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M'accorderiez-vous cette danse, bel inconnu ? [Quête pour crétins : Lou et moi]

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Ed Free
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MessageSujet: M'accorderiez-vous cette danse, bel inconnu ? [Quête pour crétins : Lou et moi] M'accorderiez-vous cette danse, bel inconnu ? [Quête pour crétins : Lou et moi] EmptyJeu 20 Jan 2011 - 14:19
Il faisait beau mais il faisait froid. Le temps que je détestais le plus, où on croirait les rayons du soleil gelés et n'apporter que misère à l'humanité. Je ne savais pas pourquoi, certainement une histoire de gène, mais ce soleil-là était celui qui m'éblouissait constamment. Où que j'allais, mes yeux étaient brûlés par l'astre sadique. Dès que je posais le regard sur un mur, ces rayons reflétés me rentraient dans la pupille. J'aurais bien sorti mes lunettes de soleil si je n'avais pas eu peur d'être traité de kéké des plages en avance. Je rentrais ainsi dans mon studio, content d'échapper au soleil fou. Comme à mon habitude, j'habitais au troisième étage et l'ascenseur était en crise de quarantaine (vous me direz, avez-vous déjà trouvé un ascenseur qui fonctionnait dans un immeuble qui ne logeait que des studios ?). Et comme à son habitude, l'estomac de mon chat était vide. Je me demandais bien où passait toute la nourriture qu'il ingurgitait tous les jours. Heureusement qu'il aimait vivre en appartement : pas de territoire à surveiller, juste des couffins qui l'attendaient avec impatience où il se roulait en boule dans le plus grand silence ponctué de ronronnements satisfaits. S'il m'aimait, c'était bien parce que j'avais un devoir à accomplir deux fois par jour. Et s'il était de bonne humeur, je n'hésitais pas à lui donner un petit extra de croquette. Il détestait copieusement le lait … une semaine sur deux. Un chat avait toujours les papilles gustatives détraquées, et ses goûts changeaient tous les jours. Bonne chance pour s'y retrouver car le temps de s'y habituer, il passait déjà au poulet au curry. Je lui versais les croquettes dans la gamelle, où il y plongea la tête avant même la fin du service. Je m'accroupis à-côté de lui et le caressa énergiquement en sifflant :

« OUH, mais c'est un gentil chat ça, c'est un gentil chat que vous avez là ! Comme il est mignon le gentil chat. »


Un secret que je n'avais jamais encore abordé à Jacob ou à d'autres : j'avais une passion pour les félins domestiques. Quand j'en avais un devant les yeux, soit je retombais en avance et j'essayais de m'approcher de lui pour le caresser en me répétant Chut dans ma tête. Soit je devenais un gâteux et je lui parlais comme si chaque caresse que je lui adressais me faisait perdre une partie de mes maigres facultés intellectuelles.
Tandis que j'ouvris ma page Internet, il vint ronronner sur mes genoux. Je lui grattai la tête avant que la page Facebook ne s'ouvrit. Je vis quelques couples passés en célibataire, et quelques célibataires trouvés l'âme sœur. Je changeais de page dégoûté par ces débauches. Certains vivaient avec une fille dans leur appartement, moi, je me coltinais un chat orange (répondant au nom crétin de Burritos, mais il l'avait bien cherché). Je le regardais d'un sale œil comme s'il était la faute de mon célibatariat forcé. Il ferma les yeux comme pour accepter avec plaisir l'insulte. Je fis le constat que je vivais autour de trop de gens qui adoraient qu'on les injurie. Ce n'était pas bon pour moi, j'allais peu à peu m'habituer et ressortir une grossièreté chaque fois que je voulais faire plaisir à quelqu'un.
Je me fis cuire les plats habituels (j'avais le choix entre pizzas, pâtes ou croque-monsieur, des plats aussi originaux que équilibrés). Ce fut finalement des pâtes qui cuisaient dans la casserole bouillante. J'y rajoutais directement du sel tandis que Burritos alla s'installer sur mon lit, précoce. Comme cela m'énervait qu'il puisse profiter du sommeil tandis que moi devrais me contenter de pâtes, d'un café et d'un devoir de quelques pages Word, je l'appâtais en agitant la boîte de croquettes. Il leva les deux oreilles avant son corps et se dirigea vers moi en miaulant. J'étais méchant mais je le vivais bien, sachant qu'il retrouva sa gamelle aussi vide que quand il l'avait quitté. J'émis un ricanement qui en dit long sur mon état mental (alors que j'étais resté deux jours entier sans compagnie, j'avais commencé à parler régulièrement avec mon chat ainsi que la planche à repasser qui trônait à côté de mon bureau.
Une tasse de café à la main comme si je sortais d'un bourrage de gueule collectif, je reçus un e-mail d'un pote pour aller à la soirée de chez Cathy prévu au début du mois prochain. Je haussai les épaules et accepta en une phrase. Je n'avais rien à perdre et l'alcool à profusion me faisait doucement saliver. Je continuais à taper un rapport sur les conflits israélo-palestiniens (vous comprenez le café maintenant) avant d'abandonner. Je ne finirais pas ce soir-ci, à quoi bon s'acharner. Je dégageais Burritos sans ménagement de la place pile au centre du lit qu'il n'avait rien fait pour mériter avant de me glisser sous les couvertures. Sans rancœur, il revint se lover contre mon dos avant de se rendormir. Mon cerveau était usé par le soleil, par le chat et par ces foutus guerres venus de je ne sais où. Je fermais les yeux doucement en maudissant Dieu pour avoir donné l'idée à l'Homme qu'Il existait afin que les peuples puissent se taper sur la gueule avec une raison autre que « DU SAAAANG !!! ». Ça faisait mieux dans les livres d'histoire. Et puis je ne réussis plus à penser aux Private Jokes. Je ne savais pas quoi, j' avais l'impression que je ne voulais pas les rejoindre, un truc dans le genre. Mes paupières gagnèrent finalement la bataille comme toutes les nuits, et envahirent mon champ de vision pour me faire sombrer dans le néant absolu.

Et de ce néant absolu naquit Dreamland.
Et Dreamland pour moi prenait la forme d'une salle de bal. Une véritable fête costumée qui me fit briller les yeux au soleil. Il y avait bien une centaine de convives qui portaient soient des robes bouffantes illuminant le bal de cent couleurs, ou bien des tenues remarquablement confectionnées. Les convives étaient pour la plupart de forme humanoïde et dansaient et s'amusaient dans un concert de rire et de musique.
Pour le descriptif de la salle, le voici. Elle était de forme rectangulaire. Moi, j'étais au fin fond de la salle accoudé contre le mur. Et au mur en face de moi se trouvait l'escalier qui amenait à l'étage. A la gauche des premières marches de cet escalier, il y avait une dizaine de musiciens qui animaient la soirée, leur doigt dansant aussi bien sur les cordes que les invités sur le marbre. Ils étaient posés sur une petite estrade, et chaque musicien semblait avoir fait le projet sacerdotal d'être d'une espèce différente des autres. J'avais donc un gorille violet, un rockeur à la banane surdimensionnée (qui jouait du triangle) et autres joyeusetés qui parvenaient pourtant à rendre un son harmonieux, doux et enchanteur. Quand les pieds entendaient ça, ils ne rêvaient que d'une chose : trouver un partenaire pour danser avec. C'était le genre de mélodie où les pas de danse à effectuer venaient tous seuls, guidés par les sons. Du côté gauche se tenaient d'immenses baies vitrées qui donnaient sur le jardin. Quand je regardais à travers l'une d'entre elles, je vis parfaitement la silhouette massive et gargantuesque du Colisée dans lequel je m'étais battu. Elle se découpait dans la nuit, tel un monstre terrifiant qui se serait endormi depuis des millénaires et qui aurait été recouvert de talques et de pierres. Bref, j'étais bien dans le Roayume des Chevaliers de la Table Pentagonale. Prêt de moi, il y avait le buffet. Il était rempli de canapés et surtout de bouteilles de champagne. Et de flûtes cristallines qui n'attendaient que mes doigts pour être servies. Au plafond, il y avait un immense lustre qui portait un bon milliers de bougies. Et sous lui, des corps fiévreux transportés pas la musique qui dansaient en couple. Le tout formait un tableau ancien qui dépeignait une atmosphère charmante, celle qui vous donnait envie de retourner dans le passé juste pour participer à l'évènement avant de retourner dans votre époque devant votre ordinateur portable.
Sinon, j'étais habillé de manière très classieuse, même si je ne portais pas des vêtements plus médiévaux. Je portais des chaussures fines qui faisaient penser à de l'ébène, ainsi qu'un costard noir à la coupe osée qui faisait un peu penser au Moyen-Âge. Une cravate noire stria un haut de T-Shirt bordeaux. Quelques chaînettes en or partaient d'une épaulière droite avant d'atterrir sur des boutons dorés. Mes lunettes de soleil étaient accrochées à une poche du veston d'une branche. On croirait un baron de la Mafia qui avait essayé d'adapter sa seule tenue avec celle locale. Et fait très étrange, mon panneau n'était pas dans mon dos. On était à une fête, il y avait peut-être un système magique qui empêchait les artefacts d'arriver en ces lieux. Mais où avait-il atterri alors ? Je finis par le repérer dehors dans le jardin, planté comme s'il avait toujours été là. Je lui fis un petit geste de la main, aussi futile soit-il.
Puis soudainement, les musiques se turent subtilement tandis que la lumière décroissait. Un homme entouré de deux gardes arriva en haut des marches. Il était très petit, et sa tête semblait trop énorme pour être supporté par un cou : elle retombait directement sur les deux épaules larges. Il avait un beau plastron couvert d'une écharpe bleue et d'armoiries. Il avait une très fine moustache qui dépassait d'une vingtaine de centimètres de chaque côté de ses joues. Ses mains étaient des étaux courtauds dont les paumes étaient tournés vers le public. Et ses oreilles prouvaient qu'il venait du Monde Onirique. Mais si son physique était particulier, il dégageait de lui un charisme bourru et riche. Tout le monde avait arrêté de danser et s'était tourné vers lui. Lui en question parla :


« Bienvenue au Bal que j'ai modestement organisé pour vous mes amis ! Encore bienvenue ! Ici est rassemble la crème du Royaume pour applaudir civiquement la capture des démons étrangers et terroristes venus semer la discorde dans notre si beau pays ! Que la joie transporte vos cœurs et cette fête, afin de célébrer une nouvelle victoire contre les malins qui sévissent dans Dreamland. Je vous remercie encore d'être venus si nombreux. Profitons ce soir de la vie. Et du champagne ! »


Il termina son discours en sortant son verre de nulle part. Il annonça qu'il trinquait pour nous et laissa les musiciens terminer pour lui dès que les applaudissement eurent cessés. La musique reprit mais je n'en avais que faire. Il avait été de bon conseil et je m'approchais discrètement du bar afin de voire (par pure curiosité) si le champagne des Rêves était aussi exquis que celui du Monde Réel. Je préparais une flûte que je posais sur la table, puis j'avançais une main presque tremblante vers la bouteille. Soudainement, aussi doux qu'un mirage, une autre main plus fine attrapa la mienne. Je tournais vivement la tête : une fille (je dirais même une Voyageuse) impeccablement habillée d'une longue robe noire serrée contre le corps descendant jusqu'à des chaussures fines, ceinturée d'un ruban noir au-dessus des hanches me souriait et m'invita à danser. Je ne compris pas bien les paroles qu'elle m'avait prononcé mais elle avait vu que j'avais l'air seul. Seul avec une bouteille d'alcool ouais !
Moi qui voulais tranquillement boire comme un trou (euh non ! Satisfaire ma curiosité.), j'étais en train danser avec une parfaite inconnue au sourire éclatant. Nos deux mains se touchaient, repartaient avant de revenir, tandis que mes pieds dessinaient un ballet si subtil que j'avais l'impression de l'avoir travaillé pendant quelques mois. Nous arrivâmes ainsi au milieu de la pièce, je m'engouffrais dans un corps d'une cinquantaine de couples qui s'agitaient harmonieusement. J'étais bien trop gêné pour prendre goût à quoique ce soit mais j'évitais le regard que la fille me lançait, essayant de trouver des gens que je connaissais dans ce fatras. Le rouge m'était monté au teint et il ne parvenait pas à redescendre. Pire, il intensifiait au fur et à mesure que mon regard la voyait, elle. Je ne comprenais pas pourquoi j'étais si … angoissé ? Peut-être parce que les filles ne faisaient jamais attention à moi d'habitude. Que je n'avais jamais été considéré par l'une d'entre elle aussi fortement que ce soir et qu'elle avait l'air contente grâce à moi (grâce à ma présence plutôt). Dès que la musique se modifiait, je lançais un regard sur les autres danseurs afin de déterminer les pas de danse à effectuer. J'étais ainsi en cadence parfaite avec une seconde de retard sur les autres. J'étais bon danseur, mais plus maladroit encore. Je faisais tout pour éviter de cogner quelqu'un dans cette marée humaine qui montait et descendait selon le ton de la musique. Je n'arrivais pas à profiter pleinement de la musique, elle me sortait complètement de la tête dès que j'essayais de geler une note dans mon esprit. Mais je n'arrivais plus à l'entendre, c'était mon corps tout entier qui la percevait sans que je ne la compris.
La musique baissa d'un ton : tous les danseurs s'approchèrent de leur partenaire. Sauf moi. Ce fut la danseuse qui m'attira vers elle, même pas contrariée de mon peu d'implication. Elle en profita pour me chuchoter à l'oreille :


« Alors, ce n'est pas mieux que de rester dans son coin à se servir du champagne. »


Je faillis lui dire la vérité, que je préférais largement être en train de vider la liqueur des lieux plutôt de que m'exposer publiquement avec une parfaite inconnue. J'en profitais pour mieux la regarder : déjà, elle avais des oreilles normales. Et elle était bien trop vive d'esprit pour une simple rêveuse.

« Voyageuse ?
_ Pas toi ? »


Bien trop vive d'esprit.
Elle ne dépassait pas le mètre soixante-cinq, avait une taille fine et ses cheveux noirs étaient bien coiffés. Elle avait un visage charmant. C'était le genre de filles dont on ne disait pas qu'elle était belle, mais très mignonne. Ses pommettes ressortaient avec élégance quand elle souriait, ses yeux abritaient des étincelles d'espièglerie. Sa peau était d'un subtil mat qui la distinguait des autres danseuses. Je me rendis enfin compte qu'elle était plus que jolie. Et que mon cœur semblait avoir bu le champagne que j'avais égaré sur la table.
Une partie de moi faisait tout pour trouver une excuse afin de revenir près du banquet, l'autre moitié faisait tout pour trouver des arguments contraire à la première partie et rester dans ses bras. J'étais finalement très bien ici... La musique continuait à résonner seulement dans mes jambes mais j'étais heureux d'être là. Je voulus essayer de démarrer une discussion mais mon cerveau refusa d'ouvrir ma bouche de peur de me ridiculiser. Voyant que je n'étais pas plus bavard que la table, elle se mit à me parler :


« Tu sais ce qui fait vingt centimètres de long, et qui est jaune pâle ?

_ Euuuuh …
répondis-je maladroitement, essayant de chercher le piège à la devinette.
_ C'est un bébé phoque dans un bol de punch !
_ Aha Hahaha ! Très drôle, je ne le connaissais pas celle-là.
_ Non, mais retourne-toi. »


J'exécutais ses ordres en effectuant un demi-tour pour prendre sa place et avoir vu sur le banquet. Il y avait effectivement un bébé phoque qui était en train de nager dans un grand bol de punch en avalant quelques gorgées au passage et en montrant les dents à une convive. Mais le pire dans tout ça, c'était qu'après avoir bu une gorgée et fait un tour de bocal, il sortit sa tête immaculé (plus trop maintenant) et ses petits yeux tombèrent sur moi. Et me scrutèrent très, très, très fixement. Ainsi que le dos de la fille qui avait passé ses deux bras autour de mon cou. Un sourire large apparut sur le phoque en question. Alors qu'il fut à une vingtaine de mètres de moi, qu'il parla bas et qu'il y avait bien des conversations bruyantes entre le phoque et moi, je compris parfaitement ce qu'il voulut dire :

« Oh Oh Oh. »


Aïe Aïe Aïe.
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Lou Evenstein
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MessageSujet: Re: M'accorderiez-vous cette danse, bel inconnu ? [Quête pour crétins : Lou et moi] M'accorderiez-vous cette danse, bel inconnu ? [Quête pour crétins : Lou et moi] EmptyJeu 20 Jan 2011 - 21:11
N'y pense même pas...

Je lui dis sur un ton presque neutre en faisant bien attention a appuyer sur chacune des syllabes. Je saurais vous dire quelle étincelle est passé dans son regard mais je peux vous assurer, que rien qu'au bruit de frottement de sa queue battant frénétiquement sur la table, je peux vous assurez qu'une très mauvaise idée viens de lui passer par la tête. Un léger grognement ayant pour origine le fond même de sa gorge viens chatouiller mes délicats tympans pour ne m'en laissez qu'un mauvais arrière goût sur la langue. Comment j'arrive a passer ainsi des oreilles a la langue ? Faut être aveugle pour le comprendre.

Moustik...

Ma voix se fait plus menaçante, mais ses raclement de gorge ne tarde pas a suivre le même exemple. Bon sang ce que je déteste quand il fait ça, ça présage jamais rien de bon et bizarrement je me retrouve toujours perdant dans ces histoires.... . Bon je pourrais toujours le frapper mais ce con serait capable d'aller se plaindre auprès du chien des voisins d'au dessus qui ne tarderaient pas en apprenant la nouvelle a aller prévenir la SPA. Je me retrouvais cerné dans un système économique corrompu ou l'animal était roi et l'aveugle le bouffon de service. Mais s'il croyait que j'allais me laisser faire aussi facilement, il se carrait les deux pattes avant dans l'œil. Fronçant le sourcils en remarquant l'intensité des grognement monté en flèche, comme me préparant au plus terrible évènement de ma vie, je laisse cependant la surprise s'emparer de moi quand le silence revient sans même crier gare. J'ai envie de lui dire de la fermer car j'arrive même pas a entendre l'autre petit con préparé son assaut, mais il n'en fait rien, et plus rapide que jamais, la sale boule de poils me saute alors a la gorge, crocs et langue en avant pour m'assener plusieurs petit coup de crocs ainsi qu'une pelleté de léchouilles plus dégueulasse les unes que les autres. Non mais d'où il me prenait comme ça par surprise ce chien de merde ? J'allais lui apprendre les bonnes manière a grand coup de latte sur le museau, moi ! J'essaye de le dégager pour lui sauter dessus a mon tour mais cette teigne se débat beaucoup trop pour que j'arrive a m'en saisir. Et puis d'où il était aussi lourd d'abord ? J'avais pris le seul chien obèse de la région ou quoi ? C'est vrai n'empêche, il devait bien peser un bon 20-25 kg de muscles alors qu'il était a peine âge de 4 mois. Peut être que je le nourrissait vraiment trop finalement ? Le vétérinaire m'avait assurer qu'il n'était pas gros mais bien au contraire tailler comme un étalon, mais alors qu'est ce que ça deviendrait d'ici qu'il atteigne son age de maturité ? Bon quel idée aussi d'avoir pris un chien de type molosse si je me plaignait après de son poids hein ? 60 ? 70 kg peut être ? J'étais pas dans la merde moi. Bon d'un autre coté, comme son nom l'indiquait, peut être qu'on appelait l'age adulte du chien ainsi justement parce qu'il devenait plus mature ? Donc peut être que d'ici là il en aurait fini avec cette sale manie de me sauter dessus de tous son poids pour me faire tomber au sol et me torturer comme le pauvre martyr que j'étais.
M'enfin, c'était bien beau tous ça mais cela n'empêcha en rien au final de voir la sale bête m'étaler littéralement avant de grimper pour assoir sa domination sur moi, a même mon ventre.

Mais dégage gros tas !

Je cri en sentant son poids de véritable bête de somme s'enfoncer progressivement dans mes cotes. Rah cette saloperie de clébard pouvait être sur que ma vengeance serait des plus terrible. Il s'en mordrait tellement les pattes que je doutais fortement qu'après ça, il puisse un jour de nouveau marcher correctement. Ouais j'étais mauvais perdant mais bon, fallait bien que je me raccroche a quelque chose après avoir subi une défaite aussi humiliante. Toujours immobilisé au sol avec le chien fièrement installé au dessus de moi, je restant là de longue seconde durant en me demandant s'il ne connaissait vraiment pas les remords ou la honte que cela pouvait procurer de s'attaquer ainsi aussi facilement a un pauvre infirme, un aveugle sans défense. Le petit aboiement qu'il ne tarde pas a me lâcher a la figure comme en écho a mes pensées, me montre qu'en effet, cette sale bête ne ressentait absolument rien et était surement sans cœur. Non mais vous imaginez vous ? Vous imaginez vous faire battre aussi pitoyablement par une pauvre boule de poils de quelques 20 kg ? Est ce que vous imaginez seulement a quel point cette honte, ce déshonneur le plus total envahissant notre poitrine, peut faire mal a son égo ? Non, c'est pas simplement le poids du chien sur exercé sur mon corps mais bel et bien le poids de ma fierté tombant en morceau. Non j'en fais pas trop, vous vous rendez pas compte ! Je passe pour quoi moi la dedans si je suis celui qui se fait dresser par son propre chiot et non l'inverse ? C'est pas censé être moi le maitre et lui l'esclave dans cette histoire ? Comment ai je pu me laisser rattrapé par les évènements sans même chercher a faire quoi que ce soit ? Mon honneur était bafoué. Je suis sur que c'était même puni de la peine de capital dans certain pays tant la nation ne pouvait se permettre de trainer derrière elle de telle boulets. Heureusement, je pouvais me consoler en me disant que je lui avait surement refilé un des noms les plus ridicules de l'histoire canine. Moustik ! Si ça sa coupait pas complètement avec son coté teigneux et sa carrure imposant alors qu'est ce qu'il fallait ? Bon, en y repensant, c'était clair qu'il fallait pas que je m'étonne de me faire ainsi martyriser après l'avoir affublé de cette caricature de nom. Même moi je me serais rebellé en tant que chien. Mais voilà, c'était moi l'humain et c'était moi qu'avais le pouvoir donc il avait pas d'autre choix que de la fermer ! Un autre de ses grondement ne tarde alors pas a me faire rebaisser les yeux alors que je commençais tout juste a récupérer du poil de la bête. Bon ok je la ferme, je fais ma muscu et je file sous la douche... ah oui et puis faut aussi que je lui donne sa putain de gamelle de bouffe vu qu'il avait gagné le défi. Il allait encore me pisser dessus cette nuit si je lui refusais sa récompense ou pire, déposer un autre de ses superbes cadeau odorant au pied de mon lit. Tandis que les croquette s'écoulent rapidement dans le bol d'aluminium, je ne peux qu'arquer un sourcil perplexe en voyant la quantité de bouffe qu'il ingurgite par semaine en comparaison de son premier mois en ma compagnie. Putain fallait pas s'étonner qu'il pèse aussi lourd en mangeant autant chaque jours. Je suis sur que toutes les économies que je perdais, il les retrouvait en kilo dans son bide velu. Mais le pire c'est que j'étais le seul fautif dans cette histoire. Pire encore, je lui donnait toujours la quantité réglementaire de nourriture pour un chien de cette race. Bon après comme je l'avais déjà dit, j'étais pas non plus obligé sur le moment de prendre un chien de cette carrure et puis ça servait a rien de se plaindre, une bonne douche, et je n'aurais plus qu'a filer au lit. Ah et c'est vrai, demain faudrait que je pense a acheter un cadeau a Cathy pour son anniversaire le mois prochain, moi qui avait espérer le passer rien que tous les deux en amoureux, il avait fallu qu'elle me prévienne qu'elle comptait faire une soirée entre amis du genre comité restreint... 20-30 personnes. Mais d'où on pouvait appeler un tel nombre un comité restreint bordel ? On utilisait ce terme pour 5-6 personne normalement et non pour une classe de cours entière ! Hey mais attends ! En plus ce serait pas la première fois que j'irais chez elle par hasard ? Et si ses parents... non mais t'a pas d'autre idée encore plus débile connard ? Comme si ses parents allaient resté là alors qu'elle les avaient prévenu qu'elle avait inviter tout le quartier et que ça ferait du bruit. Bon ça faisait déjà une épine de moins dans mon pauvre pied endolori.

Et puis fuck !

Je me susurre a moi même tandis que l'eau chaude commence a s'écouler sur mon corps déjà légèrement mouillé par la transpiration du aux abdos et autres pompes et altères. Mouais, ça servait a rien de réfléchir autant, j'avais qu'a me contenter de lui trouver un jolie cadeau et me laisser emporter par la suite des évènements. M'essuyant le corps avec une serviette, je quitte alors la sale de bain pour rejoindre ma chambre et me coucher sans plus attendre pour rejoindre mon monde onirique tandis que l'autre sac a puce saute sur mon lit pour venir dormir a coté de moi. Bah qu'il en profite parce que vu les estimations de poids que j'avais faites tout a l'heure il pourrait toujours courir pour que je le fasse dormir avec moi plus tard. En attendant, je n'espérais pour ce soir qu'une unique chose, pouvoir me défouler comme une butasse en me payant un gros truc du style bien encombrant, je sais pas moi, un ogre sans dents, un cyclope a 3 yeux, un lion quintacéphale (5 têtes), le genre de truc bien banal in Dreamland quoi.

C'est seulement les choses était aussi simples qu'on avait juste a fermer les yeux en « espérant » pour qu'elle se produise alors. Quoi que... non en fait ce serait simplement merdique, on se retrouverais avec une pelleté de multimilliardaire, inflation qui causerait alors l'effondrement total du système économique mondial, ainsi qu'avec une quantité impressionnante de nouveau serial-killer, violeur et je ne sais quoi d'autre encore. Donner le pouvoir absolu a l'humain et il en perdra la tête, la preuve la plus parfaite n'étant autre que Dreamland, ou bon nombre de voyageur tournait au voyageur killer si ce n'est carrément au gros psychopathe assoiffé de sang. Vous l'aurez donc devinez, bien que j'espérai un court instant, je cessa de me voiler la face plus longtemps quand j'ouvris les yeux pour découvrir que je me trouvais au beau milieu d'un bal... et carrément entrain de danser qui plus est. Non mais c'est quoi tous ce monde de si beau vêtement vêtu ? Et puis comment j'avais pu m'éveiller entrain de danser une valse ? Enfin je dis valse mais j'ai aucune idée de ce que c'est sachant que j'y connais que dalle en danse. Pourtant, mes pieds semblait bouger d'eux même dans une grâce improbable et en parfait accord avec le rythme de la musique. Mais outre ce petit détail, ou est ce que je pouvais bien me trouvé ? Pourquoi les musiciens avaient tous un physique plus invraisemblable que ridicule en comparaison de la musique sortant de leurs instrument ? Je veux dire, il y avait quand même un putain d'éléphant a deux tête jouant du violoncelle... de la trompette ou du saxo j'aurais pas trop été surpris vu le type d'animal, mais du violoncelle... c'était juste hors sujet quoi ! Quoi que non, même s'il avait jouer du cuivre je crois que j'en serais quand même rester sur le cul... il avait deux têtes quand même le con. Et puis pourquoi est ce que je continuais a danser d'abord ?! Pourquoi cette mélodie m'était telle si entrainante et langoureuse qu'elle en faisait presque se muer de leurs propres volonté mes pieds ? Moi tous ce que j'avais envie c'était de me castagner avec plus fort que moi ! Pour une fois que je demandais a ce qu'on me colle des baffes, il avait fallu que je me retrouve au beau milieu d'un de ses évènements auquel seuls les grands de Dreamland étaient invités. Bon, je pouvais toujours me consoler en me disant que connaissant ma malchance, il était presque d'ors et déjà certain qu'une merde ne tarderait pas a éclater en ce même lieu. Mais bon, vu que c'était déjà presque écrit, j'avais qu'a me laisser entrainer au grès de la musique en attendant de voir comment se déroulerait la suite des évènements.

Menant donc la danse sans quitter des mains ne serait ce qu'une seule seconde ma partenaire, je dois attendre d'entendre sa voix pour comprendre pourquoi ses mains, sa peau, son odeur m'étaient aussi familière.


J'aurais jamais imaginé que tu puisse être encore plus beau ainsi habillé.

Fronçant les sourcils en détaillant son visage, j'ai comme un déclic soudain sans pour autant arrêter un seul instant de danser.

Cathy ?

Ah bah ça fait plaisir... t'aurais préféré quelqu'un d'autre peut être ?

Comment pouvais je lui dire que c'était la première fois que je la voyais et que je ne l'aurais jamais cru aussi belle ? Comment pourrais je lui expliquer tous ces détails faisant qu'une fois que je pénétrait en ce monde, je recouvrais la faculté de voir comme je n'avais jamais pu le faire auparavant ? Comment aurais je pu lui dire ce que l'on ressentait lorsqu'on redécouvrait de cette manière une fille avec qui on avait passer autant de temps, pour alors se rendre compte que peut être que l'on ne la connaissait pas autant qu'on le croyais en fin de compte ? Je ne pouvais tous simplement pas, ma bouche demeurais close tandis que mes yeux s'écarquillait de surprise. J'aurais aimé lui dire quelque chose, rien que lui dire a quel point je la trouvais belle, mais les mots refusaient de sortir. L'attirant soudainement contre moi, je la serre alors de tout mon corps avant de caler ma tête dans le creux de son cou. Restant silencieuse, elle dépose alors un doux baiser dans mon cou et nous restons ainsi peut être quoi ? 2 seconde ? Avant qu'un connard de première ne viennent nous bousculer en gueulant qu'il y avait d'autre endroit pour faire ce genre de chose, comme par exemple en dehors de la piste. Je cherche même pas a comprendre que la paume de ma main fuse devant son nez pour lui lâcher en pleine face une de mes célèbre impulsion. Déséquilibré en pleine danse, il trébuche alors avant de s'effondrer au sol en entrainant avec lui sa partenaire et une dizaine d'autre couple. En voilà un qui pensera a fermer sa gueule la prochaine fois qu'il me croisera. Ma compagne ouvre grands ses yeux empli de surprise devant une telle scène, avant d'éclater de rire malgré le fait qu'elle n'avait surement pas compris ce qu'il venait de se passer, bien que se doutant surement que j'étais a l'origine de ce remue-ménage.

Et je ne te savais pas non plus si entreprenant.

Si tu savais...

Lui répondais je en souriant avant de reprendre notre danse là ou on s'en était arrêté. Qui sait ? Peut être que cette soirée se déroulerait sans embuches finalement et que ce serait pas plus mal ainsi... .

La musique se stoppant en decrescendo, tout le monde s'arrête tour a tour de danser tandis que d'autres tentent de se relever tant bien que mal. Tous le monde se tournant alors en direction des escaliers, nous faisons a présent face a un homme ? Enfant ? Nabot ? Enfin un truc dépassant pas les 1m20 et a la tête aussi grosse que ridicule, et bon sang elle l'était bien ridicule. Regardant ce drôle d'hurluberlu richement vêtu et respirant une certaine prestance, je cligne peut être trois fois des yeux avant d'ouvrir ma gueule d'un air interdit.

Non mais c'est pas vrai... Tu crois qu'avec une tête comme ça s'il tombe, ça tête éclate comme une pastèque trop mure ?

Me jetant a son tour un regard étonné, elle doit alors retenir un soudain fou rire en étouffant sa voix dans mon costume d'un blanc immaculé assez chic. Vu l'expression de son regard, j'ai l'impression que elle aussi me redécouvre cette nuit. Qui sait, ce serait peut être un sérieux tournant dans notre relation ? Ou peut être qu'elle aurait tous simplement oublié demain matin en se réveillant ? Pour mon cas cependant je savais qu'il me serait impossible la vue enchanteresse de son visage. N'écoutant pas le moindre de mot de la merde qu'il pouvait déblatérer, nous continuâmes a pouffer bêtement de rire ainsi en se racontant des blagues et autre sur le physique de certains convives quand viens le moment ou ce dernier se décide a lever son verre en nous souhaitant une bonne soirée. Ouais bah c'était pas trop tôt. Me volant un doux baisé, ne pouvant se retenir de sourire tant elle semblait contente, elle s'empare alors de ma main comme a son habitude pour me guider en direction du buffet. N'hésitant pas a bousculer bon nombre de danseurs pour se frayer un chemin a l'extérieur de la piste, je ne peux a mon tour m'empêcher de sourire en remarquant a quel point je la trouvais belle. Habillé d'une longue robe rouge cerise plutôt serré, ses bras ainsi son dos étaient laissé a nue tandis que ses pied se retrouvait chaussé de fin talon noir. Ayant délaissé les complexe chignon habituel a ce genre de soirée, elle portait alors ses cheveux en une longue queue de cheval d'un roux cuivré pour descendre en dessous de ses fines épaules. Je ne me lassais pas de la dévorer du regard. Arrivant a présent face a cette immense table couverte de met tous plus raffiné et exquis les uns que les autres, et ceux sur toute sa longueur, j'attire cependant l'attention de Cathy déjà entrain de se goinfrer de petit fours pour qu'elle regarde dans ma direction.

Dis moi que tu vois pas ce que je vois s'il te plait...

Je lui lâche d'une voix suppliante sans quitter du regard... cette chose jaune entrain de littéralement nager dans un immense bol de verre rempli de punch. Non mais c'était quoi encore ça ? Le peuple des minimoys était invité lui aussi ? Et puis c'était quoi cette éducation de merde d'abord ? D'où il croyait pouvoir se permettre de nager ainsi dans l'alcool sans faire plus attention que ça au autre convives ? Et nous si on voulais boire on faisait quoi ? On buvait notre pisse peut être ? Avec un peu de chance ça aurait bon goût ? Je vais pour me diriger vers lui histoire de le remettre en place malgré le fait qu'il dépassait pas les 20 centimètre de long mais suis aussitôt pris de vitesse par l'autre courant dans sa direction comme une folle un peu gâteuse.


Ouh qu'il est mignoooon ! Comment tu t'appelle petit bout d'amour ?

Dit elle en laissant a la vue du phoque miniature son plongeant décolleté tandis qu'elle le caressait du bout du doigt malgré son pelage encore suintant de punch.
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MessageSujet: Re: M'accorderiez-vous cette danse, bel inconnu ? [Quête pour crétins : Lou et moi] M'accorderiez-vous cette danse, bel inconnu ? [Quête pour crétins : Lou et moi] EmptyJeu 20 Jan 2011 - 23:21
C'était Fino, il n'y avait aucun doute là-dessus. Et lui aussi m'avait reconnu, aux bras d'une fille qu'il ne connaissait pas mais qu'il avait bien envie de rencontrer. Oh non connard, je n'allais pas te laisser cette chance. Nous continuâmes à danser sereinement, plaqués l'un contre l'autre. Mais ma tête était toujours tournée vers Fino qui s'amusait dans le bol de punch. Et lui aussi, au moins une de ses pupilles d'ébène était tournée vers moi, une étincelle dans ses yeux.
Quand on parlait d'étincelle dans les yeux, on pouvait regrouper nombre de sentiments : la colère, la joie, l'espièglerie, etc. Que des sentiments forts, donc exit la dépression (on n'avait jamais dit quelque part qu'un tel avait une étincelle de désarroi dans l'œil). Mais il faudrait inventer une tout nouvelle étincelle : l'étincelle Fino. C'était un concentré d'idées mal placées, de méchancetés et de pur sadisme. Si le phoque regardait quelqu'un avec un œil comme ça, il fallait de suite envisager la pire des possibilités qui vous tomberaient sur la tête. Dès que c'était fait, imaginez encore pire. Ce que vous fera Fino sera encore pire que ce que vous prédisiez la seconde fois (c'était la même démarche qu'une recherche de plan pour une dissertation de philosophie en gros). Le problème était que l'éventualité était si difficile à imaginer, en plus de se dire qu'elle provenait d'une bouille pareille, qu'on faisait en sorte de ne rien imaginer pour ne pas s'effrayer seul avant même que la sentence made in Phoquer commence. En gros, Fino vous surprendrait toujours. Il pensait habituellement dans la frange la plus crasse, si immonde que si votre cerveau arrivait dans ces délires, il n'y comprendrait que goutte. Le phoque serait capable de sortir de son bol de punch et de cracher de la liqueur en plein dans ma gueule ou dans celle de la fille à-côté de moi. Je surveillais donc l'ignoble phoque tandis que celui-ci faisait de même avec moi. En chien de faïence. Je savais que je ne gagnerais pas. On ne pouvait pas battre un type pareil, il vivait pour ça. Et en plus, cet immonde...

« Je ne te sens pas concentré, il y a un problème ? »


Non, rien, juste un phoque psychopathe qui se baignait dans du punch et qui allait certainement attenter à ta vie en faisant croire que c'était de ma faute. Je lui répondis néanmoins :


« Rien, juste ce petit phoque qui m'a beaucoup intrigué et... »


Bordel de merde ! Je ne finis pas ma phrase et ma partenaire de danse s'en inquiéta. Je ne lui répondis pas car mon cerveau était entièrement monopolisé par le couple qui s'était approché du bol. La femme venait de s'emparer de Fino et le coller contre son buste en lui susurrant quelques paroles qui ne devraient jamais être associés à Fino sous peine de mort immédiate. Mes dents grinçaient les unes contre les autres tandis que mes yeux tiquaient à intervalle irréguliers. Je m'étais approché subtilement de la table sans que la fille ne s'en aperçoive. J'entendis donc parfaitement ce que répondit Fino. Ce fut un poignant, un déchirant :


« Miaou ? »

Mais cette voix sentait si bon le miel onctueux que n'importe qui aurait eu peur. La voix nasillarde avait laissé place à un miaulement qui roulait sur la gorge, parfaitement lisse. Les gens qui ne connaissaient pas véritablement Fino pouvaient parfaitement se faire duper par ces petits yeux mignons et ce petit cri cajoleur. Bordel, il fallait que j'intervienne. Je laissais ma partenaire sur place en m'excusant évasivement. J'entendis un immense soupir et je savais que c'était d'elle. Je voulus me retourner pour voire ce qu'elle faisait mais elle avait déjà disparu dans la foule, très déçu de mon attitude. Et merde. MERDE !
CHIEUR DE PHOQUE !!!
Il fallait impérativement que je le reprenne. Je savais à quel point il était scabreux. La pauvre fille allait être traumatisée à vie. Soit elle était une Rêveuse et elle passerait son temps à faire des nuits blanches pour éviter de retrouver cette horreur dans ses songes, soit elle était une Voyageuse et elle pourrait trancher en deux le phoque ou devenir un Voyageur killer. Et ce serait ma faute. Et ma partenaire, mon ex partenaire plutôt, si... elle ! … Je ne savais même pas comment elle s'appelait. J'allais faire passer l'envie à Fino de se baigner dans des bols de punch.
Je considérais la fille tandis que je m'approchais d'elle à grandes enjambées. Elle était très belle. Aussi jolie qu'insouciante. En m'approchant, je pus voir que le phoque avait un espèce de petit nœud papillon noir sur le menton. Je devais lui dire quoi à la fille ? Excusez-moi mais il se trouve que vous êtes en train de câliner l'Intendant de mon Royaume ? Bien, « Comment empirer la situation », il faudrait que j'écrive un bouquin. A défaut de se faire vendre, il serait réussi...
Je m'approchais donc du couple et j'étais parvenu à leur hauteur. Je ne faisais pas attention à eux, je ne mirais que le phoque qui étalait copieusement du punch sur le buste dénudé de la fille en ronronnant (ouais, ce salopard était capable de ronronner). Fino ne me regardait pas, il était bien trop occupé à profiter de ce moment. Sa petite queue remua doucement en essayant de tomber le plus bas possible vers le décolleté. Il était aussi irresponsable que grossier. Mais je pouvais facilement le coincer maintenant, ça serait beau pour une fois.


« Excusez-moi Dame, c'est mon petit phoque domestique qui s'est échappé, je l'ai cherché partout, » 
lui soufflais-je la face rouge de honte. Je tendis mes mains et pris le phoque violemment. Fino faillit lâcher un juron mais se retint en émettant juste un glapissement quand il échappa des mains de la fille. Je me mis à le caresser rapidement dans le sens du poil (comment savoir avec tout ce punch ?). Disons de la tête vers la queue. Mes mains furent toutes poisseuses et du punch gouttait sur mon pantalon. «  C'est qu'il est très joueur. » Fino attendit patiemment que ma main fit un autre tour pour me la mordre copieusement. Mais ce connard ne lâchait pas prise. Mon visage entier vacilla avant de reprendre des couleurs. « Il est vraiment très, très joueur. »

Les prochaines secondes ne furent qu'un long combat entre moi et le phoque où j'essayais de lui faire lâcher prise en secouant la main. Du sang coula de mes doigts. Il me faisait de plus en plus mal ce sale petit con ! Je continuais à secouer le poignet puis le bras entier. Mais il n'y avait rien à faire : Fino était plus douloureux qu'un bout de sparadrap, et beaucoup plus agressif. Je réussis à le retirer quand sa mâchoire fut ankylosé. Je regardais le couple. Puis je me sentis soudain très, très seul. Tandis que Fino, vaincu (?) provisoirement se retira sur mon épaule en me miaulant très fort dans l'oreille (sa voix était déjà beaucoup moins douce), je me mis à regarder le couple. Puis je faillis avoir une attaque.
La fille qui avait innocemment pris Fino dans ses bras n'était autre que Cathy, une étudiante à tendance nympho en photographie. Elle était particulièrement belle, mais il manquait un éclat dans ses yeux, une présence particulière. En gros, c'était une Rêveuse qui s'était retrouvé ici par accident. Il paraissait aux dernières nouvelles qu'elle s'était trouvée un mec et que depuis, elle s'était beaucoup assagie sur les méthodes en-dessous de la ceinture. Mais elle avait toujours eu un bon esprit et n'avait jamais trompé ou manipulé quelqu'un. Elle était très sympathique au demeurant, et très intéressante.
L'autre coup de choc fut le gars à-côté d'elle (son petit copain en question ?). Lui, c'était un Voyageur pur jus. Je me souvenais de sa tronche. C'était le mec que j'avais combattu dans le Royaume des limaces baveuses qui m'avait foutu des torgnoles pas possibles avant que je ne réussisse à lui régler plus ou moins son compte. Je savais aussi qu'il ne pouvait pas me reconnaître car il m'avait pris la fois où on s'était croisé, pour un immense sanglier avec un panneau de signalisation. Mon arme n'était justement pas là pour l'aider à m'identifier. Et peur de ce que pourrait comprendre Cathy, je serais obligé de lui parler en langage codé. Elle se réveillera avec un bon mal de crâne demain matin. Si elle essayait d'expliquer ça à son psychologue demain matin, c'était lui qui irait voir un confrère. Ou bien le prêtre du coin. Je voulus commencer à parler (je leur aurais bien salué de différentes manières mais mes mains étaient bien trop collantes), mais Fino tenta de me mordre l'oreille. Je leur parlais donc avec une main qui plaquait le phoque contre mon épaule. La scène était bizarre, parfaitement ridicule. En gros, Fino avait réussi son coup.


« Je vous présente une nouvelle fois mes excuses, il ne sait pas se tenir ce petit Gibraltar
(dans les dents, connard de phoque). Je voulais vous dire que vous étiez ravissante, et vous monsieur... on ne se serait pas déjà rencontré ? Une histoire de sangliers, de limaces et de panneau de signalisation par exemple ? »

Il comprendrait aisément. N'importe qui se souviendrait de ce combat aussi ridicule qu'explosif. Je savais que Cathy serait trop dans la lune pour comprendre quoi que ce soit à la discussion, donc j'en profitais un peu pour passer des messages peu subtils. Je regardais le Voyageur, en le fixant du regard avant de lui montrer mes lunettes de soleil. Peut-être qu'il s'en souviendrait aussi. Un indice de plus ne pourrait pas lui faire de mal.
Je ne savais vraiment pas quels sentiments me traversaient le corps à sa vue. Je ne lui en voulais plus, le combat était une histoire terminée. Passons au présent. J'étais quand même un peu heureux de le voir, je me sentais moins seul dans cette immense pièce.
Je regardais la foule. La fille qui m'avait invité dansait maintenant avec un bellâtre blond aux cheveux gominés, si bien habillé qu'on aurait pu le prendre pour un magasin de vêtements de luxe. Un pur crétin quoi. Un drôle de sentiment montait en moi (celui qui donnait envie de prendre son panneau de signalisation et de lui trouver un nouveau socle, plus vivant) avant que je revins au drôle de couple en face de moi. Puis alors que je continuais à immobiliser Fino, j'eus une idée terrifiante. Je lui dis doucement à voix basse, essayant de m'éloigner des deux convives :


« Et surtout, ne pisse pas sur ma veste. Tu es capable de le faire.
_ Ne t'inquiète pas, je me suis déjà soulagé,
m'avoua-t-il si bas que j'eus du mal à entendre.
_ Quoi ? »
Je regardais sur mon épaule ou sur ma veste. Il n'y avait rien. Ni sur la fille d'ailleurs. Fino ne me dirait pas ça s'il n'avait pas fait une connerie. Je compris soudainement en mirant le bol de punch, et me ré approchais de la fille à pas feutrés. Je lâchais finalement Fino qui me cria stop. Il se tint maintenant tranquille contre mon épaule, faisant tout pour ne pas ricaner. Je tins à peu près ce langage : « Excusez-moi Cath... Dame, je ne vous conseillerais pas de prendre du punch, il a... laissé des poils partout. Vilain Gibraltar, vilain. » Fino essaya de me mordre une énième fois mais s'arrêta bien vite quand il vit ma main s'avançer dans sa direction.
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MessageSujet: Re: M'accorderiez-vous cette danse, bel inconnu ? [Quête pour crétins : Lou et moi] M'accorderiez-vous cette danse, bel inconnu ? [Quête pour crétins : Lou et moi] EmptyVen 21 Jan 2011 - 18:04
Quelque chose clochait, j'arrivais pas encore a mettre le doigt dessus mais pourtant j'étais certain que quelque chose ne tournait pas rond dans cette situation. L'attitude de ce phoque, son regard humide et ses petites papattes, ou encore la réaction de Cathy quand elle avait posé ses yeux sur lui. Je sais pas, ça puait a plein nez l'anguille sous roche. Peut être que j'étais trop méfiant ou quoi, mais le regard vicieux qu'il me jetait entre deux battement de queue ne cessait de me torturer l'esprit. Roh et puis, peut être que j'étais trop méfiant ? Je devais arrêter de me prendre ainsi la tête pour de si futiles détails. Ce n'était qu'un phoque a l'allure de peluche et il y avait rien de bien douteux la dedans. Cette soirée s'annonçait féerique, il était donc inutile de venir y rajouter mon grain de sel. Esquissant un petit sourire, je fais donc la plus grosse bêtise de ma vie en me laissant attendrir par cette petite boule de poils mouillé. Le temps de m'approcher doucement de Cathy pour passer une main sur sa taille, je dépose alors un baiser dans son cou qu'elle accepte en me souriant a son tour avant que je n'approche ma main de la petite bestiole. Oui, tout le monde ne pouvait pas être aussi fourbe et mauvais que je le craignais, c'est d'ailleurs se que ne tarde pas a me montrer la petite chose en me mordant soudainement le doigt avant même que j'ai pu la toucher. Sursautant en me retirant de ses crocs, les yeux empli de surprise a son égard.

Tu me touche et je te bouffe ce qui te sers de couille.

Me dit il d'une petite voix en imitant un semblant de grognement, sans même avoir la possibilité de le quitter du regard, comme hypnotisé. Carrément choqué a vie, je reste sans bouger et sans réfléchir, la bouche entrouverte et le visage interdit, les neurones décidément bien cramé par la connerie de ce monde. Non mais, j'ai rêver là ou le phoque viens bel et bien de m'envoyer chier profond ? Je suis vraiment si con que ça que même un truc dépassant pas les 20 centimètres de long arrive a me faire tourner en bourrique ou c'est juste la faute a « pas de chance » ? Non mais il me fallait une réponse là, je veux dire, il y avait quand même de quoi devenir cinglé jusqu'à la fin de ses jours ! Une seconde s'écoule tandis que j'arrive toujours pas a me reconnecter a la réalité quand, tel une illumination divine, je comprends ce qu'il se passe. Putain ça y est, je sais maintenant ce qui me titillait le cerveau depuis tout a l'heure. Ce connard de phoque, je sais pas qui il est mais bordel ce qu'il peut me rappelle mon chien. Même regard taquin, même attitude avec les filles, même dénigrement vis a vis de moi. C'était lui tout craché, d'où le malaise que je ressentit en croisant son regard un peu plus tôt. Cette saloperie devait surement connaître Moustik, j'étais même sur que si l'autre avait pu parler, il me répondrait la même chose a chaque fois que je tentais de le caresser. Fais chier ! Il me cassait déjà les couilles dans la vie réel et il fallait maintenant que je me paye son putain de cousin germain a Dreamland. Il voulait se foutre de ma gueule hein ? T'en fais pas coco, j'étais peut être rien d'autre que ton bizut dans la vie réel, mais dans mes rêves c'était moi qui commandais et qui les envoyais chier les olibrius de ton espèce, et tu pouvais être sur que j'allais m'occuper de ton cas avec beaucoup d'attention. Bon ok, dit comme ça c'était pas ce qui avait de plus glorieux comme phrase, surtout pour quelqu'un ne connaissant pas Dreamland mais bon l'intention y était.

Levant le regard sur Cathy, je vois que cette dernière n'a encore une fois rien calculé. J'aurais tellement envie de lui crier un truc du style « Mais ouvre les yeux ! Tu vois pas que t'es assise sur une vrai bombe a retardement ? » mais comment étais je censé lui expliqué que le petit machin qu'elle tenait dans ses bras n'était rien d'autre qu'une foutu peluche au dent et au caractère encore plus aiguisé qu'un rasoir ? En ce lieu, elle n'était rien de plus qu'une rêveuse, elle n'avait absolument aucune conscience de ce qu'il se passait et était totalement déconnecté de la réalité. M'enfin, encore une preuve que les femmes n'avaient absolument aucune difficulté a se laisser abuser par des petites chiures dans leurs genre. Levant les yeux au ciel en serrant les poings, je vais pour me reculer de là et me servir un verre de champagne, histoire de peut être réussir a me noyer dans l'alcool, quand une voix interpelle Cathy et me force a demeurer a ses coté. Me dis pas que c'est encore un connard qu'a décider de lui faire la cour ? Qu'il essaye donc ce sera marrant, a la seconde ou il poserait sa main sur sa peau, ce serait mon poing qui irait dessuite se poser dans sa mâchoire. Si ça ne calmaient pas leurs ardeurs a lui et a l'autre cochonnerie de phoque, ça aurait au moins le mérite de calmer les miennes. La face pleine de rouge, il esquisse un petit sourire timide avant de récupérer ce qu'il appelait son petit phoque domestique. Je m'agenouillerais bien devant lui pour le remercier de sauver ma soirée quand je remarque les petites dents acéré de la terrible bête se planter sans retenue dans la main de son maitre. Ah ouais d'accord.... ok j'ai compris... je lui tapoterais bien l'épaule pour lui dire que je comprends tout a fait ce qu'il doit subir tous les jours mais... non, ça ne servirait a rien d'autre que le mettre encore plus en colère. C'est même pas une question de caractère similaire ou quoi, c'est juste que quand on doit se coltiner un animal de ce genre, bah on est tous un peu dans la même galère. Bon, le coté positif était que ça venait pas seulement de moi tous ça, ou peut être qu'on était tous simplement les seuls être assez con pour se faire dresser par des animaux bien plus petit que nous... en fait je voulais même pas savoir.

Tentant de maitrisé l'autre teigne a l'aide d'une de ses mains, le blondinet commence a nous taper la discut' l'air de rien, je me rends alors vite compte que je ne calcule rien, mais alors vraiment rien de ce qu'il raconte. Des sanglier ? Des limaces ? Des panneau de signalisation ? Mais j'étais censé comprendre quoi moi la dedans ? C'était une sorte de code secret auquel je devais alors répliquer par une autre suite de mot tout aussi incohérente ? Et puis qu'est ce qu'il a à me montrer ses lunettes de soleil comme un autiste ? Elle sont jolie mais j'en ai rien a foutre... . Ce type cherchait t'il a se foutre de ma gueule ou était il vraiment sincère ? Je veux dire, est ce que j'étais censé me rappeler de quelque chose ? C'était une manière dans ce monde de me dire « Casse toi de là pauvre con, tu vois pas que j'ai une touche avec ta copine ? » ou un truc du genre ? Mais aide moi bordel, donne moi un indice, je sais pas quelque chose, que j'ai au moins une raison de te casser les dents. Mais non, je me contente de lui sourire en hochant la tête comme si ce qu'il venait de me dire avait le moindre sens pour moi. Au fond il n'était peut être pas méchant et puis il avait une bonne gueule. J'étais sur qu'il était juste désolé du comportement indécent de son animal de compagnie et qu'il n'avait réussi a s'excuser en utilisant d'autre mots que ceux là. Faut dire qu'il y avait de quoi devenir dingue avec un truc comme ça constamment a ses trousses.

Tous ça c'était bien beau mais ça n'empêchait que j'avais la désagréable impression d'être passer a coté d'un quelque chose d'important. Tandis que l'autre prévenait Cathy d'une quelconque bêtise faite par l'autre teigne, je ne pouvait m'empêcher de le dévisager en cherchant se petit détail foutrement gênant. Merde alors, j'étais sur de pourtant jamais l'avoir croisé a Dreamland et sa voix ne me disait rien non plus de bien familier. Mais alors pourquoi est ce que quelque chose me disait qu'il ne m'était pas si étranger que ce que j'en pensais ? Réfléchie tête de nœud, réfléchie. Qu'est ce qu'il t'avais dit déjà ? Sanglier, limaces et panneau de signalisation ? Mais qu'est ce que ça me rappelait déjà ? Et puis ses lunettes de soleil maintenant que j'y pense... j'étais certain de les avoir déjà vu quelque part mais ou ? Réfléchissant en fronçant de plus en plus les sourcils, presque a m'en filer une migraine du tonnerre, j'abandonne cependant bien rapidement en ne voyant aucun résultat flagrant dans mon entreprise... j'avais bien une idée mais bon... . Roh et puis flute ! J'avais autre chose a foutre que me torturer ainsi les méninges. Tandis que Cathy se faisait soudainement abordé par un groupe de dames venu la complimenter sur je ne sais quel détail futile, je profite alors de l'inattention générale ainsi que de l'absence de ma compagne pour faire usage de mes pouvoirs... et envoyer l'autre peluche refaire un plongeon dans le même bol de punch. T'avais voulu foutre tes poils dégueulasse partout pour faire chier les autre hein, connard de phoque ? Bah comme ça ça te dérangera pas que je te ferme ta gueule en te forçant a boire ta propre merde ! Et puis quelque chose me disait que l'autre ne me gueulerais pas dessus pour avoir oser donner une bonne leçon a son compagnon. Esquissant un sourire devant ma bonne action, je pose une nouvelle fois mes yeux sur l'inconnu.


Alors euh... sinon vous avez une idée du pourquoi de cette soirée ?

Ouais bon bah j'avais jamais été particulièrement bavard donc bon, c'était déjà bien que je tente la conversation, aussi inutile soit elle.
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MessageSujet: Re: M'accorderiez-vous cette danse, bel inconnu ? [Quête pour crétins : Lou et moi] M'accorderiez-vous cette danse, bel inconnu ? [Quête pour crétins : Lou et moi] EmptyVen 21 Jan 2011 - 23:55
Je n'eus pas beaucoup de réactions. Malgré le fait que Fino était de nature intenable, instable et complètement psychotique. Disons que la Rêveuse était complètement dans les vapes, même pas à moitié consciente de la scène. Et l'autre... disons qu'il me semblait entendre les rouages de son cerveau grincer après ce que je venais de lui dire. Oh pitié, ne me dîtes pas qu'il était si dégénéré que ça ! Ou alors il avait bouffé un champignon hallucinogène en entier la nuit en question. Dire qu'il était tellement plus réactif quand il était en mode aliéné... Mais pas de doute, c'était bien lui. Je n'oubliais pas cet éternel air paumé sur son visage, ses cheveux blancs cascadant sur ses épaules et sa désinvolture manifeste à dénigrer tout ce qui l'entourait. Le problème, c'était qu'après qu'on se soit entretué sous les regards gluants des limaces, il avait tout oublié comme un mauvais rêve. Vous me direz, peut-être que c'était le mieux. Il ne garderait pas rancœur s'il se souvenait de la fin du combat. Même si c'était moi qui avait eu la rage de me faire avoir comme la première tarlouze blonde venue. Et en parlant de tarlouze blonde, je vis un crétin gominé passé avec mon ancienne partenaire dans les bras. Tous deux riaient d'un éclat détestable. Un point de vue très subjectif...
Cathy s'en alla, accaparée par des créatures du monde des Rêves qui lui vantaient sa robe et autres accessoires indispensables pour la gente féminine. Dès qu'elle cessa de nous regarder, Fino tenta de se jeter sur moi pour m'arracher les cheveux, mais il fut soulevé de mon épaule comme par enchantement avant de se faire projeter dans le bol de punch. Il hurla de terreur avant d'éclabousser le monde autour du bol, dans un grand SPLASH. Les convives qui parlaient à Cathy furent aspergées de liqueur et elles poussèrent quelques glapissements pathétiques. Même gueule, même attitude, et même pouvoir, c'était mon drogué des champignons. Ses pouvoir télékinétiques effrayants avaient réussi à saisir le phoque et à l'envoyer en plein de là où il venait. Je n'étais pas le seul à prendre Fino, non pour une peluche, mais pour un enfoiré de premier ordre.


« Je te remercie. Il est complètement dingue.
_ Le dingue t'emmerde ! Pfouaaah ! Et Barbie ! La prochaine fois que tu me fous dans la bassine, je te noie dedans, abruti !
_ … et très grossier. Ne laisse pas Cathy l'approcher. »


Je ne cherchais même pas à lui expliquer d'où je la connaissais, et ne savais même pas si l'albinos la connaissait réellement ou pas dans le Monde Réel. Les événements s'étaient enchaînés à grande vitesse et le phoque avait réussi à faire disparaître une partie de mes cellules grises rien qu'à sa présence. Mais il décida de rester à sa place et d'essayer de défier quiconque serait assez aveugle pour s'approcher de la liqueur à moitié vide maintenant, le reste étalé autour de la table. Bordel, pourquoi il n'y avait pas plus de gardes, de connards du genre qui expulseraient le phoque ? On en serait débarrassé et tout irait bien. Il suffirait que je reprenne ma jolie partenaire des mains de l'autre richissime naze. Mais avant de réaliser mon futur exploit, il faudrait que je réponde à l'antisocial qui avait articulé une phrases sans grande conviction, comme s'il avait conscience de faire moins que le minimum du minimum demandé. Du pourquoi de cette soirée mec ? Je savais pas mais ça me faisait bien chier oui. A peine je débarquais dans un superbe bal, alpagué par une ravissante créature qui ferait tomber la cigarette de la bouche à des routiers, elle m'avait soudainement lâché parce que je tentais de sauver une pauvre fille de l'esprit scabreux d'un phoque dégénéré ! Mais quoi, essayez de lui sortir cette histoire abracadabrante en excuse à ma conduite ! EXCUSE-MOI MAIS J'ETAIS EN TRAIN DE TIRER UN PHOQUE SPONGIEUX DE PUNCH DES MAINS D'UNE INNOCENTE FILLE !!! Bordel, c'était la mort assurée. Puis j'étais persuadé que le connard blond allait se foutre ouvertement de ma gueule, genre en criant mon nom et mon prénom ainsi que mon adresse à l'assemblée tout en me pointant du doigt. Il avait la gueule qui montrait qu'il était capable d'un coup aussi mesquin et peu subtil.
Mais je devais d'abord m'occuper de mon nouveau compagnon d'infortune, tous deux énervés par le phoque. Je pris une bouteille de champagne et me servis une flûte entière que je vidais d'un coup sec. C'était du champagne normal. Je regrettais qu'il n'y ait rien de plus fort. J'en pris un second verre alors que mon estomac accusa doucement le coup. Je lui dis alors d'une voix morne, sans être vraiment là.

« Officiellement, y a une fête pour avoir arrêté des gars. Des terroristes. Donc puisqu'on a arrêté des terroristes, on fait la fête quoi. Réaction logique. Sinon, je vois vraiment pas ce qu'on fait là nous. On a l'air paumés je sens... Y a une fille qui s'approche de moi, une super jolie. Puis y a le phoque dans son punch, je la quitte, elle me quitte. Bon, il est temps de montrer ce que... ce que je sais faire ! »


Je n'étais pas bourré, non. Pas encore. Juste la tête un peu étourdie et le foie un peu étonné de devoir enfiler tant de quantités d'alcool, et de si bonne qualité en plus. Je pris cinq autres verres que je sirotais lentement (c'est-à-dire une minute chacun). Dès que je me sentis prêt (enfin, avec l'alcool, ce fut plutôt dès que je ne me posais plus la question de savoir si j'étais prêt ou non), je quittais l'albinos pour me retrouver au milieu de la foule en train de danser, à un rythme un peu plus lent. Ma vision tanguait en même temps que les couples mais je savais que j'avais encore quelques temps avant de devenir complètement timbré. Puis ce n'était pas quelques flûtes qui allaient me mettre dans un état grégaire... euh... précaire ? Je mis quelques dizaines de secondes avant de LA retrouver. Je ne m'imaginais pas qu'elle puisse danser aussi bien. Elle virevoltait, et elle était joyeuse. Plus heureuse qu'avec l'armoire déconfite et blasée que je lui avais servi. Et son cavalier avait toujours une tête de con insupportable. Et je n'avais jamais aimé les mecs avec les cheveux gominés, sauf quand c'était moi qui me les plaquait en me douchant au gel. Mais bon quoi, je les interrompais comme ça ? Je faisais semblant genre il ne s'était rien passé et je remerciais le connard en reprenant la fille ? Elle était limite rester plus longtemps avec lui qu'avec moi ? Pas bon, j'allais me faire passer pour un gros connard de macho. Je n'arriverais qu'à me rendre ridicule. Mais elle ! Elle comprendrait certainement, non ? Le message que je ne voulais surtout pas lui faire passer... Je m'approchais ainsi du couple, traversé par une foule de sentiments qui allaient de la colère à la fureur, en passant par la rage. Comment je pourrais commencer ? Je la regardais droit dans les yeux et elle me vit. Elle s'arrêta une seconde de danser et ce fut ce que j'appelais le signal de départ. Je m'approchais d'elle et lui souffla :

« Je te prie de m'excuser. Franchement. Je connaissais ce phoque et j'étais obligé de lui remonter les bretelles.
_ Pardon Ophélia, c'est qui ce bouffon ?
m'interrogea avec une voix de fausset le blondinet.
_ Non, s'il te plaît, ne commence pas...
_ Oulà, désolé kéké ! C'était parce que j'étais en train de tirer des potes dans le pétrin que j'étais parti. C'est parce que je me consacre à autre chose qu'à mon nombril que tu peux danser avec elle et...
_ Écoute connard, je pense que je connais Ophélia depuis un petit bout de temps genre cinq mois, et je pense que tu la faisais chier. Je te trouve mal placé pour parler comme ça alors que tu...
_ Putain, vous allez la fermer les deux ? Ed, je suis désolé mais je n'ai jamais eu d'arrière-pensée quand je suis venue t'inviter à danser. Et toi Paul, arrête de te comporter comme un idiot !
_ C'est cette amphore qui est venu me chercher des noises ! Tu vois ce que ça fait à essayer d'être gentille avec n'importe qui ? Les idées lui montent à la tête !
_ Enfoiré, prends-moi pour le premier crétin venu.
_ Je t'explique, tu continues à me faire chier et je te tue, compris ? Dès que tu pourras t'onergueiller d'être devant moi, placé à la 70ème place de la Baby, tu me feras signe, ok ? »


La première chose qui me passa par la tête était de lui répondre qu'on disait « Enorgueillir ». La seconde, que je pourrais transformer sa tête en serpillière et laver le sol à l'hémoglobine avec une main attachée dans le dos. Mais les paroles de Ophélia (joli prénom d'ailleurs) avaient fini par briser mon élan rempli de testostérone et d'alcool. Ma bouche s'était ouvert et essayait de se refermer. Mes mains longeaient mon bassin sans savoir quoi faire sinon rester immobile en imitant les doigts d'un cadavre. Ils repartirent danser plus loin, échappant aux nuage noir que j'étais. Et je ne pouvais même pas répliquer quelque chose quoi. Elle avait raison, je m'étais fait de ces sacrés films et je n'en finissais pas de déchanter. Pourquoi j'y avais cru l'espace d'une microseconde ? Une microseconde qui avait étrangement embrasé mon corps de jalousie, comme si voire une fille ne donnait que ce sentiment. J'entendis au loin le son d'une baffe donnée par une belle main sur la joue d'un pédé, mais ça ne me réjouissait pas.
Je retournais à ma table, dépité. Je ne savais plus quoi faire et l'alcool enrayait toutes mes manœuvres de réflexion. J'avais été con, je le regrettais maintenant. Je m'adossais au meuble comme je l'aurais fait à un comptoir (un coude posé sur la nappe) où m'attendait mon verre de cristal. Je faillis me servir du punch mais retins ma main au dernier moment. Il y avait encore quelques gestes vitaux qu'un ivrogne pouvait appliquer. Je me resservis de champagne sous l'œil amusé de Fino (ou peiné ? NAAAAN... il était amusé). Puis je fis cul sec. Je reposai le verre et me pris une nouvelle rasade. De toute façon, je m'en foutais ! Je ne la connaissais pas cette fille ! Elle avait juste cherché à se foutre de ma gueule en me montrant que j'étais rien d'autre qu'un gros nigaud antipathique ! Je voulais juste boire moi, pas danser ! Je m'en foutais d'elle ! Je préférais largement siroter ma flûte et rester en compagnie de Fino ! … De Fino... Ouais non, quel con j'avais été. Faudrait que je m'excuse quoi, mais j'avais l'impression de ne lui avoir dit que des désolés à longueur de temps. Je finis mon verre et m'en prépara un autre :


« Bordel ? Pourquoi j'ai l'impression que cette nuit ne va pas être une pure soirée ? »
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MessageSujet: Re: M'accorderiez-vous cette danse, bel inconnu ? [Quête pour crétins : Lou et moi] M'accorderiez-vous cette danse, bel inconnu ? [Quête pour crétins : Lou et moi] EmptyLun 24 Jan 2011 - 14:13
Complètement dingue ? Pas possible... Très grossier ? Sans blague ! Non mais il se foutait de ma gueule lui aussi ou quoi ? Comment j'aurais pu ne pas me rendre compte que cette saloperie de boule de poils imbibée de punch était du genre très teigneux ? Rien que ses petit yeux tout mielleux en présence de Cathy montraient que cette chose puait la fourberie a plein nez. C'était presque écrit sur son front. En parlant de la belle, maintenant que j'y pense, comment ça se fait qu'il connaisse son prénom ? Je l'aurais appeler par ce dernier en sa présence peut être ? Ou est ce tout simplement qu'ils se connaissent dans la vie réel ? Et puis c'est quoi ce conseil ? « Ne la laisse pas l'approcher » Il comptais me dire comment j'étais censé la protégé ? Mais qu'il s'occupe de son cul celui là. Si ça se trouve c'était un de ses ex copain, voir pire, c'était peut être carrément un de ses prétendant ne le montrant pas mais étant carrément jaloux de moi. Qu'il ose tenter quelque chose ou ne serait ce que l'approcher un peu trop près et je donnais sa gueule a bouffer au phoque, je suis sur que ce dernier s'en plaindrais pas en plus. M'enfin bon, soupçons mis a part, je l'aimais bien ce type. Je le connaissais pas mais il venait de me donner la preuve que lui même ne faisait que subir l'autre bestiole hargneuse. C'était qu'un détail mais ça changeait toute la donne pour moi. J'avais l'impression de me retrouver un peu en lui a travers cette relation qu'il avait avec le dénommé Gibraltar. Encore un prénom bien pourri soit dit en passant. Je suis sur que ses parents lui avaient donné juste pour se venger a l'avance de toutes les conneries qu'il leurs ferait subir. Faudrait que je pense a les remercier tiens. Mouais dans tous les cas c'était pas mes oignons, je m'étais déjà venger a ma façon en lui faisant boire la tasse, c'était plus mes affaire dés a présent. De toute façon j'étais certains que je reverrait jamais ces deux zigoto.

Le silence s'installe donc entre nous deux tandis que je le vois porter ses lèvres une flute entière de champagne pour la vider d'un simple cul sec. Bon c'était pas forcément un exploit, c'était que du champagne après tout. Mais bon, ça dénotait cependant de son état d'esprit. La mine largement agacé, j'hésite a le prendre pour moi et a m'offusquer de ce pas quand je vois sont regard de plus en plus nerveux se tourner vers le centre de la pièce. Suivant ce dernier, je crois voir ou ses yeux se porte sans problèmes. Faut dire, on voit qu'eux aussi, je sais pas trop pourquoi mais il se démarque sans aucun problème du reste des invités, peut être parce que la petite brune est particulièrement belle et parce que l'autre quant a lui est un blondinet au cheveux bien brillant, presque lustré et plaqués en arrière ? Ou peut être que c'est tous simplement parce que ce sont les seul bouffons de la salle semblant a peu près normaux, moi Cathy et l'autre type étant mis a part bien sur. Pourquoi est ce qu'il les regarde donc avec autant d'insistance ? Aucune idée, peut être qu'il a flashé sur la fille ? Ou peut être que comme moi c'est justement le type qui lui a fait le plus d'effet tant il respire l'arrogance et qu'on ne peut qu'avoir envie de lui refaire les dents ? Mouais j'en sais trop rien, par contre ce que je sais c'est que cette situation ne lui plait vraiment pas au vu de la seconde flute qu'il s'enfile comme un rien. Bah vas y ! Dis le si je te fais chier, je dirais rien ! Bon ok j'ai presque pas encore ouvert ma gueule mais toi non plus je te rappelle donc pas la peine de tout me mettre sur le dos. Et comme en réponse a mes plaintes, voilà qu'il se met soudainement a ouvrir sa gueule tel la pipelette que je n'aurais jamais cru qu'il était. Répondant d'abord a ma question, il tarde pas a dérivé pour me donner de nouveaux détails carrément hors sujet. Il a besoin de parler ou c'est juste l'alcool qui lui monte au cerveau ? Je veux pas dire mais c'était mieux quand tu la fermais en fait, je veux rien savoir de ta vie de merde moi. Tous ce que je veux, c'est tenter de combler le vide qu'a creuser le départ de Cathy en discutant avec toi, mais ça veut pas dire pour autant que je suis intéressé par ce que tu me raconte. Et puis même si je faisais sembler de m'y intéresser, mais comment je suis censé comprendre quelque chose dans ce charabia de merde ? Y a aucune suite logique, je sais même pas si on peut appeler ça des phrases !


Euh... tes parents t'on pas appris a parler ? T'a des chromosomes en trop mon garçon ?

Je lui lâche en arquant un sourcil de surprise. M'enfin, je sais même pas s'il m'a entendu ou quoi puisqu'il se décide soudainement a me laisser en plan pour aller rejoindre les deux tourtereaux. Quoi ? Comme ça ! Tu viens, tu me parles de problèmes dont je n'ai absolument rien a foutre juste pour me faire chier et tu te tire. Tu te rend compte que t'es entrain de faire exactement la même chose a moi que ce que cette fille t'a fait ? Tu parle d'un connard fini... j'ai même plus pitié pour lui pour la peine. Bon bah je fais quoi moi maintenant ? J'ai pas l'air con quand même. D'ailleurs le phoque ne tarde pas a me le faire savoir en commençant a se foutre de ma gueule mais bon, je lui laisse pas le temps de finir et déjà je le noie une seconde fois dans son bol de jus alcoolisé. Bon bien sur ça débouche sur tout une flopée d'insultes toute plus horrible que formidable de part le génie des mots utilisé, je suis cependant sauvé par Cathy venu a mon secours. Elle aussi elle se gène pas décidément... m'enfin, elle me prend la main et m'emmène alors au centre de la salle pour entamer un slow, plaqué contre mon torse et entrainé par cette langoureuse musique. Sa tête calé dans le creux de mon cou et mes mains quant a elle caressant son bas du dos, je reste la a sourire connement en sentant son souffle chaud sur ma peau. C'est dingue comment elle arrivait a me faire oublier tous mes problèmes et autre incertitude rien que par sa présence. Je crois que depuis que je la connaissais, j'étais plus vraiment le même, je sais pas vraiment pourquoi et je ne saurais pas l'expliqué mais je me sentais juste... léger. C'était... si fort et pourtant si... .

Je t'aime...

Si doux et agréable. Presque quand langoureux, j'avais juste envie de rester ainsi, a la tenir dans mes bras au rythme de ce slow pour le reste de mes nuits. Je crois que je... attends... elle a dit quoi là ? J'ai pas rêver non ? Et puis pourquoi elle me l'a chuchoter a l'oreille comme ça aussi soudainement ? Pour qu'elle a pas chercher a préparer le terrain de manière a ce que le choc soit moins violent ? « Je t'aime » Mais j'étais censé répliquer quoi moi a ça ? Je lui mens et je lui dis que je l'aime aussi alors que j'en suis pas sur ou je fais comme si j'avais pas entendu ? Mouais bon faudrait être sourd d'une oreille pour ne pas l'avoir entendu aussi mais je pourrais toujours le justifier par le bruit de la foule. D'un autre coté je me vois mal dire « Désolé j'ai pas entendu ton « je t'aime » a cause du bordel que font tous les connards d'à coté ». Mais même ceci étant, qu'est ce qu'elle veut dire par je t'aime ? Je t'aime beaucoup j'ai envie de te faire l'amour sur place, dessuite, maintenant ? Ou c'est plus « Je t'aimerais pour la vie, c'est quand que tu te décide a me demander en mariage » ? Tiens et le mariage d'ailleurs ? Je suis censé faire quoi ? Faut que je fasse ma demande maintenant, là, devant tout le monde ? Ouais bon ce serait un peu con tout de même vu qu'on est en plein rêve, vaudrait mieux que j'attende mon réveil pour aller la chercher directement chez elle. Mais attends qu'est ce que je me met a parler de mariage d'abord ? J'ai même pas encore rencontré ses parents, et puis je sais pas si je suis près, je sais pas si je le veux, enfin y a trop de truc dont je suis pas encore assez sur ! Merde fais chier, je suis censé faire quoi moi ? Peut être que si je dis que j'ai une soudaine envie d'aller chier un truc de la taille d'un navire ça va la dégouter et elle changera d'avis ? Ouais non t'a pas plus con encore comme idée ? On sait jamais, histoire que tu puisse t'enfoncer encore plus. Non mais pourquoi tu panique de toute façon, c'est qu'un rève, elle a sorti sa instinctivement parce qu'elle est même plus capable de réfléchir sereinement. Demain tu verra elle aura tout oublier et tout reviendra a la normale je te le promet. Ouais mais attends, si elle l'a dit dans son rêve, ça veut dire qu'elle rêve de me dire « Je t'aime » non ? Ça veut dire qu'elle se prépare a me le dire sous peu non ? Et donc j'aurais beau fermer les yeux et elle aura beau oublier cette nuit, ça n'empêche que j'y serais confronté ! Mais bordel de merde ! Je sais pas si c'est ce que je veux moi !

Et ainsi plongé dans mes pensées et stressant a un point que je suis sur qu'elle pouvait sentir mon cœur battre la chamade, je vois la danse déjà se terminer tandis qu'elle lève ses yeux vers mon visage, souriant comme jamais, elle se met alors sur la pointe des pied, passant un bras autour de mon cou pour m'attirer a elle et alors me déposer sur les lèvres le plus doux de tous les baisées. Merde ! Pourquoi est ce que c'est aussi bon et aussi douloureux en même temps ? Pourquoi ?! Elle a que ça a faire que me tourmenter encore plus ? J'ai besoin de prendre l'air là, j'ai la tête qui va exploser je sens et ça risque de pas être beau a voir. Instaurant une petite distance entre elle est moi d'une simple poussé de la main, je baisse alors les yeux de peur d'affronter son regard et qu'elle y lise le trouble y sommeillant alors, je me retourne de ce pas et me dirige vers la baie vitrée. Il faut que je réfléchisse. C'est beaucoup trop tôt pour moi, mon cœur n'y est pas préparé et... . J'arrive cependant pas a réfléchir tranquillement parce que deux pauvre ploucs n'arrête pas d'ouvrir leurs gueule pour savoir qui aurait le droit de cuisser la jolie brunette entre les deux. Mais merde qu'ils aillent se battre ailleurs, y en a qu'essaye de méditer là ! Roh et puis merde alors ! Ils avaient tous décider de me les casser ce soir ou quoi ? D'abord ce phoque de merde, Cathy qui gâche tout avec son putain de « je t'aime » et maintenant les deux débiles mentale gueulant plus fort que leurs couilles ne leurs permettaient ? Bah ils allaient voir ce qu'ils allaient voir ces trous du cul. Ils voulaient exposer au monde leurs problèmes ? Bah moi j'allais en faire de même, sauf que moi j'allais exprimer mon mécontentement autrement que par des mots inutiles ! Attends ! Non ! Surtout pas, calme toi Lou, ils ont rien a voir avec toi, eux aussi peuvent avoir leurs problèmes, c'est pas une raison pour les en blâmer. Repose cette table maintenant, tu pourrais le regretter. M'exécutant bien que pas du tout calmer, je parviens cependant a ranger au fond de moi ces pulsions si dévastatrice pour mon esprit.

Je t'explique, tu continues à me faire chier et je te tue, compris ? Dès que tu pourras t'onergueiller d'être devant moi, placé à la 70ème place de la Baby, tu me feras signe, ok ?

Ok... tu te calme, il ne parlait pas a toi et même si c'était le cas, tu ne vas rien faire a son encontre, pas parce que tu a peur de lui ou quoi mais juste parce que tu na pas envie de montrer ton coté hargneux a Cathy, tu sais que tu ne veux pas qu'elle te vois ainsi alors tu te calme a présent. Voilà, c'est bien, tout doux Lou.

Non mais pour qui il me prend ce con ?

Trop tard... la table part toute seul et viens directement dire bonjour de plus près a la gueule du blond gominé. La violence du choc est alors tel que le type vole a son tour pour percuter le mur de derrière et tomber inerte au sol. Bien joué connard ! J'espère pour toi que personne n'a rien vu parce que sinon t'es bon pour te retrouver dehors avec un coup de pied au cul pour la peine. Non mais t'es vraiment un connard fini tu le sais ça ? T'es toujours obligé de laisser parler tes poings comme la grosse brute que tu est ? Je sais que ce type est un connard fini en plus d'avoir la tête a clac qui va avec mais c'est pas une raison ! Maintenant tu te fais discret et tu va t'excuser sur le champs ! Va te faire foutre ouais ? Plutôt crever que aller m'excuser a ce sac a merde. Qu'est ce qu'il a a ouvrir sa gueule comme ça devant tout le monde sans même penser que d'autre n'ont peut être pas envie d'entendre ses plaintes inutile. M'enfin ça va mieux cependant. J'irais bien le terminer a coup de pompe dans les dents mais l'image de la table percutant son visage venant tout juste de terminer sa phrase, pour le sécher alors dans la seconde, est juste magnifique. J'en rigolerais presque mais j'ai encore la niaque au fond de moi. Le corps encore dans la même position que lors de mon lancé, je respire juste un peu plus abruptement a cause de l'effort physique. Bon, le type a présent sonné, je peux retourner a mes affaires tranquillement. D'ailleurs en parlant de mes affaires, il sembleraient que personne n'ai remarquer mon acte de pure folie...

C'est quoi ce bordel ? Il y a une table qui vole au dessus de leurs tête, un bruit sourd de bois explosant avant fracas, un type qui se retrouve a terre sans comprendre pourquoi, mais eux ils calculent rien ? Non mais c'est une blague ? Ce sont juste des attardé c'est ça ? Ah, attends, quelqu'un me jette un drôle de regard là, attends mais... mais c'est pas justement la compagne du troufion a terre ? Bah si j'en suis presque certain ! Elle me fixe depuis tout a l'heure d'ailleurs... . Me dis pas qu'elle a vue le coup venir et qu'elle s'est juste décaler légèrement sans prendre la peine de prévenir l'autre ? Si ? Ah ouais carrément... En voilà une marrante, m'enfin c'est l'autre type au phoque de tout a l'heure qu'en sera surpris hein... moi j'en ai rien a foutre perso, je suis seulement content qu'elle m'ait permis d'appliquer ma chirurgie façon torgnole sur la face de l'autre.


Mais ça va pas ? T'es malade ? Ça t'arrive souvent de balancer des tables comme ça sur des gens qu'on rien fait ? Si t'es frustré c'est qu'a toi même que tu peux t'en prendre !


Me crie soudainement Cathy juste dans l'oreille. Me dis pas que elle aussi elle a vue la scène ? Bordel manquait plus que ça... Allez là c'est le moment de faire une révérence, tu t'excuse, tu te met a genoux et tu fond en larme pour qu'elle te pardonne. C'est partit.

Mais t'es décidément trop conne ma pauvre fille, tu comprends jamais rien a rien !


Ouais non c'est pas tout a fais ce que j'avais prévu mais les mots sont sorti tous seul. La baffe qui suit elle aussi part toute seul d'ailleurs. Ma main sur ma joue, les yeux empli de surprise tant le choc est grand, je n'ose même pas lever les yeux dans sa direction que déjà je m'enfuie sans rien dire en me mordant les lèvres. M'enfin je vais pas bien loin non plus, je m'empare juste d'une bouteille neuve de champagne trainant par là et je sors alors a même le balcon pour prendre l'air... .

Putain, tu parle d'une soirée de merde.

Je lâche avant de commencer le vidange de la bouteille a pleine gorge. Fuck ! Tous ça c'était a cause de ce chieur de phoque, s'il n'avait pas été là je me serais pas énerver contre lui, j'aurais pas réagi ainsi en entendant ce que m'avais dit Cathy et j'aurais pas péter la gueule aussi sèchement et sans raison au deuxième blondinet que je rencontrais déjà. Tout n'était que question de cause a effet, une petite boule de neige devenant bientôt colossal, si vous voyez ce que je veux dire.

Merde mais je suis vraiment qu'un connard...
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MessageSujet: Re: M'accorderiez-vous cette danse, bel inconnu ? [Quête pour crétins : Lou et moi] M'accorderiez-vous cette danse, bel inconnu ? [Quête pour crétins : Lou et moi] EmptyMar 25 Jan 2011 - 0:19
Tandis que le même verre fut vidé une huitième fois, je me remémorais les précédents événements qui avaient fait grand bruit dans le bal. Pour une raison totalement inconnue, alors que j'avais laissé là le gominé qui jouait des pectoraux, pour m'enfuir vers la bouteille la plus proche, abattu par ma propre stupidité antérieure, l'albinos qui ne m'avait guère montré d'intérêt avait balancé une table dans la gueule de mon nouveau rival (NAAAAAN !!! Ce n'était pas un rival, juste une connaissance). Je me doutais bien que ce ne fut pas pour moi qu'il l'avait fait. Mais alors pourquoi avait-il saisi si violemment la table la plus proche, faisant tomber des cendriers et des verres de cristal sur le sol pour envoyer le meuble sur la tête du type ? Si c'était parce que la gueule du blond ne lui revenait pas, je pouvais dire que je n'étais pas si impulsif. Si c'était pour une raison tierce... bah quelle qu'elle soit, il avait eu raison. Sans mauvais jeu de mot.
Bon, la table était petite mais le geste était là. Ainsi que ses conséquences : un pauvre bébé beauf qui se tenait un nez pissant le sang (la table avait heurté son nez ? Ou bien c'était parce que le sol le lui avait brisé ?). Il faillit venir dans ma direction dans une injure et un pas colérique mais quelques invités l'empoignèrent et lui annoncèrent que les petites tables ne côtoyaient pas la plus grande, celle-là même qui était devenue ma meilleure amie. Ses épaules tombèrent quand il sut qu'il ne pouvait pas m'accuser, et il revint à Ophélia en gémissant quelque chose. Il n'y eut pas plus d'accidents pour moi et j'en fus heureux. Je savais que la seule excuse qui pourrait expliquer ma fuite au lieu de répondre au crétin que je pouvais lui faire manger ses dents sans difficulté parce que j'étais dans le podium de la Baby, c'était parce que j'attendais le moment précis. Le Moment avec un M majuscule, celui où il serait atterré de l'apprendre, celui où il ne pourrait plus revenir sur ses positions sans se décrédibiliser. Là, c'était encore tôt, c'était bien trop tôt. EH OUI ! Ed Free ne se laisse jamais marcher sur les pieds sans répondre. S'il ne le fait pas de suite, c'est qu'il était en train de lacer ses chaussures de chantier, de celles qui avaient trois centimètres de semelle et dont les bouts étaient cuirassés de métal. Assez pour résister à une grue à ce qu'il paraissait mais je doutais que quelqu'un ai déjà essayé.

L'albinos revint me voir. Je savais que c'était lui le responsable mais j'avais autre chose à faire que de l'engueuler pour avoir massacré le naze. Cela ne me faisait rien que ce dernier soit en sang. J'aurais tellement préféré lui péter la gueule en rigolant un bon coup, plutôt que ce soit quelqu'un d'autre qui s'en chargea pour moi. Mais je m'en occuperais. Et ma vengeance sera terrible. Je me lancerais dès que j'aurais terminé les quelques bouteilles qui me faisaient de l'œil. Pour le moment, je devais réfléchir. Sur quoi, je ne le savais. Mais mes pensées tourbillonnaient et donnaient lieu à des idées, des rêves et des paysages quelques secondes avant de revenir sur une autre idée, un autre rêve ou un autre paysage. Donc je n'exultais pas pour le nez cassé de sa majesté. Déjà, moi, j'étais un vrai roi. De ceux qui ont un château … avec un pont levis ! J'étais pas une tarlouze qui devait sa balader dans la rue avec une boussole. Le seul point positif fut que pendant la danse, il n'arrêtait pas de renifler pour éviter que le saignement de nez ne tomba dans le décolleté de sa belle. Et se rendre parfaitement ridicule. Je grimaçais...
L'autre n'essaya même pas de relever ma question. Je lui avais pourtant tendu une perche si grande qu'elle aurait provoqué un orgasme chez un homosexuel. Je pensais qu'il était là, juste à attendre que je sortis une connerie pour me la faire ravaler dans le fond de la gorge. Mais il m'approuva sereinement, les yeux assoiffés. Il prit un verre et dès qu'il (s')avoua qu'il était un connard fini, je ne fis qu'un hochement de tête. Il pourrait ça prendre mal mais je ne pensais pas qu'il était un connard. Juste un type assez maladroit pour s'emporter et balancer des meubles sur des inconnus. Au moins, si quelqu'un devait être la victime de sa colère, il valait mieux que ce soit le blond qui la reçut en pleine gueule plutôt qu'une personne plus innocente. Même si Fino était un candidat sérieux.

Mais le phoque était tranquillement en train de nager dans un geste presque lascif, ne regardant pas mais observant la scène plus furieusement que n'importe qui. Je ne le sus pas encore mais il avait parfaitement vu le pauvre albinos s'énerver juste après que la fille lui ai dit quelque chose, il avait parfaitement vu (et même enregistré dans un recoin pervers et malodorant de son cerveau) la scène où une table traversa la salle pour atterrir sur un un crâne gominé, et enfin il avait vu la fille dont il ignorait tout sinon qu'elle semblait attirer les crétins, se décaler une seconde avant l'impact du bois sur de la laque de trop bonne qualité. On aurait beaucoup de choses à apprendre en écoutant Fino, mais il fallait l'encaisser, et il fallait que lui daignait donner ses informations. Mais le phoque savait que la nature ne l'avait pas garni de trois bons mètres et quelques dents qui auraient fait leurs effets sur des Voyageuses inoffensives. La seule façon pour lui de se sentir dominé les autres, c'était d'occuper un poste social plus important qu'eux, de les insulter copieusement, et enfin d'engranger assez d'informations pour ouvrir un quotidien de vingt pages sur un an sans d'autres sources que ces archives cérébrales.
Et comme je l'avais déjà dit (dans le Monde Réel ou pas ?), Fino était aux premiers abords méchants et possédait un fond diabolique. Mais quelque part dans l'immensité infinie de son esprit, résidait une poussière de non méchanceté.
Il sortit ainsi de son bol de punch, claqua des papattes, se sécha dans une serviette orange (je voulais dire, même avant que le phoque ne s'essuya dessus) qu'un serviteur quelconque lui avait apporté avant de s'approcher de moi. Il n'était plus du tout spongieux mais lisse comme un galet éternellement mouillée par la mer. Je me souvins aussi de ces étranges serviettes colorées qui aspiraient toutes les saletés pour peu qu'elles furent de la même couleur qu'elles. Ce fut donc un Fino tout propre qui vint m'ausculter la mine neutre malgré ces sourcils froncés.


« De toute façons, j'ai toujours détesté les blonds, avouais-je au phoque et à l'albinos, oubliant un peu la couleur de mes cheveux.
_ Tiens donc, tout comme moi », répondit Fino qui lui, n'avait pas oublié.

[i] Il prit une flûte d'une de ses papattes et me fit un méprisant en claquant la langue. Je lui remplis son verre. Il essaya de boire en faisant pencher le verre jusqu'à sa bouche et en se redressant courbé sur sa queue pour ne pas faire tomber une goutte de champagne. Bordel, le punch ne lui avait pas suffi ?
Je ne soulevais pas son insulte, il disait ça juste parce qu'il était incapable de ne pas rabaisser quelqu'un dans sa phrase. Ah, j'étais un Voyageur super haut gradé dans la hiérarchie de la Baby, j'étais le roi d''un village mercantile et d'un palais, et je me faisais envoyé chier par le premier phoque venu. Ça prouvait bien à quel point au fond de moi, je restais un être humain qui se faisait chier dans des amphithéâtres. Et que je restais un crétin absolu qui braquait ses yeux sur la Lune en pensant qu'on était forcément la nuit. C'était tout moi. Je me mis à observer un chandelier collé contre un mur comme s'il allait m'apporter le réconfort dont j'avais besoin. Fino me fixait du regard, se tourna vers l'albinos. Puis il lâcha soudainement presque honteux :


« T'sais connard décoloré, t'es vachement plus doué pour lancer des tables que pour envoyer des innocents dans le punch, tu devrais continuer. Et toi Ed... Franchement, pourquoi tu ne vas pas lui casser la gueule ? Vous les hommes, vous aimez bien rouler les muscles, siffler puis vous foutre dessus juste pour une fille.
_ Ta gueule, Finouiche. Mais si tu veux vraiment qu'il crève, t'as qu'à t'en occuper...
_ Tu lis dans mes pensées, il est sur ma liste noire. Donne-moi deux épingles à nourrice, une ficelle et de l'amidon, tu verras ce que je t'en fais. Même si j'ai l'impression que ça le tuera trop rapidement, dommage...»


J'avais l'impression que le blond était en danger maintenant. Et que je venais de commanditer son meurtre. Je ne savais pas que Fino avait une liste noire, et j'espérais pour la vie d'un Voyageur que ce ne fut qu'une expression pour dire que le phoque l'avait sur ligne de mire. Parce que s'il possédait véritablement une liste noire qu'il tenait à jour, je n'aimerais pas voir mon nom figuré dessus. Qui savait ce dont il était capable juste pour rayer les gens de sa liste ? Je l'ignorais : mes paternels m'avaient donné une bonne éducation qui m'empêchait de penser de façon aussi malsaine.
Et tiens, puisque le champagne me rendait subitement heureux et très, très malheureux à la fois, il semblait que je voulais parler :


« Soirée de merde, oui... J'étais tellement obunbilé par la fille que je pensais que c'tait obligé qu'il y avait quelque chose, quoi. J'dirais pas qu'j'tais morgueilleux... Mais j'crois que j'étais tellement heureux qu'une aussi belle fille qui vienne me voir moi, moi seulement, et pas Fino (huhuhic !). V'voyez, Hm it's Okay ? J'crois que ça faisait trop longtemps que je vivais seul. Des fois, il suffit d'un geste déplacé (hic !) de la part d'une fille pour que le cœur s'emballe. Et ça dégrise sec après, oh oui (hic) ! Donc, eh beh, quitte à avoir mal au crâne, que ce soit par déception de son propre soi-même et de l'alcool. Deux problèmes en un, c'comme un meuble Ikea en kit...
_ Ed, ta gueule. »


Je finis un autre verre, les pommettes rouges et resservis Fino. J'étais plutôt dans une mauvaise passe là, je ne comprenais vraiment pas ce qui m'arrivait. Mais alors, vraiment pas. Genre casse-tête chinois. Pourquoi je me prenais autant la tête pour une fille que j'avais tenu dans les bras genre... dix minutes ? J'avais même oublié son prénom tiens ! Ouaip, cool, je pensais plus à elle. Désolé Ophélia mais … euh... fallait que je prenne un verre en plus.
Ça me faisait mal et ça m'énervait, ça m'attristait. Mais pourquoi donc ? Parce qu'elle m'avait si bien accueilli dans ses bras et qu'elle m'avait lâché ? Parce qu'elle avait préféré un gros connard à moi ? Ou bien parce que mes pensées avaient embelli la fille, s'étaient envolées trop loin dans mon inconscient pour y construire d'étranges histoires où le monde tournait bien, et que mon cerveau s'était imprégné de ces idées pour transformer de simples faits en ouragan sentimental ? Ou aussi parce que le véritable problème était un stupide phoque trempant dans un bol de punch ?
J'étais donc avachi sur la table maintenant, une de mes joues frôlant la nappe. Je savais que quelques serviteurs nous lorgnaient d'un sale œil. Si on n'avait pas été des Voyageurs, ça ferait longtemps qu'il nous aurait balancé dehors en nous remerciant pour le passage. J'étais complètement groggy, engourdi par les verres et mes pensées solidement amères (ça ne voulait rien dire, imaginez donc mon état !). Je m'étais fait des idées, pas la peine de nier... J'avais réfléchi trop vite, mon cerveau n'avait même pas essayé de réfléchir à la question que j'étais déjà en train de tirer Fino des mains d'une délicate créature innocente. Et j'avais tout perdu. Et j'étais persuadé que ce « tout » était quelque chose de très important alors qu'il n'en était rien. Mais le pire dans tout ça, c'était que je savais que j'en resterais dingue de cette affaire et que je n'oublierais pas si facilement la fille. Genre, quelques mois ? J'étais pathétique d'être aussi défaitiste mais je n'avais pas encore le mental suffisant pour me dire qu'il y avait pire... Fino me dit alors de sa voix nasillarde :


« T'sais quoi ? Si c'est pas important, tu t'en fous alors t'as rien à perdre. Donc COURS-MOI BOTTER SON CUL A L'AUTRE ! Sinon, c'est moi qui m'en occupe et tu ne pourras plus rien lui faire. T'es déjà naze, je te dis, tu risques rien à le démembre ! Tu pars du principe que la fille ne t'aime pas ! Donc au pire, tu t'es défoulé ! Et au mieux, c'est Jackpot !
_ T'as raison ?
_ Tu poses de ces questions, t'es toujours aussi demeuré... Et toi l'autre nul là ! Mais qu'est-ce que tu branles ?! T'as une fille qui ne pense certainement qu'à toi ! Tu peux toujours rattraper le coup, toujours ! Sinon, c'est que t'es pédé.
_ T'as raison. Mais carrément ouais ! Je vais lui déboîter sa gueule ! Et quitte à rester célibataire, autant en profi (hic)... profiter ! Au fait l'albinos, comment tu t'appelles ? J'ai jamais su ton nom et j'ai vraiment envie de le savoir d'un coup. Tu devrais te mettre aux tables, ça t'irait bien au combat. »


Je me remis debout, animé d'une volonté grisante. Mon cerveau avait réfléchi deux secondes, puis s'était mis en stand-by. Maintenant, mon corps agissait en free-lance. Je devais commencer à faire ce que j'avais prévu de faire. Fino me lança des encouragements barbares.

Phase 1 : Aller récupérer mes effets ! Je me lançais à l'assaut des portes fenêtres. Un serviteur chauve m'ouvrit avec un gant blanc. Dès que retournais à l'extérieur, il referma la vitre. Bon sang, il faisait froid mais d'un froid vivifiant. Mon corps se réchauffait de l'intérieur, il me semblait que j'avais emporté une partie de la fête avec moi. Je marchai sur la pelouse et remarquai mes trois artefacts. Mon panneau signalait une priorité à droite. Si je considérais le connard comme un libéral, le panneau ne manquait pas de faire dans l'humour fin. Dire que c'était sous alcool que je comprenais. Même si j'avais retrouvé une bonne partie de mes sens maintenant. Fino, de ses paroles glacées, était parvenu à me réveiller. Je mis mon panneau dans le dos, attaché par des ceintures. Je mis l'anneau du Shaman dans ma poche. Puis enfin, j'enlevais mes chaussures à consonance italiennes, pour mettre mes bottes de danse.

Phase 2 : Revenir faire chier les deux tourtereaux !! Facile comme tout, j'étais le spécialiste il me semblait. Le serviteur à l'intérieur se demanda s'il devait m'ouvrir ou bien me laisser dehors à cause de ports d'artefacts magiques illicites. Puis il vit la taille du panneau et préféra me laisser rentrer sans sacrifier de vitres. Il avait tout compris ce gars-là.
Aussi, un détail important : je ne marchais plus. Je glissais sur le sol, mes bottes frappaient différents endroits à intervalle réguliers avec la musique. Et quand je finis par rentrer, mes chaussures laissèrent exprimer tout leur talent. Je faisais de beaux gestes, des fois saccadés, des fois fluides. Il ne me restait plus qu'à bouger le haut, le bas étant contrôlé par les bottes. Et ainsi, je traçais sur la piste de danse, esquivant les couples tel un souffle d'air. Je faisais corps avec la musique, la laissais traverser ma peau pour la faire vibrer harmonieusement. J'étais un nouvel être. Rempli d'ambitions et d'alcool, je réussis à trouver mes objectifs qui marchaient au milieu des danseurs, se tenant par la main. Je ne fus pas plus furieux : je fus plus excité encore.


Phase 3 : Se foutre de la gueule du blondinet tout en dansant !!!

« J'adore ton nouveau look « bouledogue » ! Franchement, le nez cassé, ça te va bien ! Ça te dit qu'on essaie de voir si une jambe en moins te rendrait magnifique ? »

Je continuais à danser doucement, essayant de rester en état stationnaire. Mais je réussis à provoquer des gestes lascifs qui soulignaient mes propos de provocation. On arriverait difficilement à se foutre de ma gueule parce que je réussis à être synchro avec la musique, ce qui ne me rendait pas complètement ridicule.
En tout cas, je sus que Fino exultait ; que le blond montrait les dents et cherchait absolument une vanne pour me les casser, tandis qu'une partie de son cerveau essaya de savoir s'il n'avait pas lu un article traitant d'un Voyageur aux émois destructeurs qui se baladaient avec un panneau de signalisation ; qu'Ophélia mit une main pour couvrir son visage de honte. Elle se disait qu'elle n'avait pas filé assez de gifles apparemment. Mais maintenant, elle était hors de l'affaire. Il n'y avait que moi et un futur cadavre.
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Lou Evenstein
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MessageSujet: Re: M'accorderiez-vous cette danse, bel inconnu ? [Quête pour crétins : Lou et moi] M'accorderiez-vous cette danse, bel inconnu ? [Quête pour crétins : Lou et moi] EmptyMar 25 Jan 2011 - 14:07
C'est dingue ça, je crois que c'est véritablement la première fois que je me fais complimenter par un phoque de 20cm de long sortant tout juste d'un bol de punch d'où je l'avais moi même noyé précédemment. Mais le mieux dans tous ça, c'est que c'était surtout la première fois qu'on me complimentait pour avoir casser la gueule d'un type a coup de lancer de table. Est ce qu'il se payait ma tête ? C'était quand même pas vraiment sincère, si ? Je sais pas, je n'aurais su dire en fait... . Je sentais comme un certain cynisme dans ses mots bien que le ton employé me faisait plutôt comprendre le contraire. Ce phoque était vraiment le roi des chieur en plus d'être un vrai psychopathe et parfait manipulateur vu comment il arrivait mentir. Si ça se trouve tous ce qu'il déblatérait là, ces espèces de faux encouragement, n'étaient là que pour inciter l'autre couillon a faire des connerie, pour ainsi l'amener a une mort certaine. Ouais je suis sur que c'était totalement son genre, avec ses petits yeux de fouine, il était surement capable de réfléchir des heures durant, à s'en péter les neurones et faire griller tous les fusibles, juste pour créer des plans plus diaboliques que jamais, et tout ça dans l'unique but de faire chier son monde. Pendant qu'il l'encourage comme il peut en l'incitant d'user de la violence, quelque chose viens alors me titiller l'esprit, comment il a dit que l'autre grand blond s'appelait déjà ? Ed ? Putain, pourquoi ça me choque tant ? Le reste de la conversation était carrément plus intéressant, mais j'y peut rien, voilà que je me mais a réfléchir. Merde, ou est ce que j'ai entendu ça déjà ? Je suis sur et certain de connaître ce prénom et la personne qui le porte mais je me souviens pas l'avoir déjà vu ni ici, ni ailleurs, ni même en dehors de Dreamland. Mais bordel je suis sur que je m'en souviendrais si l'alcool me montait pas déjà a la tête ! Pourraient pas inventer un alcool qui rendrait intelligent en plus de bourrer complètement la gueule des gens ? Ça changerait de cet état latent et apathique auquel je commençais malheureusement a m'habituer. Ou est ce que j'ai déjà entendu ça ? Je suis sur que ce nom est associé a un évènement fort, quelque chose qui vous marque. Un combat ensemble, une destruction de royaume ? Un coup d'état ? J'en sais rien, impossible de me rappeler. Roh et puis merde, j'avais aps que ça a foutre que me triturer les méninges non plus. Et hop, sans chercher a comprendre je jette la bouteille déjà a présent vide pour en ouvrir et une autre et la vider a son tour par le goulot. Très professionnel ça comme comportement, vraiment, bien joué, continue mon gars, tu iras loin... .

Bon, heureusement je suis pas seul a plongé dans la déchéance la plus total, voilà que l'autre gars ne tarde pas a me suivre en s'enquillant directe une autre flute pleine. Mais il compte faire quoi avec tout cet alcool dans le sang ce con ? Bon ok c'est que du champagne donc niveau violence pour le cerveau il y a pire, mais bon, ça quand même être un putain de feu d'artifice dans son estomac. Et c'est qui qui va encore ce payer tout le boulot hein ? C'est ce pauvre foie ! Pauvre organe n'ayant rien demander que vivre une vie saine et se prenant pourtant presque tout dans la gueule avec les poumons pour les fumeur. M'enfin, ils se vengeaient tout deux plutôt bien quand on y repensait, puisqu'ils amenaient souvent voir très souvent a la mort de son propriétaire suite a une vilaine tumeur devenu cancer. Mouais, faudrait que je pense a lui mener la vie un peu plus douce tiens... . M'enfin tous ça pour dire que je suis sur que celui de mon compagnon d'infortune doit a l'heure actuelle être plonger en plein boulot. Je suis même presque sur qu'il a a présent ingurgité assez de bulle de champagne pour quitter le sol rien que par l'action de ces dernières... si je suis sur que c'est possible. Et voilà ! Il tient plus debout mais il se met quand même a parler pour dire de la merde. Le genre de dialogue de gros bourré dénué de toute cohérence et que personne ne comprends jamais sauf les gens dans le même état que l'orateur, et le pire justement, c'est qu'en même temps que je pense ça, je me rends compte que je l'écoute et que je comprends tous ce qu'il peut raconter, vu que je suis dans le même état que lui. Nan mes c'est pas possible ! Ses phrases veulent strictement rien dire, merde ! Ce mec a réussi l'exploit de complètement annihiler plus de 5000 ans de littérature, juste en ouvrant sa gueule de cadavre en sursis, pour déblatérer des phrases dénué de tous sens et toutes suite logiques et en articulant pas les trois quarts des mots employé. Il arrive même a inventer des mots comme « morgueilleux », et puis ce petit truc en anglais juste au milieu d'une phrase, va savoir qu'est ce qu'il fout là hein, moi je cherche même plus, je risquerais encore de m'énerver... . Nan mais ce type parviens quand même a passer de ses problèmes personnels a la notice de montage d'un meuble Ikéa. Je sais pas si vous vous rendez compte de l'exploit que c'est quand même.

Demeurant donc complètement avachi pour ne pas dire allongé sur la table, voilà que l'autre boule de poil a présent presque propre arrive pour jouer au psychologue avec lui, et quel psychologie ma parole ! Moi qu'avais toujours rêver de voir ce que donnerait un psychopathe ou un sociopathe donnant des conseil de moral a autrui... bon ok j'en avais jamais rêver mais j'étais quand même content de pas rater ça. Faudrait qu'il pense a faire carrière, il se ferait une tonne de tunes, et puis même si je me trompe, j'irais quand même le voir le plus souvent possible. C'était quand même le seul gars, enfin la seul « chose » a gueuler haut et fort qu'il n'y avait rien de tel pour guérir ses problèmes qu'user de la violence. Vous voyez ! Je vous l'avez pas dit ? Se défouler, il y avait que ça de vrai pour régler les problèmes psychologique. Ouais bon d'un autre coté, après mure réflexion, c'est exactement ce que j'avais fait tout a l'heure en explosant l'autre connard a coup de table et voilà ou cela m'a mener... entrain de picoler avec un poivrot et un animal domestique a la langue bien pendu, alors que je pourrait profiter tranquillement de cette soirée avec ma copine. Ouais non en fait c'est vraiment un psychologue de merde et j'irais jamais le voir... . Mais le pire dans cette histoire, c'est que même si je me rends compte que ces conseils sont mauvais, je suis carrément passionné par ce qu'il dit, et je suis sur qu'il en est de même pour le dénommé Ed. Merde c'est dingue ! Je bois ses paroles, j'ai l'impression d'être un élève écoutant les sages leçons d'un vieux précepteur de la Grèce antique, alors connu et respecté du monde entier. Je ne suis rien d'autre que Platon devant Socrate. Je pourrais l'écouter parler pendant des heures pour vous dire ! Mouais, c'est surement un des effet néfaste de l'alcool ça... . Pourquoi il l'indique jamais sur l'étiquette des bouteilles d'ailleurs ?

Le regard dans le vide, je suis alors interpeller par l'autre qui me demande mon nom en me complimentant au passage, je pourrais lui sourire pour le remercier mais non, je suis trop pas d'humeur. Je me contente de lui dire avant de fixer mon regard sur un énorme lustre tout de cristal fait, suspendu au plafond.


Lou... je m'appelle Lou...

Pourquoi est ce que les gens sont toujours obliger de répéter comme ça leurs prénoms après un petit temps de silence ? Ça avait rien de classe est puis c'est pas comme si j'avais un nom compliqué, a rallonge et difficile a prononcé avec ça. M'enfin bon, je lui ai donner maintenant donc c'est trop tard pour se plaindre. Le coté marrant dans cette histoire, c'est qu'en lui donnant, je me rend compte que je viens surement de me faire un nouvel ami et que j'en ai vraiment, mais bon dieu ! Vraiment rien a cirer. La seul chose a laquelle je pense c'est a l'autre conne de l'autre coté de la salle. Pourquoi elle m'a giflé d'abord ? Est ce que je l'ai vraiment autant déçu juste en faisant voler une petite table de rien du tout ? Est ce qu'elle m'aime toujours après m'avoir vu faire ça ? Et d'ailleurs, qu'est ce qu'elle peut bien aimer chez moi hein ? C'est vrai ça, je suis aveugle, pas fort pour un sou, c'est limite a elle de me protéger des méchant garçons et des violeurs. Je suis peureux, maladroit, innocent et timide comme un chien battu. Et en parlant de chien, il a fallut que j'en possède un carrément plus mignon que moi... . Enfin bref, je vois pas trop ce qui aurait put la faire craquer chez moi.

Roh et puis je m'en fou, elle peut crever pour que j'aille m'excusez

Je dis au phoque avant de me replonger dans ma bouteille, l'autre voyageur m'ayant laisser seul mais cependant en bonne compagnie, sympa pour le cadeau, je t'aide avec ta copine en refaisant la face du type qui te fais chier et toi, pour me remercier, tu me laisse tout seul avec... ça. M'enfin bon je vais pas cracher dessus non plus... quoi que ? Ce dernier me lance un petit regard de sa position, ne bougeant pas d'un poil mis a part pour siroter son verre, il me lâche alors d'un air « tu sais que je suis capable de le faire »

je me disais qu'avec une gueule pareil tu pouvais être qu'une tarlouze ultra complexé, mais bon t'a raison, laisse la donc, ça me laisse plus de chance a moi pour que je me la fasse.

Ça, c'est que j'appelle du réveil brutal. Indirectement, l'autre connard de phoque viens de faire en sorte que je me mette a entre-visualiser la possibilité de la perdre même si c'est qu'un rêve et qu'elle aura tout oublier demain. Je me secoue la tête et me donne quelque claque, mais rien n'y change, j'arrive plus a me sortir cette idée de la tête. MAIS QUEL ENCULÉ DE BALTRINGUE CE PHOQUE DE MERDE !!! Mais le pire, c'est qu'il faut bien que j'avoue qu'il a raison. Faut que j'arrête de m'apitoyer sur mon sort comme une larve stérile et impuissante complètement shooté a la morphine. Me sentant trop saoul pour être capable de gérer ça, je regarde alors la peluche et lui tends ma main, sans dire le moindre mot. D'abord surpris, il esquisse un petit sourire en comprenant la situation et mord aussitôt la chair de ma main a sang. Sa crie, sa craque et sa saigne, le CCS est respecté, je suis enfin réveillé et carrément dessaoulé, près a aller faire des folies... . Mais pourquoi il continu a me mordre l'autre connard par contre malgré le fait que je lui dise que c'est bon ? Putain mais il me fait mal ce clébard raté !

Mais lâche moi connard ! Lâche moi je te dis !!!


Je lui gueule dessus en secouant ma main dans toutes les direction et le plus violemment possible pour le faire lâcher prise, mais rien n'y fait, il est solidement ancré sur ses positions si je puis dire. Une minute s'écoule donc tandis que je me débat tant bien que mal avec le phoque du Gévaudan, ce dernier se décide finalement a ôté ses crocs comme si de rien n'étais, une soudaine envie de vomir le prenant peut être a force d'être secouer comme... voilà quoi ! Mais quel connard celui là quand même. Lui lançant un regard énerver avant de lui coller une torgnole comme jamais, je ne tarde cependant pas a le remercier tandis qu'il se lance a son tour dans une flopée d'insulte a mon encontre pour lui avoir fait mal. Mais bon, si seulement il savais comment j'en ai rien a foutre... enfin il s'en doute surement vu comment je prend la tangente sans crier gare pour le laisser seul dans son coin avec sa flute a moitié vide. La main ensanglanté et les effets de l'alcool presque entière disparu, je me dirige a présent d'un pas sur de moi vers Cathy. Un connard de première du genre aristoc a la longue chevelure d'ébène et au visage d'ange viens lui faire la cours juste devant moi sans comprendre dans quel situation dangereuse il se met. Il comptait obtenir la main de la jeune fille pour l'inviter mais c'est la mienne qui va sa rencontre sans même lui demander son avis. Pure concentré d'impulsivité, je vois donc mon poing lui percuter violemment la machoire tandis que ce dernier vole quelque mètre plus loin, la gueule a son tour en sang et les yeux noyé d'incompréhension. Cathy comprends rien, elle le regarde, elle me regarde, elle va pour m'engueuler encore et m'en coller une mais je me laisse faire. Fermant juste les yeux comme si ça allait atténuer la douleur, je sais qu'elle va se raviser juste avant que sa main ne me violente la joue... .Ah ? Ah bah non en fait, elle y a mis carrément encore plus de force. Les yeux embué, elle m'en remet aussitôt une deuxième suivit d'une troisième claques tandis que je ne riposte pas et ne cherche même pas a arrêter son bras. Merde alors, les filles étaient pas censé aimer qu'on se batte pour elle ? Fais chier je me suis encore foiré comme un gros naze puceau... .

Tu te rends compte du mal que ça m'a fait ? Te rends tu seulement compte a quel point tes mots m'ont fait mal ? Sais tu ce que ça fait de croire qu'on connais une personne pendant tous ce temps pour se rendre compte que ce n'est pas du tout le cas ?


Les yeux baissés et les joues en feu, des dizaines de questions m'envahissent tandis que je demeure toujours immobile, le regard honteux. Je dois la prendre dans mes bras en m'excusant a voix basse ? Je gueule un bon coup en espérant niaisement que ça calme le jeu ? Je lui fais une déclaration d'amour ? Nan ! J'ai beaucoup mieux, je simule une attaque cardiaque et elle retirera tous ce qu'elle m'a dit tellement elle aura peur de me perdre ! Ouais ça c'est bon plan, ça tue, j'ai vraiment des idée de génie parfois.

Ouais mais bon... c'était quand même un beau lancer de table, non ?

Je lui dis doucement avec un petit sourire timide... . Ouais... non, c'est pas ce que j'avais prévu, et c'est la deuxième fois déjà ce soir que je fais le contraire de ce que je pense. Putain mais t'es vraiment le roi des cons mec ! Tu viendra pas pleurer après si elle te largue, et puis pourquoi tu lui a dit ça d'abord ? T'aurais pas pu jouer sur la corde sensible, lui dire que tu te sentais pas très bien sur le moment, que tous va mal dans ta vie mais que tu l'aimais quand même et que tu voulais pas qu'elle parte ? Enfin le genre de vieux trucs sentimental qui marche toujours ? Et puis pourquoi elle sourit comme ça d'un coup ? Elle devrait pas lever les yeux au ciel et me laisser tomber en me lâchant une dernière remarque cinglante du genre « T'es vraiment qu'un minable... » ? Et voilà qu'elle rigole maintenant, et... mais, pourquoi je rigole a mon tour ? Mais c'est même pas drôle ! C'était pas a un but humoristique a l'origine. Mais arrête ! Arrête ça tout de suite ! Tout le monde vous regarde là, mais non, j'en fais rien. Et rapidement je la prend dans mes bras pour la serrer aussi fort que mes bras m'en donne la force tandis que je m'excuse un nombre incalculable de fois en lui chuchotant a l'oreille.Lui prenant la main, j'y dépose alors un petit baiser qu'elle prend avec grand sourire avant de m'excuser sincèrement pour mes actes débiles et irréfléchi. Rigolant de plus belle devant tant de manières et d'éloquence de ma part, comme si j'avais toujours été d'origine aristocrate ou je ne sais quoi, je lui tire alors légèrement la langue avant de la plaquer contre moi sans prévenir. Avec ces conneries on avait perdu une petite partie de la nuit que je me devais absolument de rattraper. L'attirant jusqu'au centre de la salle de bal ou allait tous les danseur, je commence a danser quand la musique s'arrête soudainement pour reprendre sur un air totalement différents.



Le temps de tourner mon regard en direction des musiciens, près a leurs péter la gueule s'il le faut pour qu'il refasse chanter leurs saloperie d'instruments, je comprends alors ce qu'il se passe. Apercevant rapidement ce bout de phoque pendu a l'épaule du rockeur jouant du... triangle ? Je le vois tirer comme le malade mental qu'il était sur la banane de ce dernier jusqu'à ce que, fondant alors en larmes en voyant sa coiffure partir en lambeau, ce dernier accepte une proposition m'étant inconnu d'un piteux de tête. Menaçant d'imiter une souris atteinte de la rage au violoncelliste bicéphale, ce dernier se voit alors contraint d'accepter, le visage emplie d'une terreur sans nom. Il en fait ainsi pour tous les membres du groupe, jusqu'à ce que, repartant tous en cœur, la musique reprenne alors de plus belle.

Mon dieu protège nous...

Qu'est ce qu'il y a ?

Non... non, rien.

Quand je vous disais que ce phoque était un psychopathe, un truc de 20 centimètres de long et tout poilu, plus dérangé qu'une autruche guérilleros dépressive... . Cette peluche était dénuer de toute force physique, mais compenser cette terrible carence par un esprit aussi barbare que divinement supérieur. J'avais en face de moi un des dieux du malins dont parlais ses livres fantastiques me faisait tant peur pendant mon enfance. Ravalant ma salive bruyamment en voyant son regard se poser sur moi l'instant d'une seconde avant d'esquisser un sourire de ses petites canines pour alors me faire un clin d'œil complice. Je me retiens finalement de rigoler devant cet acte de bonté inattendu et très douteux avant de me remettre a danser avec Cathy, tous mes tourments s'envolant juste en voyant son sourire comblé. Qu'elle était belle... . Finalement, ce serait peut être bien l'une des meilleurs nuits que j'avais passer a Dreamland... .
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MessageSujet: Re: M'accorderiez-vous cette danse, bel inconnu ? [Quête pour crétins : Lou et moi] M'accorderiez-vous cette danse, bel inconnu ? [Quête pour crétins : Lou et moi] EmptyMar 25 Jan 2011 - 15:28
Il y avait un seul défaut à mon plan, que je décelai très vite. Autant la phase 1 était simple, autant la phase 2 était amusante, autant la phase 3 était jouissive, autant la phase 4... n'était pas préparée. Ce n'était pas que je n'osais plus l'exécuter ou quoi, c'était que je ne savais pas du tout en quoi elle consistait. Oui, elle concrétisait toutes mes actions précédentes et elle n'avait même pas été réfléchie ! Je me maudirais plus tard car l'assistance que j'avais laissé en désarroi le plus total - hormis Fino qui s'amusait bien dans son petit coin – attendait patiemment la suite de l'événement, à l'instar d'un public d'une scène de théâtre qui attendent médusés après une tirade choquante, les justifications d'un tel viol de la pensée. Bon, attention, ne croyez pas que j'étais devant eux genre les bras en l'air ou pointant quelqu'un du doigt et que j'attendais patiemment à ce que quelqu'un réagisse. Nop, la scène que je décrivais se déroulait une seconde après ma déclaration de guerre, et les prochaines paroles fuseront à la prochaine. Pour le moment, je pouvais dire que j'avais l'air bien con. Intérieurement. Les personnes extérieures à mon âme pensaient que je suivais un schéma très précis et que j'allais sous peu le continuer (ce qui était vrai, j'avais véritablement un schéma très précis mais le bémol était qu'il s'arrêtait précisément après m'être foutu de la gueule du blond).

Que devais-je faire ? Partir comme si de rien n'était, n'être juste qu'un crachin sur des jeunes en randonnée ? Démonter le gominé en rigolant comme un taré ? Trouver une sortie plus pacifiste en essayant de parlementer tout en respirant la sûreté de soi ?
Je ne savais que choisir mais il fallait que je trouvais quelque chose à faire. Et heureusement, quand un acteur oubliait un texte, il y avait toujours un souffleur pour lui remettre de la suite dans les idées :


« Mais qu'est-ce que tu nous veux à la fin ? Lâche-nous, ou j'appelle les gardes pour qu'il te renvoie dans la fange d'où tu venais.
_ Ce n'est pas moi qui vient de la fange abruti gominé
, lui rétorquais-je soudainement, me souvenant étrangement que c'était Lou qui avait failli se noyer des des déjections de chenilles. Mais ça n'empêche que je veux te casser la gueule.
_ Excuse-moi Ophélia, ce type est un crétin fini.
_ Il est ivre mort, tu t'en es rendu compte ?
_ Je m'en fiche un peu de son état, mais s'il m'agresse, je lui réponds.
_ Wohohoh. Pas de bagarre entre nous. On est dans un bal, il est logique que c'est en danse que je te plumerais. »


Je mis fin à la discussion et commença à reculer tout en les fixant (j'essayais de déchiffrer les pas de danse que me faisaient faire les bottes ; elles étaient tout simplement en train de réaliser un moon-walk parfait). A mon grand plaisir, je ne heurtais personne. Ophélia essaya de calmer le crétin mais ce dernier accepta le défi avec une moue patibulaire. Il planta tout simplement la fille avant de venir se mettre en face de moi, laissant une distance de deux mètres nous séparer. Il commença à bouger les épaules tandis que je glissais sans bouger sur le parquet ciré. Il glissait bien, la danse serait tout bonnement géniale. Le sol est un élément aussi décisif pour la danse que de la neige pour le ski. On pouvait réussir les deux exercices avec de mauvais décors, mais quand on skiait sur de la bonne poudreuse qui défrisait les sensations à commencer par l'ouïe, personne n'allait se plaindre. Et l'humeur s'en ressentait sensiblement, ainsi que la performance.

Ce fut mon adversaire qui commença à danser. Comme invités, les musiciens passèrent à un tempo plus rapide, plus dynamique. Le blond remuait lestement, comme emportés par des vagues de notes. Ses pieds glissaient doucement sur le sol, ses bras se tendaient et détendaient dans des mouvements plus sophistiqués que la moyenne. Il réussissait à trouver de nouvelles articulations aux niveaux des bras, à se mouvoir sans perdre de la vitesse ou la musique. Je mis un instant à comprendre qu'il connaissait déjà la musique jouée. Il bougeait en même temps qu'elle, et pas avec un dixième de secondes de retard habituel. Ce connard avait un avantage que je n'avais pas mais je m'en fichais totalement. Je ne savais même pas s'il y aurait des gagnants ou pas, je voulais juste qu'on reconnût ma suprématie.
L'air autour de nous devait être chargé d'électricité : quelques convives nous observèrent, se demandant bien ce que nous faisions. Ils avaient souvent une flûte de champagne à la main, et n'hésitaient pas à commenter chaque pas du crétin quand ceux-ci s'avéraient fructueux. D'ailleurs, l'autre jouait aussi pas mal des épaules. Elles tombaient, se redressaient en une seconde pour aider les bras à bouger, et à son corps de s'exprimer. Sa nuque faisait quelques tractions langoureusement réussies. Il n'hésitait pas non plus à s'approcher du sol, avec sa souplesse qu'avaient les blonds crétins. Il interagissait avec comme une danseuse avec sa barre. En gros, il était doué. Mais j'étais heureux qu'il le fût. S'il ne l'avait pas été, il n'aurait jamais accepté et j'aurais eu l'air bien con. Tout le public commença à dicter le tempo avec les mains, encouragé par les mouvements de danse. Nous fûmes entourés de claquements de mains l'une contre l'autre et cela donnait une nouvelle force à mon adversaire. Il remuait plus rapidement, ses gestes étaient plus osés et surtout, plus réussis. Il avait trouvé le soutien dont il avait besoin. Moi, j'avais surtout l'impression que j'allais me prendre une raclée monumentale. L'alcool commença à dépérir dans mon sang, avec mon humeur. J'avais fait une connerie, je lui avais tendu un piège avec un hameçon grossier et c'était la poiscaille qui allait foutre le pêcheur à l'eau. Oulà, il ne voulait pas s'arrêter ce connard ! Mais laisse-moi danser, le principe restait qu'on établissait un turn-over ! Il avait jamais vu les films sur les Battle Danse ? Vous me direz, ils sont tellement exécrables qu'il aurait réussi à creuser encore plus dans le faible estime que je lui portais. Là, j'étais en danger. Il fallait que je reprenais le contrôle de la situation avant que ça ne tournait au vinaigre. S'il se payait ma gueule comme ça, je pouvais dire adieu à Ophélia. Tout aurait pu tourner très mal, si une voix ne s'était pas élevée de nulle part pour signaler :


« Mais c'est moi, ou ce type imite un constipé sans PQ ??! C'est un sketch ?! »

L'image était aussi flatteuse que vraie, mais tant que c''était Fino qui le disait avec cette conviction d'un gars qui a passé toute sa vie à se foutre de la gueule des autres, les gens seraient obligés d'en tenir compte. Disons que le public qui frappait dans ses mains eut quelques secondes de gloussement avant de se reprendre pitoyablement, certains avec un grand sourire aux lèvres. Et il y eut quelques personnes (il y en avait toujours) qui ne pouvaient pas s'empêcher de continuer à faire la comparaison, et à rigoler encore plus. Découragé par ce renversement de situation, le naze finit par se retirer. C'était à moi de bouger maintenant.

« Ed ? La prochaine est pour toi.»

La musique changea et je la reconnus de suite. Partenaire Particulier. D'où un connard de phoque qui ne vivait que dans un monde parallèle connaissait cette musique ? Certes, il existait grâce à l'inconscient des gens mais y avait des limites au foutage de gueule. Le public se remit à frapper dans ses mains avec un sérieux renouvelé. J'avais posé mon panneau et commençais à m'approcher du centre de la pièce sans trop savoir ce que je faisais. Et mes pieds dansèrent tous seuls, emportant mon corps dans un monologue de pas et de gestes gracieux que je ne me connaissais pas. Là où la danse du blond était aussi réussie que conformiste, parfaitement adaptée à la musique, la mienne ressemblait plus à de la danse contemporaine. Le moon-walk ne fut pas banni loin de là. J'aurais pu être hors-sujet si les musiciens complaisants (comment pouvaient-ils voir ce que je faisais, j'étais entouré d'une vingtaine de personnes ?) n'avaient pas changé subtilement la musique pour qu'elle colla plus à mes gestes. J'étais aussi fluide que mon congénère, mais plus rapide. Mes mouvements s'enchaînaient, et mes gestes étaient si disparates que je paraissais presque saccadés. Mais comme ils se trouvaient tous un point commun dans la musique, je réussissais à ne pas trop me rendre ridicule.

« Eeed ?? »

Je ne sus pas vraiment comment expliquer mes gestes. Disons que quand j'en faisais un, je le faisais jusqu'au bout, et chaque parcelle de mon corps avait un emplacement précis où se mettre. Rien ne semblait être improvisé, ou du fruit d'un novice. C'était très simple puisque mes pieds me dictaient la ligne de conduite que je devais entreprendre. Les bottes s'occupaient de tous le bas de ma personne, et il ne me restait plus qu'à bouger tout le haut. Ce qui simplifiait considérablement la tâche. Il ne me restait plus qu'à suivre la musique et mes bottes. Ces secondes réagissant en même temps que la première. Je pensais que l'autre connard aurait l'avantage de connaître la musique, mais il semblait que les bottes aussi avaient quelques connaissances. Je passais des rotations de mes bras, de mes poignets pour imiter un cadran d'horloge tandis que mes pieds frappaient le bois pour rajouter quelques notes, le tout dans une harmonie rendue capable par un stupide artefact de merde. Je réussis même à glisser sur le bois (style Moon-walk) en tournant sur moi-même, tout en suivant un cercle précis, comme une rotation d'une planète autour d'un astre invisible. Tout le monde applaudit la performance. Il était temps de passer à la vitesse supérieure.

« Si je danse ici aujourd'hui, c'est pour Ophélia, souris-je aux convives malgré ces paroles si kitchs que quelqu'un devait me faire une vanne. Et ces derniers, comme s'ils connaissaient tous la dénommée Ophélia se tourna vers elle les visages intéressées. Elle était en retrait, honteuse et essaya de ne pas faire attention aux visages qui la regardaient. Et peu à peu, tandis que les spectateurs applaudissaient une nouvelle fois pour encourager la pauvre fille à s'approcher ... elle le fit. La foule la laissa passer et elle s'arrêta à la première ligne. Elle voulait voir de ses propres yeux. Mon visage était rayonnant, elle semblait beaucoup moins inquiète, plus sûre d'elle. En gros, elle avait compris qu'elle ne pouvait rien tenter pour essayer de faire comprendre aux deux machos qu'elle n'en avait rien à faire de nous, mais elle n'arrivait plus à ignorer tout ce qu'on faisait pour elle. Je m'apprêtais à continuer à danser quand...
_ EEED !!!
_ Mais bordel, quoi ?
_ Putain de merde, y a eu assassinat je crois, grouille ! »


Là, il y eut un blocage de mon esprit. Personne n'avait fait attention à ce que disait Fino. Même lui de toute façon ne semblait pas très sûr de ce qu'il avait vu. Et comme le peuple n'aimait pas être inquiété, il se retournait vers les deux danseurs pour savoir ce qui arriverait par la suite. Mais moi, j'étais sous le choc. Il y avait un problème et ce qui me servait de conscience ne pouvait pas laisser une telle chose impunie. Un meurtre ici ?

« Un meurtre, ici ?
_ L'assassin a un masque en bec d'oiseau et une cape blanche, dépêche-toi ! Empoisonnement je crois ! »


Personne ne semblait l'écouter. Tandis que j'essayais de faire le vide dans mon esprit, je cherchais Lou du regard, histoire de savoir s'il pouvait m'aider, s'il pouvait confirmer. Profitant de mon inaction et des encouragements imbéciles du public, le crétin gominé se remit à danser sur une nouvelle chanson, et ce devant une Ophélia qui semblait charmée. Je fis juste une esquisse pas vers la sortie du cercle, mais ce serait perdre de vue la Voyageuse. Mais je ne pouvais pas rester là les bras croisés à attendre que les gardes s'occupaient de cette affaire. J'hésitais trop, une trentaine de secondes les yeux ne reflétant plus rien qu'un reboot total. Je ne parvenais plus à réfléchir, je n'arrivais plus à me concentrer. C'était le meurtre impuni d'un type inconnu, ou bien Ophélia. Le pire était que je savais que je finirais par choisir la première option mais une partie débile de moi faisait tout pour me retenir, que l'assassin quitta la salle sans courir, qu'on lui mette le grappin dessus à ma place, etc. Mais il n'y avait rien, je le savais.

« Mais pourquoi tu hésites ?! Y a un assassin dans la salle, d'autres personnes sont en danger !
_ Pardon ?
_ Il faut protéger ces personnes ! »
me cria Fino.

Sur ce coup-ci, je louchais furieusement. Fino était en train de me crier d'aller sauver des gens ? Je ne mis pas une seconde avant de comprendre qu'il y avait un langage codé. C'était Fino, il y en avait certainement un. Je ne pouvais l'imaginer en train de réfléchir à la sécurité de quelques personnes, il avait un plan dans sa tête. Si je partais du principe qu'il avait tout compris en avance, qu'il pouvait lire dans ma tête et bien, ça nous donnait... ah oui, j'avais compris !
Je me dépêchais de reprendre le panneau que j'avais posé contre le mur (et ce tout en dansant), j'enlevais mes bottes de danse pour me retrouver en chaussettes noire. Je n'avais plus le temps de prendre mes pompes, je devrais y aller seulement en chaussettes. Puis je revins dans le cercle, poussa de mes deux mains le pauvre con qui gesticulait au milieu en lançant à Ophélia des regards qui en disaient long sur son intelligence, et prit la pauvre fille par la main avant de courir. Elle émit un cri de protestation et essaya de se dégager de ma main en tirant fort.


« Ophélia, il y a un danger et je préfère que tu sois à-côté de moi histoire de pas te faire tuer.
_ Depuis quand poursuivre le danger me met en sécurité ?!
_ Ta gueule grognasse, c'était ça ou regarder ce porc se trémousser.
_ Arrêtez-les !!! »


Au même moment, plusieurs choses se produisirent qui transformèrent cette soirée en Apocalypse total.
La première fut que je vis l'assassin, et que lui remarqua soudainement que je le mirais des yeux. C'était parfaitement la description de Fino et le tueur se sentit en danger. Au lieu de parader dans la pièce comme si de rien ne s'était passé, il commença à courir et à bousculer tous les danseurs qui se trouvaient devant lui. Je lui criais d'arrêter mais même moi je ne compris pas ce que je lui lançais. Il fallait que je l'attrape celui-là, il n'allait pas commettre un meurtre au nez à la barbe de tous. Mais il était foutrement trop rapide. En deux secondes, il avait atteint l'escalier. Et deux autres plus tard, il était en haut. Personne ne l'avait remarqué.
Le second événement fut qu'un quidam que je n'avais remarqué et qui se trouvait à un mètre de moi, commença à s'étouffer, son visage devenant bleu comme une truite violette. Il tenait ses mains à sa gorge, vomit un peu et s'étouffa avec. Il tomba à la renverse dans des gargouillements terribles. Voici pourquoi Fino avait remarqué un meurtre sans en être sûr. Fino avait vu l'empoisonneur mais il n'avait pas été certain qu'il y eut un drame. Et personne n'avait rien vu. Il suffisait de piquer quelqu'un d'une aiguille pour le condamner à une mort certaine. Tout le monde vit le pauvre homme s'écrouler misérablement, et la musique s'arrêta comme une trompette faisant une crise cardiaque.
La troisième chose fut la conséquence logique de tout ça : une panique effroyable s'éleva dans la salle de bal. Tout le monde criait et puisqu'une connasse anonyme commença à s'enfuir, tout le monde l'imita. La pièce fut emplie de hurlements et de bousculades. Je fus moi-même poussé tandis que j'essayais de courser le pauvre assassin dans cette mêlée monumentale où plusieurs tables se fracassèrent à terre. C'était une panique irraisonnée qui fit son petit effet.
La quatrième chose fut que je vis une dizaine de gardes s'approcher de moi, d'Ophélia et de Fino. Leur regard ne les trompait pas sur leur attention : ils étaient persuadés que j'étais le meurtrier. Et que le phoque était une sorte de complice. N'oublions pas que la pauvre Ophélia était en train de se débattre juste avant que la cohue n'emporta ce qui restait de raison, me rentrant dans le rôle qu'on pensait que je jouais. Elle était plus calme que jamais et avait arrêté de tirer sur ma poigne. A cause de la proximité avec le cadavre et les ordres du pauvre blond, ils s'étaient dirigés tout naturellement vers ma position. Ils commençaient à m'encercler mais il n'y avait pas le temps. S'ils m'interrogeaient, je pouvais laisser là le meurtrier. Il n'y avait pas le temps de s'expliquer.
La cinquième chose fut plus terrible encore : je venais de comprendre que Fino était sur mon épaule. Tout était en place pour les ennuis.

La situation était très mauvaise. Avec un examen approfondi du poison, on pourrait voir qu'il tuait en deux minutes et que je ne pouvais pas être le responsable avec la vingtaine de témoins qui m'avaient vu danser. Mais il n'y avait pas le temps pour ça. Les gardes qui m'entouraient semblaient à peine savoir comment tenir leur arme ; ils auraient un peu de mal à réaliser une autopsie. J'aurais pu essayer de courir mais j'avais Ophélia et elle ne semblait pas vouloir trop bouger. Elle devait être partisane des explications. Et où étaient Lou et Cathy ? Je ne les voyais pas et je savais que j'aurais besoin d'eux.
Fino me cria dessus. Je ne cherchais pas à comprendre, je fis un pas de côté. Quand il ne m'envoyait pas des insultes à la gueule, ça voulait dire qu'il y avait danger. Et le danger ici était ce connard gominé qui avait tenté de me plaquer, certainement pour « sauver sa belle et tendre du méchant terroriste ». Le Voyageur se cogna par terre et se releva tant bien que mal, me fixant avec des yeux de haine, gonflés par le fait que j'avais kidnappé sa petite amie (et que j'avais esquivé son attaque sans même regarder). Les explications n'étaient pas pour tout de suite, j'avais peur qu'il ne veuille pas m'écouter, et encore moins me croire. Je cherchais toujours Lou des yeux. Une dizaine de gardes nous encerclaient en pointant des lames et des lances. Terriblement dangereuses. Trop pour moi. Je levais les yeux en l'air. Le lustre. Pile au-dessus de moi.
Dans l'histoire de la culture cinématographique et de bande-dessinées, le lustre avait l'heureuse particularité de tenir au plafond le temps d'une scène avant de s'écraser sur les ennemis pour une raison tierce. Il sauvait ainsi le héros d'une situation précaire, et lui permettait de jeter le méchant filou en tôle afin que dernier méditait sur ces actes, à commencer par l'achat du lustre en question au lieu de bougies murales. La plupart du temps, le lustre était tenu par une corde qui était fixée au sol. Il était ainsi aisé de se servir de la première arme contondante venue pour découper la corde et lâcher le lustre sur les adversaires. Mais dans d'autres fois, on n'avait pour cible que la petite ficelle qui tenait le lustre au plafond, le reste certainement à l'étage du dessus. Le héros ou son compagnon utilisait cette fois-ci des carreaux ou des flèches pour se sortir de la situation. Il était évident que cette seconde catégorie de lustres était censée être plus difficile à faire tomber que la première. Mais dans quatre-vingt-dix neuf pour cent des cas, le lustre était utile.
Ici, le lustre n'avait pas de corde qui pendait quelque part dans la salle. Et pour se sortir de la salle de bal et distraire les gardes, il ne manquait plus qu'à découper la corde. Comment ? Aucune idée. Je n'allais pas lancer mon panneau, ça serait inutile. Mais bon, j'avais d'autres armes. Je me saisis de Fino et le plaçai dans ma main dans un semblant de match de football américain. Il avait parfaitement compris ce à quoi je m'apprêtais à faire (je l'avais déjà lancé ainsi) et se mit à hurler toutes sortes de noms d'oiseaux, en inventant quelques-uns au passage. Les gardes qui nous avaient encerclés se mirent à reculer doucement. Ils étaient persuadés que j'allais leur lancer un projectile dans la tête et ils ne voulaient en aucune manière être la cible. A la place d'un phoque immonde crachant des insultes, ils auraient largement préféré que je leur pointais une flèche vers le cœur. Je me mis à chuchoter à Fino :


« Dégomme-moi... ce foutu lustre...
_ JAMAIS !!! »


Il n'eut pas le temps de débattre avec moi de sa condition de projectile mais il fut soudainement lancé à toute vitesse vers le plafond, traversant quelques grillages de fer, le squelette du lustre. Il faillit se prendre une barre de métal en pleine gueule mais il réussit à frôler le plafond et à entamer sa descente. Puis il vit la petite corde recherchée. Il mordit dedans, autant pour obéir que pour ne pas faire une chute mortelle de quelques dizaines de mètres. J'étais parvenu à l'envoyer très loin. Déjà parce que je savais lancer une balle de Foot US à cette hauteur dans le monde réel. Alors avec mes conditions physiques de Voyageur et le poids de Fino, ce fut une rigolade. Mais le lustre ne tombait pas. Fino étant en train de le mordre mais elle était trop solide pour se faire sectionner aussi facilement. Il commença à la ronger, mais ça prenait son temps vu la taille du lustre. Il fallait bien une grosse corde pour tenir une grosse lampe. Tous les gardes levèrent les yeux en l'air. Le coup du lustre, ils connaissaient. Mais celui-ci ne semblait pas vouloir tomber. Ils auraient bien attaqués, profitant de mon plan foiré mais c'était que le lustre était gros. Vraiment très, très gros. J'avais dit qu'il semblait porter mille bougies. En le regardant bien, j'aurais plutôt dit dix mille en fait. Il faisait au moins vingt mètres de rayon. Le plus gros lustre que je n'avais jamais vu. Je me sentis soudainement très con. Les gardes attendaient mais avaient peur de lancer l'assaut : ils risquaient de se prendre le lustre en pleine gueule s'ils restaient longtemps sous lui. Même le blond semblait hésiter.

« Maintenant espèce de salopard, tu vas me rendre Ophélia et tu vas te rendre. C'est ça ou tu perds la vie.
_ Emmanuel, ce n'est pas lui l'assassin et tu le sais ! Ed, il serait temps que tu me lâches et que tu essaies de lui expliquer, tu étais en train de danser quand l'assassinat a eu lieu.
_ Oui, c'est vrai... mais on a autre chose à foutre là. Fino va bientôt faire descendre le lustre et on pourra arrêter l'assassin. S'il nous voyait, il rigolerait bien tiens.
_ Ophélia, ne cherche pas à le défendre. Il a commencé par me lancer une table dans la gueule, s'est introduit dans la salle avec des artefacts et puis a assassiné quelqu'un.
_ Tu penses que j'ai attiré l'attention avec mon attirail juste avant de tuer quelqu'un ? Bravo Sherlock.
_ Ed, ferme-la et essaie d'y mettre du tien. Ce n'est pas avec ton phoque que tu parviendras à te tirer de là.
_ J'attends juste que Fino finisse le travail puis on en rediscute.
_ Arrêtez-le ! Maintenant !
_ Mais le lustre...
_ Oui, le lustre semble hésiter à obéir à la gravité, il n'arrête pas de se balancer et ça pourrait être dangereux d'être en-dessous. Il vaudrait mieux qu'on se carapate et qu'on oublie cette affaire.
_ MAINTENANT !!!
_ La prime des risques les gars, il est temps de la rallonger.
_ Je veux bien mais s'il accepte la prime, on est dans la merde parce qu'on devra y aller.
_ Merde ouais.
_ C'est quand tu veux Fino !
_ Tu crois que je suis en train de prendre le thé enfoiré ???!!!
_ Ed, tu sais que si le lustre tombe, il nous atterrira dessus en premier lieu.
_ Oui.
_ Ophélia, rejoins-moi, tu es danger avec ce terroriste, et sous ce lustre.
_ On y va les gars ?
_ Je sais vraiment pas, ça ne me dit rien du tout. On n'a qu'à redemander au boss.
_ Manu ?
_ Ophélia ?
_ Ed ?
_ Fino ?
_ LOOOOOOOOOOOOOOUUUUUUUUU !!! »
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Lou Evenstein
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MessageSujet: Re: M'accorderiez-vous cette danse, bel inconnu ? [Quête pour crétins : Lou et moi] M'accorderiez-vous cette danse, bel inconnu ? [Quête pour crétins : Lou et moi] EmptyMer 26 Jan 2011 - 7:22
Ed était l'attraction principale, voilà quelque chose que j'aurais jamais cru possible. Pas que je le croyais pas capable de se faire remarquer mais juste que j'aurais jamais cru qu'il parviendrais a cet exploit sans user de violence et surtout, sans se servir de son cerveau un peu trop alcoolisé a l'heure actuelle. Je le croyais pas si bourrin que ça, c'est juste que vu comment il s'était emplie d'une nouvelle rage de vaincre quand Fino lui avait avancé l'idée de peut être penser a aller casser la gueule a l'autre type, bah j'aurais cru qu'il passerait pas par quatre chemins et irais directe lui refaire les dents. Mais non, voilà qu'il se contentais juste de le provoquer dans un duel de danse plus ridicule qu'éloquent. J'étais... surpris, ouais, c'était bien le mot le plus adéquat a la situation. M'enfin, c'était pas plus mal comme ça, le bal ne risquait ainsi pas de tourner en une grosse bagarre générale a la gauloise et j'aurais pas a laisser Cathy en plan pour aller le sortir de sa merde. Mouais, non en fait, même si ça c'était passé ainsi je crois que je n'aurais quand même pas chercher a aller l'aider. C'était un grand garçon et il était surement largement apte a se sortir de ses problèmes de par lui même. Et puis fallait pas oublier qu'il était épauler de Fino aussi. Dans le genre aide tactique et moral il y avait pas mieux, c'était un peu son arme secrète en y repensant. Détournant mon regard de cette scène, je replonge alors mes yeux améthyste dans ceux de ma partenaire, petit sourire au lèvre, pour reprendre la danse de plus belle. Je me sentais léger. J'étais avec une fille a laquelle je tenais vraiment et je n'aurais voulu changer cette situation pour rien au monde. Pour une fois qu'une soirée se passait tranquillement, c'était pas le moment de chercher des embrouilles a tous les coins de rue.

Arquant le bras au dessus de Cathy pour la faire légèrement tournoyé sur elle même, mon regard et soudainement attiré par un invité vêtu d'un drôle d'accoutrement. Celui là j'étais presque certain de pas encore l'avoir vu ici, et puis, c'est pas comme si c'était facile de passer a coté de lui sans le remarquer dessuite avec sa longue cape d'un blanc immaculé et son... masque d'oiseau ? Mais il se croyait ou lui ? C'était un bal costumé et on m'en aurait pas averti ? Mais même si c'était le cas, on se ramenais pas affublé de la parfaite panoplie de médecin en période de peste noir... . C'était juste trop décalé et hors contexte... Bon c'est clair que en y réfléchissant a deux fois, ces adjectif était exactement ce qui caractérisais le Dreamland de tous les jours que je connaissais. M'enfin j'avais autre chose a foutre qu'épier ainsi un étranger en délaissant ma compagne, qu'il pue les soucis a plein nez ou pas. Reprenant mes quelques pas de danse, j'oublie alors rapidement l'individu masqué pour me concentrer sur le tempo de la musique. Enfin c'est pas comme si je me concentrais vraiment, j'avais juste a fermer les yeux pour sentir la musique pénétrer mon corps de toutes parts et alors la laisser me porter sur son propre tempo. J'étais littéralement ensorcelé et c'était pas plus mal comme ça, vu comment je dansais dans la vie réel... enfin « vu comment je dansais PAS » serait plus juste.

Nous continuons donc notre échange de pas tandis que les chansons et autre mélodies défilent sous nos oreilles et que nos lèvres se rencontrent entre deux mouvements, je me rend compte que quelque chose ne tourne pas rond. Je sais pas, c'est comme si pendant un instant, le temps se figeait tandis que le premier cri surviens. Me stoppant net en pleine action, je tourne alors vivement la tête dans vers l'origine de ce son strident pour voir un corps meurtri s'effondrer au sol, inerte et peut être mort je peux pas m'empêcher de penser. Rah, mais fallait vraiment que j'apprenne a la fermer plus souvent moi ! Je devais avoir une sorte de sixième sens pour sentir ce genre de chose, ou peut être que j'étais carrément assez influent pour faire en sorte, que lorsque je conçois que quelque chose pourrait se produire, cette dernière ne tarde alors pas a faire parler d'elle. Peut être que j'étais pas une sorte de devin en fin de compte mais que j'avais carrément une certaine influence sur le monde autour de moi... . Si c'était le cas, faudrait que je pense a l'avenir a envisager des situations plus optimiste. Mouais non fallait pas non plus que je parte dans le narcissisme ou l'égocentrisme. J'étais en rien responsable de ça et c'était pas plus mal. Mais bon, ça n'empêche que, que j'en sois la cause, aussi indirecte soit elle, ou pas, j'étais a présent certain que j'allais encore devoir m'immiscer dans une affaire me regardant absolument pas, et que le choix ne m'étais pas accorder. Mouais, quoi que je dise je demeurais un putain de pantin de ce cruel destin, et ça risquait pas de changer du jour au lendemain.

Le cri hystérique a présent calmé, deux secondes semblant durer bien plus longtemps s'écoulent alors tandis que la fête se plonge, d'un coup d'un seul, dans un silence des plus total, lourd, presque malsain. Viens alors le moment ou la panique éclate, générale et grouillante, elle envahit toute la salle tandis que la populace se bouscule comme du bétail affolé pour sortir de la salle. Comme si ça allait changer quelque chose franchement ? Bon je dis pas de rester sagement dans son coin non plus comme si de rien n'était, mais il était évident que si l'assassin avait voulu tuer quelque d'autre, dans le cas ou se fut bien sur un assassinat, il aurait pas attendu tous ce temps pour le faire savoir et agir en conséquence. M'enfin, je reste là a fixer la scène d'un œil suspicieux quand je croise a nouveau son regard, enfin je ne le croise pas vraiment puisque d'une part, il est camouflé derrière son horrible masque, et d'autre part parce qu'il ne me vois pas. Non, il fixe quelqu'un d'autre et reste là, immobile, pour soudainement prendre la fuite avant même que j'ai pu définir l'identité de la personne ciblé de ses yeux. Quand je disais que ce mec puait l'embrouille et qu'il faudrait vraiment que je pense a être plus optimiste a l'avenir. L'assassin, sa tache surement a présent accompli, se dirigeant alors vers la sortie d'un pas rapide, voilà que d'autre problèmes pointes déjà le bout de leurs nez avant même que j'ai le temps de partir a la poursuite du criminel. Merde mais pourquoi est ce que je devrais le poursuivre d'abord ? Il avait tuer un riche et alors ? J'en avais rien a foutre moi ! Ou peut être que c'était tous simplement par crainte de voir les ennuis déborder jusqu'à toucher Cathy ? Mouais non, même sans elle je me serais quand même jeter comme un con dans la gueule du loup. M'enfin, ça voulait pas dire que ça m'en motivait pas d'autant plus.

Se retrouvant a présent encerclé de par une dizaine de garde, je vois la distance les séparant d'Ed se réduire progressivement tandis que ce dernier tente de reculer en emportant avec lui sa promise, sans succès. Mais qu'est ce qu'ils avaient tous a se jeter comme ça sur lui ? Ils avaient bien vu pourtant qu'il était déjà affairé a une quelconque stupidité pour en plus s'alourdir du fardeau d'un assassinat. Ils s'en étaient forcément rendu compte non ? Et puis même si c'était pas le cas, ils devaient bien se douter que l'autre nouille n'avaient ni la bouille d'un serial killer, ni les neurones allant avec, et surement pas qu'a cause de l'alcool. Bon je le connaissais pas du tout et c'était peut être déplacé de ma part de penser ainsi de lui mais bon, fallait pas être un génie pour voir que c'était pas une tête ! Enfin, je crois ? Non ? J'étais quand même pas le seul a m'en être rendu compte ? Si ? Roh et puis merde,


Qu'est ce que... Pourquoi... Mais qu'est ce qu'il se passe bon sang ?

Parvient elle a bafouiller a mon égard de sa petite voix inquiète. Reposant mes yeux sur elle, j'aimerais sourire mais bon, je suis trop entier pour cacher la vérité et voilà que je ferme déjà les yeux en me grattant sèchement l'arrière du crane. Merde ! Mais j'étais censé lui dire quoi moi ? Je devais chercher a la rassurer ou juste a l'envoyer dans un coin a l'abri du danger sans rien lui dire d'autre ? Arf... et puis pourquoi c'était aussi chiant d'être un rêveur ? Pourquoi est ce qu'elle semblait être présente sans vraiment y être ? Elle aurait dessuite compris la situation si elle était pleinement éveillé, mais voilà que je devais a présent veillé sur elle comme une fille ayant bue un verre de trop ou pris quelque chose de néfaste pour les neurones. Gardant le silence tandis que je me plonge de plus en plus dans mes réflexion, me fermant rapidement au monde extérieur sans m'en rendre compte, je ne tarde pas a en sortir quand une voix que je commençais déjà a ne connaître plus que je l'aurais aimer viens me crever les tympan.

Ouais c'est bon j'arrive !

LOOOOOUUUUUUUU !!!

MAIS TU VEUX PAS FERMER TA GUEULE ?!!! QU'EST CE QU'IL Y A ENCORE ?!

Levant les yeux vers l'origine même de la voix, je retrouve alors mon cher phoque adoré... suspendu au lustre géant surplombant la salle de toute sa largeur. Mais qu'est ce qu'il fout la haut ? J'arrive a peine a l'apercevoir tellement il est petit en comparaison de son support. Ses petites quenottes cherchant a grignoter tant bien que mal le petit bout de fil soutenant toute l'armature de fer et de cristal, il me faut pas plus d'une seconde pour comprendre ou il veux en venir. Ouais, j'ai compris le quoi mais je bloque toujours sur le pourquoi et le comment ? Premièrement ! Pourquoi est ce qu'il veut faire ça d'abord ? Une soudaine pulsion peut être ? Son esprit diaboliquement malsain et dérangé lui a chuchoter a l'oreille que ce serait marrant de voir chuter ce gros machin de tout son poids pour alors s'écraser au sol en tuant un max de monde d'un coup ? Peut être qu'il cherche juste a tuer Ed discrètement pendant que ce dernier a le dos tourné ? Mouais niveau discrétion j'aurais quand même vu mieux hein... . Enfin, même si les raisons y étaient... MAIS COMMENT EST CE QU'IL VEUT QUE JE DECROCHE UN MACHIN DE CETTE TAILLE MOI ? Ça devait bien peser plusieurs centaines de kilo si ce n'est plus, mais si c'était encore que ça... . Fallait voir l'envergure du machin avec ça... j'aurais même pas su dire combien de mètre de diamètre il faisait (mais bon, étant aveugle, c'est pas comme si j'avais jamais eu une quelconque notion des distances non plus) Bon maintenant que j'y réfléchissait... les caractéristique du lustre géant que je venaient de cité n'étaient elles justement pas ses plus gros point faible ? C'est vrai quoi, un truc aussi gros et lourd, ça devait pas tenir a grand chose au plafond, et ce même s'il y avait des renforcements a l'étage supérieur... .

LOOOUUUU MAIS TU FOUS QUOI BORDEL ? UNE MANUCURE PEUT ÊTRE ?!!! T'A RAISON DE SOIGNER TES ONGLES PUISQUE C'EST LA SEULE CHOSE QU'IL TE RESTERA QUAND J'EN AURAIS FINI AVEC TOI !!!

OUAIS ! ET TOI, SI TU CONTINU, JE TE LAISSE ACCROCHÉ LA HAUT JUSQU'À CE QU'IL RESTE PLUS RIEN DE TOI !

Grommelant dans sa barbe, j'arrive a deviner tandis qu'il ferme enfin sa gueule, commençant un peu a connaître son sale caractère malgré le peu de temps passé en sa présence, je peux enfin reprendre ma discussion intérieur tranquillement. Bon ! Vu l'envergure du lustre, peut être qu'en exerçant juste la plus grosse pression m'étant donner de faire, je pourrais fragilisé le plafond de lui même pour que la gravité n'ai alors plus qu'a prendre la relève ? Mais si ça suffisait pas ? Bon il n'y a plus qu'a espérer que l'autre peluche inutile est tout de même réussi a endommager légèrement le petit bout de corde... . Quand je pense qu'il avait réussi a me bouffer aussi profondément la main a sang tout a l'heure et qu'il était même pas capable de rogner un peu un pauvre morceau de ficelle... bon, peut être pas si pauvre puisqu'il devait tout de même supporter tous le poids mais bon, l'idée y demeurait cependant... . Tendant mes bras en direction du centre de la bête, je serre alors les poings comme venant de saisir un quelconque objet invisible, pour alors tirer de toutes mes forces dessus. Luttant plusieurs secondes tandis que mes bras, bien que voyant leurs muscles se contracter au maximum, j'entends alors le premier craquement signe d'une funeste nouvelle résonner dans l'air. Tous les regards se tournent vers moi avant de se diriger vers le plafond d'un air inquiet.

Fino saute ! Et bordel Ed t'attends quoi pour bouger ton cul de là ?

Un second craquement résonne de même qu'un terrible et lugubre grincement métallique quand le plafond se voit alors se fissurer progressivement. Mes muscles frôlant la déchirure tandis que j'ai l'impression que mon crane va exploser tant la tension, autant physique que mental, est énorme et éprouvante. Le sang commence a goutter de mon nez tandis que ma vue se trouble et que la nausée arrive, ce sont toujours les trois conséquence d'une utilisation trop poussé de mon pouvoir. C'est comme si mon cerveau allait exploser dans un anévrisme des plus sanglant. Merde mais il attends quoi ce connard de plafond pour lâcher prise ? Tiens ? C'est quoi cette poussière qui me tombe sur l'épaule tout d'un coup ? Et pourquoi ce craquètement est carrément bien plus violent que les deux précédents ? Ah bah on dirait que ça viens finalement... comme quoi, suffit de demander poliment pour que les choses se fassent d'elle même. Une dernière traction de ma part et voilà que le plafond se craquelle de long en large pour voir le lustre s'abaisser d'un cran d'au moins un mètre. Putain c'est qu'il tiens bon le salopard ! Allez ! Juste un dernier effort et c'est fini, fermant les yeux et reniflant l'hémoglobine s'écoulant dans un filet écarlate de mon nez, je tire une dernière fois de tout mes bras en les abaissant au niveau de ma taille, les muscles pourtant toujours tendu, quand un grondement me fais comprendre que c'est gagné. Ouvrant lentement mes mains rougi par l'effort, je tombe alors a genoux tandis que le lustre entame une chute qui lui sera létale. Le tonnerre gronde avec rage, la vibration est si puissante que j'ai l'impression d'être assis sur un motoculteur en surchauffe, de nouveaux cri s'échappent de plus belle avant encore plus d'insistance et le souffle et tel que je sens Cathy tomber sur les fesses juste derrière moi. Putain je suis épuisé et complètement recouvert de poussière... comme si j'étais pas déjà assez blanc comme ça. En plus je crois qu'il y a rien de plus désagréable que de sentir toutes ces particule de pierre se déposer sur mon nez ensanglanté par l'effort. C'est encore plus poisseux que d'habitude. J'ai le dos en compote et je sens plus mes bras mais pourtant je sais que je dois pas m'arrêter en si bon chemin... fais chier. Me relevant difficilement, j'essaye de retrouver Ed dans toutes cette poussière, cependant en vain. Merde mais il est ou ce con !

Ed ! Occupe toi de Cathy, je me charge de l'autre type !

Je gueule en plaçant mes mains en entonnoir, n'attendant même pas de réponse de sa part, je m'élance alors dans une course poursuite avec l'assassin. Avec tout ce raffut et le bordel causé par la panique, je suis certain de le rattrapé en peu de temps, coup de chance pour ma pomme avec ça, je suis juste a coté de la sortie... . Pour une fois que cette conne est avec moi ! Sortant a présent du bâtiment, je tombe nez a nez dans une cour de pavé recouverte, le regard a l'affut du moindre indice malgré cette foule grouillante dans toutes les directions, je trouve carrément mieux qu'un simple indice quand mon regard se pose sur l'assassin sans que ce dernier s'en rende encore compte. Bah alors mon coco ? On arrive pas a s'enfuir avec tous ces bœuf affolé ? Ton échappatoire viens de foirer ? Fallait peut être y penser avant de passer a l'acte tu pense pas ? Esquissant un sourire a la fois narquois et presque victorieux, je me fraie rapidement un passage a travers cet amas de populace avant de m'élancer a toute vitesse vers lui et sauter au niveau de son dos. Le coté positif c'est que je me suis pas chier et que je parviens a lui tomber dessus de ton mon poids. Le coté négatif, c'est que je pèse pas bien lourd et qu'un simple coup de hanche lui suffit a me faire basculer d'au dessus de lui pour m'écraser sur le sol, et avant même que je comprenne ce qu'il viens de se passer, voila qu'il s'enfuit déjà a une vitesse que j'aurais pas cru possible... Me dis pas qu'il s'est foutu de ma gueule et m'a attendu tous ce temps juste pour me mettre minable ? Le con... je vais lui péter ce qui lui sert de squelette il va voir ! Enfin pour qu'il vois ça faudrait d'abord que moi même j'arrive a lui remettre la main dessus. Relevant la tête pour le chercher du regard, je remarque avec amertume qu'il a déjà disparu... . Mon poing frappe de lui même le sol avec fureur (me faisant bien mal au passage) quand je comprend qu'il est déjà trop tard. Plus qu'a espérer que Ed et Fino aient eu de meilleurs résultats de leurs coté... ils ont plutôt intérêt soit dit en passant parce que je leurs ai confié Cathy, et que si quelque chose lui arrive... .
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MessageSujet: Re: M'accorderiez-vous cette danse, bel inconnu ? [Quête pour crétins : Lou et moi] M'accorderiez-vous cette danse, bel inconnu ? [Quête pour crétins : Lou et moi] EmptyMer 26 Jan 2011 - 22:18
La situation n'était pas du tout désespérée pour moi car je savais me battre et je pouvais me tirer de n'importe quel problème (environ six fois par nuit). Cependant, la situation était risquée pour Ophélia et pour Fino. Je savais qu'elle était une Voyageuse mais comment savoir si elle était forte ou pas ? Son aspect fragile et paradoxalement son fort caractère me faisaient penser qu'elle n'était pas de haut rang. Je la voyais juste comme une Rêveuse plus consciente que les autres. J'étais vraiment désolé d'être aussi machiste... Pour Fino, c'était évident qu'il aurait du mal à s'en tirer aussi facilement. Il était en haut du lustre et sa mission était de le faire chuter. Donc il tombera avec le meuble, qu'il le veuille ou non. Vous connaissez la blague du fou qui scie une branche d'arbre alors qu'il est assis du mauvais côté ? La voici remasterisée pour votre plus grand plaisir... Mais le phoque avait beuglé Lou et je vis le Voyageur en train de se concentrer. Tout le monde le vit d'ailleurs, ça m'aurait énervé qu'ils continuèrent la discussion avec un imbécile au milieu qui fixait un albinos. Je ne sus pas vraiment ce qu'il se passait mais il y eut un craquement sinistre au niveau du plafond. Le chandelier commença à se balancer dangereusement. Les gardes firent un pas en arrière. Pas le blond gominé : lui en avait fait trois. Une fissure plus tard : le lustre tomba dans un grondement incroyable, souligné par plusieurs hurlements de terreur. Tous les gardes avaient fui en-dehors de la portée du machin et essayaient de paraître le plus menaçant possible tout en gesticulant. Le blond eut plus un hoquet de terreur qui dura une seconde angoissante. Il voyait sa belle sous le lustre et la voyait déjà étalée sur le sol façon confiture de fraise avec morceaux. Moi, je restais totalement possible. Tandis que je considérais l'énorme lustre qui tombait pile sur moi, je cherchais à déceler parmi ses cris (très étrange, il n'y avait pas du tout celui d'Ophélia) celui d'un phoque qui tomberait en même temps. Fino, quand il eut compris qu'il ne ferait pas très bon de rester en haut du lustre eut plutôt l'idée de chuter avant lui. Dès qu'il sentit les derniers instants de la corde, il avait mi-descendu, mi tombé, jusqu'à se lâcher complètement dans le vide, poursuivi par la masse terrifiante d'un chandelier gargantuesque. Mais il avait bien fait. J'étais là pour le réceptionner. La fille se dégagea de ma main mais j'activai les portails juste après.

Premier portail : En-dessous de moi et de la fille, aussi prêt à réceptionner un éventuel anonyme qui sauterait du lustre.
Second portail : En haut des escaliers, près de l'ancienne position de Lou, tourné vers le couloir.
Effet provoqué : Au moment même où je pris le poids de Fino dans les bras, je tombais à la renverse ainsi qu'Ophélia qui lâcha un petit cri de surprise. La seconde d'après, nous étions en haut des escaliers, seuls, et le chandelier venait de s'écraser sur le sol dans un bruit démentiel. On aurait cru que la Tour Eiffel avait perdu trois de ses pieds et qu'elle avait chuté sur un embouteillage. Presque toutes les bougies s'étaient éteintes sous la chute, et la cire se déversait partout dans la salle, éclaboussant les gardes et le pauvre crétin au nez cassé.

Mais tout le monde était intact en tout cas. Les miliciens avaient parfaitement réussi leur avancée en arrière, même si la palme revenait à Manu. Il était sur le cul, en nage et les joues rouges. Son esprit mit trois secondes avant de comprendre qu'il n'y avait aucun corps écrabouillé dans les morceaux de ferrailles titanesques. Mais il nous vit en haut des marches et cria aux gardes de nous poursuivre. Sans un chandelier au-dessus de leur tête, ils reprirent confiance en eux et s'élancèrent vers nous. Le Voyageur imbécile (pourquoi Lou ne lui avait pas envoyé trois tables dans sa gueule d'amour ?) prit rapidement leur tête. Quant à nous trois, nous fûmes rejoints par une Cathy un peu hagarde. J'en profitais pour vérifier si c'était bien elle mais il n'y avait aucun doute. Je la pris elle aussi par l'autre main, Ophélia de l'autre (Fino avait qu'à se démerder seul sur mon épaule), puis je fuis vers le couloir en espérant qu'il n'y ait pas soudainement cinq couloirs quelconques. Le but, c'était de trouver l'entrée du domaine, qui serait aussi sa sortie. Donc le moyen le plus facile pour l'assassin de se retirer discrètement de la maison. Je n'avais pas de plan sous la main. Normalement, j'allais tout droit et s'il y avait Fino, c'était lui qui devenait mon guide. Et en parlant de lui, il se retourna pour apercevoir nos ennemis courir vers nous, en armures et autres conneries. Le phoque soupira :


« Ed, tu as battu ton score.
_ Quel score ? Celui d'emmerdes en une seule nuit ?
_ Non, le nombre de mecs qui te poursuit.
_ Et si tu allais les faire chier eux plutôt ?
_ Tourne à droite ! Maintenant ! »


Je faillis insulter Fino une nouvelle fois mais Ophélia tua dans l'œuf toute tentative de représailles en m'ordonnant fermement la direction à suivre. Quand une femme parlait, il fallait souvent l'écouter. Les conseils de ma sœur. Je me mis à tourner férocement en angle droit avec une telle force dans les bras et les chevilles que la pauvre Cathy qui se trouvait à ma gauche faillit s'envoler. La brune devait parfaitement savoir le chemin et elle m'envoya quelques directives. Nous retrouvâmes la foule agglutinée dans une espèce de cour à la romaine. On venait de rejoindre le peloton les amis ! Ralenti par la masse, je voyais Lou au loin qui tentait de percer la foule de ses bras maigrelets. Il avait certainement vu l'assassin, sinon, il ne serait pas gêné pour contourner cet éléphant composé de divers corps. Ils avaient arrêté de réfléchir : ils courraient pour une raison précise et il ne fallait plus s'arrêter. Je voulus rejoindre mon nouveau compère quand je sentis une poigne me tordre le poignet. Mes dents raclaient l'une contre l'autre de surprise quand Ophélia m'indiqua une autre direction. J'acquiesçais de la tête et nous partîmes contourner le monde par les couloirs. Les gardes étaient toujours derrière nous et n'hésitaient pas à nous envoyer des phrases aussi charmantes que
« Arrêtez ! » ou « Mais bordel, arrêtez ! ».

Puis un salopard de milicien déboula devant nous par un couloir adjacent. Il avait une fraise ainsi qu'une barbe triangulaire et bouclés. Ses yeux étaient injectés de sang naturellement et ils nous attendaient avec une lance à la main. Je lâchais les deux filles pour me saisir de mon panneau. Ophélia compatissante (et ayant elle aussi oublié pourquoi elle courrait) prit la main de Cathy afin qu'elle ne perdit pas le rythme. Dès que je fus proche du garde (proche signifiant ici à trois mètres tout en sprintant), je lui envoyais un coup de panneau montant sur la pointe de sa hallebarde. Celle-ci s'envola au plafond et je pus passer tranquillement. D'une main je tins la lance désordonnée afin qu'elle évita de transpercer quelqu'un complètement par hasard, puis de l'autre je tenais le panneau qui vola vers la tempe gauche du type qui était arrivé au mauvais endroit au mauvais moment.. Il trébucha un instant, complètement sonné. Il y eut un tintement quand sa lance tomba sur le marbre. Je fis un arrêt d'une seconde, et lui envoyai un autre coup semblable des deux mains cette fois-ci. Il y eut un craquement aussi sinistre qu'un croque-mort cassant un fémur d'un cadavre et le corps du pauvre garde virevolta dans les airs avant de s'écraser quatre mètres plus loin. Je rattrapais les filles en rangeant le panneau dans mon dos, pris seulement la main de Cathy avant de suivre Ophélia.

Nous tournâmes plusieurs fois afin de retrouver la tête de la foule complètement hagarde, hésitant sur le chemin à prendre. Puis entre les aristos pleins de pognons et d'effroi, il y avait Lou. J'envoyais mon bras dans la masse comme un pêcheur enverrait sa canne à pèche dans les eaux d'une mer déchaînée. Puis je le fis revenir dans un endroit plus calme, où le mètre carré n'était pas trusté par dix personnes en même temps. Je vis un bout de cape blanche flotter rapidement au détour d'un couloir. Je leur fis un signe de tête et nous repartîmes en courant pour rattraper cet enfoiré qui avait fait foirer la fête juste pour ôter la vie d'une personne. Je ne lui pardonnerais que quand il pourra se retrouver à deux bouts d'une salle en même temps. Une très grande salle.

Tandis que nous sprintions à en perdre haleine, les dix personnes qui nous poursuivaient (les neuf gardes vu qu'il y en avait un qui manquait à l'appel, frappé à mort par une interdiction de circuler à plus de cinquante kilomètres à l'heure ; plus le Voyageur crétin).


« EEEEEED !!! Ils ont du matos en plus ! Des arbalètes, tous à couvert ! »

Trois des gardes avaient tronqué leur épée contre des arbalètes. Ils nous visaient tout en se déplaçant comme ils le pouvaient. Une flèche siffla à ma tempe, et une autre alla s'écraser contre le mur dans un drôle de bruit, comme si un carreau n'avait jamais été conçu pour frapper un mur. Là, ça devenait dangereux. Je fis un autre regard à Lou, espérant qu'il trouvera une solution à cette impasse. Nous poursuivions l'assassin tandis qu'on était coursé par des fous armés de flèches mortelles. Et de cheveux gominés particulièrement revanchards. Le problème résidait du fait que les couloirs étaient longs et notre vitesse de course n'étaient pas extraordinaires. Donc, nous ne parvenions pas à rattraper le meurtrier tout en restant à portée des projectiles qui sifflaient. Heureusement pour nous, viser une cible tout en courant était un acte stupide qui ne comptait que sur la chance. Malheureusement pour nous, je n'étais pas chanceux.
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MessageSujet: Re: M'accorderiez-vous cette danse, bel inconnu ? [Quête pour crétins : Lou et moi] M'accorderiez-vous cette danse, bel inconnu ? [Quête pour crétins : Lou et moi] EmptySam 5 Fév 2011 - 16:30
Ramassant ce bout de papier plié au sol, j'ai pas le temps de l'ouvrir pour en lire son contenu qu'une main me saisi soudainement par le col pour me tirer en arrière. Qui c'est celui là encore ? Il pourrait pas y aller plus délicatement ? Une fois sur pied, je me retourne pour lui expliquer ma façon de penser dans le genre « négociation musclé » quand je tombe sur le visage de Ed. Abaissant mon poing et desserrant les dents, je jette un rapide coup d'œil en arrière pour remarquer la présence de la brune de tout a l'heure. Mais qu'est ce qu'elle foutait là elle ? C'est pas comme si on l'avais inviter ! Et puis c'est pas comme si non plus on avait déjà pas assez de monde a protéger comme ça. M'enfin, elle tenait la main a Cathy et l'aidais a tenir notre rythme de course donc je pouvais rien lui dire non plus. Et puis, c'était les affaires de Ed de toute façon, donc c'était a lui de se débrouiller avec ça.
M'approchant de ma compagne couverte de poussière, ses cheveux de feu a présent coiffé au pétard et le visage clairement inquiet, j'aimerais la rassurer ou au moins lui esquisser un petit sourire mais voilà que Ed nous siffle pour nous faire comprendre que l'assassin n'est pas loin. Et voilà que la cavalerie tarde pas non plus a pointer le bout de son nez. Merde mais je suis déjà assez fatigué comme ça moi. On a qu'a les attendre pour les tailler en charpie et s'en débarrasser une bonne fois pour toutes. Pour ce qui est de l'assassin laissons donc tomber, on a rien a voir avec lui de toute façon et je sais même pas pourquoi je me suis lancer a sa poursuite tout a l'heure. C'était surement juste dut a une simple impulsion, le genre de réaction qu'on a dans le feu de l'action mais dont on ignore la raison. Il avait tuer un noble, d'accord et alors ? J'en avais rien a foutre moi, tous ce qui m'importais c'était de... c'était de quoi déjà ?

Roh et puis merde, je me contente de hocher la tête pour reprendre la poursuite a en perdre haleine. L'autre fille continuant de tenir Cathy par la main en même temps qu'elle court, je me trouve juste devant elle, coller au basque de Ed. Est ce qu'il sait au moins ou on va ? Et puis qu'est ce qu'il en a a faire d'abord de ce gars ? Ce type était il si honnête et noble qu'il se sentait obliger de rétablir la justice dans ce genre de situation ? Non quand même pas... Ce serait trop con... mais le pire c'est que j'étais sur qu'il en était capable. Merde mais qu'est ce qu'il m'avais pris de trainer avec un bon samaritain pareil ? Je suis sur que c'est juste de l'hypocrisie en plus ! Je suis sur qu'il fait juste ça pour l'image qu'on aura de lui par la suite.
On était pas au moyen-age ici, il n'y avait pas de paladin de la lumière ou encore de prêtre agissant par pur désintérêt. Ce type de personne n'avait jamais existé et n'existerais jamais, un point c'est tout. Tout homme, aussi bon soit il avait forcément un intérêt a aider les autres, c'était dans sa nature, on y pouvait rien. J'en dénombrais sur l'instant 3 catégories. Certains le faisaient par simple satisfaction personnelle, d'autres le faisaient pour les remerciements et l'honneur a la clé, et les derniers quant a eux le faisait par désir de se racheter. Il n'y avait pas d'autre raison, c'était ainsi, l'homme était incapable de faire le bien par pur désintérêt, c'était juste... contre nature !

Maintenant la question était, qu'est ce que cherchait ce gars ? Les honneurs ? De l'or a la clé ? La satisfaction personnelle d'avoir fait une bonne action ? J'en savais rien pour l'instant mais quelque chose me disais que je ne tarderais pas a le savoir. M'enfin j'avais d'autre problème a traiter pour le moment, comme rattraper ce type masqué par exemple. Vu que j'étais lancé maintenant et que derrière nous attendais tout une escouade de type blindé et armé, le choix était vite fait, sauf si c'était justement que j'avais pas le choix ? Roh et puis flute, si on rattrapait l'assassin, les gardes seraient forcé de nous laisser tranquille non ? C'était faire d'une pierre deux coup.

Courant a en perdre haleine, un point de coté ne tarde pas a venir me tirailler les cotes. Non mais surtout t'es pas obliger de me faire chier hein ? Mais merde alors ! D'habitude j'arrive a courir bien plus longtemps mais là, j'ai juste l'impression de revenir un moins en arrière, avant même de commencer a me reprendre en main physiquement. Bon ok c'est la première fois que je taille un sprint aussi longtemps et que je court aussi vite mais merde ! Laisse moi juste 5 petites minutes supplémentaires, c'est tout ce que je demande. Sauf qu'un mal ne venant jamais seul, voilà que tandis que je continu de me plaindre intérieurement, le ventre se déchirant lentement sous la douleur, mes jambes s'alourdissent et me force a redoubler d'effort pour tenir le rythme en dépit de la douleur grandissante au rythme de mon épuisement. Ma respiration s'enflamme de même que chaque muscles de mon corps. C'est une saloperie de cercle vicieux ça... . Plus la course se fait longue et intense, plus la fatigue et la douleur arrive vite, notre corps s'affaiblissant et s'alourdissant, l'effort requis pour maintenir le rythme est alors double de même que la fatigue et la douleur qui en découle. Et tous ce déroulais toujours ainsi inlassablement, jusqu'à ce que la personne s'arrête ou qu'elle crève de fatigue. Mais si c'était que ça, le problème c'est que la douleur est si vive que le cerveau est obligé de la traité avant tout, pour faire simple, cette saloperie est tellement désagréable qu'elle vous bouffe l'esprit. Or, comme tout maux sur cette planète, plus on y pense, plus il se fait présent. Comme s'il vous guettais a effort physique un peu trop intense en ne se lassant pas de vous lâcher un petit « Coucou c'est moi, tu m'a pas oublier j'espère » au moment le moins opportun.

Enfin, tous ça pour dire qu'on arrivais enfin au détour d'un couloir, que j'avais aucune idée de ou on se dirigeait et de pourquoi on y allait, et qu'enfin ça faisait a peine 5 minutes qu'on courrait comme ça et j'étais déjà crever. M'arrêtant en pleine course, le souffle court et la peau de mon visage pleurant un peu de sueur de ci de là, je pose aussitôt mes mains sur mes genoux comme pour les aider a ne pas me lâcher. Merde mais c'est tellement pitoyable, tellement minable d'être aussi faible alors qu'on est a Dreamland, seul lieu au monde ou nos capacité physique sont censé être renforcés. Mais comment ça se faisait ! C'était pas censé arriver ça et surtout pas maintenant ! C'était justement dans ses moments ou l'adrénaline montait en flèche que je pouvais jouir d'une intensité physique nouvelle. Je sentais toujours le pouvoir couler en moi de même que je savais pertinemment ne pas avoir épuisé tant que ça mon corps, pourtant j'avais l'impression d'être a présent retrancher dans mes dernière limites. Je n'avais plus rien, juste de la fatigue... .
Et si c'était pas dut a une carence de la part de mon endurance mais plutôt a l'effort psychique de tout a l'heure ? Après tout, c'était la première fois que je parvenais a manipuler un objet d'une telle envergure. Peut être que ça m'avais pas vidé mes réserves d'énergie mais que l'exercice avait été telle que je m'était fatigué tant mentalement que physiquement ? Oui ce serait logique... . C'est comme si je possédais une jauge de pouvoir et une jauge de physique mental. En faisant tomber ce lustre j'avais du faire un usage, bien que peu gourmand d'énergie, beaucoup trop soudain pour que mon corps n'en garde pas des séquelles. Ainsi, la jauge d'énergie ne s'était pas vidé proportionnellement a l'exercice (elle serait déjà vide sinon) mais la jauge de fatigue quant a elle c'était vu prendre un vilain coup. Me redressant de toute ma hauteur, j'en arrive alors a la conclusion que, c'était comme lancer un caillou le plus violemment possible, ce dernier volera bien plus loin que d'habitude...


Mais en contre-partie on se retrouve avec un bras déchi...

Couper dans ma phrase par un sifflement assez singulier, je ne vois absolument rien sur l'instant, ne ressentant rien d'autre que ce souffle, cette respiration au niveau de l'oreille. Merde c'était quoi ça ? J'ai bien une idée mais j'ai pas forcément envie de me retourner pour confirmer mon intuition. Ça m'incite juste a reprendre de plus belle ma course, rempli d'une nouvelle ardeur, toute trace de fatigue ayant disparu pour ne laisser place qu'a cette soudaine angoisse. Ed est juste a ma droite, Fino toujours entrain de gueuler, loger sur son épaules et les deux filles courant a leurs rythme derrière nous. Des arcs ? Non mais... Vas y, dans le genre fair-play ce sont les champions eux. Mais c'est de la triche merde, comment on était censé faire nous hein ? Acquiesçant au regard de Ed, je jette alors un regard en arrière pour me rendre compte que trois d'eux ont troqué leurs armes de corps a corps pour des arbalètes... rien que ça quoi.

Ils sont peut être a 5 ou 6 mètres de moi et ils nous courent après tout en tentant de nous abattre de leurs carreaux, les 6 autres gardes quant a eux restant en arrière par peur de se prendre une balle perdu... enfin un carreau perdu plutôt. Rah bordel de merde ! Me dis pas que son pouvoir ne lui permet pas de s'en débarrasser ? D'un autre coté pourquoi m'aurait il lancer ce véritable appel au secours du regard s'il en était capable ? Mais merde, j'ai pas envie de me faire trouer la peau moi !

Bordel de merde !

Je lâche dans ma barbe, le visage clairement irrité, avant de hocher la tête et stopper soudainement ma course pour aller a la rencontre de ces gars. Cathy et l'autre voyageuse passe a ma droite sans arrêter leurs courses je me retrouve a présent nez a nez avec l'opposition. Levant une main au dessus de ma tête comme pour leurs faire comprendre qu'il n'iront pas plus loin, un carreau me transperce alors cette dernière l'air de rien avant d'aller se ficher dans le mur d'en face. Je reste interdit devant ma main gauche troué en son milieu, la douleur n'ayant même pas eu le temps d'atteindre mon cerveau. Ils m'ont troué les salopard, j'y crois pas, ils m'ont réellement troué la peau ! Les yeux grand ouvert devant ma main ensanglanté, je tourne alors les yeux dans la direction du dit garde. Fixant son arme, lui même semblant plonger dans la plus total des incompréhension, il me fixe alors d'un air désolé avant de hoché les épaules. Non mais c'est quoi ça ? Genre tu va me dire que la flèche est partie d'elle même ? Que t'a jamais eu l'intention de me blesser ? Arquant un sourcil perplexe, je comprend alors que le pire dans l'histoire, c'est que c'est la vérité... . Merde mais j'ai un trou au milieu de la main et le mec qui a tirer est même pas responsable, c'est quand même dingue ça !

J'ai cependant pas le temps de trouver la logique la dedans que je me recroqueville soudainement en boule pour éviter les nouveaux traits fusant au dessus de ma tête. Là je repense a tous ces films, ces livres, enfin toutes ces histoires ou le héros n'hésite pas a se tenir droit et fier sous cette pluie de projectile, l'esprit absolument non altéré par cet état qu'on appelle peur. Tu parle d'une belle connerie ouais ! Ça existe pas ça ! Comme si les mecs était assez cons dans ce genre situation pour ne pas réussir a criblé de balle ce pauvre débile marchant dans leurs direction l'air de rien. C'est comme ces héros qui courent avec un hélicoptère bourré de mitraillettes et autre armes au cul et qui arrivent a ne pas se faire blesser alors que l'autre machin tire avec 2 gatling et balance assez de salve de missiles pour péter le pentagone et la maison blanche d'un seul tir ! Mais merde ou est la logique la dedans ? T'a beau être aussi rapide que tu le dis, ce machin volera toujours 10 a 15 fois plus rapidement que toi et peut détruire tout ce qui existe, que ça bouge ou non, dans les cents mètres carrés !

Le premier carreau me frôle le haut du crane et va s'écraser dans le mur de derrière tandis que le deuxième viens me tailler sévèrement la tempe en m'arrachant le haut de mon oreille droite au passage. Le sang gicle, mon oreille me fait souffrir le martyr et ma gorge laisse s'échapper un cri de douleur. Qui c'est le connard qu'a fait ça que je lui bouffe les yeux ? Ma main plaquer sur le coté de mon visage tente de retenir l'écoulement de sang tandis que je me relève, porter par la colère, pour faire face aux connards de garde. Ils ont a peine le temps de charger leurs armes que je leurs arrache mentalement des mains pour leurs pointer sous la gorge. Bordel cette saloperie m'a arracher la moitié de l'oreille droite, je vais les butter c'est obliger ! Figer de peur sous la menace de leurs propres armes se rebellant aussi soudainement contre eux comme par l'opération du saint esprit, je vois les 6 autres garde reculer de quelque pas par peur de se prendre une flèche perdu. Je lâche mon visage ensanglanté pour tendre ma main droite dans leurs direction. L'esprit sur la détente, il me suffit d'une simple pensé pour les voir s'effondrer au sol dans un gargouillement de sang. J'en meure d'envie, je veut les faire souffrir et je suis ronger par la rage, mais pourtant je suis incapable d'appuyer. Merde mais qu'est ce qui cloche chez moi ? Ces gars ont voulu me tuer, c'est légitime que je veuille voir s'ils sont capable de respirer par le trou que je leurs ferait dans le cou ! Mais non, je suis incapable de me résigner a tuer de sang froid. Fais chier ! Je suis quand même pas si faible ? Je suis pas si con ? J'y arrive pas ça sert a rien... . Baissant doucement les yeux tandis que mes épaules s'affaissent, je me retiens de pleurer tant la frustration est grande avant de retirer les pointes de leurs gorges. Les trois gus de même que leurs compagnon soupirant de soulagement, je fronce cependant les sourcils et leurs cale un coup d'arbalète dans la gueule. Les trois s'effondrent au sol en cœur, plus surpris que blessé ou même sonné, je remédie rapidement a ce détail en tirant a tous les trois dans leurs jambes. Le sang gicle a nouveau de même que les cris retentissent avec hardeur, je ne peux m'empêcher de rester immobile a fixer le sol. Ravalant ma salive au désagréable goût d'amertume, je sens mon poing ensanglanté se serrer de lui même malgré la douleur. Je suis incapable de tuer, faut que je me rende a l'évidence... . Maintenant que j'y pense, c'est vrai que je me suis toujours tiré de mes embrouilles sans ôter la vie a qui que ce soit. Seul Danny le patriarche était l'exception a la règle, mais même lui je ne l'avais pas tuer de mon plein grès, c'était comme si mon corps avait agis de lui même pour envoyer ces morceaux de verre se ficher dans sa jugulaire. Tapant le sol du pied sous un soudain accès de colère, je reporte mon attention sur les gardes restant. Leurs envoyant dans la gueules les armes de bois, j'en vois trois tomber sur le cul, légèrement sonné tandis que les trois autres recules a nouveau de quelques pas sous la peur. Un blondinet que je n'avais pas encore remarquer ravale sa salive en reculant a son tour, je tourne alors la tête pour me sortir de leurs champs de vision au détour de ce long couloir. J'avais pris du retard et j'avais 5 individu a rattraper, dont un dont je devais me débarrasser.

Encore sous le choc émotionnel de cette nouvelle, je vois progressivement ma vue se flouté tandis que la tête se met a me tourner. C'est a cause de cette saloperie de blessure a la tempe, elle arrête pas de saigner depuis tout a l'heure et... rah ce picotement de merde, c'est juste insupportable ! J'ai l'impression qu'un singe est entrain de me gratter la peau avec du verre pillé. Ça fais pas forcément très mal mais ça démange a un point… c'est vraiment désagréable. Va pas falloir que je tarde a faire soigner ça ou au moins a y appliquer une sorte de pansement si je veux pas tomber dans les pommes ou pire. D'ailleurs en parlant de pansement, j'avais une autre plaie a soigner me semblant bien plus urgent au vue de la situation. Prenant le risque de m'arreter quelques secondes, j'arrache un bout de mon manteau avec ma main intacte et en tirant avec me dents. Le tissu craque, se déchire, et se retrouve en lambeau tandis que je prends le bout dans ma bouche pour le serrer autour de ma main meurtri, m'arrachant un petit hoquet de douleurs au passage. Ça faisait un mal de chien là par contre, m'enfin, ce serait largement suffisant pour la suites des évènements.
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MessageSujet: Re: M'accorderiez-vous cette danse, bel inconnu ? [Quête pour crétins : Lou et moi] M'accorderiez-vous cette danse, bel inconnu ? [Quête pour crétins : Lou et moi] EmptySam 5 Fév 2011 - 20:28
Certes, j'aurais pu sortir un portail pour arrêter les projectiles. Mais quand on poursuivait un dangereux assassin, avec des armes mortelles à ses trousses, et qu'on se trimballait une tonne de bagages (Fino et Cathy par exemple), utiliser le pouvoir que je réservais contre des Voyageur ne m'était pas venu directement à l'esprit. L'autre problème était évidemment que nous n'arrêtions pas de changer de couloirs, réduisant sérieusement l'efficacité de mes capacités. Je grimaçais quand une flèche vint chatouiller mes vêtements avant de s'écraser contre un pilier en pierres qui nous faisait face. Et au détour d'un couloir, les carreaux arrêtèrent de s'abattre en pluie sur nous. Je voulus me retourner, mais les gardes ne nous avaient pas suivi. Lou non plus. La Rêveuse inconsciente qu'était Cathy en profita pour essayer de se libérer de la poigne d'Ophélia afin de rejoindre son cher et tendre. Fino leva les yeux en l'air, marmonnant certainement que la scène était pathétique. Heureusement pour moi, la Voyageuse reprit les rênes et nous reprîmes la course. Mais si on laissait Lou derrière, ça serait un pion de sacrifier. Il avait autant de ressources que moi, ce serait con de le laisser derrière nous alors qu'on poursuivait un type qui avait réussi à s'infiltrer à l'improviste dans un véritable palais, tuer une cible avant de s'enfuir à la barbe d'une milice et de quelques Voyageurs. Le connard de merde. Au moins, Fino ne tuait pas les gens. Pas aussi directement...

Bon, le problème était de savoir où se trouvait l'assassin, et comment Lou pourrait savoir où on se trouvait, nous. Je n'avais pas de galet derrière moi et qu'un seul phoque. Pour la seconde solution, mon esprit barbare et peu aventureux dans la domaine de la réflexion me fit illuminer à grande peine une ampoule au-dessus de ma tête. Je brandis mon panneau qui me pesait sur les avant bras, et explosai une vitre avec en enfonçant le dessous dans les carreaux. Ils se brisèrent distinctement avant de retomber sur le jardin dans un bruit cristallin. Je me mis ainsi sans ralentir à exploser toutes les vitres qui passèrent sur notre route, indiquant tel un Petit Poucet de mauvais augure, un sillage de destruction. Je me demandais soudainement pourquoi le meurtrier ne passait pas par la cour au lieu de se les grimper juste pour passer par la porte d'entrée, là où il y aurait le plus de mondes. Je ne voyais que deux solutions : soit il faisait partie de la maisonnée et des invités et essaierait de se faire passer pour eux en enlevant ses accessoires pour se retrouver en simple tenue de bal. Soit un fait beaucoup plus inquiétant qui me traversa le ciboulot comme une flèche : on était tous simplement en train de nous tendre un piège depuis le début. Cet assassinat si bien orchestré et cette fuite illogique à travers le palais ressemblait fortement à une saloperie qui pouvait me viser, moi, Lou, ou Fino. Je ne me mis pas à réfléchir longtemps car un pan de cape immaculé se fit voir dans un couloir adjacent. Et par chance, des vitraux la parsemaient. J'allais faire du dégât inestimable mais c'était pour la bonne cause. Nous tournâmes sans un autre bruit que des respirations saccadées et les bruits de pas sur du marbre.

Trois couloirs plus loin, dont deux sans fenêtres pour avertir Lou que les gens fous qu'il poursuivait avait emprunté cette direction (avec un peu d'observation, il pouvait voir une fenêtre brisée de l'autre côté d'un couloir proche de lui), ledit Voyageur nous avait rattrapé. Lou semblait hors d'haleine, pissait le sang mais semblait bien aller. Je hochai la tête pour moi-même avant de reprendre ma course dans les couloirs. Mes poumons aussi avaient du mal à suivre le rythme. Savoir qu'on ne rattraperait l'assassin que si on accélérait la cadence me coupait la respiration plus sûrement que les efforts accomplis. Je regardais droit devant moi et pétai une vitre avant de me souvenir que mes signes ne servaient plus à rien. Et ça n'avait même pas eu le mérite de me détresser. Mes enjambées se firent plus longues, mon front commençant à s'humidifier. En parfaite Rêveuse, Cathy ne semblait pas mieux comprendre la fatigue que le monde qui l'entourait et continuait à sprinter à vitesse uniforme. Pour Ophélia, je ne pus pas me prononcer mais un léger regard vers elle m'apprit qu'elle ne fut pas du tout exténuée. Je fus si surpris que je n'expliquais pas, certain que tout un chacun aurait été un peu sifflé d'une course aussi longue sur un terrain aussi dur, de surcroît poursuivi par des miliciens.

D'ailleurs, ceux-ci n'arrêtaient pas de nous poursuivre. Et le blond se tenait courageusement en arrière, faisant mine qu'il adorerait se retrouver en première ligne mais que les gardes l'en empêchaient. Ces connards nous feraient chier plus qu'autre chose si on réussissait à mettre le grappin sur l'assassin. Et surtout, ils avaient l'habitude du palais. Et il n'y en avait que quatre qui nous poursuivaient, sans compter les cheveux gominés qu'une main recoiffait soigneusement toutes les dix secondes. Ah non... même lui se cassa dans un couloir adjacent. Ils avaient largement devinés qu'on cherchait à passer par la porte principale. Ils devaient connaître des chemins plus courts, que nous n'empruntions pas à cause d'un bec de canard aperçu plus loin. Si notre empoisonneur ne connaissait pas les couloirs, on allait tous se faire coincer. Vous me direz, si les gardes arrivaient à le capturer en même temps que nous, on pourrait réussir à s'arranger. Mais il fallait partir du principe que des miliciens assez courtauds pour nous attaquer juste parce qu'on fuyait comme tout le monde ne pourraient peut-être pas s'en prendre à un maître assassin. Bref, ils étaient parfaitement inutiles. Et si on pouvait s'en débarrasser, ça serait tout aussi bien. Parce que dans le cas où des gens seraient postés devant nous, on serait instantanément pris en sandwich. Et être pris en sandwich... ça faisait très mal. Aussi, fus-je parfaitement surpris quand Fino sauta au bas de mon épaule pour faire face à la marée de miliciens. Je me retournais, m'arrêtant comme un con :


« Fino ?
_ Je fais diversion ! Fais-lui bouffer ses couilles ! Maintenant ! »


Je ne parvins pas à saisir toute l'amplitude de son geste. J'avais la furieuse impression qu'il allait se passer un truc démentiel si Fino y mettait du sien... Je ne mis pas une seconde avant de repartir, sans trop m'inquiéter. Je ne voyais pas ce qui pourrait arriver au phoque, bien qu'il fut plus vulnérable qu'un brin d'herbe. Ce fut ainsi que nous le laissions, rampant face aux quatre gardes, un commando surarmé.

« Aujourd'hui, il aura une dette d'honneur... »

Puis le phoque se mit à regarder les miliciens. Les miliciens s'arrêtèrent soudainement de courir pour apercevoir cette petite épave douce. Car dans les yeux de ce bébé phoque charmant, il y avait une lueur d'espoir, d'innocence, et de pitié. Ses yeux étaient plus ronds que des olives, et plus noires. Il levait ses pupilles dilatées avec toute la naïveté dont était capable Dame Nature. Les gardes considérèrent la petite chose sur le pavé avec un air de ravissement stupide, oubliant totalement pourquoi il courrait comme des dingues depuis cinq minutes. Mais comment penser à autre chose quand un bébé phoque aussi mignon vous implorait des yeux une grâce absolue qui se perdit dans le cœur des hommes. Leur vigilance faillit une seconde tandis qu'ils émirent un « OOOOoooooooooh » en chœur. A la seconde d'après, le bébé phoque émit une sorte de croassement monstrueux avant de sauter on ne sut comment sur le cou le plus proche du sol.

« AAAAAAAAAAAAAAAARRRRRRGLLLLLGLBLGL !!! »

Ce cri de douleur rebondit sur tous les couloirs en écho, comme un rayon de lumière sur des miroirs polis, pour parvenir à mes oreilles. Je savais qui était à l'origine de tout ça, mais je refusais dans mon esprit, d'admettre comment il avait fait pour en arriver à ce résultat. Nous continuâmes à courir vers les couloirs qui semblaient les bons, même si Cathy, en entendant ce hurlement avait tourné la tête en arrière. Pendant deux minutes, je n'étais plus si sûr de pouvoir rattraper cet Hermès qui s'enfuyait au vent, portant des talons de haute facture, et des chevilles musclées. Je soufflais la face rouge tout en ordonnant à mes jambes de pousser un peu. Je sus qu'on était bientôt arrivé (il fallait bien qu'il y ait une fin à cette course-poursuite, on n'allait pas jouer à chat toute la nuit dans la même demeure), mais j'avais du mal à courir encore plus vite. Je fis une autre grimace indécise quand deux choix s'offrirent à moi. Un couloir en Y, qui donnait lieu d'aller vers la gauche ou bien vers la droite. Un petit indice m'aida à prendre le bon chemin : le blondinet gominé déboula du couloir de gauche pour nous foncer dessus, assez surpris que son raccourci est si bien fonctionné. Il devait peut-être le maudire un peu, car il était seul, et nous étions quatre. Il se mit devant ma route mais je l'expulsais d'un panneau rapide et bien placé. Il s'aplatit sur le mur à la verticale avant que ses pieds ne touchèrent terre. Puisqu'il n'avait certainement pas croisé un gars aux allures étranges, ce dernier avait dû s'enfuir dans l'autre couloir. Nous empruntâmes ce chemin, laissant le pauvre gominé aux affres d'un coup sérieux, avachi sur un mur.

Je tournais dans cette direction, essayant de lui accorder un peu plus de valeur que les gardes qui l'accompagnaient (bien que ceux-ci ne soient pas présent). Je vis en une seconde le connard se lever. Puis il toucha de la paume de sa main le sol. Je compris enfin le pouvoir qu'il possédait, même si je m'interrogeais sur la phobie qui permettait un tel comportement de la bâtisse. Disons que le sol commença à s'enrouler sur lui-même tel un parchemin décrépi resté trop longtemps dans son rouleau. Le tout trembla quand le bas du couloir se remplia sur lui-même à grande vitesse. Je n'osais imaginer ce qu'il se passerait si on se laissait entraîner par cette parfaite démonstration d'un immense sac de couchage à rangement automatique. Au mieux, on trébuchait. Au pire, on se faisait broyer les pieds par cette attaque à grande vitesse. Mais il n'y avait aucun moyen de s'échapper de ce couloir de merde. Pas de passage adjacent ou autre, sinon des fenêtres. Mais on n'aurait jamais le temps d'emprunter cette sortie. Mes yeux vinrent à se noircir.

Premier Portail : Il engloba tout le couloir, à moins d'une seconde du fuyard en tête.
Second Portail : A deux mètres de de son prédécesseur, dehors dans le jardin.
Effet provoqué : Tandis que je m'arrêtais pour ne pas traverser mon propre portail, Cathy, Ophélia et Lou se retrouvèrent soudainement à l'extérieur. Je fermais les portails directement pour éviter les embrouilles du style : Nan, on reste !


« Vous arrêtez pas, continuez ! Foncez à la porte principale, je vais tabasser du Loréal. »

J'avais crié pour qu'ils m'entendent. Il y avait un mur mais seulement quelques carreaux. Il pourrait certainement s'en tirer seuls et rejoindre la porte par la cour. Moi, j'allais m'occuper de ce connard qui avait réussi à gâcher ma soirée par sa simple présence. L'assassin passait au second plan devant cette face d'ahuri.
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MessageSujet: Re: M'accorderiez-vous cette danse, bel inconnu ? [Quête pour crétins : Lou et moi] M'accorderiez-vous cette danse, bel inconnu ? [Quête pour crétins : Lou et moi] EmptyJeu 10 Fév 2011 - 2:22
Tous se passe vite, très vite, beaucoup trop vite. Tous ces évènement s'enchaine a une vitesse tel que mon cerveau, noyé sous cette masse d'information, décide de faire le vide en redémarrant pendant tous le système. Quand je rouvre les yeux, comme me réveillant d'une longue torpeur, je suis toujours entrain de courir. Les gardes nous ont lâcher les basques, ou plutôt, ont disparu tandis que Fino se laissait tomber de l'épaule du binoclard pour les retenir. Un coup de panneau plus tard, c'était alors Ed qui s'éclipsait hors de ma vue tandis que, sans en comprendre le pourquoi (ni tout le reste d'ailleurs) moi et les filles nous retrouvâmes soudainement et sans la moindre explication logique dans la cour. Mais qu'est ce qu'il s'était passé bordel ? J'aurais pu, enfin, j'aurais du me poser des questions sur l'enchainement logique des précédents évènement mais ce serait pour une autre fois. J'étais incapable de réfléchir avec un tant sois peu de lucidité, comme si chacune de mes théories, mes pensées, s'écoulaient en cœur de mon crane par la plaie béante ornant ma tempes. Tu m'étonne qu'avec un truc pareil j'avais le cerveau qui partait en « Windows Error »... . Continuant de courir quelques minutes encore en direction d'un portail dont je n'avais absolument aucune idée de l'emplacement précis, je ne tarde pas a tomber nez a nez avec l'autre tête de piaf de tout a l'heure. Stoppant ma course net, je le vois en faire de même pour se retourner dans notre direction. Mais qu'est ce qu'il foutait lui aussi ? Lâchant un regard interrogatif a Ed avant de me rappeler qu'il n'est plus là, je dois alors me contenter de celui d'Ophelia avant de reporter mon attention sur l'autre type. Type qui m'a pas attendu pour reprendre la fuite de plus belle.

Mais quel connard celui là !

Gueulais je en me remettant aussitôt a lui courir après. Tu parles ! C'était moi le gros con dans cette histoire, qu'est ce qu'il m'avais pris de me retourner aussi soudainement pour regarder Ed et Ophélia, en sachant que le premier n'étais plus parmi nous depuis déjà un petit bout de temps ! Mais même dans le cas ou je ne m'étais tournée que vers l'autre brunette, cela n'aurait rien changé au fait que je ne frôlais plus depuis longtemps la débilité mais que j'étais en plein dedans. Donc le type s'arrête pour te fixer intensément (a travers son masque...) et toi tu trouve rien d'autre de mieux a faire que t'arrêter ? Mais ne viens pas me dire que tu pouvais pas tenter de le surprendre en fonçant d'autant plus vite, avant de lui sauter dessus pour lui casser la gueule ! T'étais vraiment de réagir aussi bêtement ? C'est pas possible on se croirait dans un « Bugs Bunny » ou dans « Bip Bip et Coyote » ! Dans le genre réaction stéréotypé il y avait pas mieux quoi !
J'avais été con et je le savais mieux que quiconque, résultat j'étais encore une fois en énervé, et vu que j'étais énervé, c'était encore une fois un pauvre innocent (pas tant innocent que ça puisque c'est un assassin) qu'allait encore en manger plein la gueule par ma faute. Faudrait que je pense a aller consulter un docteur moi, peut être que cette violence dont je faisait preuve a Dreamland pouvait être problématique pour plus tard dans la vie réel ? Non ? Bon d'accord, allez aussi tenter de raconter a une personne normal que tous les soirs vous vous réveillez dans un nouveau monde dans lequel vous êtes doté de pouvoir et dans lequel vous vivez tous plein d'aventure, pour ensuite vous réveillez a l'heure habituelle et alors repartir au boulot. Qu'est ce qu'il vous répondrais d'après vous ? Que dalle... . Il écrirait juste sur un vieux bout de papier des noms d'antidépresseur aussi imprononçable que placebo, avant de vous demander 20€, pour alors vous serrez la pince l'air de rien.


Mouais... Non en y repensant j'étais très bien tel quel et je voyais vraiment pas comment j'avais pu oser envisager une seul seconde d'aller me faire soigner. J'étais pas malade voyons, au contraire, je crois que j'étais même bien plus saint d'esprit que la plupart des gens sur cette planète... .
Mais bordel pourquoi je pense a ça ? J'avais pas que ça a foutre que batifoler ainsi avec mon esprit tortueux. J'avais un type a rattraper et c'est ce que j'allais faire, ceci même si je n'avais toujours aucune idée du pourquoi.

A peu près a 5 mètres derrière lui, j'ai l'impression qu'il me suffit de tendre la main pour le toucher, mais voilà, c'est ça le problème, c'est qu'une impression. Ce mec court toujours aussi vite et moi pour ma part, bah je suis toujours aussi fatigué. J'ai la vue tellement brouillé et embué que je pourrais me trouver dans une brume a couper au couteau, épaisse, opaque et étouffante, et que j'y verrais pas moins pour autant. Les vertiges quant a eux se font tel que j'ai l'impression de courir sur un sol s'inclinant sur la droite toujours un peu plus a chaque seconde. J'ai aucune idée de comment je parviens encore a courir alors que tous mes sens me montre que c'est impossible. Mon cerveau me dis qu'il y a un problème et que je vais me casser la gueule, que cette pente est trop raide pour que je puisse continuer a courir, mais mon corps, lui, semble savoir parfaitement ce qu'il fait et surtout, il sait que tous ceci se passe dans ma tête et que rien de tous ce que je sens n'est réel. J'ai une putain de fuite d'hémoglobine au niveau du crane un point c'est tout, faut pas chercher plus loin. D'ailleurs si cette merde pouvait arrêter 30 secondes de me démanger ainsi, je pourrais tenter de réduire la distance qui nous sépare de l'autre.

Courant sur un large chemin de dalle en pierre, nous somme bordé d'une tripoté de fontaine, d'arbres, de sculpture en buisson, de mare a poisson et autres petits lutins de jardin tout a fait obscène, le tout étant posé sur un délicat tapis de fleurs et d'herbe humide. Enfin, un jardin royal habituel quoi, a l'exception que celui ci semblait aussi posséder son lot de bizarrerie.

Tandis que je poursuivait mon cher assassin sans relâche, mon œil était attiré par un pauvre roi clochard (que j'avais reconnu grâce a la couronne en cuivre massif coiffant sa tête) entrain d'ôter son lourd manteau, bien miteux et dégueulasse de merde et de boue, pour se flageller le corps. Se mettant en position de prière, il plaçait alors ses mains dans son dos pour embrasser humblement l'herbe humide de ses lèvres. Le corps secouer de violent spasmes quelques seconde plus tard, il s'effondrait alors de tout son poids au sol, le corps inerte, mourant dans un dernier spasmes. J'aurais du me demander ce qui venait de se passer sous mes yeux incrédule, ou ne serait ce que fermer les yeux un instant histoire de tenter d'oublier ce que je venais de voir (même si je n'étais pas sur du tout de l'avoir vraiment vu et de ne pas simplement être victime d'hallucination) mais non. Tout était limpide dans ma tête, ce type s'était tout simplement noyé dans de l'herbe humide parce que c'était son passe temps favori. Le pire c'est que je me demandais même pas comment il avait réussi l'exploit de mourir noyé dans un si faible volume d'eau et surtout aussi rapidement, ses lèvres ayant a peine toucher l'herbe que déjà son corps se convulsait a mort.

Reportant finalement toute mon attention sur le couard de blanc vêtu, je vois les mètres restant entre lui et moi, lentement, s'évaporer, pour faire que je n'étais bientôt plus qu'a quelque foulé de lui. Comment est ce que je parvenais a maintenir un tel rythme sans même m'en rendre compte ? Étais je si rapide que ça ? Est ce que c'était pas lui qui ralentissait volontairement pour me faire croire que j'y étais presque ? Les filles parvenaient elles encore a suivre ? Devais je jeter un coup d'œil en arrière histoire de vérifier ? Cette arbre venant de s'écraser en plein milieu du chemin dallé juste au pied de l'autre con dans un gémissement interminable souffrait il tant que ça ? Bifurquant sur la gauche sans ralentir, il commençait a longer l'immense chêne pour se rapprocher inévitablement des hautes remparts encerclant la totalité de cette cour royale.
Grâce a l'arbre, voilà que je me retrouvais a présent plus qu'a un mètre ou deux de lui, encore un petit effort et je pourrais lui faire avaler son masque en bec de piaf avec grand plaisir. Faudrait que je pense a remercier le dit arbre d'ailleurs. Certes il était mort a présent mais la guerre qui opposait les châtaigner et les chênes au bucheron et leurs castor (en guise de chien) n'était pas fini, et j'étais sur que mon poids aiderait sans problèmes a faire pencher du bon coté la balance. Mais pour l'heure, je devais d'abord faire en sorte que le sacrifice de mon compagnon forestier n'avait pas été en vain.

Je l'avais, j'étais a un rien de le rattraper. Ma mains s'était déjà d'elle même accrocher a sa cape blanchâtre et je n'avais plus a présent qu'a stopper net ma course pour mettre l'autre au sol et alors lui tomber dessus, le coude en avant. Merde, j'y étais pas encore que déjà je savourais ce moment, c'était juste... intense ! Aussi intense que le choc entre moi et le sol quand cette nonne, armée de son sabre laser, me percute de l'épaule pour continuer a se battre avec un Sith tenant fièrement et solidement entre ses mains un vulgaire bout de bois. Toujours a terre. Quelques coups s'échange et voilà que le seigneur du coté obscur de la force parviens a désarmer la nonne a l'aide de son bâton tordu, pour alors la plaquer contre le sol et lui ôter son pucelage.
Me relevant d'un coup d'un seul, je remarque l'assassin se lançant déjà a l'escalade de la rempart. S'il m'échappait maintenant, c'était la fin, je n'aurais plus aucun moyen de le rattraper, seulement, il était dos tourné a moi, et moi, il me suffisait d'une simple traction psychique pour le voir lâcher prise et se casser violemment la gueule sur le sol. En cet instant ou j'allais imposer ma domination absolu sur mon adversaire, j'exultais. Levant lentement ma main dans sa direction, je me prépare a faire partir mon pouvoir quand je sens un poids s'exercer sur mon dos, me forçant alors a tomber a même le sol.

Mais qu'est ce qu'il se passait ? J'étais si prés de but, la victoire était a moi, juste dans le creux de ma main, et voilà qu'elle s'envolait déjà de même que toutes ses belles promesses avec elle. Comment cela était il possible ? Je sens encore son coin de cape tenu fermement dans ma main, et pouvoir partant pour aller lui retenir la cheville pendant son ascension. C'était pas possible, c'était pas logique, et c'était pas envisageable !

Lou !!!

Super plaquage !

Vous avez vu comment je l'ai mater l'albinos ?

Bien jouer Manu !

Avec ça on est sur d'avoir notre augmentation !


Lou !!!

Attends ! Je fout quoi moi, là ? Pourquoi je suis étendu par terre avec un gus sur le dos ? Me dis pas que j'ai trop bu et que je me réveil seulement maintenant, entrain de faire des choses pas très propres avec des gars pas très propres ? Et puis comment je suis arriver ici d'abord ? Rah et ce con est vraiment obliger de me maintenir l'hampe de sa lance plaquer contre ma gorge ? J'arrive même plus a respirer bordel ! Attends... Merde ! Cathy ! Ou est ce qu'elle est ?

Dégage connard !

Je lâche entre mes dents serrer a l'intention du garde a présent assis sur moi.

Hein ?

Me dis ce con avant de rapprocher un peu sa tête pour mieux entendre.

J'ai dis...

Un violent accoue de la tête en arrière et le mec bascule de sur mon dos pour se retrouver a terre. Me relevant aussitôt, je me retourne sans perdre une seconde pour assener un coup de pied d'une rage et d'une violence démesuré dans la machoire du type alors qu'il est encore genoux a terre. Soulever du sol pour aller s'écraser un ou deux mètre plus loin, j'inspire un bon coup pour laisser par mes cordes vocales.

...DÉGAGE CONNARD !!!


Ces mots d'amour a présent gueuler a la gueule du dénommé Manu, je peux enfin me retourner vers ses compagnon. Au nombre de deux et tenant chacun une fille dans leurs bras, leurs épées alors sur la gorge, j'en déduis que c'est tous ce qu'il reste de la belle troupe du début, vu leurs essoufflement et leurs piteux état.

Il... Il a eu Manu ! On fait quoi maintenant ?


Mais j'en sais rien moi ! De toute façon on tiens ses copines en otages et...

Ouais d'abord ! T'entends toi ? Tu fais un pas et c'est leurs sang qui coule !

Hein ?

Euh... J'ai dis, tu fais un pas et...

Et qu'est ce que tu crois qu'il va arriver une fois que vous les aurez zigouillé ?

Je le coupe en replaçant en arrière mes cheveux, toute la partie droite était a présent d'un teinte, ou plutôt imbibé d'un rouge écarlate tranchant nettement avec le blanc albinos de l'autre coté. Exposant a présent mon visage au trois-quart recouvert de sang ainsi que la profonde entaille habillant a présent ma tempe. Ils y en a qui se foutent vraiment de la gueule du monde ! Ce qui aurait du être la plus belle soirée passer a Dreamland a été ruiné et impitoyablement écrasé par la botte d'un connard d'assassin en blanc. Résultat, au lieu de danser et de profiter de la nuit, j'ai du courir dans un dédale de couloir impossible pour rattraper l'autre enculer de bec d'oiseau tout en faisant attention a ne pas me faire chopper par les gardes.

J'ai failli perdre ma copine. J'ai du écouter se plaindre de sa vie un pauvre blondinet a lunette alcoolique. Je me suis fait insulter, mordre et pisser dessus par une saloperie de peluche caricaturale de phoque. J'me suis retrouvé embrigader dans une histoire qui me concernait pas du tout. J'ai été pris pour l'assassin alors que je poursuivais le vrai coupable sur des centaines de mètres de couloirs. J'ai été pourchassé, on m'a frappé, tiré dessus, sali et plaqué au sol ! Maintenant je pisse le sang ! J'ai mal partout ! Je suis épuisé ! Et tu voudrais me faire croire que tu va leurs faire quelque chose ? C'EST ÇA ? MAIS T'ES UN GRAND MALADE MA PAROLE ! TU TE RENDS COMPTE QUE C'EST MA COPINE QUE TU MENACES AU MOINS ?

Je gueule en m'approchant a grands pas dans leurs direction. Leurs mains tremblante et leurs visage complètement mouillé par la sueur et la peur, celui tenant Cathy ne tarde pas a défaillir tandis qu'il lâche son épée pour s'enfuir au loin en courant. Le second quant a lui, pète carrément un câble tellement il a l'air effrayé. Jetant Ophelia dans mes bras, il lève alors son épée au bien au dessus de sa tête pour courir dans ma direction et chercher a me pourfendre avec. Un simple mouvement du doigt et son épée s'envole en l'air d'elle même pour aller se planter dans le sol plusieurs mètres plus loin, mon poing perforé rentrant quant a lui en plein milieu du visage du garde. Le nez craque, son crane se fissure a coup sur, un os ou deux de ma main aussi au passage, et voilà que le type part s'écraser sans attendre au coté de son compagnon étaler un peu plus tôt.
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MessageSujet: Re: M'accorderiez-vous cette danse, bel inconnu ? [Quête pour crétins : Lou et moi] M'accorderiez-vous cette danse, bel inconnu ? [Quête pour crétins : Lou et moi] EmptyJeu 10 Fév 2011 - 12:53
Aaah, enfin seuls. L'assassinat aura eu un bon côté : me permettre de massacrer le blond sans qu'on me prenne pour un foutu taulard ou un excité de service. Je n'avais vraiment pas envie de lui expliquer la vérité. Je préférais largement qu'il me considère comme un connard jusqu'au bout, afin que de retourner son égo comme une carpette quand il comprendrait la surprise finale. Et de toutes façons, je le soupçonnais largement de s'en foutre totalement du meurtre, tant qu'il pouvait me péter la gueule. Il continuerait de jouer son chevalier servant jusqu'au bout ou quoi ? Juste intéressé par me voir manger le tapis. Ce n'était pas vraiment mon style, non... Il n'avait vraiment pas l'air fort. Du genre qui, au lieu de parcourir l'aventure sur les territoires de Dreamland, préférait de loin rester dans sa casemate siroter du champagne jusqu'à ce qu'une météorite perfore le ciel, le toit et son crâne. C'était un colon, pas un cow-boy. En gros, il ne connaissait rien du combat et je soupçonnais les gardes d'être plus fort que lui. Même pas un obstacle quoi, une fois compris son pouvoir.

Et bordel, jamais vu un pouvoir pareil. Me dîtes pas qu'il avait peur des ouvre-boîtes ou des rouleaux de pâtisserie ! Si je me remémorais bien, il avait enroulé le sol sur lui-même. Assez dangereux avec un peu de chance, si bien exécuté. Mais maintenant que je connaissais l'astuce, je pourrais le tuer les doigts dans le nez. Littéralement. Je devais prendre en compte qu'il pouvait effectuer des variantes de ce pouvoir. Car pour le moment, je marchais sur de la terre morte, sur laquelle l'herbe n'était plus la bienvenue. Le blond était à une dizaine de centimètres au-dessus de moi, à l'autre bout du couloir et encore sur les pierres. Je faillis dire un truc classe plutôt ridicule mais aucun son ne sortit de ma bouche car l'autre avait craché une onde sonore particulièrement efficace qui se résumait à :


« Rends-moi Ophélia, assassin ! Et au nom de la loi, je t'arrête ! Halte !
_ Calme-toi Gominé,
répondis-je entre deux inspirations bruyantes. Les filles sont parties avec l'autre albinos, j'aurais bien voulu t'aider mais... »

… mais pas grand chose, sinon un hurlement déformé par la rage. Il reposa sa main au sol et ce fut la terre dévoilée au grand jour qui se mit à s'enrouler vers ma direction. Mais il fallait avouer qu'elle prenait largement plus de hauteur au fur et à mesure. C'était un tsunami de terre de trois mètres de haut qui arriva sur moi. Et juste avant qu'il ne m'obstrua la vision, je le vis en train d'en créer trois autres, absorbant la terre au fur et à mesure pour grossir et m'enrober dans de la boue. Vous voyez le principe de la boule de neige qu'on fait tomber d'un sommet, et qui prend de plus en plus d'ampleur au fur et à mesure qu'elle tombe, passant de simple gravier à avalanche concentrée ? C'était le même principe sauf que c'était avec de la terre (ou des briques. Ou tout ce qui se trouvait autour), et qu'il n'y avait pas besoin d'une pente. Je levais les yeux en l'air, regardant le haut de l'attaquer qui semblait vouloir m'aplatir sur le sol sans ménagement. Mes yeux devinrent noirs sans trop forcer.

Premier portail : Sous mes pieds, délicatement posé sur la terre, embrassant mes semelles d'un vide rédempteur.
Second portail : A deux mètres du blond qui s'activait à savoir si oui ou non, j'avais fait corps avec la terre.
Effet provoqué : La vague de gadoue me frôla sans danger avant de continuer son chemin sans trouver de corps à sa portée. Le corps en question avait délicatement glissé de sa position pour se retrouver dans le dos de mon adversaire.

Puisque j'étais une sorte de gentleman, je lui tapotais l'épaule. Sa tête pivota de surprise, comme s'il ne s'était jamais attendu à ce qu'on lui tapota l'épaule dans un combat. Je lui décochais une droite directe qui le propulsa sur la terre légèrement déglinguée. Il se releva en me baragouinant quelque chose, mais mes oreilles, telles des écoutilles intelligents, s'étaient bloquées. Mon cerveau fit tout pour ne rien comprendre. Je sautais dans le trou et lui administrai un super coup de panneau qui lui fit craquer la nuque. Il s'envola une seconde fois, crachant du sang à tout-va. Il était posé à cinq mètre de moi, le regard rivé sur mes lunettes de soleil. Et sans se relever, il toucha le mur d'une main ensanglantée. Celui-ci se plia sous les mêmes règles que précédemment, mais en défiant la gravité. Pas trop surpris, je réussis à esquiver le coup (qui dévoila la pièce derrière d'ailleurs) en me plaquant de l'autre côté. Même si je ne pus pas esquiver complètement l'attaque. Mon bras fut violemment frappé et je fus tourné sur moi-même sous le coup, pour me retrouver face à l'autre mur, celui qui donnait sur l'extérieur. Ma paire de lunettes furent éjectées de mon nez pour se retrouver sur la terre. Le Voyageur se jeta sur moi, me tira par les cheveux et me fit manger le mur. Mon front craqua sous le choc et un filet de sang en coula. J'envoyais un coup de coude dans son ventre, ballonné de vêtements chers. Il lâcha prise et je fis volte-face pour lui faire manger mon poing. Il réussit à tenir le choc et me fila un coup de pied que je parais prudemment. Je repris mon panneau et après avoir écrasé sa main contre sa tige (il avait qu'à pas me frapper, oh), je lui envoyais une droite sévère qui le fit revenir sur le sol du domaine. J'étais encore sur la terre, et lui, sur les briques. Dans les mêmes positions qu'avant quoi. Il toucha une nouvelle fois le sol, et j'entendis un grondement derrière moi. Les trois attaques de terre et les briques étaient en train de se remettre en position normale, laissant de la terre et du sol derrière. Sauf que l'attaque était gigantesque cette fois-ci. Les trois vagues de terre plus le sol de tout à l'heure, ça montait bien à cinq mètre de haut, frôlant le plafond. Imaginez la boule de neige de tout à l'heure qui ferait le chemin en sens inverse. En trois fois plus grosse. Comme si Dieu avait appuyé sur la touche : Lecture arrière.

Je voulus sauter pour me retrouver près du blond et me mettre hors de portée de l'attaque (c'est-à-dire, hors de la tranchée) mais celui-ci avait largement prédit mon geste. Un coup de pied dans le nez et je me retrouvais dos au sol, sur la terre. Mais bordel, il serait pas en train de me maîtriser des fois ? C'était pas un peu la honte là ? Je me remis debout et cherchai à remonter une seconde fois, mais dans un geste désespéré qui tenait plus de la chance, il plaqua une main sur mon visage, et l'autre sur mon coup. Il poussa fort pour m'empêcher de venir. Et je n'arrivais pas à remonter. Quand elle serait à ma hauteur, peut-être que la boule serait toute petite mais elle me briserait la nuque contre le plancher si vous voyez ce que je veux dire. Je mis toutes mes forces pour remonter mais l'autre me tenait à carreaux. Ma main gauche arrêta de lui saisir les poignets et lui faucha les jambes. Mais ses mollets tinrent bons. Il ne me restait plus que la technique du sumo, et une poignée de secondes. Je pris ses bras et tirai en arrière, reculant par la même occasion. Il avait mis tellement de forces à me pousser qu'il chuta dans le vide pour se retrouver à la même hauteur que moi, surpris. De ses deux bras, il arrêta télépathiquement la boule qui se dépliait à un mètre devant lui. Juste avant qu'un panneau lui soulève le menton dans un uppercut démentiel. Je sus qu'il était KO avant même qu'il retomba sur le sol. Et parce que j'étais très maladroit, dès que son corps tomba par terre pour ne plus bouger, mon pied droit vola tout seul pour lui exploser la mâchoire. C'était parfaitement inutile, mais mes lunettes de soleil venaient de se faire engloutir soudainement par l'attaque dépliante. La boule de terre et de briques s'était affaissé sur elle-même, formant une pyramide ridicule qui faisait penser à un chantier. Je créai un portail pour m'engouffrer au-dehors de la demeure. J'étais peu claudiquant, un peu saignant mais je parvenais à courir. Paradoxalement, ce combat m'avait reposé et je pus reprendre mon rythme d'antan. Dire que le combat n'avait pas duré plus d'une minute. Mais je mis longtemps à les rejoindre.

Mais disons... que j'avais l'impression de les poursuivre rapidement, alors que je ne faisais que traîner. J'apercevais leur pas, frappés dans l'herbe humide. Je fus content comme tout de pouvoir les suivre à la trace. Mon sens de l'orientation était plus que pitoyable malheureusement. J'aurais été capable de partir dans le sens inverse en étant persuadé de les suivre. Mais grâce à la pelouse, il ne me restait plus qu'à relever la tête pour éviter les obstacles. Trois paires de pas traversaient le jardin. La respiration sifflante et la fatigue me laissaient peu de place pour admirer à sa juste valeur un jardin qui correspondait parfaitement à la bâtisse qui la toisait du haut d'une petite falaise. Beaucoup des invités étaient sur le seuil, et formaient autant de guets, histoire de voir si l'assassin était toujours là. Et espéraient évidemment qu'ils n'étaient pas les prochains sur la liste. Personne n'avait vu l'assassin mais ils avaient tous en tête une idée de sa description. Les interroger provoquerait une image-robot qui se rapprocherait plus de la ratatouille qu'autre chose. Moi, je n'en avais cure. Je suivais Lou en espérant qu'il avait réussi à coincer le meurtrier. Sinon, on se ferait prendre pour des vandales de merde. J'avais pas envie d'avoir ma photo en gros plan avec une jolie somme dessous. Ma course me permit de rencontrer un drôle de cadavre couronné sur le gazon, des statues aussi stupides qu'inutiles (vouer un ode à la Sainte Mère Tondeuse n'était pas ma tasse de thé). Quand je levais les yeux pour apercevoir plus en détail l'arrière-plan, je pus distinguer un immense rempart qui entourai la demeure entière. Et quelques points qui s'ébattaient au loin. Je sprintais en puisant dans mes dernière forces avant de voir distinctement Lou et les filles, ainsi que deux gardes étalés. Plus un autre qui fuyait au loin. J'aurais bien voulu le massacrer mais je doutais que cela contribue à faire de nous des innocents pur jus.

Dès que je compris que poursuivre l'assassin n'était plus à l'ordre du jour, je crachais au loin avant de rejoindre en marchant le petit groupe. Je respirais fort mais mes jambes pouvaient encore me soulever. Je rejoignis les gens. J'étais un peu honteux maintenant. C'était moi qui avais foutu tout ce ramdam, et tout ça pour un échec de merde. J'évitais de croiser les regards des gens qui me voyaient approcher silencieusement, la gueule en sang. Je me posais sur le rempart en pierres, râpeux comme tout mais le voyageur ne dit pas non à un peu d'eau dans le désert. C'était vraiment le bordel. Tout ça à cause de ma précipitation et de mon sens inné pour la non-réflexion. J'avais l'impression qu'un esprit supérieur n'arrêtait pas de me charrier, dans les nuages. Le bémol aussi, c'était évidemment qu'on allait devenir des criminels. Ce ne m'embêtait pas de devenir recherché, je l'étais déjà. Mais bon, pour Lou et pour Ophélia... Le premier n'avait rien demandé à personne. Il m'avait filé un coup de main mais n'avait pas prévu de finir si amoché. La seconde. Bah... j'étais entièrement responsable. Comment croiser son regard alors que je venais de la faire passer pour une malfrat ? Vous me direz, le blond enterrera l'affaire et la fera passer pour une innocente jeune fille kidnappée par les vilains. Je lui faisais confiance sur ce coup-là. Cathy par contre, n'avait rien à craindre. Et Fino... Fino s'en tirerait largement. Il était du genre à avoir quelques milliers d'EV sur sa tête, mais tous les chasseurs de prime hésitaient à la poursuivre. La tâche semblait si facile qu'ils cherchaient les pièges, avant d'abandonner et passer à la cueillette de roses.


« Bon bah... je vais aller poursuivre ce connard comme je peux en glanant des indices, pour pas que vous soyez impliqués plus que ça. Je vous remercie et surtout, je m'excuse. Ophélia, c'était la dernière fois que tu me voyais, je suis désolé. Lou, fais ce que tu veux de ton côté, je te promets que ton innocence sera prouvée. Et puis... »

Et puis merde. J'adorais casser les pots, et j'adorais les réparer. Mais avouer sa faute, c'était bien le passage le plus douloureux. Je jouais dans le mélodramatique à deux balles mais en même temps, j'avais tout provoqué. Ce n'était plus à moi de m'incruster et de dire qu'on se retrouverait la prochaine fois pour botter le cul d'un piaf. Et s'il n'avait pas eu son masque (et si c'était un Voyageur), j'aurais pu le retrouver la nuit prochaine. Mais il semblait prendre des vies avant même que je ne me mette à les défendre. Cinq minutes plus tard, je me réveillais dans un nuage de fumée blanche, l'air aussi contrit que crétin.


Au loin, tandis que le pauvre Manu levait sa tête, premier geste de son conscient, il sentit un petit rocher lui monter sur le ventre. Il avait mal partout, il ne pouvait plus bouger la tête. Mais il put voir parfaitement le sale phoque blanc de merde qui l'avait dénigré tout au long du bal. Il voulut se relever mais ses coudes le lâchèrent. Il dû assister immobile à l'escalade de la bête jusqu'à son nombril. Emmanuel se demanda ce qui allait se passer par la suite. Même aussi meurtri, il ne pensait pas pouvoir perdre contre un adversaire aussi ridicule, si celui-ci cherchait à lui faire du mal. Mais en un instant, quand il vit le sourire qui rayait le visage du phoque, il se souvint des images des diables dans ses livres de jeunesse. Ce sourire si terrible, si perfidement joyeux qui hantait chaque enfant dans son plus jeune âge avant qu'il ne prenne la forme du mot « sadisme ». La seconde d'après, il prit peur. L'autre seconde... son cerveau l'avait oublié afin de prévenir sa santé mentale.
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M'accorderiez-vous cette danse, bel inconnu ? [Quête pour crétins : Lou et moi]

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