FURT
MATTHIEU

Personnage.

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• Nom : Furt • Prénom : Matthieu • Surnom(s) : Matt', casse-pied (sur Terre), Mollusque-man (sur Dreamland) • Âge : 19 ans • Nationalité, origine(s) : Française • Pouvoir et description : Matt a… La peur des mollusques. Oui, c'est ridicule, mais ne riez pas; Franchement, qui peut aimer ces bestioles, absolument répugnantes? Le plus immonde des zoophiles ne pourrait approcher ces saletés sans une once de dégout bien prononcée. Si visqueuses, si spongieuses, si baveuses…. Rien que leur nom est tout un programme, puisque mollusque vient de "molis", mou en latin (c'était la minute d'érudition inutile de cette fiche). D'un point de vue strictement scientifique, cette espèce est composés des "métazoaires triploblastiques cœlomates bilatériens protostomiens" (merci wikipédia): qui peut prononcer un tel nom sans s'évanouir de dégout la seconde suivante? Notez qu'il faut réussir à le prononcer correctement du premier coup: de vrais saletés je vous dis! Toujours est-il que Matthieu est mollissophobe, il a peur des mollusques. Il ne pouvait en voir un sans être pris d'un dégout impressionnant, et préférait s'enfuir au loin, terrifié par ces horreur SORTIES TOUT DROIT DE L'ENFER (herm). En tout cas, depuis qu'il a vaincu sa peur, il est devenu invocateur de mollusques. Or, l'espèce comprend trois sous-genres qui sont: -les gastéropodes, du genre escargot, limace… -les bivaldes (les gens normaux disent les coquillages), comme les huitres, les moules… -les céphalopodes, tels les poulpes, les calmars…

Description Physique.

Si on devait faire correspondre un animal à Matthieu, ce serait bien le rapace. Ou plutôt le faucon, en considération de sa taille. En effet, ses traits sont assez acérés, et son nez aquilin, sans être des plus prononcés, ne passe pas inaperçu. De même, la comparaison avec le faucon tient également par sa silhouette assez fluette, sans être forcément malingre, ainsi que sa taille des plus moyennes. Il prétend dépasser le mètre soixante-dix, mais personne n'a pu confirmer ses dires. A cela s'ajoute le fait que la dernière personne qui l'a vu se tenir dressé droit comme un i est n'est surement plus de ce monde (bon, pas vraiment, mais c'est bien pour signifier que personne ne se rappelle l'avoir vu au garde à vous ces dernières années). Toutefois, plusieurs caractéristiques empêche une ressemblance totale avec le petit rapace. Tout d'abord, l'absence de plumes et de bec, évidemment. Mais en dehors de cela, son air enjoué et moqueur qu'il affiche quasi constamment, loin du cliché romantique qui veut que celui qui ressemble à un faucon doit être sombre et mélancolique, y est sans doute pour beaucoup.
Il est rare de ne pas le voir afficher un sourire, qui passe en général par toutes ses nuances: amusé, moqueur, enjoué, sarcastique, hilare, gentil… De même, ses yeux verts sont toujours pétillant de malice. Mais pour revenir à sa bouche, il n'est pas rare de voir sortir de son sourire une cigarette (en ce qui concerne les substances les plus licites). Combien l'ont vu, alors qu'il était encore au lycée, dans son coin (façon de parler, il est rarement seul), replié sur ses genoux, la clope au bec (pour reprendre la métaphore volaillère du début), triturant ou bien sa barbe mal rasée ou bien ses cheveux châtains clairs légèrement ondulés! Cheveux châtains, du reste, aussi coiffés que peut le permettre la logique d'un manga, véritable coiffure dionysiaque en soi (pour les plus lents, il faut comprendre "mal") . Enfin, bref, sans pour autant dire que son rapport à l'hygiène valait celui du national-socialisme à la démocratie -il se lave quand même tous les jours-, et sans qu'il ait l'air d'un clochard, on pouvait tout de même dire sans peur de l'exagération que son apparence était un tant soi peu négligée.
En terme d'habillage (mot quand même plus classe que "fringues", non?), il arbora fièrement lorsqu'il avait vers ses quatorze ans le look dit skater, comprenant sweats à capuche assez peu serrés, jeans aussi fluets que la patte d'un éléphant, et chaussures large comme un fût de bière. C'était cool. Evidemment, ayant gagné quelques galons d'âge, il n'est plus aussi investi dans cette mode, mais elle a gardé ses traces: il a conservé l'habitude des vêtements décontractés et assez larges, que répugnerait à porter un dandy au sang bleu digne de ce nom (mais qui a demandé son avis à ces snobinards, hein?). Mais pas non plus sportwear, faut pas pousser. Il lui arrive également de porter, quand l'humeur lui prend un chapeau, du style feutre. En résumé, un physique qui n'est pas des plus originaux, mais pas médiocre pour autant!

Caractère.

Trouver un mot pour décrire Matthieu, ses envies, ses amours, ses volontés, ses affects? LE FUN! En effet, s'il y a bien une chose qui compte pour le jeune homme, c'est bien s'amuser le plus possible. Il adore ce qui est fou, ce qui est abracadabrant, ce qui est iconoclaste, ce qui est dangereux, mais à condition que cela l'amuse. S'il pense que quelque chose peut l'égayer (mais non, ça ne veut pas dire rendre gay!), soyez sur qu'il le fera. Bon, n'exagérons tout de même pas, notre personnage n'est pas si obtus: disons en un mot qu'il a un grand sens des réjouissances. Le caractère strictement inversé d'une nonne dévote. Toujours est-il qu'il n'est pas rare de voir son visage s'illuminer d'un sourire des plus enthousiastes (certains disent "des plus ahuries"), tout en prononçant sa phrase classique "Ca a l'air trop coooool!". Et n'ayant pas peur des mots: la maturité n'est pas vraiment son fort. On l'aura compris, sa conception de la vie ressemblerait à s'y méprendre à celle d'une soirée bien arrosée: un brin stupide, mais délurée et hors norme. Alors, certes, notre personnage n'est pas des plus matures, mais il est souvent, voire toujours, d'un enthousiasme certain. Enthousiasme, qui malheureusement, peut s'avérer dangereux pour lui. Comme la témérité est la faiblesse du courageux, l'enthousiasme exacerbé est la faiblesse du joyeux. Si vous n'avez toujours pas compris le topo, usons d'un cliché: vous vous rappelez, celui de votre classe, du genre feignasse comme pas deux, assez sympa car cool et blagueur, mais que les profs détestaient car il arrivait toujours à avoir pile la moyenne, tout en ne faisant rien et se moquant d'eux par dessus le marché? Et bien, vous avez notre Matthieu. En gros. Car, paradoxalement, il est également très ronchon: si quelque chose lui déplait, il est capable de râler jusqu'à ce que ça passe ou que son auditoire se lasse et s'en aille. Sans forcément parler d'un caractère bipolaire, on peut dire, pour synthétiser les choses au risque de simplifier sa psyché, que lorsque vous croisez notre bonhomme, vous avez toutes les chances de lui trouver une attitude ou une autre: joyeux mais casse-pied, ou râleur (et également casse-pied, en fait!), même s'il la première option est la plus fréquente. Mais pour résumer, Matt reste un personnage des plus sociables, parfois quelque peu exaspérant, mais au bon fond: il est tout l'opposé d'un Desproges qui disait "Jaime mieux me faire chier tout seul que d'être heureux avec les autres"

Histoire.

La vie de Matthieu est d'une telle banalité qu'on se demanderait quel imbécile n'ayant rien d'autre à faire pourrait bien l'écrire. Mais soit! Il nous serait facile de faire de son départ de Lyon, ville où il est né, un long chant lyrique exprimant la souffrance de l'homme en exil, privé de son port d'attache, telle la puce loin de son chien. Pour faire plus simple, contentons nous de dire qu'il quitta cette ville pour raisons parentales: en l'occurrence, son père était muté à Montpellier, et entraina toute sa famille avec lui, à savoir sa femme, et Matthieu, son fils unique.

Toutefois, il nous faut noter un événement des plus importants qui se déroula dans cette bonne ville de Lyon, lorsque Matthieu n'avait pas 6 ans. Certes, il existe, dans la vie d'un jeune enfant, des incidents bien plus tragiques, comme perdre sa mère dans un incendie (mais qui pourrait donc créer une histoire à partir de cela, je vous le demande?), mais celui-ci laissa sa marque, qui devra s'avérer des plus décisives par la suite. En effet, alors qu'il avait cinq ans, donc, ses copains de l'école maternelle eurent une très mauvaise idée. Le groupe pratiquait un "action ou vérité", jeu encore assez innocent à cette âge (laissons les gages grivois pour les plus vieux d'entre nous, s'il vous plait). Or, Matthieu ayant proposé qu'on lui lance un défi, un de ses amis, un prénommé Kevin proposa l'une des choses les plus répugnantes qui soit à cette âge (mis à part dormir avec un oncle attoucheur): il le mit au défi d'embrasser un escargot! Vous me direz, ces infâmes bestioles n'ont pas de bouche, mais vous aurez compris le principe, il fallait lécher goulument la dite-bestiole. Autant vous dire que Matt, même s'il avait déjà le sens du défi à cette âge, n'était pas vraiment enchanté: qui peut sincèrement imaginer créature plus immonde à lécher? Ce corps si flaque, si baveux, si… En un mot: BEEEEEEEEEEEEEEEEEERRRRRK!! Aussi enthousiaste qu'une femme devant un comptable, Matt dut comment se prendre en jeu. Bien qu'il réussit son pari, le contact fut si révulsant -il vomit deux minutes vingt sept secondes plus tard, précisement- qu'il acquit un dégout des plus innommables pour la race mollusque. Tout ce qui avait de près ou de loin ce que les scientifiques appellent un "manteau", soit la peau d'un mollusque, lui procurait les pires angoisses, de peur de s'en trouver trop près.

Mais mis à part cet événement, en soit banal mais marquant, la vie de Matthieu suivit son cours, rien d'anormal ou d'extraordinaire ne lui arrivant, si ce n'est le divorce de ses parents lorsqu'il atteignit ses douze, mais il n'en fut pas spécialement marqué, ses deux parents ayant gardé des rapports sinon amicaux, du moins pas vraiment hostile pour autant. Il fut un élève pas franchement studieux, préférant faire l'idiot en cours. En tout cas, Matt parvint toujours à passer en classe supérieure, au grand dam de certains de ses professeurs les plus aigris et vindicatifs. Des plus sociables, Matthieu réussit globalement à se faire un certain nombre d'amis les ans passants, sans qu'aucun ne soit véritablement un frère pour lui (expression idiote du reste: quoi de plus pénible qu'un frère?). Et l'amour, me demanderont les plus romantiques, ou les plus naïfs, selon? Et bien, on pourrait résumer par ce que Matthieu dit lui-même à l'un de ses amis lorsqu'il avait à peu près 16 ans: "Les meufs, c'est cool. Les copines, c'est chiant." Phrase qui n'avait pour mérite que d'être un alexandrin, puisqu'elle n'empêcha pas notre "héros" de connaitre quelques amourettes. Un fois qu'il eut son bac, mais au rattrapage pour rassurer les plus studieux d'entre nous, il s'inscrivit à la fac de Montpellier, en sociologie: pour faire court, il y passa un mois, et partit travailler dans un bar comme serveur, activité qu'il exerce toujours, lui permettant de vivre en parfaite autonomie dans son petit studio.

Mais ce qui marqua vraiment sa vie fut sa grande découverte de Dreamland (cf post rp): enfin un monde aux possibilités infinies, et dont les conneries possibles en étaient exponentielles! Si Matthieu avait toujours aimé dormir, il n'apprécia que d'autant plus ses nuits, devenues lieux de toutes les aventures. Mais surtout, ce qui l'amusa plus que tout, ce fut son pouvoir: imaginez, être capable d'invoquer des bestioles aussi loufoques et déjantées les unes que les autres, il y avait de quoi le faire éructer de plaisir, ce dont il ne se priva pas d'ailleurs. De fait, deux choses l'excitaient particulièrement dans le concept: l'idée qu'il allait probablement finir par ressembler à Davy Jones dans le film "Pirates des Caraïbes" ( "tête de poulpe", comme dirait l'autre), mais surtout, il avait un peu beaucoup l'impression d'être un collectionneur, dans le sens qu'il se mit en tête de découvrir toutes les invocations disponibles avec son pouvoir afin de voir à quoi elles ressemblent (" Attrapez les touuuuuuus ♫!!! On vous avez pourtant prévenu pour sa maturité…). Il n'a pas eu encore l'occasion de faire de grande rencontre, si ce n'est un petit con avec un costume de raton-laveur qui voulait l'engager comme bras droit et qu'il a vite envoyer paitre, ni de faire d'exploits épiques. Mais "to be continued", comme dirait l'autre....

Poste Rp.

Tout commença, ou plutôt recommença, par un bruit de succion des plus immondes: un sorte de gigantesque "sluuuuuuuuurp" bien peu ragoutant. Oh non… Pas encore. Matthieu garda obstinément les yeux fermés. En les ouvrant, il savait pertinemment devant quoi il allait se trouver. Il ne tenait pas du tout à voir CA! Quand bien même il pourrait dire dans le détail ce qui allait se passer, le connaissant par coeur, il se refusait de revivre cela une fois de plus. On ne s'habitue jamais à une douleur, fut-elle morale ou physique. Pourquoi?… Mais pourquoi était-il condamné à revivre ce cauchemar sempiternellement? Car c'était bien cela, un cauchemar, même si Matt n'en avait pas réellement conscience. Il était au bien milieu de l'horreur. Tout du moins, de son horreur propre. Qui donc est capable de se dissimuler à ses angoisses profondes, du surcroit lorsqu'on sombre au plus profond de son inconscient, en ce moment où le rêve nous prive de toute rationalité? Or, donc, Matthieu fut contraint, sans même s'en rendre compte, d'ouvrir les yeux pour contempler le spectacle.

Il était dans ce qui semblait être une arène. Un semblable de colisée. Mais tout bonnement cauchemardesque. Le sol n'était nullement en sable, mais fait d'une matière spongieuse. Les proportions du lieu n'étaient guère humaines, en semblaient s'étendre en une hauteur vertigineuse, de telle façon que l'on ne voyait nullement le ciel, mais un toit qui paraissait s'entortiller, et former un colimaçon. Mais, bien évidemment, ce qui avait de plus infâme dans tout cela, c'était le public. Il était en effet constitué de tous les mollusques possibles et imaginables: du poulpe, en passant par les escargots, les limaces, ou les huitres fraichement sorties de leur coquilles, tout le peuple mollusque, ses tentacules, ses yeux vitreux, ses corps mous et ses peaux flaques étaient présents: spectacle des plus apocalyptiques s'il en est. Et tous avaient les yeux (ou ce qui leur en servait) vers le seul être humain présent dans cet endroit, à savoir notre jeune héros.

-Nooooooooooooon!

Submergé par la terreur, tous ces horribles regards uniquement tournés vers lui, Matthieu tomba à genoux, les mains sur son visage, tout son corps couvert de tremblements convulsifs. C'était horrible, c'était abominable, c'était répugnant… Toutes ces saletés autour de lui… Rien qu'à l'idée qu'une d'entre elles pourrait s'approcher suffisamment près pour pouvoir le toucher de son contact ignominieux, Matt sentait qu'il frôlait la crise cardiaque. C'était déjà suffisamment terrible lorsqu'elles ne faisaient pas plus de cinq centimètres de long, mais lorsqu'elles faisaient quasiment deux mètres, ce n'était plus vraiment soutenable. L'état mental de Matthieu se trouvait dans le point focal entre le dégout le plus profond et la terreur la plus opprimante. Son corps était entièrement perclus, immobilisé dans une position qui se voulait défensive mais au fond aussi efficace qu'une mémé arthritique. Pitié… Qu'on le délivre de ce cauchemar infernal….

C'est alors qu'un bruit se fit entendre au milieu du silence de gastéropode qui pesait sur l'assemblée. Matthieu leva les yeux, pris d'un doute terrible. Juste en face de lui, du côté de l'autre extrémité de l'arène, un porte qui faisait bien cinq mètres de haut (cinq mètres treize précisément) s'ouvrit, les battants aussi béants que possible. Parenthèse importante pour la narration: saviez-vous que c'est toujours à ce genre de moment qu'il est intéressant de créer un suspens suffisamment oppressant pour donner au lecteur la volonté de lire la suite (ou tout simplement pour l'emmerder et se l'imaginer se rongeant les ongles de désespoir; C'est sympa aussi!) ? Ou alors, on peut être encore plus casse-pied et créer une digression qui… Bon, d'accord, arrêtons là les frais. Donc, de cette porte, aussi ouverte que les cuisses d'une nymphomane, sortit un monstre aussi étonnant que répugnant: il faisait bien trois mètres, son corps était celui d'une immense limace de couleur violette (faut vraiment être sous acide pour inventer un truc pareil!), une bonne dizaine d'antennes lui surmontaient le crâne, portant autant d'yeux, et l'être était également muni de trois tentacules aussi flasques qu'imposantes, qui semblaient lui servir de bras. Matthieu n'eut même pas le temps d'ouvrir la bouche pour hurler ou encore vomir: en effet, l'immonde gastéropode se trouva juste devant lui en moins de temps qu'il n'en fallait pour le lire.

-Maman…

Deux des trois tentacules eurent le temps de se saisir du jeune homme avant même qu'il ne finisse sa phrase. C'est avec une appréhension et un écoeurement sans borne que Matt sentit les visqueuses membranes enlacer sa chair. Il faut l'avouer, comme étreinte torride, on peut faire mieux… Pour le jeune homme, si se retrouver en spectacle de trop proche mollusque était déjà infernal, le fait d'avoir le concentré d'horreur de l'un d'entre eux le touchant était une épreuve digne des géhennes les plus sadiques. Cette parodie de peau suintant on ne sait quoi… RAAAAAAA. Et puis ce regard globuleux, ou plutôt ces regards, devrait-on dire, au vu du nombre d'yeux… Mais que faisait la police dans un moment pareil?? Non seulement Matt se retrouvait dans une situation des plus insupportable, complètement traumatisé et prisonnier par l'espèce de… Truc qui se faisait apparemment un malin plaisir à le palper un maximum, ce qui ne faisait que renforcer la terreur et le sentiment d'impuissance totale que ressentait son malheureux prisonnier; mais ajoutez à cela le millier de mollusques, agglutinés (c'était bien le mot le plus approprié) sur les bancs qui bordait l'ensemble de l'arène, tel un attroupement de voyeurs assistant à un viol public, et l'insupportable n'en devenait que plus… Insupportable! Matthieu pouvait les voir, avides du spectacle. Mais... Une minute!

-Mais c'est carrément ridicule!

A la parole, Matthieu fit suivre un rire hilare. Il était attrapé par une espèce de grande saucisse moue comme du beurre, et c'était des escargots et des limaces qui jouaient le rôle de pervers? Qui avait pu inventer un scénario aussi bidon? Si ce n'était son propre psyché qui avait crée une histoire pareille, nulle doute que Matthieu aurait demandé des remboursements. C'était tout simplement n'importe quoi! Le jeune homme ne pouvait retenir son hilarité, au grand dam du monstre qui le tenait entre ses immondes tentacules. Non, il n'avait plus peur. C'était bien trop absurde, bien trop surréaliste. Après tout, ces maudits mollusques n'étaient que des morceaux de caoutchouc gluant! Et qui ne faisaient pas plus de cinq centimètres! Même concernant les pieuvres, qui a déjà vu un kraken, hein? D'ailleurs, plus Matthieu riait (et il s'en pétait les côtes, de se marrer!), plus son "ravisseur" diminuait de taille, jusqu'à faire la taille d'une limace normale. Mais avec trois tentacules et une couleur digne d'un hippie. Et en moins de temps qu'il n'en avait fallu au Godzilla gastéropodien pour attraper sa proie humaine, celle-ci se vengea en l'écrasant d'un coup de semelle vengeresse. Et c'était tout, pour le moment (restons dans la référence stupide). Tous les mollusques présents dans l'arène semblèrent aussi éberlués que consternés. Un immense chuchotement parcouru le sable. Auquel succéda un noir le plus complet

******

-C'est lui je vous dis!
-Il a pas l'air terrible.
-Enfin! On va avoir notre Savane!
-Pas simple de contrôler sa peur de nous autres mollusques.
-Clairement!
-Au fait Patrick, comment va ta belle-soeur?…

Matthieu ne voyait strictement rien autour de lui. Enfin, pas exactement: il y avait bien comme une lumière très tamisée, un simple lueur verte, qui permettait à peine d'apercevoir à deux mètres devant soi . Apparemment, il n'était plus au même endroit que tout à l'heure: l'endroit donnait plutôt l'impression d'être une caverne ou un genre de crypte. L'air semblait plus humide et Matthieu avait l'impression que ses pieds reposaient sur des pierres. Et puis il y avait ses voix… Apparemment nombreuses comme une légion, elles faisaient à peu près le même bruit qu'un ventouse qui se décolle, les mots en plus.

-Qu'est-ce que c'est que ce bordel?

A peine avait-il prononcé ces mots qu'un silence de mort couvrit les multiples murmures tout autour de lui. Sympa, l'ambiance… Mais avant que Matt put de nouveau reprendre la parole, une paire de yeux jaunes fit son apparition. Oh. Ohohoh…. Ca promettait. De nouveau, notre héros sentit une tentacule enserrer sa taille (à croire que c'était une manie, dans le coin), qui l'entraina en direction des yeux. Etrangement, en s'approchant de l'être qui se cachait dans l'ombre, Matthieu eut envie de psalmodier quelque chose comme "h'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn", allez savoir pourquoi! Le casse-pied de service déglutit. Se faire attraper par une chose-aux-yeux-jaunes-brillants-dans-la-nuit-pour-faire-méchant n'était déjà pas drôle, mais il pouvait sentir une aura terriblement puissante émaner de cette ombre.Le monstre restant cacher, il était impossible de deviner sa taille ou son aspect. Probablement gigantesque pour la première et terrifiant pour la seconde.

-Bienvenue dans Dreamland, jeune insecte, fit l'ombre tentaculaire aux yeux luisants, qui se trouvait dotée d'une voie aussi profonde que la nuit. il était étonnant qu'une voix pareille souhaite la bienvenue: elle semblait plus adapter à maugréer des ordres ou à rire de façon satanique (le genre qui irait très bien avec la toccata et fugue en ré mineur de Bach en fond sonore.)
-Dream… Quoi? Vous savez, moi et l'anglais…
-Dreamland. Le monde des rêves. Tu as su surmonté ta peur des mollusques. Tu es donc devenu un Voyageur, capable d'arpenter ce monde. En tant que souverain des mollissophobe, je t'intronise invocateur de mollusques.

Il y eut alors dans une immense clameur, suivie d'applaudissement à tout rompre, même si le bruit de ces applaudissements résonnaient plutôt comme deux mottes de beurres qu'un simplet aurait cogné l'une contre l'autre, mais de façon démultipliée. Matthieu ne comprenait strictement rien de ce qui lui arrivait, il y avait bien un mot sur cinq qu'il n'avait pas saisi, mais apparemment, son sort était assez enviable. Avant qu'il ne puisse poser la moindre question, une voix parvint à surmonter le bruit de la foule: "Qu'on lui offre Germaine"! A ce qu'il paraissait, la proposition fut totalement accréditée et approuvée, car les vivats ne reprirent que de plus belles. L'ombre, qui était donc, comme il s'était présenté lui-même, le souverain des mollusques de… Dreamland (c'était bien le mot de cet endroit?), acquiesça. Et au grand ahurissement de Matthieu, qui n'était décidément pas aux bouts de ces surprises, il se retrouva nez à nez avec une limace qui faisait bien deux mètres de haut (car elle se tenait debout, si l'on peut dire), et de couleur jaune (les acides, décidément, les acides…).

-Euh… Bonjour? fit le jeune homme, moyennement rassuré.
-Mr Razowsky, avez vous rempli le formulaire adéquat? lui asséna la limace.

Ca commençait bien…

Autres.

• Aime :S'amuser, l'alcool, le danger, Dreamland, Rammstein et les Red Hot chili pepers…
• N'aime pas :Les pisses froids, s'ennuyer, le lycée, le jeu d'échec et les échec dans le sens "épic fail, les films à l'eau de rose et ce qui est mièvre en général...
• Particularités, autres : BANZAI! Ouais, non, rien :p
• Niveau d'étude hors de Dreamland :A eu son bac ES avec miracle (et les rattrapages). Désormais serveur dans un café
• Comment avez-vous découvert le forum ?Ed et Jacob m'ont suffisamment menacé pour que je ne les dénonce pas :/
• Première impression :Ca m'a l'air bien fun ^^
• Pour les DC (double compte) ou TC (triple compte), qui a donné son accord ? Je suis innocent des crimes dont on m'accuse!
• Code de validation : Matthieu Furt sort les poubelles en mâchant du chewing-gum à la fraise