Epic Rap Battle of History !

Sujet: Re: Epic Rap Battle of History ! Mer 16 Oct 2013 - 0:08

Le piaf a terminé, ça se voit qu'il a l'habitude de cracher son venin le bougre. C'est de nouveau à mon tour de m'avancer pour lui répondre.

Me faire becqueter ? Arrête tu vas me faire trembler.
Pas une seule canines et tu veux montrer les dents ?
J'espère qu'avec ton armée t'es plus convainquant,
Autrement dans tes rangs ils doivent bien se marrer.

Promis si je décède je t'envois un faire-part,
En attendant tu iras fienter autre part.

Haut de rien tu fanfaronnes et t'crois supérieur
Les plumes ébouriffés tu t'prends pour une terreur,
Mais dis moi grand seigneur, maintenant qui commande ?
Le voyageur ou le volatile qui se vante ?

Plus qu'à voir si je l'ai piqué au bon endroit l'animal pour le vexer et l'énerver vraiment.

Sujet: Re: Epic Rap Battle of History ! Ven 18 Oct 2013 - 10:16

Spoiler:

J'aurais pu profiter du reste du spectacle plus sereinement si je ne m'étais pas trouvé à côté de ces deux gros lards. Ils étaient arrivés il y a bien peu de temps, lors de la deuxième réponse du voyageur au nuage, et semblaient ne pas s'être embarrassé de manières pour se rapprocher de la scène. Par la simple force de leur volonté et l'utilisation abusive de leur impressionnant tour de taille pour faire tampon, ils s'étaient frayés un chemin à travers la foule avec autant de délicatesse qu'un éléphant dans une patinoire. Fendant la cohue comme deux gros bises-glace, ils s'étaient pour mon plus grand malheur placés respectivement à ma droite et à ma gauche, m'encastrant dans leurs bourrelets respectifs sans s'en apercevoir. J'étais à ce moment là le morceau de bacon le plus paniqué de toute l'histoire du sandwich.

Les sables mouvants, contrairement aux mythes, n'absorbent pas entièrement leurs victimes. Celles si s'enfoncent jusqu'au nombril mais le haut de leur corps reste à l'air libre, leur permettant de rester en vie... Jusqu'à ce que la marée montante vienne achever le travail en noyant sans pitié les malchanceux pris au piège. Ma situation était très semblable. Incapable de m'échapper de la masse informe qui m'avait capturé, j'avais néanmoins la chance d'avoir la tête hors de portée de ce tas de graisse, me permettant de respirer et me sauvant ainsi d'une mort passablement stupide.

Mes maltraiteurs, ignorant jusqu'à ma présence, n'eurent aucune réaction lorsque j'essayais d'obtenir leur attention. Démoralisé, je me résignais à suivre le reste du spectacle dans la position la plus discutable qui soit.

Hugin, qui juste alors avait fait fi des réparties de son adversaire sans perdre de sa superbe, eut un claquement de bec agacé à la mention de ses troupes. Une fois que tommy eut fini son speech, il ne laissa pas même le temps de souffler à l'arbitre qu'il se lança.

Réellement agacé, il n'avait pas son ton railleur habituel, et faisait de grands mouvements d'ailes à chaque répartie.

"
Ne parles pas d'mes troupes, t'as pas le droit gaillard !
Chaque membre de mon armée dessert plus de respect
Que ta petite personne et ton petit air niais.

Monsieur fait le malin parce qu'il a un pouvoir ?
Laisses moi t'apprendre un truc. Cher cheveux-rouges-sama.
Tes nuages sont des chiottes pour moi et mes soldats.
"

Le général des corbeaux pris quelques secondes pour se calmer, puis termina sur son ton moqueur habituel.

"
Sous estime pas les piafs, pauvre petite gueule d'ange.
Tu vas au KFC ? C'est le poulet qui t'manges !
"

Sujet: Re: Epic Rap Battle of History ! Mer 20 Nov 2013 - 15:29

Spoiler:

Je ne vais pas à beaucoup de concerts où deux personnes se défient, que se soit en chanson, en musique ou en danse, mais je ne me serais pas imaginé une telle ambiance. Le public est en délire que ce soit moi ou le corbac, ils sautent et cris sur le rythme de la musique. Etre sur la scène à cette instant provoque une montée d'adrénaline euphorisante quand l'animal dit sa dernière phrase. Je prend deux secondes pour être calé avec la musique pendant lesquelles je regarde le public, oubliant presque mon adversaire.
Une profonde inspiration et je me lance.

Serais tu vexé ? Mais t'inquiète je parle pas d'tes troupes,
Y'a bien assez de taff avec une grande gueule comme toi.
Heureusement qu'ils desservent un peu de respect,
Il faut bien rattraper la bêtise de leur chef.

Excuse moi, mais tu veux que je te passe une loupe ?
Je ne te parle pas de mon pouvoir à moi,
Mais du voyageur à qui tu sers de toutou.
En attendant fais gaffe au siphon de tes chiottes,

Tu pourrais y perdre des plumes vil volatile.
Sur ce je me tire, j'en ai marre de ton profil.

Décidément le Rap n'est pas mon truc, je réfléchirais avant de défier quelqu'un la prochaine fois. Mais bon malgré le fais que je ne suis pas plus fier de moi que ça je me suis bien amusé à clasher ce piaf. Je sais pas si je vais me réveiller dans peu de temps ou non, mais je me serais bien éclaté.

Messages : 321 Date d'inscription : 16/01/2011

Après avoir demandé au public et au jury, le résultat était malheureusement clair : l'originalité du piaf jouait pour lui, ainsi que ses piques acérées l'ont mené à la victoire.

" D'autres participants oseront-ils se ridiculiser en public ? Qu'ils approchent ! Qu'ils viennent ! "

C’était Matt qui m’avait sur la piste de ce truc : la Rap Battle, peut-être l’attraction destinée au public, donc sans compter tous les stands de musique, la plus populaire. J’avais hésité avant d’y aller, parce que chanter, je savais faire, mais quand j’étais bourré, qu’il n’y avait que mes potes, et qui étaient aussi torchés que moi. Ensuite, les mauvaises langues, rejointes par la mienne, pouvaient dire que le rap demandait pas des vocalises d’opéra et qu’il suffisait de cracher sa valda sans demander son reste. Finalement, c’était du slam qui demandait un peu plus du rythme. Le reste, c’était du combat, et pour le combat, j’étais doué. Ensuite, mettre des mots à la place des coups, ce n’était pas si compliqué. Je disais pas que j’étais un grand auteur, déjà tout simplement parce que je ne l’étais pas, mais j’étais pigiste et j’avais quelques dizaines d’articles (inutiles, oui) derrière moi : les mots, je les connaissais bien, et l’agressivité pareil. Ce qui acheva ma décision d’y aller fut la raison suivante : il n’y avait aucun professionnel, juste des types qui partaient du même niveau que moi. Fallait juste préparer les paroles, connaître son adversaire, et l’affaire était dans le sac.

J’avais assisté à un seul duel : celui entre le corbac et le rouquin, et quand il s’agit d’applaudir l’un ou l’autre, je ne fis rien de tout ça. Je ne les avais pas trouvés extraordinaires, même s’ils avaient eu les couilles de venir ici au milieu de tout le monde. Et de toute façon, j’aurais eu du mal à désigner un vainqueur entre les deux, vu qu’ils étaient à peu près du même niveau. L’ambiance restait tout de même électrique dans les environs, et l’adrénaline fit doucement battre mon cœur plus fort : je savais que j’allais monter sur ce truc.

L’arbitre appela les prochains participants. Je faillis monter derechef, et je me rappelai que je n’étais vraiment censé être là, même si c’était ma pause. Je râlai, parce que j’avais un bien beau tee-shirt rouge qui ne laissait aucune ambiguïté sur le rôle que je jouais dans l’Oniric Tour. Je pouvais pas débarquer comme un vieux surveillant à deux balles. Je soupirais, et décidais d’enlever mon haut très rapidement. Je le donnai à mon voisin en lui disant de faire bien gaffe, et qu’il me le rende juste après. Dès qu’un regard intimidant acheva de lui faire accepter de me rendre ce petit service, je me dirigeai sur le rond du milieu. J’escaladai et me retrouvai sur l’arène, prêt à en découdre. L’arbitre se dépêcha de dire :

« Nous avons un nouveau concurrent ! Comment vous appelez-vous ?
_ Je m’appelle Ed Free.
_ Ovations immédiates pour Elf Riz ! Qui osera le défier ?! »

Et le public obéit farouchement. Je levai mes bras au milieu de l’arène pour recevoir les encouragements avant de m’installer dans un coin. Je savais que j’avais une drôle de dégaine, torse nu, avec mon panneau de signalisation dans le dos, attaché par une sangle de cuir qui me barrait le corps. Mais ceux qui me connaissaient dans le public (en partant du principe qu’il y avait du monde là-dedans qui me connaissait) ne devaient pas être extrêmement surpris. J’attendis avec un sourire en coin mon prochain adversaire, qui ne traduisait en rien mon assurance, vu à quel point j’étais stressé. Je préparai mentalement toutes les insultes génériques que je pourrais sortir à n’importe qui, et tous les exploits dont je pouvais m’en vanter. On mettait ça sous forme de strophes, et voyons si ça passait crème. On me fila un micro, je remerciais. Prêt pour la débandade ?