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Johan Novembre, le réveil du douzième signe

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Johan Novembre
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Nouveau challenger
Johan Novembre
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MessageSujet: Johan Novembre, le réveil du douzième signe Johan Novembre, le réveil du douzième signe EmptyJeu 22 Jan 2015 - 1:25


NOVEMBRE
JOHAN

Personnage.

Johan Novembre, le réveil du douzième signe 505991mrorange
© Avatar taille 160x320 pixels.


  • Nom : Novembre
  • Prénom : Johan
  • Surnom(s) : Utilise un nouveau nom chaque nuit
  • Âge : 27 ans
  • Nationalité, origine(s) : Française
  • Pouvoir et description : Récapitulons. Mon bras gauche est incrusté de réceptacles rectangulaires dans lesquels je peux stocker des pièces. Vingt et une si j'en crois le nombre d'emplacements. J'ai une marque sur la main droite et c'est là que je peux insérer la pièce du cochon, donc, à priori, les pièces que j'insère là-dedans servent à invoquer quelque chose. Enfin, il y a cette fente juste au dessus du cœur, capable de contenir une pièce aussi, mais pour l'instant je n'ai aucune idée d'à quoi elle sert, la pièce du cochon n'y réagit pas. Ce corps est prédestinés à manipuler 21 pièces et selon le cochon, toute ces pièces forment l'arsenal du Chercheur d'Or.



Description Physique.

Une capuche et un livreur au royaume des Souvenirs :

- J'ai contacté votre entreprise pour une livraison qui m'est particulièrement importante, il paraît que vous êtes le genre qui ne pose pas de question, c'est tout ce dont j'ai besoin.

- Donnez moi un profil et un nom et considérez que la livraison est d'ores et déjà assurée.

- Vous livrerez Johan Novembre, un voyageur, le mètre soixante-quinze. Il a de courts cheveux blonds qui balayent son front et des yeux marron clair à l'extrême, le genre qui vous mettra sûrement mal à l'aise puisqu'il vous fixera sans détour droit dans les vôtres pour vous jaugez. Sa manière de faire. Son visage est assez anguleux avec pour seul signe distinctif une marque de naissance sur le côté gauche de sa mâchoire, il est toujours rasé de près. Ne vous attendez pas à ce qu'il se pointe tout souriant, il tirera la gueule ou sera complètement déboussolé. Il y a de grandes chances qu'il tire la gueule, les sourcils légèrement froncé comme si tout ce qu'il voyait était soit impossible à croire soit sans le moindre intérêt quelconque.

- Hun, pas besoin d'être aussi précis.

- Non vous ne comprenez pas, je ne veux pas qu'il y ait d'erreur. Il y a à parier qu'il portera un blouson en cuir ou alors un manteau large et des rangers. C'est dans ses habitudes. Vous devez prêter attention à deux choses essentielles, il ne bougera jamais son bras gauche et quand il prendra le colis de sa main droite vérifier qu'elle présente à sa paume une encoche. Si ces deux détails sont présent alors vous pourrez lui laisser le colis. Dernière chose, s'il devient dangereux, car il pourra l'être, ne chercher pas à le raisonner, partez, il est plus fort que vous.



Caractère

Deux capuches au royaume du soleil levant :  

-Vous êtes sur qu'on peut s'en servir ? Rien ne nous dit qu'il fera ce qu'on lui demande.

- Oh mais là n'est pas le but justement, il ne le fera pas pour quelqu'un, il n'agira sous l'ordre de personne et nous ne le lui demanderons jamais car il le fera pour lui. Il a un tel ego qu'il ne permettra pas d'être pris dans quelque chose d'aussi énorme sans que lui même n'en sois au courant, il voudra chercher des réponses et il ne laissera personne arriver à la clef de cette énigme avant lui. Il est entêter, je sais qu'il y arrivera. Il a toujours été comme ça, si quelque chose le dépasse, il cherchera à le comprendre qu'importe le temps qu'il faut car s'il y a bien quelque chose qu'il déteste c'est qu'on se prenne pour plus malin que lui.

- Je ne comprends pas pourquoi on ne peut pas simplement le forcer à tout avouer une fois éveillé…

- Vous ne le considérez pas sérieusement car il n'est présentement qu'un rêveur mais sachez qu'il est loin d'être stupide. Il a utilisé et manipulé les ficelles de Dreamland de plus d'une façon à l'époque pour garantir la sauvegarde de son plan. Maintenant que nous allons l'éveiller il faut que vous gardiez ça à l'esprit, c'est un stratège et il est dangereux. Il faudra toujours essayer de garder un œil sur lui, nous pourrons l'influencer légèrement mais un seul faux pas et il s'en rendra compte. Malgré tout son plus grand ennemi reste lui-même, c'est d'ailleurs pour cela qu'il est notre seule chance. Tout ce que nous avons à faire c'est de rester dans l'ombre pour le moment, s'il prends conscience de ce qui se passe il va entrer dans une colère  destructrice. Il est souvent plus impulsif que réfléchi.

- Et que fait-on pour les autres ?



Histoire.

Johan Novembre et un Masque à Luxuria:

- Après la cinquième on a tous commencé à s'éloigner sans réelle raison. Bien sûr il m'est arrivé de continuer à traîner avec certains et j'ai garder contact longtemps après avec d'autres mais on a plus jamais été rassemblé tous ensemble. Pour des amis qui se connaissaient depuis le tout début, ça avait été assez radicale. Ça m'a changé. Vraiment je veux dire. C'était plus qu'un drame de collégiens, c'était la fin de toute ma vie jusque là, car il n'y avait jamais eu qu'eux avant. Mais j'étais encore un gosse  bien sûr et malgré tout je crois qu'on a tous finis par tourné la page plus ou moins rapidement. Je veux dire, moi, j'ai tourné la page.

J'ai commencé à me mettre au sport cette année là. Avant j'en avais jamais ressenti le besoin, comme si quelque part quelque chose le comblait déjà. J'avais comme un surplus d'énergie, j'avais besoin de me défouler. J'ai enchaîner chaque année d'un sport différent, comme si aucun d'eux n'arrivait à me faire ressentir ce que je cherchais, j'avais besoin de plus. Tae Kwendo, escrime, escalade, athlétisme, handball, tout ça, j'en ai jamais poursuivi un plus d'une année. Arrivé au lycée, je commençais à acheter du matériel de musculation pour continuer à me dépenser à la maison. Mais même ça j'ai fini par arrêter.

Quand je suis sorti du lycée, j'avais absolument aucune idée de quoi faire. Je sortais avec Léa depuis juste un an, une des seules avec qui j'avais réussi à rester proche. Alors je décidais de la suivre dans ses études de commerces. Ça a duré trois ans encore puis la fracture à commencer et on a fini par se séparer, me laissant perdu dans une aventure qui n'était pas la mienne et où je ne me retrouvais pas. J'ai arrêté l'école de commerce et j'ai passé presque neuf mois sans rien faire dans mon appartement, vivant sur le dos de la famille.  

J'ai fini par passer le permis D et commencer à bosser comme conducteur de tram tout en effectuant des petits boulots à côté. Puis me voilà ici, d'un jour à l'autre et tout s'emmêle comme un puzzle diabolique, je ne sais plus trop où j'en suis.


-  Hé gamin, tu viens déjà de raconter ton histoire à quatre types différents, et si tu allais faire chier les gens ailleurs ?! Tout le monde s'en fout, tu fais fuir la clientèle !



Poste Rp.

C'est l'image psychédélique d'une spirale qui semble croître, qui vous happe, qui vous promet une fin qui ne vient jamais. C'est une chute dans un terrier de lapin avec le ciel en lucarne et vous qui tombez, qui tombez, qui tombez, qui tombez encore. C'est un bruit qui remonte à très loin, peut-être jusqu'à votre naissance. En vérité c'est juste le son monocorde du téléphone qui hurle de plus en plus fort sous la torture d'une main oppressante. Et vous qui vous réveillez.

Surgis du sommeil par vacarme intermittent. Litanie stridente vocifère près de mon oreille. Aie l'impression de sortir d'un cauchemar. Tâtonne maladroitement pour trouver lumière. Bruit de verre brisé. Ma tête, mal de chien, fatigue. Réussi à m’asseoir sur le lit et trouve l'interrupteur. J'évite la lumière assourdissante d'une main en visière et laisse s'échapper un bâillement. A côté, le téléphone qui sonne et sonne et sonne et sonne. Cette chambre, c'est pas la mienne. Celle de Léa. Qu'est-ce que je fais là ? Personne d'autre ici. La porte est fermée, à côté le chevet, dessus le téléphone et il sonne, il sonne, il sonne. Je décroche et dis « Ouais ? », mais le mec n'entends que « Hein ? ».

- Oan ojnenre ?

Le mec dit n'importe quoi, il doit sortir du coaltar. Je dis « Vous pouvez répéter ? », ce type de l'autre côté du fil, il n'entends que « Hein ? ».

- J'ai un colis pour Johan Novembre.

Le truc c'est que ça fait des années que je l'ai pas vu, Léa, et que j'ai foutrement aucune idée de comment j'ai atterri ici. Je bouscule du bout des pieds les morceaux de verres qui gisent pas terre. Regarde le miroir en face de moi. Johan Novembre. Ouais, forcément, le nom me dit quelque chose, c'est moi. Je dis au gars de me laisser cinq minutes d'avance, que j'arrive. Là je m'aperçois que je suis déjà tout habillé, jean, bottes, débardeur, blouson en cuir et tout devient d'un coup encore plus étrange. Qu'est-ce que j'irais faire dans le lit de Léa tout habillé ? Non-sens. Me lève et pousse d'un revers les rideaux. Soleil dehors, beau temps. Le jardin est comme dans mes souvenirs. Cette chambre est comme dans mes souvenirs. De vieux souvenirs. Trop vieux souvenirs. Je me dirige vers la porte et je sais déjà ce que je vais trouver derrière. Ces souvenirs. Le genre qui s'oublient pas. C'est là que j'ouvre.

Long couloir. Nombreuses portes. Ascenseur au fond. Explosion du cœur imminente. Je claque la porte, titube, tombe en arrière. Sueur froide. Le truc c'est que cette chambre est au rez-de-chaussé d'une maison sans étage. Le truc, c'est ça. Me jette sur les fenêtres mais m'écrase contre le mur. Ma tête s'effondre, le sol tangue comme un bateau en pleine tempête. J'ai besoin d'air, je fais glisser les vitres des fenêtres et une violente bourrasque de vent s'engouffre. Pluie aussi, principalement pluie, partout pluie, orage dehors. Jusqu'à ce qu'elle se retrouve tout en haut d'un building, j'aurais pu juré que c'était sa chambre. La pièce ne ressemble plus qu'à une simple chambre d’hôtel maintenant. Il y a la fenêtre ouverte qui laisse se déverser un torrent de gouttes d'eau. Il y un torrent de gouttes d'eau qui noie la moquette jaune comme un océan viendrait lécher le sable. Il y a moi qui ne sait plus trop si mon rêve a envahi ma réalité ou si je suis simplement terriblement fatigué. Pourquoi j'aurais rêvé de Léa de toute façon. Non-sens. Encore. Quoique, souvenir d'un cauchemar. Les deux choses semblent compatibles. Je saute à plat ventre sur le lit, le cœur tressautant comme un marteau-piqueur et attrape le combiné. Je demande si le type est encore là. Aucune tonalité. Les vitres des fenêtres sont maintenant translucide à la tempête qui gronde dehors sur ce qui semble une immense ville seulement faite de gratte-ciel. Présentement, je n'ai pas la moindre idée d'où je me trouve.

Je lance un dernier regard au miroir, puis rouvre la porte et me dirige vers l'ascenseur tout au fond du couloir. Il y a une paire de portes tout les six mètres et un néon jaune criard au plafond tout les quatre mètres. L'ascenseur est à vingt mètres. Dix. Neuf. Un mètre. Dans l'ascenseur il y a une centaines boutons. Quel genre de ville dispose de buildings de cent étages ? Il y a moi qui presse le dernier bouton et c'est parti pour une descente en enfer. Cent étages pour essayer de me souvenir. Avec cette petite musique façon patientez un conseiller va prendre votre appel. Tout ça, c'est juste ma vue qui me joue des tours, je veux dire, probablement. Confondre une chambre avec une autre. Multiplier des buildings sous une averse torrentiel. Mélanger des numéros sur des boutons d'ascenseur. D'autres ont bien vu la vierge, m'en sors pas trop mal. Tout ce que je sais, c'est que Mr. Novembre a un colis à récupérer et que ce type c'est moi. Trente cinq étages. Je baille encore. Ouais la fatigue. Ouais la vue qui défaille. Ouais c'est ça. Ouais.

Le type du hall, derrière le comptoir, il me sourit, il me dit bonjour. Ce type je le connais pas, je fuis son regard, me dirige vers le gars qui tient un colis sous son bras, qui regarde sa montre sur l'autre. On dirait un hôtel. Un gigantesque hôtel.


- Johan Novembre ? Qu'il dit en me voyant, le livreur.

Je dis, ouais, ouais c'est moi. Il me jauge rapidement de haut en bas et me confie le paquet. Une boite carré. Il me temps un formulaire, me dit que je dois signer. « Société X-trême livreur, blablabla, certifie avoir été livré, blablabla, moi Johan Novembre, bla. » Je signe. Et il se tire. J'attrape son épaule en laissant tomber le colis :

« Attendez, attendez ! Je, j'ai… Ouais difficile à expliquer. Où est-ce qu'on est, je veux dire, là, maintenant ? »

Le gars me regarde bizarrement et me lance « One Room Hôtel ». La ville je lui dis. Un peu trop fort, un peu trop nerveusement, le nom de la ville c'est ça que je lui demande. Il se défait de ma main qui commençait à broyer son épaule et recule précipitamment. Et il se tire, il se tire en me traitant à voix basse de tarée. Mais avant de se tirer il lâche le nom.

« Sweet Home City ».

Je répète. Sweet Home City. Ce fumier se fout de ma gueule. Je ramasse mon paquet de la main droite. J’essaye de l'ouvrir mais me rends compte, seulement maintenant, que depuis que je me suis réveillé, toute à l'heure, y'a dix minutes, je bouge que mon bras droit. Et alors que tout mes neurones se battent et s'acharnent à faire mouvoir le gauche, je le vois rester immobile. Sans vie. Ok là je panique, vraiment. Le paquet tombe à terre tandis que j'essaye de remonter la manche du blouson. Mais j'entraperçois un truc bizarre sur ma main droite. Je tourne ma paume vers moi et discerne un cercle incrusté  dedans comme une pièce de puzzle qu'on m'aurait enlever. Ce que je veux dire c'est qu'il n'y aucun trace de ma ligne de cœur. Celle de la destinée est absente. A l'endroit où demeure ma ligne de vie il n'y a qu'un trou. Et là c'est trop, et là j'hurle. A m'en péter les cordes vocales. A m'en exploser la mâchoire.

Et j'en suis là. Assis dans ma chambre le regard droit vers le mur, mâchant comme un bovin mon stick de caramel, encore un peu en sueur. Je me suis réveillé en hurlant. Des rêves je m'en suis déjà souvenu mais jamais comme celui-là. Des rêves sans le moindre sens, j'en suis déjà revenu mais jamais en gardant la peur au réveil. Ce genre de rêve vous en perdez progressivement le souvenir, les détails sont impossibles à se remémorer. Mais je suis assis dans ma chambre et je me souviens de tout. Et je me souviens m'être foutu de la gueule du dernier gars qui racontait son expérience de rêve lucide. Alors je dis pourquoi pas. Qu'un rêve reste un rêve, qu'il est déjà huit heures passées et que je suis en retard. Et j'en suis là. Encore.

Vingt-deux heures. Trente minutes que je fixe l'horloge. Le rêve reste intacte. Les sensations aussi. La peur. Des conneries. J'augmente le volume du réveil et m'allonge droit comme un mort sur le matelas froid les mains derrière la tête. L'aiguille des secondes hoquette et moi j’attends. Les yeux grands ouverts.

Puis la spirale, le terrier, la musique. Mon buste se redresse comme après défibrillation. Ma main droite nerveuse se précipite vers l'interrupteur et je sais exactement où il est. La lumière fuse et je suis dans cette même chambre d'hôtel. Le truc c'est que ça n'a putément pas l'air d'un rêve. Nan je veux dire, vraiment vraiment pas. Sur la chaise, en face, il y a un colis qui m'attends. Et je sais que je dois l'ouvrir. Mais alors que je tente de me lever je me souviens que mon bras gauche ne répond plus du tout et je me sens à nouveau mal. Très mal. J'enlève mon blouson en cuir, le débardeur blanc, mes bottes, mon jean. Sauf que c'est difficile avec une seule main. Ça prends du temps. Surtout quand celle-ci tremble à n'en plus pouvoir. J'essaye de me lever mais je relève le pied aussitôt posé dans une grimace. Des morceaux de verre brisé me coupe légèrement. C'est pas vrai. C'est pas vrai. C'est pas vrai. La fenêtre est fermé mais on peut observer au bas du mur la moquette plus foncé tout comme s'y elle s'était gorgé d'eau. Gorgé d'une pluie torrentiel d'eau. Tout comme. J'évite les éclats de verre et je me met debout face au miroir. Et nom de dieu, nom de dieu, nom de dieu. Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Mon bras gauche est entièrement figé. Il y a des… Il y a des sortes de trous rectangulaires sur tout mon avant-bras et merde mais c'est quoi ce délire ! Je frotte dessus, je frotte fort, je frappe et je serre aussi fort que je peux mais putain j'ai vingt-un trous dans mon avant-bras bordel de merde !!! Et votre respiration part en vrille et votre cœur suit la cadence et vous ne ressentez absolument aucune douleur et la colère d'incompréhension montent et parler à la deuxième personne du pluriel n'arrive pas à vous faire prendre assez de recul pour que vous puissiez retrouver votre calme alors vous donnez un coup de poing aussi fort que vous pouvez dans le mur et là, là,là, là, la douleur vous ramène et c'est encore pire. Parce que maintenant que vous avez mal, vous savez que tout ceci est réel.

Que tout ceci est réel et que je le sais. Je déverrouille lentement mon poing douloureux pour présenter ma paume face au miroir. Je sais pas, c'est un genre de cercle, de, de réceptacle circulaire incrustée avec une sorte d'encoche en bas, j'ai aucune idée de pourquoi, de qu'est-ce que ça fout là, de ce à quoi ça sert. Bordel. Bordel. Bordel. Ma respiration se calme, un peu. Le dernier truc je peux pas le louper. En plein milieu du torse. Une sorte de fente, rectangulaire aussi. Une fente et l'intérieur est noir comme si l'intérieur mon corps était vide. Le néant. Et le seul truc qui me fait mal c'est mon pied qui saigne dégueulassant la moquette. Tout le reste est tout à fait normal. Rien de plus normal. Le calme revient. Je me saisi du colis. C'est juste une boite carré. Je soulève le couvercle en bloquant la boite entre mes genoux en maudissant mon bras gauche. A l'intérieur, il y a une pièce. Une pièce. Ronde. Ouais évidemment ronde, c'est une pièce. Plus grande que la normale. De la taille de. Qu'est-ce que pourrais dire. Oh. Ouais. De la taille du réceptacle de ma main droite par exemple. Des fentes de mon bras gauche ou de celle de mon torse. Juste pour vous donnez un ordre d'idée quoi. C'est à peu près cette taille là. A peu près ou plutôt, parfaitement. Je me pose sur la chaise, la pièce entre mes doigts, et il pleut encore derrière les fenêtres. Il y a un motif dessus. Une espèce de couronne et au premier plan, en relief, une tête de cochon. De face. Et donc quelqu'un m'a fait livrer cette pièce. Avec une tête de cochon dessus. Je veux dire, présentement, c'est tout ce que je sais.

Au point où j'en suis, il me reste pas dix mille choses à faire. Je prends une grande inspiration et j'insère avec l'espoir de le faire redémarrer la pièce dans une fente de mon bras gauche. Et rien ne se passe. Et la pluie continue à frapper contre les vitres. Et le bras reste immobile. Et j'ai l'air d'un gros con. Là, ça m'énerve. J'arrache la pièce de la fente et je l'essaye dans chacun des vingts autres trous qui marque mon bras. Et toujours rien. Alors je l'insère dans mon torse. Violemment. Et rien. Encore. Merde et qu'est-ce que je croyais moi, que ça allait me changer en cochon ?! Me changer en cochon ?!! MEERDE ! Je prends la pièce, mais là je suis genre vénère, du style, me cherche pas ou j'te casse en deux, c'est pas le moment, mec, j'suis pas d'humeur, et je claque d'un mouvement synchrone des doigts la pièce dans le réceptacle de ma main droite. Et l'épiphanie arrive. La spirale change de sens, la lucarne du terrier du lapin vous aspire et la musique se tait. Tandis qu'un énorme cochon blanc sors de nulle part pour écraser sous son poids le lit de la chambre, un putain de mot majuscule s'imprime sur mes pupilles : DREAMLAND. Vous revenez de loin. DREAMLAND. VOYAGEUR. ROYAUME. PERDU. POUVOIR. CREATURE. PHOBIE. DREAMLAND. DREAMLAND. DREAMLAND. PERDU, PERDU, PERDU. Tout ça je le sais. Comment ? Je le sais pas. Mais bizarrement je suis d'un coup apaisé. Comme si. Comme si. Je sais pas. Dreamland. Çà m'a l'air tellement normal alors que c'est le truc le plus dingue qui puisse exister. Devant, le cochon blanc se dépêtre maladroitement des draps et colle sa truffe dans un coin de la chambre en gémissant. Quand je lui demande qui il est, il s’arrête d'un coup de sangloter et commence à se tourner vers moi.


- Johan  ? Sa voix est teintée d'espoir.

- Ouais ouais Johan Novembre, c'est moi, encore.

Il se retourne brusquement puis affiche un air déçu.

- Nan impossible.

- C'est Johan Novembre que tu cherches. Il acquiesce. Je suis Johan Novembre. Il réfute de la tête. Connard.

- Johan n'est qu'un enfant.

Ouais, ouais, un enfant. C'est ce qu'ils disent tous. Je suis plus un gosse, alor-… Minute. Oh. OH. Je lui demande ça fait combien de temps qu'il ne l'a pas vu. Le cochon se met à sangloter. Il ne sait plus qu'il dit. Hier qu'il dit. Y'a vingt ans qu'il dit. Peut-être qu'il dit. Ce qu'il dit, véritablement, c'est que sa mémoire lui fait défaut. Qu'il y a des trous dans sa tête. Des absences. Qu'il lui reste que des mots clés perdus dans le vide de ses souvenirs. Et qu'un de ces mots clés, c'est un nom, Johan Novembre. Un enfant. Un ami. Et que le truc avec ce type...

- C'est qu'il est mort.

Flippant. Moi et ce cochon, ce qui nous reste, des certitudes ancrées dans le vide qu'on est obligé de croire sans vraiment savoir pourquoi. Et je sais un tas de chose à propos de Dreamland. Comme si cette pièce contenait des informations. Ou des souvenirs. Et je sais que. Je sais que si tu meurs à Dreamland, tu oublis tout. Et que si par miracle tu réussis à y retourner, tu te souviens de tout. Et moi, je me souviens de rien. Absolument rien. Nada. Zéro. Je veux dire que je sais exactement où je me trouve et toutes les lois qui régissent cet endroit mais je n'ai aucun souvenir d'y avoir jamais été. Alors pourquoi ? Quelqu'un m'a filé ce cochon. Quelqu'un sait. Quelqu'un sait pourquoi. Cette pièce. Le seul truc donc je me souviens, c'est que j'ai perdu quelque chose et que, si ce cochon dit vrai, je suis déjà venu ici, à Dreamland.

- Ton pote là, ce Johan, il avait ça lui aussi ? Lui dis-je en montrant mon bras, mon torse et ma main.

- Nah rien à voir. Il avait vingt et une pièce, toi t'en a qu'une.

Misère, ce cochon est aussi con qu'il en a l'air. Ok. Donc. Je suis déjà venu à Dreamland et j'y suis mort. Et s'il y a vingt et une pièce et si chaque pièce est comme celle-là, alors… Si je les retrouve, je récupère des souvenirs ? J'ai pas vaincu de phobie et je suis pas assez tordu pour m'être éveillé tout seul. Quelqu'un la fait. Quelqu'un m'a éveillé. Ami ou ennemi ? Ce cochon, tout blanc, il a des marques sur sa peau, des cicatrices. Il a  dérouillé le pauvre. Et sur ces deux oreilles je distingue des inscriptions. Un nom et une série de chiffres. Rien qui me disent quelque chose. On toque à la porte. Service d'étage, ouvrez. Moi et le cochon on se regarde droit dans les yeux et je le sens défaillir. Il mime avec sa bouche : n'ouvre pas. Et là je flippe ma race.

- Revenez plus tard, je dis.

- Ouvrez la porte monsieur.

Ok, ok, rester calme. Le cochon a les joues toutes gonflés, il se retient de respirer. Ok, je le révoque, j'ouvre et si le type est dangereux, je lui invoque le cochon en pleine gueule. Ouais, ok, je fais ça. Je tourne la poignée et la porte m'explose au visage. Je glisse sur la moquette mouillée et je rampe d'une main vers la pièce qui m'a échappé. Un pied vient s'écraser sur mes doigts et m'arrache un cri.

- Johan Novembre ?

- Non ! Je le crie, encore, à cause de la douleur.

- Comment ça non ?

Le mec paraît surpris. Je replie mes jambes et pousse pour percuter les siennes de mes épaules. Le type passe au dessus de moi et s'étale contre terre. Je me relève en m'aidant d'un pied du lit et avant que l'autre ne le fasse, je lui dégomme la mâchoire d'un coup de pied, et d'un autre, et d'encore un autre, et c'est ma putain de tournée alors je lui en remet un et je me défoule sur sa tête d'enfoiré.

- Évidemment que c'est moi connard ! T'en connais combien de mec qu'ont des trous dans le corps ?!

Car rappelons le, là, présentement, jsuis en caleçon. Le type est hors-jeu, je prends mon blouson, j'enfile les godasses (impossible de faire des lacets avec une seule main!) je récupère la pièce, la cale dans mon bras gauche et je me tire en caleçon dans les couloirs en courant. Évidemment l’ascendeur est pris, je prends les escaliers et je cours en titubant à cause des bout de verre dans mon pied, et je descends, les cent étages. Deux étages plus bas, j'ai un point de côté. Fais chier. Je me traîne jusqu'au hall. Le mec derrière le comptoir, il me dit, vous nous quittez ? Ce type je le connais pas, je l'ignore et je sors de l'hôtel en courant. Bien sûr, il pleut toujours. Je grimpe dans une voiture, un taxi, et je lui dis de rouler, je m'affale trempé sur la banquette arrière et je compresse mon nez rouge sang. Je compte, un, deux, trois feux rouges, et au quatrième je descend et je cours encore jusqu'à atteindre une arrière cours déserte ou je tombe à genoux à côté des poubelles. Essoufflé. Je crois que je suis dans une merde monstre. Je ré invoque le cochon et celui-ci regarde de tout les côtés.

- Tu as le nez en sang ! Qu'est-ce qui s'est passé ?! On est où ?

J'essuie d'un revers de main le sang poisseux. De se calmer, c'est ça que je lui dis, qu'il faut qu'il se calme. Qu'il me dise tout ce dont il se souvient à propos de Johan Novembre. A propos de son passé. De ses cicatrices. A propos des pièces. Et de, je dis, bref, de tout ce dont il se souvient quoi. Je lui dit que je suis Johan Novembre qu'il le croie ou non et que je ferais tout pour lui prouver mais qu'en attendant j'ai besoin de son aide car je crois que des gens nous veulent du mal. Ce que je lui dis c'est que je pense que des types sont à la recherche de quelque chose, un truc qui m'aurait appartenu, et qu'il faut que je le retrouve avant eux. Le cochon n'a presque rien compris, moi non plus d'ailleurs, mais il acquiesce. Je rajoute que tant que je ne pourrais pas lui prouver qui je suis et tant que notre situation ne sera pas clair, nous nous appellerons par d'autres noms. De toute façon je suis sur qu'à la question comment il s'appelle, la réponse sera je ne sais plus et à l'évidence mon nom attire des problèmes. Alors moi, les cheveux blondins dégoulinant sur le front et un sourire tordu sur la trogne, je le regarde droit dans les yeux, et voilà ce que je lui dis.

- Qu'est-ce que tu dirais de….



Autres.

Aime : Les sports de contact, le jazz, les sucettes et le caramel.
N'aime pas : Les secrets, le ping-pong, la marche à pied et le beurre salée.
Particularités, autres : /
Niveau d'étude hors de Dreamland : Bac et licence de commerce


Comment avez-vous découvert le forum ? Par le premier compte !
Deuxième impression : Ca baigne.
Pour les DC (double compte) ou TC (triple compte), qui a donné son accord ? Kala Kourou.
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Hm je m'aperçois que je m'avance beaucoup sur la règle de "si tu reviens à Dreamland alors que tu y es déjà mort, tu récupères tes souvenirs", donc dites moi si jamais je me trompe et je corrigerais ce passage!
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Clem Free
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MessageSujet: Re: Johan Novembre, le réveil du douzième signe Johan Novembre, le réveil du douzième signe EmptyJeu 22 Jan 2015 - 13:19
Reno Lemaire n'ayant pas indiqué si les souvenirs revenaient, je propose que ta fiche reste comme elle est tant qu'on a pas plus d'info ^^

Pour ce qui est de la fiche, cette dernière est très bien ! Ta façon d'amener les descriptions physiques et mentales InRp réduisaient un peu tes possibilités de description mais ça reste correcte, mais surtout ces dernières servaient l'histoire de ton personnage. Même si cette dernière reste assez rapidement expédié (encore une fois par les limitations InRp que tu t'es donnés), tout est rattrapé dans le post RP, et même plus que ça :p

Bien écrit, long et dosant très bien les mystères que tu y distilles, c'était un vrai plaisir de le lire ^^ Et mieux que tout, il donne envie de suivre les futurs RP de ton personnage afin d'en savoir plus.

Sans hésiter, tout cela vaut une validation en tant que Morpheur rang 3 pour moi ^^
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Lithium Elfensen
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MessageSujet: Re: Johan Novembre, le réveil du douzième signe Johan Novembre, le réveil du douzième signe EmptyJeu 22 Jan 2015 - 14:58
Je suis parfaitement du même avis que Clem.
Franchement, ton poste rp donne envie d'en savoir plus, mais genre vraiment plus. Je ne crois pas me souvenir (ou ma mémoire me fait défaut), qu'un membre ait auparavant exploité le filon du retour d'un voyageur mort. Ou en tout cas, très peu. ou ouais, je ne m'en souviens pas. Mais qu'importe, j'aime beaucoup.

En revanche, je suis assez perplexe pour la classe dont tu ferais parti.
Rang 3, oui, complètement, même si j'ai décelé des fautes de conjugaison (t'aimes pas les "é" toi hein), mais Morpheur, je ne sais pas.

Certes, c'est ton corps dont tu te sers, mais c'est grâce à des pièces que tu vas récupérer au fur et à mesure, c'est ça ? Aucune de tes pièces ne va influencer ton corps, tu t'en sers juste pour invoquer quelque chose à partir de celle-ci (signes astro ?). Expliques ton point de vue ^^
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MessageSujet: Re: Johan Novembre, le réveil du douzième signe Johan Novembre, le réveil du douzième signe EmptyJeu 22 Jan 2015 - 16:29
Merci pour vos deux retours ! Bien content que l'histoire vous intrigue Smile

Alors pour la catégorie, je me serais plus vu comme un manieur! Il faut voir le corps de Johan comme un artefact en lui-même, car c'est ce qu'il est, qui sert à lire d'autres artefacts, les pièces. Les pièces qu'elles soient insérées dans la main ou le torse ne serviront qu'à invoquer (à part une pièce qui pourra faire mouvoir le bras gauche sous certaines conditions).

Pour les signes astrologiques, ils ne seront là que pour servir de background à l'histoire, le pouvoir lui est essentiellement tourné autour du thème de l'or et de l'argent. Le cochon représente donc à la fois le douzième signe et la tirelire !
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Clem Free
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MessageSujet: Re: Johan Novembre, le réveil du douzième signe Johan Novembre, le réveil du douzième signe EmptyJeu 22 Jan 2015 - 18:13
Si le filon du voyageur mort est si peu utilisé Lith, je pense que c'est parce que Reno n'a donné aucun détail concernant l'ancienne mémoire du voyageur, notre Johan ci-présent court un risque avec ce détail ^^

Et désolé Johan, c'est le terme "manieur" que je voulais utiliser >< j'ai même utiliser la bonne couleur quand j'ai fait la faute ^^'

Enfin bref, tu es validé mon gars ! Je te met les couleurs tout de suite et tu peux allez faire ta fiche technique ^^
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MessageSujet: Re: Johan Novembre, le réveil du douzième signe Johan Novembre, le réveil du douzième signe EmptyJeu 22 Jan 2015 - 22:43
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Johan Novembre, le réveil du douzième signe

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