Oh my Lady... You're so gaga. [PV Kala Kourou]

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Voulant s'endormir plus tôt que d'habitude, intriguée par la nuit précédente, Ilyana avait pourtant mis un sacré bout de temps avant de rejoindre le monde onirique. En effet sa voisine du palier au dessus, bien que très sympathique, nourrissait un amour inconditionnel pour la musique de Lady Gaga. Et comme à l'habitude, elle n'avait pas manquée d'enfiler ses talons haut et surement sa tenue de soirée afin de chanter à tue-tête, dans un anglais très approximatif, les paroles peu profondes de son idole.

- Le monde ne tourne pas rond... souffla Ilyana, tout en se tournant une énième fois dans son lit.

Cependant, la voisine respectueuse de l'éventuel sommeil des autres coupa court à la mascarade, sous peine que les grincheux de l'immeuble n'appelle les forces de l'ordre. Ce qui ne déplairait pas à Ilyana.

Elle fini par s'endormir quelques temps après, malgré une répétition de la chanson "Bad Romance" qui avec le mal de crâne que se payait la jeune fille semblait venir s'écraser de part et autres de sa boite crânienne.

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- Raaaaah, j'ai encore cette foutue musique en tête !

Elle fouilla ses poches, puis refouilla, et à son grand regret découvrit que son mp4 ne l'accompagnait pas dans le monde onirique. D'ailleurs elle s'étonna elle même d'y penser, d'être aussi consciente, et d'avoir un si haut niveau de réalité dans ses faits et gestes. L'histoire se répétait-elle ?

Elle se tourna, puis se retourna, l'endroit lui était familier. Elle était déjà venue ici avec son collège lorsqu'elle était encore à Philadelphie.

- Mais qu'est ce que je fout à Hollywood ? C’était vraiment un Doliprane ce cachet ?

Ilyana continua d'avancer dans Hollywood Boulevard, concentrée sur ce qui l'entourait, car en effet quelque chose n'était pas comme d'habitude. Les gens ne se comportaient pas comme à l'habitude, et il y avait même des chats de taille humaine, avec un comportement humain... Ce n'était assurément pas des costumes, tout ceci était bien réel, elle n'y avait aucun doute.

Hm, c'est inquiétant tout ça... pensa la jeune fille

Elle décida de s'assoir, voulant se faire discrète et sortir de la masse de monde qui circulait sur le boulevard, puisqu'elle n'avait nul part où aller. Scrutant le décor, identique à la réalité, Ilyana en venait à sérieusement se demander si elle s'était réellement endormie.

« Eyh !!! »

Le massacre s'arrêta. Un instant de paix vint me remplir les oreilles. Un silence, un beau silence. C'était si paisible.

« Non mais qui t'as dis... »

*CLIC* Le massacre recommença. Des coups sanglants, donnés partout. C'était horrible, je n'en pouvais plus, c'était insupportable. J'ouvrais le lecteur CD de la chaîne HI-FI, pris le CD de l'apocalypse et le cassa en deux.

« Enfin. »

« NAAAAAOOOOOONNN !!! T'as fais quoi ? Pourquoi ??!! »

Pourquoi ? Pourquoi ? Cette petite sœur insupportable me disait pourquoi avais-je fais ça ? Elle était timbrée !

« Tu écoutes cette musique de... De parano dans ton casque, passe encore, mais que tu le mettes pour que je l'entende jusqu'en bas, dans ma chambre ! Ah non, je m'en fous, je t'en repayerai pas un ! Attends, plutôt crever que payer une connerie pareille... »

Je redescendais dans ma chambre, retrouvant le calme et la sérénité d'avant ce... Cette chose. Et même si je me mis à écouter du Shaka Ponk, du Jimi ou du Muse, rien. J'avais la chanson « Judas » de Lady Gaga dans ma tête pendant toute la sainte après-midi. Et toute la soirée. Et... Oh non.

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Je ré-ouvris mes yeux et aperçut Luffy courir après un énorme gigot. Puis, je levais les yeux et vu le vaisseau du Capitaine Flam se poser non loin de là où j'étais. Mais... Mais... Mais... Mais c'était le paradis ! Non mais c'était pas possible ! Personne ne m'avait dit qu'il y avait un endroit comme tel ! Mais c'était génial !
*POM*
J'avais marché sur une espèce de dalle et, juste avant que je ne le remarquais, j'étais entraîné dans un tube, le même que dans Bienvenu chez les Robinson et j'atterrissais dans un endroit qui, à première vue, m'était inconnu sauf lorsque je relevais ma tête et vu « HOLLYWOOD » sur une colline. D'accord... Je regardais autour de moi, des têtes de rêveurs, de voyageurs et de créatures des rêves... Bref, on était à Dreamland. Sauf que je venais de voir passer Johnny Deep à l'instant, sous mes yeux.
…
Mais merde ! C'était fabuleux ! C'était génial, c'était tellement jouissif !
Et puis, je vis une fille, un peu plus âgée que moi, peut-être avait-elle deux années de plus que moi. Elle semblait perdue et je pensais alors que c'était sa première nuit à Dreamland ! Super super ! Quoi de tel qu'une jolie fille à Hollywood ?
Je venais de me rendre compte que je pouvais tromper Floriane d'un instant à l'autre puisque je rencontrais à chaque fois de jolies filles à Dreamland... Il faudrait que je regarde de quoi Floriane a peur, comme ça... Me rapprochant de la jeune fille, je pris mon attitude du mec gentil (de toute façon, je l'étais déjà) et serviable et, avec une voix rassurante, je disais :

« Bonjour. Je pense que vous êtes nouvelle ici. Puis-je vous aider ? »

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L'endroit était plutôt amusant, des personnages assez folkloriques lui passaient devant les yeux, parfois apeurant, parfois drôle, il y en avait pour tout les gouts. Les bizarreries défilantes ne faisaient que renforcer sa certitude, elle était bien dans un rêve, mais un rêve bien plus réel que d'habitude. Et si l'habitude pouvait désormais prendre cette forme là, la jeune fille n'hésiterais pas à augmenter son temps de sommeil.
D'autant plus, il y avait longtemps que la nuit n'avait pas été si paisible. Cela faisait près d'un an que sa baryphobie avait pris le contrôle de ses rêves, cela faisait près d'un an que la peur de dormir avait pris une ampleur bien plus importante. Pourquoi soudainement ce genre de rêve avait prit l'ascendant sur tout les autres pour venir lui créer des insomnies chaque nuit ? Et pourquoi, tout aussi soudainement, une fois la peur vaincu dans le monde onirique, ce rêve l'avait lâché et rendu les choses plus vrai que d'habitude ? D'ailleurs, elle n'avait ressenti nul pressions excessives aujourd'hui...

- Bonjour. Je pense que vous êtes nouvelle ici. Puis-je vous aider ?

Ilyana releva la tête. Pensive, elle avait plongée son regard dans ses lacets. Le temps d'un instant elle remarqua qu'elle était habillée exactement comme elle l'avait été avant de se coucher.

C'était un jeune homme qui l'avait abordé. Il paraissait moins âgé qu'elle, mais respirait bien plus de confiance qu'elle ne pourrait en avoir en ces instants de doutes. Malgré ça, pourquoi était t-il venu vers elle ? Ayant l'habitude des rêves hostiles, Ilyana resta méfiante et parée à toute éventualités. Cependant, il semblait capable d'apporter des réponses à son brainstorming qui, bientôt, aggraverais bien plus son mal de tête que la chanson de Lady Gaga.

Souriante, elle répondit d'un ton aimable :

- Bonjour, que veut tu dire par "ici" ? interrogea la jeune fille. J'ai surement besoin d'aide oui, je t'en remercie... Mais pourquoi et comment, ça je ne saurais te répondre.

Fallait t-il lui expliquer la situation, ou l'avait t-il deviné tout seul ? Ne voulant pas paraitre trop impolie ou quoi que ce soit d'autres, elle n'avait fait que relever sa phrase et y répondre brièvement. Mais les questions la démangeaient. Et pourtant elle était de nature patiente, mais cette situation dépassait un peu son entendement et pour l'occasion, la patience semblait avoir découché. Et Ilyana voulait comprendre, vite.
Elle enchaina donc, malgré elle, avant qu'il n'ai eu le temps de placer mot :

- Depuis hier soir, je me souviens parfaitement de mes rêves comme si...

Elle eu un temps d'hésitation... La clarté, la réalité de cette conversation la déséquilibrait un peu. C'était comme s'expliquer dans la vie, normalement, à Hollywood Boulevard. Elle sentait la vibration de ses cordes vocales, le vent caresser sa peau, le brouhaha des piétons, ses cheveux lui atterrir dans le dos... Bref.

- Comme si il s'agissait de souvenirs réels, d'instants palpables et clairs, de moments censés... Elle tourna la tête sur le monde qui l'entourait. Enfin plus ou moins. Bref, comme une seconde vie.

La jeune fille avait parlé vite. Elle s'était d'ailleurs levée, surement dans le feu de ses explications.
Ilyana eu un petit rire gêné, car elle était surement passée pour une surexcitée (ce qu'elle était parfois), mais ici, le doute avait prit place à l'excitation que pourrait avoir n'importe quelle personne dans un monde qui paraissait de plus en plus attrayant en y réfléchissant.

Le regard divaguant sur son environnement pendant son temps de paroles, pensive, son interlocuteur s’apprêtait à lui répondre. Elle se mit donc à le fixer, signe qu'il avait toute son attention.

La jeune fille était plus petite que moi, s'approchait peut-être du mètre soixante. Elle avait des yeux verts, me rappelant de l'émeraude et ses cheveux étaient tressés magnifiquement bien, cela la rendait assez mignonne.
Calme-toi Kala, dis-toi qu'il y a une fille qui te fait confiance et qui est en train de dormir tranquillement.
Elle regardait Hollywood Boulevard avec étonnement. J'ai su que ça s'appelait comme ça car il y avait un panneau, avec d'autres directions. Cet endroit était génial. Je demandais à Miro de me mettre "My name is Stain" en boucle mais à un volume avec lequel, je pourrais écouter la fille correctement.

Elle me répondit avec un joli sourire. Ouah... C'était joli.

"Bonjour, que veut tu dire par "ici" ? J'ai surement besoin d'aide oui, je t'en remercie... Mais pourquoi et comment, ça je ne saurais te répondre."

Bon, j'avais raison, c'était une nouvelle. J'avais envie d'attendre qu'elle me pose de réels questions au lieu de lui donner les réponses tout de suite. De quoi lui faire envie de lui faire découvrir petit à petit ce nouveau monde qui s'offrait à elle. Mais je ne vais pas lui parler des dangers de ce monde tout de suite. Il ne faudrait pas. Pas tout de suite. Cela casserait tout cela. En plus, on était dans un bon endroit, pas très dangereux, enfin je pense. Donc voilà. J'allais lui répondre mais elle ne laissa pas le faire car elle parla :

"Depuis hier soir, je me souviens parfaitement de mes rêves comme si... Comme si il s'agissait de souvenirs réels, d'instants palpables et clairs, de moments censés... Enfin plus ou moins. Bref, comme une seconde vie."

Elle se mit à me fixer, attendant que je lui fournisse ses réponses. Bon, quand faut y aller...

"C'est normal, ceci est réel. Tout est réel, tout. Toi qui est ici, moi, ces créatures autour de nous, Hollywood Boulevard. C'est normal. Pendant la journée, tu as remarqué que tu ne sentais rien, par rapport à ta peur ?"

Je lui laissais un temps d'arrêt pour qu'elle puisse me répondre mais je connaissais déjà la réponse.

"Et oui, c'est ça. La nuit dernière, tu as vaincu ta peur, ta phobie. Et tu l'as fais à Dreamland, le monde des rêves, là où lorsqu'on dort, nous nous retrouvons tous. Tous, toutes les personnes du monde entier. Un facebook réel quoi. Sauf que cela est très différent de ce réseau social. Enfin bref. Lorsque que quelqu'un vainc sa peur ici, elle prend conscience du monde des rêves et elle est capable de l'explorer. Mais Dreamland est un monde où la logique n'est souvent pas présente alors fais gaffe. Ici, tu n'es que dans une partie de ce monde."

Je regardais que la fille suivait toujours et je continuais :

"Et je pense que ça va pas te plaire, enfin, je ne sais pas. Mais bon. En plus de te souvenir de tous tes rêves et de voyager dans ce monde, tu possèdes un pouvoir, comme dans les mangas ou les dessins animés. Ton pouvoir est ta peur. C'est-à-dire que ton pouvoir est tiré de ta peur. Hmm... Tu veux que je reprenne ? Ou qu'on marche pour que tu essayes de réaliser ce que tu vis en ce moment ? Allez, je suis pas méchant. En plus on est à Hollywood. C'est un bel endroit pour une première nuit."

Et je passais mon bras par-dessus son épaule. Holly Shit.

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Alors c'était ça. Un autre monde... Un monde de rêve.

Tout est clair, et toute ces explications avaient un sens. Dans la réalité, enfin l'autre réalité, on l'aurait prit pour fou, mais ici il n'y avait rien d'autre que la vérité dans les paroles du jeune homme.
Alors, elle aurait battu sa peur ? Après quelques secondes de réflexions il était vrai que durant la journée, elle avait pu passer des foules de personnes sans se sentir oppressée, que les classes si petite ne lui créait plus ce petit gêne au fond d'elle. Depuis ce rêve. Depuis qu'elle avait battue sa peur, tout était alors réel. Le temps ressenti était le même que dans la réalité, les sensations étaient là et... elle avait un pouvoir ?

- Marchons, oui, répondit Ilyana enjouée.

Il passa son bras par-dessus les épaules d'Ilyana. Même si habituellement cela ne l'aurait pas gênée, ici elle ne le connaissait que depuis 5 minutes et sous des abords chaleureux pouvait se cacher autre chose. Ne le connaissant pas, l'air de rien, elle s’avança et sautilla pour se mettre face à lui, et marcha en arrière avec le sourire.

- Moi c'est Ilyana, et toi ?

Elle se retourna puis tenta plusieurs fois de se concentrer sur ce qui l'entourait, comme si quelque chose allait émaner d'elle. Il avait parler de pouvoir, oui mais comment y faire appel ?

- T'as une idée de ce que je peut faire ? Je suis baryphobe, j'ai peur de la pression. Enfin j'avais...

Ils continuaient d'avancer, tout était si différent de l'autre réalité. Ilyana observait avec plaisir, tout en essayant dans des gestes plus variés les uns que les autres d'activer son pouvoir, en oubliant que ceux qui pouvaient la voir était conscient de ses faits. Plusieurs personnes la regardaient interloquées, mais peu importait. Elle marchait joyeusement, espérant que ce nouveau monde lui offrirait de merveilleux spectacle, et s'imaginant un tas d'aventures.

Une vrai gosse, pensa t-elle.

Voilà, je ne pouvais pas m'en empêcher. Je ne sais pas, peut-être que je ne suis pas assez amoureux ou je ne sais quoi d'autre pour essayer de me contenir. Et puis, c'était pas moi qui avais mis mon bras sur son épaule, c'était... C'était... Casper. Merde, je pouvais pas trouver un mensonge plus crédible. Et l'autre, là, qui venait d'apparaître, qui s'était caché. Je l'avais remarqué en plus. 'Fin, je venais de comprendre qu'il était là depuis le début. Je pensais en plus que Casper était timide, gentil et n'aimait pas trop embêter les gens. Du moins, il ne se moquait pas des gens, sauf s'il y avait une bonne raison. Tu vas voir, quand je viendrais avec de l'eau bénite... Merde, l'eau bénite, c'est pour les autres monstres. Puis, qu'il aille se faire mettre par un orc gay et qu'il vienne pas se marrer, sinon je le fous dans les W.C et je boucherais le trou.

« Marchons, oui. »

Bon, ça n'avait pas l'air de la gêner mais il fallait quand même que je l'enlève, ce bras, ça fait violeur japonais. Ils sont tellement ridicules, à chaque fois que je regarde un film avec un de ce genre, j'ai envie de rentrer dans l'écran, lui foutre une paire de claques et l'engueuler, pour le faire méditer sur sa raison de vivre et qu'après, il devienne éboueur. C'est un bon boulot, ça, éboueur... Mais à quoi je pensais ?
Je comptais enlever mon bras et m'excuser mais elle se mit devant, sautillant comme un lapin et me parla, tout en marchant en arrière :

« Moi c'est Ilyana, et toi ? »

Fais gaffe, t'avais failli te prendre un poteau. Ouh, heureusement que tu ne t'étais pas retournée, il était pas beau le monsieur, on aurait dit que c'était un nounours grandeur nature, avec un sourire... Je l'aime bien. Tu veux voir sa photo ?

Spoiler:

« Hein ? Ah oui, désolé. Moi c'est Kala. Enchanté. »

J'étais perdu dans mes pensées : déjà que cet ours m'avait perturbé, il me disait quelque chose en plus... Puis, je me demandais pourquoi j'étais tombé là. A Hollywood. Fallait regarder un film avec Bruce Willis ou Hugh Jackman ou un Pirates des Caraïbes pour atterrir là. Je m'étais seulement endormi avec cette putain de... Musique. Et merde.

« Miro, mets-moi Afterlife, d'Avenged Sevenfold. Vite ! Et au même volume, please. »

« Ouais ouais... »

Nyaa... C'était super, un bon rire sadique vers la fin... C'était ce que j'avais besoin. Maintenant, concentrons-nous sur la mam'zelle. Oui ?

« T'as une idée de ce que je peut faire ? Je suis baryphobe, j'ai peur de la pression. Enfin j'avais... »

Baryphobe ? Baryphobe ? Mais qu'est-ce que c'était encore que cette phobie ? La phobie des barils ? De la pression ? De la pression ! De la pression... Et pourquoi pas la poussophobie, ou je ne sais quoi, pendant qu'on y est ? J'vous jure, de nos jours... Bref. Voyons voir...

« Hmm... Je ne vois pas quel type de pouvoir tu pourrais avoir... M'enfin, tout ce que je peux te dire, c'est que ton pouvoir est lié avec... Quelque chose, quelqu'un ou un objet avec lequel tu as vaincu ta peur... Non, c'est con ça. Essaye de te remémorer la façon dont tu as vaincu ta peur. Oui, voilà. Essaye ! »

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- Hum...

Ilyana repensait à sa façon d'avoir battu sa phobie. Elle voulait exploser, littéralement, tant le fait d'être écrasée la... lui donnait l'envie de mourir, lui souillait chaque cellules de son corps. Y repensé lui donnait d'ailleurs un frisson le long du dos, mais peu importe, maintenant toute cette peur lui appartenait désormais, comme une arme. Elle se concentra sur cette idée d'arme et de rejet et d'un geste de l'avant-bras qui fendit l'air.

- Oh, c'est tous simple en fait.

La voyageuse avait fait apparaitre une zone transparente autour d'un arbre où toute les feuilles et les branches les plus fragiles s'étaient écrasées sur elles-mêmes. Alors le garçon avait raison, la pression qui lui faisant tant peur il y a encore une nuit était désormais sa meilleure arme. Elle sourit à Kala en signe de remerciement et continua son chemin, marchant à sa droite, l'air de rien. C'était comme si elle venait de voir un chat passer. Mais intérieurement elle réfléchissait déjà à toute les possibilités qui s'offrait à elle. Dans ses pensées, elle fit la conversation :

- Y a pas mal de stars ici. Ils rêvent de leurs endroits de travail, quel ironie. J'aimerais bien croiser l'autre Gaga histoire de lui faire manger ses cheveux d'ailleurs. Si elle ne les a pas changé par autre chose d'ici là.

Elle tournait la tête un peu partout à sa recherche. Ayant dit ça dans le vent sous un vain espoir, elle se retourna vers Kala qui ne semblait pas avoir percuté tout de suite, peut-être qu'il avait augmenté le son de son casque. Il fallait avouer qu'elle ne parlais pas bien fort à certains moments. Bref, ils continuaient d'avancer. La foule se faisait moins dense, ce coin de la ville était moins fréquenté, ce qui ne lui déplu pas. Rien de particulier ne se passait si ce n'est quelques bribes de conversations entre les deux personnes, jusqu'à ce que des cris retentissent dans une ruelle, non loin d'une sortie de ce que semblait être une salle de concert. Une personne assez mal vêtue sortie de la foule accompagné d'un grand garde du corps. Ilyana fixa quelques secondes la scène puis s'écria :

- Mais c'est Gaga ! Han, je commence vraiment à apprécier ce monde. Ahah, viens Kala, approchons nous, j'aimerais lui dire deux mots.

« Hmm... Oh, c'est tout simple, en fait. »

Yep, c'était tout simple. Rien de plus qu'un mouvement de bras et la magie opérait. C'était ça, les pouvoirs des voyageurs. La peur, notre peur, celle qui nous effrayait autant, voilà que l'on vivait avec elle, qu'on la ressentait partout dans notre corps, on savait qu'elle était là, quelque part, à attendre qu'on l'utilise pour combattre et se défendre. C'était tout bonnement une arme. Ceux qui voulaient être tout le temps des héros ne pouvaient pas le nier : on cherche à se faire aimer des gens mais au final, nous ne sommes que des soldats, avec une capacité hors-norme. Certes, on peut être sans foi ni loi mais au final, si on reste toujours en vie, on a ce genre de réflexion. Hmm...

« Miro, augmente le son et mets-moi The World Calling puis Waiting de There For Tommorow. Ensuite, tu me mettras les trois albums en entier de Shaka Ponk... Pour le restant de la nuit, tiens. Augmente le son aussi. »

« Et merde, Goz va m'en vouloir... S'il vient vers toi, je serais plus là. »

« Ouais ouais... »

Pff, c'te parano... Mais c'est vrai qu'on était dans le Royaume où les fictions ou monstres imaginaires de dessins-animés, de séries et autres peuvent être réels, et Mister Goz pourrait bien être vivant... Goz serait un espèce de mascotte mais avant tout un virus. Fait chier.
Nous nous étions engagé, Ily et moi, dans une ruelle un peu sombre. On commençait à rentrer dans le Hollywood Dark. Puis, derrière une salle de concert, pendant qu'on passait à côté (évidemment), une femme extravagante, une blondie avec un gros bras en sortirent.

« Mi... Miro, mets sur pause. »

Voilà, voilà pourquoi j'ai été amené là, voilà la cause de mes maux !
Bon, j'exagérais mais voilà pourquoi j'ai été amené ici, à cause de cette Lady Gaga ! Vade Retro Satanas, Santa Maria de Dios, Malediccionne !

« Mais c'est Gaga ! Han, je commence vraiment à apprécier ce monde. Ahah, viens Kala, approchons nous, j'aimerais lui dire deux mots. »

Elle commençait à apprécier ? Attend un peu de vivre encore pendant un ou deux mois et tu verras... M'enfin, autant en profiter. Il y avait un attroupement et Lady Gaga prit la parole pour s'adresser à ses fans :

« Merci, merci de venir nombreux (c'est bizarre, c'est pas les mêmes fans que d'habitude) ! Voici ma nouvelle robe faite par Jean-Phaul Tauthier ! Ma prochaine robe sera signée de son nom et sera composé d'appareils électroniques ! Oui ! »

Et puis quoi encore ? Elle se prenait pour la vieille femme dans « 101 Dalmatiens » ou quoi ? Puis ce sera des créatures des rêves, puis en bâtiments, puis en bouffe tiens... Mais ça s'était pas déjà fait ? Mouarf, passons. Je pris Ilyana par la main et la tira à travers la foule. Je lui disais alors qu'on allait jouer un peu avec Gaga et lui disait de s'occuper du garde du corps lorsque je lui ferais signe. Gaga continuait à saluer ses fans d'un air niais et, rapidement, je me retrouvais derrière Lady Gaga et j'avais fais apparaître mon pistolet d'eau avec lequel je braquais sur sa tête de folle-dingue.

« Personne ne bouge et toi, tu parles plus. On va gentiment s'en aller et tu viens avec nous. »

Son garde du corps commença à bouger et je fis un signe de la tête à Ilyana.

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Le jeune voyageur lui prit la main afin de l'emmener dans la foule de rêveurs hystérique, qui ne prêtaient même pas attention à eux malgré la bousculade nécessaire pour se frayer un chemin. Une fois au plus près, l'extravagance, ou plutôt le mauvais goût de sa robe n'avait d'égal que celui de ses chansons. Après quelques blabla qui passèrent par dessus la tête d'Ilyana, son compagnon de route lui proposa de s'amuser un peu. Un regard complice en signe d'accord, et voilà Kala derrière Gaga, un pistolet pointé sur son crane.

- Personne ne bouge et toi, tu parles plus. On va gentiment s'en aller et tu viens avec nous, s'exclama t-il.

Encore tapie dans la foule, Ilyana se tenait prête à ce qu'il allait arriver. Kala lui fit un signe de tête, puis l'instant d'après elle bondissait sur le garde du corps. Ce dernier recula, et Ilyana engagea le combat.

Elle se sentait plus rapide, légère, plus apte à combattre que dans la vie réelle où elle pratiquait déjà. C'était le pied, elle qui adorait les affrontements. Cependant, le garde ne se débrouillait pas mal non plus. Ils s’échangèrent quelques coups, jusqu'à ce qu'elle reprenne conscience de son pouvoir. Il para un de ses coups, Ilyana en profita pour lui affliger, ce qui le rendit plus lent.

- Tu tiens à ce qu'on en finisse avec lui ou on se casse avec elle dans l'immédiat ? Il aura du mal à nous suivre là, et la foule d'hystérique a compris nos attentions.

Elle le fit reculer plus loin dans la foule d'un coup de pied. La nouvelle voyageuse n'avait en aucun cas l'envie de faire du mal à ce jeune garde du corps qui devait assez subit comme ça au côté de Gaga, ce pauvre homme faisait simplement son boulot. Les fans commençaient à céder à la panique que l'on touche à leurs idole. Certains trop froussard prenaient la fuite, d'autres avaient fermement l'envie de sauter sur les deux compagnons. Ilyana agrandit son cercle de pression et reculait, tout en repoussant tant bien que mal le garde du corps et les quelques fans sauvages, en attendant que Kala prenne une décision.

Hmm... Cette fille se débrouillait pas si mal que ça en fin de compte. Elle semblait avoir bien pris en main son pouvoir et pour une première fois, je voulais lui tirer mon chapeau, même si je n'en avais pas. Donc, Ilyana était une voyageuse contrôlant la gravité autour d'elle. Ce n'était pas vraiment compliqué à comprendre, en voyant le garde et les fans hystériques se plier sous une force invisible, en regardant Ilyana sure d'elle et enfin savoir que les voyageurs pouvaient avoir n'importe quel pouvoir. La gravité... C'était intéressant comme pouvoir, on pouvait sûrement la réduire pour pouvoir sauter plus loin et plus longtemps mais on pouvait aussi faire autre chose bien sûr. Et puis, c'était sa première nuit donc ce qu'elle faisait était bien pour un début.

« Tu tiens à ce qu'on en finisse avec lui ou on se casse avec elle dans l'immédiat ? Il aura du mal à nous suivre là, et la foule d'hystériques a compris nos attentions. »

C'est vrai que sur les visages de ses fans, on pouvait voir de la crainte et de la peur. On était tout simplement des kidnappeurs (et ça rimait en plus). Ilyana semblait avoir l'avantage sur son combat contre le garde du corps de Gaga mais on allait pas rester comme des glandus avec un pistolet d'eau sur la tempe d'une folle. Mais où pouvait-on se planquer ? Il faudrait aller dans un entrepôt désaffecté ou dans les égouts... Non, les égouts n'étaient pas trop un endroit pour garder une personne qu'on avait kidnappé, surtout si ces égouts faisaient office de tortues mutantes au service de la justice... Mais peut-être qu'ils nous laisseraient faire ce qu'on voudrait puisque la victime était Lady Gaga... Mais au cas-où, on allait essayer de chercher une usine désaffectée.

« On s'arrache. Et toi, tu la boucles sinon... », en appuyant un peu plus fort mon arme sur la tempe de mon otage.

Je la soulevais, la mis sur mon épaule et je courrais vers une ouverture que la horde de fans laissait et parcourrais les rues d'Hollywood Dream Boulevard à la recherche d'un endroit isolé. Pas moyen de courir avec une furie qui n'arrêtait pas de bouger et qui vous donnait des coups à la tête ou au dos, heureusement qu'elle n'était pas bien forte... Finalement, je repérais un petit immeuble qui allait sûrement se faire démolir et fis signe à Ilyana en pleine course de me suivre. Nous nous enfoncions à l'intérieur et je m'arrêtais à un endroit de l'immeuble où il y avait de gros tuyaux. Je balançais Gaga par terre, lui fis une clef de bras avec une main, la gardais à terre, pris l'écharpe que je portais, l'accrochais rapidement à un tuyau proche et j'attachais tant bien que mal la Gaga et je serrais aussi fort que je pouvais mais de sorte que cela ne lui écrase pas les poignets mais aussi de sorte qu'elle ne puisse pas se tirer aussi facilement. Je m'asseyais un moment et la regardais : je n'aimais pas cette femme, je n'aimais pas sa musique, je n'aimais rien en elle. Mais là... Qu'allons-bien pouvoir faire ? On va la torturer, la fouiller, ou faire autre chose que des kidnappeurs feraient ? A vrai dire... Je n'en savais trop rien. Je pense que j'allais laisser Ilyana faire ce qu'elle voudrait...
Je me retournais très rapidement. J'avais entendu un bruit, un bruit de déplacement mais je n'en étais pas sûr. Une ombre semblait avoir bougée mais... Je n'en savais rien. Sûrement mon imagination. Je devais être fatigué ou quelque chose comme ça.

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Michael Moore observait l'écran qui se trouvait devant lui. Elle affichait un endroit, une sorte d'étage d'immeuble en démolition. Il y avait trois personnes : deux personnes parfaitement inconnues et Lady Gaga. C'était sa cible, et son patron avait besoin de Lady Gaga pour poursuivre la suite de son plan. Et pour cela, il fallait qu'elle devienne une voyageuse. Michael savait quelle était la phobie de la starlette mais le problème était ces deux personnes. Des voyageurs, sûrement. Ils devaient avoir une haine particulière pour la rêveuse et devait certainement en train de déferler cette colère sur elle. Mais le problème, c'était qu'ils ne la torturent trop et qu'elle se réveille. Il fallait les neutraliser et exécuter le plan qu'il avait conçu. Tiens... La voyageuse avait disparue dans un nuage de poussière. Probablement s'était-elle réveillée... Très bien, il allait pouvoir intervenir.

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Voilà, mon amie du soir venait de disparaître et j'étais toujours assis par terre, en train de regarder la Gaga se débattre. Elle proliférait des insultes et des malédictions alors que je me curais le nez tranquillement. Mais sérieusement, pourquoi avais-je fais ça ? A quoi cela me servait-t-il ? Je n'avais vraiment aucun intérêt à la « torturer »... Bon, allez, j'avais bien envie de lui mettre une bonne droite dans son visage mais j'avais pour principe de ne pas frapper les filles. Mais cette fille l'a méritait. Alors je lui en mis une. Mais vraiment une bonne grosse droite, celle avec laquelle tu pouvais avoir la mâchoire fracturée, désossée et tout le reste. Elle cria, la folle, de tout son être et j'avais bien cru qu'elle allait se réveiller mais finalement, elle pleura.

« Pourquoi moi ? Pourquoi on m'a enlevée ? J'ai rien fais moi... J'essaye juste de faire du mieux que je peux... »

Pendant une seconde, j'eus pitié d'elle. Mais je n'avais pas pu la libérer car je fus propulsé à une vitesse surhumaine contre un mur et je me réveillais avant que je ne me fasse encastrer dans le mur qui aurait pu être repeint avec mon sang. Encore une nuit où j'avais failli mourir, et ma respiration était devenue trop irrégulière. Je me calmais doucement et, ne me préoccupant pas du tout du sort de la jeune folle, je décidais de partir me doucher.

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Si Michael Moore avait presque réussi à tuer le voyageur albinos, il ne savait pas ce que l'on pouvait dire de l'état de santé de Lady Gaga. Le voyageur lui avait donné un énorme coup au visage et elle était en train de vaciller :

« VITE ! RAMENEZ MOI L'APPAREIL !! »

Des inconnus lui apportèrent un gros boîtier et lui installèrent le casque qui était branché sur sa tête. Enfin, ils l'allumèrent. Il fallait maintenant attendre plusieurs minutes et finalement, Lady Gaga leva la tête et prononça des mots compréhensibles pour chaque nouveau voyageur :

« Qu'est-ce que je fais là.. ? »

« BIENVENUE TOUT SIMPLEMENT A LA NEW WAVE ! »

QUÊTE FINIE

Sujet: Re: Oh my Lady... You're so gaga. [PV Kala Kourou]

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Oh my Lady... You're so gaga. [PV Kala Kourou]

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