« Voila ça va déjà mieux. On y retourne ? »

Quelle merveilleuse jeune fille. Décidément … les mots manquent pour exprimer ça. Par contre il y en a bien plus pour qualifier l’enfoiré qui frimait de son kung-fu interstellaire. Hikari semblait avoir trouver une astuce pour s’en débarrasser mais elle n’eu pas le temps de le dire. Un coup violent les sépara sans leur demander leur avis. Puis le type continua sa frime en disant qu’il allait lui mettre la fessée de sa vie. Bah voyons. Cependant, lorsqu’il parla de la demoiselle, les mots n’avaient plus du tout la même tonalité dans ses oreilles. Il releva la tête vers el patron, le regard en feu.

« Essaye de la toucher petit con et je te fait bouffer ce que ta mère à oublier de donner à ta naissance.

- Ahaha, essaye donc mon gars. Je suis curieux de voir jusqu’à combien tu tiens à elle. Après tout, les femmes ne servent qu’à ça. Ce sont des jouets, des pions à sacrifier, rien de plus. »

Nodox garda le silence trois secondes puis s’adressa à Hikari sans détourner les yeux de son ennemi.

« Hikari, recule de trois ou quatre mètres, je ne voudrais pas que tu prenne un coup de jus de plein fouet. Et toi mon gars, ne bouge surtout pas, si tu as des tripes, affronte-moi de face. »

Nodox prit la pose exacte des personnages de Dragonball lorsqu’ils s’apprêtent à lancer kamehameha, les mains à plat l’une sur l’autre et inversé. Les jambes légèrement écartées pour optimiser l’équilibre. Tous ces muscles se mirent à produire de plus en plus d’électricité. Tout ce courant se propagea comme une fourmilière entre les paumes de ses mains. Le but étant de mettre le plus possible de foudre dans un endroit le plus petit possible. Théoriquement, l'attaque possède une zone de dégât sur 1 mètre de diamètre pour une onde de choc de 3 mètres de diamètre. Capable de réduire en poussière un mur de béton de 30 cm, ou une tôle d'acier de 5cm. Dans un lieu où l’électricité est omni présente, rien que pour faire tourner les machines à sous, ça risque de faire un carnage.

« KA ! ME ! HA ! ME ! HAAAAAAAA !!!! »

Les mains ouvertes dans la direction du type, une boule d’énergie surchargée d’électricité en sortit et explosa en telle une bombe. La déflagration le projeta deux pas en arrière mais il ne devait plus rester grand-chose du mec. La poussière retomba lentement pendant que tout le casino était évacué par les autorités. Ça c’est dommage, lui qui voulait passer un bon moment avec sa belle de la façon la plus normal possible. Le cadavre carbonisé du kung-fu man apparut sous la poussière et les débris. Il n’avait vraiment rien vu venir, le pauvre. Cependant ce qui arriva juste après, Nodox n’avait pas vu venir non plus. Trois personnages aux muscles disproportionnés se jetèrent sur lui, le planquant au sol tout en hurlant :

« Plus un geste ! Vous êtes en état d’arrestation ! Où est la femme ?! Trouvez-là ! »

Un sac se referma sur sa tête et un coup derrière le crâne le rendit totalement absent, évanouit.

Oh des papillons. Des fleurs et des prairies à perte de vue. Comme c’est joli. Cette senteur, cette chaleur semblable au printemps et à la saison des amours. Les oiseaux qui papillonnent, les coccinelles et les sauterelles qui divaguent dans tous les sens. Vraiment, un beau panorama. Il manque tout de même quelque chose, un petit quelque chose pour rendre ce paysage parfait. Une demoiselle. Une belle jeune fille qui lui tomberait dans les bras telle une princesse en détresse. Mais pourquoi donc en détresse ? Serait-elle attaquée ? Oui, mais par quoi ? Un immense dragon de feu et de cendre, volant à tir d’aile, n’ayant pour unique idée en tête que de dévorer cette chair tendre. Il faut la sauver. Lui, va la sauver. Et lui l’épousera. Et lui encore deviendra papa d’une ribambelle de petits enfants. Pourtant le dragon ne semblait pas de cet avis et il le fit bien comprendre en écrasant bien correctement le petit couple.

« Nodox, Nodox réveille-toi s'il te plait, réveille toi c'est fini.

- GAAAaaah ! Non ! Princesse ! »

Il regarda plus attentivement et aperçut le visage d’Hikari. Un sourire de honte s’étira sur son visage. Il passa sa main sur une blessure que la belle n’avait pas auparavant.

« Salut princesse. Tu n’as pas trop mal ? Tu veux un autre bisou magique ? Héhéhé. »

Il l’embrassa tendrement sa copine, un bisou sur la blessure ensuite puis se redressa. Plus personne dans le casino, des cadavres partout et des débris de machine et autre ici et là. Arriverons-t-ils seulement à passer une soirée normal tous les deux. Le jeune homme se mit sur ses jambes, soupira en faisant craquer ses cervicales puis fit un tour dans ce qui restait du casino. Des jetons d’essence de vie abandonnés, des tables désertées, des chaises renversées. Un véritable chaos, alors qu’ils étaient simplement venu ici pour s’amuser en couple tranquille et sans embrouille. Il se retourna vers la belle et lui tendis la queue d’un billard encore entier.

« On reprend notre partie ma puce ? »

C’est un peu triste de dire ça, en plein milieu de se bordel et surtout de tous ses morts mais ce n’était que de la légitime défense. Pourvu qu’il n’y ait pas de nouveau ennui cette nuit.

« Pourquoi tu a hurler "Princesse" quand je t'ai secoué, tu faisais encore un rêves ou tu étais le héros n'est ce pas ? »

Demanda la demoiselle en lui tirant la joue. Mais c’est qu’elle est jalouse dis donc. Comme c’est chou. Deux options s’offraient à lui, soit il en rajoutait sur ce sujet au risque de la mettre encore plus jalouse et en rogne, ou simplement de ne rien dire, de sourire bêtement et de la prendre dans les bras. Le choix fut assez rapide, il l’enlaça tendrement, déposant un petit bisou dans son cou pendant qu’elle reprenait la parole.

« Tu les connaissais ? Qui sont ils ? »

Il la relâcha et tourna la tête vers les cadavres sanglants.

« Non, je ne les connais absolument pas. Mais je ne laisserais personne te faire du mal, ils …

- Levez vous mademoiselle ! »

Qui ose !? Ces deux mots s’affièrent sur le visage de Nodox tellement il en avait marre de ne pas pouvoir se retrouver tranquille avec SA copine. Mais qu’est-ce qu’ils leur faut pour qu’il arrête d’en revenir à chaque fois ? Il se retourna pour voir l’auteur de ce nouvel affront et se retrouva devant une difficulté bien plus imposante qu’il y a quelques minutes. Un type, cagoulé, vêtu de noir de la tête aux pieds. Seul ses yeux apparaissaient. Des yeux orangés sur un fond noir, et un pupille ovale au centre à la manière des chats. Est-ce que ce serait un des ses chats cauchemars ? Aucune idée mais pas le temps pour se poser des tonnes de question. Il menaçait la demoiselle d’une arme à feu braquée sur son crâne.

« Euuh Nodox ? J'ai besoin d'aide. J'aimerais pouvoir revenir a Dreamland demain soir si possible mon cœur. »

D’accord mais comment faire. Le type avait vraiment l’air de savoir ce qu’il faisait, de toute évidence, il n’était pas aussi apprentis que les autres. On dit que deux adversaires peuvent lire les pensées de leur ennemi juste en se regardant dans les yeux. Problème, Nodox voyait parfaitement ce type appuyer sur la gâchette s’il faisait le moindre geste, et ce même si la belle se tenait les mains en l’air. Lui ne contrôle pas suffisamment son pouvoir pour pouvoir bouger suffisamment vite et l’écarter de tout danger. Et s’il tente la moindre approche, Hikari risque d’en payer le prix fort. Il ne reste que la diplomatie. Même s’il ne trouve lui-même pas la moindre utilité ni la moindre efficacité dans ce domaine.

« Du calme, du calme. On va tous se calmer et respirer, d’accord ? On n’a rien fait de mal, ce n’était que de la légitime défense. Ça existe à Dreamland, ça, non ?

- Laissez-moi penser le contraire, contrôleur de foudre. A deux contre autant de personne, ce n’est plus de la légitime défense mais bien une déclaration de guerre. Et je ne laisserais pas cette ville partir en fumée pour un minable petit couple de voyageur prétentieux.

- Attend, attend mec. On a rien avoir avec la moindre guerre. On était juste là pour s’amuser, ce sont eux qui nous ont attaqué. Ils ont essayé de s’en prendre à la demoiselle, je l’ai défendu mais ils n’étaient pas de taille, du coup ça à dégénérer. Je te jure !

- Vos petites entourloupes d’humain ne fonctionnent pas avec moi. Je vous ais entendu discuter, et ça n’avait pas du tout l’air de vous poser le moindre problème que de continuer à jouer au milieu de tout ses cadavres. Vous êtes des assassins, vous les voyageurs. Vous allez détruire Dreamland, comme dans la prophétie. Vous êtes le mal, et il faut éradiquer le mal. »

Nodox sauta sur Hikari juste à temps pour que ce soit lui qui prenne la balle dans l’épaule gauche. Le couple tomba à terre dans un fracas épouvantable mais ça n’allait pas s’arrêter là. La douleur était intenable, la plaie n’avait pas traversé d’organes vitaux mais sa trajectoire avait tout de même laissé un trou en travers des muscles. Il respirait bruyamment, immobile et tremblant. Mais il ne faut pas se laisser abattre, il a bien survécu à plus douloureux que ça. Le type abaissa son arme en direction de la tête de Nodox. Bordel, ça sent mauvais, très mauvais. Et impossible d’essayer de l’électrocuter. Le coup de feu contenait entièrement son pouvoir pour ne pas perdre trop de sang. Il tendit tout de même la main tremblante vers le canon d’acier, comme s’il voulait l’attraper, le dévier de sa trajectoire initiale.

« Les couples de voyageur ne devraient pas exister, encore mois que les puissants voyageurs. Car l'amour est plus puissant qu'un voyageur seul. Enfin bref je te tue et ensuite je bute ta copine. »

Nodox tourna la tête vers le chat cauchemars, le corps tremblant et couvert de sang, son sang. Mais hors de question de laisser Hikari mourir, s'il le faut il donnera même sa vie pour elle mais la simple idée qu'elle meurt n'est pas concevable. Utilisant ses poings contre le sol, il se redressa lentement, douloureusement et regarda le félin malgré les courbatures.

« Essaye donc … petit minou. »

Le chat sauta de rage sur Nodox en brandissant ses griffes acérées. Le contrôleur ne put esquiver, trop épuiser, et reçu l'attaque de plein fouet sur les abdominos. Le sang gicla, la douleur explosa mais c'était la meilleur opportunité. Il attrapa le bras du félin en serrant les dents et lui braqua le canon du revolver que lui avait laisser la demoiselle quitte à se faire abîmer. Le chat n'eut que le temps de s'en apercevoir que la détente partit et la balle d'acier lui traversa le crâne de part en part. La dépouille retomba au sol, inerte et sans vie. Nodox souffla profondément, il n'y a pas à dire, ça fait vraiment mal un coup de griffe de la part d'un chat. C'est certainement pour cette raison qu'il déteste ce genre de félin.

Il s'approcha de sa bien aimée comme il le put et l'embrassa amoureusement, se reprochant tout ce qu'elle venait de subir. Décidément, il n'est pas assez fort pour la protéger. Il la tenait là, dans ses bras et elle, elle était tellement mal. A côté d'elle, lui n'avait rien. C'est une honte, la pire honte qui puisse exister que n'être pas capable de protéger la femme qu'on aime. Il utilisa ses dernières chargent électriques pour cicatriser ne serait-ce qu'un peu les plaies de la demoiselle avant de l'embrasser à nouveau.

« Ma chérie, je ne veux pas te perdre … mais je ne suis pas assez fort, je te promet de devenir assez puissant pour te protéger contre n'importe qui. Je t'en fais la promesse. Réveille-toi et pardonne-moi pour tout ce que tu as subit, s'il te plait. Je t'aime … »

Il l'embrassa une dernière fois puis sortit du casino en se tenant le ventre et l'épaule, la démarche mal assurée. Il allait devenir fort, pour elle, pour lui, et contre tous les autres.