What's this ?

Le froid mordit Oscar lorsqe le voyageur démoniaque apparut à DreamLand. Fort heureusement, de chauds vêtements l'enveloppait afin de le prévenir de ces morsures glaciales. Des bottes noires rembourrées avec de la fourrure bordant les hauteurs le chaussaient pour éviter à ses pieds de se transformer en glaçons. Un pantalon blanc en coton empêchait ses jambes de devenir des stalagmites. Sous sa chemise se trouvait un linge de corps et sur sa chemise blanche, un gilet rouge en laine conservait tant bien que mal sa température corporelle à un degré acceptable. Ces vêtements disparaissaient sous le long manteau blanc aux boutons dorés qu'il portait, le col était lui aussi de fourrure, d'une teinte évoquant la bûche de noël bien que la période ne soit pas encore venue. Car si l'automne avait débuté son travail pour refroidir l'atmosphère, la célébration chrétienne n'était que dans deux mois.
Pour compléter sa tenue du grand froid, une toque évoquant les hussards trônait sur son chef. Il chercha des yeux son nœud papillon enchanté pour le trouver à voleter derrière lui, désirant orner la toque. Les reflets des ailes argentées étaient sublimes avec le paysage. Le voyageur scruta l'environnement qui s'offrait à lui de ses yeux bleu comme la glace. Et de la glace, il y en avait à profusion autour de lui.

Où que se porte son regard, le blanc et l'étincelant dominait. Les montagnes au loin se drapait de nuages tandis que leur flanc était déjà entièrement recouvert de neige épaisse, seul quelques roches pointaient ça et là leur nez, comme un museau hésitant à sortir vu la température. Les nues obstruaient la vue du soleil mais par endroits, son éclat se déversait sur le paysage, conférant une ambiance presque divine. Les rayons étaient discernable par le jeu de lumière sur la surface duveteuse de ces moutons aérien et il était possible de croire à des lacs de lumière qui se déplaçaient doucement. Le temps était donc éclatant mais seulement à certains endroits précis, le reste devant se contenter d'une simple blancheur innocente.
S'étendait à ses pieds des collines, des plaines, un grand manteau de neige les enveloppant. Des forêts surgissant parfois et occupaient l'espace, mais la neige couvrait les arbres également. Distinguer la limite entre une colline et une autre était ardue, la blancheur effaçant l'estimation des distances et des formes. Cette neige si pure unifiait le décor pour le rendre unique. En effet, la beauté intacte de la nature émerveillait. La disparition des traits abruptes qui dessinent les contours et des brusques changement de couleur apportait une dimension virginale à l'ensemble. Ce paysage, s'était une toile vierge tendue et offerte.
A la contempler, Oscar commença à vouloir apposer sa marque sanglante.

L'attrait du blanc de la part de l'aristocrate remonte à la fin de son adolescence, où son sens artistique se développa. La volonté de se démarquer par une tenue vestimentaire originale l'obligea à reconsidérer sa garde robe qui ne manqua pas de brûler après une âpre délibération. Le choix du blanc ne s'imposa pas tout de suite à l'esprit du jeune homme. Influencé par divers courants et style, il s'essaya aux chemises bouffantes couleurs crèmes et au cuissardes noires. Aucun pirate ne sommeillait en lui et il abandonna l'idée. Les pantalons noirs, couvertes de chaînes accompagnés de sweat-shirts prônant la mort, l'anarchie ou d'autres valeurs qu'il appréciait ne lui convinrent point et il changea derechef. Le jean l'horripilait, le cuir le moulait trop, le jaune était trop éclatant, le bleu trop neutre, le vert trop irlandais et ainsi de suite. Un véritable enfer pour le tailleur de la famille qui se désolait des goûts de l'héritier de la famille BlackSilver.
Puis le déclic se fit au cours d'une promenade dans le jardin, en compagnie galante ; Julie à ses côtés. Ils devisaient des récents tableaux du jeune aristocrate et des lectures faites dans la nuit tout en évoluant tranquillement parmi les buissons habilement taillés, les fleurs entretenues, sous les arbres projetant une ombre sur les chemins de terre, au milieu de l'herbe impeccable et verte à souhait.
C'est alors qu'ils passèrent devant des roses blanches, récemment achetés. La mère d'Oscar les trouvait sublime et vantait leur pureté tandis que le père hochait simplement la tête, la dépense n'étant pas trop importante pour l'offusquer. Au regard de la beauté manifeste de ces fleurs immaculées, le jeune homme improvisa un poème liant la blancheur des pétales et son amour pur à l'égard de la jeune demoiselle. Elle le gratifia d'un tendre baiser, les joues quelque peu rosies. Il commenta ce changement de couleur avec douceur, évoquant les roses rouges et leur beauté.
Puis cette image de pureté se fit une place dans son esprit. Il était un artiste, il s'inspirait de la beauté, la soulignait et usait d'un support vierge pour l'exprimer. Le blanc était le point de départ, l'origine. Il partait de rien pour en venir à tout. Le blanc était l'absence mais aussi l'invitation. Il se décida donc : c'est le blanc qu'il porterait, en l'honneur de la pureté de son amour pour Julie et de son art qui venait se déposer sur les toiles vierges. Toutefois, il ne se maquilla pas encore entièrement de blanc. Cette étape ne se fit qu'après l'incendie, cette terrible nuit de Décembre. L'esprit en morceau, il suivait ses instincts sans réellement se préoccuper des conséquences.
Par conséquent, après la rencontre d'une femme au cours d'un voyage d'affaires pour la société BlackSilver, il se mit à recouvrir son corps d'une mixture orientale aux vertus plus ou moins claires. Mais ce n'était pas cet aspect qui l'intéressait, c'était l'esthétique. Voir sa peau, son visage, entièrement blanc lui évoquait cette femme avec qui il avait passé une splendide semaine. Une sorte d'hommage.
C'est ainsi que le blanc devint la couleur qu'affectionne à la Folie le voyageur démoniaque.

L'envie d'explorer ce nouveau royaume qu'il ne connaissait pas le prit autant que le froid le caressait et il se mit en route, l'inactivité risquant de le congeler sur place malgré son chaud manteau. Ses bottes s'enfonçaient dans l'épaisse couche de neige et ses pas étaient lents afin d'éviter de ne pas tomber, un dénivelée pouvant apparaître sous son pied sans qu'il ne le voit. Tout en soufflant doucement, il ne cessait d'admirer le paysage. De sa bouche entrouverte sortait des volutes de fumée qui se perdaient ensuite dans l'air glacial. Ses mains gantées dans les poches, il marchait tranquillement, le son de son avancée étant atténué par la couche de neige. Le silence qui régnait était reposant et il était plaisant de savourer cette quiétude.
C'était sans compter sur l'intervention d'un étrange habitant des rêves qui arriva non loin d'Oscar. L'être portait une sorte de smoking rayé à queue de pie assez abîmé, le col s'évasant pour donner l'impression que des ailes de chauves souris s'étaient greffés sur les maigres épaules. Un petit nœud papillon noir complétait sa tenue de soirée qui donnait l'impression d'avoir beaucoup vécu. Cependant, le personnage en lui-même se révélait plus intriguant que ses vêtements. Des jambes semblables à des bâtons, de menus petons, des bras en fil de fer au sens propre, et posé sur un cou aussi fin que ses bras, une tête squelettique, édenté, les lèvres remplacées par des coutures. Ces orbites vident fixaient avec un étonnement grandissant le paysage qui s'offrait à lui.
Sa surprise était telle qu'il s'exclama :

"What's this ?"

Et de partir dans une chanson rythmée et haute en couleur, accompagnant les paroles de gestes grandiloquent et de mouvements élancés.


Suivre cet étrange mais néanmoins sympathique personnage des yeux permit à Oscar de se rendre compte que le paysage n'était pas si blanc que cela et qu'un village existait en contrebas de la colline où il était apparu et qu'il n'avait même pas remarqué, trop happé par la beauté du lointain.
Rendu curieux par l'attitude de ce squelette excité, le voyageur démoniaque entreprit de ne pas le lâcher d'une botte, tâche ardue au vu des capacités de l'habitant de Dreamland. Ces grandes et fines jambes lui permettait de s'élancer sans risques et il avalait les distances avec une facilité déconcertante. Ses pas évoquaient les échassiers et son agilité était celle d'un acrobate. Il grimpait partout, s'émerveillant des lumières, des couleurs, de l'activité régnant dans ce petit village.
Tant bien que mal, Oscar parvint à l'entrée du village pour voir le personnage en smoking élimé se heurter violemment au poteau qui indiquait le nom de la commune. Cette rencontre brutale acheva sa chanson et il se frotta le crâne en reprenant peu à peu ses esprits. Le voyageur vint à lui d'un pas rapide, sautant presque dans un mouvement grotesque.

"Mwhahaouarf, mouarf, quel guignol !" Se moqua Saënoris

"Un être bien singulier, en vérité …" Commenta Laënoris

"Il est tout en os, bien dur, mais si anguleux … Quel dommage, c'est du gâchis." Se désola Luëst.

"Du gâchis parmentier ! Mwharf …" Voyant que sa blague tombait à l'eau aussi lourdement qu'un char dans une piscine, le démon sadique se tut.

Arrivé à la hauteur du curieux personnage, Oscar tendit une main pour l'aider à se relever. Le squelette enserra de ses phalanges la main tendue et se redressa dans toute sa hauteur. Il devait bien mesurer deux mètres. Il dominait de son crâne l'aristocrate et s'inclina respectueusement :

"Je vous remercie."

Charmé de la civilité dont faisait preuve cet habitant des rêves, Oscar s'inclina à son tour pour répondre tout aussi respectueusement :

"Je vous en prie."

Un sublime sourire couturé se dessina sur le crâne et une main tout en os s'avança, accompagnée par une parole amicale :

"Jack Skillington, Roi des Citrouilles."

Prenant garde de ne pas broyer les os, notre voyageur immaculé serra la main et se présenta à son tour :

"Khildar Oscar Allan Louis Alexander BlackSilver, Lord Anglais. C'est un plaisir. J'espère que vous ne souffrez pas trop du crâne ?"

Jack le rassura d'un geste de la main, tout en ne cessant de jeter des coups d'orbites aux alentours :

"Tout va bien. Juste que l'endroit me paraît si … merveilleux ! Si brillant, si joyeux ! C'est une explosion de couleurs. Et cette joie, c'est incroyable. J'ai vu des sourires, des êtres qui se font la bise, des jouets par milliers, des enfants heureux, c'est si étrange."

Il reporta son attention sur Oscar pour le prendre par les épaules et lui demander, enfiévré :

"Qu'est ce donc ? Cette chose blanche.
Qu'est ce donc ? Sous le lit, point de monstres.
Qu'est ce donc ? les enfants sont tranquilles."

Il le relâcha et faillit reprendre sa chanson. Non pas que le jeune homme soit contre les envolés acoustiques mais les cris de protestations dans sa tête parlèrent pour lui.

"Ah non, pas encore une fois !"

Sa voix est belle, mais il faut la ménager. Conseilla Luëst

Je ne supporterais pas cette chanson niaise une fois de plus ! Avertit Saënoris.

Il faut savoir s'arrêter et chanter n'est pas une façon convenable pour discuter. Commenta Laënoris

Oscar prit donc le bras de Jack pour le couper dans son élan et lui répondit :

"Vous êtes dans un paysage de neige où le bonheur règne. Est ce la première fois que vous venez en ces lieux ?"

Le squelette expliqua d'une voix douce :

"Parfaitement. Je cherchais mon chien Zéro lorsque je suis arrivé sur une clairière étrange. Plusieurs portes s'offrait à moi et j'en ai ouverte une au hasard. Je suis ensuite tombé et me voilà, dans ce monde surprenant. "

'Et d'où venez vous ? Si ce n'est pas indiscret'.

'Du Cimetière de DreamLand.' Répondit avec un grand sourire Jack.

Il était très fier d'appartenir à ce royaume, la bonne humeur et l'horreur qui y régnait le mettant en joie. Effrayé des rêveurs étaient son plaisir, sa petite communauté y déployait tous les efforts possibles pour rendre la nuit la plus épouvantable possible et ils pouvaient se targuer d'accomplir avec brio leur travail.
Par contre, cette nouvelle assombrit la mine au début jovial de l'aristocrate anglais. Cela ne dura qu'un temps mais son humeur se vit transformé. Il ne s'était jamais rendu dans ce Royaume mais d'après ce qu'il avait entendu les nuits précédentes, des voyageurs s'étaient fait attaqués par un zombie puis par une véritable armée et une histoire de tatouage traînait.
Cependant, il ne pouvait imputer cet état de la situation à cet être, du moins, pas pour le moment. Détournant la conversation, il demanda, enthousiaste :

"Et si nous allions chercher votre chien ? A quoi ressemble t il ?"

"Il est blanc, fantomatique, une longue truffe et si joyeux !"

"Dans ce cas, commençons les recherches." Invita Oscar.

"Attends … un chien … blanc … Tu as bien vu où nous sommes ?" Fit remarquer Khildar. "Ça va être coton de le trouver son chien."

Oscar soupira à la remarque mais ne perdit pas sa volonté et avança doucement, Jack prenant les devants. La neige était moins épaisse aux environs du village nommée X-Mas Town et ils purent marcher plus tranquillement. Au cours de leur marche, le Roi des Citrouilles continuait de parler. Il racontait sa vie au Cimetière, présentait les membres de sa communauté, revenait à son chien (Oscar apprit qu'il s'appelait Zéro lorsque Jack cria son nom, une information importante et que c'était un fantôme, ce qui augmentait la difficulté et les sarcasmes de ses démons).

Ils arpentèrent donc les alentours en criant le nom du chien, sans déranger les habitants du village qui continuaient leurs activités de fabrication de jouets.

Une sombre atmosphère régnais dans une pièce fermait, contre un mur il y avais un bureau plutôt vaste, on y avais placé des planches, deux étaient placées verticalement, on les avaient fixées sur le bureau puis elle montait jusqu'au plafond, d'autres planches, placées horizontalement cette fois, elles étaient quartes coincés entre les deux planches, dessus il y avait différentes choses : Livres, jeux figurines, dvd. A l'autre extrémité du bureau, il y avais exactement la même structure. Au centre il y avais un gros ordinateur fixe, unes des seuls sources de lumière dans cette sombre pièce. Sur l'écran de l'ordinateur, il y avais un programmes de téléchargement qui ne semblais pas être près de se terminait. Sur le côté opposé de celui où se trouvait le bureau il y avait un lit placé à l'angle droit de la chambre, près de ce lit se trouvais une table de nuit ou il y avais un portable, un paquet de cigarettes, une lampe et une bouteille d'eau puis sur le mur placés parallèlement à celui où se trouvais la porte et le lit se trouvais une armoire entre ouverte où se trouvaient des vêtements. Juste à côté de cette armoire se trouvé une fenêtre qui laissait passée les lumières de la ville. Sur le sol gisait divers choses principalement des vêtements sales.

Sur le lit se trouvait un adolescent aux cheveux bleu, sa chevelure retombé sur son visage, sur son ventre un ordinateur portable éclairer son visage. Le bas de son corps était recouvert par sa couverture. Il était presque 22 heures, il discuté avec divers personnes sur Facebook. Tout à coup des vibration brisèrent le silence, l'écran du portable du portable s'illumina, le jeune homme qui n'était autre que Kaijin saisit l'objet qui vibrait et regarda l'écran, c'était son meilleur ami, Maxime qui l'appelait il appuya sur le petit téléphone vert et mis en haut-parleurs par réflexe. Il porta le portable à son oreille avant d'entamer la conversation.

- Allo Maxime ?
- Ouais, alors j'ai ce que tu m'a demandais !
- Et alors ?
- Hé bah t'avais raison, elle l'a bel et bien fait mardi dernier ! Désolé pour toi man !
- T'façon c'est pas grave !
- T'inquiète man, j'ai arranger le coup, et tu viens passé le nouvel ans en Haute-Savoie avec moi chez mes cousins !
- Nan ? T'es sérieux ? Mais ça déchire grave ! Je suis trop content !
- Héhé j'pouvais pas te laisser comme ça man !
- Rah merci ! T'es trop un frère toi !
- Bon aller je vais aller me coucher, à bientôt man !
- A bientôt.

Le sourire aux lèvres Kaijin était tout content, il avais le sourire aux lèvres. Il se déconnecta, puis il arrêta son PC, une fois l'écran noire, il mit sa main sur l'écran de son ordinateur et le referma. Il le posa ensuite aux pieds de son lit. Puis il se blottis dans son lit et s'endormit, en pensant à un paysages montagneux et enneiger. Il s'endormit bien vite rejoignant le monde des rêves.

Le jeune voyageur du surnaturel se matérialisa dans le monde des rêves. Un magnifique paysage vêtu de blanc s'offrait devant lui, mais un froid glaciales y régnait faisant mal aux joue de Kaijin. Il était équipé de vêtement bien chaud, sa coiffure dressé vers le ciel se faisait ballotait par le vent. Il avais des oreillettes beige qui lui protégé les oreilles, un survêtement étanche d'un noir teinté, il avais un tee-shirt beiges plutôt épais, un épais colle roulais noire, un sweat blanc, une veste blanche également très chaude avec des écriteaux noire, un long manteau beige assortis avec ses oreillettes puis des chaussures du genre après ski. Elle était chaude et beige encore, à l'intérieur il y avais de la laine blanche. Il était près pour partir dans ce froid glaciale.

Il était perché sur une montagne il n'y avais pas de chemin « valide » ! Les mouvement du jeune voyageur était entravé pas sa couche de vêtements plutôt épaisse, il allait devoir progressait lentement, ce qui était totalement impossible pour lui. Il s'avança en direction d'un rocher. Il y avais cinq mètre entre lui et la terre ferme qui était une pente ardue, Kaijin se campa ici et scruta l'horizon d'un air curieux. Il repéra, en longeant du regard l'endroit où il était perché, que la hauteur qui séparé le petit plateau où il se trouvais et là où il voulais se rendre réduisait à vive allure. Il s'empressa alors de rejoindre l'endroit où il pourrait commençait à descendre de cette fichue montagne. Il sauta de quelques centimètres et retomba sur sur ces pieds, peinant à gardait l'équilibre il plaça rapidement ses bras horizontalement et essaya de garder tant bien que mal son équilibre. Ayant réussi à rester debout, il entama son chemin, il put bientôt pénétrer dans une forêt enneigé. Il s'arrêta pour respirer les parfums de cette forêt de pins. Tout à coup il vit une petite silhouette blanche et fantomatique, cela avait tout l'air d'être un chien, qui n'était pas vraiment ordinaire, il avais un long museau blanc, avec deux petite oreilles toute mignonne qui tombait en arrière, au bout de son museau il y avais une petite boule lumineuse qui semblais l'éclairer dans la pénombre. Il n'avais pas de patte juste un tissu qui flottait en guise de corps. Son expression était inquiète, à l'affut du moindre bruit le petit animal reniflait les environs, quand d'un coup il leva son museau, puis des bruit se firent entendre, on aurait un troupeau. Le petit chien détalla, puis des sorte de créature semblables à des gobelins, déboulèrent à la poursuite du petit chien, n'ayant pas remarquer Kaijin.

Ce dernier leur courra après en criant des injures et en leur ordonnant de s'arrêtaient. Ils tournèrent la tête pour voir quel était l'importun qui les appelais ainsi. Une expression apeuré se dessina sur leurs visage, Kaijin crut qu'il avais eu peur de lui, mais non ! En entendant un bruit suspect venant de derrière lui, il tourna et vit une avalanche déboulais vers lu, il se mit à courir à grande enjambés en criant de plus belle. En moins de deux il eut quitté la foret, dévasté par l'avalanche, et arrivait en en bas de la montagne, là divers construction stoppèrent la neige. Les gobelins et Kaijin furent juste plaqués contre un mur. Notre jeune voyageur avais perdu son manteau, il était trempé jusqu'aux os. Il se releva en même temps qu'un gobelin, arrivait juste à côté de lui, la créature avec coincée le pauvre petit chien-fantôme. Le voyageur retira sa veste pour avoir plus de liberté dans ces mouvements. Ses vêtement lui collé au corps et la veste était foutue, bref il s'approcha de la créature et posa sa main gauche sur l'épaule de cette chose qui voulais surement manger ce pauvre petit chien pour se nourrir, ce qui ne changerai rien car on ne peu pas manger un fantôme mais c'est l'instinct bestiale qui fait ça. Alors la bête se retourna, sans attendre qu'elle dise quoique ce soit il lui infligea un coup de poing sur sa joue, cela le fit basculait, puis il s'écrasa par terre, alors Kaijin se baissa et étrangla le gobelin jusqu'à la mort, saisissant la massue de la créature, il s'approcha des autre gobelin en vie encore à terre, puis il leur donna la mort en écrasant la massue contre leur cranes. Un d'eux s'était relevé et commençait à courir vers lui, tenant l'arme à deux mains, le voyageur se mit à tournait sur lui même de plus en plus rapidement attendant que le gobelin se rapproche bien, il lâcha la masse qui heurta de plein fouet le ventre du gobelin qui mourut sur le coup.

La figure tacheté de sang il se tourna vers le petit et s'avança vers lui avec un air doux, pour ne pas l'apeurer d'avantage. Il s'accroupit devant lui avec un petit sourire. Il parlais d'une voix douce à ce petit chien fantomatique.

- Alors mon petit, dis moi, que fait tu là ? Tu as perdu ton perdu ton maitre ?

Bien évidemment le chien ne parlait pas, mais il semblait comprendre ce que disait Kaijin. Le chien haussa les épaules d'un interrogateur.

- Je vais t'aider à la chercher !

Le petit sembla tout de suite joyeux, et releva l'ensemble de son corps, plein de bonne humeur. Il fusa vers un chemin entra dans un petit village, où tout les gens semblais joyeux, trop joyeux et Kaijin n'aimait pas ça. Mais il n'était pas un total abrutis, donc il se résigna à foutre le bordel dans les parages. Cependant, il avais très froid, un peu trop même. Tout à coup il vit une créature des rêves rentré dans une maison assez petite, il faisait presque sa taille, il allait essayer de prendre les affaires de ce gars. Il demanda au chien de l'attendre et qu'il allait revenir. Il s'avança l'air de rien vers la maison tourna la poignée et poussa la porte. L'entrée était plutôt étroite mais elle s'agrandissait donnant sur un grand salon avec plusieurs portes. Les couleurs étaient plutôt joviale. Il avait au fond de la salle un escalier y était placé, il semblait donné accès à l'étage de dessus. La cible de Kaijin marché en direction d'une des portes, Kaijin se déplaça avec rapidité et discrétion. D'un coup l'homme fit volte face, une expression apeuré peu se lire sur son visage.

Kaijin n'hésita pas une seconde, sachant que la créature qui se trouvais devant lui pouvait un potentiel dagner il n'hésita un donna un violent coup de poing dans la figure de son adversaire qui tomba de tout son long par terre. Par chance il ne savais pas très bien se défendre. Plaquant ce dernier cotre son canapé il l'étrangla de toute ses forces puis il prit le première objet qu'il trouve et lui écrasa sur la tête, après tout ses coup la pauvres créatures des rêves rendit son dernier souffle. Ce n'était qu'un pauvre civil sans défense en même temps il avais l'air de vivre seul, car avec tout ce bruit si il y avais des gens à dans cette maison il l'aurai entendu et les murs empêcher les bruits d'arriver jusqu'à la rue. Il hissa le cadavre, qui était devenu beaucoup plus lourd, sur le canapé, Kaijin retira ses vêtement trempé mise à part le caleçon, il commença à prendre les vêtement de l'autre. Il prit ses longue et grosses chaussettes des après ski bien chaude, le pantalon, le Tee-shirt, le sweat et le long manteau gris qu'il portait.

- Mouais … Je vais pas prendre le caleçon ont sait jamais ce qu'il as put faire avec …

Tout à coup il entendit toqué à la porte, pris de peur il se retourna et se précipita vers une salle dont il ouvrit la porte c'était la cuisine apparemment, pas le temps de regarder autours de lui, il ouvrit une fenêtre et sortis de la maison. Il était dans un étrois petit chemin entre deux maison, il siffla pour appeler le chien qui tourna la tête et se précipita vers lui les oreilles coucher. Il proposa au chien de continué dans le petit chemin, sans plus attendre ce dernier passant en premier, ce petit chemin donné sur une grande avenue. Il arpentèrent tranquillement cette dernière, quand d'un coup ils entendirent un cries

- ZEROOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOS !!!

Tout à coup le chien se tendit à l'affut du moindre cri une fois encore il entendit un autre cri, il se mit tout à coup à se précipité dans un petit chemin, Kaijin s'élança derrière le le petit fantôme courant de toute ses forces. Ils sortirent alors de l'avenue, le voyageur était toujours en train de courir tout à coup le chien s'arrêta et Kaijin s'écroula par terre.

- Putain, t'avais quoi le chien ?

Puis il entendit des pas venir vers lui et vu de paires de pieds devant lui, l'un avais des jambes aussi fines qu'un fils de fers, avec un pantalons noire à rayures verdâtre, l'autre avais un pantalons blanc. Il se releva alors, il y en avais un qui était en costard à rayures comme son pantalons et c'était un squelettes, le chien avais l'air de lui appartenir. L'autre était vête de blanc, c'était même un peu trop blanc, mais bon il avais l'air d'un sacré aristocrate. Mais bon comme Kaijin était totalement con il alla se présenter, comme si c'était ces amis.

- Salut les potos c'est à vous le chien ?

(Désolés si ya des fautes et tout j'ai pas eu le temps de me relire, et t'attend quand m^me depuis pas mal de temps quand même, alpors voilà pour les aures post j'aurai surement plus de temps )

Ice mind

Au cours de leur recherche, ils purent explorer le village qui intriguait tant Jack. Les habitations semblaient faites de pâtes à modeler. Souvent les murs arboraient un teint de crème au marron. Les toits formaient des barba à papas de parfums différents, allant de fraise à citron en passant par pomme. Les réverbères jalonnant les rues enneigées évoquaient des sucres d'orges mais nulle flamme brillait puisqu'il faisait jour. Le soleil luttait toujours pour percer les nuages et le vent s'engouffrait dans les petites rues annexes, vous fouettant le visage. Grâce à ces rafales, les cotons gris s'étalant devant l'astre chaud étaient balayés. Par conséquent, la luminosité s'en trouvait augmentée, permettant une meilleure recherche.
Leurs allées et venues ne dérangèrent pas ce peuple en apparence pacifique qui continuaient tranquillement leurs activités, affichant toujours un sourire jovial. Leur taille était plus réduite que la moyenne ; ils s'approchaient plus du lutin que du nain par leur aspect. Les couleurs les plus présentes à leurs vêtements étaient le bleu, le rouge et le vert. Ces vêtements se composaient de collants avec des bottes possédant de la laine à l'intérieur, de chemise allant au plus près du corps, d'un pull-over sans col et d'une courte veste bordée de fourrure. Le bonnet à pompons ne paraissaient pas de rigueur mais à cause du souffle glacial qui s'insinuait dans le village, la majorité des passants portaient un couvre chef évoquant un bonnet, plutôt ridicule. Cependant, certaines personnes rencontrées s'habillaient autrement, d'une façon plus classique, à savoir jean, longue et chaude veste, cache-oreilles et écharpes. Ils étaient d'ailleurs comique de voir les oreilles pointues de ces créatures dépasser de leur protection en lainage. Leur attitude tranquille et leur sourire imperturbable commençait singulièrement à agacer Oscar.

"Ils me font peur …" Prononça Luëst d'un ton craintif.

"Je m'en vais leur tailler un de ces sourires ! Ça va nous rappeler ce clown qu'on a buter à Circus Attraction avec l'autre nana, là …" Nul besoin d'écrire qui a énoncé cela, vous pouvez aisément le deviner.

La neige crissait sous les pas du voyageur démoniaque tandis que les maigres pieds du squelette s'enfonçaient complètement tels des tiges de métal dans du polystyrène. Ils s'époumonaient à appeler Zéro, l'ami canin, mais nul ne venait à leur rencontre. Ils poursuivirent donc à travers cet étrange village où la joie permanente vous mettait mal à l'aise.
A force de voir des sourires figés sur le faciès de ces lutins, Oscar amorça une suspicion sur la réalité du lieux. Cette enthousiasme pourtant si plaisant, répétée par l'ensemble de la population qu'ils croisaient, devenait inquiétant. Habituellement, vous trouvez plusieurs types d'émotions dans la foule lors de vos marches. Or, dans le cas présent, tel n'est pas le cas. Un constant manège magnifiquement orchestré et dont la morosité était banni, comme un engrenage impensable dans le mécanisme qui permettait à X-Mas Town de fonctionner.
Un autre aspect qui faisait douter l'aristocrate sur le bien fondé de ces expressions résidait dans l'ignorance frappante qui opérait autour d'eux. Trop accaparés par leur tâche, ils ne se souciaient guère de ces deux êtres, l'un d'allure filiforme et l'autre tout de blanc vêtu, qui hurlaient à pleins poumons un chiffre qui rappelait la température extérieure. Ce attitude dédaigneuse, non content d'offusquer l'artiste imbu de sa personne qu'était Oscar, ajoutait à la dimension déplaisante de cette communauté active. Ils représentaient des rouages et les éléments externes ne devaient interférer dans l'accomplissement de leurs objectifs. En quoi consistaient ces objectifs, vous interrogez vous, si vous ne l'avez pas déjà compris.

Comme le nom du village l'indique, notre voyageur aux relations infernales arpentes les rues de X-Mas Town, rassemblant une communauté de lutins travaillant dans un seul but : confectionner des cadeaux en respectant l'esprit de noël. Ils se sont établis dans une partie du Royaume de Cristal, leur relation avec le voisinage étant parfaite puisque inexistante. Ils s'étaient isolés et s'affairaient tranquillement à la fabrication de jouets en tout genre tout le long de l'année. Diverses usines pointaient leurs cheminées et leur toitures droites à travers le village et les chaînes de montages ne cessaient de fonctionner. Même au jour tant attendu, elles continuaient, préparant déjà la fête suivante. Des ateliers parsemaient aussi le paysage urbain et des enseignes pendaient aux murs pour prévenir les éventuels passants de sa spécialité. Parmi les nombreuses vitrines dépassées, Oscar et Jack auraient pu admirer des poupées, des chaises, des montres et autres jouets abandonnés par la mode, les nouvelles générations préférant l'électronique. Cependant, les habitants s'adaptèrent à la demande et se formèrent à Park of Games pour comprendre les besoins des enfants en matière de jeu. Les usines crachaient désormais des consoles de jeux, des robots et d'autres jouets utilisant les technologie nouvelles. Pour les ateliers, ceux qui ne purent se convertirent en confectionnant des poupées pouvant s'animer et des montres pouvant donner l'heure en binaire furent purement et simplement écarté de la production de jouets tandis que les autres augmentaient leurs compétences pour mettre au point de nouveaux robots. Cependant, les ateliers s'occupant des vêtements ne subirent pas cette évolution ou plutôt, elle y était déjà rodée depuis le début. Chaque année, la mode changeait et il fallait coudre des formes innovantes, appliquer des motifs originaux, tout cela dans le but de satisfaire des enfants toujours plus exigeant.
Lorsque l'ampleur du travail est appréhendé, il est plus aisé d'excuser le comportement des habitants. Toutefois, Oscar n'en avait cure et l'impression que l'activité de ce village n'était pas aussi plaisante que l'ambiance générale voulait lui faire croire ne s'estompait pas, au contraire. Sa vigilance s'accroissait et il jetait des regards aux alentours, prêt à surprendre un attroupement.

Ce qui le surprit ne fut pas une foule mais un son. Lourd et grave, ce son n'augurait rien de bon. Il évoquait le roulement d'innombrables tonneaux qui s'entrechoquaient. Le sol se mit à trembler légèrement et repérant l'origine du bruit, le jeune homme comprit immédiatement de quoi il en retournait. Ses yeux s'agrandirent et ceux de Jack qui avait lui aussi entendu firent de même lorsqu'il aperçu le flanc de la montagne se déplacer avec fracas. Une avalanche.
Furieuse d'avoir été dérangée dans son sommeil, la montagne s'ébrouait en déversant son lot de masse neigeuse. La course des plaques blanches le long des pentes raides impressionnait et l'hypothèse d'une arrivée fracassante contre le village traversa l'esprit du voyageur. Déjà, la forêt se faisait dévorer par la gloutonnerie blanche. Les arbres ployaient sous l'assaut et ne freinait que faiblement l'avancement inexorable de la neige. Tel un cheval de bataille lancé au galop, l'avalanche dévorait la distance la séparant du village, engloutissait les arbres et dévalait la pente avec une rapidité terrifiante. Rien ne semblait pouvoir l'arrêter.
Pourtant, à la plus grande consternation de l'aristocrate, les habitants ne réagirent pas. A peine avaient ils levé la tête au grondement de la montagne pour ensuite repartir travailler. Ce comportement inconscient n'amusait pas Oscar qui sentait une sourde colère monter en lui tandis que la neige froide descendait de la montagne. Jack Skilington prit alors la parole :

"Pensez vous, mon cher, que cette neige s'arrêtera aux abords de cet étrange village ? J'en serais heureux."

Retrouvant son calme et son cynisme anglais, Oscar répondit d'un ton désinvolte :

"Qu'elle continue sa course. Au moins verrais je engloutit les visages souriants de ces habitants. De toute manière, ces habitations offrent une protection suffisante, n'est ce pas ?"

"Vous avez sûrement raison. Nous continuons ? Je suis tout de même inquiet pour mon chien. Non pas qu'il puisse disparaître à cause de cette avalanche, mais il serait capable de se laisser ensevelir."

Approuvant la remarque, ils repartirent de concert en se dirigeant à la frontière du village, ce qui les obligeait à le traverser entièrement. Ils avancèrent lentement, le vent s'accentuant.


La vision du garçon tapissant le sol gelé parut suffisamment comique à Saënoris pour qu'il esquissa une plaisanterie :

"Tiens, le chien a ramené une litière ! Pas très belle, avec ses poils bleus, il a prit froid au cerveau ou quoi ?"

"Le pauvre petit, il doit être trempé." Se lamenta Luëst.

"Attention, c'est un voyageur". Prévint Khildar. "Nous ne savons pas ce qu'il veut. "

Prenant en compte la remarque de son double démoniaque, Oscar demeura campé sur ses deux jambes et dévisagea d'un air surpris le nouvel étalé. Des vêtements mal ajustés, un corps certes réduit, mais possédant de bonnes épaules. Ses cheveux semblaient avoir explosés en un éclair bleu électrique ce qui s'accordait à l'ambiance glaciale des lieux. Bien qu'il ne payait pas de mine, le noble anglais garda ses distances.
Pendant que le jeune homme étudiait le voyageur à ses pieds, le Roi des Citrouilles retrouvait avec joie son fidèle compagnon qu'il s'empressa d'étreindre (Personne ne remarqua l'incohérence de cette action : bien que fantomatique, Zéro pouvait se faire caresser par Jack et avait une certaine consistance physique). La joie se lisait dans les orbites vides du squelette et un grand sourire décousu s'étendait. Il pressa son chien contre son maigre torse puis joua un peu avec lui pour s'assurer que tout allait bien.

D'un regard bref vers ses émouvantes retrouvailles, Oscar reporta son attention sur Kaijin pour répondre d'un ton neutre, ni moqueur, ni hautain :

"Il semblerait. "

"Tu vas lui faire peur, le pauvre." La sensibilité de Luëst pouvait lui jouer des tours, Oscar ignora donc ce commentaire.

"Je peux le découper ? Comme ça, ses tripes me réchaufferont." La suggestion stupide de Saënoris consterna Oscar qui ne prit pas la peine de répondre.

"De quelles manières pourraient elles vous réchauffer puisque vous n'êtes pas à l'extérieur ? Nous ne souffrons point du froid." Bien que pertinente, la remarque de Laënoris n'était pas nécessaire.

"Ouais, mais si je sors pour le découper, j'aurais froid, donc ses tripes me réchaufferont, réfléchis un peu, tocard."

"L'importance de ta bêtise le dispute à ton physique repoussant."

"Pardon ? Tu crois que je …"

"Bouclez la !" Ordonna Khildar qui pensait au confort de son créateur.

Remerciant intérieurement sa copie démoniaque, Oscar s'enquit de l'état du jeune voyageur qui ne faisait qu'un avec le sol :

"La neige est elle goûteuse ? Dans le cas contraire, veuillez, je vous prie, acceptez une main secourable."

Il tendit sa main gantée de blanc tout en se penchant, un fin sourire se dessinant sur son visage maquillée, de blanc également. Sa toque en fourrure demeura sur son chef mais le papillon enchanté s'agita à ce mouvement en avant et s'envola doucement pour voleter au dessus du groupe, ses ailes argentées reflétant l'atmosphère glaciale.

Une fois tout le monde remit en position verticale, un cri se fit entendre. Etrangement, une partie du village se mit en branle et observer la précipitation de ces lutins enchanta Oscar. Enfin une réaction normale, spontanée ! La curiosité l'emportant, il invita les autres à suivre le mouvement afin d'obtenir de plus amples informations au sujet de cette agitation.
Durant le trajet, le vent soufflait toujours, obligeant le nœud papillon magique de retrouver un endroit où se poser. Il opta pour l'épaule du voyageur démoniaque, au sein de la fourrure crème du col de la longue veste blanche. Jack tenait son chien contre sa poitrine et semblait lui aussi curieux de l'événement. Zéro lui léchait le crâne parfois et jappait, tout heureux d'avoir retrouvé son maître.
Celui-ci ne manqua d'ailleurs pas de remercier grandement Kaijin, lui affichant son plus beau sourire.

Lorsqu'ils parvinrent à la hauteur d'une maison dont l'accès était impossible à cause de l'attroupement, Oscar s'informa de la situation auprès d'un lutin assez enveloppé au nez rougie par le froid au premier abord, mais l'explication alcoolique vint immédiatement après qu'il eut répondit d'une haleine avinée. Le remerciant d'un hochement de tête, le jeune aristocrate s'empressa de s'éloigner de cet épris de boisson pour établir ce qu'ils avaient entendus :

"D'après les dires, un lutin aurait été agressé dans sa demeure, il y a quelques minutes. C'est son ami qui la trouvé allongé, ses vêtements ôtés. Il aurait entendu du bruit provenant de la cuisine."

Une voix s'éleva parmi la foule :

"C'est encore un coup de ces gobelins !"

"Ouais, j'en ai vu rôder dans le coin, avant l'avalanche."

"D'ailleurs, c'est pas eux, l'avalanche ?"

"Sûrement, encore une de leurs idées tordues."

Puis la foule se dispersa. Chacun repartit vaquer à ses occupations dans un mouvement unanime. Ne tenant plus, Oscar hurla :

"What is this ?"

La colère l'envahissait et si il ne portait pas de gants, Kaijin et Jack verrait les jointures se jaunirent sous la pression. La mâchoire serrée, le voyageur démoniaque observait les habitants. A son cri, quelques uns avaient daigné tourner la tête, la plupart n'y prêtant même pas attention. Néanmoins, aucun ne s'arrêtèrent. Les silhouettes s'éloignèrent, retrouvant la chaleur des ateliers, la fournaise des usines et le bruit incessant des machines opérant sans discontinuer. Leur travail occupait leur esprit et il n'avait pas de temps à perdre.
Le squelette avait sursauté au hurlement et son compagnon fantomatique quitta ses fins bras pour sauter à terre, terrifié. Il grogna en direction de l'aristocrate passablement excédé, bien à l'abri derrière les jambes en fil de fer de son maître. L'expression qui se traçait sur le crâne était la surprise et la question se glissa doucement :

"Qu'avez vous donc, mon cher ?"

Prenant conscience qu'il effrayait par son attitude, Oscar se mit à respirer dans un long souffle continu pour retrouver son calme. Une telle indifférence lui faisait voir rouge. Coloration difficilement décelable à cause de son maquillage blanc. De sa bouche crispée sortait des filaments d'air chaud qui devenait fumerolles au contact de l'air glacial. Cette froideur se trouvait également dans ses yeux bleu, une lueur de colère scintillant cependant.
Son nœud enchanté papillonnait autour du voyageur à la chevelure électrique, ayant fuit la colère de son actuel propriétaire. Il n'osait pas se poser sur l'épaule, craignant une réaction violente. A moins qu'il ne ressentait l'aura meurtrière de Kaijin et voulait se tenir à distance.

En évoquant ce meurtre, le lutin qui avait découvert le corps les dépassa, tout du moins, le tenta. Il fut attrapé par le col en fourrure et ramené sans ménagement devant le Lord anglais. Il protesta avec véhémence mais la détermination brûlant dans les yeux bleu glacial le figea sur place. Voulant s'assurer qu'il ne s'échappe pas, le voyageur infernal lui saisit les épaules et le secoua avec brutalité en lui jetant au visage :

"Mais qu'êtes vous donc ? Comment cela se peut il ? Vous constatez le décès d'un des vôtre et vous repartez. Vous ignorez ce qui se déroule à vos alentours. Quel est donc ce comportement irresponsable ? Le froid occupe donc votre esprit et la glace votre cœur ?"

Chaque phrases étaient ponctuées de secousses plus violentes que la précédentes. Le grelot accroché au bonnet bleu du pauvre lutin accompagnait les mouvements d'un tintement régulier, conférant à la scène une dimension comique. Passant l'année à confectionner des jouets, le lutin malmené en devenait un ; ces culbutos qui, une fois poussé, ne cessait d'osciller.
Parvenant à reprendre ses esprits, le lutin maltraité réussit à articuler :

"Mais … lâch … chez … moi !"

Après une dernière secousse histoire d'être sûr, le démon de voyageur lâcha sa prise mais ne le quitta pas des yeux, bien décidé à l'attacher si il osait leur fausser compagnie.

"Je lui ferais bouffer son grelot puis je lui ouvrirais le ventre pour lui enfoncer dans le cul et le faire tourner, pendu à un de ces stupides réverbères." S'échauffa Saënoris, désireux de lui faire mal plus par sadisme que parce qu'il était d'accord avec son invocateur.

"Il serait si choux … Sa tête sur une pique."

L'étonnement emplit l'esprit d'Oscar, Luëst devenant la cible de tous les regards.

"Ben quoi ? On dirait un choux à la crème, ça donne envie de le dévorer. D'ailleurs, j'ai faim."

Entendre sa démonette de la luxure s'exprimer ainsi surprenait tout le monde mais il n'en laissa rien paraître devant les autres, son visage affichant toujours un air décidé.

Le lutin regardait le voyageur, paniqué. Il portait un pantalon, des sortes de babouches, une courte veste et un bonnet à grelot, le tout dans des teintes de bleu. Son visage était effectivement rond, une petite bouche placée sous un nez en trompette. Surmontant ce petit nez, de grands yeux marrons qui exprimait toute la terreur du pauvre petit être. Ses oreilles pointues s'agitaient et il essayait de détourner son regard sans y parvenir.

"Répondrez vous ?" S'impatienta Oscar.

Le Roi des Citrouilles observait la scène avec recul, ne préférant pas intervenir. Son chien Zéro toujours dans ses jambes, il se contentait d'observer. Il espérait juste que son compagnon ne violenterait pas trop le lutin car il avait quelques questions à lui poser concernant la féerie de cette endroit particulier qu'il ne comprenait pas. Ce voyageur aux allures distinguées semblait avoir lui aussi des interrogations, mais sur un autre plan.

"Dois je me répéter ?" Menaça le voyageur plus énervé que distingué, face au silence de sa victime terrifiée.

"Non, je vous en prie." Répondit immédiatement le lutin.

"Alors expliquez moi. Pourquoi vous comportez vous de telle sorte ? Regardez, personne n'est venu à votre secours."

"Pourquoi viendrait on à mon secours ?"

Le retournement de question désarçonna Oscar. Le Lord anglais prit à témoin Kaijin :

"Entendez vous cette ineptie ?" Il se concentra à nouveau sur le lutin : "Mais parce que vous appartenez à cette communauté. Comme la victime dans cette maison y appartenait. A moins que nous ne soyons tombé sur les parias du village."

"Je ne comprends pas … Quel intérêt aurait les autres de se soucier de moi ? Il faut fabriquer les jouets pour les enfants, noël est proche, vous savez ! D'ailleurs, vous me faîtes perdre un temps précieux, je dois aller …"

Une gifle lui claqua le joue et il en resta coi.

"Mais … Mais vous n'êtes pas bien ? Je vous dis que je suis occupé et que je n'ai pas le temps pour …"

Une deuxième gifle vint réchauffer l'autre joue.

"Arrêtez ! Vous êtes malade ma parole !"

Jack et son chien ne réagissait pas, soudainement intéressé par un sapin de noël et ses guirlandes. Oscar comptait bien sur l'absence de réaction du jeune voyageur, le soupçonnant d'être lié au meurtre. Quand bien même il tenterait de l'empêcher d'agir, il se verra subir le même traitement. Portant son attention brutale sur le lutin, il ricana :

"Fou, je le suis, du plus profond de mon être résonnent les voix de ma Folie."

Le sourire sadique qui s'étira sur les lèvres du voyageur doué de folie épouvanta encore plus le lutin qui chercha à s'enfuir, tournant le dos à son agresseur. Grave erreur. Que ce soit Kaijin ou Oscar, l'un des deux voyageurs le rattrapèrent pour le maintenir à terre.
C'est alors qu'apparurent des rennes.

Seulement, ces rennes là n'avaient rien d'aimables animaux tirant le magnifique traîneau du Père Noël. Non, ces rennes semblaient sortie d'une salle de musculation et approchaient sur leurs deux pattes arrières, bombant leur torse poilu et musclé. De la fumée sortait de leurs nasaux, leurs sourcils froncés n'augurant rien de bon pour nos deux voyageurs. Jack n'était nullement inquiété, il était entré dans la boutique, suivit de son chien, pour demander des informations à l'artisan qui confectionnait des poupées.

Profitant de l'effet de surprise, le lutin s'esbigna en vitesse sans demander son reste.
Face au voyageur démoniaque et au voyageur de l'étrange, trois rennes mécontentes. Elles frappèrent le sol gelé de leur sabot et des grognements se faisaient entendre. Le vent soufflait dans la rue et le soleil illumina la scène de ses chauds rayons. L'ample veste protégeait Oscar des vagues de froid et sa toque tenait bon. Ses cheveux blancs dépassant du couvre chef s'agitaient en tout sens mais son regard ne fixait qu'une chose. Le réverbère. Il ignorait superbement la menace. Du moins, en apparence. [/size]

Etant étalé par terre, sur la neige, le voyageur vêtu de blanc lui tendit la mains pour qu'il se relève. Ce voyageur avais aussi poser une question à l'égare de Kaijin, vêtu de blanc il demandais si la neige était gouteuse. Après tout peut être qu'il mangeai la neige pour la transformer en je ne sais quoi. Bref Kaijin répondit à la question.

- La neige est … Dégueulasse et j'accepte avec plaisir ta main pour m'aidait à me relever !

Une fois debout, Kaijin passa ses mains sur son manteau pour enlever des bouts de neiges. Tout à coup un cri retenti alors. L'autre voyageur se précipita vers l'agitation de ce village avec curiosité, Kaijin aussi avait envie de voir ce qu'il avaist la-bas, alors il s'y précipita aussi quand Le Squellette l'arrêta et le remercia en lui affichant un grand sourire, Kaijin lui rendit son sourire.

Kaijin remarqua sur l'épaule du voyageur qu'il avait un petit papillon aux ailles argentés.

*Alors peut être qu'il mange de la neige pour faire des papillons ? *

Mais qu'il est con c'est pas possible ! Quel boulet j'en ai marre, vraiment marre ! Bref revenons au sujet principale. Arrivant près d'un attroupement de lutins le voyageur vêtu de blanc alla se renseigner aux près des lutins. Ils ressemblaient fort à celui que Kaijin avais pillé il n'y pas très longtemps.

- D'après les dires, un lutin aurait été agressé dans sa demeure, il y a quelques minutes. C'est son ami qui la trouvé allongé, ses vêtements ôtés. Il aurait entendu du bruit provenant de la cuisine.
- Hé c'est moi qui est fait ça j'lai bien niquez ce lutin héhé !

MAIS PUTAIN ! QUEL CON ! Heureusement les lutins ne l'avaient pas entendu à cause de leur protestation contre les gobelins que Kaijin avais lui même vu et pourchasser, pour ensuite leur donnait la mort. Puis la fin de la phrases fut caché par le hurlement du voyageur vêtu de blanc, tout aussi étonnant, Kaijin en rester bouche-bée. On voyait l'énervement sur le visage du voyageur et dans ses yeux. Mais le pire c'est que les lutins lui portèrent attention quelques temps et puis c'est tout, ils repartirent comme ça. Un lutin voulut passé devant lui il l'intercepta immédiatement par le col. Il le secoua dans tout les sens.

- Mais qu'êtes vous donc ? Comment cela se peut il ? Vous constatez le décès d'un des vôtre et vous repartez. Vous ignorez ce qui se déroule à vos alentours. Quel est donc ce comportement irresponsable ? Le froid occupe donc votre esprit et la glace votre cœur ?

Il poussa un cri impressionnant, le pauvre lutin devait avoir la peur de sa vie. Il parvint à articuler quelques mots tant bien que mal.

- Mais … lâch … chez … moi !

Le voyageur le secoua encore un peu puis le lâcha, en le fixant. Le lutin qui été assai enrobait tomba monumentale-ment. Le voyageur força le lutin à répondre. Ce dernier pétrifié par la peur se résigna à répondre

- Dois je me répéter ?
- Non, je vous en prie.
- Alors expliquez moi. Pourquoi vous comportez vous de telle sorte ? Regardez, personne n'est venu à votre secours.
- Pourquoi viendrait on à mon secours ?

Le voyageur se tourna vers Kaijin en lui communiquant quelques paroles.

- Entendez vous cette ineptie ?

Quand Kaijin voulut répondre positivement le voyageur blanc détourna son regard sur le lutin.

- Mais parce que vous appartenez à cette communauté. Comme la victime dans cette maison y appartenait. A moins que nous ne soyons tombé sur les parias du village.
- Je ne comprends pas … Quel intérêt aurait les autres de se soucier de moi ? Il faut fabriquer les jouets pour les enfants, noël est proche, vous savez ! D'ailleurs, vous me faîtes perdre un temps précieux, je dois aller …

Et bim une gifle ! Puis une autre ! Kaijin n'écoutait plus leurs paroles mais il se concentrait uniquement sur le voyageur vêtu de blanc comme si il allait tout à coup désintégré le lutin. Un sourire démoniaque se dessina sur le visage du voyageur. Kaijin aimé ce sourire, cela signifiait que le combat et le sang était proche. Le voyageur blanc prétendait être fou, il lui viendrait peu être à l'idée de tué Kaijin mais cette option ne traversa même l'esprit du jeune voyageur aux cheveux bleu.

Le lutin essaya de s'enfuir tournant le dos aux deux voyageurs progressant comme un dératé. Ce fut pour Kaijin le moment d'agir. Il s'élança à la poursuite de ce pauvre lutin, qu'il rattrapa en moins de deux. Il balaya les jambes de cet énergumène à l'aide de la sienne, faisant tomber le lutin à terre de tout son poids. Se tournant vers le voyageur fou il lui demanda de venir avec lui. Puis notre voyageur du surnaturel plia les genoux devant le lutin qui leva la tête. Tout à coup une expression de peur se dessina sur son visage. Plusieurs ombres massives se dessinèrent sur le sol neigeux. Kaijin se releva d'un bon et fit volte face.

Des rennes onirique. C'étaient des rennes bipèdes très musclés. Ils ne leurs manqués plus que le costard et les lunettes de soleil pour en faire de parfaits gardes du corps. Le lutin essaya de s'enfuir, Kaijin s'élança à la poursuite de ce dernier mais un des rennes s'élança sur Kaijin et le plaqua comme au rugby, ne pouvant plus bougé et sous le choc Kaijin cracha un jet de bave.

L'un des rennes s'avança vers eux et cria des paroles digne d'un justicier.

- Pour avoir oser tuer et violenter plusieurs habitants de X-Mas Town et que de ce fait nous soyons obligé de nous déplacé, vous ralentissez la construction de jouets, nous somme donc dans l'obligation de vous arrêter et de vous donner la mort nous même ! Messieurs en avant et pas de survivant !

Des rennes qui parle. On aura tous vu ! Deux rennes vinrent à la rencontre du voyageur fou. Quant à celui qui prononçait ces paroles il reste en arrière en renfort. Pendant que l'autre renne qui plaquait Kaijin au sol écoutait les paroles de son chef, ce dernier avais trouvé le moyen de s'extirper de ce merdier. Le renne était penché sur le côté droit. Donc Kaijin se déplaça discrètement et lentement pour ne pas que le renne s'en aperçoivent. Quand Kaijin fut arrivé près du côté gauche de son ennemi, il posa sa main au sol et s'en servie pour se propulser hors de l'étreinte de son ennemi. Il roula sur le côté pour mettre un peu de distance entre lui et le renne. Puis il se releva, le renne était aussi debout et il commença à courir vers lui. Kaijin se mettait en position d'attaque. Attendant son ennemi de pieds ferme.

Let us fight ! After, Ice cream.

Le soleil apportait peut-être un brin de chaleur sur le village mais les reflets de ces rayons sur les cristaux n'enchantaient guère les voyageurs qui subissaient la myriade d'éclats. A cette vision gênée se joignait l'épaisseur de la couche neigeuse. Certes, elle était moindre dans l'enceinte. Elle n'en demeurait pas moins handicapante. Le vent, quant à lui, ne se soucia pas de l'effarouché qui se préparait et souffla de plus belle, soulevant par moment de la poudreuse.
La vie avait repris son cours au sein des fabriques et des ateliers. Les lutins avaient déjà effacé de leur mémoire la découverte du corps de l'un des leurs pour se concentrer entièrement à leurs tâches. Les volutes de fumées s'élevaient paresseusement des cheminées, témoignant de l'activité fébrile de ces créatures au cœur glacé qui œuvraient pour le bonheur des enfants. Un traîneau chargé de paquets passa à proximité du groupe et le conducteur les ignora superbement, trop pressé qu'il était de livrer son matériel.

Le voyageur vêtu de blanc observait avec attention le réverbère évoquant un sucre d'orge. Il ne semblait pas avoir noté la présence des deux rennes qui marchaient pourtant sur lui, la détermination de réduire ce fauteur de troubles au silence pouvant se lire dans leurs yeux. Son sourire sadique n'avait pas disparu et ses mains gantées battaient contre son corps légèrement voûté. Les rennes qui ne prêtaient pas attention avaient l'impression que l'humain devant eux ne bougeait pas alors qu'un examen plus attentif leur aurait permis de discerner les différences qui s'opéraient.
Le corps s'inclinait imperceptiblement vers l'avant, les jambes se pliaient, les muscles se tendaient et la respiration se faisait plus diffuse. L'agacement qui avait parcourut le visage lors des explications du lutin avait cédé la place au bonheur de faire parler sa Folie Meurtrière.
Le papillon argenté, comprenant que la violence allait entacher ce blanc paysage, s'envola avec précipitation pour se percher sur la gouttière d'une bâtisse non loin. De son promontoire, il put se rendre compte que son maître se préparait à s'élancer.

Soudain, l'invocateur démoniaque se précipita vers le réverbère, libérant son souffle de façon continue et sans crier. Cet élan le fit dépasser les deux rennes qui s'étaient préparées à le recevoir d'une bonne paire de poings mais qui le virent les contourner en omettant complètement leur présence. Son corps lancé les planta là, médusé de cette manœuvre qu'ils ne comprenaient pas. Les rennes suivirent sa course du regard et l'observèrent effectuer une acrobatie dont le sens leur échappait.
Ce voyageur dont les vêtements s'accordaient aux teintes neigeuses du Royaume attrapa fermement le sucre d'orge et entreprit de le gravir avec une agilité qui le fit passer pour une couleuvre enlaçant un bâton. Tout comme l'animal à sang froid, il s'enroula au sommet, se lovant pour ne devenir qu'une sorte de boule de fourrure perché sur un réverbère de sucrerie. Les deux rennes s'étaient retournés pour suivre sa progression et le dévisageaient avec un air interloqué. Puis ils percutèrent. Ou plutôt, Oscar percuta de plein fouet un des deux rennes. En utilisant ce promontoire, le voyageur démoniaque obtint un gain de puissance, faible certes, mais suffisamment impressionnant pour déstabiliser ses deux adversaires à la chaude fourrure. Malheureusement, son coup de pied sauté fut aisément stoppé par une poigne vigoureuse. Cependant, le renne n'eut le temps que d'esquisser un sourire que le second pied lui arriva en pleine figure, dans le museau.
Sur le coup, le cervidé au pelage rappelant la crème de marron lâcha prise, ce qui permit au souriant voyageur de se rétablir. Se tenant bien droit devant ses deux antagonistes, les cheveux libérés par la chute de sa toque au cours de son saut, Oscar demanda d'un ton joueur :

"Avez vous déjà entendu parlé de la renne au nez rouge ?"

En voyant la mine colérique des rennes, l'invocateur nota que sa pique avait porté. Il se positionna pour parer à toute éventualité de coups qui allaient sûrement déferler sur lui. Il jeta un regard en direction du voyageur à la chevelure électrique pour s'assurer que tout se déroulait pour le mieux et jugea que le jeune homme n'avait pour le moment nullement besoin de quelques assistances. Il reporta son attention entière sur les deux rennes qui le fixaient avec une ferme intention de le réduire en poudreuse.
Alors qu'ils effectuaient un mouvement vers lui, l'aristocrate s'élança à leur rencontre, se servit du sol enneigé pour glisser et en pliant les genoux, arriva à portée des cuisses avec ses bras. Sans attendre une réaction, il frappa violemment de la pointe de ses coudes, son long manteau blanc s'ouvrant pour lui permettre d'effectuer cette frappe. Son poing vint de suite à la rencontre du flanc de la renne à sa droite et finissant son mouvement de glissade, se redressa, son sourire sadique figé.
S'en suivit alors une série de frappes rapides, destiné à perturber le renne. Oscar contourna sa cible en l'assaillant de ses poings sous les encouragements de ces démons qui résonnaient dans sa tête :

"Vas y, fais en du méchoui !" -SaËnoris-

"Dépèce le, on aura un manteau après !" - Luëst-

"Attention !" Le prévint son démon de majordome.

Mais trop tard, la ruade vint bousculer le voyageur qui partit en arrière et termina dans la neige. Les deux combattants au bois menaçant se mirent à vouloir le frapper de leurs sabots. Les coups firent voler la neige à proximité de l'invocateur qui faisait de son mieux pour éviter de les recevoir. Il roula dans la poudreuse, le froid pénétrant sa peau pour glacer ses muscles chauffés par l'effort. Ignorant cette confrontation thermique, il continua ses manœuvres d'évitements tandis que celui qui semblait être le chef de patrouille et qui l'avait assommé avec des remontrances ennuyeuses se contentait d'observer. C'était bien les chefs ; ne jamais se mouiller et n'intervenir que lorsque ça chauffait trop.
Trouvant que ces roulades dans la neige n'avaient que trop duré, Oscar attrapa un sabot qui s'abattait non loin de son visage et ne le lâcha pas. Le renne se mit à agiter sa jambe en tout sens mais rien n'y faisait, le parasite à la peau teinte de blanc ne se détachait pas. L'autre renne amorça un coup de sabot bien senti mais il fut fauché par les jambes adroites du voyageur. En même temps, l'invocateur frappa l'articulation du sabot qu'il tenait fermement. En conséquence de quoi, le renne cria de douleur autant que de surprise et se recula. Enfin, tenta de reculer et se retrouva à terre, complètement déséquilibré. Son compagnon de patrouille s'était rétabli et se ruait sur Oscar, les poings prêts à en découdre avec cette face de crème chantilly assorti de cerises. Le renne allait faire un coulis de ce faciès souriant et moqueur. Cependant, son élan fut coupé par l'envoi de jambes dans son torse. Outre son élan, le renne vit son souffle coupé. Il entendit néanmoins la voix moqueuse lui asséner :

"Moi aussi je sais faire des ruades !"

Sur ces mots, Oscar se releva et analysa la situation : un renne face à lui, les bras contre la poitrine comprimé, tentant de retrouver une respiration normale. Derrière lui, un renne qui se tenait la jambe meurtrie. A sa droite, le chef de patrouille avec sa casquette de flic et ses larges lunettes sur le museau qui l'observait, de la fumée sortant des naseaux dilatés. Il n'avait pas l'air content du tout.
Enfin, à sa gauche, Kaijin combattait son renne. Si la situation l'exigeait, il allait lui venir en aide. Mais il préférait ne pas intervenir. Il connaissait les jeunes et leur volonté de montrer qu'ils étaient capables de tout résoudre seul. Donc à moins qu'il ne le réclame, Oscar ne se déplacerait pas et se concentrerait sur son combat. Il n'en souriait pas moins, l'exercice lui faisait le plus grand bien. Même si la neige fondu coulait sur sa chemise blanche et son gilet en laine rouge, il n'en était pas moins heureux d'avoir l'occasion de repeindre ce paysage immaculé de saignés.

Pendant ce temps, Jack Skillington conversait ferme avec l’artisan de poupées. Le Roi des Citrouilles désirait connaître le secret de fabrication de ces objets si curieux et leur utilité. Le lutin à l'allure d'aiguille à coudre avait beau répliquer qu'il ne pouvait pas et qu'il avait du travail, le squelette n'en démordait pas. La moutarde montait au nez pointu du lutin qui finit par se mettre véritablement en colère et ordonna à l'importun de mettre les voiles de sa boutique. Offensé, Jack se retira, non sans devoir se pencher pour emprunter la petite porte en bois. Quitter cette fabuleuse boutique lui pinçait le cœur.

Elle était si merveilleuse ! Éclairée par des bougies suspendues un peu partout au plafond, elle offrait de nombreux exemplaires de poupées de toutes sortes. En porcelaine, en bois, en plastique et en d'autres matières, ces représentations miniatures de petites filles ou de petits garçons avaient intéressé le squelette qui ne connaissait que les sombres effigies et les citrouilles pour Halloween. Découvrir cette avalanche de couleurs, de formes rondes et délicates était pour lui une expérience grisante. Lui pour qui l'horreur, le noir et le verdâtre étaient son lot quotidien, s'apercevoir qu'il était possible de créer d'aussi curieuse chose l'intriguait. Il ne saisissait pas le concept de la représentation des enfants. Peut-être pour jeter un sort ? Il était aussi possible que ces poupées ne soient pas terminés et que l'étape suivante consiste à ajouter d'autres éléments décoratifs comme des colliers d'ossements, ou du sang sur leurs vêtements.
Néanmoins, le regard fixe des orbites lui rappelaient étrangement celui des zombies qui parcouraient le Cimetière de DreamLand. Cela était pour lui une preuve que ces créations pouvaient servir pour le royaume. Pourtant, l'artisan responsable avait refusé de lui expliquer comment elles étaient fabriqués et dans quel but précis. Jack avait alors compris l'énervement de son compagnon du nom de Khildar et avait insisté encore, sans résultat.

Après s'être assuré que son chien-fantôme Zéro l'accompagnait, Jack chercha ses compagnons et ne mit pas longtemps à les trouver. A la vue des rennes, il se demanda quelles étaient ces impressionnantes créatures et sa curiosité fut encore plus attisée. Ce village possédait tant d'éléments intéressants !
Voyant qu'ils étaient occupés, Jack préféra les laisser régler l'affaire et demeura appuyé contre le mur.

Les deux adversaires se regardaient férocement, pendant une minute, cette dernière leurs parus être une éternité, c'est alors que Kaijin détourna son attention pour apercevoir Oscar. Il avait l'air de se débrouiller plutôt bien, très bien même il n'avait pas l'air impressionnait par les deux colosses qui se trouvais face à lui.

Kaijin tourna la tête, enfin il n'eut pas vraiment le temps, une fois sa tête de profil le poing d'un des rennes s'écrasa contre la joue de Kaijin. Les pieds du voyageur quittèrent le sol son corps fut projeté dans l'air, le corps de Kaijin était placé à la verticale, quand il heurta le sol de tout son long. S'appuyant sur son coude, la White Star, tenta de se relever, quand le renne sauta dans les airs il plia les genoux et mis ses bras autour de ses tibias comme si il faisait une « bombe » à la piscine. Le jeune voyageur roula sur lui même pour esquiver le gros rennes. Il se redressa rapidement, et s'approchant du renne, il prit sa tête entre ses mains puis il donna des coups de genoux dans la figure. Après qu'il est infligé une dizaine de coups de genou à son adversaire, il prit de l'élan avec sa main droite et l'écrasa dans la joue de ce renne, puis il recula et donna un puissant coup de pieds à ce dernier qui bascula à cause de son propre poids.

Le genou de Kaijin était taché du sang du renne. D'ailleurs ce dernier se releva, on pouvais lire la haine dans ses yeux.

- Je vais te crever petit connard !

Sans laisser à Kaijin le temps de répondre il se lança vers lui, cette fois Kaijin ne réussit pas son esquive il voulut se décaler vers la droite mais le renne dévia de sa trajectoire au bon moment et infligea un gros coup de poings à Kaijin qui fut éjecter vers un magasin où il put apercevoir Jack le squelette. Tout à coup il se senti soulevais. Le colosse qu'était son adversaire le soulevais par l'arrière de ses vêtements, puis il le lança comme une balle.

Kaijin Heurta la vitrine d'un magasin de jouet qu'il traversa, il renversa tout l'étalage du magasin, un petit lutin arriva vers lui et l'engueula, apparemment c'était lui le propriétaire du magasin. Kaijin avais mal partout, heureusement la vitre était fine, et les étalages étaient bancales. Mais tout de même il avais mal dans tout son dos, il parvint à se relever le dos courbé en soupirant et en lâchant quelques jurons. Tout a coup le renne surgit, dans le magasin sans réfléchir Kaijin saisit le lutin aussi grand que son tibias pour s'en servir de bouclier. Reculant ensuite, il lança le lutin comme le renne avais précédemment lancer Kaijin, le lutin heurta de plein fouet la figure déformer de ce renne.

Le renne envoya valdinguer le lutin qui le gêné autre part. Puis il se lança à la poursuite de Kaijin dans le magasin, plein de jouets. Kaijin s'amuser à lancer des jouets sur le renne ce qui l'énerver encore plus. Kaijin accéléra alors un peu et se plaça derrière une étagère le renne lui était de l'autre côté de cette dernière, alors le jeune voyageur poussa l'étagère qui tomba sur le renne. Puis le voyageur se précipita pour sortir de la boutique saisissant un bout de bois d'un étalage cassé puis se mit sur le côté droit de la sortie du magasin, attendant le renne. Une fois sortit, Kaijin donna un puissant coup avec son bout de bois dans la figure du renne. La tête de ce dernier en arrière entrainant tout son corps par la suite. Kaijin sauta sur le torse du renne et plaça ses deux pouces aux yeux du renne et apuya tout en criant du plus fort qu'il pouvais ces paroles :

- Ahahahaha ! Je serai le Number One de DreamLand ! Une légende alors estime toi heureux de perdre la vie sous les coup de Kaijin Zared, La White Star Fantomatique, futur Number One de DreamLand ! Hahaha !

En attendant le renne poussait des râles de souffrance agitant ses bras dans tout les sens. Kaijin en profita pour examiner sa figure, ce dernier avais le nez ensanglanté et surement cassé, des bleu et blessure partout et un coquard. Kaijin aussi était dans sale état son dos le faisait le plus souffrir mais il avait subi des coups de poings puissant dans sa figure. Puis maintenant cette saleté de rennes lui tapait dans le dos désespérément, donc pas de toute sa force mais sa faisait mal, Kaijin força alors encore plus sur les yeux de son adversaire, qui criait de plus en plus.

Tout à coup le renne parvint à attraper Kaijin et l'éjecter, la chute fut plutôt violente pour Kaijin, qui marqua son passage par une belle trace dans la neige. Kaijin souffrait à cause de son dos quant au pauvre renne lui il ne se relevais pas il gémissait à cause de ses yeux. Kaijin tentai de se relever ne faisant même pas attention aux civils, quand une sorte de cloche retentit dans toute la ville. Kaijin chercha tout d'abord Oscar des yeux scrutant toute la ville.

Jingle bells ...

Le tintement de la cloche résonna dans le village pour signifier qu'une heure était passée. Le son cristallin emplit l'atmosphère glaciale une dizaine de fois, annonçant minuit dans une centaine de minutes.
L'effervescence du village ne se relâcha pas, au contraire. Le rythme au sein des usines s'intensifia, les innombrables rouages des machines tournant encore plus vite grâce à l'augmentation de la température dans les fours. La consommation en charbon et en bois était si importante que pour éviter de massacrer le paysage, les lutins commandaient leurs combustibles au delà des montagnes, à proximité du village gobelin. Les livraisons se faisaient par des créatures ailées travaillant à leur propre compte et parcourant tout DreamLand, offrant leurs services moyennant une rémunération en EV dont elles sont friandes. Cependant, cette méthode pour se fournir en bois n'était pas au goût de tout le monde. En effet, les gobelins voyaient leur forêt disparaître sans qu'ils puissent réagir puisque les bûcherons à la solde des lutins étaient protégé par d'imposants chats cauchemars. La situation régnait depuis des milliers de nuits et la seule option pour les gobelins résidaient dans leurs raids contre le village de X-Mas Town. Malheureusement, ces tentatives se terminaient toujours par de cuisantes défaites et d'humiliantes retraites. Les habitants travaillant d'arrache-pied savaient s'entourer pour rester tranquille et leur garde se composait de rennes entraînés, de chats cauchemars hargneux et parfois de voyageurs recrutés sur le moment. Il était aisé de faire passer les gobelins pour les méchants de l'histoire. Par ce stratagème, les lutins se préservaient des attaques, continuaient d'être fournis en combustibles et pouvaient se concentrer exclusivement sur la confection des jouets.
Ce comportement peut paraître odieux mais il faut comprendre la culture de ces habitants à l'allure joyeuse. Ils ne vivent que pour leur travail et considère le reste comme une perte de temps. Or, perdre du temps est impossible, vu l'importance de la tâche. Certes leurs solutions sont extrêmes, mais elles sont décidés pour leur bien.

Le vent se faisait un peu plus violent, son souffle coucha les fumées émanant des nombreuses cheminées. La poudreuse était soulevée par cette vague de froid et se transformait en une marée de cristaux qui se jetait à l'assaut des bâtiments. Le flanc des montagnes frémissait à la caresse du vent et la couverture de neige se soulevait doucement, projetant des myriades de particules. Les conifères s'agitaient au gré des bourrasques s'engouffrant dans leurs branches qui abandonnaient leur manteau enneigé.
Sur les toitures sifflait le vent perfide qui enlevait une partie de la couche blanche pour l'envoyer rejoindre le ciel ensoleillé.

Le soleil prodiguait toujours sa chaleur sur le paysage. Toutefois, le vent glacial empêchait la température de se maintenir raisonnablement. C'est pourquoi il faisait plus froid dans cette partie du Royaume de Cristal. De plus, des nuages plus denses firent leur apparition et s'avancèrent, portés par le souffle puissant, au devant de l'astre afin d'en masquer la lumière.

Cette modification climatique n'altéra aucunement la concentration de l'invocateur démoniaque qui observait ses deux adversaires avec amusement. La déclaration un brin prétentieuse de son compagnon de nuit et de combat lui permit de connaître son nom. Kaijin Zared. L'information fut enregistrée. Le jeune garçon semblait se débrouiller plutôt bien pour ce qui était de se faire envoyer en l'air. Néanmoins, aucun mouvement ne se percevait du côté du renne à l'embonpoint certain qui avait combattu le jeune voyageur aux cheveux bleus. Par conséquent, Oscar considéra que le renne devait avoir été réduit au silence et que le garçon possédait une combativité intéressante.

Le temps que cette remarque s'inscrive dans son esprit, les deux rennes qui le menaçaient des yeux s'étaient rétablis et se préparaient à fondre sur lui. Il les regarda avec un large sourire sadique sur les lèvres. Le froid lui cinglait le visage et figeait son expression. Des cristaux se formaient sur ses sourcils et sur son bouc teints en rouge. Sa respiration était lente et la fumée qui sortait de sa bouche s'échappait doucement pour rejoindre l'air glacial. Il se tenait parfaitement droit, ses cheveux blancs se mouvant au gré du vent. Son papillon enchanté demeurait perché sur le bord d'une toiture et patientait sereinement.

La sensation de vivre habitait le voyageur aux invocations démoniaques. Le froid qui se faisait plus intense lui perçait la peau de multiples aiguilles ce qui lui procurait des frissons grisants. Lorsque son corps subissait les affres du climat ou d'un combat, il se sentait particulièrement vivant. Peu lui importait la véracité de la situation, le simple fait de communiquer avec son corps le satisfaisait. Le silence de son organisme l'effrayait. Or, en cette nuit glacée, tout son être s'exprimait. Son cœur battait à tout rompre sous l'excitation du combat. Ses poumons s'échauffaient pour capter l'oxygène. Ses muscles criaient afin qu'ils soient sollicités à nouveau. Le cerveau fonctionnait à plein régime pour coordonner tout cela. Même son ventre grogna.

Soudain, le renne qui se situait dans le dos d'Oscar se mit à marcher sur lui. Sautiller serait un terme plus exact étant donné que c'était la renne dont le sabot avait connu les dents de l'aristocrate. Ce mouvement fit tourner la tête du voyageur à la silhouette agile qui commença à se préparer lorsqu'il se rendit compte, trop tard, de la ruse élémentaire. Une rotation de la tête et il comprit dans quel piège grossier il était tombé.
Le deuxième renne qui arborait une coiffure des plus punk chargeait vers lui avec toute la rage possible. La colère fronçait ses épais sourcils et ses nasaux dégageaient une fumée qui évoquait les locomotives. La puissance de sa charge rappelait aussi un train lancé à pleine vitesse. Les poings serrés, il avait la ferme intention d'aplatir ce voyageur qui osait perturber le bon ordre du village.
La réaction défensive de la victime d'une patrouille efficace fut de se jeter en arrière, le plus loin possible. Malheureusement, à cause de ses bottes enfoncées dans la neige et de la rapidité de son adversaire, un poing parvint à cueillir la joue de l'invocateur qui continua son mouvement de recul, emporté par la force de frappe pour finir sur le trottoir, dans la neige. Les coudes râpés, légèrement sonné, Oscar vit marcher en sa direction les deux rennes, l'un claudiquant, les deux avec un sourire mauvais.
En personne bien élevé, le Lord anglais leur rendit leur sourire, ce qui les agaça encore plus.

Leurs sabots dans la neige soulevaient de la neige qui vint gêner la vision de notre voyageur affalé dans la poudreuse, tout comme son plus jeune compagnon. A partir de là, une idée surgit. L'examen de la réussite probable fut rapide et son exécution commença dans la minute qui suivit.
Pendant ce temps, les deux rennes arrivèrent à sa hauteur et l'observèrent un moment, craignant une entourloupe. Ce voyageur s'était battu avec fureur et voilà qu'il se contentait d'attendre. Une nouvelle tactique, peut-être … Le doute s'installa mais n'eut pas le temps de germer. L'attitude trop hautaine et insolente exaspéra le renne aux oreilles aussi percées que sa cheville qui se précipita vers le jeune homme pour le saisir au col. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque de la neige s'engouffra dans ses yeux et qu'un coup le propulsa en arrière. A cause de son sabot douloureux, il trébucha et chût, se frottant les yeux de toutes ses forces en beuglant lamentablement.
Le renne à la crête teinte en vert voulut saisir à son tour l'impertinent mais deux pieds accueillir son ventre, encore une fois. La détente fut telle qu'il recula jusqu'à s'écraser sur son compagnon de patrouille.

"Ouais, ça leur apprendra, à ces peaux de chamois !" Ricana Saënoris

"Découpe les, Oscarnichou, découpe les !" S'excita Luëst.

Sous les encouragements de ses démons, Oscar se releva et s'élança vers l'enchevêtrement de poils, de sabots et de bois que constituait les deux rennes. Parvenu à leur hauteur, il en choisit un au hasard, le premier qui passait et l'attrapa par les bois pour le traîner un peu plus loin.
A cause du poids, le renne ne laissa pas une longue traînée dans la neige et Oscar s'abattit brusquement sur lui. Sous le coup d'une envie de violence, les mains gantées prirent possession du large cou et l’enserrèrent. L'étincelle de Folie Meurtrière s'était transformé en flamme et le contact de la gorge entre ses mains enflammait le voyageur. Submergé par l'envie de tuer, il ne ressentait que peu les coups de protestations. Le renne avait beau lui porter de violentes frappes, il se faisait toujours étrangler. L'étau se resserrait implacablement. Se refusant à mourir d'une aussi peu reluisante façon, il ajusta un meilleur coup de poing qui fit lâcher prise. La créature onirique aspira l'air froid avec empressement. Pourtant, il n'eut pas le loisir d'en profiter puisqu'un coup de poing dans la gorge le fit s'étouffer. Il avait beau ouvrir la bouche, ses poumons réclamaient toujours plus d'air.

Brusquement, un corps étranger pénétra dans la bouche du renne. Sa langue fut prise avec détermination et tirée vers l'extérieur. Il se débattit férocement, se faire arracher la langue ne lui plaisant guère. La folie qui brillait dans les yeux de son tortionnaire l'effrayait et l'incitait à s'agiter encore plus, car il sentait que s'il ne réagissait pas assez vite, il perdait vraiment sa langue.
Heureusement pour lui, son compagnon boiteux fit stopper la manœuvre en intervenant. Cependant, Oscar trouva l'opportunité d'appliquer un grand coup de poing dans la tempe, obligeant le renne à la coupe de cheveux éclaté d'avoir la conscience d'une bûche.

Laissant là son compagnon, la neige caressant le torse poilu de l'animal inanimé, le renne au sabot souffrant d'une morsure regardait avec hargne le voyageur responsable de l'état de son ami et de lui-même. La douleur à la cheville l'élançait et le froid pénétrant la plaie n'arrangeait rien. Comment un être humain pouvait en venir à mordre son adversaire et à réussir son coup, en plus ? La réponse était évidente en lisant dans les yeux de l'aristocrate. La Folie qui l'envahissait lui permettait d'agir n'importe comment. L'être qui se tenait de manière si noble et qui le narguait avec son sourire ne pensait pas comme la plupart des voyageurs. Sachant que la majorité des voyageurs était de base des timbrés, en rencontrer des encore plus frappés laissait un goût amer en bouche. Pourquoi fallait il que des humains envahissent DreamLand et saccage tout ?
Le renne était un fervent partisan de Statu Quo, tout comme l'ensemble du corps de patrouille. Pour eux, les voyageurs étaient une nuisance qu'il fallait éliminer. Et l'exemplaire qu'il avait face à lui illustrait parfaitement la raison de cette volonté d'éradication. Sans morale, sans réflexion aboutie, ne désirant que détruire, ce voyageur était un parasite qui explorait DreamLand pour mieux le réduire à néant. L'autre garçon ne valait pas mieux. Son comportement témoignait de sa rage et il était certain que la destruction était son leitmotiv.

Le vent sifflait dans ses bois et sa concentration était entièrement dédiée au voyageur blanc. Enfin, plus si blanc que cela vu les ecchymoses qui ponctuaient son visage.
A un moment, l'invocateur effectua un mouvement et le renne serra les poings tout en balançant son poids sur son sabot intact. Il fallait qu'il évite de trop s'appuyer sur sa cheville saignante. Toutefois, la direction de son ennemi le surprit. Loin d'aller vers lui, Oscar courut vers la vitrine brisée, le plantant là.

Ce mouvement s'expliquait par l'observation du jeune homme. En effet, il s'était aperçu que le chef de patrouille s'avançait lentement vers Kaijin en mâchant un chewing-gum. Or, le garçon si dynamique semblait quelque peu perdu et l'aristocrate doutait de sa capacité à battre un adversaire au sommet de sa forme dans son état actuel. Il lui fallait du temps pour se remettre complètement. C'est pourquoi Oscar glissa jusqu'à la boutique et attrapa deux morceaux de verres brisées. Ainsi armé, il s'élança vers Kaijin.

"Mais laisse le crever, cette pauvre tâche … Si il se croit si supérieur, faut qu'il le prouve." -Saënoris-

"Il est si mignon … Il faut l'aider !" Encouragea la démonette.

"Faites tout de même attention, maître, qui sait si il ne nous poignardera pas dans le dos." Avertit le démon de majordome.

"Ouais, chuis d'ac' avec le frac, faut faire gaffe, alors plante le direct, comme ça, c'est réglé !" -Saënoris-

"Ah non, je ne veux pas qu'on lui fasse du mal ! Il a l'air si fragile … Et ses cheveux, c'est si adorable …" Minauda la démone perverse. "Que j'aimerais perdre mes mains dans cette chevelure …"

"Fragile ? Tu déconnes j'espère, il s'est tapé un renne quand même." Rappela le démon sadique

"Je ne sais si cet exploit peut être honorable. Ce qui est certain, c'est qu'il dispose de solides arguments pour se défendre." Observa Khildar.

Finalement parvenu à la hauteur du voyageur dont le sort s'arrangeait dans l'esprit de l'invocateur, Oscar s'interposa entre le garçon si adorable et le chef de patrouille si en colère. Ce dernier arrêta de marcher et toisa d'un air supérieur cet énergumène à la longue veste blanche qui osait lui barrer la route. Il mâcha son chewing-gum, le jaugeant derrière ses larges lunettes noires, sa casquette plantée sur son crâne. Le vent ne parvenait pas à la faire s'envoler et hurla entre les ruelles de frustration. Criant pour couvrir ce bruit, le chef de patrouilla demanda :

"Mais t'es qui toi ?"

L'aristocrate s'inclina, les bras tendus, le sourire aux lèvres, un air mauvais peint le visage pour prononcer d'une voix sadique :

"Lord Khildar Oscar Allan Louis Alexander BlackSilver, pour votre mortelle plaisir …"

Ainsi, Kaijin connaissait désormais son partenaire. Le chef de patrouilla fut légèrement abasourdi par autant de prénoms mais se reprit assez vite et voulut infliger une solide correction au grandiloquent. Cependant, le voyageur tenait des armes de poing tranchantes et la matraque de chef était toujours dans son étui.
Lorsque le jeune homme à la blanche chevelure lança son morceau de verre, le chef de patrouille crut qu'il lui était destiné alors qu'il n'en était rien. Le reste de la vitre parcourut la distance qui le séparait de sa cible en sifflant et se dirigea vers le renne devenu boiteux qui s'était rapproché en sautillant. Voyant l'arme, il changea sa position mais ne tint pas compte du vent. Ce qu'avait plus ou moins fait Oscar.
La course se termina dans la cuisse du renne qui hurla de douleur. Considérant qu'il avait fait gagné suffisamment de temps à Kaijin, le voyageur courut vers le pauvre renne qui souffrait de la jambe. Une fois sur lui, il prit appui sur sa cuisse et lui balança un formidable coup de pied dans la gueule.

La violence du coup sonna complètement le renne qui rejoignit son compagnon parmi les cloches.

( Voilà j'ai refais mon post ! )

Kaijin ne tenant pas sur ses jambes correctement se laissa tomber par terre, les fesses posé sur la neiges, s'humidifièrent, si il aurait pu il aurait dormi mais vraiment dormi sans ces rêves crevants. Il bailla, enfaite dormir ne lui aurait guère convenu, une partie de CoD et une cigarette malheureusement il n'avait que de la neige blanche, pour fumer s'était pas vraiment ça ! Mais passons, il entendit un cris et ce tourna vers le lieu de combat de son coéquipier nocturne. Il maitrisé plutôt bien ses adversaire, un boiter et l'autre était à terre en train de se faire tirer la langue. Quand des bruits de pas dans la neige attirèrent l'attention du voyageur, il tourna la tête et vit un autre renne, qui mâchait du chewing-gum.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, le jeune trouva la force de se redressait après son combat contre l'autre reine. Ses jambes flageolait, mais sa détermination à vaincre elle ne flageolait pas le moins du monde, même qu'elle commençait à s'accroitre. Alors il pointa son doigts en direction du reine, il manqua de tomber, puis cria.

- Hé toi face de cerf ! Tu veux perdre la vie ou quoi ? Allez approche !

Mais à ces paroles ses jambes le lâchèrent et il retomba dans la neige. Quand tout à coup le voyageur blanc s'interposa entre lui et Kaijin. Ce dernier avait à la fois envie qu'il parte mais il était réaliste pour une fois ! Il n'avait pas une chance contre le renne, il pouvait se reposer, les deux adversaire échangèrent quelques mots, Kaijin s'intéressa plus à l'identité de son compagnons nocturne. Les paroles du renne il ne les avait pas entendu, mais il supposé qu'il demandé son identité au voyageur.

- Lord Khildar Oscar Allan Louis Alexander BlackSilver, pour votre mortelle plaisir …

Woh sa faisait beaucoup de prénom, ce qui embrouillé l'esprit de Kaijin, il se demandait par quel prénoms l'appelait. Quand tout à coup son allié lança un bout de verre, le renne qui allait attaquer Kaijin esquiva sauf que le bout de verre n'était pour lui, mais pour celui qui boiter derrière. Khildar se précipita alors vers ce dernier Kaijin comprit à sa façon.

- Héhé, il veux me tester ou quoi ? Je commence à comprendre ! Hé fils de chien regarde par ici !

Le renne fit volte face il semblais avoir oublié Kaijin car il s'apprêtait à poursuivre Oscar.

- Si le man m'a laisser contre toi pour que je prouve ma valeur, j'ai peut être pas le QI d'Eistein, mais je peu comprendre qu'il veuillent tester le futur number one de Dreamland !

Le renne pouffa de rire et s'avança vers Kaijin, qui n'avait rien prévu à part son beau discourt ! Mais par chance, le climat s'aggrava encore, et comme les deux adversaire était plus ou moins éloigné, la neige que soulevait ce dernier les empêcher de se distinguer correctement. Cependant le froid aussi régnait et contrairement au renne, Kaijin n'avait pas de fourrure pour le protégeait du froid, donc il devait vite trouvé le moyen de vaincre ce renne pour aller squatter une maison et se collait contre le chauffage, dans le cas contraire il finirait gelé. Alors il rassembla ses forces et décida de creuser la distance entre le renne et lui.

Une fois qu'il put s'assurer que le renne ne le voyait plus du tout, par l'intermédiaire des cries de rage que ce dernier poussait. Kaijin tenta de contourner un maximum le renne, donc il courait pour se réchauffer, cependant le renne pouvait entendre ses pas aisément, enfin il aurait pu. Si il n'y avait pas d'autre lutins qui passait d'étalages en étalage. Quand une nouvel événement vint entraver Kaijin. Il sentait ses jambes se dérobait sous son poids elle pourrait lâcher à tout moment. Quand tout à coup il sentit quelque chose sur ses chaussures, des bout de verres. C'était parfait, Kaijin allait passer à l'offensive. Il ramassa quelques bout de verre et se déplaça dans le dos de son adversaire, avançant à pas feutré et lent, pour ne surtout pas se faire repéré, arrivé tout près le renne fit volte face.

- Plus te te rapproche de moi plus ton odeur empeste mes narines petit con !

Alors Kaijin n'hésita pas il saisit ses bout de verre. Le renne lui envoya un coup de poing qui lui heurta la figure, mais le voyageur profita de cet instant où il baissait sa garde puis il lui planta un des bouts de verre dans le ventre puis il se décala et en planta un autre de le creux du coude de son adversaire qui poussa un hurlement de douleurs. Kaijin s'apprêtait à lui porter quand ses jambes ne purent tenir plus longtemps son poids, alors il rampa sur le renne et lui planta un bout de verre dans son entre-jambe. Kaijin s'éloigna de son ennemi qui criait des insultes à l'égard de Kaijin en se vidant de son sang. Bientôt il tomba une marre de sang à ses côtés Kaijin se releva il était trempé. C'est sur à force de fréquenté la neige. Puis il retomba il avait usé de ces dernières force.

Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver ...

La tempête s'accentuait de plus belle, comme une ode silencieuse aux combats qui se déroulaient dans les rues de ce village impassible aux habitants de glace. La neige soulevée par les bourrasques venaient obstruer le champ de vision de n'importe quel individu qui se promènerait à l'extérieur. Malgré l'enceinte en bois qui entouraient les habitations aux toits pointus, les rafales de vent s'engouffraient pour venir glacer les malheureux qui osaient affronter l'élément volage dans des conditions hivernales.
L'activité en subit les conséquences et les convois se raréfièrent, tout comme les passants qui s'activaient à livrer quelques objets d'importance. Néanmoins, l'effervescence régnait toujours au sein des structures, le rythme de travail ne devant pas être perdu.

Pendant ce temps, au loin, les gobelins survivants étaient revenus de leur expédition pour relater leur piètre tentative à leur grand chef, Jim Grinch. A l'écoute de leur récit, le chef du village fut vert de rage et s'époumona à l'encontre des lutins et des voyageurs, que l'été les emporte ! La tristesse qui hantait les gobelins devait prendre fin. Depuis trop longtemps ils étaient reclus dans ce recoin de la vallée à se morfondre et faire peur à quelques voyageurs, pour ceux qui ne les attaquaient pas sans aucune autre raison que l'envie de combattre. Seulement, les gobelins étaient las de toujours guerroyer et aspiraient au bonheur. Leur bouche normalement tordue de grimaces voulait sourire de joie. Ils désiraient transformer leurs sifflements en rire et s'amuser comme des enfants. Cependant, les lutins de X-Mas Town défendait chèrement leurs recettes et les expéditions pour voler quelques jouets s'étaient toutes soldées par des échecs cuisant.
Et voilà le résultat d'un autre essai. Des éclopés quand ce n'était pas des morts et toujours ces faciès déformés de tristesse. Alors qu'au sujet du chef Jim Grinch, s'était plus la colère qui se lisait sur ses traits. Il désirait le bonheur de sa tribu, et il l'aura ! Mais pour le moment, il fallait penser ses blessures et attendre la fin de la tempête de neige qui s'abattait, rendait les voies impraticables.

Les deux rennes sonnées à cause des percussions offertes par notre invocateur démoniaque gisaient sur le sol gelé, la neige commençant à les ensevelir lentement. Toutefois, elles bougeaient encore, imperceptiblement. Elles vivaient en somme. Faiblement, certes, mais tout de même. Désirant rayer cette donnée, Oscar s'avança à pas lent vers la première renne, celle qui boitait et dont la cuisse laissait filer une teinte blafarde qui rendait la toison poisseuse. Le morceau de verre demeurait planté dans la chair, tirant des grimaces de douleurs au renne souffrant. Alors qu'il allait tenter d'ôter cet étranger à son corps, une main gantée se plaqua sur la sienne. Relevant immédiatement la tête, le patrouilleur fit face à un sourire sadique qui ne laissait aucun doute sur les intentions de son propriétaire. Les yeux qu'il rencontra lui évoquèrent un bûcher et il s'y voyait brûler. Le renne à la jambe souffrante voulue échapper à ce voyageur dérangé mais un mouvement de sa jambe lui tira un grognement de souffrance. Il esquissa alors un coup de poing mais l'autre fut plus prompt et retira brusquement l'éclat de la vitrine. Quelques gouttes de sang se rendirent sur le blanc manteau de la rue et d'autres sur celui du voyageur qui souriait toujours, ses traits s'étant figés dans une expression malsaine de plaisir sadique.
Le geste suspendu, il ne put que subir le retour du verre. Sentant un mouvement à son encontre, il recula. Sa jambe le faisait souffrir atrocement mais la mort l'effrayait encore plus. Il ne tenait pas à mourir. Il avait une femme et des gosses, bordel ! Alors qu'il pensait à sa famille, il s'aperçut qu'il n'avait plus dans son champ de vision son opposant. Où était il passé, merde ?
C'est alors qu'un picotement se fit sentir dans sa poitrine. Ses pensées se brouillèrent. Il avait reculé pour éviter … pour éviter quoi ? Ah oui, le morceau de verre … qui se trouvait … planté … merde … putain … non … pas crever … non …

"Merde".

Personne n'entendit le dernier mot du renne qui s'affala sur le linceul neigeux que constituait la rue. Oscar s'était déjà retiré après avoir enfoncé son arme de fortune, laissant planté là le patrouilleur à la fourrure brune. C'est grâce à la peur imminente que la perception du renne s'altéra, permettant de ce fait une action rapide et sûre. Le voyageur démoniaque n'avait pas spécialement misé dessus et s'en était allé vers son autre victime avec la ferme intention de s'amuser un peu plus. Le vent agitait sa veste ouverte et ses cheveux lui battait le visage. Le gel se formait sur ses lèvres et les multiples flocons qui venaient à sa rencontre se déposait sur sa peau pour devenir une seconde couche blanche. Pourtant, rien ne le dérangeait. Il n'avait qu'une idée en tête, faire saigner ce beau paysage. Tracer de courbes rouges les couvertures immaculées. Une petite œuvre pour ce village froid dont le cœur s'était éteint. Il allait le faire battre à nouveau, à coup de pinceau sanguinolent.

L'autre renne qui avait subit plus de frappes que d'entailles émergeait doucement des brumes et le retour à la réalité fut brutal car matérialisé par une botte dans le museau. Sous la violence du coup, un vaisseau éclata et les premières gouttes se perdurent sur la neige. Tentant de se reprendre, un nouveau coup sous la mâchoire l'en empêcha et envoya sa tête en arrière. Puis ce fut une vive douleur dans le flanc. Des côtes cassées. Suivit d'un formidable coup de poing au visage. Impossible de repérer quoique ce soit, le vent, la neige, son esprit encore vaporeux, tout jouaient contre lui et il déchanta bien vite. Sa résistance fut mise à rude épreuve et il se contenta d'encaisser, incapable de répliquer. Il était complètement sonné et ses pensées ne se raccordaient plus pour réaliser une action cohérente. Il avait beau se débattre, faire des ruades, elles se perdaient dans le vide et un autre coup punissait cette réplique. Il n'était plus qu'une loque, bien pitoyable.
C'est alors qu'il se sentit pris par les bois. On essaya de le traîner mais il ne fit pas dix centimètres. Beaucoup trop de muscles. Beaucoup trop lourds. Puis plus rien. Plus de coups. Plus de bruit, hormis le cri du vent. Rien que le froid qui l'enveloppait. Heureusement qu'il avait sa fourrure.

C'est alors qu'après quelques instants qui lui permirent d'être plus lucide, un formidable coup de talon lui pressa la cage thoracique, lui coupant la respiration. Sans attendre sa réaction, une pointe s'engouffra dans sa peau, au niveau des hanches et se mit à faire le tour de son ventre. Cette entaille profonde lui tira un cri de protestation et il frappa au hasard devant lui, espérant se débarrasser de ce malade.

Le coup de poing surprit Oscar qui se retrouva dans la neige, sonné et allongé de tout son long, sa longue veste au col de fourrure s'étalant autour de lui. Sa main serrait encore le morceau de verre qu'il était allé chercher pour découper la toison de ce renne remuant. Cependant, la réplique percutante le poussa à modifier son objectif. Après tout, le froid s'installait, la tempête se soulevait et son jeune compagnon d'arme en avait fini avec son adversaire, il l'avait vu lorsqu'il s'était rendu près de la vitrine éclatée afin d'avoir un nouveau couteau de fortune. D'ailleurs, le jeune Kaijin semblait particulièrement épuisé et gisait dans la neige, au mépris de la moindre tenue. Désirant rectifier le maintien du jeune homme, le voyageur aristocrate décida d'écourter ses projets et après avoir approché avec précaution le renne remuant, il lui sauta dessus et lui planta sans autre forme de procès le morceau de verre dans la gorge. Rapide, efficace. De toute manière, le caractère éphémère d'une œuvre sur la neige rougie de sang ne lui plaisait pas tellement, il désirait marquer les esprits d'une trace indélébile. Il s'occuperait de ce village plus tard, pour le moment, c'était Kaijin, le futur Number One, qui importait.

"Vite, il va se geler !" S'inquiéta Luëst

"Qu'il crève, il a rien dans le froc ce gosse ! Et ça se prétend Number One, non mais n'importe quoi. J'en mange quatre pour le p'tit dèj de ces grandes gueules". Ricana Saënoris

"Il est tout de même parvenu à se défaire de ses adversaires." Nota Laënoris

"Ouais, ben, si on avait pas été là, il se serait fait bouffer le cul."

"Allez, dépêche toi Oscarinou, il faut l'emmener dans un endroit chaud."

N'écoutant que les voix de ses démons, il prit dans ses bras le jeune homme qui pesait son poids tout de même le bougre et le porta à travers les rues. Il lui glissa d'un ton respectueux :

"Bien joué Kaijin."

Ce fut Jack Skelington qui leur apporta le salut. Au cours de la bagarre et après s'être fait rabrouer par un artisan, le Roi des Citrouilles s'était mis en crâne de visiter le village. Ses visites se soldèrent par le même renvoie de la part des lutins, chacun désirant être tranquille et aucun ne voulant dévoiler le secret de leurs ouvrages. Dépité mais ayant bien en mémoire la cartographie du village, Jack revint sur le lieux des combats, accompagné par son fidèle zéro dont seul le nez rouge permettait de le retrouver au milieu de cette tempête de neige.
En s'apercevant de l'état du jeune voyageur à la coiffure électrique, le squelette cocasse se précipita :

"Comment va t il ? Rien de grave ?"

Oscar le rassura :

"Simplement épuisé d'avoir vaincu de ses ennemis. Seulement, si nous demeurons trop longtemps au dehors, nous risquons fort de ressembler à des bonhommes de neiges."

"Je sais où nous pouvons aller. A l’hôpital. Le personnel a l'air compétent."

"Alors courons y ! "

Naturellement, la course se fit plus lente que prévue, un point de côté attaquant sournoisement notre aristocrate qui portait toujours Kaijin dans ses bras. Le vent leur envoyait son lot de flocons et lorsqu'ils parvinrent devant l'établissement de taille modeste ( trois étages, cinq ailes qui formaient une étoile), leurs traits étaient tellement figés qu'ils ne purent esquisser le moindre sourire.
Ils pénétrèrent dans le hall et s'ébrouèrent, laissant chuter une épaisse couche de neige. Une infirmière de taille plus humaine que lutine virent à leur rencontre. Vêtue de bas rayés aux multiples couleurs et d'un tailleur aux dimensions courtes mais pas trop ainsi que du reste de la tenue classique du personnel médical, elle respirait la joie de vivre. Des tâches de rousseur ponctuaient son visage souriant et ses boucles rousses s'échappaient de son chapeau de lutin. Après avoir entendu les explications d'Oscar, elle prit en charge le patient et appela une équipe afin de soigner ce pauvre petit garçon.
La version du voyageur invocateur faisait état d'une attaque de gobelins et de leur tentative de protéger le village. Il expliquait aussi qu'une patrouille de rennes s'était porté assistance mais que les vils gobelins les avaient tous tués. Elle accepta les explications sans broncher et une fois assuré que l'on s'occupait bien de Kaijin, elle les mena vers une salle d'attente avant de repartir faire son travail.

C'est ainsi qu'un aristocrate vêtu d'une longue veste et un squelette en costard rayé patientèrent assis sur des sièges métalliques dans une salle d'attente possédant un sapin et des guirlandes qui éclairaient par intermittences les murs d'une blancheur médicale.

Étalait dans la neige glaciale Kaijin lutté pour ne pas tomber dans l'inconscience, puis il tourna la tête vers le lieu où le combat de Oscar se déroulait. Il se débrouillait vraiment bien, il venait d'achever un autre adversaire et commençait à tabasser l'autre, qui gisait à terre. Ça devenait de plus en plus intéressant, la folie meurtrière de l'homme était impressionnante. Cependant un autre problème vint s'ajouter à ceux de Kaijin, le froid. Il avait mal à la surface de sa peau à cause du froid il ne sentait plus ses mains et avec ses vêtement humides cela n'arrangeait rien. Quand tout à coup un cris retentit. Kaijin compris vite que c'était Oscar.

Quand Kaijin entendit des pas s'approchaient de lui, il commença à s'affoler, était ce un autre homme, ou le voyageur fou ? Puis il sentit que quelqu'un s'apprêtait à le porter, n'ayant plus de force pour protester il se laissa, il constata alors que c'était Oscar. Ouf ! Car si ce voyageur démoniaque se dressé face à lui il ne lui faudrait que quelques secondes pour abattre Kaijin et le faire retourner à son statue de rêveur.

- Bien joué Kaijin.

Yiiiiiiiiiiah ! En le fort intérieur de Kaijin c'était la fête il avait la reconnaisse de ce voyageur fou, il était donc très heureux. Mais il ne put articuler que un remerciement.

- Mer … M … Merci … Oscar.

Il aurait aimé le féliciter lui aussi d'avoir vaincu ses adversaires et s'en sortir ainsi, mais les forces de Kaijin ne lui permettaient pas à l'heure qui soit. Il laissa tomber sa tête en arrière. Il avait une respiration quelque peu saccadé. Oscar le portait tout en avançant quand Jack le squelette vint à leur rencontre, totalement fasciné par cette ville. Cependant il avait du se faire jeter par les commerçant, quel bande d'ingrat ! Puis il y avait zéro son petit chien au nez rouge, que Kaijin avait escorté, si je puis dire, jusqu'à son maitre.

- Comment va t il ? Rien de grave ?
- Simplement épuisé d'avoir vaincu de ses ennemis. Seulement, si nous demeurons trop longtemps au dehors, nous risquons fort de ressembler à des bonhommes de neiges.
- Je sais où nous pouvons aller. A l’hôpital. Le personnel a l'air compétent.
- Alors courons y !

Chouette l'hôpital, Kaijin détestait purement cette endroit, enfin peut être que l'hôpital de dreamland n'était pas le même, et tant qu'il était réchauffé il voudrait bien aller n'importe où. Donc comme Jack et Oscar l'avait dit ils coururent sauf que avec Kaijin dans les bras il est sur que la course se fit plus lente. En tous cas le voyageur au cheveux bleu serait éternellement reconnaissant à Oscar de s'être si bien occupé de lui.

Kaijin ne put admirer le paysage à cause de ce fichu vent qui leur envoyé des flocons de neige dessus. Puis enfin ils furent arrivés à l'hôpital qui avait une architecture assez spéciale, mais très originale. Ils rentrèrent alors dans l'hôpital faisant tomber de la neige sur le carrelage de l'hôpital. Kaijin lui avait la tête qui tournait, il avait une vue trouble. Cependant il put voir qu'une jolie infirmière rousse venait à leur rencontre. C'était peut être une voyageuse, qui avez vu certains blessés donc pour cette nuit elle était allé dans cette hôpital pour soigner les malades ou encore avait elle était enrôlait de force. Il était aussi tout à fais possible que son choix dans dreamland soit de parcourir les hôpitaux pour sauver des vies, ou alors c'était peut être tout simplement pas une voyageuse. Bref elle avait une tenu digne d'une infirmière d'un hôpital luxueux, elle appela une équipe de médecin qui arrivèrent avec un brancard et placèrent Kaijin dessus Kaijin dessus.

Ceux qui transportaient Kaijin à une des chambres étés des lutins assez vieux, et plutôt … Repoussant. Une fois arrivé dans la chambre ils posèrent sur un lit le malade. Et montèrent sur de petit escabeau pour arriver à la taille du lit et de Kaijin. Il faisait vraiment peur, avec leurs yeux vicieux. Mais Kaijin ne se préoccupait pas vraiment de ça, là il sentait l'inconscience le prendre. Quand trois nouveaux arrivant arrivèrent, il y avait la jolie rousse une brune qui avait bien plus de forme et maquillage, ainsi qu'une tenu bien plus courte. Et un homme en blouse blanche. La rousse ouvrit la conversation.

- Voilà c'est lui.

Dit elle en souriant.

- Merci Chloe, bon met les gant avec Cat' moi je lui fais avaler ça.

Le gars s'approcha avec un cachet à la main et voyant que Kaijin avait du mal à réagir il prit entre son pouce et son index les joues de Kaijin il lui fit avaler le cachet. Quand le cachet fut avaler les yeux de Kaijin s'ouvrirent. Il le lâcha et sans force le voyageur retomba sur le lit mais au moins il n'était plus au bord de l'inconscience.

Puis le docteur tourna les talons, et fit signe au deux demoiselles de s'occupaient du patient, elles avaient mit des gants en plastique qui avaientt des atouts magiques. Ils servaient à repéré chaques blessures et maladies. Elles constatèrent qu'il était tout froid.

- Bon mignon va falloir te réchauffer.

Dit la brune en enlaçant le bras de Kaijin et collant son énorme poitrine contre son bras. Kaijin aimé généralement ce genre de situation sauf que avec cette voix d'allumeuse et elle avait l'air assez âgé, et trop de maquillage tue le maquillage. Il n'était pas vraiment rassuré.

- Arrête de faire la conne et aide moi à lui enlever ses habits. Vous deux mettez en place la machine.

Kaijin avait bien entendu ? Elle allait lui retirait ses vêtements. Il commençait à prendre peur mais en même ceci ne lui déplaisait pas énormément. Il avait des pensées coquines mais enfaite c'était juste pour le réchauffais dans la dite machine. Et comme tout ces vêlement était trempé on lui en donnait d'autre. Donc il se retrouva en caleçon dans la dites machine. Il faisait incroyablement chaud mais c'était si agréable.

Puis quand il fut sortit les médecins lui soignèrent ses blessures. Et lui donnèrent des vêtements chaud qu'il revêtît. Il avait des bandages sur ces bras et ces genoux. La rousse lui fit signe de venir avec elle. Elle le conduis à Jack et Oscar. Il leurs sourit et s'assit en face d'eux. Il les remercia pour l'aide. Puis la jolie rousse vint avec un breuvage qui avait l'air assez chaud. Ça devait être quelque choses pour les réchauffer.

A la première gorgé Kaijin se sentit revivre dans tous son corps cette chaleurs était une bénédiction.

Speaking around the Fire

Le soleil ne pouvait plus à présent prodiguer la douce chaleur de ses rayons pourtant si agréable sur l'immaculé paysage. Le vent avait pris possession des lieux et de toute sa violence de caractère, soufflait dans la vallée, soulevant tant de neige que le mur de flocons levé se déplaçait à une vitesse impressionnante. Les nuages bloqués par les flancs de la montagne déversaient leur lot de neige que le vent s'empressait de faire virevolter à travers l'espace. Alors que l'élévation montagneuse avait exprimé sa colère par une avalanche, les souffles violents témoignaient de la fureur du ciel de DreamLand. Chaque rafale était autant de claques qui s'abattait durement sur toutes les surfaces sans distinction aucune.
Les palissades en bois qui ceinturaient le large ventre de X_Mas Town tenaient bons malgré la rudesse du traitement, le temps et les soins des lutins les ayant entraîné à endurer pire. Une accumulation de neige se formait contre la défense sommaire et les habitations. Il était désormais impensable de se déplacer normalement dans les rues et chacun restait chez soi, dans les usines, à s'activer à son poste afin d'être prêt pour Noël. Un spectateur attentif aurait remarqué les formes poilues effondrées par terre disparaissant peu à peu sous la masse neigeuse. Une sépulture aussi pure convenait à merveille pour ses patrouilleurs refroidis dans l'exercice de leurs fonctions.
L'hôpital se dressait fièrement contre les assauts des éléments glacials. De l'extérieur, il en imposait par sa taille et la répartition des cinq ailes pour former l'étoile visible seulement d'en haut. Composé de trois étages, il offrait différents services et possédait assez de chambres pour accueillir tous les habitants du village plus quelques autres patients si une immense épidémie survenait. Fort heureusement, jamais cette situation avait été rencontrée. Le calme est quasiment omniprésent et lorsque la sécurité est menacée, les rennes se chargent des gêneurs. Par conséquent, l'hôpital accueille essentiellement des accidentés du travail. Mais ce n'est pas pour cette raison que le personnel n'est pas efficace, au contraire, il est compétent et le matériel à disposition permet de soigner beaucoup de blessés de manière optimale. L'amabilité des médecins n'est plus à faire et le talent des infirmières pour remettre sur pieds un malade a fait le tour du village. Ils sont reconnus et respectés même si la plupart du temps … Ils ne font strictement rien. Les blessés sont rares et les voyageurs survivants d'un combat encore plus.
C'est pourquoi Kaijin avait suscité l'intérêt du personnel médical qui s'était empressé de le chouchouter tandis que le Lord anglais et le Roi des Citrouilles attendait tranquillement dans l'immense salle d'attente.

Elle était d'une blancheur à faire déprimer un dentiste. Les murs de papiers peints blancs reflétaient la pâleur des néons au plafond dont l'éclat sur les carreaux blancs accentuaient le côté médical de l'endroit. Certaines bandes de couleurs venaient égayer les murs afin de guider les malades et de rappeler aux personnels les différents services. Les teintes présentes évoquaient l'ambiance de noël avec un rouge trop clair, un vert trop foncé et un jaune à vomir la dinde sur le sol ciré.
Les fauteuils trop confortables qui épousaient parfaitement les formes d'une planche de bois articulée mais jamais celle de votre dos entouraient des tables trop basses pour un humain normal mais pas pour un lutin sur lesquelles s’amoncelaient des piles de magazines trop stupides pour être ignorés.
De ce fait, Oscar s'était plongé dans la lecture du DreamMag, ce journal réalisé par des anciens de la gestapo et les producteurs de Loft Story et écrit par des phoques à qui on aurait accroché un crayon sur la queue. Les inepties développées dans ce torchon aussi insipide qu'inintéressant éveillait la curiosité de notre voyageur à cause d'un nom qui lui évoquait vaguement quelque chose. Ed Free. Ce patronyme ne lui était pas inconnu. Tandis que sa mémoire arpentait les rayonnages de ses archives, il parcourait l'article relatant la victoire de ce blond jeune homme au Tournoi des Jeunes Talents. C'était la première fois que cet événement paraissait pour Oscar et au cours de sa lecture, il comprit que tout ceci avait été organisé par une Guilde, Taurus. L'idéologie de ce groupe de voyageurs testostéronés n'avait jamais attiré l'invocateur démoniaque. Se battre pour se battre et prouver aux autres que taper, c'est bien, taper fort, c'est mieux, n'était pas du goût de l'esthète. Selon lui, combattre un adversaire consistait en une œuvre d'art brutal qui se devait de transpercer le corps pour en extraire l'essence vitale, le tout dans une mise en scène délicieusement sadique. C'est d'ailleurs ce qui le frustrait. A cause du mauvais temps et de l'évanouissement du garçon, il n'avait pas pu finir ses esquisses. Maintenant, elles disparaissaient, ensevelies sous un manteau de neige qui conférait une nouvelle toile.

Jack Skellington admirait la beauté de la danse des flocons qui s'agitaient au dehors avec un air passionné. Le concept de ces cristaux blancs en suspension l'intriguait fortement. De ses orbites vides, il dévorait le paysage qui se mouvait devant lui et son crâne résonnait d'innombrables questions.
A le voir aussi enthousiaste, Oscar craignit que son compagnon à l'allure agréablement effrayante ne se remette à chanter. Par un heureux concours de circonstance, l'infirmière aux oreilles pointues dissimulées par sa chevelure rousse revint accompagnée d'un Kaijin remit sur pieds, avec de nouveaux habits pour ne pas attenter à la pudeur. Le jeune garçon avait l'air d'être rétabli et Oscar se leva par réflexe pour s'enquérir de son état.

"J'espère qu'elle ne lui a rien fait de mal." Pesta Luëst. Il est si chou.

"Roh mais tu vas lui lâcher le cul à ce gosse ?" S'énerva Saënoris. "Tout ce qu'il lui faut, c'est un bon coup de latte dans sa gueule pour qu'il comprenne la vie."

La dispute qui suivit fit grimacer Oscar. Bien qu'il soit le seul à pouvoir les entendre, les conséquences de telles vocifération se lisaient sur son visage. Immédiatement, l'infirmière modèle demanda d'une voix inquiète :

"Est ce que tout va bien monsieur ?"

La réaction de la démonette de la luxure ne se fit pas attendre :

"Tu vas laisser mon Oscarinouchou tranquille, femelle vorace !"

Après avoir contraint mentalement sa démone à reprendre son calme, il répondit d'un ton rassurant, se tenant le front :

"Oui, oui, parfaitement. Veuillez pardonner un instant de faiblesse. C'est que je n'ai pas l'habitude de voir de si belles perles au teint éclatant. Vous rayonnez tant que je m'en suis trouvé troublé."

Le rouge monta sur ses joues tachetées de rousseur et elle détourna le regard puis les talons pour aller chercher une boisson chaude.
Lorsqu'elle revint, Oscar lui prit la main délicatement et demanda d'un ton doux :

"Puis je connaître le nom de la divine créature ayant sauvé mon ami ? Que je l'inscrive dans les nuages pour que tout DreamLand sache à quel point vous êtes admirable."

Elle bafouilla un peu tandis que Luëst explosait dans l'esprit d'Oscar, l'insultant de tous les noms possibles et inimaginables. Elle voulait sortir pour étriper cette allumeuse et ensuite faire ravaler ses paroles à cet aristocrate dragueur et était retenu par un Laënoris professionnel et un Khildar compréhensif. Seul Saënoris restait inactif, hilare.
L'infirmière finit par révéler :

"Chloé … je m'appelle Chloé."

Il porta la main de la demoiselle à ses lèvres pour l'effleurer doucement et se redressa avec un fin sourire :

"Je saurais m'en souvenir. Vous avez gravé mon esprit de votre aura enchanteur."

Ne sachant que répondre, elle repartit doucement, la tête baissée, retournant à ses obligations.

Oscar se rassit et proposa à Kaijin de faire de même alors que Jack préféra demeurer debout, son chien zéro léchant la vitre d'une bave inconsistante et jappant par moment, comme pour attraper les flocons qui se trouvaient de l'autre côté de l'immense baie vitrée.
N'ayant pas quitté son fin sourire, le voyageur aux cheveux teints de blancs et aux gants toujours présents réitéra sa question :

"Alors, comment te sens tu ? J'espère qu'ils ne t'ont rien fait … de dommageable."

Pour le moment, Oscar désirait simplement discuter avec son compagnon afin d'en savoir plus sur lui, son parcours dans DreamLand et ses relations. Il avait l'air jeune mais peut-être qu'il connaissait déjà beaucoup d'aspects.
Cette conversation était l'occasion d'attendre que la tempête passe et de se réchauffer.

[hrp : post volontairement court car début de conversation. Pour le moment, on va juste discuter ^^ ]

Oscar n'avait pas vraiment l'air dans son assiette, il faisait de petites grimaces, et il avait un sourire forcé, il se protégeait le visage d'une main, qui lui massa un petit peu la tête. Ces quelques actions attirèrent l'attention de l'infirmière qui vint s'occuper de lui. Kaijin se préoccupa de Oscar jusqu'à ce qu'il reprennes ses esprits. L'infirmière voulut tout de même s'en assurer.

- Est ce que tout va bien monsieur ?

Tout en se tenant le front Oscar répondit avec le ton le plus rassurant qu'il put.

- Oui, oui, parfaitement. Veuillez pardonner un instant de faiblesse. C'est que je n'ai pas l'habitude de voir de si belles perles au teint éclatant. Vous rayonnez tant que je m'en suis trouvé troublé.

La demoiselle se mit alors à beaucoup rougirent, surement qu'elle n'avait pas l'habitude qu'on soit si galant avec elle. Kaijin se désintéressa alors de la conversation il se sentait fatigué, surement à cause de la chaleur intense produit par la machine dans la quel on l'avait réchauffer. Il passa une main dans ses cheveux et constata, rien qu'au toucher, que sa chevelure partait dans tout les sens.

Cherchant une vitre, un miroir ou quelques chose dans lequel il pouvait voir sa coiffure en pétard pour tenter d'atténuer les dégâts. Heureusement pour lui dans la salle il y avait un miroir. Contemplant sa coiffure qui n'était maintenant plus que tas de cheveux bleu avec des épis un peu partout. Alors il tenta d'écraser les épis qu'il trouvait vraiment moche, mais bien vite il abandonna.

Il contempla alors ces vêtements, il avait un pantalon en cuir qui lui tenait bien chaud, ce dernier avait de larges poches, qui malheureusement était vide. Il avait aussi des bottes en cuir noir également, il détestait les bottes, c'était horrible, ses pieds ne pouvait pas respirer, disait-il. On lui avait fait mettre un tee-shirt blanc, juste blanc. Avec un sweat plutôt fin pour un vêtement de ce genre. Mais tous ça était rattraper par un bon manteau bien chaud.

Il bailla et reposa son attention sur Oscar, qui avait un meilleures sourires que le précédents. Il avait apparemment trop flatté la demoiselle, qui avait surement était contrainte de retourné à ses obligations. Oscar était fort car si il aurait continué il aurait pu en faire sa compagne de la nuit, mais Kaijin pensait qu'il avait un truc à cacher et que toute cette mise en scène était un truc pas normal. Enfin bref, Kaijin s'assit enfin en face d'Oscar qui l'avait invité à s'assoir. Les deux hommes engagèrent alors une discutions.

- Alors, comment te sens tu ? J'espère qu'ils ne t'ont rien fait … de dommageable.
- Non non au contraire, je t'explique, y a deux lutins qui m'ont emmenés dans une chambre. Après y a un doc, un pot de peinture et la jolie rousse qui ont débarqué, ils m'ont fait avaler un truc qui m'a donner mal au bide sur le moment, mais bon après ils m'ont mis en caleçon et m'ont fait aller dans une machine où j'ai était réchauffer. Et après ils m'ont soignés mes blessures.

Kaijin Bailla encore une fois et il continua la conversation ne laissant pas Oscar le temps de répondre.

- Sinon j'ai vu que t'aimer bien la jolie rousse ! Héhé, elle est jolie c'est vrai mais je préfère les brunes aux yeux bleu ou vert ! Et j'adore quand elles ont un fort carectère et qu'elle piques de crises de jalousie, je trouve ça mignons ! Enfin c'est pas ça le problème, comme tu fait pour les faire craquer aussi facilement ?

Là par contre il laissa tout le temps à Oscar de répondre.

(Hrp : Pas de problème ! )

About lady ...

La douce quiétude qui émanait de l'établissement hospitalier enveloppait les patients et Oscar n'y échappait pas. Confortablement installé dans un des fauteuils de la salle d'attente silencieuse, il souriait à son compagnon. Habituellement, le mobilier pour se reposer au sein d'un hôpital n'était jamais réellement fait pour être agréable. Se sentir aussi bien dans un tel environnement le surprenait et témoignait des talents que déployaient les lutins pour rendre l'ambiance joyeuse. Comme si le malheur était banni. Ou exécuter par un système radical. Les patrouilles de rennes appuyaient la seconde hypothèse.
Un village en apparence calme mais qui dissimulait habilement son système froid et diablement efficace. La population était obnubilée par la confection de jouets, persuadée de rendre heureux les enfants. Leur mission bienfaitrice les aveuglait et leur indifférence se justifiait par un travail acharné pour un monde meilleur. Ainsi voyaient ils les choses. Quiconque les dérangeait freinait l'apport du bonheur aux enfants. C'est pourquoi les perturbateurs devaient être éliminés. Une logique implacable et rigide. Qui fonctionnait parfaitement jusqu'à maintenant.

Les explications décousues fournies par le garçon amusèrent l'aristocrate. La jeunesse voulait s'exprimer rapidement, focalisée sur l'essentiel à un tel point que le sens se perdait parfois. Toutefois, les phrases conservaient une logique et le voyageur parvint à saisir l'ensemble des informations. Le personnel médical lui a fait ingurgiter un médicament, l'a déshabillé sûrement afin d'observer l'étendue des dégâts pour ensuite l'introduire dans une machine qui a augmenté sa température corporelle. Il en avait eu bien besoin, le transport jusqu'à l'hôpital ne s'était pas fait par le plus grand des soleils. Enfin, ses blessures avaient été soigné comme en témoignaient certains bandages visibles malgré l'importante couche de vêtements que portait désormais le voyageur à la chevelure épileptique.
Malgré un effort de réflexion dont il se lassa vite, l'invocateur ne voyait pas le rapport de toute cette procédure et d'un pot de peinture. Peut-être un onguent spécial pour atténuer les morsures du froid.

Kaijin fit montre de fatigue par des bâillements répétés. Le contrecoup de l'opération pensa Oscar. Puis la conversation prit le tour plaisant de l'affection portée aux femmes. Le garçon exprima ses préférences et l'exposée tira un sourire amusé des fines lèvres de l'invocateur.

"Je correspond parfaitement à ses critères, nyaaaa". Miaula Luëst.

"Je confirme pour la crise de jalousie, mais tu es tout sauf mignonne quand tu es dans ses états." Se moqua Khildar.

"Tu veux que je te montre de quoi je suis capable, sale copie de mon Oscar chéri ?"

"Allons, point de disputes." Tenta de calmer Laënoris.

"Toi, c'est pas parce que t'es sexy que tu as ton mot à dire ! "

"Allez, quoi, laisse là exploser, la nympho, c'est drôle." Saënoris ne pouvait s'empêcher de rajouter son grain de sel, le genre qui vous gratte les plaies.

En l’occurrence, la plaie était pour Luëst et le sel saupoudré par les soins du démon sadique fit enrager la démonette de la luxure, tombant dans le piège à peine visible. Une dispute sans nom mais avec cris éclata au sein de l'esprit d'Oscar qui se massa à nouveau les tempes en sifflant entre ses dents :


"Allez vous cesser ? Luëst, je ne suis qu'à toi et tu le sais bien. Ce n'était que pure politesse."

Dans le but d'anticiper les interrogations du garçon, l'invocateur aux démons bagarreurs énonça d'une voix claire, retirant sa main gantée de son front pour la poser tranquillement sur le bras du fauteuil, croisant les jambes et souriant doucement :

"Ce n'était que pure politesse. Il est fort possible que son interprétation dépasse mes intentions, mais ce n'est pas mon problème. Un gentleman se doit d'énoncer la vérité et de commenter la beauté lorsqu'elle se présente à elle. Cette infirmière a accomplit son travail de brillante manière puisque tu es de retour en forme. Il est par conséquent naturel que je l'en remercie."

Il ponctuait ses paroles de la main droite, tandis que la gauche s'étendait paresseusement sur l'accoudoir. La jambe gauche était fixée au sol tandis que la droite se posait sur le genou. Il souriait à l'enfant et le regardait avec désinvolture. Ce petit l'intéressait. Il avait fait preuve d'un esprit combatif notable. Il reprit d'un ton léger :

"Il serait faux de considérer que les représentantes du beau sexe m'affectionnent particulièrement. Mes paroles sont de simples compliments qui me viennent de mon esprit. Si certaines tombent sous mon charme, c'est alors que mes paroles sont parvenus à les toucher. Selon moi, il faut savoir user des mots. Avec une rapide observation, il peut être aisé de déterminer les atouts d'une demoiselle. Par conséquent, sublimer ces atouts en les présentant magnifiquement est un bon moyen. "

Lancé sur un sujet aussi passionnant que les femmes, Oscar risquait fort d'ennuyer le jeune homme. De plus, son objectif était d'en apprendre plus sur Kaijin. Il continua habilement :

"Mais toi même, mon cher Kaijin, les demoiselles doivent apprécier ta valeur combative, du moins, dans ce monde ci, n'est ce pas ? Ta détermination m'a marqué. Tu te proclame futur champion onirique, tu as de l'ambition, c'est une bonne chose. As tu une bonne expérience de DreamLand. J'ai pu juger tes capacités guerrières mais je suis curieux de savoir depuis combien de temps ce monde onirique s'est offert à toi."

Il ne cessait de jeter des regards en tout sens, mais toujours pour se reporter sur Kaijin et lui planter ses yeux bleu de glace.

Bien au chaud dans le fauteuil, qui semblais ne plus être tout jeune mais qui n'avait pas perdu le sentiment que ce fauteuil procurait lorsque l'on s'asseyait dessus. Il était teinté d'un brun foncé qui montrer l'age de l'objet qui servait au repos. Il était peu commun de voir ce genre de meubles
dans une salle d'attente d'hôpital.

Kaijin et Oscar discutaient calmement. Cependant Kaijin était quelque peu troublé. Je vous explique, il n'a pas vraiment l'habitude d'être écouté avec tant d'attention, ou du moins qu'on s'intéresse à son cas comme ceci. Son attitude de gros boulet causait parfois le mépris de ces interlocuteurs. Enfin pour l'instant la discutions n'était qu'à son commencement, l'humour de Kaijin pouvait parfois se révéler offensant. Parfois ses interlocuteurs se barraient simplement ou il avait le droit à une claque ou deux trois coup de poings. Ce n'était pas pour déplaire Kaijin, sa nature combative le pousse à provoquer ceci involontairement chez ceux qui l'écoute.

Bref revenons en au faite. Kaijin remarqua que Oscar ne comprenait pas tout à fait mais il décida de ne pas y porter attention, après tout, ça arrivé que l'on ne comprenne pas bien les dires de ceux qui nous les racontes. Puis quand Kaijin déclara ses préférences pour la gente féminine, Oscar eut un léger sourire. Cependant Kaijin ne remarqua même pas ce petit sourire. Tout à coup il eut l'air de souffrir d'un mal de crâne il se massa les tempes à l'aide de ça main. Que pouvait-il lui arrivé ? Kaijin sortit encore une de ces conneries, surtout que Oscar avait l'air puissant alors si il se le mettait sur le dos ça allait mal aller.

- T'as la gueule de bois ?

Enfin, heureusement pour nous Oscar ne réagit pas négativement, je pense qu'il n'avait pas prit la peine de faire attention ou de répondre. Il décida plutôt de continuer sur le premier sujet.

- Ce n'était que pure politesse. Il est fort possible que son interprétation dépasse mes intentions, mais ce n'est pas mon problème. Un gentleman se doit d'énoncer la vérité et de commenter la beauté lorsqu'elle se présente à elle. Cette infirmière a accomplit son travail de brillante manière puisque tu es de retour en forme. Il est par conséquent naturel que je l'en remercie.

Kaijin voulait prendre des notes car la façon dont la demoiselle avait réagit était plaisante pour celui qui voulais l'a conquérir. Il repéra des post-it avec un stylo il saisit alors ces deux artefacts et commença à écrire sur le post-it.

- Alors énoncer la beauté de la fille que l'on veut conquérir, c'est noté ! Ensuite ?

Kaijin posa un regard sur Oscar attentif et afficha une sourire tout aussi attentif que son regard, enfin vous voyez quoi ?

- Il serait faux de considérer que les représentantes du beau sexe m'affectionnent particulièrement. Mes paroles sont de simples compliments qui me viennent de mon esprit. Si certaines tombent sous mon charme, c'est alors que mes paroles sont parvenus à les toucher. Selon moi, il faut savoir user des mots. Avec une rapide observation, il peut être aisé de déterminer les atouts d'une demoiselle. Par conséquent, sublimer ces atouts en les présentant magnifiquement est un bon moyen.
- Présenté ses atouts magnifiquement, puis la complimenter avec ce qui me vient à l'esprit. C'est noté ! Merci pour ton aide en tous cas !

Oscar enchaina ensuite avec une série de questions à l'égare de Kaijin.

- Mais toi même, mon cher Kaijin, les demoiselles doivent apprécier ta valeur combative, du moins, dans ce monde ci, n'est ce pas ? Ta détermination m'a marqué. Tu te proclame futur champion onirique, tu as de l'ambition, c'est une bonne chose. As tu une bonne expérience de DreamLand. J'ai pu juger tes capacités guerrières mais je suis curieux de savoir depuis combien de temps ce monde onirique s'est offert à toi.
- Hmm … *Petit moment de réflexion* … Je sais pas si elle m’apprécie vraiment quand je combat je n'ai pas pu voir si elles m'admiraient ou pas les seul fois où une fille m'a vue combattre, c'était contre un gars super puissant il était intouchable, encore maintenant je me demande comment il faisait. Je crois qu'il s'appeler Jacob un truc du genre tu connais ? Et puis sinon bah les seuls autres filles était contre moi à m'attaquer donc voilà. Je suis content que mes combats t'es plus héhé ! Et ce n'est pas de l'ambition c'est une certitude ! Et ça doit faire un peu plus d'une semaines que je suis en ce monde. Tiens tant que j'y pense, j'ai un autre but mais surtout faut te taire, * Il se pencha vers Oscar et lui murmura. *, je recherche les clés des songes, tu ne saurait pas où ont en trouve ?

Kaijin se redressa souffla et posa de nouveau son regard sur Oscar, et lui parla une nouvelle fois.

- Et aussi je sais ce qu'est mon pouvoir mais je n'arrive pas à le déclencher tu ne sais pas toi ? Et c'est quoi ton pouvoir ?

Puis il posa ses mains sur les accoudoirs du fauteuil et fixa Oscar attendant toutes les réponses aux questions qu'il avait posé.

… and power

L'empressement qui agitait le jeune garçon tira un sourire à l'aristocrate qui énonçait des méthodes possibles à la séduction de la gente féminine. L'expérience s'exprimait et permettait à la jeunesse de s'améliorer. Discourir aussi tranquillement à ce sujet se révélait reposant et amusant. La fougue du garçon évoquait de lointains souvenirs et il était plaisant d'observer son attitude enjouée et pleine de vitalité après un combat en plein froid. Bien que la médecine ait participé à son rétablissement, la volonté inébranlable du jeune Kaijin se trouvait être un moteur puissant.

Une porte s'ouvrit, trop éloignée pour qu'une vague de froid vienne refroidir l'atmosphère chaleureuse qui s'était installée. Le personnel médical vaquait à leurs occupations. La vérité était qu'il n'y avait pas grande activité qui les appelait et les médecins se contentaient de discuter tranquillement autour d'un chocolat chaud avec les infirmières. Les patients étaient pour ainsi dire inexistant et ne requéraient pas d'attention particulière. Un doux calme enveloppait l’hôpital, de la même nature que l'apparente joie et quiétude omniprésente au sein du village. Cette situation n'exaspéra point pour autant notre invocateur démoniaque en manque de sang puisque sa soif s'était vu étanché sur la neige quelques minutes plus tôt.

Le squelette aux gestes amples et au chien fantomatique ne se lassait pas d'admirer la neige et avait quitté la compagnie d'Oscar et de Kaijin pour aller distraire les médecins. Il indiqua son intention aux comparses qui conversaient en pointant les couloirs aseptisés de son doigt dénué de toute chair et marcha ensuite dans la direction désigné avec ses longues jambes aussi épaisses qu'une aiguille à tricoter.
Sa compagnie était plaisante et sa curiosité légitime incitait le voyageur démoniaque à l'aider dans sa quête de savoir. Le refus obstiné des lutins contre lequel le Roi des Citrouilles se butait à chaque question conférait à Oscar l'envie de battre ce refus avec fermeté. Une occasion de plus d'admirer la combativité du jeune garçon à la chevelure colorée si les circonstances les menait sur cette voie.

Aux remerciements présentés de la part du jeune voyageur, son mentor du moment en matière de séduction inclina doucement la tête pour signifier qu'il n'en était rien et que c'était naturel.
La conversation orientée par les soins de l'aristocrate révéla quelques informations utiles. Le jeune Kaijin n'existait en tant que voyageur depuis seulement une semaine et déjà il avait la certitude d'atteindre les plus hautes sphères de puissance. Cette détermination dans le ton et le regard était apprécié de la part d'Oscar. Le démon sadique en convenait :

"C'est p'têtre qu'un minus, mais il a la niaque."

"Il est trop choupiiii." S'extasia Luëst.

Un nom ressorti du flots de paroles. Jacob. Et un adjectif le talonnait. Intouchable. Ces deux attributs évoquaient une conversation avec Walter à DiscoLand. D'après les dires du voyageur au caractère taquin, ce voyageur possédait la capacité de ne pouvoir être atteignable, de quelques manières que ce soit. Ce n'était pas la première fois qu'il était présenté à Oscar et au vu de sa renommée, sûrement pas la dernière. Il serait intéressant de se renseigner plus précisément sur cet être aux curieuses caractéristiques.
Toutefois, le voyageur aux cheveux teints de blanc signifia son ignorance concernant Jacob en secouant la tête négativement.

La surprise manqua de se lire sur le visage souriant d'Oscar lorsque l'existence des Clés de Songes fut mentionné.



Préférant ne pas relever ce propos hasardeux, il fit mine de comprendre sans en savoir plus et haussa les épaules. Ce garçon se dévoilait pleins de ressources et de surprises, une rencontre profitable en cette nuit froide.

Enfin furent évoqués les pouvoirs. Kaijin déclarait avoir quelques soucis pour l'activer. Etant donné qu'il s'était éveillé il y a seulement une semaine, cela n'avait rien d'étonnant. Par contre, le fait qu'il ait survécu jusque là sans savoir réellement l'exploiter rendait le voyageur intéressant. Jeune, dynamique, surprenant, une véritable distraction inépuisable.
La question étira les lèvres d'Oscar en un sourire. Ses invocations n'avaient pas été sollicitées au cours du combat. Par conséquent, son pouvoir demeurait inconnu. Il se pencha en avant, comme s'il allait mettre à jour un secret, ce qui était le cas, puisque les voyageurs les mieux portant étaient ceux qui dissimulaient leur pouvoir. Il souffla à voix basse après avoir regardé à droite et à gauche :

"J'invoque des couteaux. "

Il se releva et fit un clin d’œil à Kaijin lui faisait comprendre qu'il devait maintenir ce pouvoir secret. Naturellement, il avait menti. Ou plutôt, il avait détourné la vérité. Laënoris, son démon majordome, était en mesure de lui fournir les couteaux que l'aristocrate avait subtilisé aux trois démonettes combattues au cours d'une nuit au sein du Royaume des Deux Déesses. Bien que le jeune garçon paraissait un compagnon des plus fiables, il n'en demeurait pas moins suspect aux yeux bleu d'Oscar. Lorsqu'un jeune voyageur connaissait l'existence des Clés des Songes mais ne savait pas comment utiliser son pouvoir tout en survivant ainsi, il y avait matière à douter de sa véritable nature. Ce n'était donc que pure protection que de ne pas indiquer le véritable pouvoir à Kaijin.

Le comportement détendu du jeune voyageur fit sourire l'invocateur. Il allait amorcer une discussion sur les pouvoirs mais l'apparition de son nœud papillon enchanté suspendit sa parole. Sur les ailes argentés fondaient quelques cristaux de glace. L'ornement magique avait retrouvé son propriétaire plus ou moins légal qui avait commis l'imprudence de l'oublier. Trop empressé d'emmener Kaijin à l'hôpital, le voyageur en avait occulté le papillon qui avait passé le temps des combats sur un toit, bien sagement.
Le nœud papillon avait suivi le groupe contre les rafales de vent glaciales mais n'avait pu les rejoindre à l'intérieur, la porte s'étant refermée trop rapidement. Il avait donc patienté dehors contre une vitre, jusqu'à ce que l'ouverture se fasse à nouveau.
Désormais dans une enceinte plus chaleureuse, le papillon évoluait avec grâce pour se poser sur l'épaule d'Oscar qui l'observa avec une certaine tendresse. Puis il se tourna la tête en direction de Kaijin et demanda d'un ton léger :

"Au sujet de tes lacunes concernant la nature de ton pouvoir, je m'interroge. N'as tu donc aucun souvenir d'un seigneur lorsque tu es devenu voyageur ? Un moyen de connaître ton pouvoir est sa relation avec ta peur. De quoi avais tu peur ?"

Se prenant au jeu du mentor aidant la jeunesse, Oscar changea de position, décroisa les jambes, croisa ses mains gantées, se tint droit dans le fauteuil et énonça d'une voix fluide, le papillon toujours sur son épaule :

"Je suis dans la possibilité de t'apporter assistance afin que tu parviennes à user de ton pouvoir. A cette fin, il est souhaitable de posséder une volonté solide et d'être détendu."

Il désigna Kaijin du doigt :

"Tu contient une formidable énergie et tu en fais grande utilisation lors de tes combats. C'est une bonne chose. Néanmoins, la canalisation de cette énergie t'offrirait de meilleures opportunités. C'est pourquoi il est de ton devoir d'apprendre à la contenir pour la restituer plus efficacement."

Oscar tendit sa main ouverte vers le jeune garçon et lui proposa d'une voix chaleureuse :

"Je puis t'aider à te détendre afin que tu parviennes à canaliser ton énergie et de ce fait, user de ton pouvoir …"

Une voix plus langoureuse résonna dans le crâne de l'invocateur :

"Moi aussi je peux l'aider à se détendre avec quelques massages …"

"Il serait au contraire excité." Remarqua Khildar.

"Toute cette énergie qu'il dégagerait, hmmm." Elle se pinça les lèvres rien que d'y penser

"ça suffit, vous me faîtes gerber avec vos saloperies." Saënoris n'appréciait pas la tournure des événements. Selon lui, Kaijin devait se débrouiller seul.

"Qu'en dis tu ?" Compléta Oscar, toujours souriant.

Le vent fouettait de bourrasques glaciales les vitres de l'établissement et dans le village, un autre voyageur faisait son entrée. Ou plutôt s'effondra de fatigue.