Etol
Nedru

Personnage.

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• Nom : Etol (inconnu à Dreamland) • Prénom : Nedru • Surnom(s) : Gray Fox, Gris, Clever Fox • Âge : 20 ans. • Nationalité, origine(s) : Anglaise • Pouvoir et description : Nedru est atteint de la peur d’étudier ( peur probablement liée à la peur de l’échec ou de décevoir mais suffisamment peu reconnue pour bénéficier de son propre nom savant [oui désolé je n'ai pas trouvé du joli nom bien classe >.<]) Le pouvoir qui y est lié lui permet de comprendre chaque chose avec une acuité surnaturelle, et de mettre en pratique les informations assimilées avec précision et efficacité. Ce pouvoir est malheureusement principalement passif et difficilement contrôlable. La contrepartie pratique; presque personne (hors certaines créatures du monde onirique) ne sait en quoi consiste son pouvoir.

Description Physique.

Le jeune homme n’est pas quelqu’un d’attirant, ni même, au premier abord, de charismatique. En fait, si les premières impressions étaient réellement celles qui comptait comme le disent les mégères superstitieuses et amatrices de phrases toutes faites, le jeune homme passerait pour quelqu’un de banal, avec un soupçon de classe. Sous le mètre quatre vingt, fin, brun, un visage trop acéré pour être fin mais trop fin pour être viril, il reconnait fort bien qu‘il n‘a pas le charme surfait des mannequins et acteurs à groupies. Seuls ses yeux rusés, la grâce de ses gestes et son air perpétuellement (dédaigneusement ?) amusé marquent les esprits, et là sont les seuls traits par lesquels on le décrit d’ordinaire; « Rusé, coulant, narquois ». Prestidigitateur à ses heures, il aime à faire tourner et disparaitre des pièces entre ses doigts, le plaisir de voir ses interlocuteurs déconcertés étant aussi divertissant qu’utile.

Son style vestimentaire suit des tons identiques; bruns et gris, avec quelques excès vers le rouge bordeaux et de plus excentriques chemises blanches. En revanche, bon sang ne saurait mentir, Nedru est toujours si impeccablement affublé qu’on croirait chaque tissu, d’une qualité certaine, taillé sur mesure. Lorsqu’il sort à la fraîche, il passe un court mais large manteau en cuir fin (peut être du daim, allez savoir) à large capuche rehaussée de fausse fourrure grise.

Seuls quelques bagues, bracelets ou colliers de perles, cuir ou bois de marques trahissent, à l’occasion, sa coquetterie et son goût pour la mode mais il les porte sans excentricité et toujours avec une discrétion presque modeste.

Caractère.

Créature au sang froid, éternel solitaire, issu d’une bourgeoisie aux relents aristocratiques, Nedru est un calculateur fier et joueur. Ces tendances se sont renforcées depuis son éveil sur Dreamland, dont la clef fut sa rage.
Depuis, chaque chose l’intéresse et il raisonne fort bien, généralement avec calme et efficacité. Les choses futiles ou qu’il pense vulgairement plébéiennes ne l’intéressent pas, s’il doit penser à quelque chose, ce sera en termes pragmatiques, ou pour prévoir deux coups d’avance. Glacial et sans coeur, désintéressé des affaires sentimentales, l’on pourra noter que quoiqu’il en laisse jamais paraitre ou dise,que l’amitié reste pour lui un mystère sacré et précieux dont il chéri l’idée.

Il aime jouer, donc. Certes, mais alors jouer pour gagner. Il lui faut posséder d’une manière ou d’une autre chaque chose dont il se soucie, et déteste désormais ne pas comprendre ce qu‘autrui appréhende. De quel droit quelqu’un saurait-il ce qu’il ignore ? Echec, contrariété ? Il ne pourra que bouillir intérieurement et quitter la pièce d’un pas vif et hautain, mais peu sont ceux qui ont réussi à le voir dans cet état. Et pas uniquement parce qu’il est solitaire, car sa solitude est plus profonde qu’extérieure; il peut à l’occasion aimer à s’entourer de gens dans le besoin, serviles et pendus à ses lèvres, pour les jeter plus tard.

Il aime à taquiner, déclencher des conflits et rit souvent haut et clair d’un air princier lorsque son avantage sur autrui le permet. Pas suicidaire pour autant, il tente de maitriser les bases du judo et de l’aïkido, au cas où il aurait à se défendre physiquement -attaquer frontalement n’étant guère son style.

Etre complexe et aux multiples facettes, le dernier trait de caractère à détailler pour l’esquisser grossièrement sera la patience. Il ne cherche pas le pouvoir de manière directe et ses ambitions se calculent en années. Prendre la première place si cela représente plus de travail que nécessaire et pas plus de pouvoir que celui d’un conseiller avisé, voilà qui lui semble aussi inutile que vaniteux. En revanche, il n’est pas vraiment de genre modeste et ne s’écrasera que par mauvaise foi narquoise de celui qui se croit toujours, au fond, supérieur.

Histoire.

Comme beaucoup de Voyageurs, Nedru eut deux vies ; avant et après Dreamland. Quoi de plus logique que de suivre les évènements chronologiquement pour comprendre le personnage actuel ?

Fils unique de bonne famille, Nedru était destiné dès la naissance à recevoir une éducation exemplaire. Et elle aurait pu l’être. Mais s’il manifesta dans son jeune âge un intérêt pour le sport et les enseignements d’éveil pédagogique, l’excès de pression que firent trop vite peser sur lui ses géniteurs l’angoissèrent au-delà du normal. Angoisse qui éveilla la colère de ses parents, contre laquelle l’enfant ne put répondre que par la peur, puis la panique à l’idée même de devoir apprendre quoi que ce fut. Une peur de l’apprentissage, sous quelque forme qu’il se présente, se traduisant par des cauchemars et des insomnies, puis jusqu’à des évanouissements les quelques fois où il enfermé et forcé à étudier. Car ainsi étaient ses parents, incapable de comprendre cette « paresse » de leur fils, cette inaptitude à apprendre des rudiments déjà connus de tous les enfants du voisinage. Il leur faisait honte, et ils se déchargeaient sur lui sans pitié, sourds à ses plaintes, à ses cris et pleurs. Nedru devint phobique avant l’adolescence.

Naturellement, il échoua rapidement scolairement et dans chaque sport, dans chaque forme d’art, chaque chose nécessitant d’y consacrer un temps de réflexion et d’apprentissage. Ce qui fit de lui, assez paradoxalement, un plutôt bon autodidacte ; ce qu’il apprenait seul et sans conscience d’y consacrer un temps particulier, il y excella. Malheureusement, ces domaines étaient le mensonge, l’hypocrisie et d’autres formes de violences sournoises. Son vocabulaire et son phrasé, de part son milieu, étaient les exceptions à ses lacunes littéraires. Malgré tout, dès l’âge de treize ans, il était devenu celui qu’il ne fallait pas laisser ses enfants fréquenter.

Mais il n’était pas satisfait. Sa vie familiale était insupportable pour lui comme ses parents, en passant par les domestiques. L’atmosphère étouffante du domicile familiale attisait sa rage, mais il était impuissant, lié aux cordons de la bourse familiale, manquait de contact, de talents et plus que tout, d’érudition. Sa bêtise crasse l’insupportait et le répugnait, il se haïssait et détestait chaque chose lui rappelant son infériorité.

Et comme l’enseignait Yoda il y a fort longtemps dans une galaxie lointaine, la peur mène à la colère, qui mène au côté obscur. Les deux premières étapes se trouvèrent vérifiée, mais à la place du côté obscur, Nedru découvrit Dreamland la nuit où il canalisa sa rage pour vaincre ses peurs. Commença dès lors sa nouvelle vie.

 Le pouvoir qu’il obtint était curieux, affreusement passif et difficile à contrôler. Non seulement apprendre ne l’effrayait plus mais il assimilait chaque chose avec une vitesse et une acuité surprenante. Malheureusement ce dernier n’avait guère d’influence sur le vrai monde ; chaque chose apprise grâce à lui était oubliée au réveil, ainsi que la nuit suivante.

Qu’importe ! Cela ne l’empêcha pas de combler rapidement ses lacunes, sa soif de rattraper le temps perdu, d’apprendre et d’indépendance étant sans limite. Et sa rancune passa, avec le temps.. Assez assagi pour ne pas chercher à faire carrière dans le grand banditisme, trop peu pour ne pas avoir été chassé de chez lui à sa majorité, Nedru s’installa seul, confortablement entretenu par des parents hagards et désireux de montrer qu’ils n’étaient pas ingrats; que s’il avait fait des efforts ils se devaient de le récompenser. Naturellement, Nerdu les méprise.

Il consacre désormais son temps à chercher un moyen de profiter des bienfaits de Dreamland dans le monde réel, étudiant patiemment chaque monde, chaque Voyageur, chaque avancée scientifique. Il a longtemps cherché les limites de ses capacités avec discrétion, soucieux de ne pas se faire remarquer et de rester au plus bas de la ligue M. Après cinq années passées dans les royaumes les plus bureaucratiques et fades possibles, dans une lente quête d’information entrecoupée de quelques missions juteuses et peu risquées, il recherche désormais le soutient de grands noms de Dreamland, qu’il ne sait pouvoir obtenir que lorsque sa réputation le lui permettra. Apparemment, ne pas prendre de risque n’est pas assez formateur dans un monde tel que Dreamland, il lui faut désormais partir à l’aventure.

Poste Rp.

Les lampadaires s’allument, les étoiles imitent. Nedru, après trois jours de veille, s’endort. Il aura quinze ans cet hiver.

Mur blanc. Mur gris. Mur jaunâtre. Vagues relents de sueur. Une boule au ventre du genre qu’on n’explique pas, il y a comme une tension qui règne entre les murs. Le parquet grince. Nedru est assit et sa chaise, en déséquilibre sur le sol inégal, cogne et fait gémir le bois. La panique s’installe, aussi subtilement qu’une goutte de sueur coulant le long d’une tempe. Voilà pourquoi il ne voulait pas dormir. Trois jours qu’il feint la maladie sans convaincre personne, trois jours d’un pauvre répit où sécher les classes serait légitime.

Oh non, par pitié ! Pas cette chaise, pas ces murs ! Non, non ! Pas cette table ! Au moins aussi hypocritement luxueuse que le coussin brodé de la chaise, la veine de son bois dissimule son allégeance putride à ses maitres cruels, à ceux qui l’ont enfermé ici. Non, pitié, je ne suis qu’un enfant ! Un adolescent de quinze ans plongé dans le corps d’un enfant de neuf, condamné à souffrir jusque dans ses rêves. Il se retourne, la porte claque, la clef tourne dans la serrure, il est seul et enfermé.

La table odieuse croule sous des livres, cahiers, stylos, s’amoncelant en tours pharaoniques, toujours plus haute. Pleut-il des interrogations ? Le sol se couvre de papier, de chiffres, de mots, de symboles, de notes et de ratures au stylo rouge. A chaque fois que ses yeux se posent sur un mot, ses yeux lui piquent, son cerveau se met en garde, détourne le regard et se retrouve confronté à la douleur, qui grimpe, grimpe jusqu’aux tréfonds de son cerveau. Nedru sent les larmes lui monter aux yeux, son cœur s’emballe, il panique, tombe à la renverse.. sa chaise se cogne sur un bureau, derrière lui. A peine eut-il fermé les yeux pour accuser le coup que la pièce en a profité pour se muer en salle de classe. Des silhouettes se tiennent en face, la mine sévère. Ils scandent en cœur; « Quelle est la table de trois ? De six ? Sept ? Huit ? Tu n’as pas appris ta leçon, tu es un vilain garçon, il faut toujours apprendre ses leçons ! ». La mine sévère se change en sourire narquois et suffisant.

Le sol s’ouvre et le garçon tombe dans une minuscule pièce aux contours incertains. Mais ce n’est pas une pièce. Il se trouve entre les pages de deux cahiers, griffonnés, l’écriture est mauvaise, illisible, tout est couvert de tâches. Il court dans un couloir de cahiers et de livres qu’il a parcouru des yeux ou souillés de son écriture hideuse. Il fatigue vite, courir lui fait mal au cœur, aux poumons, aux jambes. Tout n’est qu’échec. Il se sent idiot, sale, monstrueux, inutile.

Et puis Nedru s’arrêta.
Inutile ? Inutile ? Et au nom de quoi ? Que sont ces cahiers et ses ratures pour moi ? Que sont ces silhouettes ? Est-ce ainsi ? Je vous ferai souffrir comme vous prenez plaisir à le faire, je vous apprendrai ma haine !
Les pages des cahiers s’écartent, les lettres tremblotent ou désertent les carreaux.

Laissez moi sortir de là, moutons et chiens de bergers ! Je ne suis pas la brebis galeuse, je suis le loup dans l’étable, le renard dans le poulailler, je suis plus libre et dangereux que vous ne le pensez !
Nedru émerge lentement, dans la salle de classe. Les silhouettes ont rétréci. Il est dans son corps d’adolescent et les toise d’égal à égal, sinon de haut. Les tables et les chaises ont déserté l’endroit.

Vous me craignez au fond, profitez d’être dans ce monde de chiffres et de grammaire qui est votre piédestal, le seul obstacle entre vous et moi ! Mais je ferai votre monde mien, je vous jetterai à bas, médiocres tortionnaires ! Je ne vous crains pas !

La salle tourne à toute vitesse, les murs se muent en pierre, les silhouettes disparaissent, le sol est un marbre blanc. La tension a disparu, tout est désormais calme et silencieux. Devant lui, une table, une lampe, une chaise. Sur la table repose un stylo ainsi qu’une feuille placée devant un livre.

Alors Nedru s’assit avec détermination. Il saisit le stylo et recopia la leçon du livre, lisant à voix haute à mesure que les mots s’inscrivaient sur le papier. A chaque page qu’il finissait, la feuille redevenait blanche et le garçon reprenait, inlassablement. Il écrivit jusqu’à ce qu’il n’aie plus besoin de lever les yeux sur le livre pour en recopier les six premières pages. Jusqu’à ce que chaque syllabe soit gravée dans son esprit. Le livre se referma alors.
Le titre était écrit en caractères gothiques, blancs sur noir; « Apprendre à apprendre ».

Il était Voyageur.

Autres.

• Aime : L’argent, la mode, la musique classique, la gastronomie, le vin, jouer, tricher, gagner, la beauté.
• N'aime pas : Perdre, ne pas comprendre, sa famille, l’honneur, les combattants.
• Particularités, autres : Un cynisme le rendant naïf sous certains aspects.
• Niveau d'étude hors de Dreamland : Bac +1 (retard scolaire oblige même si partiellement rattrapé ensuite)
• Comment avez-vous découvert le forum ? Ancien Joker privé , j’ai accepté une invitation qu’on ne refuse pas !
• Première impression : Intrigué.
• Pour les DC (double compte) ou TC (triple compte), qui a donné son accord ? Je ne suis point concerné m’sieur.
• Code de validation : Nedru Etol sort les poubelles en mâchant du chewing gum à… la… pist.. fraise.