rêvant de grandeur au passage. Quelle désillusion… Ce brun ne lui inspirait aucune confiance, et son regard froid ne laissait dénoter aucune sympathie quelconque, même par politesse. Mais il fallait engager la conversation, après tout, ce dernier avait souhaité de lui-même se joindre à eux.

« - C’est lui la nouvelle recrue ?

- Oui Charly, notre nouveau numéro Treize, et il est très motivé pour s’occuper du necromancer qui tente de nous voler.

- Tu n’étais pas obligé de répondre à sa place Dix. Et bien soit. S’il est aussi motivé qu’il le prétend, qu’il m’amène la tête de ce voyageur et on reparlera de son contrat. Dix, tu viens avec moi, on remonte dans mes quartiers avec Onze, le temps qu’il récupère ses armes. Si jamais les autres crétins s’approchent un peu trop, on aura un abri.

- Très bien. Je vous suis. »

Pendant que Charly discutait avec le nouveau Treize, histoire d’en savoir plus sur sa motivation à les aider et à combattre le necromancer, Onze ramassait chaque morceau de carapace métallique inconnu qu’il trouvait sur son chemin, se disant qu’il pourrait en faire une belle armure très solide. Mais Huit lui avait ordonné de faire vite, et c’était lui le chef ici. Onze n’approuvait pas plus que ça les agissements de la famille : lui était entré dans ce groupe uniquement car cela lui permettait d’acquérir plus rapidement des informations ou des objets rares pour faire avancer ses recherches. Et Charly lui tapait réellement sur le système à maltraiter ces si belles armes, et à le presser en permanence. Au fond de lui, il ne rêvait que de partir d’ici avec son argent et ses armes, et de laisser tomber le groupe. Mais pour le moment, il en était incapable. Il déposa rapidement ses trouvailles sur un plan de travail, et se saisit de la caisse « prototypes », la vidant de son contenu dans une sacoche sans fond où il pouvait entreposer tout son équipement. Dix lui avait trouvé cet artefact extrêmement utile, et le lézard le rentabilisait particulièrement ; il devait bien y avoir des dizaines d’armes dans ce sac, et également des bombes à main, et des ingrédients à munitions « au cas où ». Le parfait sac du petit laboratin. Une fois ses outils bien rangés, il quitta la pièce pour rejoindre ses acolytes alors que Huit repartait vers l’ascenseur accompagné de Dix. Le brun était resté légèrement en retrait ; Onze s’en approcha, et lui murmura :

« Essssssssaye de le ramener en vie… Etudier ssssson corps en entier pourrait être très intéressssssant… Tiens, prends çsssa, ssssssi quelqu’un est touché avec, il tombe dans l’inconscsssssiencssse et tout ssssson métabolisme ssssera à l’arrêt, comme ssssi il était mort. Avec çssssa, Huit sssssera content. »

Sans plus un mot, le lézard déposa dans la main du voyageur une seringue contenant un liquide violet bleu. Une autre arme dangereuse dans la nature… Mais Onze trouvait cela plus qu’intéressant, hilarant même. Il avait hâte d’en dégager des observations nouvelles.

***

Riku tournait en rond dans les couloirs du bâtiment depuis une bonne demie-heure. Et chaque nouveau croisement accentuait son impatience ; il en avait plus que marre de courir partout pour ne rien trouver ! Légèrement découragé, à bout de souffle, il tenait toujours la petite plaque de métal fermement dans sa main gauche prise de crampes atroces. Pas le choix, il devait faire une pause. Au mépris du danger que représentait cette manœuvre, l’invocateur se laissa tomber contre le mur derrière lui, assis par terre pour reprendre sa respiration et laisser ses bras se reposer un peu. La douleur des coups reçus plus tôt s’était légèrement atténuée, en revanche, il était toujours autant fatigué. Le cœur battant, il priait pour que ceux qu’ils cherchaient ne lui tombent pas dessus à ce moment-là, dans la situation où il serait totalement incapable de se défendre. Il avait révoqué Gaïa pour conserver son énergie et courir, il était donc à découvert et sans défense. Pas l’idéal donc. Boh, il en avait quand même éliminé un, la nuit n’était pas complètement perdue… Cette pensée optimiste typique de tout mec dans la merde fit rire le jeune homme qui parvint à se détendre un peu et à se relever, son rythme cardiaque étant revenu à la normale. Il prit le bout de carapace dans son autre main et repartit en courant dans la direction qu’il avait choisie au départ.

Les couloirs se ressemblaient tous ; tenter d’en distinguer un d’un autre était un exercice à la fois stupide par la perte de temps qu’il causait et également impossible car à quelques détails minimes, surtout dans son état, il n’aurait aucune chance de s’en rendre compte. Il avançait donc sur le principe du « j’essaye une direction différente à chaque fois on verra où ça va me mener, espérant ne pas tomber dans une foutue embuscade ou dans cul-de-sac. Heureusement, il fut tout de même récompensé après un enième changement de direction ; le couloir qu’il venait d’emprunter débouchait sur l’entrée béante de ce qui semblait être un coffre-fort souterrain… Intrigué, l’invocateur s’en approcha et tenta d’apercevoir ce qu’il y avait à l’intérieur. Il faisait bien trop sombre pour distinguer quoi que ce soit, mais une chose était sûre, cette gigantesque porte en acier était ouverte. Donc soit la chose qui vivait derrière venait de quitter l’endroit, soit elle venait d’y rentrer. Les deux hypothèses n’avaient rien de particulièrement rassurant, mais c’est finalement la curiosité du necromancer qui prit le dessus : il s’engagea dans le petit tunnel lentement, et se retrouva alors dans un endroit qu’il n’aurait pas pensé trouver à l’intérieur d’un coffre-fort ; le hall d’un manoir ! Et intact celui-là.

Un manoir à l’intérieur du manoir donc ? Original. Riku fit quelques pas dans la demeure secondaire à la recherche d’éléments qui pourraient l’aider, mais il n’y avait rien de plus que dans le reste de la demeure au-dessus, si ce n’est le râle de douleur qui résonnait dans tout l’endroit, et qui provenait d’une pièce à l’étage. Le dead maker s’engagea dans l’escalier et grimpa les marches quatre à quatre, se rapprochant de la source de ce son, découvrant alors dans une immense chambre avec un lit à baldaquin le corps meurtri de Douze qui se vidait lentement de ce sang pendant qu’il psalmodiait des phrases dans un dialecte impossible à identifier. L’invocateur s’en approcha, et le mafieux leva son regard vers celui qui lui avait causé cette blessure mortelle, crachant du sang, essayant probablement de hurler pour appeler ses camarades, mais il était déjà trop tard. Il fit cependant une chose inattendue ; il pointa un doigt vers un coffret qu’il avait apparemment sorti à la va-vite de son emplacement d’origine, et fit signe au jeune homme de l’ouvrir. A l’intérieur, il y avait un carnet à la couverture noirâtre familière : le journal ! Mais pourquoi Douze indiquait-il au necromancer comment retrouver son bien ? Ce fut alors que l’invocateur comprit le sens de sa manœuvre ; en retirant le livre, il venait d’activer un système de défense automatique, et le compte à rebours d’une bombe venait de démarrer, affichant sur son cadran « 20 : 00 ». En clair, ils avaient vingt putains de minutes pour se tirer de là avant de finir en cendres. Sympa comme tout comme programme ! Finalement, l’option fuite tout court évoquée par Morgan prenait son sens ici : il fallait se tirer, et le plus vite possible. Riku rangea le journal en le coinçant au niveau de sa ceinture, puis repartir en sens inverse, laissant là le mafieux à moitié mort avec un seul objectif, retrouver le brun et quitter l’endroit au plus vite. Mais tout n’allait pas se passer comme prévu, et au moment où le jeune homme sortir du coffre-fort, deux silhouettes, dont l’une vêtue d’une armure d’or surgirent du couloir opposé, hurlant dans la direction du necromancer. Pas le choix, il fallait revenir au plan d’origine. L’invocateur se saisit de la plaque de métal et la brandit au-dessus de sa tête en criant à l’intention de ses assaillants :

« Hé les gars, regardez ce que j’ai fait de votre pote ! »

Maintenant, la suite dépendrait des mots de Mortimer. Il fallait courir, courir le plus vite possible, et mettre la main sur Morgan en espérant qu’il avait su convaincre Onze de les aider.

***

Sitôt remontés à l’étage du jardin, Huit et Dix s’étaient élancés dans la direction du coffre-fort où se tenaient les quartiers du chef local. Onze prenait tout son temps, essayant de voir ce qu’allait faire le voyageur, espérant faire des observations qu’il n’aurait jamais faites sans cette attaque providentielle. Avec un peu de chance, cette nuit, il pourrait s’enfuir d’ici… Il suffisait de trouver un élément, quelque chose qui convaincrait ce type de les aider. Le lézard ignorait pour quelle raison le brun avait décidé de se joindre au clan, mais il comptait bien se le mettre dans la poche. Il décida donc de le suivre, sans se soucier des ordres de Charly. Il avait l’habitude des changements subits d’attitude du lézard, il s’en remettrait… Le sourire aux lèvres, dévoilant ses dents pointues, la créature lança à son camarade improvisé – puisque c’était le rôle qu’il avait décidé par lui-même de lui attribuer - :

« - Treize ! Dis-moi, pour quelle raison t’es-tu joins à nous ? Je peux sans doute t’aider, j’ai plus de connaissance que ces crétins. Et si tu m’aides à sortir, je peux nous aménager une sortie. Ton copain voyageur est sûrement allé vers les quartiers de Charly, et s’il s’est emparé du journal, il a activé la bombe que j’ai construite. Lorsqu’elle s’active, toutes les issues se referment derrière des volets en acier spécial de ma fabrication. Il n’y a qu’un moyen d’en sortir, et je le connais. Acceptes-tu mon aide ? »




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MessageSujet: Re: Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] - Page 2 EmptyLun 11 Mar 2013 - 15:52


Un plan plutôt bien étrange qui manquait d'explication sur le comment s'en sortir vivant. Le jeune homme réfléchissait et ne voyait pas trop le pourquoi du comment. Ce plan était totalement bizarre: courir partout en hurlant avoir tué Silver, en quoi cela aiderait à faire croire à une fuite? Il espérait quoi? Que le commando se sente refroidit à l'idée d'avoir perdu un de leur membre? Morgan aurait parié que Silva n'en serait que plus déterminé, plus dangereux et encore plus fanatique. Riku allait droit à une morte violente et rapide. Mais ça, c'était son choix s'il était suicidaire après tout. En compagnie de Dix, il marchait pour se diriger vers l'ascenseur, il passa une main à ses cotes en se disant qu'elle tapait plutôt fort cette nana. Il ne put s'empêcher de faire un sourire: voilà qu'il pensait comme un mec ou plus exactement comme un macho. Vivement le réveil car là, il en avait marre d'être un mec et d'être encore une fois dans la merde. Il se jurait de se trouver un royaume tranquille et d'y passer une nuit paisible et qu'il s'y tiendrait: même si tout venait à exploser non loin de lui, il n'irait même pas jeter un regard pour ne pas déranger sa tranquillité. Sauf qu'avec sa poisse, l'explosion serait surement là où il était pas ailleurs dans le royaume... Il soupira et la geisha tourna les yeux vers lui, un peu intriguée de le voir sourire et soupirer sans aucune raison particulière. Le prenait-elle pour un dingue? Un peu, mais la moitié des hommes de la mafia onirique étaient débiles ou cinglés donc bon...

La porte s'ouvrit alors pour laisser apparaitre deux nouveaux invités. Donc: deux fois plus d'emmerdes. Morgan serra le poing et son autre main sur sa canne en prévision d'une prochaine baston dans ce bâtiment déjà bien amoché. L'un d'eux était grand, apparemment musclé mais surtout: couvert d'une armure mécanique ultra sophistiqué qui ne présageait rien de bon. L'autre? Un homme-lézard avec une blouse blanche faisant penser au personnage dans Spiderman. L'homme prit la parole pour demander si Morgan était bien la nouvelle recrue. Dix répondit dans la foulée ne laissant pas le temps à l'algophobe de se présenter. La jeune femme expliquait que oui, c'était bien le nouveau et qu'il était motivé à l'idée d'affronter et vaincre le nécromancien. Morgan ne dit rien, il avait bien envie d'éclater le crâne de l'invocateur, juste pour se défouler mais en même temps, il voulait foutre le camp d'ici pour ne pas retomber sur Silva qui lui était potentiellement l'ennemi le plus dangereux à des kilomètres à la ronde. Maso peut-être mais pas cinglé et encore moins suicidaire notre algophobe quoi. Le chef expliqua que Morgan irait donc se battre, Dix irait avec le chez et l'autre, Onze allait chercher ses armes les plus dangereuses. Si le brun voulait s'en sortir, il devait jouer le jeu donc... Il fixa l'autre dans son armure et pensa machinalement à son ennemi mortel également en armure. Si seulement Mickaël sortait de temps en temps du royaume obscur, avec lui comme allié, tout aurait été bien rapide pour enfin être tranquille. Il faudrait qu'il enfin elle, lui demande de l'accompagner de temps en temps, l'invocateur obscur pourrait s'avérer incroyablement utile même si Morgan se doutait que l'homme refuserait de venir.

"Je veux bien m'occuper de ce Voyageur. Le problème c'est que j'ai ce satané commando aux trousses car ils n'aiment pas les Voyageurs et au cas où vous ne l'auriez pas remarqué: j'en suis un. J'ai également demandé à vous aider en échange de quelque chose. Reste à savoir si vous pourrez m'aider ou non. J'aime pas trop travailler gratuitement."

Le chef lui lança un regard noir meurtrier. Quoi? Il voulait se battre? Et bien qu'il vienne, Morgan aussi était pas mal énervé et se battre contre Iron Man ne lui faisait pas plus peur que ça pour le moment. Peut-être le regretterait-il mais là, il s'en moquait. L'homme se détendit un peu puis éclata de rire en voyant la détermination dans les yeux de l'algophobe, peut-être l'appréciait-il mais pour l'instant, il parti avec Dix pour retourner se battre. Le lézard revint alors avec tout un attirail de malade, il s'approcha du Voyageur et lui parla doucement: il lui disait d'éviter de tuer l'autre Voyageur, qu'il le voulait vivant si possible afin de l'examiner. Il glissa une seringue dans la main du brun en lui disant que ceci servirait à faire passer l'intrus pour mort et donc, il pourrait ainsi récupérer son "cadavre". Scientifique hein? Gros con ouais! S'il faisait passer pour mort l'invocateur, il devrait normalement exploser en fumée pas être étendu au sol sans pulsation cardiaque! Il soupira puis suivit ce trio de débiles profonds en se disant que franchement, l'idée qu'il se faisait de la mafia était surenchéri. Si la réelle était tout aussi pourrie que l'onirique, il fallait en conclure que les forces de l'ordre était un atroupement de consanguins stupides.

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Mortimer déambulait dans les couloirs à la recherche de ses alliés. Il sautillait un peu partout, insultait les sbires de la mafia quand un passait proche de lui mais personne ne s'intéressa véritablement au cactus. Ce qui semblait l'agacer au plus haut point. D'un coup, il bondit et une multitude incroyable d'épines jaillirent de son corps pour terminer dans celui d'un sbire. Il avait hurlé le nom de sa technique faisant penser à un jeu de console mondialement connu: Milles épines. L'homme s'écroula sur le sol et le cactus jubila de sa propre puissance pour vaincre un type aussi dangereux qu'un rêveur. Quoique non, un rêveur était peut-être même plus dangereux que ce malotrus idiot. Le plan de l'autre lui revint en tête: il devait aider les deux Voyageurs. Pour ça, il devait donc retrouver Silva et lui mettre une correction afin de le calmer. Il devait aussi dire que Silver avait mué et que l'invocateur pensait l'avoir tué et voulait courir partout en se vantant d'un exploit qu'il ne méritait pas. Sans oublier de dire que Morgan n'était pas Megan et qu'il voulait simplement foutre le camp d'ici avant de se faire tuer. Ce plan était génial pensa le cactus. Même si lui même ne voyait pas trop le dénouement de cette affaire alors que son cerveau si incroyablement bien fait devrait pouvoir lire entre les lignes et prévoir la suite des événements. Mortimer pensa donc que son cerveau se reposait car son intelligence supérieur était probablement épuisante pour son cerveau, chose qu'il comprenait bien et qui expliquait les rares fois où il ne comprenait pas un truc. Vous l'aurez comprit: il pense que son cerveau peut être en veille et qu'il continue quand même de penser: it's a genious! Reste que pour le moment, il ne trouvait pas son pote, peut-être aurait-il du prendre l'ascenseur finalement... Mais non, il était sûr que ce chemin serait plus court pour trouver Silva! Refusant de s'avouer la vérité: il était perdu, le cactus continua son bonhomme de chemin tout en explosant les sbires qui passaient devant lui avec son milles épines. Son incroyable talent et son génie était mit à l'épreuve: on voulait qu'il brode avec le plan pour faire mieux et donc: on lui présentait une foule d'ennemis à abattre, des obstacles à traverser et des énigmes à résoudre. Link, Lara Croft et bien d'autres personnages n'étaient rien comparé à lui et il acceptait que le destin le mette à l'épreuve, persuadé que rien ni personne ne pourrait l'empêcher d'arriver à son objectif. Objectif qu'il ne tarderait pas à oublier ou alors c'était ceux qui lui avaient confié une mission qu'il oublierait...

--------------------

Continuant de marcher dans un couloir, Onze était resté en retrait avec Morgan. Le lézard semblait s'intéresser à l'algophobe, peut-être rêvait-il déjà de le disséquer ou autre chose encore tout aussi plaisant dans l'esprit d'un pseudo-scientifique fou. Le brun quand à lui, se faisait royalement chier, il en avait marre de ce royaume, marre de ce QG... Si un jour il avait imaginé le royaume des gens bourrés, il se serait attendu à tous sauf un truc nul comme ça. Delirium city, rien que le nom faisait penser à un délire de dingue, des bâtiments sauteurs, des trucs liés à l'alcool et une anarchie incroyable. Là, c'était un bâtiment classique, une mafia attardée et des embrouilles qui le poursuivaient. Franchement, c'était tout sauf ce à quoi on pouvait s'attendre de ce royaume. Onze le sortit de ses pensées en prenant la parole. Il demandait au contrôleur pourquoi il avait rejoins la mafia. Disant aussi qu'il connaissait beaucoup de choses et qu'il pourrait l'aider à sortir. D'après le reptile, son "allié" l'invocateur, avait probablement trouvé ce qu'il cherchait: un livre. Et si cet idiot s'en emparait, il activerait une bombe qui raserait tout l'endroit sans le moindre problème. Pire que ça, une fois la bombe activée, toutes les issues (déjà obstruées par le commando et ses explosifs) étaient bouchées par des volets en acier quasiment indestructibles. Encore des réjouissances incroyable donc... Mais Onze disait connaitre un moyen de s'en sortir et donc: si Morgan l'aidait à obtenir la liberté, le lézard l'aiderait à rester en vie? Intéressant... Encore un mec qui retourne sa veste, encore un poltron se pensant intelligent, mais un de plus ou un de moins durant une nuit aussi abominable, cela n'avait plus la moindre importance.

"J'ai rejoins la mafia pour botter le cul de Riku, juste car il m'agaçait. Ensuite, j'ai passé un accord avec Dix pour qu'elle me trouve un artefact capable de me redonner ma véritable apparence: je suis une femme normalement... Il fit un sourire de dépit. Maintenant, je veux juste foutre le camp d'ici car le commando en a après moi, enfin après Megan Cole... Mais c'est bel et bien moi donc je dois me barrer d'ici. J'te sors de là si tu m'aide donc."

A peine eut-il fini sa phrase que le plafond explosa alors sans prévenir. Morgan attrapa le lézard par le col de sa blouse et plongea pour finir sur le coté. L'explosion avait ravagé tout le couloir. Morgan avait prit des décombres sur la tronche et son front pissait le sang, il avait aussi une douleur à l'épaule et sentit qu'il y avait laissé plusieurs cotes. Il poussa les décombres et releva la tête pour voir un homme en armure d'or qui marchait sur les gravats, son regard lançait des éclairs et il semblait se diriger vers quelque chose. Morgan réalisa alors que des gravats bougeaient, il aperçu Riku: apparemment cet abruti avait trouvé ce qu'il cherchait et son putain de plan n'avait pas marché. Qu'est-ce qu'avait foutu Mortimer encore? Le cactus: il était à l'autre bout du bâtiment, s'imaginant affronter des épreuves de dingues pour réaliser une quête divine alors qu'en réalité il était totalement paumé et donc pour faire d'une pierre deux coups: totalement inutile.

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MessageSujet: Re: Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] - Page 2 EmptyJeu 14 Mar 2013 - 18:39
Courir. Le plus vite possible. Fuir ce putain de danger le plus vite possible et trouver une planque. Rester en vie à tout prix. C'était tout ce qui comptait là. Se barrer à toute vitesse loin de ces deux malades qui le poursuivaient. Riku n'avait pas d'autre pensée alors qu'il avait au cul un psychopathe fêlé et féru de justice et son collègue apathique qui le suivait sans rien dire, le laissant taper dans tous les sens. Le necromancer, lui, se contentait de penser toujours la même chose et de sauter dans tous les sens pour éviter un coup de lame perdu. Cette enflure de power ranger doré avait une allonge de malade, et courait vite malgré son armure qui avait l'air bien lourde ! Et que foutait le cactus ? Il s'était perdu ou quoi ? Certes, Riku avait trouvé ce qu'il cherchait, et il avait aussi trouvé les deux tarés, mais le plan ne s'était pas tout à fait passé comme prévu. Non seulement Mortimer n'était pas là, mais en plus, il avait activé une bombe qui allait faire sauter l'endroit dans une dizaine de minutes. Pas très réjouissant comme perspective donc, et en plus de ça, toutes les issues semblaient avoir été verrouillées par des panneaux de fer à peine la bombe avait-elle été activée. En clair, y avait pas de sortie visible et des ennemis puissants encore debout. L'idéal si on voulait être ironique, la grosse grosse merde si on était pragmatique. Le souci, c'est que malgré son côté rêveur, l'invocateur était particulièrement pratique dans les situations merdiques. Il fallait qu'il soit au plus mal pour être réaliste, au point d'en devenir particulièrement pessimiste. Oui, encore une fois, il voyait défiler sa vie à chaque coup d'épée qui rasait sa tête ou ses côtes d'un peu trop près. Oui, il flippait sa race. Non, il n'avait pas de solution pour s'enfuir. Oui, c'était un con. Et les braillements de l'autre chevalier derrière n'arrangeaient rien à cet élan dépressif.

Restait à espérer que Morgan aurait accompli son objectif lui. Il devait le trouver rapidement, prier pour que Onze soit avec lui, et que ce dernier ait de quoi tenir les deux fanatiques à distance. La carapace de Silver était restée dans sa main sans qu'il songe à un moment à s'en servir... Mais oui ! Cette saloperie qu'il s'était traîné tout le long du chemin, il pouvait en éprouver la solidité sur ce type ! Il fit un brusque volte-face pour se retrouver face à ses poursuivants, et au moment où la lame de mister chevalier d'Athéna fusa dans sa direction, il fit un bond en avant en tenant son bouclier improvisé devant lui, couvrant sa tête et le haut de son corps. La lame rebondit dessus, et le chevalier recula de plusieurs mètres, surpris par la manœuvre complètement folle de l'invocateur. Bon. Il en était sûr maintenant, il avait au moins un moyen de préserver sa tête avec cette plaque de métal. Il pouvait courir plus détendu ! Enfin, détendu, c'était peut-être un peu présomptueux dans la situation où il était, où les deux types à ses trousses étaient bien plus forts que lui. Et puis il était lourd ce putain de bout de métal de merde ! Riku décida donc de faire le truc le plus improbable possible dans la situation où il était ; il le balança derrière lui, droit sur les deux tarés comme un frisbee mortel. Bon, non seulement les deux l'avaient évité sans problème, mais en plus il avait l'air con. MAIS, il était plus léger, et enfin son bras pouvait respirer un peu. Cinquante pour cent suicidaire, Cinquante pour cent défoulant, cent pour cent débile. D'ailleurs, non content de ne pas avoir atteint ses cibles, le necromancer parvint même à les énerver encore plus. Déjà qu'ils étaient motivés à l'étriper, là pour la survie c'était mal entamé. Il courrait un peu plus vite, c'était déjà ça pour le réconfort.

Encore un autre embranchement. Des ruines, des cadavres, un virage à droite. Un endroit des plus labyrinthiques où, malheureusement, l'invocateur ne pouvait se targuer d'avoir un sens de l'orientation aiguë. Néanmoins, le destin – puisque certains apprécient de nommer la chance ainsi - mirent sur sa route un semblant d'espoir ; à l'autre bout du couloir, il aperçut Morgan en compagnie du lézard qu'il avait croisé plus tôt, et qui était en réalité Onze. Parfait ! Le brun avait réussi pour cette partie du plan. Restait à espérer qu'il soit bien dans son camp... Riku savait pour la répugnance qu'avait Onze à agir pour la mafia, qui lui permettait certes de disposer rapidement de moyens importants, mais qui le contraignait à fabriquer seulement des armes, des armes, et encore des armes, et il détestait les ordres. En clair, il était certain qu'il guettait la première occasion de se tirer d'ici avec sa quincaillerie. Morgan n'avait sûrement rien eu de particulier à lui dire, mais en tout cas, il avait réussi, et sans ramener Charly avec. Le necromancer s'apprêta à les rejoindre, lorsque mister chevalier décida qu'il n'allait pas assez vite dans son travail et explosa tout le plafond au-dessus de l'invocateur qui plongea comme il put pour éviter les gravats. Il fut touché en bas du dos et à la cheville droite, mais évita d'être écrasé. Cependant, il était assez mal en point ; son corps refusait de répondre alors que l'autre timbré marchait sur les restes du plafond, un air satisfait sur le visage. Riku eut envie de dire « coucou ! » à son « allié » mais cela aurait vraiment été de mauvais goût vu la merde dans laquelle il s'était mis à cet instant. Mais heureusement pour lui, il avait une idée, et le lézard allait lui venir en aide, que cela plaise à l'autre voyageur ou non.

***

Charly avait décidé de faire confiance à ce voyageur malgré l'aversion qu'il avait pour ces créatures. Et puis, si ce brun venait à être tué par l'intrus, ça ferait d'une pierre deux coups. L'autre serait sûrement trop affaibli pour leur résister, c'était parfait. En revanche, il était méfiant depuis qu'Onze était parti avec Treize ; ce lézard n'avait jamais fait partie des grands fidèles au clan, et sa place ne lui avait été accordée que grâce à ses inventions rudement utiles à la famille lorsqu'un conflit éclatait ou qu'il fallait torturer des cibles un peu trop récalcitrantes. Pratique, mais potentiellement traître, voilà le portrait qui suivait le scientifique depuis son entrée parmi les Rossi. Huit ne se rappelait même pas pour quelle raison on l'avait fait entrer. Menaces, ou adhésion volontaire ? Le plus important était que la créature n'avait jamais fait montre d'un zèle particulier à servir le boss. Il se contentait d'être là, de prendre des notes, de ramasser des trucs, et de livrer des armes quand on lui en demandait. Qui restait-il au leader à part la geisha qui le suivait ? Dix était forte. Elle avait cette aura qui lui permettait de dicter leur conduite à des hommes pourtant bien plus massifs qu'elle sans hésitation. Ce genre de charisme rare qu'il était appréciable d'avoir chez l'un de ses lieutenants. C'est pour cette raison que Dix avait été l'une des premières à accéder à un poste d'officier dans l'unité que dirigeait Charly. En dehors de cela, tous les hommes étaient dans les pommes ou morts, Quatorze, Quinze, et Seize étaient portés disparus depuis le début de cette affaire, et Douze était à l'agonie de son côté. Le manoir était ravagé aux trois quarts, les armes étaient presque toutes hors d'usage, et l'armure cybernétique du fier leader qui devrait rapidement se passer de son unique moyen de combattre. Un enchaînement de mauvaises nouvelles qui ne cessait de s'abattre sur le pauvre mafieux qui n'avait rien fait d'autre que d'accomplir son travail, certes pas des plus honnêtes, mais accompli dans les règles de l'art et sans morts inutiles.

« - Charly, qu'allons-nous faire pour ces types là ? Ils n'ont pas l'air décidés à partir.

- Rien justement. Je l'ai senti, nous n'avons aucune chance contre ce fêlé, et même si j'ai tué l'un de leurs membres, il pensera que c'est la faute des voyageurs qu'il poursuit... Autant le laisser croire cela et qu'il disparaisse avec sa troupe.

- Et pour Treize ?

- Hmm... Les erreurs de jugement peuvent arriver, je ne t'en veux pas Dix. Les voyageurs ne sont pas dignes de confiance, et puis, un lieutenant, ça se trouve vite. Autant que les pseudos-justiciers les tuent tous les deux qu'on en parle plus.  »

Dix sembla hésiter un instant, mais elle se rétracta, et reprit la marche aux côtés de son patron. Si elle tenait autant que Huit à la réussite du clan et de leur branche, elle était attachée à un certain nombre de valeurs que semblait avoir perdu le maître des lieux dans un élan de folie causé par toute cette destruction ; ces enfoirés de voyageurs étaient venus semer le trouble dans cet endroit, et ce Charly qu'elle avait connu si sûr de lui, si intimidant, si fort, là elle le voyait paniqué, lâche, sans scrupules... Il était un autre homme, au bord d'un désespoir profond. Si elle pouvait leur mettre la main dessus et les rosser elle-même ! Mais au fond, elle le savait, elle était en partie responsable de tout ça. Elle avait accepté de recruter ce brun, et elle en voyait maintenant les conséquences, même si le principal coupable était cet invocateur de morts qui était juste venu voler un putain de bouquin... Et d'ailleurs, qu'en penserait leur employeur s'il apprenait que sa commande avait été volée ? Un autre voyageur qui viendrait commettre des ravages, et cette fois, ils seraient sans commune mesure avec ceux qu'avait causé les deux autres. Ce fut à cet instant qu'un obstacle des plus surprenants se dressa sur leur chemin... Un cactus. Petit, vert, doté d'épines, la créature s'approcha des deux mafieux, lâchant simplement un :

«  Dégagez les tarlouzes, avant que je vous ravage vos tronches juste parce que vous étiez sur ma route !  »

Bordel, c'était quoi encore que ce truc ? Pas assez de trucs improbables pour la nuit, ils devaient en plus faire face à une bestiole sortie de nulle part ? Et en plus, ce machin paraissait agressif, et relativement vulgaire. Et pour couronner le tout, tel un funeste présage, les panneaux de fer de toutes les issues s'abattirent, plongeant le couloir dans une semi-obscurité. Cela ne pouvait vouloir dire qu'une chose... Le necromancer avait trouvé le livre ! Et il avait activé la bombe ! Ils n'avaient donc que vingt minutes pour sortir d'ici, et il n'y avait qu'une sortie... Le cactus était sur le chemin. Il allait falloir l'affronter pour rester en vie.

***

«  Oh putain, il frappe fort cet enfoiré... Oh, Morgan ! Je vois que tu as trouvé Onze comme je te l'avais demandé, parfait. En revanche, ton pote le cactus semble s'être perdu. Ah ! Et au fait, on une bombe sur le point d'exploser aussi. Ça va sinon ?  »

Voilà. Lancé dans un élan de connerie, Riku ne trouva rien de mieux à dire au brun tout juste retrouvé qui parut tout sauf heureux de retrouver le necromancer. Compréhensible après tout ces événements, et surtout le fait qu'il ait au cul les deux types apparemment les plus forts de la bande – le cactus était fort lui aussi semble-t-il, mais l'invocateur doutait de ce fait – et le tout à moitié mort. Bon, au moins, ils avaient le lézard avec eux. Du moins, c'était ce qu'escomptait l'invocateur qui leva les yeux vers l'ex-mafieux et lui lança :

« - Bon, je sais pas ce que t'a dit ton pote brun ici présent, mais tu vois, moi je connais un endroit où tu pourrais faire des recherches à foison sans jamais être dérangé de la journée, et ça ça vaut de l'or pour un scientifique comme toi. Je me trompe ?

- J'ai longtemps cherché csse genre d'endroit, alors je ne risssssque pas de te croire ssssans garantie.

- Ouais, bah on verra les négociations plus tard. Là, on a deux ennemis communs juste là, et ce serait appréciable que tu trouves un moyen de nous sortir de là, et vite.  »

Le lézard dirigea son regard vers les deux justiciers et ses iris mordorés se dirigèrent vers l'armure que portait l'autre fou. Bien évidemment, le temps des soldes d'armures n'était pas venu, et il fallait détaler au plus vite, ce que se chargea de rappeler au lézard le jeune homme en lui décollant une bonne baffe sur le museau et en lui hurlant de trouver un moyen de les repousser rapidement. La créature secoua la tête et après s'être assuré qu'il avait repris le contrôle de ses mouvements, saisit une sorte de pistolet étrange dans sa poche et le pointa dans la direction de leurs assaillants qui se mirent en position défensive en continuant d'avancer. Sans hésiter, le lézard appuya sur la gâchette et tira une salve de boules violettes qui frappèrent le sol et le mur autour des deux chevaliers, qui se retrouvèrent rapidement piégés dans une sorte de gelée royale odorante. Les deux se débattirent et la membrane se mit à trembler dangereusement ; elle ne les retiendrait pas longtemps, ils devaient détaler au plus vite. Riku vit rapidement que Morgan n'avait pas particulièrement envie de faire jeu commun avec le dead maker, mais il ne s'en préoccupa pas et lui dit simplement alors que le lézard les encourageaient à bouger au plus vite :

«  Bon écoute, je sais qu'on est pas partis sur les meilleures bases possibles toi et moi, et je te demande pas de faire copain-copain, je m'en fous. Par contre, je m'en voudrais d'avoir ta mort sur la conscience alors que c'est ma faute si tu es là. Bref, sortons d'ici, et tu auras tout le loisir de me coller des baffes ensuite.  »

Il écouta la réponse du brun tout en avançant dans les pas du lézard, et laissa à Gaïa la joie de revoir son beau voyageur, lui recommandant tout de même d'éviter cette fois les techniques de drague un peu trop d'avant-garde du genre annoncer une potentiel accouplement entre cadavres qui n'étaient pas du meilleur goût, et étaient plutôt du genre à dégoûter la cible de la tentative qu'autre chose, un peu comme un mec bourré qui annoncerait cash à une demoiselle son envie de la sauter sur un canapé. Pas très engageant donc. Et pourtant, elle n'était pas la plus pourrie des cadavres qui vivaient dans le royaume des morts, mais il était difficile pour un être humain en vie de s'attacher à un bout de chair morte. Enfin, elle avait l'occasion de retrouver ce jeune homme qui semblait l'adoucir, c'était déjà un bon point. Riku, lui, menait la marche aux côtés de Onze tandis qu'une explosion derrière eux leur indiquait que les deux tarés s'étaient libérés. Il fallait accélérer la cadence pour sortir d'ici au plus vite, il ne devait leur rester pas plus de dix minutes, et autant le dire, avec deux assassins bien bourrins derrière eux, chaque seconde était une éternité quand leurs poursuivants semblaient redoubler de force et de vitesse pour leur mettre la main dessus.

«  Dépêchez-vous, nous y sommes presque ! Et je ne peux plus utiliser ce pistolet que j'ai utilisé contre eux tout à l'heure, donc à part en détruisant le décor, je ne peux plus les retenir. Il va falloir aller plus vite !  »

Aller plus vite ? Il en avait des bonnes lui. Les deux voyageurs étaient à bout de souffle et blessés, tandis que lui était presque en pleine forme. Y avait une grande différence quand même. Et leurs ennuis étaient loin d'être finis : au bout du couloir, là, deux mafieux que Riku reconnut rapidement comme Charly et Dix faisaient face à un Mortimer apparemment plus que motivé à accomplir sa mission... Bordel, ce cactus était un abruti fini en fait ! Le necromancer poussa un soupir et hurla à l'intention de leur « allié vert » :

« Hé Morty ! Les deux dont t'étais sensé t'occuper sont juste derrière nous alors fonce ! On dégage le chemin et on se tire !  »

Oui, le moment était venu, ils allaient devoir se fritter contre Charly et Dix. Non, le cactus n'était pas un allié. Oui, ils étaient dans la merde. Tout allait se jouer maitenant.

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MessageSujet: Re: Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] - Page 2 EmptyDim 24 Mar 2013 - 19:32


La théorie de cause à effet. C'est une théorie qui dit qu'un simple battement d'aile de papillon ici provoque un tsunami de l'autre coté du globe. Mais cet exemple est disons peu probable, en revanche: avoir suivit un inconnu en mode super héros dans le royaume des gens bourrés avait eut pour effet de mettre Morgan dans une merde monumentale. Le résultat était là: un duo de barges qui voulait le tuer, un lézard scientifique qui voulait trahir la mafia, un cactus débile perdu quelque part dans le bâtiment. Sans oublier une nana habillée en geisha plutôt dangereuse et un chef en armure cybernétique surement puissant aussi... Comme nuit, on avait vu largement mieux, il faut bien l'avouer. L'algophobe s'extirpa des gravats, tirant avec lui le lézard en s'assurant qu'il allait bien. Silva, le type en armure d'or avançait déjà, épée à la main et son regard en disait long sur ses intentions de psychopathe. C'est alors que le nécromancien, non mécontent d'avoir rameuté des ennemis invincibles et d'avoir bloqué le seul chemin qui permettait d'éviter de retomber sur les mafieux, se dirigea vers Morgan en souriant. L'abruti lâcha sur un ton joyeux qu'il était content que le brun ait trouvé le lézard, quand à lui, il avait activé une bombe et il n'avait pas de nouvelles de Mortimer. Espérait-il vraiment que ce cactus arriéré allait leur être utile? Mais c'était quoi ce putain de simple d'esprit!? S'il avait eu le temps, Morgan aurait adoré faire passer un test de Q.I. à Riku et Mortimer pour voir lequel des deux étaient le plus dans le négatif, sauf que justement: il n'en avait pas le temps! Riku enchaina rapidement pour parler à Onze et lui proposer la liberté ainsi qu'un endroit paisible voir même idyllique pour un scientifique. La première réaction de l'algophobe fut: comment ce type sait déjà que le lézard veut trahir la mafia? Car à moins que Onze soit débile, il ne devait pas chanter sur tous les toits son envie de foutre le camps et du peu qu'il savait, il avait laissé Riku jouer avec ses armes sans pour autant avoir réellement prit la peine de discuter avec. Seconde réaction: ce type savait lire dans les pensées ou alors il invoquait une oreille macabre pour espionner et écouter les gens vu que apparemment, il savait toujours tout avant tout le monde et mieux que quiconque. Le genre de mec qui fait froid dans le dos car omniprésent voir même omnipotent: le type badass qu'on ne voit que dans les films, le petit frère caché de Chuck Norris, allez savoir? Il faudrait qu'il lui demande comment il faisait mais la stupidité était peut-être contagieuse et le contrôleur préféra s'abstenir de tout commentaire.

Décidé à vivre et surtout à foutre le camps: le reptile sortit un flingue et le pointa sur les ennemis pour tirer une sorte de gelée étrange qui emprisonna Silva et son pote apparemment appelé: Des'. Coincés pour plusieurs secondes voir une ou deux minutes, le trio devait rapidement prendre la poudre d'escampette pour s'assurer de rester en vie. Riku prit encore la parole, oui ce mec aimait parler et il ne semblait pas avoir soif ou être à court de salive. Il disait donc à Morgan qu'il comprenait sa répugnance à bosser avec, qu'il s'en voulait de l'avoir embarqué dans tout ça et surtout: qu'il s'en voudrait d'avoir sa mort sur sa conscience. Ça, c'était fait... En gros: le nécromancien semblait juger l'algophobe comme quelqu'un de peu utile voir pas dangereux qui se ferait surement tué ou serait même déjà mort sans on aide. L'envie de lui coller son poing dans la tronche, le tout amplifié par son pouvoir pour le faire souffrir encore plus, traversa l'esprit du jeune homme mais il parvint à se contenir, pour le moment et se contenta de lâcher un sourire faussement ironique. Il nota quand même la remarque disant qu'il aurait tout le loisir de refaire le portrait de cet ahuri une fois sortit d'ici.

"Prie pour que j'y passe ou qu'on ne se revoit jamais... Parce que je te promet que tu morfleras comme jamais. Avoir des emmerdes, j'ai l'habitude sauf quand on m'embarque dans une quête débile sans m'expliquer au préalable en quoi elle consiste."

Son ton était froid et son regard l'était encore plus. Mais l'imbécile heureux partait déjà pour suivre le lézard. L'algophobe quand à lui lança un dernier regard au duo coincé dans la gelée et pria qu'ils mettent du temps à sortir: sachant pertinemment que non, la prison cèderait d'ici peu. C'est donc au pas de course qu'ils se dépêchèrent de mettre le plus de distance entre eux et les anti-Voyageurs. Onze trouvait rien de mieux à dire que d'accélérer alors qu'ils étaient dans un état plutôt lamentable. D'un coup d'endorphine, Morgan accéléra alors sentant sa fatigue se dissiper un peu mais il n'osait pas trop en abuser: craignant d'avoir besoin de ses douleurs pour les infliger à un ennemi en cas de souci. Ce qui, avouons le, risquait fortement de se produire avant que le réveil se décide à sonner. Les deux autres avaient réussi à se sortir du piège et le bruit de pas indiquait qu'ils se rapprochaient dangereusement. Et comme si cela ne suffisait pas: les problèmes viennent toujours par paire, ils virent au bout du couloir, devant eux, ce dresser Charly et Dix. Et stupeur: Mortimer était avec eux. Qu'est-ce qu'avait branlé cet enfoiré de cactus?? Riku balança au végétal qu'il était supposé s'occuper des d'eux derrière, lui sous entendant donc qu'il devait se débrouiller pour calmer Des' et Silva. Morgan se doutait que les deux mafieux allaient surement passer à l'attaque avec l'idée de buter Riku et durant un instant il pensa que le mieux à faire c'était justement de ne rien faire. Sauf qu'il avait besoin d'un appât ou de chaire à canon pour sortir de là. En parlant de chaire, Gaïa, l'invocation de ce type justement, courait à coté de Morgan en lui faisait les yeux doux, elle était mignonne, dommage qu'elle se décompose... Il lui fit un sourire et se demanda s'il pouvait lui demander un coup de main. Il cessa de courir: glissa sur le pavé et lança un bref regard en arrière. C'est alors qu'une nuage de fumée noire se forma juste devant lui et la créature obscure nommée Des' en jaillit.

La seconde suivante, Morgan roulait sur le sol, sentant des griffes s’enfoncer dans son épaule et il voyait des crocs acérés juste devant son nez. D'une main, il attrapa la gorge de la créature et serra ses doigts comme il put pour couper le souffle de la chose, espérant ainsi la calmer ne serait-ce qu'un peu. Faisant rapidement la liste de ses blessures, il trouva que c'était le bon moment d'utiliser son pouvoir s'il voulait se sortir de là. Ses veines gonflèrent et virèrent au noir: Xchange. Des' ouvrit les yeux en grand, laissant voir des iris rouges sang puis il lâcha de surprise sa proie et recula en titubant un peu: il devait sentir la blessure à l'épaule et aux cotes dont souffrait à la base le brun. L'algophobe se releva et vit Mortimer bondir au dessus de lui pour retomber devant Des'. Le cactus allait donc se battre? Avant de le savoir, un coup lui percuta la tempe et tout devint noir alors qu'il vola et percuta le mur.

Dix était rouge de colère, elle avait encore le poing serré et foudroyait du regard celui qu'elle avait nommé pour remplacer Treize. Cette fois, elle comptait bien le massacrer. De son coté, Charly observait Riku et surement attendait-il de voir ce que le chevalier du zodiaque allait faire pour décider si oui ou non, il passerait à l'attaquer pour l'éviscérer lui même. La geisha attrapa Morgan par la gorge et le souleva pour le coller au mur, un autre coup de poing vint lui broyer les côtes et le jeune homme sentit le mur derrière lui se fissurer suite à l'impact. Cette nana tapait fort, voir même un peu trop. Il cracha du sang et sa vue était floue, à ce rythme, il allait se faire tuer et ne voyait pas trop comment s'en sortir, il aurait pu utiliser une fois encore le transfert de douleur mais estimait que cela ne suffirait probablement pas... Ou en tout cas, son corps ne pourrait être autant trompé sans défaillir et il avait donc besoin de sentir l'état dans lequel il était pour éviter le surmenage.

"Wowowowowowo! Silva! Des'! On se calme! Le brun là, c'est mon pote et donc, je refuse qu'on l'embroche. Compris?
-Mortimer... Tu commences sérieusement à me gonfler. Je ne sais même pas pourquoi tu fais parti de notre équipe!
-Ta gueule Des', c'est surtout à Silva que je m'adresse. Ton avis à toi ne m'intéresse pas."

Dix suivait la discussion avec un léger intérêt, surement voulait-elle voir ce qui allait se passer. Morgan décida que c'était sa seule et unique opportunité de se sortir de là. Il serra la seringue dans sa main et l'enfonça avec force dans le bras de la jeune femme qui hurla de douleur avant de tomber au sol comme si elle était raide morte. Les armes et gadgets de ce scientifique étaient vraiment impressionnantes pensa alors le jeune homme. Il tituba, s'appuya contre le mur et lança un regard à Onze justement en se demandant s'il avait une solution pour sortir de là? Il ne fallait pas s'arrêter sur le problème mais chercher la solution sauf que rien ne prêtait en sa faveur. Mortimer vola alors et fut stoppé dans le ventre de l'algophobe qui sentit les épines lui déchirer la peau sous ses vêtements. Il tomba sur son postérieur avec le souffle coupé par l'impact. Silva avançait lentement, son regard encore plus déterminé et flamboyant que d'accoutumé.

"Tu as pervertis Mortimer... Je sais qu'il n'est pas spécialement intelligent mais il m'était utile. Sa petite taille en faisait un soldat tout choisit pour s'infiltrer chez les ennemis et son pollen ainsi que ses épines étaient très pratiques! Tu vas me payer ça Megan Cole!
-Qu'est-ce qui te dis que c'est bien moi au fait?
-Des', il a vu et identifié ton aura comme étant la même que celle qui était à Kazinopolis. Donc: il ni a pas d'erreur possible."

L'homme leva son épée en or au dessus de sa tête, un sourire de dément sur le visage et Morgan sentit que la fin était proche. Mortimer se redressa et lança une pluie d'épines, obligeant le chevalier à reculer pour se protéger le visage et les yeux. Morgan hurla à Gaïa d'entourer Silva dans un cercueil de roche comme elle l'avait fait en début de nuit puis, il se releva comme il pouvait pour avancer vers le lézard. Sortir d'ici et vite... Charly était décidé à s'occuper de Riku durant ce foutoir mais la créature obscure percuta Riku puis Gaïa pour les projeter contre le mur alors que l'homme en armure d'or se jetait sur le brun. C'était un méli-mélo sans nom et il ni avait absolument plus rien de compréhensible: un champ de bataille dans lequel les officiers supposés s'occuper de la stratégie avaient déserté. Des' sur sa gauche, Silva sur le droite, le jeune homme ne voyait pas trop comment faire et il comprit que Mortimer était à court d'épines pour le moment. Dégainant sa canne en sucre, il bloqua avec beaucoup de mal le coup d'épée et sentit son torse se faire lacérer par des griffes faites d'ombre. Deux contre un, sachant qu'un seul des deux pouvaient le tuer sans se forcer: il n'avait pas la moindre chance de survivre. Un genou au sol, il releva la tête, fixant le fanatique: quitte à mourir autant le faire la tête haute. Onze s'interposa et repoussa Silva avec une de ses armes: une sorte de rayon électrique le projeta contre le plafond, il se tourna vers l'ombre, lâcha son arme et jeta ce qui semblait être une tomate sur le sol. A peine eut-elle touché le sol qu'une explosion retentit dans tout le couloir: un bruit assourdissant et un flash lumineux des pus aveuglants.

Quand sa vue et son ouïe revinrent: il remarque que le couloir que les ennemis regardaient partout sans pour autant le voir. Ils posaient leurs regards sur lui mais ne s'y attardaient pas plus d'une seconde comme s'ils étaient aveugles. Il tourna les yeux et aperçu Riku, Gaïa, Onze ainsi que Mortimer. Le lézard posa une main amicale sur l'épaule de l'algophobe. Il expliqua avoir utilisé sa bombe pour gagner quelques secondes afin d'enclencher ensuite un camouflage optique les rendant pour plusieurs secondes, invisibles aux yeux de leurs assaillants. Il indiqua ensuite le chemin à prendre pour se diriger vers l'unique sortie encore praticable et qu'il devait rester quatre voir cinq minutes grand maximum avant l'explosion. Forçant comme il pouvait, il se releva, attrapa Mortimer par la fleur sur le haut de son crâne pour l'embarquer et suivit le groupe pour se barrer de là. Ils tournèrent à droite, puis à gauche et enfin, ils empruntèrent un escalier pour descendre de deux étages: là, le bâtiment semblait bouger tout seul et une partie des murs couraient d'un point à l'autre en hurlant de rire: le retour à la "normale" à Delirium City dirait-on...

Onze appuya sur une dalle et les murs cessèrent alors de bouger, offrant ainsi un passage en zigzag pour le petit groupe. Un frisson parcourut le corps de l'algophobe et il comprit que le camouflage venait de s'estomper. Charly arrivait déjà en soufflant comme un bœuf, il avait de nouvelles blessures montrant que Silva et Des' avaient surement décidé de lui faire la peau à lui aussi. Son armure bionique était complétement ravagée mais il ne semblait pas décidé à abandonner. Le chevalier d'or arriva à son tour, également blessé et Des' ne semblait pas suivre: peut-être était-il trop blessé pour bouger? Emprunter le chemin pour sortir de là était une option mais les ennemis ne les lâcheraient pas si facilement... Une herse tomba alors et le rire du lézard résonna dans la salle: il venait d'isoler Charly et Silva pour laisser aux autres la possibilité de fuir. D'un coup de son épée, le chevalier d'Athéna fit voler des barreaux de la herse montrant ainsi que rien ne l'arrêterait dans sa quête de justice. Le mafioso semblait décidé à l'aider et hurlait qu'il ferait la peau de Onze pour avoir osé le trahir. Morgan se retourna et hurla de courir: il ne restait que deux minutes avant l'explosion du bâtiment!

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Riku Kaisuki
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MessageSujet: Re: Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] - Page 2 EmptyMer 27 Mar 2013 - 16:18
Le moins que l'on puisse dire fut que la situation passa du grand blanc préalable à toute bataille au bordel pas possible ; alors même que Riku venait d'indiquer au cactus que ses cibles collaient au cul de la troupe des plus improvisées, entre un lézard simplement présent pour se tirer de là, et un voyageur pas vraiment à sa place qui haïssait le necromancer et souhaitait tout autant se casser de là au plus vite. Le tout pris en sandwich entre deux mafieux dont la base était sur le point d'exploser et voulaient tuer les intrus, et deux fanatiques simplement là pour tuer du voyageur sans faire attention aux dégâts collatéraux. Tout ça pour un putain de livre... Il avait intérêt à valoir le coup. D'ailleurs, l'invocateur n'y songeait que maintenant alors qu'il était au bord de la mort, mais qui avait bien pu engager Charly et sa bande de bras cassés pour récupérer ce foutu livre ? Qui en dehors d'un necromancien aurait intérêt à se procurer cet ouvrage ? Et si ce n'était là que le début des emmerdes ? Le chaos était déjà total, mais il était possible que ce ne soit qu'une étincelle avant le brasier dans lequel le jeune homme était sur le point de sauter à pieds joints. Enfin, c'était déjà pas mal niveau situation à la con, et d'ailleurs, à peine eut-il évoqué la possibilité dans son esprit que le combat débuta ; La créature qui accompagnait l'autre taré en armure apparut au niveau de Morgan, et planta des griffes acérées dans son épaule avant de tenter de lui dévorer le visage, mais le brun lui saisit la gorge d'un coup et l'enserra de toutes ses forces, déclenchant à nouveau cette capacité que le dead maker l'avait vu employer plus tôt pour torturer Seize ; l'instant d'après, l'être obscur recula, surpris, et probablement du fait d'une douleur cuisante brusquement apparue dans son corps, mais le voyageur n'en fut pas libéré pour autant. Car Dix avait décidé de punir elle-même ce Treize qu'elle avait désigné pour effacer son erreur, la réduire à néant, et qu'on ne lui attribue plus jamais pareil recrutement ; alors que Mortimer arrivait devant l'agresseur du brun, la geisha lui décrocha un coup de poing d'une puissance telle que le voyageur, surpris, s'envola en arrière pour s'écraser contre un mur. Une expression meurtrière se dessinait sur le visage de la femme, dont les veines saillantes pulsaient au rythme de sa respiration au rythme totalement déréglé, et on pouvait presque entendre les os de ses phalanges craquer tant elle serrait les poings d'une rage sans commune mesure.

Morgan avait peut-être convaincu la geisha dans l'instant, mais là, il avait généré surtout un berserker incontrôlable, à tel point que même Charly parut surpris devant un tel déchaînement de violence. Il ne bougeait d'ailleurs pas, observant fixement le combat, et également le type en armure dont le regard était braqué sur Mortimer, qui balança le discours pour lequel le necromancer l'avait débauché ; si cette scène permit à l'allié de l'invocateur de se débarrasser de son agresseur qui venait de le plaquer violemment contre ce mur en lui explosant les côtes d'un coup de poing plus violent que le précédent, en lui plantant la seringue que le lézard lui avait donné pour plonger le voyageur châtain dans l'inconscience et le transformer en cobaye – l'effet fut immédiat et son corps céda d'un seul coup, comme si elle venait de mourir – l'autre chevalier du zodiaque n'en fut que plus enragé, et fit voler le cactus vivant contre son « protégé », qui tomba de douleur en sentant les épines lui déchirer la peau du ventre ; Silva observait ceux qu'il allait tuer fixement, le regard plus déterminé encore qu'il y a quelques instants. Il venait de perdre un autre allié, ignorait ce qu'étaient devenus les autres, et Des' avait subi un choc. Ils n'étaient plus que deux pour lutter contre ces voyageurs... Il leva alors son épée dans l'intention d'attaquer ces deux envahisseurs et leurs alliés, tandis que Charly s'apprêtait à passer à l'action lui aussi, mais Mortimer tira une pluie d'épines dans la direction de mister Chevalier qui se protégea par réflexe, permettant à Morgan et au végétal de s'élancer vers le lézard qui les attendait, et le brun demanda à Gaïa d'enfermer leur ennemi dans un cercueil de pierre comme elle l'avait fait au bar. Action qu'elle exécuta séance tenante sans se préoccuper de la consommation d'énergie que cela engendrait pour son invocateur qui encaissa malgré tout cette décharge et s'élança à son tour, dans l'espoir qu'Onze avait de quoi les sortir de là. Mais évidemment, leurs ennemis étaient loin d'en avoir fini ; Des' surgit d'un coup pour percuter sur le côté le dead maker qui se prit le mur, Charly s'avança en préparant un coup de poing avec son armure, et Silva brisa le carcan de roche qui le retenait prisonnier pour repartir à l'assaut de celui qui apparemment était en réalité une femme et s'appelait Megan Cole, mais pour le moment Riku ne se préoccupait pas de cette information, trop concentré sur le fait qu'il allait potentiellement mourir soit dans quelques secondes, soit dans cinq minutes à cause d'une explosion. Le brun, lui, devait lutter contre deux fanatiques en même temps, et son arme ne tiendrait pas longtemps le choc contre l'épée surpuissante du chevalier.... Mais heureusement, Onze était là. Il se saisit d'une des armes qu'il avait soigneusement emportées avec lui, et tira une sorte de rayon bleu électrique qui fit s'envoler Silva pour le projeter puissamment contre le plafond, et enchaîna en lançant une tomate explosive au sol, provoquant un flash lumineux qui aveugla tous les occupants de la pièce, y compris Riku, qui mit plusieurs secondes à réhabituer ses yeux à la lueur ambiante, tandis qu'un affreux bourdonnement résonnait dans ses oreilles.

Lorsqu'enfin il fut de nouveau opérationnel, il se trouvait toujours au même endroit ; à ceci près que ses ennemis semblaient ne pas le voir, comme s'il était devenu invisible. Ils fouillaient tout le couloir du regard, passant plusieurs fois devant le necromancer, mais étaient incapables de discerner sa présence. Encore un gadget incroyable ; l'invocateur avait eu le bon feeling avec ce lézard, il créait vraiment des trucs géniaux ! D'ailleurs, la créature lui expliqua le fonctionnement exact de sa bombe ; grâce à cela, ils allaient gagner de précieuses secondes pour se tirer de là, grâce à un camouflage optique. Le temps de récupérer Morgan, enfin Megan, et la troupe put repartir à la suite de leur guide improvisé, qui leur fit emprunter un autre couloir, non loin de celui où se trouvait le coffre-fort où Riku avait trouvé le carnet un peu plus tôt, et où Douze continuait d'agoniser lentement, s'il n'était pas finalement mort. Ils arrivèrent devant un escalier qu'ils empruntèrent selon les indications du lézard, le tout sans ralentir le rythme, qui restait effréné ; nul doute que le boss local saurait où les poursuivre une fois ses sens revenus à la normale. Et les explosions derrière eux indiquaient clairement que ça n'allait pas tarder à leur péter à la gueule. Pendant ce temps, dignes de leur homologues de la cité alcoolique, les murs du bâtiments se déplaçaient avec lui, ajoutant à nouveau au bordel déjà plus que présent dans cette aventure, qui prenait plus des airs de séance de bondage pour masochiste que d'une exploration tranquille. Des bruits de pas, des hurlements. Ca y est, les autre fêlés avaient découvert la supercherie, et s'étaient élancés à la poursuite de leurs cibles, il fallait courir, courir plus vite encore, ta gueule saloperie de corps ! On court c'est tout ! Oui, l'auto-conviction a beau être pathétiquement ridicule, dans ce genre de situations, elle devient non seulement automatique, mais aussi relativement salutaire, enfin jusqu'à un certain point. Fallait pas exagérer, leurs corps n'étaient pas en béton armé non plus. Onze appuya sur une dalle du mur face à eux, qui s'écarta pour dévoiler un chemin qui serpentait loin devant. La sortie n'était plus très loin, mais les ennemis non plus...

***

Charly n'en revenait toujours pas. Dix était tombée. Douze était sûrement mort, quand aux autres, inutile de douter plus longtemps sur leur sort. Et ce Treize, cet enfoiré de traître, il venait clairement de prouver que les voyageurs n'étaient pas dignes de confiance ; c'était juste des putains de traîtres, des profiteurs, qui n'agissent que pour leurs intérêts propres. Il ignorait quel contrat avaient bien pu passer le lézard et le brun, mais toujours était-il que deux de ses agents étaient passés dans l'autre camp, et une troisième était à terre, morte. Et là, alors qu'il allait s'occuper de celui qui avait causé tout cela, tout ses ennuis, toutes ces pertes, cette destruction, Onze avait surgi d'un coup, utilisé l'un de ses gadgets, et les avait tous aveuglés. L'instant d'après, la troupe de voyageurs et les deux créatures qui les accompagnaient avaient disparu ! Il s'étaient enfuis ces salopards ! Heureusement, Huit connaissait les intentions du lézard, il était le seul à connaître la sortie qui avait été construite en cas d'urgence et qui n'était pas fermée si la bombe était activée ; il en avait supervisé la construction lui-même, pour pouvoir sortir de là avec ses alliés. Mais là, l'un de ses anciens alliés allait s'en servir contre lui, et s'il ne se dépêchait pas, non seulement Riku Kaisuki allait partir avec l'objet qu'il devait livrer, mais en plus, ils refermeraient les grilles du passage, et il serait coincé dans le bâtiment, condamné à exploser avec lui ! Ca jamais... Mais les deux autres allaient le gêner, il devait d'abord se débarrasser d'eux ! Son armure n'avait pas encore eu à encaisser d'attaques véritables, et même s'il doutait de pouvoir faire face aux deux ennemis, il pourrait au moins en avoir un et ralentir l'autre avant de se lancer à la poursuite de ces voleurs. Sans plus attendre, il se retourna vers les deux fanatiques :

« Il semblerait que nos cibles communes se soient enfuies... Mais vous comprenez, avant de sortir tranquillement de cet endroit sur le point d'exploser, je pense que je vais devoir vous faire payer les dégâts que vous avez commis ici messieurs.  »

Et sans même prendre le temps d'écouter leur avis ou leur réponse, il s'élança, armant son poing dans la direction de l'être d'ombre sur sa droite ; ce dernier disparut en un nuage de fumée noire, et frappa de ses griffes dans le dos du mafieux, visant la nuque. Ce dernier déploya sur le champ un casque, qui repoussa l'attaque, et tourna d'un seul coup sur lui-même, décochant un violent coup de poing dans le visage de Des' qui alla s'écraser dans le sol. Ce dernier avait été affaibli par la technique de Megan, et ce choc surpuissant acheva de le plonger dans l'inconscience ; Charly en fut satisfait, et s'apprêta à s'occuper de sa seconde cible, mais cette dernière n'avait rien à voir avec l'être d'ombre. La lame du chevalier doré fendit l'air et brisa le casque du mafieux, qui ne dut sa survie qu'à la résistance du matériau et au mini propulseurs à ses pieds qui lui permirent de reculer en un instant. Bon sang, il était fort ! Mais Charly n'avait pas dit son dernier mot ; et alors qu'un second coup d'épée vint endommager son armure en la transperçant en plein sur le plastron, il déploya une batterie de grenades et autres explosifs qui explosèrent au visage de Silva, qui dut à nouveau reculer pour parer. Parfait ! Huit s'élança aussitôt à la poursuite de la troupe de fuyards, utilisant les propulseurs à ses pieds pour accélérer. Pendant ce temps, le chevalier, qui n'avait subi que quelques dommages mineurs, poussa un hurlement de rage, et se mit aussitôt à courir en suivant les traces du mafieux ; lui aussi il le tuerait une fois cette affaire terminée. Mais pour l'heure, il devait mettre la main sur ces deux voyageurs, ses cibles prioritaires. Il les étriperait ces deux-là.

***

Retour à la réalité, et alors que le quatuor atypique avait parcouru plusieurs mètres dans le couloir, ce fut un Charly blessé et à l'armure complètement ravagée qui s'engagea dans la sente tortueuse pour rattraper ceux qu'il cherchait. Il clamait haut et fort qu'il les tuerait tous, de concert avec Silva, qui suivait derrière, son épée levée, prête à trancher ceux pour qui le blond en armure l'avait dégainé. Ils étaient coincés, les deux malades allaient beaucoup trop vite !! Mais une lueur d'espor se manifesta alors que le lézard déclencha un mécanisme caché, faisant tomber une herse de métal sur le chemin, coinçant de leur côté le chevalier et le mafieux ; Riku s'apprêtait à pousser un long soupir de soulagement en en profiter pour ralentir un peu le rythme en observant par-dessus son épaule leurs deux ennemis fous de rage. Instant de sérénité qui ne dura pas longtemps, puisque Silva découpa sans difficultés les barreaux qui les retenaient comme s'il s'agissait de beurre, et reprit sa folle course en quête de justice. Mais bon sang, rien ne l'arrêtait celui-là ? Ils n'avaient plus rien, en tout cas, l'invocateur n'avait plus les moyens de lutter pour cette nuit, il pouvait juste courir, et il avait été obligé de rappeler Gaïa qui était retournée dans le sceau du dead maker, adressant un au revoir à contrecoeur au brun, qui paraissait tout autant à bout de forces. Mais le lézard était déterminé à les faire sortir de là ; et il se plaça derrière eux, droit face à son ancien patron et au fanatique qui poursuivait ses deux alliés. Il sortit alors ses deux dernières armes, une sorte d'arbalète sur laquelle il avait fixé un carreau dont le bout avait été enflammé, et ce qui semblait être une ancienne pomme, que le necromancer assimila à une bombe miniature aux effets dévastateurs. Mais que comptait-il faire ? Ils étaient bien trop proches, s'il tirait maintenant, ils auraient tôt fait de le tuer ! Le regard du lézard se porta alors sur ses deux alliés de la nuit, et il leur indiqua le chemin derrière eux avec un sourire reptilien :

« La ssssssortie n'est plus très loin ! Continuez par là, il y a un autre mécanissssme beaucoup plus résistant cssssette fois, puis vous ssssserez dehors ! Treizzzze, pour ton objet, tu devrais aller voir du côté de Luxssssuria, il paraît qu'on y trouve pleins d'objets rares vendus en ssssssecret, un marché noir mafieux très développé. Quand à toi le necromancssser, je crois qu'il faudra reparler plus tard de csssse laboratoire...  »

Riku eut le cœur déchiré à l'idée d'abandonner cet allié si précieux qui les avait sortis de plusieurs situations catastrophiques en quelques minutes, et qui était sur le point de se sacrifier pour eux, mais là, il n'avait pas d'autre choix. Un dernier regard derrière lui, et il repartir en courant dans les traces de Megan, qui était déjà plus loin devant, continuant de porter Mortimer. La lumière qu'ils apercevaient leur indiquait ce miracle qu'ils attendaient depuis plusieurs heures maintenant ; une putain de sortie ! Ils allaient enfin quitter cet endroit, et vivants ! Le dead maker pouvait déjà sentir les embruns alcoolisés de l'air libre alors qu'il n'était qu'à quelques mètres de cette porte. Une explosion derrière lui le fit se retourner, alors que le souffle brûlant de la déflagration arriva jusqu'à eux, les projetant à l'extérieur. Sans hésiter, l'invocateur se releva pour chercher le mécanisme dont avait parlé le lézard, repérant alors une sonnette peinte en trompe l'oeil sur le côté ; curieux, il approcha sa main, et le morceau de brique commença à s'enfoncer : le mécanisme ! Des bruits de pas se firent entendre alors, et les reflets d'une armure dorée permirent d'identifier clairement qui approchait : Silva, bien que blessé, continuait d'avancer dans leur direction, hurlant encore qu'il allait les tuer ! Plus le temps d'attendre, Riku poussa le mécanisme, et un pan entier de mur se dressa pour refermer le passage, derrière plusieurs dalles de béton. Des chocs sourds indiquaient que le fanatique n'en avait pas fini et qu'il tentait de sortir en frappant le mur de toutes ses forces, mais le jeune homme n'eut pas le temps d'en savoir plus ; ses yeux se rouvrirent sur sa chambre, il venait de se réveiller. Au moment où le manoir explosait. C'était fini, bien fini. Cette nuit de merde était passé, il avait récupéré le journal, s'était fait haïr d'un autre voyageur. Une nuit banale en Dreamland au final....

***

La quartier était ravagé ; l'explosion avait surpris tous les habitants, nombre d'entre eux avaient été emportés par cet attentat inattendu. Quand à ces deux voyageurs que les gens avaient poursuivi au début de la nuit, on ne les trouva nulle part, malgré le fait que leur présence avait été signalée dans les parages. Morts ? Au fond, les habitants de Délirium l'espéraient sincèrement. Ils ignoraient que les deux comparses s'étaient réveillés et n'auraient donc aucune séquelle à déplorer ; des ruines du manoir fumantes, on sortait des cadavres calcinés impossibles à identifier pour la plupart. L'un d'entre eux portait ce que l'on pouvait deviner comme étant un kimono, un autre était d'une très grande taille. On trouva également les restes d'une armure cybernétique, dans laquelle on supposa qu'il y avait bien quelqu'un, puisque des entrailles y reposaient. En revanche, il n'y avait aucune trace de Mortimer. Ce dernier, en voyant disparaître les deux voyageurs, s'était dépêché de courir le plus loin possible, et avait trouvé un abri. Lorsque les choses furent calmées, il se décida à sortir de sa planque. Il était libre maintenant, il allait pouvoir faire grandir sa légende de Chuck Norris de Dreamland, ça c'était la vraie vie. Quand à Silva, ce dernier avait aussi réussi à sortir vivant de l'explosion ; son armure surpuissante l'avait protégé. Très affaibli, il pesta contre son échec, et manqua de ravager ce qu'il restait du quartier autour pour combler sa rage. Mais il n'en fit rien, et repartit sans l'aide de personne. Il n'en revenait toujours pas ; toute son unité avait disparu, ces deux voyageurs avaient réduit à néant son travail. Il les retrouverait. Il les retrouverait ces deux salopards, et il les tuerait.

Deux paires de pieds s'avancèrent dans la fumée. Il ne restait plus rien du manoir qui appartenait au clan Rossi. L'un des deux hommes s'avança et soupira, saisissant un morceau de brique, avant de le rejeter plus loin. Il s'approcha des restes de l'armure cybernétique, et shoota dedans avant de s'asseoir dessus. Le visage dissimulé par des lunettes et un foulard, l'homme mesurait dans les deux mètres. Les épaules larges, les bras musclés, il était vêtu d'un costume. Celui qui le suivait était recouvert d'une grande cape qui le dissimulait également presque entièrement ; ce fut lui qui prit la parole le premier :

« - Vos hommes ont échoué parrain. Et j'ose espérer pour vous que le livre n'a pas été perdu dans l'explosion.

- Je constate cela en effet... Quelle erreur d'accepter des familles aussi minables au sein de mon clan... Charly n'était rien, tout comme Pone. Ces deux là n'étaient que des abrutis finis, des types persuadés qu'ils seraient dignes d'entrer dans le « véritable clan Rossi ». Des incapables comme eux ne pouvaient qu'en rêver. Je ne regrette pas leur mort.

- Que comptez-vous faire à présent ?

- N'ayez pas d'inquiétude maître Hadès. Avant de disparaître, Charly m'a informé qu'un voyageur originaire de votre royaume cherchait également ce livre... Un certain Riku Kaisuki.

- Kaisuki... Ce nom ne m'est pas étranger. Et s'il est au service de Chiron, je comprends qu'il ait cherché à s'emparer de mon journal... Mettez la main sur ce voyageur parrain. Livrez-le moi vivant, et je vous jure que je ferai de vous le plus puissant des mes vassaux.

- Nous le ferons. J'ai justement deux experts pour cela, ils seront ravis de s'en occuper.  »

Riku Kaisuki... Ce jeune voyageur allait bientôt connaître des dangers encore plus grands que tout ceux qu'il avait rencontrés jusqu'ici... Et le sourire qui se dessinait sur le visage de l'être encapuchonné, ce Hadès, n'augurait rien de bon...

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Arpenteur des rêves
Megan Cole
Arpenteur des rêves

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MessageSujet: Re: Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg] - Page 2 EmptyMer 27 Mar 2013 - 19:57


Il en avait marre: il n'avait jamais passé une nuit à courir autant, à risquer sa peau face à des êtres plus débiles les uns que les autres. Malheureusement, faute d'avoir un cerveau, ils avaient des muscles et même de l'attirail pour être encore plus dangereux. Silva arrivait à découper la herse sans le moindre mal et ce Charly, chef mafieux, semblait tout autant s'en sortir pour continuer à les pourchasser. Ces deux là étaient cons: s'ils avaient réfléchis deux minutes, voir même moins, ils auraient eu le temps de faire front commun pour se débarrasser de Riku, Morgan, Mortimer et de Onze. Mais non: chacun voulait son heure de gloire ce qui au final arrangeait pas mal le petit groupe qui tentait de s'en sortir. Courant encore et toujours pour mettre le maximum de distance, l'algophobe pensa machinalement à un jeu qu'il aimait bien et se rappela que parfois: il fallait perdre une tour et fuir pour survivre plutôt que de foncer pour protéger le bâtiment et bien là, c'était pareil en bien pire. Si seulement son pouvoir fonctionnait à distance, il aurait put ainsi les ralentir ne serait-ce que un peu mais non. Silva les rattrapait et Charly n'était pas loin. Jurant comme il le pouvait car il était essoufflé, le brun ne voyait pas trop comment se sortir de là. C'est alors que le lézard s'interposa en sortant une sorte d'arbalète étrange avec un carreau enflammé. Il comptait se sacrifier pour permettre aux Voyageurs de fuir! Mais putain pourquoi se prenait-il d'un coup pour un héros? Morgan n'était pas ce qu'on pouvait appelé d'un mec bien, il n'avait pas une très bonne réputation mais l'idée d'abandonner quelqu'un, cela le répugnait... Sauf qu'il ne voyait pas comment l'aider. Maudissant son inutilité, il baissa la tête, avala sa salive et accéléra le pas. Le lézard avait lâché l'information qu'un artefact pouvant régler son problème devait se trouver à Luxuria: évidemment. Là bas on devait forcément y trouver ça, restait juste à trouver où et d'après le scientifique il y avait un marché noir donc s'il parvenait à s'y rendre peut-être trouverait-il un artefact lui rendant enfin son véritable sexe.

Portant toujours Mortimer, il courait avec à ses cotés Riku. Finalement même s'il ne l'aimait pas, ils avaient quand même fait -presque- une bonne équipe. Enfin si jamais ils devaient se revoir, Morgan n'hésiterait pas à lui coller un crochet du droit le tout avec une bonne dose de Suffering. Ils s'étaient entraidés dans ce bordel et surement seraient-ils morts s'ils n'avaient pas décidé de s'allier mais en même temps: si le nécromancien avait expliqué ce qu'il comptait faire dés le début peut-être que tout ceci ne se serait pas déroulé pareil. Enfin, on veut refaire le monde avec des "si" sauf que ça ne marche pas comme ça. Apercevant enfin l'extérieur, l'algophobe se sentit gonfler d'espoir et on l'aida même à sortir: une explosion le projeta en l'air et l'éjecta bien plus loin. Tombant sur le flan, il sentit son épaule craquer et se démettre, il lâcha un cri étouffé et chercha tant bien que mal à se relever. Sa tête tournait, son cœur battait trop vite et même son endorphine ne lui servirait à rien: il était à bout de force... Riku, le mec à la chance du diable allait bien, lui, et il s’affairait déjà à chercher le mécanisme pour fermer la porte juste avant l'arrivée de Silva. On put alors entendre le chevalier d'or s'acharner sur le mur sans grand résultat: enfin piégé, Morgan pouvait se détendre. Il n'aurait jamais pensé que sa visite à Kazinopolis, ce repas tranquille avec Clem, puisse déboucher sur autant de problèmes. Déjà la nuit même: il enfin, elle à l'époque, s'était retrouvée à être accusée de meurtre. On avait voulu la tuer, on l'avait même drogué -quoiqu'elle s'était démerdée toute seule pour ça- et avait échappé de justesse à une décapitation en place public. Sauf que ce n'était pas tout: il y avait eut pas mal de répercutions ensuite. Pijn qui avait apprit qu'elle avait parlé du complot à quelqu'un à cause du DreamMag... La nuit s'était changée en supplice et elle avait été torturé pour vaciller entre la vie et la mort tel un funambule sur son fil. Mais Morgan ignorait encore ce qui l'attendait: l'interrogatoire de Maze, la colère de Ed et la décision d'éliminer Clem pour éviter tout problème. Ne pouvant plus aller à la ville des casinos, Morgan savait qu'il ne pourrait jamais expliquer la vérité mais il savait que tout ceci allait encore avoir une sacrée ampleur... Silva allait-il mourir dans l'explosion? Il avait un doute.

Le quartier général de la mafia explosa alors: telle une bombe atomique. Soufflant tout ce qu'il y avait autour: l'algophobe fut projeté à des dizaines de mètres de là. Une épaule en sang, l'autre démise, plusieurs blessures au corps telles que des cotes brisées et là en prime il atterrissait dans une poubelle, sentant son tibia heurter le bord. Les bouts de verres cassés des canettes lui déchirèrent la peau en bonus. Il resta allongé dans les ordures, les yeux tournés vers le ciel et jura de ne plus jamais revenir ici... Ce qui impliquait de ne plus boire ou de ne pas aller au lit bourré: ce qui n'était pas si simple pour la jeune femme qui aimait bien faire la fête et travaillait dans un bar. Mais elle apprendrait à faire attention pour éviter une autre nuit de folie à Delirium. L'oreille tendue, il écoutait les gens qui hurlaient de bonheur à l'idée que la mafia avait disparut. Et personne ne pleurait la disparition des deux Voyageurs pourtant vus plus tôt dans la nuit comme des héros: comme quoi les gens ici avaient vite fait de retourner leurs vestes. Durant tout ce bordel, il avait perdu Mortimer mais ne doutait pas de la survie du cactus, limite, il ne serait pas étonné de le revoir bientôt. La créature pensait surement faire de l'algophobe son larbin dans son idée de conquérir le monde... Comme si un pot de fleurs pervers ne suffisait pas, maintenant un cactus débile allait également le suivre partout, il en aurait mit sa main à couper!

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Après être resté étendu plus de cinq minutes dans sa poubelle, l'algophobe avait finit par se réveiller. La jeune femme ouvrit lentement les yeux dans son studio, elle ne put s'empêcher de passer une main sur sa poitrine: heureuse de sentir ses seins. Elle avait peur qu'un jour, même au réveil, elle reste coincée sous cet apparence d'homme. Elle s'étira tout en baillant et vit son chat se jeter sur le lit comme tous les matins pour obtenir son câlin. Megan le caressa d'une main distraite, elle pensait à cette satanée nuit et n'arrivait pas à se dire qu'une fois, une seule fois, elle puisse passer une nuit paisible... Elle devait également trouver le moyen de retourner à Luxuria pour chercher un artefact capable de lui rendre son identité sexuelle dans le monde onirique. Après plusieurs minutes, la brune se leva pour aller se faire un café, elle mit donc la cafetière en route et se dirigea dans la salle de bain pour y prendre une douche.


FIN
Désolé pour ce petit poste final...
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Les chroniques sont encore perdues ... [pv : Meg]

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