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The Bonnie Banks O'Loch Lomond [PV Jean-Baptiste Lunatik, Nedru Etol et Alan Stain]

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MessageSujet: The Bonnie Banks O'Loch Lomond [PV Jean-Baptiste Lunatik, Nedru Etol et Alan Stain] The Bonnie Banks O'Loch Lomond [PV Jean-Baptiste Lunatik, Nedru Etol et Alan Stain] EmptyMar 12 Juin 2012 - 0:24
Un puissant éclatement ; une des maisons étranges, imagination ravagée par un liquide sans doute brun et fort, venait d'être percutée, et le mur éclatait sous la force d'un des monstres qui parut soudain intéressé par l'idée de la fracasser sur place. Il y eut des cris étrangement faibles, peu concernés, alors que des personnes couraient en titubant le plus loin possible de l'édifice... car, au final, une seule silhouette semblait réellement fuir devant le désastre. Les autres trébuchaient, ployaient, s'écroulaient par terre en vagissant des stupidités, incapables de quoi que ce fut face à la chose qui détruisait la maison avec vigueur ; l'unique vrai fuyard avait les cheveux noirs et, après avoir couru quelques mètres dans une rue remplie de débris, se retourna pour voir la maison partiellement tomber comme un château de biscuits. L'horreur responsable de ça brandit les poings en une belle imitation de ses illustres modèles et émit un hurlement clair, repris par la demi-douzaine de compères qui traînait derrière elle... Fabrice reprit son souffle tout en détaillant avec précision la bête, car il parvenait difficilement à accepter ce que c'était, malgré la conscience pleine et entière qu'il avait de ce rêve...
Une bouteille en verre de forme cylindrique d'environ deux mètres cinquante de haut, entièrement colorée façon tissu écossais, avec des bras et des jambes courtauds, qui rugissait sa joie de détruire une maison de Delirium City ; dans son horizon, ses amies d'un soir, apparemment fort énervées. Il n'avait pas souvenir d'avoir bu plus d'une bière, mais apparemment ça lui suffisait. Fabrice, en soi, ne tenait pas bien l'alcool : quelques verres l'amenaient sur la fatale pente de la tristesse, changeant les soirées festives en cercles de parole peu réjouissants... Il se jura de ne plus jamais boire, ne serait-ce que pour épargner son sommeil. Il sentit bien que ça allait être difficile de simplement tenir sa promesse, car les bouteilles aux insulaires couleurs cessèrent de se gargariser d'une maison détruite pour recommencer à semer la terreur parmi le peuple local des Alcooliques Patentés et des Drogués Congénitaux... Du moins, Fabrice allait sûrement se mettre à les appeler comme ça. Des crétins remplis de substances délicieuses pour passer une nuit longue et féroce, qui vadrouillaient dans les rues en continuant ce qu'ils avaient si bien commencé : s'enivrer. Des rires idiots écorchèrent ses oreilles alors qu'il reculait face aux silhouettes de bouteilles géantes – si, si – comme dans un film de monstre à haute teneur en stupidité... Au final, le vivre s'avérait bien moins drôle que le regarder, et ce d'autant plus que les autres fuyards titubaient et se comportaient avec la même implication qu'un enfant devant une pièce de Shakespeare. Le jeune homme marchait à reculons dans une espèce d'avenue biscornue, conçue sans doute par un architecte des rêves passablement rempli de whisky. Endroit bizarre ; des maisons tout aussi tordues s'élevaient à sa droite et sa gauche, quand bien même la moitié paraissait des boîtes de nuit ou des dépôts de boissons... Une bouteille poussa un hurlement et se mit à marcher dans sa direction, aussi mit-il les voiles ; il commença à courir, jetant de temps en temps un coup d'oeil par-dessus son épaule.

Après son unique bière de la soirée, le sommeil ne s'était pas fait prié pour arriver ; et il s'était « réveillé » – même après quelques semaines en Dreamland, il lui restait difficile de trouver une autre façon de le dire – quelque part dans une plaine bizarre, avec des arbres très aqueux qui fleurissaient des bulles de bière... Cependant, il n'avait pas été capable de se douter de quoi que ce fut, et s'était élancé vers ce qui ressemblait à une ville à l'architecture complètement anarchique, d'où montaient des clameurs de fête et des rots... Autant dire qu'à son arrivée, il s'était immédiatement mis à regretter son idée, mais peut-être y aurait-il eu quelque chose à faire pour passer la nuit... Et, en un sens, ça s'était trouvé, finalement... Le quartier commençait doucement à se sortir de l'ivresse et de la défonce pour paniquer dans les règles face à ces bouteilles sorties de nulle part – quel genre de dangereux psychopathe met des tartans écossais à des récipients en verre ? Quant à Fabrice, alors qu'il continuait de cavaler se mettre à l'abri en bon jeune homme normal confronté à une énorme saleté destructrice... eh bien oui, la plupart des gens ne devient pas un héros de jeu de rôle en une seule situation risquée...
Caillou de merde qui se niche sous le pied...


- Bordel...

Le sol qui se rapproche comme une maman qui veut vous faire un gros câlin devant toute l'école...

- De...

Et hop, par terre.


- Merde !

Fabrice eut quelques secondes à peine pour se redresser en se massant le nez, qui par chance ne saigna pas ; les bouteilles firent trembler le sol sous ses mains, et avec panique il se jeta sur ses pieds, l'adrénaline agitant jusqu'à ses os dans les jambes... Il se retourna une ultime fois pour voir que la demi-douzaine de... bouteilles écossaises tueuses approchait dangereusement, ravageant la rue à grands coups de leurs bizarres pieds robustes et poussant quelques dizaines d'alcooliques dans la direction du jeune homme, puis il se mit à courir avec célérité. Une des meilleures clés de la survie, à n'en pas douter ; cependant, il regardait à droite et à gauche pour essayer de trouver des gens à l'air moins démoli que les malheureux aux yeux cernés d'un noir de réglisse qui se cassaient la figure dès qu'ils tentaient le moindre sprint... Les pieds véloces, Fabrice atteignit rapidement une ruelle adjacente, et se plaqua contre un mur pour tenter de trouver une solution... N'était-ce pas à ce genre d'instants qu'un grand baraqué aux dents aiguisées devait surgir de nulle part, serrant les poings en mâchouillant une réplique mortelle de classe – enfin, à supposer que des bouteilles la comprennent ?
Un regard jeté à l'angle lui apprit que les monstres approchaient toujours... elles semblaient pataudes et maladroites, ce qui devait s'expliquer par la quantité astronomique d'alcool qu'elles contenaient ; autant se jeter face à un éléphant rempli d'une citerne de morphine qui se serait récolté le virus de la rage. Sans doute qu'il pourrait les mener en bateau, les faire tourner en bourrique, sans trop de mal... Mais par principe, il préférait éviter de tenter sa chance tout seul. Il connaissait son pouvoir, plutôt pratique pour lutter contre un animal ou un mauvais coucheur aux envies meurtrières ; mais se faire changer en flaque sur le pavé ne devait pas encore être à sa portée. Un crétin chut devant lui en glapissant une bêtise, la langue pâteuse, et ne parvint pas à se remettre debout – le sol tremblait trop pour qu'il arrive à se stabiliser... Grognant, Fabrice se résolut à écouter son côté idiot – enfin, gentil – et se jeta dans la rue, espérant que les bouteilles ne le voient pas... Il se saisit du maladroit et le prit par le bras, l'enjoignant par des chuchotis qu'il ne devait même pas saisir de se redresser et vite... Un hurlement.
Principe de base dans tous les univers que vous croyez irréels jusqu'à ce que vous vous y retrouviez : jouer le héros tue. Les bouteilles arrachaient presque les toits à force de rugir leur envie d'aplatir des gens et avancèrent droit sur Fabrice qui traînait l'ivrogne. Il leur accorda un regard plus prolongé, puis jura. Tous les autres fuyaient et l'abandonnaient. En lui-même, il se promit qu'on ne l'y reprendrait pas...
Serment d'ivrogne.

HRP:
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MessageSujet: Re: The Bonnie Banks O'Loch Lomond [PV Jean-Baptiste Lunatik, Nedru Etol et Alan Stain] The Bonnie Banks O'Loch Lomond [PV Jean-Baptiste Lunatik, Nedru Etol et Alan Stain] EmptyMer 13 Juin 2012 - 22:38
C’était un de ces soirs où tu sais que tu ne vas rien foutre, rester à regarder Harry Potter en buvant ton coca tout seul devant ton ordi, avec des partiels le lendemain mais la flemme de réviser…
D’un coup un sms :

Paul : Yo mec, tu fais quoi ?

Psycho : Ben rien, je mate un film héroïque et testostéroné pourquoi ?

Paul : J’ai du whiskey, t’as du coca ?

Psycho : J’arrive.


Au final, la soirée était lancée, une petite vingtaine de minutes de marches et je me retrouve chez mon Paulo, la bouteille de coca à la main et lui la bouteille de sky.
On boit, on mate un film débile, et avant de partir, il me propose de partager un petit bédo, c’est pas de refus.
Bon après, il faut le connaitre Paulo, quand on se fait le dernier, on se couche après Smile
Après 20 minutes à marcher en zigzag sur une belle route toute droite, je suis arrivé chez moi, je me couche dans mon lit qui tangue sur les vagues merveilleuses de l’océan Marie-Jeanne .

Première nuit à Dreamland depuis que je me suis sorti de cet amas de ronces en m’écorchant de partout et que je me suis écorché moi-même ensuite.

Moooooon, je suis où là ? Ca ondule de partout, je suis défoncé ? Oui mais les bâtiments ondulent quand même, ça ne vient pas de moi… Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?
Pu qu’à trouver quelqu’un pour me renseigner.


-Euh excusez-moi monsieur, vous pourriez me dire ce que je fous ici et où on est s’il vous plait ?

-T’es à Delirium City mon gars, on est au quartier Nord, t’as du t’endormir bien défoncé non ?

-Euh oui mais comment vous savez ça ?

-Déjà t’as un joint à la bouche même à Dreamland, et cette ville est celle où les voyageurs se retrouvent quand ils s’endorment bourrés pour les autres quartiers et complètement high ici.

-Ah merci et… AAAHHH


Je rêve pas, il vient de se faire écraser par un Zippo géant… Euh je ne vais peut-être pas rester dans le coin…

A peine un pas esquissé que le briquet géant s’alluma et se tourna vers moi.
Une voix d’outre-tombe s’éleva :

-Jeune voyageur, tu dois réussir mon épreuve pour vivre !

-Euh, je dois faire quoi ?

-Tu sautes dans le feu, tu y restes et tu meurs, après tu pourras faire ce que tu veux !

-Ca me parait un peu impossible… Vous n’auriez pas une autre proposition ?

-Non, telle est l’épreuve, tu n’as pas le choix !

-Euh attendez, je vais chercher mon caleçon ignifugé, j’en ai pour 5 minutes.

-Bien, mais fais vite !



20 minutes plus tard, j’étais perdu dans les dédales de ruelles tordues entre des bâtiments ondulant comme derrière l’air chaud qu’on peut voir au-dessus d’un barbecue un jour de vacances en été. Au bout d’un certain moment, j’ai eu l’impression d’entendre une voix lointaine… En m’arrêtant, j’entendis la voix caverneuse me dire de revenir et proférer des menaces si je ne venais pas me « purifier par le feu »…

Je la sens bien cette nuit…

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MessageSujet: Re: The Bonnie Banks O'Loch Lomond [PV Jean-Baptiste Lunatik, Nedru Etol et Alan Stain] The Bonnie Banks O'Loch Lomond [PV Jean-Baptiste Lunatik, Nedru Etol et Alan Stain] EmptyJeu 14 Juin 2012 - 0:03
Woooooow. Alors il avait vu juste. Boire un verre de trop un soir d‘insomnie, ça vous envoie directement avec la fange des alcooliques et les déchets toxicos de Dreamland. Un lien de plus entre le monde onirique et le réel, quoique son utilité soit toute relative.
Pour toiser à nouveau le royaume dans lequel il avait déjà finit par atterrir après une sale soirée, il aurait aimé commencer par enfoncer ses mains dans ses poches histoire de se donner une convenance, mais le Royaume avait décidé qu’il se promènerait en sous vêtement cette nuit là… Le renard cracha intérieurement un rare juron. Se promener en caleçon noir ne rentrait pas dans ses plans immédiats pour acquérir de la renommée. Royaume à la con !

Il avait à peine levé les yeux sur les immeubles chancelants que sa tête se mit à tourner… de plus en plus vite en fait... Beaucoup trop vite, bordel ! Il fit quelques pas en avant et son arrière-train rencontra le sol le temps d’une romance passionnée et douloureuse. Le renard cracha une insulte de plus. (L’alcool mauvais, sans nul doute). Mais le choc avait eu du bon; plus rien ne tournait. Il tourna les yeux sur le sol derrière lui, intrigué, et s’aperçut qu’il était apparu sur une sorte de plaque tournante du genre « jeu-à-dégueuli » de parc pour enfants. Un tourniquet, voilà. Quel Royaume effrayant, en complète contradiction avec tout ce que le jeune homme chérissait ! Il se sentait totalement perdu, il l’était peut être plus que n‘importe qui d‘autre, vu que son pouvoir ne fonctionnait d’aucune façon en ces lieux débilitants et instables.

Bon. Réfléchissons. Un sex-toy géant s’enfilait (au sens que vous préfèrerez) une bouteille de bière proportionnée, manifestée ivre de… joie. Nedru posa ses yeux ailleurs sans avoir besoin de dissimuler sa gêne. Il poussa un soupir fatigué. Une armée de rêveurs s’étaient entassés pour avoir une chance d’entendre le discours du fameux Elephant Rose, prophète de ce bon petit peuple, qui envoyait voleter des papillons multicolores à chaque nouvel enseignement hédoniste. Inutile de chercher une once de logique.

Nedru tourna les talon avec résolution et s’engagea à l’opposé pour fuir les horreurs d’absurdité du lieu. Le tourniquet l’attendait en ( au ?) tournant. Cassage de gueule, jurons, Nedru rampa difficilement pour sortir du piège infernal et réprima difficilement un crachat de bile avant de se redresser en titubant. Uep, il était un peu bourré, jamais il n’aurait commit une telle erreur en temps normal. Une bonne excuse pour se laisser aller à la vulgarité et la mauvaise humeur. Un biberon volant au faciès sournois choisit ce moment pour l’aborder sans manières;


-Hey, toi. Pt’ain t’es pas déchiré ducon, j’aime pas les pisse froid comme toi. Vazi tête ça là, tête j’te dis ! Goutte-zi ! Il secoua vulgairement sa tétine. Comme Nedru l’ignora et poursuivit tant bien que mal sa route, il revint se coller à lui. Pff, je l’avais dit. Ducon ! Bon, casse toi de là, on est là pour s’éclater nous . La sortie c’est par là !

Il désigna une rue au loin et s’envola de son côté, « arroser » les fanatiques de l’Eléphant sacré.

Le garçon trotta avec détermination vers le point désigné où, effectivement et miraculeusement, les relents de vomi et d’alcools semblaient moins présent, de même que les cris mi-paillards, mi-flippants. Ce serait une nuit perdue, sans doute, mais au moins ne serait-il pas… Il fut coupé de sa réflexion en constatant qu’une rangée d’ immeubles de vingt étages le toisaient d’un air mauvais. Sans prévenir, deux d’entre eux se levèrent sur ses leurs petites jambes terminées par une paire de chaussure gargantuesques et prirent en chasse le nudiste en devenir. Le renard n’imagina rien de mieux que de sprinter le long de la rue comme un imbécile poursuivi par une roue de pierre dans un temple (maudit et piégé, Aztèque à tous les coups).
Soudain, sa porte de sortie qu’était l’horizon se mit à rétrécir tandis qu’un immeuble sur la droite se décalait pour lui couper la route. Voilà votre première erreur ! Nedru tourna dans l’angle qui venait d’apparaitre. Trop étroit pour que ses poursuivants puissent l’atteindre. Le bâtiment farceur qui avait voulu lui bloquer la route se rendit compte de son erreur trop tard; alors qu’il faisait demi tour pour écraser le renard dans l’ouverture qu’il venait de créer, le garçon s’était échappé.

Putain de putain de bordel d’enfoirés de bordel de merde. Nedru reprit son souffle difficilement, les mains sur les genoux. Et voilà que sur sa gauche s’élevaient des hurlements. Un embrigada de rêveurs et créatures des rêves plus ou moins déchirées se faisaient courser et piétiner par les brutes du coin -le garçon renonça à identifier ces derniers par respect pour sa santé mentale. La foule de rêveurs paniqués le dépassa tandis qu’il se relevait péniblement, le souffle court. Un autre rêveur (ou était-ce un Voyageur ?) était lui aussi en retrait, portant difficilement un camarade de beuverie. C’est bien, ils retiendraient peut être les monstruosités derrière. Nedru croisa leur regard et sans égard pour les sentiment qu'il pu y lire, tourna les talons, puis entreprit de combler son retard sur les ivrognes devant
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MessageSujet: Re: The Bonnie Banks O'Loch Lomond [PV Jean-Baptiste Lunatik, Nedru Etol et Alan Stain] The Bonnie Banks O'Loch Lomond [PV Jean-Baptiste Lunatik, Nedru Etol et Alan Stain] EmptySam 16 Juin 2012 - 15:47


Des cercles de fumées voletaient devant mes yeux tandis que la musique résonnait à mes oreilles et que les cartes de mon destin se retournaient. Cul sec ! Merde… Je m’étais servis un verre bien dosé, ce n’était pas le premier et je l’avais remplis peu de temps avant. Je faisais tourner la chicha sur ma droite avant d’engloutir le liquide froid mais réchauffant non sans quelques réticences.
Je regardais autour de moi à travers le léger brouillard de fumée de chicha et autres substances plus ou moins licites. Ma vue se troublait petit à petit mais ne m’empêchait pas de voir comment la soirée se passait pour les autres.
À ma droite, un mec penché sur le verre qu’il tenait en mains répétait comme pour se donner du courage : « C’ne sont que des plantes, nan, des molécules, ‘vais pas m’faire battre par des molécules ! ». Il déposait le récipient nouvellement vide avant de partir aussi vite qu’il le pouvait en direction des toilettes. Un autre gars faisait tourner une « clope roulée » sentant les bonnes odeurs de la nature puis s’allongea sur le sol en lâchant un : « Ouaaaaaaaais. » de pur bonheur.
Tout se passait bien et l’heure tournait alors que les effluves d’alcool m’emportaient toujours plus vers… Mon lit. La soirée se terminait et j’avais maintenant envie de découvrir si dreamland était encore plus fun en étant bourré. J’enlevais mon t-shirt puis mes chaussettes et, sentant une incommensurable vague de flemme s’abattre sur moi, ne pris pas le temps d’enlever mon jean bleu large et sauta sur le pieu, impatient de rejoindre le pays des rêves.

À mon grand étonnement j’étais debout et non assis ou allongé au milieu de… -je sautais sur le côté pour esquiver un motard chevauchant un joint géant filant à la vitesse de l’éclair- … la route. Je roulais sur le trottoir et m’écrasais le dos contre un poteau un peu plus loin. Je me relevais et m’aperçus que j’étais dans la même tenue qu’au couché. J’entreprenais ensuite d’explorer cette ville que je ne connaissais pas. Je levais les yeux vers les bâtiments et remarquais que certains semblaient avoir une architecture bizarre, ils semblaient tordus ou de forme insolite bien que je soupçonne que mon état n’était pas non plus étranger à ce genre de visions.
La ville semblait extrêmement festive et était remplis de dizaines de musiciens, acrobates ou autres croupiers des rues. Des tas de rêveurs, voyageurs et créatures des rêves remplissaient les rues de musiques, cris, rires, odeurs d’alcool et parfois même d’autres choses moins joyeux mais qui allait de paire avec ce dernier. J’avais eu le temps d’aborder quelques personnes sympathique et savait maintenant que je me trouvais à Delirium city, la ville déjantée ou se rejoignent tous les gens bourrés ou défoncés parait-il en fonction des quartiers.
J’arpentais les rues et croisais à chaque embranchement des créatures toutes plus loufoques les unes que les autres, les immeubles eux-mêmes semblaient tanguer sous les effluves d’alcool. Ou peut-être étais-ce moi ? Dans tous les cas, la ville paraissait être dotée de vie. J’avais l’impression de revenir sur mes pas en allant tout droit et de faire demi-tour en tournant simplement une fois au croisement. J’étais complètement paumé.

« Ben alors Alan, t’es perdu ? Tu veux que je t’aide ? » La voix désincarnée de mon premier Doppelganger, Xivilius, n’intervenait en général que dans des moments ou j’avais besoin d’aide afin de m’enfoncer un peu plus dans la merde. Je décidais donc de l’écouter et de le laisser me guider parce qu’après tout, je commençais à m’emmerder.

En chemin je croisais Bibendum, oui oui oui, la mascotte de Michelin. Je me demandais si le créateur de la mascotte dans notre monde n’était pas un alcoolique qui aurait croisé cette créature des rêves. Il tenait une bouteille à la main et se lamentait sur le fait que tout le monde se foutait de lui à longueur de temps à cause de son physique disgracieux.

-En même temps t’as vu ta tronche ? Face de pneu.

Xivilius venait de parler à travers ma bouche, ça lui arrivait parfois et ça n’avait rien apporté de bon. Bibendum commença à s’énerver, il grossit puis se mit en boule et enfin me fonça dessus à toute vitesse en roulant.

« Rentre-lui dans l’lard ! » me conseilla Xivilius, je tournais les talons et m’enfuis en courant. J’avais l’impression de ne pas aller droit et je pense que c’était le cas. Parfois je dérapais et manquait de m’étaler sur le sol et de finir écrasé. Mon souffle s’accélérait alors que notre mascotte se rapprochait en proférant des menaces de mort. Je commençais à faiblir, il allait me rattraper. Empoignant mon courage à deux mains je fonçais droit sur un mur, me plaquait contre lui et esquivais au dernier moment l’attaque furieuse de la boule immaculée. Il percuta le mur et le traversa dans un fracas monumental soulevant ainsi n nuage de fumée. Je décampais sans plus attendre en direction des petites rues en parallèles.

-Ne refais jamais ça Xivi, c’est mon corps, tu n’as pas le droit d’en prendre le contrôle pour insulter les gens.

-D’abord je l’ai pas insulté, c’est la vérité. Ensuite faut rester cool, c’était marrant nan ? Enfin je m’appelle Xivilius, pas Xivi.

-Faut bien que je te trouve un diminutif, il te va bien en plus. Et si au moins je peux te faire chier avec ça ce sera bien modeste à côté de se que j’endure.

J’avançais dans les ruelles et entendais un bruit de fond de plus en plus puissant, des cris accompagné de hurlement dont la provenance ne me disait rien qui vaille. Je tournais à l’angle et me trouvais dans la rue d’où venaient les bruits en question. Des énormes bouteilles en verre à motifs de carreaux écossais montées sur pieds mangeaient les personnes qui n’arrivaient pas à les fuir. Toute une troupe de rêveurs et/ou voyageurs se barraient en courant devant le massacre. Tout le monde se cassait sauf trois gars. Un mec se tenait face aux deux autres et finis par se barrer lui aussi. Les deux autres en questions étaient sans doute des compagnons de beuverie car l’un trainait l’autre qui était complètement ivre mort. Je décidais de faire quelque chose pour les aider car ils semblaient mal partis pour survivre face à se qui se ramenait derrière.

-Ca y est tu vas te castagner avec les grosses bouteilles ? Va y avoir du sang !

-Nan mais je peux au moins essayer d'aider ces gens.

J’accourais aux côtés des deux camarades de beuveries. L’un était tellement mort que lui parler ou non ne changerait rien. Je m’adressais donc au gars en noir aux cheveux noirs qui trainait son boulet.

-Besoins d’aide l’ami ? J’espère que ton pote va bientôt se réveiller parce que sinon va falloir le déposer au prochain croisement.
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MessageSujet: Re: The Bonnie Banks O'Loch Lomond [PV Jean-Baptiste Lunatik, Nedru Etol et Alan Stain] The Bonnie Banks O'Loch Lomond [PV Jean-Baptiste Lunatik, Nedru Etol et Alan Stain] EmptyMar 19 Juin 2012 - 10:29
Un film de guerre. Ne manquait plus que la MG42 qui arrosait les lieux de son bruit si caractéristique, poursuivant le gars debout et le gars blessé qu'il traînait, en valeureux héros de film, jusqu'à ses lignes pour qu'il soit sauvé dans un grand fracas de trompettes et instruments à tendance héroïque. Dans ce type de situation, en général n'existaient que deux ressorts scénaristiques : celui qui risquait sa vie pour le blessé – souvent condamné, d'ailleurs – était le héros du film, et en ce cas la mitrailleuse avait la complaisance de systématiquement viser à trois centimètres des pieds, projetant de télégéniques mottes de terre en tous sens... Le héros ramenait le malheureux blessé hurlant des phrases chocs (« Aaaaaaaaaaaaaaaaah ! » le plus souvent) auprès de ses camarades puis, le laissant aux bons soins du toubib, tournait la tête vers cette mitrailleuse insolente qui arrosait, son regard d'acier planté dans l'horizon avec détermination, tandis que le compositeur ne se tenait plus de thèmes épiques.
L'autre ressort reposait sur le simple fait que le gars qui traînait n'était pas le héros : la mitrailleuse le rattrapait alors, et il se faisait faucher par ces maudites balles au ras du sol. Il s'écroulait en poussant un glapissement bizarre, face contre terre le plus souvent, mais le blessé ne prenait même pas l'ombre d'un débris sur le visage, continuant de hurler. Le héros se pointait alors, et allait ramasser le pauvre gars qui criait, abandonnant sur place l'obscur second rôle dont l'unique boulot avait été de signifier au spectateur à quel point le héros prenait des risques – dans le seul but de le rendre encore plus héroïque, cela allait bien évidemment de soi. Alors que Fabrice traînait l'ivrogne hors de portée non pas d'une tricoteuse allemande, mais de ces bouteilles géantes à tartans, il pria très fort pour ne surtout pas être un second rôle inutile ; sinon, on pouvait parier beaucoup que c'était là sa dernière apparition à Dreamland. L'une des bouteilles poussa un hurlement terrible, qu'il crut avoir déjà entendu dans un de ces multiples films de monstres géants – qui pourtant, eux, esquivaient les balles encore mieux qu'un héros de film de guerre – et il essaya de tirer encore plus vite vers un couvert. Un gars à l'allure jeune – Fabrice, à vingt-trois ans, était bien entendu un vieux – jaillit soudain dans la rue vide, infirmer providentiel dont la croix rouge sur le casque le protégeait de tout projectile jusqu'à ce que le scénario décide de montrer que les méchants étaient si méchants qu'ils abattaient même les gentils toubibs : il lui demanda s'il avait besoin d'un petit coup de main avec son pote. Le jeune étudiant ne répondit pas tout de suite, préféra se concentrer sur des choses importantes comme l'immédiate survie, et acheva de se précipiter derrière un coin de maison, laissant là le bienheureux qui laissa échapper un rôt répugnant, que Fab' préféra analyser comme un remerciement inconscient... Il prit ensuite le temps de bien peser ses mots pour répondre – au moins deux secondes trois quarts.


- C'est pas mon pote. Laissons le là... T'aurais une idée ?

Pour défaire ces bouteilles, sous-entendait la question. Pour sa part, le jeune homme se posta à l'angle, guetteur excessivement prudent – mais pouvait-on être totalement excessif quand on parlait de bouteilles géantes destructrices – à l'oeil supposa-t-il aiguisé, et put admirer ces horribles bestiaux de verre en train de démolir les maisons avec la conscience et la précision d'un enfant de sept mois : en fait, les bouteilles s'acharnaient quelques secondes de façon stupide sur les édifices plus grands qu'une poubelle, puis au bout de ces quelques secondes criaient et passaient à autre chose. Leurs réflexes, risiblement lents, les menèrent à pratiquement se taper dessus alors qu'elles butaient les uns contre les autres, trop serrées à six dans une seule rue...
Fabrice, mettant ses neurones à l'ouvrage, comprit assez vite que ces ennemis ne poseraient pas de soucis à une personne assez déterminée et rapide pour les faire tomber : il suffisait sans doute de les faire tourner en bourrique, puis tourner tout court, et les expédier à terre – sans doute se fracasseraient-elles ainsi... Mais ça supposait une personne assez déterminée et rapide. Pas lui. Ses pouvoirs qu'il connaissait et commençait à appréhender globalement ne le menaient pas loin ; après tout, il guérissait des coupures, pas de se faire piétiner joyeusement... Il grimaça. Il souhaitait malgré tout réussir quelque chose, ne serait-ce que pour éviter à des dizaines d'Alcooliques Patentés et Drogués Congénitaux de mourir atrocement, quand bien même ils n'en auraient qu'à peine conscience... Levant la tête vers le toit de la maison, il se sut capable de l'atteindre par l'escalade, et ainsi d'arriver au niveau du goulot des bouteilles... Il vit dans son esprit un Fabrice changé en personnage de dessin animé, se jetant au sol en se cramponnant à une bouteille géante...
Scénariste avait l'air d'un boulot sympa. Un gros bloc de pierre valdingua au-dessus de leur tête, et il comprit que, bientôt, il faudrait agir ou se faire massacrer. Ces maudits machins en verre restaient à leur place, occupés à démolir toujours les mêmes maisons, mais ça pouvait changer. Il se remit à parler :


- Bon, en fait, j'en ai une mais... Tu peux faire quoi ? Enfin... ton pouvoir, c'est quoi ?

Maladroit, comme formulation. Mais il n'était pas dans un film ; il était dans.... ouais, bon, pas exactement la vraie vie... Mais dans un univers au moins indéniablement plus logique qu'un long-métrage moyen projeté dans une salle de cinéma grand public.
Où les héros pouvaient prononcer jusqu'à la moindre virgule de leur réplique sans être dérangés.
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MessageSujet: Re: The Bonnie Banks O'Loch Lomond [PV Jean-Baptiste Lunatik, Nedru Etol et Alan Stain] The Bonnie Banks O'Loch Lomond [PV Jean-Baptiste Lunatik, Nedru Etol et Alan Stain] EmptyMer 27 Juin 2012 - 16:20
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Loin des considérations militaires d'un Voyageur héroïque laissé en plan quelques mètres plus loin, le garçon en caleçon noir continua sa course sur quelques dizaines de mètres avant que ses sens ne l’informent qu’il n’avait plus de raison de fuir. Les agresseurs s’étaient arrêtés. Pour écharper consciencieusement ceux qu’il avait laissé derrière ? Nedru tourna la tête lentement. N’était-ce là que l’expression d’une once de culpabilité, un voyeurisme obscène et malsain? Que nenni, rien d’autre que de la Curiosité, encore et toujours, dans son immuable et plus simple appareil. Nedru s’interrogeait sur ce qui avait pu faire s’arrêter un peloton de bouteille nationalistes écossaises en furies, aussi devait il s’arrêter, et observer. C’était ce qu’il était. Il se trouva un angle de rue convenablement orienté et s’y dissimula partiellement pour contempler tout son saoul.

Les brutes du coin s’adonnaient désormais à une activité probablement moins fatigante que de courser une bande de déchets imbibés de substances nocives pour le foie; ils détruisaient (et ce plan était d’une simplicité remarquable, presque belle) chaque chose dépassant un tant soit peu du sol susceptible d’être arraché, explosé, détruit, tordu, réduit en poussière. De grands enfants en vérité.

Tandis que Nedru les observait à distance raisonnable, il constata plusieurs choses. D’abord, les bouteilles étaient aussi maladroite qu’un être composé essentiellement de verre et trouvant sa source d’énergie dans de l’alcool (simple supposition, l‘anatomie d‘une bouteille de Dreamland lui était étrangement totalement inconnue) peut l’être. Il pourrait s’en débarrasser assez facilement en cas d’accrochage. La deuxième observation était de loin la plus utile; il semblait que l’agitation causée par
les fauteurs de trouble tenait à respect le reste des créatures fêtardes obscènes et parfois dangereuses de la ville. La combinaison de ces deux éléments dessinait pour le jeune garçon une esquisse de plan de secours; plutôt que de tenter de quitter la ville pour se retrouver aplati par un immeuble (ou tout autre monstruosité rendue vivante par le bon vouloir du Royaume), il n’avait qu’à rester dans l’œil du cyclone, non loin des bouteilles, à attendre qu’elles le mènent en lieu sûr. Voilà qui lui semblait correct.

Coupé dans ses réflexion par un rêveur qui courrait dans sa direction et atteindrait bientôt le croisement qui le mènerait droit sur les joyeuses bouteilles écossaises-et attirerait immanquablement leur attention sur le lui et Nedru par la même occasion, le jeune analyste réagit dans la fraction de seconde. D’un uppercut au foie (indubitablement le point faible des autochtones…) il expédia l’innocent rêveur au tapis, avant de plaquer sa main sur sa bouche pour étouffer ses geigneries. Il en profita pour le dépouiller de son jean et le renvoya dans une autre direction avant d’enfiler son trésor de guerre (un blue jean de sous marque faussement délavé) puis de retourner à son poste. L’innocent nouveau nudiste n’avait que peu de chance de se souvenir de son rêve de toutes façon, vu son état.

Bref ! Qu’en était-il de ces bouteilles, à présent ?

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MessageSujet: Re: The Bonnie Banks O'Loch Lomond [PV Jean-Baptiste Lunatik, Nedru Etol et Alan Stain] The Bonnie Banks O'Loch Lomond [PV Jean-Baptiste Lunatik, Nedru Etol et Alan Stain] EmptyDim 1 Juil 2012 - 19:08
Spoiler:

En prenant la fuite à travers les ruelles au moins aussi tortueuses que doit être l’esprit du seigneur de ces terres, des ailes dues à la voix menaçante me demandant de me cramer me portant, je me demandais comment un innocent pétard avait pu me transporter dans une situation pareille…

Comment des substances aussi naturelles qu’une herbe qu’on peut faire pousser peuvent s’avérer nocive au point de vous emmener dans un royaume aussi dangereux lorsqu’on se détend enfin et qu’on est censé purger cette substance en dormant.

Comment un Zippo géant peut vous demander de vous suicider en vous assurant que c’est la seule façon pour vous de survivre alors que vous avez généreusement rendu utile l’un de ses congénères durant la majeure partie de la soirée…
Quels ingrats ces briquets…

Au fil de mes pérégrinations dans ces ruelles en serpentins, j’atterris enfin sur du monde qui n’avait pas l’air trop bourré ou défoncé (enfin pour au moins deux d’entre eux, un étant allongé, surement entrain de cuver sa soirée dans le monde des rêves).

Ces deux personnages insolites discutaient autour du cadavre de fêtard affalé avec un air de bienheureux peint sur le visage alors qu’un vacarme terrible faisait rage dans la rue adjacente. Je décidai de m’incruster dans la conversation afin de comprendre ce qui pouvait se passer entre eux et quelle serait la suite des évènements.


-Euh… Salut, moi c’est JB, il se passe quoi ici les gars ?
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MessageSujet: Re: The Bonnie Banks O'Loch Lomond [PV Jean-Baptiste Lunatik, Nedru Etol et Alan Stain] The Bonnie Banks O'Loch Lomond [PV Jean-Baptiste Lunatik, Nedru Etol et Alan Stain] EmptyVen 6 Juil 2012 - 15:02
Un chaos improbable, c’était l’expression qui me venait en tête à ce moment alors que nous discutions brièvement et maladroitement de la situation.

Je ne connaissais dreamland que depuis quelques nuits et déjà j’entrevoyais les possibilités infinies qu’un tel monde pouvait offrir. Un entremêlement de rêves de toutes envergures mixé pour créer un univers sans limites. Si une telle ville, aussi joyeuse et folle existait, alors l’inverse, une ville morte, lugubre, reflet des cauchemars les plus horribles pouvait elle aussi se trouver quelque part sur ces terres oniriques. Cette pensée me fit frissonner d’excitation.

Cependant il fallait bien calculer son coup car il y a peu j’avais compris que mourir en tant que voyageur me faisait revenir à l’état de rêveur. C’était problématique car malgré nos pouvoirs, tout n’était pas permis, on pouvait perdre ce statut si rare à cause d’une erreur de jugement. Dreamland n’était pas si différent du monde réel après tout.

Le fracas des immeubles en cours de démolition, les hurlements des victimes et grognements des bouteilles me fit sortir de ma réflexion intérieur pour me refocaliser sur le moment présent. Mon nouveau compagnon de galère était allé déposer dans un coin le mec destroy qu’il avait ramassé charitablement, et non son ami, me laissant par la suite seul avec moi-même et donc mes pensées. Bien sur, qui dit pensées dit Xivilius.

-Bon ma poule, va falloir aller au casse pipe si tu veux pas attendre de casser la tienne. Vous avez qu’à foncer dans le tas après tout. T’as vu la gueule de ces bestioles, elles sont en verre ou je m’y connais pas. Suffit de les faire tomber.

-Tu n’as pas totalement tort Xivi, mais je pense qu’il va falloir la jouer un peu plus fine. Je vais sans doute avoir besoin de ton aide ainsi que de la tienne Ymir.

Ymir qui ne parlait que rarement inutilement à l’inverse de notre cher Xivilius prit donc la parole.

-Comme tu le souhaite Alan, ça me fera du bien de me dégourdir les jambes.

-Comme tu le souhaite Alan et patati patata… Lèche cul va.

-Cela s’appelle le respect Xivilius, je sais bien que tu ne connais pas ça mais un jour je te l’apprendrais. À coup de tatanes peut être ?

- Ben fais-y vnir espèce de…

-Ok les gars du calme ! On est dans le même camp, ne nous enflammons pas.

Sans m’en rendre compte j’avais prononcé cette dernière phrase à voix haute et espérais que l’homme en noir ne m’avait pas entendu sous peine de me prendre pour un dingue. Quand on parle du loup, il revenait vers moi après avoir déposé le cadavre.

- C'est pas mon pote. Laissons le là... T'aurais une idée ?

Je réfléchissais alors à la question que j’avais commencé à aborder seul avec moi-même… et mes autres moi mêmes. Je tentais de garder mon sang froid pour analyser la situation aussi calmement que possible. Je me concentrais sur ma respiration dans l’espoir que cela calme légèrement mes pulsations cardiaques. Des grosses bouteilles, c’était un peu réducteur mais c’était l’idée, assez désordonnées et qui m’avait l’air de ne pas être remplies, en tous cas pas de cerveau. L’idée simple de les faire tomber à la renverse pouvait potentiellement marcher mais encore fallait-il réussir. Pas dis qu’ils se cassent, pas dit qu’on réussisse à les faire tomber. Il se trouvait qu’en ce moment ou je réfléchissais, nos gros ennemis commençaient à s’emballer et à faire voltiger des morceaux d’immeubles qui n’étaient sans doute pas faits pour ça à la base. Le temps pressait, il fallait qu’on trouve une solu…

-Bon, en fait, j'en ai une mais... Tu peux faire quoi ? Enfin... ton pouvoir, c'est quoi ?

Bonne question, en réunissant nos pouvoirs on pouvait peut-être tenter quelque chose de moins risqué que de foncer dans le tas.

-Ben je peux… invoquer des sortes de doubles de moi-même. Des Doppelgangers.

C’était pas trop mal dit, fallait faire court, on n’avait pas le temps de parler et d’entrer dans les détails.

-Et toi, c’est quoi ton pouvoir ? Et si tu pouvais me dire ton nom au passage ? Moi c’est Alan.

À ce moment là un mec accouru vers nous pour apparemment se joindre à notre petit groupe de voyageurs. Il était grand mais raisonnablement et avait lui aussi des cheveux noirs.

-Euh… Salut, moi c’est JB, il se passe quoi ici les gars ?


-Salut JB, moi c’est Alan. Y a ces grosses bouteilles qui sont en train de tout détruire et on réfléchit à comment les détruire, tu veux te joindre à nous ? C’est quoi ton pouvoir ?

Un bloc de pierre plus grand que moi s’écrasait non loin de nous et me poussa à réagir.

-Xivilius, Ymir, je vais avoir besoin de vous, aidez moi.

Un nuage de fumée obscure ainsi qu’un deuxième de couleur brune apparurent à coté de moi. La fumée commença à tourbillonner sur elle-même et à s’étirer à la verticale. Xivilius et Ymir entourés de leurs auras respectives sortirent de ces nuages et prirent place à mes cotés.

-Va falloir passer à l’action les gars ! Dit Xivilius.
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MessageSujet: Re: The Bonnie Banks O'Loch Lomond [PV Jean-Baptiste Lunatik, Nedru Etol et Alan Stain] The Bonnie Banks O'Loch Lomond [PV Jean-Baptiste Lunatik, Nedru Etol et Alan Stain] EmptyVen 6 Juil 2012 - 22:22
J’arrivai pendant la discussion de ces deux jeunes hommes assez sombres, ce qui fit que j’en appris un peu plus sur les pouvoirs de l’un d’eux. Apparemment, il pourrait s’invoquer lui-même… Un drôle de pouvoir. J’appris aussi qu’il s’appelait Alan. Ça peut toujours servir.
Le dénommé Alan se présenta à moi :


-Salut JB, moi c’est Alan. Y a ces grosses bouteilles qui sont en train de tout détruire et on réfléchit à comment les détruire, tu veux te joindre à nous ? C’est quoi ton pouvoir ?

Puis avant que j’aie pu répondre, il faillit se faire écraser par un petit caillou qui devait peser deux tonnes. A ce moment il sembla s’arrêter de bouger comme lorsqu’on se concentre lorsque l’excédent de gaz dans l’estomac devient insoutenable puis deux nuages se formèrent dont émergèrent des doubles parfaits d’Alan.
L’un d’eux parla même d’entrer en action avec une voix assez insupportable, de celles des gens qui savent qu’ils agacent les autres mais qui en sont fiers.


-Pas mal ton pouvoir. Moi je crois que c’est de pouvoir couper ce que je touche, à petite échelle, en gros je fais des éraflures mais j’ai un peu de mal à contrôler encore…
Et toi ?
demandai-je en regardant le troisième qui restait silencieux.
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MessageSujet: Re: The Bonnie Banks O'Loch Lomond [PV Jean-Baptiste Lunatik, Nedru Etol et Alan Stain] The Bonnie Banks O'Loch Lomond [PV Jean-Baptiste Lunatik, Nedru Etol et Alan Stain] EmptyDim 8 Juil 2012 - 11:49
L'amour de la destruction semblait générer de plus en plus de fans – ou de crétins suicidaires dépressifs à l'instinct de survie atrophié, mais passons – alors qu'un autre bonhomme déboulait dans la ruelle, renfort aussi bienvenu que le super tireur d'élite de la compagnie d'un quelconque film de guerre... Fabrice restait à son coin de rue, en sentinelle, pendant que le premier débarqué – Alan, semblait-il – réfléchissait fort à une tactique de guerre contre ces saletés de bouteilles... Il ne s'était pas déroulé plus que quelques minutes depuis son arrivée à Dreamland, mais leurs existences à tous restaient en suspens... Par chance, leurs écossaises ennemies demeuraient concentrées sur les maisons comme un enfant stupide mais appliqué sur sa table de calcul : lentement, méthodiquement, en faisait beaucoup de bruit ; et elles criaient vraiment très fort quand elles butaient sur une difficulté. Un gorille géant au sommet d'un immeuble eût fait moins de bruit que ces quelques là. L'étudiant se pencha pour les compter plus précisément, et en dénombra cinq. Il ne pouvait y en avoir plus, car elles ne semblaient ni discrètes, ni capables de ployer pour se dissimuler derrière un muret – à supposer que leur intellect le leur permette. Il grimaça, puis se tourna enfin vers les deux autres, estimant que le danger était à une distance assez raisonnable pour bavasser : il sursauta vivement en voyant que deux autres... individus à allure vaguement humanoïde s'étaient joint à leur petite équipe... Fabrice réalisa qu'il devait s'agir des « Doppelgangers » dont venait de parler ce Alan... Et il les incorpora immédiatement dans son plan, certes passablement basique mais qui venait de trouver une chance de marcher. Restait à espérer que ces familiers obéissaient à leur invocateur... Le jeune homme détailla rapidement l'autre, qui expliqua s'appeler JB – un surnom sans doute, ou ses parents étaient bons pour le juge – et être capable de couper des choses... Le verre faisait-il partie de ces choses ? Cela pourrait également servir... Il se rendit compte que les deux attendaient qu'il détaille son pouvoir, qu'il exposa sa tactique, et accessoirement qu'il se présente... Fabrice se sentit dans la peau du chef, et il n'aima pas trop ça. Il essaya de maîtriser sa voix, comme il le faisait durant ses exposés de faculté. Ça ne rata pas : sa voix était un peu blanche et tremblante au départ, mais elle ne fit que se raffermir au fur et à mesure.

- Moi, c'est Fab'... Fabrice. Je peux régénérer mes blessures.

Un réflexe stupide lui fit tendre la main vers l'un et l'autre, comme s'ils se trouvaient devant la bibliothèque universitaire pour un travail de groupe, mais un nouveau rocher alla s'écrasa dans la façade d'une maison de leur ruelle, et il s'accroupit. Les projectiles pouvaient tomber n'importe quand, et se trouver près du sol n'y changerait rien, mais ça lui fit une espèce de bien... Il reprit, de sa voix affermie, mais sur un ton très rapide.

- Bon, j'ai une idée pour les avoir... Alan, est-ce que tu peux demander à... enfin à tes potes d'attirer l'attention de ces bouteilles géantes ? Pendant qu'elles se concentrent sur eux, on passe par les toits, et on essaie de sauter sur leurs goulots pour les renverser... Avec notre élan, on les fera vaciller, et comme elles semblent pataudes...

C'était un plan plutôt dangereux, il en convint intérieurement : malgré le fait que leurs capacités physiques étaient supérieures à celles du monde réel – et cela valait mieux pour Fabrice – ils risquaient fort de se blesser gravement... Et même s'ils arrivaient à détruire une bouteille chacun par cette méthode, il en resterait deux ; cependant, ils pouvaient réussir à en avoir uniquement un duo en combat « normal »... Le camp le moins puissant a la ruse, la fourberie pour lui, et seuls les crétins de héros de roman jeunesse allaient à l'encontre de ce principe. À la guerre comme à la guerre, ce n'était pas un jeu vidéo.
Il les regarda tous les deux, quêtant une approbation dans leurs regards. Restait à espérer qu'ils maîtrisaient un peu d'escalade, mais les toits n'étaient pas inaccessibles. Ces maisons s'élevaient à un peu plus de quatre mètres, et ressemblaient plus à des cubes qu'à des pagodes chinoises... Donc, courir et sauter là-dessus comme de vrais personnages de dessin animé ne poserait pas de problème... S'ils étaient assez forts pour ça. Lui-même, Fabrice, avait constaté qu'il était plutôt doué, comparé à d'autres Voyageurs – comme disait tout le monde ici – qui s'échinaient à s'améliorer en allant cogner tout ce qui bougeait... Au pire, il se chargerait de l'exécution du plan. Son pouvoir suffirait à lui faire encaisser quelques menues blessures, mais il faudrait qu'il soit assez rapide pour remonter sur un toit et recommencer cinq fois de suite... Il grimaça. C'était... disons, gérable. Et hautement risqué. Un quatrième larron aurait été le bienvenu, mais plus personne ne semblait devoir jaillir de nulle part, tel un chevalier blanc venant assister les malheureux troupiers en détresse... La vie de figurant a ses défauts pour bien peu de qualités. Il renonça, et reprit encore une fois la parole.


- Euh... ça vous va ? Au pire, vous les attirez et j'y vais tout seul... Vous risquerez moins de clamser... Mais dans le principe, ça vous va ?

L'esprit de sacrifice pour des gars que tu connais depuis une minute. Pauvre con, va.

HRP:
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