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"Si tu vois une lumière au bout du tunnel... Vas-y, c'est la sortie"

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Fayed Hekter
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Date d'inscription : 15/04/2015

Citoyen
Fayed Hekter
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MessageSujet: "Si tu vois une lumière au bout du tunnel... Vas-y, c'est la sortie" "Si tu vois une lumière au bout du tunnel... Vas-y, c'est la sortie" EmptySam 16 Mai 2015 - 17:36

0. Remous

Fayed est perdu. Autant que peut l'être une Ombres parmi les ombres. Elles sont là, mais ne l'accueillent plus. Plus maintenant. Il ne les veux plus, pas plus qu'il ne veut d'un sépulcre comme demeure. Ou d'un bras de voyageur... Mourir debout ou vivre à genoux ? La question n'a pas de sens pour lui. Vivre debout, mais ailleurs, voilà sa réponse, et elle est sans appel. Mais à présent, l'Ombre est confronté à quelque chose de nouveau. Il avait déjà connu la peur, la soumission, à des degrés divers. S'exiler ne lui posait pas plus de soucis. Mais comment ? La question résonne dans ses êtres multiples, se répand dans l'atmosphère immobile du lieu. Comment sortir ? Où ?. Seul le trouble fait au silence lui répond. Très vite estompé, les échos sourds se meurent dans le couloir.
Couloir. Couloirs, les uns après les autres, déroulant leurs boyaux sombres et pierreux dans la succession de leurs espaces creux. Tortueux comme l'esprit de ceux qui les fréquentent, ou droits comme des allées d'une rationalité devenue physique, si immenses qu'ils paraissent sans haut ni bas, hall des ténèbres sans fin, ou au contraire étroits et petits, à peine fractures infimes, courants vagues de forces impalpables dans la dure et froide matière des ombres. Les ombres, infinies et omnipotentes. Elle sont partout, s'exfiltrant de l'atmosphère même, d'entres les blocs du sol, des interstices des murs. Elles coulent, elles collent, s'accrochent, salissent, un goudron visuel sans reflet. Rien ne vient troubler leur règne tranquille et silencieux, inconscient.Dans leur plénitude sans taches, les ténèbres des profondeurs du royaume obscur sont vides, homogènes. Des abysses si lointaines de la surface qu'elles en deviennent solides, blocs gluants et lisses dans leur matière. Il n'y a rien. Rien ?

Une ridule sur la surface du lac des ténèbres qui l'entourent, troublant sa face miroitante au visage du vide. Non, pas rien. Jamais rien, jamais longtemps. Fayed le sait, chacune de ses parties le sait. Les ombres sont un fond, non pas une forme. Tout ce qui est autre s'y imprime, la marquant brièvement, hurlant sa présence dans l'obscurité du royaume. Les créatures tel que lui se reconnaissent entre elles, de par leur aisance caractéristique dans l'ombre. L'empreinte qu'ils laissent du simple fait d'être transpire des murs, du sol, du plafond de chaque couloir, chaque salle, de tout les lieux obscurs du plus grand fief de Dreamland. Quand on ne peut se cacher, on se montre, se fond dans la masse, le nombre et l'indistinct. C'est ce que, après tout, Fayed recherche. Ne plus sentir ces informations, pas celles-ci. Un grattement, étouffé et convulsif, ou un simple membre qui heurte le sol. Une chute, un coup, des pleurs, des cris. Cela aussi, il le perçois, le comprend, connait et apprécie. Les rêveurs sont comme des plongeurs maladroits dans les ténèbres, ils attirent par leur peur même les Ombres parmi les ombres.  Ils appellent à la torture, entretiennent leurs propres gémissements. Oui, Fayed connait bien tout cela, très bien. Il le reconnait sans peine dans les infimes échos qui lui parviennent. Flous, imprécis, partie intégrante des remous qui agitent imperceptiblement l'obscurité. Tout cela en fait partie. Normal, habituel. Inhérent au royaume. Ce qui fait partie du décors peut être invisible, avec la redondance. Même pour une Ombre.

Comment trouver le bout du royaume obscur ? Rechercher ce qui ne se trouve pas dans les ténèbres profondes. Les échos de la lumière. A se plonger dans sa propre noirceur, l'ombre oublierait presque qu'elle n'est que l'absence de lumière, mais pas autre chose. Quoique, elle est certainement plus que cela, ici. Mais cependant, la différence, la marge et ses reflets, aussi infimes soit-ils, sont. Le raisonnement parait  simpliste. Il ne l'est pas, pas pour une créature obscure. Sans son "père", jamais l"homme" de pur contraste, qui palpite dans les dédales poisseux de ténèbres, n'aurait eu l'idée. Non pas qu'il ne se soit pas posé la question, mais plutôt qu'il ne l'aurait pas retenu seul. Certains enseignements ne passent pas sans... une certaine aide, aussi insolite que celle de Lerkan. Les souvenirs sont confus, manque d'ordre et d’intelligibilité, mais sont violents, marqué dans la douleur cuisante et la répétition d'une litanie sadique. "La lumière au bout du couloir", associé à deux choses contradictoires, qui pourtant dans le raisonnement de Fayed se rejoignent. La mort, et la sortie. La sortie contre la mort, la mort de la sortie, la mort de sortie ? Tout s'embrouille dans son esprit, mais l'idée reste; "la lumière au bout du tunnel", voilà l'objectif. Les souvenirs, précis et tranchants, l'assaillent, le déchirent presque. Son corps a imprimé l'enseignement, le recrache en se contorsionnant. Dans son esprit brouillon, tout afflue en une marrée violente et impétueuse.

1. Reflux

...

Pourquoi tout cela ? Comme si les pensées de l'Ombre avaient été des paroles claires et audibles, Lerkan se retourna dans un sifflement suraigu. Pour une fois cependant, il arrêta son geste avant d’éventrer la silhouette de Fayed, répandant ses éclats aux alentours. Sa main était massive, trois griffes pourpres suintant d'un goudron noir et épais, qui distillait dans l'air sa viscosité lourde et pénétrante. Elle s'était stoppé en dessous du menton de Fayed, si menaçante par sa simple présence qu'elle lui interdisait tout mouvement ou réaction. Si indolente pourtant, posé avec une nonchalance qui n'avait d'égal que sa létalité. Exposant son fasciés large, Lerkan gronda.
- Soit ici, et vite, ou tu ne seras plus du tout.
Fayed ne s'anima pas plus, à peine parcouru de tressaillements. Au prix d'un effort douloureux, il s'imposa un calme plus profond et répondit. Sa conscience unique se construisait rapidement, prenant des consonances réfléchies, posées, en contrepoint fragile des courants agités de ses fondations.
- Je suis ici, complètement.
Et c'était vrai. Son attention avait été capté, d'une manière qu'il n'appréciait pas plus que de se faire écharper, mais d'une efficacité redoutable. Tant que rien de venait l'accrocher, il n'avait pas de pensées cohérentes entre elles, vagabondant entre les multiples facettes qui le composaient. Lerkan ne voulait pas de ça, surtout quand il lui apprenait. S'il l'avait protégé et fortifié jusqu'à présent, ce n'était pas pour récolter une indifférence de nature. Il façonnait une Créature qui était plus, autre que la somme de ses entités ridicules. Que ses méthodes soient aussi probantes n'enlevait rien à ce qu'il était, cependant; il ne  plaisantait pas, c'était suivre ce qu'il allait lui dire ou faire, ou mourir, et pas forcément aussi vite que l'on pourrait l'espérer.
Ce qu'il avait à lui apprendre requérait de la part de Fayed plus que simplement un intérêt guidé par la peur. Posant ses griffes sur le torse impeccable de son "élève", Lerkan continua, de sa voix qui résonnait dans tous les recoins aux alentours, emplissant les espaces obscurs de ses vibrations.
- Comment fais-tu pour trouver ce que tu cherches ? Tu te fies simplement à ce qui te parvient, non ? Vas-y, dis moi ce que tu sens.
L'ombre se comparait à l'eau ou l'air, pour les Obscurs. Son fluide est infiniment plus volatile, mais elle est parcourue des mêmes courants et ondes. Fayed le savait, d'un savoir qui n'était qu'instinct. Il était, portion de la masse autant qu'observateur. Les échos lui parvenaient en le traversant, secouant ce qui le constituait. Avec une acuité horrifié, il percevait à présent quelque chose que jamais il n'avait pu sentir. Il était complètement perdu par cette sensation. Comme si on lui présentait ce qui ne pouvait être, le bruit du silence, l'inconcevable. Il devait pourtant y mettre des mots, ou il ne pourrait plus mettre tout court. L'effort fit perdre un brin de cohésion à Fayed, mais il répondit.
- C'est... la respiration du vide.
Lerkan retira sa main, et tout disparut. Retrouvé, l'agréable presque silence des ombres, teinté d'une légère différence, comme le souvenir d'un manque, la trace d'une masse dans l'espace.
- Presque. Ce sont les reflets de la lumière sur l'ombre. Comme tu peux voir les rêveurs qui jurent avec le reste, mais d'une manière bien plus tranchée. Si tranchée qu'elle nous échappe, d'ailleurs. Jamais tu l'avais senti, non ?
Fayed répondit à la négative, tendu à l'extrême vers l'extérieur, à la limite de l'explosion. Il était affamé de cette sensation, trop étrange, trop nouvelle. Il voulait la retrouver, et vite. Son mentor avait eu ce qu'il voulait, et recula d'un pas, le laissant faire à tâtons. Il marchait au désir; lui faire goûter avant de lui retirer, et il allait le chercher tout seul, avec une violence et une passion qui lui était propre. Il apprenait de lui-même, seulement guidé par les stimulus qui le poussaient dans la direction adéquate. Lerkan attendit quelques secondes, avant de le toucher à nouveau, lui communiquant ses ressentis, dirigiste et impérieux. Fayed s'y accrocha, avec un entrain désordonné mais terriblement fort. La sensation se précisait, prenait racine et se faisait partie intégrante du reste, intelligibilisé dans sa représentation. Il sentait la source, si lointaine qu'elle en devenait trop floue, loin au dessus d'eux.
Il en oubliait les habitudes. Mais pas son "père". Un enseignement ne se retenait pas sans peine, c'était bâcler la chose. D'un coup, il fut soulevé du sol, plaqué contre un bras massif de Lerkan. Celui-ci lui susurra inlassablement aux oreilles, alors que ses griffes insufflaient en lui leur poison, consumant sa chair d'ombre fragile dans leur douleur lancinante.
- C'est la lumière, la loque, la lumière. L'opposé de l’obscurité, ce qui se trouve au bout du tunnel, les sorties du royaume. La lumière au bout du tunnel, hein ? Chez d'autres, c'est la mort, il parait, mais ici c'est juste l'extérieur. Alors oublie pas, la lumière au bout du tunnel, la...


...

2. Résistances

- ...Lumière au bout du tunnel.
Voulant échapper à un sort pire que la mort, Fayed s'ouvre bon gré mal gré à la recherche de cette lumière au bout du tunnel, décidé à la "voir", et aller vers. Il voulu partir de suite, sans perdre une seconde. Mais... Son être, ou plutôt ses êtres, se trouvaient tétanisés à cette idée, brusquement. Un manque de congruence profond semblait les frapper. Opposition entre le Moi et le Ça, et ici il était multiple, résonnant de ses angoisses primaires. Combattre la peur par la peur faisait partie des habitudes de la créature obscure, mais ici c'était sans effet aucun, si ce n'est à le conduire au bord de l'explosion. La Première Heure n'était pas tendre, et ses sbires de même. La faiblesse attirait les charognards, ménage violent et automatique, épurant le royaume de ses membres faibles; les pertes étaient futiles, ils étaient si nombreux; pas de place pour ceux qui, comme Fayed, se laissaient emporter par la peur. Il devait bouger, vite.
Son Moi eut la tentation de laisser le Ça prendre son essors, se disperser dans les ombres, sauvant la masse. Individuellement, les infime portions de l'Ombre n'intéressaient personne. Répondant à son relâchement, son corps se disloqua un peu plus, ses jambes et son torse disparaissant complètement au profit d'une nuée aux allures ailées. Seule sa tête gardait plus ou moins consistance, mais son vouloir unique n'en était pas moins affaibli. La masse n'en était plus une, elle était désunie. Sous une brusque impulsion, Fayed trouva la force de commander un bras, ses éclats se rassemblant sous la claque de l'ordre mental, qui balayait par la force de l'habitude la peur qui les agitaient. Immédiatement, il arma ses doigts, et se les planta dans la face, perçant avec une gerbe de douleur sa peau d'un blanc impeccable, qui vira au noir sous le coup. Il perdait totalement forme humaine, mais l'affolement perdait de son pouvoir agitateur, avec les échos de souffrance qui se répondaient dans chacune de ses cellules pourtant dispersées.
Si la peur perd de vue sa source, il est bon de la rappeler...
Souvenir aux relents endocriniens, sensiblement pénible; adéquatement marqués par le conditionnement à l'attention que pratiquait Lerkan. Il en serait satisfait.

Les vouloirs rudimentaires, sonnées comme par un choc électrique, roidies, étaient propices à être dominées. Quand la peur dégénère, la régénérer canalisait de manière plus adéquate le flux. Fayed répéta son opération d'auto-mutilation, alors que sa chair obscure et volatile se récriait d'un chœur univoque à chaque agression qu'elle s'infligeait, matée pourtant par la volonté commune, qui recentrait à elle son empire. Encore et encore, jusqu'à que le bras ne puisse plus en être un. Jusqu'à ce que la punition soit effective, que toute volonté excédante ne soit plus, balayée, écrasée sous ses propres mains. Celui qui les maîtrisait n'avait pourtant qu'un corps, que deux mains, deux yeux, pas plus. Il n'avait rien qui puisse sembler suffisant pour réaliser pareil Imperium. Seuls ceux qui lui étaient offerts, extrinsèques. En réalité, il n'avait de moyen que par cette multitude; elle était lui, et il était elle, dans la chair, après tout. Le grand fait plier les petits, même si leur somme est plus qu'il n'est lui-même. L'essaim était à nouveau, non pas somme d'individu mais bien unique entité, composée d'un multiple uni, mais l'opération le laissait dans une brume indistincte, sans énergie. Alors qu'il se reformait, sa longue stature tomba au sol, épuisée. Face contre terre, immobile. Vulnérable.

Cela ne pouvait être. Cet état était transitoire, et il ne conduisait qu'à la mort, ici.
Pas de temps... à perdre !
L'épreuve n'avait pas encore commencée, le pire était avenir. Il se manifestait dans les ondes qui parcouraient les ténèbres, annonçant les mouvements des curieux. Ils étaient là, loin encore mais plus pour longtemps. Il devait bouger, et vite. Son corps, pourtant, ne pouvait faire l'esquisse d'un mouvement. Ne voulait. Traumatisé encore par ses assauts. Fayed savait qu'il ne valait mieux pas brusquer à outrance, au risque de briser définitivement. Mais le choix ne lui était pas permis. La masse était amorphe après la dose de violence, un ordre brusque était obéi. Se relever n'en fut pas moins hasardeux. Étirant ses membres, les premiers pas s'enchaînèrent, en crescendo, pour rapidement atteindre un rythme régulier et soutenu, martelant l'ascension vers la source extérieure qu'il percevait, qui répandait son insolite lumière dans les ombres. Les distances s'allongeaient, s'étirant dans une montée tortueuse.


3. Révélation

Une excitation le gagnait, lentement, dans cette progression sans halte, dans une échelle de temps distendue; la chose si nouvelle, dont il se rapprochait... Elle l'interrogeait, maintenant. Les facettes de sa curiosité se trouvaient nombreuses, captant cet éclat, le réfléchissant entres elles. La nouveauté ne l'attirait pas en elle-même, c'était même plutôt l'inverse; le groupe avait peur du changement, ne pouvant s'empêcher de l'amener, et d'en apprécier ses effets, pourtant. Contradiction banale. Elle n'en gardait que plus de son impact, mais ici... Quelque chose balayait toutes ces craintes conservatrices. La mutilation du corps par le corps, encore fraîche, jouait sans doute. Il avait été tiré hors de sa routine, et poussé dans une dynamique dangereuse, mais manifestement galvanisante. Fayed ne pouvait cependant se demander s'il n'allait pas avoir quelques difficultés à franchir les autres Temples. A moins que cela ne soit déjà le cas ? Les limites lui étaient inconnues, la Première Heure était suffisamment étendue pour qu'il n'ai jamais eu à se trouver devant ce problème. Il se rappelait, en revanche, avoir été prévenu avec un sérieux marquant par son "père", prévenu de ne pas chercher à asticoter les autres Temples. Il les considérait comme des métèques duquel il valait mieux se méfier. Les Ducs étaient de plus en plus troubles, pour certains, cultivant une ambiguïté envers l'autorité qui ne présageait rien de bon. Au contraire...
Fayed se trouvait dans un couloir ascendant, sans embranchements, ni même passages aux murs, au plafond; inhabituel. Les recoins étaient quelque chose que le royaume cultivait dans son labyrinthe sombre, d'ordinaire. Surtout, se dévoilait plus en avant une chose que jamais encore l'Ombre n'avait vu. Quelque chose était accroché au mur, plus haut, quelque chose qui éloignait dans un petit halo autour d'elle les ténèbres. Cela suffit à stopper net sa course, alors qu'il manquait de reculer par réflexe. C'était trop étrange. Les sens en étaient tout perturbés, faussés. Il ne voyait pas à proprement parler, ne s'appuyant pas sur la lumière mais justement sur son absence et ce qu'elle dessinait sur les choses, reflétait des mouvements. Ici, ce qui faisait écho jusque dans les profondeurs du royaume formait comme une tache aveugle, sans que pour autant il n'en soit vraiment aveuglé. Juste terriblement diminué. Dans ses yeux, les pupilles nombreuses s'agitaient, en quête timide et exaltée de cette source. Il n'osait cependant pas encore s'en approcher.

Il ne s'en rendait pas compte, mais sa cohésion prenait un peu de lâche, gardant toutefois un centre de gravité. Mais des petites parties de lui se détachaient, voletaient, puis revenaient, ou simplement frémissaient, traduisant l'état d'impatience et d'épuisement dans lequel il se trouvait. Se cambrant légèrement en arrière sur ses longues jambes, il tenta de jauger les risques qu'il prenait en s'avançant, par rapport à une immobilité qui ne pouvait amener rien de bon. L'élan de non conservation était lancé, s'il le laissait s’essouffler, les choses allaient s'empirer, de toute manière.
Il rompit la pause, prudent. La chose accrochée au mur était oblongue, retenue par un carcan de métal ouvragé. Il produisait un léger bruit, en outre. A y réfléchir, cet objet ne lui était pas inconnu, il croyait se souvenir d'avoir eu à le nommer, au moins une fois: un rêveur en portait une, tentant vainement de se protéger en s'entourant de son halo frémissant. Une... torche ?. L'air frétillait d'étincelles mouvantes, qu'il pouvait distinguer en s'approchant. Elles bougeaient avec lenteur, dans un mouvement uniforme. Tentant d'en attraper une de ses griffes, Fayed réalisa qu'elles n'étaient que des particules de matière, des poussières portées par l'air. C'était captivant pour lui.
- Magnifique...
Un bruit se fit entendre, plus haut; un frappement contre le sol, comme sorti de nulle part.
- N'est-ce pas ?
L'Ombre fut complètement prise de court. Elle leva ses yeux vers l'intrus. Que pouvait bien faire un tel être ici ? La question n'eut pas vraiment le temps d'être posée, un dard barbelé se planta dans le corps de Fayed, suivi d'une cascade d'autres. Il se disloqua, mais d'innombrables autres suivirent, emmêlant leurs câbles, empêchant toute fuite. Il roula sur le sol en un amas confus, tentant vainement de trouver une échappatoire. Loin de cette lumière traîtresse. L'autre semblait trouver cela très intéressant, et le regardait d'en haut, sa silhouette se dessinant dans les rayons obliques. Retirant son couvre-chef d'un geste moqueur, il salua sa prise.
- Première et dernière fois que je risque ma vie dans ce putain de royaume, mais apparemment, j'ai ferré un bon spécimen !
Enroulant le faisceau de câbles autour de son poignet, il prit quelque chose à sa ceinture de cette main, réajustant de l'autre les lunettes qui lui couvraient les yeux. Sa tenue, comme faite de bric et de broc, cachait entièrement son corps, et si elle ne paraissait pas vraiment résistante, il attachait manifestement grande importance à son ajustement. Ce fut le dernier détail que Fayed enregistra avant de perdre conscience.


"Si tu vois une lumière au bout du tunnel... Vas-y, c'est la sortie" 130409_5i7j8_tunnel-lumiere-silouette_6
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"Si tu vois une lumière au bout du tunnel... Vas-y, c'est la sortie"

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