[Quête] Ce sont les vainqueurs qui écrivent l’Histoire [Pv: Takeshi Satoru]

Ce hurlement résonnait dans DreamLand, tellement fort, tellement haut que les habitants de tous les royaumes alentours l'ont sûrement entendus eux aussi. D'où il provient ? Plusieurs versions possibles. Prenons simplement celle de l'énorme volatile d'où provient le son : c'est un chieur. En effet, notre héros a aujourd'hui décidé de réquisitionner un oiseau de plusieurs mètres pour se balader dans les airs. Comme ça, sur un coup de tête, un des nombreux caprices du jeune homme. Quelqu'un de normal, en voyant quelque chose qui ressemble à un aigle de cinq mètres plonger sur soi, cours très très vite, ou encore se fait dessus en attendant la sentence. Mais pas Satoru non, lui, il se bats contre la bête. Et le pire, c'est que par une chance inespéré, il réussit à la monter. On ne va pas y aller par quatre chemins, ce n'est pas parce qu'il a réussi à faire flancher le monstre bien au contraire, aucun ne réussissait à soumettre l'autre. Satoru frappait le volatile de tous les côtés, ce dernier ne sentant rien. Le piaf lui, attaquait le jeune homme, mais il bougeait trop vite, alors le toucher était un véritable défi, et une plaie pas possible. Finalement, après de longues minutes de lutte, la bête décida de céder, elle était plus blasée qu'autre chose, et en avait sûrement marre de se démener pour rien. Elle prit alors son envol, le jeune capuché sur son dos. Nous voilà de nouveau au début de notre histoire.

L'oiseau parcourant les cieux onirique de ce royaume imaginaire, chevauché par Satoru, excité comme une puce, hurlant et chantant à tue tête. Il faut avouer que c'était un de ses rêves d'enfance, voler en chantant. Pas très productif il faut l'avouer. Le jeune voyageur observait les décors merveilleusement beaux qui l'entouraient. Il ne le savait pas, mais il se trouvait actuellement en plein dans le Royaume des Chevaliers de la table Pentagonale. Comment il avait atterri ici ? Personne ne le sait, un coup de chance sûrement ... En tous cas, il se trouvait dans le seconde zone. Fâcheux pour quelqu'un qui est encore nouveau à DreamLand et qui quitte à peine la première zone ... Enfin, ce n'était rien de grave, il ne lui arriverait sûrement rien, tant qu'il ne quittait pas son copain l'aigle. Ce dernier par contre ne semblait pas en penser autant ... Comme ça, d'un coup, il entama un piqué de compétition. Le vent fouettait le visage du jeune homme qui s'attendait à tout sauf à ça, la vitesse était tellement forte que la capuche de ce dernier s'ôta et laissa place à ses cheveux ébouriffés, plaqués en arrière par le vent. Son visage se déformait, il avait une expression de pur débile, il fallait l'avouer. Plus les secondes passaient, plus les mètres défilaient, plus leurs corps s'approchaient du sol ... Les plaines avaient disparus, c'était un village que l'on observait à présent. Ce piaf était en tous cas, on peut clairement le dire, un kamikaze. Simplement pour se débarrasser du parasite qui le squattait, il entama un piqué de plusieurs centaines de mètres de hauteur et alla se planter droit dans le mur d'une chaumière du village. Ni une ni deux, la frêle structure s'effondra, droit sur Satoru et sa "monture", qui s'en était déjà pris plein la gueule. La bête entama un hurlement mémorable qui arracha les oreilles du jeune homme -comme si il n'était pas assez mal en point comme ça- puis se leva, levant ses ailes vers les haut tout en giclant quelques morceaux du défunt mur.


Là il fallait l'avouer, il avait la classe ce piaf. Il venait de se prendre une maison à plusieurs dizaines de kilomètres heure, mais il se levait avec grâce avant de soulever un énorme nuage de poussière et s'envoler pour disparaître dans les cieux azurés. Revenons en à notre héros, lui aussi il voulait sortir avec classe. Alors il envoya valser tout ce qui était autour de lui tout en hurlant, mais il faut avouer que ça n'avait pas le même effet. Je pense d'ailleurs inutile de vous décrire le moment de solitude du jeune garçon, lorsqu'il aperçut la dizaine de villageois devant lui, l'observant les yeux rond et bouche bée. Un silence pesant qui fait mal s'installa, jusqu'à ce que ces villageois semblant pourtant paisibles se rebellent. Satoru n'avait pas très bien compris pourquoi, il avait entendu quelque chose dans le genre de "Encore quelqu'un qui nous veut du mal ?" mais comprenait pas trop. Il avait pas 36 solutions à présent ... Quand on a une dizaine de paysans furieux devant soi avec des fourches et des torches à la main et qui veulent votre peau, généralement on décampe. Mais n'oublions pas à qui nous avons affaire, souvenez vous l'épisode de l'oiseau ... Alors, en toute logique, il se lança vers ces villageois furax. La plupart étaient des femmes ou des vieux, voir les deux en même temps, alors bon, les remettre à leur place était pas trop difficile ... Une fois la "joyeuse" petite troupe mise à terre -en passant la scène était horrible, imaginez des pauvres gens innocents gisant sur le sol, des bleus partout-, le jeune homme récupéra une fourche et continua sa route.

Il ne savait pas trop aller, puis, après quelques minutes, il aperçut du mouvement à la lisière du village. Alors, par pu réflexe, il s'y dirigea le plus naturellement possible. Arrivé au niveau de la sortie du village, il aperçut une foule de personnes courir en sa direction, tenant sa fourche devant lui comme pour se défendre, il s'attendait à se faire assaillir par le reste des paysans, après ce qu'il a fait aux autres ça semblait logique ... Finalement ça ne se passa pas ainsi, ils l'ignorèrent tous. la peur se lisait clairement sur leurs visages et dans leurs yeux : ils fuyaient. Satoru curieux par nature, attendit là, toujours sa fourche à la main. Un nuage s'approcha peu à peu, jusqu'à dévoiler quelque chose d'horrible. Désormais il comprenait ce que les pauvres villageois fuyaient. Devant lui se tenait un cavalier imposant avec une armure infaillible ainsi que son destrier tout aussi imposant et fortifié. Satoru lui faisait face, il n'allait pas flancher devant un seul cavalier quand même ! Enfin du moment qu'il y en avait qu'un ... Le silence régnait, seule la respiration du mastodonte qui servait de cheval se faisait entendre. Puis le jeune homme eut un rictus, heureux de voir un adversaire qui serait peut être digne de lui. Aussitôt s'ensuivi, aussi vite qu'un clignement d'oeil, la fourche fendant l'air pour aller se loger directement sur le crâne du cavalier. En vain, le métal ricocha sur le casque et "l'arme" tomba sur le sol dans un bruit de résonance. Le jeune homme brisa alors le silence de mort tout en plantant les mains dans ses poches et replaçant sa capuche sur sa tête.

"Je te laisse avec celui-là, je m'occupe de l'autre!"

Un autre voyageur, mais quel heureux hasard ! Qu'il soit un voyageur était la solution la plus plausible, qui d'autre ayant une forme humaine s'interposerait ainsi à de tels monstres ? Enfin, il semblait motiver pour se battre, un mec courageux et audacieux, prêt à risquer sa vie pour se battre ... Quels étaient ses buts ? Satoru n'en savait rien. Peut être agissait il simplement par son sens de la justice, ou bien cherchait il à mesurer sa force ... Ou encore se disait il qu'il n'avait pas le choix et que devant le fait accompli il se devait de se défendre. Pour Satoru en tous cas c'était clair. Ces adversaires semblaient terriblement forts. Se battre avec eux serait donc pas mal difficile, par conséquent ce serait un combat intéressant. Et qui dit combat intéressant, dit adrénaline. C'était cela que cherchait le jeune homme à la capuche. Ces frissons hérissant sa peau, les picotements de cette hormone parcourant ses membres, la peur de la mort qui peut arriver d'une seconde à l'autre sans même que l'on s'en aperçoive ... C'était ça le combat, le vrai, celui recherché par les hommes durant toutes les civilisations. L'honneur, la fierté récoltée après avoir gagné motivaient aussi le jeune homme, il n'était pas le seul à rechercher toutes ces sensations oh non, le combat et la guerre sont des sports internationaux. Pourquoi y-a-t-il des guerres ? Pourquoi depuis des siècles l'humanité n'a jamais réussi à garder une ère de paix et d'amour ? Car c'était ennuyant. L'amour, la paix, des plaisirs éphémères et dont on se lasse trop vite. Le combat est autre, on ne s'en lasse jamais. Et pour cause, on ne sait jamais si on survivra au prochain assaut, on n'a pas le temps de réfléchir, c'est l'impulsivité qui prime, et seul le vainqueur a le droit d'être heureux. L'autre est condamné à survivre dans la honte du vaincu, ou au mieux perds directement la vie. En gros, on peut résumer les combats en ces mots : quitte ou double. Soit on gagne, soit on perds. Il n'y avait pas de demie mesure. Et en quelques sortes, c'est cela qui faisait que Satoru aimait ce monde onirique. C'était en quelques sortes ... Comme un Jeu Vidéo géant, où l'on avait qu'un seul essai. Car oui, une mort ici signifie quitter Dreamland, mais on reste toujours vivant dans le monde réel.

Enfin, revenons en à nos moutons. Satoru était tout excité à l'idée de se battre contre ce monstre. Il dégageait une aura meurtrière et sombre et puait la puissance à dix mètres à la ronde. Vaincre cette chose était un véritable défi. Mais il allait le relever ... Et puis, maintenant il n'avait plus le choix. Le cavalier n'avait sûrement pas apprécié la fourche qu'il s'était pris dans la tête auparavant. Fixant son adversaire dans les orifices où se trouvaient sûrement ses yeux, il tentait de le jauger. Pas pratique quand l'autre est recouvert de métal il faut l'avouer. La bête qui s'apparentait à peu près à un cheval soufflait comme ... Hum, oublions cette comparaison, disons simplement que ça faisait peur. Avec ses pattes elle grattait le sol, déplaçant la terre sous elle. Puis, d'un geste, le cavalier tira les rennes de l'animal, ce dernier sa cambra en lâchant un hurlement de mort. Non, ce n'était pas un cheval ... C'était définitivement un monstre ! Puis, l'animal chargea vers le jeune homme. Par la même occasion, la chose qui servait de cavalier dégaina une énorme lance et la braqua droit sur votre voyageur favori. Son but ? L'empaler, logique. Le jeune homme enleva alors ses mains de ses poches, il lui fallait agir, il allait crever sinon. Il décida alors de se mettre à son tour à courir en direction de son agresseur. Un face à face ... Devant cette situation, n'importe qui parierait sur la victoire du cavalier. Et pourtant ... Quelques mètres seulement devant son adversaire, Satoru se mit à glisser sur le sol, à la manière d'un tacle, capable de rendre jaloux Olivier Atton -super la référence en effet-. Il glissa donc sous la bête. A ce moment, il ne comptait que sur sa rapidité et ses réflexes pour mettre à exécution son plan. Une fois pile en dessous de la bête, il écarta ses bras, afin que chacun puisse attraper l'une des deux jambes avant du cheval. Utilisant son élan et la force de ses bras, il tira avec lui les deux jambes du monstres. Ce dernier perdant l'équilibre alla littéralement s'écraser contre le sol, entraînant son maître avec lui.


Après cet assaut, Satoru se releva et fit face au cheval et au cavalier qui se relevaient. Un rictus illuminait son visage, il était fier de lui, il avait réussi à faire flancher de tels mastodontes, non pas pr la force brute, mais par la ruse. Et c'est d'ailleurs ainsi qu'il arrivera à bout de ses adversaires ... Le rictus se fit de plus en plus prononcé et Satoru s'élança à nouveau vers ses deux ennemis. Il ne voulait pas laisser le temps au cavalier de monter son cheval à nouveau. Séparés, ils étaient moins puissants, du moins c'est ce que pensait le jeune homme. Tout en se précipitant vers eux, il constata que son assaut précédent n'avait pas trop amoché les deux personnages. Il devait s'y attendre, avec leurs armures de barbare, ce n'était pas une misérable chute qui allait leur faire mal. En tous cas, si ça ne les avait pas affecté physiquement, l'honneur du cavalier en avait sûrement pris un coup, et un gros. Tout en courant, il lnça un bref regard à sa gauche, et aperçut le voyageur d'auparavant accompagné de ce qui ressemblait à un serpent. C'était donc un invocateur ... Le jeune homme réfléchissait trop, et à cette seconde, il faillait crever en le réalisant. Le cavalier n'attendait pas et voulait en finir au plus vite, et c'est ainsi que sa lance fendant l'air écorcha le bras du jeune homme, lui ouvrant une petite plaie qui saignait légèrement. Il avait eu de la chance ... Si il n'avait pas réagi assez tôt, cette lance se trouverait actuellement en lui, planté dans son torse, lui retirant peu à peu son âme de son corps onirique. C'est à cet instant que le jeune homme réalisa que ce combat était vraiment serieux, et que son adversaire n'était pas vraiment comme les autres ... Il se stoppa net et replanta ses mains dans ses poches comme d'habitude, fixant son adversaire.

Cette expression dont nous constaterons la finesse et la subtilité et que nous passerons immédiatement fut la première chose que cracha notre héros en apercevant le spectacle que lui offrait son compagnon d'armes de fortune. Résumons cela depuis le début. Satoru avait donc décidé de passer aux choses sérieuses avec son adversaire, et de mettre le paquet pour en finir le plus vite possible et avec le moins de dégâts, cela aurait été l'idéal bien sûr. Puis, il entendit ce bruit si significatif, que l'on ne peut décrire ou même imiter, mais que le sens commun à attribué au son de quelque chose qui s'embrase. Du feu ? Bizarre en effet, Satoru tourna brièvement la tête tout en restant sur ses gardes, afin d'éviter la même gaffe qu'auparavant. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il aperçut l'autre chevalier en train de cramer ! L'autre voyageur avait fait du bon boulot c'était sûr. Finalement, ces adversaires n'étaient peu être pas si fort que ça ... Cette pensée s'effaça de la cervelle du jeune homme deux secondes après qu'elle ait apparue. Le feu disparut littéralement, s’évapora simplement, aussi étonnant que ça puisse paraître. Juste après avoir pris confiance en lui et en son combat, Satoru perdit le tout en une demie seconde. En effet, c'était assez fâcheux, si même le feu ne leur fait rien ... Cela rappelait vaguement quelque chose à Satoru, dans sa vie il était friand de mangas ou autres jeux vidéos, et ces caractéristiques lui disaient quelque chose ... Enfin, ce n'était qu'une pensée en l'air qu'il oublia directement, il y avait plus important ...

Revenons au temps présent donc, au moment où ces mots pleins d'amour et de volupté jaillirent de la bouche du jeune homme à la capuche. En effet, il était quelque peu surpris, non seulement ces cavaliers semblaient avoir la capacité d'absorber le feu, mais en plus ils n'étaient plus deux ... Il y en avait un troisième ! Et avant même que Satoru puisse prévenir l'autre, ce dernier se retrouva déjà quelques mètres plus loin. Il avait en face de lui deux chevaliers pas mal puissants prêts à en découdre assez rapidement, autant dire qu'il était dans la merde ... Il fallait agir, et puis se faire des amis c'est toujours mieux que des ennemis non ? Deux clones apparurent donc aux côtés du jeune homme à la capuche, arborant le même physique que lui. L'un d'eux se dirigea vers le cavalier adversaire de Satoru depuis le début, et l'autre se mit à courir vers l'autre voyageur, accompagné du vrai Satoru. Le clone restant se battre avec le chevalier numéro un ne se mettait pas en danger, il servait à vrai dire seulement à faire diversion. Le vrai Satoru attrapa sur sa route la lance qui avait failli le tuer quelques minutes auparavant et chargea les deux autres assaillants. Effectuant un saut assez impressionnant, il atterrit les deux pieds collés sur le heaume du chevalier à moitié cramé et poussa de ses deux jambes. Tout en décollant à nouveau dans les airs, il envoya le cavalier s'écraser sur le sol, ça le mettrait hors jeu quelques longues secondes, ce qui était largement suffisant ... Puis la copie et l'original se ruèrent vers le nouveau cavalier, celui qui venait d'arriver d'on ne sait pas trop où. Le schéma était simple : du haut, une lance à la main, le vrai ; d'en bas, les poings serrés et prêt à bondir, sa copie. Cette attaque avait à peu près tout pour faire mouche, mais c'était sans compter la robustesse du mastodonte qui servait de cible. D'un coup de poing il envoya valser la copie à plusieurs mètres, puis se retournant réussit à bloquer le fer de la lance avec son avant bras. En temps normal, l'assaut se serait stoppé là, mais Satoru avait plus d'un tour dans son sac ... Prenant appui sur l'arme il se poussa vers le haut, reprenant assez d'élan pour relancer une attaque. Cette fois, une attaque au corps à corps. Effectuant une rotation sur lui même, il asséna un coup de pied marteau à son adversaire. Qu'est ce qu'un coup de pied marteau ? C'est simple, prenant l'élan de sa rotation, Satoru tendit sa jambe gauche et frappa avec son talon. C'est une attaque qui, je peut vous l'assurer, fait très mal, à quelqu'un de normal en tous cas ... Le talon du jeune homme frappa l'épaule gauche du cavalier. Une fissure apparut sur l'imposante armure sur l'épaulière, finalement ce n'était pas totalement impossible ... Satoru s'éloigna sur le côté, voyant le cavalier prêt à contre attaquer. Mais l'assaut précédent n'était pas terminé ... Le clone du jeune homme qui s'était fait gicler auparavant était revenu, avait récupéré la lance et l'avait allègrement plantée dans son ennemi. L'arme traversant les côtes du chevalier semblait bien pénétrée, et n'importe qui aurait succombé ...

Laissant sa victime à son triste sort, Satoru recula et s'approcha de l'autre voyageur, lui tendant une main pour l'aider à se relever. Il enchaîna alors directement, parlant assez rapidement, il fallait avouer que dans une situation comme celle là, on avait généralement pas trop le temps de discuter ...


Le jeune homme n'eut pas l'opportunité de terminer sa question, son ennemi l'en empêchant clairement. Non non, cette fois on ne lui avait pas lancé d'arme blanche dans la tronche, on ne l'avait pas non plus pris au dépourvu en l'attaquant en traître non, rien de tout cela. Ses pieds s'étaient décollés du sol et il ... volait ?! Oui c'était clairement ça. Une force invisible et pour le moins inconnue le tirait. Ceci était l'acte d'un autre cavalier arrivé pendant ce temps. Perché sur sa monture, la main d'où émanait une texture bizarre et noire, quelque chose que l'on assimilerait à des ténèbres pures ... C'était de mauvaise augure, surtout que Satoru se faisait attirer de plus en plus rapidement, une épée l'attendant dans la main du cavalier. Là, il l'empalerait c'était sûr. Les mètres défilaient, le jeune homme s'approchant de plus en plus de sa sentence ... Il lui fallait agir et vite. Faisant disparaître ses deux clones invoqués plus tôt, il les fit apparaître à l'endroit où se tenait le cavalier limbé de ténèbres. Les deux copies frappèrent comme ils le purent leur ennemi qui flancha légèrement, sauvant in extremis le vrai Satoru qui passa à toute vitesse à quelques centimètres de l'épée. Sauvé, il atterrit violemment sur le sol poussière quelques mètres plus loin. Il révoqua alors ses deux clones, histoire d'économiser de l'énergie pour l'instant. Se dépoussiérant il se releva et observa la situation. Pour résumer : un cavalier qui vient d'arriver, un autre à moitié cramé mais qui s'en est sorti, un troisième qui est encore prêt à se battre et un dernier mort sur le sol. Quoique ? Les tripes du jeune homme se serrèrent et la peur commença petit à petit à l'envahir lorsqu'il aperçut celui qu'il avait transpercé de ses mains se relever. Des ténèbres jaillissaient de sa plaie pendant qu'il enleva la lance de son corps. Il se tenait à nouveau debout ... Certes il semblait chanceler, moins puissant qu'avant, ce coup ne l'avait pas tué mais au moins affaibli, c'était déjà ça ... Satoru repensa alors au pouvoir de ces chevaliers. Faisant le lien avec ce qu'il avait déjà vu il en arriva à une conclusion des plus dérangeantes : ces monstres en armure contrôlaient sûrement les ténèbres ... Cela expliquerait comment l'autre à aspiré le feu, ou comment Satoru s'est fait attiré. En effet, tel un trou noir, les ténèbres aspirent tout ... Cela expliquerait aussi la "résurrection" soudaine de celui censé être mort. Finalement, ça allait être encore plus difficile que prévu ...

Intéressant ... Nous avons pu constater précédemment que ce combat était dangereux, unique, disproportionné à la limite du suicidaire, mais là ça dépassait tout ce que Satoru aurait pu imaginer. Ces chevaliers n'avaient aucune consistance ? Mais alors d'où puisaient ils cette force quasiment infinie ? Une question à laquelle notre héros ne trouverait pas de réponses aujourd'hui. N'importe qui serait totalement stupéfait de voir que seules des armures vides et dégageant de la fumée noire lui donne tant de mal. D'un côté, cela arrangeait le jeune homme, il suffisait d'endommager assez les carcasses métalliques pour en finir avec ces monstres. D'un autre côté, il voyait cela comme un défi de plus, après tout si ils n'ont pas de consistance à proprement parler, de quoi sont ils capables ? Pendant qu'il se posait ces questions, son compagnon d'armes en avait déjà fini avec deux de ces cavaliers. Il avait pris comme qui dirait un léger retard ... Il fallait le rattraper ! Plus que deux cavaliers restants ... Il fallait mettre le paquet maintenant, il allait pas rester en retrait comme un attardé et laisser à l'autre toute la baston quand même ! Tous les sentiments que notre jeune voyageur a pu ressentir jusqu'à présent disparurent, ils furent tous remplacés par un seul et même sentiment : l'excitation ! L'excitation du combat remplissait son âme, des flots d'adrénaline coulaient à l'intérieur de ses veines, alimentant la moindre parcelle de son corps tremblant, surexcité. Il serra les poings et regarda autour de lui, histoire d'échafauder un plan. Il aperçut sur le sol, la poutre qu'avait utilisé auparavant l'autre invocateur. Cela allait pouvoir lui être utile ...