Haut
Bas
-40%
Le deal à ne pas rater :
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + Casque filaire ...
29.99 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez

Quel film ! (Pv: Kerlian Kreuss'Shadonir)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Lithium Elfensen
Surnom : L'Ambidextre
Messages : 2709
Date d'inscription : 03/09/2010
Age du personnage : 31

Arpenteur des cauchemars
Lithium Elfensen
Arpenteur des cauchemars

Carte d'identité
Essence de Vie: 855
Renommée: 2665
Honneur: 420
MessageSujet: Quel film ! (Pv: Kerlian Kreuss'Shadonir) Quel film ! (Pv: Kerlian Kreuss'Shadonir) EmptyMar 8 Jan 2013 - 0:11
"Retour à Hollywood."

Tout se résume en ceci :
avoir des sensations et lire la nature.




Quel temps de merde.
Lithium soupira de désespoir.
Les nuages gris qui flottaient au-dessus de sa tête avaient un léger air menaçant.
La jeune femme frissonna de tristesse à leur vue. Rien n'était plus déprimant que cette vision apocalyptique du ciel. Plus la journée s'écoulait, plus ces horreurs grisâtres de fumée grandissaient, avalant intégralement le bleu habituellement clair du toit terrestre. Ne plus sentir la chaleur réconfortante des rayons du soleil sur sa peau, la rendait d'autant plus morne et maussade. Accoudé sur un sofa près d'une des fenêtres de la maison familiale, vide de toute présence parentale, la demoiselle lisait, tout en jetant parfois de longs regard à l'extérieur.
Si ce spectacle lui ôtait presque tout sentiment de bonheur et de joie, il fallait avouer qu'il restait une splendide et redoutable peinture. Si le temps ne lui rappelait rien, elle comparait la sensation qu'elle ressentait à celle vécue devant le tableau de Friedrich, "Le voyageur contemplant une mer de nuages". Cette palette de gris ressemblait en certains points à celle de l’œuvre, qu'elle appréciait tout particulièrement. La contemplation de son existence superflue, la condition incertaine de l'homme, l'opposition de l'infiniment grand à incroyablement petit.. L'admiration que dégageait le seul personnage de la peinture pour la nature, était partagé. La solitude humaine face à la grandeur de la nature peut parfois abattre. Elle s'en trouvait pourtant améliorée.

Voilà un discours qui sentait fort l'amertume.
Perdue dans son bouquin, Lithium ne vit point le temps passer.
Elle avait beau l'avoir lu des dizaines de fois, elle ne se lassait pas de le ressasser, encore et encore, s'abreuvant des mots soutenus de l'auteure. Jane Asten a ce don. Elle savait rendre intéressant le long fleuve tranquille qu'était le quotidien à son époque, à l'image de Rembrandt et Vermeer. La blonde n'était pas adepte des romans d'amour, mais affectionnait singulièrement celui-ci, "Orgueils et Préjugés". Elle raffolait du style littéraire de cette femme. S'en sortir en ce temps-là n'était pas une mince affaire, surtout dans le domaine de l'écriture.
Doucement, et à contrecœur, elle referma lentement le livre, et le posa sur une des tables la plus proche. Elle se perdit de nouveau dans la contemplation de l'extérieur, puis se résout à faire quelque chose de logiquement plus important, aux yeux du monde. Se traînant piteusement jusqu'au réfrigérateur, elle en extirpa un bocal neuf de cornichons, et se dirigea vers son canapé. S'écrasant tel un cachalot échoué sur ce dernier, elle attrapa mollement la télécommande, posant son bocal ouvert par la même occasion, de manière à pouvoir s'emparer de sa garniture à tout instant sans bouger d'un pouce, et alluma l'écran malsain de sa télévision. Malsain oui. Vu qu'elle y passait le plus clair de son temps, leur relation était devenue assez.. Fusionnelle.

Une envie de jouer se fit sentir, mais la flemme fut plus puissante.
Elle zappa très longtemps, et s'arrêta finalement sur un vieil épisode de K2000 qui se terminait. Crotte. Elle zappa de nouveau, et s'installa enfin devant un programme qui ne la pousserait pas à réfléchir. Une chaîne cinéma traitant des derniers potins au sujet d'acteurs, et des derniers films à l'affiche, ainsi qu'un top des films les plus vus de l'histoire d'Hollywood, etc.. Elle aurait dû se mater un bon Star Wars en fait, pensa t-elle en s'empiffrant de vert. La fin d'après-midi s'écoula lentement, très lentement. Trop même. Mais eu raison d'elle. Elle s'endormit comme un loir, après la vision d'horreur que venait de lui procurer Miley quelque chose.

________________________________________________________________________________

Aah, Hollywood..
Cela faisait belle lurette qu'elle n'était pas venue ici.
Hollywood Dream Boulevard, le lieu de pas mal de souvenirs.
Et pas que des bons dans son cas.. Elle était souvent venue ici avec Vlad.
Il fallait vraiment qu'elle arrête tout. Mais il s'esquivait constamment, comme si il pressentait ce qu'elle désirait lui annoncer. Chez elle, tout était terminé depuis une éternité, mais pour l'autre.. Comment dire à quelqu'un que vous ne voulez plus continuer avec lui sans le blesser ? Elle ne l'avait jamais fait auparavant. Et la simple idée de faire ça par téléphone la dégoutait. Mais bon, au final, c'était comme si c'était déjà fait. Ils ne s'étaient pas vu depuis au moins 1mois. Trop de travail pour l'un, la flemme pour l'autre. Quelques messages du premier, auxquels elle répondait rarement. Il n'y avait plus rien à sauver.

L'esprit soudainement plus léger, elle se promena tranquillement.
Il ne fallait pas qu'elle se prenne la tête, c'était comme si elle était célibataire.
C'est pas comme si elle avait l'habitude. Et puis, elle avait autre chose à penser que se préoccuper d'un gars qui ne prenait pas la peine d'essayer de la voir un minimum. Pour qui elle n'éprouvait plus la moindre étincelle. Si il y en avait eu une un jour. A bien y réfléchir, elle ne souvenait même pas pourquoi elle avait accepté. Quelle idiote.
Et voilà qu'elle s'emmerdait à se triturer le cerveau pour ça encore. Raaaah ! La jeune femme secoua vivement la tête pour s'ôter toutes ces pensées inutiles, et pressa le pas. Elle ne savait pas où elle se trouvait. A bien y regarder, elle reconnaissait de loin, la maison Nespresso Café de Georges Clowney. Elle partit en quête de panneaux indicateurs. Elle en découvrit au coin de la rue la plus proche. Sur un, elle put lire "Walk of Fame", et les autres "Opéra", "Nederlands Dans Theater", "Villas", "Tournages", "Centre", etc.. Pas envie de tout lire. Elle se rabattit sur le Centre. Elle avait bien envie de boire un verre. ça faisait longtemps qu'elle s'était pas rabattu sur l'alcool pour tout oublier, oublier son ennui, sa mélancolie, sa nouvelle schizophrénie, et tout le reste.

Bis..
Elle ne pouvait même pas l'insulter vu qu'elle était une partie d'elle-même.
Quoique si, elle pouvait lui cracher dessus à cette saleté ! Elles étaient trop différentes pour être comparées, mais partageaient le même corps depuis peu. Une voleuse, voilà comment elle pouvait qualifier sa seconde personnalité bien réelle. Elle ne savait même pas quand est-ce que sa jumelle de minuit avait décidé de naître en elle. Et d'un côté, elle ne souhaitait pas tant que ça le savoir en fait.

Pestant intérieurement, elle traîna des pieds dans la rue.
Elle rageait tellement, qu'elle ne fit pas attention aux bâtiments.
L'avenue qu'elle remontait était colorée de milles feux par les constructions.
Tout les immeubles étaient d'une nuance incroyablement vive, rappelant le coin de Murano à Venise, en Italie. Normalement, elle se serait extasiée sur les lieux, la beauté et la vivacité des couleurs, mais pas dans cet état-là.
Elle se trimbala jusqu'à une place noire de monde, esquivant tant bien que mal les gens qui se poussaient mutuellement. Elle croisa Winnie au bras de Heidi, et un groupe de fanatiques Star Wars, tous vêtus d'une longue cape marron, les fringues noires de Vador et un casque de Storm Trooper. Sans oublier les oreilles de Yoda dépassant d'en dessous leur heaume. Pathétique, pensa t-elle, en continuant sa route.

Puis elle vit enfin le bar.
Un soupçon de joie tinta son visage, et elle poussa la porte.
Lorsqu'elle entra, le barman la reconnut quasi instantanément.
Il s'exclama en la voyant, la remerciant encore de les avoir débarrassé de Charles et Edouard, ces voyageurs killer, qui assassinaient les stars. Miley Citrus avait failli être l'une de leur victime. Son nom lui disait vaguement quelque chose d'ailleurs, mais elle ne s'en soucia guère. Elle chassa cet horrible souvenir de ses esprits et se rapprocha du bar. Elle s'accouda doucement au comptoir, s'installa sur l'un des tabourets, puis sourit au propriétaire. Le premier sourire de la soirée dis donc. Il fallait vraiment qu'elle prenne un petit remontant pour retrouver la gaieté qui la caractérisait habituellement.


"D'ailleurs, en parlant de ce boulot que vous m'aviez confié, vous vous souvenez que vous m'aviez promis de me faire cadeau de mes futures consommations ?", fit-elle en esquissant un adorable sourire.

Conquis, il acquiesça sans broncher et lui servit une première chope de bière.
Ouais, la bière fait grossir, mais qu'est-ce qu'elle s'en contrefoutait sérieusement !
Elle s'empara de son verre, demanda un mojito en même temps, et sirota silencieusement son breuvage. Elle pouvait se permettre de tout mélanger, elle tenait très bien l'alcool. Profitant de cet instant de répit, elle ne fit pas attention à l'étrange personnage qui venait d'entrer. Cet énergumène, proche physiquement de Mark David Chapman, l'assassin de John Lennon, entra dans le bar d'un pas lourd et s'approcha de Lithium avec un air hagard. Insistant, il s'adressa à la demoiselle.


"Buffy ! Signes-moi un autographe !"


".. Buffy ? Vous vous trompez de personne là."

"Non mais tu es Buffy ! Où est Spike, Angel ou même Faith ? Ils ne sont pas là ? Signes-moi un autographe !"

"Foutez-moi la paix.", elle jeta tout de même un coup d’œil à ses fringues; un jean noir et un débardeur blanc. Rien de comparable à cette chasseuse de vampire des années 90.

"Non mais vas-y, fais pas ta radine, signes-moi un autographe !", implora t-il en attrapant son bras.

La demoiselle vit rouge.
Elle ne supportait pas qu'on la touche sans sa confiance, ou au minimum, son autorisation. Et ce type-là ne l'avait carrément pas, et ses intentions n'étaient sûrement pas bonnes à son égard.
Sans crier gare, elle s'empara à une vitesse fulgurante du bras de l'impudent, le tordit derrière le crâne de l'homme, le retourna violemment, et craqua finalement l'épaule de ce dernier. Elle lui avait brisé le bras. Et n'en étais pas particulièrement fière à bien y regarder. L'homme hurlait et pleurait de tout son saoul, se roulant sur le sol. Ce fut alors que Peach et Daisy, toutes deux déguisées en infirmières, entrèrent dans le bar, prirent le gars en larmes, et le menottèrent à un brancard.


"Oh ♥
Heureusement que vous étiez là !
Pas vrai, Daisy ?"


"Oh oui, Peach ♥
Cet homme est un gros pervers, il m'a tripoté plusieurs fois."


"Oh, quel goujat !
Il m'a piqué mes culottes à moi !"


"Oh ♥"

"Oh ♥"

Et elles sortirent en sautillant.
Lithium les regarda partir, et jeta un coup d’œil à sa chope.
Elle n'avait bu qu'un seul verre pour le moment pourtant.. bref.
Elle se réinstalla et sirota de nouveau. Le temps de finir tout ça, et elle sortirait ensuite dehors faire un tour. Peut-être sur les tournages tiens, histoire de rencontrer peut-être Gene Kelly, avec un peu de chance..





.
Revenir en haut Aller en bas
https://berliefanny.wixsite.com/illustratrice
AuteurMessage
avatar

Invité
Invité

MessageSujet: Re: Quel film ! (Pv: Kerlian Kreuss'Shadonir) Quel film ! (Pv: Kerlian Kreuss'Shadonir) EmptyVen 11 Jan 2013 - 15:33
Les ombres taciturnes de mon plafond, le lampadaire qui, dehors dans le froid, devant la façade nord de ma chambre, tremble de sa lumière la plus inutile, les bruits improbables qui craquent dans la nuit urbaine et le souffle agressif du vent qui dispersent les feuilles mortes, orphelines... Merveilleux tableau que la nuit en hiver.
Hélas, je n'en vois rien, n'en entend pas plus. Mon imagination figure mes sens impuissants, au repos, lentement s'évadent vers un autre monde.

...

Incroyable, impossible.
Devant moi, le seul, l'unique, le véritable...
Chuck Norris en chair et en rêve, le grand Chuck, le ranger de TF1 qui courait vers moi, armé de sa barbe épaisse et de son chapeau couleur écorce. Idole de tout un peuple, des centaines de phrases burlesques, les fameuses Chuck Norris'facts, accaparèrent, ensorcelèrent chaque recoin de mon esprit. Ajouté à cela le côté improbable de la situation, ma bouche s'ouvrit béante mieux que les cuisses de Paris Hilton n’ont le pouvoir de s'écarter. Il courait toujours en ma direction et derrière lui, une cohorte d'êtres déchaînés, leurs bruits sauvages et leurs faciès absurdes me donnant bien du mal à les élever au rang d'homme, voire même au rang de rêveur. Bien-sûr, je me gardai bien de penser qu’il s’agissait là du vrai Chuck ; ce n’était qu’un sosie, une pâle imitation reprenant trait pour trait chaque détail le composant lui et sa grandiose grandeur…

Avais-je besoin de préciser que le grand Chuck était plus qu’une idole, un héros à mes yeux ? Seulement, ma manière de réagir fut au-delà de toute considération personnelle. Une fois qu’il eut atteint mes plus proches horizons, j’entendais alors son souffle extenué sous-jacent sa fuite infernale, je lui donnai une tape prolongée sur l’épaule. Geste duquel j’écopai, en guise de remerciement, de la balayette la plus atroce de ma vie. Allongé au sol, tenant ma jambe fissuré, je souris néanmoins. L’une de mes capacités permettait de rendre à autrui son endurance, du moins lui faire oublier sa fatigue, par un contact quel qu’il soit. Et vu à quelle vitesse il était reparti, je pouvais au moins me vanter d’avoir requinqué un être qui m’avait fait vivre des heures entières de bataille endiablée, insufflé le courage et la force de me battre.

A moins que je confonde avec Sangoku…

D’un geste d’un seul, j’oubliai ma douleur, bienheureuse amnésie. Promptement, je me déportai sur le côté pour ne pas être réduit en charpie par la folle déambulation de ces admirateurs irrationnels. Ils passèrent devant moi avec déni, je ne demeurai pour tous et chacun qu’une pensée à distraire, qu’une ombre circonstancielle.

Au loin, perché sur une étrange colline, le mot Hollywood dispatché lettre après lettre en de gigantesques constructions cubiques, reliefs enchâssé à flanc de montagne. Je m’enquis de m’approcher un tant soit peu, histoire de comprendre quelle sotte fantasmagorie se jouait de moi. Il semblait évident que Chuck Norris avait fui la ville-tournage qui prenait racine au pied de l’enflure montagneuse, perdu dans les contrebas vallonnés. Une demi-heure fut suffisante pour me forger un premier avis, entre les fans sans commune mesure aucune, les célébrités jonglant avec l’anonymat et l’ostentatoire selon leurs bons grés et puis, trop, bien trop de sourires inutiles pendus aux lèvres de gens à deux doigts de vomir le malaise ambiant du boulevard fou. Je croisai certains grands noms dans les yeux. Des étoiles, oui, mais celles-ci avaient constamment la bougeotte, paraissaient d’apparence moins brillantes que celle figées dans la nuit.

De rumeurs en passants, on me décrivit l’atmosphère de ce lieu excité, la loi et l’éthique que chaque être présent ici ne comprenait que comme la pure interprétation de ses désirs exclusifs et personnels, envies sans queue ni tête qui prenaient vigueur dans le corps parasité d’un royaume malade, possédé. Très vite, l’agitation mondaine, les étoiles roses sur fond noir m’agacèrent. Je n’étais point un homme à paillette et chaque détail qui voyageait dans mes oreilles ou dans mes yeux constituait un souvenir de plus dont je ne saurais ensuite me défaire. Aussi, à force de discuter à droite à gauche, mes lèvres étaient devenues sèches comme du sable mort. Un bar sauvage soudain apparut, mon avenir s’écrirait au creux d’un abreuvoir et je boirai jusqu’à être vaincu par la douce gueule de bois d’un soir…
Tandis que je m’apprêtai à pousser la porte de l’établi, je fus presque renversé par deux femmes un brancard, deux infirmières ressemblant à Peach et à Daisy ; féminins personnages de l’intemporel Mario. L’homme qui gémissait mollement sur le brancard paraissait en vouloir à une certaine Buffy, je cite, une belle salope à qui je me serais fait le bon plaisir d’arracher son petit haut blanc de prude pétasse ; fin de la citation. Un homme élégant, pour sûr.

Durant quelques brefs instants, j’observai les deux doctoresses se faufiler un chemin à travers la place noire de monde, les bâtiments en construction ou bien en cours de rénovation faisant office et décor à leur traversée impertinente. J’entrai dans le bar une fois qu’elles eurent disparus à travers les visages effarés.

Je m’en allai près du comptoir, mémorisant d’instinct, par un bref regard aux tables adjacentes, la couleur parfois atypique des cocktails sirotés. Je m’installai sur une chaise haute au dossier écorché et vacillant, quatre pieds qui seront bientôt reconvertis, recyclés en un simple tabouret. Sur ma gauche, je crus reconnaître la fameuse Buffy ; débardeur blanc sur jean noir. Ce fut alors que je m’observai à mon tour, j’oubliai sans cesse que nos vêtements changeaient d’une nuit à une autre. Costard gris plaqué sur chemise noire, elle-même rentrée dans un pantalon anthracite, des santiags toutes pareilles et pour couronner le tout, une fleur rouge-sang agencée dans la poche supérieur de mon veston. La panoplie du séducteur, assorti à ma longue et noire chevelure bouclée style anglaise, mais gardant tout de même ses tons virils et masculins.
J’égayai mon plus beau sourire, décidé à m’amuser un peu.

« Eh Buffy, tu ne voudrais pas me signer un autographe ?

Je sentis le regard noir de la jeune femme me transpercer de part en part. Mon sourire idiot n’en démordit pas, bien au contraire. Je m’avançai finalement vers elle, une lenteur maîtrisée qui ne fit bruire aucun de mes pas et ce, malgré les talons qui s’enfonçaient dans mes pieds.

« Ça va, je plaisante… C’était juste pour parodier l’espèce de lourdaud que tu as fracassé un peu avant que j’arrive. Sache que pour ma part, je te ferais davantage ressembler à dame Galadriel, je ne sais pas si tu vois, l’elfe sereine et millénaire du Seigneur des Anneaux.

Je laissai un bref silence s’installer, pas plus long qu’un battement de cœur et je me remis à parler, toujours nanti d’un sourire faussement charmeur.

« Au fait, tu ne voudrais pas me payer un verre ? Je suis plutôt fauché et à en juger de tous les regards appuyés que le barman te lance depuis tout à l’heure, j’en conclus qu’il t’a à la bonne et dans son rétroviseur…




Un triple-whisky
Une pinte de vodka
De quoi mettre au défi
Un homme qui n'attend que ça!
Revenir en haut Aller en bas
AuteurMessage
Lithium Elfensen
Surnom : L'Ambidextre
Messages : 2709
Date d'inscription : 03/09/2010
Age du personnage : 31

Arpenteur des cauchemars
Lithium Elfensen
Arpenteur des cauchemars

Carte d'identité
Essence de Vie: 855
Renommée: 2665
Honneur: 420
MessageSujet: Re: Quel film ! (Pv: Kerlian Kreuss'Shadonir) Quel film ! (Pv: Kerlian Kreuss'Shadonir) EmptyLun 14 Jan 2013 - 12:16
"Puisse cette lumière.."






"Eh Buffy, tu ne voudrais pas me signer un autographe ?"

Le regard qu'elle lui lança était lourd de sens.
Si il désirait finir au fond du fossé là-bas, y'avait pas de soucis.
Ses yeux jetèrent presque des éclairs à l'intention de ce jeune impertinent.
Puis finalement, elle prit cela pour une simple blague complètement stupide.
Il avait sûrement dû entendre, ou percevoir des échos de sa petite altercation.
Ce fut alors que ce qui semblait être un voyageur, s'excusa justement de sa boutade, stipulant que c'était seulement pour caricaturer le gros porc qu'elle avait "fracassé" comme il disait. Ah oui, c'est vrai. Elle lui avait carrément pété le bras, l'idiote.. Elle soupira légèrement, détournant son attention du gars qui venait de lui parler. Mais il continua sa phrase. Et ce qu'il dit ensuite, la fit halluciner.
Plaît-il ? Dame Galadriel ? Rien que ça ? Et en quoi, je vous prie, hein ? Ok certes, elles avaient des oreilles pointues, mais ça, c'était le résultat d'une anomalie génétique, elle n'y était strictement pour rien. Ouais, l'elfe avait des cheveux blonds, mais à la limite du blanc, ce qui n'était point le cas pour Lithium qui chérissait son blond doré. De plus, la chevelure de la noble était aussi lisse que son visage, alors que celle de la demoiselle, avait tendance à boucler quelque peu ces temps-ci. L'humidité peut-être qui sait ? Non parce que la sérénité, ça elle ne la connaissait pas. Avec une seconde personnalité qui avait élu domicile dans son corps, elle avait à présent du mal à connaître une parfaite quiétude d'esprit. Encore là, Bis ne manifestait pas la moindre animosité. Etrange. Elle devait sûrement pioncer comme un loir, après cette histoire mouvementée du cimetière avec Megan.
Pour en revenir à nos moutons.. Non mais il est sérieux celui-là ? Peut-être que c'était un compliment, ouais peut-être, mais elle avait du mal à percevoir la différence. Elle avait toujours eu du mal à accepter les flatteries, ne voyant pas en quoi elles étaient fondées, et n'en voyant surtout pas l'intérêt. Ce qui la faisait en fait surtout halluciner, c'était le simple fait de poser la question, "est-ce que vous connaissez le Seigneur des Anneaux" ? Hérésie. On devait tous connaître ! Celui qui en ignorait l'existence, était un fou. Mais après tout, chacun ses goûts dit-on.
Pour ainsi prouver de sa non-ignorance, elle choisit d'imiter la voix de la splendide créature qu'était Galadriel, et citer une de ses paroles, parmi tant d'autres.


"Je vous offre la lumière d'Eärendil, notre étoile bien-aimée.
Puisse cette lumière vous éclairer dans les endroits sombres,
où toutes les autres lumières seront éteintes."


Elle sourit enfin.
Elle dévisagea ensuite son interlocuteur.
La jeune femme le détailla rapidement, précisément, emmagasinant le plus d'informations possible sur les couleurs utilisés, et les plus importantes. Hé bé, il avait pas lésiné sur la marchandise vestimentaire hein. A côté, avec ses fringues décontractés, elle passait pour une feignasse qui ne sortait jamais de son hamac. Il était vêtu d'un bon costard gris, sous laquelle semblait ressortir une chemise intégralement noire. Le pantalon épousait les tons de la veste, surplombant les chaussures de la même nuance. Elle remarqua une fleur écarlate dans la poche supérieure du smoking, ressortant promptement de ce costume sombre. Quant au faciès, le garçon était pâle, très pâle même. Les traits fins de son visage laiteux soulignaient son regard coloré, qui confondait le marron avec le vert. De longs cheveux noirs bouclés tombaient dans son dos, quelques mèches rebelles glissant devant ses yeux. La crinière de cette longueur lui rappelait bon nombre de gens.
Bon, malheureusement pour lui, il avait un sourire carrément idiot sur la face. C'était un peu le petit point noir du tableau. Néanmoins, cela la fit sourire encore plus. ça méritait une photo limite tellement il avait l'air niais à la regarder comme ça. Il attendait quoi exactement ? Lorsqu'il sortit finalement, après un surprenant court silence, si elle aurait l'amabilité de lui offrir un pot, vu que ses poches criaient famine, elle comprit pourquoi un sourire aussi béat de bêtise. Aah la la.. Les hommes.


"Fauché, hein ?", fit-elle d'un sourire moqueur, appuyant sa tête sur sa main.
Spoiler:
"T'as de la chance que j'ai la gratuité ici pour avoir rendu le service de.. Pour simplement avoir rendu service."

Elle avait oublié.
Fallait pas trop crier sur les toits que l'on avait éliminé des voyageurs killer.
Elle risquait de s'attirer la foudre de certains, mais également la reconnaissance de beaucoup d'autres. Comme ce barman qui lui avait lui-même demandé de se débarrasser en tant que mercenaire, de ces killer qui s'amusaient à assassiner les stars d'Hollywood Dream. Edouard et Charles. Elle se souvenait encore très bien de leurs noms. Ah ça, elle ne l'oublierait jamais. Comme ce pseudo-pacifiste d'Onirion, Dimitri Vladof. Le premier grand adversaire qui lui avait donné du fil à retordre. Elle était avec Vlad à ce combat d'ailleurs. Elle ne se souvenait plus par contre de ce qu'il avait fait. Mais ce meurtre "d'auto-défense" diras t-on, l'avait traumatisé quelque peu. Elle avait longuement regretté son geste. C'est à partir de là qu'avait commencé sa fragmentation mentale, cela avait l'un des nombreux évènements qui avaient contribué à la naissance de Bis. Enfin bref, elle s'égarait.


"Allez, commande ce que tu veux."

Elle se leva, et se pencha sur le comptoir.
La jeune femme appela le barman, précisant d'apporter ce que désirait le voyageur, et que c'était pour elle. Bien entendu, il comprit. Elle attendit que l'ébène commande, prit une gorgée de sa pinte presque terminée, et en demanda une autre d'avance. Une fois celle-ci arrivée, elle se retourna vers le nouveau venu.


"De la part de Lithium Elfensen.
C'est mon nom. Tant qu'à faire, autant se présenter, non ?"
, elle sourit calmement.
"Qu'est-ce qui t'amène dans le coin ?"

A offrir des boissons, autant engager la conversation.



.
Revenir en haut Aller en bas
https://berliefanny.wixsite.com/illustratrice
AuteurMessage
avatar

Invité
Invité

MessageSujet: Re: Quel film ! (Pv: Kerlian Kreuss'Shadonir) Quel film ! (Pv: Kerlian Kreuss'Shadonir) EmptyJeu 24 Jan 2013 - 21:40
Dans son sourire, une étincelle moqueuse... Une fine explosion qui dérangea la symétrie de ses lèvres. Les ressorts dorés de sa chevelure soleil tressautèrent lorsque son bras vint à se placer entre son menton et le comptoir collant de la veille. Derrière nous, les habituels bruits de taverne. Ivrognes, pèlerins d'un soir; entre les habituées et les honnêtes vadrouilleurs de passage, une symbiose chantée par les verres s'entrechoquant aux heures de trinques. Ces mêmes verres que l'on renversait par mégarde une fois l'euphorie débridée. Encore les mêmes qui volaient lorsque tout devenait ombre et chaos, que la coupe portée au creux de nos lèvres servait davantage à répandre le sang d'un homme plutôt qu'à le corrompre.
J’espérais être parti avant l’apogée de ce probable scénario. Imaginé conscience-pure, sans effort de pensée quelconque, ce tragique synopsis ne déforma point mon air faussement idiot. Il me déconcentra l’espace d’un court instant, certes, mais je pense qu’il me servi ce lointain dans le regard que tout bon héros de cinéma doit apprendre à imiter un jour. Ce même recul psycho-mélancolique qui tanguait dans les yeux de la dame blonde comme une prune de sirop lazuli qui se jetterait contre les parois de son verre. Elle, en revanche, ne souffrait d’aucune manœuvre, d’aucune inspiration contrefaite pour prétexter pareille expression. Qu’il était délicat de trouver sa place entre une femme et ses plus obscures pensées, tous deux unies par le blond d'une pinte fraîche où tintent les glaçons qui ricochent. Parler sans décevoir, entendre sans déplaire, entreprise audacieuse que d'aborder une femme dont le sourire n'existait pas encore. De distraire celle qui veut oublier et lui faire oublier la façon par laquelle elle a prévu de se distraire…

Une jeune créature déprimée, secourue par un prince venu de nulle part, si ce n’est revenu des chiottes mal aérés de la taverne miteuse, romantique non ? Ce genre de tableau était un cliché cinématographique des plus fréquents qu'ils m'aient été donné d'observer à la télévision. Il m’arrivait souvent de m’abrutir, volontaire et méthodique, devant cette boite aux miracles qui un jour, finirait par posséder plus de couleur que le monde réel et un nombre de pixels infini. Ce qui j’y voyais, à part les rares films d’auteurs diffusés, ne me plaisait guère. Mais s'il faut de tout pour faire un monde, il n'en faut pas moins pour se forger une culture.

Ahhh... Alors comme ça cette demoiselle picolait gratis parce qu'elle a déjà rendu un service à ce cher barman? Peut-être qu'elle et lui avait déjà fait ce que je pensais, moi, que lui il voulait faire avec elle...

Marrante, cette pensée ne fit que davantage entrevoir mes dents.

Ensuite, elle me dit de commander ce qui était à ma bonne convenance, me faisait envie. J'écoutai un instant les débats internes qui se tenaient en moi, qui se disputaient différentes ambitions, corrélant souvenirs et cauchemars, certaines mélanges dont n'ont survécu qu'une ombre agitée, qui ont élagués ma gueule de bois mieux que du détergent ne m'aurait assaini les veines. Cette brève introspection fut en tout cas avortée par la jeune femme qui, se penchant au comptoir, me ramena à la réalité, enfin à Dreamland, pour me vendre un petit bout du rêve éphémère...

Charmante, cette image ne fit que davantage entrevoir mes dents.

Le barman s'approcha. Je me tournai vers lui, repoussai d’un geste précis une boucle noire venue entacher mon champ de vision. Je croisai les mains ensuite, aussi décontracté qu’un Chirac aux heures élyséennes.

"Alors, prenez un verre et mettez-y un quart de whisky, suivi d'un quart de grenadine, avec du jus d'ananas et une cuillère de sirop de miel pour parfumer le tout.
Merci d’avance, mon brave
.


La jeune dame, dont j'ignorais encore le nom, commanda une autre pinte. Celle-ci arriva avant que le goût de mon cocktail ne laisse transparaître tous ses mystères. Je m'impatientai. Ils arrivèrent peu après, conso' et barman, elle glissant sur le comptoir sans un bruit, lui reparti plus vite qu'une hirondelle que le printemps retrouvé appelait.

Je me tournai maintenant vers cette généreuse personne, verre en main, avalai une gorgée de la mixture aux couleurs dominantes jaune et rouge, automnales. Délicieux. Sucré comme une friandise, doux et sans éclat pour le palais. On avait rien inventé de meilleur depuis la clope au génépi.
Comblé, mon sourire s'atténua, mes dents disparurent aux derrières d'une expression plus crédible.

Demeurait un très léger rictus sur la commissure de mes lèvres, ce genre de droite qui ne se courbe qu'une fois aux portes de l'infini.

"Je te remercie, Lithium. On m'appelle pour ma part Kerlian Kreuss'Shadonir et ceci, ce cocktail payé de ta poche et servi par mon imagination, se nomme lui, le Galadriel. Tu veux goûter?
Quant à ce qui m'amène, je dirais... un rêve. Ni plus ni moins qu'un rêve, oui. Peut-être une poursuite, mais ça c’est déjà une autre histoire.


La porte d’entrée, dans un vacarme magnétisant, sortit de ses gonds pour s’enfoncer le mur de gauche, là où il n’y avait heureusement aucune table. Un petit homme, sec et excité, se tenait dans l’encadrement, presque sautillant.

« Venez vite !! Ils ont prévu de faire un troisième Expendables ici-même, à Dreamland. Et ils cherchent des figurants !

Il disparut aussitôt qu’il eut fini de parler sa missive.
Ni une ni deux, calmement, je suivais la populace agitée qui s’engouffrait vers la sortie.
Je me retournai vers Lithium. Elle était à une foulée de mes pas de plus en plus pressé.

"C’est lequel toi ton préféré ?



Jouer au milieu des étoiles,
Et dans une nuit qui se prête au jour,
Les rideaux rouges de feux vont ouvrir leurs voiles,
A chaque plis, une route nouvelle, un nouveau parcours…
Revenir en haut Aller en bas
AuteurMessage
Lithium Elfensen
Surnom : L'Ambidextre
Messages : 2709
Date d'inscription : 03/09/2010
Age du personnage : 31

Arpenteur des cauchemars
Lithium Elfensen
Arpenteur des cauchemars

Carte d'identité
Essence de Vie: 855
Renommée: 2665
Honneur: 420
MessageSujet: Re: Quel film ! (Pv: Kerlian Kreuss'Shadonir) Quel film ! (Pv: Kerlian Kreuss'Shadonir) EmptySam 26 Jan 2013 - 16:29
"On fait tout péter !"




Non mais il avait commandé quoi là ?
Même elle qui faisait ses soirées dans un bar en tant que barmaid, ne voyait pas.
Tout du moins, cela n'avait pas de nom particulièrement connu, pas d'elle, dans le milieu.
Ce breuvage devait être écœurant à souhait, avec tout ce sucre là.. Beuaark ! La demoiselle ne put s'empêcher de le regarder avec un léger air de dégoût sur le visage, persuadé que cette liqueur était tout bonnement infecte. Mon dieu, comment pouvait-il boire une telle chose ? Bref.
Mais pourquoi donc continuait-il de la fixer avec ce sourire parfaitement idiot ? Elle allait vraiment finir par exploser de rire à force. Elle retint un gloussement, et but une gorgée de sa pinte, les lèvres pincées pour éviter de trahir son sentiment. Fort heureusement pour son intégrité, il cessa de sourire bêtement, se contenta d'enfin se présenter.
Cette fois-ci, elle resta étonnée face un tel nom. Kerlian Kreuss'Shadonir ? Non mais c'était quoi ce nom super long ? Il n'était pas aussi long que celui du gentleman Khildar Blacksilver et tout le reste de ses noms, mais il était aussi étrange que son propre patronyme. Bon, d'accord. Va pour Kerlian. Elle se permit ensuite d'esquisser un large sourire à l'entente du surnom donné à sa mixture colorée, le Galadriel. Bah voyons ! Il est malin ce petit. Il lui proposa même de goûter. Prendre une gorgée de.. cette chose ? Sûrement pas non ! Quoique.. bon allez. Elle ne pouvait pas dire qu'elle aimait pas, vu qu'elle n'avait jamais essayé.

« Le Galadriel, hein ?
Bon, si tu dis que c'est bon, je vais te croire. »


Elle tendit la main pour s'emparer du verre, mais un petit homme joufflu la coupa net dans son élan, hurlant qu'apparemment l'équipe du film Expendables recherchaient des figurants pour rempiler sur un troisième opus. Non sans déconner ? Elle avait vu les deux, et bien sûr, même si ce n'était que des films visant à réunir les plus grosses bêtes des films d'actions, des têtes d'affiche mythique, et bien franchement, elle avait vraiment bien aimé. Les références qu'ils s'envoyaient mutuellement prouvaient qu'ils jouaient tous de leur propre dérision et réputation. Et ça, elle trouvait cela génial.
Sauf que là, tout ce qu'elle voulait, c'était goûter l'étrange boisson de son camarade. Celui-ci se leva instantanément lorsqu'il entendit parler du casting, et suivit le bonhomme revêche. Hé mais ? Elle se leva à son tour. Après tout, pourquoi pas. Mais elle ne partirait pas sans avoir goûté ce truc ! Elle revint immédiatement, prit une lampée, et repartit, emboîtant le pas rapide du brun. Et mais c'était pas si dégueu que ça au final ! Bon ok, c'était quand même vachement bizarre, et beaucoup mais vraiment beaucoup trop sucré pour elle, mais c'était pas si crade qu'elle l'aurait pensé. Comme quoi hein. En revanche, elle n'en boirait pas de sitôt. Elle trottina jusqu'à rejoindre le jeune homme qui s'était retourné pour voir où elle en était. Ce dernier s'enquit alors de savoir lequel des deux premiers elle préférait. Oh bah c'était pas compliqué hein..


« Le 2 assurément. Même si Jet Li n'apparaît qu'au début.
Mais c'est pour les répliques du genre avec le cobra de Norris, ou celle de Schwarzy qui se fait clasher à propos du fait qu'il ne fait que revenir et que ça suffit justement, qui fait que je préfère le 2. Et puis, y'a tout qui pète. J'ai un réel faible pour les explosifs. »


Ah ça les grenades..
Pour sûr qu'elle adorait ça !
Dès qu'elle pouvait en créer, elle le faisait.
C'était purement jouissif. Normal qu'elle fasse pareil dans ses jeux.
Les deux jeunes gens finirent par enfin arriver sur les lieux du casting.
Des voyageurs et des créatures des rêves se bousculaient désirant ardemment participer au tournage. Quelques rêveurs perdus se trouvaient également sur place. Le plateau était poussiéreux, explosé de part en part. L'on aurait dit un vieux remake d'un Londres en guerre. De faux cadavres jonchaient le sol, et des arbres arrachés, chose étonnante vu que dans la capitale britannique il n'y en avait que dans les parcs, se reposaient sur des restes d'immeubles. Et bien, ils ont bien entamés le boulot dis donc. Les sélectionneurs se plantèrent devant eux, les narguant du regard, conscient de leur pouvoir sur eux. L'un d'eux, le plus grand et le plus fin – l'on aurait dit un fil de fer mais avec la peau verte, limite un concombre - s'éclaircit la voix.


« Alors, je ne me présente pas, vous me connaissez. »
, bah non, nota Lithium.
« Je suis ici pour choisir parmi vous quelques figurants. Sachez que nous ne sommes pas responsables des membres arrachés sur les mines, des morts accidentelles et des balles perdues. Qui est volontaire ? »

Bon nombre fit un pas en arrière.
Mais Lithium ne bougea pas d'un pouce.
Elle ne sut si Kerlian avait fait de même.
Une bonne quinzaine restait encore, prêt à participer.
L'homme soupira, mais ce petit comité lui suffisait amplement.
De toute façon, pour ce qu'ils allaient faire.. Il désigna les matériaux en plastique pour certains, d'autres véritables, et leur distribua le scénario.


« Vous allez simplement marcher ou courir un peu partout.
De toute façon, avec les explosions qui vont apparaître un peu partout, vous n'aurez pas réellement le choix que de ne jamais rester à votre place. Et puis, vous n'avez qu'à lire votre script aussi..
Dès qu'un bruit de sirène se fera entendre, la scène sera terminée. »
, fit-il légèrement agacé.

Lithium jubilait.
Des explosions ?
Mais c'est carrément trop génial !
Elle sautait à la limite presque sur place.
La demoiselle s'approcha de Kerlian, lui attrapant de joie le bras.
Si les étoiles dans les yeux existaient, alors les siens en débordaient tant elle exultait à la simple idée d'entendre le seul type de bruit qu'elle affectionnait tant.


« Hé, hé, tout va péter, t'as entendu ?
C'est génial ça ! Ça va pas durer longtemps, mais c'est trop cool ! »


Et une explosion se fit entendre.
Les figurants se dispersèrent, terrifiés.
L'invocatrice, ravie que tout commence, courut vers le tas d'armes, analysa et différencia les fausses des vraies, et s'empara d'une de ces dernières. Elle accrocha un colt à sa ceinture, prit un fusil d'assaut, et se dirigea ensuite vers l'amas d'explosifs. Bon, même si elle pouvait les dessiner, là elle en avait déjà à sa portée. Elle s'empara donc de quelques branches de dynamites qu'elle coinça dans ses poches, pas de grenades, elle faisait davantage confiance aux siennes, et ne manqua pas de prendre un filet de munitions qu'elle passa par-dessus son épaule. Quitte à être figurante, autant faire réaliste, et ce n'était pas parce qu'elle était une femme qu'elle ne pouvait pas être armée.
Une fois équipée, elle attendit que Kerlian choisisse ou non quelque chose et courut vers le couvert le plus éloigné du tas d'explosifs, échappant à une explosion en esquissant une roulade sur le côté, salissant quelque peu son débardeur. Elle se croyait vraiment dans un jeu, mais à Dreamland ! Le pied ! Un sourire ravi transcendant son visage, elle jeta un œil à son compagnon de tournage.


« Hé, au moins ça occupe, non ?
On se fait une bonne partie d'Air Soft ou de Paintball, mais à balles plus ou moins réelles.
C'est marrant ! Après ça, on pourra se faire autre chose, ou un autre verre. J'ai laissé ma pinte sur le comptoir.. »


Mais d'abord, ils rigolaient un peu.


.
Revenir en haut Aller en bas
https://berliefanny.wixsite.com/illustratrice
AuteurMessage
avatar

Invité
Invité

MessageSujet: Re: Quel film ! (Pv: Kerlian Kreuss'Shadonir) Quel film ! (Pv: Kerlian Kreuss'Shadonir) EmptySam 9 Fév 2013 - 15:36
Je tendis l'oreille, me penchai près d’elle au milieu du bruit et de la foule pour entendre sa réponse. Rien, si ce n'est une légère odeur de bière déconfite. Les sons alentours avaient aspiré sa voix. Je n'avais pas eus le temps de lire sur ses lèvres. A vrai dire, je n'y avais pensé qu'une fois sa petite tirade achevée, après m'être rendu compte que je n'en avais point capté le moindre mot. J'aurais pu, peut-être dû, lui demander de répéter. Mais à moins de me souffler dans l'oreille des hurlements agressifs, d'engouffrer sa bouche assez loin dans mes tympans pour me lécher le creux de l'âme, le résultat n'aurait souffert d'aucun inédit. Le reste du trajet, une demi-douzaine de minutes, s'effectua dans un silence consenti. Je me contentai de la regarder en hochant la tête d'un air blasé, lui communiquant ma méprisance vis-à-vis de tous les crétins qui nous servaient d'escorte plus par manque d'espace que par courtoisie. On courait, en plus. En de telles circonstances, difficile de tenir une conversation intelligible.

Nous arrivâmes sur les lieux du tournage. Nous étions nombreux, mais combien investi de courage et d'imprudence? Beaucoup reculèrent lorsqu’un homme se détacha du groupe des recruteurs, prenant la parole pour se décharger de toutes plaintes éventuelles qui pourraient faire suite à des blessures inévitables. Une assurance en somme.
L'homme en question aurait pu être jumeau avec une échasse tant il était filiforme. Sa teinte verte me rappelait ces légumes cuits à la vapeur. Peut-être que ce gars, dans la vie réelle, avait eus la phobie des haricots verts et qu'aujourd'hui, morpheur sans la moindre classe, il pouvait se métamorphoser en un tubercule pour le moins inoffensif.
Lithium n'avait pas cillé lorsque face-de-tofu nous avait conjecturé et averti des divers dangers inhérents aux lieux que nous allions finir d'achever. Le sol était criblé de fissures, des arbres sans la racine jonchaient les environs, des cadavres factices dispersés de ci delà, et une poussière grumeleuse reposait sur le tout. Les bâtiments faisaient dans le rétro, avec un petit côté londonien inspiré des décors gris et mélancolique des films Sherlock Holmes. De là où nous nous trouvions, certains ressemblaient à des espèces de grandes pancartes en carton, peint avec une perspective navrante et d'une profondeur mal ajustée en ce qui concerne les fenêtres et leurs reliefs anguleux, saillants comme si les quelques rideaux et les barricades nombreuses bombaient le torse. D'autres immeubles paraissaient aussi vrais que je vous parle en ce moment même.
Une copie du scénario glissa jusqu'à moi. Je l'ouvris pour m'apercevoir que le texte était écrit d'une police minuscule, me rappelait le style ancien des vieilles machines à taper. Informaticien, j’avais l’habitude de m’heurter à ce genre de problèmes. Pourtant, une fois en mouvement, il devait être, et il serait d'ailleurs, délicat de lire correctement ce bout de papier incrusté d’étoiles noires quasi-indéfinissables.
Face-de-tofu reprit la parole, un brin agacé. Des explosions allaient pousser un peu partout, innocentes comme les fleurs qui bourgeonnent dans les plaines printanières où le soleil souffle ses rayons d'ambre et de chaleur. Ici, le soleil allait souffler d'en bas, ses faisceaux moins discrets, conglomérat de fines volutes enflammées qu'il ne valait mieux pas se cueillir dans la gueule. Pour le moins enthousiaste, Lithium m'accrocha le bras avec une ferveur agréable. Cela contrastait étrangement avec la jeune femme que j’avais abordé quinze minutes plus tôt, regard vide, les deux yeux plongés dans un verre plein et l'esprit retournant à sa mémoire. Enfin... C'était une femme, inutile de chercher bien loin. Mieux valait passer outre ses brusques basculements émotionnels.

« Ça va être marrant, dis-je d’une voix monocorde et chuchotante.

Non pas que j'avais peur ou que cela me déplaisait. Non, j'étais juste concentré, focalisé sur cet horizon défiguré dont je m'imprégnais la consistance géo spatiale. La carte se dessinait peu à peu, lentement entre mes neurones, des courbes qui se tissaient pour photographier la scène du meilleur impact possible. Je ne savais pas où se situait les explosifs, bien qu'au vu de la topographie escarpé, un nid d'abeille aux alvéoles lointaines d'une distance variable, quelques hypothèses s'offraient à moi, en moi. En cours, dans le vrai temps et dans le vrai espace, nous avions étudié des logiciels de traçage informatique dont l'utilité principale était de cartographier des lieux et paysages. Dans le monde actuel, me direz-vous, toutes les cartes ont été dessinées à maintes reprises, sous des aspects différents, pour que l'on puisse saisir sur le papier le visage du monde. Ainsi, nous étions allés plus loin, des simulations géographiques sur plan mineur et à basse échelle, cryptant des tas de données géologiques comme la consistance de la roche, son poids et sa façon de se désagréger, plus l’évolution du terrain en fonction de l’agencement des divers obstacles présents sur celui-ci. Il m'était clairement impossible de reproduire un tel travail dans l'instant présent, tout comme de me servir de mon expérience dans le temps vrai pour m'aider ici à Dreamland. Néanmoins, j’abordais la chose comme une partie de démineur. Mettre tout un tas d'explosifs au même endroit n'était dans l'intérêt de personne et les placer à équidistance les uns des autres n'étaient pas forcément non plus une bonne idée pour peu qu’il y ait un mec un tant soit peu intelligent parmi nous. Hasard quand tu nous...

Boum

...Tiens.
Fini les pérégrinations mentales inutiles. Une odeur de souffre mêlé au carbone nous parvint. Lithium ne perdit pas une seconde et pour ma part, je n'en perdis qu'une ; le temps de dire cette phrase. Je courus jusqu'aux malles qui recelaient de toute une panoplie d'armes. Parmi elles, quelques jouets qui se baladaient au milieu d'un arsenal intimidant. A manches relevés, je fouillai un instant, tripotai détentes, gâchettes, barillets, et le poids des automatiques me séduit. J'optai pour une mitraillette, une ceinture de balles cintrant mon costume, leurs aciers froids frissonnant sur ma chair.

Boum


C'était passé non loin de Lithium, une roulade élégante pour continuer à vivre. Si je ne me trompais pas, avant que le sol ne vomisse ses flammes embrasées, un léger crissement siffle parmi la tempête, pas plus bruyant qu'une étoile qui se mêle à la nuit. Il fallait qu’il nous laisse une chance, mais d’une manière, au final, à n’en laisser que très peu. Toujours immobile, je feuilletai le scénario d'une œil léger, fragile, la tête collée au manuscrit.
Effondrement, bâtiment ouest, otage, survivre, dix minutes...
Un fragment de poussière se souleva au milieu de mon inertie. Je me retournai du côté opposé où le minuscule nuage gris commençait à s'en aller. Un homme, fusil en main, qui m'avait tiré dessus et qui m'avait intentionnellement manqué.

"Bouge, fils de pute! Sinon je fais sauter ta mère!"

Message reçu. Dans son rire grognard, je m'enfuis à toutes jambes, fourrant le scénario dans la poche de mon costard, là où trônait un instant plus tôt une belle rose pleine de charme. Celle-ci tomba au sol. Je me retournai pour la voir...

Boum


Triste.
Les fleurs aiment la chaleur mais faut croire que l'amour a ses limites.
Les participants se braquaient les uns les autres dans un chaos incompris, sans savoir quoi faire. Peu avait songé à ouvrir le feuillet, d'autres avaient abandonné à la première phrase. Personne ne serait assez fou pour s'embêter à faire un peu de lecture là où la terre éclate presque sans prévenir. Ces enfoirés de recruteur, ils avaient tout mis en œuvre pour nous laisser dans l'ignorance.
Je m'enquiers de rejoindre Lithium. Ma veste flottait derrière moi, peut-être un peu trop grande.

...phhhhhhhh....

Grande embardée sur la droite. Et...

Boum


Je me relevai dans une crevasse sablonneuse, un écran de poussière passant au-dessus de ma tête. J'étais accroupi, j'avais peut-être un peu peur, mais pas forcément pour des raisons qui peuvent sembler évidente. Que je m'explique, si je mourrais ici et de cette manière, nul doute qu'Alan allait me tuer dans la vie réelle. Autant survivre.
Je rejoignais Lithium, l'agrippai par le bras, presque agressif. Pour un mec comme moi, de ceux qui ne font pas montre abusive de leurs sentiments, le moindre débordement affectif pouvait être appréhendé comme exagéré, pris pour une transe inutile et pas toujours nécessaire... Mais là, objectif, je retrouvai Lithium excité comme jamais. Enfin, je la connaissais que depuis vingt minutes. Du coup le mot jamais ne signifiait pas grand-chose en soi…

« Lithium! Je sais ce qu'il faut faire! Tu vois le bâtiment là-bas?

Je fis un grand geste de la main avant de m'en rendre compte qu'il y en avait deux.

« 'Faut qu'on y aille pour sauver un soi-disant otage!

Je m'élançai bientôt avant de voir un abruti malchanceux foutre le pied sur une mine. Les armes ne servaient pas à nous entretuer, pensais-je, plutôt à balayer nos devants pour faire péter les mines qui nous attendent, discrètes et meurtrières. Certes, le danger ne s'atténuerait que trop peu, vu la taille des mines et la circonférence des douilles laissés dans nos sillages. Mais si c'était là une chance de plus de ne pas exploser en mille morceaux et de gagner du temps, mieux ne valait pas faire le difficile. Je passai à la pratique, voyant mon chargeur pleurer ses balles à deux mètres de moi. 'Fallait que je fasse attention à mes pieds et aux autres aussi. Une mine explosa, coup de chance, après qu’une de mes balles aient fait mouche. Grâce au plan que je m’étais imaginé, j’évitai sans mal les quelques obstacles présents sur ma route, ne perdit pas pied lorsque que les sols se dérobaient d’un bon mètre comparé au pas d’avant ou qu’au contraire, le niveau gagnait en hauteur le frêle équivalent d’une marche d’escalier. Lithium gambadait derrière moi avec une aisance et une agilité dont j’aurais du mal à me targuer. Moi qui étais grand et costaud, comparé à ma carrure immense, la jeune dame semblait voleter sur mes talons. Entre les explosifs et les mines qui fulminant, avaient déjà brillé à l’air libre, j’en déduisis le chemin le plus prudent. Nous arrivâmes à l’extrémité ouest du terrain sans encombre. Était-ce grâce à moi ou par le plus grand des hasards ?
Nous nous approchèrent des deux bâtisses. Après une brève inspection, nous nous rendîmes compte que l'une d'elle n'était qu'un croquis cartonné, manque de moyen et de temps obige'. La vraie était composé de plusieurs étages, plus le rez-de-chaussée, quatre pour être précis et une hauteur culminant les onze ou douze mètres. L’impérieuse maisonnée faisait tâche dans ce paysage prémoderne, comme happée de sa modernité pour jouer la facétie d'un monde décharné depuis des lustres.

« Les femmes d'abord,
lui dis-je incliné en une révérence moqueuse.

Sur quoi je rentrai avant elle.



Les hommes d'abord,
Les femmes à l'arrière
Car nous ne craignons pas la mort
Et parce que vous êtes nos seules lumières...

Revenir en haut Aller en bas
AuteurMessage
Lithium Elfensen
Surnom : L'Ambidextre
Messages : 2709
Date d'inscription : 03/09/2010
Age du personnage : 31

Arpenteur des cauchemars
Lithium Elfensen
Arpenteur des cauchemars

Carte d'identité
Essence de Vie: 855
Renommée: 2665
Honneur: 420
MessageSujet: Re: Quel film ! (Pv: Kerlian Kreuss'Shadonir) Quel film ! (Pv: Kerlian Kreuss'Shadonir) EmptyJeu 21 Fév 2013 - 13:53
« Comme si l'on y était. »



Elle jubilait.
C'était si drôle !
Jamais elle n'aurait cru autant s'amuser.
Ces morceaux de terre qui volaient dans le ciel, des bruits d'explosifs, des bâtiments qui s'effondraient, le son clinquant des douilles sur le sol.. Elle s'éclatait dans cet univers de poudre. Il ne manquait plus que quelques tanks, des vaisseaux spatiaux, un escadron de chasseurs, et des extra-terrestres, et ce serait parfait. Tenant fermement son fusil d'assaut, son visage était éclairé d'un ravissant sourire, attestant de son bonheur incontestable d'être ici. Jamais elle n'avait été aussi enchanté d'être à Hollywood. Au départ, elle n'appréciait aucunement ce royaume, le haïssant presque pour les mauvais souvenirs qu'elle y avait, mais ce tournage de pacotille contribuait à la faire nettement changer d'avis. C'était une nuit géniale. Pas de Bis à l'horizon, personne pour l'embêter, et des armes gratuites. Le rêve.
En attendant Kerlian, elle observa les autres participants, et put constater qu'aucun d'entre eux ne savaient réellement quoi faire. Profitant du calme et de la sécurité que lui procurait son couvert, pour l'instant, elle s'enquit du contenu du scénario. L'effondrement d'un bâtiment ? Ah, bah cette partie a été faite alors, fit-elle en jetant un regard faussement attristé au tas de débris stipulant de la possible existence auparavant d'une construction. Bâtiment ouest ? Prochaine destination sûrement. La suite parlait d'un otage à libérer, ainsi qu'un survival d'une dizaine de minutes. Bon, ça devrait être faisable. Manquait plus qu'elle attende la venue de son camarade à ses côtés.

Celui ne tarda pas à arriver.
En quelques minutes, il la retrouva.
La jeune femme put ainsi remarquer qu'il n'était plus aussi propret qu'au départ.
Du sable avait élu domicile sur ses épaules, l'odeur de soufre présent dans l'air se ressentait également sur lui, et puis, le plus grand changement, il portait une mitraillette entre ses mains, et était ceinturée de balles. Personnellement, elle n'aurait jamais choisi ce type d'armes, trop instable à son goût, mais chacun ses préférences après tout, pensa t-elle en haussant les épaules. Cependant, lorsqu'il lui agrippa le bras sans prévenir, elle manqua de montrer les dents et de réagir avec violence. De justesse, elle se retint d'envoyer son poing dans le visage du garçon, enfonçant ses doigts dans sa paume. Pas de réaction exagérée, pas de réaction exagérée.. Elle expira un bon coup, et écouta ce que le voyageur avait à lui dire.
Apparemment, il savait ce qu'ils devaient faire. Oui, entrer dans le bâtiment, non ? Il répondit instantanément à sa pensée. Sauf que, y'en avait deux exactement pareils. À coup sûr, c'était le second et le premier ne servait que de diversion. Mais le mieux était de les inspecter tous les deux. L'objectif de cette mission ? Libérer un otage engagé à jouer ce rôle. Lithium en bonne joueuse qu'elle était, se chargeait par n'importe quel moyen d'achever les moindres quêtes annexes existantes. Non seulement on gagnait davantage d'expérience, mais en plus, on pouvait se procurer de super objets par moment ! Il suffisait juste d'offrir un peu de son temps. Et ce temps, ce soir, elle l'avait. D'un signe de la main à partir de sa tempe, elle signifia ainsi qu'elle était prête pour l'infiltration du bâtiment.

Il partit avant elle.
Et fort heureusement, un figurant se prit une mine non loin de lui.
Fin de tout pour ce malheureux impudent, mais au moins, sa mort avait pu alerter les deux protagonistes, conscients à présent que ces explosifs n'étaient pas irréels. Elle vit donc son camarade s'élancer, s'arrêtant net à la vue du tas de chair en vol. Finalement, il prit son arme, et se mit à arroser de balles le sol en face de lui, et à proximité. Que faisait-il ? Pour quelle raison gâchait-il autant de ba.. OH PUTA*N ! Une mine explosa au contact d'une balle, faisant sursauter la jeune femme, qui finit par en rire. Hé mais c'était pas bête cette histoire ! Mais il existait un moyen beaucoup plus rapide, et explosif, d'éviter tout cela.. La demoiselle, ravie de pouvoir enfin se servir de ces choses, sortit son carnet, toujours à l'abri de son couvert, et gribouilla. Instantanément, quelques grenades apparurent entre ses mains. Un sourire éclaira son visage angélique, et, vérifiant soigneusement que le brun n'était pas dans sa ligne de mire, elle sortit de sa cachette, jeta une grenade au loin, et courut en sautillant, emboîtant le pas du garçon. Elle se mit à siffloter, attendant patiemment que le résultat se fasse entendre. Quelques secondes à peine s'écoulèrent avant qu'une immense pétarade explosa aux oreilles de tous.
Discrétion zéro, certes, mais en attendant, le nuage de poussière naissant grâce à la réaction en chaîne qu'avait produit les mines, les cachaient soigneusement. Et puis, si les autres figurants n'avaient pas osé bougé, par peur de terminer comme celui qui avait servi comme exemple, là au moins, ils n'avaient aucune excuse. Pas peu fière de son coup, elle rejoignit tranquillement le voyageur qui avait également bien travaillé en leur frayant un passage jusqu'à la bâtisse.. Qui n'était qu'un vulgaire carton peint. Voilà pourquoi elle le sentait pas celui-là. Soupirant devant tant d'incapacité à produire un film correct, elle observa le pseudo immeuble, composé de plusieurs étages, et qui arborait une hauteur assez imposante. Mouais, pourquoi pas. Elle se retourna vers Kerlian qui lui fit une révérence, agrémenté d'un « Les femmes d'abord », ce à quoi elle manqua de répliquer en riant « après toi », mais il se planta l'épine tout seul en entrant le premier. Bon, c'était un marrant déjà celui là.

Elle entra à son tour.
Tout à l'intérieur était calme.
La poussière se soulevait sous leur pas, s'installant sur les murs et les meubles délabrés.
L'on aurait dit qu'il y avait eu de multiples bagarres en ce lieu, les principaux intéressés renouvelant constamment leur querelle inutile. La blonde put noter la présence de sang séché. Boh, ça devait être du faux, pensa t-elle. Après tout, ils étaient dans un film. Elle vérifia scrupuleusement l'absence de faux adversaires dans les environs, inspectant chaque recoin de toutes les pièces peuplant le rez-de-chaussée. Concluant qu'il n'y avait rien par ici, elle revint vers le brun, ponctuant la conclusion de sa recherche par un « R.A.S ». Elle remarqua des impacts de balle en grimpant les escaliers bancals. Ils étaient étrangement réalistes pour un film à petit budget.. Des soupçons commencèrent à germer dans son esprit, et elle serra davantage son fusil d'assaut, ne s'arrêtant pas pour autant.
En toute prudence, elle atteignit le 1er étage, Kerlian sur ses talons espérait-elle, et se plaqua contre un mur lorsqu'elle entendit un grincement de porte, suivi de bruits de pas se rapprochant rapidement. Il y avait déjà quelqu'un dans le bâtiment. Mais comment ? Ils avaient été les plus rapides jusqu'ici. Sur la défensive, elle inspira un grand coup, consciente que ce qu'elle s’apprêtait à faire était risqué, et se lança. Se dégageant de son mur, elle sauta sur la personne auteure de ces sons, et l'écrasa au sol, le canon de son fusil sur le front. L'inconnu en question était un homme, un voyageur, aux cheveux courts et broussailleux bleus clair. Il était totalement effrayé, persuadé qu'il allait mourir d'un instant à l'autre. Tremblant de tout son corps, il ne parvint à articuler le moindre mot. Lithium s'en chargea à sa place.


« Qui es-tu ?! »

« Je.. je.. Je.. », bégaya t-il.

« Quel prénom enchanteur.
Sérieusement ? »
, fit-elle en enfonçant son canon.

« Je suis Alexandre, et j'étais l'otage à libérer dans ce film !! », pleura t-il à la vitesse de la lumière.

« L'otage à libérer ? Mais.. Qu'est-ce que tu fais là alors ? », elle relâcha doucement la pression de son arme.

« Et bien, je m'octroyais une pause pipi. Ça devait bien faire 3 jours que je n'avais pas bougé, et que que je me réveillais sur la chaise, en attendant que le tournage commence. Et puis, le pain rassis aux lombrics, c'est pas très bon pour le transit intestinal.. »

« Abrèges ! », dit la jeune femme, légèrement dégoûtée.

« Bah un groupe m'a viré, disant qu'ils n'avaient plus besoin de moi et qu'ils avaient engagés un nouvel otage, un autre voyageur. Vous ne pouvez pas imaginer ma joie ! Les Evs promis ne suffisaient pas pour compenser ce pain immonde ! »

« Un nouvel otage..? »

C'était pas net tout ça.
Et ce que rajouta le voyageur lorsque la demoiselle se dégagea de sa victime, l'intrigua davantage.

« N'empêche, son maquillage était sacrément bien fait en tout cas. Le sang était sacrément réaliste.. Je peux y aller maintenant ? »

Son maquillage ?
Le sang ? Perplexe, elle s'écarta pour laisser fuir le licencié.
Que se passait-il ? Est-ce que des malfrats, ou des imbéciles de bas étage avaient profité de la discrétion que ce tournage leur offrait, pour pouvoir entreprendre des actes répréhensibles ? C'était une chose à laquelle elle croyait à présent. Se retournant vers son compagnon de la nuit, elle lui expliqua son plan, qui n'en était pas franchement un.


« Petit changement.
Je crois bien que maintenant, ou du moins pour ce bâtiment, ça va être réel.
L'otage, en est véritablement un. Qui c'est ? Pas la moindre idée. Mais on va se charger de le tirer de là, ok ? T'es avec moi ? »


.
Revenir en haut Aller en bas
https://berliefanny.wixsite.com/illustratrice
AuteurMessage
Lithium Elfensen
Surnom : L'Ambidextre
Messages : 2709
Date d'inscription : 03/09/2010
Age du personnage : 31

Arpenteur des cauchemars
Lithium Elfensen
Arpenteur des cauchemars

Carte d'identité
Essence de Vie: 855
Renommée: 2665
Honneur: 420
MessageSujet: Re: Quel film ! (Pv: Kerlian Kreuss'Shadonir) Quel film ! (Pv: Kerlian Kreuss'Shadonir) EmptyLun 24 Juin 2013 - 21:20
« Otage connu. »



Pouf !
Mais.. Il était passé où celui là ?
Alors que Lithium venait de demander de l'aide à son camarade de tournage, Kerlian de son prénom, venait de disparaître dans un nuage de fumée, après avoir à peine eu le temps d'ouvrir la bouche. Bon bah génial. Le gars venait de s'évaporer, et elle se retrouvait à devoir libérer l'otage toute seule. C'est la fête ! Elle avait intérêt à gérer, ne pas finir avec un mort sur la conscience. Surtout que cette fois-ci, c'était pas du cinéma, mais bien la réalité. Punaise.. Comme si elle n'avait pas assez de problèmes comme ça.
Armé de son fusil d'assaut, elle contourna silencieusement et prudemment le mur. Prenant soin de ne marcher sur aucun débris susceptible de la trahir, elle se colla rapidement contre la parcelle de mur la séparant de la pièce voisine. Grand bien en pris à l'otage précédent, dans sa grande frayeur, celui-ci n'avait pas totalement fermé la porte. Il lui était donc tout à fait possible d'écouter ce qu'il se tramait à l'intérieur de la salle, tout en restant à l'extérieur de celle-ci. Ce qu'elle fit donc. Doucement, elle prêta l'oreille à la conversation qui se déroulait à quelques mètres d'elle.
Au départ, elle n'entendit pas la moindre chose susceptible de l'aider dans sa quête. Elle crut percevoir des coups, des crachats et des ricanements. Ah ! Quelqu'un parlait enfin.


« Je vous dis que je ne sais rien.. »

« Te fous pas de nous !
On t'as vu lui parler. Il n'a pu que le donner à toi ! »


« Ouais ! T'es le dernier à l'avoir vu vivant.
Alorss dis-nous où est le fric ! »


« On veut l'Ev !
Si tu tiens à la vie, crache le morceau ! »


« Je ne sais p.. »

Un nouveau coup partit.
Lithium ne put en supporter davantage.
Armé de son engin de mort qu'elle ne comptait pas utiliser dans son sens premier, elle tenta un truc pour les distraire. Elle choisit le plus gros des cailloux qui traînait sous ses pieds, s'en empara, et le balança dans les escaliers. Le bruit qu'il en ressortit ne manqua pas d'alarmer les malfrats, et l'un d'eux partit en éclaireur.


« Hé mec !
T'as pas entendu un bruit là ? »


« Ouais carrément !
Attends, je vais voir.. »


Fallait pas qu'elle se loupe.
La jeune femme attendit patiemment la venue de sa victime.
Celle-ci se fit attendre. Lorsqu'elle finit par enfin pointer le bout de son nez, la demoiselle s'en chargea aussi vite. Elle attendit seulement qu'il ne soit plus dans le champ de vision de ses camarades, puis, après avoir sagement patienté, elle arriva par derrière, et l'emprisonna dans une étreinte métallique. Son arme sous la gorge, elle se chargea de l'étouffer jusqu'à ce qu'il perde connaissance. Il n'était certes pas mort, mais il prendrait un certain temps avant de se réveiller. Soucieuse de la propreté, elle s'empara du corps, et le déplaça dans un recoin du couloir. Finalement, elle reprit place à sa cachette de base, et attendit que son acte fasse effet. La conséquence ne se fit point attendre. Après que quelques minutes se soient passés, les bandits s'inquiétèrent du sort du dénommé « Tommy ». Un second gars vint donc vérifier où leur pote en était. Lithium se chargea de réitérer son petit manège, et le déposa au même endroit que son camarade. Mais le faire une troisième fois aurait été trop facile. Le dernier comprit que quelque chose ne tournait pas rond.


« Qui est là ?!
Vas-y sort de ta cachette !
Sors ou j'le descends ! »


Rah la la..
Des menaces, toujours des menaces.
Bon, si il fallait en passer par là, pourquoi pas.
Elle fit patienter quelques instants le preneur d'otage, créant ainsi une arme de jet. Il croyait pas qu'elle allait se livrer non armé ! Faut pas non plus déconner quand même. La jeune femme entra dans la pièce, poussant du pied la porte, l'arme en l'air.


« C'est bon, je me rends.
Là, regarde, je dépose mon arme à terre.
Làààà.. »
, elle se baissa doucement, posant à terre le fusil.

« Fais-le glisser vers moi ! », cria t-il, l'arme braquée sur la tempe de l'otage.

La jeune femme s’exécuta, gardant les mains légèrement en l'air.
Celle-ci observa le malheureux enchaîné à sa chaise, couvert de sang.
Dis donc.. Il lui était étrangement familier celui-là. Où l'avait-elle déjà vu ?
En même temps, avec tout ce sang qui lui couvrait le visage, il était difficile de reconnaître ne serait-ce qu'un seul trait caractéristique. Jusqu'à ce que..


« Lith.. Lithium ? », fit-il faiblement.

Non, ce n'était pas possible.
Comment aurait-il pu devenir un voyageur ?
Et surtout.. Quand cela aurait-il pu se produire ?
La demoiselle était stupéfaite. Ça devait faire une bonne année qu'ils ne s'étaient pas vu tous les deux, et voilà qu'ils se retrouvaient dans le dernier endroit auquel elle aurait pensé ; Dreamland. Décidément, ce monde était plein de surprises. Elle ne devait faire pas le moindre geste brusque, par risque de le faire tuer. Le moment n'était pas encore bien choisi pour intervenir. Le dernier preneur d'otage avait entendu la faible voix du garçon, et s'enquit du lien qui les unissait.


« Vous vous connaissez ? »

« Non. Il me prend pour quelqu'un d'autre. », répondit Lithium en toute neutralité.

« MENTEUSE ! », vociféra t-il de rage.

C'est ainsi qu'il fit sa plus grosse erreur.
Persuadé qu'elle mentait, ce qui était d'ailleurs le cas, il déplaça son arme de la tempe de son prisonnier, vers elle. Instantanément, voyant que le captif était en partie hors de danger, elle sortit son arme de jet, et s'en délesta promptement en la jetant avec force. En même temps que l'objet volait, un coup partit, effleurant la joue de la blonde qui s'écarta pour éviter tout autre projectile. Cependant, son arme vint se loger dans l'épaule de l'ennemi qui, surpris par la douleur, lâcha son fusil pour s'enquérir de sa blessure. Profitant de ce laps de temps d'inattention hautement précieux, elle se jeta sur l'homme, le désarma sans attendre, et lui balança une droite. Suite à la violence du choc, ce dernier trouva judicieux de s'octroyer une petite pause. Il s'évanouit donc sans tarder au sol, tombant comme une pierre que l'on aurait lâché.
Une fois certaine que le sommeil serait bien long, elle sauta sur le prisonnier connu. Doucement, elle attrapa son visage entre ses mains, essuyant de ses pouces le sang qui encombrait sa vue. Elle récupéra un mouchoir, et finit d'ôter le liquide visqueux de sa face. Sans un mot, elle le libéra de ses liens, s'accroupit en récupérant l'un de ses bras, et le releva en lui servant de béquille humaine. Le garçon crachota quelques caillots, mais maintint son équilibre grâce à sa sauveuse. Sans mot dire, ils sortirent de la pièce. Lithium vérifia précautionneusement qu'aucun des vils bonhommes ne s'étaient réveillés, puis dévala lentement les escaliers, évitant de faire souffrir son camarade. Une fois arrivés en bas, la jeune femme vérifia que rien ne pouvait leur porter préjudice à l'extérieur, puis les fit sortir. Elle accéléra le pas lorsqu'elle entendit quelques détonations. Finalement, elle trouva un abri entre les bâtiments délabrés, et s'abrita ainsi que son camarade, qu'elle déposa doucement au sol. Après certitude que rien ne viendrait les déranger, le visage de la blonde s'éclaira, et elle se jeta au cou du garçon tout pouilleux. Ce dernier ria avec difficulté, toussotant légèrement. Il tapota légèrement le dos de son amie.


« Daniel !
Mais comment ça se fait que tu es là ?!
Je te croyais encore en Angleterre pour ton cursus ! »


« C'est le cas. J'y suis encore là ! Mais.. », il fut coupé par une quinte de toux.
« Mon séjour a été retardé. Je reste encore 2-3mois et je redescends sur Montpel'. »

« C'est vrai ?! Mais c'est génial !
On va enfin pouvoir se revoir pour de vrai, de vrai ! »
, elle lui refit un câlin, puis s'excusa platement lorsque celui-ci fit une belle grimace de douleur.
« Non sérieusement.. Depuis quand t'es un voyageur ? »

« Je.. ça te dirais pas plutôt de me sortir d'ici d'abord ?
Je crois que j'ai quelques côtes fêlées là.. »
, fit-il ironiquement, en toute vérité.

« Oh zut, oui bien sûr !
Que je suis idiote.. »


« ..T'as pas changé en tout cas. », sourit-il.

« Toi, t'es juste un peu plus crado qu'avant.
À part ça, tu restes un beau gosse. »
, elle lui adressa un clin d’œil amical.

Le jeune homme ria de bon cœur.
Revoir Lithium était sûrement la seule et unique bonne chose de cette nuit.
Souffrant toujours de son état, il se contenta de boiter aux côtés de la demoiselle, priant pour qu'elle ne le lâche plus jamais. Les deux jeunes gens marchèrent donc à l'opposé du bâtiment de torture, cherchant la fin de ce terrain désolé d'Hollywood. Quel film de merde.




.
Revenir en haut Aller en bas
https://berliefanny.wixsite.com/illustratrice
AuteurMessage
Lithium Elfensen
Surnom : L'Ambidextre
Messages : 2709
Date d'inscription : 03/09/2010
Age du personnage : 31

Arpenteur des cauchemars
Lithium Elfensen
Arpenteur des cauchemars

Carte d'identité
Essence de Vie: 855
Renommée: 2665
Honneur: 420
MessageSujet: Re: Quel film ! (Pv: Kerlian Kreuss'Shadonir) Quel film ! (Pv: Kerlian Kreuss'Shadonir) EmptyMar 25 Juin 2013 - 19:10
« Lointaines retrouvailles »



La poussière, les explosions, des cadavres factices..
Quel cadre idyllique pour des retrouvailles entre amis !
Ils n'auraient pas pu rêver mieux. Les deux jeunes gens, harassés par leur nuit quelque mouvementée, surtout pour le garçon, ralentissaient considérablement leur cadence de marche. Lithium, remarqua que la respiration de son camarade se faisait de plus en plus difficile. De ce fait, elle rechercha un nouvel abri pour qu'il puisse se reposer quelques minutes. Après avoir erré quelques minutes de plus, elle trouva une vieille cabane délabrée, délestée de son toit, et de deux de ses murs, autrement dit, elle prit abri derrière deux murs perpendiculaires. Donc en gros, ce n'est plus une cabane. Elle déposa le malheureux contre l'un d'eux, et s'assit à ses côtés. Tout en maintenant ses douloureuses côtes, le garçon se mit à rire.


« J'y crois pas quoi.. Te retrouver ici.
Encore, ça me paraît pas si dingue que ça au final, vu que j'avais remarqué que tu t'étais remise à dessiner avec encore plus d'assiduité qu'avant. »


« T'avais remarqué ça toi ? », sourit la jeune femme.

« Eeet ouais !
Crois pas mais je t'avais remarqué à travers la fenêtre lorsque j'étais venu te récupérer pour une soirée. T'étais accroupie sur ta chaise, comme tu le fais toujours, les cheveux relevés, et t'avais les mains pleine de tâches. Et ton bureau était un sacré foutoir ! »


« .. Tu sais que, dis comme ça, tu t'apparentes à un vrai stalker là ? », ironisa la blonde.

« Je sais oui.», fit-il en riant.

Ils rirent ensemble à cette allusion pour le moins particulière.
Ça lui faisait tellement du bien de retrouver une tête connue à Dreamland, mais genre, une vraie personne, quelqu'un rencontré dans la vie de tous les jours. Quel joie ! Joie que partageait Daniel. Et pas seulement. Alors que sa meilleure amie pour laquelle il espérait toujours un peu plus, riait toujours, il la regarda avec attention. Malgré cette année loin de sa ville d'origine, il ne l'avait pas oublié. Ses longs cheveux blonds tombant sur son visage, son regard océan, curieux de toute chose qui lui était inconnu. Si ses traits paraissait douloureux, légèrement plus durs qu'il y a un an, elle restait toujours cette Lithium, douce, adorable et débordante de joie de vivre. Que s'était-il passé durant toute cette année ? Doucement, il souleva un bras, et glissa l'une des mèches de la voyageuse derrière son oreille effilée. Elle retourna la tête, étonnée.


« Tu m'as manqué. »

« Toi aussi. »

Bien que chacun le pensait d'une différente façon.
Lithium était heureuse de retrouver son meilleur ami.
Daniel jubilait de bonheur de revoir celle pour qui son cœur battait.
Il avait conscience qu'elle n'était pas pour lui, et qu'elle ne le serait jamais, mais il avait le secret espoir qu'un jour, elle passerait outre les liens de son passé sentimental, et serait ouverte à une relation saine et véritable. Et à la voir comme elle était, forte et fière, le chemin à parcourir n'était peut-être plus aussi long. Il ne restait plus qu'au garçon de patienter. Quelques mois ou années de plus, ce n'était rien comparé au temps qu'il avait déjà attendu ! Dis comme ça, il était vrai qu'il paraissait pour un gros désespéré, s'attachant à de vains et futiles espoirs. Ne pas perdre espoir. Juste ne pas perdre espoir.


« Bon ! », fit-il, désireux de couper net ce mélodrame mental.
« Tirons-nous d'ici.
Je t'expliquerais le peu qu'il y a expliquer autour d'un bon remontant. J'en ai bien besoin.. »


Lithium lui sourit de bon cœur, et l'aida à se relever.
Ils marchèrent à nouveau, traversant le plateau de tournage sans encombre.
Jusqu'à ce que..


« Hé mais ! Que faites-vous ?
Où allez-vous comme ça ? Cette scène était géniale !
Tant d'émotions dans ces retrouvailles ! Concluez-moi ça par une accolade puissante et virile, quelques salves de balles échangés, une réplique qui tue, et c'est dans la boîte ! »


C'était le sélectionneur du début, celui qui les avait choisis elle et Kerlian.
Alors.. Non pas que là ils n'avaient plus envie de jouer, mais un peu que non que si.
La jeune femme, supportant toujours son pote, jeta un regard complètement blasé à l'homme, et d'un « Grmpf !» coupa court à toute conversation. Ce dernier fut subjugué par tant de talent. Que dire face à autant de subtilité, de la puissance de ce mot ! Cette image représentant les deux compères, blessés mais en vie, grommelant à celle-ci, serait le clapet de la fin. Son film de seconde zone était terminé pour le moment. Va pour la seconde partie avec d'autres figurants, puis les héros. Il s'en alla vers d'autres navets, ravis de son boulot et d'avoir découvert deux nouveaux talents du cinéma de pacotille.



.
Revenir en haut Aller en bas
https://berliefanny.wixsite.com/illustratrice
AuteurMessage
Lithium Elfensen
Surnom : L'Ambidextre
Messages : 2709
Date d'inscription : 03/09/2010
Age du personnage : 31

Arpenteur des cauchemars
Lithium Elfensen
Arpenteur des cauchemars

Carte d'identité
Essence de Vie: 855
Renommée: 2665
Honneur: 420
MessageSujet: Re: Quel film ! (Pv: Kerlian Kreuss'Shadonir) Quel film ! (Pv: Kerlian Kreuss'Shadonir) EmptyMar 20 Aoû 2013 - 13:00
"Le bon vieux temps."




"Il est grand temps que tu m'expliques."

"Tu as raison.", soupira le garçon.

Les deux empaffés marchaient lentement en direction du bar.
Daniel boitait énormément, mais s'appuyait sur l'épaule réconfortante de sa camarade.
Heureusement qu'elle avait été là. Qui sait ce qu'il serait devenu entre les mains de ces imbéciles ? Il était voyageur depuis peu, et ne maîtrisait pas encore tout à fait son pouvoir. Les jeunes entrèrent dans le bâtiment bruyant, et avancèrent jusqu'à arriver au fin fond de la salle. Ils s'installèrent sur les canapés, soufflant enfin toute la pression qu'ils avaient ressentis jusqu'à alors. La jeune femme fit une signe au barman, qui la reconnut tout de suite. Celui-ci s'approcha des amis, prit leur commande et repartit à l'arrière. Lithium soupira de soulagement, s'enfonçant largement dans son fauteuil. Elle se rapprocha finalement sur la table, et y déposa ses deux coudes, supportant sa tête interrogatrice. Le garçon la regarda en souriant, comprenant qu'elle exigeait une explication. Il souffla d'un air faussement embêté, et commença.


"Tu te souviens de mon départ pour le Royaume-Uni, non ?", fit-il en recevant le hochement de tête de sa comparse comme un oui.
"Et bien, j'y ai passé un séjour formidable. Les gens y sont vraiment différents d'ici, ils n'ont pas la même vision de la vie et tout ça. Ils ont l'air si calmes par moment, alors qu'ils bouillonnent de l'intérieur. Enfin, ce sont ce genre de personnes que j'ai rencontré là-bas. Je me suis fait de sacrés amis. Ah, je te le dis.. J'aurais vraiment voulu que tu sois là. Les soirées sont moins drôles sans toi.", la jeune femme lui sourit, comme pour lui donner raison.

"Ouais, ouais, je sais.. Je suis indispensable !", ria t-elle, esquissant sa fameuse grimace lorsqu'elle s'envoyait des fleurs.

"Tu parles.."

"Ah, ça c'est sûr !", sourit-il.
"Mais bref. Après quelques mois passés là-bas, je me suis mis à faire des rêves particulièrement effrayants.. Tu te souviens que j'ai une peur bleue des aiguilles ? Que j'ai toujours peur que l'on m'injecte des toxines, des produits mortels via ces choses pointues ?", la demoiselle acquiesça.

"Et bien, dans ces cauchemars, je me retrouvais sans cesse dans une pièce sombre, éclairée par une seule lampe à néons dirigée sur mon visage. J'étais en compagnie d'une infirmière dont les bras étaient recouverts de piqûres, et dont les veines apparentes, laissaient comprendre que ce n'étaient pas que de simples vaccins. J'étais terrorisé, je devenais fou. Et à chaque rêve, c'était pareil. J'étais là, maudissant le jour où cette femme s'était un jour trompé d'aiguille pour m'injecter cette substance toxique, qui avait conduit à ces cauchemars et à cette phobie."

"Oui, je me souviens..
Dès que tu voyais une aiguille, ou quelque chose du genre, tu prenais limite tes jambes à ton cou, et je te retrouvais à l'autre bout de la ville, proscrit derrière un arbre."
, soupira Lithium, désolée.

"Sauf qu'un soir, alors qu'elle s'apprêtait à me piquer pour une énième fois, je me suis révolté. J'ai ressenti comme un pic d'adrénaline, et sans crier gare, j'ai arraché mes liens, je me suis emparé de sa piqûre, et je le lui ai planté en plein dans la jugulaire. Tu aurais du voir sa tête qui se gorgeait de veines verdâtres. Je crois bien que celle-ci, y'avait du poison dedans..
Puis, j'ai eu l'impression d'être rempli d'une force nouvelle, j'ai entendu une voix stipulant que j'avais rejoint ses rangs ou je ne sais quoi, et me voilà."


"Du coup, tu fais quoi concrètement ?", s'intéressa la demoiselle.

"On va dire que dans un sens, je suis invocateur d'aiguilles. J'en sors une, et je lui confère un effet particulier. Là par exemple, si l'on avait pas été pris par le temps, et que j'avais pas les mains liées à la base, je me serais fait une piqûre de morphine pour soulager ma douleur. D'ailleurs, si ça te dérange pas.."

Le garçon souleva douloureusement sa main droite, fit apparaître au creux de sa paume une aiguille fine mais imposante, et se la planta sans ménagement dans la jambe. Lithium esquissa une grimace face à ce spectacle. Daniel s'affaissa doucement, une expression de soulagement sur le visage.

"ça ira pour le moment.
Mais je vais être un peu lent hein."
, ria t-il doucement.

Leurs boissons arrivèrent enfin.
Deux bons chocolats chauds pour se revigorer et réchauffer l'estomac, une tarte tatin, et un shot de vodka. Parce qu'il faut bien se consoler. Ils passèrent la soirée à discuter, se racontant ce que chacun avait manqué de la vie de l'autre. Vint quelques questions fâcheuses..


"Hé dis-moi.. Avec ce Vlad-là, ça avance ?", fit-il l'air de rien.

Le visage de la voyageuse se renfrogna quelque peu.
C'était un sujet qu'elle n'aimait pas franchement aborder.


"Vlad.. Comment dire ?
Je songe sérieusement à m'en séparer, mais je n'y arrive pas.
Je ne suis pas douée pour ça. Et puis, on peut pas dire que l'on se voit énormément ces derniers temps. Quelques messages par-ci, quelques appels par-là, pour rien dire. Il est très pris par son boulot on va dire. Et.. Je trouve des excuses. Bref. ça craint carrément."


La demoiselle ne fit pas attention au bonheur qui illuminait le visage de son meilleur ami.

"On devrait se revoir lors de mon retour sur Montpel' !", pour changer de sujet.

"Mais carrément !
Tu reviens quand déjà ?"


"Dans quelques mois à peine.
Je te tiens au courant. Au pire, on se reverra sur Dreamland.
Je crois que t'as pleins de choses à m'apprendre sur ce monde.
De plus, j'aurais plus de chances de survivre avec toi que tout seul hein.
Il m'a suffit de parler avec un mec que je ne connaissais pas, pour que ce groupe pense que j'étais son complice et que j'avais son Ev."


"Autrement dit, t'as la poisse.
Je suis pas sûr de vouloir de toi à mes côtés !"
, ricana t-elle.

"Ah ah, très drôle.
Sale bête va !"
, soupira Daniel.

Les deux jeunes gens continuèrent à discuter ensemble pendant une bonne partie de la nuit, dévorant leur part de gâteau, engloutissant d'une traite leur chocolat, et continuèrent sur le shot. Qui fut le premier d'une longue série. C'est ainsi qu'ils finirent leur soirée, complètement bourrés, à chanter à tue-tête sur les tables, torse-poil pour l'un, et l'autre sur ses épaules, s'égosillant sur des chansons paillardes. ça leur avait manqué.




.




Fin du rp

Revenir en haut Aller en bas
https://berliefanny.wixsite.com/illustratrice
AuteurMessage

Contenu sponsorisé


MessageSujet: Re: Quel film ! (Pv: Kerlian Kreuss'Shadonir) Quel film ! (Pv: Kerlian Kreuss'Shadonir) Empty
Revenir en haut Aller en bas

Quel film ! (Pv: Kerlian Kreuss'Shadonir)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Dracula? Je m'en tiens au film! (feat Costa & Tommy)
» Gregor O'Neil, le Belfastois tout droit sorti d'un film de Ken Loach

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Dreamland RPG :: Dreamland :: Zone 2 :: Hollywood Dream Boulevard-