Epuisée, anéantie, crevée, morte, abattue, claquée, lasse, patraque, tous les synonymes qui pouvaient indiquer que j’étais… Exténuée. Il doit y avoir au moins quarante-trois synonymes du mot « fatigué », et une trentaine pour le mot « morte ». Après je pourrais rajouter les mots courants, familiers, comme HS, out… ll y en a sûrement d’autre, mais je n’avais plus vraiment la force de réfléchir à ça. Tout ce que je voulais c’était rentrer chez moi et dormir en oubliant cette horrible journée ennuyante, harassante, et… encore là je pourrais vous ressortir tous les synonymes, mais je vais plutôt arrêter avec cela, avant que vous arrêtiez cette lecture… Affalée sur la table du bar où je me trouvai, je me mis à compter lentement en essayant de retrouver mon calme et de ne pas renverser cette gentille table qui ne m’avait rien fait. Qu’est-ce que j’avais fais pour mériter une telle chose ? Je suis une excellente élève à l’école, dans les premières de ma classe, je me porte souvent bénévole dans des associations qui en ont besoin, je ne dépense pas mon argent à tout va, je ne bois, ne fume pas, je ne couche pas à droite à gauche. Bon, je ne fais pas encore la prière au début du repas et avant de dormir, mais tout de même ! Faites que cela s’arrête vite avant que je ne casse quelque chose !!!!
Une voix me fit sortir de mes pensées. Je me redressai et levai les yeux vers la serveuse. Grande, blonde, un décolleté à en faire rougir une prostituée, et des yeux bleu glacial qui me regardaient à la façon d’un prédateur prêt à égorger un ennemi. Je me demandai pendant une seconde ce qu’elle pouvait bien attendre, avant de me rappeler son travail au bar… Je pris donc commande et elle s’éloigna sans rien dire. J’haussai un sourcil, perplexe, avant de faire de même avec les épaules et d’enfouir mon visage dans mes bras croisés, de cet angle, je pus regarder l’heure : 17h52. Déjà quatre heures… Si un Dieu existe vraiment, qu’il fasse que mon supplice s’arrête très vite avant que je ne tue quelqu’un dans les souffrances les plus atroces. Quelques minutes plus tard, la grande blonde revint vers moi et posa une tasse de chocolat devant mes yeux. Je la remerciai et mis mes mains autour en poussant un soupire d’extase. Cette année, l’hiver était arrivé plus tôt, et malgré le fait que nous soyons tout juste aux vacances de Noël, les températures extérieures ne dépassaient pas 0°C. Quoique, ça devait être normal… Mais je n’avais pas l’habitude de températures aussi basses. Vêtue d’une jupe à carreaux noir, violet et gris, de collants violet, de guêtres, d’un sous-pull et d’un long gilet en laine noire, ainsi que d’une écharpe, d’un bonnet et de gants, j’étais parée au froid, mais le bienfait d’un chocolat chaud était toujours le bienvenu.
- Ça y est, j’ai trouvé !
Mes yeux se levèrent vers le jeune homme qui tirait la chaise à côté de moi pour s’y asseoir. Grand, plus que moi, ses cheveux bruns formaient un champ de bataille sur sa tête, ses yeux d’un bleu pétillant me regardaient avec une joie sans nom. C’était un garçon très beau, mais sous cette beauté, on pouvait encore trouver les traces de sa jeunesse. Après tout, Hugo, mon frère, n’avait que 14 ans, et malgré sa petite tête d’ange, je n’avais qu’une envie : le tuer. Mais laissez-moi vous expliquer pourquoi.
Une fois tous les deux ans, mes parents se prenaient des vacances en amoureux. Cette année, il ne leur restait qu’un seul enfant à la maison, et n’avaient trouvé personne pour garder mon petit frère. Evidemment, aucun de mes frères aînés ne s’étaient portés volontaires pour s’occuper de notre cadet. Du coup, j’avais un peu été obligée de me proposer. Au début, cela ne me dérangeait pas, j’aime mon frère et cela faisait un moment qu’on ne s’était pas vu. J’avais d’ailleurs eu la surprise de voir qu’il me dépassait, et que sa voix partait aussi souvent dans les aigus que dans les graves – autant dire que je m’étais bien moquée. Enfin bref, tout ça pour dire qu’il était la cause de ma si graaaaaande fatigue, et que la seule chose que je voulais c’était briser son petit cou… Mais en tant que grande sœur attentionnée, je ne le ferais pas…
- Tu as trouvé quoi ? - Ce que je cherchais. - Mais encore ?
Hugo ne fit que me sourire en guise de réponse avant d’appeler la serveuse pour commencer un coca. Saleté d’adolescence ! Depuis le début d’après-midi, il m’avait trainé dans toutes les rues de Montpellier pour vider mon compte en banque… Enfin, celui de mes parents surtout. Je n’avais même pas pu m’acheter quoique ce soit car les magasins où il m’emmenait étaient nuls et inintéressant. Et bien sur, il n’avait pas voulu aller là où je voulais aller. J’avais finis par être clémente, car il venait très rarement à Montpellier, je crois même que c’était la première fois qu’il pouvait en faire le tour comme ça. Je soupirai et pris une gorgée de mon chocolat chaud.
- Tu as finis tes achats alors ? - Oui, on peut rentrer si tu veux.
Allélouia !!! Finalement Dieu existe vraiment !!! Nous terminâmes donc la journée sur une note joyeuse. Après avoir payé le barman et être sortis de l’établissement, on prit la direction du métro pour retrouver la douce chaleur de mon studio. Arrivés à celui-ci, j’ouvris la porte d’entrée et mon frère alla se jeter sur mon canapé lit en soupirant de… fatigue. Surtout rester zen ! Je lui tendis ses sacs avant d’annoncer que j’allais prendre une douche et qu’en attendant il pouvait regarder la télé. Je me dévêtis avant d’entrer dans la douche – plus pratique me direz-vous – et laissai couler l’eau chaude sur moi avec extase. Aaaah ! Ca faisait du bien ! Une fois réchauffée et propre, je sortis et envoyai mon frère me remplacer sous l’eau. Pendant ce temps, je mis mon pyjama et préparai le repas du soir. Tout en remuant mes pâtes, je jetai un œil sur le calendrier accroché au mur juste à côté. 23 décembre. Pour la première fois, la famille n’allait pas être réunie pour fêter Noël. Mes parents étaient partis au ski en se disant que nous étions assez grand, mais surtout parce qu’ils ne pouvaient pas y aller à un autre moment. Quant à Julien et Timothé… Le premier devait passer Noël chez sa copine, du moins c’est ce qu’il m’avait dit deux semaines plus tôt, et le second était… Et bien, en fait je n’en avais aucune idée. Il était plutôt du genre à ne jamais prévenir de l’endroit où il se trouvait. Je soupirai.
- Ça ne va pas ?
Je tournai la tête vers mon petit frère qui me regardait avec inquiétude, tout en séchant ses cheveux encore trempés.
- J’étais juste en train de me dire que c’était la première année que nous ne serions pas réunis pour Noël. - Oui c’est vrai… Mais nous sommes tous les deux, c’est déjà ça !
A peine avait-il finit sa phrase, qu’il enclencha un CD dans le lecteur DVD. Une chanson que je ne connaissais pas emplit la pièce, tandis qu’il me tendait la main pour que je le rejoigne. Je ris alors qu’il m’entrainait dans une danse sur une chanson du style salsa – je crois. La soirée continua ainsi, dans une joie fraternelle en quelque sorte. Après avoir dansé pendant une bonne demi-heure, je me rendis compte que j’avais oublié les pâtes. On eut le droit à des pâtes trop cuites avant d’aller se coucher – presque – heureux d’être ensemble.
A suivre...
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Lorsque je rouvris les yeux dans la seconde qui suivit ma tombée dans les bras de Morphée, je remarquai que je me trouvai au Circus Attraction. Avant de faire le moindre pas, je regardai la tenue que je portais, c’était ma façon de commencer la nuit à chaque fois, car j’ignorais pourquoi, mais j’étais toujours vêtue… très… simplement. Et cette nuit-là encore, ça ne loupa pas. Je ne portais qu’un short très court, et un mini t-shirt qui laissait apparaître mon nombril, et un décolleté assez plongeant… Blasée, je finis par sourire et me dirigeai vers l’entrée en me demandant vaguement ce que je pouvais bien faire ici. Comme d’habitude, j’avais pensé à Ed en m’endormant pour rejoindre mon équipe. Etaient-ils ici ? Ou étais-je la première à me coucher ? Enfin, peu importe, je verrais bien si je les trouvais, ou pas. On avait fini par avoir l’habitude d’être séparés de toute façon. Soit on était seulement trois parce qu’un idiot s’était trompé d’endroit ou avait pensé à autre chose qu’à nous, soit on ne se couchait pas en même temps soit… on s’en fichait.
L’atmosphère du Circus Attraction était des plus joyeux cette nuit là. Bizarrement, je trouvais qu’il y avait plus de monde que d’habitude, mais peut-être était-ce seulement mon imagination. Déambulant parmi la foule, en mangeant des chichis, j’observai Voyageurs, Rêveurs et Créatures de Dreamland s’amuser sur les diverses attractions qui se trouvaient en ce lieu presque idyllique. Si un tel parc d’attraction existait dans le monde réel, je suis persuadée qu’il ferait fortune. Mais jusqu’à aujourd’hui, personne n’avait eu l’idée de reconstruire ce parc dans la réalité. C’était une idée à creuser, non ?
Alors que je marchais tranquillement, essayant de repérer mes amis dans la foule, tout en me demandant quelle attraction faire, une voix attira mon attention, mais surtout deux des mots prononcés « Ed Free ». Je tournai la tête vers l’origine de cette voix. Une femme parlait à une vendeuse de barbe-à-papa en lui montrant une affichette. Intriguée, je m’approchai discrètement de l’attraction voisine pour entendre la conversation entre les deux femmes. La vendeuse était une jolie créature des rêves à l’apparence d’une fée à taille humaine, mais sans les ailes. Ses jolis cheveux avaient la même teinte que la friandise qu’elle vendait et retombaient au creux de ses reins en jolie boucle. Je ne pus m’empêcher de me dire qu’elle était jolie. L’autre par contre… Elle n’était pas moche, ça c’était sûr, mais elle faisait horriblement peur… Dépassant le mètre quatre-vingt-dix, elle surplombait la pauvre petite vendeuse de toute sa hauteur. Ses longs cheveux bruns tombaient également très bas au niveau de son corps, mais le plus surprenant était sa tenue, enfin si on pouvait appeler cela une tenue. Son corps était quasiment nu en dehors de quelques morceaux de… métal ( ?) qui recouvraient les parties les plus intimes de son corps, et encore, c’était limite. Une sorte de tête de démon cachait son entrejambe d’où s’échappait une sorte de pagne. Ses jambes étaient recouvertes de métal, et ses épaulettes étaient également du même matériau. Dernier détail, elle portait une dague aussi longue que mon bras. Un frisson me parcourut le corps. Cette créature ne m’inspirait pas confiance, et les paroles qu’elle prononça me justifièrent cette sensation.
- Es-tu sûre de ne pas l’avoir vu ? - Oh, il est sûrement déjà passé dans le coin, oui. - Mais cette nuit ? - Non, je ne crois pas… Faut dire que je ne fais pas trop attention… - Hum…
Sans un merci, la femme tourna les talons, laissant la vendeuse à ses barbes-à-papa. Elle se dirigea vers un autre forain, en brandissant son affichette. A mon tour, j’avançai vers la vendeuse rose qui vendait une de ses sucreries à un couple de Rêveurs. Je soupçonnai la rêveuse d’avoir créé le garçon avec qui elle se trouvait car je pus reconnaître les traits de Brad Pitt, George Clooney et Justin Bieber réunis. Un drôle de mélange, je peux vous le garantir. Mais là n’est pas le sujet. Une autre personne demandait une sucrerie, je dus attendre un peu, puis vint mon tour.
- Bonjour ! Que voulait cette femme là-bas ? - Bonjour, une barbe à papa ? - Hein ? Non, non, cette femme qui vous parlait à l’instant, que voulait-elle ? - Oh. Des renseignements sur un garçon nommé Jed Gree. - Jed Gree ? Pas plutôt Ed Free ? - Si c’est ça. - Elle ne vous a rien dis d’autre ? - Non, mais sur le papier qu’elle m’a montré, il y avait sa photo avec écrit « 200 EV vif ou mort ».
Les mots restèrent bloqués dans ma gorge. Quoi ? Une prime ? Qu’est-ce que c’était que ce délire encore ? Je remerciai la vendeuse qui m’obligea à prendre une de ces immondes sucreries roses, et me tournai pour suivre la femme… qui avait disparu. Ah ! Je courus parmi la foule pour la chercher. Une femme de cette taille ne devait pas passer inaperçue tout de même ! Je bousculai quelques personnes, m’excusai, mais continuai de me frayer un chemin. C’est alors que je vis sa tignasse noire à quelques mètres devant moi. Je décidai de la suivre à distance, sans me faire remarquer. Depuis quand Ed avait-il une prime sur sa tête ? Qu’est-ce que ça voulait dire ? Qui avait bien pu mettre cette prime sur sa tête ? 200 EV ce n’était pas rien en plus ! A force de faire des conneries on se fait des ennemis, je n’arrêtai pas de lui répéter, mais cet idiot n’en faisait qu’à sa tête à chaque fois, et ben voilà ce qui se passe maintenant. Il faut que j’arrête cette femme avant qu’elle mette la main sur lui. Cette fois, j’espérai au fond de moi qu’Ed n’était pas dans le même monde que moi.
De temps en temps, la chasseuse de prime s’arrêtait parler à des gens pour savoir s’ils avaient vu Ed. Je ne comprenais pas qu’elle montre ainsi la prime qu’il avait à de parfaits inconnus. Ceux-ci pourraient très bien en profiter pour le chercher eux-mêmes, non ? A moins que cette femme soit spéciale, mais en quoi ? Ma curiosité était de plus en plus forte, et ma colère aussi. Je refusais que quelqu’un veuille tuer mon ami, surtout pour quelque chose d’aussi stupide que des EV. J’ignorai pendant combien de temps je la suivis, mais je ne remarquai pas tout de suite que la foule s’était peu à peu dissiper autour de moi, et le dos de cette inconnue m’était entièrement visible. Sa dague aussi. Elle tourna alors au coin d’un stand de jeux. De peur de la perdre de vue, je me mis à courir pour la suivre. Au moment où je passais le coin du stand, un coup de pied dans l’estomac me coupa le souffle avant de m’envoyer valser plus loin. J’atterris dans un étal de peluches en gémissant de douleur. Une quinte de toux me prit le temps que je reprenne ma respiration, puis je relevai les yeux pour voir qui était l’auteur de ce coup.
Je déglutis quand je vis la femme à trois mètres de moi me toiser d’un air qui voulait dire qu’on ne serait pas copines toutes les deux. Des gens s’étaient arrêtés pour regarder la scène, tandis que le propriétaire des peluches parmi lesquelles je me trouvai me criait dessus à gorge déployée pour que je parte immédiatement de son stand détruit. Néanmoins, je ne l’écoutai pas, mon regard fixé dans celui de cette… femme.
- Tu es Rozen n’est-ce pas ?
Je fronçai les sourcils. Comment me connaissait-elle ? Il ne me semblait pas avoir fait autant parler de moi que ces idiots d’Ed et de Jacob pourtant. J’étais plutôt calme à Dreamland, surtout ces derniers temps. Une idée me traversa l’esprit quand je repensais au Dreamag… Raaaah ! Je savais que c’était une mauvaise idée de se faire interviewer par ce torchon ! La prochaine fois je ne les écouterais pas ! Note : frapper Ed dès que je le verrais. Je me redressai difficilement, le souffle encore un peu court, avant de me mettre sur mes deux pieds face à elle.
- En effet. Et tu es ? - Cela a peu d’importance. - J’aime savoir à qui je vais botter le cul. - Me botter le cul ? Ah oui vraiment ? - Oui. Que veux-tu à Ed ? - Ed ? Seulement le tuer. - Pourquoi ? - Cela ne te regarde pas, tu ne m’intéresses pas, petite fourmi insignifiante.
Elle me tourna le dos en explosant de rire. Je sentis la colère monter en moi. Nan mais pour qui se prenait-elle celle là ? Une fourmi, moi ? Tuer Ed ? De plus elle a… osé me frapper ? J’attrapai une peluche qui se trouvait à mes pieds et la lui balançait sur la tête. Je ne permettrai à personne de me dénigrer de la sorte ! Elle allait me le payer cette garce ! Elle reçut la peluche sur l’arrière du crâne, ce qui la fit s’arrêter. Je me mis en garde, prête à me battre si elle faisait le moindre geste vers moi. Doucement, la femme se retourna vers moi, et je vis dans son regard que j’allais regretter d’avoir fait ce que je venais de faire. Bah quoi ? C’était qu’une peluche après tout… De sa main droite, elle sortit sa dague de son fourreau. Les gens autour de nous commencèrent à s’éloigner de quelques pas, de peur de se faire prendre dans la bataille. Intérieurement, je prononçais le nom de ma poupée à la robe noire, Suigin apparut à quelques mètres sur ma gauche.
- Oooh. Une poupée ? Tu comptes me battre avec ça ? - Si tu savais.
Dis-je en esquissant un sourire de victoire. Mais comme on dit, il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, et c’est ce que j’allais apprendre à mes dépends cette nuit-là. Les ailes de Suigin s’agrandirent pour prendre leur forme habituelle des deux dragons de plumes noires. Ils foncèrent vers la femme. Mais celle-ci sauta du sol, et les dragons s’écrasèrent à ses pieds, créant un nuage de poussière autour d’elle. Des gens crièrent et partirent en courant. Les dragons reprirent leur contenance, et Suigin relança son attaque sur la guerrière. Celle-ci évita les attaques en sautant partout. Un vrai kangourou ma parole ! Je la suivis des yeux, mais les chocs des dragons sur le sol avaient créée de vrais nuages de poussières, et je voyais de moins en moins bien.
- Suigin arrête !
Elle s’exécuta. Un silence s’installa autour de nous, seule ma respiration encore légèrement saccadée à cause du coup de pied qu’elle m’avait donné – faut dire qu’elle n’y était pas allée de main morte – brisait ce silence. Où était-elle passée ? La poussière commença alors à se dissiper, et une silhouette apparut face à moi. La voilà. J’ordonnai à Suigin de relancer son attaque, mais quelque chose se passa, et elle hurla de douleur. Je criai son nom, au moment même où elle se reprenait avec difficulté, mais cela ne suffit pas, un sifflement me parvint à quelques mètres devant moi. Je voulus me diriger vers ma poupée, mais un mouvement sur ma droite attira mon attention. C’était trop tard…
Une douleur horrible me traversa le corps de part en part. Partant du centre de mon corps, et se dispersant dans tous mes membres. La poussière étant encore trop dense, je ne compris pas tout de suite. Toutefois, elle se dissipa de nouveau, et en baissant les yeux, je vis la dague de mon adversaire qui me traversait le corps au niveau du ventre. Je tombai à genoux, ne comprenant pas ce qu’il venait de se passer. Dorénavant, la poussière s’était totalement dissipée, et les gens pouvaient voir la même chose que moi. La guerrière était face à moi, à un pas de distance et me regardait en souriant. Sur ma gauche, j’aperçus Suigin disparaître contre ma volonté. Mes forces me quittaient, et je ne pouvais rien y faire…
- Alors, qui a botté le cul de qui ? Hein ?
A suivre...
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Shana Delizet Voyageur Expérimenté
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Je me réveillai en sursaut dans mon lit et me redressai vivement pour passer mes mains là où la dague de cette garce m’avait transpercé. Je ne trouvai que ma peau lisse et indemne. Un soupir de soulagement m’échappa alors que mon regard était attiré par la lumière rouge diffusée par mon radio réveil qui affichait à peine trois heures de matin. Qu’est-ce qui avait bien pu me réveiller si tôt. La présence à côté de moi attira, à son tour, mon attention. Hugo dormait paisiblement, son visage d’ange tourné vers moi. Sa main était posée tout prêt de mon oreiller et je supposai qu’il avait du me donner un coup, ce qui était à l’origine de mon réveil prématuré. En temps normal, je l’aurai engueulé mais à cet instant je ne pouvais que le remercier d’avoir sauvé ma vie de Voyageuse, du moins intérieurement, il ne le saurait probablement jamais.
Un nouveau soupir m’échappa tandis que je repensai à ce qu’il s’était passé. Qui était donc cette femme ? Et pour quelles raisons avait-elle été envoyée pour tuer Ed ? Qui aurait bien pu avoir envie de la tuer ? Je ramenai mes genoux contre ma poitrine et laissai échapper un sanglot. Je n’avais pas réussi à protéger Ed… Que se passerait-il si elle le trouvait avant la fin de la nuit ? A cet instant, inquiète et encore sous le choc de la sensation de cette lame à travers mon corps, je me savais incapable de me rendormir. Tout ce que je pouvais faire c’était de croiser les doigts pour qu’elle et lui ne se croisent pas durant cette nuit qui allait me paraître interminable. Ed était mon ami depuis toujours, je refusai qu’il lui soit fait le moindre mal. C’est en pendant à cela et en mettant ma vengeance au point, une stratégie pour la vaincre, que je me remis sous ma couette.
Comme prévu, je ne refermai pas l’œil de la nuit. A huit heures, je me décidai à me lever pour préparer le petit déjeuner en attendant qu’Hugo se réveille. Etant donné que mon studio n’était pas bien grand, et que la cuisine faisait un avec le salon, et la chambre, je dus faire attention de ne pas faire de bruit. Aujourd’hui, nous étions le 24 décembre, ce soir se serait un réveillon entre frère et sœur. Vers neuf heures, j’attrapai mon portable et envoyai un texto à Ed : « comment vas-tu ? Ta nuit s’est-elle bien passée ? » En attendant la réponse, je m’installai devant mon ordinateur pour écrire un peu mon roman. Une heure après, mon téléphone vibra : « Très bien, pourquoi ? » Je laissai échapper un soupir de soulagement et lui répondit juste : « Non, comme ça. » avant de reposer mon portable. Elle n’avait donc pas trouvé, ce qui était plutôt rassurant. J’espérai pouvoir la retrouver facilement la nuit prochaine pour lui faire regretter d’avoir voulu s’en prendre aux Private Jokes.
A midi, Hugo se décida enfin à se lever. Il prit son petit-déjeuner seul car je ne l’avais pas attendu pour ça. Nous n’avions rien de prévu pour la journée, donc nous décidâmes de sortir nous promener. Non loin de là où j’habitais, se trouvait un petit parc de jeux pour enfants. On s’y arrêta pour faire les idiots dans la neige, pendant plus de deux heures avant de décider d’aller manger une crêpe dans un restaurant bien chaud. A 17h nous rentrâmes pour préparer le repas du soir. Pour rester dans la tradition, ou du moins celle de ma famille, j’avais fais exploser mon budget – bon j’avoue que mes parents m’avaient donné de l’argent – et acheté du foie gras, une dinde et des pommes de terres. Plusieurs fois j’avais préparé le repas de Noël avec ma mère, donc je savais comment m’y prendre. Néanmoins, il y en avait pour au moins trois jours à deux dans les quantités que nous avions pris. Tant pis, on se régalerait au moins. Hugo jouait à la console pendant que je préparais car je détestais que l’on m’aide en cuisine. En fond sonore, nous avions mis des musiques de Noël qu’on s’amusait à changer à tue-tête.
Pendant que le repas cuisait au four, j’installai le couvert sur ma petite table de cuisine. C’est à ce moment là que quelqu’un sonna à la porte. Hugo me regarda, étonné.
- Tu attends quelqu’un ? - Non.
Après avoir posé mon torchon sur la table, je me dirigeai vers la porte pour l’ouvrir… et me retrouver face à deux jeunes hommes. Le premier avait des cheveux bruns entre mi-longs et courts qui semblaient faire une bataille pour savoir comment se placer sur sa tête, et des yeux d’un bleu marin qui me regardaient joyeusement. L’autre garçon était son portrait craché, mais avait des cheveux coupés très courts. Mes deux frères aînés se trouvaient face à moi alors que je n’avais pas de nouvelles d’eux depuis près d’un mois pour l’un, et deux semaines pour l’autre, et que j’ignorais où ils se trouvaient. J’aurai du être en colère, mais je leur sautai au cou.
- Julien ! Timothé ! Qu’est-ce que vous faites ici ? - Quelqu’un nous a appelés pour nous dire que tu étais triste. Alors on a rappliqué aussi vite que possible.
Je dus paraître étonnée car ils éclatèrent de rire tous les… trois. Je me tournai vers Hugo qui me regardait en souriant. Mon rire s’ajouta aux leurs. Nous étions le 24 décembre au soir, j’étais en compagnie de mes trois frères et nous nous apprêtions à manger le super repas, que je venais de préparer, par terre. Ma table étant trop petite pour quatre.
Les jumeaux m’expliquèrent qu’Hugo leur avait envoyé un message la veille en disant que j’étais triste que nous ne soyons pas réunis pour les fêtes. Mon jeune frère n’avait pas eu de réponse à ce message, mais se doutait qu’il y en aurait tout de même une. De ce fait, nous étions là, tous les quatre, et que je crois que le seul cadeau que je voulais pour Noël. La joie que j’éprouvai à cet instant me fit même oublier la garce qui m’avait attaqué la nuit dernière. Néanmoins, l’heure de se coucher arriva vite, et même si nous trainâmes tard, le moment où je dus me coucher arriva, ainsi que le moment de me venger.
A suivre...
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Shana Delizet Voyageur Expérimenté
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Mes yeux se rouvrirent lentement dans le monde des rêves, et la musique que j’entendis me fit vite comprendre que j’étais de nouveau de retour au Circus Attraction. Etrange… Pourquoi étais-je encore ici ? Je m’étais pourtant bien endormie en pensant à cette garce de pseudo guerrière. Ah moins que ça ne marche pas pour les créatures des rêves… J’espérai qu’elle était bien là, et qu’elle n’avait pas trouvé mon ami. C’est donc d’un pas décidé que je me dirigeai vers le Circus dans le but de lui mettre la raclée de sa vie. Il y avait encore du monde cette nuit là au Circus, je remarquai que certaines personnes se retournaient vers moi, et je reconnus quelques visages. Certains avaient sans doute été témoins de la scène de la nuit précédente, et se demandaient comment je pouvais être encore vivante. Enfin je pense, sinon pourquoi me regarderaient-ils ainsi ? Je haussai les épaules et continuai mes recherches.
Aucune chevelure noire ne se présenta à l’horizon. J’interrogeai les gens autour de moi, mais personne ne semblait l’avoir vu. Mon inquiétude grandissait quand je pensais au fait qu’elle avait peut-être trouvé mes amis, notamment Ed, et qu’il était peut-être déjà… Raaah ! Non, il ne fallait pas y penser, et continuer de chercher ! Je m’arrêtai acheter une barbe à papa à la vendeuse de la veille, et en profitai pour lui demander si elle avait vu la femme. Elle me dit que non, et je repartis en soupirant. C’était sûrement trop tard… Et je n’avais rien pu faire. J’allais finir par laisser tomber, quand j’entendis du grabuge un peu plus loin. Je vis une foule se presser à quelques mètres de moi, et je me faufilai entre les personnes pour voir ce qui se passait.
La guerrière de la veille était en train de tabasser un Voyageur qui la suppliait d’arrêter. Blond, il portait des lunettes de soleil, et je crus pendant un instant que c’était à Ed, avant de me rendre compte que ce n’était pas le cas. Peut-être l’avait-elle pris pour lui ? En tout cas, je n’allais pas la laisser faire comme ça ! Suigin apparut à mes côtés, elle n’eut pas besoin d’attendre mon ordre, ses ailes noires prirent leur forme draconique et foncèrent sur la femme. Des gens crièrent et partir en courant de la place, tandis que le Voyageur profitait du fait que la femme soit surprise pour s’enfuir. Espèce de lâche. Un juron fut lâché par cette grande perche. Suigin arrêta de l’attaquer, et elle reprit ses esprits avant de regarder autour d’elle pour voir qui avait osé lui faire ça. Son regard tomba sur moi, et un sourire étira ses lèvres.
- Tiens, tiens, tiens… Mais qui voilà… Tu n’es pas morte ? - Malheureusement pour toi. - Je t’ai déjà eu une fois, ne crois pas pouvoir me battre petite poupée. - C’est ce qu’on verra !
Suigin appela à elle son épée et s’élança vers la guerrière pour la frapper. L’adversaire sauta sur le côté pour l’éviter, et au même moment, Kanaria lui donna un coup de pied derrière le genou pour la faire trébucher. Evidemment, ça aurait été trop facile, et elle réussit à garder son équilibre. Ma poupée jaune fut envoyée valser plus loin, mais les plumes de Suigin lui firent un coussin d’atterrissage, ce qui l’empêcha de se casser. Je laissai échapper un faible soupir de soulagement, et reportai mon attention sur la guerrière qui semblait énervée… Elle sortie sa dague et s’approcha de moi.
- Tu vas regretter de ne pas être morte hier.
J’esquissai un sourire. Un mur de plumes noires apparu devant moi et un bruit métallique se fit entendre de l’autre côté. A travers les plumes je pus voir que ma petite poupée noire avait engagé un combat avec la femme. Mais je doutais qu’elle parvienne à la vaincre si facilement. Mon esprit carburait pour trouver une quelconque idée. Je regardai autour de moi, et mon regard tomba sur le labyrinthe de miroir. Je clignai des yeux plusieurs fois, avant d’afficher un sourire satisfait. Je rappelai à moi mes deux poupées, le mur de plumes disparu et je me retrouvai face à la guerrière. Tout en feignant d’avoir peur d’elle, je reculai pour bientôt entrer en contact avec le premier miroir derrière moi. Son visage annonçait clairement qu’elle pensait m’avoir bloqué. Ouais c’est ça ! Je fis volte face et entrais dans le labyrinthe aux miroirs.
- Si tu crois pouvoir m’échapper là dedans, tu te trompes !
Mes pas me conduisirent au milieu des miroirs, je cherchai mon chemin, me prenant de temps en temps un coup sur le nez. C’était pas facile, facile, je n’avais jamais vraiment eu un super sens de l’orientation, et c’était encore pire quand on voyait son reflet dans chaque miroir. La voix de la folle me parvint, je ne compris pas ce qu’elle me disait, et cela m’était égal. De temps en temps je pouvais voir son reflet dans un miroir, mais je faisais attention à ce que ce ne soit pas vraiment elle. Il fallait absolument que je trouve la sortie avant elle, et avant qu’elle ne quitte le centre du labyrinthe. Je me pris de nouveau un obstacle dans la tronche, tandis que le rire de la guerrière résonnait autour de moi. Raaah ! Mais où était cette foutue sortie ???! Je ré-invoquai mes poupées, l’une resta sur place, tandis que l’autre m’aida à sortir de cet endroit infernal. Il fallut monter d’un étage, pour se retrouver dans un autre labyrinthe, du coup je perdis totalement de vue la guerrière. J’espérai qu’elle n’avancerait pas trop vite. Je finis par trouver l’escalier de la sortie et remerciai Suigintou.
Une fois dehors, je me mis face au Palais des Miroirs. De loin, je pouvais apercevoir la silhouette de Kanaria, et non loin d’elle celle de la guerrière. J’esquissai un sourire, tandis que Kanaria faisait apparaître son violon dans ses petites mains de porcelaine. Elle savait que j’étais dehors, et qu’elle pouvait maintenant lancer son attaque. Je ne savais pas si ça marcherait car elle était juste assez puissante pour casser le verre fin, mais avec un peu de chance ça fonctionnerait ici. Comme je le lui avais demandé, la poupée jaune attendit que la guerrière se trouve dans le même couloir qu’elle. Je vis la garce s’arrêter en face de Kanaria, celle-ci n’attendit pas et fit glisser son archet sur les cordes de son violon. L’onde sonique traversa le labyrinthe, je me bouchai les oreilles, tandis que Suigin créait un mur devant moi, juste au cas où. Lorsque le bruit du violon se fut arrêter, le mur de plumes disparu et je pus constater les dégâts.
La plupart des miroirs étaient encore en place, les plus proches de Kanaria et de la guerrière étaient néanmoins tombés en morceaux, explosant sur notre adversaire. Elle était à genou sur le sol, et je pouvais apercevoir des morceaux plantés un peu partout sur son corps. Je me précipitai à l’intérieur avant qu’elle ne reprenne conscience. Suigin m’aida à m’y retrouver, et bientôt j’arrivai près des débris de verre. Kanaria n’était plus là, mais j’aperçus des morceaux de porcelaines parmi ceux de verre. Cette garce avait réussi à l’avoir. Je sentis une bouffée de colère grimper en moi, et allais ramasser la dague de cette… Enfin, je resterai polie. Alors que je passai par-dessus son corps évanoui, elle m’attrapa la cheville en hurlant avant que j’ai pu ramasser son arme.
- Sale petite garce ! - C'est ma réplique ça !!!
Je tentai de la faire lâcher ma jambe, mais sans succès, ce qui me fit tomber parmi les débris de verre. Je sentis quelques morceaux pénétrer dans la chair de mes mains et sur mes cuisses nues. Je grimaçai de douleur, tandis qu’elle commençait à se redresser. Suigin arriva à mon secours en lui sautant sur le dos et lui mordre le cou assez fort pour la faire saigner. La guerrière hurla et essaya de se débarrasser de la petite poupée. J’en profitai pour m’éloigner un peu, du moins autant que je pouvais, car elle me tenait toujours la cheville. Une de mes mains en sang entra alors en contact avec quelque chose. En me retournant je vis que je venais de toucher la dague. Parfait ! Je tentai de l’attraper, mais j’étais encore trop loin. Quand elle vit ce que j’essayai de faire elle cria et tira encore plus fort sur ma jambe pour m’en éloigner. Suigin était toujours en train de la mordre tout en lui tirant les cheveux. Mais ça ne semblait pas suffisant pour la faire lâcher ma cheville. Je réussis tant bien que mal à me tourner sur le ventre, et m’étirai de tout mon long sur les morceaux de verre pour attraper cette foutue dague. Le bout de mes doigts touchait la poignée, mais je n’arrivai pas à… l’attraper. De ma jambe libre, je tentai donc de lui donner des coups pour la faire lâcher une bonne fois pour toute. Ses doigts glissèrent sur ma peau, suffisamment pour que j’attrape enfin la dague.
L’arme était plus lourde que ce que je pensais, mais je réussis à l’empoigner avec mes deux mains. Je me retournai de nouveau sur le dos en grimaçant à cause des morceaux de verre qui continuaient de s’enfoncer dans ma peau. Décidément, c’était une manie ça… Je repensai vaguement à ma rencontre avec Hélène, et à cette vitre que j’avais traversée. De sa main libre, la guerrière réussit à empoigner Suigintou par les cheveux, et elle la balança à travers les miroirs. Je la vis exploser en morceaux avec horreur. De colère, je réussis à donner un coup de pied phénoménal dans la tronche de cette garce. Il fut assez fort pour la faire tomber en arrière contre un miroir fissuré, ce qui suffit à le faire tomber sur elle. Elle se protégea de ses bras, et le sang gicla sur le verre. Je n’attendis pas plus longtemps, et me jetai sur elle, la dague à la main, pour l’enfoncer dans son ventre.
Un hurlement sortit de sa bouche, alors que je retirai de nouveau la lame, et que je recommençai à plusieurs reprises, prise par ma colère et ma rage. Cette garce avait tenté de me tuer, avait voulu tuer Ed, s’en prendre aux Private Jokes, et par-dessus tout elle avait osé détruire mes deux poupées. Je savais qu’elles reviendraient, mais j’étais furax et rien ne pourrait m’arrêter. Bientôt, les cris de la femme se turent, et je me calmai. Son corps était devenu qu’un amas de chair sanguinolente. Choquée par mon propre geste je me laissai tomber en arrière, et reculai en m’aidant de mes mains. Je n’arrivai pas à croire que je venais de tuer quelqu’un… C’était la première fois que cela m’arrivait. Même le type du bar je ne l’avais pas tué… Des murmures me parvinrent, et j’aperçus à l’extérieur du Palais des miroirs une foule qui me regardait, choquée aussi. Oups…
Mon regard se reporta de nouveau sur la guerrière, et je me rendis compte que finalement, j’étais contente de ce que je venais de faire. Au moins, elle ne toucherait pas à Ed. Toutefois, je savais que ceux qui l’avaient envoyé, enverraient encore quelqu’un d’autre pour la remplacer. Je me remis debout, saignant de partout, et donna un coup de pied dans le corps sans vie de mon adversaire, avant d’afficher un sourire satisfait et triomphant.
- Alors, qui a botté le cul de qui ? Hein ?
Puis, je ressortis du labyrinthe – en me prenant encore quelques miroirs dans la tronche, ce qui gâcha mon effet de sortie. Dehors, les gens me regardaient, et eurent un mouvement de recul quand je m’avançai vers eux. Je souris et partis.