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No Mercy... [Quête Solo]

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MessageSujet: No Mercy... [Quête Solo] No Mercy... [Quête Solo]  EmptyMer 30 Mar 2011 - 21:12
o°Home, Sweet Home°o
No Mercy... [Quête Solo]  110330092027695938

Il est connu que chaque personne est différente. Aussi quand on sort se balader dans la rue, l’on voit toutes sortes d’énergumènes appelé humains. C’est au retour du boulot que les rues sont le plus en effervescences. Tout comme dans cette ruelle justement, située au tournant d’un carrefour, où les maisons sont petites et ressemblantes si ce n’est que les volets ne sont jamais peints de la même couleur. La longueur de ce chemin est assez grande pour avoir la curiosité de connaître combien de teintes pouvaient donc exister pour recouvrir les persiennes d’une trentaine de demeures. Mais dans ces eaux-là, cette voie est remplie d’une foule importante de femmes en jupe courte et d’homme en costume noir ou bleu, selon les goûts. Ce qui est bien dommage, car si ils n’étaient pas là, vous auriez pu admirer le doux soleil froid qui, accompagné d’un souffle de vent, donnait à l’allée un petit côté chaud et accueillant. Pourtant, si l’on regarde de plus près, la tête que tire chaque habitant de la rue est loin de l’être.

Leurs journées de travail les avaient sûrement épuisés sans compter la fin de la semaine qui approchait trop doucement en ce jeudi. Chacun traîne des pieds, le dos ronds et la tête basse. Bien qu’il ne manque pas de monde, le silence règne. Quoique, deux lycéennes s’emportent dans une conversation à laquelle il fut impossible d’échapper tant leur voix s’élevait de mot en mot. Ces deux jeune demoiselles n’étaient autres que Lylio et sa coéquipière de travail, Myriam. Cette dernière poussait des cris d’hystéries en racontant à son amie comment avait-elle fait la connaissance d’un homme parfait. Lylio souriait, écoutant d’une oreille distraite par les évènements derniers. Ses nuits turbulentes et sa confiance en elle qui revenait peu à peu.

« … Imagine l’adrénaline que j’ai pu ressentir quand les flics nous suivaient ! Et l’on s’en est sorti… Avec une bouteille d’alcool. »
« Myriam ne me dit pas que tu as été assez bête pour voler une bouteille. Où elle est ? »
« Bah si ! … Euh… Elle est dans mon sac, je crois. On pourra la boire chez toi ! »
« Ouai, mais non. »

La conversation reprit son cours, Myriam piailla encore et encore pour supplier sa pauvre victime de partager sa bouteille volée. Lylio eut le devoir d’accepter pour que les regards se porte autre part que sur sa piètre vu. Continuant d’avancer vers ce qui ressemblait le plus à sa maison, elle cacha son visage derrière ses cheveux. Comme si elle ne voulait pas y entrer, comme si elle était honteuse d’avoir à vivre ici. À son plus grand soulagement, sa compagne de route se tu aussi rapidement qu’elle. Sûrement parce que les parents de Lylio ne l’aimaient pas vraiment. Pour leur fille, c’était autre chose. Jamais elle ne s’était sentie à l’aise dans son propre habitat. En entrant elle claqua la porte violemment pour que son paternel lui porte attention. Le père, avachi dans son fauteuil, concentré sur un tas de paperasses ne cracha qu’un « bonjour » inaudible. La jeune extravertie qui accompagnait la jeune fille se fit plus petite que cette dernière. Mais, malgré son effort minime, elle ne réussit pas à se faire totalement invisible quand la mère de son amie sortit de la cuisine, le tablier et la serviette en main. De suite Lylio prit peur, si sa mère s’était mise aux fourneaux c’est que le repas risquait d’être bien affreux.

« Tiens… Tu es là Myriam. Tu reste manger, je suppose. Lylio, je vous ai mijoté un bon repas. »
« Non, merci maman. On doit étudier et… Ne t’embête pas, on commandera une pizza. »

Un grand sourire se figea sur ses lèvres. Ses lèvres souriaient, certes, mais ses yeux restaient de marbres. La mère soupira et acquiesça comme sa fille, d’un sourire timide et faux. De suite, toujours aussi attentionnée, elle entreprit d’attraper le téléphone et de donner un coup de fil à la pizzeria à la place des deux amies. Ces dernières montèrent sur les escaliers grinçant avant d’atteindre la chambre de la jeune fille. Ce n’était qu’une petite pièce où ne logeaient comme meubles qu’un lit, une table basse et une armoire miroir incrustée dans le mur peint d’une couleur neutre et claire. Au sol, sous la masse de paperasse qui ne pouvait plus entrer sur sa petite table, un tapis noir gisait sur le sol en bois. Elle posa grossièrement son sac au pied du lit et fut imitée par Myriam. Cette dernière refit de même quand Lylio s’avachit alors sur son lit.

Toutes deux ainsi posées, elles soufflèrent un coup. Quelques minutes plus tard, la conversation amoureuse de Myriam reprit au plus grand désespoir de son amie. Elle ne pu qu’écoutée, allongée sur son matelas, la tête entre les mains. Au fil des paroles infinies de la jeune extravertie, les deux amies se retrouvèrent au sol à griffonner des chiffres sur des cahiers. La bonne humeur reprenait place dans le cœur de Lylio qui pouffait à présent de la moindre maladresse de son invitée. Seule une heure après, sa mère vint déposer avec la même expression qu’avant, la pizza et deux cocas. Gentiment, elle se retira, souligna juste le fait de ne rien salir. Lylio culpabilisa sur le fait de laisser ses parents seuls. Cependant, elle oublia vite ce sentiment, quand sa compagne lui chuchota :

« C’est bon Lylio. On peut enfin sortir l’attirail, pas besoin de coca ! Vive l’alcool ! »

Sans se soucier de la grimace que tirait sa victime. Elle ferma les cahiers et se remit sur le lit, ouvrant son sac et en sortit une grande bouteille dont l’étiquette était déchirée. Le festin fut prêt quand la pizza fut grossièrement coupée et placée sur le lit aux côtés des verres, dangereusement en équilibre. Les cannettes de coca restaient fermées tandis que l’alcool descendait peu à peu. Sensible à cette boisson forte, Lylio fut rapidement soul alors que Myriam finissait la moitié. En temps normal, elle n’aurait jamais accepté une telle buverie chez elle, mais en ce moment de dépression et d’incompréhension par rapport à la vie, elle ne pouvait que se noyer dans l’alcool. De plus, si cela pouvait faire plaisir à son amie, ce n’était pas totalement une mauvaise chose.

Sous l’effet de l’alcool, l’on dit qu’on perd ses moyens au point d’en rigoler pour rien. Ici, Lylio se plaignait de sa vie. Heureusement pour elle, Myriam était maintenant aussi soul qu’elle. Les deux jeunes filles fermèrent les yeux sans trop y faire attention. Malgré leur futur mal de tête, leurs nuits s’avéraient uniques et bien agitées.
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MessageSujet: Suite. No Mercy... [Quête Solo]  EmptySam 2 Avr 2011 - 15:47
o°Dreams, Sweet Dreams°o
No Mercy... [Quête Solo]  1217144329Konachan.com_39739_cc_code_geass_green_1

Si ce que l'on dit est vrai, alors Dreamland est bel et bien composé de maints royaumes différents portant sur l'imagination même des humains. Il est donc normal de se retrouver dans une ville pleine de folie, et de vomis par la même occasion. Car depuis toujours, les hommes, aussi bien que les femmes, sont ivres. Ivre de vie, de pouvoir et surtout ivre d'alcool ou bien de drogue. Quand la jeune fille que nous suivons depuis sa naissance ouvrit ses yeux timidement, elle ne ressentis aucun mal de tête, même après la bouteille qu'elle s'était enfilée. Tout simplement parce qu'elle n'était pas dans la vie réelle, mais dans le monde qui lui posait tant de désagrément tant sa curiosité la poussait à en connaître plus sur cet univers. Pourtant, il est bien connu que, n'importe quelle terre est vaste, autant dans sa géographie que dans ses cultures et ses habitants. Il ne lui sera donc pas facile d'oublier de suite ses questions. Ce ne fut donc pas un mal de tête qu'elle ressentis, mais plutôt de la fraîcheur, malgré le bruit de fête et les cris joyeux de rêveurs et de voyageurs.

Le décor qui s'offrait à elle était bien étrange et incohérent avec les rires des personnes. La nuit régnait, une brume désagréable réchauffait l'atmosphère et une odeur peu agréable amplifiait l'impression de rêve. Lylio avait toujours fait des cauchemars incohérents, elle pensait qu'à présent ses rêves auraient un sens quelconque. Mais à part le fait qu'elle s'en souvenait, un rêve reste un rêve et non une vie. Comme pour confirmer ces dires, l'odeur de vomi qui régnait autour des immeubles paraissait habituelle à l'odorat de la jeune fille. D'un côté c'était mieux, elle ne sera pas gênée tout le long de la nuit par cette puanteur. D'un autre c'était plutôt inquiétant. Sans trop y faire attention, elle se releva, titubant légèrement.

Bien qu'elle n'aie pas connu beaucoup de nuit en connaissance de Dreamland, il lui avait semblé que son vêtement avait toujours été le même. Elle avait commencé à s'y faire, à s'y plaire. Mais ce soir, elle se sentait comme… Plus légère, sans pour autant se sentir nue. Elle baissa les yeux après avoir hésité un instant, son cœur fit un bon quand elle tomba d'abord sur sa poitrine. Cette dernière empêchait à Lylio de voir ses propres pieds. De plus elle était recouverte d'un habit blanc assez décolleté orné de dentelles sur les bords. Elle agrippa sa taille. Sous ses doigts délicats, elle sentit comme un tissu lourd qui lui collait au corps. Osant baisser un peu sa tête elle découvrit avec dégoût un nœud noir qui soutenait ses seins.

Affolée, elle se jeta sur la première vitrine éteinte de la rue sombre et désagréable. L'utilisant comme un miroir, elle resta bouche bée à la vue de son accoutrement et de sa coiffure. Au fur et à mesure elle touchait ses cheveux mis en couettes, son bonnet noir et rouge. Comme pour être sûre que c'était bien elle. Lylio n'appréciait dans son habit que le collier de maid fait de dentelle qui était attachée sur son cou délicat sans pour autant le cacher complètement. Une expression de dégoût se figea sur son visage à la vue de sa jupe, du même genre et de la même couleur que le reste. Jupe bien trop voluptueuse et courte à son goût. Des grandes bottes noires et blanches terminaient le tout. Bien que vêtue uniquement d'habit assez lourds, Lylio se sentait légère. Comme dans la peau d'un personnage d'un de ses livres favoris, elle se sentait sous l'effet de la drogue.

Une cloche sonna. Cette dernière réveilla non seulement Lylio, mais aussi l'immeuble devant lequel elle se trouvait. Il bougea et les habitants des rêves continuèrent leurs petites vies. Pensant qu'il était intelligent de les imités, Lylio tenta d'oublier son accoutrement. Elle voulut continuer son chemin vers… L'inconnu, quand elle se sentit observée. De l'autre côté du bâtiment s'était trouvé un homme. Maintenant que l'édifice n'était plus là, il observait la jeune fille avec insistance. Sa corpulence musclée effraya la pauvre jeune demoiselle. Cependant, elle ne bougea pas, tant elle était choquée par la nudité de l'homme. Quoique… Il portait une cravate assez grande pour cacher certains endroits. Mais, malgré la beauté de son corps, elle ne pouvait cesser de se sentir mal à l'aise en imaginant qu'il puisse se retourner.

Son regard insistant lui donnait un air de pédophile. Ce n'est que quand il s'approcha d'elle sans ménagement que Lylio se rendit compte que ce n'était pas seulement un "air". Comme fixée au sol tant la situation lui échappait, la jeune fille ne pu réagir quand l'inconnu leva sa main, non pas pour lui caresser ses cheveux, mais plutôt pour toucher autre chose. Son haleine d'alcoolique frappa le nez de Lylio, ce qui la réveilla un peu. Aussi, elle recula avant qu'il puisse faire quoi que ce soit. Mais il était clair que si elle courait, il la rattraperait, que si elle se battait, il vaincrai. Machinalement, elle ferma les yeux en se concentrant sur le malfaiteur sans voix. Elle ne sentit qu'un bon pressentiment. Aussi ouvrit-elle les yeux et retrouva une expression confiante. Peu importe ce qui allait se passer, ça allait être en sa faveur, aussi, elle lui sourit méchamment en reculant encore un peu.

Bien qu'elle l'eût prévue, elle sursauta quand une arme vola en direction de l'homme. Sans faire attention à la chute du rêveur, elle chercha la provenance de ce qui semblait être une petite épée. Elle ne vit qu'une femme élancée la saluer, s'approché du cadavre et reprendre son arme sans un mot. Elle passa un chiffon sur la pointe de sa dague. Reflétant avec classe même dans la nuit la plus sombre. Sans trop réfléchir, se sentant de suite à l'aise avec l'adulte brune, Lylio lâcha dans un souffle.

"J'en veux une comme ça !"
"Désolée petite, cette dague est la mienne"
"Ou tu l'as trouvée ?"
"Dans une grotte, pas loin d'ici."
"Laquelle ?"
"Il n'y en a qu'une seule, renseigne-toi auprès des habitants."
"Je peux y aller ?"
"Je pense oui. Je l'ai trouvé par hasard il y a deux jours de cela, tu ne risques rien, la grotte est vide, ce n'est plus qu'un dépôt d'arme."

Tout comme une gamine voulant absolument le même objet que sa grande sœur. Elle remercia la femme d'un regard et s'en fut vers le premier habitant qui soit. Encore une fois son esprit enfantin voulant à tout pris une nouvelle chose l'empêcha de s'attarder sur des questions telles que : " Pourquoi m'a-t-elle aidée ?". Peu l'importait maintenant. Le rêve du pédophile était détruit, c'était à elle de vivre le sien. Aussi, elle chercha son nouveau jouet avec volonté.

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MessageSujet: Suite. No Mercy... [Quête Solo]  EmptyDim 3 Avr 2011 - 11:52
o°Nightmares, Sweet Nightmares°o
No Mercy... [Quête Solo]  1707547727AAAA

"Comment ça suivre les hurlements sauvages ?!"
"Oui, oui. Vous m'avez compris. Excusez-moi, je dois me dépêcher, une partie de la ville est remplie de monstres, alors si vous voulez bien me laisser passer jeune demoiselle… Merci !"

C'était bien là la troisième créature des rêves qui lui indiquaient le même itinéraire. À chaque fois, il s'agissait de suivre des hurlements, soit des cris humains provenant des rêveurs ou bien d'animaux apparemment assoiffés de chair et de sang. Et c'était là le dixième petit habitant des rêves qu'elle voyait prendre fuite. Pourtant, aucun beuglement sauvage n'avait réussi à effleurer les oreilles de Lylio, ni même des clameurs de torture. Et puis, il lui paraissait bien stupide de vouloir s'en prendre à une ville si répugnante et sale. S'il n'y avait pas les rêveurs et quelques voyageurs novices, il ne restait qu'aux bêtes les créatures des rêves aussi ragoûtantes que leur royaume. Quoiqu'il en sois, la jeune fille s'était lancée bien trop vite dans la quête d'une arme. Elle aurait pu attendre une autre nuit, un autre royaume, mais la beauté de celle que portait la femme qui l'avait sauvé pour aucune raison apparente lui avait donné une soif soudaine d'en avoir une, similaire.

Si les dires des habitants étaient vrais, alors Lylio était dans une sacré situation. Et pourtant, elle avançait, sans même utiliser son pouvoir ou quoi que ce soit qui puisse l'aider. Elle marchait juste, les bras ballants et le regard fixé vers l'horizon. Soit elle ne se rendait pas bien compte du danger, soit elle voulait absolument cette arme. Il était évident qu'elle devrais sûrement passé entre deux ou trois monstres avant d'atteindre la fameuse grotte. Si elle se cachait il ne lui serai pas dur de l'atteindre. Par contre, si elle se faisait repérer, il lui était évident que son charme ne fonctionnerais pas. De toute façon, il fallait d'abord confirmer les histoires d'épouvantes vis-à-vis de cette ville.

Tout en continuant son chemin, elle se rendit compte que les fuyards étaient de plus en plus nombreux et de plus en plus affolés. Comme poursuivi par le diable. Ceci dit, ce n'était que de faibles et minuscules créatures des rêves qui prenait fuite. Et toujours aucun cri ne réussissait à convaincre Lylio. De toute manière, elle ne voyait pas en quoi un rêve pourrait la touchée au point qu'elle sente une poussé d'adrénaline pour sauver une ville de ce goût. Qui donc mourrait ? Ces petits trucs insignifiants et dégageant une puanteur hors du commun ? Ou les rêveurs bourré qui, dans leurs cauchemars, n'apprendrait qu'à arrêter la boisson ? Des voyageurs peut-être ? Des idiots. Mais ce n'était pas la jeune fille qui pouvait sortir de telles conclusions, étant elle aussi voyageuse et bourrée, par conséquent.

Quelques minutes plus tard, le doute qui régnait dans le cœur de la jeune fille vêtue comme une maid s'épanouit dans le cri strident d'une femme. Hurlement de rêveuse ou de voyageuse, c'était le genre de bruit qui vous glace le sang et arrête votre cœur pendant une minutieuse seconde. À présent blanche sous la stupeur, la jeune fille se rendit compte que son impatience pour son arme allait lui porter préjudice. Et ça n'allait pas tarder. Déjà, au coin de la rue où elle se trouvait, les beuglements humains et les cris grave et repoussant de monstres se faisaient de plus en plus fort. Il était clair que le danger était de l'autre côté de cet immeuble qui risquait de bouger à touts moments. La jeune fille ralentit le pas. Ce qui ne servit à rien quand la cloche sonna, derechef.

Une scène encore plus épouvantable que la vue du pédophile, un peu plus tôt, se produisit devant les yeux innocents de Lylio qui se trouvait la seule à admirer la bête et sa victime. Cette dernière, bien que masculine, était frêle et tremblait comme une feuille avant de tomber pour dire adieu à sa courte vie. Ici, ce n'était qu'un rêve, un cauchemar, mais la stupeur et l'épouvante qu'on pouvait lire sur le visage du futur cadavre étaient telles que l'on doutait de la nuit ou du jour. Et si cette personne devait se réveiller tôt ? Et si c'était sa dernière nuit suite à une maladie ? Ou bien, il était malade et la souffrance de vivre un cauchemar n'était que plus épuisant. Ou encore, la femme qui pouvait être allongé à côté de lui, enceinte. Elle entendrait ses hurlements, mais ne pourrait rien faire. Manque de force, incompréhension.

Lylio ne perdit pas une seconde, ferma ses yeux quelques instants. Elle pu voir, dans la pénombre de la rue, une vague ombre de monstre qui ouvrait simplement se gueule sur un homme qui reculait, puis trébuchait. Elle rouvrit ses paupières, attrapa la première chose qu'elle vit. Ce fut un vulgaire morceau d'acier, un peu plus grand que son bras, mais ne dépassant pas ses élégantes jambes. Elle courut et produit un vent qui lui frappa le visage et souleva sa jupe. Mais ça ne l'importait plus à présent. Arrivant au niveau du monstre, il ouvrit sa gueule comme prévue. Lylio lui plaça le morceau de fer dans sa bouche de façon à ce qu'il soit hors d'état de nuire pendant quelques secondes. Elle rattrapa ensuite le jeune homme quand il manqua de tomber et lui indiqua dans un souffle de courir, il rampa plutôt, mais il était sauf.

Le morceau de fer sauta quand la bête comprit enfin qu'ouvrir la gueule n'était pas une mauvaise idée. C'est alors que Lylio se rendit compte de la hauteur de la bête. Elle s'élevait à a peine quelques centimètres au-dessus d'elle, mais la coque qui protégeait son affreuse tête lui donnait une apparence imposante et désagréable. C'était râpé pour passé la rue sans encombrements. Poussée par l'instinct, elle se jeta, évitant de peu les dents du monstre brun, sur son dos rugueux comme des écailles. Elle s'agrippa à son cou et serra de toutes ses forces. Hélas, sa carapace osseuse était bien trop solide pour les bras frêles de Lylio qui manqua de se les casser en serrant trop fort. L'incube bougea de toutes parts quand il sentit enfin la présence de la jeune fille sur son dos. Heureusement qu'elle avait les jambes raides et solides pour pouvoir tenir dessus à s'en râper la peau mise à nu avec son accoutrement.

Il commença alors à courir. Pas besoin de pouvoir pour comprendre son but et sa destination. Un immeuble était encore en train de chercher une place. Sa technique ? Foncé dessus. Sachant que la jeune fille est trop grande pour passer avec lui, elle se prendra sûrement la pierre et mourra sur le coup tandis que lui passera au-dessous de l'édifice. Et si elle décide de tomber avant, il n'en ferait qu'une bouché. N'étant pas bête au point de ne pas comprendre, elle fermis ses yeux, s'accrochant de plus en plus fort sur le dos de la bête. Elle sentit comme un bon pressentiment vis-à-vis de son idée qui prenait petit à petit forme dans l'esprit de Lylio. La confiance en elle revenue soudainement, elle lâchait peu à peu le monstre. Ce dernier se jeta sous l'édifice, Lylio se laissa glisser sur le côté avant de rouler sur le sol sale de la rue.

Ayant prévue cela, la bête voulut se jeter sur elle, mais l'immeuble tomba sur lui. Un craquement d'os et de pierre se fit entendre dans le silence de la ville. Les survivants étaient éberlués ou agacés de voir Lylio faire joujou avec leurs prédateurs. Il était évident qu'il n'y avait cette nuit aucun voyageur capable ou assez courageux pour aider la jeune fille. Elle se releva alors, époussetant ses vêtements. En relevant sa tête, ses yeux rencontrèrent ceux d'une autre bête. Même corpulence, même regard et même haleine que les autres qui se trouvaient derrière lui. Elle ne réagit pas de suite, encore sous l'effet de la surprise. Elle souffla un bon coup et murmura pour elle-même, pas spécialement pour se rassurer, plutôt pour analyser la situation qui s'aggravait au fil de la nuit :

"Un de perdu, cinq de retrouvés…"
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MessageSujet: Suite. No Mercy... [Quête Solo]  EmptyMer 13 Avr 2011 - 19:20
o°Death, Sweet Death°o
No Mercy... [Quête Solo]  Delirium2

Lylio commençait gravement à se demander si cette dague valait le coup. Certes, elle était magnifique, d'un manche blanc qui lui donnait l'allure d'une arme bénie par les cieux. Cependant, il n'y avait pas que ça. La scène qu'elle avait vaillamment sauvé quelques minutes plus tôt était inoubliable. Elle comprenait maintenant l'importance des rêves ou même des cauchemars. Et il lui était impossible de laisser des rêveurs innocents se faire massacrer par d'aussi ignobles bêtes. Mais il était aussi évident qu'elle était dans une des plus mauvaise situation jamais rêvée. Collé à un mur, prit par une peur nouvelle, elle ne bougeait pas et ses jambes tremblaient presque. Devant elle, cinq chiens déformés et la dépassant grâce à leurs coques posés sur la tête. On aurait pu voir cette scène comme médiocre. Et pourtant, Lylio faisait preuve d'un grand courage, malgré son corps frêle et faible.

Il était clair qu'elle ne pouvait rester comme cela infiniment. Pour éviter la mort il fallait se débarrasser d'au moins trois bêtes. Elle espérait ensuite que ça effraie les deux autres. Celle qui menait la troupe avait pourtant la même taille ce qui lui empêchait d'être leur leader, peut-être s'était elle tout simplement mise devant en première. Quoiqu'il en soit, sa gueule immonde et son haleine insupportable touchait à présent le corps de Lylio qui tentait de se faire de plus en plus petite sur le mur de pierre. Elle ferma les yeux, machinalement. Ce qu'elle vit ne l'enchanta guère. Un mauvais pressentiment lui noua la gorge. La cloche ne sonnerait pas pour faire bouger les immeubles cette fois.

C'est alors que tout se passa assez rapidement. L'haleine aurait suffi à Lylio pour qu'elle tourne de l'œil, mais tentant d'être forte, elle retenait sa respiration. La bête ouvrit sa gueule pour la happer, indifférant des conséquences. Par réflexe, elle mit ses mains en avant, pensant rêver son dernier geste de la nuit, de l'éternité. Touchant ainsi son museau, si l'on peut appeler ça comme ça, elle cria, comme en se réveillant d'un mauvais rêve.

"Nooooooooooooon !"

Comme si le mode ralentis existait dans Dreamland, le calme se fit dans toute la ville dès que le cri se fut estompé. La bouche du monstre restait comme en suspension un moment avant de reculer. L'on pouvait lire dans les yeux du chien une lueur de peur. Il n'avait pas encore compris comment elle avait pu lui faire obéir tel un vulgaire chiot domestique. Sans trop se plonger dans les pupilles noires de son adversaire, Lylio se glissa rapidement sous lui sans qu'il est eu le temps de se remettre du choc. Ce ne fut pas cela qui sauva la jeune fille. Derrière le premier meurtrier s'en trouvaient deux autres qui se collèrent pour l'empêcher de passé. Il faut aussi savoir qu'entre temps, la victime de Lylio s'était remise.

Ce n'était plus un mur et des monstres qui l'entouraient, c'était à présent une horde de bêtes affamées et rageuses de ne pas pouvoir se débarrasser de la jeune fille si vite. Il évident que sa médiocre habitude de Dreamland, des combats ne l'aidait pas. Mais son agilité et sa rapidité pourraient l'aider si seulement elle pouvait connaître les intentions des chiens. Et elle le pouvait. Respirant un bon coup, elle ferma les yeux, sa confiance revint alors quand elle vue une idée se former dans son petit esprit. Elle rouvrit ses douces paupières, un sourire en coin dû à sa nouvelle assurance se forma sur son visage blanc. Bien que ses habits de maid soient un peu lourds, elle réussit à tenter une sorte de salto arrière raté quand le premier des meurtriers se lança sur elle, gueule ouverte encore une fois. À sa grande surprise, il planta ses dents non pas dans un corps doux et frêle qu'était celui de Lylio, mais plus dans le cou de son propre ami.

Sa pauvre victime mourut sous la morsure bien trop forte pour son cou bien trop fin. Ainsi ils marchaient donc comme cela. Tout leur corps était recouvert d'une carapace dure, la tête était recouverte d'une sorte de casque, mais leurs cous n'étaient protégés par rien. Un point faible. Un peu plus d'espoir. Lylio, prévoyant que la rage de la bête soit encore plus forte qu'avant, se jeta sur un objet ressemblant de près à celui qu'elle avait utilisé plus tôt pour le premier de ces chiens. Elle l'attrapa fermement avec ses deux mains, se releva et plaça son arme au-dessus de sa tête, regroupant toutes ses forces dans ses bras. Ne restait plus qu'à viser le cou quand le monstre se jettera sur elle.

Ce ne fut pas si simple, mais ce fut faisable. Le fer cogna un os faible que l'on entendit craquer. Le cou s'était brisé malgré la faiblesse des bras de la jeune fille. Si la sueur ne gambadait pas sur son front ou même son poitrail dénudé, l'on n'aurait pas su que c'était bien Lylio qui prenait le temps de tuer bête après bête tant son accoutrement restait fin, sans déchirures quelconque. Elle mit ses couettes vertes en arrière et se décida à vaincre les trois derniers d'une façon ou d'une autre.

Elle ferma les yeux une fois de plus, mais le seul pressentiment qui l'envahit fut l'adrénaline qui montait peu à peu au fil du combat qu'elle menait seule. La jeune fille avança, tête haute, mais souffle court, vers l'un des chiens. Celui-ci était bien faible par rapport aux autres. Elle serra son arme improvisée et donna un coup dans le vide comme pour le prévenir. Il recula par réflexe puis montra ses dents à Lylio. Heureusement que la jeune fille avait un père qui valait leurs haleines comme entraînement sinon jamais elle n'aurait pu tenir la route à chaque fois qu'il ouvrait la bouche. Quoiqu'il en soit, elle tenta des coups dans les dents, il ne grogna pas. Lylio sentait un sourire en coin se former sur la tête inhumaine de son adversaire.

Elle cru perdre sa confiance un instant, aussi elle ferma les yeux sereinement comme si aucun monstre ne se trouvait devant elle aux aguets, affamé. Quand elle rouvrit ses paupières pour laisser le vert de ses yeux inondés les sombres pupilles de la bête, son expression retrouva sa confiance. Elle sortit un autre sourire en coin qui eut le don de rendre rageuse la bête. Cette dernière sauta au-dessus de la jeune fille qui elle se jeta sans hésitation sous son ventre, arme levée vers le ciel. Rapidement, Lylio roula sur le côté. Le monstre tomba alors au sol, un morceau de fer dans le flan et la jambe de son ennemie, coincée sous son cadavre.

Il était maintenant impossible pour Lylio de bouger sa jambe. En plus de cela, son accoutrement ne lui avait pas permis de protéger ce membre-ci qui râpait le sol rugueux et froid de la rue en plus des blessure qu'avait infligées non seulement la monté sur la première bête mais aussi le poids du cadavre. Les deux derniers meurtriers avançaient bien sûr dans sa direction. Dans cette situation, deviner le futur ne lui servirait à rien, pas besoin de contrôler l'avenir pour connaître les intentions des deux monstres. Et son pouvoir décisif ne ferait pas se lever le cadavre sous lequel elle était.

L'une des bête n'hésita pas une seconde et mordit le poignet de Lylio secouant ainsi son bras de toute part. Il tira alors, arrachant la peau et cassant les os de la pauvre demoiselle qui poussa un cri déchirant. Cette action meurtrière lui permit tout de même d'être tirée d'affaire pour la masse qui la retenait prisonnière. La bête lâcha son poignet en sang, invalide à présent et blessée, elle ne bougea pas tout de suite. Ce ne fut que quand elle reprit complètement ses esprits qu'elle vit au-dessus d'elle deux monstres près à l'engloutir. L'un la reniflait et l'autre levait sa patte pour la déchirer.

Immédiatement, sans trop réfléchir, elle mit sa main valide sous l'énorme patte de son adversaire et lança assez fort, mais dans une voix tremblante :

"Tue-le."

La trajectoire de sa patte ne termina pas sur Lylio, mais sur son propre compagnon qui reçut les griffes dans le cou. Étourdit d'abord, il recula en se balançant puis tomba dans un bruit sourd. Presque par instinct, la jeune fille s'accrocha au cou du survivant et se balança à son tour, l'agrippant par les jambes et serrant de toutes ses forces restantes. Le fait de bouger ainsi sur des os fragiles incita ces derniers à se casser doucement. Tout comme les précédents, il mourut. Lylio se retrouvait alors, dans un habit particulièrement déplacé, au milieu de cadavres qui valaient deux humains chacun. Elle se releva doucement et pris tout de même la peine de se diriger vers son but. Elle n'attendait aucune gloire, aucun applaudissement ou quoi que ce soit car après tout, son seul but cette nuit était d'avoir une arme plus belle encore que l'avenir. Aussi elle entreprit de marcher vers la grotte que lui avait indiquée la jeune femme.
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MessageSujet: Fin. No Mercy... [Quête Solo]  EmptyDim 17 Avr 2011 - 19:05
o° Madness, Sweet Madness °o
No Mercy... [Quête Solo]  AvatarsamsonNo Mercy... [Quête Solo]  Undertaker_Sebastian

Le chemin que Lylio empruntait était recouvert de cailloux noirs comme si une mer d’enduit ou d’essence était passée par ici. Pourtant, malgré leurs formes pointues, la jeune fille en avait vu tout le long de son passage dans la ville de Délirium qu’elle quittait peu à peu. Elle s’en était même pris un ou deux dans ses jambes dénudées et ils avaient déchiré de peu sa robe un tant sois peu déplacée avec les évènements de cette nuit. Peut-être que ces petites pierres paraissaient plus lugubres vues vers quoi elle emmenait la jeune fille. Ou peut-être était-ce parce que sa jambe meurtrie les cognait quand elle trébuchait par maladresse. Bien que sa quête ne lui soit pas indispensable, elle voulait à tout pris ressembler à cette femme et à maints gens qu’elle avait croisés au fil de ses voyages de nuit. Ce n’était peut-être que des rêves, mais ces personnes dégageaient tous une aura si puissante et agréable que l’on se demandait si dormir à l’infini ne serais pas mieux que de vivre les angoisses du monde réel. Dreamland était comme un monde qu’on avait imaginé, qu’on avait rêvé et que certains avaient voulu partager par des livres ou des films. Si seulement on savait que ce monde n’existait pas sur une autre planète, ni dans un autre pays ou sous l’océan, mais dans nos propres rêves.

Mais peu importe. Lylio avait trouvé ce monde et en était fière, bien qu’elle sache que ce ne sont que des images et des blessures d’une seule nuit et que le lendemain, tout disparaît. Elle trouve palpitant à présent de savoir que deux avenirs s’ouvrent devant elle. Que si jamais elle en rate un, l’autre est là. Et que, en même temps, elle n’a pas besoin de connaître la guerre sur terre pour apprendre à se battre et savourer l’adrénaline. Tout en continuant sa marche vers la tanière que l’on pouvait à présent distinguer dans le noir de la nuit, sa main blessée voulue simplement remettre ses cheveux en arrière, mais le mouvement ne fit que réveiller la douleur de l’os brisé. Elle s’arrêta un instant, regarda sa blessure. Elle pouvait aussi être blessé dans le monde des rêves et elle se doutait que ça ne pouvait être que physiquement. Mais à présent, elle pouvait, dénuée de sa peur, vivre au jour le jour et prier pour que jamais elle ne soit blessée autrement que l’exemple de son poignet ou des écorchures de sa jambe.

Maintenant arrivée devant le trou béant qu’on lui avait indiqué, ses petites angoisses disparurent. Après l’effort, la récompense. Il aurait été certes mieux si elle était allé chercher cette arme avant de battre les bêtes qui gisaient à présent dans la ville déserte. Mais la scène et la conclusion qu’elle en avait sortie lui avaient donné une sensation d’adrénaline si soudaine qu’attendre de devoir se vidé de l’excitation qui montait de plus en plus vite en elle avait été purement impossible. De plus, les monstres l’auraient attrapé avant qu’elle n’ait pu faire quoi que ce soit dans la grotte. Heureuse, le sourire aux lèvres et ses yeux pétillants de bonheur, elle se glissa sans peur dans l’ouverture tenant son poignet.

La descente ne fut ni longue, ni dangereuse. Lylio retomba sans grande difficulté sur un amas de terre. Ce n’était certes pas très propre, mais plus agréable que de tomber sur une pile d’os comme dans la plupart des livres ou films. Mais ici ce n’était ni un bouquin ou une science-fiction, c’était le rêve d’une jeune fille. Les quelques trous naturels creusés dans la roche et la terre permirent à Lylio de savoir où elle se dirigeait. Par précaution, tout de même, elle se concentra sur l’intérieur de la grotte. On ne savait jamais ce qui pouvait se trouver dans les recoins d’un endroit si sombre et inquiétant. Il n’y avait apparemment personne. Elle se contenta alors d’avancer à grands pas vers ce qui semblait être une grande pièce aménagée. Derrière un rideau de poussière que Lylio souleva sans grande difficulté, une salle remplie de tous les genres possible d’armes ou de protection au combat s’offrit à ses jeunes yeux verts. Elle aurait pu tout prendre et s’enfuir dans la nuit, mais elle n’était pas gourmande d’arme. L’idée de tuer avait déjà du mal à se faire une place dans son esprit. Si elle voulait une épée c’était par pure protection et pour sa beauté aussi.

Aussi elle ne se dirigea que vers un dépôt d’épée en tout genre. Elle ne fouilla pas longtemps dans la pile, manquant de tomber, pour trouver son bonheur. Sachant que le produit recherché devait être d’une blancheur immaculée, il ne lui fut donc pas dur de la trouver entre toutes ses épées rouillés et presque inutilisable. Son petit bonheur ne ressemblait en rien à celui de la femme qu’elle avait croisé un peu plus tôt. Elle était plus petite, paraissait plus légère et surtout plus coupante. La lame n’avait aucun défaut, à se demander si le sang avait déjà coulé sur celle-ci. Le manche était parfait quant à la taille de main de la jeune fille. Tout n’était que blanc. Seul le tranchant avait des reflets gris. À présent comblée, relâchée de tout sentiment de peur ou d’adrénaline, elle attacha solidement l’arme à sa ceinture et sortit de la salle. Alors que le bonheur commençait à l’envelopper, un mauvais pressentiment lui serra la poitrine. Elle s’arrêta un instant, ferma les yeux. Il n’y avait et n’aurait rien dans la grotte. Elle continua alors mettant cette sensation sur le réveil qui ne tarderait sûrement pas à sonner.

Ce ne fut qu’à la sortie de la grotte qu’elle comprit que la nuit n’était pas finie. Au début, tout irais bien, mais dans à peine quelques secondes un de ces monstres lui sauterait dessus. Elle se prépara alors en pointant son arme dans la direction qu’elle pensait avoir vu. Mais, malheureusement pour elle, la bête n’était pas si stupide. Elle changea alors bien trop vite de décision pour que Lylio eut le temps de la voir arriver, juste derrière elle. Deux énormes pâtes munit de griffes encore plus effrayantes que celles des autres la plaqua au sol, sur le ventre. Sa première réaction fut de vouloir ramper autre part, mais ça ne fit qu’engendrer une réaction négative du monstre qui s’appuya d’avantage sur son petit corps. Certes, Lylio était fatigué d’avoir tué tant de bêtes et ses blessures, bien que superficielle pour certaines, n’arrangeaient pas les choses, mais elle aurait du avoir l’habitude. Elle sentait bien que celui-ci était plus fort et qu’elle ne pourrait pas s’en sortir aussi facilement que pour les autres.

Elle avait un poignet en moins, de la force en moins. Son pouvoir restait le même et elle n’avait plus assez d’énergie pour un de ces « ordres magiques. ». Mais elle avait quelque chose de nouveau, quelque chose en plus : son arme. Dangereusement, elle passa une main sous son propre corps. La bête sentant un mouvement négatif pour elle se rétracta et serra sa prise de plus en plus fort. Il était bien trop bête pour connaître les intentions de Lylio, mais lui aussi était doté d’un sixième sens comme sa victime, il sentait que quelque chose arrivait et pas forcément en bien. Aussi il ouvrit grand sa gueule pour planter ses crocs dans le corps de Lylio. Mais si elle aussi avait son don, alors elle devinait facilement son attention. C’est alors que, juste à temps, elle se retourna, et, peu importe les conséquences, les risques, elle pointait son arme vers le haut. La langue affreuse et noire du monstre se coupa en deux.

Sous la surprise, il lâcha sa proie qui se releva sans plus attendre. Cette dernière aurait pu se diriger dans la grotte, mais ce fut à son tour d’être surprise. Le colosse qu’elle avait en face d’elle valait deux monstres déjà morts dans la ville. La peur s’éprit d’elle plus vite que la réflexion. Elle ne bougea pas tout de suite quand le monstre fonça sur elle. Elle esquiva de justesse, recevant des traces de sang sur ses joues. Au moins une bonne nouvelle dans ce nouveau chaos : Sa bouche était trop en mauvais état pour être utilisé. Lui restait ses griffes posé sur de puissantes pattes.

Il était temps d’être décisif quand le monstre imposant refit le même manège. Aussi, Lylio sauta, coûte que coûte sur son adversaire. Se prenant dans l’élan un coup de griffe dans la hanche. Elle tomba alors au sol dans un amas de poussière. Mais elle ne se laissa pas abattre, se relevant, malgré elle, elle retenta, échoua. Ce ne fut plus de l’adrénaline qui montait en elle, mais une honte. Aussi, volontaire, elle attrapa son épée au sol, retenta la même chose, mais, au lieu d’utiliser ses mains meurtries, elle planta son arme dans la carapace de la bête. Elle pensait que son arme allait casser, mais que cela suffirait à ce qu’elle puisse grimper sur son assaillant. Mais la pointe de la dague se planta sans se casser dans la peau de la bête. Lylio s’accrocha alors sur le dos large du monstre et planta avec acharnement, à plusieurs reprises son nouveau jouet dans sa peau rugueuse.

Quelques minutes après seulement, l’adversaire céda et se laissa tomber au sol en projetant Lylio, mais plus doucement cette fois. La jeune fille finie dans une position mi-assise dans les cailloux. Son bel habit ressemblait à présent à des haillons et son souffle doux à celui d’une mourante. Elle ne bougea pas un instant. Elle sentait que plus rien de dangereux ou de nuisible à sa vie de voyageuse ne pouvait arriver. Et pourtant, des pas s’approchait d’elle. Serais-ce la femme ? Non, les pas traînait au sol. La femme s’était comporté avec bien trop de classe pour se mouver ainsi. Lylio se rassit normalement et leva la tête.

C’était un homme qui se trouvait devant elle, un peu fou à son expression et légèrement petit pour un homme, mais plus grand que la jeune fille. Son sourire avait l’air dessiné sur son visage, mais il disparut bien vite. L’inconnu baissa alors la tête vers le cadavre du monstre, poussa un long soupir. Sans ménagement, il attrapa Lylio par le cou et la colla contre le mur naturel de la grotte. Montrant des yeux presque rouges de colère et un visage ovale et blanc accentuant son côté fou. Il fixa la jeune fille, releva une de ses mèches vertes en la griffant au front de ses longs ongles sales. Il prit alors une voix remplie à la fois de tristesse, de rage et de folie.

« Tu les as… Tous… Tous… Mais vraiment tous… Tués ! Mes adorables… Adorables petites bêtes. »
« Adorable ne serais pas le mot… Petite non plus. » Répondit-elle avec insolence.
« Tais-toi ! – Il serra plus fort sa main sur le cou de Lylio qui toussa – Je voulais… Je pouvais… Non, je voulais, Moi… Moi, l’oiseau de minuit… Oui, moi. Je voulais… Rendre service à tous les ivrognes… Ivrognes ET bourrés… Pour que l’envie de boire ne leur soit plus connue… Que l’alcool disparaisse… »
« Vous vouliez surtout massacrez des voyageurs et des rêveurs perdus non ? Ainsi que des habitants des rêves ? »
« … Aussi. »
« Vous êtes fou ! »
« Je suis… Je suis… Veuf maintenant…. Vous avez tué mes chéries une par une… Veuf, oui. À cause de toi…. »
« Qu’attendez-vous donc pour me tuer ? »
« Moi…. Te tuer ?.... Non, non… Je veux te torturer… Oui, te faire souffrir… Voilà. Te laisser quelque chose…. Une blessure… Une malédiction que tu ne puisses oublier…. Mais pas ici, non, pas ici… Non, non, non. Ici, c’est trop… Trop… Sophistiqué. Mais je vais… Une nuit, un soir, te retrouver. Je te le promet…. Oui, oui, une promesse… »

Sur ce il lâcha Lylio et s’en fut d’un pas traînant, les bras ballants. Elle se frotta les yeux. Elle tenta de l’oublier quand elle sentit que son réveil approchait. Ce n’était pas trop tôt. Elle ne voulait pas avoir comme souvenir celui de l’homme, mais plutôt de sa dague, une belle arme qui lui appartenait, le plaisir d’avoir rendu service à plusieurs fêtards et Myriam par la même occasion. Malgré ces bons souvenirs, son réveil fut plus dur qu’elle ne l’imaginait. Son amie dormait encore quand elle ouvrit ses yeux. Quand elle essaya de se lever, tête tourna bien que les blessures des rêves ait disparues. Elle tituba alors vers la fenêtre. Elle avait presque oublier la raison de sa venue dans Délirium. La jeune fille ouvrit sa fenêtre et respira un bon coup. En fin de compte, sa vie ou Dreamland… Les deux était important.
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No Mercy... [Quête Solo]

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