Nettoyage total [Quête]

Sujet: Nettoyage total [Quête] Dim 30 Mai 2010 - 23:04

Rien de mieux que de se biturer afin d’aller à Délirium City. C’est la deuxième fois que je viens dans cet endroit (en cinq jours, sic), et je suis toujours étonné de la dangereuse stupidité des lieux. Comme j’ai bu les quelques litres d’alcool nécessaires chez moi, et non dans une soirée étudiante, j’ai gagné beaucoup de temps pour Dreamland. Si j’étais allé danser ivre mort dans une boîte, je n’aurais pas eu beaucoup de temps pour accomplir la mission qui m’était destinée.
Et oui ! Ma première mission en tant que Voyageur ! J’ai rapidement passé le cap de l’émerveillement béat de ce monde afin de passer à l’étape « Conquête des terres et des cœurs ». Je n’ai mis que deux jours avant de découvrir que les Voyageurs comme moi étaient destinés à accomplir de grandes choses ; les quêtes étaient le meilleur moyen de vérifier la véracité de cette destinée qui ne me déplaisait pas. Comme j’ai confiance en moi, j’avais pris une mission peu engageante pour un nouveau : arrêter une équipe entière de Voyageurs. Bon, ne croyez pas que je fonçais tête baissée : j’ai pris quelques précautions tout de même. La première était que mon pouvoir m’offrait de nombreuses opportunités, et que j’avais bon espoir d’en tirer les meilleures capacités en temps voulu. La seconde, que j’avais commencé à apprendre le Close Combat. Cet art martial avait le double avantage de pouvoir neutraliser quelqu’un en moins de cinq secondes, et de pouvoir être appris très rapidement. J’avais assimilé les premières bases, très insuffisant pour passer maître du corps-à-corps, mais assez pour ne pas me sentir démuni quand je serais en face d’un adversaire. Mon pouvoir, aussi génial soit-il, n’était pas du tout offensif. J’avais besoin d’accroître ma constitution physique et mes techniques pour tirer au mieux de mes portails. Troisième précaution, je n’étais pas seul. On m’avait prévenu que je serais escorté d’un autre Voyageur pour mener à bien mon objectif. Je pouvais espérer qu’il soit moins stupide que moi, et qu’il ait pris la quête en étant certain de pouvoir la mener à son terme seul. On s’était déjà vu, et il avait inscrit sa tête dans ma mémoire ; j’ai fait de même. Il n’y avait plus qu’à se coucher bien beurré en tentant eu mieux de penser à l’autre. On se retrouverait forcément avec ce système. A ce que je voyais, j’étais bien le premier arrivé. Mon Jacob Hume (le prénom de mon allié provisoire) avait dû avoir plus de mal à se coucher. Quatrième précaution, je tirais parti des informations qu’on m’avait laissé. Je connaissais le pouvoir de mes ennemis, ce qui allait m’être fortement utile. Savoir, c’est pouvoir.
Dernière chose à faire, scruter le terrain. Je me mis en marche pour déterminer à peu près les rues qu’il faudrait emprunter. Je trouvais une petite ruelle, dans l’aire où les brigands sévissaient le plus. Je m’arrêtais, tantôt seul, tantôt apercevant des cris étranges. Ce fut à cet instant que je remarquai que j’étais en jean et en cravate. Seulement. Mon torse nu n’était découpé que par cette cravate, à rayures jaunes et rouges. Mes lunettes de soleil étaient toujours posées sur moi, et j’avais aussi des chaussures bleus et blanches. Mon jean quant à lui, était parfaitement normal si ce n’était le trou qui laissait respirer mon genou gauche. Je tâtai la poche de mon pantalon, et en sortis un paquet de cigarettes. Quand je sortis une fine tige, elle était déjà allumée. Je la portais à ma bouche, attendant toujours mon mystérieux allié. J’avais besoin de lui avant de commencer les opérations, pas question de me les farcir tout seul. Mon plan était concis et efficace, mais ne couvrait que le début des hostilités. La suite, ça sera de l’improvisation complète. Avec un net désavantage pour moi : je ne sais pas si je serais capable de me battre ou de les tuer, tandis qu’eux ne se priveraient pas de balancer ma tête au bout d’un pic. Je me disais qu’il n’y aurait aucun problème, que je pourrais aller jusqu’au bout ; mais que pouvait-il se passer en pleine bataille ?
Une fumée sortit de mes lèvres dociles. Je réfléchissais platement, le calme avant la tempête. Un brave marchand tenta de me vendre des photos complètement noires. Je lui saluai sa générosité et son originalité, avant qu’il n’aille proposer ses superbes clichées à d’autres passants. J’avais eu de la chance tiens. Bien loin des fuites que j’ai dû faire pour esquiver un bâtiment ivre (je n’ai bien compris moi-même sur le coup, mais j’ai failli y passer). Je tirai une moue pas possible qui maintenait à peine ma cigarette. Je constatai que les volutes riaient faiblement juste avant de disparaître. Pays de branks, oui. Dire que je devais y cogner un invocateur de piafs exotiques… Oh Yeah…

Sujet: Re: Nettoyage total [Quête] Jeu 3 Juin 2010 - 12:43

Delirium city. Franchement, j'hésite encore sur les raisons qui m'ont poussé ici. Bien sûr, il y a Ed, qui veut toujours qu'on fasse ceci ou cela. Mais pourquoi j'ai accepté ? Bonne question. Cette ville est parmi les pires de Dreamland, dénuée de logique, recueillant les voyageurs et les rêveurs les moins fréquentables dans leur sommeil. Je n'aurais pas du venir. J'ai ce sentiment au fond de moi que je vais encore passer une très mauvaise nuit. Je ne nie pas qu'il faille arrêter ces criminels, on ne peut laisser ces meurtres se perpétrer. Cependant, je doute que Ed et moi soyons les seuls à pouvoir s'en charger. D'après ce qu'on a dit, les tueurs sont une bande d'invocateurs ou de morpheurs animaliers. C'est l'équipe la plus ridicule de Dreamland - après moi et Ed bien entendu.

Je regarde un type passer à côté de moi, il ne porte qu'un caleçon et une chemise, il court après un singe qui semble lui avoir voler quelque chose, certainement l'une des mèches de cheveux qu'il tient dans sa main en ricanant. Je ne m'arrête même pas. C'est proprement désespérant. Je continue d'avancer dans cette cité absurde tentant d'ignorer l'agitation dénuée de sens autour de moi. Seuls les voyageurs sont en mesure d'agir proprement ici. Hélas, pour la plupart, leur présence ici n'est pas cherchée, comme lui. Pas besoin de boir de l'alcool pour entrer à Délirium city - il y a un quartier réservé aux types se droguant, mais je ne parle pas de ça. Lorsque l'on est voyageur, il suffit de penser à un lieu en s'endormant pour s'y trouver une fois à Dreamland. On peut aussi penser à une personne pour la rejoindre. D'habitude, c'est moi qui rejoint Ed, je m'endors toujours après lui, cela vaut mieux. La bulle me torture de plus en plus au fil des heures passées ici, moins il y en a, mieux c'est. Pourtant ce soir j'ai fait une exception. D'abord parce que l'autre m'a assuré qu'il se pourrait qu'il ait du retard. Ensuite parce que c'est franchement pas motivant pour s'endormir. Soudain, une peur me prend, Ed n'aurait-il pas... ? Pour venir ici ? J'espère que ce n'est pas le cas, au fond de moi pourtant, je me prépare déjà à ce que vais découvrir en le voyant.

Autour de moi, personne n'a de tenue réellement normale. Propre de Délirium city, les vêtements sont aussi déjantés que la ville. Hélas, ne m'étant pas endormi après avoir bu des litres et des litres d'alcools, je ne suis pas véritablement apparu dans une tenue délurée. J'ai du l'arranger un peu. Mon T-shirt est à présent sur ma tête, attaché comme un foulard. Je porte ma ceinture comme une cartouchière et j'ai remonté une jambe de mon pantalon jusqu'au milieu des cuisses. Ainsi, je peux passer inaperçu ici. La seule chose que l'on peut deviner de moi, c'est que je suis voyageur, que je ne suis pas un de ces rêveurs qui m'entourent. j'aperçois de temps à autre d'autres voyageurs qui sont plus ou moins étonné par la cité. On reconnaît tout de suite les habitués. Je m'aventure dans le quartier où sévissent les autres demeurés que je suis censé combattre. Ma bulle est, par sécurité, en forme de ballon. Je préfère prévenir une attaque que me tenir prêt au combat. Une fois qu'on aura tenter de s'en prendre à moi, j'aurai tout le loisir de modifier la forme de la bulle. Enfin j'aperçois mon camarade. Soit il a arrangé sa tenue, soit il s'est vraiment payé une cuite juste pour débarquer ici.

Je m'approche de lui en soupirant. Des fois, il vaut mieux éviter de faire le moindre commentaire. Je m'arrête à deux pas de lui. La bulle me protège toujours, une sphère de paix m'entoure, hélas je sais que cette sphère reprendra bientôt les aspects d'une prison lorsque la douleur reviendra.

Je le bousculait un tout petit peu avec ma bulle, sans rien laisser paraître de ma déception à son égard.

Sujet: Re: Nettoyage total [Quête] Jeu 3 Juin 2010 - 23:13

Cela faisait au moins deux minutes que j’attendais (mon temps m’était précieux) quand je commençai à m’énerver. Cinquante-deux secondes plus tard, il arriva, aussi mal vêtu que moi. Ce brave Jacob était vraiment pathétique de se mettre dans un tel état juste pour me rejoindre ; je le croyais plus sobre et plus mature. Qu’il y en ait au moins un des deux qui rattrape l’autre, quoi ! La preuve qu’il pensait pas à moi avant de s’endormir, il venait d’apparaître au coin de la rue, et non pas devant moi dans un nuage de fumée. Il devait être bien bituré pour en arriver là, pas étonnant qu’il soit en retard. Il me salua d’un air blasé (son air habituel, il avait toujours une apparence maussade), que je lui répondis immédiatement et automatiquement d’un salut de la main (j’aurais checké d’habitude, mais Jacob avait un ange gardien plutôt imposant).

« Yo Jacob, ça fait deux heures que je t’attendais. T’as vu dans quel état t’es ? T’as remarqué que t’avais ta veste sur ta tête ? »

J’aimais exagérer et mon compagnon le savait ; si je lui disais que j’avais attendu deux heures seulement, il en conclurait de suite que je venais d’arriver à mon tour. C’était tout un code de se parler l’un l’autre. J’avais le sang bouillant, et lui gardait la tête glacée. On était aussi dissensiable qu’un vieil os et un gratte-ciel. Avouez que les points communs ne sont guère nombreux. Sinon, je me retournai vers la petite ruelle qui m’intéressait. Je la scrutai, évaluait la taille de Jacob, et celle de sa bulle indestructible. Tout était parfait. Je savais qu’il pouvait contrôler son bouclier, et qu’il pouvait exiger d’elle une véritable souplesse. Il n’avait aucun problème pour qu’il puisse se balader dans un coin plus serré qu’un autre.
Je lâchai une autre fumée de ma bouche ; j’avais l’impression que l’air vibrait. Ce n’était pas comme ça qu’on ressentait les autres Voyageurs par hasard ? Bon, il était temps de m’expliquer à Jacob :

« Ecoute Jacky, mon plan est d’une simplicité extrême. Il suffit juste que tu t’engouffres dans cette ruelle avec l’air complètement paumé. C’est là qu’un ou plusieurs membres de l’équipe que nous recherchons sortira de l’ombre pour te tuer. Heureusement, tu en sortiras indemne ! C’est à moi d’intervenir en les coinçant. On en aura quelques-uns comme ça, et on se fera les autres après. Oh, en cas d’imprévu (bien que je les juge hasardeux), il faudra se débarrasser du danseur en premier. Puis je m’occuperais de Batman, te laissant le kangourou. On essaie de se faire cette saleté de Ramon en dernier. On prie pour que Cerbère vienne pas s’en mêler avant qu’on ait réduit les sbires en miette. »

Bon, pas un instant je ne pensais que les choses pouvaient se dérouler autrement que mon plan. Je n’avais aucune idée (en fait, je n’y avais même pas pensé), de que ferais-je si les adversaires se trouvaient de l’autre côté de la ruelle, et non entre moi et Jacob. Et puis, s’ils étaient spécialistes en assassinat par derrière, ils n’allaient certainement pas tous se dévoiler pour tuer une seule et même personne (à moins qu’elle ne soit aussi stupide que moi). Et ce serait mon premier véritable combat dans Dreamland, et un à mort s’il vous plaît. Nos ennemis n’allaient pas se laisser frapper comme j’aimais à le croire. Autre problème, j’espérais que Jacob soit en total accord avec notre plan. Mais enfin, ce n’est pas comme si il devait craindre quelque chose. J’ai touché, caressé, frappé sa bulle à maintes reprises, il n’y a qu’une seule chose qui me venait à l’esprit : il était complètement protégé. Même ses pieds flottaient au-dessus du sol. Ce n’était pas lui risquerait de se faire casser le nez dans une bagarre. Il serait plutôt le genre de gars à assommer tout le monde sans même les toucher, et repartir l’air de rien. Il fallait que je lui montre qui était le plus doué ici.
Je pensais que j’étais un grand stratège. Mais avec du recul, on pouvait comprendre que mon seul plan était de foncer tête baissée, avec une simili reconnaissance du terrain. Je prendrais note de mes erreurs quand je serais mort voulez-vous.

Sujet: Re: Nettoyage total [Quête] Sam 3 Juil 2010 - 0:34

(HRP : Bon, I'm back on business, malgré le retard, il noufaut absolument défoncer cet invocateur de péruche exotique 8)
Tu remarqueras le changement de style qui te rappellera sûrement un autre Jacob^^/HRP)

*Ed est difinitivement quelqu'un d'exaspérant. S'il n'était pas aussi puissant ou s'il n'était pas aussi borné à vouloir prendre des risques, je crois que je ne le suivrais pas. D'ailleurs je me serais déjà barré si cela ne tenait qu'à moi. Mais bordel, cette bulle est un calvaire. Là ça va. Pour le moment ça va. Je sais, trop bien, que bientôt, je commencerai à sentir la prison peser sur moi. Personne ne sait ce que c'est que de vivre dans c'te fichu bulle. Ce genre de choses n'arrive qu'à moi. Les types comme Ed aussi ça n'arrive qu'à Ed. Non mais vous avez vu son accoutrement de déluré ? Il compte faire quoi comme ça ? Un défilé de majorette ? Quel idiot. Et le voilà qui me parle. Il vraiement rien compris ma parole ! Quel abruti ! Rah ! Si seulement je pouvais lui répondre. Je sais même pas ce qu'il dit. Je crois qu'il parle de ma tenue... Il s'est vu avant d'ouvrir la bouche ? Le pire c'est que certainement. Ce type pourrait passer toute la journée à se regarder dans un miroir. Offrez-lui des lunettes de soleil si vous voulez l'occuper.*

Jacob continue de regarder Ed avec un air tout à fait désabusé. Ed ne semble pas comprendre que ses paroles ne lui parviennent pas et poursuit.

*Bon, je vais le laisser s'agiter encore cinq minute. Je suis sûr qu'il est en train de concocter un plan de la mort qui tue. Si ça se trouve, c'est le plus parfait des plans et je n'en connais pas les tenants et les aboutissants. Mais franchement, venant d'Ed, je doute carrément que quoi que ce soit de probant sorte de sa caboche. Il ne m'a jamais semblé entendre quoi que ce soit de censé venir de lui en matière de stratégie. Je ne dis pas être le plus intelligent en la matière, mais Ed est capable d'atteindre des sommets de nullité. Je l'ai déjà vu à l'ouvre dans le monde réel. Pourquoi, soudainement, ici, à Dreamland, le miracle se produirait. Au moins, ma bulle a cet avantage, je ne peux plus entendre ses délires. Parfois ça peut être marrant. Ici, c'est de la vie d'autres voyageurs dont on parle. La mienne, il peut la sacrifier, ça m'arrangerai bien. J'oublierai toute ces conneries et je retrouverais le sommeil lourd que j'avais avant. Quoi que les cauchemars, c'était moyen comme trip. Bref, Délirium City, c'est déjà l'une des pires cité de Dreamland, j'aimerais ne pas avoir à y traîner trop longtemps. Je suis peut-être protégé des cris stupides des rêveurs et des questions idiotes de mes camarades voyageurs sur l'endroit où ils se trouvent, je crois sincèrement que si on ne trouve pas vite fait cette bande de tueurs minables, je vais péter un cable. Il faut que je prévienne Ed que j'entends rien à ce qu'il dit, mais que je le suis, pas de problème... Enfin peut-être qu'il veut pas que je le suive justement... Ah, je sais pas ! Bref, de toute manière, un plan foireux qui foire, ce sera pas trop de problème. Une fois qu'on les aura trouvé, tout ira bien. Mais c'est justement là le problème... les trouver...*

Jacob fait signe à Ed qu'il n'entend rien en prenant une expression désolée et en pointant son oreille.

*Ed a pointé une ruelle tout à l'heure... je pense que je vais aller dans cette direction. J'espère que c'est ce qu'il attend de moi. Sinon, il va galérer... Oh et puis merde, je suis protégé quoi qu'il arrive, si je vois qu'il lui arrive quoi que ce soit, je fonce. S'il essaye de m'appeler à l'aide alors que je lui ai dit que j'entendais strictement rien - j'espère qu'il a compris - ben tant pis pour lui. Bon, lui, il aime le trip Dreamland, je vais quand même le surveiller du coin de l'oeil, histoire d'être sûr qu'il ne lui arrive rien. Bon la ruelle. Ok j'y vais...*

Jacob pointe son pouce vers la ruelle puis vers le ciel pour indiquer à l'invocateur qu'il a compris au moins cela. Et, d'un pas tranquille, il s'y rend.

*Putain de bordel de merde, si les immeubles décident de bouger maintenant, je crois que son plan est totalement foutu...*

Sujet: Re: Nettoyage total [Quête] Mar 6 Juil 2010 - 0:27

Je me massais la tête vigoureusement. L’alcool ne me lâchait pas, même en plein rêve. J’avais oublié que le seul Voyageur qui avait accepté de rester à mes côtés était peut-être la seule loque humaine qui ne pouvait pas communiquer en ce monde ! Mais c’est pas vrai ! Mon plan parfait réduit en miette par la surdité de mon compagnon ! Heureusement, ma stratégie avait le mérite de la simplicité. Des gestes suffisaient à me faire comprendre. Ce fut avec une lueur de satisfaction que je vis Jacob se diriger à pas que je jugeais traînants, vers le lieu indiqué. La ruelle ! Moi, si j’étais un bandit irresponsable, mon premier souhait serait un beau lieu pour décimer la population faible de Dreamland. Si j’étais un bandit, mon coin de paradis serait ce sillon de marbre non mais ! Après avoir vu une rue si perfide, comment regarder avec envie les autres coins sinistres ? Je me le demandais bien ! Très content de moi et de mon intelligence, située entre démoniaque et machination suprême, je me frottais déjà les mains. Mon sourire était le même que sortait un requin après avoir vu sa proie endormie.
Mais voilà, il s’affaissa bien vite, laissant deux rides de désespoir à chaque coin de ma bouche. Deux rides, correspondant à deux complications (complètement) imprévisibles ! La première était que ces foutus bâtiments bougeaient ! Mais pas comme leurs autres compères, non ! Ils glissaient l’un vers l’autre, réduisant à chaque seconde la largeur de la ruelle. Disons que je ne voyais pas comment Jacob pourrait s’en tirer, lui qui était placé pile au milieu.
La seconde mauvaise nouvelle était qu’un coup de pied me cueillit en plein dans le dos avec une violence incroyable. J’en hurlais pitoyablement de surprise avant de tomber au sol. Je crachai par terre, mon front me faisait très mal (je crois qu’il saignait d’ailleurs, d’où les gouttes de sang qui aspergeaient mon sourcil droit). J’essayais de me relever, mais je compris bien vite que quelqu’un était assis sur moi, et me tordait le bras gauche. Il me susurra à l’oreille comme le plus stéréotypé des larbins :

_ Regardez ça, un Voyageur incompétent et inattentif
_ Prenez un chewing-gum Emile.

Ma petite boutade cinématographique ne semblait pas lui convenir, et il me tordit plus violemment encore le bras gauche. Je serrai les dents pour ne pas laisser échapper un petit sifflement de douleur. J’avais encore mal de son coup, il n’avait pas un mauvais kick. Je devinais sans problème que mon agresseur était le morpheur kangourou. Puis juste après, je remarquais que j’avais perdu mes lunettes de soleil. Tout cela se passait…assez mal. Ce n’était pas vraiment ce que j’avais prévu comme plan. Improviser, toujours improviser.
Des bruits de pas m’indiquaient que ses collègues se rameutaient. Mais pourquoi tous les méchants étaient-ils obligés de se balader en bande ? Et de ma position, je ne voyais pas l’autre abruti dans sa ruelle, ruelle qui venait de disparaître soit dit en passant. Heureusement, mes verres fumés n’étaient pas loin. A deux trois mètres environ, pas de quoi étouffer un cheval. Bon, il était temps de passer à l’attaque. Je me concentrais, faisais abstraction des éclats de rire aux alentours et mes yeux virèrent au noir.
Premier portail : couché sur le sol, juste en-dessous de moi, sortie tournée vers mon dos.
Second portail : à une quinzaine de mètres au-dessus de nos têtes, sortie vers le sol.
Effet provoqué : je bascule en arrière, emportant l’autre boulet avec moi. De surprise, il me lâche et tombe tout droit vers le sol, alors que moi, je m’accroche au sol (c’est-à-dire aux extrémités du portail vous suivez ? Je suis en l’air mais mes doigts sont toujours vers le premier portail, au sol et me maintiennent alors que je suis à quelques mètres au-dessus d’eux).
Pour le style, je balançai un coup de pied dans le menton de Kangoo Junior qui chutait désespérément. Je le vis s’écraser pile sur mes lunettes de soleil. J’en frémis de rage. Il était KO, mais je comptais bien lui rendre la monnaie de sa pièce après la baston. Pour le moment, j’avais agi par instinct, avec un brin d’intelligence. Puis ce fut à la perruche de tester mes réflexes. Ce fut toujours suspendu dans le vide que je vis le piaf invoqué me balancer ses ailes tranchantes. Je me hissais à la force de mes bras par le premier portail, et me retrouvais ainsi sur le plancher des vaches. Un coup d’œil en l’air et je voyais mes jambes là-haut qui évitaient les plumes sanglantes en remontant bien vite. Une personne me balança un coup de poing maladroit, pas assez fort pour m’empêcher de me remettre debout, et de contempler mes ravisseurs.

Sujet: Re: Nettoyage total [Quête] Ven 6 Aoû 2010 - 18:31

(HRP : comment ça en retard ? Non, je proteste, pas du tout ! XD )

Jacob avance vers la ruelle, en lançant des coups d'oeil furtifs en arrière histoire de veiller un peu sur Ed qui est tout seul. Premier coup d'oeil.

*Bon pour le moment tout va bien. D'un côté je n'ai fait que trois pas, il n'y a pas vraiment de quoi s'alarmer non plus. Je vais pas me mettre à agir comme une mère poule qui laisse son enfant pour la première fois à l'école. Ed sais sûrement se débrouillet seul. Quoi que, j'en sais rien en fait, je l'ai jamais vu se battre. Merde si ça se trouve c'est une grosse brêle en combat. J'aurais peut-être pas du le laisser tout seul. Imaginez qu'il trébuche sur un cailloux ! Ah ah ah ! Non, ok j'arrête de me moquer, c'est un brave type, et il en jette niveau volonté. Je ne pense pas qu'il risque grand chose, ces voyageurs tueurs de merde ne s'en prennent qu'à des voyageurs débutants qui viennent de se taper une cuite. Bref, pas de quoi s'inquiéter. On va les plumer tranquillement et rentrer chez nous. C'est pas une bande de geek incapable de passer le niveau 2 qui vont faire peur à qui que ce soit d'autre que des novices qui viennent à peine de créer leur personnage sur World Of Warcraft. Jeu inutile en passant, qu'elle idéée de passer ses journées sur internet à diriger un personnage complètement absurde qui a des pouvoir pseudos débiles et un graphisme qui laisse à désirer. Non vraiment, j'exècre ces minables d'internaute, je préfère les rats de bibliothèques. Tient, comment qu'il va mon copain adoré d'ailleurs ?*

Second coup d'oeil, tout va bien.

*Bon, c'est bien, il se tient tranquille et sage. Je ne vais pas avoir à m'occuper de lui. Franchement, je ne sais pas quel est si plan. Si j'ai bien compris c'est de se servir de moi comme appât. J'aime pas trop l'idée, mettre quelqu'un en danger pour que les autres puisse réussir, c'est pas top top comme projet. Mais bon, il faut bien dire ce qui est. En tant qu'appât je suis parfait ici. Les autres pourront m'attaquer autant qu'ils vondront ils ne m'auront pas. Malheureusement... Mais ? Hey ! Qu'est-ce qu'il se passe bordel ?! Elle est où ma ruelle ? Bordel de merde ! Ces saleté d'immeubles se mettent à bouger ! Raaah, si seulement j'avais pu entendre l'avertissement ! Bref, plus de ruelle. Je suppose que le plan d'Ed tombe à l'eau alors. Il faut dire que les chances de réussites étaient minimes. J'y croyais qu'à moitié qu'ils allaient s'attaquer à moi. Certains peuvent repérer l'aura des autres voyageurs. Il vont tout de suite sentir que je suis pas un petit con de base. A moins qu'ils ne soient eux aussi des petits cons de bases. On verra bien. Bon, en attendant, je vais faire genre que je me balade, histoire de peut-être hypothétiquement tomber sur eux par hasard. Au passage, comment il va l'autre ?*

Troisième coup d'oeil sur Edouard en train de se faire agresser.

*Bon, pas lieu de s'inquiéter, tout va bien pour lui... Hein ? Mais qu'est-ce que je raconte, qui c'est ces types ? Aïe, aïe, aïe, le con, il s'est fait attaquer par la bande d'abrutis ! Et merde je vais devoir y aller. Il a l'air plutôt mal barré tout seul. Je vais aller lui sauver les miches. Ils n'ont pas l'air super fort ces mecs là. Par prudence je vais garder ma bulle telle quelle pour ne pas prendre la forme collée au corps. Comme ça, je suis à l'abri de leurs attaques. Allez j'y go, sinon, ils vont le buter.*

Jacob file vers Ed et ses assaillant. Arrivé à deux pas du premier, il le bouscule un peu avec le bout de sa bulle. L'autre se retourne vers lui.

"Quoi qu'est-ce qu'il y a ?" demande l'interpelé ne se doutant pas une seule seconde qu'il s'agit de l'ami de sa victime.

Pendant ce temps, Ed ouvre un portail, met KO l'un des types et tente d'esquiver une attaques de plumes.

*C'est à ce moment là que j'aurais bien aimé sortir une réplique qui tue, du genre. "Hey ! It's Jonnhy !" Ou encore. "Hasta la vista baby". Hélas c'est tout à fait inutile, ce type ne m'entendrais pas. D'ailleurs je ne l'ai moi-même pas entendu. Ses paroles n'ont de toutes manière aucun intérêt puisqu'elle sont prononcées par un type tout à fait inutile en soi. Allez, je me le fais et je vais aider l'autre glnadu.*

D'un seul geste, il passe sa bulle en forme "collée au corps" et saute sur son adversaire. Ayant marqué une petite pause, comme une seconde de flottement, Jacob surprend vraiment son ennemi qui tombe à la renverse. Il lui assène un puissant coup de point et lui fracasse le nez.

*Bon, même s'il peut s'en remettre, ça m'étonnerait qu'il cherche à me bousiller la gueule cette nuit. Il gémit sur le sol, complètement sonné, qu'est-ce que vous voulez qu'il fasse hein ? C'était le quel d'ailleurs ? Je dirais le morpheur chauve souris, il en a la gueule. Ah, ça a attiré l'attention des autres ça. Salut à vous bande de cons ! Voilà un beau sourire de ma part, et bientôt, une bonne racclée. Oui, c'est cela vous avez compris, vous vous trouvez tous coincé comme des cons entre moi et Ed. Maintenant, je sens que vous allez morfler. Et toi espèce de connerie de péruche exotique, essaye de me lancer une seule de des plumes et je te la fourre dans le cul... Aaaah, si seulement ils m'entendaient !*

Je me massais délicatement la joue récemment punchée, et me retournais face à mes adversaires. A peine je levais les yeux que je vis Jacob terminer un autre membre du gang. Nous avions donc deux adversaires face à nous en moins de trente secondes. Si les informations que nous avions reçus étaient bonnes, il ne nous restait plus qu’à mettre au tapis le chef de la bande, un danseur et la saleté de perruche exotique. Sachant qu’il n’y avait que deux personnes en face de moi, que l’un des deux avait essayé de m’occire par des plumes, et que l’autre portait d’étranges fringues à la limite du ridicule, je devinais que le gardien des Enfers n’avait pas encore fait son show. Tant mieux pour moi, j’aurais le champ libre.
Ce ne fut qu’après que je me rendis compte que Jacob avait survécu aux bâtiments fous (et accessoirement, mis au tapis un des gugusses). Je m’en voulais presque de l’avoir envoyé dans un traquenard. Presque.
Je donnais un coup dans les côtes du morpheur kangourou, étalé de tout son long sur mes lunettes de soleil. Seule une timide branche dépassait des abdominaux du Voyageur. Voilà qui m’affecta terriblement, plus que la mise à mort prématurée et involontaire de mon compagnon. En fait, je ne pouvais pas communiquer avec Jacky mais le monde extérieur ne pouvait l’atteindre. Un pouvoir terriblement puissant, mais auquel tout le monde réfléchirait à deux fois s’ils avaient le choix de l’adopter. Perso, ça ne me tentait pas plus que ça ; comment vanter au monde ses exploits si ce dernier ne pouvait l’entendre ? J’étais déjà assez heureux d’avoir un compagnon qui devait endurer ce calvaire à ma place.
Je fis un geste pour replacer mes lunettes sur le nez, quand je me souvins qu’elles avaient été écrasées par un de mes adversaires. Je lui replaçai un coup de pied dans les côtes, et s’en suivit un craquement ainsi qu’un soupir de douleur. Je reposais mon regard endolori sur les deux ennemis qu’il restait. Un soutien efficace, et un spécialiste des attaques à distance. Je fis un geste du menton à mon compagnon ; il ne voulait rien dire, sinon une compréhension mutuelle. Je pouvais facilement attraper Allan et l’immobiliser. Jacob lui serait insensible aux attaques venant du ciel et pourrait se diriger tranquillement vers l’invocateur au sol. Ce n’était plus un plan, et c’était plus que de l’improvisation : c’était du combat. Et il sera violent car nos ennemis savaient à quoi s’en tenir. L’effet de surprise ne dure qu’un temps. Mais un conseil, si vous voulez le rallonger, il y a un moyen tout con : adapter son pouvoir de manière originale. Je fis un dernier geste de la main à Jacob, qui voulait dire un truc du genre : Allez go !

Je courrai alors dans leur direction, soulevant des nuages de poussière et hurlant comme un dératé. La bagarre déclenchait en moi le même effet qu’une soirée. Celui où l’esprit devenait fou et se lâchait, comme dirait la face maléfique de la langue de Molière. De l’adrénaline électrisante parcourait mon corps, et mes yeux s’enflammèrent d’un sourire lorsque je vis une dizaine de plumes voler dans ma direction. Je devenais finalement maître de moi, car je venais d’apprendre les limites et le potentiel de mes capacités. En bref, j’étais sûr de l’efficacité de ce que j’allais entreprendre. Un flux d’énergie me balaya le corps quand j’activais mon pouvoir pour la seconde fois de la soirée.

Premier portail : dix centimètres devant moi, tourné dans ma direction.
Second portail : dix centimètres derrière Allan, la sortie juste devant son dos.
Effet provoqué : je percute par surprise le pauvre bougre qui tombe à la renverse, la violence du choc m’ayant aussi atteinte. Je sens les plumes tranchantes frôler mes mollets alors qu’ils sont maintenant à dix mètres.

Mais l’effet escompté fut moins important que je le crus. Mon adversaire se remit rapidement debout, cria quelque chose à son partenaire. Ricardo (en entendant ce nom, un sentiment de haine incontrôlable et inconnu me submergea) me relança une attaque déchaînée, sous les encouragements gestuels de son allié. Puis j’eus une terrible douleur à la cheville gauche, comme si on me l’avait scié. Je baissai la tête pour voir, et vit qu’une des plumes m’avait transpercé le mollet à la diagonale. L’incompréhension puis les nerfs à vif me firent écrouler sur le sol en gémissant. Mes côtes émiettées par le coup de Kangoo Junior se réveillèrent et des larmes perlèrent à mes yeux. Bon Dieu, c’était atroce ! Mes deux mains retenaient le sang qui s’échappait des plaies béantes, et je serrais les dents à me les briser. Je rouvris mes yeux que j’avais instinctivement fermé et aperçus que mes deux gangsters préparaient une seconde vague. Je disais quoi déjà ? Ah oui, surprendre l’adversaire. Je ne pouvais plus bouger, et je ne créerais pas de portail pour laisser tomber ma carcasse inutile sur celle de l’ennemi. D’ailleurs, mon pouvoir faiblissait dangereusement, je ne pourrais pas faire le dingue sur l’espace entre les deux portails. Un éclair de lucidité me frappa quand je vis la tecktonic d’Allan. J’allumai mon pouvoir, et disposa mes portails près du danseur. En moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, le coude de ce dernier, dansant à plein rythme et à une vitesse folle, frappa très violemment le cou qui se tordit presque sous le choc. Mon adversaire s’écroula au sol, certainement aussi inconscient que ses deux compères sous les applaudissements de mon sourire en coin.
Que voulez-vous ? Au poker, cinq cartes inutiles peuvent se faire battre par une paire de trois.

Surnom : L'Intouchable Messages : 688 Date d'inscription : 29/05/2010

*Attendez, ils ne sont que deux en face de moi. Il y a le vampire raté que je viens d'étaler à mes pieds, il y a l'autre kangourou qui est en train de se faire défoncer les côtes par Ed. Ce type est assez brute quand même, c'est pas si cool de taper quelqu'un au sol. Surtout pour une histoire de lunettes de soleils qui réapparaîtront la nuit prochaine. Franchement, le mec est déjà KO, pas besoin d'insister. Enfin bref, ils ne sont plus que deux debout. Or, ils sont censé être cinq, non ? Oui, si, il semble qu'il manque cet idiot de cerbère, le chef de la bande. À mon avis, ce n'est rien qu'un lâche qui laisse ses bouseux de larbins faire le sale boulot à sa place. On verra ce qu'il vaut contre moi et Ed réunis. En attendant, sus à l'invocateur et au danseur de tango ! Ed me fait signe qu'il est opérationel, prêt à attaquer. Alors c'est parti, pas de quartier. Je m'occupe de l'invocateur, c'est mieux comme ça. Ma bulle me protègera sans problème de cette connerie de Ricardo (j'ai pas déjà entendu ce nom là quelque part ? Peut-être, enfin on s'en fout, ça m'évoque rien de vraiment bon). Ed fonce déjà sur l'autre, c'est parfait. On s'est compris... moment rare, mais intense.*

Jacob se dirige avec un sourire plein de compassion vers l'invocateur. Celui-ci se prépare à se battre, il est un peu méfiant. Il a cependant envoyé sa perruche aider son camarade. Il lui envoie cependant une série de plumes dans la tête, espérant l'esquinter un peu. Les plumes semblent glisser sur Jacob sans lui faire le moindre mal.

*Tu viens de faire une sacrée erreur mon gars. Tu ne fais pas le poids contre moi. Tes plumes ne m'atteindront pas et tu sais très bien qu'en combat à main nue, tu ne vaut rien. D'ailleurs, je ne vaut pas énormément non plus, mais j'ai suivit quelques cours d'arts martiaux plus jeune. Au moins trois années à apprendre quelques prises pour se battre. De plus, tu n'es pas le premier type que j'étale à Dreamland, et j'en ai étalé certains qui avaient une certaine expérience. Toi, tu ne t'attaque qu'aux type trop faible pour se défendre. Outre le fait que ce soit l'une des attitudes les plus lâches qui soit, comme tu comptes t'entraîner comme ça ? Non, tu ne fais pas le poid et je vais te le prouver. Même Ed se bat mieux que toi.*

Soudain, Jacob saute sur son adversaire et fait mine de le frapper avec le poing, l'autre parvient à attrapper le bras pour parer l'attaque.

*L'erreur est humaine mon grand.*

D'un geste, Jacob use d'une clé de bras et maîtrise facilement son adversaire qui ne lui présente plus que son dos. Il passe un bras autour du coup de l'invocateur et use de son corps pour serrer et l'étrangler. Ramon a beau s'agiter, il semble étouffer par une force invisilble, car il en est sûr, Jacob ne le touche même pas. Et pourtant, la pression sur son cou est bien réelle.

*Tain, ces petits coups dans les hanches font mal. C'est pas grand chose et c'est pas là que ça fait le plus mal, mais quand même. Si ce type était plus doué, je pense qu'il saurait me repousser. Il faudrait peut-être que je me concentre d'avantage pour durcir ma bulle tout cette forme. Je verrai plus tard. Tient, v'là Ricardo. Il va falloir que je le libère pour réussir ce coup là.*

Alors que Ed parvient à maîtriser Allan grace à ses portails, rappelé par son invocateur, Ricardo file droit sur Jacob pour sauver son ami. Jacob lâche prise et laisse l'idiot choir sur le sol. Il fixe l'oiseau fonçant sur lui. Au dernier moment, il change la forme de sa bulle, passe en mode ballon. Là, la bulle est aussi dure qu'une mur de béton, l'oiseau se fracasse contre elle et s'écrase lamentablement sur le sol.

*A la question : que ressent un oiseau qui en volant à pleine vitesse percute un mur invisible ? Nous répondrons à présent avec certitude : il a mal. Il est complètement désorienté et dans un état lamentable. Il n'arrive même pas à se relever. Ce spectable pitoyable m'exaspère. Je vais les mettre KO tous les deux, comme ça, on en parlera plus. Et l'autre qui se traine au sol en suffoquant. Vraiment, cette bande de bouseux est désespérante.*

Jacob repasse en forme collée au corps. Ramon étant à quatre patte, il suffit d'un coup de pied dans le visage pour le mettre hors d'état de nuire. Ricardo est dans tel état que Jacob se contente de passer dessus avec sa bulle en forme de ballon. Puis, il se dirige vers Ed.

*Il a l'air mal en point lui aussi. J'espère qu'il n'a pas trop pris de dégâts, j'avoue que son aide serait la bienvenue contre l'idiot de Cerbère... Et merde, je commence à avoir soif... ça commence...*

Je savais que Jacob avait éclaté son adversaire avant même qu’il ne s’approcha de moi. Ma cheville était ruinée, tout comme mes lunettes, et je ne comptais pas les côtes fêlées. Cet abruti sourd et muet était évidemment debout, n’avait pris aucun dégât et ne risquait pas de s’en prendre. Un des rares moments où je l’enviais. C’est fou à quel point la superbe peut se pendre quand la douleur nous envahit. Je ne rêvais plus de me vanter aux quatre coins du globe infini de Dreamland en leur expliquant comment j’avais tué (à moi seul) les neuf malfrats, mais de terminer notre quête rapidement et de me réveiller. Quoique me réveiller tout de suite serait chouette aussi. Jacob arriverait bien à se débrouiller tout seul ; il saurait tenir le coup face à n’importe qui. Certes, je ne connais pas les limites de ses capacités mais il n’avait pas l’air de trop trimer. Mais comme il n’y avait aucune jalousie de ma part, il n’y avait pas de regard condescendant de lui sur ma silhouette prostrée. J’avais bien fait le con, mais il n’en restait plus qu’un maintenant. Le chef de la bande et aussi le plus dangereux. Je renâclai en grinçant des dents et me relevai doucement. Je vis que rester debout n’était pas impossible tant que je ne m’appuyais pas sur ma cheville blessée. Je posai une main moite sur la plaque invisible de Jacob afin d’économiser mes forces. Ma jambe fatiguée devait supporter tout mon corps tremblant. Des gouttes de sueur m’inondaient le front, résultat de l’action intense et de la douleur. J’aurais bien voulu balancer une phrase bien stéréotypée mais j’aurais parlé dans le vide. Ou plutôt contre un mur. A la place, j’émis deux petits coups sur la bulle plus un pouce levé. Ca voulait dire : « Good Job Guy. » On pouvait aussi le prendre comme un avertissement comme quoi il n’en restait qu’un. Mais Jacky me connaissait, il savait parfaitement que c’était juste une pose frimeuse.
L’attente ne fut pas trop longue. 58 secondes après m’être relevé, le dernier de la bande s’était avancé. J’avais oublié son nom, et je me grattai la tête en essayant de m’en souvenir tout en observant le corps fumé du leader, ses dreadlocks pendant sur ses épaules, et son chiot de compagnie haut de deux mètres cinquante de haut qui dardaient furieusement ses trois têtes vers nous. Quel beau poil noir, tirant sur le roux ! En espérant que ce ne soit que sa seule invocation ou son seul pouvoir... Le beau gosse d’une vingtaine d’années nous dévisagea d’un regard sombre, d’un sourire écrémé de dents d’or avant de nous dire calmement :

« Votre dernière chance d’abandonner, je vous laisse partir tranquillement. Je pourrais m’occuper de mes compagnons avant que les instances de Dreamland ne viennent les enfourner en taule. A moins que vous ne vouliez bien rejoindre les Oracles, vous pourriez être inté…
_ Gueule toujours.
_ J’aurais essayé, soupira-t-il, mais j’ai bien peur que vous deviez quitter le monde des Rêves à tout jamais. Quand j’étais gosse, j’avais peur de l’Enfer. Maintenant, je peux matérialiser ce monde devant vos yeux. »

Et de là, il fit un signe étrange avec ses mains. Une seconde plus tard sous mes yeux tiquant, il sortit une imposante faux, couleur ébène qui luisait de sang. L’autre seconde, il était perché debout sur le cerbère. L’autre seconde, je compris que ce serait assez difficile. Je le vis de loin en train de parler à sa faux (au petit crâne qui transitait entre le manche et la lame semble-t-il), qui essayait je crois de le draguer. Notre leader repoussa ses vigoureuses avances avant de nous regarder, l’éclat terrible dans l’œil. Je commençais presque à regretter de lui avoir gentiment intimé de se taire. On aurait pu l’avoir plus facilement dans le dos ; un avantage que j’avais du mal à saisir. S’il n’y avait pas de combat épique, où était l’intérêt ? Pour une fois que je n’aurais pas besoin d’en inventer un.
Les gueules béantes des trois têtes s’étaient tordues de façon étrange. Trois jets de flammes jaunes furent vomies de leurs gorges et plongeaient droit sur nous. Réflexe étrange qui me sauva la vie, je longeai rapidement la bulle de Jacky, et me retrouva derrière lui. Un excellent bouclier mon camarade. Je sentis les flammes me passer par-dessus la tête, et le bouclier absorber tranquillement les dommages. Je fis trois grands coups de paumes sur la bulle : je voulais que Jacob avance. Je fis mine de pousser avec mon corps pour qu’il comprenne mieux.
J’ai bien peur qu’il fasse le gros du boulot là. J’étais vanné, incapable de me mouvoir correctement, et mes sens avaient perdu la boule. En théorie, j’avais encore deux paires de portails à ma disposition. Dans les faits, j’avais tellement mal que j’aurais été content si je parvenais à activer une seule fois mon pouvoir. Ça n’aurait pas pu être pire, je pensais à voix haute ; et pile à ce moment :

« IL EST QUATRE HEURES DU MATIN !!! TOUS LES BÂTIMENTS DOIVENT CHANGER DE POSITION !!! »

Surnom : L'Intouchable Messages : 688 Date d'inscription : 29/05/2010

*Bon, il peut se relever, ça a l'air d'aller. Quoi que. Ouais, en fait non, il galère carrément à se relever, je crois que c'est sa cheville qui va pas. Enfin, je crois. Il sue comme un porc, je suis bien heureux de ne rien pouvoir sentir de lui. L'odeur du mâle après l'effort, c'est pas exactement mon parfum préféré. Il me fait signe que ça va, mais je voix bien que ça va pas ! Tu t'es regardé, tu es obligé de t'appuyer contre ma bulle pour tenir debout ! Je suis pas vraiment sûr que tu vas pouvoir m'aider là comme ça. Tu m'as l'air plus faible que les couillons qu'on vient de mettre au tapis. Ah, ça m'aide pas ça. L'autre invocateur des enfers, il me dit rien qui vaille... je sais pas si je suis en mesure de le battre celui-là. D'après les informations qu'on a eu (enfin que Ed m'a donné dans le monde réel, improbable qu'il le fasse ici avec ma surdité), le chef est le plus puissant de tous. Bon, d'un autre côté, c'était pas bien difficile. Pour que à deux novices on les écrase, franchement, je crois qu'il n'y a pas grand chose à craindre. Ce qui m'inquiète plus, c'est que si ce type est robuste, je sais pas si j'aurais l'énergie nécessaire pour l'emporter tout seul en protégeant Ed dans le même temps. Je commence à avoir soif, si le combat dure trop, ça va être autre chose qu'une simple gorge sèche. Franchement, j'espère que c'est une grosse merde qu'on va combattre... Mais qu'est-ce que... Ah, c'est lui le voyageur de la mort qui tue ? Mouais. Il est vaguement plus élégant que ses trou du cul qui lui servent de lèche botte. M'enfin, si vous voulez mon avis, il n'y a pas de quoi casser des briques. Avec ma bulle, je pense pouvoir l'étaler tranquillement. En revanche, c'est son invocation qui risque de poser problème... Il parle, même si j'entends que dalle, je sens bien qu'il cherche à se la péter. Ouais, finalement, il est aussi désespérant que les autres. Ed qui répond un truc, le connaissant, sûrement une insulte ou un truc du genre. L'autre s'énerve pas, il ne fait que soupirer. Il doit se croire méga supérieur, il va avoir une sacrée surpri...

AH OUAIS QUAND MEME ! Putain, ça c'est de la bestiole ! Comment je vais trop galérer pour le niquer lui ! Ed, j'espère que tu peux encore faire des portails, parce que là on est dans le caca. C'est une sacrée salle bête ça. Putain de pouvoir, il peut vraiment invoquer les enfers ce gus. ça va etre sympa tient. Bon, il va falloir élaborer une stratégie, parce que je vais avoir du mal à boter un cul pareil moi !*

Le cerbère crache soudain des flammes sur les deux voyageurs. Ed file se cacher derrière Jacob qui, suivant un reflex, cherche à le protéger de son corps. les flammes se heurtent à la bulle sans infliger le moindre dégât. Jacob soupire.

*Et voilà un bon reflex de suicidaire. Le seul problème c'est que là, ça marche tranquillement. Ce type est incapable de me tuer et je ne sais déjà. Tant pis, au moins je rendrais service aux autres si j'arrive à l'étaler. Encore faut-il que j'y arrive. Il a l'air proprement surpris que ça n'ait pas marché. Eh ! Je suis pas l'intouchable pour rien mon gars. Tu peux m'envoyer toutes les flammes du monde sur la gueule, j'aurais même pas chaud. Mais le fait que tu ne puisse pas m'atteindre ne veux pas dire que je peux le vaincre. je sens que ça va être plus compliqué que prévu... Tient, il regarde ailleurs, je devrais en profiter pour attaquer ? Peut-être mais... Ah, je vois. Les connards de bâtiments bougent. Bon, moi, je bouge pas, j'attends que tout le monde soit à sa nouvelle place. Et j'observe comment réagis l'idiot. Il a l'air de s'inquiéter qu'un immeuble l'écrase. Tient d'ailleurs, en voilà un...*

Un des immeuble se dirige vers eux, Jacbo ne bouge pas, Cerbère recule un peu, de peur qu'il ne les écrase. Mais, miracle, il s'arrête à un mètre d'eux et se pose dans un fracas terrible, soulevant un nuage de poussière. Jacob décide enfin qu'il est temps de passer à l'acte. En quelques pas, il se retrouve sur le côté gauche de la bête, qui se trouve à présent entre lui et le mur.

*Bon, couper sa retraite, c'est déjà un bon point non ? Il est dos au mur maintenant si Ed et moi on s'y prend bien, on peut le forcer à y rester, ça nous donne un avantage. Pas énorme, mais un avantage quand meme. Bon, maintenant, je vais vous montrer de quel bois je me chauffe. A toi et à ta salle bête. Allons voir si tes crocs son réellement si acérés.*

Hume avance d'un pas lent et tranquille vers son adversaire, pure provocation. Le Cerbère grogne, puis tente de s'en prendre à lui. Il cherche à mordre avec ses trois têtes, à griffer ou à frapper. Mais rien à faire il ne peut pas toucher Jacob, dont la bulle est, sous cette forme de ballon, un bouclier parfait.

"Quel genre de voyageur es-tu ? Tu ferais une exellente recrue..."

*Comment te faire comprendre, espèce de pédale décérébrée, que j'entends rien à ce que tu me dis. Moi tout ce que je vois que tu te crois un peu à l'abri là-haut sur ton gros toutou. Mais crois moi, je vais facilement te montrer que ton chien de garde n'est pas aussi invincible que tu ne le crois. D'accord, j'ai peut-être jamais tapé sur aussi gros, ça m'empeche pas d'essayer.*

Le voyageur continue d'avancer, la bulle ne faiblissant pas sous les coups de son adversaire. Puis, sans prévenir, Jacob passe sa bulle en mode collée au corps et alors que l'une des tête arrive, amorce un puissant coup de poing. Il frappe dans le nez de la bête, le choc se ressent dans tout le bras, mais il fait mouche et il a fait mal. Une autre des trois tête cherche à mordre, la mâchoire de la bete se referme presque sur lui lorsqu'il change la forme sa bulle en ballon, écartant ainsi la gueule de l'adversaire, dont les dents de brise et la mâchoire se décroche. Jacob sourit en se tenant le bras qui est douloureux.

*Tient, bien fait pour ta pomme. Voilà une têtre hors d'usage. Plus que trois. Et ça fait un mal de chien de taper sur ça. Je sens que je vais en chier... Aaah ! Putain de bras !*

L'autre se met à ricaner en voyant Jacob se tenir le bras et émettre une expression de douleur.

"Pas si infaillible que ça ta protection ! Et il me reste encore deux tête pour trouver la faille."

*J'aime pas ce sourire mesquin. Il n'a pas du dire quelque chose de gentil. Bon à partir de maintenant on évite de frapper directement, j'ai pas envie de me bousiller les bras et les jambes. Saleté, ça fait mal. Mais au moins, je suis sûr d'une chose, j'ai assez capté son attention. J'espère que Ed saura en profiter et se servira de ma diversion pour toruver un truc intelligent à faire. Ce type est coincé entre moi et un mur, il doit bien pouvoir trouver un moyen de l'atteindre ! Quoi que, c'est Ed et dans l'état où il est... Tain, je sens que ça va être galère c't'affaire...*

Sujet: Re: Nettoyage total [Quête] Dim 15 Aoû 2010 - 1:54

Je vis de mes yeux tremblotants les immeubles qui changeaient de place, juchés sur des pieds et des jambes. Rah ! Merde, cette douleur ! Je n’arrivais même pas à être surpris de l’étrange tournure des événements alors que chacun m’ avait dit que c’était un spectacle à ne pas louper. Certainement qu’ils n’avaient pas eu Cerbère devant eux ces enflures. Et puis c’était diablement dangereux. Je ne me voyais pas esquiver un tel mastodonte de briques dans cet état, et je doutais que la protection de Jacob put y résister aussi. Une minute plus tard, la topographie de la ville fut bouleversée. Dreamland, j’adore Dreamland.
Sortant de mes introspections vaseuses et dénuées de sens, je regardai nos adversaires collectifs. Si y avait eu un bookmaker dans les parages, j’aurais parié sur eux. Je n’aurais pas tout perdu dans le pire des cas. Je devenais pessimiste et cynique, c’était pas bon signe.

En ce qui concernait la configuration du champ de bataille, un immeuble s’était planté à nos côtés, et Jacob (ainsi que ma délicate personne soucieuse de son ego) tourna pour bloquer toute retraite au boss. Je voyais pas où il voulait en venir. Ce genre de stratégie, c’était pour ceux qui voulaient acculer l’ennemi alors qu’on disposait soi-même d’une force déjà supérieure. Pour éviter les fuites quoi. Si l’adversaire est plus fort, je ne vois pas l’intérêt de lui couper la route. De plus, la plus grande faiblesse de notre duo de choc était le manque de puissance. Nous n’avions pas assez de force de destruction potentielle et cela se ressentait furieusement. Contre Cerbère, je ne voyais vraiment pas comment on allait faire pour le niquer. Nous n’avions que nos poings, aussi bien placés ou aussi résistants soient-ils.
Mais la bataille entre Jacob et l’invocateur commença. De mon point de vue, elle fut titanesque. Imaginez des gueules innombrables qui tentent de tuer votre compagnon à coups de canines et de grognements infernaux ! La salive qui glissait le long de la bulle, les yeux perfides, le chaos de flammes ! Mais mon camarade avait l’air de bien s’y trouver. Je compris qu’il avait réussi à amocher une des têtes, mais il y avait sacrifié son bras. A ce qui me semblait, il se le tenait avec un air de douleur. C’était la première fois que je le voyais souffler comme ça. Et ses ressources n’étaient malheureusement pas infinies. Mon appréhension face à cette bataille décroissait à une vitesse vertigineuse. Que faire ? Je n’allais pas crever là ! Jacky n’allait pas laisser tomber là !
Je cherchais une solution et vite. Je ne pensais pas que Bob Marley m’avait oublié. Il ne combattait pas lui-même et semblait assez expert pour se souvenir qu’il avait deux ennemis. D’ailleurs, il semblait très calme, la faux coincée sur l’avant-bras et l’épaule. Une attaque surprise derrière son dos ? Il s’attendrait sûrement à un coup du genre. Les pros peuvent facilement sentir mes portails. Il va falloir que je m’entraîne à ce niveau : les rendre indétectables pourra m’être très utile. Mais pour le moment, il était serein et moi je nageais en plein délire. Si mal faire mes portes permettait de les identifier rapidement, ce serait une très mauvaise idée que de les utiliser directement. Au mieux, je lui ferais mon punch de moustique (et bon Dieu, ma cheville va imploser !!!), au pire il pourrait retourner le procédé contre moi. Pour le moment, ça ressemblait plus à du deux contre un qu’autre chose. Il fallait que je fasse un truc héroïque, un truc épique ! Epique… l’anagramme de équipe. Ouuuuuuuh ! En voilà une idée qu’elle est bonne, comme dirait le crétin de base (que j’étais assurément). J’arrêtais de me tenir posé contre la bulle, et recula de quelques pas. Le regard du leader se posa directement sur moi, mais son visage n’exprimait rien. Bref, il ne savait pas à quoi s’attendre (un comportement comme le sien afficherait un visage sûr de lui s’il l’était). Je jubilai :

« Mesdames et Messieurs, voilà l’attaque en duo des Private Jokes ! Déguste Yannick ! A moi, Super Bowling Striker ! », et j’activais mon pouvoir, usant dans mes dernières forces pour l’effectuer.

Premier portail : Sous les pieds de mon compagnon en train de se battre. Assez grand pour l’engloutir lui et son bouclier sans problème. J’avais attendu qu’il utilise le mode bulle voyez-vous.
Second portail : Au-dessus de la tête de nos ennemis, à environ cinq mètres.
Effet provoqué : Je vois Jacky se faire engloutir dans le sol, et réapparaître en l’air, plongeant vers nos ennemis. Il s’écrase avec un bruit de fracas horrible sur le dos de la pauvre bête, et sur le sol avec une violence inimaginable.

Une tempête de fumée s’abattit alors, et je toussai. Je n’arrivais même pas à voir mon compagnon pour dire. Je jetai un coup d’œil aux environs, je n’étais pas sûr de moi. Quand la fumée se dissipa enfin, je vis Jacob intact (excusez-moi de cette répétition), le chien étalé sous Jacob. Et ce fut tout. Le chef des Oracles avait esquivé l’attaque. Je pestai juste avant de le voir à trois mètres de moi. Il me marmonnait quelque chose, un truc qui me félicitait (à moins que ce ne soit une copieuse insulte). Il ne semblait pas du tout avoir été touché et ça m’agaçait. Il s’approchait de nous avec un sourire de merde, genre c’est déjà gagné. Pour confirmer, il brandit sa monstrueuse faux en notre direction. Je serrais les gens. Autant physiquement que mentalement, j’étais au bord du rouleau. Mon pied droit peinait à me supporter, et mes portails ne me répondaient plus.

Jacoooob ?

Surnom : L'Intouchable Messages : 688 Date d'inscription : 29/05/2010

*Putain qu'est-ce qu'il se passe ? Où est le sol ? Aaaah ! Je tombe ! Putain de bordel ! Qu'est-ce que le cerbère fout au dessous de moi ? Attention, il faut que je ralentisse ou je vais...*

Un portail s'ouvre sous Jacob qui disparaît dans le sol pour réapparaitre au dessus de la bete. Assez haut pour la chute prenne son essort et que la vitesse de la bulle soit suffisante. Suffisante pour sécraser avec violence sur le dos du cerbère. La colone du monstre craque et la bête s'effrondre, hors de combat. La chute de Jacob en revanche, est amortie par le corps du Cerbère, mais aussi par la bulle elle-même qui ralentit tellement la chute une fois la bête touchée que le voyageur se pose en douceur.

*Ca alors ! Je comprend rien du tout, mais alors rien du tout. Bon. Concentrons-nous. Analysons la situation. Là c'est le cerbère qui a l'air de couiner comme un rat mourrant. Normal, il s'est pris un sacré coup sur le dos. Je crois qu'il s'en remettra pas. Bon, je sais pas comment c'est arrivé, mais c'est déjà une bonne chose de faite. Ensuite, où j'étais il y a deux seconde. Ah, là ! Mais ? Un portail ? Alors en haut ? Ah oui ! Mon Dieu ! Les portails de Ed ! Il m'a fait réapparaître par dessus le gars ! Plutôt pas bête du tout comme idée ça ! Hey, il est plus malin que je le pensait ! Bon, il aurait pu me tuer, on ne chute pas d'une telle hauteur sans séquelle. Y a quoi là 6, 7 mètre de haut ? Oui, aucun doute, j'aurais du morfler comme un proc, m'étaler comme une merde. Quoi que, je me suis pris le Cerbère ça a du amortir un peu. M'enfin, j'ai presque pas sentit le contre coup du choc entre lui et moi. J'aurais pensé que mes jambes allaient se briser ! Elles auraient du en tout cas. Non, je décrète que c'est vraiment bizarre. Même dans ma bulle, j'aurais du m'étaler comme une merde. Je suis pas insensible à la gravité, même avec ma bulle ! ... A moins que... Non... Je ne pourrais tout de même pas... Je pense pas que ce soit ça, mais franchement, je vois pas d'autre explications. M'enfin, elle obéit à ma volonté ! Elle n'a aucune volonté propre, non c'est impossible, il y a autre chose. Bon, j'étudierais ça plus tard. Mouvement !*

Non content du fait que son invocation soit en si mauvais état, le voyageur killer se met en quête de frapper Jacob avec sa faux. Acte tout a fait inutile, car dans sa rage, il ripe et tombe, rencontrant un obstacle invisbile, une fois encore, la bulle. Par réflex, Jacob a levé son bras, pour se protéger.

*Un réflex ! Mais oui, c'est si simble ! Un réflex, on ne s'en rend compte qu'après tout, pur fruit du subconscient ! C'est donc un réflex qui m'a sauvé et ralentissant la chute de la bulle ! Donc, elle peut défier la gravité ? Voilà qui est fort intéressant... Je m'y atèlerai plus tard. En attendant, occupons nous de cet idiot.

Alors que le voyageur éberlué tente de se relever (lui ne comprend vraiment rien), Jacob lui assène un coup de pied dans les dent qui le sonne définivitement. Sa faux en disparaît même.

*Bon ben voilà, ça c'est fait. Le compte est bon. On les a tous eu. Qu'est-ce qu'on fait maintenant. Si on les laisse comme ça, ils risquent de revenir la nuit prochaine et ce ne sera pas franchement cool... Mmh... Je pense qu'il faudrait trouver un moyen de les empêcher de nuire... On va pas les buter quand même. Ils sont tous KO, il n'y aurait aucun mérite et c'est lâche. En plus, j'ai mal au bras, un peu moins qu'ils y a deux minutes, mais assez quand même pour me convaincre de ne plus essayer de frapper avec. Et puis, j'ai soif, j'ai carrément soif. Rah, ma gorge est salement sèche ! Le pire est certainement de savoir que ce n'est que le début. Bon, n'y pensons plus. Sinon, c'est la merde. Bon, il est où Ed ? Il est là, parfait. Je vais pas lui en vouloir pour avoir faillit me tuer, je réclamme que ça. Ah, si seulement j'avais pu m'étaler comme une merde ! M'enfin, il faudrait sûrement une chute sacrément plus longue. Ce qui est fait et fait. Maintenant, il faudrait faire ce qu'il reste à faire...*

Jacob, tout en se malaxant le bras lance un regard interrogateur à Ed, histoire de dire : qu'est-ce qu'on fait maintenant ?

*Putain, j'ai soif.*

La touche finale fut apportée par un Jacob plus en forme que jamais. La faux ripa férocement contre le bouclier invisible de Jacob, et ce dernier mit un terme au combat en un seul coup de poing bien placé. Je sentis la mâchoire pâtir sous le choc ; je sentis mes jambes dégringoler dans le vide et mon cul toucher par terre. Emporté dans mon élan de repos salvateur, mon crâne allait s’aplatir contre le sol, et je tournais la tête vers un ciel violet (ainsi que jaune, vert, bleu et avec des figures losanges, mais pour le moment, il était à dominance jasmin). Je laissais passer un très long soupir de contentement. Je n’avais pas remarqué à quel point j’étais en sueur, que j’avais chaud, et que mes muscles étaient endoloris. Puis après venaient la cheville traversée de part en part, ainsi que des côtes brisées qui se réveillèrent au contact du sol. J’avais mal, j’aurais mal mais j’avais gagné ! Le titre de numéro 1 de Dreamland, j’allais le saborder au vu et à la barbe de tous. Je levais mes deux poings et les agitais en tous sens dans le ciel en répétant : « Le Meilleur, le Meilleur, le Meilleur, le Meilleur, le Meilleur, le Meilleur » etc.
Puis je vis tous les corps étendus autour de nous (sauf celui de Cerbère et de Ricardo), et mon sourire s’allongea d’autant plus. J’étais fier d’avoir servi à quelque chose, un sentiment que je n’avais pas attendu du tout. Peut-être qu’au fond, j’avais un côté altruiste, un bon fond, une âme de poète et de bienfaiteur de l’humanité, un esprit non corrompu par les bassesses matérielles de ce monde ! NAAAAN ! Bientôt, je serais le véritable meilleur, et je pourrais me servir des Seigneurs Cauchemars comme cireurs de pompes et porte-manteaux (enfin, je suis déjà formidable, il faut juste le faire savoir à tout le monde).
Je savais déjà ce qui allait se passer pour les criminels. Il ne suffisait pas d’aller chercher bien loin. Comme dans la réalité, ils allaient être arrêtés par des malfrats et foutus en taule. C’est pourquoi juste après m’être écroulé par terre et laissé l’allégresse m’envahir, deux policiers (?) sortirent de derrière un immeuble rose. Le premier était un robot qui fonctionnait sur des chevilles. Il ne mesurait pas plus d’un mètre de haut, il n’avait pas de tête. Juste un œil cylindrique en haut d’un carré métallique. Ses pinces étaient juchés sur des bras télescopiques, et le tout était d’un gris sale que venait à peine égayer une fine bande verte kaki horizontale qui lui faisait le tour de la taille. Son acolyte était d’un aspect plus humanoïde, portait des cheveux bruns ainsi qu’une cravate noire. Il avait des canines pas plus grosses que ça, et je supposais que ces oreilles cachées sous sa chevelure étaient pointues. Il tâtait du pied le morpheur chauve-souris, et l’enleva d’un seul coup effrayé. Heureusement, c’était une fausse alerte. Les deux policiers vinrent nous voir et parlaient l’un après l’autre. Ce fut l’androïde qui commença d’une voix percée et surexcitée :

« Nous vous remercions au nom de la défense du cosmos et de l’espace intergalactique. Ces cinq gangsters méritaient punition, et contribuaient à enlaidir la réputation de notre ville. »

Je les regardais sans comprendre avant d’oublier que j’étais dans une ville de fous. Comment la défaite d’une bande de bandits contribuerait à rendre l’image de Delirium City…plus sûre ? Mais au moins, je savais qu’ils allaient venir. L’espèce de Démon continua d’une voix aussi rapide, mais plus sèche :

« Même si nous aurions pu nous en débarrasser quand nous le voulions.
_ Nous allons de suite les envoyer dans la prison de Dreamland, en les y emprisonnant avec le tatouage magique. Ca les évitera de se barrer de la cellule la nuit suivante. Ils seront jugés dans un mois, si on réveille les juges d’ici-là. N’empêche, quel beau travail…»

Je me levais rapidement, ce qui eut pour effet de faire sursauter le policier aux canines. Je leur fis le sourire de beau gosse, leur tendit une main en leur disant que ce n’était rien, que je m’appelais Ed Free, que je les aimais et aussi que je m’appelais Ed Free. Le robot continua sur sa lancée :

« … Surtout l’autre, qui nous a impressionné. J’en ferais part dans mes rapports, et j’en parlerais à mes collègues. Je l’ai vu tuer à lui seul le Cerbère et l’invocateur ! Si tu l’avais vu écraser de son poids la grosse bête avant de casser les dents au leader. C’était fantastique !
_ Si on veut. »

Ma part de méchanceté et mon égo se livrèrent à creuser mon visage dans un sentiment de haine incontrôlée. Je brandis mon poing, comme s’il pouvait réparer l’injustice bien plus efficacement que les mots. Misérable être synthétique !Et dans un nuage de fumée, je me réveillais.
Le matin, on pouvait voir des cernes à mon visage, ainsi qu’une expression de blasé. Comment ruiner une nuit dans les trente dernières secondes… Je le ferais payer à Jacob la prochaine fois que je le verrais.

Surnom : L'Intouchable Messages : 688 Date d'inscription : 29/05/2010

Jacob s'éveille une heure après son camarade, pour des raisons évidentes de logisitique, il habitait plus près de la facculté que Ed n'habitait près de sa propre école. Mais surtout, Jacob suivant des cours en fac et dans en philosophie qui plus est n'avait cours que l'après midi. Cette heure de sommeil en plus, il la regretta amèrement. À sa soif s'était ajoutée une faim de loup et une sensation étrange d'étouffement, comme s'il venait à manquer d'air. Plus cette heure avait avancé, plus il avait maudit ce monde onirique dont il était prisonnier. Lorsque son réveil l'avait tiré du lit, il avait été fort soulagé de retrouver l'espace doux et agréable de sa chambre, point chagriné de quitter la torture qu'il subissait. Cependant, au cours de cette heure de plus à Dreamland, le voyageur avait tout de même eut le droit à une dernière petite aventure. Alors que les deux agents de sécurité de ce monde de fou venaient mettre en cage les voyageurs-killers, Jacob vit tomber de la poche de leur leader un étrange bout de papier. En le dépliant il put s'apercevoir qu'il avait à faire à une carte menant à un endroit inconnu de lui. Fort étrange découverte, Jacob songea qu'il était peut-être judicieux de poursuivre la mission en suivant cette piste, peut-être y trouverait-on quelque chose d'intéressant...

Passant la matiné sur un livre de Kant, il rejoignit à midi, comme prévu, son ami pour déjeuner. Après avoir subit réprimandes de sa part pour lui avoir "volé sa gloire, alors que sans lui, il ne serait pas allé bien loin.", Jacob pu enfin lui faire part de sa découverte. Ensemble, ils décidèrent donc de poursuivre cette enquête. La glorieuse équipe frapperait de nouveau cette nuit, pour le plus grand malheur du monde de Dreamland tout entier qui se serait sûrement passé de ces deux suicidaires...

Sujet: Re: Nettoyage total [Quête]

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