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Attention, ça coupe ! (Quête)

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MessageSujet: Attention, ça coupe ! (Quête) Attention, ça coupe ! (Quête) EmptySam 18 Déc 2010 - 17:25
Épuisée, exténuer je rentrais dans ma chambre me regardant dans mon miroir. Les cernes étaient marqués. Je n’avais aucunement envie de me mettre en pyjama. Tout en poussant les coussins de mon petit canapé, je m’affalai dessus. Doucement, j’enlevais mes chaussures en poussant un soupir de soulagement. Je dénouais mon petit foulard soigneusement attaché à mon cou, puis m’installai confortablement. Mes yeux se fermèrent après quelques secondes et je tombais dans l’inconscience la plus soudaine.


Doucement je tombais, un vide blanc s’offrit à moi, je me relevais délicatement. Vêtue d’une simple longue jupe bleue et d’un débardeur noir laissant paraître mon nombril, je regardais autour de moi. Rien ne s’affichait. Et puis, comme dans un film, un décor se matérialisa, je tournais sur moi-même pour distinguer chaque détail. Sous mes pieds, une herbe fine poussa, humide, mais incroyablement douce. Ce sol continua jusqu’à quelques collines qui coupaient ma vision. Un ciel bleu coiffé par deux ou trois nuages apparut à son tour, laissant quelques oiseaux aux formes fantastiques voler à leur gré.
Un peu plus loin, un troupeau de chevaux aux couleurs incroyables broutaient tranquillement. Je tournais sur moi-même, profitant de ce rêve qui me paraissait si réel. Mes cheveux étaient là, mon petit nez et mes grands yeux aussi, je ne volais pas, je marchais et surtout… Je sentais. Une chose qui ne m’était jamais arrivée dans un rêve. Je pouvais toucher, sentir, utiliser tous mes sens. Mon sourire s’estompa doucement, me posant des questions plus sérieuses. Etait-ce réel ? Y avait-il un rapport avec mon dernier rêve ?
Je n’en savais rien, mais je m’y plaisait. Une odeur de bien-être parvint à mes narines quand je m’assis, je ferma les yeux une fois de plus. Aucun être humain n’était là à part moi, ce qui me permit de réfléchir. Cela faisait deux nuits que je me retrouvais au beau milieu de ce monde dans lequel je pouvait avoir des sentiments. À part deux ou trois petites choses, tout avait l’air bien réel. Ce pouvait-il que ce soit vrai ? Me rappelant quelque chose d’évident, je me pinça l’épaule nue un peu fort. Oui, je l’avait senti et un bleu resta. J’attendrais de voir quelque chose qui me prouveras ou plutôt qui me confirmera cette sensation. J’en était pratiquement sûre.
Sur une des collines, des oiseaux rouges et violets semblaient peiner à trouver de la nourriture. Soudain, dans un silence accentué, les oiseaux partirent comme effrayer et les chevaux levèrent la tête tous ensemble. Je me levais aussi ayant un mauvais pressentiment. Inquiète, je restait immobile, le regard fixé vers la petite colline. Mais comment pouvais-je être inquiète dans un rêve ?
Une ombre d’homme se dressa en haut de la toute petite montagne d’herbe. Il avait des cheveux mi-long qui volaient sous la petite brise comme les miens. Il ne bougea pas, semblant me fixer aussi. Le silence dans un tel endroit était plus qu’angoissant. Des bruits de sabots et de galopade cassèrent cette sensation. Je tournai ma tête vers l’emplacement des chevaux, mais il n’y en avait plus aucun. Je me retournais lentement, les sourcils froncés vers l’ombre de l’homme qui s’était approché. Etait-ce un cauchemar ?
Je ne bougea pas, laissant ma jupe filer avec le vent, quand l’homme taillé comme un bûcheron n’était plus qu’a à peine quatre mètres de moi. Je ravala ma salive quand il secoua sa hache pour me dire bonjour d’une manière agaçante. D’ici, je pouvais entendre sa bouche sortant des soupirs répétitifs tel un félin affamé. Ses muscles étaient en parfaite harmonie avec son visage carré. Il n’était vêtu, pour sa part que de haillons et de haches à chaque main en plus de celles accrochés à sa ceinture.
Le sentiment de bien être disparut, la peur ne prit pas sa place, mais je n’était plus ne confiance. L’homme me questionna du regard, d’un regard envieux de chair fraîche et de sang. Je ravala ma salive derechef. Un frisson me parcouru le dos quand il se décida à casser le lourd silence de sa voix grave et dure.

« Les apparences sont trompeuses, je suis plus méchant que j’en ai l’air…. »

Une goutte de sueur apparut sur ma tempe. Je ne savais si c’était de l’humour ou quoi que ce soit, mais s’il disait vrai, je ne tarderais pas à me réveiller, soit à mourir dans ce rêve.

« Qui êtes-vous ? »

L’homme parut intriguer au son de ma voie, puis son visage reprit l’expression de mon boucher. Il parut chercher une façon de répondre en triturant ses haches tranchantes comme si elles n’étaient que des jouets insignifiants. Il me refixa d’un coup, je faillit reculer en sursautant, mais il me sortit dans une voie calme :

« Nouvelle hein ? Je suis un voyageur, tout comme toi, j’ai mes pouvoirs, le plus puissant d’ailleurs. Tu m’a l’air effrayée… Ha ha »
« Je ne le suis pas ! Répondit-je avec fermeté. Ce n’est qu’un rêve, MON rêve. Si je décide de te tuer, tu mourras »

C’est vrai que je n’avais pas pensée à cette possibilité, après tous les rêves sont les fruits de notre imagination. Il suffit d’imaginer en train de tuer un homme de deux mètres et le tour est joué. Malgré tout, je n’était pas convaincue par moi-même. Encore une fois tout semblait si réel. L’homme partit dans un fou rire qui me détendit, je croisais mes bras en signe s’agacement.

« Bien, petite, je vais t’expliquer vite fait et à ma façon. Tu t’es bel et bien endormi, tu rêve bel et bien, mais cette nuit ton rêve aura des conséquences car tu as vaincu ta peur, tu sentiras tes blessures, ta joie ou ta tristesse et tu pourras créer des liens avec des milliers de personnes ! Leur parler en vrai et tu te souviendra d’eux, si ça se trouve ta meilleure amie est dans ce monde aussi ! »

Sa façon d’expliquer me rappela l’homme qui avait tué mes parents et qui m’avait appris un jeu de tueur, ce qui m’irrita profondément. Je ferma les yeux cinq secondes avant de répondre le plus calmement possible.

« Si je comprends bien, mes rêves et mes cauchemars sont réels et ont des conséquences sur ma vie. C’est comme un monde parallèle ? »
« Exactement… Hélas, c’est bien la dernière fois que tu vis cette fabuleuse expérience ma petite »

Ce surnom faillit me mettre en colère. Je me rattrapa à temps. J’avais du mal à le croire, mais cela pouvais être concret. Je répondit par une autre menace.

« Donc, si je vous flanque une raclée, je m’en souviendrais et serais soulagé »

Il parut étonné, mais se ressaisit en poussant un petit rire forcée. Apparemment personne n’avait encore réagi comme ça à ces provocations. Il s’inclina le plus gracieusement qu’il put avec ses haches. Il avait donc eu peur des haches un certain temps. Je cherchais ma plus grande peur. Un éclat de lumière apparut dans mes pupilles quand je trouva enfin. Les échecs ! Sûrement que je pouvais imiter le pion ou quelque chose dans le genre. D’une voix sérieuse et roque il prononça cinq mots.

« Je te défie en duel ».
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MessageSujet: Attention, ça coupe ! (Quête) Attention, ça coupe ! (Quête) EmptySam 18 Déc 2010 - 21:42
J’acquiesçais d’un hochement de tête. Après tout qu’avais-je à perdre ? Ne serais-ce que mes rêves… L’angoisse me prit soudain, me nouant le ventre et une peur me monta au cou. J’avais l’impression qu’il m’avait provoqué en duel dans ma vie réelle. N’ayant aucun sens du combat, je m’inclina et l’invita à donner le premier coup, il s’avança et se mit en position d’attaque puis il me lança une de ses petites haches. À partir de là tout se passa très vite, mon cœur battait la chamade alors que je réfléchissait à un moyen de l’éviter.
Je repensais à cette nuit, ce cauchemar qui avait été transformer en un rêve doux et puissant. Au fur et à mesure, je comprit. J’essaya la première chose qui me vint à l’esprit. Je pensa très fort à la première pièce que j’avais vu, un pion. Bizarrement il ne m’effraya pas, au contraire il m’apporta un grand réconfort dans ma tête. Je tendit le bras, et une pièce similaire à celle que j’avais vue la nuit dernière se matérialisa en un clin d’œil. Le pion noir se prit la hache à ma place, j’en était ébahie.


C’est à ce moment que je commença à avoir confiance en moi. Ma pièce tomba à mes pieds, je la récupéra dans mon esprit puis ouvrit une autre « porte » permettant à un autre pion de venir. J’en était fière. Mon adversaire fut surpris. Il poussa un petit grognement et puis lança une autre hache. Ma seule défense pour le moment était de laisser périr mes pièces, mais il n’avait que cinq haches de ce genre et je sentait un sentiment de guérison pour mes pions. Je le savais, j’en était capable. Deux pions et deux haches furent perdus. Tous deux nous ne nous comportions pas très stratégiquement alors que cela faisait partie de mon pouvoir.
Il continua une hache, un autre de mes guerriers se reçus le coup. Bien que je sentais qu’ils seraient encore vivant la prochaine fois, à chaque fois qu’il se blessait, je sentais leurs souffrances rien qu’une seconde. Quand la dernière hache fut lancer, de travers cette fois ci, le pion bougea volontairement, alors que je ne lui avait rien ordonnée. L’arme de fer créa des fissures dans le corps en pierre et celle-ci tomba.
À présent, il ne lui restait plus que deux haches bien plus puissante, mais difficile à lancer comme il l’avait si bien fait avec les autres. De mon côté il ne me restait que trois pions, mais je ne savais ce que je pouvais faire. Une idée me vint en tête, simple, mais sous son agacement, l’homme n’y ferait peut-être pas attention. Il fonça sur moi tête baisser, mais il cachait l’arme qu’il allait utiliser. Au dernier moment un pion apparut. Je leva ma main gauche, celle où le pion portait son glaive en pierre.
Étant d’une grande force, ma pièce ne vacilla pas quand il perdit son bras sous le coup que donna le hacheur. C’est dans un cris déchirant qu’il ré avança vers moi, la hache a la main. Je me baissais instinctivement quand il passa, me coupant légèrement le bras. Même punition que mon guerrier, qui ne bougeait pas jusqu’à mes prochains ordres.
L’homme reprit son calme, en soufflant assez fort pour que je puisse sentir son haleine d’ici. Il parut chercher une petite stratégie. Son corps était plus résistant que le mien, mais il devait bouger et pas moi. Je cherchais moi aussi de mon côté un quelconque panneau indiquant la sortie. Je regrettait de suite d’être seule dans cette grande plaine. Il secoua avec colère sa tête, puis avança doucement vers moi. Je n’osais pas utiliser une pièce de plus pour le moment s’il le fallait, je me battrait au corps à corps.
C’est ce qu’il fit, dans un mouvement rapide, il m’attrapa le cou et me plaqua au sol, ventre contre terre, ce qui me sonna un instant. J’avais ce ressentiment mauvais de me battre par colère. Je sentais le froid de sa hache dans mon dos. Je me retournait sèchement, sa hache me déchirant les habits et la chair du dos. Je poussa un petit cri de douleur et jeta un regard furtif à ma pièce qui se mit entre moi et l’homme musclé.
Les yeux grand ouvert je vit à ma plus grande surprise, le bout de la hache la plus longue à un centimètre de mon cou. Une petite goutte de sueur se fit voir sur ma tempe. Le pion avait arrêté la hache avec son corps. Avant que l’homme puisse récupérer son arme je fit disparaître le pion, l’arme se fracassa en deux. Autant lui que moi étions étonnés. Je ravala ma salive puis me faufila adroitement sous les jambes de mon ennemi qui pointa son arme vers moi.

« Petite tu commence à m’agacer, mais tu as de la chance je n’ai pas sortit le grand jeu de suite »

Il finis sa phrase avec un grand sourire ce qui m’irrita derechef. La poitrine bougeant à une allure folle sous ma respiration. Je lui lançait des éclairs des yeux ce qui le fit rire une fois de plus. Il n’avait plus qu’une grosse hache et moi plus que deux pions. Aucun de nous deux n’attaqua pendant un long moment.
Un de mes derniers pions apparut derrière l’homme et répéta le même geste que moi, ce qui produit une entaille profonde dans la cuisse de l’homme. Il poussa un cri de lion avant de me lancer lui aussi des éclairs dans les yeux. Ce fut à mon tour de rire. Je remarqua que cette fois mon pion était blanc. Il redonna plusieurs coups dans les jambes de l’homme qui se retourna et fracassa ma pièce. Je refusais de perdre d’autres pions. De plus, il ne servait pas à grand chose à part me défendre. Je pensais alors de suite à travailler mes techniques.
C’est avec une concentration sans fin que je fermis les yeux, consciente que l’homme pourrait attaquer à tous moments. Dans ma tête je revis la scène de la dernière nuit. Les pièces blanches m’apparurent, les pions étaient plus lumineux que les autres, mais une autre pièce d’échec illuminait la salle du rêve…

Les cavaliers !
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MessageSujet: Attention, ça coupe ! (Quête) Attention, ça coupe ! (Quête) EmptyLun 20 Déc 2010 - 15:18
Je rouvris les yeux si soudainement ainsi que ma tête, que mon adversaire sursauta. Il s’était approché de moi. Sa barbe dégoulinant de sueur, son haleine fleurant mon nez, il restait immobile tout en se tenant la jambe blessée. Elle ne l’était pas gravement, mais cela devait lui piquer. Il me fit un signe de la main, celle-ci faillit me toucher, pour m’indiquer une pause. Je lui lançais un regard interrogateur. Il s’assit en tailleur essoufflé, j’aurai pu en profiter pour le tailler en pièce, mais ce n’était pas dans les règles.

« Petite, me fis-il d’une vois rauque, je ne veux pas que tu te blesses… Ce n’est que ta première nuit en tant que voyageuse. »

Je levai un sourcil. Cet homme tentait de s’approprier quelques secondes de plus pour se reposer. Il me sourit, mais je sentais qu’au fond de lui sa rage envers moi triomphait. Je m’assis en face de lui. Autant en profiter aussi. Une petite brise fit voler mes cheveux et les siens, qui étaient bien trop longs à mon goût pour un homme. Tous deux nous nous fixâmes des yeux, lui attendant ma réponse et moi la cherchant.

« Il y a quelques minutes tu voulais me tuer… Ou peut-être veut-tu laisser tomber ? Tu as peut-être peur de te faire battre par une pauvre petite nouvelle… »

Il faillit se lever sous la colère, mais se retint, seules ses veines et sa peau-rouge le trahissait quand il me parla le plus calmement qu’il pu.

« Écoute petite, tu as une peur qui mérite d’avancer, mais je me dois de te tuer. »

À ma plus grande surprise je fus assez fière de ce compliment qui paraissait vrai. Mais je ne m’arrêtai pas là pour autant. Doucement il se leva, sa jambe valide en appuie. Il posa sa dernière grosse hache au sol et me regarda de haut. Ses habits fait de peau d’animaux volaient encore sous le petit vent des plaines. Je me relevais aussi tout en jetant quelques coups d’œil autour de moi. Ni les oiseaux, ni les chevaux n’avaient osé remettre la patte ou le sabot ici. L’homme, pendant le combat, avait eu l’air de connaître chaque brun d’herbe.
Je le regardais un peu plus en détail cette fois. Ses jambes et ses bras étaient dénudés, ce qui en faisaient des cibles, mais ses points vitaux étaient protégés par plusieurs couches, même ses ceintures de cuir paraissaient être une armure. Il avait l’agilité de ses haches et la force de son bras, j’avais l’agilité de mon corps et la force de mes pièces. Nous étions à arme égale en fin de compte. Avec patiente, je cherchais son point faible. Le même que le mien sans doute…

« Dis- moi… Tu as l’air d’être connu ici ? »
« Je le suis ! Répondit-il fier de lui. J’ai massacré au moins une dizaine de voyageurs de toutes sorte ! Mais une invocatrice comme toi jamais… Ce sera la première fois ! »
« Jamais dit-tu ?... »
« Aucune invocatrice pour tout t’avouer… »

Il parut honteux en me répondant. Je ne réagis pas, au moins je savais qu’il ne pouvait pas prévoir mes coups aussi bien que ce qu’il avait fait avec les autres. Tant pis, je relâcherais un pion, mon dernier. Mon ennemi leva la tête vers le ciel et parut chanter un air aux paroles indescriptibles, inconnues. Soudain, une lumière aveuglante apparut au-dessus de sa tête, une hache beaucoup plus grande que les autres, tomba dans ses mains.


Je réagis au quart de tour, peut-être un peu trop vite. Je fermis les yeux avant qu’il ne puisse faire quoi que ce soit, la pièce réapparut, les noirs s’offrirent à moi, les pions et les cavaliers plus lumineux que les autres. Je tentais en vain de faire venir le pion, mais rien n’y fit. Je rouvris les yeux pour esquiver de justesse son arme, aucune main ne la portait, il la dirigeait comme j’avais dirigé mes pièces. Il ne cessait de me donner des coups, impossible d’invoquer quoi que ce soit !
La sueur montait ainsi que la peur. Il arrêta un moment en partant dans un rire hystérique, à présent il avait l’agilité de ses haches, certes… Mais sa lame était trop fine pour casser la pierre de mes servants. J’en fus fière, mais pour le moment je ne pouvais rien invoquer, il ne cessait de tenter de me donner des coups. À peine une seconde, je pensais à un de mes cavaliers noirs que celui-ci apparut derrière moi. Surpris, l’homme arrêta son attaque et fixa ma nouvelle pièce.
Celle-ci était beaucoup plus belle que tout ce que j’avais vu comme pièce d’échec jusqu’ici. Taillé dans une pierre noire, un étalon musclé et sellé s’était matérialisé. À part sa tête de cavalier classique, il avait une si belle allure que je ne pouvais croire que ce fut moi qui venait de l’invoquer. Mon ennemi non plus. Essoufflée, je chuchotai :

« Je ne t’ai pas demandé ! »

Certes, j’étais contente qu’il soit là, mais je ne voulais pas l’utiliser de suite, je ne voulais pas blesser cette pièce si belle. Le cheval fermis les yeux et me répondit mentalement.

Je suis désolée ma chère, les pions sont les seuls à pouvoir se révoltée, ils n’ont pas voulu vous prêter leurs derniers hommes.

Je soupirais, mon ennemi regardait la scène avec une lueur de curiosité dans ses yeux, sa hache à la main, il attendait étonnée, cherchant sûrement une façon de contrer ma nouvelle invocation.

« Qu’est ce que ça change ? Je ne t’ai pas demandé ! » continuait-je à l’attention de ma pièce.

L’homme continua à rire et sortit amusé.

« Pièce touché, pièce joué ! »

Je me retournais vers l’étalon, il approuvait à ma plus grande surprise. Avant qu’il me parle, j’aperçus sur sa selle, une épée susceptible d’être utilisable.

Il n’a pas tort… Vous avez lancée un appel à l’aide et votre esprit m’a touchée. Je suis à vous.

Mon ennemi, encore amusée par sa blague, ne me vit pas grimper sur le dos de mon compagnon. Dès que je fus sur son dos, une sensation de bien-être et de confiance en moi me reprit. Cependant aucune rêne n’apparaissait sur la croupe de ma monture. Il m’indiqua par une image flou que je n’en avais pas besoin. Cette façon de parler mentalement m’était agréable. Je décrochais l’épée de la selle, celle-ci était lourde, je faillis tomber, mais me rattrapai.
La prenant à deux mains, l’étalon avança d’un pas lourd, l’homme aussi. L’ennemi reprit sa hache en main puis la lança vers l’étalon qui ne pus esquiver, manque d’agilité, mais ne se fracassa pas aussi vite que mes pions précédents. Seule une petite fissure apparut et mentalement je ne sentis rien, c’était une bonne chose.
L’homme relança sa hache à plusieurs reprises, rien n’y fit, mais de mon côté je ne bougeais pas, le combat se passait entre nos deux invocations. L’homme, ronger par la colère sortit « son grand jeu ».
La hache partit haut dans le ciel, le cheval et moi levions la tête. Au lieu d’un oiseaux qui volerait tranquillement entre les nuages, ce fut une hache qui tomba tout en tournant telle une hélice d’hélico. Mes pupilles s’ouvrirent un peu plus, c’est sûr nous allions nous faire broyer. Bien que j’ai le temps de décrire tout cela, tout ce passa à une allure folle, je n’eut le temps que de lever mon épée vers le haut et mon étalon recula d’un petit pas.
Je réagis par instinct. La hache frôla ma tête que je baissai vivement en ferment les yeux, et par réflexe, je tapai de toutes mes forces vers l’endroit où j’avais aperçu la hache une dernière fois. Mais, c’était peine perdue, les yeux toujours clos, je sentais la lame me déchirer la peau. Je rouvris les yeux en poussant un cris de douleur, ma monture tomba, sentant pendant une fraction de seconde le coup que je mettais reçut. Je lâchai l’épée et m’agrippa le bras brûlant, il n’y avait plus que de la chair, la peau avait été retirée.
Ce que je ne compris pas, c’est pourquoi mon ennemi paraissait lui aussi anéantis, il avait réussi pourtant… Je me relevai doucement les larmes me montant presque aux yeux. Devant moi, sa hache était coupée en deux. La force avait pris le dessus sur l’agilité. Je reçus une onde de joie venant de mon invocations qui se releva lui aussi, le combat était fini et gagné, mais l’homme était toujours vivant et son invocation le serait la prochaine fois. L’étalon ne disparut pas, j’attrapai mon épée et m’approchai doucement de l’homme qui m’avait irrité au début. Il se laissa tomber accroupis, épuisé et déçu les larmes aux yeux. Il ne put rien dire quand j’approchais ma bouche de son oreille et murmura avant de lui donner un coup mortel dans la nuque…

« Échec et Mat ».
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MessageSujet: Attention, ça coupe ! (Quête) Attention, ça coupe ! (Quête) EmptyLun 20 Déc 2010 - 16:00

Terminée, oui c’était bel et bien terminer. L’homme gisait sur l’herbe la nuque fracasser tout comme ses haches. Je ne m’étais jamais cru capable de le faire, mais j’en fus heureuse. Je comprenais presque le tueur en série qui avait détruit ma vie, jusqu’ici. J’aimais cet endroit plus que ma vie, mais j’étais consciente que je ne pourrais rester ici longtemps. Quelques minutes après mon ennemi disparut ainsi que ces haches. Dans cette grande plaine ne restais plus que moi et mon étalon. Je me retournais et lui souriait gentiment.
Je me sentais bizarrement très proche d’eux, plus que je ne l’aurais du. En tenant mon bras pratiquement arrachée, je m’affalai sur le sol, mon étalon s’avança doucement et me donna un coup sur l’épaule en me donnant une onde de victoire de bien-être, de calme. Le silence était revenue, mais cette fois-ci il était réparateur plus qu’autre chose, plus inquiétant. Non, ce n’était plus un cauchemars, même pas un rêve. C’était quelque chose entre les eux, quelque chose de vrai et en même temps irréel. Si j’avais su qu’en écoutant des contes il y avait une partie de vrai ! Si j’avais su que dans les films de fantasy, il n’avait pas tort, si j’avais su plus tôt…
De plus, ma peur était estompée, à la place, les pièces d’échec m’apportaient sécurité et confiance en moi ainsi qu’en eux. J’avais hâte de connaître les autres pièces. Les pions m’apportait des pensées stratégiques, faible pour le moment, et les cavaliers m’apportaient des pensées réconfortantes et explicatives. J’en été heureuse.
Maintenant, seul la peur de la mort restait gravée dans ma mémoire, tout comme chaque être vivant même s’il ne le montrait pas, ou ne se l’avouait pas tout le monde à un peu peur de ne voir que du noir toute sa vie.

« Je suis une voyageuse n’est-ce pas ? »

Oui ma chère, vous l’êtes. Et en ayant vaincu votre peur tout en nous aidant et en nous sortant des griffes de nos maîtres vous avez gagnée notre confiance… Nous en avions besoin depuis longtemps.

« Mais, j’ai… J’ai sacrifié des pions ! »

Vous l’avez fait pour votre survie et la nôtre. Si vous mourrez à Dreamland, nous reviendrons serviteurs de ces rois infâmes !

« Je comprends (ce fut à mon tour de lui envoyer une onde de réconfort avant de continuer : ) , je peux invoquer toutes les pièces du jeu ? »

Non. Pas pour le moment. Les pions et nous sommes convaincus que vous êtes quelqu’un de bien, mais vous devrez attendre d’obtenir leurs confiances.

« J’attendrais, ça vaut le coup… Mais le roi et la reine ne pourront jamais avoir confiance en moi ?! »

Si. Ils le pourront, si vous montrez que vous pouvait nous diriger aussi bien qu’eux, mais ce n’est pas tout de suite ! Maintenant si vous le permettait, j’aimerais retourner avec les miens, je suis épuisé.

« Bien sûr ! Oh ! Attends j’ai une dernière question… Ce monde à un nom ? »

Dreamland.

Puis il disparut sous mes ordres. Je fermais mon esprit pour ne pas être dérangé par l’image de la pièce sombre et des pièces. Je pris un grand bol d’air. Doucement autour de moi, les oiseaux revinrent ainsi que les chevaux, tous me lançant un regard en signe de remerciement. Je leur souriais en retour. Une chose m’inquiéta cependant, enfin, m’intrigua... Qui est dans ce monde ? Des gens que je connais ?
Après cette question, un bruit d’un bouquin tombant au sol me réveilla, le décor s’en alla et je me réveillai calmement. Mon bras était en parfait état, je n’entendais plus personne me parler mentalement, mais j’étais sûre et certaine…

Que Dreamland existait et que je m’y plaisais.
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