Eclipse
Doigt de l'Oubli

Personnage.

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• Nom : Eclipse • Prénom : 3 • Surnom(s) : Doigt de l'Oubli • Âge : Nuage a quelques millénaires, Lune quelques siècles tout plus. Eclipse n'a que 137 ans • Nationalité, origine(s) : Créature des cauchemards, Royaume de l'Oubli. • Pouvoir et description : Bien qu'au service du Seigneur de l'Oubli, Éclipse n'en reste pas moins une créature bien particulière. Elle n'est pas le réceptacle de deux âmes, mais bien la fusion totale de deux êtres. Nuage est bien plus ancienne que Lune, si bien que son apparence est dominante. Le côté "Masculin" d’Éclipse réagit à la tristesse, lorsque la belle souffre trop, il ressort. Il y a une autre façon de faire appel à Lune : Le baiser d'une femme. Chose plutôt étrange, le reflet d’Éclipse, que ce soit sur un lac ou un simple miroir est toujours celui de "l'autre forme". En tant que Créature onirique, la belle possède un corps bien particulier. Elle n'a pas besoin de manger, et elle a une façon bien à elle de communiquer. Sa légèreté lui offre une vitesse bien supérieure à la normale, aux frais évidemment d'une résistance bien amoindrie. Éclipse possède la capacité de donner et de recevoir. Elle peut absorber quelque chose, le tenir en elle, puis le redonner. Pour l'instant, cette capacité fonctionne très bien avec les souvenirs, qu'elle offre à son patron. Cependant cela peut s'étendre à bien d'autres domaines.

Description Physique.

Fine et élancée, elle alliait la grâce du vent à la pureté du ciel. Son corps ténébreux avait la teinte de la nuit, son visage le goût du soleil. Une extrême maigreur en faisait un être éthéré, mais non androgyne. Ce tronc fin accueillait une poitrine agréable, qui sans être particulièrement abondante ne passait pas inaperçue. Atrocement désirables, ses hanches étaient mise en exergue par un dos tout en courbes. Paradoxalement, son côté éthéré mettait en valeur une étonnante sensualité.
Couverte de la tête au pied, elle portait une longue robe noire dont le col englobait presque tout son visage. Le vêtement était si bien taillé qu'on pourrait très bien le prendre pour sa peau, car même au niveau des mains, aucun pli, aucune imperfection ne trahissait le subterfuge. Toutefois cet habit s'évasait au niveau des hanches, tombant sur ses jambes en une cascade noirâtre.
Et quelles jambes! Longues et fines, elles incarnaient tous les fantasmes des grands couturiers. Ses muscles étaient présents sans être trop dessinés, et ils donnaient une légère touche de reliefs. Le tout terminait par des pieds fins et délicats. Ils incarnaient l'idéal de la danse classique. Naturellement travaillé, son coup de pied était en tout point parfait.

Somptueuse, élégante, elle avait non seulement la grâce d'un ange, mais également l'aura animale des grands félins. Sa démarche d'une légèreté insoutenable faisait fi de la gravité. Néanmoins tout cela n'était rien comparé à cet étrange visage.
Unique note blanche dans ce clavier noir, cette face ressemblait à un masque soudé sur sa peau. Aucune imperfection ne venait le souiller, sinon parfois des parties de son immense chevelure. Il n'y avait ni bouche ni nez, juste des yeux complètement noir.

Néanmoins, si Éclipse revêtait la majeure partie du temps la forme de Nuage, Lune existait lui aussi dans cette créature. Ils avaient en commun ce visage de nacre, ce regard obscur et cette crinière d'ébène. Ils étaient tout deux un rêve en noir et blanc, sauf que cette autre facette était un homme.  

Drapé dans un long manteau noir, Lune ne laissait voir, lui aussi, aucune parcelle de son épiderme. Une combinaison ténébreuse lui servait de seconde peau. On pouvait deviner par sa carrure des épaules fortes, et une musculature bien développée. Toutefois cela ne lui faisait pas justice. Son corps était extrêmement bien travaillé, alliant la souplesse et la force d'un gymnaste. Il était l'équivalent masculin de son homologue, simple et épuré, sauf que la sensualité disparaissait au profit d'une imposante gravité.
D'ailleurs son aura était bien plus ténébreuse. Il suffisait de voir sa démarche. Parfaitement symétrique, elle en devenait presque inhumaine. Il n'y avait aucune particularité, aucun trait distinctif, sinon peut-être un certaine froideur qui émanait de ses pas.

Si elle était l'incarnation de la lumière, il était l'allégorie de la glace.

Caractère.

Entendons nous bien. Si Eclipse est une seule et même personne, elle possède néanmoins deux faces, qui bien que similaires, ont de net différences.

Nuage est lumineuse. Aimant l'extraordinaire, elle prend plaisir à s'étonner, et sait voir la beauté partout, même dans les choses les plus simples. Elle n'a pas peur d'aller vers autrui, et elle s'avère toujours disponible à l'aventure. De prime abord, elle peut faire penser à un ange, tant par sa douceur, que par cette naïveté sincère qu'elle affiche à tout moment.
Seulement la belle est inconstante, et lui accorder sa confiance peut être une erreur fatale. Libre de tout, ses promesses sont des mots gravés sur le sable. Elle peut s'émouvoir d'un rien, mais rester totalement impassible devant la misère et l'horreur. Sa patience va avec son intérêt, et si elle peut attendre des heures pour voir une fleure éclore, cela ne l'empêchera de s'en aller si quelqu'un ralenti sa route. On pourrait la comparer à une enfant : capable du meilleur comme du pire. Rien ne l'entrave sinon sa propre volonté, et celle-ci peut changer d'un instant à l'autre.

N'étant pas son opposé, Lune diffère toutefois de sa moitié. Bien moins expansif, il est un coffre fort. Froid, et solitaire, il ne va pas particulièrement vers les autres, et s'il ne repousse personne, il n'est tout simplement pas du genre à alimenter la conversation. Dommage, car pour les plus persévérants, il s'avère une oreille très attentive. Ces interventions bien que rares sont pertinentes, car justement, il connait le poids des mots.
Lune est touché plus que quiconque par la détresse. Il peut décider de ne rien faire, mais son empathie est telle qu'il ressent pleinement la souffrance d'autrui. Son enfermement ne provient pas de l'indifférence, mais d'une trop grande sensibilité. L’hypocrisie, la cruauté, et tant d'autres tares de l'espèce humaine lui font horreur. Seulement il décide bien trop souvent de garder son mal pour lui-même, pouvant parfois paraître insensible face à l'adversité.
Bien plus amère que son homologue, il n'en reste pas moins beaucoup plus fiable. Ses promesses sont indélébiles, tout comme son amitié. Il est dur d'obtenir son affection, mais celle-ci n'a pas de limite. D'ailleurs il aime tant et si profondément, qu'il est absolument intransigeant avec ses proches. Intransigeant! Voila la parole qui pourrait le définir. Son cœur d'or ne peut se compromettre, et s'il accepte l'ombre du monde, son entourage doit être lumineux.

Toutefois, Lune méprise l'espèce humaine. Cela vient sans doute du fait de l'abandon de sa créatrice, mais quoiqu'il en soit il hait l'Humanité. Ce trait de caractère est si fort qu'il se reflète même sous la forme de Nuage. Quelque soit sa face, Eclipse fait peu cas des Hommes, et il faudrait vraiment un être exceptionnelle pour obtenir son affection.
Si de nombreuses choses séparent ses deux facettes, celles-ci ont un commun un certain égoïsme. Lune pourrait se mettre en danger pour tenir une promesse, mais son premier serment est l'amour qui le lie à Nuage. Eclipse est le fruit d'une dualité si bien faite, qu'elle se suffit à elle-même. Quand bien même elle peut s'impliquer dans le monde, elle sera toujours la première.

Histoire.

Dreamland est un monde bien plus vieux qu'on pourrait le croire. Qu'il ait éclot avec le premier rêve, ou qu'il fusse déjà là pour l'accueillir, son origine est intimement liée à celle de l'Humanité. Seules quelques créatures détiennent des informations sur les prémices de cette terre, et plus rares encore sont celles provenant de cette lointaine époque.
Pourtant nos précurseurs savaient rêver, et s'il n'existait pas encore toute cette pléthore de royaume, on trouvait néanmoins des songes aujourd'hui disparus.

Un jour un homme rêva des nuages. Il s’imagina flotter au sein d'une mer blanchâtre, perdu dans une infinité de coton. Seul dans l'océan du ciel, il s'éprit de cette beauté sauvage, de cette perfection de nacre et de lumière. Son amour s'ancra dans ce monde : Nuage était née.
La belle ne pouvait sourire, mais elle déploya ses longs bras, et posa la tête de son créature contre son sein. Elle était à la fois mère et femme, totalement dévouée à la tendresse de son rêveur.

Le temps poursuivait son cours, et même après la mort, l'âme du brave homme continuait d'apprécier la douce Nuage. Cela dura des années, des décennies, et peut-être même des siècles, mais l'Homme se lasse de tout, et elle ne fit pas exception. Lentement mais surement, la belle tomba dans l'oubli, empruntant la mort la plus lente, mais de loin la plus douloureuse qu'offre ce monde onirique.

Un jour une femme rêva de la lune. Elle s'imagina chanter au milieu des étoiles. Son chant résonnait haut et fort dans l'immensité du vide. L'univers s'illuminait de par sa mélodie, et, heureuse, la dame se tue, contemplant son œuvre. Tout le monde avait réagit à son récital, tout le monde sauf ça. Il y avait près de la terre un petit cailloux. Froid et gris, incapable de créer sa propre lumière, il tentait de voler celle du soleil. Inutile, rien n'y fit.
La demoiselle l’imagina triste et sombre, contraint pour toute sa vie de vivre au dépend des autres. Elle l'enveloppa de sa pitié : Lune était né. Il était beau et mystérieux, mais ses yeux reflétaient son âme brisée. Il avait besoin d'amour, mais la belle n'aimait que l'art. Elle lui fit toutefois un don. Prenant dans sa main ce menton sans lèvres, elle y lâcha un baiser. Ce n'était pas grand chose, mais cet amour lui permettrait d'exister, pour quelques temps en tout cas.

Lune apparut bien des siècles après Nuage, et pourtant, tout comme elle, il se retrouva au royaume de l'oubli. Bien que plus jeune, il s'étiolait pourtant plus vite, plongeant prestement vers sa déliquescence. Il lui fallut moins d'un an pour rattraper son ainée, mais quoi de plus normal? Nuage était née d'amour, elle en débordait, et il fallait pour qu'elle disparaisse qu'elle se vide d'une myriade d'espoirs et de souvenirs. Lune lui n'avait pour lui que la pitié, il avait besoin d'être aimé, là où l'autre avait besoin d'aimer.
Vous l'aurez compris, ce fut aux portes de la fin que se rencontrèrent.

Nuage ne pouvait sourire, mais elle déployait ses longs bras, et posa la tête de Lune sur son sein.

Tout est possible dans le monde des rêves, des empires se font et se défont, des hommes deviennent des dieux, aussi rien d'étonnant à ce que deux créatures fusionnent. L'une était la source et l'autre le puits, ils s'unirent, ayant enfin la capacité de donner, et de recevoir.
Pour comprendre pourquoi ils mirent autant de temps à émerger de l'oubli, ils font comprendre l'état délabré dans lequel ils s'étaient rencontrés. Ils n'étaient alors qu'une esquisse, il fallait désormais redevenir un chef d’œuvre. Des siècles passèrent où ils demeurèrent enlacés, remontant peu à peu les méandres de l'oubli, jusqu'à enfin arriver aux portes du Royaume.

Rares étaient les créatures capables de s'extirper d'eux même de ce gouffre. Ce fait suffisamment exceptionnel attira l'attention du Seigneur des Lieux. Séduit par ce miracle, le maître de l'oubli lui permit de choisir un nom.
La chose fixait son sauveur, puis leva les yeux vers le ciel. Les nuages masquaient d'une façon bien particulière la lumière de la lune, tout comme une éclipse. Très bien, Eclipse serait son nom.

Le périple de sa naissance dura de nombreuses vies humaine, mais pour ce nouvel arrivant, ceci était une nouvelle naissance. Elle fut tout d'abord au service de l'Oubli. Son travail était fort simple : recueillir les souvenirs. Qu'elle s'empare d'un épisode heureux ou d'un fardeau du passé, la belle empruntait des fragments de mémoire, les stockant pour le compte de son roi.

Eclipse pouvait voyager, parcourir Dreamland à sa guise, même si moult royaumes n'appréciaient guère les Agents de l'Oubli,. Après lorsqu'un homme oubliait ses peurs et ses craintes, qui il tournait le dos à ses espérance, qui en pâtissait le plus sinon le fruit de ses rêves? Seulement elle était l'émissaire de son Seigneur, et tant qu'elle lui ramenait des souvenirs, tout lui était permis.

Post Rp.

Cela faisait un moment qu'elle marchait, et rien n'avait changé dans cet étrange paysage. Cette plaine onirique semblait infinie, et si fleurs et arbres s'exprimaient librement, encore autre créature n'habitait lieux. La solitude était une chose suffisamment rare pour être appréciable dans Dreamland, et là tout de suite, Eclipse était seule.
Avançant d'un pas lent et serein, les cheveux bercés par le vent, elle admirait le paysage. Prise par la beauté du moment, la belle ne sentait plus le temps passé, et d'ailleurs ce royaume faisait fi du cycle du soleil. Ici il faisait toujours beau, l'air était frais, et jamais la lumière ne faisait faux - bond.

"Oh?"

Elle s'était arrêté, tendant l'oreille comme pour vérifier l'évidence. Une étrange musique venait de l'Ouest. Le son devenait toujours plus audible, à l'instar d'une averse... d'un galop?
La poussière naissante ne faisait que confirmer l'hypothèse. Il s'agissait non seulement d'une course, mais il fallait surement le mouvement d'une horde entière pour provoquer pareil vacarme. Magnifiques et sauvages, une dizaine de chevaux brisèrent sa solitude.

Éclipse resta tout d'abord immobile, puis bien qu'elle ne puisse pas sourire, elle rayonna d'enthousiasme. Elle courut à son tour, s'élança vers ce vacarme de chaire et de poussières. Plus elle s'approchait, et plus elle appréciait le spectacle. Non seulement ces bêtes étaient splendides, mais elles accueillaient de resplendissantes cavalières. Vêtues du plus simple appareil, des femmes chevauchaient ces créatures à crue. Leur long cheveux masquaient leur intimité, et leur peau tannée par le soleil était parsemée d'encre. Ce n'était pas vraiment un tatouage. On aurait plus dit qu'on avait laissé couler le liquide noirâtre, lâchant au hasard la charge de l’esthétique.
Sans même qu'elle ne s'en rende compte, notre randonneuse fut encerclée. Centre d'un tourbillon équestre de toute beauté, elle était observée, analysée, et jugée.

"Que fais donc une créature obscure ici? Pourquoi désires-tu perturber la félicité des Plaines?"

Éclipse trouva rapidement l'interlocutrice, et planta ses yeux dans les siens. Sa peau était d'ébène, et sa crinière ténébreuse couvrait tout juste un corps de rêves. Elle avait la classe du chef, et son intervention l'indiquait comme leader de ces amazones.
Portant sa main à sa bouche, notre créature ne parla, cela lui était impossible, mais elle émit toutefois un son. Cette voie claire et pure sortait du fond d'elle - même.

"Cette femme porte la couleur de la nuit, cela fait-elle d'elle une ombre? L'obscurité cache souvent les ténèbres, mais elle abrite aussi les étoiles."

Évidemment personne ne s'attendait à pareille réponse. Des regards furent échangés, quelques commentaires circulèrent à mi-voix, mais la chef du groupe n'était point satisfaite. Haussant la voix, elle répéta sa question.

"Je ne t'aie pas demandé une énigme! Que fais-tu ici monstre?!

- Monstre?"

Cela faisait certes peu de temps qu'elle était sorti du Royaume de l'Oubli, mais jamais on ne l'avait traité de monstre. Évidemment elle comprit bien vite la raison de ce malentendu, mais cela ne rendait pas l'affront moins douloureux. Ses yeux n'avaient pas quitté son interlocutrice, mais ils avaient désormais une teinte grisâtre.
Évidemment ce changement ne fut pas sans effrayé les impétueuses cavalières, et déjà la voix montait, tandis que des mains se posèrent sur des armes blanches. L'incompréhension était un fléau, et aujourd'hui, Éclipse l'apprenait à ses dépends.

"Calmez vous... ce ne sont que des larmes."

Elle avait prit un certain temps pour répondre, ayant fait le choix d'affronter l'adversité plutôt que d'y succomber.

"Je ne suis pas une créature obscure pauvres connes! Seulement pour vous, je veux bien être votre pire cauchemar."

Aussitôt dit aussitôt fait. La tête pensante du groupe n'avait même pas eu le temps de bouger sa lance qu’Éclipse était déjà sur elle. D'un bond elle avait rejoint son visage, imprimant son pied dans les joues halées de cette insolente.

Seule contre dix, l'issue de l'affrontement était évident, seulement sur le coup, elle avait ressenti un besoin imminent d'extérioriser sa peine. Ce n'était pas vraiment de la tristesse, mais plus une sorte d'humiliation. Et puis qu'importe qu'elle fut battue ou trainée dans la boue, au moins avait-elle déchausser cette garce de son foutu destrier.
La première rencontre avec le racisme n'était jamais agréable, la sienne aurait put être mortelle. Au moins était-elle prévenue. Notre ange avait la couleur des ténèbres, et ce ne sera pas la dernière fois qu'on lui en fera l’opprobre.

Autres.

• Aime : Les histoires (heureuses ou pas), l'insolite, l'aventure, les couchers de soleils
• N'aime pas : Rêveurs et voyageurs (encore moins ces derniers), l'ennui, la Laideur
• Particularités, autres : Le personnage dominant est la femme parce que je pense que la femme est une chose merveilleuse (et que elles ont deux X alors qu'on a qu'un tout petit y).
• Niveau d'étude hors de Dreamland : Aucun


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