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About last night (Avec Lilith) [Quête]

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Vittoria Campbell
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MessageSujet: About last night (Avec Lilith) [Quête] About last night (Avec Lilith) [Quête] EmptyMar 8 Déc 2015 - 17:40
Autour de la jeune femme s’étendait de l’herbe à perte de vue mais qu’elle herbe. Alors qu’elle se trouvait sur les genoux, les brins les plus hauts arrivaient à lui couvrir le bas de sa poitrine et étaient aussi variées de teintes que faire ce peut. Certaines tiges portaient des fleurs, d’autres non et il régnait dans ce lieu une odeur suave presque sucrée rapidement entêtante et étouffante à la longue. Non pas que c’était désagréable, c’était juste trop, comme lorsque quelqu’un s’arrose de trop de parfum à la base ça sent bon mais au final ça devient écoeurant.

En se relevant Vittoria posa les yeux sur ses vêtement et manqua tomber à la renverse en les détaillants. Elle portait une sorte de combi-short baba-cool qui lui arrivait à mi cuisse, ornée de sortes de motifs géométriques en formes de flèches alternant un camaïeu de rose et un autre de vert le tout en pastel. Des bottes blanches cachaient ses jambes jusqu’au genoux et de grosses lunettes rondes aux verres rosés cachaient en partie son visage. Avec en plus sa coque de cheveux crêpés, elle ressemblait à la parfaite petite baba-cool adepte de Alice au pays des merveilles. Elle poussa un long soupir, au moins ici il faisait chaud. Ce jour risquait d’être long une fois encore, quoi que celui de la veille avait dû être bien moins long ou insupportable puisque le moindre souvenir qu’elle aurait dû en avoir était totalement inexistant. C’était la première fois qu’une telle chose lui arrivait depuis sa découverte de la dimension onirique et elle ne savait pas trop si y avait lieu de s’inquiéter ou pas de cette situation. Après tout il y avait eu de nombreux rêves dans sa vie dont elle n’avait pas retenu la moindre parcelle donc il était possible que ce soit normal, avec un peu de chance. La seule certitude qu’elle avait c’était qu’elle n’avait jamais mit un pied ici auparavant.

Elle se mit à avancer dans une direction aléatoire, s’efforçant de ne pas tourner en rond parmi le désert végétal dans lequel elle se trouvait et se retrouva bientôt sur un sentier rudimentaire à la couleur un peu plus jaunâtre que ce à quoi on aurait pu s’attendre dans un endroit normal. La jeune femme commençait vraiment à s’inquiéter quant à l’endroit où elle venait d’atterrir et surtout pour quelle raison. Elle émergea bientôt dans un petit bosquet où l’herbe courte sentait toujours aussi forte mais facilitait fortement face à son homologue non entretenue de la prairie de tout à l’heure. A peine eu elle fait quelques pas dans le lieu à l’apparence déserte qu’elle se trouva interpellée par une voix grave, masculine et inconnue. L’américaine en se retournant se trouva face à face avec une licorne argentée à l’air totalement blasée, sans crinière et qui la fixait intensément d’un regard presque vide. Ne sachant ni quoi faire, ni ce qui se passait ni même pourquoi elle se mit à bouger les lèvres sans qu’aucun son n’en sorte. La créature prit les devants et demanda dans un soupir.


- Alors où est il ? Hier t’avais promis de me le ramener avec ta copine.
- What ? Où est quoi ? Et quelle copine ?

La licorne secoua la tête ayant à moitié l’air désespéré et d’un autre coté comme s’il se disait “je le savais depuis le début”. Il releva sa tête et releva un épais sourcil noir avant de se tourner pour pointer une cicatrice fraichement cousue au niveau de son flanc. Bizarrement, le noeud était tenu par une simple ganse et rien d’autre.

- Toi et ta pote vous m’avez prit mon foie hier et vous aviez promis de me le rendre… Il est où ?
- Ton foie ?! Qu’est ce que je ferais avec un foie de… de ?…
- Licorne. Comme dans Charlie la licorne.

La jeune fille releva ses lunettes de soleil pour écraser son pouce et son index contre ses paupières et réfléchir. C’était pas possible, ça ressemblait trop à un film pour que ça se passe vraiment dans le cas présent, et encore moins à elle. A force de pression sur ses globes oculaires des couleurs douces virent flotter dans l’obscurité et des images floues lui revenaient effectivement. Ce drôle d’équidé, et un organe mou et encore chaud qu’elle tenait éphémèrement. Elle fit une grimace en imaginant ce contact peu hygiénique et changea de technique d’approche comprenant visiblement qu’elle partait avec un désavantage certain dans cette histoire.

- Bon même si j’avais pris ce foie, ce qui est obligatoirement faux, qu’est ce que j’en aurais fait ? Et puis d’ailleurs maintenant qu’il est sortit de ton corps tu ne peux pas le récupérer !
- Rien à faire, vous m’aviez dit que vous me le rendriez, le reste me regarde.
- Où est l’autre fille dont tu parlait, elle en sait sans doute plus que moi.
- Aucune idée, c’est ta pote pas la mienne.

Vittoria se mordit le poing, presque à bout de patience. Tout ceci était à la fois tellement burlesque et sérieux que c’était à en devenir dingue à son goût. Elle poussa un long soupir et assura à la licorne qu’elle allait chercher dans le bosquet voir si elle retrouvait sa “pote” qui devait être plus imaginaire qu’autre chose. Même si le pourcentage de chance pour qu’elle trouve qui que ce soit ici frôlait avec le néant, l’équidé accepta cette excuse et se coucha sur le sol en attendant qu’elle revienne. Il ne lui restait plus qu’à trouver quelqu’un ou mieux une explication plausible à ce mic-mac gigantesque.
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Lilith Dael
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MessageSujet: Re: About last night (Avec Lilith) [Quête] About last night (Avec Lilith) [Quête] EmptyMar 2 Fév 2016 - 14:48
Lilith s‘étira, tirant ses bras vers un magnifique ciel bleu presque irréaliste, masqué en partit par les feuilles denses des arbres qui l’entouraient. Le bosquet était anormalement silencieux, mais rien ne l’inquiétait. Après tout, Dreamland est un endroit sans loi ni logique… A peine arrivée, la jeune femme avait tenté de se repérer, de reconnaitre l’endroit où elle était, de se souvenir de ce à quoi elle avait bien pu penser avant de s’endormir, ou mieux, où elle était la nuit dernière. C’était le vide total. Et plus elle essayait de se remémorer, plus la migraine s’insinuait dans son crâne, elle avait donc finit par abandonné et se détendre un peu.

A quoi bon s’infliger une souffrance inutile lorsque l’on peut profiter d’une brise fraiche, d’une herbe douce et d’arbres aux couleurs de l’automne. Mais en s’étirant, elle sentit son haut glisser jusqu’au-dessus de ses cuisses. Et en baissant les yeux, elle s’aperçut qu’elle n’était pas dans une tenue très… Conventionnelle. Par excès de pudeur, elle se couvrit en croisant les mains sur sa petite culotte rose à pois blancs où un petit lapin était dessiné. Et aussi vite qu’elle avait baissé les bras, sa petite robe bien trop courte revint à sa place, juste au-dessous de ses fesses. C’était une robe à bretelles verte, très simple, à motifs de fleurs orange, bleu et blanche, taillée dans un tissu volatile et bien trop courte pour elle. Aux pieds, elle portait des petites sandalettes du même vert attachées par des rubans qui s’enroulaient autour de son mollet et formait un petit nœud de traviole au-dessous de son genoux. Retirant ses mains inutilement posées devant sa culotte, elle vint, avec appréhension, vérifier sa coiffure. Deux couettes, une de chaque côté de la tête, nouée par de volumineux nœuds verts, eux aussi.

Fronçant les sourcils et soupirant sans retenue, elle en vint à se demander si un farceur ne s’amusait pas à faire un remake de la petite maison dans la prairie sans son consentement… Mais il n’y avait personne aux alentours. Soupirant de nouveau, elle ne pouvait que se faire à l’idée qu’elle passerait la nuit dans cette étrange forêt habillée de la sorte, et espérait ne rencontrer personne. Mais alors qu’elle entendait bien sortir d’ici, un bruit suspect attira son attention.

Glob  Glob…… Glob  Glob….. Glob  Glob…..

Rajustant maladroitement sa robe trop courte, Lilith se mit en quête de découvrir la source de ce bruit pour le moins étrange… Se faufilant entre les arbres, certains aussi fins qu’un bras, d’autres d’une épaisseur avoisinant les 3m de circonférence, il lui semblait se rapprocher de la source. C’est au détour d’un arbre exagérément grand et épais qu’elle fit une découverte pour le moins… Troublante.

Glob  Glob…… Glob  Glob….. Glob  Glob…..

Ce n’était autre qu’une magnifique Licorne au pelage rose bonbon qui flottait à près d’un mètre du sol, une bouteille d’oxygène sur le dos avec un tube relié à sa gueule, et des palmes. Ses pattes s’agitaient comme si elle était en train de nager, ignorant totalement la voyageuse qui la regardait, ahurie. Elle faisait du sur place, mais semblait si concentrée à « nager » et imiter les bruitages de la plongée sous-marine…

-« Oh nooon ! Une école de poissons Foogu venimeux arrive ! »

Cette voix provenait de derrière, comme arrivée de nulle part, une seconde Licorne, bleu turquin, harnachée de la même façon avec une bouteille d’oxygène, flottait elle aussi en battant des pattes palmées dans le vide. La jeune femme avait sursauté et s’était déportée de façon à avoir les deux phénomènes dans son champ de vision, qui l’ignoraient superbement…

-« Noooooooooooooooooon ! Fooguuuuuuu… »

Soudain, un flash lumineux obligea la jeune albinos à fermer les yeux, quand elle les rouvrit, les deux licornes de plongée étaient attirées par une lumière bleuté qui émergeait du tronc de l’arbre ! Elle ne ressentait aucune attraction la tirer, pourtant les deux équidés s’emblaient inexorablement aspirés par le trou lumineux… !

-« Liliiith, on est attirés par le Vortex… ! »
-« Nage de l’autre côté poisson Foogu ! Nage de l’autre côté !»
-« On ne peut pas arrêter le Vortex ! Liliiiiiiiith »
-« Fooguuuuuuuuuuuuuuuuuu »

Elle avait écarté de grands yeux à l’énonciation de son nom, comment ces étranges créatures pouvaient le connaitre, alors qu’elles ne semblaient même pas l’avoir vu ? Quoi qu’il en soit, le vortex acheva son œuvre et avala les deux canassons fantastiques en se refermant immédiatement dans un nouveau flash aveuglant.

En rouvrant les yeux, la forêt avait laissé place devant elle à une immense étendue d’herbe multicolore, assez haute pour venir lui chatouiller les cuisses. Mais pas seulement… Une personne se trouvait en face d’elle. A à peine quelques mètres, une jeune femme à la chevelure auburn, vêtue et coiffée comme une hippie des années 1960, tentait elle aussi de se remettre de ce flash éblouissant.
Se raclant la gorge pour être sûre de ne pas paraitre plus idiote qu’elle n’en avait l’air, elle se décida à engager la conversation.

-« Bonjour, sauriez-vous m’indiquer où nous nous trouvons je vous prie ? »


Elle se sentait ridicule, vêtue de la sorte, et tentait de paraître plus adulte que ce que la réalité laisser croire. Ses longs cheveux argentés attachés en couettes glissaient le long de ses épaules jusqu’à sa poitrine, ses yeux rouges sang étaient relevés par les tons clairs de ses vêtements et de sa peau. Elle ignorait si cette nouvelle rencontre était encore une créature onirique, une rêveuse, ou une autre Voyageuse… L’air embaumait le sucre et semblait apaiser quiconque le reniflait à plein poumons, calmant la gêne et l’appréhension que ressentait la jeune femme, comme si elle avait pris une dose d’endorphine.

En se rapprochant un peu, moins méfiante et suspicieuse, les traits masqués par les grandes lunettes roses de la jeune femme lui semblèrent familiers. Il était peu probable qu’elle ait en face d’elle cette qu’elle pensait avoir, mais si elle avait apprit quelque chose de ce monde onirique, c’est bien que le plus insensé pouvait arriver. Elle venait de rencontrer des licornes unicolores flottantes qui s’étaient faites aspirées par un vortex de lumière. Elle hésita, mais osa finalement demander.

-« Vittoria ? C’est bien toi ? »
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MessageSujet: Re: About last night (Avec Lilith) [Quête] About last night (Avec Lilith) [Quête] EmptyMer 3 Fév 2016 - 21:48
Au bout de quelques minutes de recherches bien entendu infructueuses, l’américaine s’arrêta un instant au milieu du vaste bosquet pour regarder en arrière. Elle avançait depuis deux bonnes minutes bien pesées et avait perdu de vue la licorne grise qui avait décidé de s’offrir un moment de détente dans les herbes folles. En y repensant cette histoire était tellement tarée qu’il était  impossible qu’elle s’avère juste et aussi elle avait présentement une occasion en or pour se substituer à la pseudo-vigilance de l’équidé alors pourquoi ne pas la saisir tout bêtement ? Elle sourit un peu, satisfaite et amusée à l’idée qu’elle n’ai pas pensé à cette possibilité plus tôt. Seul point de détail elle aurait du penser à se renseigner quant au royaume où elle était en train de déambuler avant de s’éclipser, parce que maintenant elle devait deviner par elle même où elle se trouvait et quand on ne connait pas vraiment par coeur la multitude d’endroit dont recèle Dreamland, c’était là une tâche assez cocasse. Tout ce qu’elle espérait c’était à présent se trouver une petite zone tranquille où elle pourrait terminer sa nuit tranquillement et sans que personne ne la croise dans un pareil accoutrement. Certes ses activités lui préconisaient de voiler son vrai visage sous divers déguisement lorsque l’occasion s’en présentait… Mais non, pas comme ça.

Au détours de trois larges sortes de chênes qui fleuraient bon l’adoucissant, la jeune femme se surprit à entendre deux voix nasillardes parler de poissons fugu ou quelque chose dans ce genre. Ayant à peine le temps de se dire que quitte à entendre des voix elle aurait préféré en entendre de la trempe de celles entendues par Jeanne d’Arc, ce genre de voix qui même si on y croient pas en imposent parce que bouter de l’anglais ça a quelque chose d’assez cool en soi, elle fut aveuglée par un flash soudain qui emporta en quelque seconde les voix et les trois quarts de la végétation avec lui. Et deux rétines en moins deux ! Malgré la médiocre protection que lui offraient ses lunettes, devant les yeux de la jeune femme flottaient à présent deux tâches colorées qui avaient adopté la forme de la source du flash et qui par la même occasion bloquaient quelque peu son champ de vision.

Elle était seule, aveuglée et… Ah non toutes mes excuses peut être pas seule, puisqu’en face d’elle se trouvait une nouvelle silhouette sans doute camouflée par la végétation auparavant. Cette dernière lui demanda poliment si elle avait une idée de l’endroit où elles se trouvaient, une autre voyageuse perdue sans doute. Sans se douter à qui elle avait à qui elle avait à faire dans un premier temps, elle prit son temps pour réfléchir à une réponse courtoise et pour remettre ses yeux dans leurs orbites au passage, baissant un peu ses grosses lunettes sur son nez. Puis à l’entente de son nom, la rousse écarlate tiqua et retrouva tous ses sens à une vitesse folle, comme alertée par un sens instinctif et primaire. Le mépris. Estomaquée de découvrir celle qu’elle souhaitait le moins voir, et ici en particulier, elle prit le temps de rassembler ses esprits avant de lancer dans un ton plein de reproches.

- Est ce que l’accomplissement de ta vie se résume vraiment à me pourrir l’existence ?

C’était presque du harcèlement à ce niveau là ! La fac, l’escrime et maintenant ICI ! C’était décidé pour elle ce lieu ne s’appellerait plus Dreamland mais Nightmareland tant que cette fille resterait dans un périmètre qui se comptait en autre chose que des kilomètres. Se mettant automatiquement sur ses appuis pour remédier elle même au problème, ce qui était difficilement prenable au sérieux vu sa tenue, elle rajouta on ne peux plus sérieuse.

- On va pouvoir en profiter, on a deux trois trucs à régler toi et moi !

Elle n’avait aucun besoin de savoir si Lilith allait accepter le combat ou faire demi tour, dans tous les cas elle allait lui sauter dessus pour lui faire la peau, parce que sans rire, elle avait enfin l’occasion de lui taper dessus sans que ça se sache elle n’avait certainement pas laisser passer ça ! Mais ses plans furent une nouvelle fois contrecarrés par le retour de Charlie, la licorne blasée qui déclara comme s’il était en plus de son émotion naturelle vaguement soulagé.

- Biiiiiiiiien ! Maintenant que vous êtes de nouveaux ensembles allez chercher mon foie !
- Quoi ? Attend c’est elle qui ?!… Un rire nerveux s’échappa des lèvres de l’américaine. Non, non, non non et non ! Je ne suis pas amie avec ça, et je ne fais pas équipe avec ! Ni dans le passé ni dans le présent ou le futur ! JAMAIS !

Exprimer ses émotions concernant une personne alors que cette dernière était juste à coté n’avait jamais été un problème pour la jeune femme donc autant dire que rien ne sortait de l’ordinaire pour elle dans son discours. Charlie n’eu pas le temps de répliquer qu’un nouveau flash éclaira son dos pour laisser s’ouvrir un nouveau vortex. Les propriétaires des voix insupportables de tout à l’heure, en l’occurrence deux nouvelles licornes sans crinières mais aux couleurs affreusement criardes, jaillirent du portail en s’accrochant à une sorte de bordure imaginaire tout en affichant un air niais et satisfait que Vittoria détestait déjà. La bleue qui tenait par l’opération du saint esprit un collier dans son sabot s’écria alors.

- CHARLIE ! Charlie j’ai l’amulette !

Le concerné qui était aussi choqué que les deux voyageuses répondit dans la hâte.

- Quelle amulette ?! Qu’est ce qui se passe ??
- L’amulette Charlie, Lilith l’amulette magique ! Brillante ! Brillante
- BRILLANTE !

Aha ! La rousse en était certaine l’albinos était coupable de complicité avec ses bestioles bizarres et complètement timbrées ! Elle allait donc avoir le le plaisir de se débarrasser d’eux et de leurs problèmes en solo ! Et elle essaya de passer outre le fait de l’intervention ridicule de la licorne rose qui avait aussitôt replongé dans le vortex.

- Je comprends même pas ce que vous racontez !
- L’amuleeeeeeeeeeeette !

Puis sur ce mot final le vortex se referma. Prompte à saisir sa chance Vittoria prit la parole prête à aller jusqu’à oublier son désir de tabasser sa rivale pour se sortir de cette situation aussi tordue que l’esprit d’un politicien.

- Bon ! Ah ce que je vois tu as une vie intérieur très riche Charlie et donc je doute que tu aies vraiment besoin d’un foie en plus. Mais bon ne t’en fais pas, si tu as le moindre problème Lilith est là, tes copains… ou copines… J’arrive pas bien à déterminer ce qu’ils sont… Bref, ils ont l’air de bien la connaitre alors débrouillez vous entre vous, moi j’y vais !

Puis sur ces mots le vortex se rouvrit et les deux bestioles en sortir comme propulsées par la force de leur volonté. La bleue portait à son encolure le collier et caracolait en chantonnant qu’ils avaient réussi. Lorsque Charlie leur posa la question que tout le monde est en train de se demander aussi, c’est à dire quoi et non pas quel est le sens de la vie, le rose répondit répondit.

- A reprendre l’amulette Charlie ! Maintenant on doit l’amener au roi des Bananes !
- Ouais, mais non ! Allez vous en et foutez moi la paix !
- Il faut y aller Charlie ! Sinon le monde sera plongé dans milles ans de ténèbres et les voyageuses perdront leur pouvoir à jamais !
- Ténèèèèèèèbres !

A cet instant, la jeune voyageuse tiqua et se sentit soudainement bien plus concernée par leurs soucis existentiels à tous. Comment ça récupérer leur pouvoir ? Pour récupérer quelque chose, sémantiquement parlant d’abord il faut le… Merde. Prise d’une angoisse terrible l’ophiophobe saisit l’un de ses index et tenta de le poser sur l’arrière de son bras, un exercice que son pouvoir hyperbare lui permettait de faire sans le moindre effort. Sauf là. Elle sentait bien que ses tendons et ses articulations étaient prêtes à résister et à se briser plutôt que de se tordre de cette manière peu naturelle. Incertaine, elle jeta un coup d’oeil à sa rivale cherchant sur son visage si elle aussi était prise du même mal ou non et surtout, si elle avait une idée pour y remédier. C’était sa faute après tout ne l'oublions pas !
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Lilith Dael
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MessageSujet: Re: About last night (Avec Lilith) [Quête] About last night (Avec Lilith) [Quête] EmptySam 13 Fév 2016 - 22:38
-"Est ce que l’accomplissement de ta vie se résume vraiment à me pourrir l’existence ?"

Aucun doute possible. C’était bien elle. Les traits de son visage crispés en une moue de mépris profond, cette couleur si peu commune de cheveux, ce regard remplit d’une bien sombre émotion… Il n’y avait que Vittoria pour s’adresser à elle d’une manière aussi violente. Pourtant, Lilith ne s’en sentait pas plus offensée que cela. Ce n’était pas par habitude, ni parce qu’elle s’en moquait, mais plutôt parce que son comportement  hautain révélait sans aucun doute un mal être intérieur qui n’attendait qu’une chose : un peu d’amour et d’attention. Cela ne faisait qu’un peu plus d’un an qu’elles se connaissaient, et la jeune albinos ne connaissait presque rien de sa camarade de classe, et de podium. Elle la savait solitaire, et pourtant idolâtrée. Son origine étrangère et son accent délicieux avaient fait d’elle un véritable phénomène de foire. Et contrairement à ce à quoi l’on aurait pu s’attendre, son caractère farouche et son ego surdimensionné l’auront érigés sur un piédestal. Les femmes la jalousent pour sa beauté, son intelligence et son succès. Les hommes la déifieraient presque pour sa vénusté, son côté inaccessible et bien entendu, son exotisme.

Dans son agression verbale quotidienne, depuis le jour même de leur rencontre, Lilith avait crut déceler un certain manque. A mesure qu’elle apprenait à la connaître, elle croyait comprendre que sa solitude ne se limitait pas au domaine de l’amitié. Ce n’étaient que des suppositions, pourtant elle ne pouvait pas lui en vouloir de se comporter de cette manière hautaine. Alors elle encaissait, persuadée que l’américaine n’était qu’une pauvre jeune fille de bonne famille qui manquait d’affection. Elle n’allait tout de même pas en rajouter une couche ! C’est donc avec un sourire gêné qu’elle lui répondit, ravie de la retrouver ici malgré leur tenue ridicule. Mais visiblement, sa camarade ne l’entendait pas de cette oreille puisqu’elle adopta une position menaçante, semblant prête à bondir.

-« On va pouvoir en profiter, on a deux trois trucs à régler toi et moi ! »

-« Wow wow wow… !"

Trop proche, Lilith fit quelques pas en arrière, agitant les mains en une position défensive, innocente. Elle ne savait pas vraiment si elle devait prendre cela au sérieux, n’ayant jamais jugé être en rivalité avec elle. Il est vrai qu’elles se battaient la première place de la promotion à la fac et qu’elles se trouvaient même ensemble en cous d’escrime. Pourtant, malgré les différents domaines de compétitions dans lesquelles elles se trouvaient, Lilith avait toujours considéré Vittoria comme une camarade, et non comme une rivale. Mais aujourd’hui, il n’y avait aucun contexte de rivalité, son comportement agressif n’avait donc aucune raison logique et valable d’être justifié. C’est à cet instant qu’elle se mit à douter du fond caché de son interlocutrice.

-« Biiiiiiiiien ! Maintenant que vous êtes de nouveau ensembles, allez chercher mon foie ! »

Une troisième licorne au pelage bien moins criard, blanc tirant vers le gris, mais toujours aussi uniforme, venait de faire son entrée, mettant un terme au combat qui semblait sur le point de débuter. Il avait dit cela sur un ton las et plein de reproches. Lilith l’avait regardé, intriguée. Il semblait la connaître et attendre véritablement d’elle qu’elle aille chercher son… ? Foie… ? Mais elle n’eut même pas le temps de lui demander ce que cela signifiait que Vittoria réagit de manière presque théâtrale.

-« Quoi ? Attend c’est elle qui ?!… Haha... Non, non, non non et non ! Je ne suis pas amie avec ça, et je ne fais pas équipe avec ! Ni dans le passé ni dans le présent ou le futur ! JAMAIS ! »

Concrètement, cette annonce aurait dû ébranler la jeune femme en robe verte qui nageait dans une mer d’incompréhension. Pourtant, habituée à ce genre d’agressions verbales venant de la part de l’américaine, elle ne cilla pas. Elle n’était pas idiote au point de e pas comprendre les ressentiments de l’étrangère à son égard, mais ne le prenait tout simplement jamais mal. Après tout, regardez sa tenue… Qui voudrait être ami avec quelqu’un vêtu comme « ça ». Comme une enfant ridicule. Elle décida donc d’ignorer cette énième agression, préférant se concentrer sur l’intervention de la licorne morose. Elle était visiblement la seule à ne pas savoir de quoi ils parlaient, et n’aimait pas cette situation. Mais avant même qu’un seul d’entre eux n’ait le temps de répondre, un nouveau flash lumineux vint détruire leurs rétines.

Pink et Blue –nous les surnommerons comme cela pour faciliter la compréhension du récit – firent surface, si l’on peut dire, en s’écriant avec cette voix toujours aussi nasillarde et aiguë, qu’ils avaient « l’amulette ». Ils émergèrent du vortex même qui les avait engloutis quelques minutes plus tôt, se tenant à des ords imaginaires. Charlie, puisque tel était le nom de la licorne grise dont le dos avait disparut pour laisser place au vortex, semblait plus paniqué qu’un verre de terre dans le bec d’une poule. Complètement désemparé, son faciès las avait cédé sa place à un air plus inquiet et horrifié.

-« Quelle amulette ?! Qu’est ce qui se passe ?!"
-« L’amulette Charlie, Lilith, l’amulette magique ! Brillante ! Brillante !"
-« BRILLANTE ! »
« Je comprends même pas ce que vous racontez ! »
-« L’amuleeeeeEEeeeeette ! »

Le vortex se referma sans plus de cérémonie. Les trois personnages un tant soit peu terre à terre n’avaient visiblement rien comprit à la scène. Tout avait semblé irréel, imaginé, inventé ! Lilith n’avait pas bougé, absorbée par la cascade d’évènements invraisemblables qui se déroulait devant elle. Il n’y avait aucune logique !! Comment ces licornes pouvaient elles connaître son nom ? Où les menait ce vortex ?? Qu’est ce que c’était que cette histoire d’amulette ??? Et le foie ?!

-« Bon ! Ah ce que je vois tu as une vie intérieur très riche Charlie et donc je doute que tu aies vraiment besoin d’un foie en plus. Mais bon ne t’en fais pas, si tu as le moindre problème Lilith est là, tes copains… ou copines… J’arrive pas bien à déterminer ce qu’ils sont… Bref, ils ont l’air de bien la connaitre alors débrouillez vous entre vous, moi j’y vais ! »

Vittoria ne semblait pas bien comprendre la situation finalement. Non non, Lilith ne connaissait pas beaucoup plus qu’elle les deux énergumènes magiciens, tout comme elle ne comprenait pas plus cette histoire de foie ou de vortex ! D’ailleurs, quand on parle de la licorne, elle montre sa… Corne ? Les deux joyeux lurons furent expulsés de leur trou lumineux interdimentionnel, ou peut être juste un portail ? Bref, ils étaient de retour, et plus excités que jamais ! Clamant haut et fort qu’ils avaient réussi, qu’ils avaient l’amulette et qu’à présent il fallait l’apporter au Roi des Bananes. Leur discours était toujours aussi insensé, d’ailleurs, maintenant que j’y pense, il n’a jamais eut de sens !! Sauf peut-être… Lorsqu’ils –ou elles ?- ont parlé des voyageuses qui ne retrouveraient jamais leurs pouvoirs.

Oooooook. Lilith prit soudain conscience qu’effectivement, elle n’avait pas ressentit l’esprit de ses partenaires. Eila ne l’avait pas saluée, ni prévenue lorsque la brune aux reflets rouges avait été sur le point de l’agresser. Elle tenta de communiquer avec elles, de les appeler, mais son esprit resta vide de toute réponse. Elle n’avait plus accès à ses armures… ! Ooooook. Qu’est ce que c’est que ce bordel sans nom ? Pourquoi, et depuis quand avait elle perdu son pouvoir ?! En jetant un œil vers sa camarade d’infortune, elle comprit à ses traits crispés d’angoisse et d’incertitude qu’elle non plus, elle ne les avait plus.

-« Attendez… Vous savez ce qui est arrivé à nos pouvoirs ? »
-« Yeaaah ! Allons voir la sorcière Lilith ! »
-« Yeaaah la sorcière Vittoria ! »
-« La sorcière sait tout. »
-« Tout ce qui fut et sera.
«-« La sorcière contrôle le temps et l’espace. »
-« L’amour et la mooort ! »
-« La sorcière peut voir dans ton esprit ! »
-« La sorcière peut voir dans ton ââââme !! »
-« Vraiment… ? La sorcière peut faire tout ça… ?"
-« Euuh Non. »
-« C’est juste une vieille dame édentée… »
-« Yeaaaah Charlie ! Allons voir la sorcière ! »
-« Yeaaaaah Vittoria ! Allons voir la sorcière ! »
-« J’en ai rien à foutre, partez loin de moi, je n’aime pas ce qui arrive quand vous êtes près de moi. »

Le vortex s’ouvrit soudainement accompagné d’un bruit écoeurant de mastication et de sucions, des tentacules sombres et gluants émergèrent en s’agitants. La jeune albinos se mit instinctivement en positon défensif, prêt à se battre, même sans armure ni arme.

-« Ok ok on y va !! Allons voir la sorcière des bananes !! »
-« Hehe, non Charlie, la sorcière Charlie . »
-« Puis le Roi des Bananes Charlie. »

L’abysse obscur se referma immédiatement, dès qu’il eut accepté. L’esprit de la jeune femme aux couettes était totalement perdu. Elle n’arrivait pas à comprendre ces deux étranges personnages t tous les éléments perturbateurs qu’ils déclenchaient. Cette histoire n’avait ni queue ni tête. Quand et comment avaient elles perdues leurs pouvoirs ? Et surtout, pourquoi ? Qui en était la cause ? Comment peuvent elles le savoir, ces deux bestioles complètement attardées ? La licorne grise soupira, expulsant tout l’air de ses poumons, et se mit en marche, suivie des deux autres qui prirent rapidement la tête du cortège en chantonnant de leur voix nasillarde.

-« Vous deux vous venez. Vous avez toujours mon foie à me rendre. Et puis, si ils disent vrai, ce que je doute, la « sorcière » devrait pouvoir régler votre problème. »

Soupirant à son tour, Lilith les suivit, tentant d’intimer à Vittoria de se joindre à elle. De toute manière, elles n’avaient pas le choix…. C’était la seule piste qu’elles avaient concernant la perte regrettable de leurs pouvoirs. Ils progressaient lentement dans les hautes herbes multicolores, le temps semblait s’être figé et ils ne rencontraient absolument personne… Ah, si. A un moment, un grand black bondit littéralement hors de sa cachette, ouvrant les pants de sa veste en direction des deux jeunes femmes.

-« Psst. Je suis sûr que vous allez adorer. Le premier échantillon est gratuit pour les demoiselles ! Et c’est de la bonne, de la pure, du 100% naturel. La meilleure de tout WeedLand, non, de tout Dreamland ! »

Sans aucun doute, cet homme d’un âge certain habillé d’une manière quelque peu négligée tentait de vendre sa drogue. Il en possédait sous toutes les formes : poudres, cachés, barres, roulés, infusions, gouttes pour les yeux, bonbons, suppositoires, vernis à ongle, rouge à lèvre, crème pour les pieds, dentifrice, et bien d’autres encore sous des  formes moins communes encore ! Plus loin, le trio d’équidé ne semblait pas avoir remarqué le ralentissement des deux jeunes femmes. La jeune albinos refusa poliment, ne reconnaissant pas vraiment l’homme qui se tenait devant elle. Pourtant, elle aurait dû… Il insista, mais elle préféra prendre sa camarade par le bras pour s’éloigner du dealer insistant, cette dernière ne semblait plus maîtresse de son corps, et de son esprit… elle rejoignit les trois licornes qui semblaient ne pas s’être rendues comte d leur retard, ou juste qu’elles n’en avaient rien à foutre.

Lalalala alala Lalalalaaa Lalalalalaaaalalaa Lala La la la…~ »
-« J’en ai déjà marre de vous entendre chanter. »
-« La la la… »
-« La la laAAlala »
-« Laaa sorcière du grand froid. »
-« C’est Mamesquimeau ! »
-« Mamesquimeau ! »
-« Laaaa sorcière Mamesquimeau. »
-« Elle est pas grande ! »
-« Pas grande ! »
-« Eeeelle répond à vos questions. »
-« Mais attention ! »
-« Attention ! »
-« Siiiii vous ne lui donnez pas. »
-« Ce qu’elle réclame ! »
-« Qu’elle réclame ! »
-« Vouuuus perdrez plus qu’une oreille. »
-« Vous êtes prévenus ! »
-« Prévenus ! »
-« Sérieux les gars, arrêtez, vous n’avez pas le sens du rythme, des rimes, des paroles, … Bref, vous ne savez pas chanter. »
-« Oooh Charlie regarde ! »
-« Oh mon dieu qu’est ce que c’est que ça ?! »
-« Il est mignon ! »
-« C’est un Leaellynasaura ! »
-« Un Leaellynasaura magique ! »
-« Suivons le ! »

Leaellynasaura magique:

Et sans attendre l’avis du reste du groupe, les deux licornes délurées foncèrent après ce qui ressemblait à un Vélociraptor végétarien inoffensif aux grands yeux. Dans leur précipitation, elles avaient embarqué Charlie en se collant chacune à un de ses flancs. Lilith, consciente que leurs guides s’en allaient sans elles, se mit à courir après eux. Elle ne tenait pas plus que cela à passer plus de temps en leur étrange compagnie, mais la perspective d’être seule à chercher la sorcière « Mamesquimeau » dans tout WeedLand –car oui, elle se trouvait dans le pays des drogués- ne l’enchantait pas plus. Elle les rattrapa au niveau d’un pont suspendu et s’y engagea sans se poser de questions, mais peut-être aurait-elle dû… Arrivée derrière la licorne ronchon qui se plaignait d’être couverte d’échardes, elle se rendit compte qu’elle aussi en était recouverte, en plus du fait qu’elle se trouvait au dessus d’un précipice dont on ne voyait pas le fond et que le cordage bougeait dangereusement à ce niveau. Elle se retint comme elle le put, craignant de finir sa vie de voyageuse ici, si bêtement.

-« C’est juste après ce pont Lilith ! »
-« Ce pont magique d’espoirs et d’émerveillements ! »

Elle ne répondit pas. Elle n’avait jamais vraiment eu l’impression qu’ils s’adressaient réellement à elle de toute façon. Et… Que voulez vous répondre à cela ? Sérieusement.
Le pont semblait bien plus long lorsque l’on était dessus, ou bien Pink et Blue prenaient ils leur temps ?

-« Vittoriaaaaa… Viiiiittoriaaaaaaa… Viiittooooriaaaaaa… Viiiiiiittooooooooriiiiiiiiaaaaaaaaa… Viiiiiiiiittoriaaaaaaaa…. Viittoooriiiiiiiaaaaaaaaaaa… [Continu jusqu’à ce qu’elle réponde] On est sur un pont ! »
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MessageSujet: Re: About last night (Avec Lilith) [Quête] About last night (Avec Lilith) [Quête] EmptyVen 19 Fév 2016 - 10:02
L’esprit de la jeune femme n’était plus qu’un trou béant remplit de désespoir, d’incompréhension et d’agacement brut. Pourquoi elle ? Pourquoi avec l’autre ? Et pourquoi n’avait elle plus de pouvoir ? C’était injuste et maintenant qu’elle en prenait véritablement compte, l’absence de son pouvoir la rendait maussade, fatiguée et de très mauvaise humeur. Quoi que, nonce point là n’était pas du à l’absence de son pouvoir mais à tout ce qui se passait autour. Elle fut sortie de ses pensées analytiques à l’entende de son propre prénom. Elle était pourtant persuadée de ne l’avoir donné à personne cette nuit jusqu’à maintenant, ce qui signifiait évidement que… Crotte. Elle était impliquée dans cette histoire depuis la veille et ce que a lui plaise ou non, les licornes parlant d’elles mêmes. Heureusement pour les personnes autour elle n’était pas du genre à se lamenter sur son sort et au contraire plus vite elle pallierait au problème, plus vite elle pourrait revenir à ses activités nocturnes habituelles. Elle fut presque impressionnée par la gravité que prenait le discours nasillard des deux cannassons quant aux capacités de la soit disant sorcière mais s’attendait tout de même à une chute de cette trempe là. Elle poussa un soupir et s’apprêta à sermonner Charlie pour que lui aussi se rende à l’évidence et qu’il fasse passer l’intérêt commun avant son égoïsme mais une nouvelle intervention du vortex suivit de tentacules géantes fit le travail  sa place. Elle eut un réflexe de recul et de surprise à l’apparition de ces choses jusqu’à ce qu’elle disparaissent comme elles étaient apparues à l’entente de l’accord de la licorne terne.

Et voilà donc comment partit cette joyeuse petite troupe, les trois bestioles ouvrant la marche et les voyageuses la fermant. Elle n’avait plus découché un seul mot depuis un moment déjà, parfaitement consciente qu’un silence prolongé pouvait se montrer parfois plus percutant encore qu’une réplique bien placée. Elle tentait d’estimer le pourcentage de chances pour que quelqu’un qu’elle connaisse et qu’elle puisse potentiellement apprécier vienne la sortir de ce pétrin mais elle cessa toute opération de calcul en se rendant compte que cela ne risquait que d’augmenter son abattement. Trop occupée à réfléchir, elle ne prit pas garde au bruissement furtif qui survint à l’approche d’un massif buisson et qui annonçait l’apparition d’un nouveau protagoniste de cette folle histoire. Au moment où elle se rendit compte du mouvement qu’il faisait, elle tourna instinctivement la tête de l’autre coté fermant brusquement les paupières dans un cri horrifié. En plus fallait il qu’elles aient à faire à un exhibitionniste maintenant ! Mais en entendant son discours, elle relâcha quelque peu ses muscles tendus et rouvrit les yeux, presque certaine de ne pas avoir affaire à u spectacle auquel elle n’avait aucune envie de faire face. Elle n’était pas loin de la vérité mais pas vraiment dedans non plus.


- Mr… Mr… Pre… Presi… Mr. Pre…

Les mots refusaient catégoriquement de sortir de sa bouche tant cette perspective lui semblait inimaginable. Elle avait devant les yeux le corps d’un junky, habillé tout comme et avec toute la cam’ qui va avec mais qui possédait la voix et la tête du présidents des Etats Unis d’Amérique. SON président. Elle ne savait pas qu’elle position adopter, d’une part droite comme un soldat au garde à vous et d’autre part les épaules affaissées, alourdies par le poids du monde qui reposait à présent dessus. Ca ne pouvait pas être le vrai président… Et pourtant en bonne citoyenne américaine, on passera sous silence le ex- qui devait figurer devant le titre de citoyenne, elle ne pouvait pas s’y méprendre et reconnaissait à coup sur la personne qui se tenait devant elle. Envahie par un mélange d’incrédulité, de surprise, de déception et de choc elle n’était plus en état de rien faire, n’intimant pas à ses jambes d’avancer, à son esprit de passer outre pour renvoyer l’homme dans le buisson d’où il avait jaillit, et toutes les autres choses qu’elle faisait en temps normal. C’est bien simple, elle ne réalisa pas même que Lilith avait saisit son bras pour la tirer doucement vers l’avant histoire qu’elles puissent rejoindre les licornes avant de les perdre. Ce n’était pas un rêve mais bel et bien un cauchemar ! Le regard perdu dans le vide elle murmurait inaudiblement une petite phase en boucle en attendant que son esprit ne revienne, comme pour se persuader de l’inéluctable ou du ridicule de la situation.

- Obama est un dealer… Obama est un dealer… Obama est un dealer…

Une fois revenue au niveau des équidés, l’albinos eu la bonne idée de lui lâcher le bras avant qu’elle ne revienne à elle et que son alarme anti-pénétration-du-périmètre-d’espace-vital ne s’active au fin fond de son cerveau embrumé et les voix insupportables de Pink et Blue achevèrent de la tirer de son état second. Leur manque de sens de la mélodie se mit à titiller ses nerfs de manière assez soutenue pour que sa mauvaise humeur ne reprenne le dessus et qu’elle puisse enfin se remettre à raisonner convenablement. Elle n’avait pas écouté les paroles de la pseudo chanson de toute manière trop occupée à se dire qu’elle ne devait pas s’élancer pour étouffer les deux bestioles avant qu’elles ne les aient conduit voir la vielle femme qui à leurs dires détenaient leurs pouvoirs. La troupe se stoppa brusquement à la vue d’une sorte de dinosaure qui, sans aucun doute effrayé par les personnes qui lui fonçaient dessus se mit à fuir le plus vite possible. Une formidable course se mit alors en place ! Le peloton de tête constitué de Pink et Blue, trainant Chalie dans leurs sillage bien calé entre leurs flancs, suivis non loin par Lilith qui faisait preuve d’une endurance correcte et de beaucoup de bonne volonté pour ne pas les perdre de vue alors que Vittoria… N’avait même pas envisagé d’accélérer le rythme. Sans rire, ils étaient dans une prairie VIDE. Même avec tous les efforts du monde elle n’arriverait pas à perdre les tâches colorées et flashy de vue pendant des dizaines et des dizaines de mètres alors pourquoi se fatiguer inutilement ? Et en plus, plus ils se tenaient loin moins les envies de meurtres qui oppressaient la jeune américaines se faisaient sentir et ainsi mieux elle respirait. Selon le président il s’agissait de Weedland alors… Définitivement pas l’endroit où elle se sentait le plus à l’aise.

Elle aperçu de loin qu’arrivé au bord d’un précipice la bête, désespérée de perdre ses poursuivants préféra se jeter dans le vide alors que ses derniers ralentissaient pour s’avancer sur un pont de bois branlant. Elle arriva quelques minutes plus tard alors que les chevaux s’étaient stoppés en plein milieu de l’édifice, comme pour l’attendre. Ce qui n’était pas la meilleure idée qui soit d’ailleurs. Cela semblait miraculeux que le pont soit encore en un seul morceau alors est ce que tester sa résistance en plaçant dessus trois canassons d’environ 300 kilos chacun plus le poids respectifs des deux voyageuses, qui en ce qui concernait la rousse correspondait bien entendu au poids optimal que pouvait espérer une personne de son âge et de sa taille cela va de soi, était vraiment la meilleure des choses à faire. Puis arriva le moment où la licorne bleue se mit à appeler désespérément la jeune fille, de plus en plus fort et ajoutant des effets de voix à l’appel. Essayant dans un premier temps de l’ignorer, la rousse ne réussi pas à tenir bien longtemps silencieuse et explosa d’un air furieux.


- QUOI ? Qu'est ce qu’il y a ENCORE ?
- On est sur un pont Vitoria !

De légers spasmes nerveux agitèrent sa paupière, heureusement camouflée par sa mèche, avant qu’elle ne puisse plus résister à ses pulsions et qu’elle ne s’élance vers l’avant du pont, ses talons claquant avec la régularité d’un métronome sur le bois rance. Fort heureusement ou malheureusement, à vous de voir, la compagne de voyage de l’ophidienne s’interposa calmement en lui intimant dans le plus grand calme de ne pas s’énerver avant d’avoir au moins rencontré mamesquimeau et lui rappelant aussi que les nouvelles allaient vites de par Dreamland et que le meurtre d’une licorne ne passerait sans doute pas inaperçue. Forcée de constater qu’elle n’avait pas tort, la concernée trouva une nouvelle occupation à essayer d’ériger le crime parfait, celui où personne ne découvrirait jamais ce qui était advenue de cette insupportable bête à la voix tout aussi insupportable.

Ce fut difficile à croire mais aucun incident supplémentaire n’advint sur ce pont et la troupe se remit en marche, longeant cette fois ci une rivière calme. Charlie expliqua aux deux jeunes filles entre deux idioties de ses camarades que ce cours d’eau s’achevait en une immense cascade de l’autre coté de la plaine mais que la plupart du temps, il était aisé de voguer dessus même avec un pédalo. Et c’était d’ailleurs ce qu’ils allaient faire ! Au grand damne des trois personnes sensées de cette aventure. Une embarcation en forme de canard en plastique à l’air sournois attendait, arraché à la berge par une mince corde attachée à une touffe d’herbe. C’était un pédalo sans pédale qui plus est. Pink se mit à sauter en l’air, caracolant à la vue de la volaille flottante.


- Le canard de la sorcièèèèèère !
- Le canard de glace magique de Mamesquimeau !
- Je peux rentrer chez moi maintenant ?
- Il faut monter dessus avant que les Blehblehbleh qui le garde ne nous voient !

Définitivement pessimiste à l’idée d’entendre un discours ou des explications qui tenait la route sur quoi que ce soit aujourd’hui, l’américaine se retint de faire remarquer que premièrement le canard était en plastique et que deuxièmement le truc qu’ils venaient de citer possédait un nom qui indiquait clairement qu’il n’existait pas. Et que troisièmement sans commandes, ils ne pouvait pas diriger le bateau, canard ou peu importe. Pink et Blue se remirent à flotter en l’air, leurs jambes se tordant comme des carambars restés trop longtemps au soleils, chuchotants chacun pour eu même à un volume qui se voulait tout sauf discret.

- Sssssssssniky !
- Sssssssssniky !

Charlie qui s’apprêtait à refuser changea d’avis en entendant un bruissement de feuilles non loin et sauta, normalement, dans l’embarcation. L’ophiophobe qui ne voyait rien dans les environs se dit qu’il ne devait s’agir que de vent mais se ravisa en voyant la tête de sa partenaire de fortune. Tournant la tête dans la même direction qu’elle elle ne vit rien dans un premier temps à travers les verres rosés de ses lunettes, et ce ne fut qu’en entendant des propos indistincts qu’elle décida de les enlever. Ou plutôt de les baisser pour regarder par dessus les larges verres. Elle ne parvint à étouffer un petit cri de surprise en voyant apparaitre une troupe d’éléphants, roses sinon c’est pas drôle, sous ses yeux et qui tournèrent tous la tête vers elle en entendant le son de sa voix. Ils n’étaient qu’à quelques mètres, la couleur des lunettes teintés de la jeune femme les avaient camouflés jusque là, et la fixaient intensément de leurs yeux vides. Puis l’un d’entre eux sembla rayonner et pointa sa grosse patte vers la rousse en lançant.

- La voilààààààà !

Ne sachant que faire mis à part céder à la panique, Vittoria se mit à pousser Lilith vers le bord pour qu’elle monte dans le bateau bizarre la faisant presque basculer dans la rivière au passage, avant de récupérer l’amère pour sauter à son tour. Tout à choisir, elle préférait les licornes à ces trucs. A peine avait elle posé le pied sur le canard qu’il se mit à partir à contre courant, animé d’une force invisible. Essoufflée tant par le choc que l’effort minime qu’elle avait fourni elle se risqua à demander à Pink et Blue.

- C’était ça les Wahwahwah ?
- Les Blehblehbleh !
- Nooooon ! Eux c’est le groupe de rock des éphélants !

Tournant la tête vers les créatures bullesques elles les entendit crier son nom suppliantes, allant même jusqu’à lui lancer des baisers via leurs trompes.

- Et qu’est ce qu’ils me veulent ?

Les deux acolytes colorés se fixèrent l’un l’autre d’un air amusés et entendus avant de se retourner vers leur interlocutrice et déclarer en même temps.

- Aucune idée !

Peu décidée à argumenter avec ces trucs, la jeune femme préféra laisser tomber, espérant juste ne pas recroiser les bulles rosées. Le temps passa lentement sur le bateau, animé uniquement des bêtises des deux licornes qui prenaient apparement leur pied à gaver le monde. Au bout de longues minutes, un silence réparateur s’installa enfin, pourtant bientôt interrompu et devinez par qui.

- Ring ring…
- Hellow ?
- Ring ring…
- He-he-hellow ?
- Ring ring…
- Hellooooow ?
- Ring ring…
- Hellow ?
- Ring ring ?
- LA CONNEXION EST MAUVAISE !

Vraiment si un meurtre n’était pas à déplorer avant la fin de la nuit, ce serait un vrai miracle. Voyons le bon coté des choses, il y en avait déjà eu un de miracle, la preuve Vittoria aurait pu choisir de laisser sa rivale sur la berge alors que même pas ! Elle l’avait poussée avec elle dans le bateau ! N’étais-ce pas mignon ? Peut être pas, c’était sans doute pour qu’elle puisse elle aussi subir les assauts des voix insupportables de leurs accompagnateurs. Alors était-ce véritablement un acte de bonté, un accident dans la précipitation ou un partage de supplice ? A vous de voir !
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MessageSujet: Re: About last night (Avec Lilith) [Quête] About last night (Avec Lilith) [Quête] EmptyVen 19 Fév 2016 - 12:49
Un remake de Kirikou. Sans conteste. Indiscutablement. IRREFUTABLEMENT ! Bon, ok, dans kirikou, la sorcière envoi une pirogue pour piéger les enfants, ou un arbre, ou un buffle…. Mais là c’est pareil ! Comme la barque, c’était un purée de canard géant en plastique ! Et regardez-moi ces yeux ! Ils n’inspirent aaaaabsolument pas confiance. Sérieusement, qui pourrait avoir confiance en cette embarcation au regard si… PERVERS ! Ces grands yeux ronds, avec des espèces de sourcils relevés en un air libidineux. Ouais, bon, Pink et Blue sont con, donc ça ne compte pas dans les statistiques. Car oui, ils étaient déjà dans la barque, après s’être curieusement envolés en tordant leurs quatre pattes selon des angles improbables. Répugnant. Berk. Caca.

Après, tout s’est passé un peu trop vite, il y a eu un bruisson (un bruit dans un buisson), des cris de joie, des cris de peur, des bulles, des éléphants, des éléphants bulle même, ou des bulles éléphant ? Puis un sol jaune en plastique. Et retour à la réalité invraisemblable. Je me demande même si on peut appeler ça la réalité. Des licornes rose et bleu au discours insensé. Bref. Lilith avait atterrit dans le canard lubrique. Elle n’était pas rassurée des masses, et elle regardait l’embarcation remonter la rivière comme par magie. Le canard était il vivant ?

Maman les p’tits canard-bateau qui vont sur l’eau ont-ils des paaaaaattes
Mais oui mon gros bêta s’ils n’en avaient pas, il nagerait paaaaaaaas.


Mouais. Pas convaincue. Quoi qu’il en soit, les éphélants, comme cela semblait être leur nom selon les deux abrutis qui servaient de guide, s’éloignaient en agitant leur trompe en signe d’au revoir, semblant porter Vittoria dans leur petite bulle de cœur. So cute. La jeune albinos n’avait rien ajouté, puisqu’il n’y avait rien à ajouter. Elle se contentait de subir les voix nasillardes de ses geôliers, patiente qu’elle était. Et je puis vous assurer que c’est une très grande qualité lorsque l’on voit la quantité d’absurdité qu’ils sont capables de sortir à la minute. C’était difficile, mais elle l’avait fait. Heureusement que sa camarade de classe était là avec son caractère bien trempé pour mettre fin à leurs agissements irresponsables. Enfin, il n’y avait plus que le clapotis de l’eau, le gazouillis maladroit des oiseaux aux yeux injectés de sang, le bruissement des feuilles multicolores agitées par le vent, l’odeur enivrante de fruits qui avait le don de faire monter la salive, le son délicat d’une chenille à taille humaine qui fumait sa beuh, les psssst pssssst absolument pas discrets d’Obama sur la berge… Attendez, Obama sur la berge ?! Encore lui ?! Le manteau encore ouvert, il intimait aux demoiselles d’accoster pour leur refiler ses échantillons gratuits. Et comme s’il était invisible, les trois licornes semblaient ne pas le voir, ou s’en moquer… ? Lilith faisait de même, l’ignorant, ne l’ayant toujours pas reconnu sous ses airs de bad boy. Bien sûr qu’elle connaissait le président des Etats-Unis, mais jamais elle ne l’aurait imaginé ainsi vêtu et avec ces étranges lubies. Donc non, son cerveau n’a pas fait tilt. Pour elle, c’était juste un black dealer insistant.

La barque jaune poussin dégelasse avançait paisiblement, en silence, sans personne pour venir déranger. C’en devenait presque oppressant, et curieux, et risqué. Si les deux énergumènes ne recommençaient pas à élucubrer dans les secondes suivraient cette phrase, les voyageuses pourraient s’inquiéter de leur sort.

-« Préparez vous à plongeeeeeer »
-« Yeaaaaaaah ! Allons visiter les fonds mariiiins »

Okay, j’aurais préféré qu’ils se taisent en fait. Pardonnez-moi, j’ai l’impression que tout est ma faute. Oui, parce que là, la barque est en train de plonger, oui oui, d’elle-même, ou commandées par les débiles de licornes flashy, ou peut-être par la sorcière ? Quoi qu’il en soit, elle plonge. Avec ses passagers. Avec Charlie, Pink, Blue, mais surtout Lilith et Vittoria. Et vous connaissez la meilleure ? Personne ici ne sait respirer sous l’eau. Et l’autre super nouvelle ? Depuis que le canard a entamé la procédure de plongée sous-marine –dans une large rivière-, et bien personne ne peut bouger. Les passagers sont comme… Collés. C’est ça, collés, attirés par le plastique rigide dont est fait le canard. Un piège ? Une blague de mauvais gout ? Kirikou ! Ah non, dans Kirikou, c’est un trou qui fait couler l’embarcation. Au temps pour moi. Là ? Concrètement ? Ils sont tous dans la merde. L’eau vient chatouiller leurs orteils, leurs chevilles -ou sabot, ça dépend de qui on parle- leurs mollets… Leurs cuisses… Leurs mollets… ? Leurs chevilles… ??

-« Mais non c’est une blague ! »
-« On est arrivés chez Mamesquimeau ! »

En effet. La panique avait fait perdre le sens de l’orientation –et de la vue ?- au groupe, sauf ces satanées Pink et Blue, puisque sur la berge se trouvait un Igloo. Un petit Igloo. Genre… Faut y entrer à quatre pattes. Galère quoi. Du coup, le canard farceur, que personne n’aime, a fini par s’amarrer au ponton. Personne pour les accueillir, c’était peut-être pas si mal. Enfin libérés du sortilège qui la liait au plastique jaune, Lilith rejoignit la berge. Elle n’avait pas l’habitude de monter en bateau, et découvrit que l’adrénaline calmait le mal de mer ! Enfin, le mal de rivière. Inspirant un grand coup, elle regardait ses compagnons de voyage sortir à leur tour.

-« Allez Charliiiiie ! On y va Charliiiiie ! »
-« Oui Charliiiie le Roi des Bananes nous attend Charliiiiie ! »
-« Ouais… Vous, vous retrouvez mon foie. »

Il soupira. Et les suivit. Leurs chemins se séparaient là. Lilith et Vittoria se retrouvaient seules, face au domaine de la sorcière des glaçons tandis que le trio d’équidé poursuivait sa propre quête –aussi étrange soit-elle-.

-« VOUS !! »

Lilith sursauta. Une voix de vielle femme hystérique avait retentit dans son dos. Depuis quand était-elle là ?? Elle sortait de la rivière ?? Bref. En se retournant, elle la vit. Une femme, toute ratatinée, avec quelques cheveux sur le caillou, du moins le devinait elle à cause de sa capuche en peau de yack qui venait recouvrir à moitié ses yeux. Et ses yeux ! Parlons-en de ses yeux ! Deux globes creusés avec deux sphères énormes absolument pas alignées. L’une regardait par la droite, l’autre vers le haut. C’était… Déconcertant. Sous son bras, une énorme gousse de petit pois, genre, énorme. La grosseur d’un chat européen, et la longueur d’une baguette de pain. Elle la caressait amoureusement, comme si elle était … Vivante. Autour de son cou ? Un magnifique collier de corde, avec des doigts noués. Superbe, absolument pas vomitif !

-« VOUS ! »

Elle pointait un doigt crochu et rabougrit en direction de… Bin rien, elle visait le vide. Vers la gauche, un peu trop vers la gauche. Alors que les deux demoiselles se trouvaient plus sur la droite.

-« Je vous attendais. Suivez moi. »

Curieusement, elle ne se trompa pas de route pour rentrer chez elle. Elle avait la taille parfaite, environ un mètre dix, pour rentrer dans son igloo. Lilith hésitait entrer, après tout, elle n’y avait pas été invitée. Et puis… Elle n’était pas réellement rassurée à l’idée de pénétrer dans l’antre de la sorcière. D’ailleurs, elle ressortit. Sa gousse géante toujours sous le bras.

-« Je vous avais oublié. Verruca et Lilipute c’est ça ? Aucune importance. J’ai ce que vous voulez, et vous avez ce que je veux. Pas de chichi, crachez sur ma tête et votre pied repoussera. »

-« Et bien… A vrai dire, Mamesquimeau c’est bien cela ? Nous ne sommes pas venu… Pour cela. Vous devez vous tromper de personne. Je m’appelle Lilith, et voici Vittoria. Les deux licornes qui nous accompagnaient nous ont dit que vous déteniez nos pouvoirs. »

-« AH CA !! MAIS OUI MAIS C’EST BIEN SUR ! VOS POUVOIRS ! Je ne les ai pas. » Elle marqua un temps d’arrêt, trop court pour que l’on puisse réagir, mais assez long pour garder le suspense. Sacrée mamesquimeau. « Mais je peux vous dire où ils sont. »

Lilith soupira d’aise. Elle pensait avoir été trompée par ces idiotes de licornes transgéniques, mais non, visiblement, elles étaient sur la bonne voie ! Enfin, peut être était-elle trop naive. Car cette vielle femme n’avait pas l’air d’avoir toute sa tête.

-« Il me faudra quelque chose en échange de cette information. »
-« Ce que vous voudrez madame. »
-« Votre annuaire gauche, à toute les deux. Je veux vous marier avec moi. Vous ferez partie de ma collection. »

Elle tripota son collier immonde fait de doigts avec un sourire sans dent et baveux. Son strabisme rendait cette vision encore plus glauque.

-« Impossible. Vous n’avez pas une autre chose ? »

-« Mangez ça. »

Elle tendit des espèces de bâtonnets recouvert de plastique. Au moins, ils étaient recouverts… On aurait dit des sucettes coniques, vertes. Ce n’était pas très rassurant, connaissant le personnage. Aussi préféra t elle demander s’il n’y avait pas une autre solution.

-« Je veux la Banane Dorée du Roi des Bananes gardée par la garde dorée des gorilles des bananes du Roi des bananes. »

Elle pointa un col au loin, sans se tromper. Curieux sachant qu’elle s’adresser aux jeunes filles en regardant le mur de son igloo. Dès que son doigt crochu quitta les airs, un bruit d’explosion ravisa les deux jeunes femmes.

-« On va… Prendre le bonbon… »

Elle n’était absolument pas certaine de sa réponse, mais elle n’avait guère trop de choix. Une mission dangereuse en quête d’une ridicule banane doré, perdre un doigt, ou manger quelque chose d’étrange. Pour convaincre Vittoria, elle décida de se lancer. Elle retira l’emballage, et enfourna la sucrerie dans sa bouche… Sa langue vira au vert, et elle se mit à ouvrir la bouche contre son grès mais rien n’en sortit.

-« En même temps. DE SUITE !! »

Dès que Vittoria eut imité la jeune albinos, elles se mirent à parler.

-« Tu n'es vraiment pas très sympa. Mais le train de tes injures roule sur le rail de mon indifférence. Je préfère partir plutôt que d'entendre ça plutôt que d'être sourd. »
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MessageSujet: Re: About last night (Avec Lilith) [Quête] About last night (Avec Lilith) [Quête] EmptyVen 19 Fév 2016 - 17:17
Depuis le numéro téléphonique des deux licornes comiques, Vittoria avait tenté de se calmer tant bien que mal, essayant même de faire abstraction à la vue d’un Barack Obama toujours autant décidé à refiler sa cam’ aux demoiselles. Mettant ses deux mains à plat sur ses oreilles elle avait fermement clos ses paupières attendant que leur abjecte embarcation ne dépasse le dealer à l’allure effrénée de l’escargot en détresse. Bon heureusement il n’avait pas décidé de les suivre en longeant la rive, c’était déjà ça ! Profitant presque du paysage la jeune femme tiqua lorsque l’un des bourrins parla de plonger. Les deux bestioles colorées semblaient ravies à l’idée d’aller faire du tourisme dans les fonds marins et tant mieux pour elles, si elles voulaient aller faire quelques brasses un peu plus loin ce n’était pas de refus ! Sauf que mauvaises nouvelles ce n’était pas les deux compères qui iraient à l’eau mais l’eau qui irait à toute la troupe et alors même qu’ils continuaient à déblatérer un nombre incalculable de stupidités enthousiastes, tout le monde se trouva immobilisé par une force invisible. Alors ça c’était pas prévu, pas prévu du tout !

- Attendez ! Je respire pas moi sous l’eau ! ET VOUS NON PLUS DANS LE PRINCIPE !

Notez l’absence totale de considération pour Lilith cette fois ci.

- Rejoignons le fond de l’eau !
- Ouiiii ! Le fond de l’abysse liquide !

Leur enthousiasme était vraiment pesant à la longue, à la courte aussi c’était l’avantage. Les bottes imperméables de la rousse suffisaient à tenir ses pieds au sec, mais pendant combien de temps ? Puis soudain plus rien, plus de descente arrêt au port tout le monde descend ! Par quel sortilège étaient ils arrivées à quais , personne n’en avait aucune idée et pour être entièrement honnête, tout le monde s’en foutait royalement. Une chose était sûre, l’américaine haïssait définitivement le duo pastel et elle n’était pas prête de passer l’éponge sur leur bêtises respectives. Pourtant elle voyait la lumière au fond du tunnel, ses pouvoirs devaient sans doute être cachés dans l’igloo qui se dressait sous leurs yeux. La température avait d’ailleurs quelque peu chuté aux alentours, les chênes et bouleaux ayant laissé place à diverses sortes de conifères qui fleuraient bon les bonbons pour la gorge, parasités par du gui et du houx dont les fruits portaient des couleurs qui semblaient tout sauf naturelles. Définitivement soulagée de retrouver le plancher des vaches, elle adressa un dernier regard à Charlie qui se faisait de nouveau entrainer par ses tortionnaire et eu presque de la peine pour lui. Du moins elle en aurait eu si il ne les avait pas entrainé de force dans ce mic-mac abominable ! Bref de toute manière au moins elle était débarrassée de Pink et Blue, ça c’était une vraie bonne nouvelle.

A l’instar de sa camarade, elle sursauta en entendant la voix rauque de la vielle folle qui retentissait derrière elle. La jeune femme n’avait pas encore bien déterminé si elle préférait fixer son étrange cosse de gros pois ou ses yeux à la caméléon qui la privaient sans doute d’une vision correcte. La preuve en était que son long index noueux semblait être pointé dans le vide, trop sur le coté par rapport à la place des deux voyageuses. Curieuse de savoir ce qui se serait passé si la trajectoire du dit index s’était trouvé être juste, l’ophiophobe poussa doucement sa rivale dans l’axe du doigt dans un demi sourire satisfait. Mais rien ne se passa. Quelle déception décidément. Incrédule à l’idée que la vielle femme pouvait réellement les avoir attendues, elle haussa les épaules et la suivit à distance, après tout elle était sensée être une sorcière… Peu persuadée à l’idée de rentrer chez elle, la rousse se dit que de toute façon perdu pour perdu elle n’avait qu’à entrer quand même mais fut forcée de se redresser et d’entamer une marche arrière pour ne pas se trouver bousculée par la mémé qui sortait de son abri comme elle y était entrée. A l’entente du sobriquet ridicule dont elle avait été affublée par la vielle sénile, elle ne chercha même pas à réprimer la grimace de dégout et de vexation qui lui venait et préféra laisser parler l’albinos, certaine que sa mauvaise humeur resurgissante ne pourrait rien faire mis à part envenimer les choses. D’ailleurs la voyageuse manqua s’étouffer en apprenant que leurs pouvoirs ne se trouvaient pas ici et prit son mal en patience pour demander à la femme, les mâchoires serrées, une fois qu’elle eu terminé sa phrase.

- Alors qu’attendez vous pour le faire ?

Bien entendu Mamesquimeau toute roublarde qu’elle était désirait quelque chose en échange de ces informations et avant même que l’ophidienne ne puisse faire une démonstration de ses qualité de marchandage, sa camarade fit entendre le son de sa voix pour lancer la dernière chose qu’il fallait dire à quelqu’un qui demande un troc ou un service. Non on ne propose pas ce qu’il veut à quelqu’un qui détient un truc dont on a irrépréssiblement besoin ! Jamais ! Qui plus est la réponse de la sorcière n’eau pour effet qu’hatiser les foudres de l’américaine envers sa camarade française qui lui souffla d’un air plus glacé encore que les murs de l’igloo.

- Belle démonstration Lilipute…

Cette dernière tenta de se rattraper en demandant une autre possibilité, puis une autre encore après avoir vu les sucreries artisanales peu orthodoxes qu’elle leur proposait. La dernière proposition semblait la plus faisable à première vue, sachant que c’était là bas que s’était dirigé Charlie et les deux crétins tout à l’heure. D’ailleurs une musique entêtante faisait vaguement écho depuis l’endroit justement pointé par la vieille dame, à croire qu’elle avait fait ça toute sa vie. Faire face à un gorille n’était pas un plan enchanteur mais si les licornes faisaient diversion ça devrait normalement suffire… Se penchant pour chuchoter, à contre coeur, à l’oreille de Lilith elle lui confia le fond de sa pensée. Enfin pas totalement, parce que le vrai fond était rempli d’insultes à son égard, non là on parle du fond de sa pensée en ce qui concernait leur problème actuel.

- Je sais pas trop à quoi ressemble ce soit-disant roi mais on sait se battre, surtout moi, et ce ne sont que des singes. Les trois canassons sont en train de faire diversion on devrait en profi….

Elle n’eu pas le temps d’achever sa phrase qu’une explosion souffla le col de la montagne. Fortement ravisée, elle hocha la tête en entendant le choix de Lilith et se saisit aussitôt d’une des sucettes. Ces choses fleuraient bon les produits pas nets, mais elle n’avait pas le choix aussi encorna t’elle la tête de la sucrerie dans sa bouche. Elle était trop large pour qu’elle puisse fermer entièrement ses lèvres dessus et un goût de pommes vertes très acidulé se diffusa au fil de ses papilles. Voyant la couleur de la bouche de sa camarade, elle dut en déduire que la sienne devait être dans le même état et sa surprise se manifesta… D’une manière inattendue.

- La vache !… Moi j’ai l’air “has been” ?! J’en ai pour plus d’une barre de fringue sur moi… Alors va t’faire mettre.
- Tu n'es vraiment pas très sympa. Mais le train de tes injures roule sur le rail de mon indifférence. Je préfère partir plutôt que d'entendre ça plutôt que d'être sourd.
- Bien ! Considère qu’on est plus amis ! Abidbol !

Sous le rire tonitruant de Mamesquimeau, la rousse tenta de faire le point sur ce qui s’était passé. Sa voix était devenue incontrôlable et s’était modifiée l’espace de quelques instants, adoptant un timbre qui n’était pas le sien et lavé de tout accent… Son bel accent ! Sans oublier que la gestuelle allait avec la parole. Et alors que l’échange s’était terminé la couleur des langues des deux jeunes femmes avait disparues et une nouvelle couche d’une couleur toute nouvelle s’offrait à leur vue.

- Continuez ! Allez allez ! Faut tout finir !

Reprenant la sucette en bouche, ce fut cette fois ci un gout de gingembre épicé qui prit possession de leurs langue, la colorant d’un orange sombre. Une nouvelle fois, la voix de l’américaine resta figée dans sa gorge jusqu’à ce qu’une autre qui ne lui appartenait encore pas jaillisse de ses lèvres. Pour accompagner les demoiselles et leur donner la réplique si besoin était, la mamie avait lancé en fair de la poussière brillante qui avait prit une forme humanoïdes et disparaissaient après avoir parlé une fois.


- A votre façon de vous pencher, le coté droit de votre corps m’a l’air d’être passé sous une citroën, je me trompe ? J’ai également cru détecter un léger bruit métallique… Vous avez une hanche artificielle, peut être heuuuu acier ?
- Aluminum. Vous êtes toujours aussi éblouissant Charlston !
- Et vous Mr. Charlston, n’approuviez pas Mme. Charlston teindre cheveux en blonde.
- S’il vous plait ?
- Haha, Mme. Charlston cheveux roux… Vous avoir une cheveux blond sur épaule. Cela veut dire que avoir teint cheveux roux en blonde, et après de nouveau roux ou alors coupable relation… Hmmm… Excusez Wong, être un peu chinois… Si nous aller diner maintenant ?…
- Ben Papa t’y va pas avec le dos d’la…
- Fermer gueule japonaise !

L’américaine n’aurait sans doute pas du déplorer son accent, cela lui aurait éviter de se retrouver avec un autre qui n’était pas le sien à la place. Ici elle s’était mise à parler comme une chinoise ou un chinois plutôt et était même allée jusqu'à brider ses yeux pour faire plus vrai. La sorcière quant à elle commençait à pleurer de rire… Il restait encore plusieurs épaisseurs à la sucette qui plus est, à croire que ça ne finirait jamais… [/b]
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MessageSujet: Re: About last night (Avec Lilith) [Quête] About last night (Avec Lilith) [Quête] EmptyMar 1 Mar 2016 - 14:28
Une voix, qui n’était guère la sienne, s’était emparée de sa gorge. Un accent snobinard, masculin qui plus est, et lent. Oh mon dieu, quel spectacle ridicule ! Dès qu’elle eut finit sa première tirade, Lilith avait plaqué ses mains sur ses lèvres et plus un son en était sorti. Vittoria quant à elle répondait avec toujours cette gestuelle risible et cet accent qui n’était pas le sien. En temps normal, la jeune demoiselle au regard sanglant aurait tiqué à l’utilisation du mot « ami », venant de la part de celle qui disait de pas la supporter, mais dans l’immédiat, elle s’inquiétait surtout de ce qui allait arriver ensuite…

Elles n’avaient guère le choix, et il ne faisait aucun doute qu’il valait mieux se ridiculiser en adoptant des voix idiotes et proférer des phrases complètement débiles plutôt que de se faire couper un doigt ou affronter une armée de singe en armure d’or. Et elle riait, encore et encore, ne semblant plus pouvoir s’arrêter. Cette vielle folle avec ses yeux dignes d’un caméléon s’esclaffait à la limite de se rouler dans la neige.

-« Continuez ! Aller aller ! Faut tout finir ! »

Elle n’en avait visiblement pas assez, et comptait sur ces deux demoiselles pour lui donner ses 7 minutes de rire par jour afin d’allonger sa misérable vie de vielle édenté. Tirant discrètement la langue, Lilith vit la couleur verte qu’avait pris sa langue avait disparu, et qu’une nouvelle l’attendait sur la sucette. Un orange absolument pas rassurant. Mais il leur fallait obéir si elles voulaient obtenir le renseignent qui leur permettrait de retrouver leurs pouvoirs. Hésitante, et un peu en retard par rapport à sa camarade d’infortune, Lilith enfourna le bonbon entre ses lèvres. Ses papilles furent assaillie par un goût épicé qu’elle n’appréciait guère, quelque chose de fort, semblable à du gingembre. Elle eut à peine le temps de plisser les yeux de dégout que ses mimiques et sa voix ne lui appartenaient déjà plus, reprenant un accent plus occidental, purement français, et absolument snob. Elle se tenait droite, tel un Sherlock Holmes des temps modernes ayant vécu dans une bonne famille Parisienne. Le plus drôle était sans doute l’accent de Vittoria, chinois, avec ses phrases coupées, purement stéréotypée. Vous n’imaginez pas combien ce peut être éprouvant moralement d’avoir pleinement conscience que l’on dit et fait des choses que l’on ne peut contrôler. Oooh oui. Que c’était humiliant. Or, ce n’était guère terminé. Car la couche suivante était jaune. Pas un joli jaune soleil, non non, un jaune dégelasse, le même que celui du canard qui les avait amené jusqu’ici. D’ailleurs, cette embarcation avait disparu ! –sparu- Ou peut-être avait elle était appelée ailleurs… ? Quoi qu’il en soit, le sourire de Mamesquimau s’amenuisait à mesure que les demoiselles perdaient du temps, aussi enfournèrent-elle de concert cette nouvelle couche. Leur bouche fut alors emplie d’un gout des plus sucrés, un gout de bonbon à la banane, comme ces petites sucreries légèrement acidulées dont on ne se lasse que lorsque l’on est sur le point de vomir. Et le gout allait parfaitement avec ce qui suivit…

-« ba ba ba babanana
ba ba ba babanana banana na ahh, potato na ah ah banana ah
ah


to ga li no po tah to ni gah ni bah lo bah ni kah no ji gah
ba ba ba babanana. »


C’est en duo cette fois ci, avec danse et chant, que les deux jeunes femmes incrédules et sidérées se mirent à agir. Leur voix nasillarde, comme si on leur pinçait le nez, elles se tenaient par la main, faisaient des galipettes, passaient un bras par-dessus l’épaule de l’autre, semblaient heureuses, amies, pleines de joie ! De véritables minions en pleine action. Il ne manquait plus que les costumes, quoi que, leur accoutrement printanier aidait à la visualisation de la scène du film. Autant les deux premiers n’avaient rien dit à la jeune albinos, autant cette petite chanson lui rappelait parfaitement le phénomène tout de jaune et bleu vêtu. Les sorties cinématographiques étaient-elles les mêmes dans le monde réel et dans le monde des rêves ? Il faut croire.

Tout ceci était fort gênant, aussi Lilith redoutait elle la fin de la chanson, car même si son regard remplie d’une joie et son sourire plein de gaité tendaient à dire qu’elle était heureuse, la jeune femme ne se faisait pas d’illusion. Elle-même était très gênée de se comporter comme cela avec une personne qu’elle savait froide. Embrassades, regards complices, tout cela leur était imposé pour le plus grand plaisir de la vieille femme qui avait fini par se tordre de rire sur le sol enneigé…

« yo plano hu la pa no no tu ma banana like a nupi talamoo

banana ba ba babanana ba ba ba babanana
potato ho hoooooo


to ga li no po tah to ni gah ni bah lo bah ni kah no ji


gah ba ba ba babananaaaaaaaaa »

*Gloups*
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MessageSujet: Re: About last night (Avec Lilith) [Quête] About last night (Avec Lilith) [Quête] EmptyDim 6 Mar 2016 - 19:57
L’ombrageuse ophiophobe subissait la scène comme si elle se déroulait au ralenti et derrière son air joyeux, détendu et souriant on pouvait deviner que ses yeux brûlaient de rage. Elle était trop proche de sa rivale, beaucoup trop proche et trop en contact oui bien trop en contact il n’y avait pas à dire et cette chanson… Inutile de préciser que ce genre d’inepties étaient inconnues à son répertoire musical. C’est bien simple elle ne comprenait même pas ce qu’elles racontaient et honnêtement elle ne voulais même pas le comprendre. Elle voulais juste que ça cesse. Et pendant ce temps l’autre vieille folle se roulait dans la neige en riant et en émettant de temps en temps une sorte de sifflement rauque, indiquant qu’elle reprenait sa respiration. Autant dire que si elle avait su jusqu’où allait aller cette mascarade, elle aurait préféré aller voir le roi des fruits murs et ses singes ailés. Non dorés, ceux avec des ailes c’est dans le magicien d’oz… Mais qu’est ce qu’on s’en fiche de ce genre de détails !

Et bien sûr malgré les frénétiques mouvements de “danse” si on peut appeler ça ainsi, qu’elle s’auto-infligeait elle n’avait aucune chance de faire tomber sa sucette solidement ancrée dans son poing fermé. Elle devrait subir ce châtiment jusqu’à la fin. Ce lieu était le pays des cauchemars et de tous les maux ça ne pouvait pas être autrement. Ou sinon elle était morte peu avant de déménager et Lilith constituait sa punition éternelle. Lilith… Ah, Lilith…

Que pouvait elle bien penser de cette fille dont elle avait la figure palotte en gros plan dans son champ de vision depuis plus de trente secondes. Elle avait eu la déconvenue de la découvrir peu de temps après le début des cours dans un amphithéâtre et déjà elle lui avait fait forte impression. Le premier mot qui lui était venu à l’esprit en la découvrant alors qu’elle filait s’assoir seule au premier rang ? Insipide. Et pâle, beaucoup trop pâle, quand on a un teint pareil on s’achète de la crème teinté, on se colore les cheveux, bref on agit. A ça la jeune fille avait référé ressembler à une gisante fraichement sortie de sa tombe. Tout aurait pu s’arrêter là jusqu’à ce que les premiers résultats de partiels soient affichés et que l’américaine orgueilleuse ne se trouve dépassée, certes de peu mais dépassée quand même, par un autre étudiant. Et comme une tête de classe ne reste jamais inconnue bien longtemps elle n’eu aucun mal à en découvrir l’identité. Lilith. Même section, même groupe de TDs, elle avait même finit par la suivre au sein de son club d’escrime. Prenant ça comme de multiples tentative de lui exposer son échec et sa deuxième place à la face, elle avait fait tout ce qui était en son pouvoir pour bien faire comprendre à la jeune fille qu’elle n’était pas la bienvenue dans un espace autour d’elle ne dépassant pas les dix mètres de diamètre. Et pourtant la jeune albinos ne souhaitait pas réellement hâtiser les foudres de celle qui l’avait désignée comme sa rivale. Droite, travailleuse et honnête elle travaillait dur pour mériter cette première place et en plus elle subissait sans fléchir la haine de la rousse ne lui rendant que compassion et empathie. Ce qui n’arrangeait pas forcément les choses… Jamais source de problème, sa naïveté et sa gentillesse lui avaient malheureusement fait quelque fois défaut mais comment pourrait on lui en blâmer ? Vittoria elle, considérait ça comme de la bêtise et une débauche sentimentale inutile. Mais bon elle savait essuyer ce genre d’insultes avec le sourire, tentant vainement de redresser la situation. Vittoria voyait cela comme un manque flagrant de caractère. En gros ce que retenais la rousse écarlate de son adversaire et compagne forcée du jour ? Elle est insipide, négligée, trop pâle, manque de caractère et de spontanéité, se complique la vie avec des émotions faibles et inutiles et ne mérite absolument pas le titre de major de promo. Et son niveau d’escrime est loin en dessous du sien. Puisqu’on vous dit qu’elles s’adorent !

Le temps de cette intense réflexion, le supplice prit fin et la voyageuse put s’écarter de son homologue dans un mouvement sec et plein de véhémence. Elle n’avait qu’une envie c’était de jeter le bonbon au sol, de le piétiner avant d’assommer la folle avec un tabouret pour partir dans le soleil couchant en chantant “i’m a poor lonesome cow-boy”. Non je déconne, la fin et purement fictive par contre le début… Mais elle n’allait pas le faire. Oh non. Elle allait s’enfourner la sucrerie qui avait prit une teinte beige crème dégoutante dans le bec, simplement parce que qu’est ce qu’elle voulais encore plus que de voir Mam’esquimeau gisant sous un tabouret ? Retrouver ses pouvoirs. Donc il faudrait qu’elle subisse ça encore un moment avant de pouvoir en être débarrassée. Mais bon, voyons le bon coté des choses, la bestiole semblait vraiment de moins en moins épaisse. Le goût qui se diffusa cette fois ci lui rappela précisément le pop-corn sucré que l’on peut trouver moyennant une petite fortune dans les salles obscures. Et là, même si on met à part la manière de s’exprimer à Dreamland, une langue bien connue de la jeune femme traversa ses lèvres. Elle avait l’air bien plus sérieuses et avait retrouvé une distance comme qui dirait… Clinique.


- We got your tester on spec.
- And ?…
- I’m so sorry senator… You’re a centaur.
- … NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO !
- … Look…


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MessageSujet: Re: About last night (Avec Lilith) [Quête] About last night (Avec Lilith) [Quête] EmptyLun 7 Mar 2016 - 17:08
Les bras écartés, la bouche grande ouverte et le visage déconfit tourné vers le ciel dégagé, Lilith criait à plein poumon, exprimant une douleur qui n’était pas la sienne. En cet instant, elle était sénateur, et centaure. Deux choses… Sans lien. Quoi que, dans un monde comme Dreamland, et surtout, dans le pays de WeedLand, ce n’était pas si incongru. Elle baissa les yeux, comme demandé par le « médecin », et la scène imposée prit fin. Pourtant, Lilith n’était absolument pas rassurée de voir que sous sa robe ne se trouvait plus deux longues jambes anormalement pâles, mais bel et bien un corps quasi entier de cheval ! Cheval dont la tête avait été remplacé par la partie supérieure de son propre corps. Son pelage était d’un blanc immaculé, plus encore que ses propres cheveux, ses sabots lustrés et humides à cause de la neige. Enfin, neige… On pourrait appeler ça du sucre glace, car cette « neige » ne dégageait aucune fraicheur, et embaumait le sucre. N’allez pas me demander de gouter, la réponse aurait de fortes chances de ne pas vous plaire… Quoi qu’il en soit, elle avait poussé un nouveau cri de stupeur, non non, pas de ces cris suraiguës qui percent les tympans, plutôt quelque chose du genre « whaaaaat ? » [début accent anglais]Supriiiise[/fin accent anglais] !

-« Attendez mais qu’est-ce que c’est que ça ?! »


Jouer les pantins rigolos ça allait deux minutes, mais maintenant jouer les my little pony en robe verte non merci ! Elle n’avait même pas l’air d’un véritable centaure, j’ai dit cheval ? Je voulais dire poney, toutes mes excuses. Sa taille n’avait pas doublé non, elle n’avait ni grandit, ni rapetissé, juste perdu deux jambes, un appareil génital et une partie de son système digestif, mais avait gagné quatre pattes, un second cœur, un autre estomac et tout un nouveau système digestif et génital. Ainsi qu’un prolongement de sa colonne vertébrale, oui, une magnifique queue sauvage aux crins blanc lait.

-« C’était pour faire plus vrai ma chérie ! HAHAHA VOUS ÊTES GENIALES ! CONTINUEZ !!! »

Pfiout. Nouveau nuage de paillette, et ses deux jambes étaient revenus ! Plus de corps difforme de centauresse miniature, plus de double génétique ABSOLUMENT IMPOSSIBLE. La normalité. Parfait. Finalement, cette sorcière était plutôt douée avec les illusions… Ah oui, parce qu’en fait, ce n’était qu’une illusion. Lilith n’a jamais réellement eu de corps équin. Eeeet non. Vous ne saurez jamais ce que ça fait d’avoir deux intestins. Ni ce que ça fait d’avoir deux cœurs de taille différente qui battent. Ou bien d’avoir quatre pattes puissantes et de galoper dans les praires sauvages. Ou encore à quoi ressemble des crottes de centaure. Vous ne saurez jamais elle aurait dormit, ou se serait reproduit. Ni même si c’est agréable de s’auto-fouetter l’arrière train avec sa propre queue… Attendez cette phrase est étrange.

La jeune femme était de nouveau elle-même, ou tout du moins l’avait-elle toujours été sans le voir. Et pour oublier ce fâcheux et dégradant incident, elle préféra enfourner dans sa bouche la couleur peu ragoutante violette foncé dans sa modeste bouche. Un délicieux gout de myrtille s’empara de ses papilles, elle en aurait fermé les yeux de plaisir si l’arrière-gout répugnant n’avait pris si rapidement la place de la myrtille. Une grimace commença à déformer les traits de son visage alors qu’un horrible gout de porc mariné, fermenté assaisonné de sanquette fraiche –ou non-, et servit dans une boite d’hamburger (à prononcer am-bur-gé) s’était prit d’affection pour ses papilles. Hmmmm le bon gout de gencive de porc mal cuisiné…

-« Vous voulez un Whisky ? »

-« Juste un doigt… »

-« Vous ne voulez pas un Whisky d’abord ? »


OH NON DE NON ! Voilà que l’albinos venait de prendre une voix enjôleuse, grave et sensuelle, un regard plein d’envie, et qu’elle faisait des avances absolument déplacées à sa camarade de classe. C’est le sort qui s’acharne ma parole ! Il n’était pas dans sa nature d’être aussi proche des autres, et encore moins d’être entrepreneuse. Elle avait beau savoir que ce n’était ni ses gestes, ni ses paroles, tout cela provenait tout de même de son corps à elle… ! Voilà une aventure qu’elle n’est pas prête d’oublier, et ce n’est pas forcément une bonne chose… Un enchainement de mauvaises choses, ça ne s’oublie pas facilement, on peut même dire que cela marque à vie. Et elle qui voulait tenter d’entrer dans les faveurs de l’américaine… Elles n’étaient pas parties du bon pied, mais Lilith restait persuadée qu’à force de patience, et à mesure qu’elles apprendraient à se connaitre, elles pourraient finir par bien s’entendre. Après tout, elle n’était pas une mauvaise bougresse, et ne lui voulait que du bien. Il n’y avait aucune raison pour que cette haine ne perdure.

Gênée, Lilith rougit de plus belle, ignorant le rire tonitruant de la vieille bique et préféra se concentrer sur sa sucrerie qui avait encore changé de couleur… Elle louchait presque dessus tant elle refusait de croiser le regard probablement venimeux de sa comparse.
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MessageSujet: Re: About last night (Avec Lilith) [Quête] About last night (Avec Lilith) [Quête] EmptyJeu 10 Mar 2016 - 22:32
Voir Lilith avec un corps de poney était vraiment, vraiment un spectacle grandiose et sa compagne de comédie fut presque déçue de découvrir qu’il ne s’agissait là que d’une simple illusion. De la poudre aux yeux, au sens littéral du terme par contre. Oui parce qu’il s’agissait bien entendu encore de la poudre zarbi de la grand-mère. Faut dire qu’elle en menait pas large avec son air stupide et sa vue base mais en fin de compte elle avait de l’énergie à revendre la mémère. Mais bon tout ceci nous éloigne du sujet initial aussi, laissons ces demoiselles continuer en beauté sur leur lancée. On ne vous cachera pas l’enthousiasme de l’américaine lorsqu’elle découvrit que la sucette, même si elle avait de nouveau changé de taille et de couleur, ne semblait pas avoir dit son dernier mot ou plutôt fait dire en l’occurence. Lorsque le gout affreux des gencives de porc attaqua les papilles racée de la jeune rousse, cette dernière du lutter corps et âme pour ravaler un fulgurant haut le coeur et une violente nausée. La couleur de son visage avait du passer du rosé sain au verdâtre maladif avant que le charme de la confiserie ne se remette à faire son effet.

NON ! Ce n’était pas POSSIBLE ! Elle ne pouvais pas avoir foncé tête baissé dans un piège verbal aussi ridicule et elle ne pouvait pas être restée sans voix après cet épisode honteux ! Bon le bon coté des choses c’était de voir que Lilith n’en menait pas large non plus, la gène dans le regard et semblait il cette furieuse envie de s’enfuir à toutes jambes. Oui elle lui en voulait une nouvelle fois pour cette réplique, presque autant que pour la danse des bananes de tout à l’heure. Décidément il y a beaucoup trop de bananes dans ce script. Heureusement la scènette, comme son nom peut le laisser deviner, fut assez courte et laissa les deux demoiselles devant ce qui semblait être l’ultime couche de la sucette. Enfin le bout du tunnel ! Fermant les yeux en essayant d’oublier ce qu’elle aller faire, elle fut forcée de “profiter” — On mimera ici des guillemets invisibles avec nos doigts — de l’ultime saveur du bonbon. La surface luisante avait adopté une teinte brillante et pastel et délivrait un goût crémeux et fromagers, assaisonnés de divers goûts artificiels avant d’aboutir à… Du produit vitre ? Des apéricubes collés sur une fenêtre ?


- Bon bref tu vois c’est peut-être un programme difficile à prononcer ça mais en attendant mes bras c’est du bacon, euh c’est du bitone...
- ... Du bitume.
- Mes bras c’est des bidules...
- ... C’est des bidons.
- Mes bras c’est comme des bidons.
- Attend euh, ta gueule pour voir, s’teuplé... Ah ouais c’est mieux ouais.

Alors pour le coup, la rousse écarlate se dit qu’elle pouvait peut être aller jusqu’à passer l’éponge sur le coup du whisky parce depuis le temps qu’elle rêvait de dire un truc de ce genre à sa rivale, dans un langage plus châtier évidement mais le vulgaire c’était pas mal non plus, elle était servie. Elles avaient eu l’air de deux débiles pour le coup, surtout l’albinos, et même si ce n’était ni sa manière habituelle de parler ni ses mots qui traversaient ses lèvres, la jeune femme appréciais néanmoins l’exécution immédiate de l’ordre qu’elle avait donné et l’absence de réplique de la concernée.

En baissant les yeux sur le cône de papier qu’elle tenait encore en main, elle fut on ne peut plus ravie de voir qu’enfin, plus aucune couche de sucre suspect ne se trouvait dessus et fut beaucoup moins heureuse de se pendre une flopée de confettis à bout portant en plein dans la tronche. Sa compagne de fortune y aurait sans doute eu droit aussi, sou si elle tenait son bâton plus loin de sa figure ou moins orienté dans ce sens tout du moins puisque les trucs venaient de s’auto détruire dans un bruit de pétard en lançant des cotillons et de petits serpentins de papier. Dans un “Pffuut” hautain et résigné, la voyageuse décolla de ses lèvres les morceaux colorés qui s’y étaient logés et attendit quelques secondes que mam’esquimeau reprenne sa respiration avant de lui rappeler pourquoi elles avaient subit ce traitement. Ca aurait été dommage qu’elle s’étouffe maintenant la vieille hein. Mais ce ne fut pas la peine que les voyageuses ne se manifestes puisqu’au bout d’une longue minute la sorcière de weed-land prit une grande inspiration pour retrouver son calme et commença à se relever, positionnée en triangle les paumes des mains et les pieds au sols et le fessiers bien en l’air et gigotant au rythme des soubresauts amusés de sa propriétaire. Oui si vous vous posez la question, l’ophidienne se serait volontiers passée de ce spectacle peu ragoutant une nouvelle fois. Une fois sur pieds, pour de vrai cette fois, la grand-mère fit affreusement et minutieusement craquer chacune de ses vertèbres avant de dire.


- Bon j’ai bien ri… On va s’occuper de vos souvenirs alors ! ALLUMONS LES FLAMMES DE L’ENFER !

Puis sur ces mots elle partit en clopinant en direction de la rivière, oui parce quoi de plus normal que de chercher dans de l’eau un moyen de faire du feu ? Elle revit en trainant pas moins que l’immonde canard en plastique sur lequel s’agglutinait de la neige-sucre-drogue à l’endroit qui fut précédemment en contact avec l’eau de la rivière et qui traitait un sillage creusé largement visible. Puis dans un élan soudain, la mamie s’empara du volatile à bout de bras et l’écrasa au sol avant de lui lancer une poignée de poudre cette fois rouge sang et orange sanguine. Quand on vous dit qu’elle a de la ressource la mémé, on ne déconne pas ! Aussitôt l’affreux jouet de bain s’en fut aux prises des flammes et vu l’odeur dégeulasse de plastique fondu et la fumée noire qui se dégageait de la victime, il ne s’agissait ici aucunement d’une illusion ! Commençant à psalmodier des paroles étrange, la sorcière se faufila entre les deux filles pour leur voler à chacune un cheveu avant de le jeter au feu avec une poignée de poudre rose pleine de paillette. En fait il devait y avoir plus de paillettes que de poudre, c’était des paillettes roses quoi. Et là alors elles virent.

UN ASTEROIDE FONCANT DROIT SUR LA TERRE ET FACE A LUI, UN SEUL HOMME, BRUCE WILLIS QUI…. Hmm non pardon mauvais scénar. Donc elles purent voir la fumée et les paillettes prendre forme et vaguement se contraster pour offrir des reliefs et différences de teintes. On put tout d’abord les voir elles qui se tapaient dessus dans une prairie. En fait non, Vitoria essayait de taper Lilith avec un bâton et Lilith semblait essayer de la raisonner en évitant les coups. Vous avez pas un air de déjà vu d’un coup ? Puis là, arrivent cinq fouines tailles humaines habillées toutes différemment et un gorille bien plus grand que la moyenne en tenue de videur, paré d’un élégant noeud papillon par ailleurs. Une grande lumière s’empare des deux jeunes femmes puis les quitte pour rejoindre une sorte de pistolet de goshbusters tenu par…. NON PAS LUI ! Si si si. Tenu pas Barack Obama lui même debout sur le toit d’une voiture de course furibonde, qu’il tenait et dirigeait par des rênes qui plus est. Après quelques splendides dérapages autour des deux voyageuses, qui n’eurent pour effet que d’habiter la pelouse environnante, on put voir le président des états unis se mettre à palabrer silencieusement, c’est sur Mam’esquimeau avait pas encore rajouté le son à l’image. Nouvelle poudre et arrivée du son en fin de monologue.


- … et si vous voulez récupérer vos pouvoirs vous devrez m’amener à moi, le plus grand, le plus modeste et le plus géniallissime dealer de weed-land, un foie de licorne. Mais frais surtout !
- Quoi ?! Mr. Le président vous avez perdu l’esprit !
- Je ne suis pas président ici je suis un dealer sans foi ni loi ! Et c’est pour ça que j’en veux un de licorne !

Alors que les deux compatriotes tergiversaient avec de plus en plus de véhémence, on put voir la frêle silhouette de Lilith se rapprocher de la voiture doucement avant de faire apparaitre de la buée sur sa carrosserie grâce à deux série de souffles courts pour frotter de son vêtement une tâche de boue. A ce moment là, le bolide ouvrit des yeux fous et les tournas vers la fautive en hurlant et vrombissant de rage. Aussitôt il démarra sur les chapeaux de roue et tenta d’écraser la jeune fille avant que son maitre déséquilibré et à plat ventre sur le toit ne le force à cesser son manège. Vittoria pour le coup n’en eu absolument rien à faire. Mais vraiment rien, nada. C’était pas son problème et tant qu’on voulait pas l’écraser ça ne la concernait pas. Elle en profita même pour bailler. Puis, se relevant drapé dans son amour-propre, le rêveur-leader rattrapa les rênes de sa monture et s’éloigna avec ses acolytes vers le soleil levant en riant d’une voix tonitruante. Fin du son et lumière.

La jeune rousse n’en croyait pas ses yeux, pas encore le président ! Pas lui ! Pas ça ! Et comment elles allaient faire pour le retrouver ? Et pour retrouver le foie surtout, parce que vu la tronche de ses hommes de mains, tout ceci ne fleurait pas bon la facilité. Poussant un soupir presque approuvé la demoiselle demanda à la voyageuse qui l’accompagnait.

- Comment on va faire pour retrouver Mr. Obama ?
- En suivant les traces de roues mes chéries ! HIIIIhiiiiiiihiiiiiii!

Décidément cette bonne femme avait un rire particulièrement spéciale mais il lui arrivait de dire des trucs moins bêtes que les autres. Bon au moins elles avaient une route à suivre et elles savaient où se trouvaient leur pouvoirs c’était un bon début. Elles allaient pouvoir se mettre en route lorsque Mam’esquimeau retint chacune des filles par un bras en leur confiant.

- Vous savez quoi ? Vous me plaisez mes chéries, laissez moi un de vos doigt et je vous fait un cadeau chacune !
- Sans façon…
- VOUS VOUS CONTENTEREZ DU CADEAU ALORS ! HAHAHAHA !

Puis sur ces mots elle fonça dans son igloo avant d’en sortir un coffre plein de bric à brac qui fermait avec les plus grandes difficultés. Le posant au sol elles leur fit signe de fouiller en précisant qu’elles avaient le droit à un objet au choix mais un seul. Levant les yeux au ciel, la rousse laissa sa partenaire chercher son bonheur en premier lorsqu’un éclat attisa sa curiosité. Et pas seulement sa curiosité. Passant devant Lilith et négligeant totalement ses choix elle plongea la main vers ce qui semblait être une superbe gemme blanche et translucide en forme de goutte. Elle ne souffrait d’aucun défaut et possédait une pointe acérée camouflée par un mécanisme en forme de pince amovible qui devait servir de passage à un cordon pour transformer la pierre en pendentif. Il s’agissait là d’une véritable splendeur et si une pie avait été dans les parages elle n’aurait pas hésité à fondre sur l’objet, mais au lieu de ça on avait Vittoria.

- Qu’est ce que c’est que cette pierre ?
- Cette caillaisse ? Hihiiiiii… Fait voir. Elle plaça la pierre en face d’un de ses yeux caméléonnesques. Ah c’est un diamant ! Tout droit venu du royaume de cristal ! Et il reviendra toujours à la première personne qui l’a embrassée ! Une belle merd….
- Vous l’avez déjà embrassé ?
- Pourquoi j’embrasserais un cailloux ? Hahaha !
- Je le prends alors !
- Prend un cordon j’en ai des dizaines ! Hihihiiiiii ! Bien ! Et toi ma chérie tu prends quoi ?

Elle s’adressait maintenant à Lilith mais Vittoria n’écoutait plus. Elle avait trouvé dans la boite un petit cordon de tissus noir et avait accroché la pierre précieuse à son cou l’observant avec une joie mêlée d’avidité. Ce qui lui manquait ici c’était la richesse dont elle jouissait sur Terre alors posséder enfin un objet de cette trempe était une sorte de retour aux bonnes vieilles habitudes, même si un bijoux de cette taille avait plutôt tendance dans la réalité à figurer dans les vitrines de la tour de Londres ou autres musées de ce type. Quelque peu sceptique quant aux pouvoirs de l’objet par contre, elle posa un léger baiser sur la surface cristalline laissant une petite trace de lèvres sur sa nouvelle acquisition. Rien d’autre ne se passa, c’était comme si elle venait d’embrasser un cailloux froid on ne peu plus classique. Mais précieux. Restait à savoir ce que choisirait Lilith et elles pourraient enfin partir.
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MessageSujet: Re: About last night (Avec Lilith) [Quête] About last night (Avec Lilith) [Quête] EmptyMar 5 Avr 2016 - 14:58
Sacré retournement de situation. Cela se voyait clairement que la rousse jubilait. Elle qui d’ordinaire savait se contenir… Ses zygomatiques ne se faisaient pas prier pur se contracter et afficher un franc sourire satisfait. C’était une chance que ce fût-ce l’ultime couche de sucrerie –certes avec un arrière-gout de fromage oublié dans une voiture au soleil un jour de canicule- car une autre scénette de ce genre et la goutte d’eau aurait débordé du vase. Lilith est loin d’être du genre impulsif. Plutôt réfléchit comme femme, patiente, agréable… Mais se faire humilier à répétition sans pouvoir s’en offenser, c’est extrêmement frustrant, vous êtes loin de pouvoir ne serait-ce que l’imaginer.

Ravalant son orgueil et ses valeurs, elle se contenta de faire vœux de silence, ne se rendant pas compte qu’elle accentuait l’emprise qu’avait eu Vittoria sur elle avec sa dernière tirade. S’irriter ne mènerait à rien, surtout maintenant que le cône était vide, que plus aucune couleur menaçante ne luisait dessus, et qu’elle n’avait plus qu’à le briser en deux et chercher une poubelle pour le jeter –on ne pollue pas cet autre monde voyons-. Cependant, elle n’eut pas le temps de déverser sa frustration sur l’objet conique qu’une pluie de confettis multicolore et de paillettes roses, dorées, argentées, et bleu voletaient de partout, tout droit sorties du cône qu’elle tenait –fort heureusement- à distance raisonnable de sa tête. Mam’esquimeau en rit de plus belle, se gaussant de voir l’état de la pauvre américaine dont les cheveux étaient investis de nombreux serpentins et la bouche pleines de paillettes. Sa camarade albinos aurait pu trouver cela drôle si elle n’avait pas passé ce qui semblait avoir duré des heures à se faire humilier, gardant encore un peu son vœu de silence actif, elle soupira… Elle hésitait à aider son « amie » à se défaire de ses multiples projectiles multicolores, mais se retint de faire une énième connerie. Mieux vaut attendre que tout cela se tasse, quand la vieille sera de nouveau opérationnelle, elles retrouveront un semblant d’espoir pour récupérer leurs pouvoi… MAIS QU’EST-CE QUE C’EST QUE CETTE HORREUR !

Piètre spectacle dont se seraient passé les deux jeunes femmes… Un haut le cœur pour fêter ça ! Personne, je vous l’assure, personne n’a envie de voir le postérieur d’une vieille sorcière mit bien en évidence alors qu’elle peine à se redresser. Oh non, personne… Peeeeersonne. Vraiment… C’était horrible. Brrr. Lilith n’avait définitivement aucune sympathie pour cette vieille folle, elle se surprenait elle-même à ressentir ce dégout. Elle qui d’ordinaire était avenante et conciliante, Dreamland la changeait, indéniablement. Peut-être était-ce une bonne chose, ma foi. Moment gênant et dérangeant mit à part, mamie venait de réussir à se remettre de ses émotions, et sur ses deux pattes arrières par la même occasion. Enfin prête à ouvrir la porte des enfers. Attendez… Elle veut faire quoi ? Pourquoi invoquer les flammes des enfers ? C’est dangereux ! Qui sait ce que cela représente à Dreamland ! Instinctivement, Lilith fit un pas, deux même, en arrière, prête à décamper si les choses tournaient mal. Pourtant la curiosité la poussa à rester. Pourquoi la tarée se dirigeait vers la rivière… ? D’accord, être taré suffirait comme explication, mais, les flammes, l’eau ? Aucun lien, si ce n’est celui de l’opposition élémentaire.

La suite ? Encore plus déjantée. Imaginez un peu la scène : une vieille femme, 1m23, un collier de doigts autour de son cou, des dents en moins, dont une proéminent, des yeux divergents –vergents-, et des cheveux semblables à de la paille cramée. Cette vieille femme, boitant le long de la rivière, récupérant des flots un canard en plastique géant, presque trois fois sa taille, le trainant sans peine dans la neige sucrée, le rejetant avec une violence indéfinissable, et l’immolant sans qu’il n’ait le temps de caqueter une ultime fois. Oui, elle l’a immolé. Mit le feu, enflammé, elle a réellement fait appel aux flammes, de l’enfer je l’ignore, mais avec une simple poudre vermeille elle avait fait naître un feu qui coutera la vie à cette embarcation originale et dégelasse. Un nouveau haut le cœur pour fêter ça, toute cette violence, et surtout cette odeur… De quoi vous faire rendre votre petit déjeuné.

Mais pas le temps de s’apitoyer sur le sort du pauvre canard, nouvelle poudre, nouvel effet. Une image floue se précisait, dévoilant un passé récent, bribes de mémoire des deux jeunes femmes qui leur avait été dérobé. Un combat, un vol, une révélation. Barack Obama n’était pas un simple Dealer, mais un véritable escroc. Les États-Unis pouvaient s’en faire pour leur nation… Quoi qu’il en soit, vérité ou non, c’était la seule piste qu’elles avaient pour retrouver leurs pouvoirs ! La vieille leur avait conseillé de suivre les traces, bonne idée, d’ailleurs Vittoria semblait enthousiaste à cette proposition, pourtant, Lilith avait beau regarder aux alentours, elle ne trouvait aucune « traces ». Ni de pas, ni de voiture, ni de sang, rien, nada. Si mam’esquimeau sous entendait qu’il leur fallait retourner au lieu du vol, elle devrait d’abord leur dire où c’était ! Car sans conteste, ni la jeune albinos ni sa camarade ne pouvaient clairement s’en rappeler… Mais elle n’eut pas le temps d’en parler que la vieille disparut dans son Igloo pour en revenir aussitôt les bras chargés d’un coffre énorme remplit de sacrées merdes. Elle leur proposa de choisir un objet, pourquoi pas… S’il n’y avait pas de homard vivant, tapette à souris et autres pièges idiot, allons y ? Mais la pauvre jeune femme se fit de nouveau évincer par son homologue décidée à récupérer un caillou. Soit, de toute manière, il ne lui serait d’aucune utilité. Y avait-il seulement quelque chose d’utile dans ce coffre… Des boutons… Des poupées… Des brindilles… ? Des morceaux de pain sec ! Des verres fluides, des rognures d’ongle, des bouts de tissus, des savons…. Des stylos ? Hm. C’est ce qu’il y a de plus intéressant. Le gris, le petit gris, il est joli. Ce serait toujours plus utile qu’une rognure d’ongle… Mais alors qu’elle tenta de découvrir la mine en appuyant sur un mécanisme, le stylo s’allongea de 30 centimètres en une tige fine mais d’une étrange solidité, rigide.

-« Haaaaaaaa Ma chérie ! Tu as choisis le stylo télescopique ! Bon choix bon choix, tu vas voir, il sert à rien, mais il est solide ! J’ai essayé de le casser en frappant mon chien, il en est mort. Je n’ai plus de latrines, cassées aussi, mon bureau en acajou ? Du petit bois ! Alors il me sert à rien. Je sais pas en quoi c’est fait, mais c’est du solide ! Vas y sers toi, si tu lui donne ton sang à boire, il brille, tu vas voir c’est rigolo ! HiIIIIIIIHHIIIIIIIIHIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII »


Sans un mot, Lilith le referma et le mit dans une de ses poches. Okay, c’était plutôt bizarre, mais un stylo télescopique incassable, ça peut toujours servir. En revanche, elle a du passer des journées entières à fracasser son mobilier pour le réduire en poussière. Parce que certes il peut être solide… Mais il est fin le stylo ! Enfin. Ne nous attardons pas sur les lubies de la vieilles, nos chers demoiselles ont une quête on ne peut plus importante à achever. Celle de la récupération de leurs pouvoirs. Et c’est pas gagné… La jeune femme aux cheveux neige se retourna vers sa compagne subjuguée par son cailloux pour lui rappeler que sans traces, elles n’auraient pas de chemin à suivre.

-« Vittoria, tu as remarqué qu’il n’y a aucune…. »

Elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase qu’elle se rendit compte du coin de l’œil que… L’Igloo avait disparut –sparut-. Mam’esquimeau n’était plus là, il y avait toujours la rivière, les restes carbonisés encore fumant du canard, la neige-sucre-glace sous leur pied crissait toujours, mais la sorcière avait laissé une place vide. Ooookay. Pourquoi pas après tout, on est à Weed-land. Avaient-elles seulement véritablement vécu cette rencontre ? Le stylo dans sa poche lui confirma que oui. Et avant qu’elle ne puisse achever sa phrase, ou faire part de ses inquiétudes, un buisson à quelques mètres s’agita. Devinez qui en sortait ? Non non, ce n’était pas Pinpin le lapin, ni Junior le castor, c’était lui. Obama maggle.

-« Allez mesdemoiselles, une petite dose pour la route, tenez, celle-ci, je l’ai cueilli ce matin ! Vous m’en direz des nouvelles ! »

Ni une ni deux, sans s’être concerté, Lilith fonça tête baissée, annonçant clairement qu’elle connaissait la vérité. Quel manque cruel de stratégie…

-« C’est lui ! Il a nos pouvoirs ! Vite attrapons le ! »


Et elle courut sur son voleur, qui, d’un coup de sifflet, appela sa voiture de course qui tenta de nouveau de renverser la demoiselle sans jugeote. Elle esquiva, comme dans la vision de fumée, d’une roulade sur le côté. La voiture et Obama s’en furent à toute vitesse sans demander leur reste, une parole blessante arrivant tout de même à ses oreilles.

-« Tu pue l’albinos ! »

Pourquoi ? Totalement gratuit. Bon, elle s’en moque, de toute façon, elle n’était pas partie du bon pied avec ce duo improbable, et la voix était clairement robotique. La voiture avait clairement une dent contre elle. Les regardant s’éloigner, Lilith jura silencieusement. Elle avait clairement manqué de stratégie. Mais la perte de ses pouvoirs l’affectait plus qu’elle n’osait le supposer. Elle soupira, et regarda les traces laissées. Au moins, ils avaient des traces à suivre maintenant…
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MessageSujet: Re: About last night (Avec Lilith) [Quête] About last night (Avec Lilith) [Quête] EmptyDim 4 Juin 2017 - 21:39

En entendant la voix de la vielle femme raisonner une fois encore, et par voix on comprendra ici rire strident et particulièrement horripilant à la longue, la jeune femme releva les yeux et observa le choix de l’albinos. Une matraque. Pas très élégant et subtil encore moins. Cependant l’arme, parce qu’il fallait supposer que ce soit une arme sinon ça aurait permis aux jeunes femmes de passer un nouveau pallier sur l’échelle de l’étrange, était plus fine qu’un fleuret à son extrémité et passait la longueur d’une dague. Un objet pareil aurait été plus adapté dans les mains d’une escrimeuse du niveau de l’américaine, dans celles de l’albinos c’était un danger pour elle et pour les autres. Du moins dans la tête de la rousse. Mais bon, elle avait un cailloux brillant qui allait l’occuper pendant encore un temps alors que demande le peuple ? Une expression hautaine avait élu domicile sur le visage de la jeune femme qui détourna les yeux lorsque sa compagne de fortune se tourna vers elle pour lui parler. Hors de question qu’elle puisse déceler la pointe de jalousie qui, dans des conditions moins réelles encore, aurait teint son visage en vert. Elle fallait mieux qu’elle, ses choix était mieux, son cailloux était plus joli que son stylo et en plus ses cheveux n’avaient pas la même couleurs que ceux d’une vieille femmes. Na. Levant les yeux au ciel en entendant le début de phrase qui lui était adressé, elle préféra porter plus d’attention à la disparition d’igloo qui venait de se dérouler sous leurs yeux. Enfin pas en dessous techniquement puisqu’elle avait regardé ailleurs quelques secondes mais ça aurait pu. Eventuellement. Bref vous avez l’idée. Levant les yeux au ciel de manière volontairement ostentatoire la jeune femme pensa à voix haute.

- Bon… Je pense que cette vielle folle hantera mes cauchemars jusqu’à la fin de mes jours… Puis tournant les yeux vers Lilith elle afficha un sourire fielleux avant d’ajouter. J’oubliais, il y a déjà toi pour ça.

C’était gratuit. Poussant un énorme soupir las, l’américaine observa le paysage et dû tout de même se rendre à l’évidence, sa camarade avait raison il n’y avait aucune trace de roues en vue dans le périmètre. Il allait falloir trouver la prairie que les illusions de mam’esquimeau, ce qui allait s’avérer un brin compliqué dans ce monde de prairies et clairières verdoyantes pleines d’herbe, de fleurs et d’odeurs d’herbe de Provence à rouler à la jamaïcaine. Si vous voyez ce que je veux dire… Une seconde, comment ça une odeur d’herbe ? Sans crier gare ni aéroport, une silhouette bien connu jaillit d’un buisson en ouvrant son grand manteau de junkie. Craignant une petite exhibitiodance, la prude jeune fille -ce qui est une formule polie pour dire coincée, disons ce qui est- ferma les yeux affichant ses paumes ouvertes devant elle tout en clamant le plus vite possible.

- NON ! Non non non…

Elle ouvrit les yeux en entendant sa nouvelle proposition et poussa un nouveau soupir, de soulagement cette fois. Le président n’était pas du genre à montrer son doudou, c’était tant mieux pour elle. Un problème à la fois, celui ci était réglé. Cette occasion était de l’ordre du miracle, il suffisait de lui dire qu’elles voulaient bien lui acheter de la came, de jouer les gentilles cruches, Lilith serait sans doute très douée pour cette partie, et de le suivre jusqu’à leurs pouvoirs et là par contre il faudrait botter des culs et marcher du chewing-gum. Ou filer à l’anglaise. Filer discrètement serait de son ressort et lui plaisait plus pour le coup. C’était idéal. Tout ce qu’il suffisait de faire c’était d’agir tout en finesse et d’en révéler le moins poss… Et une série d’applaudissement à l’invocatrice pour son cri du coeur !

- Tout en finesse…

Lilith était partie comme une fusée, espérant attraper le coupable et obtenir le soutient de sa partenaire de fortune pour ça. Au lieu de ça la rousse ne bougea pas d’un pouce, se massant silencieusement les paupières demandant à qui pouvait l’entendre par la force de son esprit qu’est ce qu’elle avait bien pu faire pour avoir à trainer un boulet pareil. En rouvrant les yeux elle pu apercevoir la voiture de course de la vision tenter de rouler sur l’albinos une nouvelle fois, laissant voler des volutes de poussière de sucre-drogues sur son passage. Pinçant les lèvres d’un air entendu et résigné, elle hocha silencieusement la tête en entendant l’insulte à l’égard de sa compagne forcée et regarda la voiture et le président des états-unis s’éloigner dans un vrombissement de moteur assourdissant. Au moins avaient elles des traces à suivre à présent. Se reprochant de la voyageuse d’un pas lent elle lui fit remarquer, ne prenant même pas la même de masquer ni son mépris ni son indifférence.

- Je commence par te faire remarquer que tu avais une arme ou que tu as agis avec encore moins de jugeote que ce dont tu fais preuve d’habitude ?

Pointant les traces de pneu d’un revers de menton elle commença à avancer puis s’arrêta  un instant pour lancer par dessus son épaule.

- A partir de maintenant rend nous service à toutes les deux, si tu juges que tu as une bonne idée, gardes la pour toi et laisse moi parler. Et bon sang accélère avant qu’on tombe sur un nouveau dégénéré.

Elle ne croyait pas si bien dire. Mais accélérer ne servirait à rien, la nuit n’était pas encore arrivée à sa fin et n’était pas encore prête à le faire. Laissant la jeune fille la dépasser, elle renifla volontairement fort à deux reprises quand elle fut à proximité et déclara dans une grimace.

- C’est vraiment toi qui sent comme ça ? La voiture à raison, investis dans du parfum parce que “boue-fumée-transpiration” ça agresse un peu…

Gratuit, encore. Quelle générosité.
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MessageSujet: Re: About last night (Avec Lilith) [Quête] About last night (Avec Lilith) [Quête] EmptySam 27 Jan 2018 - 23:52
La voie leur était toute indiquée. Assise par terre après sa roulade, elle fixait la poussière soulevée par la voiture folle. Sale c*n. Flash McQueen et son conducteur détraqué s'en étaient allés, laissant de magnifiques traces de pneus dans la poudreuse scintillante. A quelques détails près, la vision de Mam'esquimau s'avéra juste. Le chemin à suivre était à présent tracé, il ne leur restait plus qu'à retrouver la planque, et par conséquent, leurs pouvoirs.

Perdue dans ses pensées optimistes, elle n'écouta pas la remarque cinglante de sa quo-équipière qui ne lui avait même pas donné un coup de pouce. L'homme infâme qui leur avait volé leurs pouvoir était juste là , à quelques mètres d'elles, elles auraient pu l'appréhender et le contraindre à leur rendre leurs pouvoirs, mais non, mademoiselle était bien trop obnubilée par son caillou et avait bien trop peur de se casser un ongle à la tâche. C'est bibi qui devait tout faire ! Elle se releva, époussetant les poussières blanche, semblables à des pellicules. Sa chevelure en était truffée, aussi ne prit-elle pas la peine de tout retirer au risque de perdre plus de temps que nécessaire.

Sa comparse l'asséna d'une nouvelle remarque déplaisante. Et, bien que ce ne fut-ce guère dans ses habitudes, bien qu'elle fut-ce dotée d'une patience à toute épreuve, cela commençait à l'irriter. Non pas qu'elle se vexe, mais disons qu'elle se rendait compte de la véracité de ses propos et commençait à remettre ses méthodes en question. D'ordinaire, la force brute avait toujours fonctionné. Aussi n'avait-elle pas prit l'initiative de revoir ses techniques... C'est cela qui l'agaçait. De ne pas avoir fait les bons choix. Avec du recul, (et un échec cuisant...) elle aurait pu en effet aborder le personnage avec un peu plus de diplomatie, plutôt qu'annoncer de but en blanc la couleur et de l'agresser sans aucune forme de procès. Elle qui se tarait d'être une femme mûre et réfléchie, elle fonçait sans cesse tête baissée dans cet étrange monde qu'était Dreamland...

Soupirant silencieusement, elle chercha à ranger ses mains dans ses poches, sans les trouver. Elle se souvint alors dans quel accoutrement elle se trouvait et se rendit compte du ridicule de la situation. Elle était toujours affublée de ses deux couettes généreusement nouées par un ruban vert pomme, et surtout de sa robe trop courte. Sans oublier qu'elle tenait toujours dans sa main gauche le stylo rétractile ce qui lui donnait des airs de Mireille la bonne fée des bois... Elle soupira de nouveau et avança, suivant, penaude, la jeune femme autoritaire et si sûre d'elle. Elle la suivrait au mot. Après tout, elle venait de gâcher leur chance de revoir un jour leurs pouvoirs. Alors autant écouter Madame je sais tout, peut-être aura t elle de bien meilleures idées. C'était même certain. Vittoria était une femme douée d'une intelligence peu commune. Certes acerbe et antipathique, mais surtout très intelligente et futée. Même Lilith, qui était sa baleine blanche, ne pouvait nier les faits. Elles étaient en compétition continuelle pour la première place du podium (d'où cette rancune malsaine qui lui était propre), pourtant, aujourd'hui, sa compagne d'infortune faisait preuve de bien plus de jugeote. Elle décida donc de rentrer dans les rangs, d'écouter, et de suivre les indications. Elle était douée pour cela. Et cela ne la gênait pas. Même si cela signifiait se soumettre aux ordres tyranniques d'une hystérique. Elle semblait mieux prendre le fait d'avoir perdu ses pouvoirs, et, par conséquent, semblait capable de prendre des décisions calmes et réfléchis. Et non impulsives. Laissons la donc prendre les reines.

Elles avancèrent ainsi en silence, jusqu'à ce que Lilith ne la dépasse involontairement, absorbée par ses pensées.

- C’est vraiment toi qui sent comme ça ? La voiture à raison, investis dans du parfum parce que “boue-fumée-transpiration” ça agresse un peu… 

Dans toute sa naïveté, la jeune albinos renifla à son tour. Elle ne sentait pas spécialement la rose, mais il n'émanait pas d'elle une odeur si nauséabonde. Plutôt quelque chose du genre « Beuh-transpiration-romarin ». Elle haussa les épaules, retrouvant bien là son adversaire favorite. Plus rien ne pouvait la surprendre venant d'elle...Enfin. Sauf si elle devenait subitement gentille. Là ce serait un comble. Pourtant c'est ce qu'elle espérait. Secrètement.

- Tu comptes t'y prendre comment, si on les retrouve ?

Elle avait demandé ça alors que la poudreuse non identifiée céda la place à de l'herbe jaune, courte, qui sentait bon le miel. Tout le paysage qui s'étendait devant elles était jaune agressant et l'odeur était forte et sucrée. Aux premiers abords, on voyait du soleil à perte de vue. Les premiers pas étaient agréables, ils réchauffaient la peau et le cœur après ce passage dans un paysage plus hivernal. Mais plus rapidement qu'on aurait pu le croire, les choses dégénérèrent. Autour, la faune semblait shootée, agressive. Les oiseaux se fonçaient dedans, quelques rongeurs se battaient à mort, tâchant de rouge l'herbe qui semblait boire leur sang. Lilith ne donnait pas cher de leur humeur si elles devaient rester encore longtemps dans cet environnement agressant et qui prenait rapidement la tête. Une migraine commençait insidieusement à s'installer sur la gauche de son front.

Ils n’étaient pas nombreux les habitant de cet étrange endroit qui semblait vouloir pousser au meurtre. Quelques rares animaux, de nombreux corps déchiquetés... Weed Land était un Royaume beaucoup trop extrême. Tantôt les gens étaient détraqués, tantôt déprimés, tantôt violent, tantôt complètement cons. Lilith se focalisait sur les traces encore fraîches qui avaient aplatie et arraché l'herbe jaune, la couleur sombre de la terre donnant un instant de répit à ses yeux agressés. Si elle ne perdait pas de vu son objectif, peut-être sa migraine se calmerait et elle ne céderait pas aux pulsions violentes qui semblaient empoisonner les êtres de cette vallée jaunoyante. Pourtant, les traces disparurent sans crier GARE. Plus d'herbe aplatie, plus de terre visible, plus que du jaune, du miel, du sucre...... Persuadée que ce serait la fin, qu'elles ne retrouveraient jamais leurs pouvoirs, que sa partenaire la rendrait responsable de tout, elle préféra faire face à la réalité et voulut se retourner pour voir la réaction en direct quand elle le lui annoncerait : le chemin à suivre n'existait plus.

Un mouvement rapide attira son regard sur sa droite, mais elle ne vit rien. Elle se retourna pour voir si Vittoria qui la suivait avait elle aussi vu quelque chose. Un nouveau mouvement. Sur la gauche. Il y avait quelque chose, et elle en était certaine à présent. Soit la créature était petite et extrêmement rapide, soit elle se fondait dans le décor, tel un caméléon terrestre. La jeune guerrière resserra sa prise sur son stylo télescopique et le fit s’agrandir, prête à se défendre contre un ennemi potentiellement dangereux, ou agressif. Elle tourna sur elle même, faisant signe à sa compagne que quelque chose clochait. Quand elle revint dans sa position initiale, elle le vit enfin. Son ennemi. C'était un lapin tout petit absolument adorable, et d'une couleur jaune poussin tout fluffy. Ses yeux étaient d'un bleu océan magnifique et sa petite queue en pompon frétillait par intermittence. Il ne semblait pas le moins du monde dangereux. Petit, mignon... Et jaune. Il devait être une des créatures natives de cette zone pour s'être aussi bien adapté.

La jeune femme se détendit légèrement, restant tout de même sur ses gardes. La boule de poil jaune fit frétiller son museau et semblait attendre un mouvement de la part de son interlocutrice.

- Hm. Tu as besoin de quelque chose, petit lapin ?

Il semblait l'avoir comprit car, même s'il ne répondit pas, il fit un signe de la tête et commença à s'éloigner, assez lentement pour que les deux jeunes femmes puissent le suivre. Lilith se retourna pour avoir l'avis de son « amie », bien qu'elle se doute de la réponse qu'elle pourrait bien avoir. Et avant même qu'elle n'ai le temps d'ouvrir la bouche, elle se retrouva couverte par un flot d'insultes, de menaces et d'injures plus fleuries les unes que les autres. L'imagination et la répartie étaient des qualités que l'on retrouvait aisément dans les phrases de Vittoria, mais là, son humeur déjà crasseuse avait noircit le temps de la traversée du paysage trop haut en couleur. La jeune albinos évita quelques mouvements agressifs, volontaires ou non, elle encaissait sans broncher, se disant que même si elle pensait tout cela, elle ne les aurait pas gâcher maintenant. Un tilt se fit à son esprit alors qu'elle la regardait s'agiter vainement. Ses lunettes ! Ses verres roses associés au jaune vif du paysage. Le mélange devait être abominable, encore plus agaçant ! Prenant soin d'esquiver ses coups, elle prit le risque de lui retirer ses larges lunettes rondes. Attrapa délicatement les montures, elle les tira vers elle pour libérer la jeune femme venimeuse de sa vision irritante, pour lui en offrir une autre légèrement moins agaçante. Elle passerait alors du orange vomitif au jaune poussin agressif, ce serait un mieux... Probablement...

- C'est mieux... ?

Elle attendit un instant le temps de l'acclimatation et poursuivit.

- Je suggère que nous suivions cette créature. Peut-être nous guidera-t-elle, maintenant que les traces ont disparues... ?

En fait, qu'elle abonde dans son sens ou non, c'est ce que Lilith voulait faire. De toute façon, elles n'avaient plus aucune piste à suivre. Alors que le lapin veuille les guider, ou qu'il ai besoin de leur aide pour une toute autre tâche, elle voulait en être. Elle ne souhaitait pas rester plus longtemps dans cet environnement hostile et prendre le risque que la mauvaise humeur de Vittoria reprenne une telle ampleur.

Elle suivit donc le mammifère impatient (il tapait de sa patte arrière sur le sol comme pour signifier qu'il n'avait pas le temps pour ces fadaises). Il les éloigna des traces qu'elles avaient jusque là suivie et s'enfonça dans des herbes jaunes encore plus hautes. Il devenait quasiment invisible ici, de par sa petite taille et sa couleur camouflage. Elle avait beau avoir une excellente vue, Lilith ne le voyait plus. Elle se repérait aux bruissements, il semblait qui plus est avoir accéléré, elle dut se mettre à courir, abandonnant peu à peu de sa méfiance.

Et c'est ainsi qu'elle tomba. Elle se rattrapa au bord du trou qui semblait profond (les cailloux tombés avec elle ne touchaient toujours pas le fond), et appela sa camarade à l'aide. Elle n'arrivait pas à remonter, ses pieds n'avaient aucune adhérence, et seul le haut de son visage dépassait. Le petit lapin se planta devant elle, comme pour la narguer. Lui avait-il tendu un piège ? Son faciès était indéchiffrable. Il penchait la tête sur le côté avec son museau frétillant. Il était tellement proche qu'elle pu apercevoir ce qui ressemblait à un cadrant d'horloge miniature dans ses yeux bleus. Les aiguilles tournaient à une vitesse folle... ! Elle repensa à ce vieux conte de fée, histoire que l'on raconte aux enfants avant de s'endormir. Alice au pays de mystères, ou quelque chose comme ça. Il y avait un lapin dedans, et il avait incité une fille à sauter dans un trou. Alors ce lapin existait aussi dans Dreamland ? Mais elle n'était pas une rêveuse bon sang. Attendez. Il n'y en a pas qu'un. Il y en a des dizaines cachés dans les hautes herbes !

Elle n’eut pas le temps de prévenir son acolyte qui arrivait à peine que le lapin frappa ses doigts et s'en fut. Elle plongea dans le vide en criant, surprise et déçue. Alors, elle allait mourir si bêtement ? Et que se passera t il, si elle meure ici ? Mourra-t-elle aussi sur Terre ? Elle avait ouïe dire que non, les Voyageurs morts redevenaient simples Rêveurs, amnésiques et... Inutiles. Elle ne voulait pas oublier. Perdre tous ses souvenirs. Elle ne voulait pas retourner à sa vie de tous les jours sans jamais avoir l'occasion de changer les choses. Ici elle pouvait être l’héroïne qu'elle ne serait jamais ailleurs. Même les avocats ne pouvaient être des héros, contraints d'aider même les pires criminels. Elle regrettait tellement d'avoir perdu ses pouvoirs. Pourquoi le président des états unis aspirait tant que cela à être un vilain ? A quoi pouvait bien lui servir un foie de Licorne sérieux ? Zut. Elle n'aurait même pas l'occasion de réparer ses torts auprès de Charlie. Elle lui avait emprunté son foie en guise de monnaie d'échange pour récupérer ses pouvoirs, enfin, c'est la suite logique de la vision de Mam'esquimeau. Ensuite elles ont du se faire rouler une nouvelle fois. Et sans aucun doute droguées, sinon comment auraient -elles pu oublier tout cela ?! Mais quelle sale bande de mécréants !!

La chute dura tellement longtemps qu'elle eu le temps d'arrêter de s'inquiéter de son sort, se demandant même si ce trou avait une fin ou si elle devrait passer son éternité à subir les lois de l'apesanteur. Elle avait eu le temps de songer à tout un tas de scénarios. En cas qu'elle retrouve Obama, ce qu'elle ferait subir aux fouines, à la voiture,... Et finalement...

POUFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
Elle s'enfonça longuement dans une espèce de coussin d'air géant. Sa chute amortie, le coussin se regonfla et elle pu enfin apercevoir autre chose que ce tunnel lugubre. Un monde souterrain bleuté. Comme une caverne imaginaire illuminée par des lichens bleutés, où des lucioles jaunes et vertes virevoltaient entre les champignons géants et multicolores. Elle se trouvait par ailleurs sur le chapeau d'un de ces champignon géant et ignorait totalement comment elle allait pouvoir descendre de là. En se penchant, elle ne voyait pas le sol qui semblait recouvert d'une brume épaisse et surréelle. De là haut, elle ne sentait qu’humidité et émanations aux vagues relents de cannabis.

Après avoir longuement observé, elle se redressa sur son champignon bleu à pois blanc. Elle soupira en fronçant les sourcils et se décida enfin. Pour descendre de là, elle allait devoir sauter de champignon en champignon. Elle repéra un large jaune par la droite et prit son élan. Sauta. Et atterrit sur sa surface. Aussitôt le champignon ondula et se stabilisa. A croire qu'ils n'avaient aucune surface donnée car une fois debout, il lui semblait marcher sur un sol dur et résistant. Elle répéta plusieurs fois l'opération jusqu'à enfin pouvoir sentir la terre ferme sous ses sandalette enrubannées. L'odeur de cannabis était omniprésente, il lui semblait même que c'était des émanations de fumée de cette herbe qui masquait la vue à plus de 5 mètres. Finalement, elle regrettait de ne pas être restée en haut de son champignon salvateur...

Il ne semblait y avoir personne dans cette espèce de haute caverne. Les sons étaient étouffés par la végétation environnante si bien qu'elle n'entendait que le silence. Même le bruit de ses pas était absorbé par la mousse dont le sol était tapissé. Elle craignait d'être bloquée ici à vie, après tout, sans pouvoirs, avait-elle toujours la capacité de choisir sa destination ? Après tout elle s'était réveillée de nouveau dans cette clairière à WeedLand... Seul l'avenir nous le dira !

- Liiiiliiiiiiiiiith

Qui va là ?!

La voix était aïgue et lointaine, comme venue d'un autre temps. Ou d'un fantome. Un d'un fantome venu d'un autre temps.

- Liiiiliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiith


- Qu'est ce que vous me voulez ?!

La jeune femme s'était pétrifié. Qui pouvait bien l'appeler par son nom dans ce milieu déjà pas mal glauque ? Il ne lui semblait pas qu'elle connaisse tant de monde que ça dans ce royaume de drogués. Les voix se turent. Peut-être n'était-ce que son imagination ? Peut-être le cannabis entrait-il dans son organisme contre son grés à force de le respirer et commençait-elle à avoir des hallucination ? Probable. Très probable. Secouant la tête pour mettre de côté cet épisode qu'il lui tardait d'oublier, elle continua d'avancer dans l'espoir de trouver une sortie. C'est alors que les deux licornes nommées Blue et Pink apparurent juste devant elle, manquant de lui arracher un cri de terreur.

- Lilith !

- Vous !! Mais qu'est ce que.. Comment vous... D'où... ?!!!

Ils portaient un accoutrement fort étrange, surtout pour des équidés magiques. Des lunettes larges de protection contre des projections de fluides corrosifs, ainsi qu'un collier d'antennes électromagnétiques. Gadgets étranges, passés de mode et peu confortables. Le cerveau de la demoiselle était entré en ébullition. Tout un tas de questions se mélangeaient, entraient en collision, explosaient et faisaient demi-tour. Jamais il ne lui était arrivé d'être dans ct état. Soit ces licornes pastel avaient un don pour faire tourner bourrique, soit la drogue commençait à montrer ses effets nocifs.

- Nous revenons du futur Lilith !

- Le monde est en péril !

- Le mal envahit tout !

- La fin est proche ! Proooooooooche !

C'est alors que les yeux de Pink se mirent à rougeoyer et les deux licornes furent aspirées par un épais voile de fumée mauve. Elles aparaissaient par intermittence comme lancées dans une course folle, leurs yeux rouges, et se mettaient à crier l'une après l'autre :

-Proooche...
-Proche...
-Prooche...
-Prooooche...
-Proche...

Puis tout s'arrêta et elles étaient de nouveau normales, sur leurs quatre patte, les yeux noirs cachés derrière leurs lunettes transparentes. Lilith n'arrivait toujours pas ni à comprendre, ni à faire de lien, ni à savoir ce qu'elle faisait encore là à les écouter. Chacune de leur phrase et de leurs idées les emmenaient toujours à vivre des aventures rocambolesques. Son cœur battait vite et fort, elle n'était pas préparée à de telles démonstrations de magie. Elle ignorait même pourquoi elle se s'était pas écroulée.

- Assurément l'un des choses les plus effrayantes que j'ai jamais vu....

- Viens avec nous dans le futur.

- On a besoin de ton aide pour terminer notre groupe.

- Un groupe de quoi ? Pour quoi faire ?

- Pas le temps de t'expliquer !

- Agrippe toi à nos langues !

- Comment je...

Et c'est ainsi qu'elle se retrouva emmêlée dans leurs langues chaudes humides et anormalement longues. A peine le temps de comprendre qu'il n'y avait, encore une fois, rien à comprendre, que le paysage tout autour d'elle changea de nouveau. Elle disparue dans un flash lumineux identique à celui dans lequel les deux énergumènes étaient apparues et elle se retrouva dans la clairière où tout avait commencé. La jolie clairière à l'herbe fraîche, aux fleurs colorées, bordée d'une jolie petite forêt... Pink et Blue n'avaient plus leurs accessoires, aussi espérait-elle avoir retrouvé une tene décente, et ce ne fut guère le cas. Toujours sa robe courte, ses sandalettes à ruban et ses immondes petites couettes. Que faisait-elle ici ? Rien ne semblait avoir changé. Rien n'indiquait qu'elle ait pu voyager dans le futur, d'ailleurs, cela semblait impossible à Dreamland, sauf peut-être grâce aux cristaux du temps... Mais là n'était pas la question.

- Lilith nous y sommes !

- Dans le futur !

- C'est normal que ça ressemble exactement à la clairière de notre rencontre ?

- Qu'est ce que vous faites là ? Tu n'es pas sensée retrouver mon foie toi ?

Charlie aussi était là, allongé dans l'herbe, l'air hagard. Il venait sûrement de se réveiller. Tout était pareil à avant à la différence notable qu'une musique entraînante commençait à se faire entendre de derrière les arbres. Rien de forcément inquiétant si ce n'est qu'elle ignorait qui ou quoi arrivait. Le son s'intensifiait et les deux licornes dansaient coude à coude, pliant et dépliant leurs pattes en rythme. Au vue de leur réaction, il n'y avait rien à craindre. Ou au contraire... ? Une première silhouette émergea de derrière un arbre, trompette à la trompe, puis une autre, synthé sous le bras, et ainsi de suite jusqu'à l'apparition d'un groupe de 4 éléphants portant une haute tente fermée par des rideaux. Il y avait quelqu'un à l'intérieur qui se faisait allègrement porter. Derrière encore le cortège continuait, jusqu'à atteindre un groupe d'environ 20 individus. Ils continuaient de jouer devant les quatre protagonistes du début, à savoir Lilith, Pink et Blue, et Charlie, toujours allongé.

MAIS OUI !! Maintenant Lilith se souvenait d'eux. Les « Ephélants » de la rive. Les pachydermes en bulle de chewing-gum qui les avaient suivi le long du rivage lorsqu'elle avait embarqué dans la barque-canard-mobile. Que faisaient ils là ? Dans le futur ?

- Les éphélants !

- Voilà notre groupe Lilith !

- Voilà notre groupe au complet Lilith !

La tente fut posée à terre et devinez qui en était sortie... ?

- Comment es tu arrivée dans le futur ? Je croyais que.../

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que son réveil venait de la réveiller. Elle prit conscience de l'horreur de la situation : que se passera-t-il ce soir, quand elle se rendormira ?! Elle savait pertinemment qu'elle ne trouverait pas le sommeil avant ce soir de toute façon. Mais, il lui semblait qu'il lui restait beaucoup plus de temps... La chute du trou avait du lui prendre sacrément longtemps !
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Vittoria Campbell
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MessageSujet: Re: About last night (Avec Lilith) [Quête] About last night (Avec Lilith) [Quête] EmptyLun 23 Avr 2018 - 19:42

Continuan à avancer nonchalamment, la jeune femme espérait que la remarque qu’elle venait d’envoyer à l’albinos suffirait à la faire taire pendant un certain moment. Au moins le temps qu’elle réussisse enfin à trouver un plan d’action concret et efficace. Ou au moins le temps qu’elle profite d’une certaine tranquillité maintenant que les deux licornes dégénérées (et sans doute consanguines, elle en était secrètement persuadée) étaient parties vaquer à de meilleures occupations. Mais non, à peine son ouïe eut fini de profiter d’un court silence dûment mérité qu’une nouvelle question lui était adressée. Et pas de chance pour elle, c’était une bonne question celle là. Une bonne question qui n’avait pas encore de réponse claire et précise justement, parce qu’elle n’avait pas eut le temps de se concentrer avec tout ce qui leur était tombé sur la tête depuis le début de ce rêve, voilà que la boucle était bouclée. Mais le problème était là, elle n’avait pour le moment aucune idée de quoi faire et n’étant pas jusqu’à nouvel ordre la réincarnation de Socrate, il lui était hors de question d’admettre qu’elle ne savait rien. Surtout à Lilith. D’autant que le but était qu’elle la suive docilement et fasse ce qu’elle décidait au moment où elle le décidait, les idées de sa chère camarade s’étant révélées pour la plupart spécialement foireuses à son goût. Aussi, tout en restant aussi sérieuse et fermée qu’elle l’avait été jusque là elle lui répondit, gardant le regard tourné vers le lointain.

- Et bien, visualise la meilleure chose que tu pourrais faire si tu devais agir par toi même. Et bien c’est exactement ce que l’on ne fera pas puisque c’est forcément une très mauvaise idée.

Voilà qui était fait. Cela ne ne répondait pas exactement à la question mais ça avait au moins le mérite d’être clair sur bien des plans. D’autant qu’elle n’était pas entièrement redescendue en pression après le fiasco qu’avait été la précédente rencontre avec Barack. Il aurait été tellement plus simple d’engager une conversation, comme si de rien était pour essayer d’en apprendre le plus possible, pour après lui rétamer la tronche de manière bien sentie. Mais non parce que Mlle. Dael avait la bonne solution évidement, la solution de méchant de film, celle qui veut qu’on s’annonce haut et fort quand on a l’avantage de l’effet de surprise. Ca pour essayer de briller en cours y a du monde mais dès qu’il s’agit de réfléchir un minimum de manière pratique et instantanée y a plus personne hein. Chaque pas la faisait fulminer un peu plus, d’autant que ce silence pesant laissait libre court à son imagination pour ressasser tout ce qu’elle avait à reprocher à la jeune voyageuse, aux habitant de ce rêve et à la terre entière en fait. Sans parler de cette herbe jaunâtre qui dégageait une odeur de miel écoeurante… Elle n’avait jamais aimé le miel non plus, trop sucré, trop pâteux… Et puis les abeilles le vomissaient, elle valait bien mieux que tous ces décérébrés qui s’abaissaient à agrémenter leur alimentation avec du pollen prédigéré.

Les verres roses des lunettes de la rousse rendait le paysage plus abominablement coloré que ce qu’il ne l’était déjà, comme qui quelqu’un avait décidé qu’écraser un canari sur une toile blanche pour ensuite l’étaler pouvait être une bonne idée. Tout était source de mal au crâne pour la jeune femme, l’odeur locale, l’odeur de Lilith, la couleur locale, la couleur de Lilith, la réverbération locale, la lumière qui se reflétait sur la peau de Lilith… Puis qu’est ce qu’elle fichait devant elle celle là ? Depuis quand avait elle eut le droit de les guider ? Certes il n’y avait qu’à suivre des traces de roues fortement enfoncées dans le sol mais… Evidemment ! L’albinos tournait à présent sur elle même cherchant en vain un chemin qu’elles ne trouvèrent jamais. C’EST LA QUE DAVID-VINCENT LES AS VU… Ahem… Pardon référence foireuse, reprenons.

S’arrêtant un instant, la voyageuse prit une grande bouffée d’air en fermant les yeux, espérant ainsi se calmer et descendre en pression un minimum. Bien au contraire, elle ne parvint qu’à augmenter le mal de crâne qui agressait ses tempes en inspirant une telle quantité de gaz liquoreux. La voix du boulet qui lui servait de coéquipière la força à détendre de nouveau ses paupières, alors qu’elle espérait qu’elle n’était pas vraiment en train de faire ce que son audition lui avait fait deviner. Si, si si, elle était vraiment en train de s’adresser à une saleté de rongeur puant pour lui demander si tout allait bien. Et voilà qu’elle se retournait vers elle pour avoir son approbation maintenant, qu’est ce qu’elle espérait, une tape dans le dos et un autocollant sourire ?


- Mais c’est vrai de quoi pourrait bien avoir besoin un lapin ici ? Un thé avec des petits gâteaux peut être ? Ne bouge pas je vais les chercher ! Et toi, tu veux quelque chose ? Un café peut être ? noir, avec deux morceaux de mon cul ? J’EN AI ASSEZ DE TOI ET DE TES DISTRACTIONS AUSSI FUTILES QUE STUPIDES ! ALORS TOI ET TON RAT COULEUR TROMPETTE VOUS POUVEZ ALLEZ TAILLER DES BRINDILLES ET VOUS CURER LES ORBITES AVEC ! C’EST PAS COMPLIQUER D’ALIGNER DEUX NEURONES AVANT D’AGIR NON ? CA TE FAIT PAS MAL DE RAISONNER COMME UNE DE VOS FOUTUES CLOCHES A FROMAGES DE FRANCAIS ? JE TE JURE QUE SI JE T’ATTRAPES, JE T’ARRAGE LA JUGULAIRE AVEC LES DENTS, JE T’ETRANGLE AVEC TA PROPRE LANGUE ET JE VAIS JOUER AU GOLF AVEC TES YEUX !…

On épargnera un public trop sensible de la fin de cette prose poétique alliant tout du moins les images parlantes d’une batte de base ball, de clous, l’alcool à bruler, de romarin, de savon noir, d’eau de javel, de bâtons de dynamites, de pousses de bambou, de coussin, de terre, de mercure liquide, de trois types d’armes à feu, de corde à sauter, d’un sac en toile, d’un chien, d’un singe, d’un serpent, du lapin, d’essence de térébenthine, d’un puis et enfin de caramel. Et ça c’était juste pour Lilith. Et la douce voix mélodieuse mais néanmoins hystérique de l’américaine continuait à raisonner dans la prairie jusqu’à ce que ses lunettes ne soient ôtées, la forçant à cligner quelques instants afin de s’accommoder à la nouvelle couleur des environs. Le mal au crâne était toujours là mais suffisamment affaibli pour qu’elle cesse d’essayer de sauter à la gorge de sa chamade de classe et interrompe le flot d’insultes en plein court. Enfin, interrompre, elle répondit tout de même à la question qui lui était posée, les dents serrées et le souffle court.

- Je vais frapper ton visage tellement fort que tu seras dotée d’un système de respiration interne…

Renvoyant ses cheveux en arrière d’un coup de tête elle haussa un sourcil à l’impudente remarque de sa compagne, lui riant presque au nez.


- Il est hors de question que je suive un rongeur stupide où que ce soit…

Elle regarda l’invocatrice faire mine de partir et laissa son regard tomber vers le lapin qui tapait sur le sol en signe d’impatience. C’était le pompom ! Mais il était hors de question qu’elle se fasse dicter son comportement par de la vermine jaunâtre. Attrapant un club de golf sur un arbre tout proche — parce que oui les clubs de golfs poussent sur les arbres, c’est pour ça qu’ils coutent cher, c’est complexe à entretenir comme plantation— elle s’élança derrière l’albinos et la jaunisse à grandes oreilles. Juste à temps pour entendre Lilith tomber, l’appeler et voir le lapin se targuer devant elle pour la laisser tomber. Le rongeur était si absorbé qu’il n’entendit pas la voyageuse se positionner derrière lui pour effectuer un swing grandiose qui propulsa le rongeur loin au delà de la cime des quelques arbres environnants. Suffisamment loin pour qu’elle ne puisse pas déterminer son point de chute. Remarquant ses congénères, outrés par ce qu’il venait de se passer, elle lança dans le vide.

- Quelle honte, rater le trou en étant aussi près… Il y a peut être un autre volontaire pour que je recommence ?

A ces mots toutes les petites créatures jaunes prirent la poudre d’escampette sous les ricanements moqueurs de l’américaine.

- Bon… Et bien ça fait deux bonnes chose de faites…

Notez bien le deux tout de même et déduisez en ce qu’il y a à déduire. Son club de golf sur l’épaule la jeune femme s’apprêtait à reprendre sa route, ou du moins à tenter d’en retrouver une quand un nouveau lapin vola juste au dessus de son crâne avant de s’écraser dans un arbre dans un bruit mélangeant *Pouic* et *Splorch*. Apparement quelqu’un d’autre avait découvert la portée de la bête à grandes oreilles en termes de projectiles et ça n’annonçait rien de bon. Suivant la trajectoire qu’avait suivit le rongeur, elle déboucha bientôt sur une petite clairière entourés d’arbrisseaux au milieu de laquelle se trouvaient les fouines gangster de Roger Rabbit et devinez qui, perché sur son bolide ? Il semblait que l’ex-président-dealer avait lui aussi trouvé un clubier (arbre à clubs de golfs pour ceux qui suivent) à sa taille et considérait que les créatures locales faisaient parfaitement office de balles. Située à bonne distance, la jeune femme espérait pouvoir grappiller, discrètement cette fois, quelques informations sur ses ennemis du moment et commença à s’avancer à tout petits pas vers le groupe, totalement recroquevillée sur elle même. Tout se serait bien déroulée si tout à coup, un cri de chat que l’on blesse n’avait pas raisonné, attirant bientôt vers elle les attentions de toutes les personnes présentes. N’écoutant que son instinct, elle sauta dans un baldaquin encombré garé non loin,  et se recroquevilla sous une bâche sombre, les rideaux étant trop transparent pour offrir un quelconque camouflage. Bientôt les fouines arrivèrent là où elle se tenait quelques secondes plus tôt, et un chat mauve sauta immédiatement sur la tête de celle en camisole. Le leader pointa vers lui son flingue avant de lui demander.  

- C’est toi qu’a fait c’boucan ?!
- On m’a marché dessus vous vous rendez compte ??
- On s’en tape…
- J’étais tranquillement en train de faire la sieste, la tête sur cette branche, le corps dans un buisson et la queue au sol quand une voyageuse m’a marché dessus ! Alors que chaque morceau était visible !!
- Une voyageuse ? Patron ! On met les voiles, on est suivis ! Il ramassa le club de golf abandonné dans la panique par la jeune femme et rajouta. Si j’croisse la voyageuse qui nous suit, j’ui fait la peau, pas vrai les mecs…

Alors que des éclats de rires malsains s’élevaient du groupe de carnivores, la jeune femme maudit le chat rayé qui une lueur maligne dans le regard disparaissait. Qui dort en laissant sa queue dans le chemin de toute façon ? Bah, elle ne le recroiserait sans doute jamais… Et au loin elle entendait le bruissement d’un moteur qui s’éloignait, suivit au loin par les fouines qui répondirent à un “à demain les mecs” qui leur était destinés. Mais de qui ? Pas le temps de répondre à cette question que la bâche protectrice qui recouvrait la rousse était violemment retirée, forçant l’américaine à sauter sur ses pieds, prête à partir avec la brise. Mais au lieu de ça elle se trouva entourée d’éléphants rose et bulleux qui la regardaient avec un air aussi surprit que lubrique et qui s’exclamèrent tous en même temps.

- MAITRESSE !
- Oh boy…

Il ne s’agissait pas moins que du groupe des éléphants roses, croisés sur la rive précédemment. Vu l’air qu’il avaient et les réactions qu’ils avaient eut tout à l’heure, la jeune femme savait qu’il y avait moyen de les utiliser à son avantage. Surtout avec les fouines vengeresses non loin. D’autant que c’était forcément eux qui avaient donné rendez vous aux hommes de mains du président. Et ils connaissaient donc leur QG. L’occasion était trop belle, adoptant un ton faussement débonnaire la rousse écarlate leur offrit

- Vous jouez demain ? J’adorais voir ça, pour où est ce que c’est prévu ?
- C’est confidentiel Dominatrix-sanglante mais… on peut peut être s’arranger ?…

Prenant garde à ne pas relever le surnom dont elle venait d’être affublée elle ravala sa colère montante et rétorqua.

- Je ne passerais aucun accord ici, commencez par me sortir de cet endroit et ensuite je vous ferais une offre. Une offre qui dépasse votre imagination, une offre que vous ne pourrez pas refuser ~

Jouer ainsi les minaudières était un calvaire mais, le stratagème porta ses fruits et elle était bientôt transportée comme une reine au centre de la tente rigide, endrapée de rideaux légers et translucides. Au moins était elle débarrassée des licornes débiles. Et de Lilith. Surtout de Lilith. Elle n’avait plus qu’à apprécier le voyage, qui faute d’être calme était au moins dépourvu de dialogues. Le groupe de musiciens déboucha bientôt sur une calme zone forestière au spectre de couleur on ne peut plus normal, bordée par une rivière et où se trouvait déjà… Je vous le donne en mille ? Et oui, l’invocatrice albinos était déjà là alors que la morveuse se dégageait à peine de son moyen de transport, déblatérant au sujet du futur ou quelque autre sornette qui firent rouler les yeux de l’américaine. Puis tout à coup, elle disparu, sans laisser de traces ni d’indices quant à la destination où elle était partie. La jeune femme restante leva alors ses paumes vers le ciel avant de souffler.

- Merci… C’était bien un rêve finalement.

Mais elle n’eut pas le temps de se retourner que le paysage s’évanouit devant elle, la faisant ouvrir les yeux sur le livre encore ouvert qu’elle avait laissé tomber sur sa tête en s’endormant. Son réveil hurlant sur sa table de nuit, elle fut tirée de son sommeil plus ou moins réparateur et dût se rendre à l’évidence. Et non, sa rivale n’avait pas disparue elle s’était juste réveillée, à son instar. Une journée bien remplie, une nuit qui s’annonçait l’être encore plus, elle se dégagea de ses draps et partit vers sa salle de bain. Une chose était sûre, elle n’avait vraiment pas besoin de 5 minutes de sommeil en plus.
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