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Quête : Indépendance Day (avec Diego)

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Corey Cole
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MessageSujet: Quête : Indépendance Day (avec Diego) Quête : Indépendance Day (avec Diego) EmptyVen 28 Nov 2014 - 15:21


Le jeune homme soupira bruyamment en s’appuyant sur les yeux avec la paume de ses mains, perché, avec sa façon si particulière de s’assoir, sur son siège d’ordinateur, il s’étira en gémissant de soulagement. Il jeta un coup d’œil à l’interrupteur, sur le mur, à deux mètres de lui environ, puis renonça, tant pis, il resterait dans la pénombre. Après tout, ce n’était pas comme si il avait l’habitude des pièces lumineuses. Il repensa un peu perturbé, au moment où, un peu plus tôt dans la journée, il s’était dirigé vers les lourds rideaux noirs installés devant l’unique fenêtre de la pièce. Sans vraiment y penser il les avait tirés pour dévoiler les fenêtres colmatées par des bâches opaques. Ce n’est que lorsqu’il avait aperçu, la main sur la poigné du battant, l’un des rayons de lumière dans lequel dansaient des particules de poussière qu’il avait réalisé ce qu’il s’était apprêté à faire. Il lui avait fallu plusieurs secondes pour se remettre de ses émotions et refermer les lourds rideaux.

** Mais qu’est-ce qu’il m’a pris bon sang…. **

Depuis qu’il était né, il n’avait jamais pu s’exposer au soleil à cause de sa maladie, mais voilà qu’un beau jour, a plus de 23 ans, voilà qu’il lui prenait l’envie d’ouvrir pour faire entrer la lumière. Toute sa vie il avait considéré les rayons solaires comme des ennemis mortels qu’il fallait éviter à tous prix et sans raison, il avait soudain envie de les sentir sur son visage. Sans raison… Enfin presque… Il savait que cette envie débile qui avait failli lui valoir un séjour en prison avait un lien avec Dreamland. Depuis qu’il était devenu voyageur, quelques semaines plus tôt, s’allonger au soleil était un de ses passe-temps favoris. Il était capable de passer des heures sans bouger d’un iota, savourant la chaleur sur sa peau. Il s’était un peu laissé déborder par l’envie de retrouver ces sensations dans le monde réel et avait failli commettre une grossière erreur. Sa sœur l’avait pourtant mis en garde contre ce genre de dérive, il se promit d’essayer de ne plus laisser Dreamland l’influencer dans le monde réel.

** Quel con… Bon allé, on s’y remet. **

Il fit craquer ses doigts et reprit la rédaction de son article, depuis quelque temps, il se forçait à écrire sur son blog, en plus de son travail. Il essayait aussi de tweeter régulièrement sur son domaine d’expertise professionnelle et d’animer certains forums et autre réseaux sociaux. Il ne faisait pas vraiment ça par passion ou par altruisme, mais il préparait son avenir, il avait besoin de se faire un nom, de se construire un réseau. Depuis qu’il avait commencé à travailler dans son entreprise actuelle, il avait établi son plan d’évolution idéal et il faisait les efforts nécessaires pour s’y tenir. Il comptait rester dans son entreprise actuelle le temps de se forger une expérience et une réputation dans le milieu puis lorsqu’il se sentirait prêt, il pourrait ainsi se lancer en tant que consultant. Il avait encore un peu de mal à trouver le juste milieu entre la technique et le littéraire pour ses écrits, mais jusque-là les retours étaient assez positifs. Pour l’instant il se contentaient de sujets très précis, comme la version d’un logiciel, un nouveau pare-feu ou un modèle de routeur, mais il avait prévu de s’attaquer à des sujets plus vastes. Il espérait pouvoir s’attaquer à des sujets plus vastes mais plus débattus d’ici quelques mois, mais il faudrait peut-être qu’il réduise son temps de jeu, ce qu’il n’était pas encore prêt à faire. Il se relu une nouvelle fois, corrigeant quelques tournures de phrase et quelques détails de mise en forme puis il posta sur son blog avant de diffuser les liens un peu de partout. Il n’était pas du genre à guetter les commentaires ou les notifications donc il décida de se détendre un peu avec un jeu vidéo débile avec de chèvres pour personnages principaux.

Il passa encore la majeure partie de la soirée à jouer puis à regarder son anime du moment, mais au fond de lui l’erreur qu’il avait failli commettre un peu plus tôt dans la journée, le taraudait. Il était assez distrait et même sur LoL il commit de nombreuses erreurs de débutants qui lui valurent de perdre quelques places dans le classement. Lorsque sa sœur rentra, plus tard dans la soirée, il ne lui parla pas de l’incident de l’après-midi, un peu par fierté, mais aussi car il ne voulait pas qu’elle s’inquiète pour lui. Lorsqu’il se mit au lit, pour la première fois depuis qu’il était devenu voyageur, il n’avait pas envie de se réveille dans l’autre monde. Il avait juste envie d’une bonne nuit de sommeil pour remettre les compteurs à zéro.

---Dreamland---

« Evidemment… » Dit-il en s’époussetant.

Il savait bien qu’une fois qu’on était devenu voyageur on était condamné à se réveiller dans Dreamland chaque nuit, mais au fond de lui il avait eu l’espoir de passer une nuit tranquille. Il regarda ses bras et fût surpris d’y découvrir les manches d’un sweat à capuche noir. Jusque-là il s’était rêvé dans ses tenues du jour, c’est-à-dire dans une sorte de pyjama avec un t-shirt à manches courtes. Mais cette fois il avait inconsciemment cherché à bien marquer la séparation entre les deux mondes. Il baissa le regard et constata qu’il avait une sorte de jogging gris et des baskets noires et blanches au pied. Il n’avait pas vraiment l’habitude de marcher autrement que pieds nus mais ça ferait l’affaire, il n’avait aucune envie de se dévêtir. Il fronça les sourcils en voyant soudainement l’ombre autour de ses pieds grossir, intrigué, il releva la tête juste à temps pour voir une sorte de grosse pièce de puzzle lui tomber dessus. Par réflexe il se jeta en arrière juste à temps pour éviter que la dalle en pierre lui tombe dessus.

« Ouf, c’est pas passé loin… C’est quoi ce délire ?? »

Il regarda autour de lui, se promettant qu’il ferait ça en premier la prochaine fois qu’il viendrait dans ce monde, et constata qu’il était au milieu d’une sorte de village où tout était constitué de pièces de puzzles. Ces éléments semblaient animés d’une volonté propre, de temps à autre une pièce se détachait de l’endroit où elle était imbriquée et volait à toute vitesse s’emboiter à un autre endroit. D’autres pièces semblaient apparaître dans le ciel et tombaient jusqu’à l’endroit pour lequel elles étaient façonnées, d’autres pièce encore s’évanouissaient soudainement, laissant la place à une remplaçante. Corey était encore surpris par ce genre de comportements irrationnel qui n’appartenaient qu’à ce monde. Perdu dans la contemplation de ce spectacle il ne vit pas venir une pièce qui se décrocha du sol derrière lui et qui le percuta dans le dos. Au lieu de l’éjecter, la vitesse l’entraina, ses pieds décolèrent du sol et une fois la surprise et la douleur passée, il vit un mur se rapprocher à toute vitesse. Il écarquilla les yeux et se força à réagir, il eut tout juste le temps de faire une sorte de roulade sur le côté avant que la pièce ne s’emboite dans sa destination. Il avala sa salive en se disant qu’il n’aurait pas aimé tester la sensation de se retrouver entre le mur et le morceau de pierre.

** Il faut que je me tire d’ici si je ne veux pas y laisser ma peau. ** S’invectiva-t-il.

Il se mit donc en mouvement, attentif, prêt à bondir ou à esquiver une nouvelle dalle volante, il avait repéré une sorte de forêt qui semblait épargnée par le phénomène. Il profita de l’élan donné par un morceau qui se décolla soudain sous ses pieds pour se propulser vers son objectif, mais il fût intercepté en plein vol par une autre pièce qui croisa sa trajectoire. L’impact fût rude mais il parvint à se redresser à temps et à se remettre à courir, il finit par arriver à l’orée du bois, après avoir esquivé encore un ou deux accident éventuel. A bout de souffle, il s’appuya contre un arbre gigantesque et malheureusement pour le malheureux voyageur, recouvert d’une étrange substance collante.

« Dégueulasse… C’est quoi cette forêt à la con. »

Il chercha un moment comment se nettoyer la main et finit par hausser les épaules et simplement la frotter sur son pantalon, après tout, il n’avait pas à faire la lessive. Il étudia la végétation d’un peu plus près et s’aperçut qu’entre les ronces, les lianes, les arbustes et les buissons, ça risquait de ne pas être une partie de plaisir de se déplacer. Il décida donc de longer la sorte de frontière à la recherche d’un chemin ou d’une partie plus praticable.

C’est un peu blasé qu’il marcha pendant un moment, coincé entre les pièces de puzzle volantes et la végétation luxuriante. Il ne vit pas beaucoup d’êtres vivants à part quelques insectes et quelques animaux oniriques de petites taille. Mais il finit par entendre des éclats de voix, un peu plus loin dans la direction dans laquelle il avançait, derrière une sorte d’avancée de la forêt. Il fût soulagé car il commençait à désespérer de voir un changement survenir, passer sa nuit à marcher sans parvenir nul-part n’avait rien de réjouissant. Il crut d’abord qu’il allait tomber sur un groupe de voyageur mais en approchant, les voix qu’il entendait lui firent froid dans le dos. Il s’arrêta net et par réflexe s’accroupi, se ramassant sur lui-même. Il tendit l’oreille et se concentra pour essayer de comprendre de quoi il s’agissait.

« Allez plus vite bande de feignasses! Bougez-vous un peu! »

Intrigué il écouta encore, avant qu’une autre voix, plus grave, se fasse entendre.

« Hé toi tu crois aller où comme ça ! »

Puis il y eu une sorte de « SCHLACK » sonore et un gémissement. Pétrifié, l’héliophobe imaginait le pire.

« Allez, ramasse la pierre et rentre dans le rang, la prochaine fois je te coupe un pied pour t’enlever l’envie de te tirer, même si tu seras moins performant. »

L’autre voix répondit à cette déclaration par un rire sonore et cruel alors que Corey n’avait pas bougé d’un cil. Une partie de lui avait envie de faire demi-tour et de faire comme s’il n’avait absolument rien entendu, faire demi-tour, essayer de pénétrer dans la foret ou aller s’entrainer à évoluer au milieu des pièces de puzzle en pierre. Mais au fond de lui il persistait trop de noblesse et d’idéalisme pour laisser quelque chose comme ça passer. Il ne pouvait pas se mentir à lui-même, il y avait forcément quelqu’un de prisonnier ou d’esclave, un peu plus loin devant lui, derrière ce rideau végétal. Mobilisant toute sa concentration pour rester discret il s’avança vers les arbres et se mit à plat ventre pour ramper à travers le petit morceau de forêt qui le séparait des voix. Il ignora les épines qui se frayaient un chemin à travers le tissu de ses vêtements et parfois à travers sa peau. Il ne bougeait que quand il était sûr de ne pas se faire entendre et il finit par arriver de l’autre côté et ce qu’il vit le stupéfiât. Il était quasiment invisible, ainsi allongé dans un buisson et il eut tout le loisir de comprendre ce qu’il voyait.

Il y avait une sorte de chemin qui allait du village puzzle à la forêt, une simple piste de terre battue à peine assez grande pour laisser passer un attelage de deux chevaux. Le long des quelques centaines de mètres qu’il apercevait depuis sa cachette, il y avait au moins trois groupes de deux à trois rêveurs qui poussaient et tiraient des charrettes à bras emplies de ce qui semblait être des briques. Les malheureux semblaient s’éreinter sous la charge, ahanant et gémissant sous l’effort, l’air désespérés. Il ne les remarqua pas tout de suite, mais ces malheureux étaient surveillés par deux espèces de bandits, qui devaient être des créatures des rêves. Le plus costaud des deux était celui au fouet, il avait aussi une épée au côté et était vêtu d’une sorte de veste de cuir qui devait être épaisse. L’autre, plus jeune et plus fin était avachi sur la lance plantée devant lui, il regardait les rêveurs se tuer à la tâche avec un sourire sadique sur le visage.

Malgré la répulsion que lui inspirait ce qu’il avait sous les yeux, Corey ne pouvait pas s’empêcher de regarder, comme on regarde un mauvais film d’horreur. Ces esclavagistes étaient en train d’exploiter les rêves d’innocents pour les faire travaille sur une sorte d’obscur chantier. Il fallait avouer que c’était tentant, de la main d’œuvre gratuite, mais les malheureux n’avaient aucun moyen de lutter. L’héliophobe devina que les criminels avaient probablement trouvés un moyen de les faire revenir, nuit après nuit. Sa sœur l’avait mis en garde contre les objets capables de faire ça, il en comprenait désormais le réel danger.

** Les enfoirés… **

Il voulait se retirer, il ne savait pas trop quoi, mais il devait faire quelque chose, il en parlerait sur le site internet des voyageurs, au minimum. Peut-être qu’il essaierait de rentrer en contact avec la Ligue des Gentlemans Oniriques pour voir si ils étaient au courant. Il commença sa marche en reculons, qui serait certainement beaucoup plus longue et pénible qu’à l’aller mais avant qu’il n’a vraiment commencé à bouger, il vit une fille arriver dans son champ de vision. Rousse, une petite vingtaine d’année, assez mignonne malgré sa tenue assez baba-cool et son absence de formes. Elle paraissait presque aussi choquée que lui par ce qu’elle avait sous les yeux et elle ne remarqua presque pas qu’elle se dirigeait vers l’homme à la lance. Corey devina qu’elle était, comme lui, une voyageuse. Elle apostropha les deux gardes qui s’étaient instinctivement regroupés.

« Excusez-moi, qu’est-ce qu’il se passe ici ? Ce sont des rêveurs ? »

Pour toute réponse, celui au fouet dégaina son épée et l’autre tenta d’embrocher la rouquine qui eut tout juste le temps de se jeter sur le côté pour esquiver l’attaque.

« Désolé petite, j’ai rien contre toi, c’est les consignes. » Dit alors celui à l’épée juste avant de lui enfoncer sa lame dans le torse et la ressortir rougie de sang avant de la nettoyer de la remettre au fourreau.

« Ils arrêtent pas ces abrutis de voyageurs en ce moment. Celle-là n’a pas eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait… On n’a même pas eu besoin d’utiliser le sifflet.

Au moins les chiens auront de quoi se remplir la panse ce soir ! »


L’autre acquiesça par un demi-sourire et répondit.

« Je me demande si on va pas finir par avoir des emmerdes quand même. » Puis s’adressant à un des binômes rêveurs. « Vous deux, rajoutez ce corps sur votre chariot. Ils sauront quoi en faire au chantier. »

Le geek était pétrifié, il n’avait même pas eu le temps de réagir, ces hommes venaient d’abattre une voyageuse de sang-froid et ça ne semblait pas être la première fois. Il avait déjà était confronté à des criminels mais il ne s’était pas encore fait à l’idée de personnes capables de commettre de tels actes. Il lui fallut plusieurs secondes pour reprendre le contrôle de ses muscles, il faillit leur foncer dessus pour tenter de venger la malchanceuse voyageuse mais il ne voulait pas se sacrifier inutilement. Il fallait qu’il alerte les autres voyageurs pour que personne ne se fasse avoir de la même façon. Il se mit donc à reculer et au bout de quelques minutes il retrouva enfin sa liberté de mouvements, il s’assit, dos à la forêt et aux brigands et tenta de reprendre ses esprits. Il était encore sous le choc de ce qu’il avait vu et il lui fallut plusieurs minutes pour apercevoir une silhouette s’avancer vers lui. Il fonçait, sans le savoir, vers des tueurs expérimentés, même si ça avait l’air d’être un voyageur, lui aussi, il ne ferait peut être pas le poids. Il fallait qu’il le prévienne, il se redressa donc et avança vers lui en essayant de ne pas faire de bruit mais en faisant des signes avec ses bras. Dès que le voyageur, un jeune homme torse nu avec un chapeau bizarre, l’eut repéré, il lui fit signe de ne pas faire de bruit et approcha de lui les mains bien en évidence. Dès qu’il fût assez proche du voyageur pour qu’il l’entende sans devoir parler trop fort pour que les brigands ne l’entendent pas, il s’adressa à lui.

« Salut, je serais toi je ferais demi-tour. La derrière… » Il désigna le rideau végétal qui les séparaient du chemin. « Il y a des types bizarres, des sortes de brigand, ils viennent de tuer une voyageuse juste parce qu’elle les avait découverts. J’ai rien pu faire. »

Il espérait que l’autre le croirait et s’arrêterait tout en restant assez discret pour ne pas les mettre en danger tous les deux.
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Diego M. Lutherbin
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MessageSujet: Re: Quête : Indépendance Day (avec Diego) Quête : Indépendance Day (avec Diego) EmptyMer 3 Déc 2014 - 14:21
Et me voilà, sur mon lit, ma bouche était pâteuse, comme si je m'amusais à marcher de la patte à modeler. Je tirais une nouvelle latte sur mon petit joint, au bord de mes lèvres, avalant la fumée pour emplir mes poumons, avant de la laisser filer par mes narines. Mes doigts vinrent se poser sur mes paupières closes, me malaxant ainsi mes globes oculaires.

Lâchant un long soupir, j'ouvris les yeux pour scruter le plafond de ma chambre. Je retirais le petit bout de tabac roulé pour venir écraser le mégot dans un cendrier, proche de mon lit. Je tournis la tête pour regarder l'heure qu'afficher mon réveil : 19h. Aujourd'hui était un beau lundi et le lundi soir, j'avais entraînement.
Retrouvant un semblant de motivation, je pris mon petit sac à dos qui était déjà tout prêt, reniflant rapidement à l'intérieur pour voir si mes vêtements ne puaient pas trop, puis, enfilant mes chaussures, je pris la direction du gymnase qui était bien à une petites vingtaines de minutes de chez moi. Grimpant sur la selle de mon vélo, je traversais la fine pluie qui tombait ce soir là. Quelle belle soirée ! Pour moi, la pluie n'avait jamais été un sacré problème, cela relevait plus d'un petit plaisir et puis, le pays où je me trouvais était souvent en proie à des pluies courantes.

Bref, l'air frais battait mon visage tandis que le "tictic" des roues de mon vélo se faisaient entendre dans la pénombre déjà tombante. Je soufflais des vapeurs de buée de plus en plus dense alors que je me rapprochais du lieu de mon entraînement.
Hop et me voilà, garant mon vélo, attachant l'antivol à la roue avant, puis rentrant dans le bâtiment. Pendant que je me changeais avec mes autres collègues, le prof était en train de se préparer dans la salle, avant de nous dire de nous dépêcher, que le cours commençait maintenant.

Et cela faisait une heure que j'étais là, en train d'apprendre à me battre. Une heure déjà que les gouttes de sueurs tombaient sur mes yeux, que mon souffle était irrégulier et que mes jambes me faisaient mal alors que je me vidais de mes dernières forces pour cet exercice de rapidité. Mon prof me surveillait de son air bienveillant mais sévère.

"Attention à tes jambes... heu... J'ai oublié ton prénom désolé !"

"Diego !"

Essayant de me corriger tout seul alors que mon mentor s'en allait vers d'autres groupes, continuant de parer, dans un exercice bien appris, mon camarade qui avait le rôle d'attaquant. Et alors qu'on allait changer de rôle et que j'allais me mettre à l'attaquer, nous fûmes stoppés par la parole de l'enseignant.

"Stop, c'est fini pour aujourd'hui ! On se voit mercredi, bonne soirée à tous et merci"

Faisant le petit salut au professeur qu'imposait ma discipline, je pris mon sac, m'essuyant une énième fois le front avec mon avant bras, avant de filer vers les vestiaires. Me rhabillant rapidement, je sortis du gymnase, après avoir salué tous mes compères et de grimper de nouveau sur ma selle qui me faisait si mal aux fesses, pour rentrer le plus vite chez moi.
Désolé, une erreur est survenue. Veuillez essayer d'actualiser la page.

Je filais à toute allure, ne m'asseyant que rarement malgré l'état de fatigue de mes cuisses, après tout, pour moi, l'entraînement n'était pas encore finis tant que je n'étais pas arrivé chez moi. Au bout de 10 minutes de pédalages intensifs, j'étais de nouveau chez moi.
Laissant tomber mon sac à dos de mon épaule, je me dirigeais vers ma salle de bain tandis que je laissais tomber toutes mes fringues par terre. Le rangement serait pour le lendemain, mais pas ce soir. Il avait beau ne pas être très tard, j'étais hélas très fatigué !

Je me mis à régler la température de ma douche avant d'entrer dans le petit sas pour me laver. Profitant de la chaleur de l'eau bien chaude sortant de mon pommeau de douche, laissant la vapeur d'eau envahir ma salle de bain et seulement une fois qu'on ne pouvait plus rien y voir, je me décida à sortir pour me sécher. Une fois l'affaire finit, complètement nu, laissant ma serviette en tapon sur le sol humide, je me dirigeas vers mon lit pour m'y allonger, sans me recouvrir de ma couette.

"Allez... Bonne nuit les enfants"


Fermant les yeux, sans plus de formalité et sur les coups de 22h, je m'endormis tranquillement pour continuer ma seconde vie.




ET me voilà de nouveau à Dreamland, ce monde ou l'on peut vivre, ou bien "dormir" serait peut-être un terme plus adéquat, une seconde vie comme on l'entend ! Mes journées se passaient plus dans l'attente de mon retour dans ce monde onirique, un peu comme un nouveau jeu que l'on vient d'acheter et dont on meurt d'envie d'y jouer.

Ici, plus de soucis de travail, d'argent, de nourriture, des autres ! D'autres tracas prennent la place comme la peur de MOURIR ha ha. Rien que d'y penser, cette idée me fait froid dans le dos et c'est pour ça que cette nuit va être des plus productives ! J'ai décidé de me balader dans les lieux les plus tranquilles de Dreamland... Enfin, plus là où mes pieds me porteront, c'est-à-dire, tout droit.

Tout bêtement habillé d'un pantacourt noir, sans rien au-dessus à part un collier de perle en bois plus gros que la normal et d'un magnifique chapeau Paname beige à lanière de cuir portant une immense plume jaunâtre, je me mis à marcher tranquillement, regardant autour de moi pour voir quel été l'endroit où j'avais atterris.

Le premier mot qui me vient à l'esprit c'est : PUZZLE. Un foutu monde remplit de pièces de puzzle, qui dégringolent de n'importe où pour venir s'encastrer là où il faut, dans un plof ridicule. Toutes les pièces qui tombaient étaient de tailles diverses et variées et rien ne laisser présager de leur destination ni direction. Le pire, c'était lorsqu'une pièce tombait à un endroit où elle ne pouvait pas rentrer. Elle repartait aussitôt dans une autre direction, plus rapidement que prévue. Le temps pour qu'elle change de place était tout aussi aléatoire. Des fois, la pièce qui vous servez de sol se dérobait pour vous emporter avec elle.
D'ailleurs, c'est précisément ce qui était en train de m'arriver. Le temps que je me rende compte de mon pétrin, j'étais déjà propulsé à 3 mètres du sol, vers je ne sais où. Même dans Dreamland, à cette hauteur, une chute, ça fait vraiment mal. Tombant sur mes genoux pour m'accrocher à un bord pour éviter de me retrouver par-dessus bord, je me tenais là, comme un couillon, à hurler à pleins poumons pendant que mon navire de fortune fonçait vers un emboitement libre.

"Bouaaaaaaaaaah !!!!!"

Gardant mes yeux grands ouverts, j'attendis le dernier moment, là où mon avion puzzle n'était plus si haut, peut être à 2 mètres du sol, pour me laisser tomber mollement sur le sol. M'écrasant sur mon point d'impact, me roulant en boule rebondir sur le sol et terminer ma chute contre le mur, juste à côté de ma pièce volante, dans un bruyant "SPROTCH, CRAC AÏE...

"Oh punaise, oh punaise ! J'me suis pété un bras !"

Frottant ma tête un court instant avant de me tâter tout le corps en quête d'un os faisant une drôle de forme, ou bien d'un truc vraiment pas net pour un corps humain. Au bout d'une minute, quedal.

"Ben... j'ai rien ?! Je suis en vie ?!!"

Tout en me levant de mon gros derrière de fainéant, je me mis à observer mon lieu de chute quand SOUDAIN !

"OH MON DIEU ! J'ai tué un bébé pièce de puzzle !"

Effectivement, je venais d'écraser une pauvre petite pièce, si mignonne, avec ses petits bords arrondis... Mais maintenant, il n'en restait plus que.... 2 gros morceaux, retenus par une extrémité de papier carton. Sentant la colère grandir dans la pièce en dessous de mes pieds à nouveau, c'est vite fait que je déposa la petite chose palpitante faiblement à terre, juste avant qu'un pan de mon sol ne se soulève et ne m'expédie rouler-boulet plusieurs mètres plus loin.

Après mon petit 100 mètres je suis une boule de bowling, c'est avec hâte que je me suis relevé pour voir arriver d'autres morceaux de puzzle tomber du ciel. Et malgré la gerbe que j'avais, c'est avec ferveur que je me mis à courir à toutes jambes vers de grands arbres verts au loin ! Et lorsque je fus enfin sortis du village, un jeune gars accourût vers moi.

"Heing ?"

" Salut, je serais toi je ferais demi-tour. La derrière..." me désignant alors la direction la ou je me rendais exactement sans le savoir. "Il y a des types bizarres, des sortes de brigands, ils viennent de tuer une voyageuse juste parce qu'elle les avait découvert. J'ai rien pu faire."

Je plissais alors les yeux pour voir si je ne pouvais pas attraper quelque chose du regard pour approuver ses dires, sans rien entrevoir, évidemment.

"Huhuuum... Et cette meuf, là, c'était ta copine c'est ça ? Et tu veux la venger parce que t'es un héros ! ben va y, on va s'taper du méchant écoute, j'suis chaud moi !"

Faisant craquer mes doigts, je regardais le jeune garçon d'un air qui se voulait courageux, avant de me mettre en direction de la zone vers laquelle mon nouveau compagnon pointé son doigt.

Poussant alors le rideau végétale avec mes mains, je pénétrais lentement, tout courbé sur moi même, dans la forêt, essayant de capter le moindre son étrange. Là, je n'étais plus à observer tous les décors, j'en aurai bien plus de temps plus tard. J'avais perçus comme un semblant de désespoir dans la voix de mon compagnon, ce qui n'était en réalité par forcement le cas. Je ne pouvais ne pas mener un combat de la sorte ! Et puis, cette nuit, mon esprit était bien chauffé par mon entraînement de la journée, dans la vraie vie véritable.

Et alors que j'avançais lentement, je demandais en chuchotant à mon camarade :

"C'est par où que tu les a vus la dernière fois ? Hein ?"

Une fois les indications dites, je me dirigeais toujours aussi lentement vers le lieu indiqué. Arrivant alors à destination, on pouvait percevoir un petit bruit de coups de fouet, de lamentation. La caravane de la torture avait, tout de même bien avançait vers sa destination. Puis, je sentis, d'un coup, comme ça, les méfait d'être torse nu en forêt. Mon tronc me grattait affreusement, surement piqué par des bêbêtes ou le simple contact de l'herbe sur ma peau.

"Poutaing, ça me gratte ! Bon écoute, on a surement deux options qui s'offrent à nous, enfin, de mon point de vue. Soit on attaque la procession maintenant, on libère tout ces gens, on devient des héros de légende et puis voilà, SOIT on les suit tranquillement, on les regarde souffrir, mourir sous la tâche où je n'sais quoi et après on essaye de les délivrer de leur camp de misère, en sachant qu'il y aura surement plus de soldats."

Pour moi, de toute façon, ça revenait au même... Il y avait surement de grandes chances que ça finisses comme la dernière fois au pays des fruits.... Moi, courant dans la forêt, à me faire péter en deux par des gros monstres pourris.

De toute façon, l'issu de notre mission n'allait dépendre que de la décision de mon camarade... C'est quoi son prénom, déjà ?

"En fait, mec, tu t'appelles comment ? Moi c'Diego, mais appelle moi Diego, ou man"

Voilà, maintenant, tout dépendait de son choix... ou pas !

(Désolé pour le retard ! Si tu as un soucis, contact moi par MP)

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Corey Cole
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MessageSujet: Re: Quête : Indépendance Day (avec Diego) Quête : Indépendance Day (avec Diego) EmptyJeu 4 Déc 2014 - 11:47


Un peu surpris par la réaction assez candide de son interlocuteur, le geek ne sut pas trop quoi répondre. Soit ce type était très fort et avait assez confiance en sa force pour risquer un combat sans plus d’informations, soit il était un peu trop confiant et ne ferait pas long feu. Après tout il parlait d’attaquer les esclavagistes sans même savoir leur nombre ou leur force, la seule information que Corey lui avait donné c’était qu’ils venaient de tuer une voyageuse et pourtant ça ne semblait pas l’inquiéter outre mesure. Si quelqu’un avait débarqué devant l’Héliophobe en lui disant qu’il fonçait droit sur un ennemi qui venait de tuer un voyageur il aurait probablement fait demi-tour sans réfléchir ou il aurait demandé plus d’informations avant d’envisager la suite. Même si parfois il en avait marre, Dreamland restait pour lui une échappatoire bien trop précieuse pour qu’il se mette en danger sans précaution.

« Non je la connaissais pas, mais j’avoue que laisser des tarés comme eux en liberté m’enchante pas. »

L’idée de mettre un terme aux activités détestables de ces brigands était tentante, maintenant qu’il savait de quoi ils étaient capables, il ne pouvait pas fermer les yeux. Si d’autres voyageurs étaient tués, il serait en partie responsable de leur mort. Même si il alertait les autorités des royaumes voisins ou même les guildes, il était probable qu’ils ne fassent rien ou mettent longtemps à réagir, et pendant ce temps d’autres innocents risquaient de tomber sur ces types au meurtre facile.

« On peut essayer de voir ce qu’on peut faire ouais… »

Alors qu’il suivait le type torse-nu dans la forêt, lui aussi replié sur lui-même, il ne pouvait s’empêcher de sentir un peu d’appréhension monter. Il ne connaissait pas son pseudo-allié, avec un peu de malchance il s’agissait peut être d’un ami des brigands, ou encore d’un amateur qui allait le faire tomber dans un piège. Afin d’éviter qu’il ne se jette dans la gueule du loup, Corey décida de lui donner, à voix basse, toutes les informations qu’il avait en sa possession.

« J’en ai aperçu que deux, l’un avec une épée courte et un fouet, l’autre avec une lance et une dague. Je pense qu’ils sont chargés de surveiller la zone qui va de la sortie du village aux pièces de puzzle jusqu’à l’endroit où le chemin fait une sorte de virage. J’en déduis qu’ils doivent avoir des amis, au village et après ce virage. »

Ils avancèrent encore, avec de multiples précautions, jusqu’à apercevoir les deux criminels, toujours au même endroit. Celui au fouet était en train de nettoyer son épée et il avait préparé une pierre et un chiffon huilé, probablement pour en aiguiser la lame. L’autre s’était rapproché du chemin sur lequel le défilé, quasi-continu de rêveur avait lieu. Il s’amusait à invectiver les malheureux pour qu’ils avancent plus vite. Le sadisme de cet enfoiré commençait vraiment à l’agacer et il se ferait un plaisir de le démolir si l’occasion se présentait.

« Allez avances ! Si tu continues de trainer comme ça je te pique le fion. » Joignant le geste à la parole il mima la geste de le planter avec sa lance.

Il écouta les paroles de son allié de fortune qui semblait disposé à les attaquer, que ce soit dans l’instant, en essayant, de frapper soudainement ou que ce soit en attaquant leur camp de base. Le contrôleur de soleil n’était pas franchement enchanté à l’idée de se jeter à l’assaut d’un camp défendu par des brutes comme ça.

« Moi c’est Corey… » Répondit-il pour se donner le temps de réfléchir.

« Ils ont parlé de sifflet tout à l’heure, j’ai peur qu’ils ne communiquent comme ça. J’ai l’impression qu’ils se sont postés le long du chemin en faisant une sorte de chaine de surveillance. Si un groupe voit un problème, il siffle et le message est relayé pour que les renforts arrivent rapidement. Si on attaque ces deux types, il faut qu’on soit sûr de ne pas les laisser se servir de ce sifflet. »

C’était facile à dire, mais quelque chose lui disait que des qu’ils verraient deux types sortir des bois et foncer dans leur direction, le premier réflexe des esclavagistes serait de donner l’alerte. Autant contre une seule voyageuse un peu naïve, ils savaient qu’ils auraient le dessus, mais contre deux adversaire, surtout des voyageurs, ils auraient tôt fait de siffler. Il ne savait pas pourquoi mais Corey n’avait aucune envie de savoir ce qu’il se passerait lorsque les autres entendraient ce son. Il avait aussi entendu parler de chiens et, il se doutait qu’il ne s’agissait pas de caniches.

« On ne peut pas les contourner pour les prendre à revers, ils nous verraient forcément. »

Les deux types étaient à environ cinq mètres de l’autre côté du chemin, il y avait une vingtaine de mètres entre l’orée de la forêt et le chemin. Diego et l’héliophobe auraient donc environ vingt-cinq mètres à parcourir pour les attaquer. Même avec l’effet de surprise, leur vitesse de voyageurs et leurs pouvoirs, il ne savait pas si ce serait suffisant.

« T’as un pouvoir ? Dans quel genre ? Moi je peux émettre des rayons de lumière qui aveuglent ou brûlent. C’est pas très discret par contre et je pourrais surement pas en mettre un KO en un seul coup. »

Son cerveau carburait et, toujours à voix très basse, il énonça ce qui lui passait par la tête à son allié.

« Pour moi on a deux solutions, soit on commence par eux, dans quel cas il faudrait que l’un de nous deux fasse diversion un peu vers leur droite pendant que l’autre traverse le chemin la bas… » Il désigna un passage ou les arbres n’étaient plus qu’à cinq ou six mètres de chaque côté du chemin. « Et passe par la forêt dans leur dos pour arriver juste derrière eux et les prendre par surprise. Je peux me charger de la diversion avec mon pouvoir…» Il avait une idée en tête à ce sujet qui, même si elle ne lui plaisait pas trop, serait efficace. « L’autre option serait de commencer par ceux qui doivent surveiller le village. L’avantage c’est qu’on pourra probablement les contourner pour les prendre en tenaille, l’inconvénient c’est qu’on ne sait pas combien ils sont là-bas. Ils peuvent être dix ou deux. »

Il se rendit compte que l’autre devait le prendre pour un type bizarre.

« Je joue peut être un peu trop aux jeux de stratégie mais je veux pas prendre de risque. J’ai aucune envie de crever contre des abrutis pareils. »

Il se tenait prêt, si l’autre choisissait de s’en prendre à ces deux-là, il savait déjà ce qu’il ferait, même si l’idée de se servir d’un rêveur ne lui plaisait pas plus que ça. Si il décidait d’aller voir au village, Corey le suivrait et ils pourraient aviser sur place, peut-être qu’en s’aidant des pièces de puzzle ils pourraient avoir un avantage.

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MessageSujet: Re: Quête : Indépendance Day (avec Diego) Quête : Indépendance Day (avec Diego) EmptyLun 15 Déc 2014 - 13:39
Effectivement, une grande procession de rêveurs défilait devant nos 4 yeux. Et la colère montait lentement en moi pendant que je me disais, tel un héros de mangas :

"Oulah mon pote, ça va pas se passer comme ça !"

Bref, l'heure était à l'élaboration d'une stratégie et mon compagnon semblait un peu plus meilleur que moi dans ce domaine. Et tandis que je l'écoutais sans broncher, j'imaginais, autant que faire se peut, des issues des différentes approches qu'il me proposait.

"Écoute mon pote, j'pense que le mieux, c'est de pétard ces deux là, en one versus one et après on avise quoi. T'façon, ce ne sont que des rêveurs, donc, si ils crèvent, ben ils se réveilleront, c'est tout simple ! Donc si on se fait les deux gars là, on peut rapidos se carapater si ça tourne au vinaigre et qu'il y ait des renforts, ça nous fait une pitite protection en cas d'échec."

"Personnellement, mon pouvoir, je sais pas trop ce que c'est, juste que je peux faire en sorte de "perdre le contrôle" de mes membres pour porter des attaques un peu plus puissantes que la normale, du corps à corps quoi ! Mais TKT mon gars, dans la vraie vie, je fais un art martial, ça devrait l'faire !"


Après un petit clin d'oeil de ma part, je tourne de nouveau mon regard vers le défilé des esclaves. Grattant ma barbiche sereinement dans l'espoir de voir une idée merveilleuse germer et d'ainsi nous permettre de délivrer tout le monde sans gros bordel.... Sans réel aboutissement.

"Bon, du coup, si tu dis que tu peux te charger de la diversion, c'est pas plus mal... Il reste juste à trouver un moyen pour les contourner.... MAIS ! Si tu arrive à les distraire, moi, je peux peut être me faufiler discretos dans la foule de rêveur, me rapprocher d'eux et m'en faire un au moins. T'aura juste à foncer après pour t'occuper du deuxième quoi."

Fixant longuement les deux geôliers, pour déterminer lequel serait le plus apte à tomber ses mes attaques, je me rendis compte qu'en fait, je n'en savais rien du tout. Lâchant un court soupir, avant de serrer un peu les dents et de me passer une main dans les cheveux, le stress de la bataille commençant à surgir dans mes entrailles et de me procurer quelques petits tremblements de peur, d'excitation et de doute.

"Je pense que je vais me faire le jeune... Nan ! Le plus vieux avec le gilet de cuir, c'est surement lui qui a le sifflet dont tu me parlais t'à'l'heure ! Donc autant que je l'occupe autant que possible, tu te fais le plus jeune rapidement et après, tu viens m'aider à l'achever si j'ai pas réussis... Tu sais te battre au moins ?"

L'idée venait de me traverser la tête exactement comme une flèche que l'on venait de me tirer en pleine tête. Et si mon compagnon de fortune était bien pourri en combat ? Bon, après tout, j'avais bien réussi à me faire plusieurs soldats fruits, mais là... La branlée que je m'étais quand même prise avait instauré en moi la peur de la douleur et de la mort, tellement je l'avais frôlé de près. De toute façon, quand bien même, il était un peu trop tard pour reculer maintenant. Fermer les yeux et laisser ses pauvres malheureux à leur sort, ce n'était pas mon genre. Dans la vie, on peut peut-être fermer sa gueule quand quelqu'un se fait harceler, insulter par des racailles, de peur d'avoir des emmerdes, mais là, je pouvais vraiment changer quelque chose et ça, au fond de moi, je le savais ! Et il était amplement temps de se bouger le cul !

"Bref, on va pas tergiverser plus longtemps maintenant. Offre moi la plus diversion que tu sois capable de faire, de toute façon, si tu foires ou..."

Une nouvelle idée venait de me traverser le crâne. Et SI il était avec eux. Tant pis quand même, la patience n'était pas non plus mon fort dans ce genre de moment, puisque de toute façon, plus on attendait et plus on risquerait de douter de la réussite de notre sauvetage.

"... ou que tu me trahis, je te botterai le cul, crois moi !"

Lui donnant quand même une petite tape sur l'épaule, en lançant un petit "bonne chance, man", je me décala sur la lisière, allant à contre sens de la marche des rêveurs pour prendre quelques mètres de sûreté, me concentrant pour faire appel rapidement à mon pouvoir et laisser la folie envahir mes jambes. Tapotant mes joues alors, tout en me disant en mon for intérieur "Je suis prêt, de dieu..."

Quelques secondes plus tard, j'entendis alors un rêveur lancerun crie. Toujours accroupis, je me jeta dans la foule, derrière un des chariots qui passait devant moi, suppliant du regard et posant mon doigt sur mes lèvres pour faire signe aux rêveurs de ne dire mot.

Fort heureusement, ils avaient l'air de comprendre ce que ma venu signifiait, même si l'ambiance générale était à la peur, sûrement du fait d'avoir entendu un homme crier. Décalant ma tête sur le côté pour voir où se situer les gardes, je les vis à 2-3 mètres devant moi, regardant avec surprise la direction ou Corey devait se trouver. C'était bon tout ça, ils ne pourraient me voir arriver que trop tard si je leur fonçais dessus.

"Allez, mode assassin's creed mon p'tit Diego, BONZAÏ !"


Poussant alors les deux rêveurs à côté de moi, les faisant tomber tellement ils étaient fatigués, je me dégagea de derrière le chariot, avant de laisser mon pouvoir envahir mes deux jambes à la fois.

La peau visible de mes mollets se recouvrit d'une substance noirâtre alors que l'on pouvait tous entendre des craquements d'os. Mes deux tibias prirent des angles bizarres, vibrant et ondulant, dégageant une énergie que je pouvais sentir dans tout mon corps, comme une espèce de mal-être. Jamais je ne pourrais m'habituer à l'utilisation de ces nouvelles compétences... Une fois ces 3 petites secondes écoulaient, ma transformation était complète et je m'élançais encore plus vite en direction de mes victimes, enfin, surtout de MA victime. A voir si nous serions chanceux, que les deux gardes ne soient pas munis d'un sifflet chacun... Bref, tout se passait au ralentit, le vent soufflant dans mes cheveux alors que je courais de toute ma vitesse, mangeant les quelques mètres me séparant du garde en peu de temps, sa tête qui se tournait vers moi d'un air plus que surpris, voir horrifié.

BROUUUM

Le son de notre collision. Toujours à pleine vitesse, je venais de me jeter sur lui, lui faisant le meilleur tacle de ma vie. Un coup d'épaule bien placé dans le ventre lui couperait le souffle et la surprise de ma charge devrait le laisser quelques secondes dans les nuages. Juste le temps de tourner mon visage pour surveiller le second garde qui lui, s'avançait vers Corey, mais venait de faire une pause en me regardant sans comprendre ce qui venait de se passer.
Mon garde, sous moi, commençait déjà à reprendre ses esprits, le gilet de cuir avait du plus le protéger que je ne l'avais espéré. Comme je le dominais, autant essayer de profiter de la situation, je me mis à le frapper frénétiquement au visage alors qu'il remontait ses bras pour se protéger. Mes poings ne rencontrèrent qu'une fois ou deux les pommettes du gardien avant de ne toucher que ses avants bras. Ma seule solution, c'était de rester le plus possible collé à lui pour l'empêcher de sifflet. Évidemment, il réussit à glisser une de ses jambes sous mon ventre pour m'expulser, jambe à laquelle je m'agrippa de toutes mes forces pour ne pas perdre la distance que je venais de conquérir. J'entendis du coin de l'oreille l'autre garde revenir vers moi, alors, tentant le tout pour le tout, je me jeta de nouveau sur mon adversaire, sur son ventre. Ce n'était pas une attaque destinée à faire mal, non, mais juste à venir saisir le pommeau de l'épée de mon ennemi et de la soustraire à l'emprise de son fourreau, avant qu'il ne me dégage, me faisant rouler à quelques centimètres de lui. Même si j'avais hérité d'une douleur dans les côtes, j'avais au moins piquer son épée. Il lui restait évidemment son fouet, mais je savais bien qu'il ne pourrait utiliser son sifflet et son fouet en même temps. Attrapant à deux mains la petite épée volée, je me tournis vers le second garde qui était maintenant acculé par Corey. Enfin un soucis de moins.
Tandis que mon adversaire tentait de se lever rapidement, je vins lui donner une estocade vers le ventre, qu'il réussit plus ou moins à esquiver, laissant cependant le fil de la lame lui trancher le flanc droit.

L'envie de parler avait disparu, tout comme mon pouvoir sur mes jambes que je n'arrivais à garder que peu de temps. Je voyais bien dans les yeux de mon adversaire que l'envie de meurtre était présente. Il n'y aurait pas de capitulation. Seulement une issue à ce combat : sa mort ou la mienne.

Je ne le laisserai pas s'armer aussi facilement. Alors que le garde reculait un peu en titubant, mettant sa main gauche vers son cou, là où devait se trouver l'instrument pour sonner l'alerte et me présentant son flanc droit de nouveau, je compris qu'il était prêt à sacrifier sa vie pour nous voir mourir en appelant ses renforts. Le plus rapidement possible, je lui fonça dessus, taillant son épaule droite, lui faisant lâcher un cri de douleur alors qu'il reculait faiblement devant mes assauts. Il réussît à mettre le sifflet sur le bord des lèvres, dans un geste de douleur, alors que son bras droit tombait au sol, tranché par sa propre épée, avant de laisser la pointe de la lame venir s'enfoncer dans son crâne, ôtant son dernier souffle de vie de son corps.

(Je te laisse décider si mon garde a réussis à souffler dans le sifflet, ou si il n'a pas réussit. J'ai été un peu rapide à le tuer, mais je suppose qu'on ne va pas arrêter là, hein ? Si tu préfère que je change le combat, envoie moi un mp, y'a pas de soucis)
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MessageSujet: Re: Quête : Indépendance Day (avec Diego) Quête : Indépendance Day (avec Diego) EmptyMar 16 Déc 2014 - 12:38


Corey fût heureux de voir que sa nouvelle rencontre prêtait un minimum d’attention à ses réflexions et à ses stratégies. Pendant un moment il avait craint d’avoir affaire à une sorte de brute sans cervelle juste capable de foncer dans le tas et de taper sur tout ce qui bouge. Surtout avec son pouvoir, qu’il ne semblait pas maîtriser et dont il disait se servir surtout pour frapper plus fort mais sans réelle maîtrise. Ce n’était pas le premier voyageur que Corey rencontrait et qui avait encore du mal à cerner son pouvoir, même Dan avait quelques fois un peu de mal à comprendre comment activer le sien. Mais pour cette fois l’essentiel était qu’il parvienne à empêcher sa cible de donner l’alerte au moins le temps que Corey s’occupe de son vis à vis.

Savait-il se battre ? Voilà une bonne question, il ne savait même pas vraiment quoi y répondre, depuis qu’il était devenu voyageur il avait plutôt improvisé. Mais on pouvait dire qu’il commençait à avoir une certaine expérience et jusqu’à maintenant il s’en était plutôt bien sorti. Même si il ne maîtrisait pas d’art martial, à l’inverse de son allié apparemment, il était en train de s’approprier un style de combat à base de mouvements inspirés du parkour et des divers jeux vidéo auxquels il avait joué. Bien sûr il avait intégré à ça son pouvoir mais il n’était pas encore parfaitement à l’aise avec les temps de concentration qui lui étaient nécessaires pour certaines de ses techniques. Mais comme son pouvoir était mieux défini et plus utile

« Ouais, t’en fais pas pour moi je me débrouillerais. »

Ignorant la menace de Diego, il se mit en mouvement pour s’écarter un peu de l’endroit où ils avaient observé la petite scène. Il longea donc le flot de rêveur sur une petite dizaine de mètres, dans avançant dans la même direction que les malheureux qui s’épuisaient à la tâche. Lorsqu’il jugea qu’il était assez loin pour que la diversion soit assez efficace il rassembla son pouvoir et chuchota.

« Désolé, mecton mais c’est pour ton bien au final… » il semblait s’adresser à un des rêveurs les plus proche de lui.

Emergeant des broussailles, à  ras du sol, il attira l’attention du malheureux qui servirait de diversion.

« Psst !!! »

Lorsque le rêveur tourna la tête vers lui il pointa la paume de sa main vers son visage et lui envoya un puissant rayon lumineux qui l’aveuglerait pendant plusieurs minutes. Surpris, ébloui et sûrement un peu brûlé, le pauvre homme, un caucasien d’une cinquantaine d’année, poussa un cri de douleur. Immédiatement, les gardes se tournèrent dans sa direction, mordant à l’hameçon habilement préparé par l’Héliophobe. Le plus vieux des deux fronça les sourcils, il branla du chef et ordonna à l’autre d’aller jeter un coup d’œil.

« Va voir pourquoi il gueule comme ça, il s’est peut être fait piqué… Au pire achève le qu’on en parle plus… »  

Pensant l’incident clos, il regarda son camarade avancer vers l’homme qui se tenait le visage sous les yeux inquiets des autres esclaves. Il eut soudain un mauvais pressentiment qui fût instantanément confirmé par la vue de Corey qui s’extirpait des broussailles pour se planquer derrière un chariot. Il voulut prévenir son compagnon, qui ne pouvait pas voir l’héliophobe.

« Attention, un voyag… »   il tourna la tête de l’autre côté, intrigué par un mouvement perçut du coin de l’œil. Juste à temps pour voir le voyageur torse-nu le percuter avec violence.

BROUUUM

Celui à la lance se tourna à moitié pour apercevoir son aîné aux prises avec Diego, il voulut retourner l’aider mais Corey avait profité de son hésitation pour se hisser sur le chariot et, profitant de sa hauteur, se propulser sur lui. Le geek avait un seul objectif de départ, désarmer son adversaire. Même avec son pouvoir, une arme de hast, comme une lance, conférait un avantage non négligeable à son adversaire et le jeune homme n’avait aucune envie de finir la nuit avec un trou dans l’estomac. En retombant sur le brigand, il s’agrippa donc au manche de l’arme et parvint à l’arracher des mains de son propriétaire. Sans hésiter un instant il la propulsa de toutes ses forces vers la forêt, pour être certain qu’elle serait hors de portée pour son adversaire. Mais ce faisant, il s’exposa à une sorte de plaquage qui le percuta au niveau du ventre et lui coupa le souffle. Voulant pousser son avantage, le brigand tenta de se mettre sur lui pour l’immobiliser mais Corey eut le temps de rassembler ses genoux pour les mettre entre eux et parvint à le repousser mais pas avant d’avoir pris un coup de poing dans le visage. Il s’empressa de se redresser pendant que son adversaire se levait, lui aussi, ils se mirent à se tourner autour, se jaugeant du regard.

Corey ne pouvait pas apercevoir la tournure que prenait le combat dans son dos mais son adversaire regardait fixement la scène. L’informaticien jeta un coup d’œil par-dessus son épaule, tombant dans la feinte plutôt grossière. Son adversaire profita de l’occasion en lui fonçant si soudainement dessus qu’il n’eut pour seule solution, de se jeter sur le côté en se réceptionnant avec une roulade. Il se redressa, prêt à parer un nouvel assaut, mais compris alors qu’il s’était fait encore berner en voyant le brigand passer à côté de lui sans ralentir pour, probablement, aller aider son camarade à se défaire de l’emprise de Diego.

Comprenant qu’il ne pourrait pas l’intercepter à temps, Corey assura sa position, un genou à terre, et rassembla son pouvoir. Il mit sa main droite dans la gauche, dont la paume était tournée vers le haut et replia tous ses doigts sauf l’index et le majeur. Il pointa le canon du revolver ainsi mimé vers le dos du garde qui courait en s’éloignant de lui et relâcha son pouvoir dans un rayon solaire extrêmement concentré. Le faisceau toucha sa cible au niveau de l’omoplate, perçant les tissus, puis la peau et entama même un peu l’os, le fracturant un peu. L’impact le fit basculer en avant et interrompit sa tentative d’assistance à l’adversaire de Diego qui put continuer un combat plus équitable.

« C’était pas malin de me tourner le dos… »

Il se redressa pour se rapprocher du garde qui se tenait l’épaule en grimaçant de douleur mais qui avait réussi à se remettre debout pour faire face au contrôleur de soleil. Mais ainsi incapable de se servir de l’un de ses bras, il savait qu’il aurait du mal à lutter contre un voyageur en pleine possessions de ses moyens. Tout ce qu’il pouvait faire c’était gagner du temps pour que son camarade ne se retrouve pas à deux contre un. La haine dans le regard, il fonça vers Corey qui marchait paisiblement à sa rencontre, une main dans le dos.  Sans que le brigand ne puisse le voir, il venait d’invoquer une lame de lumière dans le prolongement de sa main. Le malheureux attaqua avec la rage du désespoir mais blessé et ainsi empli de haine il n’était pas du tout à la hauteur du voyageur qui se baissa au dernier moment pour esquiver le coup de poing et qui, dans le même mouvement, lui enfonça la lame dans le ventre. Avec la vitesse de la créature des rêves et la force insufflée par Corey, le bout de la lame ressortit dans le dos de sa victime, à quelques centimètres de la colonne. L’extrémité des doigts joints du voyageur avait même pénétré un peu dans les entrailles de sa victime et le jeune homme ne put retenir un haut le cœur devant cette sensation.

« Trop dégueu… » Lâcha-t-il en laissant la lame de lumière disparaitre.

Il lui fallut encore quelques instants pour se reprendre et il se redressa juste à temps pour voir le brigand porter le sifflet à ses lèvres. Il crut a lors qu’ils étaient condamnés mais heureusement Diego parvint à l’achever juste avant qu’il ne puisse souffler. Il se rapprocha de son allié d’infortune.

« Il faut qu’on se dépêche maintenant, si ils sont malins ils doivent avoir une sorte de système de relève. »

Il remonta la file des voyageurs qui avaient repris leur labeur du regard.

« Je dirais qu’il faut aller s’occuper de ceux au village, sinon on risque d’être pris en tenaille après coup. »

Sans vraiment attendre de réponse de son camarade il commença à remonter le flot de rêveurs esclaves. Il songea un moment à partir à la recherche de la lance de son adversaire, mais il abandonna vite l’idée, ils n’avaient pas de temps à perdre et il risquait plus de se blesser lui-même avec l’arme qu’autre chose… Il ne savait pas trop à quoi s’attendre au niveau de l’équipe du village puzzle, il n’aimait pas trop l’idée d’y aller à l’aveugle mais ils ne pouvaient pas à nouveau prendre le temps de repérer les lieux et de mettre au point une stratégie. Une sorte de compte à rebours s’était enclenchée et il fallait qu’ils se dépêchent d’agir avant qu’il n’arrive à sa fin.

« Le point positif, c’est que même si ils sifflent, je pense que personne ne les entendra et que leur alerte tombera dans le vide. Ce serait mieux si ils n’avaient pas le temps de le faire, mais peut-être qu’on aura quand même une chance. »

Ils arrivèrent vite en vue du village, et se mêlèrent à la file de rêveurs qui allaient dans leur sens. Ils purent voire qu’il y avait une espèce d’attroupement, probablement l’endroit où ils brisaient les morceaux de puzzle pour les rendre inanimés et les mettre dans les charrettes. De là où il était, il vit au moins trois silhouettes qui semblaient un peu différentes des autres.

« Fais comme moi avec la suivante on va les prendre par surprise » dit-il discrètement a son allié.

Il sauta souplement dans la charrette devant eux, les rêveurs ralentirent à peine et reprirent ensuite leur rythme de bovidés. L’intention de l’Héliophobe était assez simple à comprendre, il voulait prendre les brigands par surprise en débarquant au milieu du groupe grâce au camouflage apporté par les charrettes. Il avait un plan, mais tout le monde savait bien que les plans étaient fait pour ne pas marcher même si le précédent avait plutôt bien fonctionné.
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MessageSujet: Re: Quête : Indépendance Day (avec Diego) Quête : Indépendance Day (avec Diego) EmptyMar 6 Jan 2015 - 21:15
« Il faut qu’on se dépêche maintenant, si ils sont malins ils doivent avoir une sorte de système de relève. »

J'essayais de reprendre mon souffle, tentant de me remettre de mon combat qui faisait encore battre mon coeur comme jamais, tandis que mon compagnon de fortune exposé déjà son intention d'en découdre avec le reste de la troupe.

« Je dirais qu’il faut aller s’occuper de ceux au village, sinon on risque d’être pris en tenaille après coup. »

"Ouais ouais, on va y aller, on a le temps qua..."

Même pas le temps de parler, Corey était vraiment chaud pour aller se taper au village ? Bon ben soit, après tout, j'avoue que je n'avais pas spécialement envie de laisser retomber l'adrénaline qui venait d'envahir mon corps et puis, tuer encore d'autres personnes vilains garnements, ça ne me dérangerai pas le moins du monde !
Exposant alors son opinion à propos des sifflets, pensant que maglrès le fait qu'ils risquaient de siffler, peut être que les renforts n'entenderaient pas, ce qui m'étonnait quand même. Quand même, les bandits ne se seraient pas cassé le derch à prendre des sifflets si c'était pour qu'au final ils ne puissent pas se prévenir si il y avait du grabuge.

"Mué..."

Bref, Corey avait décidé de remonter la file de rêveurs-esclaves, moi sur ses talons. Et il ne fallut que quelques minutes pour qu'on arrive effectivement en vu du village, ou un énorme attroupement ,nous bouchant la vue, de travailleurs étaient réunis, occupé à leurs tâches que je ne pris le temps d'étudier. Il y avait quelques bandits devant nous, dont il serait assez facile de passer outre. Nous étions tout les deux caché derrière une petite charette, alors que les esclaves ne nous disaient rien, surement trop habitué à travailler dans ces conditions d'épuisements.
Corey se leva et sauta dans la charette qui nous servait d'abris, m'indiquant de faire de même avec la suivante.

"Hey ! J'suis pas trop chaud pour ça moi..."


Malheureusement, Corey avait déjà disparu dans sa voiture de fortune, et c'est avec un grand doute que je fis de même, escaladant rapidement et en rasant les bords, la petite charette qui allait me servir d'abris.

"Bon dieu... ça me plait pas ça !"

Je sentis la pousser se faire plus rude alors que mon poids venait s'ajouter dans la charette, et que ceux qui la poussait se mettait à haleter un peu plus fort. Je ferai mieux de m'excuser après l'opération de délivrance qu'on allait mener Corey et moi, je ferai mieux de retenir leur visage pour plus tard.
A vrai dire, je ne pouvais même pas dire ou j'étais, car je n'osais même pas regarder par dessus mon abris pour voir si on avait dépassé les bandits. J'essayais d'écouter le plus possible pour reconnaitre des voix m'indiquant un peu leurs position. Ne pouvant rien entendre, je me redressa un chouilla pour laisser mes yeux dépasser du wagon.

"HEY ! Y'a un intru dans le wagon là !"

Bien joué Diego.... Et ouais, je venais juste de relever la tête quand j'étais à côté des bandits. Prenant leurs lances et les pointant devant ma direction, il se mirent à me crier dessus

"Sors de là tout de suite, ou on te plante ici même !"

Ceux là aussi, avaient l'air de bandits qui voulaient tuer de la chair fraîche. Ne pouvant rien faire d'autre que de descendre de mon wagon, passant une jambe après l'autre, les mains en l'air, essayant de sourire aussi serreinement que possible, bien que la peur avait envahit tout mon corps, j'essayais d'articuler quelques mots pour me sortir de ce merdier dans lequel je venais de me fourrer.

"He.... Hey ! Ecouter ! je faisais juste un petit somme, je suis là pour travailler moi aussi, désolé ! Me tué pas, je me remet au boulot si vous voulez ?!"

Observant mes adversaires pour voir si ils gobaient mon mensonge, je laissais tranquillement mes mains en l'air, tombant même sur mes genoux pour montrer ma bonne foi, alors que la pointe de leur lance venait me titiller la peau du torse.

"Il a pas l'air d'être un de nos captifs hein ? On l'bute dites, on l'bute ?"

C'est ainsi, que tentant le tout pour le tout, j'essaya d'argumenter avec ma tchatche légendaire !

"WOWOWOWOW ! On se calme messieurs ! Effectivement, je ne suis pas un rêveur, je suis un voyageur, mais super faible ! La preuve, vous m'avez à votre merci. Mais vous devez le savoir, je risque d'avoir plus de force quand même que ces simples petits rêveurs que vous avez là, hein ? Doooonc, si je me trompe pas hein, je risque de mieux travailler qu'eux ! Alors capturez moi au lieu de me tuer, allez !"

Liant les paroles aux gestes, je mis mes mains derrière ma tête. Maintenant que le plan de Corey venait d'échouer, il ne restait plus qu'à me faire faire prisonnier et réussir à me délivrer. J'espérai de tout coeur que mon compagnon avait entendu ma mésaventure.

"Ammenons le au Chef les gars... Il décidera, t'façon, on peut pas dire qu'il ait tort hein ?"

Il m'attrapèrent alors les mains, me forçant à me lever, me bousculant avec violence.

"Les autres, au boulot ! Toi, tu restes ici, on va l'ammener au patron"

Le dernier bandit qui restait sur place acquiesça alors que mes deux gardes me firent tout deux remonter mes bras dans le dos en une double clefs de bras. il m'emmenèrent alors à travers le camp, vers une grande barraque de bois, bien plus grande que les autres, ou la porte était gardé par deux molosses à 6 pattes, attaché à des chaines, la bave aux lèvres, aboyant jusqu'à vous percer les oreilles. Les deux gardes frappèrent à la porte, et une enorme voix rauque répondit alors un "entrez !".
La porte s'ouvrit alors pour me faire découvrir l'intérieur de la cabane du chef de camp...
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MessageSujet: Re: Quête : Indépendance Day (avec Diego) Quête : Indépendance Day (avec Diego) EmptyMer 14 Jan 2015 - 14:02

Corey était plutôt serein, de ce qu’il avait vu, les gardes étaient trop sûrs d’eux et trop concentrés sur le chargement des charrettes et la surveillance des esclaves. Ils étaient entièrement concentrés sur l’intérieur et avaient totalement négligé de se protéger d’une arrivée surprise. Si tout se passait comme il l’avait prévu, son nouvel allié et lui pourraient sauter hors de leurs pseudo chevaux de trois en arrivant juste derrière le dos des gardes. Ils auraient l’effet de surprise pour eux avec le fait que les gardes leurs tournaient le dos. Le geek se préparait à l’action, il allait falloir être précis, rapide et efficace si on voulait que cette attaque surprise soit efficace. Si ils passaient à l’action trop tôt, les ennemis auraient le temps de les voir venir et de s’y préparer, sil ils attendaient trop ils augmentaient leurs chances de se faire repérer. Il estima mentalement le chemin qu’ils avaient parcouru depuis qu’ils avaient embarqué dans leurs véhicules de fortune.

** Ça devrait plus tarder, dès qu’ils ralentissent on saute. ** se dit-il.

Juste à ce moment, il entendit un des brigands donner un ordre dont il ne comprit pas la teneur mais qui fit que le chariot dans lequel il était tourna légèrement. Le geek serra la mâchoire comprenant que son moyen de transport venait d’être écarté de sa destination initiale. Il décida de jeter un coup d’œil juste quelques secondes après Diego qui se fit directement repérer. Profitant de la distraction créée par la découverte de son allié de fortune, Corey se redressa et descendit agilement de la carriole. En quelques pas, il se mit à couvert derrière une pile de caisses vides, il vérifia que personne ne le voyait et assista, impuissant, à l’arrestation de son allié. Les choses ne s’étaient pas du tout déroulée comme prévu, mais ça ne l’étonnait pas vraiment, deux coup de chance d’affilé, ça aurait été louche. Il s’inquiéta pour Diego, avec trois lances pointées sur lui, au moindre geste suspect il serait transformé en boule de bowling. Surtout qu’au moins un de ses agresseurs avait l’air d’être vraiment tenté par l’idée de le tuer sans autre forme de procès. Heureusement pour lui, le voyageur torse-nu parvint à les convaincre de l’épargner grâce à son bagout, ils décidèrent de le conduire devant leur chef pour que ce soit lui qui décide de son sort. Ils se dirigèrent alors, droit sur l’héliophobe qui, tant qu’il était encore hors de leur champ de vision, se recroquevilla derrière une caisse qui le cacherait lorsqu’ils passeraient près de lui. Ramassé sur lui-même, la tête entre les genoux, il se força au calme en entendant les bruits de pas approcher. Presque inconsciemment, sa respiration ralentit et il se tint parfaitement immobile alors que le petit groupe passait à moins de deux mètres de lui. Par précaution, il attendit qu’ils se soient bien éloignés avant de faire le moindre geste. Il jeta un coup d’œil à celui qui était resté sur place et constata qu’il lui tournait le dos, sachant que c’était sa chance, il courut discrètement jusqu’à un amas de pierre derrière lequel il se tapit à nouveau.

Il eut tout juste le temps de voir les deux garder escorter son allié dans les baraquements mais une cabane lui boucha rapidement la vue, l’empêchant de voir dans laquelle ils l’emmenaient. Il aurait fallu qu’il coure à terrain découvert sur plusieurs dizaines de mètres en très peu de temps pour arriver à les voir entrer. Il choisit donc de prendre son temps et de se déplacer d’abris en abris avant de contourner le plus gros des bâtiments de l’espèce de camp de brigand. Il fallait maintenant qu’il parvienne à retrouver le malheureux Diego avant que celui-ci ne soit tué ou pire… Il essayait de ne pas trop penser à ce qui arriverait au jeune homme si jamais il ne le retrouvait pas, mais malgré lui ça suffit à le distraire suffisamment pour qu’il ne remarque pas tout de suite les deux molosses enchainés devant une des cabanes qu’il avait entendu aboyer quelques instants plus tôt. Lorsqu’il posa les yeux sur eux, il comprit que c’était probablement dans ce bâtiment que Diego avait été amené, mais aussi que les canidés l’avaient repéré. Après un moment comme figé, les deux monstres se mirent à aboyer de plus belle et à se jeter en avant si fort que leurs chaines semblaient sur le point de tracter la cabane. Comprenant que les aboiements déchainés des chiens à six pattes allaient alerter les brigands, il rebroussa chemin pour s’éloigner du danger. Furieux de voir un potentiel repas sur patte leur échapper les chiens cauchemar redoublèrent d’effort et l’un d’entre eux parvint à arracher le piton auquel était relié sa chaine et, propulsé par ses six puissantes pattes, se jeta sur Corey qui avait parcouru juste assez de distance pour ne pas être vu depuis l’entrée de la cabane.

Le geek comprit instantanément qu’il ne pourrait jamais distancer la créature et se prépara à l’affronter. Il chargea la lumière solaire dans la paume de sa main et des que le monstre fût à environ trois mètres de lui, il balança un puissant faisceau lumineux droit sur ses yeux rouges et sa gueule hérissée de crocs. Etourdit et aveuglé par la lumière, le chien secoua la tête comme pour chasser les effets de cette attaque. Profitant de ce répit, Corey avait invoqué sa lame de lumière, dans le prolongement de ses doigts, apparaissait désormais une lame brillante d’une trentaine de centimètres. Toujours désorienté, le canidé se jeta tout de même sur le voyageur qui parvint à l’esquiver en se déplaçant latéralement. Mais à peine avait-il atterri que le monstre se jeta à nouveau sur l’Héliophobe, qui cette fois n’eut pas le temps de se dérober. Corey retint un cri de douleur lorsque les crocs acérés se plantèrent dans son avant-bras gauche qu’il avait tout juste eu le temps de mettre en protection de sa gorge. Il bascula en arrière sous le poids de son assaillant et crut que son os n’allait pas tenir le coup tant les mâchoires étaient puissantes mais il résista et le voyageur eut la présence d’esprit d’enfoncer sa lame lumineuse dans le flanc de la bête. Le premier coup, trop bas rencontra l’épaule du milieu de l’animal mais il retenta tout de suite et cette fois la dague solaire pénétra entre deux côtes jusqu’au milieu de ses doigts, faisant lâcher prise à l’animal. Mais voulant pousser son avantage il libéra l’épée et l’enfonça dans la gorge de la bête juste avant que celle-ci ne se jette en arrière pour s’écarter. Blessé à deux endroits, l’animal cauchemardesque perdait beaucoup de sang et ne tarderait pas à rendre l’âme. Il lui jetait un regarde de bête acculée tout en lui tournant autour. Corey savait que ce serait le dernier assaut et prépara sa lame tout en se ramassant sur lui-même, prêt à esquiver. Son attention fût attirée par des sons venant de la maison du chef, quelqu’un n’allait sûrement pas tarder, il faillit être pris par surprise par l’attaque du chien cauchemar. Mais il parvint à esquive à temps et, ignorant la douleur de son bras gauche, il agrippa la fourrure épaisse juste au niveau de l’épaule du monstre et, profitant de l’élan de ce dernier il pivota et se retrouva derrière lui. Il put ainsi l’achever proprement en enfonçant sa dague entre deux vertèbres.

Il laissa sa technique disparaitre et se fit un bandage sommaire en déchirant une manche de son pull. Sachant qu’il ne devait pas s’attarder sur place il contourna lentement camp, ne sachant pas où aller d’autre. Il espérait qu’il avait donné à Diego une occasion de se tirer et qu’avec les hommes qui étaient à ses trousses ce dernier aurait plus de chance de se libérer.
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MessageSujet: Re: Quête : Indépendance Day (avec Diego) Quête : Indépendance Day (avec Diego) EmptyJeu 29 Jan 2015 - 16:16
Je venais tout juste d'entrer dans la cabane du chef. La lumière qu'il faisait à l'extérieur m'éblouit un court instant lorsque j’entrais dans cet intérieur sombre, éclairé par quelques bougies seulement. Le temps que mes yeux fassent la mise au point, mes deux gardes qui me tenaient fermement me lancèrent à même le sol. Mes coudes qui furent libérés brusquement de leur torsions me lâchèrent une courte douleur aiguë alors que je m'écroulais lourdement sur mes genoux.

"Voilà un voyageur que l'on vient de capturer chef, il dit qu'il veut bien devenir notre esclave. Donc on vous l’emmène."


Digne des plus grandes caricatures de méchant de série, une gigantesque ombre se leva de son fauteuil, même plus un trône qu'un fauteuil finalement, me laissant admirer sa grandeur. Le mec devait taper facile dans les 2 mètres de hauteur, et sa largeur laissait deviner une musculature en conséquence.
C'est à ce moment que je me rendis compte de ce que devait vivre un peu les paysans au moyen-âge face à un seigneur alors qu'il venait de l'outrer. Et avec ma réplique légendaire, je lui sortis un bonne petite réplique de derrière mes fagots :

"Je préfère qu'on me qualifie de travailleur bénévole à votre cause, hein, esclave c'est un peu..."

Je n’eus pas le temps de finir ma phrase évidemment, qu'un énorme coup de pieds vint me frapper en plein visage. Craaaac ! C'est le bruit que fit mon nez sous le choc... et mon cerveau, n'en parlont pas, j'étais complètement sonné, pas le temps de faire le malin pour gagner un peu de temps pour mon collègue qui se trouvait encore dehors.

"Ferme là... ou je te tranche un bras."


S'armant de son énorme hache, posé à côté de son siège, pointant sa lame courbé vers moi. Ma déglutition fut difficile, et je commençais à avoir un peu peur pour ma vie. Je me rendis compte qu’en fait, j'aurai peut être mieux dû de me fritter avec tout le monde à l’extérieur plutôt que de me faire capturer comme un vulgaire débutant. Le gros boss n'avait pas l'air d'être un gros tchatcheur.
Après une bonne minute de silence, ou je me doutais bien que le chef de la bande réfléchissait à mon sort, le son des aboiements des deux molosses à l'entrée vint percuter mes oreilles, me rappelant qu'effectivement, il y avait deux énormes clébards de l'enfer aux portes de la cabane. Comme sortant de sa torpeur, et d'une voix calme, il cria aux deux gardes, sans même me craindre moi :

"Allez voir ce qu'il se passe bon sang, je m'occupe de lui, ça ne devrait pas être très long."

Les deux gardes s'inclinèrent et sortirent rapidement. La tension baissa d'un cran, les gardes n'avait pas l'air très à l'aise eux non plus face à leur boss. Une fois la porte refermée derrière eux, il s'en retourna vers son fauteuil, en me laissant cracher mon sang par terre, et les gouttes couler de mon nez brisé, alors qu'une migraine aiguë venait brouiller mes penser. Voyant le spectacle, il attrapa un simple chiffon posé à côté de lui, sûrement son mouchoir au vu des taches jaunes dessus, et me le lança juste devant moi.

"Lave moi tout ça, sale pouilleux."

Il n'avait même pas besoin de me parler spécialement fort pour que je m’exécute. Attrapant à quatre pattes le bout de tissus, je me mis à essuyer comme je pouvais les quelques tâches de sang éparpillées sur le sol. Une fois le travail finis, je l'appliqua contre mon visage, mouchant l'agglomération de sang présent dans mes sinus.
Ce geste ne sembla de toute évidence, point plaire à mon hôte, qui, attrapant une coupelle en argent sur sa table basse, me l'envoya en plein visage, sans dire autre chose qu'un simple :

"Qui t'as permis de te moucher sur mon bien ?"


L'entaille au front que me prodigua son projectile se mit également à libérer le fluide rouge à l'intérieur de mon corps. Je n'étais plus vraiment à cette douleur prêt, mon crâne me faisait déjà assez bien souffrir. Me recroquevillant sur moi même, tenant ma boîte crânienne entre mes mains pour me protéger d'une quelconque autre attaque, j’essayai de rassembler toute la concentration que je pouvais pour écouter l’extérieur. Il ne semblait rester qu'un chien à aboyer à l'extérieur, et plus de traces à proximité de ce qui aurait pu être d'autres gardes.
MAIS, me voyant faire, le chef des bandits se leva de nouveau de son siège, et s'approchant rapidement de moi, m'assena un coup de pieds puissant dans le ventre, qui me fit décoller du sol. Lorsque je retomba, levant mon visage amoché vers lui, de la bave et du vomis sortant de ma bouche pour regarder ou il se trouvait, je le vis prendre de nouveau sa hache gigantesque, et me regarder de nouveau.

"J'ai décidé ce que j'allais faire de toi, tu ne me servira à rien."


Les larmes aux yeux, tremblant de tout mon corps alors que mon ennemi s'approchait de moi à grands pas, je tenta de me relever sur un pieds au moins, un seul suffirait. Il ne me restait plus d'autre choix, j'avais un semblant de plan dans ma tête toute brouillée. Le brigand s'approcha suffisamment de moi pour lever sa hache en l'air. Il ne semblait pas se rendre compte que j'étais effectivement un voyageur, et que je ne m'étais toujours pas servis de mon pouvoir. Je laissa alors divaguer ma jambe, qui, se recouvrant d'une masse noirâtre, se déboîtant et se s’emboîtant à son grès, comme armé d'une volonté propre. Libérant la puissance de mon pied avant que la hache de mon tortionnaire ne s'abatte précisément ou se trouvait ma nuque, décollant de ma place de cloporte pour m'envoler tel un aigle, utilisant la célèbre technique du Karate Kid premier du nom, décochant alors un redoutable uppercut du talon dans la mâchoire de mon adversaire, utilisant cet appui de fortune pour venir m'écraser, dos contre la porte, et la défoncer en fracas. Roulant boulant sur quelques mètres, tout en me relevant, titubant, une main au ventre. La première chose que je vis, c'était le molosse, dernier garde de la demeure, me fixant des yeux et de ses crocs, bave dégoulinant abondamment de ses babines, grondant en se tenant dressé sur ses six pattes.
Remontant mon regard le long de sa chaîne, se situé son maître. Le chef des brigands avait peut être, au mieux, un dent de cassé. Sa résistance aller nous donner du fil à retordre, c'est sûr. Ce qu'il fit ne fut rien de plus que de libérer son chien. La bestiole, une fois enfin libre des ses mouvements, fonça en trombe vers moi. Comme tout chien, il sauta pour m'atteindre à la gorge. La volonté de survivre venait de s’emparer de mon corps, et l'adrénaline surpassant la douleur de mon corps, je libéra ma jambe de mon pouvoir, laissant ainsi cette masse de folie s'emparer de mon bras droit. Sans me décaler, car je n'avais plus le temps, je lança juste ma main folle vers la zone la plus dangereuse du moment : la gueule du clébard. Je sentis mes doigts frôler de peu ses crocs, alors que mon poignet s'enfonçait un peu plus dans sa bouche. Il fallait avouer que la sensation était dégueulasse. Mes doigts se refermèrent sur une choses que je n'aurai su nommer, mais qui était visqueuse et chaude. Mon corps s'écroula sous la charge du colosse, pendant que celui-ci, surpris de mon initiative, déglutissant mes refermant ses crocs sur mon avant bras avec toute la force qu'il pouvait mobiliser avec ma main dans le fond de sa gorge. un liquide chaud et remplit de grumeaux enveloppa ma poigne sur l'organe de la bête, alors que je l'entendais suffoquer sur moi. Malgrès la douleur de la morsure, j'étais bien décidé à ne pas lâcher prise, sinon, c'était la mort assuré.. Il ne se passa pas très longtemps avant que je sente le corps de la bête se fendre en deux.

Le chef des bandits était là, au dessus de moi, sa hache complètement planté dans le corps de sa bête, la découpant en deux, laissant du sang se déverser sur moi. Ma main était à présent bloqué dans la gueule du prédateur. Forçant de toutes mes forces, je parvint cependant à retirer la moitié du corps de l’animal, reprenant un peu possession de mes mouvements, juste assez pour me dégager alors que le bandit m'assena un nouveau coups de pieds dans le corps pour me dégager. je fus de nouveau propulser au loin, cependant, avec la moitié du corps du feu chien de garde.

Reprenant mon souffle, et dégageant mon bras de la carcasse, je fixa le chef des bandits. Mon duel, ne faisait que commencer, j’espérais seulement que Corey avait eu le temps de s'occuper des bandits à lui tout seul, et de venir m'aider à achever ce personnage, car seul, je ne pourrais tenir très longtemps.
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MessageSujet: Re: Quête : Indépendance Day (avec Diego) Quête : Indépendance Day (avec Diego) EmptyVen 30 Jan 2015 - 13:04

A peine s’était-il mit en route qu’il entendit des bruits qui venait de la maison à laquelle étaient attachés les deux chiens cauchemar. Il en déduisit que des hommes s’étaient mis à sa poursuite, et d’après les cris qu’il entendait ils étaient bien décidés à réveiller tout le camp pour être sûrs de lui mettre la main dessus. Il n’était pas épuisé mais les blessures de son premier combat commençaient à se faire ressentir, il savait qu’il devrait se donner à fond si il voulait avoir une chance de survivre à cette embrouille. Il décida d’abandonner toute notion de noblesse dans le combat, s’il ne devait faire que des coups bas à ces adversaires pour arriver à s’en sortir entier, il le ferait.

Il avançait bon train mais il entendant ses poursuivants se rapprocher, il commença à se demander comment ils arrivaient à suivre son itinéraire aussi facilement. Il crut d’abord qu’ils se servaient du deuxième chien mais il ne l’entendait pas se rapprocher, il en déduisit qu’il était toujours attaché. Il décida donc de prendre le temps de se retourner et vit qu’il laissait dans son sillage quelques petites gouttes de sang qui arrivaient à passer le bandage sommaire qu’il s’était fait sur la morsure de son avant-bras. Il sut qu’il ne pourrait pas leur échapper à cause de ça et choisi de s’en servir à son avantage, il avança jusqu’à un endroit où il y avait une sorte de renfoncement entre deux bâtiments. L’un était juste une sorte de cabane à outil qu’on avait accolé à un bâtiment plus grand, probablement un dortoir. Il continua d’avancer, prenant bien soin de laisser des gouttes de sang, puis, récoltant le sang dans sa main valide, il revint sur ses pas pour s’accroupir dans le renfoncement. Il se fondit dans la pénombre et attendit que ses poursuivants arrivent tout en préparant son pouvoir.

A peine une vingtaine de seconde plus tard, deux des brigands, armés tous les deux de lances et d’épées courtes, passèrent à côté de sa cachette sans le voir. Le plus petit, un quarantenaire dégarni avait le regard rivé sur les petites tâches carmin qui les guidaient vers l’intrus qui venait de tuer l’un de leurs chiens. L’autre, plus enrobé et un peu plus grand, se concentrait sur le fait de ne pas trop s’essouffler en suivant de rythme imposé par son camarade. Son arme en main, il ne semblait pas très à l’aise avec son maniement et s’en servait plus comme un bâton de marche qu’autre chose.

** Faut pas que je me loupe ** S’invectiva-t-il mentalement.

Il replia l’auriculaire et l’annulaire de sa main droite, puis avec la gauche vint la soutenir comme s’il s’agissait d’un pistolet. Il chargea le maximum de pouvoir qu’il se pensait capables d’expédier en un seul faisceau et visa le dos du plus costaud des deux. Il lâcha le faisceau très concentré d’un seul coup et cru bien que le bout de ses doigts avait explosé tant le déferlement d’énergie était violent. Mais ils avaient tenu bon même si il ne se sentait pas du tout capable de recommencer immédiatement. Le rayon avait touché sa cible en plein dans le dos et avait transpercé la première couche d’os, lui causant des blessures mortelles. Il ouvrit la bouche pour crier mais aucun son ne voulut sortir et il s’écroula en avant, bousculant son compagnon dans la foulée. Ce dernier se retourna en ronchonnant.

« Qu’est-ce tu fous ? Jerock ? Hé ça va p… » Il remarqua encore le trou fumant dans le dos de son ami et releva les yeux sur le voyageur.

Il raffermit sa prise sur sa lance, bien décidé à venger son compagnon.

« Tu vas le payer enfoiré de voyageur… »

Il enjamba le cadavre de son compagnon et s’approcha du geek tout en faisant des moulinets avec son arme, démontrant sa maîtrise. Il n’était apparemment pas débutant dans le maniement de cette lance et il faudrait que Corey soit vigilant si il ne voulait mais se faire embroché. Mais au lieu de lui laisser prendre l’avantage, l’Héliophobe, qui s’était redressé, remit ses mains en position et fit appel à son pouvoir. Comprenant que quelque chose se préparait, le brigand accéléra sa charge mais il fut cueillit en plein élan par un puissant rayon qu’il réussit à éviter partiellement en se jetant sur le côté. Le concentré de lumière lui brula le haut du bras et, dans sa chute, il lâcha son arme, lorsqu’il se redressa, se tentant le bras, Corey était déjà sur lui. Le voyageur lui expédia un uppercut dans le ventre et, grâce à sa force de voyageur, le coup le fit presque décoller du sol. Avec un coup sur la nuque, du tranchant de la main, il mit un terme définitif à cet affrontement. Il ramassa la lance la plus proche de lui et, voulu arracher un morceau des vêtements de sa dernière victime pour renforcer son pansement mais il fut interrompu par l’arrivée d’un nouvel adversaire qui lui fonçait dessus, épée au clair. Visiblement novice, le jeune homme semblait avoir une vingtaine d’année et devait être une nouvelle recrue. Il courait vers le contrôleur en criant pour se donner du courage, son épée courte un peu rouillée levée haut au-dessus de ses cheveux roux. Sans vraiment y penser, après deux ou trois pas d’élan, Corey lui lança la lance qu’il venait de ramasser dessus. La pointe s’enfonça dans son ventre et le transperça, le clouant au sol, un peu blasé d’avoir été obligé de l’abattre, le voyageur s’approcha, ramassa l’épée qu’il avait lâchée sous l’impact et mit fin à ses souffrances en lui ouvrant la gorge. Il entendait un nouveau groupe de brigand arriver commençait à se dire qu’à ce rythme il n’en finirait jamais, il décida de retourner au centre du petit campement où la scène qu’il découvrit le stupéfia un peu. Couvert de sang, Diego faisait face à une sorte de sorte de gros bucheron armé d’une hache qui tentait de le couper en deux. Le voyageur avait l’air salement amoché et il venait de trébuché sur ce qui semblait être la moitié du corps de l’autre chien. Voyant que le coup de hache allait probablement couter la vie à son allié d’infortune, Corey lança l’épée ensanglanté qu’il avait toujours en main vers le chef des brigands. Même si ce fut la poignée qui le toucha dans le dos, ça suffit à le distraire suffisamment pour qu’il stoppe son coup de hache.

« C’est quoi cet ours que tu nous as énervé Diego ? »

« J’aurais dû me douter qu’il y aurait un second cloporte. La vermine ça va rarement tout seul. »

« Toi et tes brigands au rabais vous êtes mal placés pour parler de vermine. J’ai eu plus de mal à butter le clébard que les autres gus. »

« Toi… T’auras même pas le droit à une mort propre, tu vas souffrir pourriture... »

Il se rua sur Corey, qui était content d’avoir réussi à le provoquer suffisamment pour qu’il laisse Diego se redresser. Sachant que ce serait le plus efficace pour stopper sa charge, l’Héliophobe lui envoya un faisceau lumineux assez diffus qui avait pour rôle de l’aveugler. Mais au lieu de relâcher cette lumière, il continua à l’éclairer, espérant que Diego comprendrait que c’était l’occasion pour lui d’attaquer tant que leur adversaire était gêné par cette lumière.

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MessageSujet: Re: Quête : Indépendance Day (avec Diego) Quête : Indépendance Day (avec Diego) EmptyMar 24 Mar 2015 - 12:58

Le colosse avait eu le réflexe de mettre son bras libre devant son visage pour atténuer un peu l’effet des rayons lumineux dirigés droit sur lui. Même si ce geste parvint à limiter l’étourdissement provoqué par la vive lumière il du quand même ralentir sa course, faute d’arriver à localiser précisément l’emplacement du gringalet. Corey, ne sachant pas si son ami voyageur arriverait à se relever à temps, commença à se déplacer vers un endroit où il pourrait esquiver la charge du bucheron plus facilement. L’intensité de la lumière commença à faiblir, même si ce n’était pas sa technique la plus puissante, ainsi utilisée à plein régime, elle avait ses limites et celles-ci approchaient rapidement. Dans quelques instants il serait obligé de l’arrêter et à cet instant, rendu fou furieux par cet aveuglement, son adversaire se ruerait sur lui pour essayer de le trancher en deux. Il savait qu’il avait pour lui l’agilité et la rapidité mais il n’aurait pas de deuxième chance, si la hache le touchait, elle le trancherait comme une vulgaire brindille. Protégés par son avant-bras massifs les yeux du costaud retrouvèrent leur utilité et il se remit à avancer vers l’héliophobe qui arrêta de l’éclairer pour pouvoir se déplacer un peu. L’autre baissa son bras et aussitôt le voyageur utilisa cette nouvelle faille pour l’aveugler à nouveau.

« Arrête avec cette putain de lumière sale merdeux ! » Ragea le chef de la bande de bandits.

« Et pourquoi je ferais ça ? » Fanfaronna Corey même si l’effort demandé par l’utilisation prolongée de cette technique était violent et commençait à l’essouffler. Il comprit qu’il aurait mieux fait de se taire quand le bucheron commença à avancer vers lui, guidé par le son de sa voix. ** Faut vraiment que j’apprenne à ferme ma gueule. ** S’admonesta-t-il intérieurement.

Il essaya de se déplacer encore un peu latéralement mais la concentration requise pour maintenir à nouveau le faisceau aveuglant était trop intense. Il allait renoncer mais il s’aperçut que Diego s’était relevé et qu’il était en train de courir pour se jeter sur le dos de leur adversaire. Il laissa donc la lumière s’éteindre mais pris aussitôt la parole pour créer une diversion afin de couvrir les bruits de déplacement.

« Pourquoi vous faites ça à ces pauvres rêveurs hein ? Et aux voyageurs, hein ? Tout ça pour récupérer de la pierre ? C’est quoi ce chantier à la con ? »

« Ça te regarde pas, voyageur de mes deux ! »

N’étant plus gêné par la lumière aveuglante, son adversaire allait se jeter sur lui, hache en avant, mais Diego se jeta sur son dos juste à temps pour l’en dissuader. Sachant que l’occasion ne se reproduirait pas, Corey fonça droit sur lui alors que son attention était toute entière tournée vers le voyageur qui tentait de l’étrangler. Le lumineux avait pour objectif de le désarmer et était presque à portée de la lourde hache lorsque son propriétaire s’en aperçut. Le brigand essaya de trancher le malheureux voyageur mais sans élan il ne put que voir Corey stopper la lame entre le plat de ses deux mains. Il y eut un moment de flottement ou leurs regards se croisèrent puis le voyageur lui envoya un coup de pied dans le genou tout en tirant sur la hache dans la direction opposée. Sur le coup de la douleur et de la surprise il ne put pas retenir son arme, il mit un genou à terre et s’empressa de se débarrasser du gêneur sur son dos. Il dut s’y reprendre à deux fois pour arriver à l’attraper à cause de son manque de vêtement mais la grosse main fini par se refermer sur son épaule et il l’envoya valser dans une cabane de bois qui s’effondra sur lui.

« Diego ça va ? » S’inquiéta-t-il.

Il n’eut pas de réponse mais crut voir un bras remuer dans les décombres, il ne pouvait pas se soucier du sort de son allié improvisé pour l’instant. Même avec une jambe blessée et désarmé, le chef de la bande de bandits n’en restait pas moins un adversaire redoutable. S’il parvenait à mettre la main sur Corey, il ne le lâcherait pas et lui ferait payer ses affronts. La lourde hache en main, le jeune homme sut tout de suite qu’il ne pourrait jamais s’en servir correctement et qu’elle serait plus un handicap qu’un avantage. Même si avec sa force de voyageur il était capable de la manier plus ou moins efficacement, c’était la première fois qu’il tenait un tel outil et il était capable de se faire plus mal à lui qu’à son adversaire. Tournant sur lui-même et utilisant toute sa puissance, il expédia l’arme le plus loin possible pour que son ennemi ne puisse pas la récupérer.

« Enflure ! Ma hache ! »

Pendant quelques secondes le pseudo-bucheron resta désemparé en voyant sa précieuse arme disparaître loin de sa portée. La bouche entrouverte, sûrement un peu étonné par la force de ce gringalet brun qui est parvenu à l’envoyer aussi loin malgré sa frêle silhouette. Le voyageur ne put s’empêcher de ressentir un élan de fierté devant l’expression étonnée de ce grand gaillard. Il s’autorisa un petit sourire de satisfaction mais qu’il effaça aussitôt en apercevant l’expression de colère du bucheron qui avait eu le temps de l’apercevoir. Ses instincts de bête sauvage prirent instantanément le dessus et il fonça vers le malheureux voyageur qui se déplaça latéralement pour éviter la charge. Commença alors un étrange ballet où le chef des bandits fonçait pour essayer de frapper ou d’attraper le jeune homme et où ce dernier se contentait de se déplacer rapidement pour l’éviter, que ce soit vers l’arrière, ou sur les côtés. Très vite, mais pas assez au gout de l’héliophobe, son adversaire commençait à montrer des signes de fatigue. Corey savait très bien qu’en continuant comme ça il parviendrait à l’épuiser suffisamment pour que l’achever ne soit plus qu’une formalité. Mais il prenait des risques, à chaque assaut qu’il esquivait grâce à sa vitesse, il prenait celui de trébucher ou de mésestimer la rapidité de son opposant. Plus grave, il augmentait les chances que du renfort arrive, lui n’en n’aurait pas, à part si Diego revenait à lui mais au vu du coup qu’il avait pris c’était peu probable, alors qu’il savait très bien qu’il y avait au moins trois autres brigand qui pouvaient venir assister leur chef. Vu la taille des baraquements il pouvait deviner que leur nombre était probablement encore plus important. Il fallait donc qu’il écourte ce moment qui pourtant, il devait l’avoue, l’amuser un peu. Voir ce grand gaillard commencer à chercher son souffle et ralentir de plus en plus avait quelque chose de jouissif lorsqu’on se souvenait de son agressivité et de ses menaces quelques minutes auparavant. Il chercha à utiliser la force et la fatigue de son adversaire contre ce dernier, alors que le brigand lui envoyait un coup de poing lent et mal ajusté, il tenta de lui agripper le bras. Il voulait se servir de cette prise pour le tirer vers lui et lui envoyé un coup de genou dans les côtes, mais, son bras gauche affaibli par la morsure du chien cauchemar lui fit défaut. Le coup fût beaucoup moins violent qu’espéré et son adversaire réussit à conserver suffisamment de présence d’esprit pour tenter de l’agripper en retour. C’est par pur réflexe que l’héliophobe se dégagea à temps, il se rendit compte que son vis-à-vis s’était reconcentré sur le combat et décidé de le provoquer à nouveau.

« Ben alors mon gros, tu fais beaucoup moins le malin que tout à l’heure non ? »

Ça ne suffit pas à faire perdre le peu de contrôle qu’il restait au brigand, ce dernier faillit bien feinter le voyageur qui l’esquiva une nouvelle fois mais de justesse. Il afficha un sourire décontracté comme si ça avait aussi simple que de respiré, tentant de masquer qu’il avait failli se faire surprendre.

« Je croyais que tu voulais me faire souffrir… Allé j’attends… »

L’autre commença à perdre le contrôle et lui envoya son immense poing droit vers le visage, cette fois Corey l’avait prévu et il se décala à peine tout en déviant la frappe de sa main valide. Encore plus excédé par cette parade presque condescendante le brigand tenta d’enserrer le geek entre ses énormes bras mais ce dernier remonta rapidement son pied et le repoussa brusquement en arrière. Il continua de provoquer son adversaire, constatant que ça permettait de le pousser à la faute.

« Si tu continues comme ça, c’est moi qui vais te butter, mais je serais sympa, je t’achèverais rapidement. » Il fit un clin d’œil pour en rajouter. « Après j’irais butter ce qu’il reste de tes pote, Dreamland se portera mieux sans vous.»

« Enfoiré de voyageur ! J’vais te broyer. »

Tous deux savaient que ce serait le dernier assaut du colosse, entre la fatigue et la colère il n’était pas vraiment lucide et faisait trop d’erreur. Il tenta bien de feinter Corey mais ce dernier se contenta de lui envoyer un flash lumineux qui l’aveugla juste le temps de briser sa charge, instantanément il contre attaqua en lui fonçant, tête la première dans le ventre. Le souffle coupé et étourdit, le costaud ne put pas l’empêcher de frapper à nouveau. Profitant de sa célérité supérieure, le voyageur lui envoya un uppercut au menton bien appuyé, qui, malgré sa carrure imposante, décolla les pieds de son adversaire du sol. Il crut que ça en était fini et qu’il avait réussi à vaincre ce dernier et qu’il allait rester allongé sur le dos, inconscient, mais déjà il commençait à faire mine de vouloir se relever. Ne pouvant se résoudre à le laisser faire, l’héliophobe lui sauta dessus et, à califourchon sur son imposant torse, lui matraqua le visage de son poing valide à plusieurs reprises. Ses coups perdirent vite de leur intensité car la fatigue commençait, malgré tout, à le gagner lui aussi, mais il parvint tout de même à mettre ce colosse hors d’état de nuire.

« Oh putain c’est pas passé loin… »

Haletant, toujours à moitié assis sur le corps inerte de son adversaire il avait envie de crier sa joie d’avoir enfin réussi à se débarrasser de cet adversaire coriace. Il avait envie de lever les poings en signe de victoire, comme à la fin d’un combat de boxe, mais il était trop fatigué, trop essoufflé et trop las. Il se redressa et s’approcha des décombres sous lesquels son allié de la soirée devait se trouver, mais il ne vit rien. Il n’avait pas envie de soulever les poutres et les planches pour vérifier si le jeune homme s’était bien réveillé mais même s’il l’avait voulu il n’en n’aurait pas eu le temps car une demi-dizaine de sous-fifres arrivait au pas de course sur la petite place au centre du campement. L’information d’une attaque avait dû finir par circuler et même ceux postés le plus loin avaient eu largement le temps de revenir pour aider à la défense. Ils mirent plusieurs secondes à comprendre ce qu’ils avaient sous les yeux, certains semblèrent même rester sceptiques quant au fait que ce soit ce gringalet avec un bras blessé qui soit parvenu à vaincre leur colosse de chef. Tentant de masquer la fatigue qui l’envahissait, Corey se déplaça un peu pour leur faire face, il tenta de ne montrer que de l’assurance.

« On fait comment ? Certains d’entre vous veulent mourir comme vos potes où vous avez compris la leçon. » Ils hésitaient, s’entre-regardaient. « Cassez-vous ! » Leur cria-t-il. « Foutez la paix aux rêveurs et aux voyageurs. Trouvez mieux à faire que les exploiter. »

Ils n’étaient toujours pas convaincus, ils regardaient avec insistance l’un d’entre eux, qui semblait être le plus fidèle à leur chef. Ce dernier, un gaillard d’au moins deux têtes de plus que Corey à qui il manquait une oreille, commença à ouvrir la bouche surement pour envoyer paitre le voyageur mais il n’eut pas le temps d’émettre un son. Un trou noir fumant se dessina au centre de sa poitrine alors que sa bouche s’ouvrit, lui donnant l’air étonné. Transpercé par un rayon dans lequel Corey avait mis ses dernières forces il s’effondra aussitôt, provoquant la stupeur de ses camarades.

« Un autre amateur ? » Demanda l’héliophobe, la main droite mimant toujours un revolver. « Cassez-vous putain ! »

Il aurait probablement était incapable d’utiliser à nouveau son pouvoir, mais son assurance et la vue de leur ami encore en vie une fraction de seconde plus tôt suffit à dissuader les survivants de jouer au héros. Un peu honteux, ils tournèrent les talons et s’éloignèrent Corey faillit tomber à genou d’épuisement mais il parvint à marcher jusqu’à la cabane du chef. Il se laissa tomber sur son imposant fauteuil et, en attendant de se réveiller, il entreprit de le fouiller. Il trouva une bourse contenant quelques essences de vie, dont il s’empara ainsi qu’une sorte de tampon étrange. Il fit tourner l’objet entre ses doigts, l’étudiant attentivement. Il se demanda s’il s’agissait du genre d’artefact dont sa sœur lui avait parlé. Il devina que c’était peut-être à cause de ça que les malheureux rêveurs s’éveillaient, nuit après nuit, dans ce camp de travail. Dans le doute il le laissa tomber à ses pieds et l’écrasa d’un coup de talon bien appuyé. Il ne le vit pas mais le tampon indélébile qu’avait les malheureux en train de casser de la pierre ou de tirer des chariots, s’effaça aussitôt. Il s’empara alors d’une bouteille d’alcool de mauvaise qualité qu’il entreprit de siphonner en attendant de se réveiller. Même si ça avait été laborieux, il était plutôt satisfait d’avoir mis un terme aux agissements de cette bande de brigands onirique.


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Quête : Indépendance Day (avec Diego)

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