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Irruption de dégénérés à kazinopolis (Tous)

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Léon Karel
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MessageSujet: Re: Irruption de dégénérés à kazinopolis (Tous) Irruption de dégénérés à kazinopolis (Tous) - Page 2 EmptyMar 7 Jan 2014 - 1:51
« BON ! Il est où le nouveau ? »

Dans l'une des grandes salles de l'immense palais du Seigneur Cauchemar de l'Agoraphobie Héliée, Barami était, avec un autre Voyageur, chargé de la première partie de mise à niveau des jeunes voyageurs agoraphobes européens, car l'armée d'Héliée comptait plusieurs voyageurs présents partout dans le monde et des nouveaux, il en venait des quatre coins du monde, et Barami vivant en Allemagne donc impossible qu'il puisse s'occuper d'un nouveau qui habite en Chine, à cause du décalage horaire.
C'était la 1ère nuit pour Léon Karel en tant que voyageur agoraphobe et... Il manquait à l'appel.

« Lulu ? »

Lucien était dans la lune, il écoutait le nouvel album de Stromae, artiste belge qui grandissait en popularité en France. Il était le mentor parfait pour Léon car il était extrêmement gentil, sage, patient et son pouvoir de dédoublement était puissant. Barami était là pour mettre à niveau le nouveau voyageur concernant le monde de Dreamland, l'histoire de la Rivalité, les effets de Dreamland,etc... En gros, c'était des profs. Mais l'élève était absent.

« Lucien ! »

« Hein ? Quoi ? », fit Lucien en enlevant ses écouteurs.

« Le nouveau... »

« Quoi le nouveau ? Il est où ? »

« Il est où ?.. »

« Oui, il est.. ! Ah. Aaaaah. Anwh... Il est où ? »

« Mais j'en sais rien moi ! Héliée l'a accueillit après qu'il ait vaincu sa phobie, nan ? »

« Euh... Oui oui... J'étais là... Je crois. »

« Bon ben techniquement, Héliée lui a laissé une forte impression, et avec ses nouvelles sensations de voyageur, il doit normalement avoir pensé à Héliée, nan ? »

« Ouais... »

« Donc techniquement, il devrait se trouver là ! »

« … Tu sais c'est pas très logique ce que tu dis. »

« On va se faire démonter, mon pote, démonter... Si jamais Héliée apprend cette nuit que le newbie n'est pas là... »

Une explosion au loin se fit entendre, puis un léger tremblement de terre s'en suivit. On entendait également au loin deux ou trois cris féminins, un éternuement et des poules. Lucien et Barami se regardèrent, cherchèrent un calendrier et en trouvèrent un au mur. On était le 5. Ils se regardèrent à nouveau et se comprirent mutuellement : c'était plus tôt cette fois. Héliée faisait son expériences mensuelles dans son laboratoire et tous les mois, il fallait dépenser considérablement en EVs pour construire un nouveau labo ainsi que du nouveau matériel et bondieu que ça coûtait cher.

« Bon, on a de la chance cette fois-ci, il a une nuit de tranquillité... Il faut qu'on même qu'on le surveille... Allons prévenir quelqu'un d'un autre fuseau horaire qui s'apprête à se réveiller, pour qu'il puisse prévenir quelqu'un des States avant que celui-ci s'endorme. On aura qu'à dire que c'est un ordre direct d'Héliée, mais on risque gros... »

----------

« Sérieux, il m'a saoulé ! J'ai pas de monnaie putain ! Un joint, c'est pas rien ! Heureusement qu'il m'en a passé une, même si elle est petite... C'est toujours ça de bien. »

Léon se trouvait sur un sentier de forêt, illuminé par des lampadaire bleus. Il marcha vers le semblant de civilisation qu'était... Cette ville-là. Il ne savait pas ce que c'était, où il était, pourquoi il était là mais ce qui comptait, c'était son bédo gars. Rien de tel qu'un bédo pour déstresser et analyser une situation calmement, sauf quand tu tenais pas. Lorsqu'il était apparu dans ce monde complètement décalé (car il avait croisé plusieurs elfes, lutins, chats qui marchaient comme lui, et une poule), une créature mi-chien, mi-rebeu voulait lui vendre plusieurs drogues dont plusieurs bédos, répertoriés selon leur niveau de dosage. Léon ne pouvait pas passer à côté. D'après Moustaffa, c'était 10 EVs. De quoi ? EVs ? C'était une sous-marque d'Evian ou quoi ? Léon fit partager son idée à Moustaffa en expliquant clairement que c'était mal la drogue m'voyez, qu'il fallait en donner plutôt qu'en vendre comme ça, on pouvait se reconvertir en caissier de Monoprix, nourrir son chien, ou son frère, suivant ses goûts... Au final, le marchand du sentier de la forêt illuminé par des lampadaires bleus lui offrit de mauvais cœur son plus petit oinj' le moins dosé. Fuck. 'Foiré. Au moins, ça lui permettrait de se souvenir de ce qu'il s'était passé la nuit dernière. Il avait fait encore une fois le même cauchemar incessant. Insupportable, étouffant. Il se souvient qu'il avait réussi à faire disparaître tous ces gens et ensuite... Un être bizarre, qui abritait en lui... La galaxie. Puis réveil matin 15h.

Il entra dans la ville. Elle avait des faux-airs de Las Vegas. Il entendait plusieurs cris de fous dégénérés, des femmes avides d'argent qui avaient touchées le jackpot, des hommes pleurant des larmes qui pouvaient rivaliser avec les chutes du Niagara et des poules. Léon était en fait... Perdu on va dire. Ce qui était TOUT A FAIT normal hein. Parce que c'était normal d'être perdu parmi ça : eh vas-y qu'on te balance des jetons comme des shurikens, qu'on te poursuive avec des sacs de pièces grosses comme mes bourses et vas-y qu'on jette des poules. C'était de la débandade, mais y avait des forces de l'ordre pour limiter la casse, c'était plutôt chicos. Léon tira une nouvelle bouffée.

« Dégagez ! »

Un pas de plus et Léon aurait été écrasé comme une merde de chien par un pied de gros. Un fou furieux, voilà l'explication. Hmm... Bah, rien de bien méchant. On a tous été débile un jour. Pour certains, c'est une habitude que l'on a prise. Deux claques, ça réveillait bien en fait. Mais après, on pleurait, et c'était... Pas vraiment cool.
Léon commençait à en avoir quand même un peu marre, il savait pas où il était, il savait pas pourquoi il était là, ni quoi, ni qu'est-ce. Et puis merde, il fallait prendre nos boules à deux mains et  arrêter quelqu'un dans la rue pour demander. Et il trouva ce quelqu'un. Enfin ce quelqu'une. Dégueulasse aux premiers abords, mais Léon n'avait pas de copine, il balança son bédo farre farre euway et arrêta Miss Grenouille qui marchait tranquillement.

« Bonjour ! Bonsoir peut-être. Madame ou mademoiselle, doit-on vous embrasser pour que vous retrouviez votre apparence normale ? »
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Lulei O'Malley
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MessageSujet: Re: Irruption de dégénérés à kazinopolis (Tous) Irruption de dégénérés à kazinopolis (Tous) - Page 2 EmptyMar 7 Jan 2014 - 11:36
Le jeu était ce qu'il y avait de plus simple. Pas besoin de connaître un livret complet de règle ou d'être entouré de cinquante croupiers. Non, il s'agissait simplement de dire un chiffre, de donner de l'argent et d'attendre que la petite bille blanche termine son tour. Avec un peu de chance elle s'arrêtait sur notre case fétiche et là, dans un cri et une explosion de joie, on pouvait ramasser son pactole. Nul éclat de bonheur pour la manieuse mais uniquement une stupéfaction oscillant entre remords et satisfaction. Jusqu'ici la chance ne lui avait pas souri, ses paris ne lui procurant qu'une certaine rancune qui l'avait poussé à s'embarquer dans une nouvelle histoire totalement déjantée digne du monde surréaliste dans lequel elle se produisait. La jeune femme commençait d'ailleurs à regretter son implication dans le complot du rhinocéros au monocle. Dans le monde réel, elle n'aurait jamais agi de la sorte. Pleur et lamentations auraient été son apanage, mais tout en maudissant les vigiles qui l'auraient flanquée à la porte, la timide aurait baissé les yeux et poursuivit son chemin, reniflant bruyamment et essuyant ses larmes du coin de la manche. Tout ça en admettant qu'elle ait eu le courage d'aller au casino et de s'adresser à la guichetière. Mais dans les rêves c'était différent. Sa pseudo phobie sociale était considérablement atténuée, lui procurant ainsi un sentiment d'invulnérabilité et d'insouciance qui l'entrainait dans ce genre de situation.

Lulei ramassa les jetons remportés et les plaça dans la mallette déjà bien remplie. Ceux qui s'y trouvaient déjà se mélangèrent avec les nouveaux et elle admira une fois encore la fidélité entre les modèles et leur reproduction. D'ailleurs, se n'était surement pas des imitations mais plutôt une modification des originaux. Maintenant un nouveau dilemme se présentait : continuer à jouer, échanger les jetons obtenus ou aller jouer quelque part où elle aurait plus de chance de perdre. La gagnante posa sa petite valise à ses côtés et relança sur le sept. Pour une fois que le jeu était en sa faveur, elle n'allait tout de même pas gacher cette occasion. Encore gagné. C'était louche. Depuis le début de la nuit l'adolescente enchainait les défaites et maintenant trois victoires d'affilées ? Bon, tant pis. La solution la plus simple consistait à prendre une part des gains, rendre la mallette et son contenu initial à Stephane avant de partir autre part. Il n'aurait surement aucun mal à se débrouiller sans elle. La voyageuse s'éloigna donc de la roulette pour sortir une fois de plus du casino.


- Bonjour ! Bonsoir peut-être. Madame ou mademoiselle, doit-on vous embrasser pour que vous retrouviez votre apparence normale ?  

Elle ignorait s'il s'agissait d'un compliment ou non mais, après une longue réflexion, la jeune fille conclut que la réponse lui importait peu. En revanche il fallait bien en fournir une au garçon qui venait de l'interpeller. À moins qu'il ne s'agisse d'une question rhétorique. Elle opta donc pour la vérité :

- Non, pas besoin.

Lulei le salua de la tête et prit congé. Elle n'avait parcouru que quelques pas lorsqu'elle prit conscience que la mallette s'était soudainement alourdie. Prise d'un doute, l'ex-joueuse ouvrit le précieux contenant pour finalement constater que son butin avait été remplacé par de petites pierres grises. Le mec aux cheveux bleus, c'était forcément lui, personne d'autre ne l'avait côtoyé récemment. Elle fit donc demi-tour avant de se précipiter sur l'adolescent qui venait tout juste de la quitter.
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Riku Kaisuki
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MessageSujet: Re: Irruption de dégénérés à kazinopolis (Tous) Irruption de dégénérés à kazinopolis (Tous) - Page 2 EmptyMer 8 Jan 2014 - 0:32
Les mains crispées, dans un silence des plus pesants, le jeune homme observe. Il a déjà deux combinaisons devant lui ; le mah-jong n’est pas loin. Mais pour cela, il va falloir que ses sens soient à leur paroxysme au moment où l’adversaire avant lui poserait sa prochaine tuile. Est-ce qu’elle sera utile ? Il l’ignore encore, peut-être sera-t-il forcé de jeter sa prochaine pioche et d’attendre le tour suivant, tout en priant pour que la tuile dont il se débarrassera ne donnera pas une combinaison à l’adversaire. Les pièces dans sa main glissent un peu tant ses paumes sont devenues moites. Il a presque une migraine à essayer de cligner au minimum des yeux pour garder un œil sur les réactions de ses adversaires ; pour l’instant, ils sont deux à avoir autant de combinaisons, lui, et une créature des rêves qui l’observe d’un air tout aussi déterminé. Aucun d’eux ne veut lâcher l’affaire, c’est à peine s’ils sont attentifs à ce que font les deux autres joueurs. Les deux opposants le savent, c’est entre eux que va se jouer la victoire sur cette manche. Leurs doigts pianotent lentement sur la table de jeu, tandis que le croupier appelle le jeu du joueur avant Riku. Ce dernier dépose un bambou de six ; pas la bonne tuile ce tour-ci. Dépité, l’invocateur pioche et a alors la bonne surprise ; le signe de trois qu’il lui manquait pour compléter son brelan ! Plus qu’une combinaison. Une, et il peut jouer le mah-jong. Mais il doit se séparer de l’une de ses pièces ; il jette alors un de ses deux dragons blancs et laisse la main au joueur à sa droite, qui hurle alors :

« KONG ! »

Kong, soit quatre tuiles identiques, en comptant celle que le joueur d’avant a posé. A présent, ils sont trois à avoir deux combinaisons annoncées. Riku pourrait parfaitement annoncer les deux potentielles qu’il a en main si la tuile manquante pour son chow - trois tuiles se suivant de même symbole – mais il prendrait le risque alors de devoir attendre pour sa paire, ce qui le mettrait en position peu avantageuse ; et pourtant, il n’aurait pas le choix, puisque s’il se séparait d’une autre tuile que celle pouvant constituer une paire, il se priverait de ses combinaisons. Il allait falloir la jouer fine, et compter sur la chance dans les deux tours à venir… Et d’ailleurs, son adversaire principal vint tout de suite le faire chier en prenant une combinaison grâce à la tuile posée par son voisin. Ils étaient à égalité à présent. Allez connard à gauche, poses la bonne, fais-moi gagner. Mais les choses vont se passer encore mieux que le voyageur l’avait imaginé ; parce que le voisin pose la tuile complétant sa paire, mais surtout parce qu’il pioche celle qui lui permet de compléter son pung –trois symboles identiques à la suite. Il a gagné !! Le necromancer ne perd pas une seconde, il se lève et hurle en posant ses tuiles :

« MAH-JONG !!!! »

Et voilà, bim, j’tai baisé le grand bonhomme tout moche en face. Oh tu peux ruminer, rager sur ta défaite tout ça hein, moi j’suis juste content, j’suis un voyageur j’arrive je gagne, mwahahaha. Allez à t’chao bonsoir !! Mais apparemment, le gros lard en avait décidé autrement, et apparemment déterminé à récupérer ses jetons – plus ceux qu’il aurait dû gagner – il se leva et empoigna le jeune homme à la gorge, lui coupant presque le souffle sur le coup, et l’entraîna avec lui à l’écart de la salle de jeu sous le regard médusé des autres joueurs qui reprennent finalement leur partie en pensant qu’un vigile allait arriver dans les prochaines secondes pour calmer ces deux crétins ; sauf que des deux crétins, l’un pouvait dire : « mon frère bosse à cet étage, les vigiles ne viendront pas nous embêter enfoiré de tricheur ! » Et ça, ça changeait tout. Riku était coincé, il pouvait à peine bouger les mains, et il craignait de faire un peu trop de grabuge s’il appelait les gardes. Mais le type ne semblait pas vouloir le tuer, il s’empara juste de son sac avec un air avide, et jeta un œil à l’intérieur pour récupérer les jetons qu’il contenait : trop tard. Il avait déjà été vidé de son contenu, qui avait été remplacé par des petits cailloux. Mais qui avait pu faire ça ? L’air abasourdi du necromancer parvint à convaincre l’autre qu’il n’avait rien à voir dans ce remplacement totalement inattendu. Mais à quel moment le voleur avait pu remplacer le contenu du sac ? Des en fait, il avait fait pareil avec celui de mr gros bras. Qui poussa un hurlement provoquant la panique générale dans tout l’étage, avant de se reprendre alors que le dernier client achevait de se cacher derrière sa chaise pour tendre sa main vers l’invocateur en lui proposant :

« Bon, là, le type qui a fait ça a trouvé le moyen de me mettre plus en rogne que toi… On remet ça et on lui marave sa tronche à ce petit enfoiré ? »

Il n’avait même pas besoin de poser la question ; Riku était déjà lancé à sa recherche.




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Ed Free
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MessageSujet: Re: Irruption de dégénérés à kazinopolis (Tous) Irruption de dégénérés à kazinopolis (Tous) - Page 2 EmptyMer 8 Jan 2014 - 22:27
« Mec, je te jure, c’te poussière d’or, c’est de la vraie, celle qui te fait croire que t’es milliardaire, et tout…
_ Mais c’est pas trop cher ?
_ Roh, l’aut’… J’lui propose le paradis, me d’mande si c’est pas trop cher.
_ Et… c’est pas dangereux ? »
Le dealer réajusta sa cagoule, tira une latte et lui souffla dans le visage.
« Parfait, tu tousses à peine. T’vois ? Pas trop fort, mais efficace… D’ailleurs…
« DEGAGEZ !!! »
Une benne fila très rapidement dans la rue, avec un Voyageur à son bord. Et juste derrière lui, un autre Voyageur avec des lunettes de soleil le poursuivait en lui hurlant :
« JE VAIS TE LES FAIRE BOUFFER, TES PIERRES !!! » Un moment de silence s’installa après le bardas complet, et le passant refusa d’une main la latte :
« Beaucoup trop fort. »

__

J’avais sauté par-dessus le muret sans aucun problème, pour voir que ce type avait filé sur une benne roulante, avec la majorité de ses sacs avec lui. C’était un malin, il avait déjà prévu le coup. Je dédaignai les jetons qu’il avait laissés tomber pour me focaliser sur la suite. Mon but n’était pas les jetons, mais sa chair. La course-poursuite était ridicule, et ce fut pourquoi je fus justement si… concentré. On ne regardait pas les badauds autour qui nous observaient passer avec des yeux ébahis, on ne pensait pas au ridicule de la situation, ni au petit article que ça pourrait faire dans le DreamMag s’il n’avait pas assez de faits divers pour remplir ses colonnes. On ne pensait qu’au fuyard, qu’à sa benne, et à la vitesse que la gravité tentait de faire combler sans franchement réussir. Même si j’avais énormément de mal à la rattraper aussi, fallait avouer.

Mais le Destin, qui avait dû se dire que ce passage était vraiment trop ridicule, décida de créer un mur pour l’arrêter. Le choc fut terrible, mais je n’avais pas vraiment humeur à compatir à la douleur que devait ressentir le pauvre gars. Je sautai par-dessus les détritus (cette phrase semblait classe, mais en fait, la scène ne l’était pas) et arrivai au gars qui avais déjà récupéré et s’était mis debout pour fuir dans une autre direction. Je l’empêchai de partir en approchant de si près qu’il n’aurait pas pu faire un mouvement d’esquive sans que je ne puisse le rattraper. Je le dardai derrière mes lunettes et lui dis d’une voix très très peu amicale, en faisant craquer mes phalanges :


« Je te pose une question : combien de poings dans ta gueule, tricheur de mes couilles ?! »
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Alan Rin
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MessageSujet: Re: Irruption de dégénérés à kazinopolis (Tous) Irruption de dégénérés à kazinopolis (Tous) - Page 2 EmptyMer 8 Jan 2014 - 22:54
«Mince ! Ça commence mal ! » me plains-je.

L'homme en face de moi eut un rire franc et me répondit avec entrain.

« Il semblerait que je sois celui qui portes le premier coup ! Tu ferais bien de répliquer maintenant ! »
Il semblait plutôt fier de lui. Il observa avec un regard cupide une petite part de mon tas d'Evs s'élever dans les airs pour rejoindre le sien, situé de son côté de table, puis récupéra les cartes sur la table, les mélangea, les observa, puis les reposa de nouveau face cachée aléatoirement avant de reporter son regard vers moi. Je lui souris et mon propre regard descendit sur le jeu.

Alors que je fixais les cartes déposées avec insistance, perdu dans mes pensées, j'eus la surprise d'entendre le petit claquement révélateur. Je n'avais même pas approché la main ! Comment Munin pouvait-il savoir quelle carte j’étais en train d' observer ? Le regard ? Arrivait-il non seulement à voir le recto des cartes de mon adversaire quand elles étaient dans sa main, mais également la direction de mon regard quand je les fixais une fois déposées sur la table ? C'était sidérant !
Du coin de l’œil, je cherchais vainement l'emplacement de mon allié invisible. Il était aussi indécelable que Charlie, mais il était là, quelque part, et me chuchotait à l'oreille les informations dont j'avais besoin. C'était une magnifique démonstration des compétences de celui qui s'affirmait être le maître espion du royaume des corbeaux.

Mon regard parcourut les cartes une nouvelle fois, et deux claquements de bec m'indiquèrent que deux cartes de la même couleurs se trouvaient aux extrémités. Avec un sourire, je posais ma main gauche sur la carte la plus à gauche, et ma main droite sur une carte du centre. Après une inspiration, je retournais la paire. Rouge et noir encore une fois. J'avais perdu de nouveau.

« Bigre ! Je manque vraiment de chance ! »Soupirais-je.
« Ce sont des choses qui arrivent ! »M'assura l'escroc. Puis, il jeta un coup d’œil discret à gauche et à droite, et se pencha vers moi.
« Écoutes bien, je vais te dévoiler un truc. Les résultats de ce jeu n'ont rien à voir avec le hasard. »
j'écarquillais les sourcils, et il continua.
« Tout est dans le Mind-game. Il faut lire l'esprit de l'adversaire, comme au pierre-feuille-ciseau. Essaies de deviner ou je vais poser mes cartes, c'est là le secret de la victoire ! »
Je fît mon intéressé et posait quelques questions auxquelles il me répondît par des conseils vides de sens. Essayer de me faire croire que le jeu se basait sur des prédictions était une belle tentative pour détourner ma concentration des règles du jeu tout en justifiant son propre ratio de victoire, mais elle n'avait aucune influence sur moi qui savait depuis le début que le jeu était en ma défaveur.

L'arnaqueur encaissa les vingt Evs qui lui revenaient de droit avec un sourire, mélangea les cartes encore une fois avant de les déposer une par une sur la table faces cachées.

« Souviens toi ! Le Mind game ! »

J'eus un sourire en coin. Même si il y avait réellement eu du mind game dans ce jeu, il aurait été rendu complètement obsolète grâce à la présence de Munin qui m'indiquait la position des cartes. Mon adversaire aurait pu les poser face recto que cela n'aurait rien changé.

Sans trop tarder, je retournais d'un bloc une carte noire et une carte rouge, dont les positions m'avaient été révélées par les claquements de bec de mon complice emplumé. Je fis une mimique de désespoir lorsque je vit leur couleur de mes propres yeux, tandis que mon adversaire frappait dans ses mains.

« Eh bien ! Il faut croire que je suis sur le chemin de la victoire ! Notre bataille ne va que dans un seul sens ! » S'exclama l'escroc.

Certes. Mais pas celui auquel tu crois.

J'observais la masse gélatineuse correspondant à trente Evs s'élever de mon tas avant de s'écraser dans celui de mon adversaire dans un petit bruit spongieux. Il ne m'en restait plus beaucoup. Quarante, pour être exacte. La même somme que la mise de la prochaine manche.

Pendant que L'escroc ramassait les cartes, je cherchais de nouveau Munin du regard. A vrai dire, je lui était particulièrement reconnaissant de continuer à m'aider alors que j'étais manifestement en train de me faire plumer. Soit il avait deviné ce que j'avais en tête, soit il gardait confiance en moi malgré ma déculottée apparente.

Cette enchaînement de défaites était bien évidemment volontaire. Si je l'avais voulu, j'aurais pu plier la partie en choisissant à chaque manche une paire de carte aux couleurs équivalentes, mais en agissant ainsi, j'aurais grandement réduit mes gains.
Si une victoire au premier tour était possible avec une chance sur trois, une deuxième victoire d'affilée n'avait qu'une chance sur neuf de se produire en jouant réglo. Même si mon adversaire avait continué de jouer après deux défaites, une troisième victoire d'affilée de ma part aurait été l'équivalent de lui crier que je trichais au visage. Une chance sur vingt-sept ça arrive en théorie, pas en pratique. Suite à cela, il aurait probablement arrêté de jouer après m'avoir copieusement insulté, et je n'aurais gagné que 10+20+30 soit soixante Evs, ce qui est loin d'être ridicule, mais pas optimal.
C'est pourquoi il fallait que je fasse durer la partie pour pouvoir faire monter la mise et riposter brutalement. Perdre pour mieux gagner, c'était l'objectif.

L'escroc m'indiqua les cartes sur la table qu'il venait de poser, et encore une fois j'utilisais les indications de Munin pour choisir une paire perdante. La totalité des Evs qu'il me restait s'envolèrent et allèrent rejoindre ceux du parti adverse. A cette vision, mon cœur se serra et je commençais à envisager les pires possibilités. Si l'escroc décidait d'arrêter de jouer, j'étais foutu dans les règles de l'art. Je me verrais affligé d'une dette impossible à rembourser qui augmenterait à chaque nuit d'un pourcentage honteusement élevé. Je me surpris à regretter de ne pas avoir choisi la facilité et la sécurité en ne m'assurant un gain que de quelques Evs seulement. Et si l'arnaqueur avait vu à travers moi depuis le début ? Et si mon orgueil m'avait condamné ? Si c'était le cas, j'étais ruiné, détruit, humilié. Et je l'aurais mérité. Non ! Je dois me ressaisir. Pour le moment mon plan suit son cours de A à Z, ce n'est pas le moment de flancher.

Je redressais la tête et fis face au sourire de requin de mon adversaire. Je soutins son regard avec un air de défi.

« Eh bien, qu'attends tu ? Nous n'avons pas terminé, si ? » m'enquérais-je.

Surpris, l'arnaqueur pouffa de rire et me répondit :
« Eh bien ! Tu as du cran petit ! Si tu perds, tu me devras encore plus d'argent et je devrais te faire signer un contrat moins accommodant que celui de tout à l'heure. Tu es d'accord avec ça ? »

Quelle partie de ce contrat était accommodante ?

J'opinais d'un air résolu et fit craquer mes jointures.
« Je fais encore confiance à ma bonne étoile. Pour cette manche la mise est de cinquante Evs c'est bien cela ? »

J'avais clamé la dernière partie de cette phrase volontairement plus fort. Entendant cela, quelques curieux se rapprochèrent de notre table.

« Cinquante Evs ? C'est beaucoup !»
« Eh ! Il y a des gens qui parient des Evs ici ! »
« On peut regarder ? »

Mon plan, tel un TGV, filait sans accrocs sur ses rails dans les direction voulue. J'avais été forcé de ralentir les machines avant de passer un pont pour ne pas le briser et précipiter le convoi de wagons entier dans l'abîme. Mais maintenant qu'il n'y avait plus d'obstacles en vue, j'allais enfin pouvoir accélérer la cadence. Quelques kilomètres plus loin, attaché sur les rails, se trouvait un trentenaire blond, au sourire trop chaleureux pour être vrai, portant des lunettes de soleil qui lui cachaient le regard. Je ricanais en pensant au moment ou il allait goûter les roues de ma locomotive.
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Dan Sorro
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MessageSujet: Re: Irruption de dégénérés à kazinopolis (Tous) Irruption de dégénérés à kazinopolis (Tous) - Page 2 EmptyMer 8 Jan 2014 - 23:01
Mais que faire ? Le destin était quelque chose de bien amusant quand on pouvait prendre du recul, mais dans l'immédiat ce dernier semblait n'être qu'une pourriture fini à la pisse. La chute avait réellement secoué le pauvre voyageur qui rampait sur les déchets pour tenter de retrouver la régularité du béton, ses vêtements puaient le jus de poubelle, ses mains venaient d'effleurer quelque chose de visqueux ce qui lui donna un haut le coeur. Ce soir il avait eu de l'idée, mais ça n'avait pas été suffisant pour échapper au danger qui s'apprêtait à lui tomber dessus. Le rescapé de la benne se leva lentement en s'aidant du mur, il se retourna en se massant la tempe gauche puis ne put s'empêcher de soupirer en voyant l'homme qui le traquait lui bloquer toutes chances de fuite. Malgré la peur instinctive que lui procurait ce voyageur, il ne délaissa pas les principes sur lesquels il s'était construit. Il n'allait pas se laisser insulter de tricheur aussi gratuitement, de plus il était hors de question qu'il commande sa propre destruction physique:

-Avant que tu ne me démontes la tronche je peux en placer une?

Son regard sans se faire provocant semblait suffisamment énervé pour révéler la sincérité qui allait suivre dans ses propos. Puis-ce que le poing de l'individu se tenant devant lui n'était pas encore rentré en contacte avec sa figure, il en conclue qu'il pouvait s'exprimer:

-Je n'ai rien fais pour mériter où obtenir ces sacs, crois le où non mais ils sont apparu autours de moi sans que je ne me rende compte de rien. Moi même j'avais perdu mon sac plus tôt dans la soirée, je n'avais pas compris pourquoi ni comment,mais je pense m'être fait une idée sur l'identité du sinistre connard qui pourrait être à l'origine de tout ce bordel. Donc laisses moi te poser une question avant que je ne te laisse faire ce que tu veux de ma vie de voyageur... C'est par pure plaisir du tabassage gratuit que tu as chassé celui que tu pensais être responsable? Où c'est une histoire de principes pour punir l’ignoble enculé qui se permet de nous voler ?

Une fois sa dernière volonté réalisée il se contenta de croiser les bras en déviant le regard. Il n’aimait pas avoir de compte à rendre aux gens, mais certaines situation poussaient à brutaliser les habitudes. Surtout que, malgré la force qui se dégageait de cet individu, il n'arrivait pas le croire entièrement mauvais, un peu violent et fier à la limite mais rien de réellement punissable. Son avis, ainsi que sa destinée même sur Dreamland allait se jouer sur la seule réponse de ce psychopathe. Le jeune voyageur était malgré tout prêt à se défendre, sentant un début de colère naître en lui, l'impression de passer à deux doigts de la disparition de Dreamland rendait Dan complètement fou. Il ne voulait pas disparaître à jamais, il voulait rester voyager jusqu'à ce qu'il ne puisse plus le faire naturellement.
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Léon Karel
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MessageSujet: Re: Irruption de dégénérés à kazinopolis (Tous) Irruption de dégénérés à kazinopolis (Tous) - Page 2 EmptySam 11 Jan 2014 - 0:23
« Non, pas besoin. »

C'était ce qu'on pourrait appeler une baffe monumentale. Sur le coup, Léon avait terriblement mal au derche, il avait grave le seum. Il savait qu'il y avait une jeune fille sous ce déguisement de grenouille, il fallait juste faire attention à certains détails pour voir et il avait la vive impression qu'avec sa réponse, la jeune lui avait littéralement écrasé les bijoux de famille, pour montrer à quel point elle pouvait piétiner la virilité de notre boy. Les femmes sont difficiles, compliquées aussi. Dans un coin très éloigné de sa tête, il se disait que ses techniques de drague devaient être revisitées. Mais ce coin fut tellement éloigné que cette information ne parvient au conscient général de Léon. Son of b*tch.
Il fut triste, très triste. C'était la première fois qu'une fille refusait ses avances. Pas qu'il attirait plein de filles mais à chaque fois qu'il voulait en draguer une, celle-ci marchait. Faut croire que ce rêve était différent de l'autre. Il avait pas compris ce que M.Galaxie a voulu dire la nuit dernière, il ne se rappelait pas où il l'avait vu... Dans un jeu vidéo ? Dans un dessin-animé ? Aucune idée. Mais en même temps, il avait une sensation désagréable, assez énervante mais il ne savait pas quoi... En plus, il avait la nette impression qu'il n'avait pas demandé à Miss Grenouille ce qu'il voulait lui demander au départ...

N'y avait-il pas un TP à rendre pour le prof général ? Ou un devoir-maison à propos de la réflexion de la lumière sur la caméra en extérieur et déterminez un angle dont Léon n'en avait aucune idée de sa nature ? Non, il n'en savait rien. Fallait qu'il le fasse dans la semaine... Sinon cette année serait mal partie... Il aimait bien le cinéma. En plus, il commençait à avoir une idée dans la tête, une idée germait tranquillement mais il ne savait pas quand elle éclora. Il n'était ni l'un ni l'autre, ni conscient ni inconscient. Un cyclope venait de passer à côté de lui, marchait tranquillement dans la rue. Il regardait avec son seul œil les casinos à chaque coin de rue avec nostalgie. Avait-il un lien particulier avec cette ville ? Possédait-il un des casinos dans un temps ancien ? Léon n'en savait rien mais le voir regarder ces établissements le rendait triste avec lui. Léon souriait alors. Il n'aimait pas être triste. Cela lui faisait revivre de mauvais souvenirs. Alors n'en parlons plus. Une poule passa.

Et puis bizarrement, comme un coup de théâtre, Miss Grenouille revint. Voulait-elle que Léon la débarrasse de sa malédiction ? Puis dans une chambre discrète, à l'abri des regards, voulait-elle qu'il la débarrasse de sa... On s'égarait sûrement. Mais que voulait Miss Grenouille ? Elle semblait être véner sale. Qu'avait bien fait Léon ? Il se demandait pourquoi il avait jeté comme un couillon son bédo. Il était bien, là, en parfait état d'esprit et il était calme. Il aurait voulu continuer son bédo. Il aimait bien en plus. Il était toujours présent, était toujours connecté avec la réalité mais il était sage en étant fou. 2 en 1, c'était un produit innovant. Il souriait à Miss Grenouille, il était le plus gentil du monde, du monde entier, plus que Bush Junior et Ben Laden. Bye bye messieurs, le Peace and Love gagnera toujours. On vous attrapera tous, comme des Pokémons. Et Miss Grenouille revint finalement et fit proche de Léon.

« Ma proposition tient toujours, vous savez ? Mais j'ai une autre question finalement, je viens de me souvenir. Au fait, où se trouve-t-on ? »
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Lulei O'Malley
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MessageSujet: Re: Irruption de dégénérés à kazinopolis (Tous) Irruption de dégénérés à kazinopolis (Tous) - Page 2 EmptySam 11 Jan 2014 - 3:57
Et le voilà qui jouait à l'innocent. Pensait-il vraiment que sa pitoyable tentative de charme suffirait à faire baisser sa vigilance ? « Les choses ne sont pas ce qu'elles semblent être », un fin avertissement que le roi Williams avait offert à Arthur. Il ne faisait aucun doute que sous ses mèches bleues et son sourire angélique, le garçon dissimulait un véritable monstre. Assoiffé de pouvoir et d'argent, il usait de tous les artifices pour parvenir à son but et, en stratège accompli, masquait chacun de ses derniers pour tromper sa proie. Mais Lulei ne se méprenait pas. Elle-même avait choisi de revêtir une autre peau pour pouvoir accomplir sa vengeance. Vengeance bien vite abandonnée quand on y songeait. Il faut dire que fondamentalement, la jeune fille n'était pas méchante, seulement impulsive. D'ailleurs ne l'avait-elle pas été une fois encore ? Peut-être que perfect blue était simplement la victime d'un homme plus âgé. Ça pouvait être ça. Menacé et physiquement malmené, il se serait retrouvé impliqué dans une histoire de vol pouvant dans des cas extrêmes le pousser au meurtre. Après tout, elle le voyait mal se défendre contre un mastodonte alors qu'il pesait surement moins qu'elle. Sa tête dodelina quelques instants sur son cou avant de se baisser vers ses pieds. Agir de manière réfléchie et subjective voilà quelle devait être sa priorité. Elle passa donc un petit temps ainsi, les bras ballants et le regard perdu, avant de le relever sur son interlocuteur. Finalement, la manieuse avait choisi d'avoir confiance en son expérience. Que ce soit Merlin, Quasimodo ou la Bête, chacun des héros de son enfance lui avait appris à se méfier des apparences. Elle pointa donc un doigt accusateur vers celui qui à ses yeux n'était nul autre que son voleur.


- Pas la peine d'essayer de m'entourlouper, tes dents blanches et ta voix suave ne suffisent pas à masquer tes mauvaises intentions.


A peine eut t-elle fini que l'adolescente se mordait déjà la lèvre. Quelle idiotie que d'avoir prononcé cette phrase. Non seulement cette dernière était agressive, mais elle démontrait également que l'apparente grenouille était lucide. En prenant garde à ses mots, il lui aurait peut-être été permis d'obtenir des indices quant à sa véritable personnalité tout en l'interrogeant sur la cachette de son butin. Un autre problème se posait : même si la voyageuse avait momentanément écarté la thèse selon laquelle le jeune homme aurait été un impuissant innocent, il ne fallait pas pour autant l'oublier et en ignorant la question qu'on lui avait posée, Lulei s'était montrée très impolie. Ba, après tout il n'était jamais trop tard.


- Nous sommes à Kazinopolis (c'est Stéphane qui le lui avait dit). Dis-moi, tu ne saurais pas où se sont miraculeusement volatilisé mes précieux jetons par hasard ?


Bien, maintenant elle pouvait attendre les réponses sans s'inquiéter de sa mauvaise conduite.
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Riku Kaisuki
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MessageSujet: Re: Irruption de dégénérés à kazinopolis (Tous) Irruption de dégénérés à kazinopolis (Tous) - Page 2 EmptyDim 12 Jan 2014 - 0:39
« – Monsieur, vous savez, pousser les portes serait bien suffisant si vous souhaitez passer d’une pièce à une autre…

– Ta gueule. »

Et bim. Bon sang, ce type était un sacré allié pour se frayer un passage parmi les innombrables clients du casino, mais il était tout sauf discret, et si le voleur ne les avait pas vu venir à trente mètres, c’est qu’il était sacrément con. Toujours était-il que Riku suivait les pas de son collègue de fortune qui, fou de rage, enfonçait d’un grand coup de pied chaque porte qui se présentait à lui, et faisait ensuite de même avec le garde un peu trop téméraire qui tentait le tout pour le tout et se jetait sur lui. Il ne tarderait sûrement pas à se faire éjecter par la sécurité, ce qui en soi n’était pas un mal parce qu’il était tout de même relativement encombrant en plus d’avoir une certaine rancune vis-à-vis du necromancer et de cette victoire qu’il n’aurait jamais dû obtenir. Il fallait simplement qu’il n’ait pas l’air trop amical avec le vandale et on le laisserait tranquille a priori, ça lui faisait toujours une porte de sorte, surtout que le type attirait toute l’attention sur lui, à un tel point qu’il pouvait se balader dans le rez-de-chaussée sans craindre pour sa vie auprès des ex joueurs fauchés par sa faute. Toujours ça de moins à fuir. Et pendant que l’autre gros tas cassait tout en mode vénère, l’invocateur laissa son regard se porter sur l’ensemble de la foule, essayant d’y trouver un quelconque type suspect s’approcher un peu trop du sac de jetons d’un joueur comme par hasard quelque secondes avant que la pauvre victime n’appelle à l’aide en hurlant au voleur. Mais il ne vit rien. Il faut dire que voir ce genre de choses dans une foule aussi compacte tenait du réel défi… Pas étonnant qu’il puisse accomplir ses larcins en toute tranquillité le zigoto… Il n’avait pas à s’inquiéter d’être vu, il lui suffisait de trouver un coin avec des joueurs trop concentrés pour le remarquer et de s’emparer des fameux jetons. Quant aux sorts de ces jetons, il semblait que le criminel fut une sorte de robin des bois redistribuant le fruit de ses crimes à de pauvres joueurs démunis de jetons et donc incapable de jouer encore. Le recoupement de ces éléments faisait penser au jeune homme que le coupable était forcément de petite taille, probablement un employé du casino qui chercherait à relancer sans cesse les joueurs pour que l’activité du royaume ne s’arrête jamais et motiver les gens à revenir d’autres nuits. C’était ainsi que tournait Kazinopolis, les gens quittant les lieux en déposant leurs gains permettant à ceux qui arrivaient de jouer à leur tour avec leurs fonds. Une roue du temps sans fin pour un pays dédié au jeu, aux paris de toutes sortes, où chacun pouvait satisfaire ses désirs de victoire, satisfaire son égo le temps d’une nuit, où la moindre table, la moindre machine à sous nous ferait gagner le rêveur ou voyageur qui y tenterait sa chance. Et que dire des boissons qu’on y servait… Elles contenaient une substance très puissante capable d’éteindre toute conscience chez le sujet pour le contraindre à jouer encore, histoire d’écraser les dernières poches de raison dans un royaume où elle perdait tout sens, laissant la place à une intense passion.

Ce furent les hurlements de son partenaire qui le ramenèrent brusquement à la réalité, alors que ce dernier était à la lutte avec deux vigiles qui essayaient de l’entraîner à l’extérieur pour le virer du casino et mettre fin à son bordel. Il appelait l’invocateur – bien qu’il ne connaisse pas son nom, ce qui en soi était un avantage pour rester discret – et ce dernier l’ignora, se faufilant au cœur de la foule pendant qu’un autre régiment de vigiles débarquait pour aider à sortir le forcené de là tandis qu’il les envoyait inlassablement au tapis, l’un après l’autre, sans discontinuer. Combien de temps tiendrait-il ? Riku l’ignorait, mais le plus de temps qu’il pouvait lui donner était une chance supplémentaire de retrouver le voleur. Il s’arrêta alors devant un adolescent aux cheveux bleus et la grenouille – ou en tout cas la personne déguisée en grenouille – à qui il parlait, leur demandant :

« Dites, vous auriez pas vu un employé du casino d’assez petite taille ? Ou alors on vous a volé vos jetons à vous aussi ? »

Espérons qu’ils servent un minimum à quelque chose ces deux-là… Des rêveurs seraient probablement inutiles. Mais s’il avait trouvé deux voyageurs, il y avait des chances qu’ils aient vu ou entendu quelque chose.


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Ed Free
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MessageSujet: Re: Irruption de dégénérés à kazinopolis (Tous) Irruption de dégénérés à kazinopolis (Tous) - Page 2 EmptyLun 13 Jan 2014 - 23:52
Je n’avais même pas besoin de questions, il voulait parler tout seul. Pas besoin de répondre à sa question théorique, je le laissais continuer comme un grand tandis que je me roulais les épaules pour les réchauffer un peu, on savait jamais. Son histoire, fallait avouer que ça ne m’étonnait guère. Je ne m’attendais pas précisément à ce que ce fut un innocent, mais je n’étais pas effarouché par l’hypothèse. Juste un pauvre gars qui était au mauvais endroit au mauvais moment ; ça arrivait à tout le monde, si on considérait ce tout le monde comme des jeunes Voyageurs qui étaient incapables de poser le pied quelque part sans déclencher un piège métaphorique qui les bringuebalait dans des aventures de merde. Je te comprenais, petit, j’étais comme toi avant. Ceci dit, je marche plus rarement sur ces dalles maintenant, mais elles sont un brin plus grosses. Et des fois, et on est peut-être pareil, on y saute à pieds joints en se bouchant le nez comme en faisant une bombe à la piscine. Mais bon, je restais tout de même sceptique. J’étais incapable de savoir s’il disait la vérité ou non, mais je ne décelais pas de mensonge. Il avait juste un peu de couille, mais j’étais malheureusement pas très bon niveau physionomiste, même si j’adorais le poker.

L’autre me relança direct sur mon agressivité. Il voulait jouer à la morale. Je lui fis un sourire de requin (je n’étais pas très doué à ça, malheureusement, normalement, j’avais des gens qui le faisaient très bien à ma place) et lui intimai par geste ce qu’exprima ma prochaine phrase :


« On rentre au casino et on va chercher le voleur. Tu passes devant, je parie que tu connais mieux la route que moi. » Fallait pas être Sherlock ou le Christ pour comprendre que je le voulais à l’œil. Quand les probabilités apparaissaient naissait la méfiance. Quand vous étiez perfectionnistes, c’était bien pire. On se mit à marcher tranquillement vers le bâtiment, et je lâchai de suite : « Je répondrais à ta question si t’es notre petit criminel. Sinon, tu n’as pas vraiment besoin de savoir, hein ? » Yeah, je jouais le gars super compréhensif et super intelligent. Génial, Ed, t’allais te faire adorer de la nouvelle génération. Malheureusement, comme un con, je m’étais piégé à mon propre jeu. J’avais peut-être été un chouïa agressif, certes, en oubliant qu’un maigre Voyageur comme lui serait bien stupide de voler des jetons alors qu’il est censé savoir pertinemment qu’ils sont totalement inutiles… Vous me diriez, c’était ça qui était louche. Sans cesser de parler parce que le silence allait être un peu gênant, je lui dis pour m’enfoncer dans mon rôle de persécuteur abruti : « T’as bien remarqué que j’étais une brute et que j’adorais cogner des trucs, tu te feras une idée seul au pire. »

Ougabouga.
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Alan Rin
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MessageSujet: Re: Irruption de dégénérés à kazinopolis (Tous) Irruption de dégénérés à kazinopolis (Tous) - Page 2 EmptyMer 15 Jan 2014 - 22:33
Le silence tomba sur la table. Les regards du public passaient de moi aux cartes. Je gardais un silence énigmatique et fermais les yeux. Les bruits venant du reste du casino me parvinrent avec d'autant plus de force. Cris de désespoir et hurlements de joie se mêlaient au tintement des pièces, preuve que je n'était probablement pas le seul à miser gros cette nuit là. Combien de dettes étaient nées ici ? Combien de riches étaient devenus encore plus riches, et de pauvres encore plus pauvres ? Combien de bagarres avaient éclaté, puis avaient été réprimées par les redoutables vigiles ? Je rouvris les yeux et mon regard parcourut les cartes pendant que deux claquements me révélaient la position des paires gagnantes. Après quelques secondes de pause, je rapprochais lentement mes deux mains de l'une d'elles. Pour la première fois depuis le début de la partie, mon objectif était de gagner la manche.
Alors que j'allais retourner les cartes, mes inquiétudes revinrent avec la force d'un boulet de canon, brisant toute mon assurance. Et si Munin s'était trompé ? Non. C'était impossible. Jusqu'à maintenant, il n'avait pas failli une seule fois. Et si l'arnaqueur avait un pouvoir pouvant réduire mon plan à néant ? Non, c'était de la paranoïa. De toute façon, il était trop tard pour rebrousser chemin.
Malgré tout, mes mains posées sur la paire présumée gagnante restaient immobiles. J'avais peur. Peur de voir mon plan s'écrouler comme un château de cartes devant mes yeux. Peur des inconnues qui auraient pu se glisser dans l'équation. J'avais tout peaufiné au maximum, mais si j'avais néanmoins omis un détail crucial ? Si derrière les pièges naïfs que m'avait tendu mon adversaire s'en trouvait un plus subtil, et que j'avais échoué à apercevoir ?
Je me secouai la tête pour me débarrasser de ces pensées négatives et retournai les cartes d'un mouvement brusque. Pique et trèfle. Noir et noir. Ma première victoire. La pression ambiante se dégonfla comme un ballon crevé. Le silence oppressant fut brisé par mon soupir de soulagement ainsi que par une exclamation des spectateurs, attirant encore plus de curieux. L'explication très grossière des règles que l'escroc leur avait donné avait suffit à ce qu'ils comprennent que j'avais gagné. Mon adversaire applaudit sans se départir de son sourire.

« Eh bien ce n'est pas trop tôt ! J'ai cru un instant que j'allais faire un score parfait ! » blagua-t'il.

Amuses toi bien imbécile. Bientôt ton visage moqueur sera dévisagé par la haine et l'humiliation, je te le promets.

Je remarquai avec plaisir la grosse somme d'Evs correspondant aux cinquante Evs mis en jeu quitter le tas de mon adversaire pour se poser de mon côté de la table. En une seule manche, j'avais récupéré la moitié de mes pertes. Mon adversaire reprit les cartes, les mélangea puis les reposa face verso. Le silence retomba. Je les fixais et mon allié invisible me vînt en aide une fois de plus, rendant le hasard de ce jeu aussi inexistant que du caviar dans un repas de prolétaires. Avec une hésitation feinte, je faisais parcourir mes mains d'une carte à l'autre, jusqu'à ce que je retourne avec assurance celles que je savaient être les bonnes. Cœur et carreau. Victoire. Sans suspense.
Une nouvelle ovation du public accompagna les soixante Evs qui vinrent se jeter dans mon tas. Cent-dix au total, dix de plus que ce que j'avais au départ. Mais ce n'était pas terminé, il me restait encore la phase finale de mon plan à accomplir. Celle qui allait me permettre de pomper le sang de mon escroc d'adversaire jusqu'à l'os.

Pour cela il me fallait deux armes. J'avais déjà acquis la première au prix de grands risques. La deuxième était en train de se former en ce moment même. J'observais d'un regard appréciateur le nombre grandissant de spectateurs. Ceux qui étaient là aux manches précédentes expliquaient les règles à ceux qui ne s'y trouvaient pas. Ceux qui comprenaient que celles-ci étaient truquées gardaient le silence, probablement pour ne pas gâcher le spectacle. Même des rêveurs se mêlaient au cercle de spectateurs. C'était le pouvoir de la foule. Quand l'une d'elle se formait, elle attirait inévitablement de plus en plus de monde, comme un trou noir qui aspire de la matière et augmente sa masse petit à petit. Au centre de ce phénomène se trouvait le jeu, mon adversaire, et moi. Et tous ces regards braqués sur nous n'attendaient qu'une seule chose : Que l'un de nous deux soit ruiné, lui ou moi. Ouaip, la deuxième arme dont j'avais besoin était prête à l'utilisation. Et je n'allais pas me gêner.

« Bon... Ce fut une belle partie. » Déclamais-je.

Je me levais de mon siège en parcourant la foule du regard, un petit sourire au lèvres.

« Mais maintenant que j'ai réussis à récupérer ce que j'avais au départ, je penses qu'il serait temps que je mettes fin au jeu. J'ai déjà suffisamment forcé ma chance, et mon adversaire est bien meilleur que moi. »

Des murmures de mécontentement parcoururent le public, puis enflèrent comme une toile prise dans le vent. Pas étonnant, ils venaient à peine d'arriver, il voulaient voir du sang, et je trahissais leurs attentes. Ils n'allaient pas me laisser m'en tirer comme ça. Un combat de gladiateurs se terminait avec la mort de l'un d'entre eux. Bien vite, les remarques fusèrent.

« Hein ? Vous allez vous arrêter ? » Demanda quelqu'un.
« C'est nul ! » S'exclama un autre.
Et puis enfin :
« Mauviette ! »

Merci à toi, bienveillant inconnu. Je ne t'oublierais pas. Enfin si, probablement.

D'un mouvement brusque, je me retournai vers celui qui m'avait insulté. Je le fixais quelques secondes sans répondre, puis lentement, je commençais à lui parler d'une voix sifflante.
« Écoutes moi bien mon gars. » Je le pointais du doigt « Personne. Ne me traite. De mauviette ! »
Au ralenti, je me retournais vers la table, puis me rassis sur mon siège, cela sans jamais quitter des yeux mon interlocuteur.
« Hey, je te lances un défi. »Je m'adressais à mon adversaire cette fois, mais je prenais la foule toute entière à témoin. « Pendant les trois prochains rounds, ni moi, ni toi n'auront le droit de nous défiler. Nous jouerons jusqu'au bout.» Ma voix était décidée, avec une petite pointe de colère. J'espérais donner l'impression d'avoir été vexé par l'insulte proférée, et que ma dernière déclaration vienne de ce sentiment stupide.

Apparemment, cela plut au public. La foule devint euphorique, et certains commencèrent à prendre des paris. De nouveaux spectateurs essayaient tant bien que mal de se trouver une place dans le cercle. Les encouragements fusèrent d'un coté et de l'autre. Cependant, l'escroc resta silencieux et contempla sans bruit ses cartes. Je savais qu'il réfléchissait à cent à l'heure dans le but de trouver la petite bête. L'arnaqueur avait flairé l'arnaque.
Il n'était pas si idiot. Aucun tricheur n'accepterait imprudemment un changement de règles aussi soudain. Ce serait comme demander à un démineur d'aller désamorcer un type de bombe qu'il n'avait pas étudié : ça pourrait très bien lui péter à la gueule s'il ne triplait pas de précautions.
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Dan Sorro
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MessageSujet: Re: Irruption de dégénérés à kazinopolis (Tous) Irruption de dégénérés à kazinopolis (Tous) - Page 2 EmptyLun 20 Jan 2014 - 18:25
Bon, au moins il ne s'était pas encore fait exploser par l'étrange voyageur qui le traquait. Ce dernier semblait en revanche le surveiller, ce qui ne mettait pas à l'aise Dan, d'ailleurs ce n'était pas l'objectif de l'action. Les choses allaient tellement vite dès fois, heureusement, poser ses couilles semblaient ne pas être fatalement conducteur d'ennui dans ce monde. La preuve, le jeune rescapé avait su doser et faire entendre ses arguments, sans forcément pousser l'autre au vice. La vérité il la connaissait, mais préférait ne pas en parler, l'idée de ne même pas valoir la peine de manger des baffes l'indisposait. Un début de dignité et d'amour propre, personne ne pouvait l'en blâmer.

Une fois devant le casinos, Dan décida de s'arrêter devant les marches, il observa les alentours de manière naturelle puis plongea ses yeux sur l'entrée qui se situait quelques mètres plus haut. Maintenant qu'il savait son allié de fortune instable mais efficace, il décida de passer à la phase explicative de ce qu'ils allaient tenter de faire:

-Si mes soupçons sont bons, ceux qui gèrent ce casinos seraient les responsable des vols. Alors si tu veux vraiment leur donner une leçon va nous falloir un minimum d'organisation qu'est-ce que tu en penses?

Il le laissa cogiter quelques instants, puis ajouta:

-J'oubliais, ma théorie ne se base que sur une intuition, donc je comprendrais parfaitement que tu commences à vouloir m'arracher la tête mais je te demanderais simplement un peu de patience.

Un plan se construisait déjà dans les tréfonds de ses méninges, il allait piéger les piégeurs, du moins il allait tenter des les rendre à leur propre jeu. L'erreur n'était que très subjectivement permise au vue du caractère de son partenaire nocturne. Il commença à monter les marches, enjoignant d'un geste de la main l'homme à le suivre. Les choses sérieuses n'allaient plus tarder à commencer, ce qui étai à la fois effrayant et excitant. Un sourire peu confiant se dessina maladroitement sur ses lèvres lorsque qu'il croisa le regard des vigiles qui ne semblaient pas réagir à sa présence.
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Lulei O'Malley
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MessageSujet: Re: Irruption de dégénérés à kazinopolis (Tous) Irruption de dégénérés à kazinopolis (Tous) - Page 2 EmptyLun 27 Jan 2014 - 5:36
Le garçon n'avait pas eu le temps de répondre à sa question que déjà, un second faisait son entrée en scène. Décidément cette nuit était riche en jeunes hommes. Peut-être que ces derniers étaient attirés par les grenouilles. Pourtant, dans les contes, c'étaient les crapauds qui étaient des princes et non pas des princesses. À moins que ... Évidement, comme si elle pouvait plaire à des mâles. À tous les coups ils allaient se tomber dans les bras dans quelques minutes. L'adolescente secoua la tête avant de prendre un air étonné devant la question du brun. Ainsi elle n'était pas la seule victime de ce complot diabolique.

- Pour ce qui est du petit employé, pas du tout, navrée. En revanche, j'ai également été privée de mes gains. Pour le moment, tout me porte à croire que cet énergumène est responsable de mon malheur, mais j'attends ses explications.


Malheureusement, ces dernières n'étaient pas pour tout de suite. Effectivement, à peine ces derniers mots étaient-ils prononcés que déjà, un mouvement derrière son nouvel interlocuteur attira son attention. Il était là. La manieuse ignorait pourquoi, mais contrairement à ce qu'ils avaient prévu, Stéphane se dirigeait déjà vers le casino. Un étau enserra son cœur quand elle prit conscience qu'en abandonnant le terrorisme, elle le trahissait lui. D'ailleurs, le rhinocéros revint sur ses pas, l'observa un instant et, fronçant les sourcils (parce qu'il avait des sourcils), tira sur le col de son veston et commença à s'avancer vers eux. Lulei ne le connaissait pas depuis longtemps, mais devinait sans problème qu'il s'agissait d'une personne impulsive. Après tout ils avaient simplement partagé un mécontentement, s'étaient parlé et avaient finalement décidé le plus naturellement du monde de faire exploser un immense bâtiment. Les ennemis de mes ennemis sont mes amis comme on dit. Oui, sauf que maintenant, elle n'était plus tout à fait l'ennemie du casino et ça devait se voir à travers son déguisement parce que son partenaire n'avait pas vraiment l'air content. Celui-ci était justement parvenu jusqu'à eux et, poussant sans vergogne son principal suspect, la pointa d'une patte accusatrice.


- Dis donc, qu'est ce que tu fais là avec cette charmante mallette ? Tu ne devrais pas être à l'intérieur du casino ? En train de
il jeta un coup d'œil sur les deux étrangers faire tu sais quoi ?

- Ben en fait, j'ai eu quelques problèmes.

- Vraiment ? Rassure moi, t'es pas en train de me lâcher quand même ? Non parce que je ne voudrais pas te manquer de respect, mais à te voir là, comme ça, en pleine conversation avec deux charmants jeunes hommes, on pourrait croire que c'est le cas. Mais ça ne m'étonne pas tu sais, la première fois que je t'ai vu, j'ai clairement pu sentir sous la puanteur de ta transpiration, les relents d'une salope de traitresse.


Ah ba oui, il n'était pas content. Et en plus d'impulsif, on pouvait facilement rajouter colérique. Bon, tout ce qu'elle avait contre la tignasse bleue, c'était des soupçons. L'autre, la voyageuse venait tout juste de le rencontrer. Mais l'encorné avait l'air d'être quelqu'un de plutôt violent et elle, ben elle tenait à sa peau.


- Et bien, j'aurais préféré que tu me dises ça avant de m'embobiner dans tes bidouilles ! Mais sache que les jetons, je n'en ai plus, ils ont tous été remplacés par des pierres après que j'ai croisé ce garçon.
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Riku Kaisuki
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MessageSujet: Re: Irruption de dégénérés à kazinopolis (Tous) Irruption de dégénérés à kazinopolis (Tous) - Page 2 EmptyLun 27 Jan 2014 - 14:26
Miss grenouille fut la première à réagir à la question de l’invocateur. Certainement pare que l’autre avait l’air tout fraîchement débarqué dans le royaume du jeu, mais surtout parce qu’elle était effectivement elle aussi concernée par cette affaire ; le salopard lui avait volé ses jetons. Mais bon sang, quel était l’intérêt de voler des jetons que l’on pouvait avoir en quantité infinie dans ce royaume où le seul but était de satisfaire des pulsions de joueur frustré ayant enchaîné les défaites dans le monde réel ? Ici, on ne venait que pour gagner, gagner, gagner, et encore gagner. Et là, il y avait une sorte de Robin des bois des jetons, un fêlé qui pensait pouvoir venger les pauvres créatures des rêves destinées à perdre en jouant contre des humains, redistribuant les gains de ces « tricheurs » à ceux qui ne pouvaient pas l’emporter ? Riku n’était sans doute pas loin de la vérité avec cette hypothèse, après tout, il avait déjà croisé des tarés antis voyageurs dans sa carrière au sein du monde onirique. Et ce genre de comportements et de mode de pensée s’était particulièrement développé avec la dernière guerre qui avait ravagé le royaume des chevaliers de la table ronde. De nombreux royaumes s’étaient alignés sur la fermeture de leurs frontières à tout autres voyageurs que les leurs, d’autres avaient clairement affirmé être contre les voyageurs et développé des milices internes, d’autres avaient conservé leur neutralité pacifiste sur l’opinion que non, tous les voyageurs ne rêvaient pas de détruire des royaumes. La propagande anti-humain suivait son cours, et il était rare de ne pas croiser les affiches d’un parti « nationaliste onirique » qui prônait l’enferment, voire les exécutions de voyageurs pour l’exemple. Le DreamMag était devenu une sorte de chronique mortuaire qui relatait régulièrement les assassinats d’humains pour des raisons aussi critiquables que « il n’avait pas le droit d’être là » ou « tous les voyageurs sont des psychopathes en devenir s’ils ne le sont pas déjà ». Lui-même avait eu affaire à des milices anti qui avaient tenté de le capturer, mais il avait eu la chance de ne pas tomber sur les pires. Enfin là pour le coup, ce vol de jetons ne causait pas de blessés particulièrement, il y avait une sorte de « pacifisme » dans l’action de ce voleur. Il critiquait les voyageurs et les emmerdait, mais il ne le faisait pas au détriment de leur santé. En même temps, Kazinopolis était supposé être un royaume neutre vis-à-vis des voyageurs, qui représentait des clients faisant tourner allègrement le système financier des lieux tout autant que les rêveurs ou encore les créatures des rêves. Il était donc malvenu de les maltraiter. La demoiselle semblait convaincue que le responsable de cette affaire n’était pas un employé, mais le garçon qui lui faisait face. Bon sang mais quel âge avait-il ? Riku était mauvais pour estimer cette donnée chez les gens, et les voyait souvent plus jeunes ou plus vieux qu’ils n’étaient en réalité. Dans son esprit, il avait l’impression de voir un ado de peut-être dix-sept ans, alors qu’il en avait probablement plutôt dix-neuf. Et donc lui serait le voleur ? L’idée paraissait étrange, le type avait juste l’air de débarquer et de pas vraiment tout connaître à ce monde.

« Ne me demandes pas pourquoi, je ne pense pas que ce soit lui. Il a l’air complètement paumé. C’est peut-être l’impression qu’un voleur voudrait donner, mais j’ai plutôt l’impression que c’est un tout jeune voyageur qui vient d’arriver ici. »

Il se trompait peut-être, il avait un peu trop tendance à suivre son instinct dans ce genre de moments où il devait plutôt utiliser sa tête. Mais là, il sentait qu’il avait raison. Enfin il ne s’étendit pas sur le sujet, imaginant que pour le jeune homme, que l’on évoque le fait qu’il soit un newbie puisse l’agacer. Lui-même détestait qu’on le lui fasse remarquer à ses débuts. Maintenant, il commençait à faire partie des voyageurs un peu reconnus, qui apparaissent parfois dans le DreamMag pour une ou deux conneries entre deux gros titres de massacres de voyageurs et autres attentats. Le tournoi, son entraînement « musclé » avec Enrique, le voyageur numéro un du royaume des morts, les derniers évènements… Tout cela avait pas mal remis en cause sa conception de sa vie de voyageur. Il était devenu plus prudent, plus réfléchi… Peut-être plus sournois aussi. Il n’avait pas hésité à se servir de l’autre créature des rêves en guise de diversion pour mener tranquillement ses recherches, il mentait, narguait les créatures des rêves… Il commençait à devenir comme tous les autres en fait. Mais d’un autre côté, il avait appris à prendre plus soin de lui, à ne plus foncer systématiquement tête baissée et de savoir reconnaître une situation désespérée. Enfin, il revint à la réalité quand une espèce de rhinocéros massif s’approcha d’eux et invectiva miss grenouille, qui l’aurait apparemment trahi dans un quelconque plan débile. Elle en profita pour tenter de reporter l’attention de son pseudo allié sur le jeune homme aux cheveux bleus en l’accusant d’être le voleur, et l’autre bestiole relativement colérique réagit aussitôt. Ne faisant pas trop attention à ce qu’il allait se passer entre ces deux-là, il murmura à l’attention de la demoiselle :

« Pas très sympa de ta part de sauver ta peau aux dépens d’un newbie. Qu’est-ce qui te fait penser que c’est lui ? Désolé pour ton pote le rhinocéros mais j’ai besoin de gagner du temps. »

Il rechercha alors son allié à lui dans la foule, qu’il repéra en train de mettre deux vigiles à terre. Sans hésiter, il hurla à son attention :

« Hé le voleur est ici !! C’est le gros rhino là !! »

Voilà. Colérique contre colérique, ça devrait provoquer une belle bagarre et attirer l’attention de la foule et des vigiles sur ces deux-là suffisamment longtemps pour qu’ils en sachent plus.

« Je propose que l’on enquête un peu histoire d’en savoir plus. Et si tu as autant de soupçon que ça, on n’a qu’à amener le gamin avec nous, dans le pire des cas, si on découvre que c’est lui, on l’arrêtera aussitôt. Sinon, on sera trois au lieu de deux, ça peut aider. »


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MessageSujet: Re: Irruption de dégénérés à kazinopolis (Tous) Irruption de dégénérés à kazinopolis (Tous) - Page 2 EmptyMer 5 Fév 2014 - 21:24
Arrivés devant le casino, on s'arrêta quelques instants, et le newbie me dit que c'était bête d'entrer sans s'organiser ; j'aurais voulu lui dire que c'était encore plus bête de me dire ça sans me prévenir du plan dans lequel il voulait m'embarquer, comme si j'étais capable de supporter le silence de l'intellectuel qui tairait son plan à son sous-fifre débile jusqu'à ce que le temps soit venu. A défaut de pouvoir satisfaire mon ego à ce moment précis, vu que je n'avais clairement pas de plan pour arrêter quelqu'un qui pouvait transformer des pièces d'or en pierre à distance, je permis à Dan de rentrer dans le casino en parlant quelques secondes avec les vigiles et lui disant qu'il avait un alibi en béton et que finalement, ce n'était pas le coupable. Je voulus aussi leur raconter qu'en preuve de sa bonne foi, il allait aider à résoudre l'enquête, mais je m'abstins au dernier moment : si la théorie de Dan était la bonne, que c'étaient les gérants du casino qui avaient monté ce coup pour des raisons aussi fumeuses qu'une politique anti-Voyageur ou un complot communiste à deux balles qui tranchait hypocritement avec la fonction d'un casino et les poches généralement pleines de sa clientèle, alors prévenir les employés qu'on avait un enquêteur qui allait leur mettre des bâtons dans les roues était la meilleure chose à faire si je voulais que Dan disparaisse mystérieusement au détour d'un couloir, et qu'on retrouve son cadavre, ou une partie, dans les chiottes.

D'après mon expérience, je ne voyais pas les patrons du casino se mettre à dos une partie de leur client, surtout celle qui disposait d'incroyables pouvoirs... Par contre, des concurrents, ou quelqu'un qui avait une dent contre eux et qui voulait saboter l'image de l'établissement me paraissait bien plus plausible. Je parlai rapidement de cette théorie à Dan avant de balayer le casino du regard. Je ne savais même pas ce qu'il avait en tête, en plus... J'étais censé réagir comment ?

Puis quelqu'un repéra le voleur. Ou peut-être était-ce encore quelqu'un qui s'excitait parce qu'il avait un début de piste comme avec Dan. Un rapide coup d'oeil me fit voir que c'était le rhinocéros de tout à l'heure qui était l'accusé, et mes théories s'écroulèrent en fumée : un mauvais perdant comme lui, éjecté du casino, ne pouvait pas être lui. Pourquoi se serait-il énervé d'avoir perdu alors ? Pour jouer un rôle ? Alors que si peu de personnes l'avaient remarqué ? Non, ça ne tenait pas debout du tout, mais j'avais là une occasion.


" Je fonce. Je fais diversion, applique ton plan, et si t'as besoin de moi, fais-moi rapidement signe, je vais détourner l'attention. "

Je ne lui laissais même pas le temps de répliquer, mi-pressé de l'occasion que me tendait le destin, mi-cherchant la vengeance pour ne pas dépendre des neurones d'un autre. Alors je marchais rapidement jusqu'à trotter, puis jusqu'à courir, et le peu de gens qui s'étaient rassemblés pour observer le potentiel fautif ou qui y jetaient juste un œil pouvait voir la magnifique scène suivante : un rhinocéros, embêté et très furieux, ne sachant plus vers quel saint se tourner (pour lui en coller une), et qui l'instant d'après, voyait un Voyageur lui sauter dessus tel un démon des enfers, et après quelques secondes de lutte musclée, était étendu par terre, moi lui faisant une clef de bras douloureuse pour le maintenir au sol, l'empêcher de respirer et de se débattre ou même parler. La mallette qu'il avait vola dans les airs, et je criai tel un héros de cinéma américain, faisant bien mine de faire comprendre que j'étais l'enquêteur qui allait déjouer le mystère du casino :

" J'ai la situation bien en main ! Où sont les vigiles ?! "
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Irruption de dégénérés à kazinopolis (Tous)

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