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14th Night : Jail [quête terminée]

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Khildar Blacksilver
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MessageSujet: 14th Night : Jail [quête terminée] 14th Night : Jail [quête terminée] EmptyLun 13 Juin 2011 - 21:45
Bloody Death

Le soleil sanglant étendait sa teinte carmin sur l’ensemble du royaume. Les habitations pour le moins incendiaires, à savoir des bidons d’essences majoritairement, se voyaient vêtir d’un drap pourpre et les rues se parer d’un tapis rouge.
La foule qui y régnait avait de quoi étouffer. Les badauds évoluaient en un ballet incessant, réussissant à avancer sans se rencontrer. Il était simple de se rendre compte que les habitants de ce royaume aux allures de mare de sang étaient les seules personnes à arborer le même masque immaculé. De ce fait, il était impossible de connaître leur expression, leur sentiment ; leur visage entièrement dissimulé.
D’autres, par contre, ne possédaient pas de tels artifices et s’affichaient sans peur. D’ailleurs, il leur aurait été souhaitable d’user de ces masques, leur faciès étant pour la plupart assez peu engageant à la conversation. Leur mine patibulaire ne laissait aucun doute sur la fréquentation de ces lieux.
L’atmosphère régnant en ce royaume était clairement suspecte, les activités présentes n’étant pas des plus recommandables. Le fait que les habitants cachent leur visage, que les principaux visiteurs soient des créatures cauchemars et que le ciel soit ainsi teinté de rouge n’encourageait pas à l’allégresse qui transportait néanmoins la foule.

En effet, les rues étaient animées comme un carnaval, mais un carnaval éternel où son sens véritable prenait forme. La supercherie était partout présente afin de camoufler une vérité bien cruelle.
Pour ceux qui étaient au fait, ce royaume abritait le plus grand commerce d’esclaves qui soit ainsi qu’une arène où le spectacle n’est autre que l’affrontement de voyageurs et de créatures.
Toutefois, cet aspect peu reluisant n’était pas visible pour les simples curieux, il fallait connaître la bonne personne afin d’être introduit dans ces cercles peu vertueux.
A moins de devenir une des attractions de ces lieux en tant qu’esclave ou gladiateur, ce qui n’était pas une solution bien enviable.

Lorsqu’Oscar arriva à Carnaval Garbage, il fut immédiatement happé par le flot de la foule. Ainsi entraîné par ce cette vague plus ou moins humaine, il tenta de se démêler de cette masse grouillante et dût donner quelques coups afin de parvenir à une ruelle plus déserte. Etrangement, personne n’avait vraiment réagit à ses coups, comme si cela allait de soi ou comme si cela n’avait que peu d’importance, la forte densité du fleuve vivant excusant tout
.

*Un bien étrange royaume en vérité*

Pensa l’aristocrate alors qu’il remettait de l’ordre dans sa tenue. Il put ainsi se rendre compte de ce qu’il portait. A ses pieds se trouvaient des chaussures noires, à boucles rouges. Ses jambes étaient vêtues d’un fin pantalon en tissu rouge lui aussi.
Ses mains gantées réajustèrent le bon maintien d’une sublime chemise immaculée qui se trouvait recouverte au niveau du torse par un gilet pourpre en fin tissu, les boutons dorés dénotant sur l’ensemble.
Le gilet comportait deux petites poches. De l’une d’elle était accrochée une chaîne dorée qui venait s’attacher à un des boutons dont le relief représentait un corbeau replié sur lui-même. Les bordures de ce gilet étaient un peu plus sombres que le gilet, traçant son contour d’un trait appuyé.
Passant ses mains gantées de blanc sur ses cheveux teints couleur neige, il put ainsi faire acte de l’absence de quelconque couvre chef. Il sourit et laissa ses bras longer son corps lentement. Il se contorsionna afin de se voir sous toutes les coutures, comme si un élément de sa tenue qu’il ne pouvait pas voir le rendrait disgracieux.

Une fois rassuré, il garda sur son visage un fin sourire, le vacarme des avenues principales l’incitant à se joindre à cette foule joyeuse et allègre. C’est alors que le papillon argenté vint à sa rencontre, battant des ailes pour rester devant cet être qui l’avait subtilisé à un commerçant qui n’était plus en étant de réclamer quoique ce soit maintenant.
Oscar ne savait pas si ce papillon avait une âme propre ou bien n’était qu’un simple enchantement, mais il avait rapidement remarqué que cet ornement n’était pas aussi anodin qu’une simple barrette de cheveux. Il volait, certes, mais il se mouvait selon son propre désir, ce qui incitait l’aristocrate anglais à penser que ce papillon était doué d’une intelligence, peut-être limitée, mais d’une intelligence tout de même.

Il leva la main en direction de ce compagnon silencieux et tendit son index. Le papillon argenté sembla hésiter un moment puis s’approcha doucement pour finir par se poser sur le bout du doigt et battit des ailes à un rythme beaucoup moins soutenu pour finir par s’immobiliser
.

"Sublime créature aux ailes d’argent,
Tu es si élégant,
Ainsi déposé sur mon gant,
Tu sembles dormir paisiblement
."


Le papillon rabattit ses ailes, comme flatter par ces quelques vers improvisés et demeura ainsi, comme attendant la suite. Il se laissa donc faire lorsqu’Oscar le ramena vers lui et l’effleura de ses lèvres pour ensuite le déposer sur son épaule. Comprenant l’intention, le nœud papillon enchanté s’envola pour se placer sur l’épaule et n’en bougea plus, tranquille. Satisfait de l’état des choses, Oscar décida qu’il était temps d’en venir à explorer ce royaume qu’il ne connaissait pas et dont il ne lui semblait pas en avoir entendu parler.
Toutefois, dans le but de se préserver, ainsi que sa tenue, il préféra prendre des rues annexes, moins fréquentées mais plus inquiétantes, la luminosité y étant très réduite. Ce contraste avec les avenues grouillantes de monde et étincelantes l’étonnait tout autant que lui plaisait. Il se douta que cette ville se composait d’une dualité et se mit en tête de trouver ce revers.

Malheureusement pour lui, ce fut le revers qui le trouva en premier. Alors qu’il arpentait une ruelle à la propreté plus que douteuse, il vit apparaître un peu plus loin un groupe de trois êtres lui bloquant le passage ostensiblement. Il était trop loin pour savoir s’ils étaient créatures ou voyageurs, mais ce qui était certain, c’était qu’ils n’étaient pas là pour boire un thé.
Tournant négligemment la tête sans pour autant ralentir son pas, il eut la confirmation que deux autres personnes lui coupaient toute tentative de retraite. Manœuvre bien inutile, Oscar n’ayant aucunement le désir de fuir face à cette distraction violente qui se profilait.

Il accéléra même le pas, ses démons criant de satisfaction et l’encourageant. Sortant de ses manches un couteau pour chaque main, il se fendit d’un magnifique sourire et d’un regard joyeusement sadique. Il se courba légèrement sous l’effet de la Folie qui emplit son être et ses pas se firent plus appuyés. Il avait besoin de divertissement et l’occasion se présentait, il fallait faire honneur à cette invitation.

Au vu de l’apparence de ses adversaires, il comprit qu’il allait affronter un regroupement de voyageurs et de chats cauchemars. Ces derniers étaient toutes griffes dehors et le toisait d’un air avide, comme si notre invocateur démoniaque allait faire apparaître de la pâtée ou des croquettes. Pour ce qui est de la pâtée, elle allait être présente, Oscar se le promettant. Entre ces deux chats cauchemars se trouvait un jeune homme qu’il lui semblait déjà avoir vu quelque part. Une ombre de son passé peut-être ? Il était vêtu d’un large pantalon de toile marron, un large ruban rouge le ceinturant. Il était torse nu si on exceptait un gilet noir aux coutures rouges et aux boutons dorés. Sa chevelure d’ébène encadrait son visage félin, Oscar s’en rendant compte. Ils étaient tout trois en position défensive, tenant leur garde parfaitement.
Il semblait donc de mise que la lutte allait se faire au corps-à-corps. Cela convenait parfaitement au jeune homme anglais qui savourait d’avance le contact tendre d’une chair déchirée au couteau.

Il ne prêta guère attention aux deux autres protagonistes derrière lui, se disant qu’ils ne servaient qu’à l’empêcher de fuir. Mal lui en prit. Laënoris eut à peine le temps de lui hurler
:

"Maître, attention ! Derr …"

Trop tard, le coup était parti et la balle entra violemment en contact avec la nuque d’Oscar. La douleur fut atroce. Les forces l’abandonnèrent peu à peu, en commençant par les jambes. Elles ne purent le soutenir plus longtemps. Emporté par son élan, il chuta. Il tenta bien de se rattraper avec ses mains mais ses bras eurent bien du mal à répondre. Il s’affala donc, face contre terre, serrant encore ses couteaux. Le papillon argenté s’était envolé lorsqu’il avait commencé sa chute et demeura au dessus de lui.
Ses sens s’estompèrent. La douleur s’insinua en lui, parcourant sa colonne vertébrale. Son dos le faisait souffrir horriblement. Sa vue se brouilla, un voile passant devant ses yeux bleu acier qui commencèrent à s’éteindre. Sa respiration se fit plus lente. Il put entendre les battements de son cœur s’espacer. Il ne sentait plus ses jambes, ni ses bras. L’étreinte sur ses couteaux disparut donc. En son esprit, ses démons ne cessaient de lui hurler dessus. Ils étaient en colère. C’était compréhensible. Il allait finir sa vie à DreamLand ainsi ? Aussi stupidement ? Aussi vite ? C’était ridicule …


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MessageSujet: Re: 14th Night : Jail [quête terminée] 14th Night : Jail [quête terminée] EmptyLun 13 Juin 2011 - 21:52
Bloody Capture

Elle avait été capturée il y a de cela quelques nuits. Depuis, elle croupissait dans cette cellule à chaque fois qu’elle s’endormait malgré ses tentatives de penser à un autre endroit. Elle était coincée dans cette sinistre prison.
La cellule était réduite et ne comportait qu’un lit suspendu au mur par des chaînes. De la paille recouvrait les planches de bois. La couverture était de tissu grossier et ne protégeait pas vraiment de l’humidité qui régnait. La seule source de luminosité était cette ouverture pratiquée sur le mur en face de la porte en bois renforcée par des barres de fer. Des barreaux étaient naturellement présents en travers de cette ouverture, au cas où le voyageur capturé puisse devenir assez petit pour passer.
Toutefois, cette tentative se révèlerait bien futile au vu de la surveillance importante. De régulières patrouilles arpentaient la prison afin de pallier à toutes situations.

Le bâtiment était assez imposant et dominait de part sa structure brutale et haute. Une sorte de pavé au milieu de conteneurs et de bidons d’essence en somme. L’architecture était des plus strictes et froides. Les ouvertures étaient aussi nombreuses que les cellules mais ne donnait pas sur l’extérieur. En effet, pour éviter tout incident, ces ouvertures ne donnaient que sur l’intérieur de la prison.
En fait, le sinistre bâtiment possédait des rainures qui le parcouraient tout le long, fendant ainsi la structure par des fosses assez larges pour ne laisser passer qu’un mince filet de lumière rouge issu de ce soleil éternellement sanguinolent.
Les seules salles ayant vu sur l’extérieur étaient naturellement celles réservées au personnel et à l’administration.

Lorsqu’elle avait eut le malheur de se faire coincer par un groupe de voyageurs et de chats cauchemars, elle ne se doutait pas qu’elle allait devoir rester dans cette humide et froide cellule jusqu’à la fin de ces nuits.
Oh, bien sûr, elle avait bien essayé de s’échapper en usant de son pouvoir mais elle s’était vite rendu compte qu’elle ne le possédait plus. Elle qui avait eut durant sa jeunesse peur des guêpes et qui ensuite l’avait vaincu au cours de sa 17ème année, il y a de cela 2 ans, elle regretta son pouvoir perdu.

Elle patientait donc depuis cette nuit où elle s’était faite surprendre et enfermée en ce lieu lugubre. Enfin, tentait de survivre était une meilleure formulation. Il lui semblait que plus elle passait de temps ici, plus elle s’affaiblissait. Normalement, à chaque nuit, on retrouve sa forme, mais là, cela ne semblait pas être le cas.
Après sa vaine tentative d’évasion, elle avait tenté d’analyser calmement la situation. Un rapide examen de son corps lui informa que rien n’était altéré et pourtant, elle ne pouvait plus utiliser son pouvoir. Peut-être qu’il existait une marque quelconque, mais en dehors de son champ de vision.
La cellule n’étant pas pourvu de miroir, elle ne pouvait savoir ce que cachait son dos.

Revenir chaque nuit en ce lieu commençait à la terrifier. A chaque fois qu’elle allait pour s’endormir, elle faisait tout pour retarder l’inéluctable. Car si elle ne dormait pas la nuit, elle sombrait de sommeil dans la journée. Et quelque soit l’heure, elle se retrouvait toujours au même endroit.
Il ne faut pas se leurrer, elle craqua une nuit, ses nerfs n’en pouvant plus de cette situation.

Elle ne savait pas pourquoi elle était là. Elle avait bien essayé de demander, en hurlant aux gardes qui faisaient leur ronde, mais on lui rétorqua fermement de se la boucler si elle ne voulait pas subir pire.

Pire que ça ? Qu’est ce que ça pouvait être ? Rien n’était pire que de se retrouver enfermé sans raison et de revenir chaque nuit au même endroit, sombre, sale, puant, humide et froid.

Car oui, il y avait aussi l’odeur. La cellule n’était pas un exemple de propreté et il émanait de l’ouverture une odeur pestilentielle. Les corvées de ménage se faisant rares, la prison, du moins, la partie d’incarcération, n’était pas un modèle d’hygiène. Il en allait autrement pour la partie réservée au personnel qui faisait l’objet de soin particulier, les personnes y travaillant refusant de venir si leur bureau n’était pas correctement briqué.

C’est donc dans cet environnement malsain qu’elle attendait. Attendait quoi ? Elle ne le savait pas elle-même. Elle avait perdu sa volonté et son désir de liberté, résignée. Elle qui d’habitude était forte et pleine d’ardeur au combat, prête à mettre le poing sur les i ou dans la gueule, était assise sur ce piètre lit, les jambes ramenées vers elle, le menton sur les genoux et ses bras entourant ses jambes.

Elle était vêtue de la tenue qu’elle portait le jour de sa capture, à savoir un short en jean, des rangers et un débardeur noir. Sa longue chevelure d’ébène aux reflets violets tombait sur ses épaules jusque sur la paille, lui descendant habituellement sur les hanches.
Ses yeux marron aux stries sombres fixaient d’un air vide le mur en face d’elle, comme si les pierres allaient se mettre à parler.
Sa respiration était lente et diffuse. Elle était lasse. Elle ne pleurait plus depuis la nuit dernière et se contentait d’être là, à ne rien faire, à attendre.

C’est alors que de l’agitation lui parvint, venant du couloir. La porte s’ouvrit brusquement et elle se recroquevilla encore plus. Un être fut lancé dans la cellule sans ménagement et la porte refermée avec brutalité. La voyageuse osa un regard en direction de ce nouvel arrivant. Il paraissait inconscient et ne bougeait pas. Prenant sur elle, la jeune femme déplia ses jambes pour s’approcher doucement.
Il était assez grand et semblait apprécier la couleur rouge, ses vêtements arborant cette teinte avec quelques nuances. Ses blancs cheveux l’intriguaient
.

Etait-il un albinos ou était ce de la teinture ?


Elle s’approcha encore jusqu’à descendre de ce qui faisait office de lit et s’agenouiller auprès de son nouveau compagnon de cellule. D’habitude, elle n’aurait pas fait preuve d’autant de sollicitude, mais son séjour en ces sombres lieux l’ont quelque peu changé dans sa manière de se comporter.

*En voilà un qui a eu la même malchance que moi …*

Pensa t elle. Elle ressentait de la compassion envers cet infortuné qui s’était fait lui aussi prendre. Elle rapprocha son visage afin de savoir s’il était encore vivant, aucun signe ne permettant de le confirmer.
Un souffle lui parvint, faible, mais bien présent. Il ne manquait plus qu’ils l’obligent à partager sa cellule avec un mort ! Enfin, en y réfléchissant, s’il était réellement mort, il se serait réveillé, du moins, s’il était un voyageur.
Elle écarta donc quelques mèches de cheveux afin d’avoir la confirmation de son hypothèse et trouva des oreilles tout à fait normale. Dans sa volonté d’en savoir plus au sujet de ce nouveau venu, elle entreprit de le retourner complètement sur le dos. La tâche fut aisée, le voyageur ne pesant pas bien lourd. Lorsque son visage fut offert à son regard, elle recula un peu, stupéfaite par ses traits et surtout par la teinte de sa peau. Le visage était entièrement blanc, comme le cou. Seuls les sourcils arboraient une teinte rouge vive, comme deux fines plaies barrant l’immaculé visage.

En y regardant de plus près, elle se rendit compte que tout cela n’était que de la teinture, comme une crème. Etrange maquillage pour un homme. Était-elle tombée sur un de ces émos pseudo gothique qui se peinturluraient la face pour le fun ? Elle espérait que non, détestant ce genre de trip.
Son examen de la tenue continua et elle se rendit rapidement compte qu’elle n’avait pas affaire à n’importe qui. Les vêtements étaient soignés et d’une élégance qui laissait à penser que cet homme appartenait à une classe sociale assez haute. Elle ne put réprimer une grimace de dégoût. Ces gens là, qui se croyaient tout permis parce qu’ils avaient eu une bonne éducation, des larbins toujours à leur service, elle ne les aimait pas. Incapables de faire par eux même ou de se débrouiller seuls, ils sollicitaient toujours de l’assistance.

Elle demeura tout de même près de lui. Après tout, il s’était retrouvé ici, comme elle. Comme quoi, le Destin ou l’Infortune, peu importe son nom, ne faisait pas grand cas de la position sociale pour frapper. Il y avait au moins une justice de ce côté-là.
Elle contempla encore un peu plus longuement le visage serein. Il avait l’air tranquille, ainsi couché sur le sol formé de dalles sales et suintant par endroit.

Son attention se porta sur les gants blancs. Elle ne put s’empêcher de vouloir savoir si elles étaient aussi blanches que le visage. Elle commença donc à retirer le gant de la main droite car c’était la plus proche et lorsque le gant tomba, elle lâcha la main, surprise de ce qu’elle avait vu. Une marque étrange, dans un style cabalistique, siégeait sur le dessus de la main
.

Quelle pouvait-être l’origine de cette marque ?


Cette question occulta le reste et lui fit oublier le fait qu’en effet, la main aussi était teinte de blanc. Ce qui sous-entendait que tout son corps était teint de blanc.

C’est alors que l’être s’éveilla doucement, ses paupières s’ouvrant lentement. Instinctivement, elle recula et s’assit sur le lit. Elle demanda d’une voix inquiète
:

"Ça va ? Pas trop mal ?"

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Khildar Blacksilver
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MessageSujet: Re: 14th Night : Jail [quête terminée] 14th Night : Jail [quête terminée] EmptyLun 13 Juin 2011 - 22:03
Bloody Crazy

Le réveil fut douloureux. Ses paupières s’ouvrirent avec peine et lui donnèrent à voir un plafond sombre et humide. Il cligna des yeux pour s’habituer à ce peu de luminosité et la première question qui lui vint à l’esprit fut :

"De quel couleur devient un schtroumpf lorsqu’on l’étrangle ?"

Un brin ridicule, je le conçois, mais que voulez vous ? Une fois ce genre de considération chromatique achevé, ce fut une véritable avalanche de question qui le submergea, les souvenirs affluant en masse pour lui procurer un bon mal de crâne.
Il s’était retrouvé dans ce royaume au soleil agonisant. Il avait pris la décision de découvrir la face cachée de cette ville. Il s’était fait avoir dans une ruelle. La rage de s’être fait aussi bêtement avoir s’installa à son esprit. L’invocateur démoniaque n’avait pas eu le temps de tenir compte de l’avertissement de Laënoris qu’il avait été touché à la nuque.


D’ailleurs, pourquoi était-il vivant ?


Lorsque le projectile était rentré en contact avec sa peau, il s’était senti si faible. Puis peu à peu, la vie l’avait quitté, il en avait eu la nette impression. Mais il était là, dans cette cellule malodorante et humide, allongé et souffrant d’un mal de crâne terrible. Comme quoi, se fier à ses impressions peut être trompeur.
A moins que la mort ressemble à cela : une cellule sinistre avec … une demoiselle ?!

Ayant tourné la tête avec difficulté pour parcourir la pièce du regard, ses yeux étaient tombés sur cette jeune femme qui le regardait d’un air interrogateur. Etait ce si surprenant qu’il soit ici ?
Et d’ailleurs, où est-ce, ici ? Trop de questions se bousculaient. Il ne parvenait pas à réfléchir correctement.

Il s’était senti mourir, mais il n’était pas mort. En effet, une mort à DreamLand équivalait à un réveil dans le monde réel. Or, il n’était pas réveillé, c’était certain. S’il s’était endormi dans une cellule avec à ses côtés une demoiselle ainsi vêtue, il s’en serait souvenu. Donc il n’était pas mort, déjà une bonne chose d’établit
.

Mais donc, où était-il ?!

L’aristocrate aux vêtements sales tenta de faire bouger une partie de son corps, qu’importe laquelle, tant qu’elle pouvait se mouvoir. Seuls ses doigts répondirent à l’appel.

*Génial, vivant mais paralysé.*

Une étrange sensation se fit sentir. Ses doigts. Sa main droite. Elle était … découverte. Ses yeux s’écarquillèrent. La marque … elle était … visible ...

Qui avait pu lui enlever son gant et pourquoi ?!


Il fallait que son gant retrouve sa place originelle. Personne ne devait voir cette marque. Personne. Il voulut remettre son gant en place mais son corps était trop endolori pour qu’il esquisse quelques mouvements que ce soit.
Il demeura donc allongé là, sans pouvoir faire quoique ce soit mis à part paniquer sur le fait que sa marque était dévoilée
.

Et si la jeune femme l’avait vu ? Et si c’était elle qui avait retiré le gant ? Mais dans quel but ?

Alors que son esprit n’était que confusion et incertitude, la demoiselle à la mine affreusement fatiguée mais aux lignes appréciables s’enquit sur son état de santé.
Sa voix était teintée d’inquiétude. Il répondit d’une voix pâteuse qui se voulait rassurante
:

"Il y a des nuits meilleures et mon corps est un cercueil, mais j’espère le retrouver au plus vite …"

Il tenta un sourire et parvint à étirer ses lèvres pour en faire un faible. Il demanda d’une faible voix, d’un ton presque implorant :

"Pourriez vous me remettre mon gant, je vous prie, c’est important."

Elle prit une mine étonnée puis se reprit. La réponse faite par ce voyageur aux allures pompeuses était alambiquée et la surprenait. Quel besoin de faire des ronds de jambes pour dire qu’il n’était pas au mieux de sa forme et paralysé ?
Quand à sa requête concernant son gant, elle ne la comprenait pas. Il avait honte de cette marque ou quoi ? En y réfléchissant un peu, c’était fort possible, mais bon, peu lui importait. Elle attendit un moment, un silence gêné s’installa.

Du point de vue d’Oscar, sa compagne de cellule était hésitante et ne savait comment agir avec lui. Lui faisait-il peur ? Pourtant, son visage n’était pas repoussant. Certes original, ainsi teint de blanc, mais non pas au point d’inspirer du dégoût. Toutefois, ce n’était pas ce sentiment là qui se peignait sur le visage de la demoiselle. Elle semblait plutôt perdue, ne sachant comment agir avec lui. C’était compréhensible.

Néanmoins, cela ne l’empêcha pas de la fixer d’un air qui se voulait presque implorant, sans nécessairement tomber dans le pathétique. Réagissant enfin, elle se baissa et remit en place le gant du bout des doigts, comme si elle tenait quelque chose de dangereux. Ce n’était pas le gant qui pouvait se révéler néfaste pour sa santé, mais son porteur. Pour le moment, elle n’en avait pas conscience, mais ce qui se passa par la suite la convainquit.

Un hurlement déchira l’air. Bien qu’il soit dans cette prison que les détenus manifestent leur mécontentement par des cris, celui-ci se révéla particulièrement effrayant. Il vous transperçait par ses tonalités aigues et vous mettait mal à l’aise par ses modulations graves. Ce son presque inhumain exprimait une profonde peine et une rage incontrôlable. Ce hurlement discordant et dérangeant provenait des cordes vocales inhabituellement sollicitées pour l’occasion d’un invocateur démoniaque qui vient de se rendre compte qu’il ne possède plus ses démons.

Alors qu’il tentait de ranger son esprit pendant que la demoiselle lui enfilait son gant, il s’aperçut de ce qui le turlupinait depuis son réveil. Son esprit était anormalement vide. Sa tête silencieuse. Il pouvait penser librement. Ses démons n’étaient plus. Il résultat donc de cette constatation l’expression de sa plus profonde peine et colère.
Les yeux écarquillés, la bouche grande ouverte, sa gorge s’enflammant, il était perdu de vide.

Une bien ironique situation, lui qui se plaignait sans cesse d’avoir ses démons en son esprit qui n’arrêtaient pas de l’embêter en proférant des inepties à longueur de nuits. Bien qu’il l’ait plus d’une fois souhaité, voir ses pensées claires et pouvoir les écouter en silence n’était qu’un vœu illusoire et non sérieux. Il n’imaginait pas à quel point cette absence lui pèserait. Le manque était un poids qui lui fit perdre toute raison. Lui qui maudissait ses démons pour leur intervention inutile, il se rendait compte de leur importance pour le bon fonctionnement de ses réflexions. Être déranger dans ses pensées se révélait nécessaire pour son équilibre mental et il venait dans prendre conscience, brutalement. Il ne pouvait penser sans eux, alors qu’il n’arrivait pas à penser avec eux. Un sacré paradoxe qu’il n’eut même pas le loisir de goûter, trop occupé à s’égosiller, comme si ces cris avaient le pouvoir de faire revenir ses démons maudits par son simple appel.

Malheureusement, ses démons ne répondirent pas à l’appel. Il demeura donc dans le silence abyssal de son esprit, terrifié. Laissant place à la rage, la peur s’insinua par les interstices de son esprit affaiblit par une aussi désastreuse nouvelle.

La voyageuse s’était brusquement reculée lors de son cri et resta dos contre le mur à le regarder comme si il était devenu fou, ce qui était dans un sens le cas. Il lui paraissait être une bête sauvage et blessée, à ne contrarier sous aucun prétexte si l’on ne possède pas les moyens de se défendre. Et elle ne les possédait plus. Elle ne savait pas pourquoi cet énergumène aux manières ampoulées réagissait ainsi alors qu’elle s’était pliée à sa demande et ne tenait pas à le savoir. Ce qu’elle voulait, c’était qu’on la laisse tranquille. Et qu’on le fasse taire.

Comme répondant à ses désirs, les gardes alertés par les cris inhabituels de la cellule s’engouffrèrent et frappèrent sans ménagement l’origine du problème. Le hurlement s’étouffa dans un étranglement pathétique et s’éteignit pour de bon, l’invocateur ayant de nouveau perdu connaissance, pour le plaisir des oreilles de tous. Satisfaits, les gardes repartirent sans même porter un regard à la voyageuse.

Le silence qui s’installa était paisible, ce qui n’était pas le cas de l’esprit d’Oscar, en proie à une véritable agitation, même inconscient
.

Ses démons lui manquaient terriblement. Qu’allait-il devenir sans eux ? Il n’était rien
.


Un temps passa et il s’éveilla à nouveau. Son regard avait changé, mais elle ne le remarqua pas, allongée sur le lit à compter les pavés du plafond. Il voulut tester les mouvements qui lui étaient possibles et commençât une nouvelle fois par la main. Elle répondit. Des doigts qui bougeaient ne lui tirèrent jamais autant une aussi grande satisfaction. Vint ensuite la deuxième main. Elle répondit aussi à l’appel. Tout en changeant d’expressions du visage afin de détendre ses traits, il entreprit de reprendre le contrôle entier de son corps.

Cet exercice de forte concentration exigea une volonté qu’il puisa au plus profond de lui. Il désirait se mouvoir à nouveau, même si ses démons n’étaient plus là. Le temps de se reposer était révolu, il fallait désormais agir. Ses membres lui revinrent peu à peu, son sang irriguant son système.
Alors vint le moment de se redresser. Rassemblant toutes ses forces, il sollicita ses abdominaux pour se relever doucement, sans l’aide de ses mains. La tâche fut rude, pleine de souffrance, mais elle fut accomplit.
Dressé ainsi sur son séant, il parcourut la cellule d’un mouvement de tête circulaire, se rendant compte de l’état déplorable de la pièce dans laquelle il se trouvait. Il soupira de déception, un invité tel que lui exigeait d’avantage d’égard.

Il se leva donc avec lenteur, déployant son corps dans toute sa longueur. Ses os craquèrent, mais ses muscles réveillés ne le firent que peu souffrir. De sa position verticale favorable, il put mieux admirer sa colocataire. Elle était fine, les jambes longues et chaussée de solides chaussures. Ses formes étaient agréables mais son visage était scellé.
Lorsqu’elle s’était aperçut de son mouvement, elle avait préféré ne pas bouger, de peur d’une réaction violente de la part de ce fou qui hurlait sans raison apparente.

Il la regardait, la dévisageait même, sans une once de gêne. Elle détourna la tête, peu habitué à ce genre de regard pénétrant. Ces yeux bleus la glaçaient par leur froideur. Il sourit doucement, accentuant le malaise. C’est alors qu’il posa un genou à terre et la main sur le cœur, il s’excusa d’un ton doux qu’elle n’aurait pas soupçonné avec le précédent hurlement
:

"Veuillez pardonner mon attitude déplacée, je suis sincèrement navré de m’être ainsi emporté. La perte de mes chers amis m’a bouleversé et je n’ai pu retenir le flot de sentiments qui m’a submergé."

Tout en se redressant un peu sur le lit, ses yeux marron exprimant toute son incompréhension, elle l’observait. Mais qu’avait il donc ? Il ne pouvait rien faire normalement ?! Elle garde une moue boudeuse et répliqua d’un ton sec :

"C’était pas une raison pour gueuler comme ça ! Tu vas nous attirer des ennuis avec tes conneries. Et puis, je m’en fous que tes potes soient morts, j’ai bien assez de problèmes comme ça, parce qu’au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, on est enfermé."

Elle ne lui en voulait pas directement, après tout, il n’était responsable de cette situation peu favorable. Mais son attitude hautaine l’exaspérait. Elle ne pouvait supporter ce genre de personnes qui se pensent au dessus de tout et se permettent d’emmerder les autres avec leurs problèmes. Toutefois, sentant qu’elle s’était peut-être un peu trop emportée, elle ajouta d’un ton las :

"Excuse moi, mais je suis un peu sur les nerfs en ce moment, je dors mal."

Elle sourit à cette blague et il fit de même. Au moins, elle n’était pas trop atteinte dans son moral. Et l’humour permet de supporter de rudes épreuves.

D’un geste nonchalant, il désigna le lit et demanda
:

"Puis-je m’y asseoir, ou est-il votre seule propriété ?"

"Tu peux y poser ton cul, mais à une condition."

"Laquelle ?"

"Que tu arrête avec tes expressions d’aristo."

Oscar hocha la tête, son sourire fin demeurant sur son visage, ses yeux légèrement plissés. Elle lui fit donc un peu de place et il s’assit tranquillement, restant le dos droit dans un maintien purement noble. Il était difficile de penser que cet homme venait de subir une crise de démence quelques minutes auparavant.

Ne voulant pas laisser au silence le temps de s’installer, elle décida de prendre les devants. Quitte à être enfermé avec quelqu’un, aussi dérangé soit-il, la politesse voulait qu’ils fassent plus ample connaissance
.

"Et c’est quoi ton nom ? Monsieur je fais une crise parce que mes potes sont morts ?"

Il inclina légèrement la tête et esquissa un geste vers la main de la voyageuse qui, dans un réflexe de défense, la recula contre sa poitrine. Soupirant, il répondit :

"Mon nom est BlackSilver. Quand à mon prénom, Khildar fera l’affaire. "

Il ne voulut pas la froisser en l’assommant de la liste de tous ses prénoms, héritage de l’ancestrale famille BlackSilver.
Elle pencha la tête sur le côté, l’air interloqué. Cette réponse était digne du personnage, alambiquée. Néanmoins, elle ne se démonta pas et tendit franchement la main, oubliant sa méfiance
:

"Audréa. Audréa Lahue."

Après avoir regardé un bref instant cette main tendue, il la serra doucement. Malgré l’épaisseur du gant, il put ressentir la douceur de la peau qui glissait sur sa main. Bien que les conditions soient mauvaises dans la cellule, elle était parvenue à conserver la douceur de ses mains. La poigne était ferme. Par ce contact, Oscar subodora qu’elle devait pratiquer une activité régulière qui demandait un effort avec ces mains. En y regardant de plus près, il s’aperçut que la demoiselle Audréa avait une carrure notable. Non pas imposante avec de larges épaules, mais une carrure tout de même. Elle possédait une aura et une force qui forçait le respect. Du moins, devait normalement le faire, si elle n’est pas cloîtrée dans une cellule. Un fort caractère. La cohabitation allait être explosive.

"Et donc ? Comment t’es arrivé là ? "

"Je me suis laissé déborder. Ils étaient au moins cinq, je me suis jeté dessus sans réfléchir et j’ai …"

Il passa ses doigts sur sa nuque et remarqua qu’il n’y avait aucun relief de quelques impacts de balles que ce soit. C’était d’ailleurs un mystère d’actualité: comment se faisait-il qu’il soit toujours en vie ?

"… reçut une balle dans la nuque."

La perplexité se lisait sur leur visage.

"Je sais, c’est étrange d’être encore de ce monde après ça, mais c’est le cas. "

Désirant changer de sujet, ne voulant pas se mettre en avant, il détourna l’objet de la conversation :

"Et vous-même, comment êtes vous donc arriver ici et depuis combien de nuits, si ce n’est pas indiscret ? "

Elle se tut un instant, comme pour se retrouver dans ses souvenirs cette scène qu’elle préférait oublier. Elle parvint toutefois à avoir la force d’articuler les phrases contant cette infortune :

"Je me suis retrouvé dans ce royaume totalement par hasard. Cela fait quelques temps que je suis une voyageuse, mais je n’avais encore jamais été dans ce royaume. J’ai déjà bien été dans le royaume de Cristal, et je sais que la zone 3 est dangereuse, mais là, ça s’est fait complètement par hasard. J’étais sur mes gardes, en plus, avec ce monde, je me sentais pas en sécurité."

Elle respirait lentement, ses yeux n’arrivant pas à se fixer sur un point particulier.

"D’un coup, je me suis fait prendre par le flux et je me suis senti emporté, par un groupe de voyageurs et de chats cauchemars. Ils ont voulu m’enlever et j’ai cherché à me défendre mais je me suis fait avoir. Lorsque je me suis réveillé, j’étais dans cette cellule et depuis, je réapparais chaque nuit ici. "

Il avait écouté attentivement. Il comprenait qu’elle devait être frustrée de s’être ainsi fait avoir sans avoir pu occasionner la moindre blessure. Il demanda timidement :

"Et … concernant vos pouvoirs ?"

"Je suis une morpheuse. Je peux modifier certaines parties de mon corps en guêpe. "

"Oh, cela doit vous allez à ravir, vous avez déjà une silhouette forte appréciable. "

Elle se récria à cette remarque. Etait ce bien le moment de faire des compliments ? Bon, bien sûr, cela faisait toujours plaisir de savoir que l’on possède une certaine force d’attraction, mais la question n’est pas là.

"Occupez vous de vos affaires ! "

Il sourit d’excuse en présentant la paume de ses mains en signe de rémission.

"Je ne voulais pas vous froisser, je suis navré. Mais ce que j’entendais par ma question était de savoir si vos pouvoirs sont encore présents à l’heure actuelle …"

"Ah ! Et bien … Pour tout vous dire, non. J’ai remarqué ça dès mon réveil, je ne pouvais plus me transformer. J’ai bien essayé à chaque nuit, mais je n’ai jamais réussi. "

"Je vois … cela explique leur silence …" Murmura Oscar.

"Pardon ?"

"Non, rien, je parlais pour moi-même. Etant donné que moi aussi, j’ai perdu mes pouvoirs de voyageurs, il me semble convenable de dire que cette pièce nous empêche de les utiliser par je ne sais quel procédé magique. Après tout, nous sommes à DreamLand, n’est ce pas ? "

Elle acquiesça piteusement de la tête.

Cette affaire de disparition de pouvoir lui en évoquait une autre. Au cours de ses voyages, il avait rencontré un voyageur qui semblait d’une autre génération. Il ne cessait de vanter les mérites d’un certain Diki Steak, le voyageur de l’infini. Oscar en avait eu écho lorsqu’on lui parlait de Kazinopolis. Apparemment, une immense statue était érigée en mémoire de ce voyageur par le roi Midas en personne. Donc le voyageur avec qui il avait conversé s’était révélé être un des compagnons de ce Diki. Il vantait les mérites de ce grand voyageur comme il l’appelait. Et Oscar apprit donc que ce voyageur de l’infini avait perdu la vie après s’être fait ôter ses pouvoirs. Un groupe de voyageurs démantela néanmoins le processus en détruisant entièrement le casino où se réfugiait l’utilisateur de cet objet magique permettant d’ôter les pouvoirs aux voyageurs. Cet objet avait été récupéré par le Roi mais semblait s’être à nouveau et récemment fait dérober
.

Etait-il possible que la magie utilisée autour de cette cellule soit de même facture que cet objet ?

C’était tout à fait envisageable. Toutefois, il préféra ne pas en faire part à Audréa, dans un souci de préservation. Il ne tenait pas à lui donner de faux espoirs et surtout à paraître comme un vétéran. Il ne l’était plus et doutait même de l’avoir été une nuit. Il était avant tout un explorateur de ce monde et … un fou, il fallait l’avouer. Son but au sein de DreamLand n’était pas très bien défini, même pour lui.

C’est alors que la porte s’ouvrit brusquement pour voir deux mastodontes fondre sur Oscar, s’emparant de lui sans ménagement. Audréa ne tenta rien, sachant bien que ce serait inutile. Elle vit donc disparaître cet étrange être maniéré et douta d’avoir bien vu son visage. Il lui semblait qu’il souriait d’un air éclatant.


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Khildar Blacksilver
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MessageSujet: Re: 14th Night : Jail [quête terminée] 14th Night : Jail [quête terminée] EmptyLun 13 Juin 2011 - 22:10
Bloody Troll

Les gradins étaient multiples de couleurs et de monde. Un véritable feu d’artifices qui encerclait l’arène. Une explosion chromatique sur un fond sanglant, le ciel perdurant dans sa teinte pourpre, le soleil luisant d’une éternelle agonie.
Tous ces badauds surexcités criant d’incompréhensibles phrases étaient réunis sur les bancs de pierre pour le seul spectacle d’un combat de gladiateurs. L’arène était enfiévrée et bourdonnante. Les clameurs qui s’élevaient emplissaient l’espace circulaire et la sonorité des lieux créait des échos monstres. Tout n’était plus que cris et agitation.
Les spectateurs provenaient de tout horizon, de tout âge et de toute motivation. Certains venaient se détendre, d’autres se renseigner. On pouvait y voir pêle-mêle des chats cauchemars, ces créatures rejetées du royaume des Chats et versées dans tout ce qui peut rapporter de l’argent, légalement ou non, des voyageurs killers, experts dans l’art de donner la Mort, rapidement et sans souffrance ou au contrairement, lentement et dans l’agonie et bien d’autres êtres peu recommandables encore. Quelques rêveurs perdus assistaient aussi au spectacle, ne comprenant pas vraiment ce qu’il se passait mais tout de même ravis de pouvoir profiter d’un combat.

La vue d’autant de monde impressionna un court instant Oscar. Il était dans l’arène et avançait tranquillement, observant les alentours. Il se concentrait plus sur l’extérieur et ce rassemblement grouillant d’êtres que sur la créature qui approchait dans sa direction d’un pas leste, un air belliqueux peint sur son visage baveux.
Notre invocateur démoniaque sans démons à invoquer se trouvait donc être au centre de cette arène, un combat ayant été organisé. Une voix stridente, ayant pour origine la double bouche d’un être étrange mais survolté, clama, relayée par des hauts parleurs
:

"Eeeeeeeeet voiciiiiiii nos deux combattants !"

Des cris saluèrent la prise de parole d’Egor, animateur attitré de l’Arène de Massacre, une des nombreuses arènes parsemées à travers tout Carnaval Garbage.

"D’un côtééééééé, nous avons Fral, Troll de son étaaaaaaaaaaat ! Cinq combaaaaaats à son actiiiiiiiiif, et cinq victoires fêtées !"

Des hurlements acclamèrent le Troll qui fit savoir au public sa joie d’être dans l’arène par un geste obscène en direction de la loge de l’animateur, bien en sécurité derrière ses vitres renforcées. Il était là contre son gré et était obligé de combattre. Naturellement, il aimait se battre, mais pas dans ces conditions. Toutefois, bien que limité dans sa réflexion, il avait vite compris que pour survivre et avoir de quoi manger, il fallait gagner des combats. Ce qu’il faisait.

"Et de l’autre nous avons … Mmmh, attendez que je retrouve mes fiiiiches … Ah, voilà ! Khildar Oscar All … Mais c’est quoi ce nom à rallonge ?! Il peut pas s’appeler Jack ou Ed comme tout le moooooooonde ?! C’est pas possiiiiiiiiiiiiiible ça, encore un qu’à eu des parents qui voulaient se la péééééééééééter !"

Le regard noir que lança Oscar en direction de la loge de l’animateur aurait pu terroriser l’animateur s’il était assez près. Comme ce n’était pas le cas, il dut continuer à écouter ces inepties qui rendaient hilare ce public de demeurés avides de sang.

"Bon, on va l’appeler l’aristo vuuuuuuuuu son CV ! Parce qu’avec un nom pareil, iiiiiiiiiil peut être qu’aristooooo. Donc, de l’autre côtéééé, l’Aristo ! D’après le DreamMag, un drageur invétéré, alors mesdemoiselles, gare à voooooooooos fesses ! Pas de réels coups d’éééééclats, un iiiiiinconnu donc ! Et non un nain, connu, vu qu’il ne l’ait pas, connuuuu."

Le silence se fit à l’énoncé de cette blague aussi lourde que le Troll, et encore, c’était méchant pour le Troll.

"Mmh … Bref. Nous avons lààààààà un non expert des combats mais à la réputation de dragueur ! Espéééérons pour lui qu’il puisse réussiiiiir à séduire Fral si il ne veut pas finir en puréééééé."

Il fit une courte pose dans sa diatribe pour reprendre de plus belles :

"Et maintenant, que le massacre commence !"

Un bruit de gong retentit et les hurlements de joie atteignirent leur apogée.

Immédiatement, Fral se précipita sur Oscar qui ne tiqua pas tout de suite. Il était suffisamment en colère contre ce stupide animateur à l’humour douteux pour ne pas se soucier de la masse importante qui se jetait sur lui.
Notant toutefois à un moment qu’un bruit de charge s’approchait de lui à grande vitesse (sinon, ça ne serait pas une charge, n’est ce pas ?), il reporta son attention sur son adversaire et ouvrit grand les yeux de surprise.

Tenant à la vie, il se décala sur le côté à la dernière seconde, sentant le souffle de l’attaque. A terre, il put voir la poussière soulevée par un troll bien déterminé à faire de lui une agréable descente de lit.
S’éloignant piteusement à quatre pattes tout en essayant de se relever, Oscar se mit à réfléchir à toute vitesse. Face à lui, un troll. Une masse imposante de muscle et peu de cervelle. Des poils à profusion, une mâchoire acérée pouvant broyer n’importe quoi et des mains puissantes.
La seule idée qui lui vint fut la fuite. Il courut donc, une fois sur ses deux jambes, provocant des rires de la part de l’assistance
.

"Eeeeet notre aristo court ! Il va raaaaaapidement se rendre compte que cette aaaaaarène est ronde et que siiiiiiiiiii il continue de couriiiiiiiiiir, il reviendra à son point de déééééééééépart."

La stupidité navrante de cet animateur ne manqua d’exaspérer au plus haut point notre invocateur qui ne pouvait plus invoquer quoique ce soit, son esprit conservant son mutisme. Il fallait donc battre ce mastodonte de troll seul. En parlant de troll …
Son attaque n’ayant pas porté les fruits escomptés, Fral s’était retourné pour dévisager d’un air peu engageant cet humain qui courait. Il le fixa un instant, comme pour réfléchir sur la suite des évènements. La réflexion fut de courte durée et il chargea à nouveau, en beuglant histoire de faire bonne figure.

Cette fois-ci, Oscar était attentif aux mouvements de son adversaire. Il venait vers lui à grande vitesse, il ne fallait donc pas sous estimer ses capacités de déplacement malgré sa masse imposante. De plus, ce corps poilu n’était protégé en rien, hormis un pagne en peaux de bêtes qui lui ceignait ses larges hanches
.

"Dommage que je ne sois pas armé, je l’aurais bien tailladé … "Pensa sadiquement Oscar qui commençait à reprendre un esprit plus sanglant.

Se préparant à cette deuxième charge, l’aristocrate demeura campé sur ses jambes et attendit fébrilement. Il ne fallait pas qu’il se rate, sinon, il allait sûrement finir écrasé. Or, la purée d’anglais n’était pas au menu ce soir.
Lorsqu’il put voir la rage dans les yeux du troll et sentir l’odeur de sale émanant de cette bête hirsute, il se courba et plongea en sa direction. Son objectif était de passer entre les jambes afin d’éviter l’attaque. La surprise se lut sur le visage de la créature qui ne comprenait pas vraiment le but de la manœuvre, jusqu’à ce que son adversaire se retrouve sous lui.

Voulant profiter de cet angle d’attaque, Oscar frappa de toutes ses forces dans l’entrejambe du troll. Le cri qui s’éleva de l’arène remplit les spectateurs de joie. Le voyageur téméraire passa donc entièrement sous le troll et continua sa course, emporté dans son élan en se tenant la main, ses traits tirés témoignant de sa douleur
.

*Quelle idée aussi pour un troll de porter une telle protection solide sous son pagne ?!*

La main douloureuse, Oscar se retourna tout de même et effectua un dérapage sur le sable pour attaquer le troll dans le dos. Fourbe, certes, mais diablement efficace. Du moins, dans le cas où la cible n’est pas assez rapide pour parer votre coup de pied qu’il a senti à des kilomètres.
Tenu à la cheville par une poigne de fer, notre infortuné Lord se retrouva à tracer des cercles dans l’air et finir par un superbe vol plané. Ne sachant pas voler, il atterrit donc, le sable amortissant sa chute.

Le visage recouvert de sable, pestant et crachant pour expulser les grains entrés par effraction dans sa bouche, il se releva péniblement, s’appuyant sur ses genoux pour retrouver une position plus verticale. L’animateur à la voix aussi stridente qu’énervante commentait ce vol sans ailes mais Oscar n’y prêta même plus attention. Ce troll l’avait provoqué. Il voulait se battre ? Parfait.

Sentant monter en lui une rage qu’il ne connaissait que trop bien, Oscar se laissa envahir par sa Folie Meurtrière, intacte malgré la perte de ses démons. Ses rétines se concentrèrent, sa pose se fit plus menaçante, s’arquant pour un meilleur appui de ses jambes. Il avait pour lui l’agilité. La vitesse était équivalente pour les deux combattants et pour la force, nul besoin de le souligner (mais je le ferais quand même) mais le troll avait un sérieux avantage.

Remettant en place sa tenue souillée par le sable, passant des coups rapides du plat de sa main sur son gilet rouge, il soigna ses vêtements pour le combat à venir. Ce choc brutal lui avait démis les idées en place, rien de mieux pour commencer. Il s’élança donc, un cri accompagnant cette charge
:

"On ne touche pas à ma tenuuuuuuuuuuuue !!!!"

Fral souleva un sourcil et eut un mouvement circulaire de sa main aussi volumineuse qu’une poêle afin de faire taire cet énergumène à la peau bien étrange, puisque blanche.
Se baissant immédiatement, Oscar prit appui sur ses mains en les posant sur le sable, effectua une chandelle sublime (merci les cours de gymnastiques endurés pendant une enfance troublée) et percuta violemment le faciès repoussant du troll de ses chaussures noires qui étaient recouvertes de sable. Continuant dans son mouvement, il se laissa choir admirablement pour effectuer une roulade, repassant à nouveau sous le troll sonné.
Une fois de l’autre côté, il se retourna brusquement et du tranchant de la main, alla frapper violemment le cou du troll. Enfin, aurait dû, si la différence de taille ne l’avait pas fait cogner le bras de la créature.

Réprimant une grimace de douleur, Oscar décida de se reculer afin d’éviter toutes contre-attaques malvenues à sa personne. Bien lui en prit, car même sonné, un troll conserve ses réflexes et notre Lord put ainsi esquiver une baffe magistrale qui lui aurait sans doute décroché la tête de ses épaules.

Reculant donc par petits bonds qui ne manquèrent pas de provoquer des commentaires exaspérants de la part de l’animateur à double bouche, le voyageur s’éloigna du troll et chercha un moyen de s’affranchir de cette pesante menace.

Fral, dont les nerfs furent mis à vif par la nature acrobatique de son adversaire, se retourna pesamment et chercha son quatre-heure du regard. (Il était en effet pas loin de quatre heures du matin, le temps passe vite quand on s’amuse !) Il le trouva rapidement, à s’avancer rapidement vers lui. Ayant à l’esprit la dernière attaque de cette puce, il esquissa un coup de pied qu’évita facilement Oscar en se décalant. Exactement ce que voulait Fral. Il accueillit donc l’animal sautillant d’une baffe magistrale.

Pourtant, ce qui aurait du tuer l’aristocrate anglais ne le fit pas, pour la simple raison que la main imposante du troll ne rencontra pas la tête aux longs cheveux blancs, mais bien le bras. Le craquement qui suivit ce contact fit sourire le troll, satisfait du résultat. L’insecte retrouva le sable et se tenait le bras, souffrant.
Ne voulant pas en rester là, l’immense créature poilue joignit ses mains pour une frappe brutale. Mais celle-ci s’abattirent sur du sable, Oscar ayant eu la présence d’esprit de rouler sur le côté. Certes, rouler sur une épaule démise et un bras fracturé n’était pas la meilleure chose à faire, mais finir écraser par des mains solides non plus.

Après quelques douloureuses roulades, Oscar se redressa et sans plus réfléchir que cela, se jeta sur le troll. Le temps de réaction de la créature permit au voyageur de la bousculer, d’en faire le tour, de lui flanquer un bon coup de pied au niveau du tendon de la cheville, tirant ainsi un cri de douleur du troll.
Il est vrai que trouver le bon endroit où frapper parmi ces poils pouvait être ardu, mais la taille compensait largement ce défaut d’informations.

Fral chancelait donc et dans son mouvement pour attraper cet insecte nuisible qui ne cessait de l’importuner, il s’abattit lourdement sur le sol. Fort heureusement, Oscar avait eu la présence d’esprit de se décaler. Toutefois, pas assez loin car le troll pris sa cheville et commença à la broyer.
La douleur qui résultat de cette tenaille fit hurler l’aristocrate, à la grande satisfaction du public, clamant d’allégresse cette souffrance endurée par les combattants.

Voulant se débarrasser de cette poigne, Oscar donna des coups de pieds vains sur la main du troll, qui ne broncha pas. Alors la nouvelle cible devint le visage et du talon de sa chaussure, le voyageur de rouge vêtu mais de blanc teint tenta une frappe directe.
Elle se trouva néanmoins parée par la deuxième main du troll, toujours à terre sur le dos en passant.
Bloquée par les mains puissantes de Fral, le diable de Lord se trouvait dans une situation assez difficile. Surtout que le troll trouva amusant de vouloir écarteler celui qu’il tenait par les jambes. Bien qu’ayant fait de la gymnastique dans son enfance, Oscar ne savait pas faire de grand écart, du moins, pas aussi grand que désirait lui faire faire ce troll poilu.

Perdant l’équilibre, il se retrouva sur le troll, sa main sur le torse recouvert de poils. Dans cette position compromettante, Oscar se rendit compte à quel point l’haleine d’un troll pouvait être fétide. Ce qui ne le dérangea pas outre mesure pour frapper directement dans le cou ainsi offert. Il visait la pomme d’Adam, priant pour les trolls soient aussi normalement constitué que les humains à ce niveau là.
Au vu de la réaction du troll, c’était le cas. L’étreinte à ses chevilles fut moindre, laissait ainsi l’opportunité au combattant improvisé de se défaire de cette poigne. Il n’hésita pas à en rajouter en voulant frapper la tempe du troll, étant à la bonne hauteur cette fois-ci.
Le coup porté du tranchant de sa main valide, il put se relever à loisir sur le torse de la créature poilu et sonné qui tentait de reprendre son souffle.

Ne tenant pas à lui laisser cette chance, Oscar sauta joyeusement sur le ventre de Fral, les pieds joints. Il ne put toutefois réitérer ce plaisir, sa cheville lui faisant affreusement souffrir et l’obligeant à quitter le ventre du troll pour se tordre de douleur à ses côtés.

C’était donc deux combattants à terre, côte à côte, qui souffraient dans l’arène sous les imprécations du public, peu disposé à cette tournure du combat.

Trop souffrant pour faire quoique ce soit, Oscar demeura donc à terre, se reculant toutefois du troll afin d’éviter de subir une attaque surprise.
Fral reprit son souffle avec difficulté, son ventre lui faisant mal, une migraine terrible lui serrant la tête. S’aidant de ses mains, il se redressa et finit par être debout, sous les acclamations des spectateurs qui l’incitaient à achever l’autre combattant.

Il tourna la tête et vit le blanc bec s’éloigner piteusement à reculons. Il commença donc à marcher doucement, claudiquant un peu à cause de sa cheville douloureuse. Il allait en faire de la pâtée. Arrivé au niveau de l’avorton facilement, il l’attrapa par le col de la chemise qui émit des déchirements de protestations. Alors qu’il leva la main pour cogner sans vergogne, il dut lâcher sa proie, du sable s’étant incrusté dans ses yeux.
En effet, Oscar en avait pris au cours de sa fuite qui n’était qu’une feinte. (Du moins, la faisait il passer pour telle) Une fois à terre, il bouscula à nouveau le troll qui se tenait le visage, criant de ne plus rien voir.

Se tenir debout avec une cheville souffrante était ardu pour eux deux, mais lorsque l’un poussait l’autre, la chute était inévitable. Fral chût donc, non sans avoir cherché à frapper Oscar, ce dernier ayant eut la présence d’esprit de s’être préparer à ce genre d’attaques défensives.
Le troll derechef à terre, notre gladiateur improvisé ne comptait pas le laisser se relever. Il lui asséna donc de multiples coups judicieusement placés, à savoir les tempes et la gorge, le reste du corps étant trop solides à son goût.

Ne pouvant user de ses deux mains, Oscar dût se débrouiller pour en finir. C’est alors que l’idée lui vint. Profitant du moment de faiblesse de ce monstre de la nature par sa musculature (et son apparence), notre aristocrate ouvrit la bouche de Fral et posa son pied sur la partie inférieure de la mâchoire.
Puis, d’un coup sec, il la fit se détacher du reste du crâne. Le bruit de cassure qui accompagna ce coup n’était rien comparé au hurlement de douleur qui fit frémir le public d’extase.
Néanmoins, ce n’était pas entièrement terminé. Désirant s’assurer que ce troll de malheur et de puanteur ne viendrait plus lui chercher des poux, Oscar prit le morceau de la mâchoire et usa des dents acérées du troll comme d’une arme. Il trancha donc la gorge du troll d’un mouvement simple et précis, presque chirurgical. Le sang jaillit sur ses vêtements et coagula avec le sable.

Dans son agonie, Fral battit des bras pour tenter d’attraper ce voyageur de pacotille mais ne trouva personne. Il ne faisait que brasser l’air, comme un pathétique oisillon tombé du nid.
Oscar observa la scène, debout, droit, son arme improvisée encore à la main.
Il avait une cheville qui lui criait toute sa douleur, une épaule qui n’était plus à sa place, un bras qui ne répondait plus et diverses contusions un peu partout sur le visage.
Ses vêtements étaient par endroit déchiré, plus spécialement sa chemise blanche qui ne l’était plus vraiment. Son gilet avait perdu des boutons.

Puis Fral cessa de se débattre. Puis la foule en délire rugit de plaisir, la Mort l’excitant dans un plaisir morbide. Puis Oscar s’agenouilla, épuisé et souffrant. Puis il eut le noir.


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14th Night : Jail [quête terminée]

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