Event 6 : Occupy Dog Street

Sujet: Event 6 : Occupy Dog Street Lun 8 Déc 2014 - 21:47

« Sire, vous m'avez appelé ? »

Au Royaume Canin, au centre de la capitale Rex City se trouvait le grand château du Roi du royaume, Aaros IVème du nom. Dans l'immense salle à manger de son palais, il mangeait tranquillement avec sa femme, un de ses frères et ses 26 chiots. Des servantes assistaient et essayaient de calmer ces derniers tant bien que mal. Ces derniers, encore une fois, aboyaient, ne mangeaient pas comme le voulait l'étiquette canin... La femme du Roi regarda ses enfants d'un regard attendri, mais le frère du Roi ne les voyait pas de cet œil : il avait de les battre pour qu'ils apprennent ce qu'était le silence et le respect. Mais il mangeait trop dans la main de son frère le Roi pour qu'il puisse faire ce qu'il voulait.
Le Roi ne prêtait pas attention à l'agitation de ses enfants. Il s'en fichait un peu, du moment qu'il pouvait manger son poulet fermier à pleines dents tranquillement. Mais il voulait d'abord entendre ce que son conseiller avait à lui dire.

« Oui Sylvain, j'ai entendu dire qu'il y avait une sorte de manifestation en ville, qu'est-ce donc ?
_Oui Sire. C'est... »

Sylvain fut coupé par le bruit que faisait les chiots. Il essaya d'aligner le reste de sa phrase mais il n'y arriva pas. Le Roi était agacé. Il fit signe à Sylvain qui acquiesça. Il ouvrit sa paume, la fit tourner et une micro-seconde après, un dobermann de 6 mètres de haut apparut. Il aboya. La salle à manger était vraiment immense. Le son se répercuta à travers toute la pièce, qui eut pour effet de faire taire les chiots. Après quoi, ces derniers mangèrent tellement silencieusement qu'ils permirent aux servantes de se retirer. Le dobermann resta dans la salle et se coucha.

« Tu peux reprendre, Sylvain.
_Bien sûr, ma Majesté. La manifestation qui se déroule en ce moment en ville est un rassemblement d'un groupe de voyageurs qui se fait appelé ''Liberté Voyageurs''. Leurs revendications sont les suivantes : ils veulent libérer les voyageurs qui ont prêtés serment à leurs seigneurs cauchemars ou roi des rêves. Et...
_Une question me taraude : sont-ils dangereux ?
_Non monseigneur, ils se veulent être pacifistes et sont, de tout manière, peu nombreux. Je crois cependant qu'ils semblent se rapprocher de Dog Street.
_Allons donc, qu'est-ce qu'ils veulent bien me vouloir ?.. Je ne peux rien leur donner ! Ne nous sommes donc pas du côté des Voyageurs, à qui nous offrons protection contre les Dreamlandiens-mercenaires ou ceux qui sont pour la Loi ? Nous avons bataillé maintes et maintes fois pour laisser le Royaume en paix concernant cette loi et voilà comment on nous remercie ? Te sens-tu oppressé Sylvain ?
_Bien sûr que non. Concernant la manifestation, ne vous inquiétez pas, ils ne feront rien, on peut tout simplement les laisser faire ce qu'ils veulent devant les portes du palais, n'est-ce pas une bonne idée ? Et s'il y a des débordements, je serai là pour régler le problème avec un de mes hommes.
_C'est pour ça que je t'ai enrôlé dans ma garde personnelle, ainsi qu'en tant que commandant de mon armée après que tu sois sorti de ton initiation auprès du Seigneur Cauchemar Meatloaff. Tu sais donner les bonnes suggestions, et les suggestions que je veux entendre sans que je les formule. Et j'aime ça tout particulièrement. Fais donc, mais en douceur ! Tu peux te retirer.
_Très bien, mon Roi. Vos désirs sont des ordres. »

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« CAMARADES ! NOUS SOMMES A PRÉSENT RÉUNIS ! LA NUIT NE FAIT QUE COMMENCER ! NOTRE OBJECTIF EST D'ALLER SE TENIR DEVANT LES PORTES DU PALAIS POUR FAIRE ENTENDRE NOTRE VOIX AU ROI, POUR LIBÉRER NOS SEMBLABLES ! ALLONS OCCUPER DOG STREET ! »

Sur la place du Général Argos Dogaparte, ayant escaladé la statue représentant le militaire défunt, le meneur de la manifestation (qui n'était autre que Mikaël Derjavine... Non, personne ne le connaît ? Dommage. Ou pas) avait attendu que tous les Voyageurs qui participaient à la manifestation se rejoignent et enfin, il put donner le top départ pour la marche vers le palais du Roi, à Dog Street.
Nick Wright n'était pas là, pas pour le moment mais il devait donner son discours, un discours qu'il avait longuement préparé et qu'il le donnerait après la réalisation d'un événement particulier, durant la manifestation...

« ALLONS-Y CAMARADES, MARCHONS ! MARCHONS EN L'HONNEUR DE NOS AMIS VOYAGEURS ! »

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[HRP : La manifestation commence mes cocos. Vous avez le champ libre pour faire ce que vous voulez mais pas de débordements : pour le moment, vous marchez jusqu'au Palais du Roi. Vous pouvez raconter la raison pour laquelle vous vous êtes retrouvé dans la manifestation. Vous pouvez tout aussi bien commencer vos posts au moment où vous vous êtes endormis.
Le tour de post sera : PNJ du Staff, Dan Sorro, Régis Delacroix, Raphaël Graypath, Calvin Thomas et enfin Riku Kaisuki.
Dès que la personne vous précédent aura posté, vous disposerez de 4 jours pour répondre. Passé ce délai, votre tour sera sauté et on considéra que votre personnage n'a pas agi.
Amour, tendresse, chocolat.]

Messages : 351 Date d'inscription : 06/07/2013 Age du personnage : 28

Et en avant, les enfants d’abords, les femmes derrières et tous en cœur allons polluer l’espace sonore d’un royaume qui ne nous avait rien fait. Ils étaient peu nombreux, combien étaient obligés de venir comme lui ? Dan portait la honte, la galère, ainsi que le poids inexistant de son estime de sois. Sa fierté était réduite à un simple tas de misère volatile. Combien de temps encore allait-il devoir supporter les caprices des voyageurs plus forts que lui ? Non mais sans blague, ne pouvait-on plus passer une soirée à Délirium city en compagnie de jolies rêveuses en sous vêtements sans se retrouver dans ce genre de galère ? Pourquoi avait-il suivit les bikinis ? Le piège était pourtant évident, qui pouvait réellement croire qu’un groupe de cinq jeunes poupées dans la force de l’âge auraient essayées de s’amuser avec lui ? Même en rêve y croire état ridicule. Bref, le macaque à sa droite s’appelait Bob, champion de boxe dans la vrai vie, il avait réussit à vaincre sa peur et devenir un voyageur il y a deux ans de cela. Grâce à ses conseils avisés, sa démonstration de force, ainsi que sa prose légendaire, Dan fut séduit par l’idée d’aller sauver de pauvres voyageurs prisonniers du royaume canin. Un charisme légendaire ce Bob…

-Alors petit ? Ca ta fais quel effet de t’endormir en pensant à moi ?

Géniale, une question piège à laquelle aucun hétérosexuel pouvait répondre sereinement sans risquer de ce faire entuber. Oui, les quelques filles qui s’étaient empressées de le livrer, lui avaient laissées entendre que ce charmant colosse appréciait les tournantes parisienne. Maudissant son imagination c’est dégouté qu’il dû déglutir manquant de s’étrangler entre deux soupirs. Car elles lui avaient aussi précisées qu’il avait un petit côté susceptible qui lui rongeait le ventre depuis quelques années. Le milieu carcéral lui ouvrit ses portes bien trop tôt, laissant à son arrière train de sinistre souvenir. Bref, ce mec état instable, flippant et surtout dangereux. Alors autant ne pas répondre, regarder à droite puis à gauche en cherchant une solution. Il allait devoir s’en débarrasser, le tuer semblait la solution la plus efficace, puis ce qu’on était à Dreamland les conséquences seraient minimes. Il avait la peau solide grâce à un pouvoir qu’il ne comprenait pas vraiment, sans compter l’expérience, les relations…bordel :

-Je vois, toi aussi je t’ai laissé sans voix ? Dommage.

Il lui en collerait une avant la fin de la soirée, plus fort que lui où non il devait lui faire mal :

-On va vraiment faire chier une créature royale de Dreamland pour une bande de clampins qui n’ont rien demandés ?

-Tu verras, si mon intuition est bonne on va bien s’amuser !

-Après cette nuit tu me foutras définitivement la paix ?

-Je sais pas, tu es mignon quand même !

Ce connard venait de signer la fin d’une vie Dreamlandienne sans même s’en rendre compte. Cette manifestation allait se transformer en veillées funèbre. Dès que l’attention de ce cinglé chuterait, il le frapperait là où ça fais mal. Ils avançaient lentement, le top du cortège venait à peine d’entamer la fin du premier quart de cette vaste avenue. Les riverains semblaient ignorer pour la plus part la raison de leur venue, était-ce mal ?

Messages : 139 Date d'inscription : 15/06/2014 Age du personnage : 36

Ce que je foutais ici? Aucune idée. Dire que j'avais maté trente millions d'amis avant d'aller dormir aurait semblé crédible mais même pas. Et je n'avais vu aucune manifestation à la télévision ou dans la rue non plus. J'étais ici suite à un tract que j'avais trouvé, parlant de restitué sa liberté aux Voyageurs tourmentés par leurs seigneurs. Tout d'abord, je m'étais dis qu'en apprendre d'avantage sur le monde onirique serait intéressant. Ensuite que je pourrai durant la dite libération, me trouver des alliés ou du moins des sous-fifres de choix. Et enfin, foutre un peu le bordel m'avait séduit, je dois bien l'avouer même avec un peu de honte: j'aimais quand ça partait en sucette. Si en plus je pouvais avoir quelque chose avec le fait que ça parte justement en vrille, j'étais fier de moi. C'est donc ainsi que je me retrouvais là, au milieu d'une manifestation de Voyageurs plutôt mollassons, suivant un chef qui devait être un syndicaliste dans l'âme pour hurler la libération des Voyageurs. Dire que je me sentais concerné serait mentir, j'étais lié au royaume de l'argent et des jeux: Kazinopolis. Ma seule rencontre avec le seigneur des lieux remonte à la nuit de mon éveil en tant que Voyageur et le seigneur en guise d'excuse pour les maltraitances que j'avais subis par des créatures de son royaume, m'avait donné ce jeu de cartes. Si certains avaient des emmerdes dans leurs royaumes ou avec leurs seigneurs, ce n'était pas mon cas. Et c'était justement pas plus mal.

L'endroit était sympa, une grande fontaine sur une belle place. Des créatures oniriques qui étaient des chiens plus ou moins humanoïdes, en même temps fallait s'y attendre au royaume canin. Malgré notre chef qui braillait et le cortège qui le suivait, les habitants semblaient n'en avoir rien à faire. Un peu trop laxiste les toutous dit donc. Ce n'était pas comme ça que j'avais espéré une manifestation à Dreamland. Normalement, il devrait y avoir des policiers solidement armés un peu partout, des manifestants qui explosent des vitrines, du gaz lacrymogène qui se répand un peu partout et des démonstrations de pouvoirs à la pelle. Mais non, là c'était... Calme! Trop calme même!! On marchait juste comme des attardés en direction du palais en écoutant ce Mikaël Derjavine. Il fallait lui reconnaitre un certain charisme, il parlait plutôt bien et il nous avait tous réunit et on le suivait. J'écoutais ce qu'il racontait car il ni avait rien de mieux à faire. Et ma curiosité voulait être soulagée, je voulais savoir s'il était fréquent que des Voyageurs soient obligés d'obéir à un seigneur cauchemar ou même de rêve. Est-ce que beaucoup d'entre nous n'étaient que des pions à la solde d'un mec qui se formait sa petite armée dans un but que lui seul ne savait? Si c'était le cas, le risque de guerre dans le monde onirique était encore plus présent que dans le réel. Enfin j'avais déjà compris qu'ici, c'était plus dangereux que le vrai monde.

Certains Voyageurs semblaient déjà sur le point d'exploser. Un justement qui marchait à coté de moi était particulièrement motivé par cette manifestation, il hurlait pour répéter les paroles du meneur. J'imagine qu'il se sentait concerné et qu'il était donc aux services de son seigneur. Je m'approchais donc un peu de lui pour glaner quelques informations.

"Toi aussi tu es à la botte d'un seigneur?
-Non! Mais je ne peux supporter l'idée que des Voyageurs soient des esclaves! Et surtout, je m'oppose à cette loi horrible!
-Quoi? Il y a une loi pour autoriser les seigneurs à faire de nous des esclaves?
-Non! La loi fait que chaque royaume fait à sa guise pour les Voyageurs. Dans certains royaume on est toléré, dans d'autres non et en plus de ça, ils sont autorisé à nous tuer s'ils le jugent nécessaire. Une loi atroce!
-Certes mais qui n'a aucun rapport à l'esclavagisme...
-Bien sur que si!! Si chaque royaume peut agir à sa guise vis à vis de nous, c'est que chaque royaume peut nous réduire en esclave s'il en décide ainsi!
-D'accord... Et ce royaume agit comment avec cette loi? Il y a beaucoup de Voyageurs esclaves ici?
-Le roi ne semble pas contre les Voyageurs et il me semble qu'il n'utilise pas de Voyageurs non plus.
-Ok. Donc cette manifestation ici n'a aucun sens.
-Bien sur que si! Cette manifestation montre notre envie de liberté, notre envie de nous rebeller face à ces tyrans qui n'hésitent pas à nous réduire en esclaves! Et ce roi n'est pas mieux que les autres!
-Tu viens de dire qu'il a rien contre nous.
-Mais il doit payer pour ses crimes!! Nos amis doivent être libérés!"

D'accord, finalement j'étais juste parvenu à exciter d'avantage ce mec qui cette fois-ci ne prônait plus la liberté des Voyageurs mais commençait à hurler la vengeance pour ceux qui étaient des esclaves. Ce qu'on appel couramment un extrémiste si vous préférez. Reste qu'il m'avait apprit quelques trucs, comme cette loi. Et de fil en aiguille j'en venais à conclure que si le roi ici n'avait pas appliqué la loi c'est qu'il n'était pas contre nous. Hors si cette manifestation débordait trop et semait le bordel, nul doute que le roi des chiens reverrait surement son point de vue sur cette loi. En gros: tout ceci allait mal finir et un royaume fermerait probablement ses portes aux nez des Voyageurs. J'ignorais encore quand, mais j'étais persuadé qu'à un moment ou un autre, il allait y avoir de l'action et je pourrai enfin m'occuper un peu.

Messages : 51 Date d'inscription : 03/03/2014

Monde réel, 21h.

"Un film sur l'esclavage..." Raphaël s'était assis sur son canapé, avait attrapé la télécommande et s'était branché sur la première chaîne qui passait. Il n'avait aucune idée de ce qui passait à la télé ce soir là, et finit par tomber sur un film sur l'esclavage qui, au final, se révéla plus prenant qu'il n'y paraissait... En fait non, le film était tellement ennuyant qu'il finit par s'endormir devant.

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Royaume Canin

Raphaël venait d'émerger. Autour de lui, membres de la race canines, du bulldog au labrador en passant par le caniche nain, tout y était. Sauf que pour le coup, le facteur Dreamland avait agit sur ces créatures. il se retrouvait donc entre humanoïdes canins et autres joyeusetés du genre. Ce fut un voyageur qui s'adressa à lui, le tirant de l'étrange torpeur qui le saisissait à chaque fois qu'il apparaissait:

"-Hé le voyageur là! On fait une manifestation sur Dog Street pour libérer les voyageurs du joug de leurs seigneurs. Joins-toi à nous si ça te tentes!"

Et, aussi brutalement qu'il était arrivé, il s'en alla dans la foule, laissant Raphaël seul avec la proposition de participation à une manifestation dont le but était toutefois assez clair. Réfléchissant sur son propre cas, à savoir s'il faisait parti des voyageurs sous le joug de leurs seigneurs, il en vint à se poser la question de sa propre liberté à Dreamland. Certes, son seigneur l'avait envoyé en mission dès sa première nuit et avait contrôle ses premières nuits comme un mari jaloux dicte les agissements de sa jeune promise, mais il s'en était sorti plus fort, alors au final tout ceci était bénéfique.

D'un autre côté, il savait que tout ceci n'était qu'une illusion. Le cœur de glace que son seigneur lui avait donné pouvait le tuer à n'importe quel moment. Sa liberté était donc régie par le bon vouloir de la reine des glaces. Était-il donc réellement libre? Le temps n'était pas vraiment au questionnement car il savait déjà que les voyageurs participant à la manifestation se rassemblaient déjà sur ladite Dog Street. Sauf qu'il n'avait aucune idée de la localisation de cette rue, ni même s'il voulait réellement participer à cette manifestation. d'un côté, y participer ne l'engageait en rien, il n'avait pas à rejoindre le mouvement pour autant. D'un autre côté, s'il décidait de le rejoindre, il pourrait se faire tuer si son seigneur l'apprenait.

Décidant d'aller y jeter un œil tout de même, mais en se tenant à distance de la foule, il repéra un voyageur qui semblait s'y diriger et le suivit à travers la foule.

Messages : 206 Date d'inscription : 02/05/2013

Cher journal,
désolé d'avance, je vais avoir beaucoup à écrire sur ce qu'il s'est passé cette nuit. Je vais essayer de ne pas être influencé par ce qui s'est passé à la fin, et de tout reproduire dans l'ordre.

Je me suis éveillé où on me l'avait indiqué, dans cet étrange Royaume aux allures de chenil. Le Royaume Canin. Un nom marrant, dit comme ça, je ne nie pas !

Mais il faut savoir -et je le savais, puisqu'on me l'avait dit- que ce Royaume est beaucoup plus loin du centre de Dreamland que ce que mes voyages normaux m'ont habitué. Qui dit loin du centre dit dangereux et même si je ne crois manquer ni de courage ni d'une certaine force, je n'arrive pas à la cheville du quart des voyageurs oniriques, ni des créatures qui peuplent les divers Royaumes, même centraux. Me trouver ici n'était donc pas forcément rassurant.

Cela dit, je suis apparu comme prévu au beau milieu d'une petite foule de Voyageurs de la manifestation et on était bien obligé de se sentir un peu plus puissant au milieu d'une telle équipée. Je n'aurais pas pû dire s'ils étaient tous dangereux ; une partie était calme et se la jouait cool comme la plupart des mecs qui ont vaincu leur phobie, une autre partie s'égosillait pour de bon comme un lycée trop pressé d'avoir une fausse bonne excuse de sécher. J'imaginais que la première moitié était balaise et l'autre pas, mais rien n'était moins sûr.

De mon côté, j'avançais un pas devant l'autre sans trop la ramener, mon manteau bien serré contre moi, le col remonté au dessus du menton. Tant qu'à faire, autant la jouer mec cool et balaise. Pas trop dur quand on est protégé par une foule de super-héros en puissance. Mes yeux se perdaient ici et là, avec dans l'idée de trouver quelqu'un de connu, mais je n'en trouvais aucun. D'un autre côté, je ne connais pas encore grand monde dans Dreamland...

La solitude prenant de plus en plus d'ampleur, je commençais presque à me demander ce que j'étais venu faire ici. Est-ce que j'avais vraiment choisi le camp des gentils ? Ces types me semblaient un peu excités. Cette loi anti-voyageur, j'étais contre, d'accord. Mais d'un autre côté, j'étais aussi pour les créatures des rêves. Une bonne partie était vraiment sympa et je m'étais lié d'amitié avec plus de créatures que de Voyageurs.

Mais tout de même, nos rêves, c'est nos rêves à nous ! Et c'est important de rêver ! Je trouvais les créatures bien cruelles de nous vouloir du mal sans vraie raison. Pas toute, bien sûr, mais la plupart des créatures sont bien plus dangereuses que les Voyageurs ! Genre « bonjour, je suis une baignoire de lave qui aime manger des gens » ! C'est méchant quoi, point ! Et c'est dans leur nature ! Et tant mieux ! C'est ce qui donne son charme à Dreamland ! Cauchemar/ Rêve. Mais les Voyageurs ne sont pas « purement » méchants de leur côté, certains font des conneries et basta.

J'avais le sentiment, au fond, que les dreamlandiens empêchaient les Voyageurs de rêver en paix et c'est ça qui me dérangeait. Mais je m'avouais en mon for intérieur que je n'y comprenais pas grand chose. La politique ne m'a jamais sincèrement intéressé et les Royaumes que je visite ne m'ont jamais semblé hostiles par racisme. Le Manoir du Comte m'est toujours grand ouvert parce que j'en fais partie mais ils tuent d'autres Voyageurs de temps en temps quand ces derniers ne se montrent pas « à la hauteur des espérances du Comte ». C'est un Royaume « cauchemar sauf si on t'aime bien». Le Cimetière reste dangereux, parce que c'est un cimetière géant bourré de revenants. Tout est comme ça quoi. Côté rêves, c'est cool. Côté cauchemar, c'est pas cool ! Facile à comprendre !

Mais ce qui me chagrinais, c'est que certains Royaume des Rêves en viennent à dénigrer les Voyageurs. Que ce noir et blanc bien tranché que j'aime tant (et j'en suis fier) devienne un gris informe. Et pire ; un gris dans lequel je n'arrivais même pas à m'identifier. D'où ma présence.

Je résume mal ce que je pensais à ce moment là mais en même temps, je crois qu'il suffit de comprendre que j'étais un peu perdu et que c'était bien la raison de ma présence ici ; manifester me permettrait de comprendre au moins une vision des choses, et c'était la vision que j'avais l'impression de partager pour le moment. A savoir ; voter une Loi qui créé des ségrégations, c'est mal.

De mon côté, je n'espérais pas grand chose de cette manif'. Discuter avec des Voyageurs avertis, passer une journée à ne pas faire grand chose, puis se disperser calmement. Tout n'a pas toujours besoin d'être compliqué, hein ?

… Ce serait trop facile.

Faisant face comme à son habitude à l’éternelle obscurité de son royaume, le seigneur Chironheim Noctis réfléchissait. Assis dans son grand trône d’ossements, il se demandait quels seraient les agissements de ses ennemis et ceux de ses alliés, quelle posture allait adopter le cimetière face aux évènements à venir. Il disposait d’une très grande armée, et bien plus que ses voyageurs, il pouvait utiliser librement le pouvoir de chacun des morts de sa crypte personnelle, qui contenait les souvenirs de légendes du monde onirique qu’il avait fallu enfermer tant la marque qu’ils avaient laissée était... mémorable. Plus au sud, il y avait une zone dédiée aux plus grands criminels que Dreamland ait connus, des monstres sanguinaires, des fous qui avaient détruits des royaumes entiers... La vallée des morts était un endroit dont il interdisait formellement l’accès à quiconque n’était pas prêt. Les voix des morts savaient envoûter les jeunes voyageurs tentés de passer un pacte mais avec ce genre de personnes, le sceau de l’engagement n’était pas à prendre à la légère... Riku irait un jour, il le savait. C’était pour cela qu’il faisait en sorte de le faire accomplir le plus de missions difficiles pour qu’il soit prêt le moment venu. Qu’il fasse la distinction entre son ambition et la raison. Il ne voulait pas d’un deuxième Hadès au sein de ses troupes.

Mais pour le moment, il n’y avait personne dans le royaume. Il avait envoyé ses voyageurs partout dans le monde onirique trouver des informations sur le renégat et l’avancement de ses plans, et jusqu’ici ils avaient détruit plusieurs avants postes de l’armée d’Hadès. Pourtant il continuait d’agir, comme si tout cela ne le dérangeait pas le moins du monde... Que préparait-il ?

« Seigneur, êtes-vous certain que laisser le journal du renégat entre les mains du jeune Kaisuki soit une bonne idée ? Qui sait quelles sombres pensées il a pu écrire dedans. »

Celle qui venait de lui adresser la parole était une zombie du nom d’Alwynn. De la même stature qu’Athos le leader des armées du cimetière, elle était également l’un des généraux de Chiron. Elle revêtait une armure bien plus légère que son collègue, rouillée par le temps mais qui laissait encore dénoter d’un travail d’orfèvre pour l’artisan qui en avait travaillé l’argent qui la composait. De fines sculptures ornaient le haume qu’elle portait en permanence pour cacher son visage aux trois quart brûlé, et sa peau était pâle, osseuse. Pourtant elle maniait sans problème la lance dont elle avait fait son arme, et qui la dépassait légèrement de plusieurs centimètres. Alwynn était du genre à veiller avec attention à son seigneur qu’elle avait suivi dans les premières heures du royaume. Elle était toujours la première à s’inquiéter de tout ce qui pouvait lui porter préjudice. Mais le seigneur des morts lui répondit d’une voix qui se voulait rassurante :

« Riku doit le lire. Il doit prendre conscience des volontés qui animent Hadès s’il doit le combattre un jour. Il viendra certainement me trouver, me poser des questions, il aura des doutes sur sa condition, mais il a besoin de cela pour évoluer et atteindre un niveau supérieur en tant que voyageur. J’ai confiance en lui. »

« confiance ». Alwynn n’avait entendu son seigneur prononcer ses mots qu’à l’égard de ses quatre généraux et d’Enrique, actuellement le plus puissant de ses voyageurs. Qu’avait donc de spécial ce Kaisuki ? Etait-ce son aptitude, son caractère ? Elle l’ignorait, mais les volontés de son seigneur étaient la voie qu’elle suivrait. Peu importe qui elle aurait à combattre.

***

Cela faisait plusieurs mois maintenant que Riku détenait ce bouquin. Un journal pour lequel il avait dû affronter une bibliothèque vivante, toute une branche du clan Rossi, manqué de mourir à plusieurs reprises, et s’était probablement fait un ennemi en la personne de Nedru Etol – quoi qu’il ignorait en réalité ce que ce dernier pouvait penser – le genre de voyageur qu’il préfèrait éviter pour ne pas avoir d’ennuis. Le genre de voyageur à tout savoir sur nous, même bien plus qu’on ne souhaiterait en dévoiler. Tout ça pour en arriver à garder ce bouquin qu’il aurait dû remettre depuis longtemps à Chiron. Pourquoi ne l’avait-il pas encore fait ? A vrai dire, il l’ignorait. Il y avait quelque chose qui l’intriguait avec ce journal mais il ne savait pas quoi. Il ne l’avait jamais ouvert, jamais cherché à le consulter, et pourtant il mourrait d’envie de savoir quel genre de texte le renégat avait-il bien pu écrire. Quelles pensées pouvaient bien traverser l’esprit d’un traître ? Au fond, on lui demandait de le traquer, de l’espionner, de déjouer ses plans, mais il ne savait rien de ce voyageur hormis le fait qu’il avait déserté et agissait en ennemi du cimetière. C’en était trop, il fallait qu’il satisfasse sa curiosité exacerbée. Il avait choisi pour cela de se rendre dans un royaume a priori sans histoire, suffisamment éloigné de tout pour avoir la paix pendant sa lecture. Le royaume canin ne suivait pas la loi anti-voyageurs et savait être un bon hôte pour ces derniers quand ils ne venaient pas foutre le bordel, ce qui était loin de faire partie des intentions du necromancer. Au coin de chaque rue, on pouvait croiser des chiens de taille humaine qui se déplaçaient sur leurs pattes arrières comme l’aurait fait n’importe qui dans le monde réel et échangeaient, commerçaient, discutaient tranquillement. Il était rare de voir des endroits aussi tranquilles, surtout quand on savait que ce royaume était dans la zone 3, peu recommandable aux voyageurs non expérimentés. Et s’il avait eu à signer quelques autographes que ce soit en tant que chanteur ou en tant que voyageur, il n’avait pas été embêté par un quelconque attentat, un monstre, ou autre élément perturbateur quotidien de Dreamland.

Il avait choisi pour sa lecture un endroit un peu isolé en bordure de la capitale du royaume, où plusieurs tables permettaient à quiconque le souhaitait de s’y détendre. Après avoir repoussé sa chaise, il avait posé le livre sur la table et ouvert à sa première page pour commencer sa lecture.

« A toi qui lis ces lignes, sache que ce que j’ai consigné dans ce journal n’est rien d’autre que la vérité, aussi difficile soit-elle à lire et à accepter. J’espère pouvoir toucher l’humanité qui est en toi de par mes mots. »

C’était un début de livre plutôt cliché, mais l’invocateur ne s’arrêta pas longtemps sur ce point pour lire plus en détail les différentes pages de l’ouvrage. Les premiers chapitres racontaient la joie pour Hadès de servir son seigneur, la découverte de son pouvoir qui lui permettait d’utiliser les âmes de voyageurs, l’armée à laquelle il appartenait. Rien de notable, une simple joie de servir un maître qui ne cesse de nous apprendre de nouvelle choses. Mais par la suite, le texte devenait plus sombre. Il commençait à raconter une guerre, le fait de voir ses amis sacrifiés les uns après les autres, la trahison d’Umbrae... Plus le temps passait, et moins Hadès était enclin à suivre les ordres de son maître ; il se présentait comme un pion jetable, les seigneurs n’ayant guère d’intérêt pour leurs voyageurs qui étaient une chair à canon malléable et remplaçable. Il commençait à fomenter un projet d’armée de voyageurs et de créatures lassées de servir les seigneurs pour les renverser... Dans un sens, Riku le comprenait parfaitement, il était vrai qu’une fois sous les ordres d’un seigneur, les voyageurs n’étaient rien de plus que des exécutants sacrifiables, ce qui n’était pas la plus agréable des perspectives. Refermant le livre après un passage sur ses premiers projets d’alliances, il reprit contenance, tentant de ne pas se laisser influencer par ce discours rebelle, extrémiste. Il devait rester concentrer pour accomplir les missions qu’on lui confiait.

Et c’est alors qu’il rangeait son livre dans son sac qu’il constata qu’il y avait une animation qui sortait de l’ordinaire cette nuit là au royaume ; un groupe de voyageurs s’était réuni et commençait à manifester en invitant les voyageurs qu’ils croisaient à suivre leur mouvement anti-seigneurs. Des rebelles, des hommes sous les ordres d’Hadès ? Il fallait qu’il en sache plus. Sans trop savoir dans quoi il s’aventurait, il décida de suivre la cohue, prenant le temps tout de même de lire un prospectus de propagande. Il fallait qu’il ait de quoi répondre si un membre de la manifestation venait lui parler...

Messages : 321 Date d'inscription : 16/01/2011

"Eh Prentiss, viens voir ce qu'on a là."

Dans une taverne qui longeait Graou Avenue (les noms des routes sont si peu originales que presque toutes les villes du Royaume Canin possèdent au moins Dog Street et Graou Avenue... Mais que c'est nul), adossée à une fenêtre, une Créature des Rêves regardait le spectacle que lui offrait les manifestants de Liberté Voyageur qui défilaient et gueulaient sans gêne. La peau violette, parsemé de petites écailles, il avait deux balafres qui lui recouvraient le visage, dues probablement à des combats rudes mais dont il en était sorti victorieux. Les muscles presque taillés dans de la pierre, un équipement particulier à ce genre de zigoto : pas de doute, c'était un guerrier. Justement, sa marteau de pierre était posé juste à ses pieds, sur le côté. Il buvait tranquillement sa chope de Délirium avec son frères d'armes, qui était de la même franchise que lui. Le fameux Prentiss buvait lui aussi tranquillement sa bière mais ne regardait pas par la fenêtre. Il se retourna alors pour voir ce que son collègue de tabassage de gueule lui montrait.

"Qu'est-ce qu'il y a... Ow.
_Une belle brochette de fils de putes de Voaygeurs.
_Moi qui pensait m'ennuyer dans ce royaume pourri, je vais pouvoir enfin faire craquer mes poings contre une gueule.
_Idem.
_Ouais.
_Mais pas tout de suite.
_Quoi ? T'es sérieux ?
_La Loi n'est pas opérationnelle ici. Sauf que là, ils veulent se plaindre auprès du Roi. Ce dernier va en avoir marre de tout ce bacanam et va sûrement prendre des mesures. Et puis je te propose un truc : dès qu'ils font un truc de pas net aux yeux de la loi canine, on va les poutrer.
_Hmm... M'ouais ok.
_Continue à boire ta bière, je suis sûr qu'avant un dérouillage de gueule, c'est hyper bon.

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Le groupe de manifestant étaient arrivés finalement devant les portes du Palais. Les gardes les laissèrent faire, tant qu'ils ne rentraient pas au sein de l'édifice. Mikaël avait prit avec lui un gros carré en bois, le posa par terre et monta dessus.

"CAMARADES ! NOUS VOICI DEVANT LES PORTES DU PALAIS DU ROI ! NOUS ALLONS POUVOIR COMMENCER NOTRE OPERATION POUR LIBERER NOS FRERES ! ET JE VOUS INVITE A TOUS DE PRENDRE LA PAROLE POUR VOUS EXPRIMER ET POUR QUE LE ROI PUISSE VOUS ENTENDRE EGALEMENT ! NOTRE CHEF ARRIVERA BIENTOT MAIS NOUS DEVONS ENTAMER LA BATAILLE !!"

Mikaël regarda parmi la foule et en repéra un qui semblait ne pas vouloir trop participer. Il était aux côtés d'un gay (aux premiers abords) qui n'arrêtaient pas de gesticuler. Il lui fit signe et lui tendit la main, d'autres manifestants le poussèrent carrément.

"Ne t'inquiètes pas, j'ai le pouvoir d'amplifier ma voix, tu peux parler normalement, ils t'entendront tous."

Il mit un doigt sous son cou et attendit que le Voyageur prononça un mot.

[HRP : Excusez-moi encore du retard. Ici vous allez chacun votre tour parler. Libre à vous de dire ce que vous voulez dire, sur votre condition de Voyageur ou sur la manifestation elle-même. Dan, c'est à toi de commencer.]

Messages : 351 Date d'inscription : 06/07/2013 Age du personnage : 28

Ils continuaient de marcher. Bob semblait prendre son pied, comme tout bon touriste il s'attardait de temps à autre en montrant à Dan les vitrines des boutiques qu'ils longeaient. Avoir traversé plusieurs royaumes, survécut à des monstres hauts en couleurs, bravé un tournoi du mieux qu'il put pour au finale être le caniche de cette tanche. Le destin était obligatoirement contre lui, dans ce monde et dans l'autre il aimait le rabattre plus bas que terre.

Le voyageur commençait même à se demander si ce boxeur était réellement dangereux, après tout peut être qu'il cherchait juste à tirer son coup. Si il lui expliquait clairement qu'il n'était pas du même bord, que l'idée de ce faire dépuceler l'anus ne le tentait pas le moins du monde il lui lâcherait la grappe. Mais à chaque fois, il fallait que Bob lui sourisse, vous avez ce genre de sourire que vous accordez aux minettes? Oui, ce même sourire qui bien que mignon cache les intentions les plus charnel que vous pouvez générer. Et bien croyez le ou non, mais Dan pensait comprendre finalement ce que pouvez éprouvez les rigides du cul. Et ouais, ça fais chier mais là pour le coup il était prêt à leur donner main forte. Pour la soirée seulement, une fois ce parasite à mille lieux de lui, il serait libre de ce comporté comme le plus basique des machos.

Coupé dans ses pensées par la suspension de mouvement, la petite foule forma un tas difforme à l'entrée du palais. Ca avait de la gueule, il s'était toujours demandé si les créatures des rêves utilisaient eux aussi de la matière première pour bâtir des choses. Il n'avait que rarement vue des grues, ou même des outils de construction. M'enfin, la suite du programme n'enchanta pas le moins du monde Dan. Son tortionnaire qui sans surprise était contrairement à Dan presque hystérique. Saisissant le bras de sa chose, il le secoua le plus haut possible:

-Lui! Il est fait pour ça! LUI!

-Arrêtes ça bordel!

Lui criait-il sans succès. C'est ni une ni deux qu'il se retrouva poussé par une bande d'hypocrites satisfait vers l'organisateur de ce bordel. Fallait vraiment être perché pour ne pas comprendre son humeur. Il tirait la gueule, envoyant des doigts d'honneur à qui osait poser la main sur lui, là encore le message ne semblait pas passer. Une fois face à cette foule qu'il trouvait quelques minutes à peine, minable, c'est dégoutté qu'il sentit le traque perturber sa colère. Il aurait bien aimé les envoyer tous chier, mais certains regard semblaient attendre beaucoup de cette nuit. Non, il ne plaçait rien en lui, mais même si il n'avait rien demandé, il contribuerait à l'avancée historique de cette manifestation. Lorsque l'autre voyageur plaça son doigt sur sa gorge les choses s'enchaînèrent sans qu'il n'ait réellement le temps de préparer quoi que ce soit:

-BON... BAH... MERDE! LES VOYAGEURS NE SONT PAS DES CHIENS! ON N'A PAS LE DROIT DE DISPOSEZ DE NOUS, NI DE NOUS CONTRAINDRE PAR LA FORCE. NOUS VENONS TOUS DU MONDE LE PLUS MERDIQUE QUI SOIT, ALORS LAISSEZ NOUS PROFITER A LA FIN! PUIS...MOI AU FOND JE M'EN FOUS J'AI JAMAIS SUS QUE CERTAINS SEIGNEURS GARDAIENT LEURS VOYAGEURS...JE SUIS LIBRE DEPUIS MA PREMIÈRE NUIT. ALORS ALLEZ TOUS VOUS FAIRE METTRE BANDE...

Le doigt s'enleva, après avoir été remercié pour sa collaboration, le programmateur désigna un nouveau voyageur qui fut à son tour propulsé par une foule mitigé par un discours...enfin c'est Dan quoi.

Messages : 139 Date d'inscription : 15/06/2014 Age du personnage : 36

Et à force de marcher nous arrivions enfin devant le palais du roi des chiens. Bon, rien à dire de ce coté là: le palais avait de la gueule. Certes j'avais espéré un beau "Royal Canin" quelque part pour rigoler mais personne n'avait voulu faire un brin d'humour lors de la construction du bâtiment. Ou du moins si quelqu'un l'avait fait, on avait effacé les preuves. Reste que cette promenade m'ennuyait un peu, j'en avais mal aux pieds et il ni avait rien à faire, à part réfléchir. Oui mais réfléchir à quoi? Sur le cas des pauvres Voyageurs sous le joug de leurs seigneurs? Mouais... J'avais comme un sérieux doute de l'efficacité de cette manifestation alors que ce royaume justement était pacifique envers les Voyageurs. Là, tout ce que cette manif me donnait l'impression c'est pousser les chiens à nous détester. Ce qui pouvait être le cas, allez savoir ce que le chef voulait vraiment derrière tout ça.

Et donc, le chef du groupe prit la parole. Hurlant suffisamment fort pour être entendu de tous, surement un pouvoir ou un talent inné pour l'opéra ou d'un truc du genre. Ainsi le plan était on ne peut plus simple: libérer nos frères. Déjà: quels frères? Qui exactement? Ensuite: personne n'est esclave ici... Bordel pourquoi faire tant de bruit dans ce royaume alors qu'il y aurait tellement mieux à faire ailleurs. Je poussais un soupire, tout ceci commençait sérieusement à me lasser. Et maintenant, le mec proposait que chacun s'exprime devant tout le monde. La liberté d'expression largement utilisé et abusé par des idiots. Non désolé, je suis peut-être médisant, mais là, je commençais à croire que j'étais entouré d'abrutis.

C'est ainsi qu'un jeune homme aux cheveux blonds qui se retrouva, malgré lui, devant la foule. J'avais remarqué à quel point il n'était pas motivé de faire ça. Déjà par ses grimaces, ses fucks adressés à la foule aussi. Mais une fois devant tout le monde, il sembla prit de stresse. Ouais, ça fait toujours ça la première. Faut imaginer les gens nues ou aux toilettes pour pas avoir le trac, parait-il. Et il hurla alors aussi fort que le mec précédent. Sa première phrase fut, à mes oreilles en tout cas, celle qui n'aurait jamais du sortir dans ce royaume. A savoir: les voyageurs ne sont pas des chiens. Argument on ne peut mieux trouvé au milieu du royaume canin. Avec ça, foutre la population locale contre nous serait un jeu d'enfant. Si jamais ça part en émeute et que les chiens attaquent, rappelez moi de lui coller ma main dans la gueule. Il avoua ensuite devant tout le monde qu'il ignorait que certains Voyageurs étaient coincés par leurs seigneurs, prouvant encore son intelligence incroyable. Mais sa dernière phrase qui fut coupée avait le mérite d'avoir du culot. Il avait tenté d'envoyer chier tout le monde, ce qui était un acte aussi brave que stupide.

Deux ou trois autres personnes passèrent ensuite et ce fut le même discours qui fut tenu. A savoir: la liberté pour les Voyageurs et qu'on mette fin à cette loi contre eux. C'était bien beau tout ça, mais pourquoi faire ça ici? C'était ça le problème à mes yeux: ce royaume n'avait rien demandé, rien fait et nous tolérait. Alors... POURQUOI? Mais sans le remarquer on m'avait repéré pour m'amener devant tout le monde afin de prendre la parole. Déjà les gens me poussaient en me disant de dire ce que j'avais sur le cœur, de penser à ceux qui étaient martyriser, à ceux qui contrairement à moi: n'avaient pas la chance d'être libre. Oui, pendant qu'on m'amenait devant la foule on me soufflait ce que j'avais à dire, surement pour éviter des bourdes comme celles du premier mec à être passé. Enfin j'en savais rien, c'était peut-être l'effet de masse et tous avaient à présent la même idée en tête, poussé par un chef qui avait sut les captiver.

Une fois face à tout ce peuple, je tentais de me dire: "penses qu'ils sont nus, pensent qu'ils sont sur des WC" afin d'éviter d'avoir le trac. Mais finalement en les écoutant hurler leurs idées de liberté, de sauver leurs frères. Mon dégout prit le dessus et j'avais juste envie de partir en sortant une phrase du genre: "nan désolé, vous faites trop pitié". Mais le chef ou du moins le mec au pouvoir qui amplifie la voix ne serait pas d'accord que je dise ça et il ne me laisserait pas partir sans rien dire. Prenant une longue inspiration, j'attendis qu'il pose son foutu doigt sur ma gorge pour augmenter la puissance de mes cordes vocales.

"TOUT D'ABORD: MERCI POUR L'ACCUEIL ET LA PATIENCE DE NOS AMIS LES CRÉATURES ONIRIQUES QUI VIVENT ICI. ET QU'ON EST VENU FAIRE CHIER SANS AUCUNE RAISON VALABLE HORMIS CELLE DE FAIRE DU BRUIT. ENSUITE MERCI AU MEC QUI A MAGNIFIQUEMENT FAIT LA COMPARAISON ENTRE DES VOYAGEURS ESCLAVES CONSIDÉRÉ COMME N’ÉTANT PAS GRAND CHOSE A DES CHIENS. TRÈS SUBTIL! ET ENFIN J'AI UNE QUESTION, NON PAS POUR LE ROI DES CHIENS MAIS POUR LE CHEF DE CETTE MANIFESTATION!! POURQUOI VENIR EMMERDER LES GENS DE CE ROYAUME QUI N'ONT ABSOLUMENT RIEN CONTRE NOUS???"

Le doigt quitta alors rapidement ma gorge et on me remercia pour ma contribution en me renvoyant dans la foule sans grand ménagement. Quoi? Aurai-je touché un point sensible ou dit quelque chose que je n'aurais pas du? Et bien tant pis, mais tout ceci m'agaçait et j'avais bien envie de comprendre le but de ce qui me semblait être une mascarade.

Messages : 51 Date d'inscription : 03/03/2014

Ca commençait franchement à devenir chiant. Cela faisait déjà plus d'une heure qu'ils étaient au même endroit et que le leader de la manifestation, tel un gourou, demandait a chacun des participants de la manifestation ce qu'il pensait de la manifestation. Un truc bien long, bien chiant, comme une conférence sur les gastéropodes nain, mais en pire. Tout les gars disaient la même chose, on aurait dit un banc de légumes qui ne savaient exprimer qu'une seule idée. Le seul truc notoire était le gars qui avait fait une blague sur le voyageurs qui seraient des chiens et le gars qui lui avait répondu, mais à part ça, c'était franchement long...
Dix minutes plus tard, ils y étaient encore. Il avait eu le temps de faire son top 10 des albums de métal, sa liste de courses, se remémorer les paroles exacts du générique de Capitaine Flam, et de détailler les trois quarts des gens de la foule. Se frayant un chemin à travers la foule, il déboucha devant celle-ci et monta sur la première chose qui s'offrait à lui, à savoir un banc. Il toisa la foule quelques instants, attendit que le mec qui parlait s'arrêtes et couvra le bruit de la foule de sa propre voix, un cri qui aurait fait rougir de honte un chanteur de métal lambda:
"MERDE LES GARS! VOUS ETES VENUS FAIRE QUOI LA HEIN? GUEULER DANS UN ROYAUME PACIFISTE? FAIRE CHIER LES HABITANTS? VOUS PENSEZ FAIRE RÉAGIR QUI AVEC VOS ALLURES DE SECTE? C'EST PAS COMME SI LA PLUPART D'ENTRE VOUS NE SAVENT PAS CE QU'EST DE NE PAS ETRE LIBRE A DREAMLAND! COMBIEN D'ENTRE VOUS ONT UN TRUC DANS LEURS TORSES QUI PEUT LES TUER DES QUE LEURS SEIGNEURS EN SENTIRAIT LA FANTAISIE? VOUS VOUS PLAIGNEZ PARCE QUE VOTRE SEIGNEUR VOUS A DONNE UN SEUL PAUVRE ORDRE? ON PASSE NOTRE VIE DANS LE MONDE RÉEL A SE FAIRE COMMANDER ET VOUS FAITES RIEN§ ET VOUS VENEZ FAIRE CHIER LE MONDE ICI ALORS QUE CE MONDE EST PAS LE VOTRE? QUE VOUS N'ETES MÊME PAS UN HABITANT CONSTANT DE CE MONDE? SI VOUS VOULEZ DU CHANGEMENT, DE LA LIBERTÉ, MÉRITEZ LA!"
Pris d'une quinte de toux, il s'arrêta là. Pendant qu'il s'était exprimé, personne n'avait parlé, il avait été aussi bien entendu que n'importe quel quidam de la manifestation. Peut-être que personne ne réagirait, peut-etre que tout allait continuer normalement, peut-etre que ça ne servirait a rien et qu'il aurait juste eu droit à un mal de gorge. Mais qui ne tentes rien n'a rien.

Messages : 206 Date d'inscription : 02/05/2013

Une fois stoppé devant le palais royal, mes « collèges » se sont succédés pour donner leur point de vue sur la loi en parlant magiquement fort. Certains parlèrent mieux que d'autres, défendaient des intérêts légitimes, d'autres cherchaient plus ou moins la bagarre en s'en rendant compte ou pas.

Je n'avais toujours pas réussi à discuter avec quelqu'un malgré quelques tentatives de lier connaissance. Après une phase d'exubérance pendant laquelle il avait voulu parler à tout le monde -et donc à moi- un certain Jimmy était resté à côté de moi. Nous avions discuté un moment, assez pour se présenter, assez pour se rendre compte que nous étions à peu près aussi informés l'un que l'autre sur la situation politique globale de Dreamland et que notre avis était à peu près aussi flou. Raison pour laquelle nous ne parlions plus; on écoutait ce qui se disait dans l'assemblée ou sur le promontoire qui servait de scène aux orateurs pour tenter de se faire un avis.

Certains étaient venus ici pour défendre les créatures des rêves ?.. Drôle d'endroit pour faire ça... Mais enfin, qui suis-je pour empêcher quelqu'un de se faire huer ? Chacun ses plaisirs hein et comme je me tue à le répéter ; le monde des rêves est bien fait pour ça.

Toujours est-il que ça puait le climat qui dégénère.

Le borgne notamment, quand il a pris la parole, j'ai vraiment cru qu'il était en train de mourir à la fin. Genre, que sa quinte de toux était la cause du pouvoir d'un voyageur qui n'appréciait pas de se faire traiter de con. Mais non, il a survécu.

J'avais pas du tout envie de parler moi, j'avais tout fait pour rester dans mon coin, mais finalement je me suis lancé. Il fallait bien que quelqu'un défende un peu ce qu'on était censé être venu défendre, non ? Je suis monté sur l'estrade en dégageant bien les épaules avec la ferme intention de sortir un truc héroïque

HEU... JE NE SUIS PAS POUR LA VIOLENCE NI RIEN MAIS COMME CA A DEJA ETE DIT JE CROIS QU'IL FAUT GARDER A L'ESPRIT QUE HEUM... CREER DES DIFFERENCES N'APPORTE RIEN DE BON. IL FAUDRAIT HEU... JE SAIS PAS, ARRÊTER DE VOULOIR TOUT REGLER D'UN COUP OU FAIRE DES CHOSES AUSSI RADICALES, ENFIN JE CROIS...

Je ne suis malheureusement pas quelqu'un de très éloquent.

Après un petit saut pour retourner dans la foule et me faire amicalement taper sur l'épaule, j'ai attendu que les choses se tassent, ou au moins changent de forme.

Finalement, la manifestation se passait plutôt calmement. Certains leaders auto désignés du mouvements cherchaient d'autres voyageurs à intégrer à leur groupe, d'autres leur bourrait le crâne de piètres arguments pour justifier leur soi-disant quête de liberté. Ils n'avaient décidément rien compris à ce monde... Naître voyageur donnait une grande liberté à quiconque avait cette chance, la possibilité d'explorer un monde nouveau où l'on avait un pouvoir, des capacités physiques renforcées, bref la possibilité de devenir tout puissant, d'évacuer le trop plein d'émotions négatives que la vie réelle créait en nous, entre le travail, les urgences, la famille et d'autres réjouissances... La plupart des voyageurs qui servaient des seigneurs avaient choisi cette voie volontairement, et bon nombre de leurs congénères vivaient totalement libres de toutes contraintes. Il était vrai qu'il y avait des tyrans, le genre de seigneur cauchemar qui sacrifie sans vergogne ses voyageurs pour satisfaire ses propres ambitions de conquête. Mais la majorité des seigneurs des rêves, et même certains seigneurs cauchemars n'agissaient pas en tant que tel. Au final, cette loi anti-voyageur, c'étaient les habitants des rêves bien plus que leurs seigneurs qui l'avait crée, qui la faisait vivre au quotidien. Et Riku craignait que ce genre de mouvement, loin d'être efficace, ne fasse qu'attiser une haine qui n'avait pas de sens envers d'innocents royaumes qui n'appliquaient pas cette loi cruelle. Être jugé d'office sur la base d'actes que d'autres avaient faits n'était pas une perspective agréable, d'autant plus qu'on savait que les créatures de Dreamland étaient particulièrement enclines à les dénoncer ou à les tuer directement sans autre forme de procès que la nature de voyageur de l'innocent capturé. Il était évident qu'il fallait combattre cette loi, montrer au monde que les voyageurs n'étaient pas tous des psychopathes en puissance. Mais comment convaincre de tels illuminés que leur manifestation n'avait aucun sens ? Qu'ils allaient emmerder un seigneur pacifique pour satisfaire leur ego ? "Libérer" des voyageurs qui n'avaient probablement rien demandé d'autre que de vivre en paix à Dremland ? Ils étaient obnubilés par leur projet fou, et si on les laissait agir, il y aurait une guerre entre voyageurs et créature des rêves qui n'aurait aucune bonne motivation. Mais comment intervenir et leur faire comprendre cela...

Par chance, ces fêlés allaient lui donner une chance. Ils avaient atteint la place principale de la ville, pour venir manifester leur mécontentement devant le palais royal. Et là le pseudo leader du mouvement annonça qu'il voulait entendre l'avis de plusieurs personnes dans l'assemblée, qu'ils hurlent eux aussi à quel point ils étaient révoltés. Parfait il allait prendre sa chance. Utiliser les mots d'Hadès, jouer un rôle pour contenir dans le bon sens cette manifestation chaotique et inutile. Si un voyageur un peu connu comme lui prenait la parole, il y avait des chances qu'il soit un minimum écouté. Il attendit donc patiemment l'occasion de prendre la parole, et finalement on la lui donna, après que plusieurs participants aient donné de la voix, de manière plus ou moins positive, certains cherchant la bagarre, d'autres dénonçant l'inutilité du mouvement, d 'autres suivant l'avis du pseudo chef. Riku fit s'écarter plusieurs personnes et monta alors sur l'estrade, regardant l'assemblée toute entière. Il prit le temps de jauger la foule avant de prendre la parole, sa voix étant amplifiée par le pouvoir du type à l'origine de tout ce bordel.

"Bon. Je pense que vous avez eu l'occasion de contaster avec le discours de plusieurs de mes collègues un avis qui semble plutôt représenté : Pourquoi cette manifestation, pourquoi dans un royaume qui n'applique en rien la loi qui nous condamne sans procès ? Il n'y a pas de tyrans ici, pas de criminels, juste un peuple pacifique et des voyageurs volontaires. Je vais vous dire moi ce que je pense de votre mouvement; si l'idée de départ n'est pas mauvaise, vous vous égarez complètement à vouloir renverser tous les royaumes, et à soi-disant libérer des voyageurs qui vivaient en paix sous les ordres d'un seigneur sans qu'on risque leur vie dans des guerres insensées ! Il y a une chose que vous devez comprendre; ce monde, ses habitants, ce sont nos pensées qui les créent, qui les font vivre. Les seigneurs cauchemars gouvernent les terres nées de nos frayeurs, les rois des rêves règnent sur les terres nées de nos envies, d'images inconscientes de choses positives qu'il nous manque dans la vraie vie. Si certains royaumes cauchemars tyrannisent leurs voyageurs, ils le font aussi avec leurs serviteurs de Dreamland; ils considèrent chaque personne en dessous d'eux comme des inférieurs ! Alors voilà ce que vous devez faire, plutôt que de manifester à tout va. Rassemblons derrière nous les créatures des rêves et les voyageurs, et renversons les seigneurs de la peur, aidons les seigneurs pacifiques à constituer des royaumes où le mot d'ordre sera la liberté et non pas la conquête, efforçons nous de contrôler les émotions négatives qui amènent les malheurs sur ces terres !"

Si le discours d'Hadès était bien plus radical et annonçait la chute de tous les seigneurs pour donner le pouvoir aux gens du monde réel, lui avait laissé parlé sa propre ambition, et ses propres mots. Guettant un instant l'approbation de la foule, il demeura plusieurs secondes après la fin de son discours sur l'estrade avant d'en descendre. Il espérait réellement que ses mots avaient eu l'impact qu'il souhaitait...

Messages : 321 Date d'inscription : 16/01/2011

Lorsque les voyageurs cessèrent de venir exprimer leur avis, Mikaël fit la moue. Il avait toujours su que des cons, il y en avait partout. Du coup dans la foule, il y avait forcément quelques personnes qui ne comprenaient pas bien le point de vue de ceux qui se battaient pour la liberté des voyageurs. Sauf que là, ils étaient en majorité dans ceux qui avaient eut le privilège de s'adresser à la foule, Mikael croyait difficilement au coïncidence. Heureusement, tout avait été prévu. Il jeta un regard à un voyageur là, seul. Il possédait une quantité de cheveux assez impressionnante, des vêtements de cadre salit par l'agitation, un visage fin, presque féminin si on exceptait sa faible pilosité.

De ce regard, l'homme donna le signal. Signal qui avait été convenu dans la plus grande des discrétions, déjà quelques semaines avant le début de cette nuit. L'homme sortit un paquet de cigarette, il fit mine de l'ouvrir sachant pertinemment qu'ils était vide, il fit une mimique dégoûtait au cas où on l'observerait, puis il redressa la tête, triste comme à son habitude. Il lança le paquet, de manière totalement blasé. Sauf que ce lancé, il avait été millimétré dans ces moindres détails. Allant à une distance stricte en terme de longueur et hauteur.

Bref, c'était le signal.

Signal, qui poussa un homme à la peau beaucoup plus sombre que son homologue résistant à fendre la foule en criant qu'il voulait parler lui aussi. Il grimpa sur scène, attrapa la main du leader et posa le doigt de ce dernier sur sa gorge :

« TABERNAK ! Mes amis voyageurs là, est-ce qu'ôn va remettre en côause notre libertè ? TABERNAK ! Je refuuse ! Ils n'ont pas le droat ! »

Les talents d'orateur du voyageur qui semblait être québécois (c'était bizarre car à Dreamland, il n'y avait pas de problème d'accent grâce à la traduction simultané mais bizarrement, l'accent de ce voyageur était présent) emporta la foule dans une protestation particulière contre les voyageurs qui avaient osés critiquer leur manifestation. C'était vrai, ils n'avaient pas le droit. Ils n'avaient qu'à partir. Mais ils ne voulaient pas les laisser partir sans quelques souvenirs. Alors ils firent un cercle entre ces voyageurs. Ils avaient décidés de laisser tranquille le blond avec son manteau rouge car en fait, personne n'avait compris de quel côté il était et, dans un doute, ils décidèrent de ne pas l'impliquer dans ce règlement de compte.

Messages : 351 Date d'inscription : 06/07/2013 Age du personnage : 28

Alors qu’un québécois exprimait son indignation vis-à-vis du noyau pourrit de la manifestation. Dan ne pouvait s’empêcher d’acquiescer en riant le moindre mot. Oui, il en était resté là. C’est vrai, pourquoi fallait-il toujours que des personnes râlent, se plaignent, ou démoulent leurs cake dans ce genre de moment ? Ils en avaient marre. Il était temps de frapper fort, démontrer d’une manière agressive que le pacifisme passait très bien avec la censure dès les premiers émois d’un homme à l’accent prononcé. Splendide, Dan ne s’était que trop de fois retrouvé dans ce genre de situation, il allait encore se faire fracasser. Que faire ? Il avait déjà commencé à s’en aller en riant, mais la masse incarnait désormais une petite forme ovale dans laquelle plusieurs pauvres gars se retrouvaient. Bob avait choisit son camp, de quoi rassurer cette foule de voyageurs énervés. Alors maintenant il se passait quoi ? Les gens allaient se battre devant le palais et après ? Non, cette manifestation puait la merde.

Faisant demi-tour il resta calme puis commença à réfléchir pressé par les mains pleines de doigts qui gagnaient du terrain. Ses yeux fixaient un caillou, non pas qu’il l’intéressait ce petit machin, mais il avait besoin de se concentrer. Puis, un petit caillou, reposé sur le sol, vaste, sur lequel on pouvait courir loin et longtemps. Un sol presque infini, un sol éternel même. Je ne sais vraiment pas quoi dire épargnez moi …

Plus ils avançaient, moins Dan envisageait de solutions sympathiques. Son corps fut parcourut par plusieurs frissons, qui lui amenèrent un amère sourire de défaite. Même en rageant comme un porc, il se voyait mal parvenir à défoncer ne serait ce qu’un quart de cette petite foule. « Rah les enfoirés ! » :

-Je vous emmerde.

Ca au moins, s’était fait. Ils pouvaient bien lui piétiner la gueule jusqu’à plus soif, il quitterait ce monde l’esprit tranquille. Le ton était léger, mais audible. Son attention se porta sur les autres membres du groupe, espérant que l’un d’eux soit doté d’une fibre diplomatique plus avantageuse que lui.

Messages : 139 Date d'inscription : 15/06/2014 Age du personnage : 36

Finalement, on était plutôt nombreux, enfin quelques uns, à trouver tout ceci étrange. Un roux hurla sans intervention magique pour dire que lui aussi trouvait cette manifestation stupide, surtout dans ce royaume. Il disait aussi que ceux sous le jougs d'un seigneur, étaient nombreux et certains se suffisaient aussi dans cet état. Sa grande gueule me donna le sourire, il manquait de subtilité mais il avait dit les choses telles qu'elles étaient. Et ça, c'était un bon point pour lui. Peut-être qu'il pourra me servir, un jour, comme larbin ou s'il montre encore des signes d'intelligences, devenir un associé sur qui compter dans ce monde d'ahuris. Suivit un blond qui semblait intimidé. Il expliqua qu'il n'était pas pour la violence et qu'il était d'avis d'arrêter d'opter pour le radicalisme, un poil neutre surement pour se protéger. Mais il n'avait pas tord, il fallait cesser de tout voir en noir et blanc. Finalement, il ni avait pas que des têtes brulées ou des idiots dans ce monde? J'étais persuadé que chaque Voyageurs, ayant obtenu des pouvoirs, avaient mit leurs cerveaux au placard. Quoique, c'était quand même vrai pour un grand nombre: regardez moi tous les moutons présents ici...

Et vint alors le clou du spectacle. Un mec prit la parole, se donnant des airs de chef ou du mec qui devait conclure tout ceci en apportant la vérité ou sa sagesse. J'savais pas trop quoi penser, hormis que... "Vous vous égarez complétement" ou encore: "efforçons nous de contrôler les émotions négatives qui amènent les malheurs". Merde après la manifestation, on allait virer sur une secte? Mon passage préféré étant tout de même: "Rassemblons derrière nous les créatures des rêves et les voyageurs, et renversons les seigneurs de la peur, aidons les seigneurs pacifiques à constituer des royaumes où le mot d'ordre sera la liberté" Par le pouvoir de la justice, de la liberté et de la fraternité, nous vaincrons! Mon dieu... Naruto sort de ce corps!! Me mettant alors une gifle spirituellement parlant pour cesser mes moqueries, je notais alors que ce type avait, comme pas mal d'autres, dit des trucs biens. Mais... Il parlait comme s'il pensait que les seigneurs des rêves, qu'il appelait seigneurs pacifistes, voulaient faire la guerre aux cauchemars. Non, le principe du rêve ou du pacifiste, c'est le coté gentil et le cauchemar et bien... C'est l'inverse. Enfin, je n'étais pas vieux ici mais j'avais au moins comprit que ceux qui voulaient foutre la merde, en général, c'étaient les créatures liés aux royaumes cauchemars. Ou alors les créatures, qu'importe leurs origines qui avaient eu des emmerdes, trop d'emmerdes, avec des Voyageurs. Et si son idée était si simple, quelqu'un l'aurait déjà fait depuis longtemps.

Si ce monde est la représentation spirituelle de tous nos esprits, normal que ce soit le bordel et normal qu'il y ait toujours des tentions, ou des guerres. L'homme aime détruire et s'entretuer... Mais bon, tout ceci ne pouvait pas durer si calmement. Un québecois avec un accent de dingue, malgré le traducteur automatique inclue dans le monde des rêves, prit la parole. Et lui, il semblait pas là pour rigoler ou laisser les gens donner son avis. Surtout si les gens donnaient un avis qui n'allait pas avec l'idée de départ. Résultat, le groupe d'emmerdeurs, c'est à dire le roux, le premier à avoir parlé, moi et le dernier à avoir prit la parole, nous retrouvions entouré par les autres. Tous semblaient motivés à nous éclater afin qu'on la ferme. D'accord, et après on va encore parler d'arrêter les trucs trop radicaux? Ou non en fait on va poursuivre comme on veut et on tue ceux qui dérangent? Poussant un soupire, je ne voyais pas comment me sortir de là, du moins pas en me battant. Mettre ma survie en jeu contre tant de monde en misant sur le hasard... D'accord, c'était mon pouvoir, mon ancienne phobie fraichement vaincue mais... Soyons sincère: je ne suis pas suicidaire. Pas très envie d'amplifier la colère ou d’inhiber la peur. Et une pluie de poignards ne servirait à rien.

"D'accord. Donc, si je résume bien: vous êtes venu ici pour faire entendre votre avis. A savoir libérer ceux sous l'emprise de vils seigneurs. Vous voulez donc parlementer avec le roi des chiens. Et là, voyant que des Voyageurs, dans vos rangs, émettent quelques doutes, posent quelques questions. Vous allez les tuer? Radical non? Un peu extrémiste tout ceci je trouve... Enfin soyons honnête, je sais qu'on est tous un peu faux cul, mais là, c'est pas un peu trop se voiler la face? Vous espérez convaincre qui de nous laisser libre, de demander à arrêter une loi contre nous si vous êtes juste foutu de vous battre ou semer le bordel? Réfléchissez! Utiliser votre cervelle, juste une fois et... Par pitié, dites moi ou prouvez moi que vous êtes moins cons qu'il n'y parait... Prouvez qu'en effet, des Voyageurs libres ne savent pas que foutre la merde et agir violemment. Qu'ils n'ont pas besoin d'être muselés par des seigneurs."

Bon, avec ça, je les calmerai peut-être. Ou j'allais me faire lapider. Mais au moins, j'avais dis ce que j'avais sur le cœur. Et si jamais ça devait déraper, je pourrai toujours tenter de fuir, je cours pas si lentement que ça et je peux encore prier pour sortir une carte miracle pour me sortir de là... Ou pas... Advienne que pourra alors.

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