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Une ******* dans le potage [Quête pour imbéciles, Lou et moi]

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Ed Free
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MessageSujet: Une ******* dans le potage [Quête pour imbéciles, Lou et moi] Une ******* dans le potage [Quête pour imbéciles, Lou et moi] EmptyDim 13 Fév 2011 - 18:39
Le matin, je fus une telle loque humaine que la serpillière aurait pu m'utiliser pour nettoyer le sol. C'était toujours comme ça quand je vivais une nuit de tonnerre de dieu à Dreamland : le réveil où on se souvenait qu'on devait rendre un rapport sur un conflit du Moyen-Orient vous dégrisait aussi efficacement que du café salé. A bas les bals et les masques, et vive l'Université, terre de l'inaction, de l'étude et du temps perdu. Tellement abasourdi par ma nuit que mon petit-déjeuner et ma toilette matinale passèrent sans que je m'en aperçoive. Même les miaulements de mon chat ne parvinrent à m'extraire de ma torpeur, couplée par une humeur grise et maussade. Le contraste était violent entre les deux mondes, et il fallait toujours des nuits aussi excitantes pour le rappeler. Je me fis une tasse de café (je ne buvais jamais de café, sauf quand mon cerveau arrivait à me convaincre que j'en avais besoin, c'est-à-dire, après une soirée ou bien juste avant une journée difficile. Il n'y a aucune logique quant à la dose de caféine que j'engloutis chaque mois). Mes mains remplirent la gamelle du chat toutes seules. Je nettoyais mes lunettes sur le bord de ma chemise avant d'agripper mon ordinateur que je remis dans sa sacoche noire, sacoche noire dans ma besace. Ce n'était pas aujourd'hui que je chanterais avec les oiseaux. Surtout pas le jeudi, un jour aussi chargé que possible. Je descendis petit à petit les marches de mon immeuble, qui sentaient bon la naphtaline et la pisse de chien. Un contraste ahurissant dont mes narines en gardaient encore séquelles. Je m'engouffrais dans le tram sans faire attention à la populace. Je me saisis d'une barre en comptant le nombre de stations qui me manquaient avant de descendre. Je fus heureux de constater qu'à l'instar de mon état, la ville entière aussi n'était pas très réveillée. Même le tram semblait se traîner sur les rails, vaporisant un bruit de bourdon fatigué. Je sortis à l'air libre, entre les deux battants métalliques qui venaient de se retirer.

Si mes heures de cours furent nombreuses, elles passèrent rapidement. Tout ça parce que j'étais à mille lieux des dossiers journalistiques. Mon esprit essayait de revisionner la nuit dernière et tenta de déchiffrer chaque scène avec minutie. Il y avait eu beaucoup d'événements et d'acteurs successifs. Tous aussi importants les uns que les autres. Tout d'abord, il y avait eu Fino. Foutu phoque qui réussissait à détruire l'ambiance d'une salle rien qu'en la scrutant. Qui avait nagé dans un bol de punch la moitié de la soirée, arrosant les invités qui approchaient trop près de son aquarium alcoolisé. Puis il y avait eu Cathy, une Rêveuse sexy qui avait dû passer la nuit la plus étrange de toute son existence. Je ne sus toujours pas comment elle a réussi à être impliquée dans les événements en cours, mais son statut de noctambule lui procurait l'immunité. Et puis, y avait eu Lou. Voyageur qui avait tendance à fumer ou boire ce qu'il y avait de plus fort dans le Royaume. Il avait la grande gueule. Et le pouvoir qui allait avec. C'était un ami ? Ça y ressemblait plus qu'avec ma relation avec Fino, que je qualifierais de connaissance sur le long terme. C'était un brave gars qui avait ses problèmes, et le cerveau qui n'allait pas avec. Quand on le regardait devant un événement, on avait l'impression qu'il réfléchissait très profondément, avant qu'il se jeta tête baissée en crachant une insulte. Puis, il y avait eu Ophélia. Je ne savais pas vraiment que dire à son sujet. Ou plutôt, j'avais peur de m'avancer à son sujet. Dès que je pensais à elle, il y avait un miel chaud qui me dégoulinait le long du corps avant de se concentrer dans le cœur, où il se faisait macérer lentement avant de repartir à l'assaut de mon ventre quand la tête de la fille me repassait par le ciboulot. Même si je ne pouvais pas dire que j'avais été très gentleman.

Au déjeuner, je réussis à me caser avec Cathy sur une petite table. Elle travaillait dans la photographie, était maquée et possédait une chevelure rousse qui réussissait à flamber le soleil quand celui-ci osait lui faire injure en lui crachant ses rayons. Il y avait deux autres personnes à-côté de nous (Cathy ne travaillait pas vraiment à l'école de journalisme, mais puisqu'elle faisait des études sur la photographie, il était logique qu'elle dépensa ici le tiers de son temps). Nous parlâmes du beau temps tous les quatre en essayant de ne pas paraître stupide. L'autre à-côté de moi, c'était Flo, un pote qui ne supportait pas son terrible statut de célibataire et qui avait entendu ouïr des rumeurs scrupuleuses comme quoi la rousse était une nymphomane réputée (j'avouais, j'avais contribué à faire naître la rumeur et à la propager, mais elle était fondée. Mais il paraît qu'elle s'était calmée depuis qu'elle avait choppé un petit copain, un type que j'avais peur de connaître). Alors que j'entamais mon dessert et que la discussion se calmait, Cathy m'avait fixé dans les yeux avant de me dire :


« Au fait, j'ai rêvé de toi cette nuit.
_ Ah,
fis-je au dépourvu tandis que mes yeux fixaient un point à dix centimètres autour de sa tête. Je repris vaillamment : Y a pas mal de personnes qui rêvent de moi de toutes façons. Ça... parlait de quoi ?
_ Et tu as aussi rêvé de moi ? »
, espéra Flo, les yeux essayant de percer ceux de Cathy.

Je levais mon regard pour maudire mon compagnon dont les cellules grises étaient descendues dans le pantalon, et qui avaient tendance à chauffer quand il n'avait pas de petite amie à proximité. Nous nous quittâmes à la fin de repas et les cours reprirent de plus belle. Je pus me replonger dans le bal alors qu'autour de moi, la voix du prof scandait les mérites des journalistes modernes qui savaient s'adapter à leur temps et à la politique. Donc il y avait eu un assassinat au bal. Pourquoi ? Je m'en foutais un peu. Je n'y connaissais rien en politique « Dreamlandienne » donc il était inutile que je cherchais à m'aventurer dans cette voix. Il semblait que la raison suffisante à cet assassinat fut que ce bonhomme avait eu une mise à prix terriblement alléchante sur sa tête. Il ne fallait pas chercher plus loin. Je me recasais sur ma chaise en essayant de ne pas faire attention à laisser mon regard gambader au plafond. Puis s'en était suivi une course-poursuite aliénante, par ma faute. J'avais cherché à emprisonner le meurtrier et un petit connard aux cheveux gominés en avait profité pour me coincer. Même si les miliciens devaient tous être en train d'acheter un dentier, s'échapper de la demeure ne fut pas si facile. Et finalement, le meurtrier réussit à nous échapper, s'enfuyant au loin avec son masque d'oiseau. Les deux filles n'avaient pas été blessé, mais Ophélia nous avait suivi seulement parce que je lui avais fermement tenu le poignet. Elle avait accepté ensuite d'aider la pauvre Cathy, pas à son aise (et assez ailleurs pour ne pas le remarquer).

Je m'étais excusé pour ma conduite, mais bien rapidement. Je n'avais pas entendu la réponse d'Ophélia, certainement parce qu'elle n'avait rien dit, les yeux fixés vers la pelouse sombre du jardin. J'aurais tellement voulu lui expliquer pourquoi je l'avais entraîné là-dedans, mais je ne le savais pas moi-même. Sinon un comportement terriblement machiste qui me faisait mordre mes lèvres à chaque fois que j'y repensais. La seule fille bien que je rencontrais, il fallait que je lui fasse passer une soirée mortellement mouvementée. Je me demandais comment je devais rattraper le coup, puis pourquoi je voulais rattraper le coup. Je faisais attention à ne pas trop penser à elle, essayant d'oublier son visage. Dire qu'elle était venue vers moi pour me faire goûter au plaisir de la danse. Si ce n'avait pas été elle, j'aurais refusé et serait revenu vers ma si douce bouteille. Puis les événements s'étaient enchaînés dangereusement. Jusqu'à la défaite. Je prenais la responsabilité seule, mais je fus un peu heureux de savoir que Lou voulait porter ce fardeau sans me demander mon avis. Il se sentait un peu responsable, au moins complice. Fino s'en battait carrément et préférait repartir au Royaume des Deux Déesses, préférant la paperasse à la Faux. Les deux filles n'avaient rien dit (une étant Rêveuse, l'autre essayant de faire un point sur les dernières actions). Désolé les Private, il semblait que je devrais continuer à bouger avec Lou. On irait tous les deux là où le Soleil ne se couchait pas, l'arène de Mort. J'avais plissé les yeux la première fois que Lou avait lu le papelard qu'il avait retrouvé. Surtout que ça ressemblait plus à une invitation qu'autre chose. J'avais émis des soupçons quant à la venue de l'assassin ici. Ça ressemblait à un piège. Bien trop. On aurait dit qu'un pêcheur aurait lancé au bout de sa ligne un papier marqué « Appât » au lieu du ver de terre habituel. Mais c'était ma crédibilité qui était en jeu. Je n'étais pas un assassin et je devais tout faire pour barrer cet adjectif de moi. Je n'étais pas un connard de merde qui s'amusait à voler la vie des gens juste pour le fric. J'étais peut-être un destructeur de biens, mais pas de personnes. En tout cas, si c'était un piège pour m'avoir, c'était finement joué. J'étais dos au mur, à cause ma morale. J'étais trop gentil quoi. Lou semblait moins réfléchir pour ne pas s'encombrer la tête. J'étais maintenant obligé de prendre la route, certainement vers un traquenard.

Et oui, la vie était dure quand on avait une prime sur sa tête. Aux dernières nouvelles, j'en avais une de deux cent Essences de Vie. Shana s'était occupée d'une assassine qui en voulait à ma peau. J'espérais que je n'allais pas attirer d'autres ennuis en augmentant ma somme. Jacob m'avait dit de ne pas m'inquiéter parce qu'il niquerait tous ceux qui approcheraient. Je l'avais cru. Trois jours. Et pour l'indice sur notre prochaine destination, nous avions... rien. Une arène de mort, où le soleil ne se couchait pas... Plus je réfléchissais et moins je trouvais de réponses. Après deux heures de matraquages psychologiques, je parvenais à la conclusion suivante. Soit c'était dans le Colisée du Royaume des Chevaliers de la Table Pentagonale. Il y avait une arène de mort, où se rassemblaient des guerriers. Par contre, je ne saisissais pas l'allusion au soleil qui jamais ne se couchait. L'autre solution était le cimetière de Dreamland. Là-bas, il faisait tout le temps nuit. Et j'avais lu un article sur le DreamMag par rapport à une réunion inopinée de Voyageurs qui se seraient empêtrés dans un piège où ils auraient été abattus les uns après les autres. Les survivants avaient reçu une marque de la folie (j'étais bien aussi informé parce qu'Hélène avait réussi à se tirer de ce pétrin). La première nuit, on pourrait fouiller ce foutu Colisée, puis on aviserait par la suite. Implicitement, on s'était donné rendez-vous la nuit suivante. Il ne restait plus qu'à s'endormir.

Je sortis des cours en lâchant un incommensurablement gigantesque bâillement. Flo était à-côté de moi et on réussissait à entretenir une discussion inintéressante. Ce gars était sympa, surtout quand il ne parlait pas de politique, ni de filles. S'il commençait à s'empêtrer dans des sujets pareils, on n'en sortait pas. Une ampoule s'alluma au-dessus de ma tête et je lui balançai négligemment :


« T'es sur Cathy, là ?
_ Pardon ?
_ Nan, je te préviens, elle est déjà avec un mec. Depuis longtemps. Cherche pas, c'est mort.
_ Il est comment ce mec ?
_ Ah euh... un costaud. Très costaud. »


Il ne dit rien mais ne pensa pas moins. Quand je retrouvais mon chez-moi habituel, je finis ma soirée en engloutissant une maigre pizza et en caressant mon chat jusqu'à ce que je me décidai à le nourrir. Il commença à ronronner en me tournant le dos. J'allumai mon ordinateur portable pour user la dernière demi-heure de batterie avant de le rebrancher pour charger le tout. Il ne me restait plus qu'à travailler... ou bien à surfer sur Internet avec la sensation de perdre mon temps.

Quand je revins dans mes couettes avec le félin rassasié, je retombai dans une phase de réflexions intenses. On allait certainement se retrouver dans le même monde que la dernière fois. On pourrait commencer l'enquête dans la demeure, dans l'arène, puis déterminer un Royaume à atteindre. Ça prendrait quelques temps mais je n'étais pas pressé. Il ne fallait jamais énerver les assassins : ils avaient toujours le dernier mot. Éclatez-en un et votre prime grossira subitement pour attirer les meilleurs qui se feront en joie de vous découper en dés à coudre sont que vous ne vous en rendiez compte. Et Ophélia ? Elle pourrait continuer son chemin, j'essaierais de la revoir toutes ces conneries finies. Là, il fallait un peu que je me fasse oublier... Mais franchement... qu'est-ce qu'elle était belle... Comment j'avais réussi à tomber sur une fille pareille alors que je n'étais qu'un minable qui détruisait les Royaumes aussi sûrement que j'y respirais ? Je me le demandais encore... Je me mis à m'endormir paisiblement alors que toutes mes pensées étaient tournées vers la fille qui...

Trois E directs.
Endroit : Dans un Royaume que je ne connaissais pas, étrangement malsain.
Egos : Pas mal de mondes, très étranges.
Effets : Alors je portais...

Voici tout ce que je réussis à récolter (en deux secondes seulement) comme information avant que je ne reçus un coup dans le visage. J'en trébuchais en arrière tandis qu'une fine silhouette masquée tomba sur moi. Je tentais de me débattre mais elle réussit à me maintenir le visage avant de... Je fermais les yeux dans un geste puéril quand je... ne sentis rien. Je compris qu'on arrachait mes lunettes de soleil et qu'on les jetait à terre avant de me faire passer un fil autour de la tête. Puis on tira mon bras avant de me relever brusquement. J'avais maintenant un masque qui me barrait le visage à moi aussi, et devant se tenait la silhouette qui m'avait agressé. Elle releva rapidement son masque, pour que je découvris le visage d'Ophélia. Je fis une expression de surprise derrière mon masque quand elle me barra la bouche (la bouche de mon masque) d'un chut explicite. Elle rebaissa son second visage avant de me chuchoter :


« Je suis sincèrement désolée... Mais il faut avoir un masque pour survivre dans ce Royaume.
_ Pourquoi ? Et qu'est-ce...
_ C'est comme ça. Je t'explique. »


Elle parlait à voix basse, comme si discuter était un crime aussi grave que montrer son visage. On était donc à Carnaval Garbage, un Royaume de la Zone 3 où il valait mieux avoir un masque. Pour une raison totalement inconnue. Mais il valait mieux accepter cette loi sous peine de se faire jeter dans une arène. Ophélia m'expliqua alors qu'elle avait parfaitement compris que le bout de papier faisait référence à ce Royaume où le soleil n'était qu'un gros astre rouge timide qui hésitait à franchir l'horizon. Je voulus lui demander comment elle avait réussi à se retrouver là en une nuit. Elle me répondit qu'elle connaissait un Voyageur qui vivait là-bas, et qu'elle s'était servie de son image pour apparaître dans le Royaume sans perdre de temps. De plus, elle s'était couchée tôt pour être sûre de nous interférer. Elle croyait aussi que nous avions deviné depuis le début de quel Royaume le bout de papier faisait mention et que nous y irions de notre plein gré. Ne voulant pas lui avouer que c'était sa présence qui avait attiré mon esprit ici, je répondis qu'évidemment que je savais tout ça. Je devins rouge sous mon masque. Plutôt utile finalement cette connerie. De plus, elle s'était procurée des masques pour nous les refiler dès qu'on apparaîtrait, au cas où on n'en aurait pas. De peur, elle s'était précipitée sur moi pour me le mettre mais j'étais tombé sur le choc. Je la questionnais sur sa présence ici et elle me tint un discours similaire à Lou, que c'était un peu sa faute de m'avoir aguiché pour me foutre dans le bordel. Je n'avais pas vu les choses sous cet angle. Bref, elle allait continuer avec nous pour nous aider à débusquer l'assassin. Je fus heureux comme un chat qui trouverait un panier. Je la remerciais en bafouillant dans mon masque. Et en parlant de masque, elle avait dû mettre quelques temps avant de trouver le sien. Il était bien ciselé, une sorte de moitié de papillon stylisée doré lui couvrant la moitié du visage. De plus, elle portait une longue cape de théâtre qui allait de ses pieds jusqu'à une large capuche qui lui recouvrait la tête.

J'en profitais pour mieux examiner le monde qui m'entourait, reprenant mes trois E. Déjà, le crépuscule dépeignait un monde rougeâtre qui sentait bon la conspiration. Les maisons ressemblaient plus à des déchets géants dont on aurait scié une porte. Tous les passants portaient un masque. Ça me perturbait franchement. Pour les espèces de gorille, ils avaient un masque à leur taille, leur donnant un air sinistre. Je n'irais pas passer mes vacances ici en tout cas. Sur moi, je portais des bottes fines d'ébène, qui se confondaient avec un pantalon serré et en cuir, retenus par trois ceintures noires. Puis j'avais une chemise blanche qui rentrait dans le pantalon, avec un froufrou qui n'améliorait pas mon image. Mes manches aussi portaient des coutures fines. J'avais l'air d'un démon à belle apparence gardant un château enténébrés d'obscurité. Puis j'enlevais mon masque pour le regarder, histoire de voir si je ne semblais pas trop débile avec (sous l'œil courroucé d'Ophélia). Il était normal, avec un joli soleil couvrant une des fentes. Je me le remis avec précipitation. Mon panneau de signalisation était une interdiction de faire demi-tour, un macabre avertissement.


« Il ne manque plus que ton ami pour que nous soyons au complet, termina-t-elle.
_ Trois Voyageurs contre un assassin. Je pense que ça ira.
_ Plus un phoque, suceur de glands.
_ Plus un phoque... »


Je crus que j'allais pleurer devant l'apparition de Fino. Non content de casser toute l'ambiance glauque en gueulant comme un camionneur sans cigarette, j'aperçus son masque. Pourquoi avait-il fallu que ce connard choisisse un PUTAIN DE MASQUE DE HOCKEY ???!!! Le genre psychopathe sadique !!! Il était tout petit en plus son masque ! Non mais regardez-le ! On aurait cru qu'il avait découpé un cercle dans un carton de pizza et qu'il se l'était collé sur la gueule ! Mais qu'est-ce qu'il pouvait me faire chier ! Ma bouche se tordit dans un rictus délirant, que personne ne vit. Je saluai le phoque sans montrer que j'avais envie de lui foutre un coup de pied dans le cul. Je le pris pour le mettre sur mes épaules. On était un peu une équipe, il fallait espérer qu'il ne fasse pas trop de conneries.

Je ne sus pas pourquoi, j'avais une impression très malsaine de tout ça. Le Royaume, les gens, et les ficelles qu'on devait tirer derrière, assez grosses pour être aperçues à l'œil nu. J'avais l'impression que chaque habitant prenait quelqu'un par les couilles tout en étant l'obligé d'un autre. Et que chacun avait un visage de plus qu'il ne le laissait croire. Pourquoi j'avais l'impression que chacun chuchotait dans mon dos ? Ce n'était pas que de la paranoïa en plus. On était le seul groupe de trois dans les environs. Même les couples étaient rares dans ce bazar. Tout le monde était seul et tout le monde semblait être méprisable et méprisé. C'était le pays des couteaux dans le dos quoi.
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MessageSujet: Re: Une ******* dans le potage [Quête pour imbéciles, Lou et moi] Une ******* dans le potage [Quête pour imbéciles, Lou et moi] EmptyMer 23 Mar 2011 - 2:08
Un pas, deux pas, trois pas. Trois pas suffisent a ce que le coup tombe alors tel la guillotine. Je sais pas ou je suis, je sais pas ce que j'y fait, je sais même pas quelle heure il est, mais je sais que je viens de battre un nouveau record. Trois pas, il aura fallut trois pauvre petites foulées, soit environ 1 mètre et 50 centimètre avant qu'une bande d'autochtone que je soupçonnais cannibale en plus d'être maniaco-dépressif me saute dessus. Pas le temps de crier ni même de pleurer, déjà les coups se mettent a pleuvoir. Mais qu'est ce qu'ils leurs prends a ces débiles mentales ? Une soudaine pulsion ? Mouais... ça me surprendrait pas, a vrai dire, plus rien ne peut m'étonner ici. M'effondrant au sol sous le poids d'un abruti venant de me sauter sur le dos, je me retrouve très vite engloutis sous une marais humaine digne d'une mêlée de rugby. Mais ils sont combien sur moi au justes ? C'est qu'ils pèsent les cons ! J'en sens presque mon corps se déchirer, faut que je bouge, vite, je commence déjà a suffoquer moi. Allez Lou, réfléchis, réfléchis, réflé... Et puis merde !

Ce que vous allez vous prendre...

J'arrive a susurrer malgré l'absence d'air dans mes poumons. Serrant les poings, je tente une nouvelle expérience. L'énergie circule, elle s'accumule avant d'exploser, sortant de l'ensemble de mon corps. Un bruit de bouchon de champagne sabré puissance 10 retentit, l'air se déchire, des bonhommes volent, et me voilà libérer de mes assaillant. Comment j'ai réussi a faire ça alors que mes pouvoirs me le permettent pas ? Mouarf, peut être que c'est le même principe qu'un pétard qu'on tiendrait dans sa main ? Si on le laisse poser sur sa paume, on aura mal et on chialera quelques secondes, mais si on le serre fort dans son poing au moment de l'explosion, bah l'effet est décuplé. Tiens ? Me semble que j'ai déjà entendu ça dans un film mais... ouais non, j'arrive pas a me rappeler, pas grave. Enfin bon, tous ça pour dire que je suis enfin libérer de l'emprise de mes assaillants qui sont a présent dispersé un peu partout.

Me relevant avec difficulté en m'aidant de mes deux mains, je parviens au bout de longue seconde a me remettre sur pieds. Le souffle court et la sueur commençant déjà a perler, j'ai encore mal partout mais je sais que c'est pas le moment de me tourner les pouces. Regardant autour de moi, j'ai toujours pas le temps d'identifier le lieu dans lequel je me situe que déjà le premier de cette bande de violeur a se relever me fonce dessus dans un lourd cri de guerre. Cri de guerre qui s'arrête presque net quand une vieille poubelle d'alu' viens lui percuter le coin de la gueule a une vitesse suffisante pour lui ouvrir le crane.
Lui, je pari qu'il a pas compris ce qui lui arrivais. Chose que je comprends soit dit en passant moi aussi très rapidement quand je sens une espèce de barre viens s'éclater contre ma nuque. Le temps de remercier mon bouclier télékinétique que je tombe déjà a genoux, luttant pour pas perdre conscience tandis qu'une violente migraine viens me marteler le crane. Bordel ce qu'il m'a fait mal ce connard... quand j'en aurais fini avec lui, les mutants de Tchernobyl, a coté, ressembleront a des Adonis. Tournant ma tête dans sa direction pour plonger mes yeux améthyste dans les siens, je calcule alors automatiquement deux chose.

La première, c'est que j'arrive pas a les voir ses putains d'yeux, l'ensemble de son visage étant cacher derrière un immonde masque de blanc immaculé. Mais c'est quoi cette connerie encore ? Il est tellement moche qu'on l'a forcé a porter ce truc immonde ou c'est juste parce qu'il veut pas que je le reconnaisse ? J'te dirais... d'une part, vu le peu de monde que je connais in Dreamland, je vois pas comment je pourrais le connaître lui, d'une autre, il a tout a fait raison de se cacher, s'il est si moche que ça, je voudrais vraiment pas poser mes yeux sur lui, et je l'en remercierais presque d'ailleurs. Sinon, si c'est juste parce qu'il a peur que je le reconnaisse, il a bien raison alors, parce que je jure que si je vois son visage, je le poursuivrais dans tous Dreamland jusqu'à ce que je parvienne a le crever, a partir de là. Je lui laisserais juste assez de force pour qu'il ne meurt pas, et je le pourchasserais et le tuerais presque encore une fois. Et ainsi de suite, éternellement, je le ferais alors jusqu'à ce qu'il en ai tellement marre de souffrir autant chaque nuits qu'il préfèrera mettre lui même fin a sa vie onirique... et encore, c'est même pas sur que je le laisse faire.

M'enfin bon, le deuxième point que je calcule presque aussitôt, c'est cette barre de fer lever au dessus de sa tête qui s'abat soudainement sur moi puis... bah... puis rien justement.

_________________________


Voya... Vous avez...

Hein ? Qu'est ce qu'il se passe ? Je crois que j'entends quelque chose mais... c'est tellement trouble... si... étouffé. Je suis même pas sur que je sois pas entrain de rêver... bon ok, le choix des mots est peut être mal utilisé mais bon, je m'en fout un peu quoi.

… coupable de...


Encore cette voix... on dirait que je rêve pas finalement. Roh non, laissez moi dormir, juste encore un peu, s'il vous plait, je suis si... fatigué.

… masque...

Encore 5 minutes...

Votre défense ?...

Attends... il raconte quoi là au juste ? Je sais pas pourquoi, mais j'ai le sentiments que je suis peut être entrain de louper quelque chose de gros. J'aimerais ouvrir les yeux mais... non, c'est trop dur, la fatigue est si présente... . J'ai l'impression d'être dans une chute permanente, un peu comme quand on boit trop et qu'on sent qu'on va pas tarder a dégobiller. Mon esprit est si engourdi... Ah et puis voilà que tout se met a tourner autour de moi, d'une vitesse d'abord lente pour rapidement monter en crescendo... .

La loi est très clair quand a la punition de...


Hein ? J'ai bien entendu ? Putain Lou ! Réveille toi sale céciteux albinos ! T'es entrain de rater un gros truc là je le sens ! Ça va te passer sous le nez et faudra pas que tu vienne chialer après. Bordel... mais allez ! Tu va me faire le plaisir d'ouvrir les yeux oui ?

L'arène sera votre purgatoire !

Hein ?


Je lâche en ouvrant soudainement les yeux. Bordel ! Mais je suis ou là ? Un tribunal ? Il se passe quoi ? C'est quoi tous ces masques pointer dans ma direction ? Pourquoi est ce qu'il me regarde ? Aaargh ! Je comprend que dalle, en plus v'la que cette migraine reviens au triple galop. Nah mais franchement, pourquoi les gens sont ils toujours obligé de frapper a la tête ? Je veux bien que j'ai peut être une tête de victime parfaite, mais quand même, ça n'empêche que c'est pas eux qui se les bouffent après les maux de tête.

Euh... Vous pouvez répétez ?


Qu'on l'emmène !


Nan... Nan mais... Mais attendez... Mais.

Sauf que voilà, j'ai pas le temps de terminer mon... charismatique auditoire ? Que déjà une troupe de gorille masqué bien balèze et armée jusqu'au dent s'approche de moi. Le temps de les regarder, me faisant le plus petit possible en leurs présente, j'ai a peine le temps de lâcher une petite blague que déjà ils me couvrent le visage dans une sorte de sac au tissu opaque. Une seconde s'écoule, puis tout redeviens sombre. Pas que je vois que dalle a cause du sac, ce qui est cependant une vérité en soit, je dis surtout cela parce que je me sens vaciller pour la seconde fois de la nuit, puis plus rien. Je vais finir par m'habituer... .

Quand je reprend conscience et que je recouvre la vue, je me rend compte que j'ai... terriblement chaud ? Mais qu'est ce qu'il se passe cette fois ci ? Combien de temps c'est écouler ? J'ai du mal a respirer, j'ai l'impression que mon visage est compressé, ma tête et lourde et... et je vois presque rien... . Je vais pour me toucher le visage, mais un bruit de chaine me fait comprendre que je suis attaché et dans l'incapacité de bouger quoi que ce soit, j'essaye de regarder autour de moi, mais n'obtiens au final que le même résultat, une corde me bloquant le cou. Attacher a quoi ? Aucune idée, dans quelle position je suis ? Même ça je le sais pas. On dirait que le dernier coup m'a encore plus sonné que les fois précédentes, la preuve, j'ai même pas eu le droit au petits flash, brèves reprises de consciences habituelles... .

Des cri retentissent au loin, je crois même sentir une faible vibration, lointaines, ça a l'air d'être gros, mais a vrai dire, là, comme ça, je serais bien incapable de le dire. Rah ça m'énerve, j'ai un mauvais pressentiments... le genre de truc qui font qu'a chaque fois que ça me prend, ce qui reviens a dire a peu près tous soirs... une cochonnerie plus grosse que moi me tombe sur le coin de la gueule.
Deux minutes s'écoulent peut être dans ce même grondement silencieux sans que j'arrive a me défaire de mes liens quand un cliquetis métallique viens chatouiller mes tympans. Arf, j'aime pas du tout ce bruit... .Une seconde, deux secondes, trois secondes, et voilà que les chosent s'enclenchent d'elles mêmes comme promis. Une massive mécanique au sonorité lourde et grinçante me font comprendre qu'une roue en métal rouillé viens de se mettre a tourner non loin de là. Faudrait que je pense a remercier mes parents de m'avoir fait aveugle tiens... . M'enfin, ceci dit, je vois pas du tout en quoi ça m'avance de savoir ça vu que je suis toujours dans l'incapacité de bouger. Je pourrais me servir de mon pouvoir sinon, mais avec un champ de vision aussi restreint, j'arriverais même pas a tâter le mécanisme... donc bon, pour le bloquer, j'ose même pas envisager le truc... . Nan et puis, faut relativiser un peu, je doute qu'ils veuillent ma mort, si ça avait été le cas, ils l'auraient fait depuis longtemps et j'aurais même pas été capable de me défendre, donc bon... . Et puis d'abord, pourquoi est ce que j'ai été juger en fait ? Mon seul crime aurait il été de mettre pied a terre en me couchant ce soir ? Non, ce serait trop con, et puis c'est pas comme si j'avais jamais voulu ça, moi... . Non a mon avis il y a méprise, ils vont me libérer sous peu. Ils peuvent pas me tuer comme ça sans un jugement équitable, et puis, j'ai toujours réussi a m'en sortir jusqu'à présent donc pourquoi pas aujourd'hui ?

2 minute plus tard

Une ovation assez puissante pour détruire les tympans d'un chien, des cris dans tous les sens, de la poussière, l'odeur métallique de l'hémoglobine, des squelettes... . Mes liens tombent d'eux même, je pose inconsciemment le premier pied a terre, je regarde autour de moi avant de lever les yeux en direction de cette foule situé en hauteur. Le silence reprends sa place, une énorme larve verte et gluante s'avance alors sur un léger promontoire avant de dire d'une voix forte et gutturale au possible ce qui sonnerait surement d'après eux l'heure de mon glas.


Je déclare les jeux Ouvert !!!!


Les cris reviennent alors de plus belle. La bouche entrouverte, je regarde une nouvelle fois autour de moi pour remarquer de nombreuse grilles situé de part et d'autre de cet immense cercle de sable s'ouvrir lentement pour en laisser sortir hordes de monstres. Les cris s'intensifient, les vibrations sont plus violentes que jamais, je cligne deux fois des yeux, je ferme la bouche et la seule phrase qui sort a présent de ma bouche est alors.

Demain je me venge sur le chien.
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MessageSujet: Re: Une ******* dans le potage [Quête pour imbéciles, Lou et moi] Une ******* dans le potage [Quête pour imbéciles, Lou et moi] EmptyMer 23 Mar 2011 - 23:25
On était trois. Vu qu'on avait Fino, nous étions potentiellement les moins vulnérables. Je ne doutai pas que Lou soit quelque part dans cette ville. Mais crétin et anti-conformiste qu'il était, il n'aurait pas de masque. Oui, je le voyais bien patrouiller dans la ville le visage à l'air, et tous les habitants qui se retournaient sur son passage comme s'il se baladait à poil. Et qui aiderait Cathy ? C'était peut-être l'élément le plus en danger du groupe, en partant du principe qu'elle soit quelque part. Je jetai quelques regards aux alentours mais il n'y avait personne d'autre que nous et des silhouettes masquées. Le rendu était très glauque. Et vu que personne ne semblait être ici pour faire la fête, je pouvais deviner qu'on était dans un Royaume destiné à faire cauchemarder les passants partiels. Il valait mieux que la fille ne soit pas là, elle ne passerait pas une soirée aussi drôle que la dernière fois. Je m'enquis de leur sort aux deux autres. Mais ni Ophélia ni Fino ne savaient où se planquaient les deux. Et mon petit doigt me disait qu'ils étaient certainement dans de beaux draps. Surtout Lou. Il avait une tête à foutre le bordel chaque nuit. Et à s'en tirer la merde plein les cheveux. Mais je ne savais pas si on pouvait vraiment les attendre. On avait du taf, on avait un piège tout prêt pour nous et il n'attendait qu'à se refermer. Ce serait dommage de le faire rouiller d'avantage. Et si d'autres personnes que moi pouvaient éviter de se faire arracher la jambe, ça me ferait grand plaisir. J'étais parti dans le trip que le message m'était adressé personnellement, parce qu'il fallait bien que quelqu'un se dévoue. J'avais foutu un boxon terrible la dernière fois juste parce qu'un fille m'avait regardée, il serait peut-être temps d'essayer de se montrer responsable. Puis, j'étais devenu un professionnel dans la catégorie fouille-merde. Un tableau d'honneur n'étais jamais de trop dans un salon, surtout avec d'autres trophées à-côté. Jusqu'à ce que l'agaçante voix de Fino me tira de ma torpeur :

« Ah si merde, je sais où est la rouquine.
_ Où ça ?
répliquais-je d'un ton sec qui ne demandait qu'à être énervé. Mais j'étais heureux de savoir qu'on avait repêché un autre allié. Si on pouvait appeler une sempiternelle droguée un compagnon de route. Je la voyais plutôt comme un beau meuble qui parlait. Pour une fois que ce n'était pas misogyne. Mais c'était dur de le dire à Lou sans se prendre une tarte dans la gueule (une tarte légitime).
_ Dans une rue par là. Elle est même entourée de quatre connards très précisément. »

Je lâchai un juron avant de me précipiter à grandes enjambées vers le lieu indiqué par Fino. Et comme à son habitude, il était sur mon épaule et m'enseignait la marche à suivre. Bordel, c'était bien son style de n'adresser la parole que quand il savait que son public serait réactif. Comme il avait dû être émoustillé quand il m'avait répondu négativement à ma question de savoir où étaient les autres. Ce phoque était un concentré horrible d'un réveil-matin, d'un directeur de bureau assoiffé de fric et d'un adversaire de Batman. Si ce dernier était encore en vie, c'était bien parce qu'il n'avait en face qu'un dingue colorié et un pingouin. S'il avait dû se frotter à Fino, nul doute qu'il aurait appelé Alfred pour quitter Gotham City en vitesse. Je continuai dans ma lancée, Ophélia derrière moi. Il faudrait que je lui adresse la parole plus souvent ; elle allait se lasser de toujours voir mon dos. Mais heureusement, à une rue plus à gauche, il y avait effectivement quatre petits cons qui plaquaient une Rêveuse sur le mur en rigolant. L'un d'entre eux avait un couteau qu'il faisait tournoyer dans ses doigts d'épouvantail. Je ne cherchais même pas à savoir qui avait fait quoi. Je sortis mon panneau de signalisation de mon dos. Deux secondes plus tard, un pauvre encapuchonné fut éjecté de la ruelle avant de s'écraser sur un boulevard plus loin. Trois secondes encore et il fut rejoint par un autre de ses collègues. Qui lui atterrit en plein sur le bide. Les deux autres essayèrent de fuir ailleurs voir si le Royaume était aussi joli que de ce côté-ci. Un seul en réchappa indemne. L'autre avait la face écrasée contre de la brique mâchée. Et la moitié de ses dents ornaient le trottoir dans une flaque carmine qui ne trancha pas avec les autres saletés qui coloriaient le sol. Je pris Cathy par la main pour la sortir de cette foutue ruelle. Si elle était là, on pouvait être sûr que son petit copain déjanté était quelque part dans les environs. Je préférais le savoir près de moi : je pouvais le surveiller. Et si on devait combattre un fou furieux d'assassin, je voulais avoir plus d'un Voyageur à mes côtés. Je tournai ma tête vers la fille et lui demanda ce que voulaient ces petits connards. Elle me fixa dans les yeux pour me demander avec un sourire charmant de qui je voulais parler. J'émis un imperceptible laisser tomber avant de revenir vers Ophélia et Fino. Gentiment posé sur une pile de deux corps inertes gémissants. Bien. Maintenant, on faisait quoi ?

Ophélia qui avait un bon milliard de neurones d'avance me fit remarquer que les passants se dirigeaient tous vers la même direction. Fino rota à cet instant précis, comme pour souligner le point final. Si les gens se rassemblaient, peut-être que Lou serait au centre. Ou dans le meilleur des mondes, il suivrait aussi le cours de la marche en espérant qu'on y soit. J'acquiesçais d'un hochement de tête. On n'avait aucune idée de là où il fallait qu'on aille, que ça soit aussi bien pour retrouver l'albinos que pour l'assassin. Mais ce dernier n'avait laissé que la ville comme indice pour le retrouver. Si un évènement intéressant se déroulait cette nuit-là, il fallait croire que le rendez-vous était implicitement fixé. Je mirai d'une fente le ballet lent des gens. On aurait dit des zombies dont le masque leur couvrait la vue. C'était un drôle de carnaval. Les bons sentiments avaient disparu. Ne subsistaient qu'un désappointement et un regard perdu. J'avançai plus vite, Cathy à la main pour être sûr qu'elle nous suivait. Fino était monté sur l'épaule de la brune. Il prenait l'air méchant. Il y arrivait tellement bien que je pouvais percevoir l'expression malgré son masque. Je demandais à Ophélia qu'elle était la spécialité locale. Elle me répondit que c'étaient les masques et les matchs à mort dans d'immenses Colisées. Vivat la foule, ça sentait le piège comme les clochards sentaient la mauvaise bière. Même un passant aurait pu nous affirmer qu'on était parfumé de l'odeur des futures victimes. Il était peut-être temps de s'inquiéter, mais mon esprit pleurnichard était écrasé par celui de la vantardise, testostéroinée à la simple vue d'Ophélia. Je faisais mon mec courageux et mon cerveau m'empêchait de réagir d'une autre manière. Une autre partie de mon esprit (la Raison qui ignorait pas mal de choses mais semblait d'une franchise à toute épreuve) me signala que je me comportais en parfait crétin et que je n'analysais pas assez la situation. Une arène, Lou disparu (alors qu'il devrait être à-côté de Cathy), un rendez-vous macabre qui fleurait bon le piège. Quelque chose n'allait pas. Je pressai le pas encore une fois, ce qui était un acte difficile. Cathy courait derrière moi. Ophélia me suivait tranquillement. Fino aussi.


Plus on se rapprochait de l'épicentre et plus il y avait du monde. Plein de masques partout qui volaient dans les airs. Qui se rapprochaient tels des fantômes pour se diriger vers un seul bâtiment. Une putain d'arène. Si celle des Chevaliers de la Table Pentagonale était belle, propre sur elle et imposante, celle-ci était de toute autre nature. On aurait dit qu'une benne à ordures géante avait déposé toute sa cargaison à un point précis, et qu'un amateur d'architecture moderne avait décidé d'enlever les détritus au centre afin de former un dôme. L'arène vue de dehors était bancale, prête à s'écrouler au moindre coup de vent intempestif. Elle ne tenait que par la magie de Dreamland qui s'amusait à corroborer les lois élémentaires du Monde réel. C'était une arène aussi horrible que fascinante à regarder. On ne pouvait s'empêcher de crier que c'était affreux, que cette couleur goudron putride était à crever, on n'arrivait pas à détourner ses yeux. Comme si on attendait, fascinés, qu'elle s'écroula sur elle-même. Rentre dans ce truc, c'était courir le risque que le tout vous tomba sur la tête. Et tout le monde se dirigeait à pas lents vers cette structure faite d'étrons technologiques. Le monde se rassemblait dans une putain de poubelle géante. « Ed ! ». Le Colisée n'était pas si gigantesque que ça, mais comme les bouts se confondaient avec la nuit et la fumée, on croyait qu'elle s'étirait et se rétractait selon une loi irrégulières. « Ed ! ». Et puis il y avait des cris, des hurlements. Il y avait des tribunes, il y avait des fesses posées dessus, et il y avait des hurlements... Ce n'était pas comme dans la zone 2, où les vivats étaient des éloges au courage et à l'affrontement. Ici, on désirait de la violence car elle était mauvaise. Chacun s'en écorchait le gosier jusqu'à vomir du sang. Un adepte des arts asiatiques pincerait son nez en annonçant qu'il y avait un mauvais karma. « ED !!! ». Je retournai ma tête vers la voix d'Ophélia. Elle me jetait un regard glacé. Et me pointa du doigt un type avec un masque. Oui, tu es bien gentille Ophélia, mais il y avait des types avec des masques partout ici, aussi original soit ce bec d'oiseau. Cherche plutôt l'assass... Oooh, petit connard, tu n'allais pas t'en tirer aussi facilement. Je lâchai la main froide de Cathy avant de pénétrer dans la foule. Il y avait tant de corps qui venaient dans une seule direction. C'était une marée. Y avait pas d'autre mot. Et cette même marée m'empêcha de me jeter sur mon meurtrier. Il me vit approcher comme un éléphant dans un magasin de porcelaines. Il se tourna vers moi et me lança un invisible sourire. Seules ses pommettes trahissaient son enthousiasme.

« Comme on se retrouve.
_ Oui,
lui lâchais-je exténué. Sa phrase était tellement stéréotypée que je ne sus que répondre de valable. Et je lui aurais bien foutu mon coup de poing dans son bec si je n'avais pas eu peur de blesser quelqu'un avec mon coude. J'avais oublié de te foutre un gnon la dernière fois, je viens corriger le tir.
_ Tu ne corrigeras rien du tout,
siffla-t-il d'un ton sec. Puis il se reprit d'un sourire : J'ai bien peur que les combats aient déjà commencé. Et ils sont si palpitants.
_ L'albinos est là-dedans ?
soupirais-je faussement surpris.
_ Oui.
_ Assailli certainement par des monstres sanguinaires qui ne feront de lui qu'une bouchée.
_ Oui.
_ C'est la merde.
_ Tout à fait. Maintenant, tu m'excuseras mais j'ai des affaires en cours.
_ Je crois que t'iras nulle part sans une jambe en moins.
_ Choisis, c'est te prendre un couteau dans la glotte ou sauver ton copain.
_ C'est ça ton plan ? Me donner un rendez-vous pour envoyer un de mes camarades dans un Colisée pour me retenir afin que tu puisses te sauver ? C'est quoi l'embrouille ?
_ Des affaires urgentes malheureusement. Je te souhaite tout de même une charmante soirée.
_ Eyh Oh !
concluais-je brillamment avant de voir ce petit connard disparaître dans la masse de corps. Il disparut comme un expert. Les gens doués en fuite étaient dangereux. Ils avaient souvent l'habitude de te retrouver dans ton dos. Je voulus faire un pas pour le rattraper mais une poigne solide comme du granit m'agrippa le bras. Je tournai ma tête pour savoir quel était le troll qui voulait me retenir, et fus étonnamment surpris quand je vis la mignonne bouille d'Ophélia.
_ On s'en occupe. Va sauver Lou.
_ Mais...
_ Pas de mais, dépêche-toi. Lou est certainement en danger.
_ J'aimerais revoir Lou.
_ Ferme-la, la rouquine. Je suis Ed. J'aime être là quand une bagarre se déclenche. Il y a toujours un perdant qu'on peut extorquer.
_ Mais...
_ Bouge tes fesses !
_ Ok, ok. Je vais le tirer de là. »


Je me retournai pour affronter du regard le terrible bâtiment. Tellement moche que même son ombre aurait fui de honte. Fino avait rejoint mon épaule et souriait (derrière son masque de psychopathe). Il aurait fredonner pour pas grand chose. L'assassin avait certainement menti quelque part. Mais je pouvais faire confiance à Ophélia. Même si mon cœur me disait de ne pas la laisser seule. Enfin, me disait de ne pas la laisser me laisser seul.
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MessageSujet: Re: Une ******* dans le potage [Quête pour imbéciles, Lou et moi] Une ******* dans le potage [Quête pour imbéciles, Lou et moi] EmptySam 6 Aoû 2011 - 19:15
Un javelot file dans ma direction, l'esquivant en trébuchant au sol, je m'empare finalement de ce dernier pour le renvoyer aussitôt a l'envoyeur. Enfin, c'est comme ça que ça aurais du se passer en théorie, car la pratique, elle, était bien différente. Le javelot vola droit seulement sur 4 mètres de long avant de rebondir sur le sol... . En gros, j'avais a peine couvert un quart de la distance me séparant d'eux... tellement pathétique ! Et si seulement il s'était planté dans le sol, je m'en serais pas vraiment plains, mais même pas ! Ce connard s'était contenté de se casser la gueule misérablement dans le sable histoire de bien me narguer... . A croire que même les objets inanimés adoraient se foutre de moi. Et voilà qu'a présent les tribunes entières se mettaient a rire de moi a gorge déployer... Une vingtaine de millier de personne concentré en un point précis se moquant d'une seule et même chose... moi ! Que demander de plus ? Levant haut mon bras, je tends alors sous le nez du monde mon majeur, pas gêner pour un sou, plutôt énervé qu'autre chose, je reporte alors mon attention sur les bonhommes en face de moi. Un, deux, trois, quatre... bon, une dizaine dirons nous. Chacun d'eux ressemblaient a un cul, mais avec pour différences avec l'original qu'il étaient armées jusqu'au dents et que leurs dents elles même pouvaient être comparée à des armes. Chevauchant de grande monture, mélanges loufoque entre un taureau et un varan de Komodo... . Si vous voyez pas de quoi je parle, c'est pas grave. Dites vous juste que c'étaient des machins mastoc bourrés d'écailles et de muscles, haut de 1 mètre 50 et long de 3, et dont la salive semblaient hautement corrosive au vu de dans quelle état elles mettaient le sol. Enfin bref, c'était pas vraiment le chaton du coin avec qui on avait l'habitude de jouer... .

Fais chier...

M'avançant d'un pas rapide, je ne tarde pas a m'emparer du javelot gisant au sol quant la cavalerie lourde se décide enfin a me charger. Et merde, Qu'est ce que j'avais encore fait pour me fourrer dans une telle galère ? Et puis aussi, comment allais je bien pouvoir m'en sortir a présent que j'y était embourbé jusqu'au cou ? Comme toujours, trop de question, mais jamais une seule réponse. Le visage transpirant a grosse goutte, j'ai le temps de compter facilement jusqu'à 5 tout en réfléchissant a un plan d'action avant que le premier cavalier ne soit a porté de lance. 5 Secondes, quand on y pense, c'est a la fois très faible et pourtant extrêmement long dans le feu de l'action, pourtant, c'est le temps qu'il faut a mon esprit sur-développé pour mettre au point une stratégie : Je fonce dans le tas, je réfléchirais au conséquence après... Du grand Lou ça !

Serrant le javelot entre mes mains tel une batte de base ball, j'attends le derniers moment avant de faire un pas de coté pour éviter le mastodonte, biceps tendu a leurs paroxysme, je fais alors éclater toute ma force dans ce swing que je décoche en pleine face du cavalier. Complètement désarçonner, celui ci vole en arrière avant de s'écraser lourdement au sol, les os du visage brisé... ou du moins encore plus qu'avant, tandis que de mon coté mes bras ne cessent de trembler sous la violence du coup, un peu plus et je pétais sûrement quelque chose... . Serrant les dents sous la douleurs, j'ai cependant pas le temps de souffler que deux autres arrivent a toute allure. Armé a présent plus que d'une lourde pointe de fer de la taille d'une dague (le reste du javelot s'étant brisé sur le crane du premier) je la sers entre mes doigts aussi fort que me le permet mon corps, comme s'il s'agissait là de mon unique porte de sortie. Une légère poussée télékinétique me suffit a envoyer une bourrasque de sable dans la gueule d'un des deux cavalier pour obstruer sa vue tandis que je saute a corps et âmes sur le deuxième pour tenter de le désarçonner, mon arme tendu en avant, j’atterris alors dans ses bras puis l’emmène a terre sans trop d'effort vu mon élan et sa vitesse. Ma dague de fortune planté dans son épaule, je lui cale un direct du droit dans le pif pour qu'il arrête de beugler inutilement avant d'aussitôt envoyer se planter ma lame dans la cuisse d'une des montures. Cette dernière gueule comme a son habitude avant de s’effondrer malgré les coup de fouet de son maitre.


3 de moins, plus que 7

Je pourrais dire « Hourra » mais... non.... quand je vois ces 7 cavaliers restants me tourner autour tel des corbeaux volant autour de leurs futur défunte proie, j'en ai pas forcément envie... . Bon, Bah... ça y est, je crois que j'étais finalement bel et bien fini. Aucun échappatoire ne semblait se présenter a moi, et j'envisageais même pas de tous les dérouiller en même temps. Ça aurait été un par un ou deux par deux, bien sur que je les aurait démoli, mais m'attaquer a l'un d'eux dans l'instant, c'était m'exposer a l'assaut de tous les autres. Non, ma seule solution était d'attendre patiemment que...

Bouffez le !!!

Gueule par dessus toutes les autres voix un des spectateur avant de me jeter dessus de toutes ses forces une bouteille de d'alcool complètement vides. Levant les yeux dans la direction de l'abruti, j'ai a peine le temps de calculer ce qui m'arrive que déjà la bouteille viens s'éclater contre mon masque de fer. Clignant des yeux d'incompréhension pendant quelques seconde, c'est ce liquide chaud s'écoulant a présent librement de mes bras qui me réveil de ma torpeur. Le petit connard... je vais pour me venger mais j'ai même pas le temps de bouger ma main qu'une autre salve (une centaine peut être) de bouteilles fuse dans ma direction, la plupart s'écrase au sol, mais quelques unes n'hésite pas a venir s'éclater sur mon corps sans la moindre gène pour aider ce liquide rougeâtre a s'écouler avec d'autant plus de facilité. Je rectifie ce que j'ai dit...

Bande de petits connards, je vais raser votre royaume de merde vous allez voir... vous aimez le verre ? Vous allez en bouffer a foison... .

Me chuchotais-je a moi même, imperceptiblement, avant de tendre deux doigts en direction du premiers pécheur a avoir lancé cette rébellion contre ma personne. Esquissant quelques gestes de la mains, je constate avec amusement l'expression d'incompréhension mêlé a de la détresse se dessinant a présent sur son visage tandis que son corps décollait petit a petit des tribunes avant de se retrouver suspendu dans le vide. Je crois qu'il gueule de là ou il est mais bizarrement, je n'en entends pas un mot... tellement dommage, je suis sur qu'il avait plein de chose intéressante a me raconter. Ne pouvant retenir un sourire malgré le fait qu'il soit camouflé derrière cette plaque de fonte, j'attends alors que les cavaliers se décide a me charger, me croyant trop préoccupé a punir le misérable, il ne se rende pas compte de ce qu'il se prépare sous leurs yeux.

Un corps vole pour aller en percuter un autre et le mettre aussitôt a terre. Le verre quant a lui reprends vie, s'élève, et n'hésite pas a aller mordre de tout son tranchant et avec toute sa hargne a même la chair, tous ceci s'effectuant dans une tornade meurtrière, une tempête de sable écarlate. Le silence s'installe alors, le sable et la poussière chahuté par tous ces mouvements brusques font que, tel qu'il est a présent, impossible de voir a plus d'un mètre devant soit. Voltigeant paresseusement tout autour de cet immense dôme d'ordure, il faut bien une longue minute avant que chacune de ces petites particules se calme et pour que, d'opaque, l'air redevienne translucide. La tempête de sable c'est enfin calmé, le silence demeure a son paroxysme tandis qu'on attends de voir dans quelle états se trouvent les gladiateur.

Le temps de craquer langoureusement les os de ma nuque, je m'empare alors d'une vieille épée rouillé traînant a même le sol. La soupesant rapidement, je la pose contre mon épaule
en faisant face aux 7 créatures restantes. Chacune d'elles semblent intacte mis a part quelques coupure plus ou moins profonde de ci de là, mais l'avantage est qu'a présent, leurs monture gisent inconsciente ou morte au sol. Ceci étant a présent terminé...

On va enfin pouvoir s’amuser.

Esquissant un petit sourire confiant tout en conservant cette posture classe digne des plus grand gladiateur, j'entame alors le premiers pas d'une danse funèbre. Prêt a me ruer tel un dégénéré furieux sur mes ennemis, je suis cependant rapidement stoppé dans mon élan quand un petit craquement dont l'origine se trouvait sous mon pied se mettent a résonner dans l'air. A vrai dire, c'était pas vraiment un craquement, plus une sorte de cliquetis mécanique, léger, mais pourtant bel et bien là. Le temps que baisser les yeux sur mes jambes que je sentais alors le sol s'affaisser de quelque centimètre. J'avais déjà entendu parler de ce genre de système dans les livres d'Allan quatermain et d'autre Indiana jones, et généralement, ça présageait rien de bon.

Serieusement... Mais pourquoi ici et main...


J'ai alors pas le temps de terminé ma phrase qu'une gueule béante s'ouvre dans le sol juste sous mes pieds. A peine ai je le temps de comprendre ce qui m'arrive que déjà je me sens chuter dans le vide et ce n'est que d'un cheveux que je parviens a me sortir de se bourbier en me retenant au bord du bout des doigts d'une seule main. La totalité du public est pris d'un hoquet de stupeur, un rugissement ultra lourd et strident a la fois survient alors en provenance du fond du trou.

Merde ! Mon épée !

Y risquant un regard, je tarde pas a regretter de ne finalement pas être dans un des romans que je citais plus haut. Dans ces derniers, on tombait puis on se retrouver empaler sur des piques, fin de l'histoire, mais là, la seule chose que je parvenais a desceller dans l'obscurité du pieds était 4 paires de n'oeil jaunâtre n'attendant qu'une seule chose, que mes doigts lâche finalement prise. Bien que la bête de nature inconnu semblait déjà être assez affamé, je pouvais lire dans son regard que le fait qu'elle se soit sûrement ramasser mon épée dans la gueule ne l'avais sûrement pas calmer pour un sou. J'arrivais presque a en sentir de la ou j'étais son envie de meurtre, ou plutôt, son envie de jouer... . C'est souvent dans ce genre de moment qu'on regrette de pas avoir plus de masse musculaire que ça... . C'est vrai quoi, bien que j'étais plus léger, comme est ce que j'étais censé faire a présent pour me sortir de là ? C'est pas comme si j'avais le moindre espoir quant au fait d'être capable de tirer mon propre corps vers le haut rien que par la force de mes bras. Le coté positif, la dedans, c'est qu'il fallait pas que j'oublie qu'on était a Dreamland, et heureusement pour moi, mon pouvoir pouvais m'être utile dans ce genre de situation. Me servant alors de ce dernier pour me tirer vers le haut tout en m’allégeant au passage, je parviens a me tirer d'affaire en reposant pied a terre après moult effort. Ouais bon, on était loin de l’athlète utilisateur d'art martiaux et tout et tout et alors ? J'avais réussi a me sortir de ce merdier, c'était le plus important non ? Même si au passage je m'étais encore une fois bien payer l'affiche devant quantité de spectateur, m'enfin ça, c'était qu'un détail totalement insignifiant.

A présent de nouveau sur mes jambes, et en un seul morceau qui plus est, j'ai pas le temps de me félicité que deux des sept gars sont déjà sur moi. Esquivant un coup d'épée de justesse, je manque de tomber une nouvelle fois dans le trou mais parviens a recouvrer mon équilibre tandis que je vois cette même créature m'ayant attaquer quelques seconde plutôt se précipiter dans le trou tête la première pour cause d'un mauvais calcul de son élan. Un cri de douleurs surviens tandis qu'un autre rugissement (cette fois ci bien plus enjoué que le précédent) ne tarde pas a le couvrir, puis on a le droit a des bruits d'os brisée, de chaires mutilées, de membres découpés, de sang écoulé, bref, la totale. Retrouvant du regard ma deuxième victime, alors choqué par ce qu'il venait de se produire sous ces yeux, je lui saute alors dessus avant même qu'elle n'est le temps de lever son arme. Coup de poing dans le bide, projection dans le menton, coup de pieds dans la cheville, l'os casse, je me retrouve alors derrière elle pour lui saisir la nuque et la poussé a même dans le trou. Pareil qu'il y a quelque seconde, même motif, même punition, des cris, des larmes, du sang, et tout ça dans la joie et la bonne humeur. Deux seconde plus tard, j'entends un rot assez dégueulasse, bien odorant et surtout vachement bruyant résonner dans toute l'arène pendant quelques seconde. Plus un mot n'est prononcé au dessus de l'autre, c'est le silence absolu quant tout a coup... La bète recrache un bras entier d'une des deux créature tenant encore dans sa main fermé une épée rouillé.

Sympa...

Me baissant pour ramasser le bras, je parviens a en extirper l'arme au bout d'une dizaine de seconde quand une ovation du public juste faramineuse surviens dans les tribunes. C'est simple, la quantité de son produite était tellement violente qu'en se répercutant sur les murs du dôme, on pouvais presque sentir les fondation même de l'arène s'effriter petit a petit... et j’exagérais pas, les murs tremblait véritablement sous le poids des décibels ! Comme si l'arène elle même hurlait sa joie et son bon plaisir au monde ! Ou p'tet que c'était juste qu'elle s’apprêtait a s'écrouler d'un instant a l'autre... ouais, en y repensant, c'était sûrement ça. A croire que cette infrastructure n'était peut être pas si bien pensée et solide qu'on l'avais imaginé... genre... comme si quelqu'un avais un jour cru que c'était le cas !

Jetant le bras dans la fosse au lion, je repose une nouvelle fois mon épée sur mon épaule tel le héros que j'étais pour faire face au 5 mec restant, courant a présent comme des dératés dans ma direction pour, avec un peu de chance, être le premiers a m'arracher la tête de mon corps sans vie.
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MessageSujet: Re: Une ******* dans le potage [Quête pour imbéciles, Lou et moi] Une ******* dans le potage [Quête pour imbéciles, Lou et moi] EmptyLun 8 Aoû 2011 - 14:10
La foule n'avait pas fini de s'engouffrer dans de nombreuses portes qui lui permettraient enfin de contempler l'arène. Je me demandais si le terrain allait pouvoir accueillir autant de spectateurs. Il devait déjà être bien plein lors de notre arrivée, mais avec la foule qui cherchait à passer, le tout aurait du mal à rentrer. Je me demandais franchement où se situait le plus de violence. Dans l'arène qui lui était attitré, où bien à ses pieds, parmi les milliers de personnes qui cherchaient à rentrer ? Heureusement, mon panneau de signalisation était une invitation à me laisser passer, surtout si je faisais une mine constipée par le danger. Manquait plus que je m'inquiète pour Lou. En moins de trois minutes, je parvins à une des portes après forces et bousculades. Deux phacochères sur pattes tentaient de conditionner la foule avec des lances, mais ils étaient toujours surpris quand ils voyaient des gars qui acceptaient de se faire empaler tant qu'ils pouvaient passer après. Me voyant débouler de la foule sans rechercher une éthique à la notion de « file d'attente » (même si ce terme ne pouvait pas désigner un tel gloubigoulba), ils pointèrent leur arme sur moi mais Fino grogna sur mon épaule. Les deux Gamoréens se mirent au garde-à-vous avant de me laisser progresser dans un long couloir. Tadam, j'avais réussi à pénétrer dans ce bâtiment moisi.

Il y eut un long couloir, puis un escalier qui forçait au-demi-tour, etc. Nous montâmes une certaine quantité de marches avant de me retourner pour continuer l'escalier. Et dès que je fus arrivé à ce qui ressemblait fortement à un premier étage (non sans avoir bousculé des habitants avides de sang et de formules latines), j'y trouvais une meurtrière assez large qui me permit de voir ce qu'il se passait au-dehors. Je vis l'immense foule en face, et une partie de l'arène dans laquelle un type avec un masque de fer occupait le centre, tandis qu'au moins trois ennemis (je ne voyais pas les autres à cause de l'angle mort) l'encerclaient sur des montures reptiliennes. De loin et avec une vision aussi restreinte que les dix centimètres qu'on me permettait, je ne pouvais pas affirmer à cent pour cent que c'était Lou qui se tenait dans l'arène. Mais bon, après ce que m'avait dit l'assassin comme quoi le pauvre allait être jeté en pâture, après la disparition de l'albinos alors qu'on était tous censé se retrouver au même endroit, ça faisait une drôle de coïncidence. Je fis part de mes idées à Fino, qui me répondit d'un claquement de langue :


« _ Pis t'oublies une chose... C'est Lou.
_ Oui, tu as raison. »


Un vent de poussière souffla alors sur l'arène, dont l'épicentre fit le mystérieux Voyageur. Je ne savais pas si c'étaient les pouvoirs kinétiques de mon compagnon ou pas. Et tandis qu'on ne voyait rien, qu'aucun écho de coups ne semblait retentir dans l'arène, mes yeux se mirent à fureter un peu partout. Fino était exactement en train de faire la même chose que moi. Nous arrivâmes à la même conclusion en même temps (ce qui était assez effrayant de se dire qu'on avait les mêmes réflexions qu'un phoque psychopathe) : l'arène était truffée de pièges. Le sable projeté permit de découvrir quelques tubes enfoncés dans le sol. M'était avis que ce n'était pas un tuyau d'arrosage pour humidifier le sable après que du sang y ait coulé. Et que dire de ses fentes suspectes sur les murs au fond. Fino était en train de découvrir quelques dalles secrètes que le sable ne parvenait pas à cacher correctement. Notre avis fut le suivant : Lou pouvait être un aussi bon combattant que possible, il suffisait d'un pied malheureux pour mettre fin à sa vie. Et je me voyais pas dire aux filles qu'il était mort parce qu'il était tombé dans un piège après avoir écrasé tous ses adversaires. Ça ferait stupide. Ça ferait Lou. Je pariais qu'il serait ravi de mourir comme ça, et que depuis son petit nuage, il n'arrêterait pas de se traiter de con en grognant avec un sourire satisfait. Ensuite, est-ce que les pièges s'activaient d'eux-mêmes dès qu'on passait près d'eux, ou bien quelqu'un les actionnait-il dans un petit studio en étouffant dans un rire sadique ? Il fallait absolument que je le sache. Parce que Fino serait un poids mort dans l'arène. Et je devinais que le phoque se ferait un plaisir de tuer tous les adversaires à coup de lance-flammes. Il pourrait nous être utile, enfin. En tout cas, ce n'était pas ici qu'il fallait chercher. Nous n'avions pas eu à choisir de directions autre que celle qu'on nous proposait, il ne me restait plus qu'à suivre le chemin en espérant tomber sur le bon chemin.

En quelques foulées, je ressortis à l'air libre, à l'intérieur du cercle de pierres. Pour la première fois, je compris le monde qu'il y avait, et la puissance de la clameur qu'il dégageait. Pour une fois, je vis l'intérieur de cette immonde coquille : la description aussi rapide et facile que je pourrais faire était l'arène de Star Wars : l'attaque des clones. Mais en plus immense déjà. Et en plus sale. La moitié du décor était abimée par les batailles et les spectateurs en délire. On aurait dit qu'on avait volé les ruines du Colisée de Rome et qu'on y avait organisé des combats. C'était assez glauque. Rien que de pénétrer dans ce lieu, j'avais l'impression de contredire des siècles d'existence. Nous étions tous bafoués par le terrain, mais tout le monde s'en foutait. L'arène n'était qu'un jeu de massacre auquel on prenait plaisir à regarder, plus qu'à participer. Il y avait plus de vingt mille spectateurs qui se serraient dans le chaudron, tous masqués. Chacun hurlait à s'en faire péter le gosier, tous trouvaient une nouvelle manière de salir la place. Entre ceux qui sautaient sur place en émettant des cris de babouins, ceux qui applaudissaient d'une manière modérément grotesque, ceux qui jetaient des choses sur le terrain... Merde, ce n'était pas mon lieu de Dreamland préféré. Je vis un tréteau où reposait une immense limace. J'aurais pu dire son nom avant même que Fino me la souffla : le patron du coin, Jabba. Ok. Quel bel étron. Bon, il était temps de sauver Lou d'une mort presque certaine. Et Fino pendant ce temps, chercherait la salle des commandes d'où il pourrait désactiver tous les pièges. Même si je doutais qu'un phoque avec une telle machine dans les mains se refuse à l'utiliser. Je détaillai le pourquoi de notre séparation à Fino. Il sauta de mon épaule et se dépêcha de trouver l'emplacement de la salle recherchée. Je lui faisais confiance : il avait l'instinct nécessaire pour trouver les endroits dangereux. Puis il avait le sens de l'orientation lui. Et il savait être poli quand il le fallait. Il ne me restait plus qu'à sauter dans le piège. Oui, maintenant que j'y pensais, c'était bel et bien un piège. On mettait un gars dans l'arène et tous ses potes iraient le sauver comme des troufions de base. Mais c'était déjà trop tard. Quand je me mis à effectivement penser que c'était un putain de piège, qu'on ne pourrait pas ressortir d'ici facilement portail ou pas portail, que des lance flammes, des lames et autres saloperies se cachaient dans le sol, que des monstres nous attendaient déjà pour nous transpercer de leur poignard, j'étais déjà en train de sauter de la balustrade sous le regard attentif et curieux de vingt mille visages. Tout le monde put ainsi voir mon saut de l'ange parfait sur une quinzaine de mètres, tandis que je déballais mon panneau de signalisation de mon dos. Il y avait même les rayons morbides du soleil qui se reflétèrent sur ma gloire. Toute la scène ne fut qu'un ralenti, et je m'imaginais que Fino s'était arrêté pour me regarder, que Lou était en train de pleurer de voir enfin du renfort arrivé, que même Ophélia et Cathy (et Ophélia) me regardaient même si elles n'étaient pas là. La seconde d'après, je me taulais comme un crétin en faisant plusieurs roulés-boulés dans le sable. Je me dépêchais de me relever, éternuant à cause de grains qui étaient rentrés dans mes poumons et époussetant mes habits. Merde, où étaient passées mes lunettes de soleil ?

Tandis que je les ramassais, je pouvais entendre des huées sortir de la foule. Ah ça, ils avaient pas aimé qu'on vienne interrompre le combat. Surtout que j'allais aider l'albinos qui s'était déjà fait détester par le monde entier. Merde, atterrissage pourri. Mais je remis mes verres foncés sur le nez et je réussis à me reprendre ; si les spectateurs étaient pas contents de la tournure des choses, ils pouvaient toujours descendre dans l'arène pour me le dire. Bon, il n'y avait plus que cinq soldats. Ça allait être facile de se les faire à deux. Si même Lou avait réussi à s'en faire la moitié plus les montures et que j'intervenais, elles pouvaient déjà commencer à claquer des genoux et préparer leurs plus plates excuses. Bon, le monde commençait à me huer. Voyons voir ce qu'ils allaient dire si je me mêlais maintenant au combat. Ils étaient déjà un peu blessés, j'allais pouvoir en profiter. Y avait un assassin derrière ces murs, et il fallait traverser les murs. En gros, il n'y avait aucune raison pour que j'usai de mon portail contre ces merdes. On allait jouer au panneau de signalisation directement. Je m'élançai ainsi vers mes adversaires, en faisant bien attention aux pièges qui pourraient se trouver. J'avais déjà un peu scruté le terrain et je me faisais une idée de l'emplacement des fosses et autres joyeusetés mortelles. Je savais qu'au milieu de l'arène, on ne risquait absolument rien. Les pièges se trouvaient ensuite dispatchés en cercles concentriques autour du milieu. Je sautai par-dessus une trappe camouflée et envoyai un premier coup de panneau latéral au premier passant. Il réussit bloquer mon attaque mais fut valdingué à trois mètres. De suite, j'effectuai une rotation tel un Running Back pour échapper à une attaque d'un type qui ressemblait à un Gremlins qu'on aurait fait pousser avec de l'engrais puis qu'on aurait forcé à s'accoupler avec un Zombie. J'envoyais une autre attaque horizontale pour dégager une goule en armure encombrante sans cesser ma progression. Puis comme si on venait d'arrêter un interrupteur, je me stoppai soudainement, dos à dos avec Lou. Encerclé par les cinq crétins qui se remettaient de ma présence, je parvins à dire cette phrase qui rentrera dans ses anales :


« Alors Lou, on est fatigué ? »

La seconde manche pouvait commencer. Je repartis sur les adversaires qui me faisaient face. J'arrêtai deux coups d'épées avec mon panneau, et fis voltiger les attaques pour déstabiliser les adversaires. J'envoyai une estocade en plein dans le pauvre zombie qui ne put se défendre qu'en grognant. Deux autres assaillants tentèrent de me prendre en tenaille. Je savais déjà quoi faire pour briser une telle manœuvre. Je décidai de prendre celui qui passait par la gauche et fonçai vers lui dans le but avoué de le transformer en pâtée pour chats. Je parai son coup et me trouvai en fin de compte finalement dangereusement proche de lui. Je le repoussai et l'envoyai sur le côté sans lui faire grand mal. Le premier larron que j'avais envoyé balader se releva et les trois se mirent à m'approcher tout en agitant leurs lames devant mon nez. Ah, on voulait jouer aux plus méchants. Je reculai d'un ou deux pas pour savoir comment ils allaient progresser. Ils étaient trois, un chiffre dangereux. Si je tentais d'en attaquer un, les deux autres me chargeraient. Et je devrais utiliser des portails pour me sortir de là. Je ne pouvais pas gâcher mes précieuses denrées pour des goules de merde. Bon, il ne restait que la solution bourrine : les attaquer tous en même temps. Je préparais mon attaque, puis effectuai un large balayage du panneau de signalisation fonçant vers le monstre de gauche. Il réussit à parer de sa lame, mais la force destructrice l'envoya contre ses deux collègues. Les trois zombies s'écrasèrent sur le sol dans des râles compréhensifs. J'achevai le premier qui me passait sous la main en lui enfonçant la tige dans l'œil, j'envoyais un coup de pied rageur au premier qui se releva (ce qui eut pour conséquence direct de l'envoyer dans une trappe qui l'accueillit à tombeaux ouverts). Le troisième gémit avant de foncer sur moi dans un dernier espoir. Je fis craquer son poignet dans mon panneau, et lui envoyai une mandale sur la joue. Il s'affaissa avant de rendre l'âme. Brave bête.

__

Fino cherchait avec plaisir la salle. Dès qu'il vit à ce qui ressemblait être un responsable de tout, il grimpa sur ses épaules et lui susurra à l'oreille d'effroyables insanités qu'il pourrait bientôt subir s'il ne lui disait pas directement où était la pièce qui régissait les pièges. Et aussi, de l'y amener, histoire que ça soit plus rapide. Le pauvre stagiaire fut forcé d'accepter. On le n'avait pas forgé pour bien réagir face à des menaces pareilles. Le phoque avait menacé de couper le fil de son casque, et sa mâchoire s'amusait à frôler la corde. En moins d'une minute, le phoque se trouvait dans les salles des machines. Il demanda au stagiaire de le suivre, afin d'avoir une garantie. Le pauvre employé poussa la lourde porte en métal qui menait à une pièce puante, un gros ordinateur qui donnait une vue imprenable sur tous les coins (vous m'avez compris, pas de coins dans une arène circulaire) du terrain ensablé. Et devant cet ordinateur, il y avait un gros clavier. Et devant ce gros clavier, il y avait un bibendum repoussant avec sa chemise ouverte et son cigare qui se consumait dans les poils de son torse. Fino finit par ricaner et s'avança vers l'obèse. L'obèse se retourna dans un lourd grincement de siège. Sa face blêmit quand il vit le phoque. Il avait entendu des légendes, mais... ça ne pouvait pas être vrai. C'était un compte pour enfants ? N'est-ce pas ?

Fino lui demanda de se pousser avant qu'il fourre son cigare là où la lumière ne passait jamais d'habitude. Pendant un instant, le gros bonhomme crut qu'on se foutait de lui. Un petit phoque ne pouvait pas le menacer. Il pourrait l'écraser si fort que le phoque pourrait tenir dans des dés à coudre. Mais quelque chose dans le regard de la petite créature lui fit perdre les pédales. S'il n'obéissait pas tout de suite, c'était lui qui allait finir dans un dé à coudre. Il fit peser la balance du pour et du contre : il n'avait rien à perdre à laisser jouer un phoque meurtrier avec le clavier des pièges. Il ferait certainement ça mieux que lui et ça serait le boss qui serait content. Donc il n'était pas un lâche s'il acceptait la gentille proposition du phoque. C'était juste intéressé, histoire de savoir comment il se débrouillerait, lui. Il laissa sa chaise et recula à l'arrière de la salle. Fino sauta sur le siège avant de sauter directement sur le clavier. Il regarda un peu les touches pour se faire une idée, mémorisa en moins de deux secondes où étaient situées les caméras et les pièges. Il fit craquer ses petites papattes avant de déclarer de son ton si acide :


« Ok les nigauds, laissez-faire le pro. Vous y allez trop mollos avec la gâchette, je vais vous donner de quoi réfléchir pour le lendemain. Et on se tire pas, pauvre petit con ! Vous restez tous les deux, jusqu'à la fin du spectacle »

__

Jabba était content. D'abord parce que la matinée commençait bien. Capturer des Voyageurs et les forcer à se battre dans l'arène, c'était juste sublime. Ça faisait venir du monde, y avait toujours du grand spectacle avec ces humains de merde. Ensuite, il était le seul à approuver le saut de l'autre Voyageur pour aider son ami. Tout simplement parce qu'il avait une longueur d'avance sur la plupart des spectateurs. Il comprit en peu de temps ce qu'il pouvait tirer de ce gars qui déjouait les règles. Les gens étaient là pour la violence, qui était une surenchère de l'âme humaine. Tous ceux qui venaient dans son arène savaient ce qu'ils y recherchaient : de la surenchère. Et il allait leur en donner. Il émit un rot tonitruant qui fut avalé dans la foule. Mais ce fut assez pour que son serviteur s'approcha de trois pas pour tendre son oreille. Il lui dit de sa voix crasseuse et profonde :

« Je veux une dizaine... non, une trentaine de gardes qui se tiennent prêts derrière les grilles de l'arène. Dès que le dernier monstre sera tombé, envoyez les gardes. Les gens veulent de l'action, ils en auront. Dîtes à Commins d'enlever tous ces foutus pièges, on aurait trop de pertes. »

__

Il avait réussi à retrouver leur trace. Il avait vu ce putain d'albinos et ce putain de blond à travers des écrans géants qui diffusaient les combats de l'arène. C'était parfait pour lui : non seulement ils avaient une chance de perdre la vie dans les affrontements, mais en plus, il savait maintenant où les retrouver. Il s'engouffra dans la foule, paya les cochons armés avec de l'EV pour qu'ils oublient qu'il avait grugé une bonne quinzaine de minutes et s'engouffra dans les sombres couloirs de l'arène qui déboucheraient ensuite sur du sang et de l'action. Et tandis qu'il courrait, sa capuche tomba derrière sa nuque, dévoilant ses cheveux blonds gominés et sa gueule carrée. Ils allaient tous les deux payer pour la nuit dernière ! Tous autant qu'ils étaient ! Il y avait ce connard d'albinos qui lui avait foutu une table en pleine gueule. Il lui avait brisé le nez, et tout le monde s'était accordé sur un accident. Puis il y avait eu ce blond qui avait enlevé sa promise. Et il y avait aussi ce phoque. Mais quelque chose lui disait qu'il valait mieux s'en occuper en dernier. Juste au cas où.

Ils avaient à eux seuls dévasté la fête en prenant la table comme le comptoir du bar du coin et après avoir fait voler des meubles. Puis ils avaient capturé Ophélia, avaient tué quelqu'un... Ce fut la panique la plus complète. Il avait été le co-organisateur de cette soirée ! Et on lui faisait ça ! Puis après, le blond l'avait attaqué et l'avait terrassé par des attaques en traître. Il savait qu'il pourrait maîtriser les deux Voyageurs comme il le souhaitait. La revanche allait sonner. Il sentait l'odeur d'Ophélia quelque part, ils la détenaient ! Qui ne lui disait pas qu'ils étaient en train de la faire combattre dans l'arène afin de s'amuser. Ou pire, la vendre en esclave ! Heureusement qu'il était là pour sauver la situation. Il le ferait seul, tel un authentique héros. Il imaginait déjà la terreur de la pauvre fille, coincée entre ses deux brigands pervers. Quels outrages avaient-ils bien pu lui faire ? Les monstres... Heureusement que le chevalier servant était là ! Par le pouvoir de l'amour et de la justice, il allait triompher. Il se voyait déjà vainqueur, il la voyait dans ses bras et elle lui dira qu'elle n'avait attendu qu'une chose : lui. Et lui répondra que jamais il n'aurait pu la laisser seule aux mains de voyous, et que même si ça avaient été les Ducs Obscurs qui l'avaient emprisonnée, il serait parti dans la dernière zone et les aurait défait. Parce que l'amour sincère et véritable ne débouchait que sur une puissance infinie qui pouvait écraser les ténèbres. Ophélia et lui étaient voués à être ensemble, tout simplement parce qu'elle était la seule qui méritait son amour. Ils appelleraient leur enfant Roderic, un prénom fier. Puis leur fille, il lui laisserait choisir parce qu'il serait un bon mari. Le futur se mettait en place, ce n'étaient pas deux couillons crétins qui allaient tout faire capoter !
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MessageSujet: Re: Une ******* dans le potage [Quête pour imbéciles, Lou et moi] Une ******* dans le potage [Quête pour imbéciles, Lou et moi] EmptyLun 8 Aoû 2011 - 21:02
Mais qui c'est ce connard masqué ? J’espère que c'était pas encore un de ces soit disant bon samaritain s'amusant a jouer au super héros pour passer pour le sauveur dans l'histoire ? Comme si j'avais besoin de son aide d'abord, j'avais fait tout ça a moi tout seul jusqu'à présent et j'avais comme unique blessure quelques entailles au niveau des bras, donc c'était pas ces 5 derniers bonhommes qu'allais m’arrêter. Et puis merde alors ! Comme si j'allais le laisser me voler la vedettes ! Allez ! Dégage connard ! T'entends pas ? J'ai pas besoin de ton ai... . Et au même moment ou j'allais finir le fond de ma pensée, voilà que je le voyais dégainer une barre de fer grande comme un homme pour donner des grand coup dans le vent, forçant nos adversaires a reculer. Putain... Mais qu'est ce qu'il fout là encore celui là ? Et puis comment j'étais censé le reconnaître avec son masque sur la gueule d'abord ? Pourtant, derrière cette plaque de fer couvrant mon visage, je ne pouvais m’empêcher de sourire a la vue de ce type. Putain de phacochère va... .

Dis moi... t'en a pas marre de toujours te ramener a la fin des festivités... une fois les ¾ du boulot terminé ?


Je lui lâche sur un ton des plus léger sans pour autant me déconnecté de la réalité. J'avais parfaitement conscience que j'étais toujours dans une merde noire mais bon... maintenant que Ed m'avais rejoins, j'avais plus de soucis a me faire quand au fait de notre évasion de ce lieu glauque. Pas que j'étais vraiment inquiet jusqu'à présent, c'était surtout le fait qu'une fois notre duo réuni, plus rien ne pouvais nous arrêter. Quelqu'un voulait nous enfermer dans ce dôme jusqu'à ce fléchissent en crevant d'épuisement ? Pas de problème, on les défoncerais tous un a un tout en en profitant pour démolir brique après brique chacun des murs de cette arène. C'était qu'une image évidemment, mais ça voulais dire ce que ça voulais dire. Ces con avaient osé s'attaquer au duo le plus débile et explosif de tout Dreamland ? Bah laissez moi vous dire qu'il était a présent l'heure de s'en mordre les doigts jusqu'au poignet. A peine avais je le temps de lancer un regard dans sa direction que déjà je le voyais s'envoler, panneau de signalisation en main, pour aller castagner du méchant a grand coup dans la gueule. Mouais, en voilà un qui changeais pas. Je le connaissais depuis hier soir et pourtant, j'avais l'impression de faire équipe avec lui depuis mon entrée a Dreamland... Allez savoir pourquoi.

Suivant son exemple, je tends alors mon épée devant moi pour charger sans la moindre hésitation les deux créatures restante devant moi, Ed s'occupant quant a lui des trois autres. Fondant sur ma première cible, je me contente pour éviter tout coup dans le dos venant de la seconde d'apposer une pression au niveau de la gorge. On appelle ça une strangulation me semble, enfin, bon, tout ça pour dire que cette dernière commence déjà a tourner de l’œil quand je décide finalement a la mettre violemment au sol, et tout ça rien que par la force de l'esprit. S'effondrant aussitôt, inconsciente, je pouvais a présent m'occuper de l'autre en toute tranquillité. Arrivant bientôt a porter de ma cible, je lève mon épée haut en direction du ciel avant de l'abattre violemment sur son crane. Parant mon attaque sans trop de difficulté, je continu a lui asséner une multitude de coup d'épée sans jamais ne serait ce que mordre un peu sa chair.

En fait, 5 secondes d’enchaînement me suffise a comprendre deux chose intéressante. La première, c'était que remuer ce bout de métal de merde dans tous les sens commençait vraiment a devenir fatiguant pour mon pauvre corps, les muscles de mes bras commençant déjà a me tirer alors que le combat ne faisait que commencer. La deuxième quant a elle était que c'était bien beau de faire le malin avec mon épée, mais fallait bien l'avouer, j'étais vraiment nul a chier en escrime. C'était la première fois de toute ma vie que tenais une vrai épée entre mes mains, et déjà je me croyais apte a y embrocher dessus une armée d’infâme monstre ? Mais j'étais vraiment le roi des cons ! Même cette saloperie devant moi, d'abord partager entre la peur d'avoir affaire a un expert ne faisant que feinter jusqu'au moment du coup fatidique ou simplement un parfait idiot, commençait a se foutre de ma gueule tout en continuant a parer avec aisance chacun de mes coups ! J'étais quand même pas si pitoyable que ça ? Si ? Ok, pas grave, me suffisais de changer de plan avant que la créature ne se lasse et se décide enfin a contre attaquer. Assénant un ultime coup d'estoc vertical, j'attends de voir mon adversaire lever son arme pour parer une énième fois mon attaque pour soudainement bloquer mon bras et aller lui caler un coup de genou directement dans le bide. Faisant mouche du premiers coup, je sens mon genoux l'atteindre de plein fouet tandis que son corps se penche en avant de même que je sens aussi parfaitement son haleine putride de cadavre en sursis au moment ou elle ouvre sa bouche sous mon nez pour tenter, le souffle coupé, de faire rentrée un maximum d'air dans ses poumons, évitant ainsi une asphyxie cependant impossible. Reculant d'un pas pour prendre l'espace suffisant, je lève alors pour la dernière fois mon arme avant de l'abattre d'un geste sec. Le coup est décisif, elle reste figé avec la gueule grande ouverte et les yeux empli de surprise tandis qu'elle voit soudainement son corps se déchiré en deux, une giclée de sang digne d'un geyser faisant alors son apparition de son épaule gauche jusqu'à sa hanche droite. C'est une coupe transversale parfaite. Par contre je crois que j'y ai été un peu fort avec mon pouvoir... le coup fut tellement violent qu'il fallut plus de deux seconde avant que toute la partie supérieur de son buste se décide finalement a glisser piteusement jusqu'à s'écraser a même le sol... . Ouais, peut être bien que j'ai eu la main un poil trop lourde... . Le sang continuant de s'écouler a flot tout autour du corps comme un tuyau d'arrosage qu'on aurait oublier de fermer, je peux alors contempler avec admiration a quel point le cœur, cette pompe a hémoglobine, possédaient une puissance formidable... m'enfin ce sont que des détails.

Putain mais chuis dégueulasse...

Laissant tomber mon épée au sol sans plus attendre, je commence a m'essuyer les mains de tout ce sang versé inutilement quand un éclair de génie traverse mon petit cerveau...

Merde le con !

Je gueule en me retournant soudainement en direction de la dernières des créatures, alors inconsciente il y a de cela une minute. Il est cependant déjà trop tard est cette dernière court comme une dératée en direction de la sortie pour tenter de sauver sa misérable vie. Forçant un javelot traînant au sol a léviter jusqu'à mi-hauteur d'homme, je tends alors ma main dans la direction du fuyard pour voir l'arme de jet la poursuivre tel un missile téléguidé a une vitesse affolante, tranchant l'air dans un sifflement aigu, pour alors aller se planter et traverser le gras de son épaule d'un bon trente centimètres.

Fais chier !


Je gueule en tapant du pied tant la frustration d'avoir loupé ma cible est grande. A vrai dire, j'en ai un peu rien a foutre de pas l'avoir fini, mais c'est juste que je suis certain d'en garder, et ce au moins jusqu'à la fin de la soirée, un arrière goût amer de travail pas terminé... . Oh et puis merde, je me ferais bien une raison.

M'enfin... tu te rends compte que c'était censé être mon exécution publique ? Et qu'a présent, grâce a ton « superbe » numéro de « monsieur le sauveur », bah j'ai plus aucune chance de me voir innocenté ? Tu te rends compte qu'ils laisseront pas passer ça ? Hein binoclard ? T'y avais pensé a ça sale atrophié de merde ? Enfin bon, moi je dis ça je dis rien...

Lui lâchais je sur un ton tout aussi léger que la première fois. C'était loin d'être une insulte ou quoi, c'était juste ma manière de dire gentiment comme quoi qu'on allait sûrement pas tarder a voir débarquer quantité de renforts sous peu. Pure dialogue de connard complètement shooté a la testostérone en gros, pas de quoi avoir peur. Pour dire vrai, c'était même d'après moi la meilleurs des fins que j'aurais pu envisager.

D'ailleurs quand on parle du loup...


Disais je en pointant du menton la foule de garde pénétrant a présent dans le dôme par les grilles d'accès situé derrière Ed. Tendant la main en direction d'un cimeterre au sol non loin de là, je l'attire jusqu'à ce qu'il se retrouve au creux de ma main pour alors m'avancer a la hauteur de mon compagnon. Le sabre posée sur mon épaule comme d'habitude, je les regarde pénétrer dans l'arène au pas de course, tel des fourmis soldats se déplaçant en groupe pour aller protéger au péril de leurs vie le nid contre les envahisseurs. Armes en main et le visage déterminé (ou du moins, c'était ce que laissait a penser leurs masques), il se plaçait alors tout autour de nous, nous encerclant de leurs nombres pour nous ôter toute chance de trouver le moindre échappatoire, comme si on allait leurs faire l'impolitesse de déguerpir avant de nous être occuper de chacun de leurs cas... quand même ! On avait un minimum de savoir vivre me semble... .

Voyageurs !

S'écriaient soudainement ce que je devinais, au vue de son masque plus ornée que celui des simples troufions, être le capitaine, le sergent, le chef de peloton, enfin, le gars qui donnais les ordres quoi. S'avançant d'un pas sur et fier, il parlait alors d'une voix assez forte pour que toute l'assemblée ici présente puissent être témoin du courage dont faisait preuve ces braves hommes.

Voyageurs !

Se répéta t'il en faisait un pas en avant.

Déposer les armes...

Suivit d'un autre pas.


Ou nous serons dans l'obligation...

Et encore un autre.

De vous occire sur le...


Et hop, la chose la plus surprenante, amusante et la plus pitoyable du monde se produit sous mes yeux. Une plaque de pression résonne dans toute l'arène. Et en moins de temps qu'il n'en faut pour le croire, les flammes de l'enfer se déchaînent en sortant du sol juste sous les pieds du commandant, carbonisé dans la seconde, il se met a courir dans tous les sens tel une torche humaine qu'on brandirais a l'ouverture des jeux olympiques.

J'ai toujours dit qu'un excès de politesse était souvent la cause d'une mort douloureuse...

Chuchotais-je a Ed comme pour coupé ce silence un peu trop pesant suite a la mort du vénérable chef de la sécurité... . Mais le plus surprenant était encore a venir. Je m'en rendis bientôt compte quand ce ne fut plus une seule et unique plaque de pression qui s'activa, mais carrément tout une armée de ces dernières. Et ce tout autour de nous. Une seconde s'écoule a nouveau, puis le temps de comprendre ce qu'il se passe que la plupart des soldats se voit embrocher soudainement par des piques sortant du sol. En une demi seconde, c'était la moitié de leurs effectif qui venait de partir en lambeau. Le chef mécaniste avait il trop bu ou était ce là simplement l’œuvre d'un perfide génie des plus diabolique s'amusant a semer la mort partout sur son passage ? C'était juste... invraisemblable... inenvisageable ! Coup du sort ou phénomène tenant du domaine du divin ? Je n'en savais rien, mais ce que je savais c'est que le mec qui était a l'origine de ça était le plus grand malade qu'il m'ait été donné de connaître (bien que je ne connaisse a l'heure actuelle pas son identité). Aligné volontairement une telle quantité d'homme pour purement et simplement les exécuter comme si de rien n'était... . J'en avais presque envie de vomir.

Mouahahaha ! C'est l'heure de lâcher les fauves !!!

Retentit alors une voix nasillarde a travers les divers enceinte de l'arène. Bizarrement, même si c'était la dernière personne que j'attendais ici, je suis même pas surpris... . Lui aussi je le connaissais que depuis hier et pourtant, a mon grand désespoir, j'avais l'impression de le connaître depuis toujours... .

Et aussitôt dit, aussitôt fait... voilà que de lourds rouage mécanique commence a tourner. Le sol tremble, les murs menacent une énième fois de s'effondrer, les soldats qui ne sont pas mort ou qui ne sont pas occupé a tirer leurs camarade blessé par les piques de là commencent a paniquer, puis viens le rugissement... . Au dieu, dis moi qu'il n'a quand même pas osé... ? Mais a peine ais je le temps de lever les yeux en direction du ciel que déjà une ombre surgit du trou béant de tout a l'heure, une seconde s'écoule, puis un lourd tremblement surviens, le fauve est lâcher comme promis, il a pas l'air content (quoi que si justement, un peu trop...) en bref, c'est la merde... .
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MessageSujet: Re: Une ******* dans le potage [Quête pour imbéciles, Lou et moi] Une ******* dans le potage [Quête pour imbéciles, Lou et moi] EmptyLun 8 Aoû 2011 - 23:31
Je me redressai et remis mon panneau de signalisation dans mon dos en faisant gaffe à ce que sa tige ou la sangle ne me rentra dans l'omoplate. J'arrivai pile à temps pour voir que Lou avait laissé un des gus s'évader. Ben voyons, je savais pas que s'échapper d'une arène était si simple. Si y avait un des gladiateurs qui avait la colique, il levait les bras et s'enfuyait jusqu'à sa cellule pour aller chier son estomac ? Super le lâche. Mais comme je ne le considérais pas comme un ennemi dangereux (comprenez, je venais d'en massacrer trois ; ce n'était pas un individu seul à moitié mort et pissant dans sa tunique qui allait me faire user d'un portail), je n'y prêtai aucune attention. Je revins vers Lou en remuant les épaules, signe stupide qui voulait signifier que tout ceci n'était qu'un échauffement et que j'avais hâte de passer au plat principal. Même si je n'avais plus faim que ça. Il y avait une Rêveuse et une Voyageuse pacifiste qui suivaient sans l'aide de personne un assassin qui nous avait manipulé comme si de rien n'était. On allait déloger son masque de son visage et j'allais lui planter dans les yeux. On verra qui rigolera le plus, dans ce Royaume de carnaval. Lou commença à me sermonner. Mais comme il ne haussait pas trop la voix, je pouvais deviner qu'il était ravi que je sois venu. Normalement, quand il n'était pas d'accord d'un truc, on en discutait à coups de poing. Et c'était vite réglé. Dur de définir notre relation. On était tous les deux stupides, mais dans un sens différent : moi, je l'étais parce que je préférais ne pas réfléchir, lui il l'était parce que c'était juste un con. Mais un con qui en avait dans le caleçon, ce qui à Dreamland, était bien mieux que l'inverse. On avait tous les deux des comportements fonceurs, mais ça, c'était parce qu'on avait un trop-plein de testostérone. On avait tous les deux des problèmes avec la gent féminine, mais moi, c'était parce que je savais parfaitement qu'un crétin qui frappait tout le monde en hurlant et en détruisant ce qui l'entourait n'enchantait pas vraiment les filles. J'avais connu de meilleures manières pour draguer. Pour Lou, il avait une conquête mais il avait du mal avec elle. Il était con, mais pour être con à ce point-là, il fallait quand même un peu le rechercher. Je l'aimais bien parce qu'on avait les mêmes idées en fin de compte, et la même méthode. Le comportement de Jacob était similaire, mais plus en dent de scie. Il lui arrivait de me calmer, il lui arrivait de me voler mon travail. Pour conclure, Lou et moi avions de nombreux points communs, mais tous différents. Je lui répondis sans demi-mesure :

« Jamais il n'aurait innocenté un crétin pareil de toutes façons. Puis, c'était un piège, mec. C'est ce connard de bac d'oiseau qui nous l'avait tendu. Viens, on se tire d'ici et on lui montre son estomac. »

Puis Lou fit un regard explicite derrière moi. Je tournai la tête pour voir un corps armé sortir d'un boyau. Ils étaient une trentaine en tout. On voulait assurer le spectacle ou on voulait juste punir mon affront ? Si l'assassin avait donné un peu d'EV, on pouvait s'attendre à tout, sauf à de la loyauté. Je sortis doucement mon panneau de signalisation avant de le caler contre mon épaule. Lou et moi formions un duo inquiétant. Il fallait toujours se méfier d'un gars qui sautait sans crainte dans une arène et qui portait une arme de plus de deux mètres cinquante, comme il fallait méfier du type qui avait du sang sur sa veste après avoir découpé une bête en deux. Bon, il fallait en découdre. Certes, la perspective m'agaçait tout de même car on avait besoin de nous à l'extérieur. Nous avions une mission, et nous étions les principales batteries de canon de notre petit groupe. Cathy était une Rêveuse, donc potentiellement inutile. Ophélia refusait de se battre à ce que j'avais compris et je ne savais pas du tout la force qu'elle possédait. Rajoutons Fino dans la balance. Tout le monde avait peur de lui mais depuis que je le connaissais, il n'avait pas déchiré la gueule d'un Dragon avec ses crocs. A part détourner l'attention des ennemis en les insultant, il n'avait pas d'utilité pour le combat. Il ne restait plus que le duo de choc. Et ce duo de choc allait trouver retardement dans une arène où plus de trente gugusses s'apprêtaient à nous faire part de leur formation et de leur code de la chevalerie tout en nous transperçant pour la Reine. Ou le Roi. Ou le Roi des limaces. M'étais avis qu'on aurait beaucoup plus de mal à se débarrasser de toute cette plèbe corrompue que les dix zigotos en face. Déjà parce qu'ils étaient bien supérieurs en nombre. Et qu'ils savaient se battre. Un affrontement allait tourner court. Toutefois, je gardais un espoir. Parce que cette arène était truffée de pièges, et que la personne qui les commandait était de notre côté, pour le pire et pour le pire.

Le commandant de l'unité commença à nous sommer de remballer nos armes et de nous rendre directement. Bah, c'était juste pour la frime. Ils devaient nous connaître maintenant, ils savaient parfaitement que jamais on ne déposerait notre attirail quand c'était un ennemi qui le demandait. Ils étaient juste là pour rajouter plus de litres d'hémoglobine sur le terrain, potentiellement sortable. On se foutait de nous jusqu'au bout. On n'était ici que pour une seule raison : satisfaire le peuple. Et ils n'allaient laisser échapper deux spécimens comme nous vivants. Pour résumer, ça ne servait à rien de les combattre parce qu'on aurait certainement d'autres connards prêts à nous massacrer après. Nous n'étions pas vraiment ici pour nous amuser à jouer dans un bac à sable géant. Il fallait s'échapper et mes portails seraient inutiles. Certes, j'allais en utiliser. Mais on courrait à notre perte à nous combattre ici. Et je ne parlais pas que de nous, mais aussi des filles. Pour Cathy, elle ne risquait rien d'autre qu'une mauvaise nuit. Pour Ophélia par contre... Rien que de penser à sa mort me tira une grimace. Et me fit réfléchir plus vite. Il nous fallait une solution sûre. Je tournai le regard un peu partout pour chercher une probable issue de secours. Je ne connaissais pas l'arène par cœur ; je pourrais très bien demander à Lou de foncer vers une grille et de la traverser avec mes capacités. L'ennui était qu'on ne savait pas si elle déboucherait sur l'extérieur. De plus, il était fort possible qu'ils aient installé des barrières magiques évitant à des Voyageurs pouvant se téléporter de le faire loin de l'arène. Une assurance simple et pas chère. Je préférais éviter de gâcher mes portails pour une telle connerie. Cela faisait plus de vingt ans qu'ils devaient organiser des combats dans cette arène, et ça ne faisait que vingt secondes que je réfléchissais aux moyens de m'en sortir. Il était fou de tenter de les abattre comme ça. Il allait nous falloir une astuce plus simple. Puis je la trouvai enfin... Jabba... On avait l'air seul là-haut...

Mes pensées furent brusquement interrompues par un geyser de flammes qui sortit des tuyaux et qui transforma la capitaine en chef des gardes en allumette. Ses soldats commencèrent à le regarder avec des yeux fous, comme s'ils se demandaient s'il fallait trouver un ordre dans ces gémissements brûlés. Heureusement pour leur manque d'initiative que d'autres pièges se mirent en route. Le cercle de soldat qui nous prenait en tenaille se transforma en champ de bataille. Les gardes contre l'arène entière. Ils n'avaient aucune chance. Surtout quand on savait qui était aux commandes. Des pieux transpercèrent des pieds, des flèches sortirent pour se planter dans des parties sensibles, d'autres flammes sortirent du sol pour transformer l'autorité en poulet grillé. Des trappes s'ouvraient dans le sol pour y faire tomber des soldats. Oulala, Fino n'y allait pas de main morte. Je lâchai un petit sourire, tandis que j'esquivai une lance d'un des soldats encore intacts qui me fonçait vers le menton. Je déviai le bâton d'un petit geste et riposta furieusement. Le sang gicla de partout, le monde se mit à hurler. Je commençais à être dégouté de tant d'effusions. Mais ces gens représentant l'arène le méritaient, quelque part. C'étaient eux qui travaillaient pour un organisme aussi meurtrier, ils devaient payer maintenant. Le karma avait quelque chose de réconfortant des fois. Pour me rassurer quant à l'identité du psychopathe, une voix sortit de nulle part pour s'esclaffer de son travail, avant de demander à ce qu'on remonte la bête. Oh mon dieu... Une large trappe s'ouvrit, et une plateforme se leva. Un gros monstre était posé dessus. Une sorte de lion avec un corps de loup, et quelques paires de yeux. Je dirais même deux mètres cinquante de haut et cinq de long. Une belle bestiole... Holy shit. Il valait mieux ne pas rester dans ce trou à rats. Je me rapprochais de Lou et le pris par l'épaule.

__

Le sourire satisfait de Jabba quand il vit les soldats se déployer autour de ses deux futures victimes fondit aussi vite qu'une morceau de beurre posé sur une pierre noire et plate dans le désert de Gobi. Un geyser de feu s'était activé. Il frappa sur le sol avec toute la violence dont un corps flasque était capable. Quand la bête sortit pour semer la panique à une assistance qui n'en avait pas besoin, il brailla qu'on lui apporte le téléphone pour parler au génie de ce massacre. Il avait quelques mots à dire à Commins. Quelque chose n'allait pas du tout, et le pauvre gars pouvait être certain qu'il finirait en sucreries lors des prochains combats. Son serviteur s'excusa, qu'il lui avait donné les instructions et que celui-ci avait accepté sans discuter. Puis il lui tendit une sorte de gobelet en métal. Et de sa voix caverneuse et ramollie, Jabba demanda :


« Bordel Commins, qu'est-ce que vous foutez ?! J'ai ordonné : pas de pièges ! Arrête ce massacre tout de suite !
_ Qui est l'étron qui me donne des ordres ?! Si tu veux tout contrôler, t'as qu'à venir me voir ! Mais la limace puante que tu es va devoir mettre plus de dix heures avant de débarquer. Mais t'inquiète pas, je suis patient !
_ Putain de merde, t'es qui ??!! Qu'est-ce que tu branles dans la salle de contrôle. »


Pour toute raison, on lui raccrocha au nez avec un rire condescendant. Ça n'allait pas se passer comme ça ! Il demanda vite fait à ce qu'on s'occupa de cette vermine. Son secrétaire hocha la tête. Avant de se faire assommer par un panneau de signalisation.

__

Fino était aux anges. Il avait des dizaines et des dizaines de victimes rien qu'à lui, une cinquantaine de pièges et l'envie de tous les essayer afin de satisfaire sa curiosité les plus morbides. Il avait lâché la bête pour voir ce dont elle était capable. Et il fallait avouer qu'elle s'amusait bien à grignoter tout ce qui lui passait sous la gueule Le petit phoque venait tout juste de raccrocher au nez de Jabba et se foutait totalement de la gueule de la grosse limace. Il n'avait pas peur d'un truc aussi puant. Que ses gardes viennent, il avait tout préparé.

Il avait d'abord ordonné précédemment aux deux idiots de venir lui chercher des bonbonnes de gaz concentrés pour alimenter les geysers. Ils étaient donc tous les deux partis. Déserteraient-ils ? Ils n'en feraient rien parce qu'ils savaient pertinemment que le phoque pouvait les suivre avec ces caméras. Et s'ils refusaient de lui obéir, dieu seul savait de quoi cet être serait capable. Ils avaient donc accepté de partir pour lui rapporter ce dont il avait besoin. S'il avait besoin de flammes, il aurait besoin de flammes. On n'allait pas chipoter avec un phoque pyrotechnique. Et pendant ce temps, Fino avait pris différents gobelets téléphoniques et avait ordonné à tous les stagiaires (au moins cinq) de lui apporter des bonbonnes en les disposant d'une certaine manière, afin « de faire une chaîne productive ». Les stagiaires ne perçurent pas que ce n'était pas le chef technicien qui leur parlait à travers les gobelets, à cause de la mauvaise qualité certaine. Chacun alla prendre une bonbonne de gaz et alla la placer là où on leur avait ordonné de la mettre, sans savoir que six autres personnes faisaient exactement la même tâche qu'elle. Après les stagiaires, Fino se dépêcha d'ordonner la même chose à des gens qu'ils sentaient inférieurs à la place qu'il occupait. Tous acceptaient sans rechigner parce que le patron parlait, et qu'il fallait lui obéir. Fino avait demandé à ce que les bonbonnes soient disposées d'une certaine manière. D'abord, deux sous les souterrains de l'arène (là où on rechargeait les lance-flammes et les fléchettes), puis les autres étaient disposés dans le bâtiment même, en cercle. A égale distance les unes des autres. Dès que Fino fera exploser le tout, il y aura une réaction en chaîne qui sapera les fondations de l'arène. Pourquoi il faisait ça ? Parce que c'était Fino, et qu'il avait de la curiosité à satisfaire. Il mit tout ce mécanisme en place à la fin du premier combat, et pendant que les soldats se mettaient en place. Puis il avait contrôlé les pièges, répondu à Jabba de belle manière avant de lâcher le fauve dans l'arène. Il prenait son pied. Même s'il n'en avait pas. Quel serait le meilleur moment pour tout faire péter ?

__

Premier Portail : Posé tranquillement devant moi, n'attendant qu'une chose : que je le traverse.
Second Portail : Juste à-côté de l'endroit où se prélassait un Jabba médusé.
Effet Provoqué : Alors que tout le monde tentait joyeusement de survivre avec des pièges imprévisibles ainsi qu'un monstre qui s'amusait à boulotter tout le monde dans un glougoutement fier, je pris Lou par l'épaule et l'envoyai dans mon portail en même temps que moi. Nous nous trouvâmes près de la grosse limace au moment où elle ordonnait à son serviteur de déloger l'intrus qui se trouvait dans la salle la plus importante de l'arène.

Je collai une mandale au secrétaire et fonçai derrière Jabba. Je lui ceinturai son gros coup avec mes deux bras et mon panneau de signalisation et trouvai un mégaphone à-côté. La limace géante devait commencer à penser que ça sentait le roussi. Et ce n'était que le début du carnage. Une grande majorité des spectateurs applaudissait le massacre général en saluant l'ingéniosité de la scène. Mais une minorité avait déjà compris que deux terroristes avaient pris le poste de Jabba d'assaut, et ne savait pas si elle devait profiter du spectacle ou si elle devait tenter quelques chose. Je mis fin à leur délibération mentale en hurlant :


« STOOOOOP !!! Nous avons Jabba en otage !!! Nous ne voulons plus un geste, plus une parole ! Et surtout, nous voulons partir tranquillement sans faire d'histoire... Compris ? Qu'on nous ouvre les portes !!! »

La foule se calma d'un bloc, et des milliers de masques se tournèrent vers Lou, la limace et moi. Tandis que le monstre en bas, était en train de massacrer les différents survivants. Tout le monde portait son attention à un de leurs chefs spirituels menacé. Je commençais à être fier comme un paon. Ça faisait du bien de prendre un gros porc en otage pour que trente mille visages se tournent vers vous. Les gardes commençaient à ordonner à leur suppôt d'ouvrir les herses. Ils n'avaient pas vraiment à réfléchir : les terroristes ne demandaient rien sinon la liberté. S'il y avait eu des EV en jeu, Jabba lui-même se serait gardé en otage pour tenter de garder son pognon. Mais dans ces conditions où les terroristes savaient quand il fallait ne pas faire la fine bouche, on obéissait et il n'y avait aucun problème. J'entendis des herses se lever. Très bien. Sauf qu'on allait avoir du mal à transporter ce sac de merde baveux avec nous. Si on le lâchait, les soldats pourraient très bien rabaisser les rideaux de fer pour qu'on se sente comme des cons. En fait, ce fut précisément à ce moment-là que je me rendis compte que mon plan était foireux. Je ne faisais pas confiance à ce crétin de Jabba ou ses soldats pour nous laisser filer gentiment si on le laissait. On était coincés. En gros, il y avait trente mille personnes qui nous observaient, se demandant pourquoi on ne partait pas alors que les portes avaient été ouvertes comme on le désirait. Merde, qu'est-ce que je leur répondais ? Je tentais de demander à Lou mais je ne savais pas s'il savait bien ce qu'il devait faire. On était vraiment nases. Et où était Fino maintenant qu'il n'y avait plus de personnes à tuer ? Il ne restait que la grosse bête qui cherchait encore des corps à avaler.

On se sentit assez cons pendant une grosse minute. Les gardes sifflaient en levant les yeux en l'air, signe qu'ils s'impatientaient. Ouais, j'avais compris, pas de problème ! Mais que voulez-vous que je fasse ? Vous serez les premiers à me poignarder dans le dos si je vous le laisse à découvert. Les gens se taisaient, mais ils en avaient marre d'attendre. Puis je vis enfin un des spectateurs se lever. La moitié de l'arène le suivit du regard. Puis la personne sauta dans l'arène comme je l'avais fait pas cinq minutes auparavant. Le monstre fut content de trouver à manger. Mais dans un grondement, le sable se mit en branle, s'enroula autour de lui-même comme une gangue et fonça en prenant de l'importance vers le monstre. La grosse vague qui s'enroulait sur elle-même frappa le monstre dans un bruit titanesque. Oh merde, pas ce crétin ! Il s'appelait pas Manu des fois ? C'était le gominé de la veille. Je me mis à soupirer à travers mon mégaphone. Puis le Voyageur rabattit sa capuche dans un geste théâtral et me fixa dans les yeux, trente mètres plus bas. Qu'est-ce qu'il allait me sortir ce con ? Ce fut à ce moment-là qu'il hurla :


« Eh eux zihoho !!! Ouéou y ohia ? J'essuie ah pou la lihéhéhé ou ne païendez amé à izer no'r gnion !!!
_ Euh... quoi ?
_ Euhéhou huer com l'inhâme émineuhouêes, ônom euh amou'
_ Mais qu'est-ce que ce crétin me raconte ? »


__

Emmanuel avait décidé d'agir. Les deux terroristes étaient en train de menacer Jabba, mais il savait que cela faisait partie du spectacle. Les trois étaient associés. Tout ça, c'était de la poudre aux yeux pour justifier un tel carnage. La preuve ! Ils n'avaient rien demandé en échange ! Heureusement qu'on ne pouvait pas tromper les yeux de la justice ! Il était descendu dans un saut parfait alors que tout le monde le regardait. Puis il avait occis le monstre étrange avec son pouvoir. Avec tant d'espace, ses capacités étaient améliorées. Alors en plus si le monstre ne cherchait pas à esquiver, c'était du gâteau. Tout le monde semblait voir le héros en lui. C'était fantastique ! Maintenant que le stade entier avait son attention, il se mit à crier courageusement :

« Les deux zigotos !!! Où avez-vous mis Ophélia ? Je suis là pour la libérer et vous ne parviendrez jamais à briser notre union !!!
_ Euh... quoi ?
_ Je vais vous tuer comme l'infâme vermine que vous êtes, au nom de l'amour !!!
_ Mais qu'est-ce que ce crétin me raconte ? »


Oh, il faisait l'innocent maintenant. Le spectacle en était touchant. Emmanuel ricana un bon coup avant de se racler la gorge. Mais avant même de poursuivre sa litanie, le sol s'ouvrit sous ses pieds. Puis l'enfer se déchaîna.
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MessageSujet: Re: Une ******* dans le potage [Quête pour imbéciles, Lou et moi] Une ******* dans le potage [Quête pour imbéciles, Lou et moi] EmptyMer 10 Aoû 2011 - 23:14
Les deux gigolos... Ou avez vous pris Ophélia ? Je suis là pour... la liquéfié ? Et vous ne parviendrez jamais a briser notre oignon ? Je vais vous... huer comme l’infâme termites que vous êtes, au nom de la rose... non, au nom de l’apôtre plutôt...

Répétais je alors après avoir décrypté avec tant de mal ce que venait de dire ce drôle d’énergumène.

Euh... Tu vois de quoi il parle ? Parce que là pour moi c'est le néant...

Hey mais attends, qu'est ce que j'étais entrain de foutre, là ? Fallait que je trouve un plan pour nous sortir de cette arène, et moi je trouvais rien de mieux que ça a faire ? Allez ressaisis toi Lou, t'es pas sorti d'affaire je te rappelle ! Bon réfléchissons. Les portes sont a présent ouvertes, on pourrait lâcher la grosse larve et se tirer en courant aussi vite que possible mais bon... a peine on aurait posé pieds a terre que déjà le tas de merde ordonnerais a ses gardes de fermer toutes les issus... . Et pourquoi pas l'emmener avec nous ? Ouais, t'a pas plus con encore comme idée ? Ce machin devait bien peser 500 kilo, comment tu voulais qu'on le traîne derrière nous tout en ayant les gardes au fesses ? C'était du suicide ouais... . Et pourquoi pas tenté de se fondre dans la foule ? Avec le bordel qu'on avais semé, il tarderait pas a évacué l'arène, suffisais alors d'être assez discret et de suivre le mouvement. M'enfin bon... comment est ce que j'étais censé resté discret sachant que je portais un masque en fer forgé que tout le monde ici présent avait miré pendant 30 minute durant ? Encore, j'aurais pu m'en défaire j'aurais rien dit, mais même pas. Encore un plan d'avorté... . Mais... mais j'en sais rien moi ! Comment j'étais censé trouvé quelque chose avec tous ce bordel autour de moi ? Et puis depuis quand c'était moi la tête du groupe d'abord hein ? Ed avait qu'a en trouver une, lui, d'échappatoire. Après tout c'était pas lui qui se vantait toutes les nuits d'être le futur Numéro 1 de Dreamland ?

Rah j'en ai marre !!!

Je gueule soudainement, pris d'un nouveau spasme de violence, pour alors me retourner et caler une putain de droite dans la mâchoire de la larves. Son corps est comme pris de convulsion tandis que des vagues de graisse roule sur son ventre a l'infini, tel les cercles concentrique que causerait une pierre en tombant dans une eau calme. C'est comme donner des coups de poings dans un matelas a eau, mais en bien plus dégueulasse cependant... A vrai dire, rien qu'a voir ces plis de graisse se démener ainsi a tout juste vingt centimètres de moi, j'en ai le mal de mer.


Merde...

Lui tapotant le visage (avec un dégoût assez prononcé tant sa peau est flasque et dégoulinante de je-ne-sais quoi) pour le réveiller, je ne tarde pas a me mordre les lèvres en me rendant compte que ces yeux ne se rouvre pas. Ouais... Merde... c'est le cas de le dire. J'ai juste une question, toi qu'on appelle Dieu : Pourquoi est ce qu'on m'avait fait aussi con ?

Il... Il... Le voyageur au masque de fer a tuer le directeur !

Se met a gueuler en continu une femme hystérique juste a coté de moi, sans même m'avoir demander mon avis préalablement.


Mais... Mais dis pas n'importe quoi idiote ! Bien sur que non qu'il est pas mort, juste un peu patraque.

Je lui réponds en gueulant a mon tour avant de poser automatiquement mes mains sur son cou, ne pouvant me retenir a lâcher au passage un petit « rah c'est dégueulasse » en insistant bien sur le dernier mot.


Le voyageur au masque de fer a tuer le directeur ! Le voyageur au masque de fer a tuer le directeur !

Putain mais ce truc est trop gras et visqueux ! Comment je suis censé sentir son pouls ?!! Beurgh... merde, je crois que je vais vomir. Et puis elle va la fermer sa gueule l'autre co...

Cependant, comme dans toutes situation catastrophique ou on crois que rien de pire ne pourrait nous arriver, il faut toujours que le destin s'amuse a nous contredire en nous prouvant le contraire. Un craquement lourd survient comme si le sol lui même en venait a se déchirer, un détonation surviens, la chaleur monte en crescendo, puis viens ce souffle, violent... turbulent et chaud. J'ai tout juste le temps de lever les yeux en direction des flammes que déjà le souffle me projette violemment en arrière en direction du dôme... retour a la case départ. La main tendu en direction d'Ed tout du long de ma chute comme s'il avait le pouvoir de m’empêcher de tomber, je disparais alors au beau milieu des flammes puis... tout devient noir.

2 minutes plus tard

Tatatatataaaaa...

Je ne peux m’empêcher de geindre tout en massant mon crane endolori. Qu'est ce qu'il s'était passé cette fois ci ? Le ciel m'était tombé sur la tête ? Et puis ou je suis d'abord ? Cette obscurité... je serais pas mort quand même ? Non... je ne pense pas... sinon, je vois pas pourquoi je serais a moitié immergé sous l'eau. Attends... de l'eau ? Mais qu'est ce que c'est que ce bordel ? Ou est ce que j'avais atterri encore ? Me redressant avec toute les difficultés du monde, je me masse les yeux quand une odeur immonde s'infiltre dans mes narines. Le temps de réprimer un vomis que deux chose me viennent a l'esprit assez violemment pour que j'en trébuche presque. Premièrement, mon visage n'était plus entravé par ce masque de fer (ce qui n'étais pas un mal en soit). Deuxièmement, je comprenais a présent en quel lieu je me trouvais.

Les égouts... Bah voyons... Et comment je fais moi maintenant pour me sortir de cette merde

Au vu de ce qui traînait dans l'eau, je pouvais dire sans gène que je parlais dans tous les sens du terme, soit dit en passant. M'enfin bon, le coté positif, c'est que j'étais a présent en parti sortie d'affaire... En partie seulement parce qu'il me restait encore a trouver la sortie, mais bon, c'était un égout, par conséquent, toutes ces eaux croupies s'évacuaient forcément quelque part, et c'était CE « quelque part » que je devais a présent trouver. Ramassant mon cimeterre gisant a moitié dans l'eau, je le cale alors sur mon épaule pour un maximum de confort avant de me décider enfin a m'aventurer dans ce dédale de pourriture. Traînant des pieds a cause de l'eau m'arrivant au mollet, je ne tarde pas a m’apercevoir avec un plaisir que je cherchais encore, que plus je m’engouffrais dans ces égouts, plus l'odeur pestilentielle qui y régnait se faisait présente et violente pour mon fin odorat. Je pense que je pouvais dire sans me tromper que je comprenais enfin pourquoi les rats avaient tendance a nous mordre quand on cherchait a les attraper ou encore pourquoi les agents d'entretiens des stations d'épuration étaient toujours aigris... . C'est comme les tortues ninja tiens ! Fallait pas s'étonner si dés qu'elle sortait a la surface, elle se mettait a dérouiller tous ce qui bouge, a force de vivre dans un tel environnement, y avait de quoi devenir dingue a la longue. Merde ! Mais j'aurais même pas su dire ce qui était le pire. Me payer je ne sais combien de vague de monstres et de gardes a tabasser, ou parcourir ses interminables couloirs au risque de mourir asphyxier dans la minute.

Pourquoi est ce que ça tombe toujours sur moi ?


Levant les yeux au ciel, ou plutôt, a ce plafond arrondi situé a approximativement 30 centimètres au dessus de moi, mon oreille est soudainement attiré par un écho lointain et sourd. M’arrêtant une seconde pour en identifier la source, sourcils froncé, je me remet aussitôt a marcher a une allure bien plus vive tandis que le bruit s'intensifie a mesure que je m'approche. Mon cœur bat la chamade, si je me trompe pas, ce que j'entends est sûrement l’évacuation de toute cette flotte de merde, a vue d'oreille, je dirais que d'ici peut être deux trois tournant, je verrais enfin la lumière du soleil. Pas trop tôt. Comme quoi parfois, on trouve un peu de chance dans son malheurs. Accélérant de plus en plus au rythme de l'echo s'intensifiant toujours, je fini bientôt par courir en soulevant sous mes pieds quantité d'eau, de merde, et autre trucs immonde et puant pour enfin arriver au détour d'un couloir... et chuter une nouvelle fois a même le vide. Le temps de crier deux petites secondes que j’atterris a nouveau dans une eau croupie, cette fois ci bien plus profonde que la précédente (m'arrivant a peu près au genoux) et surtout bien plus dégueulasse. Mouais, j'aurais du m'en douter, pas possible d'être aussi chanceux et de se sortir de là aussi rapidement... . Mais bon, voilà, comme si mon désespoir ne me suffisait pas, il fallait a présent que je tombe sur le spectacle le plus ridicule et effrayant qui m’ait été donné de voir.

5 immense alligators assis a une table me fixaient de leurs grands yeux interdits... une part de pizza dans la bouche et la télé encore allumé... Nan je vous jure, c'était même pas une blague. Restant là a nous fixer du regard pendant peut être 10 secondes, je vois alors le premiers d'entre eux se décider a agir... déposant sa part de pizza sur la table, il se lève sur ses deux pattes arrière pour remettre en place son masque de carnaval... Encore une fois... c'était pas une blague ! Rapidement suivit par ses compagnons, les 5 crocodiles me sourient de toutes leurs dents acérés.


Mais c'est quoi ça ? Les crocos-ninja ?


Restant encore bouche bée quelques seconde, je les vois me charger griffes et crocs en avant tout en demeurant dans l'incapacité de me mouver tant la stupéfaction était grande. Ils sont peut être a deux crocs de moi quand une immense ombres s'abat sur eux tout en écrasant les deux premiers au passages. Le sol tremble et l'eau se soulève de part et d'autre de l'épicentre du choc pour créer une déferlante s'écrasant alors avec violence sur les murs de la pièce. Je suis toujours debout, la bouche toujours grande ouverte, je crois même qu'une crotte y siège a présent, et je me retrouve alors séparé des 3 alligators restant par la même bébête que tout a l'heure... .
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MessageSujet: Re: Une ******* dans le potage [Quête pour imbéciles, Lou et moi] Une ******* dans le potage [Quête pour imbéciles, Lou et moi] EmptyMer 10 Aoû 2011 - 23:30
Pendant ce temps-là, Lou en avait profité pour se caser à-côté de la limace mutante et commençait sérieusement à se les briser. Et quand Lou ne savait plus quoi faire, il frappait quelque chose. C'était un tic nerveux assez fréquent mais je ne lui avais jamais porté préjudice avant car il ne m'avait jamais frapper : s'il le faisait un jour, j'allais lui faire bouffer ses habitudes par les trous de nez. Lui aussi tenta de décrypter l'étrange phrase du pauvre blond gominé qui ne se rendait même pas compte qu'il massacrait lui-même sa renommée en criant quelque chose dont seul lui pouvait en comprendre les tenants et aboutissants. Peut-être que je devrais lui dire qu'on entend rien. Et que s'il comprenait ce que je lui répondais, c'était tout simplement parce que j'avais un mégaphone qui appuyait ma démarche. J'eus quelques secondes d'interdiction, un peu comme le public entier. La pression que j'avais fait grimper et lamentablement durer commença à flotter : tout le monde se demandait le pourquoi de cette intervention et j'avais l'impression que personne n'avait parfaitement pas bien compris le message qu'on avait essayé de nous faire passer. Lou qui avait un peu mieux réussi que moi à saisir les dires du blond tenta une traduction hasardeuse. Le gloubigoulba qui en ressortit ressemblait à une traduction de Google. Ou bien à une mise en forme des paroles de ce que disaient des protagonistes d'une vidéo Youtube qui serait ensuite traduite. En tout cas, il avait cru entendre Ophélia. Ce seul mot suffisait à me faire comprendre où l'autre voulait en venir. Je disais à mon coéquipier de laisser tomber parce que ce type était totalement irrécupérable. Et si on en revenait aux tics de Lou qui commençait sérieusement à se les glander après l'intervention plus ou moins réussie du crétin aux cheveux laqués, son poing partit tout seul. Oui, je savais, c'était totalement stupide... Mais effectivement, il avait envie de tabasser un truc pour faire baisser sa tension intérieure. Ce truc fut Jabba. Qui tourna de l'œil immédiatement après un gargouillis étranglé. Bon Dieu de Merde ! Mais qu'est-ce que tu venais de branler ? Une voix stridente se mit à hurler, et toute la foule reprit de plus belle. Merde, ils étaient persuadés qu'on l'avait tué ! Mais il pouvait pas clamser pour si peu ! Même Fino aurait pu lui faire sa fête alors ! Me dîtes pas qu'il le faisait exprès !!! On se réveille putain de limace de mes deux, on se réveille !!! Des gardes commencèrent à s'approcher pour nous remercier de leur avoir fait perdre leur gagne-pain. J'émis une grimace gênée. Mon dernier geste fut que je pris le mégaphone afin de tenter de leur dire qu'on l'avait simplement assommé afin qu'il ne se débatte pas. Mais je n'eus jamais le temps de leur expliquer quoi que ce soit.

Emmanuel se fit souffler par une explosion comme un bouchon en liège qu'on expulse de sa bouteille. Je me demandais encore ce qu'il me voulait ce pauvre gars. Mais j'avais peur que ce fut la dernière fois que je le vis. Parce que la déflagration dévora le stade en faisant voler le sol et le sable qui s'y trouvait. Un séisme totalement surpuissant balaya toute l'assistance, avant qu'une immense gerbe de feu de plus de trente mètres de haut s'envola vers le ciel comme un feu d'artifice trop tôt consumé. Une seconde de silence et de calme alors que chacun se demandait pourquoi, et comment. Puis soudain, ce fut comme si une pluie de météorites perfora l'arène à divers points. D'immenses déflagrations explosèrent environ tous les cinquante mètres, et transformèrent l'arène en brasier indescriptible envahi de flammes, de débris et de hurlements. Des tonnes de pierre furent envoyées partout dans le ciel, s'écrasant dans l'arène et ses alentours. Le feu ne résista pas longtemps mais il fut assez conséquent pour détruire tout ce qui l'entourait avant de s'éteindre. Il avait fait son office, il pouvait se retirer sans honte. Car le mal était fait : l'arène venait de se faire cisailler les bases. Des pans entiers s'effondrèrent, déversant sur le sable des rocs et des gens qui cherchaient à survivre. D'autres bouts de mur menaçaient à tout instant de se barrer sans demander leur reste. La foule se mit à paniquer, et ce fut l'invasion des couloirs. Chacun tentait de prendre le devant sur son voisin, ce qui amena fatalement à la description suivante : tout était embourbé et les gens ne parvenait qu'à avancer en se sacrifiant quelques côtes et quelques orteils. Je pus même en voir depuis ma position qui ne touchait plus terre, mais qui se faisait transporter par le mouvement incontrôlable de la marée humaine. Je fus amusé de voir que chacun tenta de garder son masque lors de la cohue. Quelle belle bande de cons...

Puis ce fut au tour de mon bout d'arène de se faire souffler par les flammes de l'enfer. Moi et Jabba furent violemment poussés sur le côté mais je parvins à me retenir à la grosse limace qui daigna ouvrir un œil. Sale enflure, je le savais ! Par contre, Lou eut moins de chances que moi. Ne pouvant se raccrocher à rien, il tomba au beau milieu de l'arène. Oh merde ! Je pus sentir une odeur de grillé se dégager. La gerbe n'était pas passé loin de nous. Je vis le corps de mon camarade tomber en bas alors que le feu saccageait encore le sol. Je le vis basculer pile poil dans... le piège où se tenait précédemment le monstre. Merde, y avait quoi en-dessous ? Il fallait vite que je le rejoigne ! Je savais pertinemment qu'il n'y avait qu'un crétin pour faire sauter toute une arène rien que pour le fun. Et je savais qu'il y survivrait. Je lui montrerais à quel point j'avais apprécié son petit tour dès que je le reverrais. Je vous promettais qu'après son passage à tabac, il reviendrait dans sa banquise avec l'espoir de ne jamais y repartir. Mais pour le moment, j'avais plus urgent que de fomenter des plans de vengeance : je devais retrouver Lou. Il fallait toujours que ça soit lui qui se mette dans les pires situations. On était juste des aimants à emmerdes, à pôles opposés. On ne s'attirait pas mais on faisait graviter tellement de saloperies autour de nous qu'on en venait à se replier l'un sur l'autre, contraints par les événements. L'une de ces saloperies était Fino, et lui seul me donnait soudainement envie de me mettre au recyclage. Je ramassai mon panneau de signalisation et voulus utiliser un portail pour rejoindre directement et sans attendre le corps de Lou que je ne parvenais plus à distinguer. Dans l'arène, il y avait quelques survivants qui cherchaient à rejoindre les grilles, alors qu'il n'y avait aucune chance pour que des gens restent en arrière afin de les soulever. Le monstre, bien plus intelligent que les êtres qui réfléchissaient se rendait compte que la seule façon de survivre était de rentrer dans le trou d'où il venait. De plus, Manu avait tout simplement disparu de mon champ de vision. Étrangement, je le regrettais. J'avais toujours envie de savoir à quoi il ressemblerait après qu'Ophélia lui foute le râteau de sa vie. Et avec un peu de chance, Fino pourrait lui expliquer une seconde fois la vie. Il m'avait déjà raconté comment il l'avait achevé à sa manière. Je me fis la promesse solennelle de ne jamais tomber hors d'haleine devant le phoque. Je l'avais déjà fait d'ailleurs, et ce fut assez désagréable : l'instant d'après, j'avais compris qu'il m'avait trahi et refourgué à mon ennemi du soir.

Quand je voulus descendre à toute vitesse, une poigne étonnamment gluante me retint au dernier moment : Jabba. Sombre connard, si tu voulais la guerre, j'allais te la servir bouillante. Mais c'était lui qui me tirait la gueule la plus effroyable. Il devait croire (comme tout le monde) que moi et Lou étions les terroristes synonymes de ce désastre. Ses yeux étaient injectés de sang gluant, son immense bouche ressemblait à une citrouille d'Halloween mal découpée et je pouvais même voir son teint se pâlir de fureur. Sauf que je n'avais rien à lui dire ; pas envie de m'excuser et de tenter de lui expliquer que Lou et moi n'étions pas les commanditaires de cette destruction gratuite. Mais autant parler à un mur alors qu'on en n'avait rien à foutre. Surtout qu'il n'allait certainement pas se contenter de me serrer le poignet comme un abruti de bambin. Mais je vis ensuite son autre main, qui actionna un levier sur le mur. Avant même que je ne puisse penser « Merde », une trappe s'ouvrit à dix centimètres de mes pieds, vers la gauche. Je le regardais avec un air trouble, tandis que son regard s'excusait de s'être trompé de levier. Il en abaissa un autre avec un sourire sadique. Conséquence : ce fut lui tomba dans un tunnel sans fond. Et comme ces plusieurs centaines de kilos m'agrippaient avec une force étonnamment puissante pour une limace baveuse, je chutai avec lui. Je l'entendis hurler dans la descente. Contrairement à ce que j'aurais pu croire, je n'avais qu'une envie : pas que la chute ne soit pas mortelle, mais qu'il se la boucle. Quand on était un connard de merde qui organisait des combats avec des bookmakers partout, qu'on provoquait des effusions de sang rien que pour l'argent et le bonheur de son portefeuille, on se la fermait quand il nous arrivait un truc totalement mérité.

L'atterrissage fut beaucoup moins douloureux que ce que les mètres de chute promettaient : j'atterris grossièrement dans de l'eau puante, juste après que Jabba est retrouvé la baignoire qui lui correspondait le mieux. J'espérais pour lui qu'il savait nager, car je ne me sentais pas la patte empathique. Des égouts, on n'entendait pas les clameurs du haut. Ça devait être un vrai carnage... Mon panneau tentait de me faire couler mais je le plaçai dans mon dos où il ne me gênerait pas trop pour nager. Jabba réussit à se tenir à la surface avec des gestes irréguliers (je ne fus pas surpris, les hippopotames y arrivaient bien). Il ne savait pas vraiment où il était et cherchait partout du regard quelque chose qui pourrait le tirer de ce traquenard. Moi, je doutais que Lou fut dans le coin. Sauf si évidemment, l'endroit où on rangeait le monstre avait explosé avec tout le reste. Dans ce cas, on aurait le droit au Voyageur et au truc mi-lion mi-loup qui se baladaient dans les égouts de la ville. Lequel était le plus dangereux ? Bon, pour me retrouver là-dedans, je n'avais plus qu'une chose à faire : suivre le courant de l'eau. Si Lou était dans les caniveaux, nul doute qu'il ferait la même chose que moi. On arriverait bien à se retrouver quelque part. Je me rendis compte soudainement que jamais dans mon esprit n'était apparu le cadavre de Lou, encore chaud. Les pires cafards étaient increvables, je le savais. Prenez Fino comme exemple ! Il aurait pu se trouver à proximité de la première explosion, il ne pouvait pas se prendre une égratignure. C'était juste un monstre increvable. Les meilleurs partaient tout le temps en premier ; alors je pouvais vous dire que ces deux-là seraient centenaires.

Je suivis le cours de l'eau en faisant tout pour ne pas respirer ses effluves sadiques et puantes. Même l'odeur craignos de Jabba ne pouvait pas défier une telle immondice. Si je réussissais à voir dans ces tunnels pourris, c'était grâce aux petites ampoules fixées régulièrement sur le mur. Comme tous les égouts en fait. Celui de ce Royaume ne devait pas faire exception. Après une centaine de mètres de nage, Jabba à ma poursuite, se disant que je devais mieux être habitué aux conditions de vie difficile. Il m'avait quand même vu réduire en miettes trois créatures sans subir de sévices. Pauvre connard, je te buterais dès que le terrain me l'autoriserait... Au moins, il avait arrêté de gueuler. Mais je n'avais pas envie de lancer une discussion. Je n'étais peut-être pas la personne qu'il préférerait voir maintenant, là, tout de suite. Nous tombâmes finalement sur une pièce déjà plus importante : un grand carré où on pouvait finalement grimper dessus afin d'éviter de brasser des bras et des jambes comme des demeurés. Gentil comme tout, je n'aidai pas Jabba à monter, et je le regardai un instant utiliser ses petits bras dodus pour se hisser à mon niveau. Ce fut quand je relevai la tête que je fus surpris de la scène que je voyais en face de moi. Et du vacarme d'enfer que je n'avais pas analysé.

Je vis Lou entouré de crocodiles avec des masques étrange, le monstre qui venait d'atterrir en plein milieu dans un grognement purement démonstratif (et qui venait de transformer deux des reptiles en crêpes normandes). Ça devait être à peu près tout. Et c'était déjà pas si mal. Et le Voyageur était en vie, comme je l'avais deviné. Pas besoin d'en faire un drame, malgré mon soupir de soulagement qui traversa mes lèvres, inaudible. Les crocodiles habillés comme à un bal masqué se mirent à glapir dans leur langage reptilien avant d'esquisser un mouvement de recul. Le moins rapide des trois se fit couper en deux par la mâchoire du monstre, qui trouvait très amusant de se battre contre des chenilles. Les crocodiles cherchaient désespérément du regard une sortie. Ils en trouvèrent quatre. Mais comme toutes les espèces stupides, ils ne savaient pas où vers fuir. Ils décidèrent de foncer vers moi et la grosse limace qui préférait s'enquérir de son escalade grotesque. Un autre crocodile eut la tête (et le masque) aplati(s) par une des pattes de la sinistre bestiole. Le dernier des crocos ne dû sa survie qu'à l'immense appât qu'il croisa brièvement. Quand il le vit gesticuler, la bestiole se mit à baver : Jabba. Une grosse limace. Une bonne grosse limace. Je vous passais le reste de la scène, retins un haut-le-cœur et me dirigeai vers un compagnon dont je pouvais enfin revoir les traits rachitiques et fins. Je pris le premier masque de crocodile qui me passa sous la main (et le premier intact) et l'envoyai à Lou. Je me pressai vers le tunnel où s'engouffrait l'eau en disant :


« Mets celle saloperie de masque sur ton visage. Sinon, on va recommencer à t'emprisonner et on pourra jamais retrouver les filles. Et vaut mieux se tirer avant que l'espèce de chimère boulotte complètement Jabba. »

Je l'invitai à me rejoindre tandis que le niveau de l'eau commençait à me monter jusqu'aux hanches. J'étais trempé de partout, mon masque et mon panneau tenaient encore bons et l'odeur ne voulait pas s'en aller. Mais au moins, on avançait et on évitait les ennuis qu'on aurait forcément récolter si on était restés à la surface. Je continuai à parler, histoire d'éviter de penser que je respirai des étrons liquides :

« J'ai une question à te poser, Lou. Je sais pas si t'as remarqué mais après Fino, après la limace qui nous a fait chier la première fois qu'on s'est combattus, après Jabba, après ce truc étrange qui a bouffé ledit Jabba et après d'autres exemples, j'ai l'impression que tous les animaux de Dreamland sont des gros connards de merde. C'est normal ?
Sinon, comme plan à la Rambo, je te propose de remonter jusqu'à une échelle. C'est con comme ça mais je veux pas gâcher un portail pour sortir d'un égout. Puis, si y a des ampoules, c'est que y a forcément des gens qui descendent de temps en temps ici, non ? »


Le raisonnement était logique, mais on était à Dreamland. Et Dreamland n'avait rien à foutre des raisonnements logiques.
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MessageSujet: Re: Une ******* dans le potage [Quête pour imbéciles, Lou et moi] Une ******* dans le potage [Quête pour imbéciles, Lou et moi] EmptyJeu 11 Aoû 2011 - 21:24
Encore sonné par la scène venant de se dérouler devant mes yeux, je refais peu a peu surface quand je me rend compte de la présence de Ed a mes coté. Le fixant quelques seconde tout en pointant d'un doigt fébrile la poche de pue se faisant littéralement dévoré, déchiqueté et atomisé par la bébête de tout a l'heure, je vais pour lui demander un truc du style « Tiens ? T'es encore là toi ? Au fait, est ce que je suis entrain de rêver ? » pour finalement me ravisé. Refermant ma bouche lentement, je me secoue violemment la tête le temps de revenir enfin a moi pour alors m'emparer du masque qu'il me tendait a présent. C'était le masque d'un des reptiles mutants. Merde, ma respiration s’accélère, je vais replonger. Attends attends attends ! calme toi Lou, tu va encore repartir en dépression, souffle un bon coup, prends le temps respiré (en tentant de pas t'étouffer cependant a cause de cette concentration d'effluve dégueulasse). Voilà, c'est mieux, tout doux mon beau... . Plaçant le masque sur mon visage tel un légume auquel on demanderais d'avaler ses médicaments, je ravale bruyamment ma salive pour enfin écouter ce qu'avait a me dire le binoclard.

De toute façon, vu la quantité de viande
(si on pouvait appeler ça comme ça) qu'il y a dans ce corps flasque, je doute qu'elle aura encore assez faim pour nous. Si d'ici là elle meure pas d'une intoxication alimentaire... Quand je pense qu'elle est entrain de... Non, je préfère même pas y penser en fait.

Ajustant mon masque une dernière fois tout en retenant un ultime vomis a la vu de ce spectacle abominable, je m'empresse alors de suivre le pas de Ed. Pénétrant dans une des 4 artères de cette station d'épuration dont la taille m'échappait encore, je me retrouve rapidement immergé par l'eau croupi en manquant de me noyer au passage, surpris par la profondeur de ce nouveau tunnel. Sortant in extremis de cette épreuve et encore plus affolé qu'avant, je ne peux retenir un petit rire nerveux. Bah voyons, je parvenais a sortir quasiment intacte de la plus grosse galère de ma vie, et je manquais alors de peu de me noyer dans la merde de ces même personne que j'avais dézinguer un peu plus tôt ? Quelle tête aurait fait Fino s'il avait appris cela ? Ouais non, en fait, ça aussi valait mieux pas y penser... .

Traçant notre route sans jamais nous jeter un regard en arrière, préférant après tout crever ici et maintenant plutôt que de retourner la bas, nous arrivâmes bientôt au moment critique ou l'heure s'apparentait alors a la philosophie chrétine (excusez d'avance le vilain jeu de mot). Comment dire, quand deux mâle aussi débile l'un que l'autre voyageaient ensemble, il arrivait forcément un moment ou les emmerde leurs tombait sur le coin de la gueule. Et alors aussi certainement que le soleil se levait tout les matins ou que les vaches lâchaient leurs bouse malodorante dans les prés, les deux individus se mettaient a engager une conversation tant futile que dénué du moindre intérêts. Tout ça bien sur, dans le but de se changer les idées, quant au récent événements qu'ils avaient vécu. On ne pouvait rien y faire, c'était une règle universelle respecté de tous, une véritable pulsion incontrôlable et irrépressible. On pouvait la voir dans la plupart des films d'action de nos jours, et je vous parle même pas des romans. Et bah voilà, dans notre cas, je devina qu'il était a présent l'heure d'engager cette fameuse discussion quand Ed me lâcha au visage cette simple phrase : J'ai une question a te poser, Lou. Ça voulait tout dire ! Cette phrase était annonciatrice de cette événement tel le fait qu'un mari devenait soudainement attentionné avec sa femme quand sa libido se faisait soudainement trop explosive, ou l'inverse avec la femme quand elle venait de faire une grosse connerie... . Soutenant son regard le plus sérieusement du monde, ayant moi aussi envie d'en découdre au plus vite, j'écoutais alors ce qu'il avait a me dire sans pour autant cesser un seul instant de patauger... nager... enfin de me débattre avec l'eau dégueulasse qui m'arrivait a présent jusqu'au nombril (le niveau de l'eau montant sûrement progressivement, ou peut être que c'était simplement le sol qui continuait en pente... allez savoir... Et puis merde, qu'est ce qu'on en avait a foutre d'abord ?).

Écoutant son récit sans broncher, je ne pouvais m’empêcher de sourire tout en me retenant de pleurer en me rappelant de chacun des animaux qu'il venait de cité. La limace qui nous avait fait chier lors de notre première rencontre ? Ouais je me souvenais plus trop de ce jour là (a cause d'un détail qui avait étrangement disparu de ma mémoire) mais bon, sûrement qu'il avait raison. Pour ce qui est du reste cependant, je ne pouvais qu’acquiescer. Jabba était sûrement l'ordure avec le physique se rapprochant le plus de son mental sur tout Dreamland, et le monstre qui l'avait bouffer... bah c'était un monstre quoi... a vrai dire, c'était même lui qu'était a plaindre dans cette histoire.

Euh ouais bof bof... Pour ce qui est de l'autre truc plein de muscles, de griffes, de pattes et de dents, je dirais que ce sont nous qui tenons le rôles des connards vis a vis de lui... Oublie pas qu'on a même pas chercher a l’empêcher de bouffer Jabba... Imagine si on le retrouve mort d'ici deux jours, le bide en sang et la merde de couleur noire ? Ou pire encore ! Si on avait condamner sa descendance a devenir attarder ou maladif, et que par conséquent son espèce entière a disparaitre un jour ou l'autre ? Tu pourrais te le pardonner si jamais ça arrivait ?

Lui demandais je en souriant légèrement derrière mon masque, mon ton démontrant cependant que je ne plaisantait qu'a moitié... .M'enfin bon, pour en revenir au sujet principale, ça n’empêche qu'il avait raison sur le reste de la ligne. Y avais aussi eu ce connard d'homme crabe qu'avais chercher a me violer lors de ma deuxième nuit a Dreamland, ces salopard du royaume des chats qui m'avais presque banni de leurs cité pour avoir ravager tout un quartier marchant alors que je n'avais fait que répondre a une de leurs quêtes, et tellement d'autre ! Puis il y avait eu Fino... Ah Fino... .Ouais, il avait raison de le citer en premier... car celui là était décidément au sommet de mon podium personnel. Le plus gros connard antipathique que la terre ait jamais porté Je le connaissais depuis seulement la veille, et pourtant, je ne pouvais m’empêcher de frissonner a présent a chaque fois que j'entendais son nom. Pas qu'il m'avait particulièrement cherché la merde ou qu'il avait fait des trucs ultra choquant sous mes yeux ébaubis. Non, je pensais même que je n'avais encore rien vu de cette machiavélique petite peluche satanique. Mais le peu que j'en avais vu me suffisais cependant a me rendre compte de l'ampleur de cette petite chose a peine plus haute qu'une pomme. Pourquoi ? J'en savais trop rien, quand on rencontrait Fino et qu'on passait un peu de temps avec lui, même le plus débile des autistes comprenait vite de quoi il était capable. Peut être que c'était dans son regard vicelard, ou encore dans sa voix nasillarde si stressante, ou peut être encore que cela venait tout simplement de la différence abracadabrante entre son intellect supérieur et son petit corps ridicule, ce qui était soit dit en passant la raison même de son attitude aigris et misanthrope avec les autres (enfin bon, ce n'était que mon opinion, et je ne le connaissais pas encore assez pour me faire une réel idée sur lui). Maintenant que j'y pensais, Ed avait largement de quoi être a la fois pleuré (le stade au dessus de « plaindre ») et adulé pour être parvenu a vivre toutes ces nuits ou presque en compagnie de cette petite saloperie, et ce sans jamais perdre les pédales ou son intégrité. Quoi que... allez savoir ce que Fino avait bien pu lui faire... si ça se trouve, je ne savais pas tout ! Peut être que le phoque lui avait fait subir des choses ? Le genre d’expérience traumatisante que toute personne préférait oublier aussitôt (quitte a se faire lobotomisé par un psychiatre céphalopode)... Allez savoir... le pire, c'est que aussi ridicule que fut cette pensée, je ne pouvais a présent m’empêcher de voir Ed sous un nouveau jour, le regard presque désolé et humide pour lui. M'enfin... aussitôt je me sentais désolé, aussitôt CETTE image de CETTE nuit me revenait en tête.

T'a oublié de citer ce connard de phacochère... Tu sais ? Celui qui portait des lunettes de soleil et qui se battait avec un panneau de signalisation... En voilà un de sacré connard... Putain d'animal de merde.

Et voilà, deux seconde avait suffit pour que tous ce a quoi j'avais pensé un peu plutôt vis a vis d'Ed, disparaisse de mon esprit. Il se coltinait Fino depuis un bout de temps maintenant et il en garderait sûrement des séquelle a vie ? Arf... comme c'est dommage... .

M'enfin bon, pour en revenir a ce que tu me disais, ouais, en effet, je pense qu'on peut dire que tous les animaux de Dreamland sont des connards de merde... Après tout... Dieu a bien dit « Tu aimeras ton prochain » donc pourquoi le créateur de Dreamland n'aurait pas dit « Tu enculera ton prochain » ? Bon, d'un autre coté, tu va me dire qu'il faut pas oublier que dans le monde de là ou on viens, les gens ne passe pas vraiment leurs temps a s'aimer, a faire des offrandes au pauvres et au démuni, ou ne serait ce qu'a discuté paisiblement sans se mettre sur la gueule toutes les 10 seconde... ce serait même plutôt tout le contraire... Et donc pourquoi est ce que les connards de Dreamland écouterait leurs dieu et pas nous ? Bah imagine... D'un coté, on te dit « soit un connard avec les autres et tu seras récompensé », de l'autre, si on te décalque la joue droite, tends la gauche, et alors peut être que tu iras au paradis... Je crois que, ouais, le choix est vite fait. En fait ils ont de la chance ces connards... .

Bah voyons.. En voilà une belle théorie... les piliers de comptoir ferait presque pale figure a coté de moi... . Ferme donc ta gueule va et emprunte cette échelle sur ta droite plutôt, ça t'évitera de t'enfoncer encore plus. Je sais, ça peut paraître logique comme raisonnement, mais bon, pas comme si on avais que ça a foutre hein ! M’exécutant a contre cœur, je tapote l'épaule de Ed pour alors lui présenter l'échelle a quelques mètres de là. Passant devant, je me tire au premiers barreau d'acier pour m'extirper avec difficulté de l'eau. Grimpant un peu, j'attends de voir l'autre con m’emboîter le pas avant de commencer l’ascension. D'ici trois quatre minute on se retrouverais dehors et on pourrait alors enfin retrouver les filles. Quatre minute... c'était rien, mais ça me paraissait cependant tellement loin après toutes ces embûches que j'avais du surmonter... .

Au fait, Ed. Ça fait combien de temps maintenant que tu te coltine l'autre phoque de merde ?

Lâchais je sur un ton léger dans le but de faire passer le temps plus vite. Arrivant alors enfin au niveau de la plaque d'égout, symbole de la réussite de notre évasion, tel la lumière au bout du tunnel, je pose alors ma main sur le fer froids et pousse de toutes mes force... en vain. Fronçant d'abords les sourcils, je fais en sorte de prendre une position plus adéquate pour pousser dessus avec plus d’efficacité, mais une fois encore sans plus de résultat.

Attends... c'est une blague c'est ça ?

Mais pourquoi est ce ça m'étonnais même pas au final ? Lâchant un bref soupir, je cherche pas a comprendre que l’énergie afflux déjà dans la paume de ma main.

J'te jure... un jour je raserais ce royaume...


Puis sans attendre la moindre réponse, je cogne violemment la plaque de fer de ma main tout en relâchant toute la pression emmagasiné. L'effet est immédiat, une détonation sonore survient alors, comme si l'air se tordait et hurlait de douleur, tandis que la plaque d'égout saute tel un bouchon de champagne, la lumière du jour pénètre a nouveau les pupilles de mes yeux. Tout sourire, je mets alors pieds dehors pour assisté a une scène digne d'un blockbuster. Moi qui n'avais pas eu l'occasion de voir les deux tours s’effondrer sous leurs propre poids lors de l'attentat du 11 septembre a New york, j'avais aujourd'hui la chance de voir une réplique presque parfaite de cet événement se reproduire sous mes yeux interdit. Enfin bon, c'était pas tout a fait ça puisqu'en vrai, c'était plus comme si les deux avions s'était trompé de destination et s'était au final écraser sur le Colisée de Rome, mais bon, ce spectacle en valait quand même le détour. N’empêche que bon... quand j'avais dit « Détruire brique après brique cette foutu arène », j'avais bien précisé après que c'était qu'une image. Et deviné sur qui la faute de tout ce foutoir allait encore retomber ? Pas Fino, ça c'était sur... .

[Bon bah c'est un miracle en fait... 3 pages word tout pile, une page de plus que prévu hihi]
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MessageSujet: Re: Une ******* dans le potage [Quête pour imbéciles, Lou et moi] Une ******* dans le potage [Quête pour imbéciles, Lou et moi] EmptyJeu 11 Aoû 2011 - 23:17
Et toujours pas une trace d'une foutue bouche d'égout. Je n'avais pas envie de faire mon blond gominé, mais si on restait toute la nuit là-dedans, je me lacérerais la peau du visage au réveil pour ne pas avoir utiliser de portails afin de ressortir à l'air libre, tels deux étrons vomis par une chasse d'eau défectueuse. Parce que dans mon raisonnement, je ne devais utiliser mon pouvoir seulement quand la situation le demandait, quand je n'avais pas d'autres solutions ou que la nuit semblait plus tranquille qu'une messe dans une église chrétienne sur l'île St-Maurice. Malheureusement pour moi, on pouvait très bien sortir des égouts seuls, comme des grands. Et si on réussissait à ressortir, on aurait fâcheusement besoin de mes portails. C'était chiant d'avoir un pouvoir à quantité limitée. J'avais l'impression que Dreamland s'était foutue de ma gueule quand elle m'avait autorisée à devenir Voyageur, genre « Ouais, lui aura un pouvoir super cool, super polyvalent, super puissant, mais en fait je vais le faire chier et je vais décider qu'il sera limité. lol ». Merci pays de merde. Et maintenant, j'étais obligé de poursuivre une excursion puante dans les égouts tandis que mon nez abandonnait peu à peu son sens pour fermer boutique. Si seulement l'assassin aurait pu être un minable, j'aurais pu me sortir de là sans aucun problème. Mais sachant que sa force était inconnue, mais qu'on le savait capable d'organiser un meurtre en plein milieu d'un bal de bourges oniriques et de s'en sortir incognito, il valait mieux se tenir à carreau et être prêt pour la violence la plus efficace possible.

Et tandis qu'on continuait notre tracé, abandonnés du gros monstre, de Jabba et de Fino, l'eau commençait à faire quelques clapotis stupides et immondes, pour nous rappeler qu'on... qu'on était dans la merde. Je me demandais si les égouts avaient une réelle utilité, si les habitants les avaient construit car ils penseraient que ça pourrait être une réelle utilité, ou bien si c'était juste l'inconscient des Voyageurs qui créaient les Royaumes et leur fonctionnement. Rajouter des égouts n'était peut-être que de la faute des Rêveurs qui avaient l'habitude de marcher à trois mètres au-dessus de leur merde. Dans les premiers cas, je me demandais aussi si les égouts du monde onirique en avaient autant vu que ceux du monde réel. Parce qu'entre la création, les extensions, les destructions et autres mots se terminant en -tion et qui étaient précédés de trois ou quatre syllabes, tous les égouts en avaient vu de belles. Comme celui de Paris ! J'aurais pu vous faire tout un exposé sur les égouts de Paris, mais je doutais fort que ça soit intéressant. Le seul truc sympa à retenir était les dangers que les crétins risquaient à s'aventurer dans les souterrains les plus malodorants du monde. D'abord, il y avait toutes les maladies possibles, inimaginables ainsi que les autres. Mais comme notre métabolisme de Voyageur était systématiquement régénéré chaque nuit, mis à neuf, on n'en avait rien à battre. Bon, je ne disais rien à propos des animaux. Normalement, l'existence des caïmans dans les égouts de New-York étaient une légende urbaine destinée à faire peur aux enfants. Mais la légende urbaine avait fait son chemin et s'était implanté dans l'esprit des gens comme une hypothèse au mieux probable, au pire sympathique. D'où l'apparition de ces créatures stupides qui avaient rapidement succombé devant le monstre étrange de l'arène. Un autre danger à signaler, beaucoup moins connu était les sables mouvants. Mais oui, ma petite dame, il y a des putains de sables mouvants, dont certains mortels. Ce fut pour ça que j'appréhendais franchement d'être le type de devant. Bah, je n'avais rien à craindre. Même si je tombais dans un piège naturel, je pouvais utiliser les pouvoirs de mon panneau de signalisation sans risquer d'user mes portails. Pour ceux qui ne savaient pas, mon panneau avait comme capacités si je le voulais, d'ignorer les murs et même de s'y planter. Alors si je sentais mes semelles descendre plus bas que d'habitude sans la moindre capacité de bouger, il me suffisait de prendre mon arme, de la foutre dans la paroi la plus proche et de m'extraire de ma position en tirant.

Lou me sortit sa théorie comme quoi le monstre restait un truc sympa, et que c'était de notre faute si nous l'avions laissé bouffer Jabba. Ouais, c'était vrai qu'on ne pouvait pas considérer cette espèce de saloperie comme un animal tiré du monde réel. Même si potentiellement, il avait le corps d'un félin paresseux et la tête d'un loup qui aurait fumé trop de joints. Bon, d'accord, je pouvais me retirer sur ce point. Mais par contre, devais-je avoir le sentiment d'avoir tué toute un pan de cette si fabuleuse bestiole ? Ou plutôt, devais-je me sentir coupable de peut-être être la cause de la mort de cette créature, ainsi que de tous ses éventuels descendants après les avoir rendu aussi cons que Lou ? Ma réponse était claire, nette, précise et absolument salope :


« Ouais, je crois que je pourrais me pardonner. Ça reste un moche, je pense qu'il sera plus heureux crevé que comme ça. De toutes façons, c'est pas vraiment un animal, il compte pas. »

Puis Lou enchaîna sur le putain de phacochère qui lui avait dérouillé la gueule. Ouais non, quand même, y avait des limites à la stupidité. M'avait-il reconnu et se foutait-il ouvertement de ma gueule ou bien était-il si con qu'il n'avait jamais fait le rapprochement entre moi et le cochon qui l'avait transformé en croquettes ? Non, sa description était trop précise. Il savait parfaitement que les plantes avaient défoncé son cerveau et que l'identité secrète du phacochère n'était autre ma personne rutilante avec ses lunettes de soleil et son interdiction de dépasser qu'on avait tous envie de suivre. Je ne suivais pas sa remarque, qui faisait directement référence à notre première rencontre. Quand ils n'étaient pas liés d'amitié, les gens crétins et avec le sang plus chaud que le Dieu Vulcain lui-même ne pouvaient pas passer deux minutes ensemble sans qu'un combat ne commence. Dans notre cas à moi et à Lou, au bout des deux minutes apostrophées, la bataille s'était déjà terminée. Et elle fut assez intense. Directe. Coup de barre sur coup de gueule. Et comme on était stupides, nous n'avions pas oublié de nous insulter des manières les plus grotesques possibles. On était débiles ou on ne l'était pas du tout. Donc après cette incartade étrange et totalement dépassée de la nuit dernière, qu'elle ne fut pas notre surprise de nous retrouver dans le même bal, tous les deux abandonnés par le sexe opposé, reliés l'un à l'autre par une haine mutuelle du phoque et de ses moustaches qui inspiraient la terreur à tous ceux qui avaient croisé son chemin. Les parents parlaient du grand méchant loup pour faire peur aux enfants et ainsi obtenir un ascendant d'autorité sur leur bambin. S'ils ne parlaient pas de Fino, c'était parce que les enfants n'avaient pas encore obtenu la majorité.

Puis Lou commença à me parler de ses théories théologies fumeuses quant aux personnages de Dreamland. C'était vrai que la religion était un des pans les plus importants de notre culture. Il devrait donc être normal que quelque part dans le monde onirique, la religion apparaisse. Un Royaume, un truc dans le genre. Mais c'était si peu valorisé sur Dreamland que j'en venais à me demander si par le plus grand des hasards, les Seigneurs Cauchemars n'étaient pas une idéalisation de nos Dieux. C'était peut-être stupide, mais le fait qu'il y ait toujours un chef (et quand je disais toujours, cela voulait dire que si quelqu'un crevait, les autres se sentaient obligés de le remplacer ; pas de la place pour de la démocratie qui serait gouvernée par quelques personnes), ça pouvait être le signe implicite de la présence de la religion. Comme Lou s'était bien écarté du sujet, je n'allais pas en plus débattre sur les théories que je venais de trouver. Mais le Voyageur commença à se dire (et pire, à se persuader tout seul) que le Dieu de Dreamland poussait les autres à se battre, et en devenait jaloux de leur situation. Oulala, tu allais trop loin mec. Je préférais ne pas s'attaquer à sa tirade, et à le laisser terminer en attendant qu'il eut terminé de parler. On aurait dit deux gogos dans un salon qui se passaient une herbe hyper-corsée et qui passaient le joint à son partenaire après avoir tiré une très longue et apaisant bouffée et après avoir clamer la première chose qui lui passait par la tête. J'avais l'impression que Lou aurait été bien plus heureux dans un monde où Dieu se serait senti le besoin de voir tous ses sujets prendre des claques avant de commencer une guerre mondiale pour savoir qui donnerait la dernière claque. Les vapeurs nauséabondes des égouts avaient un effet néfaste sur notre esprit qui n'en avait pas vraiment besoin. J'émis une grimace quand je sentis mon cerveau tenter de répondre une phrase qui aurait le mérite de poursuivre la discussion sans trop s'en éloigner :


« Tu sais, si nos Dieux nous disent de pas nous battre, c'est surtout pour qu'on se réunisse afin de mieux gauler ceux qui ont un Dieu différent du notre. C'est se réunir pour mieux frapper. C'est comme... comme une grande partie d'échecs. Il faut d'abord que Dieu numéro 1 choisisse ses pions, que Dieu 2 fasse pareil puis qu'il se les jettent à la gueule. Certes, pour un peuple polythéistes contre un autre peuples polythéiste, ça ressemblerait plus à du football américain, mais là n'est pas la question. Je veux surtout te dire que si Dreamland est le kaléidoscope du Monde Réel, il pourrait y avoir beaucoup plus de Dieux, parce que certains se créeraient leur propre conception du Divin. Donc en gros, ça pourrait quasiment faire un Dieu différent pour chaque personne. Dieu qui enverrait à la baston son seul fidèle contre les autres fidèles des autres Dieux. Bref, plus de baston. C'est assez simple quand on y pense. Bon, faut quand même faire gaffe à ceux qui s'y croient, comme les paladins. Parce que sinon, ça donne de la pelouse à tondre si tu vois ce que je veux dire. »

Je ne savais pas si mes paroles avaient une profondeur, et je savais pas dans le cas échéant si elles le méritaient. En tout cas, j'étais fier d'avoir répondu quelque chose qui donnerait suffisamment de fil à retordre à Lou pour l'empêcher de démontrer que je disais des trucs totalement débiles. Il renchérit sur mon existence avec Fino. Depuis quand je connaissais le phoque ? Depuis trop longtemps. De toutes façons, n'importe qui connaissait Fino depuis trop longtemps. Je répondis à Lou, après une certaine réflexion que cela faisait dix mois que je connaissais ce salopard rampant. Outch, quand je disais ça comme ça, j'avais un frisson qui me parcourut l'échine. Comment j'avais fait pour survivre avec ce phoque dans les parages ? Comment j'avais réussi à établir une forme de relation avec lui et avoir la chance de le penser ? Enfin, chance, tout était relatif.

J'aurais pu aller loin dans mes raisonnements intérieurs si Lou ne m'avait pas montré que je venais de passer une échelle pourrie. Je m'excusais d'un hochement de tête avant de l'inviter à monter en premier. Après un petit temps où Lou tenta de pousser la bouche sans trop de résultat, il finit par faire tous ce que les débiles font quand ils sont coincés : frapper comme un porc jusqu'à ce que ça cède. Un rayon lumineux m'éblouit les yeux. Et pour éblouir des yeux à travers des lunettes de soleil alors que ce n'était que le crépuscule, il fallait vraiment que ces égouts soient sombres. Je montai un à un les barreaux de l'échelle en évitant de mettre mes mains pleines de merde sur les traces qu'avaient laissé les semelles et les doigts de Lou. Ce fut à mon tour de remonter sur le plancher des vaches. J'expirai comme je n'avais jamais expiré, tout en massant mes jambes qui n'arrivaient plus à se supporter après une traversée dans de l'eau presque solide. Je ne fis pas attention à la remarque de mon compagnon, trop occupé que j'étais à respirer de l'air qui n'était pas trop vicié. Des gens avec des masques nous remarquaient, mais à cause d'une odeur pestilentielle, ils évitèrent de nous demander de remettre la plaque à son endroit initial. De toutes façons, on évitait de parler à des apparitions dégueulasses qui sortaient de la bouche d'égout, même si elles avaient un masque. Ça restait malsain et potentiellement dangereux. Car soit les gens étaient habitués à vivre dans le pire endroit de la ville, ce qui les classait dans la catégorie des débiles mentaux qui pourraient se montrer violents, soit ils n'avaient pas voulu entrer là-dedans, et en ressortaient la mine patibulaire, recherchant quelqu'un à dérouiller pour se déminer le moral.

Je regardais autour de moi. Je vis en même temps que Lou deux immenses buildings qui nous faisaient face, recouvrant touta la ville de deux ombres jumelles et menaçantes. Et même si l'on était maintenant loin, je voyais les débris de l'arène et des feux pas maîtrisés. Des immenses colonnes de fumée s'étendaient dans le ciel tandis que des gens tentaient soit de s'enfuir de ce drame pour éviter d'y perdre la vie, soit de s'approcher pour voir ce qu'il en était. Ils allaient avoir du mal à faire le bilan des dégâts, autant matériels, humais que directement financiers. Dans la ville du paraître et du glauque de Carnaval Garbage, un rideau rouge allait définitivement fermer. Le crépuscule semblait s'obscurcir à cause de ces fumées grimpantes qui bouffaient les restes de l'astre. Mais quelque part, cette catastrophe atténuait l'ambiance morbide du Royaume : savoir que les bâtiments pouvaient exploser aussi facilement que ceux des autres Royaumes avait de quoi me conforter. La ville n'était pas paralysé dans le glauque : elle pouvait avoir ses moments de folie, et ses moments de drame. J'étais bien content d'être un de ceux qui avaient transformé la ville en foire. Voir tant de gens avec des masques s'affoler, on se serait cru dans un film réalisé et joué par des centaines de Louis de Funès. Et en parlant de gars qui allait et venait, je vis un masque de hockey se diriger vers nous avec la suffisance d'un gars qui avait tout fait péter. Surpris de le voir aussi vite, je ne pus m'empêcher de m'exclamer :


« Fino ! Comment tu nous as retrouvés ?
_ A ton avis ? En suivant l'odeur ! »

Tchac, il nous aura pas loupé. J'aurais pu lui sortir sa réplique moi-même tant elle était facile. Comprenant que nous n'avions pas envie de rire, et que nous préférerions largement lui péter la gueule pour la merde dans laquelle il nous avait foutu, il enchaîna rapidement :
« Faut vous dépêcher. Je sais dans quelle direction est partie le dernier petit connard. J'ai aucune nouvelle des filles, donc je suppose qu'il va falloir parler à ce type avec un trou béant dans l'épaule. Il laisse du sang partout, c'est assez drôle. »

Et tandis qu'il me parlait, il grimpa sur mon épaule et termina par nous montrer d'une petite papatte la direction à suivre. Tout en nous menaçant fermement de ne rien dire si on venait à porter la main sur lui. Il n'avait gagner qu'un sursis de toutes façons. Je pressai le pas. Il était temps d'en finir avec ces conneries, et la méthode la plus directe restait le poing de la gueule. Ce fut encore une fois sous les indications du phoque avec Lou à mes côtés que je tournai dans la prochaine rue à la rechercher d'une flaque de sang quelconque.
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MessageSujet: Re: Une ******* dans le potage [Quête pour imbéciles, Lou et moi] Une ******* dans le potage [Quête pour imbéciles, Lou et moi] EmptySam 13 Aoû 2011 - 15:57
Marchant au coté de Ed pour retrouver la trace de la dernière goule que j'avais malencontreusement laissé s’échapper, je ne pouvais m’empêcher de repenser a ce discours qu'il m'avait fait dans les égout. Non mais sérieux, j'avais beau me le repasser en boucle dans la tête, j'y comprenais que dalle. Est ce que lui même avait réussi a capter le sens de ces propres paroles au moins ? Je lui balançais une théorie comme quoi c'était peut être normal si les gens de Dreamland avaient une attitude de merde, et lui me lâchait alors un monologue complet sur les différentes divinité onirique imaginable. Non mais vas y, te gène pas, fou moi encore plus dans l'embarras tant que t'y est, connard va. M'enfin bon, ça servait a rien de tergiverser plus longtemps sur ce sujet, on avait pas que ça a foutre et puis c'était vraiment trop chiant de toute façon pour en valoir le coup. Haussant finalement les épaules comme pour clore ce débat intérieur que tenais avec moi même, nous continuions alors notre route a travers les différentes rues crasseuse de ce royaume quand une question me viens soudainement a l'esprit.

Au fait... maintenant que j'y pense, c'est quoi le nom de ce royaume de merde ?

Ouais, c'était pas mal de se rendre compte seulement maintenant que je ne connaissais toujours pas ce genre de détails. C'était comme casser la gueule d'un type avant de calculer qu'on avais absolument aucune idée de pourquoi les choses avaient tourner ainsi. Bon ok, c'était peut être pas le meilleurs exemple, ce genre de chose arrivant soit dit en passant un peu trop souvent a mon goût. La conclusion la plus potable dans tout ça était que plus je réfléchissais, plus je me rendais moi même compte que, qu'importe le sujet ou la raison, j'étais vraiment pas le plus malin de la bande, mais le pire, c'est qu'en plus j'en avais vraiment rien a foutre, c'était limite si ça me faisait pas marrer. Pourtant, d'ordinaire, j'étais pas vraiment débile, j'étais pourvu d'une certaine culture et j'étais capable de tenir des discussion très logique et intéressante, mais il semblait que ce monde avait le don de faire ressortir tous mes coté négatif. Alors que dans la vie réel j'étais quelqu'un de réfléchis et calme, je devenais soudainement dés que mes yeux s'ouvraient a Dreamland une nouvelle personne, plus conne, fonceuse, et immature. Et plus le temps s'écoulait, plus mes mauvais penchant s’accentuait. A quoi est ce que je ressemblerais d'ici quelque moi ? Une grosse brute tailler tel une crevette, dénuer de toute capacité de réflexion et ne répondant a la moindre chose que par le mot « taper » ?

Jetant un coup d’œil a Ed en me demandant s'il était dans le même cas que moi, je secouais alors vivement la tête en trouvant la réponse presque aussitôt. Non, Ed, lui c'était différent, il était juste simplet, point final. Mouais, p'tet que je me posais juste trop de question. Je réfléchissais trop, me fallait être plus simple dans mes raisonnement et arrêter de chercher une raison logique a toute chose... Ouais, en gros ça confirmait exactement ce que je disais un peu plus tôt, a ce rythme là, d'ici un mois tout au plus, je ne parlerais plus qu'a travers mes poings tout en bavant tel un boxer en rut... Si ça c'était pas une réjouissante nouvelle ! Génial... voilà que je me vexais moi même maintenant. Demeurant encore et toujours contrarié par cette idée de voir mes capacités cognitive s'amoindrir au fil des nuits, je suis alors tellement pris dans ce monologue intérieur, ce débat existentielle, que je ne sens même pas le sol se mettre lentement a onduler sous mes pieds, ni même cet énorme rouleau compresseur de terre en provenance d'une rue perpendiculaire a la notre, venir me percuter l'épaule pour m'envoyer valser quelques mètres plus loin.


Huhu, je vous ai finalement retrouver bande de détritus. Répondez a ma question ! Ou est Ophélia ?

Putain mais c'est qui ce débile mentale ?

Je gueule soudainement en me relevant, mon visage de nouveau a l'air compte tenu du fait que son attaque venait de faire voler mon masque. Essuyant le filet de sang s'écoulant de ma tempe, je prends même pas le temps d'observer en détail sa gueule de bof ou ses cheveux blond gominé pour tenter de me rappeler de lui que déjà une bouche d'égout viens lui embrasser la joue avec fougue. Nan mais j'te jure, je sais pas qui est ce connard mais il pouvait pas trouver le meilleur moment pour faire son entrée. M'avançant d'un pas pressé en direction de son corps étendu a même le sol, je le vois tenter de se relever avec peine qu'un morceau de toiture, une poubelle d'alu et plein d'autre truc vachement sympa et propres traînant de ci de là viennent le convaincre de rester allongé.

Vous ne pouvez rien face au pouvoir de l'amour !

Putain mais c'est qu'il veut pas lâcher l'affaire !

Je gueule a nouveau avant de le saisir par le col. Le tirant juste assez pour que son visage soit a quelque centimètre du miens, les yeux dans les yeux, il a pas le temps d'arquer un sourcil que, main tendu vers les cieux, la baffe (oui la baffe, même pas le poings...) viens mordre sa joue tel un jugement divin inévitable, l'épée de Damoclès elle même.

Et le pouvoir des bonnes manières ça te dit quelque chose ?!

Je lui gueule au visage avant de lui recaler une série de baffe et de fessée qu'il était pas près d'oublier. Y a pas a chier n’empêche, ça fait vraiment du bien... . Posant finalement mes mains sur ma taille après une bonne minute de correction intensive bien humiliante, je lâche un soupir de lassitude avant de fermer les yeux. Nah mais vraiment, ces gosses... le savoir-vivre se perdait vraiment de nos jours.

Ophélia c'est bien ça ?

Levant soudainement les yeux dans ma direction, c'était comme si toutes les claques que je lui avait distribué il y a pas une minute venait de s'envoler pour ne plus laisser place qu'a cette hardeur et cette intensité avec laquelle il m'avais attaquer tout a l'heure. Qu'est ce qu'il lui voulait a Ophélia ce gros bizut d'abord ? Hey mais attends, ce serait pas le mec de tout a l'heure dans l'arène ? Maintenant que j'y pense, ça tête me dis quelque chose... est ce que par hasard... Ouais non... décidément je voyais pas.


Je l'ai tué y a pas 10 minute ta Ophélia... navré...

Je sais pas ce qui me prends de soudainement lui balancer ça a la face, surtout que c'était pas dans mes habitudes de mentir ainsi, mais bon, j'avais juste envie de le faire chier profondément, et a vue d’œil, j'avais pas loupé mon coup. Le regard subitement vide, le choc étant sûrement trop grand pour son petit cerveau, j'ai l'impression qu'il aurait peut être été plus aimable de lui planter directement un couteau a même le cœur. J'ai cependant pas le temps de compatir a son malheur en lui rajoutant une petite série de tartes que je vois soudainement passer dans une rue adjacente (dans le dos de Ed) la créature de tout a l'heure. Au vue de son épaule en lambeaux, j'ai alors plus aucun doute quant a l'identité de cette dernière, ouaip, c'est bien elle qu'on cherche. Ouvrant de grands yeux plus que surpris, je prends même pas le temps de prévenir les deux autres que déjà je me lance a toute allure la poursuite de ma cible. Sautant par dessus tous les obstacles se mettant sur ma route, j'hésite pas a dégager ceux que je ne peux esquiver en jouant des coudes et de mon pouvoir. Putain pourquoi c'est toujours dans ce genre de moments que tous les passants se décide a sortir dehors pour passer devant vous, les yeux river sur votre journal ? Mais en plus j’exagère même pas là, c'est vraiment ce qui était entrain de se passer tandis que je tentais de ne pas perdre ma cible des yeux. Programmé tel les anglais buvant leurs thé a 16h pile et pas une minute de retard (j'aurais aussi pu parler des fonctionnaire quittant leurs boulot toujours a la seconde près), tous les habitants se mettaient soudainement a sortir de leurs confortable chez-eux pour venir obstruer la rue principale. Mais quel bande de connards ! Décidément je détestait vraiment ce foutu pays de merde. Bousculant et renversant un nombre incalculable de personnes, je parviens au bout de plusieurs longue minute de course poursuite a avoir une vue assez dégagé pour parvenir a stopper l'affreuse bête. Tendant la main devant moi, une brique viens soudainement lui fauché les jambes en plein élan tandis qu'un morceau de toit ne tarde pas a s'effondrer de tout son poids sur elle... . Merde... manquerait plus qu'elle soit morte et que tous ceci ai servi a rien... .
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MessageSujet: Re: Une ******* dans le potage [Quête pour imbéciles, Lou et moi] Une ******* dans le potage [Quête pour imbéciles, Lou et moi] EmptySam 13 Aoû 2011 - 21:08
Et si je n'avais pas été touché par des sables mouvants quand j'avais pris la tête de notre formidable petit duo sans aucune autre prétention que de faire tomber des têtes avec les canines, je pouvais m'estimer heureux que ce fut Lou qui se prit une vague de bitume en pleine gueule alors qu'il tentait de me faire avouer le nom du Royaume que je ne connaissais pas de toutes façons. Je n'en avais entendu que par le biais du petit billet qui nous avait valu un détour dans ce coin pourri, et par Ophélia qui m'avait vaguement dit qu'il fallait que je me mette un masque sur la gueule pour ne pas me faire lyncher. On restait dix secondes à peine à visage découvert, puis on finissait comme le pauvre Lou : emprisonné avant d'être jeté dans une arène, destiné à se faire tuer par des sortes de monstres étranges et des pièges qui avaient le mérite de doubler le volume d'hémoglobine de sa victime en un simple coup. Est-ce qu'ils avaient déjà pensé à rajouter des sacs de sang sur les lames et autres rasoirs, histoire de satisfaire les envies du public ? Nul doute... Quand on était un cerveau malade entièrement tourné vers la cruauté, on ne devait pas oublier de pareils détails. Je pariais mon panneau de signalisation que Jabba y avait au moins déjà pensé, l'illustre connard. Mais si nous revenions à nos moutons tandis qu'une rue adjacente nous offrit une vue impénétrable sur la vague de bitume qui venait de castagner Lou comme un vieux ballon déchiré, allergique à la gravité.

Je ne mis pas plus d'une seconde avant de deviner que cette attaque n'était pas due à un citoyen lambda, ou à notre assassin. C'était juste ce crétin de Paul Emmanuel... Merde, il avait réussi à s'enfuir de l'arène tout en survivant à l'explosion qui avait jailli de sous ses pieds. Il avait quelques égratignures ça et là mais rien de méchant. Vraiment dommage... D'ailleurs, je ne savais toujours pas pourquoi il nous en voulait. Bon, mis à part le fait qu'il pensait que j'étais un meurtrier avec Fino et Lou comme complices, mis à part que j'avais selon lui, ruiné son bal qu'il avait organisé ou un truc dans ce goût-là, et aussi mis à part que je lui avais écrasé sa petite gueule de merde comme un sauvage, et que Fino s'était occupé des morceaux avec toute la dignité qu'il réservait aux personnes blondes. D'accord, d'accord, il avait quelques petites raisons de m'en vouloir. Mais je ne le savais pas assez grand garçon pour aller poursuivre deux fous furieux dans les pires coins de Dreamland juste pour aller les faire chier et se venger. Je l'avais crevé moi-même, et il pensait qu'il pouvait nous abattre Lou et moi en même temps. Ce n'était plus du courage (d'ailleurs, il était trop con pour être courageux). C'était juste de la stupidité à l'état pur. J'étais persuadé qu'on pourrait bien s'entendre tous les trois, si seulement il n'avait pas été aussi pédant.

Lou commença à monter sur ses grands chevaux (le passé avait largement prouvé qu'il frappait les gens pour bien moins que ça) et fonça aller casser la gueule à ce type. Je n'allais pas user de mes portails pour l'arrêter. De toutes façons, on n'allait pas se cogner l'un sur l'autre juste pour sauver un crétin qui nous cherchait. Il y avait un gros quiproquo, mais c'était le genre qu'on n'avait pas envie de briser parce qu'on préférait largement péter la gueule à un crétin légitimement plutôt que de prendre le risque de le voir dans notre camp. Fino commençait à s'avancer sur mon épaule, comme un chat qui entendrait un bruit de crème chantilly se déverser sur son assiette. Même si je savais pertinemment que c'était faux : si Fino était aussi intéressé par le combat (ou le défoncage de gueule), c'était parce que son corps trahissait ses pensées et qu'il était en train de se demander comment il pourrait terminer de la plus horrible façon la nuit de Manu. Etrangement, il commença à descendre de mon corps pour se poser sur le sol. Je faillis le remettre sur mon épaule comme je le ferais d'un vulgaire animal de compagnie. Je fus surpris que Fino était juste descendu pour récupérer le masque de Lou. Je le remis sur mon épaule pour l'aider. Depuis quand ce connard pensait aux autres ? Il voulait faire un truc avec ce masque, c'était pas possible autrement.

Je fus surpris quand je compris enfin le véritable objectif du blond : plus que la vengeance, la poursuite de dangereux criminels, il cherchait avant tout à récupérer Ophélia. Je faillis pouffer de rire à quelques mètres derrière tant il se les jouait Indiana Terminator pour une erreur aussi monumentale. Faudrait vraiment que la fille le voit afin de lui raconter un peu toute la vérité. Parce que quelque chose me disait qu'il n'allait pas nous croire. Difficile de lui faire avouer que nous n'étions pas ses ennemis après l'avoir tabassé deux nuits de suite. De toutes façons, on n'en avait rien à battre. Il était persuadé que nous étions des salopards, et on n'avait pas envie de lui casser son mythe. De toutes façons, il avait un peu raison : on avait détruit une arène rien que pour s'échapper. Il cria un truc comme le pouvoir de l'amour, une crétinerie dans le genre. Il avait trop bouffé de shonen ce gars, ça me donnait pas envie de le tirer des poings ravageurs de Lou. De toutes façons, ce dernier arrêta aussitôt de le massacrer pour lui révéler finalement qu'il avais occis sa chère y avait pas un quart d'heure. Je me massai les sourcils en levant les yeux au ciel pour tenter d'oublier ce que je venais d'entendre. Fino semblait content de ce final et ne fit pour une fois, aucun commentaire. Je dis rapidement à Lou pour éviter qu'il ne nous fasse tomber dans une réputation hasardeuse :

« Ouais non, tu vas un peu loin, là.
_ On ne va jamais trop loin quand on parle à un suceur. »


Je voulus froidement répliquer à Fino un truc aussi haut que « T'es méchant », mais une réaction surprise de Lou fit taire le commentaire à peine sorti. Il se mettait à foncer dans la rue derrière mon dos. Il avait dû voir un truc intéressant. Je compris quand je vis soudainement une tâche de sang sur le sol, à peine contrastée par les dalles luisantes de graisse et de noirceur. D'accord, il avait dû apercevoir notre dernier loubard. Fino me hurla de foncer pour ne pas les louper. Je tentais de m'excuser vaguement à Manu mais il ne dû pas m'attendre. Il était en train de marmonner quelque chose tout en s'étouffant, la gueule en sang. Bon, au revoir sale loque. On se reverrait très bientôt à tous les coups (sans mauvais jeu de mots). Je me dépêchai de partir sur les talons de Lou. S'il avait retrouvé ce crétin de survivant, il allait très vite regretter de ne pas être tombé dans l'arène.

La course-poursuite dura plusieurs minutes, qui ne se résuma qu'à foncer dans le tas en tentant de changer de direction quelques fois histoire de briser la monotonie. Mais diable, il était blessé et c'était un sbire ! Comment on pouvait mettre autant de temps à rattraper un tel type ? Bon, on sentait qu'on le rattrapait tout de même : il y avait moins d'espace entre le dernier énergumène et Lou qu'entre moi et ce dernier. Je ne m'y mettais pas à fond ; je cherchais juste à ne pas les perdre de vue alors que l'albinos y mettait toute la rage de l'enfer pour le rattraper. Des dizaines de personnes attirées par le bruit lançaient un coup d'oeil avant de se retourner. J'avais peur que l'un d'entre eux ait aperçu un crétin sans son masque et qu'il décidait d'en informer les autorités. Bon, on serait loin avant qu'un membre de la brigade Terreur soit là pour l'embarquer mais j'aurais largement préféré qu'on ne prenne pas de risques. Mon panneau de signalisation me rentrait dans les omoplates en faisant rougir ma peau, et le phoque s'accrochait désespérément à mon épaule pour ne pas être laissé en plan. Il tenait toujours avec lui masque de Lou. Le lui rendrait-il après qu'il l'ait rejoint ? Je me le demandais... Tout ce dont était capable de Fino en matière de gentillesse, c'était de le lui rendre en le vendant. Et encore, s'il était de très bonne humeur. Je me mis à courir de plus belle pour éviter de les perdre dans le dédale infernal des ruelles de ce Royaume. Déjà que les rayons du soleil ensanglanté ne se desservaient pas dans ces parties-là de la ville à cause d'une trop grande fréquentation d'immeubles, il serait con de les louper s'il prenaient une bifurcation que je ne verrais pas, ou que je ne prendrais pas. Fino me pressa d'aller plus vite ; si on le rattrapait, on pourrait lui soutirer des informations utiles. Je le savais, ordure. Pourquoi t'avais besoin de retrouver nos compères ? Tu tenais tant que ça à rendre le masque à Lou ? Je bifurquai vers la gauche dans un crissement de semelles avant de repartir en direction des deux crétins devant. Je commençai à accélérer sérieusement, tentant de ne pas perdre l'adversaire de vue.

La course fut bientôt terminée. Quand j'arrivais dans la dernière petite rue, je voyais Lou devant un tas de débris. Fino grogna en espérant qu'il ne fut pas mort. Étrangement, je fus d'accord avec le petit phoque. Y avait pas intérêt à ce que Lou ait tué ce gars. Je savais qu'il n'y allait pas de main morte, mais y avait des limites. Mais heureusement, je fus content de voir que l'espèce de gobelin-zombie fit jaillir un de ses bras des décombres qui l'entouraient avant de sortir en entier, aussi piteux que jamais. Il n'avait plus de lance dans l'épaule et avait tenté de soigner son hémorragie avec un bout de sparadrap jauni par l'âge. Je me mis aux-côtés de Lou pour observer le petit être. Il allait vraiment en baver maintenant. De sa position, il pouvait voir deux Voyageurs au visage hostile, ainsi qu'un petit phoque avec un masque de hockey sur la tête. Trois parfaits psychopathes qui torturaient leurs victimes avant de poser les questions. Le gobelin eut un petit couinement. Il savait parfaitement pourquoi on était là. Et on savait qu'il savait. Et il savait qu'on savait qu'il savait. Mais pas au-delà. Le phoque commença à brailler :


« Yepee ! Il est pas mort !!! Dîtes, je peux le torturer ! Je veux le torturer ! S'il dit rien, s'il refuse, je le torture.
_ Oui oui Fino, gentil Fino... Toi, le truc... Où se cache ton boss ?
_ Je ne dirais rien.
_ Mon ami ! »


Fino sauta de mon épaule sans autres prérogatives, et commença à s'avancer vers notre ennemi. J'enlevai mes vêtements et les utilisai comme cordes pour empêcher le gobelin de faire un seul mouvement, le liant à des grosses pierres. Le phoque fut satisfait quand il grimpa sur le ventre de sa victime, avec le masque de Lou dans une de ses petites papattes. Il délia les nœuds consciencieusement pour ne garder que la ficelle. Puis il la tourna devant les yeux de sa victime pour qu'elle comprenne qu'il suffirait à Fino de ce petit bout de corde pour lui faire cracher n'importe quelle information. Le phoque commença alors à parler d'une voix si mielleuse qu'elle ferait dresser les poils de la nuque aux pires Seigneurs Cauchemars :

« Tu vas voir, je vais te montrer comment l'enfant que je suis joue avec des bouts de ficelle. D'abord, tu commenceras à me dire quelques petites choses. Puis quand je m'y mettrais, on aura une relation un peu... plus intime... comme des frères. Puis quand je me défoulerais, je pourrais croire tout ce que tu me diras. On commence ? »

Il me demanda lui maintenir la tête, ce que je fis. Et avec l'aisance, d'un expert, en moins de dix secondes top chrono, Fino se mit à enfoncer la ficelle du masque dans l'orbite, frôlant l'œil. Il fila une baffe dès que l'autre fit mine de hurler. Il utilisa ses pattes pour empêcher la paupière de briser ce qu'il était en train de faire. Et après la période de temps, il avait réussit à faire un cercle autour du globe oculaire qu'il coinça d'un nœud. Ce n'était pas une opération très douloureuse à ce qu'il semblait. Mais le démon poussait un cri horrible chargé de souffrance à chaque fois que le nerf optique était touché par un balancement de tête. En quelques autres secondes, le phoque avait accroché l'autre bout de la ficelle avec une des dents de la mâchoire inférieures, de telle sorte qu'elle ne puisse pas se couper si la créature serrait ses canines. Il regarda le spectacle en ricanant. Je ne voyais que trop bien ce que Fino avait en tête. Je voulus détourner les yeux, mais ce fut trop tard : je vis Fino mordre brusquement un des doigts du démon jusqu'à briser son os. Le pauvre eut une réaction normale : il hurla de surprise et de douleur. Mais la souffrance qui suivit fut pire : ses cris tirèrent la ficelle accrochée à la dent afin de tirer son propre globe oculaire. Dans ses pleurs, le démon ne voulait toujours rien dire. Je me demandais si je devais arrêter Fino. Il reprit :

« Je récapitule : t'as dix doigts, enfin neuf. Plus tes orteils, ça en fait dix neuf. Puis il te reste encore vingt ongles que je peux arracher d'un claquement de dents. De l'autre côté, il te reste deux yeux (enfin, plus pour longtemps) ainsi que ta blessure si les deux venaient à jaillir de leur orbite à cause de tes hurlements. Je pense qu'on va bien s'amuser, toi et moi. T'as l'air de quelqu'un qui veut tenir sa langue, et moi, je suis quelqu'un qui va te la faire bouffer. »

Il y eut une minute d'ignobles craquements et de douleurs renforcées. Les hurlements étaient de plus en plus longs et Fino commença à mettre la cerise sur le gâteau : il se mit à chanter « You are the one that I want ». Il continuait de chanter la chanson entre chaque coup de dents bien placés. Et c'était assez flippant de se faire torturer sous une voix qui chantait fausse. Le côté décalé de la scène (c'était quand même un petit phoque qui torturait un monstre) en était encore plus exacerbé.

« And I'm loooooosing controoool !
*Crac*
_ AAAAARRRAAAARRAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHH !!! NYAAAARGTAAAAA !!!
_ It's electrifying !!!

*Craaaac*
_ AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHOUAAAAAAAAHH !!! »
Il se passa encore plusieurs craquements et plusieurs répliques de la chanson avant que le phoque n'en arriva au refrain :
« You' re the one that I want ! You are the one that I want ! Wouhouhouyeah !
*Crac*
_ RAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHH !!! STOOOP !!!! STOPPPPEZ-CAAA !!!! RaaaaAAAAAAAAAAAAAAAA !!!
_ The one that I want ! You are the one that I want ! Wouhouhouyeah !

*Craaaaaccricraaac*
_ GnyAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHRAAGAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAhh !!! STOOOOOOOOOOP !!!! Putain STOOOOOOOOOOOOP !!! Je dirais tout ! TOUT !!!
_ Honey.
_ Dans le Théâtre des Cieux !!! Le Théâtre des Cieux !!! »


Fino le remercia en lui tapotant la joue avec un sourire niais. Après quelques indications, il ajouta que c'était un des deux grands immeubles qui tentaient de défier le ciel. Évidemment... quoi de mieux pour un combat épique ? Je lui demandais lequel c'était. Parce que je pariais que Lou ferions nos warriors jusqu'à ce que l'on découvre que nous nous étions trompés de bâtiment. Si on n'avait pas d'indications, on avait 90% de chances de se tromper. Bon, il n'y avait plus qu'à partir, laissant derrière nous un pauvre gars terrorisé. Je récupérai me vêtements que je renfilai. Fino décida que nous n'avions pas de temps pour aider ce pauvre individu, et lui laissa la ficelle telle qu'elle était en rigolant un bon coup. Ne jamais être dans le camp adverse de Fino, jamais. Ce phoque était juste un porc immonde. Mais on n'en avait un pas mal aussi à abattre dans cette foutue tour. Vite, il me manquait plus qu'une super phrase crétine à dire !

« Lou... l'aile ou la cuisse ? »
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Lou Evenstein
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MessageSujet: Re: Une ******* dans le potage [Quête pour imbéciles, Lou et moi] Une ******* dans le potage [Quête pour imbéciles, Lou et moi] EmptyJeu 25 Aoû 2011 - 4:00
A ce moment là, je ne sais pas ce que j’aurais donné pour avoir la possibilité de fermer mes yeux, mes oreilles, de même que mon esprit, aussi hermétiquement que possible. Pas grand-chose, juste quelques minutes durant lesquels, mon cerveau se serait alors retrouvé en mode veille. Ca n’aurait certes en rien empêché, ce a quoi je venais d’assister, de ce produire, mais ça aurait au moins eu le mérite de m’aider a conserver une certaines conscience tranquille. Mais sérieusement, ce phoque était décidément le pire porc que l’humanité et le monde animal ai connu !
Comment était-il possible d’être aussi dérangé dans sa tête ? Non mais… Est-ce qu’il en avait seulement conscience en plus ou était ce juste un de ses malades mentaux tout fraichement sorti de l’asile ? Ok j’avais déjà mis des gens dans des états pire que ça, a seulement quelques cheveux de la mort, mais c’était en rien comparable a ça ! C’étaient des combats ! Je leurs cassait la gueule, mais ils m’en remettaient alors au moins la même chose (voir parfois plus). La c’était juste de… de… de la boucherie ! Non seulement la pauvre créature pouvait pas se défendre, mais en plus, l’autre saloperie de pachyderme miniature prenait vraiment son pied !

Et puis Ed alors ? Qu’est ce qu’il attendait pour se réveiller et s’interposer dans ce spectacle purement abject ? Me dites pas qu’il en pensait juste rien de plus que ça ? Qu’il y était absolument indifférent ? Comment pouvais t’on demeurer impassible devant… ça ?! Mais merde ! Je croyais que c’était un bon gars moi d’abord ! Ou est ce qu’il était passé son beau discours sur l’innocence et tout ce bordel qu’il m’avait fait la veille même ? Comment pouvait-il vouloir prouver son innocence au monde s’il était déjà même incapable de dire non au caprice de son acolyte démesurément sadique ?
D’un autre coté… Si ça me dérangeait tant que ça, pourquoi est ce que je m’étais pas interposé plutôt devant un tel spectacle. Simplement pour la bonne raison que Fino n’était pas mon animal de compagnie mais celui de Ed ? Parce que j’étais trop choqué par ce que je voyais pour ne serait ce qu’en détourner les yeux, ou même avoir la moindre réaction plus subtil qu’un battement de cils ? Nah, j’y croyais pas, je me foutais totalement de Fino, et pour ce qui était de mon visage, il demeurait tout simplement… inexpressif, vide, gris. Au fond, tout ce dont je faisais preuve à l’heure actuelle, c’était purement et simplement d’une profonde hypocrisie… Merde, maintenant que j’y pensais, je me dégoutais encore plus que ce putain de phoque, c’est comme si je tombais en chute libre dans ma propre estime. Moi qui me croyais trop entier pour assister a tel spectacle… Tu parle, j’étais rien d’autre qu’un mec méprisable a souhait au final.

Détournant finalement les yeux, je laisse claquer ma langue contre mon palais avant de m’éloigner de là, le spectacle n’arrivant alors qu’a la moitié de sa durée totale. Valait mieux pas que j’en voie plus, c’était préférable si je ne voulais pas soudainement péter un câble et risquer de faire une connerie. Voila… encore cette peur d’agir, je préférais changer de rue plutôt que d’affronter cela… . Je savais pertinemment que si je ne lâchais pas un mot, c’était pour la simple raison qu’on avait besoin de ses infos et qu’il ne les lâcherait pas à moins d’utiliser de telles méthodes. Par conséquent, au fond, j’étais pas entièrement fautif dans toutes cette histoire, m’enfin bon… allez expliquez ça à votre conscience après avoir vu tel débauche de sadisme.

Quelques minutes s’écoulent encore tandis que les cris de détresse de la créature retentissent toujours plus violemment, quand enfin, plus rien, juste un lourd silence. Les cris se sont estompés, ne laissant derrière eux plus que des arrières pensées douloureuse et dégradante quant à mon propre opinion de ma personne. Revenant sur mes pas, j’espère sincèrement retrouver la créature morte, pour son propre bien, mais ne vois alors pas mes vœux s’exaucer. Elle est toujours en vie, ruisselante de sueur et de peur, le corps vacillant et en piteuse état (ce connard de Fino avait même pas pris la peine de complètement lui arracher l’œil, il l’avait juste désorbité et laisser tel quel). Sa bouche tremble avant de nous dire tous ce dont on avait besoin de savoir, et une minute plus tard, nous voila déjà près a partir a l’assaut des deux tours. Retenant un regard bien noir en direction de la petite peluche, je préfère fermer les yeux pour faire le vide dans ma tête. C’est bien beaux de se lamenter sur ce genre de truc, mais comme aurait pas hésité à sortir certains en haussant les épaules : « Shit happens ». Inutile de traduire quoi que ce soit, ces deux petits mots voulaient tout dire a eux seuls (et me définissait particulièrement bien au passage).

Prenant une grande bouffée d’air, j’entends alors Ed s’approcher de moi pour me sortir une phrase sans queue ni tête, hors sujet et dénué de tout sens littéraire, mais pourtant parfaitement compréhensible (voir logique) dans le cas présent. J’ouvre alors les yeux, esquisse un petit sourire en réponse à sa question, puis me met aussitôt en route pour cette tour qu’on appelait « Le théâtre des cieux ». Nom assez ironique quant a la vue de la scène qui allait justement se dérouler en ce lieu, ce châtiment haut en couleurs que nous allions infliger à ce trou du cul d’assassin pour s’être payer nos tête tout en nous trainant dans les pires merdes que dreamland avait en son sein. Enfin bon, tout ça bien sur dans le cas ou les informations que nous avait craché le gobelin n’était pas fausse, chose dont je doutais fortement au vue du nombre de doigts que lui avait presque arraché Fino a coup de dents (maintenant que j’y pense, depuis quand une peluche ça avait des dents ou ne serait ce que la force pour couper un doigt ?).

A peine avions nous le temps de vérifier qu’on oubliait rien derrière nous de même qu’aucun détail quant à notre futur combat, que déjà nous nous élançâmes en direction de ces deux immenses tour jumelles. Moi qui avait précédemment fait une petite comparaison entre l’incident du Wall Trade Center et la chute du colisée, j’étais a présent pris contre mon grès d’un très mauvais pressentiment. Le genre de sensation de déjà vue nous faisant instinctivement déglutir, quand on se rendait compte qu’inconsciemment, notre esprit savait pertinemment ce qui allais ce passer en ce lieu. Si ça finissait bien tel que je le présageais… Bordel, on allait finir par devenir les Ben Laden de Dreamland, et encore, c’était presque si c’était pas Ben Laden lui-même qui ne serait pas comparé a nous a l’avenir. Oh et puis bon, c’était qu’une intuition infondée, inutile de s’affoler pour si peu. Fallait vraiment que j’arrête d’être aussi pessimiste, ça en devenait ridicule.
Atteignant finalement notre objectif après 5 bonnes minutes de courses intensives, je lève les yeux en direction du ciel, je ne parviens qu’avec difficulté à en entrevoir le sommet. De notre position, au pied de la tour, rien que le fait d’envisager une telle hauteur me donnais quelque sueur froide. Maintenant que j’y pensais, c’était peut être la première fois que je voyais un édifice aussi haut. C’était peut être pas le plus haut qui soit, mais il n’empêchait qu’il demeurait de loin le plus impressionnant qu’il me fut donné de voir. Ceci tant par sa taille que par son allure des plus disgracieuse et distordu. Le théâtre des cieux ? Quand je disais que ce nom était ironique… Ce bâtiment, hormis le fait qu’il effleurait presque les nuages, n’avait cependant rien de divin, c’était même tout le contraire. Ce qui se trouvait derrière les portes de l’enfer elles même, ne pouvait être plus anarchique ça, et si tel était vraiment le cas, alors cette prouesse architecturale n’en était que d’a peu inferieur. Semblable à plusieurs tours de Pise qu’aurait superposé un gamin de 3 ans au dessus d’une surface plane aussi bancale qu’une toupie, le tout était couvert d’une superbe peinture rose, décoloré par la rouille s’étant propagé au fils des années tout du long de la structure. Pas a chier, ça piquait… je suis presque sur que des gens étaient même devenus aveugles rien qu’en la regardant fixement un peu trop longtemps.

Cherchant rapidement du regard ce qui s’apparentait le plus à l’entrée principale du building, je tarde pas a me rendre compte que « rapidement » viens de se transformer en « un peu trop longtemps ». Nan mais c’est dingue, tout était montée à l’ envers dans cette ville de merde ou quoi ? Je pouvais même apercevoir de là ou j’étais que quelqu’un avait eut la bonne idée de remplacer certaines fenêtres par des portes. Me secouant vivement la tête, je vais pour lancer un regards empli de détresse a Ed quand la réponse la plus plausible s’impose d’elle-même dans mon esprit. Le genre de réponse tellement évidente aux premiers abords qu’on se dit qu’il est impossible que ce soit ça, et dans presque tous les cas, on ne se trompait pas. Sauf que voila… le contraire ayant été surement trop difficile à envisager pour son architecte, il fallu que celui-ci choisisse la dernière option restante… ne pas mettre de portes. Hey ouais, des connards avait construit un building - dont l’utilité était généralement de permettre a un grand nombre de personne de s’y installer, soit pour y vivre, soit pour y travailler – mais ils avaient oublié de mettre une putain d’entrée… Formidable, c’était juste magnifique. Nah mais je suis persuadé que ces débiles avait fait exprès en plus ! Et ce, juste dans l’optique de faire chier les gens, l’air de dire « Elle est moche... Ouais je sais… Et elle sert a quoi ?... Elle sert à rien… Ok ». D’ici là que sa jumelles soit vraiment sa jumelle… Quoi que, valais mieux que je me taise après tout, ils auraient bien été capable d’innover. Par exemple une tour avec les entrées correctement installé, mais sans aucun système d’ascenseur ou même d’escalier a l’intérieur, un truc dans la continuité des idées de son créateur quoi.

Respirant un grand coup, je me prépare psychologiquement a ce qui va suivre. C’est presque comme si mon corps lui-même sait pas ce qu’il doit faire avant même que moi je le sache, génial, le partage d’informations… .


Bon, t’es prêt ?

Sans même attendre une réponse de sa part, déjà je m’élance tout droit en direction de la tour. Courant aussi vite que mes jambes me le permettent, je vois les mètres se faire avaler sous mes pieds jusqu'à ce que je me retrouve a seulement trois ou quatre pas de la baie vitrée. Epaule tendu, je sens les muscles de mes jambes se contracter pour enclencher un puissant saut. Mon bouclier télékinésique se dresse instinctivement autour de moi tandis que mes yeux se ferment dans la même mesure, une demi-seconde s’écoule dans le silence, puis viens alors l’impact. Le verre se brise sans difficulté contre mon épaule, c’est tout juste si j’ai la sensation de percuté autre chose qu’une grosse bulle de savon. Terminant ma chute en roulé boulé sur les dalles de marbres recouvrant le sol avant d’aller heurter un grillage (que je dérouille complètement soit dit en passant) composé de plusieurs longues et épaisses barres de fer, j’ai même pas l’occasion de crier « Youpi » que mon corps réagi a nouveau de sa propre initiative.

Mes mains se tendent en avant, les éclats de verres et les barreaux volent tel des balles et des pieux, tout droit, fondant sur une cible que je n’avais même pas eu le temps d’identifier.

Ophélia ?

Je lâche d’une voix presque légère tandis que mes projectiles sont bientôt a portés de chair. Merde j’ai encore fait une connerie c’est ça ? Ed va me tuer… est ce que par hasard je pourrais… Non, c’est trop tard, elle est foutu. Bon bah j’aurais été content de la connaître quand même. Hey mais attends, mais a quoi est ce que je pense ? Une fille gentille comme tout va mourir par ma faute et je trouve rien de mieux a faire que hausser les épaules en repensant a nos souvenirs communs, et ceux avant même qu’elle soit déjà morte ? Pire, c’est limite si je suis pas en train de me taper le front aussi légèrement que dans le cas d’un looney toons. Mais… Mais je suis vraiment… Euuuh… Mais elle fout quoi là au juste ?

Ne cillant pas un instant devant cette vague de mort fusant dans sa direction, elle continu de me fixer dans les yeux, le regard dénué de la moindre trace d’inquiétude, juste vide. Armant machinalement son bras, elle a juste à frapper le vide devant elle pour qu’une explosion sonore, semblable a une de mes projection, retentissent. L’air se déforme en plusieurs cercles concentriques tout autour de son poing, puis les débris éclatent aussitôt en morceaux. Nah, c’est même pas ça, c’est carrément comme s’ils s’écrasaient de tous leurs poids sur un mur invisible, avant de se retrouver compresser par les deux force s’opposant de chacune de leurs extrémités. Mais… Mais qu’est ce qu’elle a foutu ? Il y a deux seconde, je m’apprétais a lever les yeux au ciel devant ma connerie avant de soudainement percuté que je venais de me salir intérieurement en commettant ce crime immonde, et voila que d’un coup, bah plus rien justement. La tête penché sur le coté a la manière d’un chien cherchant a comprendre ce qu’il regarde actuellement a la télé, je reste peut être 5 secondes complètement interdit avant de calculé que s’en est trop pour mon cerveau. 5 secondes supplémentaires suffisent a rebooter le système, 3 autres me sont alors nécessaires pour resurgir des limbes de mon esprit embrumé.

… embouteillages ?

Mince, j’ai rien entendu de ce qu’il a dit, j’étais encore en plein « blue screen of the death » au moment ou il ouvra sa sale gueule. Fais chier ! Qu’est ce que je suis supposé répliqué ? Je lui demande de répéter ? Nah, c’est pas sérieux… . Et puis d’abord il sort d’où au juste ? Je me rappelle que de Ophélia moi dans tous ça, il se serait cacher derrière elle ? Merde ! Putain de cerveau d’atrophié ! Adoptant cependant la mine sérieuse du mec classe ayant compris absolument tout ce qui venait de se dérouler sous ses yeux, même moi me faut pas une demi seconde pour dessuite voir que je suis pas crédible. Fais chier Again !

Je vais te casser la gueule.

Je lui sors comme unique réponse a sa question resté sourde a mon esprit. De toute façon, je sais pertinemment que même si je l’avais parfaitement entendu, je lui aurais quand même répondu la même chose, donc bon.

Arf ! moi …

J’arrête déjà d’écouter ce qu’il a à dire pour m’emparer lentement d’un des derniers barreaux de fer trainant a même le sol. Pas que ça a foutre de l’écouter déblatérer sa merde, après nous avoir autant fait chier, il aurait pu comprendre que la patience ne serait pas de mise pour mon cas. Puis même s’il s’en rendaient pas compte, j’en avais un peu rien a foutre en fait. Ophélia était intacte, y avait pas de trace de Cathy en vue, par conséquent elle ne risquait pas de se retrouver une énième fois blessé (et c’est moi qui disais ça…), donc qu’est ce que j’attendais pour m’occuper de son cas une bonne fois pour toute ? D’ailleurs, maintenant que j’y pensais, qu’est ce que foutait justement Ophélia ici ? Et comment qu’elle était parvenu a se sortir de ce merdier impossible que je lui avais lancé a même la gueule il y a pas 3 seconde ? Et puis ou qu’elle était Cathy ? Enfin, pourquoi est ce que je me posais autant de question alors que ma cible était juste devant moi ? J’avais qu’à lui péter les dents une bonne fois pour toutes et tout serait enfin fini. Au diable ce mauvais pressentiment me prenant a présent au tripes, j’avais un visage a arranger. Ne se rendant pas compte que j’écoute pas un mot de ce qu’il me raconte, il ne me voit pas dessuite marcher dans sa direction, barre de fer en main. S’en est presque amusant, il est tellement pris dans son monologue qu’il ne voit plus rien autour de lui, et moi je suis tellement pris dans ma vision intérieure (celle ou j’étais justement entrain de lui faire faire connaissance avec ma masse improvisé) que j’entendais pas un mot de ce qu’il racontait.

Cependant, bien que les deux situations soit presque identique, il y a une petite différence dans tous ce bordel, moi j’ai la masse et pas lui. Et tel le marteau qu’on abat sur le gong, mon arme finit à peine de tourner dans mes mains que déjà le fer viens résonner contre l’os, profitant au passage pour expliquer a son nouvel ami « qu’aussi solide soit le crane, un bon coup de batte remet toujours les idées en place ». Le sang gicle, un corps s’effondre au beau milieu d’un discours, et un autre se voit aussitôt pris de folie. 5 longues secondes s’écoulent tandis que je massacre le gars a même le carrelage du building a m’en péter les bras, quand une voix retentit a ma plus grande surprise dans mon dos.


Ca va ? Pas trop fatiguant ?

Ouvrant de grands yeux emplis de surprise, le temps baissé les yeux que je remarque alors les dalles de marbres complètements éclaté sous la violence des coups de barre. Me retournant tout en assenant un autre coup presque instinctivement, je le vois de nouveau s’effondrer a même le sol, le crane en sang, quand cette fois ci 2 voix retentissent de part et d’autre, rapidement suivi par une autre, et une autre, et encore une autre, répétant inlassablement la même chose. Et avant même que je m’en rende compte, je suis alors encerclé par 5 assassins, tous plus authentique et réel les uns que les autres… .

Mais qu’est ce que c’est que c'te vieille scène stéréotypé ?
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MessageSujet: Re: Une ******* dans le potage [Quête pour imbéciles, Lou et moi] Une ******* dans le potage [Quête pour imbéciles, Lou et moi] EmptyJeu 25 Aoû 2011 - 23:28
La ville était tellement sombre que les deux tours jumelles n'avaient aucune ombre à nous donner. Peut-être que je ne les voyais pas de notre côté, mais j'avais peur d'être surpris si je voyais deux immenses parallélogrammes foncer un peu plus la ville de vices. J'avais l'impression que même si on s'était calmé, on restait le centre d'attentions. Il y avait quelques badauds au loin qui attendaient un autre hurlement plaintif, en faisant semblant de ne pas trop s'intéresser à nous. Je n'aimais pas ça ; on dirait des corbeaux de merde qui allaient bientôt bouffer un repas chaud. Je pressai le pas avec Lou et Fino, qui était remonté sur mon épaule (ce qui me faisait vraiment peur chez lui, c'était qu'il n'avait aucune goutte de sang sur son pelage immaculé ; si on ne le connaissait pas, on ne pourrait jamais deviner que ce phoque venait de faire souffrir un être abominable pour lui soutirer quelques infos). Mais ce qui m'inquiétait, plus que la mentalité de cette peluche psychopathe, c'était bien de savoir où étaient passées Ophélia et Cathy. La première m'avait bien dit qu'elle suivrait l'assassin, et je lui faisais confiance pour réussir à nous envoyer des signes quelconques. Bon, d'accord, tout ne s'était pas vraiment déroulé comme prévu. Je n'avais jamais pensé que Fino ferait exploser l'arène pour une raison connue seulement de lui-même. Mais où étaient donc les filles ? Je ne voyais pas Ophélia se faire avoir par notre meurtrier. Elle était quand même ressortie d'une course-poursuite infernale sans aucune égratignure. Puis, y avait quelque chose dans son attitude. Genre, comme si elle était indestructible.

Lou et moi nous dirigions avec un silence de mort vers le bâtiment. Si les filles étaient quelque part, c'était dans les environs. Il suffisait juste que je bouge un peu le regard voire si elles étaient dans les parages. Mais tout ce que je voyais, c'étaient ces foutus crétins avec leur masque qui commençaient à sortir en masse comme pour une procession funéraire. Je sentais Fino qui avait le poil qui se hérissait : voir tous ces masques vous fixer en tordant légèrement le cou dès qu'on traversait leur champ de vision était flippant. Je fis un parallèle avec direct avec des œuvres de Miyasaki. Ces formes savaient-elles au moins que nous venions de détruire une de leurs arènes ? Savaient-elles qui on était ? Ou savaient-elles qu'aller vers les deux tours jumelles étaient d'une dangerosité telle qu'on les laissait au beau milieu de la ville sans oser y toucher ? Ne me dîtes pas que j'arrivais dans un cimetière de bâtiments ! La ville était assez morne sans qu'on y rajoute des antiquités hautes de plusieurs centaines de mètres ! Je grimaçai quand je sentis un frisson me caresser l'échine ; on avait dit que c'était la Mort qui avait tracé un sillon de la pointe de sa Faux. J'avais quand même un poil peur. On fonçait droit dans la gueule du loup. Et le loup avait des mâchoires de huit-cent mètres de long. J'espérais sincèrement que les filles n'avaient rien. Bon, je ne disais rien pour Cathy car c'était encore une Rêveuse qui allait passer une sale nuit. Mais Ophélia avait bel et bien une vie dans tout ça. Je n'avais jamais voulu qu'elles viennent toutes les deux, et une allait peut-être en payer le prix fort. Je me demandai enfin si on avait pas à faire avec un trop grosse partie. Bien trop grosse partie. Je sentis Fino descendre de mon épaule. Je le regardais avec insistance mais je n'eus pas besoin d'ouvrir la bouche pour qu'il me réponde direct :


« Je veux pas y aller. Y aura que du combat. Ça sent la merde.
_ Le bébé phoque a les glandes ?
_ J'ai pas les foies, contrairement à vous deux - même si je doute pas mal pour cet abruti d'albinos qui doit oublier les trois lettres de son putain de nom tous les jours. Mais j'ai le courage de m'en aller, moi. On verra bien qui rira le dernier. Et j'ai pas l'impression qu'entrer là-bas me fasse beaucoup rire. »


Je lui fis un petit salut de la main tout de même, qu'il n'aperçut pas. Il avait raison de partir. Ça ne serait certainement pas comme l'arène où on avait un terrain entier à dompter. Là, ça serait juste du combat pur et dur. Et un bébé poque de huit centimètres de haut pouvait lâcher toutes les insultes qu'il voulait, il aurait du mal à tabasser un type qui voulait vraiment le tuer. Je doutais que l'autre sache qu'on arrivait sur son territoire avec la haine au ventre. Si on préparait bien notre coup, on avait toutes nos chances quelles qu'elles fussent. Sinon, ben merde. De toutes façons, la stratégie et nous, ça faisait cinq (comme les maths). Si on voyait une tronche devant nous qui ressemblait à un canard, on allait frapper sans équivoques. Je pouvais garder la tête froide même en plein combat, mais si ce salopard avait osé s'en prendre à nos consœurs, son sbire serait heureux de n'avoir été que quelques temps entre les mains de Fino. Je me mis à entendre des percussions dans ma tête qui rythmaient la route vers le combat final. Ça allait être énorme. Je pariais qu'une des deux tours allait au moins s'effondrer. Je sortis mon panneau de signalisation dès qu'on s'approchait un peu trop des murs. Si l'assassin nous avait vu approcher, peut-être qu'il allait nous attaquer directement, en pleine rue. Je remis mon masque une dernière fois pour savoir si la ficelle tenait. De toutes façons, dès que je serais à l'intérieur de cette connerie, je l'enlèverai. Je serais encore plus stupide que Lou si je gardais de telles œillères contre un type qui se déplaçait aussi agilement que cet abruti.

Nous arrivâmes aux bâtiments ; je me rendis compte que l'architecte qui les avait construit avait dû passer plus de temps à se bander plutôt qu'à vraiment y réfléchir. On aurait dit qu'il avait tenté d'imiter les vrais architectes en mettant un gros bloc de briques, puis en rajoutant des portes et des vitres un peu aléatoirement. Franchement, quelqu'un avait-il eu une idée pareille ? C'était de l'art moderne onirique ? Il n'en fallut pas plus pour constater qu'aucune porte ne nous permettait de passer dans ce foutu bordel anarchique. Bon, y avait bien quelques fenêtres au ras du sol. Je n'avais pas envie d'utiliser mes portails juste pour entrer dans un gros gland de bâtiment. Autre point important, aucune trace des filles. Ça m'inquiétait de plus en plus. Lou se tourna vers moi pour savoir si j'étais prêt. Sa question n'attendait aucune réponse, il savait parfaitement que je n'avais aucun autre meilleur moyen de me préparer que de serrer plus fortement mon panneau de signalisation. Je me tenais prêt à utiliser mes portails si une contrattaque suivait directement. Mon camarade commença à charger vers la fenêtre. Il ne manquait plus que le hurlement habituel ainsi qu'un multi-angles avec un arrière-fond coloré. Il finit par exploser la vitre dans un bruit terrible. J'avais détourné les yeux pour éviter que je ne devienne borgne prématurément. Mais avant même que je puisse constater les dégâts, j'entendis une autre explosion dans le bâtiment. Merde, Lou se battait déjà ? Une pluie de verres brisés ressortit de la tour. Je penchai ma tête pour savoir ce qui avait fait tant de carnages. La réponse tarda à percer dans mon crâne : Ophélia ? Elle se tenait devant nous avec son masque sur la tête, sortie tout droit un manga de Bleach. Et derrière elle se tenait ce foutu assassin avec le visage à nu. Oulala ! C'était quoi ce binz ? Ophélia savait-elle qu'elle avait notre adversaire juste derrière elle ? Pourquoi l'ignorait-elle ? Pourquoi était-elle ici ? Comment était-elle entrée sans rien détruire ? Y avait un problème dans cette histoire. L'assassin coupa l'effet de surprise en commençant à parler (sinon, Lou semblait aller bien, aucun problème) :


« Cela fait bien une demi-heure que je vous attendais. Heureusement que vous m'avez laissé quelques personnes dont j'ai pu m'occuper en faisant passer le temps. Vous étiez coincés dans les embouteillages ? »
Merde, ce qu'il disait était tellement ridicule que je ne savais pas quoi répondre. Surtout que le mystère Ophélia était toujours complet. Ça sentait l'hypnose mon cher. Et où était Cathy ? Je réussis à me reprendre pour lui répondre :
« Démolir une arène nous a pris bien trois minutes. Pour le reste, on s'est juste baladés, vu qu'on sait parfaitement que t'es pas dangereux.
_ Je vais te casser la gueule.
_ Arf, moi, je dis ce que je dis. Je suis content que vous m'ayez amenés Mademoiselle Serafino.
_ Et bien, euh, pas de quoi »
, lui répondis-je avec un putain de pressentiment dans l'estomac tandis que je voyais Lou foncer vers notre adversaire avec une barre de fer à la main. Mais l'assassin ne réagissait pas. Ophélia ne réagissait pas non plus à tous ces stimulus extérieurs. Je retirai mon masque. Y avait quelque chose qui collait pas. On se foutait de nous depuis le début : l'assassin avait déjà préparé le terrain, il nous attendait. Pourquoi j'avais l'impression qu'on allait se prendre une putain de dérouillée ?
« Je vous connais, vous n'avez pas plus de deux ans de vie sur Dreamland. Normal que vous ne la connaissiez pas. Et oulà, attention Mr. Evenstein. » Je vis l'assassin s'écarter de Lou, tandis que ce dernier se mit à tambouriner le sol avec une extrême violence. Bon Dieu, mais qu'est-ce qu'il était en train de branler ? L'assassin ne bougea pas plus, mais mon compagnon albinos se mit à frapper tout autour de lui comme une bête enragée. Un adversaire invisible ? Ou bien... ou bien la pire merde possible ?

Les syllabes « Illu... » vinrent tiquer dans mon esprit tandis que, une image après l'autre, je vis le poing d'Ophélia à deux centimètres de mes lunettes de soleil. Je réussis à esquiver d'un mouvement de nuque au tout dernier instant. Je vis sa seconde main foncer vers mon estomac. Mes yeux se remplirent d'encre :

Premier Portail : Juste devant mon nombril, tout serré contre lui.
Second Portail : A deux mètres derrière mon dos, étant incapable de pouvoir mieux placer mes portes quand j'étais surpris.
Effet Provoqué : Le poing d'Ophélia traversa littéralement mon ventre avant de ressortir derrière, pile contre le mur. Il y eut une explosion terrible, telle que je me sentis obligé de jeter un coup d'œil en arrière. Le mur venait d'être pulvérisé sur une surface de trente mètres carrés et les débris de briques furent éjectés sur cinquante mètres, se dispersant épars dans l'air avant de retomber comme autant d'obus dans la rue. Pu-tain-de-merde.

Okay, stop ! Depuis quand elle avait un pouvoir aussi explosif ? Non, je la connaissais depuis une nuit, mais je ne me serais jamais douté qu'elle pouvait me pulvériser en un coup ! J'entendais encore des pierres énormes s'écraser sur le bitume derrière tandis qu'un nuage de poussière fut soufflé vers l'extérieur. Je crus voir un sourire stupide sur le visage de notre victime du soir. Mais quel connard. Et Lou qui jouait à je ne savais pas quoi au fond ! J'étais dans la merde. Une pro du corps-à-corps à cinq centimètres de moi. Voyons voir... Ses coups étaient bien plus puissants que ceux normaux. Mais était-ce là son seul pouvoir ? De quelle phobie ses capacités étaient inspirées ? Je n'en avais aucune idée ; quand j'y repensais, elle ne m'avait jamais dit son pouvoir. Et bien j'allais m'en prendre plein la gueule maintenant pour une raison qui me dépassait. Si ce salopard jouait sur les illusions, j'aimerais bien savoir comment ils nous piégeaient dans sa toile. Quand il nous voyait ? Un contact visuel ? Quand il nous touchait, ou un truc dans ce goût-là ? A qui je devais ressembler pour qu'Ophélia m'attaque comme ça ? Je n'en avais aucune idée. Rien ne me venait en tête pour me défaire d'elle. Elle me regarda droit dans les yeux, à cinq centimètres. Devais-lui foutre un coup de boule, quitte à y laisser ma tête ? Un susurrement haineux franchit ses lèvres pour agresser mes oreilles :


« Je ne... reviendrai... jamais chez vous...
_ Pardon ? »


L'instant d'après, elle frappa du pied sur le sol. Pas très fort, je pouvais faire des coups plus violents en sprintant avec des tongs. Mais pourtant, le choc fut démentiel. On aurait dit qu'on avait fait tomber un camion d'une hauteur de dix étages sur dix centimètres carrés. Le sol ne prit même pas la peine de se craqueler : un énorme bruit plus tard, un trou d'une salle entière se forma sous mes pieds. Nous tombâmes tous les deux à l'étage du dessous (une sorte de gros amphithéâtre donnant lieu sur une scène en bois poli et un rideau rouge). Je me réceptionnai comme je le pouvais, tandis qu'Ophélia tombait sur un siège en l'aplatissant sous une force colossale. Ok, quel était le problème avec ce foutu pouvoir ? Elle aurait pu péter la nuque de King Kong en une gifle maladroite. Je cherchais quelque chose à lui dire, mais comment décliner son identité quand on ne savait pour qui on vous prenait ? Je répondais juste « C'est pas moi » ? Il n'y avait pas que de la rage derrière son masque. De la peur peut-être ? Mais bordel, qui étais-je ? J'avais l'impression qu'on m'avait collé un post-it sur le front et que j'étais censé deviner qui j'étais alors que n'avais le droit à aucune question. Bon, je pouvais toujours tenter mais le seul autre joueur ne rêvait que de me casser la gueule. D'ailleurs, deux secondes après notre réception dans la salle gigantesque, Ophélia envoya un coup de pied dans un siège. Il y eut une nouvelle explosion qui se répercuta dans la salle comme un écho tandis que le fauteuil carmin fut éjecté dans ma direction. Je fis une lourde parade du panneau et le siège termina sa course au loin. Mes bras avaient souffert de la puissance incontestée qu'elle avait placée dans ce lancer. Son pouvoir était juste abusé. On ne dirait pas comme ça, hein ? Parce que quand on allait sur un truc avec la mention RPG derrière, on savait parfaitement que prendre un gars balèze tout en force était trop banal. Dans la réalité, un type ultra-violent était un monstre d'une dangerosité conséquente. Il suffisait qu'elle me touche une fois pour me battre. Et elle était très rapide. Comment pouvait-on lutter contre un adversaire doté d'autant de capacités offensives ? Lou aurait été plus adapté ; il se mouvait plus facilement que moi et avait une force conséquente. Ma seule solution était d'anticiper tous ses mouvements pour lui renvoyer sa propre attaque. Mais alors, je risquais tout simplement de la tuer. Impossible. Pas par ma faute. Et déjà faudrait que je la vois arriver.

D'ailleurs Ophélia fit un bond. Quand je dis « bond », je ne pensais pas à un grand saut tout simple. Plutôt à un décollage d'une fusée, un duel avec la gravité. Trois sièges s'envolèrent sous la puissance qu'elle dégageait quand elle sauta. Oh mon dieu, j'étais où ? Elle traça une cloche au-dessus de ma tête et frappa trois fois dans ma direction. Je me mis le panneau au-dessus de moi sans vraiment savoir comment me défendre, mais je compris qu'elle ne me visait pas. Trois ondes de choc déstabilisèrent le plancher avant de le fissurer entièrement. Elle pouvait même le faire à distance ? Je compris la véritable nature de son pouvoir quand je tombai pour la seconde fois à l'étage inférieur. Je réussis à me réceptionner sur du béton armé. La pièce était bien plus sombre. J'étais certainement dans les sous-sols de la fondation. Je fis un large bond en arrière pour éviter qu'Ophélia ne m'écrasa sur le sol comme une tartine de confiture. Des fissures apparurent sur le sol à l'endroit où son poing avait fracassé le bitume. C'était juste une malade. Je me dépêchai de faire le point sur l'endroit où on était. Seules quelques lumières éclairaient l'endroit, plus le gros trou qu'elle venait de faire au plafond. Ça ressemblait à un début de parking, avec d'immenses piliers ronds bien ordonnées. Merde. Les fondations du bâtiment. Comme pour m'aider à comprendre, elle défonça une énorme colonne d'un coup de poing, et détruisit un second juste à-côté. Elle voulait détruire la tour ou quoi ? Misère, je savais que ça se passerait comme ça... Je le savais ! Et Fino aussi devait le savoir, tiens. Je lui dis, histoire de m'exprimer et de voir si elle était capable d'une réaction :


« On multiplie la puissance de ses ondes de choc ?
_ Comme si vous ne le saviez pas ! »


Ça ne m'aidait pas, mais merci quand même pour l'indice. Je réussis à esquiver un coup qui détruisit un autre pilier dans une déflagration de bruits. Ouais, elle ne cherchait pas vraiment à me toucher. Après l'assassin qui pouvait contrôler n'importe qui par des illusions et Ophélia qui pouvait tout détruire, on était juste dans la merde. Mon seul espoir résidait dans la victoire de Lou sur son adversaire. Merde... Lou était mon seul espoir. La situation était désespérée...
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Une ******* dans le potage [Quête pour imbéciles, Lou et moi]

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