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Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ]

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Hélène Metzengerstein
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MessageSujet: Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] EmptyJeu 23 Juin 2011 - 13:00
C'était l'opportunité qu'il me fallait. Je la saisis sans attendre, si vite que personne ne remarqua cette fraude. Il faut dire, j'avais l'habitude de la vie urbaine. Voilà un an que je m'étais faite à cette jungle où parfois se survivre des plus faibles était indispensable à la survie.
C'est donc en me glissant furtivement derrière une poussette que je parvins à esquiver les bornes du métro. Me faisant toute petite sous mes écouteurs, mains dans les poches, tête enfoncée dans mes épaules. L'infiltration était parfaite et les portes se refermèrent desuite derrière mon passage à la manière d'un applaudissement électronique qui me félicitait d'avoir déjoué les engrenages résistibles de ce monde lyrique. C'est donc le cœur remplit de cette joie qu'un enfant éprouve après avoir enfreint un commandement de ses parents tout puissants que je commençais à m'aventurer sur le quai de gare déjà bondé. J'errais comme ça un petit moment, me déplaçant au gré des panneaux d'indication qui finalement ne me disait rien. Ou peut-être que les noms des autres contrées ne me disait plus rien. Après tout un an à rester cloitrée dans une décharge pendant les nuits, on finit par oublier le nom des choses, leur goût et leurs odeurs.


Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] Helene_-_metro_0

C'était bien ma veine d'être tombée sur un seigneur cauchemar qui s'ennuie à regarder son royaume mourir, pas étonnant qu'il veuille se garder une muse dès qu'une gamine un peu paumée pointe le bout de son nez. Enfin, même s'il était un peu paranoïaque sur les bord, j'avais finis par m'habituer à sa compagnie et surtout, son parfum. Puis ses sautes d'humeurs n'avaient plus de secret pour moi. Dislok avait donc finit par me laisser partir. Retrouver le monde des rêves à peu près comme je l'avais laissé me ravissait, purement et simplement. Voir à nouveau cette masse de créatures colorées et surprenantes me rendait nostalgique. Je songeais aux Private.
N'ayant pas pu faire beaucoup leur connaissance je regrettais amèrement de les avoir laissé alors que nous allions débuter ensemble de folles aventures. Enfin, j'imagine qu'ils devaient s'être débrouillés parfaitement sans mon aide... mais au fond de moi même, je ne pouvais réprimer cette petite lueur d'espoir qui me poussait à les chercher. Voilà, c'était décidé, je partais à leur recherche... En soit c'était aussi une question de survie. Dans la vie réelle ou à Dreamland. Se débrouiller seul, c'est bien. Être accompagné, c'est mieux.
Le temps que j'avais passé à la grande décharge, eux, ils l'avaient passé à combattre moulte ennemis et féroces opposants. Par conséquent, ils ne devaient sûrement plus se trouver en zone 1. C'est ainsi que je vins me placer sur le bord du quai où un homme tout de noir vêtu avec une capuche à oreille de chat ainsi qu'un foulard de la même teinte m'interpella.


''Ne vous approchez pas trop du quai, c'est un conseil.'' Me pria-t-il d'une voix susurrante.
'' Ah ? Pourquoi ça ?'' Demandais-je en levant un sourcil, interloquée.

Quelque chose logé dans la poche de son sweat noir cliqueta, je vis un sourire étirer les tissus de son foulard.

''Vous verrez bien.''

Alors un son profond emplit le quai de gare. L'ambiance se fit plus pesante et l'adrénaline était quasiment palpable dans la pièce. Mon interlocuteur se fléchit sur ses jambes et sortit les mains de ses poches. C'est alors que je découvris qu'il arborait d'étranges griffes à chacun de ses doigts. Soudain, le métro surgit des profondeurs de la terre dans un vrombissement terrifiant. Mon voisin n'attendit pas une seconde pour bondir sur le train, je restais coi l'espace d'une fraction de seconde. Mais je réagis, finalement et saisis l'information. Les wagons passaient devant moi et je devais trouver un moyen de m'y accrocher. Alors je tendis la main. Ma paume effleura le flanc du véhicule qui, projeté à une si grande vitesse, arracha la totalité de la peau du membre offert en sacrifice. La douleur me fit me mordre la langue et grimacer, mais l'habitude oblige, je pris mon mal en patience et pressais mon poignet pour que le sang en sorte plus rapidement. Enfin, sans plus de cérémonies, je pris un peu d'élan et m'élançais contre le métro, pressant ma paume contre sa carcasse de fer, l'acide attaqua cette dernière et je pu créer un trou dans la paroi juste à temps car le vent qui soufflait dans ma face m'aurait rapidement mise hors jeu si mon acide n'avait pas été suffisamment corrosif.
Mais c'était bien beau tout ça... j'étais accrochée à deux mains à ma poignée de fortune et mes jambes ballotaient dans l'air comme deux écharpe perdues dans une tempête tandis que les forces de mes bras faillaient lentement mais surement. Je cherchais alors une entrée des yeux.. n'en voyant pas, je me concentrais et augmentais le débit d'acide qui s'écoulait de ma main. La brèche que j'avais faite dans le wagon s'agrandit et pu bientôt me laisser passer. Lorsque j'entrais dans le compartiment, bien sûr, on me dévisagea un peu bizarrement. Je venais de me faire faire un brushing « tunnel à vent » et en plus d'avoir fais une entrée en scène peu commune. Mais les personnes présentes détournèrent bien vite les yeux et s'en retournèrent à leurs petits mondes. Bon, finalement ce n'était pas si peu commode de voir des gamines débouler dans leurs métro en perçant des trous partout. J'haussais des épaules, mit ma main blessée dans ma poche, certes, cela la ferait fondre, mais s'il devait y avoir des bousculades dans le métro, je préférais que ce soit mon vieux jean rapiécé qui prenne plutôt qu'un passager. De ma main libre, je agrippais à une barre puis passais en revue les différents passagers.


Après que mon regard ait fais le tour du wagon, je remarquais que chacun des passagers avaient l'air plus ou moins angoissés. Ceux qui paraissaient être plus faible en tout cas. Même quelques voyageurs au regard sûr et téméraire flageolaient des genoux et j'en ignorais la raison. On passait une station. Je ne compris pas pourquoi l'ambiance dans le wagon se détendit soudainement avant que la tension ne remonte, plus intense encore que précédemment. Alors que le stress grandissait parmi les voyageurs, ma curiosité, elle, croissait avec. C'est alors que j'interrogeais mon voisin, ses oreilles étaient arrondies, un voyageur. Je n'avais plus qu'à espérer qu'il soit mieux renseigné que moi.

''Excusez moi mais... vous savez pourquoi ils ont tous l'air aussi anxieux ici ?..'' Questionnais-je d'une voie atone.

L'individu interrogé qui faisait bien une tête de plus que moi arborait des couleurs pour le moins criardes, même pour un voyageur de Dreamland. Associer le jaune au bleu au rouge. Je n'avais rien contre les looks un peu excentriques, mais là j'éprouvais un certain respect pour le détenteur de pareils habits. Ceci dit, il ne faut pas juger un livre à sa couverture... alors j'attendais sa réponse, tête levée dans sa direction, espérant que mon apparence à moi ne l'effraierait pas. Combien de fois ai-je fais pleurer des enfants ou me suis pris des coups de pieds dans les tibias par quelques garnements qui m'assimilaient à Dark Vador ou un tas d'autres personnages qui, à force, ne salissaient plus mon blason.
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Clem Free
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Clem Free
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MessageSujet: Re: Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] EmptyVen 24 Juin 2011 - 15:10
La première chose que vit Clem fut (de façon assez paradoxale) le noir, quand on avait plus rien à voir, c’était toujours le noir qui se superposait au regard quand les yeux ne pouvaient plus rien voir, fermés ou non. Mais là on ne parlait pas du noir plutôt gris ou tirant vers le bleu marine, c’était un noir tellement dense que plus aucune couleur ne pouvait se superposer dessus pour offrir une vaste gamme de ténèbres différentes. Prenez une feuille noir, rajouter un peu de noir là où la peinture commence à se détacher, enrobez le tout de noir, rajouter encore une couche de noir et remettez encore du noir sur les coins, maintenant, presser la toile contre votre visage et fermez les yeux : vous aurez un aperçus assez fidèle de la vision de Clem en cet instant précis.


Clem lança un « Hey-oh » dans le qui se répercuta plusieurs fois dans le noir complet et Clem se dit dans un instant de paranoïa pur que tout ce qui était dans le noir venait de l’entendre à l’instant mais en même temps, son appel fut relancé plusieurs fois par des murs qu’il ne pouvait voir et leur fréquence rappelait terriblement à Clem la sensation qu’on éprouvait lors ce qu’on était dans un parking. Il en déduisit que, si le ciel était forcément au dessus de sa tête (quoiqu’à Dreamland…) mais qu’il y avait probablement une énorme chape de plomb et de mortier qui l’en séparait. L’absence de lumière allait de paire avec les sources de chaleur et Clem se sentit frissonner tandis que des courants d’air glacés se glissaient dans les recoins de ses vêtements et il sera un peu plus son écharpe autour de son cou pour se protéger du froid mordant qui plaquait ses couches de glaces imaginaires contre le torse de Clem.

Celui-ci essaya de faire un pas en avant, décidant qu’il valait mieux pour lui qu’il marche droit devant lui plutôt que de rester là à ne rien faire quand il se prit les pieds dans une traverse qui l’obligea à se rétamer tout le long du corps, face contre terre ou plutôt contre une autre traverse : l’esprit passablement énervé d’un Clem qui venait de se vautrer dans le noir enregistra quand même qu’il était étrange que deux obstacles soient aussi perpendiculaire entre elles et quand il se releva, il vérifia le fond de sa pensée avec ses mains tâtonnant dans le noir et il comprit plus qu’il ne le vit : les traverses en bois étaient disposées de façon horizontal et toujours espacées selon la même distance, leurs extrémités était reliés de part en part deux longues barre d’acier.

En d’autres termes, il était sur un putain de rail ; et il se prolongeait vers l’infini des ténèbres qui s’entendaient devant lui.

Au même instant, Clem entendit au loin (ou peut-être étais-ce au travers des lourds murs) un son bien identifiable : un bruissement lourd et très grave, suivi d’un son de trompette complètement ridicule qui déchirait d’un coup le silence pesant qui c’était durablement installé complété par le roulement continu de grosses roues de caoutchouc frappant des traverses à rythme régulier qui cinglais l’air ambiant ; le bruit quasi immanquable d’une rame de métro au mieux de sa forme.

Cet indice plus que tout autre mit enfin Clem sur la voie (au sens figuré du terme car il l’était déjà au sens propre) : il devait tout simplement se trouver dans le métro de Dreamland, quelque part entre deux stations, il lui suffisait de marcher droit devant lui et il allait forcément déboucher dans un espace ouvert avec forcément beaucoup de lumière et de gens, ce qui était déjà mieux que ce fin couloir sans couleur avec pour seule compagnie sa petite voix dans sa tête qui se chargeait de lui inventer un tout autre genre de compagnie plein de crocs et de griffes et bourré de mauvaise intention, qui le fixaient au détour des ténèbres de par leurs yeux nyctalopes.

Clem continua lentement sa marche nocturne en essayant d’éviter un maximum les rails qui parsemaient le passage sans toutefois sans écarter, de peur de se perdre d’une façon ou d’une autre et de s’écarter du ‘droit chemin’ comme il l’appelait désormais, comme on inventait des noms stupides à toutes les choses qui nous entouraient pour essayer de créer un contexte complètement différend que celui où il se trouvait actuellement.

Ce fut une lumière que le fit s’arrêter : droit devant lui, une lueur au bout du tunnel qui se rapprochait de lui progressivement, Clem pensa alors que c’était là une rame qui lui fonçait dessus et il s’empressa de quitter la voie pour éviter de se faire écraser par la demi-douzaine de tonne de métal qui lui fonçait dessus. Il renonça à se mettre en évidence et à agiter des bras car la rame ne pourrait de toute façon pas s’arrêter pour le prendre et il risquait au pire de se faire abattre sur place si le conducteur avait des réflexes vifs, s’il était particulièrement adroit et s’il disposait d’une arme ; cela faisait beaucoup de « si » mais Clem se disait qu’il suffisait d’une seule flèche pour mettre brutalement un terme à son existence de voyageur et que parfois, c’était le plus paranoïaque qui survivait.

Mais rien de tout cela n’arriva car ce n’était pas une rame lancé à plein tube qui s’avançait sur les rails mais une draisine qui lançait des vieux cris de moteur fatigué d’être nourris au charbon de bois mort et à l’essence insipide. Sa faible vitesse incita Clem à se montrer devant la lumière qui sortait d’un grand projecteur poser sur le travers de devant et elle s’arrêta dans un crissement de frein rendu encore plus efficace par la rouille. La lumière brûla les yeux de Clem mais celui-ci vit quand même à quoi ressemblait l’étrange véhicule qui se montrait devant lui : c’était un croisement entre une voiture, un vélo et enfin une rame de métro. La voiture, pour le moteur et aussi pour le volant qui était entre les mains du conducteur. Le vélo, parce que tout les éléments important de la draisine tel que le moteur, les sièges et enfin, les roues étaient reliés entre eux par de solides tubes de métal qui étaient suffisamment espacés pour que Clem puisse glisser son bras entre deux.

Comprenant qu’il était sans doute en train de l’aveugler, celui qui se tenait probablement à coté du projecteur l’écarta de façon à ce que Clem reste dans la lumière mais qu’il puisse lui aussi laisser trainer ses yeux devant le groupe devant lui : sur la draisine se tenait trois silhouettes (humanoïdes), certainement des êtres venant de Dreamland mais elles auraient tout aussi bien pu appartenir à des voyageurs car Clem ne voyait en elles aucune des caractéristiques qui lui servait pour différencier les voyageurs des dremlandiens : elles étaient toutes de grande taille par rapport à ce que Clem était habitué, certainement au alentour de la sienne ; elles portaient d’épaisses parkas marrons qui devaient naturellement servir à les protéger du froid qui circulait dans les tunnels. Leurs oreilles aussi bien que dans leur visage étaient caché par les masques à gaz qu’elles portaient, rendant toute identification visuelle impossible. Clem se demanda fugitivement quel danger des tunnels les menaçait pour les obliger à porter ce genre d’accessoire quand une voix forte mais indubitablement féminine lui lança :


« Vous là ! Plus un geste ! Que faîtes-vous ici ? Vous êtes en pleine zone interdite ! »

Merde, pensa Clem ; cela voulait sans doute dire que, quelque part, il était dans l’illégalité et qu’il pouvait être considéré comme une menace par ces gens. Clem avait croiser beaucoup de créatures des rêves le considérant avec crainte du fait de sa nature de voyageur et dans leur tendance à certain de ses congénères à traiter la vie des dreamlandiens avec du mépris quand ils ne les massacraient pas allégrement avec leur pouvoir ; le pompon de la paranoïa avait bien sûr été atteint quand l’une d’entre elles l’avait enfermé en prison en essayant de le faire exécuter au terme d’un procès bidon mais s’était fort heureusement de l’histoire ancienne. C’est pourquoi Clem expliqua sa situation le plus court et le plus calmement possible, mais suffisamment concis pour qu’ils n’aient pas à poser de questions, questions qui, de par leur simple existence, les amèneraient à penser que Clem ne leur disait pas toute la vérité.

« C’est…c’est bon… je viens juste de m’endormir : je suis voyageur et je suis apparu à quelque dizaines de mètres derrière. J’étais pas au courant que c’était une zone interdite je vous l'assure ! On est bien dans le métro c’est ça ?»

La silhouette qui lui avait adressé la parole se retourna et, après avoir discuté avec ses deux camarades (certainement au sujet de la véracité des paroles de Clem), elle se retourna vers lui et lui lança :

« Okay c’est bon avances-toi ! » Clem ne se fit pas prier plus longtemps, il s’avança vers la draisine pendant que l’autre continuait de lui parler : « On fait partit de la maintenance du métro de Dreamland en effet ; on était justement sur le chemin du retour on va te ramener. »
-C’est très gentil à vous, fut tout ce que put murmurer Clem tandis qu’il prenait place à bord de la draisine, sur un siège que lui pontait du doigt une autre silhouette qui ne lui avait pas encore adressé la parole jusque là ; Clem s’enfonça dans le cuir rêche et inconfortable avec reconnaissance. La draisine se mit en marche, parcourant avec aisance et facilité les mêmes mètres que Clem avait eu tant de mal à parcourir pendant l’allé ; ayant un regret un peu stupide d’avoir fait tout ce chemin pour rien vu qu’il le parcourait désormais en sens inverse. Clem remarqua à cette occasion que la draisine n’était pas équipée d’un volant (inutile bien sûr quand on roulait sur des rails) mais d’un simple panneau comportant un petit levier décidant de l’état du moteur (allumé/éteint) et un autre, beaucoup plus grand celui là, décidait de la marche avant/arrière du véhicule.

Mais la vitesse de la draisine était bien évidemment inférieure à celle du vent balayant les tunnels et quand elle rattrapa la fragile machine, Clem se sentit une fois de plus frissonner et il se pencha pour se rapprocher un peu du moteur qui lâchait des vapeurs costaudes mais chaudes et qui étaient à égale distance des quatre sièges que comportait la draisine, soutenant certainement le poids que quatre passagers entraineraient. Clem remarqua alors qu’une caisse occupait un espace libre et qu’elle contenait d’autres masques à gaz ainsi que des arbalètes sur lesquels était surmontée une petite lampe permettant d’éclairer largement ce qui se trouvait devant elle. Il lui suffit d’un coup de tête de chaque coté pour voir que chaque personne du groupe (sauf lui) en portait une. Il se demanda quelle pouvait être ces problèmes de maintenance qui obligeaient les agents sur place de déployer un tel arsenal, il fit cette remarque à la personne à la voix féminine qui avait l’air de commander le groupe en insistant d’abords sur les masques, celle-ci jeta un regard circulaire entourant ses compagnons de la draisine, et leur fit comprendre qu’ils étaient suffisamment loin comme ça et qu’ils pouvaient enlever leur masque en enlevant d’abord le sien : « Faut économiser les filtres les gars » Un seul suivit son exemple, le visage ainsi révélé faisant penser à Clem plus un gros ours gris qu’un humanoïde mais il n’allait pas sauter de la draisine pour autant. Leur chef avait un visage qui pouvait relier à celui d’une femme mais seulement au bout d’un gros effort d’imagination, ses joues n’étaient pas creuses mais tout dans son visage exprimait la minceur et la finesse d’un carreau en plein vol son menton se trouvait à une dizaine de centimètres de son front et Clem pouvait, avec les doigts d’une main, toucher le bout de ses deux oreilles ; compte tenu que la personne en question venait de Dreamland c’est vous dire si la tête n’était pas épaisse. Le troisième membre du groupe n’avait pas retiré son masque (certainement par peur) et il respirait bruyamment dedans, faisant penser à un vieillard asmathique.

« C’est pour quoi faire les masques ? » demanda t-il, un peu inquiet de voir l’importance que certaines personnes lui accordaient alors que lui avait crapahuté sans, dans le tunnel.

-C’est pour être sûr de toujours respirer de l’air à peu près pur quand on va dans les tunnels, lui répondit celui à tête d’ours, à Dreamland, les tunnels comme ça peuvent discontinuer sur des centaines de mètres avant d’atteindre la moindre station, souterraine, l’air pur qui arrive de celles-ci repousse les vapeurs toxiques dégagés par les moteurs, les rames et enfin, l’air vicié que l’on expire ; tout ça se retrouve dans les tunnels où ça fermentent pendant des années jusqu’à qu’on vienne le respirer. Il n’y a quasiment pas d’appel d’air dans ses tunnels.

Aussitôt, un autre courant d’air glacé rattrapa la draisine et annula quelque peu l’effet inquiétant produit par sa dernière phrase. Clem se risqua à lever un doigt en l’air et à dire avec un minimum d’humour et un maximum de curiosité : « Et ça c’est quoi ? »
-Ça, c’est la raison pour laquelle on t’a récupéré parce que si tu avais progressé d’encore une centaine de mètre plus loin, tu serais mort. C’était la femme qui lui avait parlé, Clem tourna sur lui-même pour lui faire face.
-Et… je serais mort de quoi ?
-On n’en sait rien, on est repartit aussi sec, fit une voix déformé par le port d’un masque à gaz ; les autres membres du groupe se tournèrent vers lui, l’air mécontent qui voulait signifier « ça sonne pas très courageux tout ça » mais le type les ignora et se pencha vers Clem, l’air conspirateur, ponctuant ses phrases par des intermèdes respirateurs.

« Y’a seulement une semaine, huuuuu… toute une rame à disparu dans ce secteur, huuuu… c’est peut-être chose commune dans le métro de Dreamland mais quand le métro ait à l’air libre, huuuuu… pas dans les tunnels, pas si près du centre de la zone 1, huuuu… toute une équipe est partit en reconnaissance pour voir ce qui leur était arrivé, huuuu… une mission de routine quoi : lampes, masques à gaz mais pas d’arbalètes ; ils sont jamais revenu. On vient juste de retrouver un masque à gaz sans filtre : le gars l’avait porté en permanence et à utiliser toute son air, huuuu… quelque chose l’a coincé là-bas et l’a obligé d’utiliser tout son air disponible.
-Dgin, il y a des dizaines d’autres explications pour dire pourquoi on a retrouvé juste un masque sans le corps, mais l’autre continua, imperturbable.
-On a aussi retrouvé toute la rame : elle avait été déraillé par quelque chose car, huuuu… la coque était plié et tordus à plusieurs endroits comme si quelque chose de lourd et massif l’avait rencontré à pleine vitesse, huuuu… il n’y avait nul trace d’aucun corps bien sûr. On a continué à pied plus loin et là on là vu, huuuuu… un énorme trou qui coupait la voie en deux, devait bien faire une vingtaine de mètres de long ce truc, huuuu… de la vapeur verte s’échappait du fond de cette merde ainsi que cet air glacé qu'on se tape depuis tout à l'heure et là, je le jure, les autres peuvent bien me traiter de dingue mais je le jure j’ai senti de l’anti-odeur.

Aussitôt ses deux compagnons soupirèrent, comme si leur camarade venait de lâcher la plus effroyable de conneries superficielles mais le dénommé Dgin avait un public et il continua sur ses explications devant un Clem à la fois fasciné et un peu effrayé par ce qui l’avait attendu s’il n’avait pas croisé la route de cet étrange groupe.

« L’anti-odeur mon gars, huuuu… c’est un peu comme la lumière et les ténèbres : tu as la lumière, l’absence de lumière conduit au noir mais les ténèbres ce n’est pas l’absence de la lumière mais son inverse, huuuu… et l’anti-odeur est à l’odeur ce que les ténèbres sont à la lumière : dans le verso du spectre des odeurs que l’ont croit connaître se trouve celui de l’anti-odeur, huuuu… des émanations sulfureuses qui s’attaquent au psyché de ceux qui les respirent. Sans ses masques, on se serait jeté dans le gouffre pour servir de pâture à ces choses ou alors on aurait été paralysé pendant qu’elles nous auraient dévorés vivants. »
-Ne l’écoute pas gamin, c’est juste un hypocondriaque à qui on a refilé un masque à gaz, dit celui qui avait une tête d’ours.
-Et vous croyez qu’il divague quand il parle de ses choses ?
-Non là-dessus on est d’accord, fit la chef de groupe, on pense que quelque chose est sortit de ce trou ; quelque chose qui aurait arrêté la rame. Je veux bien comprendre qu’un énorme trou puisse faire disparaître une rame à condition qu’elle tombe dedans et là ce n’était pas le cas ; elle a été stoppé avant et c’était forcément à cause de quelque chose. Quelque chose qui a forcé le conducteur de la rame à accélérer brutalement ce qui l’a fait dérailler, de toute façon s’il ne l’avait pas fait il serait tombe dans le piège de… de ces trucs.
-Et vous avez continué jusqu’au trou sans en croiser un seul ?
-Quoique ce soit, ça se cache sans doute dans les tunnels de maintenances : divers conglomérats de couloirs reliant les différentes voies entre elles, certaine contiennent même des générateurs de secours et de l’équipement de survie au cas où un tunnel s’effondrerait ou pour que l’on puisse faire notre travail plus facilement. Certaines ressemblent plus à des bunkers souterrains qu’à de véritables couloirs.

Clem acquiesça ces informations en silence tandis que la draisine arrivait enfin à une station qui devait se trouver aussi dans la zone autorisé car elle n’était occupée que part des êtres harnachés comme ceux qui avaient récupéré Clem dans le métro. Ceux-ci s’occupèrent de leur expliquer la situation de Clem et il dut lui-même deux fois son histoire dans différents postes de sécurité avant d’être ramené en zone civil avant de le laisser, la chef du groupe qui l’avait récupéré lu montra sur un plan le moyen le plus simple de s’éloigner le plus possible de la zone interdite.

« Tu vois là ? C’est la station « Faîtes vos jeux » tu la prends direction « catastrophe minime » et tu t’éloigneras progressivement de la zone ; bon certes le chemin n’est pas parfaitement droit, il va tourner un peu dans tous les sens avant de sortir du complexe souterrain, à un moment même tu auras la zone interdite sur ta droite mais cela devrait allez, tu devrais assez vite quitter le complexe de cette façon, sinon, tu tourneras en rond indéfiniment. »

Clem mémorisa le chemin, fit ses remercîments et ses adieux avant de prendre le chemin indiqué et continua son trajet en se servant des panneaux et autre messages indicateurs pour se référencer, y’avait pas à dire, le métro, il le maitrisait quand même mieux quand il n’était pas perdu sur les voies. De tout temps il avait toujours aimé le métro, l’un des rares endroits en dehors de la maison familiale où il se sentait en sécurité vis-à-vis de sa phobie : les épais murs qui entouraient les tunnels et les stations de chaque coté le protégeait contre les manifestations de sa phobie. Sauf que maintenant qu’il se trouvait dans un métro à quelques dizaines de mètres d’une zone de quarantaine qui justifiait l’envoi d’une mini-armée dreamlandienne rien que pour regarder quel tunnel devait être condamné, lui aussi commençait à éprouver une sensation d’étouffement entre ce qui était peut-être un piège mortel mal-estimé.

Clem trouva enfin la voie que lui avait conseillé la chef, la rame était encore à l’arrêt et il s’assit sur un des sièges libres au vers le fond, de façon à pouvoir embrasser tout l’intérieur de la rame en un seul regard.

Le métro s’élança et Clem, pour passer le temps, prit sa montre à gousset qui essaya de faire mine bailler sans trop de succès compte tenu qu’elle était dénué de visage.

« Quoi encore ? Tu veux profiter de mon pouvoir sans que je ne puisse emmètre aucune protestation c’est ça ? »
-Tu sais quoi ? Je suis toujours impressionné par ta capacité de déduction. Allez c’est encore le même : dis moi si mon frère est à Dreamland.
-Si ça c’est pas de l’amour fraternel… laisse moi dix minutes.
-Dix minutes ? La dernière fois tu me l’avais fait instantanément.
-J’avais menti, je voulais que tu arrêtes de me courir sur les aiguilles.
-…
-Tu vas me frapper ?
-Contentes toi juste de me dire s’il est endormi ou réveiller.
-C’est ça ! Et sans rien en échange en plus ! Vous ferez moins les malins quand la révolte des objets magiques aurait commencé !
- Trouves-toi déjà une paire de bras pour m’étrangler. La montre marmonna un peu mais ne releva pas cette remarque ciblé sur sa défaillance physique et commença son travail.

Clem se redressa sur son siège et remarqua que la rame s’arrêtait environ une station sur deux, ouvrant juste ses portes pour laisser passer les plus agiles ou encore, les plus courageux des riverains. L’un deux, manquant dans son saut, s’écrasa contre le mur qui le séparait de Clem, celui-ci s’attendait à ce que le choc sourd d’un corps heurtant les traverse se fassent entendre mais visiblement, celui-ci s’accrocha et finalement, n’était pas bloqué pour autant car la paroi commençait à grésiller et finalement à fondre tandis qu’une fille en pull, bretelles (et masque à gaz ?) se frayait un passage dans le trou nouvellement crée. Clem (qui s’était levé pour éviter de subir le même sort que le mur bien que celui-ci avait arrêté de fondre) se dit que c’était là une façon comme une autre de ne pas rater sa correspondance à Dreamland.

Plusieurs stations passèrent tandis que Clem restait à coté de la voyageuse qui était en train de regarder les différentes personnes de la rame. Clem lui, regardait le plan totalement archaïque qui était affiché au dessus des portes en essayant de se repérer, celui-ci était tellement imprécis et psychédélique que Clem avait l’impression qu’il était l’œuvre de plusieurs architectes qui avaient superposés leur dessin sur la même photocopieuse. Clem renonça finalement à retrouver la direction dans laquelle sa rame partait et à plus forte raison, plus pour tenter de deviner à quel endroit il allait se rapprocher de la zone de quarantaine, peut-être même qu’il l’avait déjà passé si ça ce trouve.

Finalement, la curieuse voisine de Clem (stop ! On était à Dreamland ici : une personne se baladant avec un masque à gaz et faisant des trous dans les parois en acier du métro n’avait rien de curieux) lui demanda :


''Excusez moi mais... vous savez pourquoi ils ont tous l'air aussi anxieux ici ?..''

Clem considéra un petit moment la question ; se demandant si elle parlait des dangers habituels du métro dreamlandesque (que Clem ne connaissait pas, il savait juste qu’ils existaient) ou du malaise causé par la fermeture d’une partie des voies. Vu que c’était principalement cette dernière qui rendait Clem anxieux, il lui donna sa réponse qui n’était peut-être pas générale :

«Ça peut se comprendre, il y a toutes une zone du métro derrière nous (Clem n’avait pas envi d’expliquer que c’était uniquement ‘virtuellement’ que la zone était derrière eux) qui est fermé et gardé par des mecs de la maintenance armés jusqu’aux dents. Ils ont découvert un énorme trou qui coupe une voie en deux ; ils ont perdus toute une rame ainsi que les premiers types qui sont venus enquêter là-bas. Ils pensent que des choses sont sortit du trou et qu’elles se sont maintenant réfugier dans des mini-couloirs reliant toutes les voies entre elles. Ils doivent être en train de condamner les portes pour fermer complètement la zone et les empêché de se rependre dans le métro; c'est difficile de comprendre ce qui est effectivement sortit du trou car ils oscillent entre le mysticisme et la rationalité … mais on m’a assuré qu’on est probablement dans la rame la plus sûre du métro donc cela devrait allez.

Clem avait à peine finit sa phrase qu’un bourdonnement venant de sa ceinture lui fit baisser les yeux, la petite voix qui lança cette phrase lui fit grincer des dents :

« Hey le charmeur ! Arrête de faire peur à la demoiselle et prends-toi celle là dans les dents : ton Ed Free n’est pas encore arrivé à Dreamland, il a pas encore du s’endormir, c’est un vrai fêtard celui-là ! »
Clem se retint de pulvériser sa montre sur le champ et il la rangea dans sa poche en notant mentalement de lui faire avaler plus tard ses discours sur le respect mutuel que devraient avoir les voyageurs et leurs objets magiques ; il n’allait quand même pas se mettre à frapper les murs en se servant du gousset comme d’un fléau pour lui faire ravaler ses paroles en public. Il allait devoir attendre.
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MessageSujet: Re: Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] EmptySam 25 Juin 2011 - 16:04
Écoutant les explications du jeune homme à la tignasse fauve, je lançais à nouveau mon regard vers les autres passagers comme pour poser en parallèle les dires de mon voisin et donc de confirmer les conséquences chez les autres voyageurs. Après que cet inconnu ait terminé de répondre à ma question, je laissais un silence, enregistrais l'information et créait des liens avec ce que j'avais donc déjà pu observer. Néanmoins, même si tout cela paraissait logique, je trouvais cela étrange de n'être qu'à peine surprise de tous ces évènements pourtant étranges. C'était probablement l'usure due à tous les évènements incongrus auxquels j'avais pu assister à Dreamland jusque là. J'étais donc, ce qui s'appelle plus objectivement, « blasée ». Oui, finalement je retrouvais le pays des songes comme je l'avais laissé et cet incident faisait parti du cycle qui régissait ce monde. On s'y fait.

''Ah. D'accord... merci.'' Répondis je sans l'once d'une animosité.

Je me laissais tendrement bercée par le martèlement régulier des roues sur les rails qui me rappelait mon quotidien. Mais je fus brutalement ramenée sur terre lorsqu'une voix fulminante se mit à pester après le voyageur qui avait gentiment éclairé ma lanterne. Je baissais les yeux vers sa ceinture non pas pour quelques contemplations tendancieuses mais pour la simple et bonne raison que c'était de là d'où provenait les grommellements protestataires. Je levais un sourcil, non pas interloquée par une montre douée de parole mais par l'évocation du nom d'Ed Free qui claqua alors dans mon esprit. Aussitôt, je redressais ma tête vers mon interlocuteur et demandais sur une voix teintée de curiosité et aussi d'espoir, il faut le dire :

''Vous connaissez Ed Free ? Vous savez dans quelle zone il se trouve ?...''

Tout de suite, c'est sûr je devais paraître plus émotive. Il est vrai que cette piste pourrait m'être fort bien utile si le chef des Private Joke était accoutumé à s'endormir plus tard que moi, cela m'éviterait de courir dans tous les coins et tous les étages de Dreamland inutilement. Soudain, un léger son grésillant parvint jusqu'à mes esgourdes, je baissais aussitôt la tête et sortais ma main de la poche de ma salopette. Bien sûr l'acide avait terminé de disloquer ma poche et avait commencé à sérieusement s'attaquer aux autres vêtements. Ce pouvoir était une plaie à tous les sens du terme. M'essuyant la paume avec autant de nonchalance que de classe sur la paroi du métro, je songeais à s'il serait un jour possible de trouver des vêtements résistants à l'acide... un genre de tenue ignifugée. Alors que le mur d'acier du wagon commençait à faire des bulles et dégager d'abominables vapeurs de souffre, je toussais un peu. L'acide, j'y étais habituée, mais pas aux gaz que produisait sa réaction à la rencontre du fer. Mais je n'eus pas le temps de m'excuser pour le dérangement qu'une légère secousse fit trembler le métro, suffisamment pour me faire vaciller, cependant, réflexes urbains l'obligent, j'eus le temps de me cramponner à ma barre spontanément. Quelques petits cris s'échappaient des gorges de quelques créatures femelles voyageant à bord et la tension montait comme une peste galopante. Je sentais que le wagon ralentissait avant qu'une seconde percution ne fasse vibrer le compartiment. Un grésillement, électrique cette fois-ci, fit sauter les lumières. Par instinct, je levais les yeux vers celles-ci. Sur un ton morne, je me permettais cette réflexion que je trouvais moi même de très mauvais goût mais qui était une tentative certes, un peu mauvaise, pour détendre l'ambiance.

''… La rame la plus sure, hein ?...''

Quand la panique faisait s'agiter les différents passagers, je sentais l'angoisse monter en moi et former comme une tumeur dans ma gorge qui enflait.. lentement... j'attendais la suite des évènements, sur mes gardes.

Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] Helene_-_metro2

[ Désolée c'est assez médiocre.. le texte comme l'image qui est bourrée de défaut, en plus je m'excuse si je ne t'ai représenté comme tu l'imaginais... enfin je tenais à répondre avant que je ne parte... pardon. ]
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MessageSujet: Re: Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] EmptyLun 18 Juil 2011 - 15:32
Le cerveau était un organe formidable capable de se faire des histoires et des suppositions jusqu’à l’infini sur la simple base d’une phrase qui n’était même pas fini ; ainsi, quand Clem comprit que l’évocation de son frère attira l’attention de sa voisine, il pensa en un instant que sa chance était trop belle : la probabilité de croiser (dans le métro qui plus est…) une parfaite inconnu qui connaissait son frère et qui pourrait lui fournir d’autres informations qui l’aiderait à le retrouver frisait le zéro absolu.

Le calcul était rapide et son cerveau ne mit que quelques dixièmes de secondes à imposer l’évidence mais la suite le fit moins rire :


'' Vous savez dans quelle zone il se trouve ?...''

… De toute évidence, Clem était sans doute allez un peu vite avec le verbe « friser », en fait, « zéro absolu » tout court, c’était très bien. Sa voisine ne devait être pas plus au courant que lui sur les déplacements de son frère. C’était certainement une de ses veilles connaissances mais à entendre sa dernière phrase, elle était peut-être aussi à sa recherche. Certainement pas pour les mêmes intentions que lui quoique… vu qu’il n’avait pas l’intention d’en dire plus que nécessaire, on pouvait penser que son interlocutrice allait faire de même. Elle devait considérer Clem avec autant de suspicion qu’il lui en réservait (être d’une tendance paranoïaque laissait souvent ce genre de petites pensées psychotiques faire leur chemin dans la pensée de Clem).

Clem se préparait à répondre qu’il n’était autre que son frère en espérant que, passant dans une sphère intime vis-à-vis d’Ed que personne d’autre ne pouvait revendiquer, les futures questions qui allaient s’imposer du genre « et pourquoi le cherchez-vous vous aussi ? » allaient mourir dans l’œuf de leur idée, soufflé par l’évidence qu’imposait une relation inter-frérots et des raisons qui poussaient deux êtres partageant cette relation à se retrouver. De façon vulgarisé (et audible) cela donnait quelque chose comme
« C’est pas tes affaires ».

Se préparait car un grésillement au son équivalent d’une cohorte de bulles de boisson gazeuse qui pétillaient en éprouvant les joies du grand air (en un peu plus menaçant tout de même), sortit de la poche de sa voisine curieuse (oui, mais pas dans le même sens que la dernière fois) et elle, enleva sa main de là et la nettoya sur le mur le plus proche avec l’habitude de ceux qui font (certainement) cela toutes leurs nuits. Clem comprit que son acidifiant pouvoir venait de coûter au même prix, la paroi d’une rame de métro et le fond de la poche de sa salopette. Clem plaignit la détentrice de ce pouvoir car il n’aurait pas supporté, lui, de ne pas pouvoir maitriser son propre corps. Même si Clem disposait d’un pouvoir qui se révélait au combat aussi utile pour lui que pour son adversaire, il ne lui ruinait pas les poches au moins.

Alors que Clem pensait qu’il allait enfin pouvoir placer sa réponse qu’une secousse le projeta sur le coté
seule la chaise sur laquelle il était assis avant qu'une certaine (acidifiante) personne n'arrive, l’empêcha de s'écrouler lamentablement sur le coté, sa jambe étant dans l'incapacité physique de se plier sur les cotés; son corps du rester droit mais dans la douleur.


Clem avait entendu un jour que, si une personne poussait un cri hystérique de terreur pur dans une rame de métro, tous ses occupants l’accompagnaient avec la même ferveur. C'était le genre de semi-légende urbaine qui était raconté par des gens qui mourraient d'envie de la transformer en fait accompli mais un certain sens de l'amour propre les protégeait du ridicule du test. Même si le lieu de l'expérience restait Dreamland, cette histoire prenait quand même un coup de plomb dans l'aile car visiblement, cela ne marchait que sur les sujet féminins et encore, pas tous.


Et les cris n'étaient pas stridents mais ils firent monter quand même la pression dans la cocotte-minute qu'était la rame où était Clem. Et la règle veut qu’une cocotte-minute doit exploser une fois que la pression se fait trop forte. La comparaison s’arrêtait là car contrairement à une cocotte-minute qui explosait une fois que la pression à l’intérieur se faisait trop forte, la rame allait se retrouver détruite à cause d’une pression extérieure meurtrière et galopante. Déjà, une seconde secousse ne fasse vibrer encore une fois toute la rame, plus forte cette fois mais, ne profitant pas de l’effet de surprise, elle n’eu pas l’effet stressant initial engendré par le premier choc. Mais il présentait néanmoins le pressentiment que tout cela allait continuer.

A titre indicatif, il fit aussi sauter les lumières (ça ou autre chose hein ?) ce qui allait entrainer une réaction de causes à effets sous le crane de la voisine de Clem qui lâcha cette phrase :


''… La rame la plus sure, hein ?..."

Étant dans l’impossibilité de savoir si cette dernière phrase était tout simplement son moyen de communiqué son irritation patiente ou une blague de mauvais goût, Clem rabattit quand même sa réponse dans le cercle comique parce qu’il était plus facile de blaguer que de parler sérieusement. Mais alors que Clem avait déjà été pourvu par Dame Nature d’un sens de l’humour qui voyait son échelle de valeur descendre dans les négatifs, celle-ci ne faisait que descendre progressivement au fur et à mesure que la peur prenait possession de son corps. Et cela était chose faite depuis le début de sa virée à Dreamland, entre les traverses et les couloirs obscurs du métro ; la peur avait eu le temps de vicié son humour depuis quelques demi-heures déjà.

Mais il n’eu pas l’occasion de démontrer cette tragédie organique car, profitant du trou dont les contours luisaient encore par l’acide, un truc présenta sa tête après avoir fait visiblement un bond pour rattraper la rame et s’accroché ainsi avec ses deux pattes avant en essayant pitoyablement de réussir à se hisser sur le métal grinçant tout en mordant en l’air dans l’espoir fou de manger alors qu’une bonne moitié de son corps ne touchait pas le sol (des fois qu’on aurait envie de le caresser).

« Truc » était certainement le meilleur moyen de désigner ces choses car même si voir un gros animal à quatre pattes qui était moche, qui puait et qui essayait de dévorer tout ce qui était à sa portée et même plus loin désignait invariablement un chien aux yeux d’un humain normalement constitué ; laissé ce qualificatif à l’égard de cette chose dont les muscles des mâchoires devaient rappeler des drôles souvenirs à tous ceux qui avaient vu le deuxième épisode de Blade, serait cracher à la figure de tous les pauvres canidés de la planète. Bon… on pouvait à la rigueur le rentrer dans cette catégorie mais il fallait alors lui donner – sans qu’aucune discussion ne soit possible – le prix du chien le plus laid de toute la création : visiblement, le fait de ne pas voir le soleil pendant plusieurs générations avait débarrassé ce… ce chien de tout ce qui était si utile quand on vivait à la surface. A savoir, des poils sur le corps (gentiment remplacé par des excroissances rocheuses) et des yeux nyctalopes qui n’étaient malheureusement pas très utile quand on ouvrait et fermait les mâchoires comme un petit fou.

Ce faisant, le chien ne vit pas la lourde botte rendu plus meurtrière par le pouvoir de son possesseur et dont l’impact avec son crane eu le mérite de basculer celui-ci en arrière, renversant l’équilibre de l’animal et, grâce à l’action conjugué de ce coup et de la force centrifuge de la rame qui était (par chance) en train d’exécuter un virage sur les lignes, le fit heurter les lourds murs en béton. Il y eu un bruit semblable au choc brutal entre une brique et du vieux ciment et le chien disparut.

Clem n’avait même pas réfléchie une seule seconde pendant ce court instant et s’était son inconscient qui avait décidé tout seul de passer à l’attaque sans l’avertir. Ce n’était pas que ses semaines d’âpres combats passés à Dreamland l’avaient doté de réflexes fulgurant, meurtriers et salvateurs mais plutôt que ses semaines de survies passés à Dreamland l’avaient doté de réflexes fulgurants, lâches et opportunistes ; ici une attaque sans préavis sur un adversaire handicapé par les aléas de la physique. Clem savait quand il était important de tirer sa seule carte quand on était sûr qu’elle ne serait pas gâcher. Si Clem était un joueur de poker, il se coucherait à toute les parties sauf s’il tenait dans sa main un carré d’as. Si Clem était un officier de l’armée de terre, il n’enverrait ses hommes au combat que si la cote serait à quinze contre un. Donc quand Clem rencontre ce qui ressemble tout à fait à un chien sortit de profondeurs de Dreamland, il ne lui donne qu’un coup de tatane sur la tête seulement s’il est quasiment sûr que ledit chien va dégager de son champ de vision tout de suite après pour ne revenir que bien plus tard. Si en prime le chien ne revient pas du tout c’est banco.

Clem plia pendant un temps son genou car mine de rien, le contact avec sa botte contre la tête du clébard avait tellement ébranlé ses articulations qu’il était persuadé que c’était le choc plus que la douleur qui avait fait culbuter sa gueule de cauchemar. Il était sûr que, sans le mur en béton derrière sa tête, le chien n’aurait jamais quitté sa position initiale en couinant comme il l’avait fait.

Les articulations de Clem n’avaient toujours pas finit de protester qu’un concert d’aboiements menaçants montaient crescendo et venait de derrière la rame, plus précisément dans les ténèbres de la voie bien qu’avec l’explosion des différentes lumières de la rame, on avait l’impression qu’elle était elle aussi plongé en partie dans les ténèbres du métro et que la meute hurlante qui exerçait sa voix derrière eux n’était que la métaphore d’un prêche d’un quelconque prêtre sataniste : d’abord les lumières et ensuite les gens en dessous. Si l’on procède par ordre on en ira que de meilleur train.

Bien sûr, quasiment toute la rame avait été terrifié par l'apparition du dogue et leur soulagement fut de courte durée après avoir été sauve par (l'inconscient de) Clem car les hurlements suivirent juste après. Pour crier vengeance envers leur compagnon (peut-être) et pour annoncer que le repas était servit (certainement).

Clem se tourna vers la voyageuse qui l'avait prit à parti et Clem lui dit avec un ton de voix qui (il l'espérait) l'informerait bien de la nature de sa réplique, à savoir une réponse ironique mais pas méchante, juste pour exprimer qu'il subissait lui aussi l'effet de cette erreur désagréable :

« Promis si je m'en sors d'ici vivant je leur ferais remarquer leur erreur. »
De la pure frime, la guibolle de Clem tremblaient peut-être de douleur mais si la deuxième s'y mettait aussi, cela avait certainement un lien avec les frissons glacés causés par les gouttes de sueurs qui avaient commencé en même temps que les hurlements :la partie de l'esprit de Clem qui s'occupait de lui fournir du courage ayant vraisemblablement décidé qu'après cinq secondes de boulot, elle méritait certainement vint-quatre heures de repos. En ce moment, la phrase qui aurait mieux restitué le fond de sa pensée était certainement : Promis, si je m'en sors, je ne remettrait plus jamais les pieds dans ce métro.

Les hurlements de la meute s'étaient rapprochés de plus en plus de leur position et on pouvait désormais les entendre qui s'étaient mis sur le coté de la rame et qu'ils continuaient à se rapproché de la tête de wagon (fort heureusement, ils n'étaient pas passé du coté du trou causé par l'acide, une chance sur deux pour chacun des putains de clébards qui les poursuivaient c'était trop beau : ils avaient certainement une stratégie à l'œuvre).

Comme répondant enfin à un signal, la rame se mit enfin à accélérer brusquement, comme si le conducteur situé à l'avant venait enfin d'entendre ce qui était à la cause des premiers chambardements survenus plus tôt (de ce fait, c'était peut-être le cas). Clem se cramponnait autant qu'il le pouvait tandis que leur vitesse avait pratiquement doublé mais cela n'empêchait pas les hurlements de provenir vers l'avant cette fois : étant situé à l'arrière de la rame, les chiens étaient probablement vers son milieu, là où les chocs auraient le plus d'importance. Clem avait le sentiment que la vitesse du métro était telle qu'ils allaient dérailler au premier virage mais visiblement, les chiens n'avaient pas l'intention d'attendre le prochain virage.

Il y eu une série de chocs sourds venant vers l'avant qui ébranlèrent solidement le wagon en entier (toute la rame devait être dans le même état qu'eux). A chaque séries de collisions, Clem avait l'impression que leur rame se penchait toujours un peu plus sur le coté, puis finalement, que ce soit par hasard ou par stratégie venant de leurs prédateurs, à la place d'une quantité de chocs plus ou moins synchronisés (si Clem les avaient comptés il se serait arrêter à douze par série) il y eu un énorme choc dont le son se répercuta aussi bien dans les oreilles que dans les entrailles de Clem avant que leur wagon se bloqua dans une position instable qui faisait que le sol et le plafond avaient un tracé tout en diagonale, signe qu'au moins la moitié de leurs roues ne touchaient plus terre. Il y eu un autre choc et cette fois ci, ce fut Clem qui ne toucha plus terre : il y eu sans discontinuer le même son horriblement crissant du métal se tordant contre le métal qui couvrait complètement tout les autres bruits des appels au secours que les gens paniqués envoyaient. La vision de Clem fut complètement brouillé, flouté par sa vitesse hautement rapide et rotative comme si son corps n'avait toujours pas compris que la rame ne roulait plus à sa vitesse normal et ses cotes émirent plusieurs protestations quand elles percutèrent plusieurs fois, des poignées métalliques, des chaises et même des gens qui étaient tous dans la même situation que lui.

Même s'il ne compta pas les secondes, toutes ses embardés furent finis en même temps que le crissement métallique, preuve irréfutable que la rame venait de finir son déraillement. Car il y avait bien eu un déraillement : Clem ne savait pas quand mais il suffit qu'il leva la tête pour voir que la rame était couché sur le flanc et que le terme « rectangle » pour désigner sa forme géométrique n'était plus d'actualité vu que certains wagons ressemblaient désormais à des boites de conserves défoncés. Clem voyait tout cela car il ne se trouvait plus dans le wagon, il était allongé sur le sol de la voie, le même genre de terre caillassé avec les traverse de bois et de métal au centre, là où était sensé passer wagon et draisine ; aisément reconnaissable car il en parcourait un semblable il y avait seulement une demi-heure. Avait-il traversé une vitre ? Il s'en serait rappelé. Il avait plutôt du passer par le trou creusé par la voyageuse retardataire. Clem ne savait pas si c'était une bonne ou une mauvaise chose mais en entendant les cris et hurlements qui exprimaient non plus la peur, mais la douleur mêlée à la terreur pure, Clem comprit que s'être trouvé à l'arrière du wagon avait été une bonne chose finalement.

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MessageSujet: Re: Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] EmptyDim 24 Juil 2011 - 19:59
Alors qu'un concert de plaintes inquiètes et de cris d'anxiosité faisaient bourdonner le wagon d'une résonance tout à fait oppressante et difficilement supportable. Un invité plus ou moins désirable passa sa tête dans la brèche par laquelle j'étais rentrée. Animé d'un réflexe aussi vif qu'admirable, ce fut mon voisin qui expédia la chose hors jeu. On entend sa carcasse ébranler le mur tandis que notre véhicule prenait un virage. Personnellement, je n'osais pas imaginer l'état de la bête si celle ci n'avait pas déjà trouvé la mort à l'impact de la paroi du souterrain. Mais cette image macabre n'avait pas lieu d'être car vu la vitesse à laquelle nous allions, il était difficile de croire que même un monstre pareil aurait put y survivre. Ceci dit, la singularité du faciès du petit monstre et du mécanisme de sa bouche qui s'ouvrait à la manière d'un hibiscus dans tout l'éclat de sa vie florale. Je sais la comparaison n'était pas très bien choisie, surtout que « l'hibiscus » en question était pourvut d'une rangée de dents aussi tranchantes qu'avenantes. Bref, il ne fallait pas oublier non plus qu'en voulant s'inviter dans le wagon, la bête n'avait cessé de brasser l'air avec ses crocs et ses griffes, j'avoue, à la vue d'une volonté si farouche de prendre le train en marche, j'avais frissonné de frayeur sans pouvoir réprimer une certaine admiration pour cette frénésie. A bien y réfléchir, c'est vrai que le wagon devait présenter un sacré garde manger à lui tout seul. Je me sentais l'âme d'un flageolais en boite de conserve, pour le coup. Heureusement que nous avions quelques piments à bord qui nous débarrassaient des gloutons les plus passionnés.

Mais c'est alors que le jeune homme à la tignasse de blé tentait de soulager son genou endolori que d'autres jappements et appels se mirent à résonner de plus en plus fort dans la cave. L'angoisse montait, masse aussi pressante qu'étouffante dont on se débarrasse souvent comme ma voisine le faisait, autrement dit par un cri capable de vous vriller les oreilles et de vous réveiller de tout état comateux de n'importe quelle échelle de profondeur. Transformant notre boite de conserve lancée plein balle dans le couloir en un formidable train infernal où se donnait en concert le tintamarre de la peur et de l'angoisse précédant la mort. Oui, j'avais peur moi aussi, si bien que je m'agrippais à deux mains à la barre d'aluminium se trouvant devant moi. De mes yeux écarquillés, je scrutais l'entrée qu'avait emprunté le précédent invité incongru. Je trouvais alors ma situation et celle de tous les autres passagers particulièrement pathétique. Tout le monde se laissait prendre par cette angoisse parasitante qui désagrège vos entrailles comme le pire des acides et cela en restant là, tétanisés, biches acculées par une horde de loup nous restions là, oisifs devant cette mort frénétique qui annonçait son entrée en scène par une cacophonie de rugissements hargneux. C'est à cet instant que le garçon à la montre gousset névrosée se tourna vers moi pour me rassurer qu'il se plaindrait auprès de ses informateurs de la véridicité de leurs infos. Un bref sourire en coin étira la peau de mon visage. Ce qui n'était finalement visible que sur mes yeux. Il avait clos l'échange de belle manière et je n'ajoutais rien... enfin... cela aurait été difficile compte tenu de l'accélération soudaine du wagon de tête qui entrainait alors la prise de vitesse du reste du corps de métal, nous compris. Ce changement était loin d'être anodin car d'après les aboiements des créatures invitées pour le souper, celles-ci commençaient à se mettre à table en se dispersant tout le long du wagon, à l'extérieur encore, tout du moins. A mon grand soulagement, aucune ne semblait vouloir ré-utiliser la brèche faite de ma main. Le garçon à l'écharpe jaune moutarde avait du les en dissuader.

Néanmoins, ceci n'empêcha pas les créatures ne commencer à s'en prendre à notre boite de conserve et ceci par le milieu du wagon. Les impacts avaient un rythme relativement précis et faisaient dangereusement pencher le métro d'un seul côté. Visiblement les attaquants étaient loin d'être idiots et avait sélectionné l'option « milkshake » pour savourer leur diner. La perspective de me faire écraser contre la paroi n'avait l'air guère appétissante de notre point de vue et pourtant, il fallut bien s'y préparer. Mais même si je mis toute ma force ainsi que ma bonne volonté à vouloir rester accrochée à ma barre d'acier, lorsque le wagon finit par dérailler, je fus incongrument prise en sandwich entre plusieurs passagers alors que j'aperçus ce veinard de blondinet passer dans le trou que j'avais créé au préalable tandis que le sol changeait littéralement d'angle. Cette valse fut accompagnée de la terrible mélodie de notre boite de conserve embrassant la paroi de ciment. Le son fut tel que j'en eu mal à la mâchoire à force de serrer des dents, ajoutez à cela les beuglements hystériques de ma voisine et vous obtiendrez une bouillie de tympan prête à la consommation. Je cru un court instant que j'allais exploser mais finalement, la branle de notre compartiment cessa et ma vue s'assombrit alors que j'étais immobilisée. Le temps de remettre mes idées bien en place et de tenter de comprendre ma situation, le silence se fit. Mais cela pendant un très court laps de temps. Bientôt, les grognements des bêtes parvinrent à mes oreilles alors que je réalisais que j'étais écrasée sous une masse de voyageurs qui avaient eux aussi leurs membres ankylosés. J'étais encore sonnée lorsque je me mis à ramper à même le sol (qui s'avérait être le mur du métro) pour tenter de m'extirper de ce monticule humain. L'air de la cave pénétra les filtres de mon masque, j'étais sortie, pas tout à fait dans l'état dans lequel j'étais rentrée, certes, mais j'avais passé le tas de voyageurs plaqués contre la paroi. J'essayais de me relever mais la tâche ne fut pas aisée avec mes jambes flageolantes. Je sentais tout mon corps endoloris et couvert de futurs bleus. Enfin je ne m'attardais pas plus sur ces bobos car, pressée par les cris des abominations florales, il fallait que je me taille d'ici et vite. C'est donc en m'aidant de la barre à laquelle je m'appuyais avant que je pus me relever, en effet, celle-ci se présentait maintenant à moi à la manière d'une rampe à l'horizontale juste au dessus de mon nez. C'est une fois dressée sur ma paire de newrocks que je fut en mesure de faire mes premiers pas à tâtons, direction la sortie.

Je passais ma tête hors de la brèche par laquelle j'étais rentrée préalablement après m'être perchée sur ma barre puis jetais un coup d'œil aux alentours. Les couloirs obscurs n'étaient absolument pas éclairés, pourtant je parvenais à distinguer notre véhicule allongé de tout son flanc jusqu'à disparaître dans les obscurs réseaux souterrains d'où montaient les rugissements des chiens qui tentaient de passer au travers de la paroi métallique des wagons. Notamment celui du voisinage... Il fallait donc jouer la carte de la discrétion pour pouvoir prendre mes jambes à mon coup. Je m'appuyais précautionneusement sur les rebords de la brèche et me hissais sur le compartiment. Par la suite je m'avançais lentement jusqu'au rebord, calculais la distance qui me séparait du sol..c'était faisable. Alors je me gonflais d'un peu de courage et me laissais tomber par terre. L'atterrissage fut pour le moins rude. Je sentis mes chevilles s'ébranler et toute ma colonne vertébrale trembler, à tel point que je tombais en avant. Heureusement, j'eus le réflexe de me rattraper avec mes mains. Je soufflais un coup et me relevais un peu, vacillais, mais finalement, je me tins à demi debout, bien fléchie sur mes jambes pour essayer de ne pas attirer l'attention. J'aperçus alors plus loin du wagon une tache jaune un peu floue... mais l'information n'eut pas le temps de faire le tour de mon cerveau qu'un son de grésillement attira mon attention. Cela provenait du sol et plus précisément du lieu où j'avais chuté. Baissant les yeux vers ma main gauche blessée, je remarquais avec désarroi que celle-ci saignait encore.. et le liquide corrosif était en train de s'attaquer à un câble laissé là. Bien vite, il pénétra la gaine de caoutchouc, une étincelle sauta dans l'air, un éclair lumineux qui éclaira la pièce durant une fraction de seconde. Juste assez pour que les feulements des monstres cessent. J'aperçus alors leurs yeux globuleux qui luisaient dans l'obscurité se braquer soudainement vers ma personne.

Mon sang ne fit qu'un tour alors que mes cheveux se dressèrent sur ma tête. N'ayant strictement aucune confiance en la technique du « pas bouger devant les prédateurs », je me carapatais aussi vite que mes jambes endolories me le permettaient et suivait les railles dans le sens inverse où notre rame allait. Bientôt, je fus en mesure d'entendre derrière moi un concert d'aboiements et de raclement de griffes contre le ciment. Et comme si elles étaient dotées de volonté propres, mes jambes couraient aussi vite que ma volonté de rester en vie martelait mon esprit.

Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] Helene_-_metro_2

Enfin, je réalisais bien vite que les quadrupèdes allaient à bien plus vive allure que moi... comme si chez eux, leur faim était plus forte que mon propre instinct de survie. Cette pensée m'écarta de mon objectif principal, si bien qu'alors que les railles tournaient dans un sens, moi, je courais droit dedans, me pris les pieds entre deux lattes de bois et me viandais la-men-ta-ble-ment sur le sol. Des rugissements de victoires sonnèrent comme le glas dans mes oreilles, alors que j'étais face contre terre, sonnée et la vue légèrement brouillée, mon cœur se gonfla d'acide et je me sentis bruler toute entière. Je fis alors volte face, à même le sol et tandis que le premier affamé se ruait sur moi, je projetais de l'acide d'un revers de bras, profitant de la vitesse de mon détour. La chair et l'exosquelette du monstre se mirent à grésiller comme un vulgaire morceau de viande jeté au barbecue. La bête couina et s'effondra de tout son poids sur moi en se débattant. Je reçus quelques coups de griffes et d'épines mais les blessures fraichement ouvertes déversèrent mon sang corrosif sur ces armes. Cependant, la douleur m'arracha tout de même un cri, mon essence de vie battait dans mes tempes. Comme s'il ce fut agit d'un tambour de guerre, mon cœur me laissait entendre sa mélodie et, poussée d'adrénaline, je poussais la dépouille branlante du chien et me mis à reculer alors que ses congénères s'arrêtèrent un instant pour constater l'état de leur frère. La plupart crachèrent dans ma direction, je dispersais de l'acide devant moi. J'espérais que les vapeurs de souffre allaient gêner la vue et/ou l'odorat de mes poursuivants afin de pouvoir reprendre la fuite.

Mais il y eut comme un hic au moment où je voulus me relever... mon pied était retenu par un rail et me faisait un mal de chien lorsque je tentais de le bouger. Je levais alors les yeux vers mes opposants et déglutis. Je ne pris pas le temps de savoir à combien s'élevait le nombre d'ennemis que j'activais mes tubes d'acides nitriques contenus dans mon masque, se mélangeant à mon sang sulfurique, il donnerait une acide plus puissant. Je n'avais plus qu'à me retrousser les manches et me dire que... « We can do it! » et arroser ces invités indésirables d'acide. Des sons de lutte venant de là où j'étais sortie, autrement dit, le métro. Ce qui signifiait que toute la cohorte de chien ne m'avait pas suivie et avait préféré se contenter de fast food. C'était sans doutes vicieux et mauvais de ma part néanmoins, je ne pouvais m'empêcher d'en être soulager même si cela n'empêcherait pas cette nuit d'être courte si je n'étais pas vigilante. Alors trêve de tergiversions. Je me mis à me battre contre ces monstres avec tout le sang dont je disposais. Quitte à ce que je me vide, ils n'en auraient pas une goutte!
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MessageSujet: Re: Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] EmptyDim 31 Juil 2011 - 0:40
C'est bien connu, quand on est un rescapé d'un déraillement dans les tunnels d'un métro (ou dans n'importe quel autre incident) les règles à suivre sont d'abord de se préoccuper de soi et de sa sécurité au lieu de la mettre en danger en essayant de sauver celle des autres alors que des professionnels pourraient s'en charger. Le problème ici était que les secours avaient de fortes chances de ne pas venir du tout et que les chances de remplir la première étape allait être probablement aussi ardu que de soulever un tracteur avec un petit doigt. La faute aux exactions de certains retardataires qui avaient très mal pris le fait d'avoir loupé leur ligne. Que cela ne tienne, pour la peine ils allaient dévorer tous les passagers qui étaient arrivé à l'heure ça leur fera les pieds !

Clem se releva tant bien que mal de la position couché, qu'il occupait après avoir quitté la rame sans même un au-revoir, que les différentes protestations vigoureuses de son corps l'avertirent que la plupart de ses muscles préféraient la position couché : ses jambes lui donnait l'impression d'avoir courue plusieurs marathons à la suite avant un petit cooper tandis que ses bras lui rendait la même sensation qu'une séance de fractionné commandité par un sergent instructeur particulièrement sadique. Clem aurait pu mettre un doigt sur ces métaphores si seulement il avait pratiqué une seule de ces activités pendant son temps libre : il avait fait plus de sport en disputant des courses contre la mort à Dreamland que dans toute sa vie dans le monde réel.

Résultat, il avait l'impression qu'un tronc d'arbre avait compressé lentement son torse et son visage : chaque mouvement tirait les tendons au maximum de leur capacité et donnait à son corps la raideur du bois. Mais tous ces inconvénients physique ne lui faisait pas oublier qu'il était toujours dans une situation dangereuse. L'étape numéro une n'était pas encore respecté et ne le sera sans doute jamais vu le coût de la tranquillité en ce moment : Les hurlements (animals... ou autre) se rapprochèrent de sa position; finalement, la rame ne devait pas être si longue ou alors les chiens s'étaient répartis en deux groupes pour être sûr de coincer toutes les victimes qui essayeraient de s'enfuir ou alors tout simplement pour éviter de se disputer entre eux. Dans les deux cas, ils devaient avoir beaucoup d'expérience dans l'éviscération des wagons métalliques. Clem était content d'en être sortit même s'il savait qu'il allait devoir fournir plus d'effort sinon, il n'aura fait qu'au final, facilité le travail des prédateurs.

Les cris bestial se rapprochèrent toujours plus avec irrégularité, permettant de restituer grossièrement l'avancé de la horde hurlante au hasard de leurs rencontre avec des victimes projetés ci et là quand ils ne rentraient pas carrément eux même dans les rames par une ouverture pratiqué par les chocs du déraillement ou par leurs efforts répétés quand ils jugeaient qu'elle en valait la peine. Clem ne savait pas si s'était les cris des victimes en train de se faire attaqué ou ceux des chiens qui exprimaient leur joie mais ce concert sanglant et bestial mettait ses nerfs à vifs (tant que ce n'était pas des griffes et des crocs il pouvait le supporter). Il se mit en quête de chercher sur les parois du métro une porte ou une voie d'accès quelconque vers les tunnels de maintenance qu'utilisait les employés du métro. Si la mémoire de Clem était bonne, ledit employés lui avaient indiqué qu'on pouvait y trouver des armes, des médicaments, de la nourriture voir quasiment un générateur de secours si on empruntait le bon tunnel, en fait on pouvait y trouver tout ce qu'il fallait en cas de ce genre de merde justement. C'est bien connu même dans le monde réel : tous les services publiques mettaient en coulisse les solutions au pire scénario possible qui pouvait se dérouler entre ses murs. Certain voyait là l'expression d'une empathie pour son prochain de la part d'une municipalité qui ne faisait pas que gâcher l'argent du contribuable. Plus cynique (mais pas forcément dans le vrai), Clem voyait plutôt là une obligation juridique dont tous les services s'y conformaient pour ne pas se faire plier en cas de procès.

Mais le métro de Dreamland était tellement dangereux que la véritable raison qui avait poussé les directeurs et autres membres du comité à débloquer les crédits pour l'installation de ce réseau de tunnels de secours aussi vaste que le métro en lui même était tout simplement l'expression d'une question toute bête : « Et si un accident m'arrivait à moi ? ».

Mais ce n'était pas du matériel de survie qui poussait Clem à chercher un accès vers ces tunnels, pour l'instant, ce qu'il voulait, s'était une porte qui pouvait se verrouiller, qui pouvait le séparer de ce chaos ambiant qui s'était renfermé dans les parois de la ligne du métro. Aucune chance qu'il batte les chiens à la course s'il décidait de regagner la plus proche station à pied par le tunnel ; même si le pouvoir de Clem lui fournissait un énorme avantage lors des poursuites, il n'avait pas celui d'être un quadrupède : ses jambes droites et longues allaient forcément le trahir à un moment ou a un autre, que ce soit par la fatigue ou par une chute causé par le terrain inégalé, coupé en deux par les traverses de la rame. En outre, Clem ne savait pas si ses chiens avait un sprint monstrueusement court, ou un sprint monstrueusement marathonien ; et il n'avait pas envie de risquer sa vie pour vérifier l'un ou l'autre. Non ; une porte bien verrouillée était infiniment préférable pour se mettre à l'abri de la meute hurlante.

Il ne fallut pas bien longtemps à Clem pour trouver ce qu'il cherchait, il n'avait quasiment pas bouger de sa position qu'il repéra aussitôt un changement dans la texture d'un mur près de lui, le métal constituant la porte n'était pas recouverte de la même peinture que le reste de la paroi heureusement. En même temps il ne cherchait pas le diable : il cherchait juste une sortie de secours rien que ça ! Pas le genre de truc qui était caché au grand public. Il devait y en avoir tous les cent mètres de ses sœurs à cette porte blindée, Clem n'avait même pas à essayer de traverser les décombres de la rame, il suffisait pour lui de tracer directement vers elle. Une fois qu'il serait là-bas, il quitterait ce piège mortel d'un coup de penne, de barre de fer ou de tout ce qui était prévu pour fermer cette putain de porte une fois qu'il l'aurait emprunté. Plus que quelque pas et ce sera chose faite. Parfait maintenant, une chance sur deux pour l'ouvrir, commençons par la poussé... parfait elle s'ouvre.

Clem faisait maintenant face à un couloir laissant à peine la place à deux personnes de l'emprunter du moment qu'elles ne s'offusquaient pas de se serrer comme des sardines (en clair cela voulait dire « une personne à la fois »).
Clem avait à peine mit un pied dans l'entrebâillement de la porte qu'un bruit de grésillement suivi d'un aboiement plaintif, Clem comprit que des personnes (certainement des voyageurs) étaient en train de résister contre les chiens cauchemars. Il lui suffit de tourner la tête pour embrasser la situation d'un regard. Bon en fait il n'y avait qu'un seul voyageur contre les chiens, Clem ne perdit pas de temps à les compter : son cerveau lui envoya cette information sous sa forme la plus concentré : « Trop ».

Le voyageur était très probablement foutu ; Clem ne pouvait pas le voir distinctement avec la quasi-absence de lumière qui régnait dans le tunnel mais il comprenait que le voyageur ne pouvait pas bouger. Plus par nécessité que par choix vraisemblablement car sa jambe formait un angle bizarre : il était tordu comme si le pied était fondu dans le sol. En position de combat, déjà une victime à ses pieds, il était tout de même foutu, la meute n'allait pas le louper, ce genre de prédateur ne manquait jamais de tuer une proie immobile. Clem, qui n'était qu'à environ une vingtaine de mètres de lui n'avait qu'à faire deux mouvements pour être en sécurité. Clem le regrettait mais parfois la vie était aussi simple, seulement vingt mètres pouvaient faire la différence.

Et si s'était seulement dix mètre qui les séparaient ? S'était quoi la seconde étape du protocole ? Clem pensait aux sprints tout à l'heure : avec l'effet de surprise, était il possible qu'il fasse l'aller retour sans danger ? Pourquoi pas après tout, s'il y avait bien un contexte où son pouvoir se révélait utile, s'était quand il devait soit arriver en trombe à un endroit, soit en repartir au plus vite. En bref, s'était parfait à un détail près : Clem n'avait jamais fait les deux en même temps et il ne savait pas encore comment il allait négocier la transition, il allait devoir composer au fur et à mesure car le temps était compter.

Non pas sans réfléchir, Clem lança tout d'abord un wormhole qui divisait les distances par deux de façon à ce qu'il se pose à mi chemin entre la porte du tunnel et le voyageur de façon à profiter de ses effets bénéfiques tout le long de sa course, puis il s'élança.

Tout de suite après, la sensation d'être tiré en avant joua sur son centre de gravité : lesdits effets bénéfiques. Il saura qu'il aura fait la moitié du chemin quand il sera tiré en arrière, le wormhole n'exerçant pas son influence de façon homogène autour de lui. Ses yeux se brouillèrent comme s'ils regardèrent un point fixe du paysage par la fenêtre d'une voiture sur l'autoroute : les distorsions physiques du continuum était un phénomène que les yeux ne toléraient pas beaucoup. A force, Clem s'y était habitué : il avait tellement pris l'habitude de voir son environnement se transformer autour de lui par l'action de son pouvoir qu'il voyait le monde sans aucune contrainte autre que les immanquables larmes au coin de ses pupilles : le phénomène étant plus mental que physique, les réveils régénérateurs de Clem ne lui faisait pas perdre cette avantage, contrairement à ses différents assaillants qui avait d'un seul coup l'impression de subir une crise subite de strabisme divergent (un autre avantage en cas de fui... de course). Les chiens marchant littéralement plus à l'odorat qu'à la vue, Clem ne comptait pas trop sur cet effet secondaire imprévu aujourd'hui.

Il lui fallut à peine quelques courtes secondes pour rejoindre le voyageur prit au piège (ou plutôt LA voyageuse car Clem était maintenant suffisamment proche pour la reconnaître) et identifia très vite le problème qui la clouait au sol, un soupir mental de soulagement le traversa pour deux raisons.

La première était qu'il vit du coin de l'œil les chiens cauchemars en attente, manifestement crispé et grognant en se demandant quelle menace Clem pouvait bien représenter : s'était toujours du temps gagner en plus.
La seconde, tout simplement parce qu'il n'aurait pas besoin de tirer sur la manche de la voyageuse comme un forcené car son problème était tout simplement que son pied manquait de place pour se libérer ; Clem n'avait qu'à lui en créer et ce devrait être réglé.

Ces deux éléments étaient autant de temps de gagner, Clem puisa dans ses ressources et fit apparaître un autre wormhole, celui-ci espaçant les distances, et le lança vers la jambe de son ex-voisine de rame, sachant que la première expérience d'une personne avec les wormholes était très déstabilisante, Clem ne perdit pas de temps à lui faire remarquer qu'elle pouvait s'enfuir comme cela et il lui empoigna solidement la main et la guida en courant vers la porte de service qu'il avait laissé ouverte.

Encore un autre élément en leur faveur : Clem ne contrôlant absolument pas la portée de ses sphères, celle qui rallongeait les espaces ralentit encore plus les chiens qui s'étaient dorénavant lancé à leur poursuite, mais Clem espérait qu'ils attendraient la porte et qu'il puisse la refermer sans encombre. Il se demandait comment sa compagnon prenait la situation, certainement avec beaucoup de perplexité, passé d'un piège mortel en compagnie de clébards agressifs puis immédiatement après se retrouver dans ce qui ressemblait à des montagnes russes dans une mini course contre la mort. Mais bientôt elle sera fini : plus qu'une dizaine de mètres divisés par trois et ils seront dans le tunnel.

Quand Clem passa le perron de la porte, son premier réflexe fut de lâcher la main de la voyageuse. Ignorant son gant qui était déjà en train de grésiller sous l'effet d'une certaine substance corrosive, il claqua la porte, chercha des yeux le système de verrouillage... et vit qu'il n'y en avait pas un seul, une porte de sortie n'avait jamais de système pouvant condamner la porte dans un sens : s'était une porte qui était sensé s'ouvrir pour sauver des gens, pas une porte pouvant se fermer complètement, si Clem avait été bloqué dans un tunnel sous-marin, il aurait certainement eu droit à un sas impénétrable pouvant résister à des tonnes de pression. Mais même si cette porte était complètement impénétrable une fois fermée (comprenez par là qu'elle ne laisse pas passer la fumée), n'importe qui la poussant pouvait l'ouvrir : s'était la règle du jeu.

Sentant déjà les premières secousses avant qu'elles n'arrivent, Clem se mit dos à la porte, cala bien ses pieds, et eu l'impression de se prendre une vague dans le dos quand le plus rapide des chiens percuta violemment la porte qui venait d'apparaître dans son champ de vision. Clem attendait celles à venir, s'était du un contre un pour l'instant mais Clem savait qu'ils étaient nombreux à les suivre dehors. Heureusement pour lui, sa position était parfaite : les forces et les torseurs d'action qui régissaient l'ensemble était tel que si une chose devait céder en premier, ce serait les os de Clem car moins solide que le métal de la porte ou que le béton du sol ou devait se cramponner ses pieds. Le fait qu'il réfléchissait avec le vocabulaire de ses cours de constructique n'allait pas l'aider.

Les chocs se firent très vite plus nombreux, vu que la porte était plutôt petite et les chiens plutôt gros, Clem pensait qu'ils devaient être deux à frapper la porte, et au moins le double devait se cogner contre les chiens devant.

Clem n'avait plus de souffle, son torse mobilisait toute les forces dont il avait besoin et respirer n'était pas à l'ordre du jour dans son tableau des priorités, si bien qu'il ne pouvait même pas demander à sa camarade d'infortune de trouver un moyen de condamner la porte tant qu'il pouvait la tenir fermer. Ses reins demandaient déjà grâce, Clem leur supplia mentalement de tenir encore un petit peu.
Vraiment un tout petit peu.
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MessageSujet: Re: Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] EmptyVen 5 Aoû 2011 - 14:58
Absolument focalisée sur les créatures qui cherchaient à tout prix la moindre ouverture que je laisserais passer pour pouvoir savourer un repas qui ne manquerait pas en gouts, je me défendais tant bien que mal, parant les coups de crocs et répondant d'un coup de poing corrosif. Même une fois la gueule en sang et les os de leurs cranes visibles, les monstres étaient tous aussi bien accrochés à leur survie. La bonne volonté ici ne suffirait pas, la loi du plus fort serait toujours la meilleure si un miracle ne survenait pas maintenant. Cette pensée fit descendre mon moral au plus bas et ma vigilance avec, une des bête parvint à enfermer mon bras droit dans sa mâchoire. La douleur m'arracha un cri, cependant, celui du glouton couvrit largement le miens. Je parvins à dégager mon membre blessé et à lancer une gerbe d'acide aussitôt sur un second prétendant. Le premier aventureux jappait pitoyablement en partant frotter sa langue sur un rail pour enlever une saveur qu'il ne semblait pas apprécier. En effet, à y voir de plus près, sa bouche ressemblait plus désormais à un chou fleur passé au hachoir puis bouillit et enfin passé à la vapeur, le bougre m'avait laissé ses dents plantées dans le bras mais celles-ci eurent bien vite de se dissoudre. Ma vue commençais à vaciller alors que ces charognes continuaient leurs assauts. J'avais beau esquiver, parer, répondre, je sentais que mon esprit et mon corps se lassaient l'un de l'autre. De plus, je me vidais de mon sang sur ces satanés prédateurs qui avaient l'air de plutôt bien encaisser les giclées d'acide. Car maintenant, à mon grand malheur, j'avais la tête qui tournait de trop pour parvenir à les toucher dans le mille... Ça sent mauvais, trop mauvais, leur halène, leur souffle saccadé qui explosait en buée chaude sur la vitre de mon masque. Mes cheveux qui me barraient la vue et leurs yeux malades qui me dévoraient déjà entière. Dans quel enfer étais-je bien atterrie ?

Enfin cette danse macabre cessa soudainement. Les grognements des chiens ne parvinrent plus à mes oreilles. Étrangement j'avais fermé les yeux en pensant venir la fin. Je les ouvrais maintenant et découvris les créatures en position de défense, feulant à l'attention d'un objet encore non identifié. Levant un peu les yeux, suivant ainsi le regard de mes assaillants, je reconnus alors l'innommé à la montre causante. Mon cœur se gonfla d'un air qui me parut si frais et si doux que j'en oubliais toutes mes plaies. Enfin, ce miracle. Je n'eus pas le temps de dire quoi que ce soit que je sentis ma main tirée vers le haut. L'information ne fit pas trois fois le tour de mon esprit et, même toute mutilée et boiteuse que j'étais, j'essayais de suivre le rythme de course. L'obscurité s'écartait de mon champ de vision alors que devant nous, un voile circulaire semblait avoir été jeté sur le sol, il n'était pas opaque et pourtant, à la manière d'un miroir déformant, il distordait la terre et tout l'espace qu'il englobait, le concentrait de façon à ce qu'il apparaisse réduit. Méfiante, j'eus d'abord un temps d'arrêt... mais l'élan qu'avait prit mon compagnon de fortune à l'intérieur m'aspira littéralement de l'autre côté de « l'obstacle ». Comme un saut dans l'espace temps, j'avais la désagréable sensation d'avoir crevé ma dimension comme un boulet de canon propulsé plein balle. Je tentais désespérément de retrouver mon centre de gravité mais mes jambes calquaient bien le mouvement de leurs homologues masculines bien que je vacillais comme un pitre. De plus, j'entendis les hurlements frustrés et furieux des convives que nous venions de laisser à leur faim. Sentant la montée de sueurs froides, mes yeux cherchèrent instinctivement un moyen de nous sortir de ce souk.

Néanmoins les miracles ne semblaient pas avoir totalement usé de leur essence car devant nous, une porte, grande ouverte. Les bonnes surprises s'enchainaient et le garçon qui me tirait en avant semblait bien plus anxieux que je ne le pensais. Mais c'est lorsque je compris dans quel sens s'ouvrait la porte que toute mon humeur s'effondra. Passé le palier, l'inconnu ferma celle-ci d'un geste vif avant de plaquer son dos contre celle-ci et de caler ses pieds un peu plus au devant, assurant alors la solidité de notre abris... Cependant, contenir ces bestioles enragées qui martelaient la porte de coups robustes nous coinçait ici. Je ne tergiversais pas plus longtemps et me baissais alors aux côtés de celui qui faisait office de garde-fou. Je retroussais mes manches, les dissolvant un peu plus au passage par toutes les blessures que pouvaient maintenant arborer mes bras, puis, je commençais à augmenter l'afflux de sang qui parvenait dans les veines de ces derniers et créais alors une ouverture horizontale dans le bas de la porte. Mon acide nitrique contenu dans mon masque ce concentra à ce moment là dans mon poignet et en compressant une grosse quantité de sang, je l'expulsais droit vers les pattes de nos poursuivants en effectuant un geste de balayage dans l'espoir de blesser chacune des créatures qui s'agglutinait devant la porte.

Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] Helene_-_metro_3

Après les grognements enragés, ce furent des plaintes et des couinements qui parvinrent jusqu'à nos esgourdes alors que j'entendais leurs griffes ripper sur le béton, le grésillement de l'acide qui dévorait leurs pattes graduellement et bientôt leurs corps manchots s'effondrer devant la porte en gesticulant à la manière de lombrics impotents. Je me redressais sur mes pattes sans plus attendre, secouais mes mains pleines d'acides et saisis ce jeune homme par le tissu qui lui couvrait un bras. Il valait mieux éviter tout contact direct avec la peau de toute façon. Mais lorsque je fis un pas pour m'enfoncer dans le couloir... je sentis tout mon esprit vaciller, je du battre des cils et me concentrer pour ne pas que ma conscience me quitte. Oui, j'avais forcé sur l'acide et avais perdu, de par ce fait, une quantité de sang notable. Mon instant de faiblesse ne dura qu'une fraction de secondes, certes, néanmoins, tandis que je m'enfonçais dans ce tunnel sombre en claudiquant, un goût amer imprégnait le fond de ma gorge. Combattre à nouveau ces monstres paraissait peu envisageable. Ma vue avait du mal à rester distincte et stoïque, des vagues animaient les murs. Derrière moi, le bruit des bêtes qui tentaient frénétiquement de dégager leurs congénères handicapés du passage et devant, ce couloir sombre qui tanguait dangereusement. Pourtant je ne lâchais pas l'affaire et avançais en tractant le garçon à l'écharpe moutarde avec moi et pour tenter de garder les pieds sur terre, j'entamais la conversation :

''Merci pour tout à l'heure... en attendant, vous n'auriez pas un moyen de les exterminer ces sales bêtes?... Parce qu'à la course ils sont difficilement battables...'' Lancais-je, haletante.

Faire part de mes inquiétudes n'était peut-être pas la meilleure manière de nous donner tous les moyens... un encouragement aurait sans doute était mieux venu. Or, à chaque fois que j'avais essayé d'en lancer par le passé... ça sonnait faux. Ce n'était tout simplement pas quelque chose de naturel chez moi, je préférais les résultats et rester pragmatique sur le moment. Quoi qu'il en soit, à l'instant même où j'entendis la porte laissée derrière claquer contre le mur, je ne sursautais même pas... et alors que les monstres tentaient de tous venir s'attaquer à nous en même temps, bien sûr, il y eut blocus. Ainsi, nous gagnions quelques minutes de répit le temps de creuser un peu plus encore la distance qui nous séparait des adversaires et aussi le temps de trouver une solution au problème... Je sondais mon for intérieur... il devait me rester un peu d'acide avant d'avoir le minimum de sang disponible pour le bon fonctionnement de mon corps. J'étais en mesure de les combattre... mais dire si je pouvais tenir assez de temps pour retenir les bêtes, ce serait un euphémisme...

[HRP : Désolée, pas terrible... j'ai pas pu faire grandement avancer, je ne me permetterais pas de faire agir ton personnage à ta place...]
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MessageSujet: Re: Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] EmptyDim 7 Aoû 2011 - 13:53
L'odeur du tissu brulé était approximativement la même que celle d'une saucisse laissé trop longtemps sur le grill ; en fait, l'odeur du brulé était universelle quelque soi la chose ou la personne qui était en train de brûler. Nous somme tous fait de la même poussière, hommes ou objets et partageons tous en commun des molécules de carbone ininflammables qui forment toutes les mêmes cendres, le reste se vaporise dans l'air pour former une fumée noire qui encrassait les poumons et les muqueuses nasale de ceux qui les respiraient. La seule différence de composant entre un être vivant et un objet était ce qui expliquait soit, l'encrassement par de la graisse vaporisé, ou par un mélange de plastique volatile associé à l'huile devenu gazeuse par la chaleur.

Donc, à condition de ne pas être trop regardant sur les détails, l'odeur qu'était en train d'émettre la tenue de Clem qui était enroulé autour de son bras et aussi qui était enroulé par la main de la voyageuse qui se cramponnait dessus, était la même odeur que celle qui s'échappait des jointures arrachées des monstres qui s'escrimaient contre la porte maintenant derrière eux. La quantité d'acide lâchée par la voyageuse sous la porte avait été impressionnante et le concert de hurlements furieux qui avait traversé le vasistas avait fait vibrer lourdement l'air autour des oreilles de Clem qui en bourdonnaient encore de protestations. Celle des chiens n'étaient toujours pas fini d'ailleurs : il aurait été trop simple qu'ils se suicident tous dans le piège nitrique installé par la voyageuse.

D'ailleurs... quelles étaient les pertes du coté des chiens cauchemars ? N'étant évidemment pas rester de l'autre coté de la porte pour admirer le spectacle, Clem ne pouvait qu'émettre des suppositions : si on restait très optimiste, on pouvait estimer le nombre de chiens mortellement blessés à deux unités et au moins trois mutilés. A l'inverse, il pouvait très bien y avoir un seul gravement blessé tandis que les autres couinaient juste de compassion. Ce qui était sûr s'était qu'il n'allait pas ouvrir la porte pour les compter. Allons, il était certain qu'elle en avait blessé (ses oreilles encore douloureuses étaient d'accord avec cette affirmation) mais pouvaient-ils en être vraiment sûr ? Peut-être bien que ces chiens de cauchemars avaient la capacité de régénérer leurs blessures à l'infini tant qu'ils n'en subissaient aucune de mortelle. Comme dans ce film où des agents spéciaux du FBI sont coincé par de pareilles créatures dans les entrailles d'un métro. Les chiens étaient en outre venu directement des enfers et possédaient la capacité de ne pas mourir, mais de scindé leur âme en deux, promettant littéralement la venu de deux autres monstres chaque fois qu'un des leurs tombaient au tapis. Mais les chiens oniriques qui poursuivaient Clem et son amie au masque à gaz n'avaient certainement pas cette horripilante capacité. Heureusement d'ailleurs : c'était juste la paranoïa latente de Clem qui avait fait le lien entre les points communs de ces deux évènements, histoire de lui peler un maximum ses nerfs déjà à vif.

Succès totale d'ailleurs : Clem n'avait jamais été autant effrayé dans le monde onirique avant cette nuit. Certes, il avait déjà été coincé derrière une porte encore moins fragile que celle qui le protégeait maintenant, dans une pièce sans issue, tandis que ladite porte avait été pulvérisé par un voyageur qui n'aurait certainement eu aucun mal à faire plier ses chiens d'un seul mouvement de bras. Sans les minuscules grenades caché dans sa montre à gousset, il ne s'en serait certainement pas sortit vivant.

Même si ses jambes tremblaient plus que de raison, il n'était pas tout seul sur ce coup là : complètement anesthésiée par ces précédents efforts, la démarche encore plus chancelante que celle de Clem ainsi que la moitié de son... système sanguin entre ici et la rame du métro se tenait cramponnée à son bras une voyageuse certainement aussi dévastatrice qu'une pleine boite de grenades, Clem quand à lui, était certainement aussi dévastateur que sa propre montre : autant dire que les conditions étaient somme toutes réunies pour espérer une fin non-mortelle. Il suffisait juste de faire attention à ne pas dépenser stupidement les ressources dont ils disposaient. Clem se traita mentalement de crétin opportuniste quand il réalisa une seconde trop tard que les seules ressources destructrices et utilisables étaient en fait et uniquement les ressources de la fille : en fait, Clem s'était inconsciemment hors de son projet de survie. Plus précisément, il remarqua que sa survie dépendait encore de quelqu'un d'autre. Il n'était apparemment toujours pas capable de se débrouiller tout seul.

L'auto-dénigration s'arrêta lorsque la voyageuse le remercia pour son aide, lui rappelant qu'il avait quand même servit à quelque chose. La suite l'étonna moins : s'était la question logique dont toute personne poursuivie par des chiens cauchemars devait forcément se poser un moment ou à un autre. Clem se doutait bien que, dans l'état où elle était, la voyageuse devait avoir beaucoup de mal à ne serait-ce que de s'empêcher de tourner de l'œil. Le premier réflexe de Clem fut de dire que rien ne lui venait à l'esprit mais il se retint juste à temps : il n'avait pas vraiment le droit de dire ce genre de chose alors qu'il n'avait pas vraiment réfléchie à la question.

Tendre une embuscade aux chiens était exclue : ceux-ci étaient dotés d'organes perceptifs tels qu'ils ne se laisseraient jamais surprendre : ils fonceraient forcément vers leurs cachettes en un clin d'œil. En plus, ils avaient un énorme désavantage physique : Clem ne possédait aucune arme et son alliée devait payer de sa personne pour pouvoir produire la sienne. Sans compter le fait qu'un couloir n'était pas un endroit propice aux embuscades il fallait l'avouer. Mais ils devaient forcément avoir une autre solution faisable à leur portée.

Dans les romans policiers, l'auteur indiquait souvent que lorsque son personnage avait devant lui tous les éléments de l'enquête, son subconscient captait instantanément la solution et il ne restait plus qu'au héros de se triturer les méninges pour la faire sortir de sa propre cervelle. Visiblement, de tel auteur n'ont jamais du résoudre de problème complexe car cette réflexion était complètement stupide : si le subconscient de Clem avait trouvé une solution avant son propriétaire, il se serait empressé de la graver en lettres de feu sur ses yeux pour qu'il en profite lui aussi.

Qu'il avait une bonne partie des éléments, ça il le savait, la grande question était de savoir s'il pouvait en tirer quelque chose.



Et bien en fait... oui. Il y avait effectivement quelque chose qu'ils pouvaient faire avec tous ça : un générateur électrique planquer quelque part, un trou coupant une voie en deux protéger par des miasmes de dioxyde de carbone, une meute de chiens...

Le plan était simple : faire disparaître de la surface du métro le troisième élément en faisant sauter le premier tout en se protégeant du souffle de l'explosion grâce au second.

Mais plus il y pensait, plus Clem trouvait l'idée réalisable : le générateur était peut-être électrique mais il devait forcément être alimenté par un quelconque combustible trop instable pour qu'on en tire l'énergie dont on a initialement besoin. Vu que l'on était à Dreamland, ce ne serait certainement pas du pétrole mais certainement un ersatz qui devait avoir les mêmes propriétés voir pire. On faisait brûler les bidons de ce liquide et on balançait le tout dans les dynamos électriques. L'explosion ainsi produite soufflerais tous les tunnels environnant en réduira en poussière tous les dogues s'y baladant. Punaise, ils n'avaient pas à craindre de pertes civils car le générateur se trouvait quelque part dans la zone de quarantaine.

Bon ils avaient bien sûr quelques petits détails à régler comme par exemple le moyen de provoquer l'explosion à distance une fois qu'ils seraient en sécurité, le fait qu'ils étaient toujours théoriquement poursuivi, qu'il n'était pas sûr de trouver ce dont il avait besoin pour faire exploser toute la station et qu'il allait certainement devoir jouer au petit chimiste. Du fait de son orientation scolaire, Clem avait quelques connaissances pratiques sur le fonctionnement des machines industrielles et des circuits électroniques mais on lui avait surtout appris à les réparer et à les faire marcher, pas à en mélanger tous les composants (plus certainement de l'acide emprunté à son amie) pour ruiner l'assurance du lycée. Clem se rassura en se disant qu'il était plus facile de faire une dictée avec un maximum de fautes que d'en faire une avec un minimum mais quand même.

De toute façon, il aviserais une fois arrivé sur place. Pour l'instant ils devaient trouver ce que l'on appelait une de ses salles qui clairsemaient les tunnels de maintenances et qui était remplie de de trousses de premier secours et de casiers remplie d'armes en cas d'invasion maléfique et de rupture de contact avec le poste de commandement. Ce genre de précautions paraissait toujours inutile quand on en avait pas besoin mais elles se révélaient salvateurs dans le cas contraire. La vie des ouvriers dans le métro de Dreamland ne devait pas être de tous repos et les syndicalistes devaient avoir fait le nécessaire pour assurer une sécurité toute relative.

Pour lui exposer son plan, Clem n'avait même pas besoin de prendre un air faussement encourageant car il pensait vraiment tenir quelque chose cette fois : il n'était pas tout sourire pour autant mais un optimisme certain dégageait de ses paroles et lui réchauffait même le cœur: selon toute vraisemblance, son subconscient était d'accord avec son idée ; voilà à quoi il servait... le subconscient.


« J'ai peut-être une solution effectivement mais d'abords, on doit te trouver des soins, le passage au tutoiement s'était fait sans heurts, certainement facilité par la proximité imminente d'un danger mortel, un service rendu de chaque coté... et peut-être que les blessures de la fille jouaient un rôle aussi. Il y a des mini-casernes un peu partout dans ses tunnels en cas de catastrophe semblable. Je ne sais pas si des coagulants prendront effet ton « sang » mais ça vaut le coût d'essayer. »

Clem prit quelques instants pour reprendre calmement son souffle, se demandant de quel manière il allait lui annoncer son plan suicide après la timide plaisanterie dont il n'avait pas pu s'empêcher de lâcher :

« Ensuite, je pense qu'il y a moyen de faire sauter un générateur électrique de secours (toujours en cas de catastrophe) pour faire griller toute ses saloperies. Le seul problème c'est que le seul endroit où en sera en sécurité sera leur tanière : ils viennent d'un niveau situé un étage en dessous du métro, un énorme trou coupant une voie nous y mènera ; espérons qu'ils seront toujours à la chasse quand on les fera brûler. Après ça, il ne restera plus rien d'eux, excepté quelques molécules de carbone et une odeur de brulé universelle. »

Puis, ne laissant pas vraiment le temps à la voyageuse de lui dire que s'était une idée stupide, Clem fit des présentations qui arrivaient décidément en retard : embouteillage de chiens certainement.

«  Au fait, moi c'est Clem Free... agoraphobe, ajoutât-il après un silence mais en se disant qu'à Dreamland, les phobies marchaient comme des troisièmes prénoms. Enchanté. »


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MessageSujet: Re: Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] EmptyVen 26 Aoû 2011 - 21:30
Tout en surveillant d'un œil anxieux le bout du tunnel que les chiens dotés d'exosquelette devaient fouler à l'heure qu'il est, j'écoutais la proposition de mon compagnon d'une oreille distraite. Le seul fait qu'il ait un moyen d'échappatoire à fournir me remplissait d'un espoir que je trouvais d'un autre côté, totalement dérisoire. La solution « bidon d'essence + allumettes » est possible en général dans tous les cas mais n'apparaissait comme étant prioritaire que dans de mauvais films de science fiction. En occurrence, c'est dans l'un d'eux que j'avais l'impression de me trouver et pour tout dire je n'avais pas le sentiment de jouer le rôle d'une survivante, plutôt bien ce personnage attachant mais pas trop qui blessé, persuade ses compagnons de continuer... non, ça ne devait pas finir comme ça. Il n'y a pas d'honneur pour un homme mort alors en commençant par le commencement, on trouverait cette satanée trousse de secours. N'y voyez pas une preuve d'égocentrisme mais si j'avais bien saisis le plan de mon camarade de fortune, mon pouvoir était indispensable à la survie de notre duo et peut-être même aux quelques autres miraculés du métro. Puis au fond, ce plan, c'était tout de même un peu jouer avec la mort, jeu auquel je devais souvent me prêter au vue du pouvoir dont j'étais flanquée. Cela dit, en plus de redonner aux cœurs inquiets un peu de prozac, le jeune homme avait eut la délicatesse de décliner son identité au cas où on aurait à dresser une plaque commémorative pour sa vaillante tentative de sauver un métro et ses passagers d'une terrible attaques de chiens mutants. Ça sonnait plutôt bien mais idées noires mises à part, je devais moi aussi remplir cette part de formalités et valider alors le plan du frère de mon ancien adversaire.

''Ça me va, si on marche plus au fond on devrait trouver...'' Répondis-je alors entre une aspiration douloureuse et une expiration saccadée.

J'ôtais à Clem le poids de ma poigne autour de son vêtement et m'aidais alors du mur à ma droite que je sentais grésiller sous ma paume et s'affaisser de quelques millimètres, juste de quoi perturber mon assurance et rendre mon jeu de jambes plus hésitant qu'il ne l'était dors et déjà. Pourtant j'avançais en claudiquant, toujours, plus loin vers l'obscurité du tunnel sans accorder un regard au jeune homme. Il n'y avait jamais rien de bon à perdre ses objectifs de vue.

''Sinon mon nom est Hélène, toxicophobe, un plaisir de faire ta connaissance, Clem... même si le cadre ne s'y prête pas.''

Je dressais dans mon esprit le portrait des deux frangins, pas de doutes, ils venaient bien des mêmes entrailles. J'étais aussi stupéfiée par l'ingéniosité et les ressources de mon compagnon d'aujourd'hui que celles de mon adversaire d'hier. Tout cela m'amenait à me poser des questions sur la conclusion que je devais tirer de la situation dans laquelle je me trouvais actuellement. Devrais-je me sentir chanceuse d'avoir à mes côtés ce jeune homme vif d'esprit ou profondément poisseuse d'être atterrit dans le métro qui, cette nuit, serait prit d'assaut par une horde de bêtes friandes de chair humaine ? Cela dit, si quelqu'un existait là haut, il fallait admettre qu'il avait beaucoup d'humour pour nous piéger dans de tels dilemmes de conscience. Cependant, si l'on ne trouvait pas cette foutue trousse de premiers secours, je ne risquais pas de tergiverser longtemps. En effet, une sale migraine commençait à diffuser en moi une douleur sourde et martelante. Le dialogue m'ancrait à la terre ferme mais dès que je m'éloignais un peu trop loin dans mes élucubrations, je me voyais happée par le vide et alors les vertiges reprenaient de plus belle, si bien que je dû m'arrêter un instant en chemin histoire de me souvenir de la façon avec laquelle on devait mettre un pied devant l'autre. J'avais beau avoir conscience qu'il ne fallait pas trainer et surtout pas servir de poids mort pour mon compagnon, je sentais bien que quelque chose n'allait pas à force de trop tirer sur les réserves d'acide. Ça après avoir passé une nuit dans ce fichu cimetière à Halloween. Bref, je faisais abstraction de tout ça, s'énerver dans ce genre de cas était vraiment la dernière des conneries. Me passant une main sur le front pour le débarrasser de la sueur, je soufflais un coup et reprenais mon trot, bredouillant quelques excuses à Clem, on passait vite l'éponge sur ce qu'il venait de se produire. Non, se plaindre ne ferait pas avancer, ça ne faisait jamais rien avancer de toute manière.

Plus nous nous enfoncions dans l'obscurité et plus j'avais l'impression que mes oreilles étaient cloitrées dans une sphère, comme en quarantaine. Les hurlements des chiens plus en arrière m'apparaissait comme brouillé, le son de mes pas aussi. Seule ma respiration rendue plus rauque par mon masque parvenait jusqu'à mes esgourdes comme parfaitement nette, à tel point que chacune de ses irrégularités m'inquiétaient. Comme par instinct, ma main qui ne m'aidait pas à m'avancer vint s'appuyer sur ma hanche gauche où la brûlure provenant sans doute d'une blessure me prenait. Étrangement, je sentis le tissu de mon haut et celui de mon jean se disloquer sous le contact de ma main, signe qu'il n'y avait aucune blessure à cet endroit de ma peau. Mais c'est à ce moment précis que ma main glissant le long de la paroi s'arrêta contre quelque chose de dur qui émit un petit bruit de choc résonnant. Palpant la chose de mes doigts tremblants, je réalisais qu'il s'agissait bien d'un boitier de fer. Le peu de lumière présente me permettait de discerner un symbole peint sur les petites portes Mes épaules s'affaissaient de soulagement alors que je tentais de l'ouvrir. Je dû m'y reprendre à plusieurs fois à cause du peu d'huile de coude que j'y mettais, mais enfin, je parvins à m'emparer du boitier. Le contenu se présentait de manière toute à fait basique et chaque famille d'ustensile avait son compartiment. A l'intérieur, teintures d'iode, couvertures, bandages, épingles, ciseaux, compresses en tout genre, désinfectants, lingettes, gants jetables et j'en passe! Avec tout ce farda, on avait droit à un lot de flacons étiquetés, alignés en rang... Commençait alors l'inspection de chacun d'eux. Devant les faire pivoter parfois pour en lire le contenu, je prenais avec moi tout ce qui pouvait contenir un maximum de calcium mais c'est avec une joie immense que je retournais le flacon de facteur VIII prévu d'origine pour les hémophiles d'après ce que me disait son étiquette. Sans plus de cérémonies, je m'emparais d'une seringue et avec des gestes que j'avais dû répéter des centaines de fois, je remplissais la jauge de verre de la pipette, jetais le flacon vide sans aucune considération puis sans une seule seconde d'appréhension, m'injectais le tout dans le bras.

Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] Helene_-_Metro_4

Je ne pus réprimer un rictus qui déforma mon visage. On ne s'habitue pas à la douleur, personne ne le peut, cependant, on apprend à toujours mieux l'appréhender. Je posais l'aiguille sur le rebord d'un compartiment et me massait méticuleusement le bras. Faut dire qu'avec les problèmes de santé dont j'étais flanquée, je connaissais plutôt bien mes amis vitamines et autres injections m'immunisant contre toutes les dangerosités de l'air ambiant. Comme les vieillards, j'avais aussi tous les matins mon lot de pilule à prendre selon les jours de la semaine. Aujourd'hui on était lundi. Je hais les lundis. Ils marquent toujours le recommencement d'un cycle pharmaceutique dont peu d'autres gamins de mon âge sont concernés. Au moins j'étais mieux préparée que les autres pour les années à venir... A moins qu'on ne considère la prise de médicaments comme annonciatrice d'un mauvais présage. Suivant ce raisonnement, je mourrais jeune. Rien de surprenant jusque là vu que mes poumons ressemblaient à ceux d'un fumeur travaillant sans masque dans une mine de charbon se servant du même mouchoir depuis le berceau. Oui mon avenir s'annonçait radieux. Mais! Pour ne pas le rendre plus sombre qu'il ne l'était dors et déjà, il fallait désormais passer à la phase 2 du savant plan de Clem. Alors après m'être tournée vers lui, je lançais d'une voix encore légèrement saccadée :

''Bien... la suite maintenant c'est de trouver un générateur ?..''

Je détournais ensuite les yeux vers le placard à pharmacie, tentant désespérément de mettre la main sur une ampoule de calcium et vitamine D. L'effet ne serait peut-être pas direct mais au moins ça promettrait peut-être pour un effet longue durée. Pour ce qui était du reste, j'espérais de tout cœur que nous étions bien dans le tempo de ce qu'avait prévu mon camarade rescapé. Auquel cas je m'en voudrais assez... je n'étais pas héroïne, je n'étais pas quelqu'un de courageux ou téméraire, cependant, survivre aux dépens d'une compagnie et couter la vie à celle-ci, il n'y avait pas pire infamie selon ma petite personne.
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MessageSujet: Re: Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] EmptyJeu 1 Sep 2011 - 20:57
Hélène… Hélène… Hélène… « H », « E » accent grave, « L », « E » accent aigu (ou l’inverse ?), « N » puis « E ». La situation était peut-être grave mais Clem avait toujours besoin de ce petit rituel pour se souvenir le nom d’un personne au moins vingt-quatre heures. Sinon, s’était le trou noir au bout de cinq petites minutes ; il avait ainsi une faible chance de s’en rappeler et il n’avait pas envie de subir le ridicule de le lui redemander à un moment grave de la conjecture.

Que dis-je, critique même.

Car même si l’on écartait la présence des chiens tueurs qui cherchaient quand même à les éviscérer, le fait est que l’état d’Hélène (Hélène : « H », « E » accent grave, « L », « E » accent aigu, « N » puis « E » restait préoccupant. Plus même que ne l’avait présumé Clem ; il n’avait pas été présent pendant toute sa lutte (et Dieu merci il était arrivé avant la ‘fin’) mais elle en avait récolté de sévères blessures, seulement, Clem n’aurait jamais parié qu’ils la mettraient dans cet état là. Puis, il se rappela que son pouvoir l’obligea à se piocher littéralement dans ses ressources vitales. Vu le nombre de chiens qui en avaient payé pour leur museau entre ici et… là-bas ; Clem imaginait sans peine qu’elle devait être en plein manque d’hémoglobine ou du Dieu sait quoi qu’elle gardait dans ses veines et qui devait certainement lui pourrir son existence onirique. Des très récents souvenirs revinrent à l’esprit de Clem qui revoyait très bien la poche de sa camarade de fortune fondre sous sa main. Son sang était une vraie pestilence qui corrompait tous ceux à quoi elle touchait quand les vannes étaient ouvertes. Clem n’avait pas que du bien à dire de son pouvoir à lui, mais il ne lui empoisonnait pas le sang au moins.

Sang qui manquait donc dans les veines vertes kaki d’une Hélène au bord de l’évanouissement, s’arrêtant pour reprendre ses esprits ; Clem la laissa tranquille sur le moment, compatissant au calvaire qu’elle devait subir. Le plus dure était de ne pas se retourner avec une lueur de peur dans les yeux ; signe qui serait certainement interprété comme : cette fille va me faire tuer si elle continue comme ça.

La pensée n’avait pas traversé l’esprit de Clem mais la pensée que cette pensée ait pu traverser l’esprit d’Hélène lui traversa l’esprit. Il essaya donc de ne pas tourner la tête.
Essaya mais ne réussit pas, les cervicales tournèrent toutes seules. Poussées par l’instinct de survie.

Hélène s’excusa dans un bredouillement que Clem n’entendit pas, mais il comprit l’intention, au moins elle arrivait maintenant à se déplacer toute seule : si ils arrivaient à retrouver un semblant d’outillage de soin, elle s’en sortirait sûrement.

Au bout d’un certain temps, ce fut finalement elle qui trouva la boite incrusté sur le mur et l’ouvrit, dévoilant ainsi plein de… trucs qui avaient l’air pharmaceutiques. Clem était déjà perdu devant tous ces flacons et ces seringues mais Hélène avait visiblement pour elle l’habitude de l’expérience : d’une main experte, elle tria rapidement le compartiment médical jusqu’à ce l’objet de ses recherches fut trouvé. Pendant qu’elle s’injectait, ce qui était certainement son médicament, dans son bras, Clem passait le temps en fouillant à son tour dans l’amalgame de produits étiquetés dérangé par la toxicophobe. Il avait à peine trouvé ce qu’il cherchait quand Hélène lui lança d’une voix encore un peu secoué :


''Bien... la suite maintenant c'est de trouver un générateur ?..''

Un générateur… la deuxième phase du plan à deux sous de Clem. Le genre d’échappatoire scénaristique que l’on trouvait dans tous les films de séries B ; mais il y avait bien une raison : parce qu’il existait plein de chose dans le monde qui pouvait exploser pour peu qu’on les déséquilibrait avec le bon coup de pouce. Parce que ce genre de plan avait le mérite de tuer les méchants sans risque d’affrontement physique avec eux (et Clem voyait bien qu’ils n’avaient aucune chance de s’occuper de la meute dans cet état) et qu’avec un peu de chance, des chiens ils n’en verraient plus l’ombre d’une queue.

Restait maintenant à le trouver ce générateur, pour l’instant ils n’avaient qu’un seul chemin à suivre mais même en cas d’intersection, Clem avait remarqué que (certainement par flemme) le plafond du tunnel n’avait pas été recouvert d’une chape de plomb, lui permettant de voir les fils parcourir ce qui aurait du être normalement la voûte céleste. Si la rame était derrière eux, alors ils n’avaient qu’à suivre les fils pour retrouver ce qui les alimentaient, et il n’y avait pas intérêt à ce que ce soit un vélo d’appartement.

Peut-être était-ce le sentiment qu’Hélène pouvait maintenant tenir une vraie conversation, que le silence qui durait déjà un petit moment depuis qu’ils avaient laissé l’armoire derrière eux. Il avait aussi le besoin de mettre quelque chose au clair : pour une raison étrange il n’avait pas envie qu’Hélène se fasse de fausses idées sur lui :


« Tu sais, si je fais ça… c’est uniquement pour moi d’accord ? Je ne veux pas spécialement punir ces monstres, je ne veux pas risquer ma vie pour aider leurs futures victimes. Si j’avais l’occasion de quitter cet endroit instantanément, je le ferais. J’ai probablement plus peur que tous les autres survivants de ce métro réunis.Si je reste là, si je prends la peine d’essayer de tous les avoir en un coup ; c’est bien parce que c’est ma seule chance de sortir vivant de ce piège. On est en plein milieu de leur territoire et leur élimination est le seul moyen pour nous de s’en sortit. Si je t’ai… Là, Clem touchait un sujet qu’il n’avait pas vraiment envi d’aborder, mais il commença rapidement les premiers mots et le reste vint tout seul. Si je suis venu à ton secours c’était… ça c’est passé très vite et on a tous les deux eu de la chance de s’en être tiré vivant… après c’est facile de se poser comme un héros sans peur et sans reproche sauvant la veuve et l’orphelin dès qu’il en a l’occasion mais la vérité c’est que… Clem se passa la main devant les yeux avant de terminer… la vérité c’est que si l’occasion venait à se reproduire, si je voyais une autre personne au prise avec ces choses : je passerais certainement mon chemin.

Clem retira sa main et se tient prêt à recevoir... il ne savait pas quoi. Du mépris ? De l'indignation ? De l'indifférence ? Ses mots voulaient juste sortir et il n'avais pas pu les en empêcher malgré le fait que sa camarade de fortune n'était absolument pas sa psy.
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MessageSujet: Re: Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] EmptySam 3 Sep 2011 - 10:37
J'avais la conscience entièrement focalisée sur mes foulées et veillais à ce que celles ci restent régulières. La moindre déviance m'assurait que je ne serais plus de la course pour la suite... ou pas assez opérationnelle tout du moins. Alors on garde les yeux grands ouverts et on ne faiblit pas. On prend du calcium et de la vitamine D. Ma main tremble autour du petit conteneur de cachet que j'avais subtilisé de la boite à médecine, si bien qu'après avoir fait sauter le bouchon et verser quelques pilules dans ma main, la moitié versée déborde sur le côté tandis que l'autre fond au creux de ma paume. Et c'est seulement à cet instant critique que mon compagnon d'infortune décida de mettre les poings sur les i au sujet du fait qu'il m'avait sauvé la vie. Je l'écoutais donc d'une oreille distraite alors que j'abaissais précipitamment mon masque et vidais le reste des cachets directement à ma bouche. Au même instant, Clem déblatterait sur le fait que ce n'était pas dans son habitude de jouer les héros et moi, je m'étouffais purement et simplement avec les médicaments, tout allait pour le mieux dans le meilleur du monde. Je parvins à ingérer les pilules après avoir frappé le point de jonction de mes clavicules du poing. Fatiguée par toute cette précipitation et tant d'anxiosité dans des aveux que je trouvais être sans doutes les paroles les plus sages que j'avais pu entendre jusque là durant toute cette nuit, si bien que mon visage, bien visible cette fois, se figea, mon regard était planté sur le frère cadet de mon adversaire d'antan. J'étais choquée, oui, par la véridicité de ses dires. Je tentais de me mettre aussi à sa place... comment aurais-je réagis à voir quelqu'un prisonnier des rails se débattre de manière dérisoire contre une meute d'abominations affamées ? Me connaissant, si j'aurais sauvé cette personne, ça aurait tout simplement été pour ne pas alourdir ma conscience de la mort d'un innocent. Que des gens sauvent la peau d'autres personnes pour ne pas à culpabiliser, je trouvais cela dans la mesure du compréhensible. Que des gens préfèrent sauver leur peau plutôt que celle des autres, je l'entendais aussi. Mais à partir du moment où l'on s'arrête pour dévisager la victime, là, il est trop tard pour changer la mise, on a déjà un pied dans sa tombe et en locurence, c'est ce qui était arrivé à Clem en m'adressant la parole un peu plus tôt.

Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] Helene_-_metro

''Je n'en veux pas pour si peu... et l'héroïsme ça sert à rien si l'on finit six pieds sous terre, moi non plus, les plaques de marbre commémoratives, ça me fait suer.'' Je mesurais ma respiration à chacun de mes pas, veillant à ne pas être sujette à des désagrément aussi obsolètes qu'un point de côté ou gaspiller mon énergie.'' Donc on est d'accord sur un point, on est pas ici pour faire une parade, on se tire, voilà tout, mais comme on est déjà bien dans le purin...'' Je tirais sur l'élastique de mon masque et le remettais sur mon nez, essuyant d'un revers de manche la visière teintée.'' Il n'y a plus qu'à tout faire péter.'' Tout ce discours servit d'une voix complètement atone, seulement marquée par une usure notable.

Le couloir dans lequel nous avancions s'assombrissant, je commençais à avoir quelques doutes sur l'efficacité des produits que je m'étais injectée...on était à Dreamland alors tout était possible. Cela dit, les murs ne tanguaient plus mais j'y voyais tout de même d'étranges distorsions... Enfin, je m'ébrouais l'intérieur de mon esprit, clignais des yeux et maintenais le cap. Je levais souvent les yeux pour m'assurer que la pièce restait carrée, mais d'un coup, il y eut comme un flash, un des tuyaux qui s'entrelaçait parmi tant d'autres au plafond arborait une vive couleur fushia... deux solutions, soit il s'agissait d'un câble mit en évidence de manière tout sauf anodine soit...
Je fouillais ma poche, recherchais le boitier vide qui contenait les cachets, lisait la notice et la petite légende écrite en toute petite derrière.


« Attention, une trop forte dose peut entrainer des hallucinations psychotiques ainsi qu'un état d'euphorisme chez le patient. »
''Putain de caca merdeux.''

Je grimacais mais prenais mon mal en patience et n'étais plus surprise lorsqu'à chaque fois que je levais mes prunelles vers le ciel, les tuyaux aient de plus en plus l'air de réseau de guimauves qui s'étranglaient allègrement et disparaissaient dans les tréfonds du corridor aux murs stériles. La sueur me collait aux tempes et je me sentais vraiment frustrée, de la même manière que je me serais faite enguirlandée par des témoins de Jéhovah. Bref, le but était de se concentrer sur autre chose et tenter de faire abstraction de toutes ces fantaisies sucrées, mettre un pied devant l'autre, c'était déjà bien, tenir une conversation, c'était mieux. Mais en l'instant même, ces deux tâches me paraissaient ardues.

''Ça fait longtemps que tu... cherches ton frère..?'' L'interrogeais-je, hésitante.

On avançait toujours et je ne voyais pas l'ombre d'un générateur... seulement les nébuleuses violacées qui commençait à s'étendre sur les murs et cette charlotte aux fraises qui était là, collée comme un parasite suçant le béton... je continuais de progresser sans m'arrêter. Ce n'était pas parce qu'elle était de forme rectangulaire qu'il fallait en faire un plat. Ce n'était qu'une charlotte enfin... une charlotte vers laquelle se laçaient toutes les lanières de guimauves, certes, mais cela n'avait rien d'original et n'était pas susceptible de faire passer mon chemin... Plus les secondes passaient et mieux je me sentais. Cependant j'avais de plus en plus de mal à bien percevoir mes pieds fouler le sol...

[désolée, le tout est d'une qualité assez mediocre U..u ]
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MessageSujet: Re: Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] EmptyDim 4 Sep 2011 - 15:43
Un instant, Clem avait l’impression que ses paroles s’étaient perdues dans les parois du tunnel tandis qu’Hélène se battait avec ses pitites pilules mais visiblement, ses oreilles devaient bien trainer quelque part entre elle et Clem car celui-ci voyait maintenant son regard bien en face du sien. Mais sa réponse montra à Clem qu’elle devait être quelque part en accord avec ce qu’il disait : tout du moins la partie sur l’héroïsme désintéressé. Hélène finissait finalement de remettre son masque avec une petite phrase qui fit sourire Clem.

Oh oui il le voyait bien le tableau : deux anti-héros désabusés piégés dans un corridor mortel qui doivent composer avec une meute de monstres à leurs trousses et qui n’ont pas trouvé d’autre moyen que de quitter la zone en la réduisant en cendre. Il faudrait quand même un jour rendre hommage aux blockbusters américains pour avoir conditionné toute une génération de jeunes gens en leur apprenant que leur salut passait très souvent dans l’utilisation d’armes de destructions massives. Au moins ça avait le mérite de laisser l’endroit nickel quand on repartait.

A un moment, Hélène chancela (plus que d’habitude pour qu’il le remarqua comprenez) et le mini-incident se serait effacé très vite de la mémoire de Clem si elle n’avait pas farfouillé ses poches pour sortir une de ses boites en avant de lâcher une bordée que Clem n’entendit pas mais qu’il identifia comme un juron étant donné le contexte.

Visiblement, il y avait des petites restrictions pharmaceutiques à prendre en compte quand on touchait à des pilules sur Dreamland. Déjà qu’y mangé une compote restait risqué…


''Ça fait longtemps que tu... cherches ton frère..?''

Hein mais que ? La paranoïa de Clem refit surface et lui rappela qu’elle avait déjà réagis au nom d’Ed que sa montre avait prononcé dans la rame. Clem n’avait pas fait attention quand il s’était présenté mais avec les événements et les paroles-dîtes de cette nuit ; il comprenait qu’il y avait beaucoup de chance qu’Hélène ait rencontré son frère dans Dreamland. Quand à la nature de leur relation… vu qu’il n’en savait rien il était un peu trop tôt pour lui avouer qu’il cherchait à lui faire quitter Dreamland dans le meilleur des cas ou sinon de lui rendre sa vie onirique impossible. De toute façon ce n’était pas la question qu’elle avait posé donc il n’avait pas à réfléchir là-dessus pour l’instant. Sois bref, concis, élude même mais si elle demande des précisions alors cela voudrait dire qu’elle n’a pas, que, lue son nom dans le DreamMag.

« Ben… j’ai su que Dreamland existait et que mon frère était un voyageur à, à peu près cinq minutes d’intervalles. Et vu qu’il n’est plus à la maison familiale je le cherche ici… certainement pour lui dire des trucs de frérots. »

Clem attendit la réaction de la voyageuse, se préparant déjà à lui demander pourquoi elle s’intéressait à son frère quand un grondement sourd le fit piler net. L’onde de choc d’un grand chambardement fit vibrer les murs et le sol sur lequel se tenaient les deux voyageurs. Alors que la logique la plus pure indiquait qu’il fallait courir de toutes ses forces, Clem demanda stupidement, histoire d’être sûr :

« … Tu n’aurais pas entendu un bruit ? Genre, là maintenant tout de suite ?

Merde, Clem espérait qu'ils arriveraient bientôt à une intersection.
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MessageSujet: Re: Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] EmptyLun 5 Sep 2011 - 9:45
Fut-ce un rictus qui déforma le visage de Clem après que je vienne l'interroger sur ses motivations et le temps qu'il passait à chercher son ainé ? J'en eu bien peur, hélas, une fois de plus, ma curiosité l'avait emportée sur ma politesse et seuls un certain sentiment de gêne mêlé à une once de culpabilité me restaient en travers de la gorge. Ainsi, sa réponse fut aussi claire qu'une vitre de tout terrain rentrant d'un safari en pleine moisson. Oh oui je me sentais idiote à cet instant précis. « Des trucs de frérot » Autrement dit, des affaires qui ne concernaient certainement pas un rongeur comme moi. Je m'apprêtais à bredouiller mille excuses pour cette indiscrétion mais à ce moment là, aussi soudainement qu'un coup de tonnerre, les murs se mirent à vrombir et une secousse se répercuta dans tout le corridor, si bien que Clem et moi dûmes nous arrêter pour ne pas perdre notre équilibre. Tandis que je stagnais dans un état de stupéfaction où je me demandais sérieusement si, même sous l'effet d'hallucinogènes, mon cerveau en délire pourrait inventer ce qui venait de se produire? C'est alors que j'aperçus le visage du jeune homme tourné vers moi, blême, me questionnant sur les évènements qui venaient tout juste de se produire. Trop abasourdie pour répondre assez vite, des raclements et des feulements enragés retentirent contre les murs. Je me glaçais d'effroi et réunissait ce qui me restait de bon sens pour hurler, tout simplement.

''Faut courir !!''

Joignant le geste à la parole, je pris mes jambes à mon cou et détalais aussi vite que ma force actuelle me le permettais. Bref je n'allais pas aussi vite que lorsque je dû échapper aux cauchemars la première fois, cette nuit même, cela dit, cette soudaine prise de conscience du danger eut le mérite de me redonner un sacré coup de jus. Réaliser aussi vite que nous avions à nouveau des poursuivants nous permit de garder une certaine distance avec eux. J'eus l'audace de jeter un coup d'œil en arrière, juste le temps de pouvoir confirmer ce que nous craignions, Clem et moi, sans nul doute. J'aperçus trois de ces abominables créatures que nous avions tenté de semer en entrant ici, ils semblaient avoir retrouvé notre piste et dégager l'entrée que nous avions obstruées avec leurs propres congénères il y a de cela quelques minutes. Lorsque je tournais ma tête pour mieux voir dans quelle direction nous allions, je remarquais que les murs abordaient de drôles de nuances de couleurs. Oui, tirer sur mon peu d'énergie ne m'aidais sûrement pas à vaincre les hallucinations des comprimés chargés en vitamines. Bref, je tentais d'omettre ces bagatelles et me focalisais plutôt sur ce carrefour qui nous faisait face. Un rapide regard jeté au dessus de nos têtes me permit d'orienter notre course, Clem devait sans doute avoir eu la même idée et nous tournions alors aussitôt à gauche. Un long frisson me parcourut l'échine alors que j'entendais les bêtes déraper sur le béton poussiéreux de l'intersection. Pris dans l'élan de leur ruée, leurs griffes produisaient d'affreux grincements contre la surface dure du sol. Je serrais des dents et tentais de garder le rythme de mes enjambées aussi constant que possible. C'est alors qu'un second dilemme s'offrit à nous, choisir une nouvelle fois entre la gauche et la droite. Logiquement, si l'on tournait à la première, on rejoindrait les rails et nous aurions alors réalisé un tour du circuit. Dans la foulée, prise de doute, je demandais alors.

''Selon toi, où est ce qu'on le plus de chance de trouver un générateur ?!''

Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] Rp_-_Helene3

[désolée, à partir de la rentrée, faut s'attendre à que je ne colore plus mes illustrations U...u]
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MessageSujet: Re: Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] EmptyJeu 8 Sep 2011 - 19:31

Cela pouvait paraître bizarre mais Clem commençait à être habitué à ce genre de situation. Courir pour sauver sa peau commençait à devenir un élément récurrent de ses aventures à Dreamland : si l’état du corps n’était pas renouvelé à chaque nuit, il pourrait se vanter de posséder des jambes beaucoup plus solides au bout de ces quelques mois de courses oniriques. Le seul moyen pour lui de renforcer ses muscles serait de courir dans le monde réel mais il n’avait malheureusement pas que ça à faire ; et s’était donc toujours un calvaire physique que de courire pour sa survie dans le monde onirique alors qu’en terme d’heures de pratique, il dépassait nombre de ses voisins de classe. Il n’y avait aucune justice en Dreamland jusque dans ses strates les plus terre-à-terre.

Le bruit que faisaient leurs poursuivants informa efficacement Clem de leur appartenance biologique : encore les mêmes chiens qui avaient réussis à les retrouver. Qu’ils avaient fini par défoncer la lourde porte qu’Hélène avait condamné ou qu’ils aient trouvé un autre chemin restera un mystère pour Clem jusqu’à ce que son cerveau lui apprit que, venant de derrière, leurs importunés visiteurs devaient forcément venir de la seule entrée qui existant sur ce corridor : la même par laquelle Clem et Hélène étaient entré.
Un bon point pour toi le cerveau. Et maintenant ? Gauche ou droite ? Clem ne prenait jamais ce genre de décision au hasard… enfin si, mais juste que c’était un hasard s’il la prenait de façon complètement arbitraire : un jour, son grand-père lui avait raconté comme anecdote que, étant enfant, on lui avait obligé à écrire de la main droite car la gauche était le coté du diable.

Depuis, Clem choisissait toujours stupidement la droite quand le choix lui était proposé. Mais d’une rapide injonction de son cerveau, les yeux de Clem se levèrent in extremis pour voir la direction des tuyaux : plein ouest (selon le repaire spatial Free) et lui et Hélène tournèrent dans la même direction. La course continua ainsi, les chiens toujours sur leurs talons, se rapprochant de plus en plus, eux au moins n’avaient pas à s’embarrasser de ce genre de problèmes directionnels.

Un problème qui se représenta aux deux voyageurs : une autre intersection avec trois choix possible (le demi-tour étant exclu d’office, deux choix étaient réellement envisageable). Clem pensa à regarder les tuyaux et jura intérieurement quand il vit l’amalgame de formes cylindriques gagnées par la rouille se diviser en deux pour partir dans les deux directions. Hélène devait être aussi perdu que Clem ou alors elle devait penser qu’il avait déjà sa petite idée de l’endroit où trouver le générateur.

Le problème était que Clem n’avait aucun sens de l’orientation (sa montre l’avait, mais il n’avait pas le temps de lui demander son avis, de toute façon, la tirer de sa torpeur ainsi l’exposerait certainement à une grève syndicale de sa part et Clem n’avait pas le temps de céder à ses futures exigences). Et aussi, il savait qu’après un deuxième croisement, le risque de compéter un carré géographique était bien réel : s’ils prenaient la mauvaise direction, ils risquaient de se retrouver dans la même voie qu’ils avaient quitté il devait y avoir une bonne dizaine de minutes de cela, pas au même endroit mais bien dans la même voie. Donc quelle direction prendre ?

La droite bien sûr ! N’était-ce pas le coté de Dieu ? Le problème était Hélène, Clem connaissait pas mal de personnes qui, dans le feu de l’action, confondait leur droite de leur gauche. Alors certes, être coursée par des chiens ne devait pas prêter à la somnolence mental mais même si les risques étaient astronomiquement faible, le risque d’être séparé était trop lourd de conséquence pour que Clem le prenne.

Ce fut donc la première raison qui poussa Clem à attraper la main d’Hélène en criant ! « Droite ! » et en faisant littéralement un saut de coté pour prendre le virage à pleine vitesse.
La deuxième était son pouvoir : dans l’état où elle se trouvait, Hélène avait toutes les chances de trébucher au moment ou Clem ferait apparaître son wormhole. La réduction des distances avait ce sale petit effet de surprise chez les gens non préparés (en gros, tout le monde était concerné sauf Clem).

Tenant fermement la toxicophobe de la main gauche, Clem fit apparaître sa bouboule magique de la droite (la seule qui en était capable en fait) et la garda au creux de son poing, les deux voyageurs disposeront donc de son pouvoir de relais cosmodésique tout en restant assez éloigné des chiens pour que ceux-ci restent sur le carreau. Etant des coureurs par essence, cette astuce ne suffira pas pour en semer trois dans un couloir mais au moins, ils ne risqueraient pas d’être rattrapés.

Le tout maintenant était de ne pas louper une hypothétique porte qui mènerait à un hypothétique générateur. Le wormhole perturbant légèrement la vision de ceux qui se trouvaient à l’intérieur. Ce fut donc par réflexe que Clem s’arrêta brutalement au bout de quelques secondes de course (alors qu’il aurait volontiers parié son écharpe pour dire qu’il pensait avoir couru plusieurs minutes), stoppant son pouvoir, il s’était arrêté devant une lourde porte en métal avec vissé dessus une pancarte en triangle jaune avec dessus le squelette d’un chaton se faisant électrocuter par un éclair.

Sans hésiter (et surtout sans attendre les chiens qui comblaient rapidement leur retard), il ouvrit en grand la porte et, s’apercevant qu’il tenait toujours la main d’Hélène, la fit rentrer à l’intérieur d’un geste brusque (vu le contexte s’était conseillé) et se dépêcha de fermer la porte pour bloquer les chiens derrière comme la dernière fois.

Mais il y avait trois différences majeures par rapport à cette « dernière fois » justement :
La première : la salle ainsi ouverte n’était pas un corridor mais pour ce que Clem en avait vu dans son rapide volte-face vers la porte, ils se trouvaient dans une salle grande et ouverte, et le bourdonnement grondant et électrique qui y régnait ne laissait pas de doute vers l’identité de l’énorme machine qui occupait la moitié de la salle.

La deuxième, la porte était munie d’une énorme barre bien solide et bien métallique que Clem n’eu aucun mal à utiliser pour verrouiller la porte en la posant en travers le mur conformément à ses degrés de libertés laissé par les liaisons pivots des vis posées à sa base vers le milieu de la porte : une serrure géante en quelque sorte, comme les grandes poutres en bois qui fermait les portes des châteaux forts d’antan. Visiblement, les chiens étaient arrivé trop tard pour l’en empêcher : mis à part un léger choc, Clem n’eu aucun difficulté à pousser la lourde porte sur sa position fermée.

La troisième et la plus importante : ce n’était pas un léger choc en fait mais un frottement ; un chien avait eu le temps de se faufiler pendant la fermeture de la porte. Clem le comprit quand il sentit des crocs épais et acérés lui déchirer la jambe et le tirer suffisamment en arrière pour le faire chuter sur le ventre. Un chien d’attaque grognait moins fort et moins longtemps que les ronflements d’un énorme générateur électrique.

« AAAAAHH ! Putain de… fit Clem quand il réussit à se retourner sur le dos pour voir son pied disparaître dans ce qui ressemblait à une forêt de lames entourées de tendons en acier.

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MessageSujet: Re: Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] Mercenaire, c'est bien payé... [ Quête avec Clem Free ] EmptyMer 14 Sep 2011 - 12:53
Quand bien même mon attention était à 200% tournée vers mon compagnon d'infortune, lorsque ce dernier aboya les directives pour nous orienter dans notre ruée, le temps que le flux d'information effectue le trajet jusqu'à mon cerveau, j'étais déjà happée dans la direction hurlée par le frère cadet de l'investigateur des Private Joke. La main mollasse qu'il trainait avec lui était mon seul point d'équilibre.. si j'avais été une écharpe, autant vous dire que je ne serais qu'un voile misérable qui danserait au gré du frottis de l'air provoqué par la vitesse. J'étais légère, certes, mais pas au point d'être un simple étendard que l'on bringuebale à gauche ou à droite. Quoi qu'il en soit, le son des griffes de nos poursuivants raclant le bitume sale du corridor continuait de me vriller les oreilles. C'est alors que j'aperçus Clem dégager sa main libre du reste, au creux de sa paume, une lentille.. ou une loupe, que sais-je, elliptique, laissait défiler mon champ de vision sous un angle distordu... c'était l'exact même optique de lorsque nous avions fuit les chiens tous deux la première fois, Clem serrait ma main gauche avec un étau semblable au précédent épisode cité. J'appréhendais ce qui allait se produire et déglutis. Finalement ce fut mon champ de vision global qui fut perturbé, ne sachant plus où donner de la tête du fait que tous mes sens cherchaient à trouver une explication à ce changement d'état, je fus donc prise d'un sale vertige alors que j'avais le sentiment qu'on m'ait fixé un poids de 20kg à l'arrière de la tête. Et c'est tout aussi soudainement que Clem cessa alors de courir. Prise dans mon élan, je manquais de lui rentrer dedans, mais en fléchissant mes jambes l'espace d'une ou deux secondes, je fus en mesure de retrouver mon centre de gravité. Un frisson me secoua l'échine et je sentis mes tripes se crisper comme si je n'étais plus qu'un objet qu'on avait envoyé au fin fond de l'espace, confinée dans une capsule rapetissant... et ici, à bout de voyage, je n'étais réduis plus qu'à l'état de bouillie cosmique... ou du moins si ce n'était pas ce qui avait projet de sortir de ma bouche, à mon grand désarroi. Rassemblant mes idées réduites à l'état de nébuleuses décousues, je retrouvais un certain équilibre mental, mais par la même occasion, mon état de fatigue et de malaise antécédent.

Alors que je reprenais le contrôle de ma respiration, saccadée et irrégulière, certes. Je levais les yeux vers Clem avant qu'une tâche jaune, d'abord floue, ne se précise alors que je focalisais ma vue sur celle-ci. J'y voyais alors un chaton transpercé par un trident... Moyennement convaincue, je clignais des yeux et redoublais d'effort sur l'attention portée au pictogramme. Ah, un éclair, oui c'était plus plausible. Maudissant intérieurement les pilules de vitamines D, je fus projetée à l'intérieur de la pièce, sans trop avoir le choix. Chancelante, je manquais de perdre à nouveau mon équilibre si difficilement retrouvé en échouant dans la chambre. Derrière moi, le fracas que faisait le jeune homme lorsqu'il bloquait la porte après notre passage résonna contre les parois de la pièce. Mais alors que je m'attendais à pouvoir savourer le silence et la plénitude avant que nous ne nous attelons à notre tâche, un juron, dont je n'étais pas l'origine cette fois-ci, me fit vibrer les oreilles, immédiatement je reconnus la voix de Clem (d'un côté, personne d'autre pouvant émettre ce genre de propos ne nous accompagnait). Une de ces créatures s'était invitée pour le diner, diner qui se composait d'un pilon de voyageur agoraphobe, à priori.

Quand bien même mon cerveau fut il en vitesse de croisière, je ne laissais pas s'écouler les secondes pour me bouger les fesses et faire volte face, fonçant droit vers la bête sans réellement réfléchir, je réagissais sur le tas.
Ainsi, en concentrant de l'acide sur ma paume, je profitais du fait que l'agresseur ait la gueule immobilisée grâce à la jambe de Clem ( me servir de son membre emprisonné était sordide, je l'avoue. ) Sans plus de cérémonies, je plaquais mon arme biologique contre le flanc de la tête du cauchemar, autrement dit, je lui collais une bonne torgnole corrosive, sauf qu'une fois ma main appliquée contre sa mâchoire à la peau tendre, je pressais cette dernière, suffisamment pour que la bête ait le temps de comprendre que je dissolvais sa chair. Dans un glapissement strident, il lâcha prise, je saisis alors Clem par les épaules et le tirais en arrière pour ne pas qu'un se retrouve à nouveau prit dans l'étau dentelé de son adversaire... mais une fois de plus je me servis de lui comme appui afin que mon équilibre soit intact lorsque je levais mon genou puis écrasais la tête de l'animal de toute les forces dont je disposais encore dans mes jambes. Sous mon talon de fer, (merci les newrocks, ces chaussures au goût douteux qui pèsent 3kg chacune.) le crane de la créature frappa violemment le sol aussi dur que ma semelle si ce n'est plus, il y eut un craquement sourd puis... la tête de l'animal rebondit mollement sur le béton, encore liée à ses cervicales, ses yeux jaunes et maladifs perdirent de leur éclat... mais pour tout de même être sure de mon affaire, je redonnais un coup, cette fois-ci, visant les extra-mandibules du sujet qui craquelèrent sous mon talon. Il y eut un silence, mais je réalisais que celui-ci ne venait que de moi... mon esprit et mon corps ne se suivaient plus aussi bien l'un et l'autre que lorsque j'étais entrée dans le métro. Reprenant mon souffle à la manière d'une asthmatique, je relevais mes yeux fatigués vers Clem, je vis son visage arborer de drôles de teintes, non pas le rouge ou la pâleur habituelle qu'ont les hommes lors d'une grande frayeur, mais une sorte de vert pomme fondant dans un turquoise vivace. Je ne relevais pas plus ces changements dans le spectre de son épiderme, cependant, je m'enquérais de tout autre chose.


''Ça va ? Ta jambe? Pas blessé ?..''

Le manque d'ordre dans mon esprit coïncidait bien avec les questions peu élaborées que je lui posais. Enfin... on était pas à ça près... je ne savais pas si la bête était véritablement morte. Certes, j'y avais bien mis toute mon énergie.. mais on ne pouvait pas dire que je disposais du même stock qu'il y a quelques heures. Inquiète, je jetais un coup d'œil au clébard gisant devant nous alors que ses congénères, restés derrière la porte, réclamaient la même chose, cela dans un concert d'aboiement, de crocs et de serres éraflant notre rempart. Je n'y prêtais pas plus d'attention puis me tournais alors vers ce qui faisait véritablement vrombir toute la pièce d'un bourdonnement tendu et continu. Devant moi, alors, se dressait un immense appareil où tous les tuyaux que nous avions pu croiser se rejoignaient là. C'était un cœur, énorme, gonflé de watt à en faire rougir nos centrales humaines. Je lâchais alors le jeune homme, faisais quelques pas zigzaguant vers cette machine aussi effrayante qu'impressionnante... maintenant il suffisait de trouver ce foutu carburant... et en quatrième vitesse... vu qu'en plus des tâches de couleurs qui rendaient ma vision plus délirante qu'à l'habitude, d'autres tâches venaient s'ajouter, troubles, opaques, qui perturbaient la précision de ma vue... rien de bon.

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