Event (Rempart Nord) : No Mercy

Messages : 321 Date d'inscription : 16/01/2011

Sophie était en chute libre ; son pouvoir devait subir une attente de trente secondes avant de pouvoir être utilisé à nouveau, et après avoir visé les insectes dans une trajectoire en diagonale montante, elle était maintenant obligée de tomber. Heureusement qu’elle n’était pas assez stupide pour se suicider aussi grossièrement. Sa coéquipière Rose utilisa son pouvoir pour ignorer la gravité et la prendre dans ses bras après un saut gigantesque qui aurait pu durer indéfiniment si elle l’avait voulu. Elle arrêta son pouvoir pour le réinstaller juste après afin de stopper l’énergie cinétique qui les aurait éloignées du champ de bataille. Ensemble, elles parvinrent à retomber sur un autre insecte et à en prendre le contrôle. Ce fut Rose qui prit les commandes tandis que Sophie s’agrippa autour de sa taille tandis que la mouche géante supporta deux corps. Dès qu’un autre ennemi volant passa à-côté, Sophie utilisa son pouvoir pour le rejoindre, et aussi le dégager. Elle prit les rênes, sortit une épée de son dos et taillada les ailes d’un insecte ennemi. Et en plus, un Voyageur qui avait parlé avec le Commandant avait aussi pris un insecte. Ils étaient trois à combattre sur le dos des montures volantes.

Le chef des escadrons ordonna qu’une partie attaque les trois réfractaires tandis que les autres continueraient à bombarder les murailles et le derrière pour affaiblir les forces en retrait. Les escadrons secouèrent la tête pour dire qu’ils comprirent le message, et ils se dépêchèrent de sortir des épées pour se battre contre les ennemis dissidents. Ça ne saurait être trop difficile, vu qu’eux étaient habitués au maniement des insectes, et qu’en plus, il suffisait de blesser la monture en lui éraflant les ailes. Ceux qui attaquaient les Voyageurs se dépêchèrent de donner les bombes qu’il leur restait au groupe qui allait bombarder. Lui-même sortit deux énormes claymores de son dos pour aller les combattre. Il était lourdement armé, possédait une armure très résistante qui lui englobait tout le corps, et était le meilleur pilote de toute l’escadrille, en plus de posséder une bête deux fois plus grosse et deux plus rapide que les autres. Il se mit à charger le seul Voyageur masculin du lot en faisant une grande courbe et lui arriver du dessus le plus rapidement possible : la gravité et la pleine vitesse rendraient son attaque plus fulgurante. Pour les bombardements, il avait juste demandé de viser le derrière droit des murailles. Ils n’avaient pas besoin de s’occuper de la section gauche, car à gauche, il y avait Philipe.

Une aura pure lui fit dresser ses beaux cheveux sur sa nuque ; Philipe ne se retourna pas mais il activa son pouvoir, et une épaisse colonne de terre brisa les pavés pour le défendre. Quatre coups rebondirent sur sa défense qu’il replia pour voir son adversaire. Grossière erreur, car le flash lumineux ne le pardonna pas. Le blond vit ses yeux défoncés par la lumière et son premier réflexe de survie fut de s’entourer d’une gangue de terre de plus de cinquante centimètres d’épaisseur en forme de cocon. Tandis qu’il se tenait les yeux meurtris, il envoya un mur de stalactites de plus d’un mètre quatre-vingt-dix sur son adversaire. Il avait oublié d’évaluer les distances donc il n’aurais su dire s’il l’avait touché, mais cela l’étonnerait : il avait fait grosso-modo en se concentrant pour que le mur de piques fut un peu plus proche de lui afin qu’il le protège autant que sa gangue. Donc, si le Voyageur n’était pas empalé sur ces stalactites, il devait être ralenti s’il voulait le toucher. Bon sang, dire qu’avec son pouvoir, il pourrait facilement détruire toutes les catapultes. Il faudrait d’abord se débarrasser de cet adversaire avant de s’y mettre.

Le combat entre Gabriel et le golem se révéla très destructeur pour l’environnement. Même la muraille céda au gré des coups qu’il se lançait, mais il fallait quand même qu’il la protège quitte à n’obtenir en résultat qu’un ralentissement de l’œuvre. La puissance de leur coup résonnait dans tout le champ de bataille malgré les clameurs des milliers de soldats, mais Gabriel savait qu’il ne pourrait pas le battre. La créature ne semblait pas connaître la douleur ni la fatigue, contrairement à lui. Ses mains étaient totalement défoncées et elles saignaient abondamment. Il poussa un hurlement de rage et repartit à l’assaut. Pourquoi ELLE n’était pas là quand on avait besoin d’ELLE ? Mais ce fut un autre deus ex machina qui vola à son secours. Ou qui l’enfonçait dans la merde. Un Voyageur néophyte s’était rué sur l’énorme machin et lui avait flanqué un énorme coup dans l’œil. La blessure le déstabilisa suffisamment pour que Gabriel puisse infliger à la créature trois coups de poings massifs aidés de son pouvoir pour faire reculer la créature à défaut de l’effondrer. Par contre, avec ce punch, le Voyageur étrange qui venait d’intervenir ne pourrait jamais infliger d’autres blessures que celle-ci. Surtout depuis que le golem fermait à moitié son œil sous une couche de diamants pour éviter qu’on ne le lui frappe celui-ci aussi. Il était prêt à s’attaquer à n’importe qui viserait cette partie. Gabriel hurla et amplifia son cri avec son pouvoir :

« DEGAGE DU GOLEM ! DEGAGE VITE !!! »

Ralph sur le terrain hurla lui aussi un ordre : que les catapultes détruisent la misérable forteresse. Il abaissa un bras et plus d’une dizaine de rochers furent soulevés à toute vitesse dans les airs pour s’abattre violemment sur les remparts. Les conséquences furent immédiates : des éboulis de pierres et de corps humains tombèrent de tous les coins après la chute des boulets, et il ordonna de continuer sur des zones précises. Lui, il allait y aller. Il activa son pouvoir et fit disparaître sa masse jusqu’à ce qu’il atteigne les remparts. Il évita le coup d’un soldat et lui envoya une pichenette dans le front : son corps s’envola et percuta cinq de ses comparses qui s’écroulèrent sur le sol. Ralph en assomma deux au passage, fit un énorme saut et rejoint le Voyageur albinos qu’il avait envoyé dans les remparts, et il se mit dos-à-dos avec lui pour éviter qu’ils ne furent submergés par les hordes qui arrivaient. Plus de cinq soldats convergeaient du côté de Gray (et plein d’autres arriveraient juste derrière certainement), et pour Ralph, il avait le droit à un hurlement bestial.

Marine de Taurus avait vu Ralph arriver et déstabiliser une partie de la défense avec ses attaques. Elle avait rejoint sa position et avait activé son pouvoir. Finie la petite fille un peu ronde, un peu naïve et un peu idiote : place à une sorte d’Hulk avec un corps plus mince que la créature verte, mais les bras étaient encore plus immenses : presque deux mètres de diamètre chacun. La tête restait toute petite comparée au nouveau corps gargantuesque, mais striée de veines ignobles. Les vêtements avaient épousé la nouvelle forme de l’invocation, et on remerciait la garde-robe magique de Dreamland. Le résultat était aussi inquiétant que ridicule. La Marine-Monstre poussa un hurlement, le hurlement entendu par Ralph avant de foncer vers lui en défonçant tout corps ami ou ennemi en face. Ralph dit rapidement à Gray qu’il s’occupait du monstre balèze et qu’il lui laissait les soldats ; et qu’il n’oublie pas de prévenir s’il fuyait ou n’importe quoi qui pourrait le blesser.

Arnold aboya ses ordres au fur et à mesure que les soldats arrivaient et grimpaient sur les remparts. Les pertes étaient nombreuses du côté ennemi, mais ils allaient bientôt céder sous la pression. Ça ne sentait pas bon du tout. Il se battait comme un diable, mais il n’en pouvait plus. Déjà… Et les barbares allaient continuer à attaquer jusqu’à ce qu’il ne reste plus aucune trace d’aucune pierre. Il demanda à ce que de nouvelles troupes viennent renouveler les anciennes, mais le turn-over allait trop vite, signe qu’il y avait trop de morts. Les ennemis avaient déjà pris contrôle d’un petit tiers de la muraille et s’acharnaient à en faire gagner un peu plus au fur et à mesure, tout en défendant leur coin pour laisser leur renfort arriver facilement. Une deuxième tour se posa sur les remparts et déversa son flot de nouveaux soldats qui hurlaient. C’était mal barré.

Messages : 305 Date d'inscription : 11/02/2011 Age du personnage : 32

Par réflexe je me met à remonter le long de ma corde improvisée pour atteindre la mouche, rester suspendu dans le vide est assez peu confortable et instinctivement je tente d'atteindre l'animal pour ne plus craindre de tomber, du moins de tomber dans l'immédiat. Cependant mon vol à dos de caillou m'a privé de mon épée que j'ai lâché quand j'ai pris mon envol... Je me retrouve donc face à quatre soldats plus le conducteur qui m'attendent de pied ferme pour me hacher menu. Bien, on va voir si ces hommes ont de l'équilibre. Je persiste à grimper à la force des bras et finis par me retrouver sous la mouche, encore hors de portée des coups des soldats. Faisant bouger mon centre d'inertie, je lève les jambes et les pose contre la peau molle de l'animal avant de lâcher la corde et de me jeter dans le vide, à l'horizontal, sous les yeux incompréhensifs de l'équipage. Ma main droite est fermement serrée, mes yeux sont clos pour ne pas me focaliser sur ma chute vertigineuse. Je me fie uniquement à mes cartes et plus particulièrement au fil invisible qui relie ma main au dernier trèfle de la corde. Arrivant dans les limites de son champ d'action je tend le lien à quatre mètres du trèfle, stoppant ma chute et me faisant ainsi décrire un arc de cercle sous la mouche. Celle-ci pousse un bourdonnement d’incompréhension et se penche sur la gauche. Deux des hommes qui regardaient par-dessus bord pour me voir chuter deviennent soudain acteurs et tombent à la renverse vers une mort certaine.

Accroché à mon fil je me balance en avant pour accélérer, ne pouvant retenir un « HOYOYOOOOOOOO » et déséquilibrant d'avantage la bête. Je recommence ainsi chaque fois que la corde m'entraîne en avant pour aller à chaque fois un peu plus haut. Je finis ainsi par arriver à la même hauteur que la mouche et n'ai qu'à sortir une carte et la lancer pour trancher la gorge de l'un des hommes qui s'écroule. Estimant pouvoir me débrouiller seul face aux derniers soldats je stabilise le lien et commence à remonter le long de mon fil puis le long de ma corde comme je l'ai si souvent fait au lycée, seulement là je suis bien plus haut... Quand j'atteins la mouche, mes bras sont complètement crispés et je parviens tout juste à coincer mes deux mains entre une sangle et la peau de la bête avant de pousser un soupir de soulagement. Bon, c'est bien joli d'être monté jusque là... Mais c'est maintenant que les choses sérieuses commencent, si je monte sur le côté je suis mort et je ne vais pas pouvoir rester indéfiniment sous la bête... A moins que... Levant la tête je me demande si la sangle, à l'instar des selles pour les chevaux, ne retiendrait pas les passagers de la mouche. Récupérant ma corde de carte tant bien que mal, et plutôt mal que bien d'ailleurs car deux tombent au sol, je commence à couper l'énorme sangle. Si je ne me trompe pas le cadavre est à droite de la mouche donc si je parviens à attirer son ancien camarade à côté de lui alors le poids devrait être suffisant pour faire basculer la selle vers la droite et me faire remonter par la même occasion. Grâce aux imposantes ailes au dessus de moi, le dernier soldat vivant, autre que le chauffeur, ne me voit pas. Je finis de trancher la sangle et attrape les deux morceaux, me retrouvant légèrement écartelé. Seulement cela ne dure pas et en me balançant vers la gauche je fais glisser la selle sur le côté... Mais peut être pas suffisamment car rien ne se passe et j'ai peur de devoir recommencer. Un faible glissement se fait alors sentir, me tirant peu à peu vers le haut. Lentement mais sûrement, comme le titanic sortant des flots avant de plonger vers les fonds, l'ensemble commence à basculer vers la droite et je n'ai qu'à lâcher la sangle correspondante et poser mes pieds contre la peau boursouflée de la mouche pour grimper tandis que le dernier soldat retourne sur le champ de bataille.
Il ne reste désormais plus que moi et le conducteur qui se trouve assis sur la tête de l'animal et jette de fréquents coups d’œil en arrière pour voir l'ampleur des dégâts. A la place de quatre soldats qu'il avait pour mission de déposer il se retrouve avec un ennemi qui les a fait tomber un à un.
Saisissant un trèfle je le lance et le colle contre la garde de son épée qui pend à la ceinture du chauffeur avant de la faire venir à moi d'un mouvement sec. Elle est en bien moins bon état que l'arme que j'ai perdu mais elle fera tout à fait l'affaire pour ce que je m'apprête à effectuer. Jetant un coup d’œil autour je m'aperçois que deux des mouches ont également été prises d'assaut par des soldats alliés. Enfin une bonne nouvelle ! Sans remords je frappe du plat de la lame la tête du chauffeur qui tombe sans opposer de résistance vers le sol, je ne peux me permettre de garder quelqu'un qui risquerait de me tuer...
Je m'installe à sa place, glissant mes pieds dans des étriers situés sur les côtés de la tête et me saisit des deux rênes avant de tirer dessus pour forcer la mouche à regarder en haut et la faire monter dans les airs. Bien ca ne semble pas être si différent de l'équitation ! Sauf que là je joue en trois dimension et le but est de larguer le plus de bombes possibles sur les tours car c'est là le principal point faible de la défense... S'il n'y a plus de tours et si le golem finit par être éliminé alors les soldats afflueront bien moins vite et nous pourront reprendre le contrôle de la muraille. Bon, il faut vite trouver un endroit où déposer les imposants explosifs situés sous la tête de la mouche. Je remarque en bas que l'une des tours a atteint la muraille, il est temps d'essayer ! Poussant avec mes pieds vers le bas je baisse la tête de la mouche qui pique vers la tour en question. Cependant le bourdonnement des ailes m'empêche d'entendre qu'une seconde bête volante me poursuit et je ne vois que trop tard l'ombre qui se trouve au-dessus moi... Fuck. Tirant sur la gauche je fais partir ma mouche au ras de la muraille mais celui qui conduit la bête au-dessus moi réagit vite et il me poursuit, me coinçant entre la muraille et lui avec en face la fameuse tour. Dans un geste désespéré je lui fonce dessus et largue les bombes en coupant de ma lame le lien qui les retient. Arrivant quasiment au contact par en dessous, je tente de planter mon épée dans la peau velue de sa monture tandis que l'explosion retentit, réduisant à néant l'une des tours mais frappant également le mur sans pour autant le détruire. Bien, c'est partit pour un combat dans les airs quasiment collés à la muraille et face à un guerrier à coup sur meilleur que moi.

Messages : 53 Date d'inscription : 23/08/2011

Avant, Adam pensait qu’il y avait deux types d’escalade : l’escalade sur un mur en gymnase et l’escalade réelle à flanc de falaise. Il avait toujours préféré le deuxième type, plus risqué et donc bien plus amusant… Mais depuis quelques minutes, il en avait découvert un troisième type : l’escalade à flanc de falaise sur une falaise qui bouge et qui essaie de t’écraser. Et il KIFFAIT. Le problème c’est que vu comment ça bougeait ce machin, impossible de lâcher avec un membre pour le reposer, nan, il était obligé d’être fixé à la rocaille.

D’un coup (ou plutôt de trois), le golem s’agita violemment, comme s’il s’était pris des mandales, et une voix venue d’en bas lui gueula de dégager du golem. De toute façon, il ne comptait pas s’éterniser. Il l’avait suffisamment handicapé pour que qui-que-soit qui le combattait vraiment puisse en finir. « - Courage, mec ! Je suis avec toi ! » lui répondit-il. Il descendit jusqu’à être un peu au-dessus de la muraille, jeta un œil avant de se jeter tout entier dans le vide. Il la rata de peu, atterrissant littéralement à portée de main. Il invoqua ses bottes et les utilisa pour se fixer à la muraille après un petit dérapage du plus bel effet. Puis il remonta.

Il avait atterri en plein chaos. Les troupes défensives perdaient leur sang-froid et commença à paniquer. Décidé, Lightning prit le risque de se mettre debout sur un créneau libre afin de s’adresser aux troupes.

« - REFORMEZ LES RANGS ! REGROUPEZ-VOUS, EN PHALANGE !! ILS SONT PLUS NOMBREUX, MAIS SUR UNE ZONE AUSSI ETROITE CA NE LEUR SERVIRA A RIEN !! TENEZ BON ! NE LÂCHEZ RIEN ! PAS SEULEMENT POUR VOUS ET VOTRE VILLE, MAIS POUR TOUT DREAMLAND !! »

Bon, s’était pas tout à fait ça mais ça fera l’affaire… Un rapide coup d’œil à la situation lui apprit que c’était la méga-merde. Au moment où il se dit que les tours étaient un gros problème, une mouche en descendit une. Bien joué, mec ! Bottes aux pieds, Lightning s’élança en direction de la structure la plus élevé du coin, chopant une épée au passage (ça peut toujours être utile), grimpa en haut de ce qui semblait être une tour et regarda. Il voyait un tapis de mouches montées. Bien, bien, bien… Il attendit un peu, chargeant ses bottes et poings puis, lorsque l’une d’entre elle vint à proximité de la tour, balança son épée, abattant le soldat posé dessus qui, voulant esquiver, tomba de la mouche comme un con puis le paladin s’élança et bondit sur la monture, son poing atterrissant sur la trogne du conducteur dans un bon gros Lightning’s Storm Strike et un nouveau coup de tonnerre. La cible fut KO sur le coup et vida les étriers sans demander son reste.

Lightning s’installa sur la merdouille volante et jeta un œil en bas. Il descendit, demanda à un soldat où se trouvait le chef et s’y dirigea prestement. Après avoir eu la peur de sa vie qu’un de ses gardes ne l’abatte sur le champ en le prenant pour un ennemi, il pressa le général de dépêcher une estafette à son voyageur qui serait potentiellement le plus efficace contre les tours parce que sinon ça allait vraiment être la merde. Ou au pire, il s’en chargerait lui-même. Un dernier coup d’œil à la muraille… Les voyageurs commençaient à pulluler… un type était arrivé et commençait à se battre contre un woman-hulk version Dreamland qui semblait être une pote. Il s’excusa auprès du général et s’envola vers eux. Un voyageur était dos à dos avec Mr. Catapulte. Il posa (difficilement, le maniement de ce truc c’est moyen-pratique) sa mouche entre lui là, l’albinos, et le groupe de soldats qui lui faisaient face.

Il se plaça de trois-quart face à lui et le pointa de l’index, bras tendu et œil résolu, sérieux comme un pape, avant de déclamer d’une voix forte, grave et charismatique son discours de palouf, révisé à l’infini et poli comme un joyaux. En retenant un petit écœurement, parce que marcher pied nu sur du sang, c’est beurk.

« - Je suis Lightning, Paladin de l’Orage, défenseur implacable de Dreamland. Tu as commis un crime envers les habitants de ce royaume, aussi, je te somme de te rendre et de réfléchir à tes actes, ce après quoi tu seras jugé. Si tu acceptes, je plaiderai pour toi, j’écouterai tes raisons et je surveillerai le procès pour que le jugement soit le plus juste possible. Si tu refuses cependant, je n’hésiterai pas à te battre en duel pour te trainer devant tes juges, et je me désintéresserai de ta cause. Choisis en ton âme et conscience. »

Il espérait franchement que son opposant accepte de se rendre… Lightning avait beau être bagarreur, la violence inutile ne le réjouissait pas. Et au-delà de ça, il accepterai peut-être de leur venir en aide dans cette guerre, qui sait ?

*Pressentiment justifié!*

Et ouai, quand un mec se protège avec un mur de terre sorti de nul part, et qu'il enchaîne par tout un lot de modelage tout aussi monstrueux, on se fait rapidement une idée de la difficulté qu'on aura à le vaincre, ou ne ne serait-ce que de la difficulté qu'on aura à survivre à l'affrontement. Ceci dit le moment n'était pas au désespoir, surtout lorsque quelques pics monstrueux désiraient lécher ma peau. Heureusement cela ne fut guère dure à esquiver, un simple bond en arrière me mettant hors de portée, mais pensez-vous que j'allais en rester là?

Alors même que le mur finissait de se former, je fermai un instant mes yeux, stabilisant ma concentration pour être plus précis. Mes jambes légèrement pliés me placèrent de profil, tandis que, les mains agrippées à mon arme toujours luminescente, je la plaça elle aussi de profil, la garde vers mon adversaire et la lame parallèle au sol. Une inspiration se fit plus grande que les autres, puis dans un Ah bien nourri de tout cet air accumulé, je tranchai le vide, relâchant un arc de cercle lumineux qui, bien plus grand que ma lame, s'envolait vers les stalagmites. Pour les fans qui suivent mon aventure, vous constaterez là à quel point j'avais progressé.
Évidemment, ça restait bien insuffisant pour briser la défense du blond là, mais mon objectif était bien plus subtil. La position assez basse que j'avais adopté rendit mon attaque presque rasante, si bien que j'espérais pouvoir trancher ce champs de pics, déblayant ainsi un peu le terrain. Non, mon salut ne serait pas dans ma puissance d'attaque, mais plutôt dans le fait de garder le plus longtemps possible cet homme sous l'effet de la Lumière du Sabre blanc.

Ne me laissant pas le temps d'un interstice, je fis quelques pas vers le belâtre, envoyant deux autres slashs qui, à mi-chemin entre la puissance de mes premiers assauts, et la majesté de ma tranche précédente, formèrent une croix qui ne manquait pas d'allure, en fonçant eux aussi vers leur cible. Oui, ma respiration c'était accélérée, mais ce n'est pas comme si je pouvais m'offrir le luxe d'économiser mon énergie. Attrapant un cailloux qui trainait dans le coin, je le lançai vers un soldat qui ne faisait que passer, désireux d'attirer son attention.

"De l'aide... vite!"

Bref et concis, comme se devait d'être les messages en temps de guerre. Je n'étais pas défaitiste, mais juste réaliste, car de toute évidences, sans une aide extérieure, cet affrontement risquait fort bien de tourner en ma défaveur.

Messages : 69 Date d'inscription : 05/11/2011 Age du personnage : 31

Et voila Gray qui voit cinq soldats débouler, encore un combat contre des adversaires plus nombreux, mais heureusement dépourvus de pouvoirs. Pendant ce temps Ralph se faisait embarquer par une hulkette plus vraie que nature dans un combat effréné.
Voila le topo : On a tout d'abord la Hulkette qui se bat contre Ralph qui est dos a Gray qui lui est face a cinq soldats. Ca va vous suivez ?
Probleme : Alors que Gray se préparait à un combat légèrement plus compliqué que le précédant, voila qu'une sorte d'ahuri descends du ciel sur une mouche géante et commence a entamer une tirade digne d'un héros de chez DC Comics.

« - Je suis Lightning, Paladin de l’Orage, défenseur implacable de Dreamland. Tu as commis un crime envers les habitants de ce royaume, aussi, je te somme de te rendre et de réfléchir à tes actes, ce après quoi tu seras jugé. Si tu acceptes, je plaiderai pour toi, j’écouterai tes raisons et je surveillerai le procès pour que le jugement soit le plus juste possible. Si tu refuses cependant, je n’hésiterai pas à te battre en duel pour te trainer devant tes juges, et je me désintéresserai de ta cause. Choisis en ton âme et conscience. »

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Réaction de Gray et des soldats : ----------------------------- (encéphalogramme de la grenouille comateuse)

*Et encore un abruti qui se prends pour un héros, m'enfin, il est peut-être pas aussi stupide qu'il en a l'air.*

Gray repondit a "Light...ning"... mais quel surnom tout pourri, m'enfin, il lui répondit donc ceci :

-Euh ... Tu t'es pris pour l'Abbé Pierre avec ton discours ? Nan parce que au cas ou tu l'aurais oublié, c'est juste une guerre ... Par contre pour cette histoire de crime va falloir que tu me donnes des détails, parce que bon, j'viens juste d'arriver a Dreamland et c'est déja le bordel ... C'est tout le temps comme ca ou c'est juste une fête pour commémorer mon arrivée ici ?

L'immortel fit une pause et reprit a nouveau mais d'un ton plus sarcastique cette fois.

-Ah et aussi, la pose et le monologue du vagin des boss de fin de niveau, oublies, quand c'est bien fait c'est classe, mais quand c'est mal fait ca craint, et, dernier point, tu crois vraiment qu'un adversaire pret a t'attaquer va te laisser finir ton discours ? Pas vraiment, il va plutot t'en coller une bonne et ca, tu risques de pas apprécier.

Messages : 321 Date d'inscription : 16/01/2011

Arnolds eut vent de la demande d’un Voyageur qui avait aussi pris le contrôle d’une mouche. Décidément, les Voyageurs aimaient voler se disait le général en plissant les yeux. Il demanda à un soldat d’agiter un drapeau pour attirer l’attention des Taurus qui devaient se combattre contre les différentes montures volantes dans un ballet aérien. L’instant d’après, il bloqua de lui-même une épée ennemie et envoya sa botte d’acier dans son plexus. L’ennemi rebondit par terre dans un gargouillis étranglé tandis que le Commandant faisait un moulinet avec son épée pour abattre le guerrier suivant. Bon sang, les murailles commençaient à se faire prendre par l’ennemi. Dès que Sophie de Taurus vint le voir, attirée par les gestes qu’on lui faisait, il lui indiqua de s’attaquer en priorité aux tours majestueuses qui avançaient doucement. Elle acquiesça la tête mais doutait d’arriver à une telle tâche. Une multitude d’explosions les fit sursauter : Nayki avait tenté d’abattre une tour mais même si des éclats en bois avaient volé de partout, la construction restait intacte et déversait son lot de soldats ennemis dans la mêlée. Ils avaient même commencé à descendre dans les tours pour affronter le gros de l’armée qui tentait de remonter sur les murailles pour fluidifier le rapport Morts/Renforts. La tour allait peut-être s’effondrer d’elle-même par les flammes, mais ça n’était pas pour cette minute, voire cette heure-ci.

Le général de l’escadron se pressa contre son adversaire, entamant un ballet aérien dont il voyait déjà l’issue d’avance. Il para sans aucun problème la lame de son adversaire et lui envoya trois coups de claymore rapides avant de disparaître au plus vite de ce corps-à-corps. Contre les Voyageurs et leur faculté surnaturelle, rien ne valait la vitesse qui permettait de tout esquiver. Il jouait autour de son adversaire en se dépêchant de l’assaillir de nombreux coups largement espacés par des manœuvres d’esquive complexes, faisant tout pour attaquer sans crainte d’une contrattaque ou d’une poursuite. Son insecte bourdonnait comme un dingue, mais il était bien trop stupide pour connaître la fatigue. Il réagissait très rapidement à toutes les directives que les rênes lui ordonnaient, attendant toute occasion d’esquiver de lui-même les attaques. Pendant ce temps, son conducteur envoya trois bombes sur son adversaire après avoir allumé les mèches, histoire qu’elles explosent à son contact, qu’ils le touchent ou non.

Sophie passait pendant ce temps à cinquante mètres du duel, au-dessus des flèches qui la visaient et qui sifflaient autour d’elle. Elle prévint son amie de ce qu’elle allait faire. Les deux Voyageuses se mirent en position près d’une tour gigantesque à moins de cinquante mètres des murailles. Sophie activa son pouvoir qui lui fit quitter sa mouche précipitamment. Comme un boulet de canon, elle traversa la construction gigantesque sans s’arrêter, à sa base. Son amie réussit à la récupérer à l’arrêt sur sa propre mouche. La tour s’effondra sur elle-même dans une longue descente à l’agonie avant de s’écraser sur les troupes des ténèbres. Rose esquiva trois attaques ennemies par des mouches, et encore une fois, Sophie réussit à récupérer un autre insecte en filant comme une comète à travers le ciel dès qu’elle eut récupéré son pouvoir. Les deux filles firent de même pour la seconde plus proche tour. Rose se plaça derrière la tour et attendait que le pouvoir déluré de Sophie achève la construction. Sophie s’apprêta à utiliser son pouvoir, mais une flèche lui perça la poitrine par le dos, sous l’omoplate. Elle étouffa rapidement dans son sang qui remontait et tomba de sa monture. Elle activa son pouvoir une dernière fois dans une ultime bribe de conscience, et réussit à détruire une autre construction remplie de guerriers. Par contre, Rose ne réussit pas à la récupérer. Elle ne s’attendait pas à ce que la trajectoire de son amie fut aussi basse. Et elle la vit tomber parmi les troupes ennemies, en même temps que la bâtisse hurlante. Sophie perdit sa vie de Voyageuse.

Gabriel avait tout vu, de loin. Il avait senti cette perte au fond de son esprit. Il hurla, déchaîna son pouvoir contre le golem jusqu’à le faire tomber. Le golem réussit à se raccrocher à la muraille pour éviter d’écraser plus d’une centaine d’alliés, et envoya un revers à Gabriel qui le fit s’envoler derrière les remparts. Le chef de l’équipe avait encore très peu de ressources, et un de ses bras s’était cassé sous l’effort, l’os triturant sa peau. Il hurla pour se donner du courage tandis que des soldats l’aidaient à se relever. Il repartit vers les murailles pour arrêter encore un peu le golem. Il pouvait tenter de viser l’autre œil maintenant. La créature de gemmes frappa la muraille qui geignit. Il frappa une nouvelle fois, et des secousses agitèrent toute la construction, faisant tomber un soldat ennemi mal cramponné. Une fissure s’ouvrit. Le golem frappa dedans pour l’élargir, mais étrangement, il perdit son bras. Une colonne de joyaux s’écrasa au pied des remparts, à cause de la suractivité employée face à la puissance agressive de Gabriel. Ce dernier qui vit son œuvre pensa : un bras pour un bras. Il repartit à l’assaut de la créature stupéfaite de cet état de fait.

Philipe sentit ses stalagmites se faire découper ; son pouvoir le lui disait, ce même pouvoir qui l’empêchait de voir son adversaire et les lumières aveuglantes qu’il dégageait. Il n’allait pas rester là à attendre que le Voyageur le tranche avec son sabre blanc. Philipe força la terre à se tasser pour créer un tunnel sous son adversaire. En quelques secondes, il sortit discrètement derrière son adversaire qui envoyait à la gangue des attaques tranchantes. Il cogna son adversaire avec toute sa force en plein dans la tempe avec son coude, ce qui fit s’envoler celui-ci sur plusieurs mètres avant de retomber. Le coup avait été très violent. Sans doute qu’il sonnerait l’adversaire. Il créa une nouvelle gangue protectrice pour se protéger exactement comme la première, misant sur la sûreté, et puisa tout son pouvoir pour créer de grandes colonnes grecques de deux mètres de terre aléatoirement sur le terrain vers son ennemi, dans un périmètre de trente mètres carrés. Elles poussaient une toute les trois secondes n’importe où dans le périmètre grossier dressé par Philipe. Idéal pour se débarrasser des groupes denses sans faire dans le détail.

Quand il vit qu’il se faisait charger par la Hulkette, Ralph changea de stratégie et fonça à son tour (Il avertit Gray d’un cri pour lui faire comprendre qu’il n’était plus là). Les deux Voyageurs bousculèrent tout le monde sur leur passage jusqu’à leur confrontation. D’un côté, Marine et sa forme titanesque qui faisait trembler la pierre à chaque pas, et de l’autre, Ralph agile qui esquivait les obstacles ou les poussait à l’aide d’une pichenette. Les deux se retrouvèrent. Arrêt sur image : le poing de Marine à dix centimètres de la joue de Ralph, une pichenette près du front de Marine. Puis juste après, le monde s’étira à nouveau normalement. Ce fut Ralph qui gagna : le corps titanesque de la Voyageuse fut soulevé dans les airs comme un fétu de paille avant de disparaître dans la ville, près des remparts à plus de deux cent mètres. Une belle envolée. Ralph sourit quand il vit que le Commandant en chef n’était pas loin. Il s’approcha d’Arnolds, aidé de ses soldats qui balayaient les défenses pour arriver vers le général. D’autres soldats de Rocco allaient aider Gray à combattre son ami paladin. Une bonne dizaine pour le moment, voire plus qui sortaient des échelles. Cependant, une pluie de flèches venant de la ville s’abattit sur les portions de rempart acquises par l’ennemi, aidant les défenseurs à s’y retrouver. Bon sang, ça n’était jamais simple une bataille, se disait Ralph.

Ce fut juste après la première pluie de flèches que toute l’armée ennemie hurla comme on n’avait jamais hurlé, faisant une sorte de houla terrifiant. Les officiers de la défense prenaient leur longue-vue et ils se mettaient à pester quand ils ne craquaient pas. La nouvelle parcourut tous les remparts, jusqu’aux autres fronts de l’Ouest, de l’Est et du Sud : Rocco arrivait par le Nord en volant assis en tailleur et se joindrait à la bataille dans quelques petits instants.

Messages : 305 Date d'inscription : 11/02/2011 Age du personnage : 32

Frôlant le capitaine, je vis une lueur rouge briller derrière son imposant heaume noir. Aussi clairement que de l'eau de roche je sens que le combat est d'avance très mal engagé, avant même son premier véritable assaut... Plus rapide, plus expérimenté, il dispose d'une expérience du combat que je n'atteindrais sans doute jamais. Unique échappatoire agir par surprise, en poker il me faudrait exploiter les failles de son jeu que je dois distinguer des gouffres qu'il laisse volontairement poindre pour que je m'y précipite... C'est comme jouer contre quelqu'un au jeu très serré et qui en plus dispose à chaque tour d'un jeu hors pair, une quint flush. Et la seule solution pour gagner c'est de sortir la quint flush royale... Ou du moins de faire croire que l'on l'a en main. Tandis que je cherche à travers les assauts répétés qui passent de tout côtés un moyen d'exploiter mon pouvoir pour le surprendre, il s'acharne sur ma mouche plus que sur moi, visant ainsi à me faire tomber en même temps qu'elle. Même si les cartes s'enchaînent je ne parviens pas à avoir un bon jeu tandis qu'il cherche à me voler les blind à chaque tour pour réduire mon tapis.

Un énième éclair noir passe sur ma gauche et je n'ai pas le temps de viser de mon épée qu'une gerbe de sang sombre vole précédé de peu par le mastodonte et son féroce pilote qui décrit un demi huit avant de revenir vers moi, passant chaque fois par des angles indéfendables avec mon faible niveau d'aviation. C'est tout juste si je parviens à diriger la mouche dans les six directions principales... A mon avis je pourrai me saisir d'une de ses lames à l'aide de mes cartes mais je ne connais pas encore bien le champ d'action dont elles disposent et surtout je préfère les économiser en vu d'une attaque surprise. Je tire les cartes et obtient une paire de roi. Pour une fois j'ai une main sûrement meilleure que la sienne. Sans hésiter je suis mais sans pour autant relancer comme un dingue, cherchant à le faire monter à petit feu. Le guerrier passe juste à côté de moi et plutôt que de réagir de façon logique je fais plonger ma chère bête vers lui, l'accompagnant vers le sol tandis qu'il abaisse sa lame vers moi.
Par réflexe je fais tourner ma mouche qui exécute un tonneau, déstabilisant l'assaillant et retenant son bras armé. Bien il est l'heure de riposter. Je continue de tirer sur le rêne, finissant de faire tourner la mouche sur elle-même et me retrouvant juste à côté de lui.
Il se couche alors que j'avais du jeu... Lisant dans ma stratégie il s'écarte alors que je ne le voyais plus et je me retrouve maintenant obliger de redresser pour éviter de percuter le sol, frôlant de peu les lances de certains soldats. Continuant de tirer sur les rênes je remonte et repère sa présence au-dessus de moi, ainsi que trois petites sphères qui tournent en tout sens. Nouvelle main, sept et huit, un assortiment dérisoire mais je suis pourtant prêt à tout. Si on sait exploiter son jeu alors on peut quand même gagner.

Remontant vers lui à toute vitesse j'attends les dernières secondes avant de lancer une carte sur chaque bombe pour qu'elles explosent juste avant le contact, créant un épais rideau de fumée apte à m'aveugler et l'empêcher de me voir. Ma mouche bourdonne de fureur à l'idée de fendre la poisseuse masse mais je maintiens le cap, ma main gauche fermement serrée. Au moment où je rentre dans le nuage je fais dévier ma mouche vers la droite pour qu'elle ressorte par un angle différent, droit vers l'officier. Les yeux à moitié clos je ressors et fonce sur l'homme en armure qui se trouve non loin de sa position de largage, dégainant mon épée je la pointe vers lui avec la ferme intention de l'atteindre pour la première fois.
Seulement le soldat trop parfait esquive sans mal, ne se déplaçant pas plus que le nécessaire, le dosage parfait comme il le fait depuis le début. Emporté par mon élan je me retrouve au-dessus lui. Il se couche après avoir mis les trois quart de son tapis, d'un simple mouvement de poignet je dévoile des cartes qui font grincer les dents. Profitant de la fumée et d'un angle mort offert par ma mouche tandis que je montais pour l'atteindre, je fais un grand mouvement du bras gauche, lui envoyant la troisième bombe que j'avais empêché d'exploser en lançant un trèfle dessus qui en plus de couper la mèche s'y est accroché sans créer de collision apte à faire exploser l'arme de terreur, la fumée des deux autres bombes suffisant pour masquer la sauvegarde de la troisième.
Si tout se passe bien il a les yeux braqués sur moi, levés vers le ciel pour me surveiller et rien ne peut le faire penser que la bombe va entrer dans la demi-seconde qui suit avec le ventre de son insecte qui n'a, à coup sur, pas le temps d'esquiver... Je ramène à moi tout les jetons avec un sourire de satisfaction, inversion des rôles, je passe chip leader.

Messages : 53 Date d'inscription : 23/08/2011

Lightning se pinça le haut du nez et ferma les yeux... Les réactions à son entrée semblaient avoir été plutôt bonne, mais celui à qui le discours était destiné s'était mis à blablater sur tout un un tas de trucs à base d'abbé et de vagin... Les deux seules choses qu'il avait retenu étaient d'un qu'il ne savait pas apprécier un discours classe (mais bon, après c'est une question d'éducation) et que bonhomme ne semblait pas diantre savoir ce qu'il pouvait bien foutre ici. Lightning réfléchit à une façon de dire ça simplement et se lança.

Cette histoire de crime, comme tu dis, c'est que tu es dans une armée qui tente d'envahir Dreamland, que tu les aide, et que je ne peux pas le tolérer. Je ne laisserai pas une bande de gueulards imbibés ruiner les rêves de l'intégralité de la population de la planète. et ce, de façon plutôt littérale. Donc de deux choses l'une : soit tu es un félon, tu persistes et je n'aurai pas d'autre choix que de te stopper moi-même, soit tu n'en es pas un et tu décide de te battre pour le bien de tous. A toi de voir.

Bon, il avait essayé de la faire courte, mais il espérait surtout qu'il verrait où lui voulait en venir... Certes, Adam avait un tempérament plutôt bagarreur, mais Lightning, lui, préférait les solutions plus pacifiques. Quelque chose semblait se passer autour de lui. Le type derrière son interlocuteur venait de... Faire voler une copie féminine de Hulk sans le moindre effort. OK, weird. Et le pire, c'était qu'une petite bande de types venaient lui fondre sur le lard ! Il s'excusa auprès de Gray pour le contre-temps et se prépara à accueillir les petites ordures, appuyé par les quelques soldats qui semblaient avoir été, auparavant, désignés comme étant les opposants de celui qui aurait dû être le sien, d'opposant... La partie sera donc un peu plus égale, à 6 contre 10 !

Un peu plus résistant que du beurre, je l'avoue, mais les stalagmites n'en furent pas moins découpés par mes arcs de cercle lumineux. J'eus pendant un moment un instant de fierté, sauf qu'il fut bien vite détruit par un violent coup sur ma tempe. Non, je n'eus pas le temps de voir ce qui se passa alors, une violente décharge électrique partant de mon nerf traumatisée m'enleva pour quelques secondes du monde conscient. Mon corps s'envola, finissant son pitoyable atterrissage sur la terre battue, manquant de peu le mur de façade qui patientait derrière.
Cinq secondes, telle fut le temps de mon inconscience, éteignant par la même occasion la lueur de mon arme. Heureusement, méfiant de son récent aveuglement, mon adversaire s'était subitement enfermé dans une gangue protectrice, cependant tout ça je ne le vis pas. Lorsque je m'éveillai, la douleur m'empêchant tous mouvements, ma vue encore faiblarde tomba sur une colonne gigantesque, qui, en quelques secondes à peine sortie et retourna au sol. Oui pour le coup, cela raviva mes yeux...

"ET merde..."

C'était bien le cas de le dire. Si j'avais l'avantage de la vue, ce mec pouvait se vanter de posséder tout le reste pour lui! Ne pouvant l'atteindre à cause de sa foutue gangue de terre, j'étais coincé là, encore à moitié sonner, au milieu d'un champs de mine! Surpassant un instant la douleur, je roulai à même le sol jusqu'au mur situé derrière moi, prenant soin au passage de rallumer mon sabre. J'étais en sécurité... ou du moins je pensais l'être, car un pilier apparut à ma droite, défonçant au passage ce qui aurait put être mon salut.... Tant pis, au milieu d'une tempête, l'endroit le plus sûr était le centre.

Le Dieu de Dreamland m'avait épargné jusqu'alors, bien que le temps de mon réveil pouvait se compter en secondes, sauf qu'il est clair qu'au centre de ce merdier je ne ferai pas long feu. Prenant une vive inspiration, je m'aidai à la fois de mes jambes et d'un bras sur le mur pour me propulser, entrant dans une course effrénée vers le maître de ce carnage. Sauf que je n'étais pas Chuck Norris, et un pilier apparut derrière moi, emportant au passage mon pied droit et me faisant disgracieusement me manger le sol. J'eus le réflexe de faire une roulade, mais déjà le sol se surélevait, et sans doute je ne dus de ne pas m'envoler qu'au fait de planter mon sabre dans le flanc de cette colonne. Mes pieds décollèrent, mais je ne fus point propulser, et agrippant à mon arme pour rester sur le pilier le temps de sa descente, je l'enlevai au dernier moment, profitant d'une propulsion pour reprendre ma course.
Parfois je sentais le sol se surélevé, mais mon élan faisait que si certes je décollais souvent du sol, un bond ou des roulades me permirent de ne point m'envoler, si bien que j'arrivai enfin face à cette foutu gangue de terre.

Certes ça serait inutile, mais il fallait bien faire quelques choses, et agrippant de mes deux mains le fameux sabre blanc, j'entamai de tailler ce mur protecteur, lâchant à chaque coup un petit slash lumineux qui, je l'espérais, m'aiderait à percer cette défense. Mes coups étaient bien plus lents que d'habitude, ma tête souffrant encore le martyre de ce coup de butoir qui m'arriva bien plus tôt.

J'étais dans le gouffre du désespoir, et sans doute mes actes étaient aussi utiles qu'une piqure de moustique sur une sculpture de marbre, mais qu'importe, il me fallait gagner du temps, ne serait-ce que pour ce petit soldat qui je l'espère, m'apporterait du secours.

Messages : 69 Date d'inscription : 05/11/2011 Age du personnage : 31

Gray se preparait a se battre contre son adversaire du moment, dans un duel qui serait peut-être épique qui sait et ce fut à ce moment que l'homme qui lui fit face se mit a parler de nouveau :

-Cette histoire de crime, comme tu dis, c'est que tu es dans une armée qui tente d'envahir Dreamland, que tu les aide, et que je ne peux pas le tolérer. Je ne laisserai pas une bande de gueulards imbibés ruiner les rêves de l'intégralité de la population de la planète. et ce, de façon plutôt littérale. Donc de deux choses l'une : soit tu es un félon, tu persistes et je n'aurai pas d'autre choix que de te stopper moi-même, soit tu n'en es pas un et tu décide de te battre pour le bien de tous. A toi de voir.

... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ...

*Et encore un discours pompeux... Il va me couper l'envie de me battre a force celui-la ...*

A ce moment, Ralph reussit a ejecter la Hulkette des remparts du château avant de la suivre dans les airs au loin. Le jeune homme vit la scène, déconcerté : comment un homme aussi frêle avait reussi a projeter dans les airs une Hulkette de cette taille. Reprenant ses esprits, il se remit en position de combat lorsqu'il entendit des cris provenant de derriere lui : une dizaine de soldats venaient d'arriver et se dirigeaient vers le "paladin" et ses 5 soldats. Gray espérait qu'Adam les ignorerait et commencerait a se battre, mais non, cet idiot était parti rejoindre ses 5 soldats pour vaincre les 10 autres.

*Bon ca me gonfle j'me casse*

Gray totalement démotivé fouilla dans sa poche, en sorti son paquet de cigarettes, en prit une en boucbe et l'alluma avant de repartir, tournant le dos à la micro-guerre entre la quinzaine de soldats. Lachant une derniere pique au passage :

-Bon ca me gonfle de vous attendre, j'me taille !

Regardant a droite puis a gauche, il ne vit rien d'interessant pour lui, il décida alors de descendre de la muraille et de continuer a l'interieur de la ville.
Plantant ses épées dans le mur il décida de descendre en plantant régulierements ses épées dans le mur afin de ralentir sa chute. Cependant dans les derniers mètres, ses bras lachèrent et il chuta, s'applatissant lourdement sur le dos, ses épées encore plantées dans le mur.
Gray n'était pas mort mais la douleur le rappela rapidement a l'ordre.

Messages : 321 Date d'inscription : 16/01/2011

Le commandant de l’escadrille menait le combat, il le sentait. Son gros insecte était parfaitement capable de réagir à tous ses ordres. Son adversaire ne pouvait pas contrôler sa monture aussi bien que lui, et ne connaissait rien des subtilités des commandes ainsi que des courants aériens. Il vit son adversaire en l’air, le surplombant de quelques mètres. Puis une descente, une attaque normale. Il serait plus que simple de l’esquiver. Il connaissait la manœuvre parfaite pour contrattaquer. Dès que son adversaire passerait à-côté de lui, il le suivrait dans sa descente et sur le bon angle, pourrait l’abattre d’un coup. Technique classique. Le timing et l’accélération étaient les maîtres mots. Mais il ne put pas faire sa manœuvre car il vit une bombe traverser l’espace qui les séparait. Il suspendit son geste, trop surpris et comprenant qu’il allait mourir. Mais il n’y eut pas d’explosions. Mèche coupée, flammes éteintes, il ne savait pas. Mais les bombes artisanales n’éclataient que sous l’impulsion du feu. Sans ça, elles ne devenaient que des boules légères et surtout, inoffensives. Le Capitaine respira un bon coup en comprenant qu’il n’allait pas mourir. Il rangea une épée dans son fourreau pour mieux manier son insecte. Il allait abattre le Voyageur maintenant, il n’avait que trop tarder. Son adversaire maniait de mieux en mieux sa monture et disposait d’un esprit intelligent. Il ne pouvait pas le laisser parcourir les airs plus longtemps. Le Capitaine fit quelques tours rapides pour se placer juste devant son adversaire, cinquante mètres les séparant. Puis il fonça vers lui. Là, plusieurs solutions s’offraient à lui : soit son adversaire n’acceptait pas le duel et s’envolait au loin, alors il n’y aurait plus qu’à la poursuivre et dieu savait que dans un combat aérien, le poursuivant était meneur et pourrait facilement mettre à bas son adversaire, soit l’autre acceptait le duel. A ce moment-là, il suffirait de stopper en une seconde (les insectes étaient capables de ça) avant l’impact, et de contrattaquer en profitant de sa stabilité ou bien en poursuivant l’adversaire. Le chef fonça alors, prêt à stopper d’un coup à moins de deux mètres de son ennemi.

La charge de Ralph ne pouvait pas être arrêtée aussi facilement. Des défenseurs s’envolèrent dans les airs, atterrissant au hasard sur le champ de bataille. Le Voyageur sauta comme une plume (s’étant appliqué son pouvoir à lui-même) sur la lance d’un soldat avant de le faire dégager au loin d’un coup de pied au menton. Ralph se trouvait maintenant devant le Commandant Arnolds qui s’était mis en garde. L’officier en chef était très attentif à tout mouvement de son adversaire, puisqu’il suffisait d’une pichenette pour se faire battre. Ralph prépara deux chiquenaudes. Arnolds n’était pas n’importe qui. Le combat entre les deux commença. L’officier n’hésitait pas à reculer pour éviter l’allonge de son adversaire et mettait son épée dans la trajectoire du poing de Ralph. Ce dernier ne pouvait pas faire n’importe quoi : son adversaire se déplaçait plus souplement que les autres et pourrait lui trancher une main s’il n’y faisait pas attention. Les deux commencèrent un ballet prudent, où la lame sifflait rapidement dans le vide en faisant attention et où Ralph cherchait à feinter sans succès.

Le golem était invulnérable. Gabriel avait mis ses dernières forces mais il était impossible de toucher l’autre œil. Heureusement, il avait fait gagner assez de temps pour que des balistes soient dirigées contre le monstre. Deux traits gigantesques s’écrasèrent avec puissance sur sa cuirasse en l’endommageant fortement. Des hommes rechargèrent les balistes tandis que le monstre tout en gemmes gémissait sous les impacts qui le firent reculer. Il reprit sa marche, mais Gabriel l’attendait.

Rose se battait maintenant contre les autres membres de l’escadrille qui n’avaient plus de bombes. Son insecte avait été rapidement tué, et son pouvoir lui fit ignorer la gravité. Elle était maintenant immobile à cent mètres au-dessus du sol. Un insecte la chargea, et elle eut assez de réflexes pour éviter l’attaque et se désarçonner le cavalier. Elle pouvait continuer le combat maintenant qu’elle reprenait les rênes.

Philipe souffla dans sa protection : il avait un peu trop tiré sur son pouvoir et de grosses gouttelettes tombaient de son front. Il ne pensait pas que son adversaire fut mort, il n’était pas assez con pour le croire. Par contre, il ne savait pas du tout où est-ce qu’il réapparaitrait. Allez, un peu de jugeote Philipe, ce type avait un sabre. S’il était encore vivant, alors il n’y avait qu’un endroit où il pouvait être : tout proche. Le blond se concentra et accumula don énergie. Trois secondes après, son bras se fit entailler par un sabre qui réussit à percer sa barrière, un peu plus résistant que les stalagmites mais sans plus. Il contrôlait la terre, pas la pierre. Effrayé, il passa au travers de son mur en espérant que son adversaire ne l’ait pas vu, le sabre un peu bloqué dans la terre. Puis il jeta son sort : un œuf de cinq mètres de diamètre et deux mètres de hauteur avec pour centre le Voyageur se forma lentement et emprisonna son adversaire à l’intérieur. Lumière confinée. Maintenant, il n’y avait plus qu’à l’exploser avec une gigantesque colonne qui l’aplatirait comme une crêpe sur le plafond de l’œuf. Philipe se mit à l’ouvrage en oubliant son bras saigné, mais des cris le surprirent. Des défenseurs. Rahlala. Une parcelle de terre bloqua une flèche qui lui aurait percé l’estomac. Il activa quelques sorts pour se débarrasser des soldats qui arrivaient. Ils étaient trop lents pour échapper à ses stalagmites qui sortaient du sol. Dix secondes s’étaient passées depuis qu’il avait activé l’œuf. Il ne fallait pas en laisser une de plus au sabreur.

Rocco survolait maintenant le champ de bataille. Il vit une Voyageuse adverse sur un insecte. Il cligna des yeux. Elle tomba morte, éventrée de dizaines de coupures instantanées. Le corps de Rose tomba dans l’armée ennemie. Le Seigneur de Guerre pouvait voir que les murailles tenaient bien, mais ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle ne s’évapore sous la puissance de leur armée. Il eut un sourire parfaitement malsain. Soudain, l’immense incendie qui avait pris à cause de l’huile et du feu au début de la bataille s’éteignit soudainement, comme écrasés par le pied de Dieu. L’instant d’après, une centaine de soldats (trente environ à trois endroits différents de la muraille) montaient dans le ciel sans faire aucun effort particulier, tout ça grâce à Rocco. Une centaine de soldats en plus fut donc sur les murailles et aidèrent leurs alliés pour la prendre. Dans moins de cinq minutes, ça serait terminé maintenant. Toujours dans le ciel, assis en tailleur et se déplaçant silencieusement vers la ville, il réitéra l’opération plusieurs fois jusqu’à ce que trois cent soldats furent sur les murailles grâce à son pouvoir. Comprenant qu’il n’avait plus rien à faire ici, il se mouvait rapidement à cent mètres derrière les remparts avant d’atterrir. Rocco était un colosse de plus de deux mètres de haut, stature musclée, aura écrasante et impressionnante. Une équipe de dix soldats arriva devant lui. Il n’eut qu’à agiter la main et tous les hommes furent emportés et écrasés contre un mur. Il n’y eut aucun survivant. Alors comme ça, il paraissait qu’au milieu de la ville, toutes les femmes, tous les enfants et le Roi étaient présent dans une citadelle… Très intéressant. Rocco se mit à marcher vers le centre de la ville, sans adversaire.

Messages : 305 Date d'inscription : 11/02/2011 Age du personnage : 32

J'ai beau patienter, le lien entre ma carte et ma main ne se tend pas outre mesure, signe que la bombe n'a pas rencontré la cible souhaitée. Stabilisant ma mouche pour me remettre à l'horizontale, je jette un coup d’œil et remarque que ma belle stratégie a été réduite en fumée... Et malheureusement pas dans le sens du terme que j'aurai souhaité. D'un geste sec je décolle la carte de la sphère, la laissant tomber parmi les rangs ennemis puis ramène la carte à moi, l'attrapant au vol.
Pendant ce temps l'officier me tourne autour, comme un chat taquinerait sa proie pour mieux la dévorer après. Si ma mouche est immobile, le battement des ailes de sa sœur géante domine sur les vrombissements des ailes de la mienne, me permettant de savoir où se trouve mon adversaire a tout instant. Celui-ci finit par décrire une dernière courbe et s'arrête juste en face de moi, point sombre posé sur la ligne d'horizon. Son épée tendue vers moi comme un défi. Puis il s'élance, pour une joute, une dernière joute, entre un bon cavalier et un mauvais, un cavalier armé et un pas...
Je soupire d'aise, au moins ainsi la technique de vol ne jouera pas un élément décisif car nous nous fonçons l'un sur l'autre sans faire varier d'un iota notre trajectoire. Les mètres nous séparant s'amenuisent de plus en plus tandis qu'aucune idée ne me vient en tête, par dépit je sors huit cartes, placées entre chaque doigt excepté le pouce pour me créer une sorte de coup de poing américain artisanal.
Le contact arrive et je me prépare au choc, réactif sur les rênes pour espérer voir la trajectoire qu'il va prendre au dernier instant. Je distingue ses yeux, rouges... Son corps demeure immobile malgré la distance qui se réduit constamment, il n'a pas l'air prêt à changer de direction. Soudain tout part en live, sa mouche s'arrête sur place, s’immobilisant totalement dans les airs après avoir pourtant avancé à toute vitesse. De crainte d'un choc (la première lueur d’intelligence chez la bête) mon destrier s'immobilise net, et je me retrouve propulsé en avant par l'élan, passant par-dessus la tête de ma mouche qui me regarde voler sans cligner d'un œil. Me retenant aux rênes je décris un arc de cercle qui me permet d'éviter de me faire taillader par une immense lame avant d'atterrir sur la tête de la mouche géante, un pied sur chaque œil, elle ne semble pas apprécier la tournure des événements et sa cécité la fait pousser un grand cri avant de partir en tout sens, affolée. Elle passe ainsi au-dessus les murailles, se dirigeant en plein vers le centre-ville, ou plutôt vers un homme de haute stature.
Seulement je n'ai pas le temps de m'en préoccuper car les assauts répétés du soldat pour se débarrasser de moi nécessitent toute mon attention et même plus. Parant avec mes cartes, cherchant à le déséquilibrer je ne peux cependant pas me permettre de lâcher les deux mains simultanément au risque de chuter tandis que lui conserve les deux pieds fermement ancrés dans les étriers. Attrapant deux sangles, je tourne sur moi-même et lance mes pieds dans son visage, profitant d'un brusque changement de direction de la bête qui pointe vers le sol. Mes jambes passent de chaque côté de son bras porteur de lame, l'un contre son cou, l'autre contre son torse, son bras coincé contre moi. L'avantage de Juji-gatamé est qu'elle se place aussi bien contre bras nu que contre quelqu'un en armure, et le soldat va en faire les frais...
Pendant que je tente de reprendre le dessus, la mouche continue sa descente, visant sans le savoir une rue vers laquelle se dirige l'élément décisif de cette bataille, Rocco.

Messages : 53 Date d'inscription : 23/08/2011

Et voilà donc Mister Lightning, palouf de son état, pied nu sur des cadavres et torse poil contre le vent, accompagné de 5 lascars armés d’épées, prêt à se jeter dans la mêlée du gros paquet d’assaillants qui avaient investi la muraille. 10 contre 6 dont un paladin. Mouep, c’était plutôt équitable. Ils se précipitèrent face à leurs premiers assaillants, le premier choc fut brutal. Les pillards en cuireau armés d’épées pourries ne pouvaient pas faire le poids face à 5 guerriers professionnels armés en métal luisant de pied en cap et un palouf très énervé. A coups d’épées et à coup de boule, 6 morveux s’écroulèrent en bramant. Une seconde d’hésitation chez les méchants ? Un bon gros punch qui fait tomber et casse les dents. 5 secondes. Il fallut cinq secondes à la petite unité pour se défaire de leurs adversaires.

SPARTAN MODE ACTIVE !! A cinq seulement, ils se jetèrent dans la mêlée, le glaive au clair, la bave aux lèvres et les cheveux au vent, BIM, BOUM, CRAC, les coups partent en cascade, couvèrent par les hurlements frénétiques des combattants, le sang gicle, la morve sort des naseaux molestés par le poing ganté de la justice et ça tombe comme des mouches ! Mais ces petits salopiauds en cuir sont nombreux, il est difficile de les contenir et… MERDE !

Soudain, traversant les cieux au-dessus de la mêlée bruyante, un tapis volant ? Aladdin ou Ali Baba ? Nenni, c’est super-big-boss-of-the-dead qui se met à tuer les gens sans même se lever ! Lightning le super-paladin-of-the-dead-également devait faire quelque chose ! Il battit en retraite, adressant un fort élégant doigt d’honneur à ses opposant et re-prit place sur sa mouche géante (la fidélité de ces bestioles étaient proprement stupéfiante, gentil Fiffine) et partit en trombissant vers son adversaire.

Mais oh, stupeur ! En passant devant la localisation de Mr. Général en chef-of-the-dead-toujours, il le vit au prise avec le mec qui était tout à l’heure aux côté du type qui l’avait ignoré. Il fallait faire quelque chose ! Il respira et s’élança en piqué vers les deux, en gueulant à plein poumons : « FOR GREAT JUSTICE » avec une telle force que même à Eternia ils ont dû en avoir vent dis donc !

Sa fidèle Fiffine lancée au grand galop (si l’on puis dire), il se mit debout, lutta contre le vent et bondit de toute ses forces, surprenant Catapulte-Man-of-the-dead-pour-pas-changer par un bon vieux punch électrifié en pleine poire. Pas le temps de savoir la réaction de son adversaire, il sauta en arrière et se mit en garde. S’il avait fait voler l’Hulkette d’une pichenette, nul doute qu’il pouvait en faire de même

HERE COMES A NEW CHALLENGER

Nedru avait préparé la venue de cette nuit fatidique du mieux possible; il avait veillé tard toute la semaine auparavant, avait fait du sport et s’était finalement couché en ingurgitant quelques somnifères. Volets fermés, téléphones coupés, sonnette déconnectée, il pourrait passer une très longue nuit sans être dérangé. Espérons qu’il n’aie pas besoin de se réveiller plus tôt que prévu.

La rumeur d’une bataille importante à venir lui étaient parvenue et il s’était porté volontaire pour y participer. Pas en tant que soldat, évidemment… Apparemment, son pouvoir avait été jugé suffisamment intéressant pour lui confier des responsabilités. Un entraînement remarquable de sa capacité d’analyse à grande échelle qu‘il n‘aurait pu refuser. En cas de victoire, il y trouverait des alliés loyaux et son nom pourrait commencer à se répandre. En cas d’échec et bien… il n’aurait qu’à changer de nom et se faire oublier. Enfin… Perdre n’était pas au programme. Il s’endormit dans un état d’excitation rarement égalé ces dernières années. S’il dormait assez longtemps, il se laisserait aller à fêter la victoire.

~~~~~~~~~~

Spoiler:

Il se réveilla non loin de Brigitte, comme convenu et pu la rejoindre sans problèmes en passant une série de contrôles simples. Le campement militaire finissait de se vider. . Tout n’était que poussière et bruit mais le simple fait de ne pas s’être réveillé n’importe où apaisa ses premières craintes. Bien qu’il passait son temps à tenter de comprendre Dreamland, le monde onirique le lui rendait bien mal en tentant d’être toujours plus imprévisible et odieusement absurde… Pas cette fois-ci, heureusement. Toujours est-il que la Bottée était en effervescence; si tout était déjà prêt c’est qu’elle avait dû s’impliquer avec ferveur. Bien !

L’analyste circula parmi l’agitation ambiante sans qu’on lui accorde un mot. Quelques œillades en coin, mi intriguées mi méprisantes. S’il était un Voyageur de quelconque intérêt, pourquoi diable était-il inconnu au bataillon ? Son pouvoir lui-même était méconnu. Probablement une mauviette vu sa carrure …

Nedru n’y prit pas garde et lut une note qu’on lui tendait. Un coup d’œil suffit pour qu’il enregistre chaque information qui y était inscrite. Y étaient notés les différentes unités à dispositions, un calcul quasi instantané lui appris qu’il y en avait un millier. Il les divisa en six types d’utilités différentes. Certaines valaient mieux que d’autre, mais il fallait espérer que les chevaliers aient déjà fait du bon boulot. S’opposaient les forces ennemies. Effrayantes…
Il s’inclina avec respect devant Brigitte. Car malgré tout, beaucoup de créatures de Dreamland méritaient son estime bien qu’elles ne soient pour la plupart que des personnages qu’il aurait cru sorti d’un dessin animé ridicule et Nedru n’était pas assez prétentieux pour l’ignorer. C’est avec un ton presque déférent qu’il demanda;

[color:f1e0=6666CC] -Quelle est la situation là bas?

L’éminent personnage lui répondit avec courtoisie et une patience teintée d’inquiétude. Mauvais signe.

-La ville est attaquée sur quatre fronts distincts, aux quatre points cardinaux qui sont aussi des lieux névralgiques pour la cité. Ils étaient des milliers au début de la bataille, mais maintenant, qui sait ? Les chevaliers les repoussent du mieux possible, mais la cité ne pourra tenir longtemps dans ces conditions. Leurs alliés sont monstrueux, Voyageur, et nos troupes ne seront efficaces que sur le front Nord, où est massé les gros des simples soldats ennemis. Il faudrait, je ne sais pas, faire une percée pour que nos troupes puissent se répartir efficacement dans la cité ? Je ne suis pas un général, mais tous m’obéirons. Je me fie à votre jugement, j’espère que votre pouvoir sera aussi efficace que nous l’avons prévu.

Elle plaça ses grands yeux fendus dans ceux du garçon, un regard chargé de sous entendus inquiétants où se lisait l’espoir et la peur d’une trahison. Elle lui tendit une autre note, beaucoup plus précise.

L’analyste promu stratège hocha la tête pour montrer qu’il avait compris et s’écarta pour rejoindre l‘armée. Il parcourut des yeux les renforts, qui s’étaient déjà mis en marche. Il n’y avait aucune seconde à perdre, Nedru réfléchirait en route. Il avait déjà eu les nuits précédentes pour se préparer, de toute façon.
Ainsi, tels étaient les renforts. Une centaine de robots de Kazinopolis, massifs et d‘aspect redoutable. Des soldats du royaume des chats, en armures légères, griffes acérées et épées courtes. Quatre cents selon les chiffres. Son œil expert assimila l’information, recoupant ce qu’il avait sous les yeux avec le chiffre qui ne lui évoquait rien en terme de masse humaine. Une centaine d’entre eux montaient des félins titanesques, plus grand que des chevaux. Impressionnants. Quelques machines de guerre démontée et posées sur leurs roues. Enfin, des soldats d’un peu partout avaient pris les armes, ils étaient un peu plus lourdement armés et étaient cinq cent au bas mot, dont une centaine disposaient d‘arc et flèches en quantités. Six types d’unités en effet. Le jeune homme faillit céder à la faiblesse de se sentir maître de leur destin et de leurs vies. Il n’aimait pas les soldats, il n’avait de sympathie pour aucun de ceux qui se targuaient d’être brave ou de pouvoir mourir le sang aux lèvres et l’ennemi au bout d’une lame. Ils étaient méprisables, et s’il n’enviait aucunement leur sort, il n‘était pas plus attristé à l‘idée de leur mort prochaine. Il estimait leur valeur comme d’autres comptaient les chewing-gum restant dans le paquet. Leur gestion était simplement extrêmement délicate et impliquait des variantes gênantes et méconnues des sciences modernes. Les robots lui plaisaient beaucoup plus, en revanche; jouer aux échecs avec ce genre de pions avait quelque chose de rassurant.

On lui avait prêté une monture. Une sorte d’oiseau jaune semblable à une autruche, si ce n’est que son cou était plus épais et garni de larges plumes. Il avait déjà vu ça quelque part… Le gris n’était pas particulièrement à l’aise là-dessus, mais on l’avait ramené spécialement pour lui aussi prit il la peine d’assimiler la façon dont il se montait. Marque de prestige, disait-on pour ne pas le blesser. La vérité était qu’ils doutaient de ses compétences en marche forcée. Grand bien leur fasse ! Toujours est il que l’animal permit de suivre les larges enjambées de Brigitte et lui donna une vue légèrement surélevé sur les troupes. Pour ce qu’il en constatait, cela lui suffisait. Le fait qu’à la selle aient été disposées des sacoches contenant quelques cartes, relevés topographiques, stylos et informations diverses suffisait à son bonheur. Pour l’heure, il parcourait des yeux une carte de la ville assiégée, sa capuche baissée jusqu’aux sourcils pour atténuer le bruit atour de lui en la comparant avec le relief du champ de bataille.

Il ordonna la halte peu avant qu’ils n’entrent dans le royaume attaqué, par le nord. Son plan était prêt. Il s’adressa à Brigitte, attentive et réelle détentrice du pouvoir de commandement, qui jugerai de la qualité de ses idées. Ce n’était pas une guerre, quoiqu’ils en pensent. Seulement une bataille, qui déciderait de l’issue d’une guerre. Ce qui, en termes de gestion de l’armée, était nettement plus simple. Ils pouvaient tous mourir.

-Voilà mon plan. La…chavalerie mènera une première attaque avant que le reste de l’armée ne se montre. Il ne faut pas qu’ils paraissent organisés pour que leur future et feinte fuite soit crédible. Ils mènerons ainsi une attaque surprise pour semer la confusion et attirer l’attention de l’ennemi. Leurs priorités sont les machines de guerres balistiques ennemies, si elles sont à portées. Qu’ils frappent tout ce qui semble fragile. Dès les premières pertes, ils rebrousserons chemin. Je compte sur leur efficacité pour que nos adversaires n’aient pas envie de les laisser lécher leurs plaies et revenir plus tard. Cinq des plus braves d’entre eux resterons entre l’ennemi et nous. Ils doivent avoir l’air de refuser de fuir, leur but réel est de tuer tout éclaireur qui s‘approcherait au cas où ils flaireraient un piège. Si l’ennemi détache un régiment vers nous, qu’ils se replient ensuite là où nous aurons posté le reste des troupes, derrière la colline qui voile la ligne d’horizon. Sinon, si l’ennemi ne vient pas, ils ordonnerons l’assaut général.

S’ils sont suivis, ce sera par un petit contingent de deux cents , peut être trois cents soldats au maximum, que le reste de notre armée devrait pouvoir écraser sans subir de pertes notables. Leur position surélevée leur donnera un léger avantage, aussi les panthères se chargerons de leur couper la retraire sitôt à portée de tir de nos archers. Robots en premières lignes pour contrer une éventuelle charge, archers sur les flancs, soldats et soldats-chats en demi cercle pour protéger les archers tout en leur permettant de prendre en tenaille l’ennemi en sous nombre. Si l’ennemi ne bouge pas, nous passons à l’offensive après une demi douzaine de minutes. S’ils croient que nous nous sommes enfuis, évitons de faire remonter leur moral; nous détruirons ce regain d’assurance immédiatement en avançant l’armée. J’aimerai que vos soldats chantent quelque chose de sanglant, s’ils connaissent un chant commun.

Nedru reprit son souffle. Il lui semblait que chacun de ses mots pesait autant qu’une machine de siège. Néanmoins sa voix n’accusait aucun tremblement, il récita son plan avec un calme implacable.

Rappelez leur que l’ennemi est plus fatigué qu’eux. Les défenses tiennent admirablement malgré leur surnombre écrasant. Ils ne craignent que notre venue. En avançant, desserrez les rangs mais restez bien groupés. La peur est une arme redoutable comme vous autres le savez fort bien. Qu’ils surestiment notre nombre et y réfléchissent à deux fois avant de nous envoyer leurs soldats. Si nous pouvons les effrayer quelques instants, ils perdrons de précieuses minutes avant de décider comment contrer notre venue. Plus nous avancerons, mieux ce sera. Les machines de sièges pourrons se déployer immédiatement une fois à portée de tir des murailles. Qu’ils détruisent ces tours de siège dont parlent les rapports. Mieux vaut des tirs trop courts, visez la base des machines. Un robot se chargera de protéger personnellement chacune d’entre elle.

Les robots seraient indéniablement redoutables en premières ligne, mais je préfère qu’ils tiennent notre flanc droit pour éviter que l’on se fasse déborder par les abominations du rempart Est, des fois qu‘ils décident d‘intervenir. Et puis je ne tiens à ce qu’ils se fassent trop remarquer avant d’être au contact. Les guerriers tiendrons notre flanc gauche tandis que le gros des troupes félines avancera plus rapidement en ligne droite vers le rempart nord. Les archers doivent être en première ligne, cependant, au début de l’assaut, pour tirer une première salve sans risquer de tirs alliés. Dans le gros de la bataille, ils aurons des ennemis aériens à abattre d’après les rapports, et ils serons les seuls à être en mesure de pouvoir faire quelque chose contre eux.

L’ennemi n’a pas d’unité mobiles à nous opposer, les panthères se chargerons encore une fois d’éliminer d’abord les machines de guerre. S’ils peuvent enfoncer les lignes des archers ennemis sans aller trop avant, qu’ils le fassent en priorité. Sinon ils appuierons les troupes en difficultés. J’aimerai autant qu’ils fauchent les troupes en multipliant les allers et retour, si possible.

Il déglutit lentement. Sa gorge était sèche.

-Les catapultes seront vite d’une utilité relative, si nous arrivons à enfoncer suffisamment les lignes ennemies. Inutile qu’ils maintiennent le tir dans ce cas, évidemment. Une fois les machines adverses en cendre, nos catapultes n’aurons d’utilité que dans les remparts ou sur le front Est. S’ils ne peuvent percer dans les murs pour prendre position dans les remparts, qu’ils groupent leur tirs sur les abomination à leur gauche plutôt que rester inactives.

C'est tout. Ce n'est peut être pas parfait mais je fait au plus rapide. Je vous laisse juger, au final, vous êtes celle qui décidez...

Si cela vous convient, ne traînons plus.

Brigitte plongea ses yeux dans les siens après son lent exposé. Elle chercha dans les yeux ce qui le guidait, et ne trouva rien d’autre qu’une froide et calme détermination où pétillait toujours, en regardant bien, une étincelle de malice sournoise. Elle se méfiait. La méfiance était un sentiment normal qu’inspirait automatiquement le garçon. Il ne s’en souciait pas. Et son plan semblait juste.
Elle hocha la tête avec gravité, puis fit donner les instructions nécessaires. L’armée prit position en silence derrière la ligne d’horizon. Nedru mit pied à terre derrière une colline en retrait, et se coucha derrière pour pouvoir suivre l’évolution de la chose. D’ici, il voyait tout autant « son » armée dans la cuvette, en train d’attendre avec anxiété, incapable de distinguer ce qu’il adviendrait des cavaliers. Il posa ses yeux sur le champ de bataille… et son cœur manqua un battement. Lire les données sur la bataille, même très précises, c’était une chose. Voir ce qu’il en était de ses yeux était autrement plus impressionnant. D’ici, la fureur des combats était ahurissante, il en avait presque la nausée. Pouvaient-ils vaincre ? Sur le papier, oui, mais ici ? N’aurait-il pas mieux fait de mener les renforts droit dans un piège, en cadeau au seigneur de guerre Rocco ? Brigitte et quelques chats équipés de petits drapeaux et de paires de jumelles surdimensionnées se tenaient là, avec lui. Pas uniquement pour le surveiller, semblait-il.

Il ne s’appesantit pas sur ces considérations. Trop tard pour penser à ça.. L’assaut des panthères fut donné par leur chef, un grand borgne montant un félin plus immense que les autres, d‘un rouge effrayant, mortel. Il s‘élança à la tête de ses compagnons dans un grand fracas où se mêlaient cris, rugissement et le ruissellement des pattes puissantes foulant la terre pour détruire des vies. Leur assaut était la partie la plus périlleuse du plan, ils le savaient. Mais ils acceptaient leur destin comme les guerriers fous qu’ils étaient. Le sort d’une partie de leur monde en dépendait.

Les renforts étaient arrivés.

Messages : 321 Date d'inscription : 16/01/2011

Remporter les remparts ne serait qu’une question de temps. Dans moins d’un quart d’heure, ils assiègeraient la ville même et aideraient les autres fronts. Le Seigneur de Guerre était parti seul détruire tout l’arrière des défenseurs : les familles, les gardes royaux ainsi que Sa Majesté en personne. Il ne mettrait pas longtemps, mais ils espéraient tous que ça mettrait fin définitivement à cette défense acharnée qui n’en avait plus pour longtemps de toute façon.

Risk dirigeait les troupes de Rocco maintenant que les Voyageurs étaient partis. Il aboyait ces ordres comme un dingue, pointant du doigt toutes les positions où placer des échelles serait intéressant. Il analysait les défenses et envoyait des estafettes dans tous les coins pour que les soldats lui obéissent. Il était normal que des si grands murs soient si bien défendus, et il était normal qu’ils mettent quelques temps avant de le faire tomber. Risk connaissait bien la guerre, c’était un vieux vétéran de batailles obscures que le DreamMag n’avait pas suivi. Il n’était pas un grand chef, mais il avait cette petite pointe de perfidie qui l’amenait toujours à réfléchir sur le nombre de pertes maximum qu’on pouvait emporter en face. La vie de ses soldats, il ne s’en préoccupait que pour des campagnes à long terme, mais comme Rocco lui avait dit de ne pas faire dans la dentelle, que le but, l’objectif devait être accompli comme un accomplissement en soi, il avait tout envoyé et cherchait à ployer la citadelle sous le poids des armes couvertes de sang.

Soudainement arriva une troupe de grands félins qui venaient percer leur flanc. Les pertes furent nombreuses, car les félins étaient arrivés avec la discrétion qui les caractérisait et une vitesse anormale non prévisible. Des énormes panthères renversèrent tout leur côté, et quand elles comprirent que leur charge ne pourrait pas emporter plus de monde sans qu’elles ne tombent elles aussi, les cavaliers les firent s’en aller. C’était presque surréaliste. Risk faillit cracher de les poursuivre mais ça serait imbécile comme tout. Ces félins venaient du Royaume des Chats, cela voulait dire que les renforts étaient arrivés. Risk ne pensait pas du tout que le Roi aurait accepté qu’une petite centaine de félins aillent aider les Chevaliers de la Table Pentagonale, et il ne voyait pas un général dire : « Allez-y seuls, je vous couvre ». Les félins disparaissaient derrière la toute petite colline plate et s’en allaient doucement. Une invitation empoisonnée. Risk n’aimait pas ça. Soit les félins étaient venus seuls et les avaient méchamment transpercés pour les affaiblir, soit il y avait d’autres renforts qui les attendaient derrière, et ça, ce n’était pas une bonne nouvelle. Il demandait tout de même à ce que des unités défensives se tiennent prêtes à défendre une nouvelle fois le flanc au cas où les cavaliers reviendraient. Avec des renforts ou sans renforts.

Malheureusement, ce fut avec. Après quelques minutes, des centaines de guerriers sortirent de leur cachette, bien équipés et de façon à être difficilement inatteignables. Des flèches plurent sur eux et Risk demanda une riposte immédiate. Il leva une lanterne rouge pour que les mouches la voient et changent de cibles. Elles étaient maintenant inutiles au rempart, elles pouvaient bien se battre sur l’autre front. Des boulets de catapultes pulvérisèrent leur armée. Risk demanda à ce que des lances furent dressées pour combattre les grands matous mais ils ne se battaient pas avec le gros de l’armée. Un millier d’hommes pivotèrent pour affronter la nouvelle rangée d’hommes mais on se rendit vite compte qu’ils ne feraient pas le poids. Risk chercha à lever le plus d’hommes possible mais la bataille commença. Des dizaines de Créatures des Rêves tombèrent dans une hécatombe effroyable. Les insectes bombardiers qui étaient revenus subirent une dizaine de pertes avant de remonter hors de la portée des flèches pour lancer quand même leur bombe explosive sur l’armée. Les cavaliers félins étaient de retour pour s’attaquer aux machines de guerre. Trois tours de siège tombèrent sous les catapultes des renforts.

__

Ralph vit très nettement la trajectoire de l’épée du chevalier. Il se baissa pour éviter que la lame ne le cisaille et réussit à agripper l’avant-bras du Commandant d’une poigne fort avant de le frapper aux doigts. Arnolds laissa échapper son arme que Ralph éjecta à l’horizon d’un coup de pied. Il allait maintenant le tuer en le balançant au-delà du rempart, mais un Voyageur sortit de nulle part et lui explosa la gueule. Il tomba à la renverse tandis qu’une foutu décharge lui traversa tout le corps. Il tenta de se relever rapidement, de la salive lui sortant de la bouche mais Arnolds lui envoya un terrible coup de pied en plein dans le ventre. Ralph regagna ses esprits sous la douleur, tourna sur lui-même et se redressa en position de combat vers les deux adversaires. Il fut néanmoins obligé de se décaler d’un pas et d’envoyer en l’air un défenseur un peu trop imprudent. Il avait une blessure dans la mâchoire et crachait des glaviots de sang, sans compter qu’il avait la moitié du visage presque brûlé. Il allait faire payer aux deux. Un autre soldat désireux de ne pas voir le duel le chargea sur le côté. Ralph tourna sur lui-même, le frappa à la nuque et l’envoya de plein fouet sur ses deux adversaires comme on envoyait une table. Ralph se dépêcha de baisser son poids pour augmenter ses pointes de vitesse et chercha à abattre le Voyageur d’une pichenette au front juste après l’attaque au garde.

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Le golem continuait à frapper sur la muraille mais ses assauts étaient beaucoup plus désordonnés, et en plus étaient gérés par des machines de guerre qui lui causaient de redoutables dommages. Il commençait à se faire tout contusionné de partout, et les gemmes qui parcouraient son corps avaient perdu de leur superbe. Le leader de l’équipe de Taurus était hors-combat, mais au moins, il avait réussi à s’occuper de la plus grosse partie de ce titan de joyaux. N’empêche, il continuait à être dangereux et il fallait s’occuper vite de cet immense problème. Il fut le premier à sourire quand il entendit que de nombreux renforts étaient enfin arrivés. Ça n’était pas trop tôt.

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