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Mais il est où ce foutu bâton?!

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MessageSujet: Mais il est où ce foutu bâton?! Mais il est où ce foutu bâton?! EmptyDim 6 Fév 2011 - 22:54
~IN REAL WORLD~


J'observe le ciel nocturne, cette étendue sombre et glacée au milieu de laquelle trône cette lune d'argent dont la beauté n'a d'égale que la pâleur. Je me surprends à penser à mon passé, à cette époque ou je faisais du tennis, sans me soucier de mon avenir, et sans savoir que ma carrière ne durerait pas...
Mon coeur se serre alors que je me souviens de ce jour fatidique: j'était en finale d'un tournoi national, face à un obscur joueur, un certain Ryôma Echizen, ou quelque chose comme ça. Je menais complètement la partie, avec deux sets d'avance et cinq jeux à zéro, quand l'arbitre s'est subitement écroulé. La partie a été interrompue, mais hélas le temps que les secours arrivent, il était trop tard... L'autopsie nous appris plus tard qu'il avait fait une overdose de jus de pruneaux, mais là n'est pas le propos de cette terrible réminiscence; en effet, il dut être remplacé, et l'arbitre qui le remplaça était une jeune femme, qui arbitrait pour la première fois un match de tennis. C'est ce jour là que ma maladie s'est déclaré, implacable: j'était trop jeune pour la combattre, et j'ai été disqualifié pour avoir essayé de la draguer un peu trop intensément, ainsi que transporté à l'hôpital le plus proche parce qu'elle m'a accueilli avec la chaise d'arbitre; le premier d'une longue, longue, longue, longue série de râteaux.
J'ai du arrêter ma carrière de tennisman et me suis jeté corps et âme dans mon autre passion, les femmes. Je suis devenu cuisinier juste pour ça: un mec qui cuisine, c'est classe. Maintenant, je suis devenu plus fort, et je peux combattre cette maladie, mais difficilement...

Je ferme les yeux un instant, n'écoutant que le bruit du vent et des junkies agonisant dans ce petit parc de Tokyo, empli le jour de la joie des enfants, rejetant la nuit telle une mer en furie des cadavres drogués de types complètement shootés. Pourquoi je me suis arrêté ici, je n'en ai pas la moindre idée; après tout, c'est assez loin de chez moi, et puis il commence à faire froid, quand même, il faudrait que je pense à rentrer.
D'un autre côté, si je rentre, je risque fort de les croiser... J'ai eu une mauvaise journée, aujourd'hui: tout ça parce qu'une serveuse n'a pas respecté l'interdiction d'entrer dans les cuisines. Fatalement, je l'ai vue, ce qui à causé quelques fâcheux incidents... Il se trouve que j'ai accidentellement mis le feu à un extincteur, ce qui a fait exploser la moitié des cuisines, ainsi qu'une partie du restaurant grâce aux autres extincteurs, selon le principe bien connu de la réaction en chaîne... Ensuite, pour ne rien arranger, j'ai, en m'éclipsant discrètement, causé un banal accident, un stupide carambolage d'une bonne vingtaine de voitures avec des cris et des flammes.
Je pense que ça paraît évident, mais moi, quand je n'ai pas de chance, je n'ai vraiment pas de chance.
Toujours est-il que la police me cherche depuis quelques heures, ainsi que mon patron, qui veut sans doute me faire payer les quelques réparations avec mon salaire de misère, avant de me faire entrer de force dans un de ces mixeurs géants qu'il garde précieusement dans la cave.

Je soupire, lentement, puis me lève calmement, avant de quitter ce parc; il vaut mieux que j'évite de rester trop longtemps au même endroit, on ne sait jamais...
Une trentaine de minutes plus tard, je me trouve devant un de ces hôtels bon marché, ou je vais devoir passer la nuit, bien malgré moi. Après avoir payé ma chambre et avoir pris une douche glacée, je m'écroule sur le lit et observe cette chambre miteuse. Elle est petite, le papier-peint est décollé par endroit et il règne une odeur étrange, un mélange d'odeurs que je ne tient pas à identifier. Je finis néanmoins par m'endormir après avoir tourné dans mon lit pendant très, très longtemps.

~IN DREAMLAND~


J'ouvre les yeux dans un endroit immense, et la première chose que je remarque, c'est qu'il est vide. Pas un voyageur ou même une créature à l'horizon, juste un ennui mortel en perspective. Je regarde mes vêtements, Dreamland ayant parfois d'amusantes initiatives vestimentaires pour ses voyageurs; il est peut-être possible de contrôler ce phénomène, mais comme je n'en sais à vrai dire rien ce n'est pas la peine d'y penser. J'observe donc mes vêtements: une veste sans manche grise, une tunique à manche courte et un pantalon sombre, bleu peut-être, dont la jambe droite est sanglée ainsi que des bottes sombres. Pas mal, je suis bien tombé ce soir.

Pour en revenir à un sujet plus "important", je me trouve apparemment dans une plaine, étendue désertique dont le vert omniprésent est une véritable torture oculaire. Je regarde le ciel; contrairement à celui du monde réel, ce ciel est d'un bleu clair absolument affreux, je n'aperçois même pas l'ombre d'un nuage, et puis il ne faut pas oublier ce soleil idiot qui éclaire de ses puissants rayons ce lieu stupide et d'un intérêt frôlant le zéro absolu. Après quelques secondes, je décide de chercher une quelconque sortie, un moyen de gagner un royaume quelconque, n'importe quoi, mais avec un peu d'animation.
Après ce qui me semble être une bonne demi-heure de marche, toujours rien, même pas une frêle jeune fille sans défense à protéger de quelque vil poney défoncé aux narcotiques à la recherche de sa dose quotidienne... Je décide de mettre à profit ce temps pour réfléchir, bien que je ne sache pas vraiment quel sujet je pourrais bien aborder dans ce "fabuleux" débat avec moi-même. Au bout de cinq bonnes minutes de réflexions, je choisis enfin un sujet qui devrais m'occuper un moment: ma condition de voyageur et mon objectif à Dreamland.

Après tout, qu'est ce qu'un voyageur? Il s'agit d'un être doté de pouvoirs qu'il a acquis en vainquant sa peur, mais peut-on le résumer à cela? N'y a-t-il rien de plus? Chaque voyageur cherche quelque chose, possède un objectif, un passé; que sommes nous, sinon des reliques de notre passé? Nous vivons sur les ruines de notre Histoire, après tout. "Chaque Homme est ce que la vie fait de lui", comme le disait ce type, je ne sais plus comment il s'appelle. Et moi, dans tout ça? Que suis-je, quel est mon but? Quel rôle mon passé joue-t-il dans ma vie, que ce soit ici ou dans le monde réel?
Je regarde ma main droite, comme si ça allait m'aider à trouver la réponse; je fais alors apparaître chaîne royale que je lève jusque devant mon visage, l'observant longtemps avant d'abaisser mon bras, silencieusement.
Mon objectif est clair: trouver un remède à cette maladie qui me ronge, vaincre ce mal infâme qui a fait de moi ce que je suis, un être sociable mais solitaire, qui désespère presque de vivre tant son quotidien est difficile. Après tout, les seuls contacts que j'ai depuis plus de six ans avec les femmes, ce sont les coups qu'elles me donnent...
Et accessoirement, trouver d'autres keyblades, parce que chaîne royale, il faut avouer qu'elle craint un max. Elle est ultra faible et n'a aucun style, autant dire qu'elle m'est à peine plus utile qu'une épée normale.

Environ un quart d'heure plus tard, alors que je commence à me demander si je vais marcher toute la nuit ou bien mettre fin à mes jours immédiatement pour régler le problème, il me semble apercevoir quelqu'un au loin; enfin un peu d'action! Avec de la chance, il essaieras de me tuer, comme ça je pourrais enfin me battre. C'est pas comme si j'aimais ça, mais bon... en fait si, j'adore. Ces combats sont parfois très amusants, et il n'y a rien de tel que de massacrer un adversaire puissant pour bien terminer la journée. Il me faut bien cinq minutes pour rejoindre l'individu (eh oui, j'ai une bonne vue). Ce dernier, dès qu'il me remarque, augmente son allure, un air faussement neutre sur le visage; il faut croire qu'il s'agit là d'un comédien hors pair comme on n'en voit que dans les émissions de télé-réalité du câble. Alors que je me trouve à environ dix mères de lui, son visage se fend d'un large sourire et il se met à rire bruyamment. Intrigué, je me met en garde et essaie de me jeter sur lui mais sans succès; mes membres inférieurs sont paralysés. Assez énervé, car après tout c'est beaucoup moins amusant si je ne peux plus bouger mes jambes, je fais apparaître chaîne royale et frappe dans le vide devant moi, comme si ça allait changer quelque chose. Au moins, ça défoule, c'est toujours ça.

- Ho ho, on dirait que ce soir est un bon jour! tu est déjà le troisième voyageur que je croise. Trois victimes en une seule soirée, j'ai vraiment de la chance...

- Un tueur de voyageur, hein? Et si tu venais te battre à la loyale?

- Tu me prends pour un idiot? Avec cette épée, je n'ai aucune chance au corps à corps. Et puis, je préfère t'affronter sur mon terrain.

- Ha? Et, sans indiscrétion, c'est quoi ton terrain? Parce que j'aimerais bien te botter le train tout de suite, ça m'ennuie assez de ne plus pouvoir me mouvoir.

- Hé bien, je vais te le dire. Je possède un objet magique surpuissant, la console de jeu Naintendo, qui me permet de te défier à n'importe lequel des jeux que je possède! Et le mieux, dans tout ça, c'est que toute personne entrant dans un périmètre de 10 mètres autour de moi se voit obligé de relever mon défi!

- Nyaaaaawww.... Et tu as choisi quoi?

Pendant quasiment toute la discussion, je me contente de montrer ostensiblement à mon adversaire qu'il ne m'intéresse pas le moins du monde, allant même jusqu'à bailler sur la fin, et ce n'est pas tout à fait faux; il a perdu tout intérêt pour moi à partir du moment où j'ai su que le combat ne se ferait pas "à l'ancienne". Il semble mal le prendre, et sort alors son objet magique: c'est effectivement une console portable naintendo, mais la première, celle en forme de rectangle, aussi grande qu'un bouquin. Si tel est le cas, je ne vois qu'un jeux auquel il puisse me défier...

- Toi....Je te défie à une partie de Tétris!

Une console de jeu apparaît alors devant moi; au moment où je la saisis, un câble surgit soudainement d'un emplacement de connexion de ma console et va se ficher dans le sien, reliant les deux. Voilà pourquoi il ne doit pas se trouver à plus de dix-mètres de sa cible... C'est la longueur maximum du câble.
Tout à coup, la console s'allume, laissant apparaître à l'écran les graphismes quelque peu dépassés, qui plus est en noir et blanc, de ce jeu qui inspire à la fois la nostalgie et la haine.
C'est alors que la partie commence que je me rends compte de ce que ce jeu a de dangereux: les pièces se matérialisent au dessus de ma tête, s'empilant les unes sur les autres dans un bruit infernal. J'imagine que, si jamais je perd, la structure s'effondrera sur moi... Je pars du principe qu'il en va de même pour lui, puis me concentre sur le jeu. Le tétris est sans l'ombre d'un doute l'un des jeux les plus frustrants de toute l'histoire de l'humanité, avec sa difficulté insurmontable et cette addiction qui touche beaucoup de ceux qui y jouent.
Le combat est long, chacun refusant de céder ne serait-ce qu'une ligne à son adversaire; hélas, l'écart commence à se creuser, petit à petit. Il est meilleur que moi( en tétris, en tout cas) et j'attends ce foutu bâton... Mais où peut-il bien être? Pourquoi n'est-il jamais là quand on a besoin de lui? Des milliers d'heures de jeux ont été gâchées par ce bâton, cet ingrat qui ne se montre que quand on n'a pas besoin de lui. L'attente se fait longue, et toujours rien... Pour gagner du temps et mettre en place une stratégie, j'ai besoin de temps...

- Pause!!

Aussitôt, les briques s'arrêtent de tomber, et mon adversaire me regarde, intrigué.

- J'aurais une question, avant que l'un de nous deux ne décède bêtement, parce qu'il faut bien avouer que c'est une mort à la con; comment peux-tu avoir peur de cette console de jeu?

Son visage s'assombrit alors qu'il semble sur le point de livrer son terrible passé. Pour avoir peur de ce truc, son histoire doit être horrible, sinon je ne vois pas...

- C'était il y a longtemps, maintenant... J'était jeune, et je possédais cette console de jeu; je l'adorais, et je passais le plus clair de mon temps avec elle. Un jour, alors que je l'avais laissé à la salle de bain, ma mère l'a faite tomber dans la baignoire; ça n'aurait pas été bien grave si, en rebondissant sur le canard en plastique, le couvercle ne s'était pas dévissé et une pile trempée n'était pas allée frapper le transistor qui se trouvait là. Manque de chance, le transistor a transmis le court-circuit à tous les appareils électriques de l'appartement, y compris le réchaud électrique qui se trouvait sur la cuisinière allumé. Il y a eu une étincelle, puis une explosion. Cette explosion, en heurtant la réserve d'alcool que mon père cachait sur le balcon de la cuisine, a pris de l'ampleur et s'est changée en incendie; les braises se sont propagées et ont mis le feu à tout le quartier, y compris à la station service qui se trouvait un peu plus loin. Une hécatombe, plus d'une cinquantaine de morts et près de deux cents blessés... Depuis ce jour, j'avais une peur bleue des consoles de jeu...

Wow, ce type a encore moins de chance que moi; je le plaindrais presque si il n'était pas en train d'essayer de me tuer. Toujours est-il que pendant qu'il se lamentait, j'ai eu le temps de mettre un plan au point. Un plan assez sympa; avec de la chance, il mourra sans souffrir. Qu'il vive ou qu'il meure n'est pas vraiment important, mais bon, je ne suis pas non plus un monstre sanguinaire; je suis juste à la recherche d'un adversaire digne de périr par ma main, encore que le terme périr est un peu fort... Bref, après ce moment d'émotion, il est temps de retourner au combat.
La partie recommence donc, et je m'applique à accomplir la première phase de mon plan: me sortir de cette merde, avec ou sans bâton. La tâche est ardue, mais pas impossible. Mes doigts volent sur les touches, mes yeux analysent aussi vite que possible les différentes options qui s'offrent à moi, tandis que j'attends cette opportunité de vaincre qui ne me sera fournie ni par lui, ni même par moi, mais par ce p****n de bâton, s'il se décide à se montrer. Alors que je commence à désespérer, il apparaît enfin, tout auréolé de lumière, comme descendant du ciel pour me sauver. Hé bien, on peut dire que ce c*****d à pris son temps! Délicatement, sans gestes brusques, je dépose le bâton dans l'espace qui lui est réservé, ce qui allège mon écran de quatre lignes; nous nous trouvons maintenant presque a égalité, ce qui m'amène à la phase deux de mon plan: lui faire cracher ses dents, de gré ou de force. Je prends le risque d'éloigner ma main droite de la console, et fait apparaître chaîne royale. Je l'empoigne vigoureusement puis, avec toute la force dont je dispose, la jette sur mon adversaire en criant, puisque tout les personnages de manga, jeux vidéos, série télés, etc... crient pour annoncer leurs attaques spéciales.

- Discobolos!

Ma keyblade vole, pas très gracieusement il est vrai( en même temps, il s'agit de chaîne royale), vers mon adversaire et le heurte en pleine tête. Le choc le fait tomber à la renverse alors que je vois certaines de ces dents s'échapper, de-ci de-là; mon plan a fonctionné à la perfection. Il semble inconscient, et je peux voir les briques s'empiler de façon anarchique au dessus de lui tandis que je parvient à garder un certain contrôle sur les miennes. Quelques secondes plus tard, son écran déborde enfin et le tas de briques au dessus de lui s'écroule, sur lui donc, qui semble toujours inconscient. Au moins il ne souffrira pas, en tout cas pas longtemps...
Cet objet magique était vraiment puissant, mais heureusement que j'avais encore le contrôle de mes bras. Cette fois-ci, chaîne royale m'a sauvé la vie, bien que ça me fasse mal de devoir dire ça.
Après cette confrontation épique, je me remet en route, tranquillement, en espérant que cette nuit se termine bientôt.
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