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Épisode 4 : Le Cycle du Mirage (P.V : Clem)

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Anna Madec
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MessageSujet: Épisode 4 : Le Cycle du Mirage (P.V : Clem) Épisode 4 : Le Cycle du Mirage (P.V : Clem) EmptyLun 14 Mar 2016 - 17:39



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Anna @ Clem
Quand on vous dit qu'une illusion ça ne s'attrape pas Bon, en réalité, on peut bien dire un bout de ce qui s'est passé à la table, Anna. Il y a eu cette mauvaise chute, où tu sais plus pourquoi, tu t'es mise à voler dans les airs de ce royaume. Tu as peut-être le souvenir d'un voyageur qui t'a mis dans les airs, mais c'est aussi flou qu'une paire de lunettes mal lavées. Puis il y avait aussi ... faut l'avouer hein, quand tu as fait ta première chute, ce truc que tu devais lui ramener. Oui, tu as fait une première chute et oui t'as volé un truc. Mais c'était pour le rendre à son propriétaire ! Un gosse quoi. Qui avait besoin d'une boule lumineuse. Ok, ça fait pas très logique dit comme ça. T'es truffe Anna. Évite de te masser la tempe ou tu vas être obligée de remettre tes lunettes de visée en place encore une fois. Ça fait une semaine de rêves environ que ça s'est passé et tu ne sais pas combien de jours sur Dreamland. Mais au moins, tu remarques plusieurs choses : t'es encore à Mirage, ta seconde maison après Vapeur Punk, t'as des lunettes de visée couleur titane avec des verres rouges, et une combinaison de combat tout aussi rouge avec bordereaux bleu marine. D'abord subjuguée par ce mélange parfait de couleurs, tu déchantes vite en voyant que tes cheveux sont coupés. Ça veut dire quoi ça ? Qu'il serait temps de changer de tête ?  Tu te les touches minutieusement avant de re regarder dans un des écrans qui ornent cette partie de Mirage Space en évitant de te faire bousculer par les nombreux passants, bien sûr.

Tiens justement en parlant de ça ... pourquoi il y a autant de monde ? ! Tu te retournes prestement pour te retrouver face à l'un des robots à interfaces intuitives. Celui commence à scanner ton corps de son rayon bleu avant de dire d'une voix monotone et ringarde de robot.

« Bienvenue Anna Madec. Souhaitez-vous vous enquérir des festivités du moment ?
- À vrai dire ... ouais. Il se passe quoi aujourd'hui ? Il y a un monde ... »
L'écran du robot se met alors à s'agrandir, passant du format pub au format pub pour événements à gros budgets.
« Illusopolis. Pendant six jours, vous serez plongé au coeur des abysses de votre subconscient, à rencontrer vos espoirs, vos peurs, mais aussi vos fantasmes les mieux cachés. Sous ce dôme temporaire aux allures de fond marin, venez vous découvrir et devenir ce que vous avez toujours voulu être. Croyez en vous, venez à Illusopolis. »
C'est ça qui fait autant de bruit à Mirage ? Un espèce de dôme où tu rencontres ton prochain toi avec toutes ses facettes ? Weed Land n'a qu'à bien se tenir !!! Bras et jambes croisées, tu restes un moment perplexe, tandis que le robot reste à flotter face à ta frimousse avec l'accord de participation ou non à cet événements.
« On est obligés de s'inscrire pour y accéder ? »
Demandes-tu sans grande conviction dans ta voix. Le robot charge alors une autre page sur l'écran pour te montrer les possibilités d'accès qui se résument ... à une entrée et une sortie. Super.
« Ouais. Ok. En gros c'est pas fait pour les claustrophobiques. »
Le robot affiche alors le nombre d'entrée : limité à 200 personnes pour une superficie d'environ ... 2000 mètres carré ? ! À vrai dire il ne faut pas s'étonner, Mirage space, c'est dans Dreamland et Dreamland et l'exagération ça fait fusion. Tu te masses un moment les paupières en soupirant fortement. Il faut s'y faire, mais c'est pas facile. Et enfin, tu te décides à dire oui, par simple élan de curiosité. Le robot siffle alors, t'allonges la monnaie et récupères ton badge un peu bizarre. Ça ressemble à un truc que tu as vu une fois en cours sur l'art et les traditions au Japon : un magatama. Sauf que là le magatama clignote de plusieurs diodes rouges et violettes et que sa surface n'a rien d'une pierre noble.

Tu te fonds alors dans la foule, suivie de près par le robot qui te sert de guide jusqu'à ta destination, robot qui passe diverses pubs concernant les produits à la mode du moment et ceux qui pourraient te plaire comme leurs bottes à compartiments de rangements pour objets utiles comme les artefacts, leur paire de gants adhésifs à toute surface ... UN PONCEUR DE BOIS ? ! Tu te retournes d'un coup vers le robot, sourcils froncés mais la pub a disparu alors, tu secoues la tête et rouspètes avant de reprendre la route; sans te rendre compte que tu viens de dépasser un gars mi chien mi humain. T'as un léger clignement d'oeil dédaigneux parce qu'il a failli te toucher, mais tu fais avec. C'est pas ta faute t'as toujours du mal avec le contact.

« Pardon. »
Soupires-tu bruyamment en regardant à peine le gars. T'as un petit tic nerveux qui te vient, une main que tu passes dans les cheveux et qui semble te calmer. Puis tu te rends à la 5ème zone de Mirage, où se trouve l'espèce de dôme, le fameux lieu de toutes les curiosités. C'est immense, bleu, avec un ascenseur en verre en forme de nacelles à vitres teintées sur lesquelles passent des pubs relatives à l'événement, et l'on entend l'eau vrombir le long des parois. Il n'y a qu'un mot qui te vient en voyant ça : GÉANT. Un immense sourire illumine ton visage d'habitude fermé (ou ouvert à toute forme de sarcasme) à ce genre d'émerveillement (en dehors de tes créations et ornements sur bois). Quand soudain, tu te sens observée. Vous savez, le genre de sensation où d'une vous avez un sifflement d'oreille et de deux, un couteau qui vient vous ouvrir le dos de haut en bas, même si c'est pas intentionnel. Sans attendre, tout ton corps réagit et c'est les dents serrées, et tes lèvres d'un rouge bordeaux bien satiné faisant limite une zombiduckface que t'observes ce qui ... t'observe.

« C'est pour un renseignement auprès du robot guide qui me suit ? »

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MessageSujet: Re: Épisode 4 : Le Cycle du Mirage (P.V : Clem) Épisode 4 : Le Cycle du Mirage (P.V : Clem) EmptyMer 16 Mar 2016 - 12:54
Illusopolis. Des robots faisaient tourner des petits fours et du champagne parmi les convives portant tous robes blanches ou tenues de pingouin. Avec son manteau marron Clem avait l’impression d’être un étron trônant au milieu d’un service trois pièces, c’était en tout cas l’image que lui renvoyait les regards des techno-aristocrates, pour la plupart tous  mortifiés de voir ce roturier d’agoraphobe traîner parmi eux.

Leur ulcère se contractait d’autant plus qu’ils ne pouvaient strictement pas s’opposer à sa présence :  il avait une carte d’invitation de Mr. Man, raison de sa présence dans le carré VIP qui leur servait également d’ascenseur pour descendre jusqu’à l’énorme hub où se situerait l’attraction de la soirée.

Clem se mordit les lèvres : plus que de se retrouver coincé entre rupins dont leur dégoût pour sa personne n’était égalé que par la réciproque, il n’avait pas envie de se retrouver dans une machine qui allait le mettre à nue et lui coller les yeux sur le miroir. L’agoraphobe ne tenait pas particulièrement à regarder au fond de lui même. Il savait qu’il n’avait pas grand chose à cacher mais c’était tout de même au final une perspective qui l’effrayait plus qu’elle ne l’intéressait.

Clem s’approcha de la vitre de l’ascenseur et enleva ses lunettes pour les laisser pendre sur sa gorge. Il ne gardait ces dernières que dans un environnement hostile et à moins qu’on ne lui lance par traîtrise une flûte de champagne sur la nuque, il ne risquait rien ici. l’agoraphobe se demandait si pareille attaque suffirait à déclencher l’avertissement de son tatouage qui englobait sa tempe droite. Lord Crazy avait été plus prolixe en insultes qu’en explications et Clem en était à se résoudre d’imaginer qu’il serait peut-être avertit d’un danger imminent par un filtre épileptique comme Spiderman devait s’en manger dans son dessin animé des années 90. Mais de ce qu’il avait pu comprendre, le tatouage l’avertissait de menace plus diffuse et avec un sens du timing moins « super-héroïque ».

Ils parvinrent finalement à descendre tout en bas et les portes vitrés de l’ascenseur s’ouvrirent. Clem fut le premier à sortir du carré VIP avec la ferme intention de s’en éloigner : il devait retrouver Mr. Man et avait cru à tord que ce dernier serait parmi ces confrères. Visiblement le milliardaire agoraphobe était un peu trop excentrique comme ça et le rouquin devait maintenant retrouver sa trace parmi les 200 personnes présentes dans le dôme, à supposer qu’il était effectivement parmi eux.

Quand il l’avait envoyé le chercher, Héliée avait oublié de prévenir son voyageur que Mr. Man n’était guère moins difficile à dénicher qu’une licorne. Pourtant Clem avait besoin de ce dernier pour débloquer un certain nombre de procédures administratives qui empêchait le jeune agoraphobe d’acheter un bureau dans le Royaume des Chats, d’une nécessité vitale pour son futur travail.

Une fois perdu dans le dôme, il fut assez dur pour lui de s’orienter. Si les membres du carré VIP se mouvaient avec une prévenance que seul le trop plein d’argent et d’assurance pouvaient assurer, la foule aux revenus plus modestes et à la vision plus saine de la vie s’ébattait un peu plus joyeusement dans l’espace alloué à l’évènement. Plus de bousculades, de rires et de conversations animés bien que l’évènement en lui-même n’avait pas encore commencé. Clem se sentait déjà plus dans son élément. Il balayait la foule du regard, à la recherche de son chinois milliardaire.

La difficulté de la tâche ne venait pas forcément du nombre de personnes se déployant dans le dôme mais plutôt du fait que Clem n’avait jamais vu personnellement ledit chinois. Avant d’en voir une photo il se l’était imaginé en costard, petit, rablé avec un regard perfide et des dollars imprimés sur les pupilles. C’était bien évidemment une pensée très raciste : les chinois payaient en yuan après tout.

Chemin faisant, ses yeux s’arrêtèrent sur nombre de personnage peu commun. Dreamland était déjà un endroit bigarré de base mais alors une festivité d’un royaume mixant tout ce qui existe en science-fiction, il y avait de la couleur, de la taille et de l’animal anthropomorphe.

Mais dans le lot, hélas, aucun chinois.

Cela ne voulait pas dire que Clem était en train de perdre sa nuit. L’évènement de ce soir, bien que l’agoraphobe n’était pas jouasse à l’idée qu’une machine allait donner corps à ses pensées secrètes, était une occasion rare. Et parce que la vie était bien faîte, ses yeux venaient de s’arrêter sur une –il le pariait au vu des circonstances- voyageuse à qui la tenue et la coupe lui faisait de l’œil. Toutefois son œillade devait être un peu trop appuyée car l’intéressée, une fois qu’elle s’en aperçu, n’hésita pas à lui adresser la parole :

« C'est pour un renseignement auprès du robot guide qui me suit ? »

Là, sur le coup, Clem était bien en peine de déterminer si elle l’avait pris la main dans le sac et enroba sa proposition d’une couche d’ironie ou si elle lui demandait cela par sollicitude. Si, comme sa tenue le suggérait, elle avait un tempérament de battante, l’atmosphère désinhiber de Dreamland pouvait vite pousser aux réactions verbales un brin offensives.

De toute manière cela n’avait pas beaucoup d’importance, Clem n’avait pas plus que cela envie d’engager une conversation. Il n’était pas encore tout à fait sûr que le chinois l’avait envoyé sur une fausse piste avec son invitation et devait encore chercher un peu parmi les deux centaines de personnes dispersées dans la salle.

« Nan désolé, je pensais que la machine à fantasme avait déjà démarré. Bonne soirée à vous. » Répondit-il avant de s’éloigner.

Chemin faisant il se demanda qui du bilan « macho » ou « connard » était le plus lourd avec ce seul comportement. Il n’avait pas besoin d’un tatouage magique pour le prévenir qu’il risquait fort de recevoir une taloche sur le crâne dans les secondes à venir mais il y survivrait : il voulait juste retrouver son chinois et repartir avant que…

« Mesdames et messieurs bonsoir et bienvenue à cette soirée qui s’annonce… introspective ! Les détails vous ont été expliqués à l’entrée ainsi ne vais-je pas revenir dessus. Je vous préviendrais juste que les organisateurs de la soirée ne vous ont souscrit à aucune assurance en cas de lésion mentale ou psychologique que vous risquerez de subir lors de votre exposition dans ce dôme et en dégageront toute responsabilité.  Nous enclenchons en ce moment même la machinerie nécessaire pour vous faire vivre ce moment inoubliable à Illusopolis !

Encore bonne soirée et merci d’avoir acheté un billet ! »

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MessageSujet: Re: Épisode 4 : Le Cycle du Mirage (P.V : Clem) Épisode 4 : Le Cycle du Mirage (P.V : Clem) EmptyMer 4 Mai 2016 - 14:12



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Quand on vous dit qu'une illusion ça ne s'attrape pas Wait. What. Que. Qu'est-ce qu'il vient de dire ? Attends, le gars te regarde en mode Snoopy endormi, blasé de la vie et il dit "je croyais que la machine à fantasmes avait démarré." Attends, mais t'as l'air de quoi ? ... D'une meuf dans une combi synthétique rouge et noire. Une combi comme t'en vois en pivotant un peu ta tête de quelques degrés. Il se fout de ta gueule. Sûr. Tu fronces les sourcils et ça renforce dans un reflet le rouge des lunettes de visée qui sont sur ton petit nez. Puis voilà qu'arrive le sourire en coin, mauvais empli de sarcasme. Si t'as l'air d'un fantasme, lui c'est pas le cas. Et ça, c'est nettement arrangeant dans ton égo blessé de femme. Mais bon, si il avait déjà l'impression d'être en fantasme complet avec une vraie femme ... tu te pinces l'arrête du nez, exaspérée devant ces exercices de débilité humaine ou de créatures ésotériques. Toujours du cul, du primal, ça devient de plus en plus flagrant maintenant que tu ne te caparaçonnes plus sous des tas d'aura de méfiance et de dégout : le dégout se lit maintenant sur ton visage. Tu te décides finalement à avancer, laissant tomber ce gars dans son monde à demi virtuel pour t'avancer dans la file de plus en plus compacte pour arriver à une porte pas encore ouverte. Soudain, une voix grésillant un peu sous le mauvais réglage d'un technicien sans doute débutant, sort de nulle part.

« Mesdames et messieurs bonsoir et bienvenue à cette soirée qui s’annonce… introspective ! Les détails vous ont été expliqués à l’entrée ainsi ne vais-je pas revenir dessus. Je vous préviendrais juste que les organisateurs de la soirée ne vous ont souscrit à aucune assurance en cas de lésion mentale ou psychologique que vous risquerez de subir lors de votre exposition dans ce dôme et en dégageront toute responsabilité.  Nous enclenchons en ce moment même la machinerie nécessaire pour vous faire vivre ce moment inoubliable à Illusopolis !

Encore bonne soirée et merci d’avoir acheté un billet ! »


Ok ? Ok. Donc en fin de compte, il y a des supposés risques de mental brisé. Supeeeer. L'attraction de la semaine à Mirage Space qui fait exciter même les gosses, c'est une machine qui peut vous envoyer à l'asile. Ça se voit sur ton visage que t'es circonspecte, Anna. Une moue en biais, un sourcil levé vers ce plafond que l'on arrive même plus à distinguer et ces bras croisés sous ta poitrine : la marque de fabrique même pour dire que demain, si tu trouves un robot guide, tu le démontes. Pas un, mais deux, même trois. Et pas grave si ce n'est que le colporteur du mensonge des organisateurs, tu le démonteras et tu l'enverras en recommandé aux intéressés avec un mot du genre "bon baiser d'une personne que vous avez essayé de baiser". Autre chose que tu as envie de soudainement démonter dans un coup de sang : cette chevelure rousse, pas loin. C'est lui, le mec de tout à l'heure. Mais non Anna, fusille le assez du regard, souris et montre que t'as tout de réel et qu'il va devoir faire avec, qu'il sente ta moquerie et puis basta.

« Comme on se retrouve. »

À peine as-tu le temps de dire ça qu'un flash assez aveuglant vient balayer la salle de parts en parts, t'obligeant à mettre un bras devant tes yeux, même si ceux-ci sont protégés par les lunettes. Plusieurs personnes hoquettent, crient de surprise ou même tombent simplement par terre avant de voir qu'il ne s'agit pas d'une explosion, mais bien d'une matérialisation immense de la galaxie. Tout semble flotter, les étoiles, vos corps, vos organes et pourtant, vous n'avez pas bougé d'un pouce. Ça commence à bouger, la porte s'est ouverte en réalité.

« Entrez donc, et profitez de cette expérience inoubliable. Nous vous demandons de rester calmes pendant la formation des groupes de six. »

Est-ce une sorte d'hypnose collective, ou une simple machine projetant de manière tout à fait remarquable ce "réel". D'étranges lumières, comme des spots de concert viennent entourer d'une couleur distincte les personnes, voir les obligeant à se diriger vers leurs préposés partenaires. Il fallait s'en douter, tu te retrouves avec rouquemoute blasé. À qui tu n'accordes même pas un regard, encore droite, bras croisés en signe d'isolation et mâchoire levée vers ce plafond singulier. Ça attise ta curiosité, comme tu peux sentir une certaine embrouille. En même temps à force de se fiche dans des embrouilles Madec ... Tu secoues la tête en lâchant un léger râle puis enfin, tu te décides à te retourner vers ton groupe. Donc. Rouquemoute qui fantasme déjà. Une gosse, avec une gueule de chiot. Sa mère, en plus grand format, mais qui t'arrive qu'à la poitrine. Un homme aux oreilles plus longues et larges qu'un elfe, et qu'on peut voir bouger par moments sous le poids de ses anneaux. Nez écrasé comme un pékinois. Et une potelée, mains sur ses hanches qui débite des blagues de cul vraiment mauvaises en réponse aux indications de la voix.

« Ces groupes ont été créés dans le but de partager vos expériences internes. »
- Ouiiiiiiiuuuuiiiii je veux le u know what. Je le veux ! Sinon je ne vais pas survivre. Prends moi.
- Tu sais, ici c'est pas le quartier aux putes, meuf. Alors va te faire ta trique ailleurs. »
Lances-tu sèchement. Silence. La fille qui doit avoir plus que ton âge te regarde avec son air de baleine en mode bug d'expression faciale.
« Tch. J'aurai pas dû venir. Ma vie est nulle. »
Et fermer ta gueule, le péki. T'aurais dû continuer à fermer ta gueule. Avec ton air d'asocial qui a été contraint et forcé de venir ici par manque de sociabilité dans ton C.V. Quelle bande de branques ces deux là. Ils formeraient un bon couple. La chaudasse et l'asocial en quête de protubérance masculine. Il y a juste la mère et sa petite qui font en sorte de foutre un oasis dans ton désert. Bientôt, les autres groupes disparaissent de votre vue. C'est soudain, le temps d'un clignement de paupières. Tu sens bientôt la petite s'accrocher à ta combinaison de sa petite main encore libre tandis que sa mère semble ... étrangement ailleurs. Il suffit de voir ses yeux pour comprendre que quelque chose cloche. Vous êtes les deux à avoir des lunettes, en plus du rouquemoute. Puis soudain, une projection vient vous "souffler", avec la sensation de vent venant vous lécher les muscles et tout devient limpide. Vous voilà dans une espèce d'espace vert, avec un chalet de luxe, où des gens font la fête, boivent, crient leur joie et se touchent de manière bien explicite. Il y a aussi un problème avec cet espace vert : autour, il y a des trous. Des cratères même. Et bientôt, tu retrouves la chaudasse en train de se faire peloter généreusement par un mec, son idole, comme elle l'appelle. Elle mouille même. Dégueulasse. La mère de la petite aussi est là, en train de jouer d'une sorte de harpe, avec ses pattes canidés devenues plus humaines. En sang à cause de la transformation sans doute. Et toi, tu sens un poids dans ton coeur : voir les gens se toucher aussi explicitement te rend mal à l'aise. C'est pas un fantasme, c'est un cauchemar. Puis tu te souviens d'une phrase que tu n'as entendu qu'à moitié tout à l'heure "veuillez retirer vos lunettes pour que l'expérience vous soit plus agréable."

« C'est pas une expérience agréable ... c'est un lavage de cerveau. »

Tu clignes des yeux, encore choquée par cette vision, la petite toujours accrochée à toi, que tu tiens maintenant de manière protectrice dans tes bras. Elle a pas enlevé ses lunettes parce qu'elle doit avoir un problème de vue. Obligée de voir ça. Tout devient plus limpide pour toi Anna : Une illusion ça ne s'attrape pas. Ça vous attrape. Et vous détruit. Seul un reflet, dans un verre, ou dans un autre, permet de voir le vrai.

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MessageSujet: Re: Épisode 4 : Le Cycle du Mirage (P.V : Clem) Épisode 4 : Le Cycle du Mirage (P.V : Clem) EmptyJeu 25 Aoû 2016 - 16:23
Donc, cela allait commencer sous peu. Clem jeta un regard dépité à son verre d’alcool (si une machine devait lui fouiller le crâne avec ses gros doigts, il préférait ne pas affronter ça sobre) avant de le finir promptement et d’en attraper un autre à la volée. L’occasion pour lui de remarquer que les serveurs qui gravitaient dans la salle avec leur plateau commençaient à se diriger vers les extérieurs de la salle. Il y avait-il des portes dérobées accessibles au personnel et qui s’en servait présentement pour quitter les lieux avant l’activation de la machine ? Clem avait bien envie de les suivre mais il fallait qu’il retrouve son milliardaire chinois. Il ne lui restait plus qu’à rester dans la salle donc.

Il nota vite, malgré l’alcool qui commençait à bien faire son chemin dans son esprit, que les convives s’étaient rassemblés en groupe : des habitués de la machine ou des avertis ? Clem n’était ni l’un ni l’autre mais en tout ca il n’aimait pas ç…

« Comme on se retrouve. »

Hmm ? La voix disait quelque chose à Clem, qui se retourna et… Mais qu’est-ce que tu fais là, toi ? T’as pas un groupe ? Pchhhht vas t-en. Nonmaiho.

Une petite voix dans sa tête dit à Clem qu’il méritait le regard un poil furibond qu’elle lui envoyait mais il ne parvenait pas à s’expliquer pourquoi elle était revenue vers lui. Pour lui mettre une torgnole ? Il aurait dû y avoir droit sur le moment, à son avis. Une petite voix (encore la même, la raisonnable, probablement le vrai Clem qui essayait de se faire entendre) proposait une réplique où il s’excuserait de son impolitesse de la dernière fois. Un tas d’autres voix, plus bruyantes, gueulaient et proposaient des motions de censure contre la faiblesse et proposaient des répliques encore plus débile que lors de leur premier échange.

Alors que Clem était en train de faire le tri à toute vitesse parmi les propositions, une lumière aveuglante lui brûla la rétine sans y être invité tandis que la voix de l’officiel retentit à nouveau pour leur demander « d’avancer vers la lumière », de « rester calme » et d’avancer « par groupe de six ». Ce qui ne ressemblait pas du tout à des instructions délivrées par un escroc religieux ni un surveillant de camp de concentration en Pologne. Entre ça et Mme Acide non loin de lui, l’agoraphobe était loin d’être serein.

Assez vite, ils ne restèrent plus qu’eux et les quatre personnes qui constituèrent leur groupe de six. Visiblement la machine mettait chaque groupe dans son coin hallucinogène. Génial… il allait devoir attendre la fin de la soirée pour retrouver son chinois. L’Acide était déjà en train de balancer des insultes à la face d’une des membres du groupe (même si, au vu de ladite membre, ce n’est pas Clem qui allait jeter la pierre à la brune).

L’ambiance était bourgeois campagnard libérale. Comprenez : chalet, nature et sexe. Clem était à peu près sûr que la machine n’avait pas interrogé d’assez près les fantasmes de la fillette de leur groupe, curieux. A moins qu’ils n’aient été noyé dans les fantasmes des cinq autres membres du groupe. Ce qui serait logique, mais rendrait l’expérience peu intéressante aux yeux de l’agoraphobe : partager ses fantasmes avec d’autres, pourquoi pas ? Mais les mélanger avec ceux des autres, s’était prendre le risque de ne satisfaire personne. Soit quelque chose clochait soit Clem se faisait du mouron pour rien. Après tout la gamine rêvait peut-être de vivre dans un chalet luxueux…

Il restait quand même dubitatif. S’il avait bien senti la machine agir autour de lui il n’avait pas eu l’impression qu’elle avait travaillé en lui. L’effet était subtil mais il avait quand même l’impression d’être mit à l’écart. D’ailleurs un coup d’œil autour de lui lui confirma la chose : il n’était amateur ni d’espace vert (Clem était lié à Paris depuis la naissance et risquait de grave problème de santé s’il quittait ce cocon pollué), ni de chalet, ni d’orgie sexuelle. Il était peut-être bien pompette mais ça ne changeait en rien son inconscient.

D’ailleurs, il nota que la fillette ainsi que la voyageuse avec qui il avait échangé quelques « mots » avaient l’air aussi perplexe que lui. Il ne parvenait pas à mettre précisément le doigt sur le problème mais un simple coup d’œil sur leurs visages révélait qu’elles n’avaient pas trop l’air de fantasmer, là, maintenant, tout de suite.

Puis soudainement, il y eut une autre onde envoyée par la machine, mais biscornue et beaucoup plus violente, comme un hoquet. Clem en eut le souffle coupé par le choc mais ce qui le surprit fut la feinte qui apparut dans le verre droit de sa lunette dans un bruit de vitre mouillée. Dysfonctionnement de la machine ou suite du programme ? La paranoïa de Clem (toujours active malgré l’alcool visiblement, bravo ma vieille) lui souffla la première réponse. Elle était aussi concernée par le verre fragilisée de sa lunette, comme si son inconscient avait en elle les infos pour y voir une menace là où la pensée de l’agoraphobe était trop brumeuse pour voir en quoi ce pouvait en être une.
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