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C'est pas ma guerre [PV:Darm]

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Corey Cole
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MessageSujet: C'est pas ma guerre [PV:Darm] C'est pas ma guerre [PV:Darm] EmptyMar 2 Juin 2015 - 11:56

Corey avait le sentiment que la journée qu’il venait de passer marquait officiellement le fait que sa collaboration avec son employeur actuel arrivait à son terme. Il n’avait pas encore prit la décision officielle de démissionner mais désormais il était certain de ne plus tenir très longtemps. Un mois ou deux peut être, en négociant la période de préavis mais pas plus, pas après une journée aussi inintéressante. Il avait enchainé les réunions dans lesquelles il n’avait pas sa place avec les problématiques futiles et les rapports lourds et indigestes qui au final ne lui apportaient que très peu d’informations. C’était typiquement le genre de journée qui le démotivait totalement, il n’avait même pas envie de jouer, encore moins de rédiger un article pour son blog ou de répondre aux commentaires. Il avait juste envie de se débrancher un moment, une bière à la main, il se vautra dans le canapé et s’abrutit devant la télé jusqu’à ce que ça sœur ne revienne.

Ils passèrent la soirée à discuter et à plaisanter autour d’une pizza, sans aborder son travail ou la recherche d’emploi de sa sœur. Après quelques épisodes d’une série américaine humoristique, il se mit au lit et faillit s’endormir sans consulter une dernière fois ses mails. Par acquis de conscience il jeta rapidement un coup d’œil aux intitulés de ceux de sa boite pro, mais prêta plus d’attention à ceux de sa boite perso. L’un d’entre eux attira tout de suite son attention, il provenait de Samantha Clide, une voyageuse, membre du conseil de la Ligue des Gentlemen Oniriques avec qui ils se rendaient régulièrement service. Au ton impersonnel employé dans le mail il devina qu’il n’était pas le seul destinataire et que les autres étés cachés, probablement une sorte de liste de diffusion. Il fût tenté d’aller voir si la sécurité du serveur de mail utilisé par la voyageuse était à la hauteur pour pouvoir, peut-être, récupérer la liste des destinataires.

Quoiqu’il en soit, dans ce mail la jeune femme l’informait que la situation au royaume des chevaliers de la table pentagonale se dégradait. Apparemment ce fief du mouvement anti-voyageur essayait d’étendre son influence aux royaumes voisins, parfois par la force. En voyant ça, des groupes pro-voyageurs étaient venus envenimer la situation en repoussant les forces du royaume et en tentant même quelques incursions à l’intérieur des terres de ce dernier. La constante dans ces affrontements étaient les massacres de créatures des rêves et de voyageurs innocents qui avaient eu la malchance de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Samantha demandait donc aux destinataires du message de venir aider à défendre le camp de réfugiés que la ligue venait d’installé à la frontière du royaume, ainsi que de rediriger les réfugiés vers ce camp. Elle donnait ensuite des détails sur l’emplacement de ce refuge ainsi que des indications sur les moyens de s’y rendre ou de s’y réveiller. Comme il lui devait un service, Corey décidé d’essayer d’aller aider, si l’occasion de se sentir utile se présentait ce serait un bonus.

---Dreamland---

Lorsqu’il s’éveilla il crut d’abord qu’il n’avait pas réussi à se matérialiser au bon endroit, il était dans ce qui semblait être une vaste plaine agricole. Il se redressa et épousseta l’espèce de bas de pyjama bleu marine dans lequel il était apparu, ses pieds nus s’enfoncèrent légèrement dans la terre fraichement retournée alors que le soleil chauffait son visage et son t-shirt gris. La sensation était loin d’être désagréable et il resta ainsi, sans rien faire pendant plusieurs secondes. Il regarda ensuite autour de lui à la recherche d’un élément qui lui indiquerait dans quel coin de Dreamland il avait atterrit.

Une sorte de palissade de bois, érigée sur une colline à l’autre bout de la plaine attira immédiatement son attention. Même à cette distance on devinait que ce n’était pas un mur classique, les troncs qui le constituaient n’était pas de simple arbres taillés qui avaient été plantés dans la terre. Ils semblaient vivants, comme si ils avaient décidé de pousser en s’entrelaçant les uns les autres pour former une enceinte protectrice. Il crut apercevoir une sorte de douve autour de la palissade et y reconnu rapidement le pouvoir de Samantha, celui de contrôler l’eau des profondeurs. Ce devait donc être le camp de réfugiés dont elle avait parlé, mais la situation semblait plutôt calme là-bas, il n’avait pas envie de traverser la plaine pour s’entendre dire qu’on n’avait pas vraiment besoin de lui.

Il décida donc, comme elle l’avait suggérer dans son mail, de partir à la recherche d’éventuels réfugiés ou une éventuelle menace pour la sécurité du camp. La plaine était délimitée par une sorte de fleuve trop puissant et large pour espérer le traverser facilement à la nage, il choisit donc de faire appel à son pouvoir. Transformant son corps en photons, une silhouette lumineuse traversa l’étendue d’eau et se rematérialisa de l’autre côté. Il vérifia que l’utilisation de son pouvoir n’avait alerté personne et décida de se faire discret désormais. Il se remit en chemin, espérant trouver rapidement quelque chose d’intéressant à faire.

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MessageSujet: Re: C'est pas ma guerre [PV:Darm] C'est pas ma guerre [PV:Darm] EmptyVen 5 Juin 2015 - 13:20

Enfin. Enfin, tu étais parvenu à te rendre à l'enseigne nommée « Biotik Engine et Fils » où un mystérieux inconnu attendait un ou plusieurs mercenaires afin de leur confier une mission secrète. Il t'avait été ardu de localiser l'enseigne, mais t'avais finalement réussi (après une excursion loupée au royaume des chats, et une défaite mémorable à Vapeur-Punk) à approcher l'homme mystérieux qui se dissimulait derrière l'annonce.

Ce dernier avait déclaré que t'avais prouvé ta valeur en parvenant jusqu'ici sans encombres (s'il avait su...) et que tu allais faire partie des rares mercenaires à participer à une mission peu commune : il s'agissait de la défense d'un camp de réfugiés contre des groupes pro-voyageurs.

T'avais donc demandé de plus amples explications et voilà ce que t'avais retenu : il allait y avoir de la très grosse baston, plutôt désordonnée, des civils de tués, de l'hémoglobine à tout va... Bref, le Paradis. Le fait que t’aie en plus des chances très élevées de crever car le niveau des Voyageurs serait peut-être plus élevé que ceux croisés jusque-là n'était que la cerise sur le gâteau, l'averse rafraîchissante après la fournaise.

Non, c'était vraiment le Paradis. Pour ne rien gâcher, la mission se déroulait sur les terres d'origine de cette saleté de viking qui servait de gorille à la Compagnie depuis plus longtemps que toi. Et les autochtones seraient pas forcément de notre côté, d'où un risque potentiel d'être pris entre deux feux. On t'avait proposé une récompense mais tu l'avais refusée, forçant le respect de l'homme qui te faisait face. Il devait te considérer comme un mercenaire charitable. S'il savait...

Darm ?

Darm ? Ne me dis pas que tu... Que tu viens de te lâcher dans ton short ?


- Arrête d'en parler, bouffon ! On dirait qu'j'suis à Luxuria, avec une gonzesse qui m'parle à l'oreille...

Beurk. Avisant le cours d'eau qui te séparait du camp de réfugiés, tu y vis l'occasion de nettoyer légèrement ton short souillé. Tu le traversa donc à la nage, dans le plus simple appareil, et entreprit de frotter puis de sécher ton seul et unique short.

Il ne restait plus qu'à traverser la plaine afin de rejoindre le camp des réfugiés. Ce dernier se trouvant en haut d'une colline, entouré d'une muraille épaisse d'arbres. C'est donc d'un pas décidé que tu commenças à marcher vers le camp, avant de t'arrêter brusquement.

Une question venait d'effleurer ton esprit.


* Qu'est-ce que j'vais bien pouvoir foutre dans l'camp ? C'pas là où va y avoir la baston ! *

T'avais donc traversé le fleuve à la nage, puis séché tes vêtements, pour rien. Alors que tu rebroussais chemin, tu vis une mystérieuse silhouette se rendre à l'autre rive sans même avoir besoin de nager. Interloqué, tu te mis à sprinter dans sa direction, afin d'en savoir plus.

* Faites que ce soit un espion ennemi, faites que ce soit un espion ennemi, faites que ce soit un espion ennemi *

Traversant le cours d'eau à toute vitesse, tu poursuivis ta course jusqu'à arriver devant le jeune homme, à bout de souffle. Levant ta main pour lui signifier d'attendre que tu reprennes ton souffle (t'avais couru sans t'arrêter, au maximum de ta vitesse), tu continuas de cracher tes poumons pendant quelques secondes, puis tu relevas fièrement la tête et lui adressas un sourire mauvais.

- T'es un espion ou pas ? Parce que si t'es un espion...

Le bruit sinistre que firent tes poings en s'entrechoquant en dirent long sur ce qui était sensé meubler le silence que tu venais de laisser s'installer.

Ce type était probablement un allié et toi, un abruti fini. J'espérais pour toi qu'il parviendrait à ne pas mal le prendre, et à te considérer comme un allié. Et également, qu'il remarque que tu venais du camp des réfugiés, et ne te prenne pas pour un membre d'un groupe pro-Voyageur. Bien que tes oreilles étaient là pour annoncer la couleur.
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MessageSujet: Re: C'est pas ma guerre [PV:Darm] C'est pas ma guerre [PV:Darm] EmptyLun 8 Juin 2015 - 13:48

L’héliophobe venait à peine de se remettre en marche lorsque du bruit l’informa qu’il avait déjà été repéré. Il se maudit d’avoir fait appel à son pouvoir sans en évaluer les conséquences d’abord, par prudence, il aurait dû d’abord vérifier qu’il n’y avait personne aux alentours puis chercher un endroit discret pour faire sa traversée. N’importe qui pouvait l’avoir repéré, allié comme ennemi, depuis un côté du fleuve ou l’autre. Il avait pêché par excès de confiance, mais après tout, les efforts qui auraient été nécessaires pour être parfaitement prudent auraient peut-être été bien plus importants que ceux qu’il lui faudrait pour s’occuper des gêneurs.

Il se tourna donc pour localiser la source du bruit qu’il avait entendu et la trouva rapidement en la présence d’un drôle d’hurluberlu qui sortait de l’eau après avoir traversé le fleuve à la nage. Sans le montrer, le voyageur se mit sur ses gardes, quelqu’un capable de traverser un fleuve de ce gabarit sans se noyer n’était pas à prendre à la légère. Il laissa l’homme se rapprocher de lui au pas de course et attendit qu’il s’adresse à lui. Au lieu de ça la créature des rêves, puisque ça avait bien l’air d’en être une, lui demanda, d’un signe, de lui accorder quelques secondes pour reprendre son souffle. Quelque part il était rassurant de voir qu’il n’était pas tout à fait en pleine forme après avoir traversé un fleuve et tapé un sprint d’une grosse centaine de mètres. Lorsqu’il finit par pouvoir parlé, il lui demanda s’il était un espion.

Malgré lui, Corey ne put masquer sa surprise, c’était l’une des questions les plus inattendues qu’on lui avait jamais posé. Il se demanda si c’était juste le genre de question ou il n’y avait que des mauvaises réponses, mais le type semblait réellement attendre sa version des faits. Il ne savait pas par où commencer, il avait envie de lui répondre qu’il fallait être sacrément débile pour poser cette question mais au lieu de ça il se força au calme et à l’analyse. Si le gus venait de traverser de fleuve c’était qu’il venait probablement du camp de réfugier, il était donc probablement un allié de la Ligue. Mais il pouvait aussi bien être une sorte d’espion envoyé par le royaume, la seule chose sûre c’était qu’il ne travaillait pas avec force voyageur.

« Non je suis pas un espion… Je suis juste un voyageur qui essaie de faire ce qui lui semble être juste. » Il hésita puis rajouta. « En évitant que ce conflit ne tue encore plus d’innocents. »

Il avait hésité à dévoiler son lien avec la ligue mais si comme la créature ne pouvait pas être avec Force Voyageur il était sûr qu’ils étaient plus ou moins dans le même camp. Restait à savoir si il travaillait avec les anti-voyageurs du royaume des chevaliers de la table pentagonale ou si il était avec la ligue. Corey penchait plus vers le second, vu qu’il avait l’air d’arriver de la direction du camp, mais il préférait être prudent.

« Et toi ? T’es avec qui ? Ces tarés de chevaliers pentagonaux ? Ou avec la Ligue ? »

Il se tint prêt à réagir levant les mains en une esquisse de garde de combat, pour faire comprendre que les hostilités démarreraient s’il n’aimait pas la réponse.

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MessageSujet: Re: C'est pas ma guerre [PV:Darm] C'est pas ma guerre [PV:Darm] EmptyDim 14 Juin 2015 - 6:52

Tu écoutas la réponse du Voyageur avec attention, décortiquant fébrilement les mots dans l'espoir d'y trouver une nuance qui permettrait à votre rencontre de se solder par une mémorable baston. Hélas, ses intentions semblaient aussi bonnes et louables que celles de tes employeurs. Il finit par te demander de quel côté t'étais.

- J'suis pas avec ces tafioles de chevaliers, ça c'est sûr. Quant à si j'suis avec la Ligue... J't'avoue que j'en ai aucune idée, on m'a juste recruté pour défendre ce camp. J'sais rien de plus.

Tu semblas te rendre compte que le jeune homme s'était mis en garde, et un large sourire vint déformer ton visage.

- Pas très efficace, ta garde. Faut que ta prise soit plus ferme, sinon ça laisse une grosse ouverture. T'as pas l'air de te battre souvent avec tes poings, j'me trompe ?

L'attention du mercenaire que t'étais fut détournée par l'apparition d'un aigle dans les airs, qui fendait l'air à toute vitesse vers vous. Tu gardais tout de même un œil sur le jeune homme, histoire de pas être pris au dépourvu par une attaque éclair : t'étant permis de lui donner des conseils, t'avais pas envie de donner raison à l'adage « Les conseilleurs ne sont pas les payeurs ».

L'aigle finit par se transformer en homme d'une trentaine d'année juste avant de toucher le sol. Il s'agissait du type qui t'avait recruté à Vapeur-Punk, et il vous toisait avec sérieux, se demandant si vous étiez en train de discuter amicalement ou si vous étiez sur le point de vous battre à mort


- Je vous cherchais, les gars. On essaie de rassembler tous les défenseurs au centre du camp, afin que tout le monde puisse se connaître un peu mieux et découvre les stratégies qu'on a mises en place pour protéger le camp. Cela permettra d'éviter que d'autres se battent entre eux comme vous semblez prompts à le faire. Sur ce.

À peine sa phrase terminée que l'homme se transformait de nouveau en aigle, regagnant les nues de quelques battements d'ailes. Les ordres étaient clairs, et tu décidas donc de regagner le camp sans plus attendre. N'étant pas vraiment habitué des politesses et des ronds de jambe, tu tournas le dos à ton interlocuteur du moment sans daigner lui balancer un « Au revoir ! » et partis en direction du camp, à une vitesse beaucoup plus raisonnable que celle avec laquelle tu l'avais quitté.

Les arbres constituants la palissade du camp semblaient vivants et t'avais eu un léger frisson en franchissant leur enceinte. Tout ce qui touchait de près ou de loin à de la foutu magie te mettait mal à l'aise. Des trucs plutôt simples comme se transformer en animal ou invoquer des créatures passaient encore. Mais dès qu'il s'agissait de pouvoir plus complexe, tel que le contrôle d'un mur entier d'arbres, tu devenais allergique.

Les autres mercenaires et Voyageurs étaient faciles à discerner des réfugiés. Ceux que vous deviez protéger étaient plutôt malingres et avaient le regard fuyant. Ils ne semblaient pas vraiment à l'aise au milieu de tous ces inconnus, même s'ils étaient venus pour leur bien. Un ramassis de lâches, incapables de se défendre eux-mêmes et pas foutus de vous préparer un festin digne de ce nom histoire de gonfler votre moral avant le début de la bataille.

Le rassemblement avait lieu au milieu du camp, où un gigantesque rondin avait poussé comme par magie afin de supporter les poids d'une poignée de Voyageurs. L'une d'elles, une femme, expliquait les différentes stratégies qu'il allait falloir employer lors du combat. Apparemment, la flotte allait avoir son rôle à jouer lors de cette bataille. Elle dit ensuite quelque chose qui attira ton attention :


- Afin que vous vous battiez plus efficacement, nous allons vous disperser par groupe de quatre. Chacun de vous aura un rôle spécifique, qui vous sera explicité lorsqu'on vous attribuera votre groupe et votre rôle, ainsi qu'une zone à défendre.

La palabre continua encore un petit moment, puis ce fut le tour de l'attribution des rôles. Les mercenaires oniriques et les Voyageurs se virent appeler par leurs noms et, quand c'était nécessaire, par leurs prénoms. À l'appel de ton nom, tu te dirigeas vers l'estrade d'une démarche pesante.

- Heureuse de te voir parmi nous, Darm. Le rôle que l'on t'a attribué est celui de « Porte-bouclier ». Tu es chargé de la défense de tes propres équipiers, mais également de celle de tous les civils que vous verriez en danger. Ton groupe se trouve ici, finit-elle par dire, tout en désignant trois personnes se trouvant non loin.

Tandis que la jeune femme interpellait un autre mercenaire, tu dévisageas les membres de ton groupe. Parmi eux, se trouvait une visage qui t'était à présent familier.

- Tiens ! Comme on se retrouve ! [/i]

[HDJ : Je te laisse le soin de décrire nos deux coéquipiers ^^ ]
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Corey Cole
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MessageSujet: Re: C'est pas ma guerre [PV:Darm] C'est pas ma guerre [PV:Darm] EmptyMer 24 Juin 2015 - 18:27

Le voyageur se décontracta en entendant qu’ils étaient probablement dans le même camp, le gars avait l’air un peu paumé et ne savait pas vraiment qui l’employait mais d’après ses dires c’était la ligue via un intermédiaire. Il commençait à se demander quel genre de mercenaire acceptait un contrat sans se soucier de l’employeur et de ses raisons, mais la réponse lui apparut évidente, tous, du moment que le salaire était alléchant. Celui-là n’avait pas l’air très regardant et même si il venait de décrier les chevaliers de la table pentagonale, Corey ne doutait pas qu’il pouvait très bien le retrouver en train de combattre à leurs côtés quelques jours plus tard. Il se demandait même si ce genre de personnage aurait accepté de travailler pour un groupe comme Force Voyageur qui prônait pourtant l’extermination des créatures des rêves. Il se dit qu’il faudrait peut-être qu’il demande au conseil quels étaient leurs critères en termes de choix des mercenaires. Il avait l’impression qu’ils n’étaient pas très regardant pour l’instant, certes la situation était délicate, mais ouvrir leur camp à de potentiels traitres était risqué.

« Ma garde ? Plus ferme ? » Il avait du mal à comprendre de quoi l’autre lui parlait puis il se souvint qu’il avait levé les poings, comme il avait vu certains de ses adversaires le faire. « Ah, ouais, non… en général j’ai pas besoin d’en venir jusque-là même si ça me ferait pas de mal d’être un plus performant dans ce domaine. »

En général, son pouvoir lui permettait de ne jamais être désarmé, que ce soit au corps à corps ou à distance mais il lui était arrivé de ne pas avoir le temps de créer sa lame de lumière et dans ces cas-là il s’était retrouvé assez désemparé. Mais avant qu’il ait pu en dire d’avantage, celui qu’il reconnut rapidement comme étant Miguel, l’un des membres du conseil, fit son apparition à quelques mètres d’eux. Corey le salua d’un signe de tête et écouta attentivement le message qu’il était venu délivrer. Il faillit lui répondre qu’il était là de son plein gré et que s’il n’avait pas envie de rejoindre le camp, rien ne l’y obligeait. Mais la ligue essayait de faire le bien et elle lui avait déjà rendu service à quelques reprises. Il se contenta de hocher la tête pour signifier qu’il avait bien compris les consignes et qu’il allait les respecter, laissant le morpheur se transformer pour s’envoler à nouveau. Il allait s’adresser à nouveau au mercenaire pour lui demander si c’était la première fois qu’il rencontrait le conseiller mais la créature des rêves avait déjà tourné les talons et commençait à retourner au camp.

« Sympa… » Murmura-t-il pour lui-même.

Décidant d’utiliser son pouvoir en essayant de le pousser au maximum de ses capacités, il se transforma en une sorte de silhouette lumineuse qui fila tout droit vers l’enceinte du camp. Lorsqu’il se reconstitua, il accusa le coup, c’était la première fois qu’il poussait cette technique sur une aussi longue distance. Les mains sur les genoux, penché en avant, il avait la tête qui tournait, il savait désormais qu’il soit vigilant avec cette technique car s’il l’avait utilisé en combat, ce contrecoup aurait pu lui être fatal. Néanmoins l’effet était appréciable, il regarda en arrière et constata que le mercenaire n’avait fait que la moitié de la distance que lui-même avait parcourue. Il franchit donc la porte d’enceinte après avoir brièvement décliné son identité aux voyageurs qui montaient la garde. Cette barrière végétale le mettait mal à l’aise, il avait l’impression que les arbres l’épiaient et qu’ils étaient prêts à se refermer sur lui en une fraction de seconde. Il avança jusqu’au centre du village de tente pour y voir une sorte d’estrade sur laquelle Samantha, et d’autres personnes qu’il supposa être des membres du conseil de la ligue, attendaient pour débuter leur discours. Ils laissèrent les retardataires, dont celui qu’il avait rencontré quelques minutes plus tôt, arriver et elle débuta ses explications avant d’énoncer la répartition des groupes et les rôles respectifs. Lorsqu’elle appela son nom, Corey se redressa et fit quelques pas, il ne se sentait pas vraiment à l’aise avec tous ces regards posés sur lui.

« Ah salut, merci d’être là, ton rôle va être essentiel, tu vas servir à la fois de tireur à distance et de moyen de communication. Je te donnerais les détails tout à l’heure pour l’instant mets-toi par là et attend que je finisse de répartir tout le monde. »

« Ok… »

Il se déplaça jusqu’à l’espace libre qu’elle avait désigné et attendit patiemment, elle finit par appeler une voyageuse d’une cinquantaine d’années bien tassée à l’air mal luné et lui indiqua qu’elle serait la force offensive de leur groupe et lui demanda de rejoindre l’héliophobe. Devant l’air renfrogné de cette brune aux cheveux striés de blanc, il ne chercha pas à faire la conversation ou quoi que ce soit. Cette bonne femme avait l’air de quelqu’un à qui on avait gentiment rappelé qu’elle avait une dette envers la guilde et qu’elle devait l’honorer. Quelques instants plus tard c’était une créature des rêves, un jeune homme assez androgyne mais à l’air avenant qui les rejoignait. Un peu refroidit par l’attitude de la voyageuse celui qui avait été désigné comme stratège et diplomate du groupe, adressa un signe de tête à Corey qui le lui rendit. Ils attendirent encore un peu pour voir le mercenaire que l’héliophobe avait déjà rencontré un peu plus tôt dans la journée se joindre à leur trio.

« On dirait que le hasard fait bien les choses en effet. Darm c’est ça ? » Il avait entendu la conseillère l’appeler ainsi mais voulait se faire confirmer qu’il n’avait pas entendu de travers.

Mais avant que l’autre n’ait pu répondre, Samantha descendit de son perchoir pour venir leur donner des consignes plus précises.

« Bon vous l’avez peut être compris mais votre groupe n’est pas tout à fait comme les autres, ce serait du gâchis de vous garder trop près des murs. J’aimerais que vous vous éloigniez à la recherche de réfugiés ou de troupes d’un camp ou de l’autre. Le gros des affrontements est au nord-ouest d’ici mais si vous remontez vers le nord-nord-est vous devriez trouver des civils qui essaient de venir ici ou… leurs cadavres si Force Voyageur a fait une percée… » Cette pensée semblait la rendre furieuse et pour Corey qui connaissait son passé avec l’autre guilde, il le comprenait parfaitement. « Vous avez peut être compris pourquoi on vous a mis ensembles, si vous tombez sur des civils, laissez Tristan s’adresser à eux, il est du pays il aura rapidement leur confiance. Si vous tombez sur des ennemis, d’un côté ou de l’autre, laissez le juger de l’obligation ou non de les affronter, il connait la région et saura ce qu’il conviendra le mieux. Compris Darm ? Si il pense qu’il vaut mieux contourner ne fonce pas dans le tas… Si jamais vous en venez à l’affrontement, Corey utilise ton pouvoir pour alerter Miguel, il viendra vous prêter main forte après nous avoir avertis. Luciana, tu entreras en action pour frapper fort avec ton pouvoir Darm tu la protégeras. Corey et Tristan vous essayez de supprimer ce qu’il restera après qu’elle ait frappé. Vous voyez le tableau, essayer de vous mettre en route rapidement. »

Elle les planta là, s’empressant d’aller donner ses consignes à un autre quatuor. Sans attendre la dénommée Luciana se mit en route vers la sortie du camp ne vérifiant même pas si les autres lui avaient emboité le pas. Corey le fit, après avoir haussé les épaules toujours un peu décontenancé par l’attitude de la voyageuse.

« Y’a plus qu’à on dirait… »


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MessageSujet: Re: C'est pas ma guerre [PV:Darm] C'est pas ma guerre [PV:Darm] EmptySam 27 Juin 2015 - 21:32
Tu hochas de la tête en souriant de manière inquiétante, tandis que la jeune femme s'approchait de vous afin de davantage détailler ses consignes. La quantité d'informations qu'elle déversa n'était pas très digeste pour le peu de matière grise qui garnissait ta boîte crânienne. Le mot « cadavres » provoqua tout de même une réaction enthousiaste chez toi, permettant à la jeune femme de récupérer ton attention et, surtout, ton intérêt.

Heureusement, car elle était en train de donner les directives que tu allais suivre à la règle. Malgré tout ce qu'on puisse dire sur toi, que tu mangeais à toutes les gamelles par exemple ou, encore, que tu n'avais pas vraiment de préoccupation d'ordre morale et encore moins de soucis d'éthique (enfin, hormis ta volonté de ne jamais toucher à un enfant), tu étais probablement le mercenaire le plus loyal qui ait jamais arpenté Dreamland.

Si on te donnait une consigne à respecter, tu préférais mourir plutôt que te parjurais. Ayant juré de respecter une charte de confidentialité, tu ne révélerais donc aucune information sur le camp et ses membres, même si tu te mettais à travailler pour Force Voyageur la semaine d'après. C'était ce type de garantie qui te permettait de travailler pour des employeurs aussi différents les uns des autres. T'étais un véritable mercenaire, la neutralité incarnée. Et ce n'était même pas l'argent qui te motivait, mais l'occupation, la violence, les guerres, les combats, les missions dangereuses bourrées d'hémoglobine et d'adrénaline.

Voilà ce qui parvenait à expliquer pourquoi un groupe de gentils comme la Ligue des Gentlements Oniriques avait accepté de t'embaucher, toi qui n'étais rien de plus qu'une brute épaisse assoiffée de sang pour beaucoup.

Ton rôle était simple, d'après les ordres données par la Voyageuse : tu devais obéir aux directives du dénommé Tristan et ne pas prendre d'initiative telle qu'une charge furieuse et suicidaire sur une centaine d'ennemis en armes. Et tu devais également protéger la vieille mégère rabougrie qui tirait une gueule d'enterrement, comme si aider le camp lui était aussi détestable que d'avaler tout rond un sceau rempli de bouse de vache.


- J'veux bien protéger la vieille chouette à la condition de pas être tenu pour responsable si elle nous claque dans les bras.

Personne ne sembla prêter la moindre attention à ta déclaration, puisque ton employeuse se dirigeait déjà vers un autre quatuor. Quant à la vioque, elle se dirigeait déjà d'un pas rapide vers la sortie du camp. Pensant qu'elle n'avait pas attendu à cause de sa surdité, tu te mis à gueuler dans sa direction, comme s'il était à cinq cent mètres de toi.

- Ralentis, mamie ! Pense à ton cœur !

T'étais pas impressionnable pour un sou mais le regard qu'elle te jeta en se retournant te fit rater quelques battements de cœur. Il y habitait une telle rage mêlé d'un tel mépris de ta personne que t'eus soudain l'impression de n'être qu'un morveux de quelques mois, haut comme trois pommes, en comparaison.

Cette femme était loin, bien loin au-dessus de ton niveau. Il t'avait suffi d'un coup d’œil pour t'en rendre compte. La perspective d'un combat contre elle t'excitait autant que cela te terrifiait, même si ton job consistait plutôt à la protéger. Récupérant rapidement le sourire railleur que son regard avait fait disparaître, tu lui emboîtas le pas. Il te fut toutefois impossible de la rattraper en te contentant de marcher.

La rivière fut rapidement en vue et tu trouvas que c'était une bonne occasion d'épater la galerie. Prenant ton élan, tu te mis à courir le plus vite possible avant de t'appuyer sur tes jambes, déployant toutes tes forces dans tes biceps femoris. Puis, tu sautas, ton but étant clairement de traverser la rivière dans sa longueur en sautant. Elle faisait bien une dizaine de mètres de largeur, mais ce détail ne sembla pas t'effrayer le moins du monde.

Tu bondis dans les airs, battant stupidement des bras en imaginant que cela allait te permettre d'y rester plus longtemps. Ta force, de loin supérieure à la plupart des créatures de ton niveau d'expérience, permit toutefois de pallier à ton manque de technique et tes mouvements débiles qui te freinaient plus qu'ils ne t'aidaient.

Tu finis par atterrir en plein milieu de la rivière, sans avoir ne serait-ce que battu un athlète en terme de saut en longueur. Par contre, en terme de saut en hauteur... Tu avais facilement dépassé les quatre mètres de haut, ce qui était encourageant. Tes entraînements sportifs au sein du cimetière avaient porté leurs fruits même s'il s'agissait d'un ratage complet puisque ton objectif de départ était d'atterrir sur l'autre rive.

Tu regagnas la terre ferme rapidement, sans te soucier d'avoir totalement raté ta tentative. On aurait pu croire que t'aurais eu honte d'un tel échec, mais ce n'était pas le cas. Souriant de plus belle, trempé jusqu'aux os, tu te mis à courir afin de sécher plus vite. Ainsi, ce fut toi qui croisas la route en premier d'une belle brochette de réfugiés, dont les regards semblaient tous aimantés par la jeune fille en pleurs qui se trouvait au milieu d'eux.

Inconsolable, elle était d'une rare beauté que sa tenue (une ancienne robe en dentelle rapiécée et boueuse, qui avait dû être les riches atours d'une riche notable dans une vie antérieure) ne parvenait pas à faire oublier. T'avais pigé qu'on voulait pas que tu prennes des initiatives, aussi attendis-tu Tristan pour qu'il engage la conversation.

Le visage de la jeune fille s'éclaira lorsqu'elle vit ton camarade s'approcher, et elle s'empressa d'essuyer ses larmes précipitamment. Son besoin de se montrer sous la meilleure apparence possible en disait long sur ses origines.

Peut-être connaissait-elle Tristan ?


- Je vous en supplie, aidez-nous : ma petite sœur est enfermée dans l'église d'un petit village non loin d'ici. Le bâtiment est cerné par des membres de Force Voyageur et si personne n'intervient à temps, elle va... (Elle secoua la tête tandis que ses larmes coulaient, ne pouvant se résoudre à ne serait-ce qu'y songer.) Il faut vraiment que tu dises à tes amis de nous aider, Tristan !

Elle posa sa main sur le bras du jeune homme, d'un geste plein de tendresse. Tentait-elle d'utiliser ses charmes afin d'influencer le stratège ?
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MessageSujet: Re: C'est pas ma guerre [PV:Darm] C'est pas ma guerre [PV:Darm] EmptyLun 29 Juin 2015 - 17:39


Corey esquiva de justesse le mercenaire qui passa à côté de lui en courant pour rattraper la voyageuse irritable.  Il laissa les deux énergumènes se débrouiller entre eux et ralentis juste assez pour inviter le dernier membre de leur quatuor à marcher avec lui. Cette jeune créature des rêves l’intriguait, il était beau, c’était indéniable, les traits fins, des cheveux assez longs et parfaitement coiffés. Il lui rappelait un peu les elfes de ses jeux vidéo, il avait la même grâce inexplicable et chacun de ses gestes semblait confirmer cette impression. Se sentant dévisagé, il lui fit un petit sourire qui fit rougir le voyageur, un peu comme une collégienne surprise à observer son amoureux secret. Il chassa rapidement cette sensation et lui rendit un sourire timide et engagea la conversation.

« On dirait que la mission va grandement reposer sur tes épaules, pas trop la pression ?  »

L’autre eut à nouveau un demi-sourire dont il semblait avoir le secret. « Un peu, je dois avouer, plus pour la partie stratégique que pour la diplomatie. Je suis un ménestrel, depuis des années je tourne dans toute la région, donc je connais la majeure partie des habitant. Ou au minimum ils me connaissent de vue et savent qui je suis. »

Sa voix douce et mielleuse laissait deviner qu’il était probablement doué dans son domaine et que les foules devaient se déplacer pour l’entendre. Mais il était aussi vrai qu’un troubadour ne devait pas y connaître grand-chose en combats rangés entre voyageurs. Quelque chose lui disait, dans son assurance et dans la confiance que Samantha semblait lui accorder, que ce n’était pas qu’un simple saltimbanque et qu’il avait l’habitude de se sortir de situations tendues.  En voyant le mercenaire se jeter dans l’eau pour traverser la rivière, Corey demanda à Tristan :

« Il n’y aurait pas un pont qui nous permettrait de ne pas trop nous mouiller pour traverser ? »

Malgré elle, la voyageuse avait ralenti le pas pour se laisser rattraper une fois sortie du champ, elle devait probablement avoir les capacités physiques nécessaires pour le traverser d’un bond comme venait de le faire la brute épaisse mais semblait trop distinguée pour ça. Le troubadour semblait déjà avoir réfléchit à leur itinéraire et lui indiqua de la main un point un peu plus au nord de leur position.

« Malheureusement le pont le plus proche nous ferait faire un trop gros détour l’autre a été détruit. Mais il y a un passage à gué juste là-bas, on n’aura pas d’eau plus haut que la cheville. »

La voyageuse ronchonna dans sa barbe, l’idée de se mouiller, ne serait-ce que les pieds, ne semblait pas l’enthousiasmer du tout. Mais comme de toute façon ils n’avaient pas vraiment d’autres choix, elle avança vers l’endroit indiqué et retira ses escarpins à talons court avant de soulever sa robe et de traverser le passage d’un pas assuré mais toujours aussi contrarié. Corey fût pour une fois heureux d’être pieds et eut juste à faire attention au bas de son pyjama alors que Tristan retira prestement ses bottes de marche et les renfila une fois de l’autre côté. Ils se mirent alors à presser le pas pour rattraper le mercenaire qu’ils avaient vu les devancer dans la direction dans laquelle ont leur avait demandé de se rendre. Même si personne ne semblait vraiment le connaître, aucun membre du trio ne semblait vraiment rassurer de laisser ce chien fougueux en éclaireur de leur groupe.

Ils arrivèrent donc peu après-lui au niveau d’un groupe de réfugier relativement conséquent, une grosse douzaine peut être plus, certains d’entre eux étaient blessés, tous semblaient terrifiés. Leurs traits tirés montraient que les choses n’avaient pas dû être faciles pour eux, en reconnaissant le barde parmi le groupe, ils semblèrent se détendre un peu et s’écartèrent pour laisser apparaître une jeune femme. Corey fût estomaqué par sa beauté, si Tristan était beau, ce n’était rien par rapport à elle, tout semblait naturel chez elle et même avec des vêtements crottés par le voyage et les yeux rougis par ses pleurs, elle restait une des créatures les plus belle que le voyageur eut jamais croisé. Le ménestrel semblait la connaître et une fois passer le choc de la voir ainsi désespérée, il se porta à ses côtés.

« Mazhaïa ? Que s’est-il passé ? » Demanda-t-il, réellement inquiet.

Elle leur expliqua en quelques mots, trop émue, que d’autres réfugiés, dont sa sœur, étaient retenus prisonniers dans l’église du village qu’ils avaient fui. Corey se demanda ce qu’il y avait entre eux, mais ce n’était pas du tout la priorité, le jeune homme semblait terrifié à l’idée que quelque chose aurait pu arriver à la belle. Darm et Luciana étaient un peu à l’écart, veillant à ce que l’ennemi ne les prenne pas par surprise et celui qui aurait dû jouer le rôle de diplomate semblait trop ému pour assumer, le voyageur choisit donc de s’en charger pour cette fois.

« Foncez jusqu’au passage à gué au sud d’ici, le camp dressé par la ligue ne sera plus qu’à quelques minutes de marche. La voie est sûre nous venons de l’emprunté, allez-y dépêchez-vous, nous allons essayer de secourir vos amis. »

Ils hésitèrent, attendant que le ménestrel hoche la tête pour commencer à se mettre en route, laissant le quatuor seul, dans une dernière étreinte, la belle renouvela son appel.

« Je t’en prie, sauve là… »

Il n’eut pas le cœur de le lui promettre, sachant que ce serait probablement très compliqué, voire impossible, mais il hocha la tête et lui sourit, essayant d’avoir l’air confiant. Il la regarda s’éloigner, perdu dans ses pensées et se remit en route sans un mot, décidé à tout tenter pour sauver la sœur de son amie.

« Le village n’est pas vraiment loin d’ici, une grosse vingtaine de minutes de marche en forçant l’allure. Je connais un chemin qui nous permettra d’avoir une bonne vue sur les lieux. »

Malgré sa vitesse de voyageur Corey eut du mal à tenir l’allure imposé par le local, ils quittèrent rapidement la plaine pour s’enfoncer dans une vallée boisée. Au lieu de suivre le chemin principal qui serpentait non loin du ruisseau, ils bifurquèrent sur un chemin secondaire qui devait desservir quelques fermes ou maisons de bucheron. Leur guide les invita à la prudence et à la discrétion alors qu’ils approchaient d’une crête, se cachant derrière un rocher, il les invita à le rejoindre. L’héliophobe approcha du monolithe et sortit discrètement la tête pour jeter un coup, d’œil et ce qu’il vit ne lui plaisait pas vraiment. Devant deux, dans le creux de la vallée, le long du petit torrent qui devait aller se jeter dans la rivière qu’ils avaient traversé plus tôt, était groupés une dizaine de maison, ce qui devait être une auberge et une église, seuls édifices en pierre. D’autres maisons étaient visibles, plus haut dans la vallée, mais le cœur du village était clairement ce groupement de bâtiments.  Malheureusement pour les habitants, la plupart des édifices étaient partiellement détruits par la rage et la bêtise de la grosse demi-douzaine de voyageurs présents. Au moins deux d’entre eux semblaient occuper à piller les décombres des maisons, alors que le reste était regroupé autour de l’église et semblait s’amuser avec les nerfs des malheureux présents à l’intérieur. L’un d’entre eux, probablement le meneur du groupe, s’amusait des cris d’angoisse provoqués par les araignées qu’il invoquait lorsqu’elle parvenait à s’introduire dans le bâtiment barricadé. Les autres semblaient attendre qu’il ait fini de s’amuser pour pouvoir passer à l’action et raser le dernier morceau de ce village qui tenait debout.

Tristan était revenu quelques pas en arrière et il semblait attendre que chacun ait repéré les lieux pour pouvoir exposer son plan. Corey prit soin de rester cacher pour revenir auprès du ménestrel, attendant impatiemment son plan pour qu’ils puissent se mettre à l’œuvre. Il avait hâte de voir ce que Luciana et Darm avaient dans le ventre et de leur montrait que même si il n’en n’avait pas l’air comme ça, lui non plus n’était pas à prendre à la légère.
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MessageSujet: Re: C'est pas ma guerre [PV:Darm] C'est pas ma guerre [PV:Darm] EmptyJeu 20 Aoû 2015 - 13:39

Il te fallait faire vite ! T'avais perdu la trace des autres et tu n'aimais pas ça... Cela ne présageait rien de bon. En ayant l'impression de repasser cent fois devant les mêmes murs de pierre encore et encore, tu te déplaçais tant bien que mal vers ce que tu pensais être la sortie de ce village maudit, désert et bien plus grand qu'il n'en avait l'air.

Tu étais seul et ta respiration saccadée était le seul bruit qui brisait le silence. Où étaient-ils tous passés ? Que c'était-il passé après que tu ais plongé ton regard dans celui de ce gringalet aux yeux couleurs violets ? Pour le savoir, il fallait revenir quelques heures en arrière.


♦♦♦

Une fois que la belle et ses compagnons furent mis en sécurité, votre quatuor reprit la route avec cette fois-ci un objectif plutôt clair. Les autres avaient décidé de prendre les devants, aussi t'étais-tu contenté de suivre sans rien dire, jetant quelquefois des regards peu amènes à la vioque qui ne semblait pas trop te porter dans son cœur, vue la moue réprobatrice qu'elle t'adressait à chaque fois qu'elle jetait un coup d’œil dans ta direction.

En fait, l'histoire de la femme n'avait pas laissé les différents membres du quatuor insensibles. Le diplomate était plutôt ému, Luciana tirait encore plus la gueule que d'habitude comme si elle se sentait touchée par un quelconque instinct grand-maternel. Toi... Tu avais l'air de te soucier plus du fait qu'on ne t'ait pas laissé parler à la jeune femme que du problème en lui-même, et ce n'était pas que Luciana que tu fusillais du regard. Fallait te comprendre : la femme était super bonne et personne ne t'avait laissé la réconforter comme seul un homme, un vrai, peut le faire.

Au contraire, c'était une espèce de grand échalas maigre aux bras fins puant la fragilité qui s'était chargé de la rassurer. Un diplomate, quoi. Être mercenaire obligeait à en croiser beaucoup, lors de négociations diverses et variées, et t'aimais pas tellement ça.

Tu faisais pas tellement gaffe au paysage, qui était maintenant constitué d'arbres en toutes sortes. Les branches des arbres étaient trop basses à ton goût et t'étais constamment obligé de te baisser afin de les éviter. Les autres ne semblaient pas avoir ce genre de problèmes.

Le paysage ne tarda pas à changer, dévoilant des fermes et des cabanes servant à abriter les découpeurs de troncs. Tristan vous fit signe de ralentir le pas et alla se dissimuler derrière un rocher, tout en vous faisant signe de le rejoindre d'un geste de la main. Tu t'y rendis sans vraiment réfléchir, habitué à n'être qu'un personnage secondaire dans toute cette histoire.

De là, vous pûtes voir le fameux village et ses habitants temporaires. Il s'agissait vraisemblablement des Voyageurs à qui il fallait casser la gueule si on voulait sauver les personnes réfugiées dans l'église. L'un d'eux, certainement un invocateur d'araignées, s'amusait à organiser des rencontres plutôt horrifiantes entre ses petites bêtes et les demandeurs d'asile.

Pendant ce temps, le quatuor observait la scène sans rien dire. Tristan semblait réfléchir à un plan et toi, tu commençais à en avoir marre de rester comme un abruti derrière ce rocher qui peinait à dissimuler ton énorme carcasse.


- Vous me cassez les couilles avec vos histoires de plan, j'vais pas attendre que Tristan réinvente la branlette pour aller sauver la nana et ses amis.Ciao les pédales, rejoignez-moi si vous avez plus que de la gueule !

Tu te levas, fis mine de faire un pas en dehors de la cachette et... Tu te figeas. Tu avais promis d'obéir aux directives de Tristan et ne pouvais donc pas te parjurer. Te dandinant nerveusement , tu finis par jeter au ménestrel un regard à mi-chemin entre la supplication et la menace.

- C'est vrai que je peux pas prendre d'initiatives. Ecoute, mec, on va pas y passer la nuit, faut qu'on attaque. Ils ont une paire de couilles pour six et ne semblent qu'attendre de se faire défoncer. Qu'est-ce que NOUS, on attend pour leur accorder ce qu'ils veulent ?

– Mais on ne peut pas les attaquer comme ça, il nous faut respecter les directives de Samantha : Corey doit alerter Miguel et ensuite c'est Luciana qui entrera en action. Quant à toi, tu te chargeras de protéger Lucilia et...

- Et quoi d'autre ?

La voix qui venait de s'exprimer appartenait à un jeune homme d'une quinzaine d'années qui semblait bien sûr de lui, comme son sourire confiant en témoignait. Il se trouvait de l'autre côté du rocher qui se mit soudainement à flotter dans les airs à deux mètres d'altitude, afin de dévoiler notre petit groupe.

Un contrôleur de pierre... Voilà qui était plutôt intéressant.


- J'pense qu'on peut attaquer là, non ?

Mais plus personne ne t'écoutait. La vieille se mit carrément à utiliser son pouvoir et la terre se mit à trembler tandis que des failles se creusaient sous les pieds du jeune homme, qui fut obligé de sauter. Cela ne servit toutefois à rien car le monceau de terre que délimitaient les failles (un morceau de bien plus de deux mètres cube) se détacha du sol à une vitesse effarante et le percuta suffisamment fort pour l'envoyer voler dans les airs.

Tu te mis à courir, histoire de le réceptionner à l'arrivée, oubliant momentanément que ton objectif était de protéger tes coéquipiers. Alors que tu te rapprochais dangereusement de son corps chutant à pleine vitesse, un autre gringalet se dressa devant toi et croisa les bras, déterminé à t'arrêter dans ta course.


- Alors, t'aimes courir ? Quand j'en aurais fini avec toi, tu marcheras éternellement !

...

Mouais, tu faisais face à un sacré poseur. Sans t'en soucier, tu continuas ta course, ne lui jetant qu'une brève œillade qui te fit croiser son regard...

Et là, le monde devint fou. Tout devint rouge, comme si tu voyais à travers un filet de sang. Un trou s'ouvrit sous tes pieds et tu te sentis tomber, tomber et encore tomber...

Puis, tu te rétablis sur les dalles de l'une des rues d'un village, ta jambe produisant un craquement des plus sinistres. Tu étais dans une sorte de village, comme celui que vous aviez vu au loin, mais en beaucoup plus gigantesque. Il y avait des centaines et des centaines de maison, et tu ne savais pas où tu étais. Un véritable labyrinthe.

Forcé à marcher en boitant à cause de ta jambe cassée, tu te mis donc à avancer dans une direction au hasard, espérant qu'en trouvant la sortie tu retrouverais Corey et les autres.
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MessageSujet: Re: C'est pas ma guerre [PV:Darm] C'est pas ma guerre [PV:Darm] EmptyJeu 27 Aoû 2015 - 13:49

L’héliophobe attendait patiemment que Tristan expose son plan, il avait hâte de voir les talents de stratège du jeune. Si Samantha l’avait chargé de cette responsabilité c’est qu’il n’était probablement pas un débutant, loin de là, elle devait le juger suffisamment malin et compétent pour lui confier la vie de trois autres ressources importantes. Cependant Darm, le mercenaire aux gros bras ne semblait pas vraiment motivé à l’idée d’attendre patiemment, l’agacement le gagna vite et il ne tarda pas à exprimer son envie de foncer dans le tas sans préavis. Il commença même à se lever, sous les regards un peu interloqués, voir paniqués, des autres membres de la petite expédition qui ne voulaient pas qu’il gâche tout. Heureusement il se ravisa et se courba à nouveau pour attendre le plan de leur stratège en lui demandant de faire simple et rapide. Le ménestrel commença à prendre la parole de sa voix claire et chantante mais fut interrompu par l’arrivée d’un voyageur, contrôleur de pierre apparemment. C’était le genre de pouvoir que redoutait particulièrement Corey, ses rayons étaient parfaitement inutiles contre un adversaire de cette trempe.

Comme les autres membres de leur groupe il se mit immédiatement en mouvement pour ne pas risquer d’être la cible de l’immense rocher qui venait de s’élever. En se réceptionnant derrière un arbre qui lui servirait d’abris temporaire, il fût étonné en voyant le pouvoir de la doyenne de leur groupe en action. Il s’était douté qu’elle n’était pas à prendre à la légère mais elle était impressionnante et le contrôleur de roche qui s’était attaqué à eux allait l’apprendre à ses dépens. Comprenant que la voyageuse n’aurait pas besoin d’aide, Corey chercha leur stratège diplomate du regard alors que Darm fonçait dans le tas comme il affectionnait le faire apparemment. Il finit par trouver Tristan qui s’était, comme lui, réfugié derrière un arbre et qui lui pointa le ciel lorsque leurs regards se croisèrent. La consigne était claire, il fallait qu’il avertisse leur ange gardien ailé qu’il y avait un problème, mais ainsi abrité sous un arbre, aucune chance d’apercevoir Miguel.

Il vérifia donc que le contrôleur de roche était occupé et se mit à courir dans la direction opposée au village, souhaitant revenir sur le chemin qu’ils avaient quitté pour s’enfoncer dans la forêt. Il arriva sur le chemin principal et commença à scruter le ciel, sa main au-dessus des yeux pour atténuer l’aveuglement du soleil. Il crut apercevoir le morpheur mais décida de prendre le temps de confirmer que c’était bien lui pour ne pas perdre son temps avec un rapace classique. Il pointa la paume de sa main dessus, se concentrant pour faire en sorte que son faisceau soit assez puissant pour être bien perçu mais qu’il n’attire pas l’attention des membres de Force Voyageur sur lui. Il allait émettre le signal lorsqu’un mauvais pressentiment le frappa, juste avant une pierre qui l’atteint derrière le crane.

Il chancela légèrement en avant mais même si sa vision fût légèrement troublée il parvint à se reprendre et à se retourner juste à temps pour voir une nouvelle caillasse lui arriver dessus. Il l’esquiva presque négligemment tout en cherchant son agresseur du regard, sans succès. Même si il n’avait vu qu’une partie de la trajectoire du projectile, il était pratiquement certain que son assaillant devait se trouver dans cette direction. Il pensa un moment que ce dernier devait être caché à lisière de la forêt, derrière un arbre mais il estima qu’il aurait fallu beaucoup plus de puissance dans le jet.

« Qu’est-ce que … ? »

Il ne put pas vraiment finir sa phrase car une nouvelle pierre s’éleva du sol, à une quinzaine de mètres devant lui. Une sorte de télépathe ? Le contrôleur de pierre qui avait réussi à fausser compagnie à Luciana ? La pierre lui arriva droit dessus et il du presque se jeter sur le côté pour l’esquiver à temps. Le mouvement du projectile ne ressemblait pas vraiment à celui d’un contrôleur ou d’un télépathe, il était plus saccadé, moins souple, comme si quelqu’un l’avait ramassé puis lancé.

« Montre-toi ! »

L’explication la plus logique était qu’il s’agissait d’un voyageur ayant la capacité de se dissimuler totalement. Comme pour lui donner raison une voix se fit entendre mais il eut du mal à en localiser la source, elle semblait provenir de partout à la fois. Probablement une autre facette du pouvoir de son adversaire ou un artefact.

« Comme si j’allais t’écouter… On dirait que j’ai bien fait d’attendre que vous vous sépariez. »

L’héliophobe tourna sur lui-même à la recherche d’un détail lui permettant de deviner la position de son agresseur. Il cherchait une ombre, une sorte d’endroit trouble, des brins d’herbe couchés, mais rien de ça n’était apparent, son adversaire n’était pas un débutant, il avait su se déplacer discrètement.

« Alors, un problème ? Tu penses avoir une chance contre moi ? »

« T’es avec ces enfoirés de Force Voyageur ? »

« Bien sûr, mais c’est vous qui êtes à côté de la plaque, il faut que les créatures des rêves comprennent où est leur place et arrêtent de se croire supérieures à nous. Il faut qu’elles comprennent que ce sont les voyageurs qui dictent les règles à Dreamland. »

« C’est stupide, ce monde leur appartient autant qu’un nous et en les attaquant vous leur prouvez que nous sommes cruels et ambitieux, que nous ne cherchons qu’à prendre le dessus. »

« Tu sais très bien que ce sont eux qui ont commencé, avec leurs loi voyageur… Allez arrêter de discuter et essaie donc d’éviter ça ! »

A peine eut-il fini de parler que son agresseur lui envoya deux couteaux de lancer, en provenance de sa droite. Sur ses gardes, Corey s’était préparé à de nouveaux projectiles et voulu répliquer en tirant un rayon dans cette direction mais il fut contraint d’abandonner cette idée pour pouvoir les esquiver correctement. L’une des lames passa à une dizaine de centimètres de lui et l’autre lui entailla la cuisse droite assez profondément. Ce combat n’allait pas être simple, il commençait à douloureusement le comprendre.

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MessageSujet: Re: C'est pas ma guerre [PV:Darm] C'est pas ma guerre [PV:Darm] EmptyMar 15 Sep 2015 - 11:59
Cela faisait maintenant plusieurs heures que tu arpentais ce dédale de vieilles bâtisses et toujours pas le moindre de tes compagnons en vue. La sortie, s'il en existait une, était introuvable et tu commençais à te lasser de plus en plus. Il n'y avait rien d'excitant à chercher son chemin pendant de longues minutes, c'était même plutôt très, très chiant.

Tu finis donc rapidement par t'en lasser et tu te laissas ta carcasse s'affaisser, dépliant les pylônes te servant de jambes afin de t'asseoir. Là, jetant un dernier coup d’œil résigné aux alentours, tu te mis enfin à examiner ta jambe. Elle avait triplé de volume et pris une teinte rosâtre qui n'augurait rien de bon puisque t'avais habituellement le teint blafard.

Les os s'étaient régénérés mais pas comme il le fallait, et il te fallait casser de nouveau ta jambe pour remettre les os correctement en place, avec la pression exercée par tes mains en guise de tutrice. Laissant échapper une légère grimace, tu forças sur tes os jusqu'à-ce qu'un craquement plutôt sinistre se fasse entendre, puis tu te mis à modeler la chair et les muscles, comme un golemiste modèlerait de la glaise. Ta jambe reprit rapidement une forme plus conventionnelle et cessa d'être bosselée et étrangement colorée.

Satisfait, tu te mis à arborer un rictus des plus sinistres. Il t'avait fallu quelques heures pour avoir l'idée de soigner ta jambe et tu ne semblais pas éprouver de regret à ce sujet. Tu ne te disais pas : «  Tiens, si je m'étais soigné avant, je n'aurais pas éprouvé autant de mal à me mouvoir durant tout ce temps, et je n'aurais pas été obligé de me re-casser la jambe ! ». Non, fidèle à toi-même, tu te contentais d'éprouver de l'auto-satisfaction. Mais bon, l'essentiel était que ton moral remontait.


* Fais gaffe, petite voix dans ma tête, fais gaffe. Chaque jour qui passe, je deviens plus intell... inteni... intentionlli... bref malin et je comprends de plus en plus ce que tu me dis. Un de ces quatre, j'vais trouver le moyen de me débarrasser de toi. *

J'en tremble, Darm. En même temps, c'est que t'es effrayant du haut de tes deux mètres trente de muscles. Mais bon, ça ne suffit pas à vaincre un mioche aux yeux violets apparemment. Alors tu vois, tes menaces, je les prends aussi sérieusement que tes actions. Hahahahahaha !

Mais bref, trêve de rigolade. Si tu parviens à comprendre mes remarques, tu dois également pouvoir appréhender l'urgence de la situation. Tu as abandonné tes compagnons alors que tu étais sensé être leur bouclier. Il faut que tu te reprennes et que tu leur viennes en aide.

Des maisons insalubres défilaient à toute vitesse tandis que tu courais, te donnant l'impression de traverser un cimetière géant. Le silence devenait oppressant, tout comme la sensation que le temps passait trop rapidement. Peu à peu, tu compris qu'il ne servait à rien de courir, que tu ne trouverais jamais cette foutredieu de sortie. Il n'y en avait peut-être pas, après tout, puisque t'étais tombé de très haut.

Tu tentas enfin de voir d'où tu étais tombé, observant le ciel avec suspicion. Il n'y avait rien, aucun trou noir ou interruption qui aurait pu te donner une quelconque indication. Tu t'arrêtas de courir et te mis à réfléchir. Oui, voilà qui était surprenant venant de toi.

Que savais-tu de cet endroit hormis qu'il contenait beaucoup de maisons et qu'il ressemblait à une espèce de village paumé ? Que tu pouvais y courir des heures sans te fatiguer. Puisqu'il t'était impossible d'en sortir, tu décidas d'en profiter pour parfaire ton entraînement physique. C'est ainsi que tu te retrouvas à plat ventre, paumes contre le sol, à soulever ton corps immense à de multiples reprises.

Une.

Deux.

Trois..



Cinq-cent quarante et une...

Cinq- cent quarante et deux...



Trois mille deux cent soixante et deux...



Cinquante mille trois cent quarante-trois pompes plus tard, tu sortais de ta torpeur et te retrouvais dans le monde que tu avais quitté exactement dix minutes plus tôt. Le contrôleur qui t'avait subjugué de ton regard avait faussé ta perception du temps pendant qu'il te plongeait dans son illusion, transformant les minutes en heures.

Tu jetas immédiatement un regard à la ronde, cherchant ce enculé aux yeux violets, et ne tarda pas à le repérer au bruit qu'il émettait. En effet, certainement lassé de te voir faire des pompes pendant des heures et des heures, le pauvre contrôleur s'était endormi. Ronflant paisiblement, il ne semblait pas avoir conscience que tu le surplombais du haut de tes deux mètres trente de muscles.

Tu l'attrapas sèchement par le cou et, tandis qu'il se réveillait en s'étouffant, lui brisas la nuque en déployant toutes tes forces. Puis tu le posas nonchalamment sur ton épaule (un cadavre, ça peut toujours servir) et tu marchas en direction de l'endroit où tu avais laissé tes camarades.


- Hé !!! Les gars !!! Où êtes-vous ?!!

En terrain ennemi, mieux valait se montrer discret...
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Encore deux lames de lancer le frôlèrent, il s’était concentré pour en cerner la source et des qu’il les eut esquivées, il tira trois rayons dans la direction dont elles provenaient. Il décala ses tirs vers la droite, par instinct et du frôler son adversaire avec le dernier car il vit un nuage de poussière se soulever, comme si quelqu’un avait freiné ou accéléré soudainement. Corey faillit se reposer sur ses lauriers mais une lame qui lui fonçait droit dessus le ramena soudainement sur terre… enfin, sur Dreamland. Il était trop concentré sur l’estimation de la trajectoire de son ennemi et faillit ne pas la voir venir même si elle provenait droit d’en face de lui. Trop pris ou dépourvu il ne put pas effectuer de déplacement pour l’esquiver et fût obligé de le parer, par réflexe, avec son avant-bras dans lequel l’arme se planta, lui arrachant un grognement de douleur et lui faisant perdre notion de la position exacte de son adversaire.

** Cinq… **

Il se demandait combien de munitions son opposant avait, et comme il n’était pas un invocateur de lame, elles ne devaient pas être infinies peut être encore autant, peut-être moins. Il ne pouvait pas en avoir trop sans quoi ses déplacements ne seraient plus silencieux. Il arracha le morceau de métal planté dans son bras en serrant les dents et le planta rageusement à un ou deux mètres devant lui alors qu’il se remettait à tourner sur lui-même en essayant de deviner où était le lanceur. Il commençait à être vraiment agacé par cette position de faiblesse, contraint de devoir attendre de se faire attaquer. Surtout qu’il ne pourrait pas esquiver tous les projectiles indéfiniment. Sa blessure à la cuisse même si elle était superficielle l’empêchait d’être totalement agile, tout comme celle à son bras. L’énervement augmenta à nouveau lorsque le voyageur invisible le provoqua à nouveau.

« Ben alors, ça va pas ? Tu commences à comprendre que t’as aucune chance ? Laisse toi faire et arrête de bouger dans tous les sens. »

A nouveau la voix semblait parvenir de tous les côtés et des qu’elle se tut, une nouvelle lame fonça vers Corey qui se baissa juste à temps pour qu’elle ne se plante pas dans son épaule. Cette fois ça en était trop, il fallait qu’il fasse quelque chose, il pointa la paume de ses deux mains, l’une à côté de l’autre vers l’endroit d’où provenait le couteau. Il émit deux puissants faisceaux lumineux comme, deux lampes torches surpuissante, puis, lentement il écarta les rayons l’un de l’autre. Si, comme il l’espérait, le pouvoir de son adversaire serait perturbé par cet afflux soudain de lumière il ne pourrait pas lui échapper. Il commença à douter de sa technique lorsque ses bras formèrent un angle proche de 180°, mais il aperçut soudain du coin de l’œil comme une ondulation de chaleur. Il comprit qu’il s’agissait du pouvoir de son adversaire qui s’était réadapté à la luminosité induite par son pouvoir. Il fit semblant de n’avoir rien vu et laissa disparaître ses faisceaux.

« Alors c’est quoi ton problème ? On faisait pas attention à toi quand t’étais gamin ? T’avais peur d’être invisible ? »

Il se fichait totalement de la réponse mais lorsque l’autre se mit à parler, il se retourna soudainement vers l’endroit qu’il avait repéré et tira trois rayons concentrés comme il l’avait fait un peu plus tôt mais cette fois l’autre fut trop surprit pour esquiver et un rond noir fumant se dessina dans ce qui apparut être le torse d’un adolescent aux cheveux bruns mi-long. Perturbé par la douleur il ne parvint pas à maintenir son camouflage parfait.

Impitoyable, l’héliophobe savait qu’il ne devait pas laissé passer sa chance, il lui envoya un flash lumineux droit dans les yeux pour le déstabiliser et lui fonça dessus. C’était une charge désorganisée, guidée par la colère et lorsqu’il percuta son adversaire, épaule en avant, il perdit l’équilibre et s’effondra en même temps que lui. Il lui fallut quelques secondes pour reprendre ses esprits, presque en même temps que le membre de force voyageur. Corey savait qu’il ne fallait pas qu’il le laisse se relever, moitié rampant, moitié à quatre pattes, il se rua sur lui pour le plaquer à nouveau au sol alors que l’autre venait se redresser. L’invisible essaya bien de se débarrasser de lui en lui collant des coups de poings mais on sentait qu’il n’était pas habitué au corps à corps, ses coups manquaient de puissance. Corey lui enserra les bras et, même si il n’était pas non plus un expert de ce genre de combat, lui colla un coup de tête bien appuyé dans le visage, lui brisant le nez. Il réitéra son coup de boule pour l’assommer définitivement.

L’héliophobe se laissa rouler sur le dos, épuisé par ce qui était peut être le premier combat d’une longue série, allez savoir. Il en profita pour repérer la silhouette du voyageur ailé qui semblait continuer ses rondes célestes. Il pointa sa main vers lui et émit le signal qu’il n’avait pas pu envoyer précédemment, il attendit quelques secondes et réitéra, cette fois le morpheur fit une embardé signe qu’il avait bien reçu le message. Il décala le centre de son cercle, probablement pour prendre la mesure de la situation sur place puis fila droit vers le camp. Désormais les renforts étaient peut être en route, si il y en avait de disponible.

Corey prit quelques secondes pour soigner ses blessures en cautérisant sa plaie à la cuisse à l’aide de son pouvoir et en taillant un bandage dans les vêtements du perdant pour celle au bras, trop profonde pour être soignée avec son pouvoir. Il récupéra deux des armes de lancer qu’il restait à la ceinture du voyageur, se disant qu’elles pourraient lui être utiles en tant que couteaux normaux, se sachant incapable de les utiliser correctement. Il s’assura que l’homme invisible ne les ennuierait plus en l’entravant avec ses propres vêtements. Il se redressa et tendit l’oreille, Luciana devait encore être en train de se battre car il entendait le bruit caractéristique de la terre qui s’ouvre. Il approcha à couvert et assista, dissimulé derrière un buisson, au déferlement de puissance dont la doyenne de leur petit groupe était capable. Face à elle ce n’était plus le contrôleur de roche dont seule une main sortait d’une fissure fraichement refermée dans la terre, mais un contrôleur de foudre dont les éclairs ne perçaient pas les remparts de terre mais qui échappait aux mâchoires sous ses pieds grâce à son incroyable rapidité. Médusé, il suivit ce combat qui lui faisait prendre conscience du chemin qu’il lui restait à parcourir. Il se força à détacher le regard pour réfléchir à comment venir en aide à son alliée sans la gêner, mais une flèche tirée d’un arbre droit dans la cuisse du contrôleur d’éclairs lui apprit que Tristan s’était chargé de ce rôle. Il décida donc d’aller s’enquérir du sort des otages.

Il lui fallut un certain temps pour contourner la zone de combat sans attirer l’attention, il s’enfonça alors dans le bois qui menait au village. Il se déplaçait silencieusement, veillant à ne pas tomber sur un ennemi qu’il n’aurait pas vu venir. Le silence commençait à le stresser lorsqu’il fût rompu par la grosse voix caverneuse du mercenaire qu’il avait rencontré plus tôt dans la journée. Ce dernier appelait ses camarades à pleine voix, comme si c’était une chose à faire alors que des ennemis rodaient dans les parages. Corey voulu lui crier de se taire, mais il se contenta de se rapprocher de la source de la voix pour essayer de se mettre sur son chemin. Lorsqu’il aperçut Darm en train d’avancer tranquillement, il voulut se montrer, mais il s’en abstint, sans savoir vraiment pourquoi, il resta tapi dans l’ombre entre un arbre et un buisson. Le colosse avançait, de son pas lourd, et arriva vite à hauteur du geek, toujours sans le voir mais soudain Corey sortit de sa cachette en criant.

« Attention ! Une araignée. »

Joignant le geste à la parole, il tira un rayon lumineux, de sa main qui mimait un revolver, droit sur une araignée de la taille d’un point qui était en train de descendre au-dessus de Darm. Il comprit immédiatement que l’invocateur qu’ils avaient vu de loin était dans les parages. Restait à savoir s’ils le trouveraient avant que ses invocations les trouvent.

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MessageSujet: Re: C'est pas ma guerre [PV:Darm] C'est pas ma guerre [PV:Darm] EmptyMar 6 Oct 2015 - 21:57
La discrétion, c'était un truc pour les fiottes. Se montrer très bruyant en terrain ennemi permettait de retrouver rapidement ses alliés et ses ennemis : c'était donc fort pratique dans toutes les situations. Pourtant, j'étais prêt à parier un dixième de ta conscience que tu n'y avais pas songé une seule seconde avant de commencer à t'égosiller.

Tu marchais d'un pas pesant, ne prêtant aucune attention aux arbres dont les branches remplaçaient le ciel ni même au sol recouvert de racines. Il te fallait quelquefois les enjamber mais cela ne te gênait pas vraiment, tu n'avais pas compris que le terrain était idéal pour que de nombreux adversaires puissent se cacher. Tu n'étais donc pas sur tes gardes.

Un sourire féroce aux lèvres, un cadavre triomphalement installé sur ton épaule comme s'il s'agissait d'un vulgaire sac porté en bandoulière, tu ne vis pas l'araignée qui s'apprêtait à se jeter sur toi. Un cri soudain, provenant d'une voix connue, te fit pourtant t'arrêter d'un coup. Tu perçus un soudain éclat de lumière, puis le craquement d'une branche qui rompt.

Tu te retournas rapidement, n'ayant que le temps de voir une forme velue de la taille d'un de tes doigts de pied se réfugier au sein du labyrinthe constitué de racines. Elle n'était apparemment pas morte et seule la branche avait été touchée par l'éclat lumineux. Problème de précision ou coup de chance arachnéen ? Je ne connaissais pas suffisamment ton camarade pour trancher mais quelque chose me disait que la solution n'avait aucun rapport avec ces deux propositions.

La créature bénéficiait certainement d'un ou de plusieurs observateurs extérieurs, qui l'avaient prévenue de cette attaque surprise ce qui lui avait permis d'esquiver partiellement l'attaque.

Tu te grattas la tête avec ton épaisse pogne, scrutant l'obscurité du sous-bois avec un léger mal-être. Ce bois dans lequel tu t'étais enfoncé, pensant revenir plus rapidement vers les autres, ne t'inspirait pas trop confiance. Cela puait la magie et les tours de passe-passe, autant de choses que tu exécrais.

Tu te tournas vers l'homme qui t'avait sauvé la mise.


- À la bonne heure ! Maintenant que je t'ai retrouvé, on va pouvoir casser des mâchoires plus rapidement !

Un bruit de cliquetis plutôt sinistre et des stridulations soudaines constituèrent la seule réponse que t'obtins. Les branches bougeaient lentement, se balançaient, alors qu'il n'y avait pourtant pas le moindre vent. Là où auraient dû se trouver des feuilles, il y avait des araignées, une nuée d'araignées, toutes aussi grosses que le poing. Il y en avait bien une vingtaine, venant de toutes les directions.

Les racines frémissaient également, tandis que les stridulations et le cliquetis sinistre produit par leurs griffes n'était pas sans rappeler le bruit des sabots d'un cheval. D'un cheval à huit pattes, miniature, capable de cracher des nuages de poil urticant ou même de planter ses crochets dans ta chair, afin de t'inoculer un venin extrêmement douloureux mais pas mortel... tant qu'il s'agit du venin que d'une seule araignée.

Mais que se passerait-il si une dizaine de ces créatures venaient à t'envenimer ?


- J'me suis toujours demandé si ces bestioles étaient bouffables...

Et il commença à arracher des racines en utilisant sa grosse force, afin de les balancer sur les araignées qui parvenaient, la plupart du temps, à éviter agilement les attaques en sautant de côté.

Il fallait espérer qu'elles ne soient pas aussi puissantes qu'elles étaient agiles. Mais, si elles étaient la création d'un invocateur, il y avait fort à parier qu'elles n'étaient pas réellement puissantes, seulement nombreuses. Ah, si seulement tu avais pu bénéficier d'attaque de zone...

Tu courus vers l'arbre le plus proche, et l'attrapas par le tronc tout en bandant tes muscles. Ton objectif était de le déraciner afin de t'en servir d'arme, seulement il devait bien peser une tonne. De plus, les racines qui couraient sous le sol et lui d'attaches multipliaient au moins par deux la force qu'il fallait développer afin de l'extraire du sol.

Haletant, tu te rendis rapidement à l'évidence : tu ne pourrais pas soulever cette arbre. Deux araignées avaient profité de ton occupation un brin trop chronophage pour te sauter à la nuque et planter leurs crochets dans ta chair. Heureusement, ton sang durcit très rapidement au contact de l'air, ce qui les fit striduler de mécontentement.

Lâchant l'écorce malmenée par la pression de tes bras, tu les attrapas par l'abdomen et les fracassa l'une contre l'autre, t'aspergeant d'un liquide verdâtre, poisseux et odorant. Puis, tu cherchas Corey du regard afin de voir s'il avait besoin d'une quelconque aide.

Cependant, les araignées ne te laissaient pas de répit et d'autres te sautaient déjà dessus.

Corey allait devoir se débrouiller seul, tu avais fort à faire de ton côté.

L'idée de chercher l'invocateur ne t'avait pas traversé l'esprit.



[HDJ : Araignée Goliath.]
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MessageSujet: Re: C'est pas ma guerre [PV:Darm] C'est pas ma guerre [PV:Darm] EmptyMar 13 Oct 2015 - 14:17

Le grand dadet semblait heureux de retrouver un allié et n’avait pas semblé vraiment inquiété par l’horreur à huit pattes qui avait bien faillit planter ses crochets venimeux dans son coup. Il n’avait même pas vraiment l’air d’avoir compris que le combat avait déjà commencé, il parlait de casser des mâchoires, sans vraiment faire attention aux alentours qui bruissaient déjà des mouvements des invocations.

« Avant de casser les mâchoires de qui que ce soit, il faut trouver cet enfoiré d’invocateur… »

Peu désireux de rester sous un arbre, non loin d’un buisson, l’héliophobe avait fait quelques pas pour venir se placer non loin du colosse. Leur meilleure chance d’éviter de se faire mordre par surprise semblait être que chacun défende l’arrière de l’autre tout en bougeant régulièrement pour éviter qu’une bestiole ne se laisse tomber entre eux. Mais le geek commençait à se demander si ce genre de stratégie était possible avec un binôme comme le mercenaire qui semblait privilégier fortement l’action à la réflexion. De plus leur ennemi semblait bien décider à ne pas leur laisser le temps de s’organiser ou de reprendre leurs esprits car les mouvements de ses créatures s’intensifièrent. Comme Corey s’y attendait Darm ne perdit pas de temps pour n’en faire qu’à sa tête, il arracha des morceaux de racines et commença à les lancer sur les petits assaillants, sans vraiment de succès. Il fallait qu’ils se coordonnent pour éviter de perdre du temps et de prendre des risques en se lançant dans de vaines initiatives comme celle du bourrin. Le geek voulut lui demander de rester non loin de lui pour qu’ils puissent se couvrir mais il dut composer avec les araignées qui s’étaient jetées sur lui. Il colla un grand coup de pied à la première, parvint à tirer la seconde au vol grâce à un rayon tiré à la va-vite, mais la troisième parvint à lui atterrir sur l’épaule. Il s’empressa de l’en enlever, juste à temps pour éviter que les crochets emplis de venin ne le mordent. Il balança la créature mais cette dernière lui projeta des poils urticants sur le bas du visage et le cou, la sensation cuisante commença à se répandre mais déjà, le voyageur devait tirer sur une autre bestiole, qui prenait son élan. Il se tourna, à temps pour voir une araignée qui était descendue le long d’un fil dans son dos, et projeter cette dernière au loin d’un revers de la main.

« Mais qu’est-ce tu fous ? » Demanda-t-il à son allié. « Tu crois vraiment que c’est le moment de faire un câlin aux arbres ? »

Le grand costaud avait en effet entouré le tronc d’un arbre avec ses bras puissants, le gringalet faillit lui rire au nez lorsqu’il comprit qu’il espérait déraciner l’arbre pour s’en servir comme une arme ou le lancer sur les arachnides. Mais lorsqu’il commença à le faire bouger, il crut bien qu’il allait réussir à l’arracher, rien que pour avoir réussi à le brusquer de la sorte, il devait avoir une force colossale. Le contrôleur du s’arracher à la contemplation des prouesses de son allié pour s’occuper des invocations qui s’étaient à nouveau rassemblées non loin de lui, l’encerclant presque. Il comprit que ça n’aurait de fin que lorsqu’ils trouveraient et mettraient hors combat le voyageur responsable de l’invocation de ces bestioles. Mais bien sûr, ce dernier semblait prendre un malin plaisir à se dérober à leur vue, laissant ses créatures faire tout le boulot.

Il dégomma deux des créatures les plus proches, à l’aide de ses rayons et se tourna vivement, pressentant une attaque dans son dos. Il attrapa en vol une des araignées et l’envoya s’exploser contre un tronc, il s’adressa ensuite à son binôme.

« Faut qu’on bouge, essaie de trouver cet enfoiré d’invocateur. »

Sans attendre de réponse, il avança le long du chemin, ne sachant pas vraiment dans quel sens il allait, il n’aurait même pas su dire s’il s’approchait du village ou s’en éloignait. Il voulait juste s’écarter du piège que leur adversaire leur avait tendu, la forêt jouait grandement en sa faveur, lui permettant de se cacher et à ses invocations d’attaquer de plusieurs angles à la fois. Il jetait fréquemment des coups d’œil derrière lui comme pour vérifier que les bestioles ne le suivait pas ou que son coéquipier de circonstance le faisait. Mais en réalité il cherchait à repérer leur ennemi qui allait surement essayer de le suivre, il avait lu quelque part que la vision périphérique était très efficace pour détecter des mouvements. Il commençait à désespérer lorsqu’il aperçut une silhouette assez loin derrière lui à gauche.

« Par là ! » Cria-t-il en tirant un rayon qui avait plus pour rôle d’indiquer la position du voyageur que de le toucher.

Il espérait que Darm verrait son signal et convergerait pour prendre leur ennemi en tenaille. Il se jeta donc dans le sous-bois, vers l’endroit où il avait aperçu celui qui était devenu leur proie.

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MessageSujet: Re: C'est pas ma guerre [PV:Darm] C'est pas ma guerre [PV:Darm] EmptySam 24 Oct 2015 - 23:59
Tu ne prêtais pas trop attention aux réponses que te faisait ton camarade de combat, tentant tant bien que mal de survivre aux hordes arachnéennes qui se jetaient sur toi. Leurs mandibules s'agitaient dans tous les sens, luisantes de salive et d'une espèce de production salivaire aux propriétés urticantes qu'elles tentaient de te cracher dessus.

Tu avais cessé de te battre comme un homme, laissant libre cours à tes instincts bestiaux. Finies les piètres tentatives de se munir d'un arbre ou de balancer des racines. T'étais passé à autre chose, écrasant les araignées entre tes énormes pognes, les broyant avec les rondins qui te servaient de doigts ou encore les écrasant en te servant de tes deux cercueils de pied.

Après avoir donné plusieurs coups de tête à une araignée qui avait bondi depuis ton cou sur le tronc d'arbre le plus proche, afin de s'y réfugier, ton front s'ornait d'un joli hématome constellé de sève et de sang durci. Tu perdis rapidement le compte du nombre de créatures velues que t'abattis, et de vue ton compagnon qui s'était éloigné.

Pourchassant les araignées qui semblaient te fuir, à présent, tu te mis à leur courir après. Mais ce n'était pas très facile de ne pas perdre de vue ces insectes dans leur domaine de prédilection, tu devais déployer des ressources insoupçonnées de concentration et il t'arrivait très fréquemment de trébucher sur des racines traîtresses, de tomber ou même de rentrer dans un arbre.

L'un d'eux ne supporta d'ailleurs pas la collision et en fut partiellement déraciné. Un sourire d'enfant aux lèvres, tu entrepris d'achever le travail avec tes épais battoirs déguisés en mains et de soulever cette arme improvisée en signe de victoire.

Un air triomphal sur le visage, tu commenças à marcher avec cette énorme massue. Il s'agissait d'un petit pin, haut d'une demi-douzaine de mètres. T'arrivais à la balancer à droite et à gauche, c'était suffisant pour ce que tu comptais en faire.

Tu cherchas du regard les araignées que tu suivais jusqu'à ta confrontation musclée avec l'arbre, sans succès. Elles ne t'avaient pas attendu et étaient déjà parties.

Tu tentas de te mettre à courir dans la direction où tu pensais qu'elles allaient, mais courir avec un arbre dans les bras n'est pas conseillé lorsqu'on est au stade où on fait un devoir de trébucher à chaque racine et de se prendre dans le groin chaque branche.

Tu compris rapidement ( traduction darmesque : au bout de plusieurs minutes) qu'il allait te falloir abandonner ton nouvel ami. C'est donc avec une tristesse infinie que tu le déposas sur l'herbe avec tendresse, comme s'il s'agissait de ton meilleur ami tombé au combat, pour courir de plus belle.

Un flash lumineux apparut, produit par un rayon qui pointait en direction d'une silhouette. Sans réfléchir, tu te mis à courir comme un dératé vers la silhouette que le rayon avait désigné, sans savoir s'il s'agissait de Corey, de l'un de tes camarades ou d'un de tes amis.

Les racines, tes meilleures amies, continuèrent de tenter d'arrêter ta course. Mais elles n'étaient plus seules, à présent, car les araignées étaient de nouveau de la partie. Elles bondissaient de partout, tentant de cracher dans tes yeux, de te mordre à la carotide, ou encore aux tendons.

Mais tu n'étais plus Darm. Tu étais le char-d'assaut-qui-a-perdu-son-ami-le-gourdin. Lancé à pleine vitesse, tu ne trébuchais plus sur les racines, tu les traversais, manquant d'en déraciner l'arbre qui en dépendait. La silhouette que tu pourchassais sembla se retourner, te voir, et se mettre à courir de toutes ses forces afin de t'échapper.

Un sourire satisfait et sinistre, dévoilant tes dents, te scarifia le visage. Le sentiment de chasser une proie était vraiment ce qu'il y avait de plus intéressant dans ce monde. Sentir tes poumons crier grâce, l'air fouetter ton faciès. Entendre la respiration et les battements du cœur de ta proie se faire de plus en plus audibles, au fur et à mesure que tu te rapproches, tandis que ton souffle est haletant.

Mais toutes les bonnes choses ont une fin. L'invocateur reçut bientôt sur le coin de la poire tes deux-cent kilos de muscles, sans pouvoir rien y faire. Très rapidement, le sang perla et tu perdis conscience.

À table.

Mieux valait pour Corey qu'il ne t'approche pas tandis que tu dévorais ton repas.
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MessageSujet: Re: C'est pas ma guerre [PV:Darm] C'est pas ma guerre [PV:Darm] EmptyVen 20 Nov 2015 - 14:46


Corey commença à se demander si son signal avait été perçu par son allié, comme il s’y attendait, son rayon n’avait même pas frôlé sa cible, mais il l’avait bien éclairé. Malheureusement si Darm n’avait pas suivi le mouvement ou n’avait pas regardé de ce côté lorsqu’il avait tiré, ça n’aurait servi à rien. Alors qu’il commençait à perdre espoir et à se mettre à courir pour essayer de rattraper lui-même leur adversaire, une sorte de grondement se fit en entendre, montant rapidement en intensité. Il comprit juste à temps qu’il s’agissait du mercenaire lancé à pleine vitesse et sauta hors de son chemin in-extremis. Si ses réflexes auraient été un peu moins acérés, il se serait probablement retrouvé à la place d’un des arbustes dont le tronc se cassé comme une brindille face à l’épaule du colosse. Remi sur pieds, il emboita la charge de son allié, il perdit rapidement de la distance, mais parvint à voir que Darm avait rattrapé sa proie. Il ralenti donc et fini même par s’arrêter en voyant ce que la créature était en train de faire à l’invocateur.

La stupeur se peignit sur le visage de l’héliophobe, bien sûr il s’était déjà dit qu’il pouvait finir dévorer par un des monstres qui parcouraient Dreamland mais il ne s’était pas imaginé un monstre quasi-humanoïde. Il grimaça, le spectacle le dérangeait au plus haut point, sans qu’il puisse vraiment expliquer pourquoi. Il s’assit sur le tronc d’un arbre déraciné, dos à la scène et juste assez loin pour ne pas entendre les bruits écœurants. Il savait que l’invocateur avait commis des actes impardonnables mais même pour un être comme lui cette fin lui paraissait vraiment brutale. Il laissa l’autre terminer son… repas… tout en faisant le point sur la situation, ils venaient de terrasser un des voyageurs ennemis, ça en faisait au moins deux avec celui qu’il avait vaincu en solo et peut être même trois si Darm en avait eu un de son côté. Il devait donc en rester à peu près autant, moins le contrôleur de roche que Luciana et Tristan avaient eu et comme il n’entendait plus d’éclairs ni de tremblement de terre, il présumait que le duo était venu à bout de l’adversaire avec lequel il l’avait laissé.

« Bon, on y va ? » Demanda-t-il à l’adresse de son interlocuteur mais sans se retourner.

Il avait profité de ce moment de répit pour essayer de se repérer un peu mieux, et avait estimé la direction approximative du centre du village. Si leurs camarades s’étaient débarrassés de tous ceux qui se dressaient sur leur route, ce serait probablement là-bas qu’ils les attendraient. Sans se soucier d’être suivi par le colosse il se mit à avancer vers le centre de la bourgade, espérant que la situation sur place serait maîtrisée. Malheureusement ses bruits de combat qui se firent entendre alors qu’il approchait de l’église ne le rassurèrent pas sur la situation. Il pressa l’allure, craignant un peu ce qu’il allait découvrir.
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C'est pas ma guerre [PV:Darm]

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