Le combat se déroula rapidement, malheureusement en défaveur de Stean. Celui-ci se rendit bien compte du différentiel de puissance quand toutes ses attaques échouèrent, qu’il pouvait percevoir derrière lui une Betty emprisonnée, et que son propre adversaire semblait prêt pour la contrattaque. Leste, Riku lui démolit la gorge, et après une phrase qu’il n’entendit pas, lui explosa les dents. Et merde, ce n’était tellement pas lui qui devait se battre. Y avait des gens bien meilleurs que lui dans l’organisation. Stean n’avait jamais recherché la puissance ; voilà une faiblesse qui lui revenait dans les dents, s’il osait dire.

Riku demanda des informations, très fortement, et rapidement après qu’il eut posé sa première question, il lui explosa un doigt. La douleur sembla aussi forte que dans le monde réel ; Stean poussa un râle de douleur de plusieurs notes graves tandis que sa poitrine se soulevait et s’affaissait, ses lèvres tremblaient. Betty était toujours maintenue par la fille-louve. C’était très mal parti. Stean réagit rapidement, sans se morfondre trop de sa lâcheté :

« Stop ! Okay, arrête, je te dis ! » Il ne put pas se défaire de l’emprise de Riku, il manquait cruellement de force et sa tête le cognait encore, sans oublier son doigt qui le lancinait quand il osait un minuscule tremblement dans la main. « Je t’amène au boss ! Pas de coup fourré ! Il te dira tout ! »



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[Je vous laisse éventuellement un post chacun pour que vous puissiez écrire, ou au moins juste à Hikari, afin que vous posiez d’éventuelles questions ou que vous voulez précisez certaines choses, comme ce que vous faîtes de Betty. Stean vous mènera en tout cas dans les galeries labyrinthiques de Discoland, si vous avez envie d’en faire une description.]

Ça a été vite, trop vite d’ailleurs. Hikari n’a absolument rien eu le temps de faire et pour changer, elle a joué un rôle d’observatrice. L’agresseur de Riku était en possession d’un pouvoir intéressant, certes pas très puissant, mais intéressant. Plusieurs fois, l’achmophobe avait jeté des regards vers la blondasse écrasé sous Hikari, l’air de lui dire mais putain, tu vas bouger ton cul la camé ?

Cependant, Hikari pouvait sentir même sans la regarder qu’elle était dans un tel manque que bouger lui était impossible, ses muscles tressaillaient, ses yeux enfin du moins ce qu’il en restait cherchaient on ne sait quoi on ne sait où.
Riku se mit à hurler à l’adresse de Lianna, ce qui sortit Hikari de l’observation prolongé qu’elle avait commencé. Dans l’instant suivant, le type avait pris tellement cher qu’il se mit à hurler :

« Stop ! Okay, arrête, je te dis ! »

Un silence lourd finit par s’introduire dans la pièce. Riku et Hikari se jetèrent un regard avant de laisser retomber leurs yeux sur leur agresseur qui s’était vite transformés en agressé :

« Je t’amène au boss ! Pas de coup fourré ! Il te dira tout ! »

Là c’est tendu de chez tendu, peut-être est-ce la douleur, peut-être est-ce la peur. N’empêche qu’Hikari n’y croit pas, non, elle n’y croit définitivement pas. Y a forcément un truc, impossible qu’il vende son patron comme ça, gratos, quelque chose de plus gros se trame. Là-haut, avec le boss elle parierait tout ce qu’elle a, qu’il y a des voyageurs bien plus puissants que les deux auxquelles ils ont affaire la maintenant. En bref, Riku sans lâcher la prise du col de son adversaire sembla interroger du regard sa petite amie.

« Ecoute je le sens pas, mais alors pas du tout. Ca pu le coup foireux, et qu’est-ce qu’on va faire de ça ? » Dit-elle en pointant d’un doigt dédaigneux la loque allongé sous elle.

Elle se souvint soudainement que la jeune Lianna a la demande de Riku était partit chercher de l’aide, une bonne chose de faite, il pourrait ainsi livrer la camer comme une lettre à la poste au vigile de la boite. Tiens, d’ailleurs quand on parle du loup.

« Rikuuuuuuuuuuuuuuuu, Hikariiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!! »

Le temps de livrer le paquet aux aides et le nécromancien et la louve se lancerait aveuglément derrière l’abeille pour parvenir au nid.

Stean utilisa ses manches pour se frotter les yeux d’où quelques larmes avaient perlé suite au combat. Il faisait pas le poids, il faisait pas le poids, il n’allait pas chercher plus loin, pas se faire torturer pour ce job, et ce n’était pas comme si le patron était faible aussi. Enfin, il savait qu’en les amenant au boss, rien n’était joué. Il faudrait juste les tuer en tout cas pour éviter les témoins. Stean gardait ses pensées bien pour lui, marchant à travers les coulisses labyrinthiques de Discoland. Certes, il était inquiet, les deux étaient forts et Betty avait disparu, emportée par les vigiles du Royaume. Ouais, c’était Nezumi qui les avait envoyés ; elle avait la main plus lourde que ce son joli minois laissait imaginer d’elle. Et qui avait cru que les deux chanteurs savaient se battre ? Heureusement que Stean était un sous-fifre : ça signifiait qu’au-dessus de lui, il y avait des gens plus compétents.

Après pas loin de dix minutes à tourner, à virer et à emprunter, alors que l’éclairage se faisait de plus en plus rare, laissant les couloirs dans une obscurité de plus en plus menaçante, il les prévint qu’ils arrivaient. Et au bout d’un moment, alors que les seules ampoules clignotaient de vieillesse, une porte apparut au bout d’un cul-de-sac, grise, en métal, sans prétention. Stean dit aux deux Voyageurs que c’était ici. Il ouvrit lui-même la porte comme lui demandait Riku, dévoilant ainsi la salle.

C’était une salle plus exiguë qu’on aurait pu attendre d’un bureau d’un leader de dealeux, et il était difficile d’y trouver de la place : entre un grand bureau où quelques feuilles traînaient, une grande chaise sur laquelle était posée le boss en question ainsi que des meubles à gauche et à droite, il n’y avait pas plus de six mètres carrés de libre et le bureau était presque au centre de la pièce. Le patron avait une moustache abondante et noire, comme la chevelure cirée laissant une raie immonde sur le côté. Imposant sans être grand, dans un costard bon marché en tissu épais anthracite, il regardait les nouveaux arrivants sans être surpris : il avait été prévenu du grabuge par Rama, l’éclairagiste éclaireur, une petite créature rocailleuse et légèrement stupide qui se trémoussait sur ses pieds près du patron. Bon, il semblait légèrement agacé et dégaina rapidement un petit appareil gris de sa poche. Sans faire de commentaire sur le fait que Stean les ai amenés jusqu’ici, il se dépêcha de parler :

« Avant que vous ne m’arrêtiez, je préfère vous prévenir que le moindre geste d’agression envers moi me forcera à appuyer sur ce bouton. » Il leur montra rapidement sans toutefois tendre l’appareil. Il se radossa sur son fauteuil en regardant les deux intervenants. Il les avait sous-estimés, un peu. Enfin, à moins que ce ne fut Stean qu’il avait surestimé. Il l’aurait bien menacé avec la tournure que prendrait son licenciement mais il n’avait pas envie qu’il prenne peur et se retourne contre lui. Il allait rester doucereux en tenant les deux Voyageurs à l’œil. « Au cas où vous vous poseriez la question, nous avons installé une mesure de précaution. Un de nos hommes installe des ceintures explosives à des Rêveurs, et si vous me faîtes appuyer sur le bouton, elles exploseront toutes. Je peux vous assurer qu’une trentaine de bombes dans Discoland va faire du dégât, et pas seulement chez les Rêveurs ou la tapisserie. Donc calmons-nous. Serait-il possible que vous partiez sans faire d’histoire et abandonnez toute idée d’arrêter mon commerce ? » Il préférait être franc.

Le patron regardait les deux Voyageurs rapidement ; le garçon avait Stean près de lui et tout semblait aller pour le mieux, la fille, comme le rapport l’indiquait, ne semblait pas dans le meilleur état du monde. Cependant, non, il n’y avait pas à tergiverser, il fallait rapidement se débarrasser de cette gêne. Ils devaient partir plus tôt que prévu, c’était embêtant en soi, mais ce n’était pas non plus une catastrophe planétaire. Le jeune Voyageur le pressa, il n’avait que ses mots pour se battre. Bon, très bien, la situation serait facile à gérer.

« Je ne presse pas le bouton parce que je veux m’en aller d’ici sans me faire capturer, et parce que vous n’avez pas envie de commettre un massacre. Et si tu tentes de m’arrêter avec ta langue, c’est bien parce tu ne peux pas le faire toi-même : on ne bluffe jamais quand c’est le moment où l’on doit montrer ses cartes. Maintenant, je vais parler à votre simple logique. » Il regarda successivement les deux dans les yeux avant de reprendre en appuyant ses mots : « En tentant de m’arrêter, vous allez provoquer des crimes bien plus graves que le modeste commerce que je tiens actuellement. Regardez, je suis démasqué, je pars, le commerce est terminé à Discoland, votre mission est terminée et vous ne commettez pas une série d’explosions meurtrières. Je compte maintenant jusqu’à trois, si vous restez jusqu’au bout, je partirai du principe que vous voulez détruire Discoland et j’appuierai sur le bouton, vous aurez quartier libre pour m’arrêter. Si vous repartez, je disparaîtrai d’ici et vous n’entendrez plus parler de moi. Maintenant…
Un… »

Il commença à compter lentement, mais assez fortement pour que les deux comprennent qu’il était sérieux. Le doigt touchait le bouton, il ne suffisait plus que d’une petite impulsion et…

Le décompte s’arrêta rapidement, par la fille, cette fois-ci. Le boss arrêta de tourner autour du bouton et cacha le sourire qui voulait se dessiner sur sa trogne ; finalement, il allait pouvoir être libre. Le doigt restait près de l’interrupteur toutefois, il connaissait les Voyageurs, mais il ne savait absolument pas jusqu’où pouvaient aller les capacités des deux jeunes gens en-face, même s’il en avait une petite idée. Il écouta soigneusement la jeune fille et se sentait ravi pour deux raisons : non seulement ils allaient décider de le laisser partir, et en plus, les exigences qu’elle avait étaient si impossibles à respecter pour quelqu’un d’intelligent qu’elle mettait un terme aux négociations : il n’allait plus les laisser parler.

« Oui oui, c’est ça, mademoiselle, vous devez surtout me prendre pour un abruti. Je n’ai pas envie de me faire capturer, je n’ai rien à gagner en faisant du grabuge, et en plus, ce machin n’a qu’une portée limitée, ma menace sera inutile au bout d’un moment. Maintenant, je m’en étais arrêté à deux, il me semble. Et puisque vous ne voulez pas partir… »

Il se leva et dressa légèrement son col d’un geste du poignet. Il passa près de son bureau et près des trois personnes, avant d’ouvrir la porte de sa main libre (l’autre étant prête à appuyer sur le moindre bouton au moindre frôlement). Il passa sur le seuil de son bureau et leur dit :

« Attendez cinq minutes ici, vous pourrez sortir après, et évidemment, ne cherchez pas à me poursuivre. Si l’une de ces deux conditions n’est pas respectée, vous savez ce qui arrivera. En gage de ma bonne volonté, je vous laisse Stean, et tous ceux que vous arriverez à attraper. En attendant, passez une bonne nuit. »

Et il commença à partir dans les couloirs après avoir refermé la porte derrière lui, laissant les deux Voyageurs et leur prisonnier dans la pièce. Il était malheureusement temps de changer d’endroit.

« Je vous ai cherchés partout ! Pendant que les gros emmenaient la blonde, j'ai prévenu ma mère, elle a voulu envoyer des gens vous rejoindre mais je lui ai dit de vous faire confiance ! En vrai je voulais vous aider rien que moi et j'ai utilisé un des passages que m'a montré le vieil éclairagiste quand je voulais m'enfuir dans les sous-sols après une dispute ! J'ai dû essayer plusieurs sorties, mais j'ai enfin fini par tomber sur vous ! »

Bon, cette gamine avait de la ressource. Hikari ne la supportait pas, mais elle savait s’y prendre et c’était assez surprenant finalement, elle eut presque un pincement au cœur qui lui ordonnait d’aimer cette gamine. Jusqu’à ce qu’elle se souvienne de sa voix de crécelle et de ses hystéries passagères.
C’était encore un bordel innommable, il fallait retrouver le type mais s’ils se lançaient à sa poursuite le risque n’en était que plus grand. La petite fan leurs expliqua vivement comment elle avait atterrit dans la salle ce qui était d’ailleurs plutôt intéressant.

« - Parfait. Hikari, tu vas remonter avec Lianna, et dire à Nezumi la chose suivante : Qu’elle utilise tous les écrans de Discoland pour faire passer le message “toutes les personnes portant une ceinture sont invitées à se rendre dans le souterrain pour un concert VIP !”. Le mec qu'on poursuit a beau être un criminel, il n'osera pas presser le bouton si une foule d'explosifs vivants se dirige droit sur lui. Je me lance à leur poursuite, on pourra les encercler. Vu le temps qu'on a mis pour arriver ici, il ne sera pas encore sorti. Et il n'y a qu'une seule sortie à ce souterrain en dehors des passages secrets n'est-ce pas ? ”

« Je suppose que oui, mais fait attention à toi tu réussis toujours à te mettre dans le pétrin ! »

Elle lui avait déposé un baiser sur les lèvres et avait fait un signe de tête a Lianna qui s’était empressée de retourner dans le trou d’où elle venait Hikari la seconda rapidement et avant de disparaître dans le noir envoya un baiser furtif a son bien aimé.

C’était affreusement étroit, il y faisait froid et ce trou béant semblait être terriblement sale, pour une claustrophobe comme elle, ce n’était pas terrible, elle se sentait oppressé comme jamais et tentait par tout les moyens de penser a autre chose elle se remémorait la boite de nuit et les couloirs bien plus larges qui l’attendaient une fois à l’étage. Elle luttait contre des bouffées de chaleurs qui devenait quasiment irrépressible, elle avait chaud puis froid, puis chaud, l’air semblait lui manquer. Elle avait beau tirer sur le câble qui les faisait remonter aussi fort qu’elle le pouvait, le temps semblait s’être arrêté. Elle avait l’impression d’avoir plongé dans un puits profond, plus elle nageait vers le haut et plus elle manquait d’air, sensation horrible que de sentir ses poumons au bord de l’implosion. Son corps ressentait le malaise et valsait entre l’homme et l’animal. Lianna envoya un bon coup dans la cloison qui tomba lourdement au sol en remuant quelque peu la poussière. Elle s’extirpa du trou béant et invita Hikari à la suivre. Elle se jeta à l’extérieur en se retrouvant à genoux dans un couloir bien lumineux et plus spacieux que l’endroit d’où elle venait. Son bras la lança subitement et elle se mit à grogner. Elle reprenait son souffle petit à petit et sentait ses muscles se détendre.

« Guide moi je te suis et arrête de me regarder comme ça, je déteste être en cage. »

Lianna la fixait bouche bée, l’air effaré devant tant de faiblesses et fit l’effort de se reprendre. Elle guida la jeune louve au travers de long couloirs dont elle ne se souviendrait jamais. Elles finirent cependant par arriver devant la porte blindée qui indiquait les quartiers de Nezumi. Hikari passa rapidement devant Lianna et ouvrit les portes sans prendre de précautions.

« Nezumi, on a un soucis ! »

Elle avait parlé fort et la reine du royaume, avait relevé la tête de ses papiers et s’était approchée rapidement de la jeune femme observant ce que la nuit avait fait d’elle, elle fit signe a ses gardes du corps de s’éloigner et de ne pas déranger la jeune femme. Elle voulait savoir.

« Explique-toi ma chérie»

Lui imposa-t-elle avec des yeux qui demandaient pardon pour ce que la voyageuse avait enduré dans ce royaume dont elle était la reine.

«  On les a trouvé, le seul problème c’est que leurs chef avait un plan et il nous a coincé ce fils de lâche. Un ultimatum de haut niveau pour le coup. Il a équipé la moitié des voyageurs de ceintures explosives et évidemment il garde le détonateur bien au chaud, on a dû le laisser partir. Nous avons cependant un plan, pourriez-vous s’il vous plait utiliser tous les écrans disponibles dans l’enceinte de la boite pour envoyer un message ? »

Le visage de Nezumi était sérieux et cette demande sembla la faire hésiter, on se rendait compte assez rapidement qu’elle était en train de peser le pour du contre.

« Si on l’arrête, tous ses trafics s’arrêteront avec lui, si vous le laisser filer.. Un autre royaume deviendra sa victime et ce que nous aurons accompli cette nuit n’aura servi à rien. »

La reine la fixa longuement, droit dans les yeux avant d’acquiescer d’un signe de tête, l’un de ses gardes du corps alla se positionner en face du bureau de Nezumi. Un bureau fort moderne une vitre transparente tactile ayant le contrôle sur la totalité du royaume, tout ce bijoux de technologie ne se déclenchait cependant que par correspondance biométrique. La reine lui tourna le dos et retourna derrière son magnifique bureau.

«  Dit moi, tout je note »

Elle avait posé sa main sur la table ce qui avait déclenché la reconnaissance biométrique, la grande vitre finis par émettre un petit bip et par entonné d’une voix robotiser

« Bonjour Nezumi »

« Vous devez faire passer sur les écrans, que tous ceux qui portent une ceinture ce soir, sont priés de se rendre dans les souterrains pour un concert VIP. Une espèce de soirée select on va se mettre en place. Puis-je ? »

Hikari avait baissé la tête et attendait qu'on l'autorise a quitter la pièce

« Va, je vous envoi du monde »

Elle lui fit une révérence avant de partir en courant, une fois la porte dépassé elle se rendit compte que Lianna ne l’avait pas suivi, seule problème Hikari était une bille en orientation elle fit donc demi-tour et passant la tête dans l’embrasure de la porte se permit de demander

« Dit donc Lianna, ça te dirait de m’accompagner ? Tu montra sur scène avec moi et Riku après si tu veux »

Elle l’avait pris par les sentiments ses yeux pétillait et ses joues étaient devenus rouge de plaisir sa mère lassé, lui fit un signe de main qui si on l’interprétait correctement signifiait que même si elle avait dit non la gamine se serait arranger pour y aller quand même. Ni une ni deux, la gamine s’était mise à courir

« Viens, j’vais te faire passer par des passages secret !

-Ouh là, je refuse les montes charges abandonnés.

-Mais t’inquiète pas on va tomber dans les souterrains sans passer par des endroits glauque et étroits fait moi confiance. »

A ces derniers mots, Hikari ne put s’empêcher de grimacer, lui faire confiance était peut être un petit peu exagéré. Riku était partit à la suite du malfrat Hikari quand a elle avec l’aide de Lianna, devrait si tout se passait bien arriver en face de lui. Elles se retrouvèrent en face de l’ascenseur qui amenait directement aux souterrains et à peine furent elles montées dans la cabine que les murs de l’ascenseur se mirent à re transmettre le message de Nezumi. Elles sortirent de l’ascenseur et se rendirent vite compte qu’une nuée de voyageurs  les avaient déjà envahi les souterrains. L’ascenseur remontait à la vitesse de la lumière et redescendait avec toujours plus de monde en son habitacle.

« Lianna trouve moi un micro, vite, fait vite s’il te plait »

La jeune fille partit à toute vitesse à travers la foule et revint quelque seconde plus tard avec un micro Hikari l’alluma et les enceintes se mirent à siffler avec violence forçant la foule à faire silence.

« Bonsoir Discoland !!! Vous etes toujours chaud ce soir ? »

La foule répondit positivement, elle savait qu’en lançant une petite musique Riku s’organiserait pour la rejoindre et puis le dealer comprendrait rapidement qu’il était encerclé. Elle se mit à chanter We can’t stop de Miley Cyrus reprise par Boyce Avenue et Bea Miller

Elle scrutait la foule de gens amassé dans les couloirs étroit, attendant, espérant de voir Riku sortir de tout ça pour la rejoindre. Elle était cependant prête à accueillir le malfrat s’il le fallait. Maintenant il fallait attendre.

Le boss courait aussi vite qu’il le pouvait dans ses chaussures fines et noires ; même s’il avait le contrôle de la situation, tant que ses doigts restaient proches de l’interrupteur, il ne valait mieux pas traîner. Il allait rester dans les kilomètres proches de Discoland, histoire que son signal puisse encore fonctionner, et se cacher quelques heures en attendant que les Voyageurs se réveillent. Il serait enfin libre et profiterait de son temps pour repartir rapidement vers une autre contrée, prendre le métro et… Oui, il serait déjà loin. Et avec les amis qu’il connaissait, il pourrait faire payer à ces deux abrutis de Voyageur la honte qu’ils venaient de lui infliger. Certes il s’en sortait vivant, mais il n’y avait bien que ça de positif.

Cependant, après plusieurs minutes à déambuler dans les couloirs et à se retourner à chaque croisement pour être sûr que les gens ne le suivaient pas, il entendit de la musique. Certes, elle était lointaine, mais assez bruyante pour se répercuter dans les murs. Il s’en approcha – il était bien obligé, la sortie se trouvait de ce côté-ci, et il se rendit compte de l’horreur de la situation : il ne savait comment, Hikari, la Voyageuse, l’avait pris de vitesse et chantait face à des dizaines et des dizaines de personnes… qui portaient tous une ceinture. Trop tard pour appuyer sur la bombe, le boss le savait très bien : la déflagration ne l’atteindrait forcément pas, mais les éboulements allaient être ravageurs. Il réfléchit à des solutions de secours mais aucune n’était parfaite, trop lointaine, ou donnant sur des lieux publics trop fréquentés et trop éloignés de la sortie. Allez, il ne pouvait pas passer par la foule dans tous les cas, ça serait impossible de s’en débarrasser, il fallait prendre un autre chemin de sa connaissance, si sa mémoire ne lui jouait pas des tours… Et il se rendit compte que le second Voyageur était en train de le suivre. Il poussa un juron sonore que Riku avait dû entendre… En moins de deux secondes, il avait fait son choix.
La belle voulait rejouer le conte du flutiste ? Très bien.

Le boss se jeta dans la foule qu’animait Hikari. Il poussait les gens, fulminait alors que les paroles de la chanson lui percutèrent les oreilles, ça et les hurlements d’une foule en délire, pauvre Rêveurs débiles qui ne devaient pas comprendre une syllabe. Il regardait derrière pour voir si Riku le suivait, mais ça ne changeait rien à sa manière d’agir : il brassait les personnes autour de lui, se frayait un chemin avec l’énergie du désespoir… Il pouvait encore traverser le concert, passer par la sortie, et s’enfuir. Dès qu’il ne serait plus dans les souterrains, il aurait gagné. Mais en attendant, il jouait des pieds et des mains pour avancer.

La traversée fut un cauchemar, non pas parce qu’elle prenait du temps, ça, il s’y attendait à ce qu’elle fut longue et éreintante, tous ses gens ambiancés dans le délire qui le gênait ; pour se donner du courage, il se dit que le contraste ferait un joli souvenir une fois qu’il serait sorti de ces pantins hypnotisés par la musique, dont les beats les désarticulaient et rendaient la progression encore plus difficile ; non, non, si la traversée fut un cauchemar, ce fut bien parce qu’il se rendit compte, bien trop tard, qu’il s’était fait totalement piéger, qu’il se retrouvait pile dans le terrain de l’adversaire… Et que dans un combat, il n’y avait absolument rien de pire que ça. Surtout quand vous partiez désavantagés de base face à deux Voyageurs… En gros, alors que lui pagayait comme un dingue pour essayer de s’en sortir, braver les corps des gens qui sautaient et dansaient au son de chaque percussion bien envoyée, Riku se promenait tranquillement, cisaillant la foule avec le seul son d’un ordre. Il fallait qu’il se tire d’ici au plus vite avant que…

Trop tard, Riku avait le micro, il commandait littéralement à tous les zombies qui le huaient à grands renforts de sifflements et de vivats bruyants. En moins de quelques secondes, il avait lancé une autre musique et décidé que tout le monde devait se mettre à danser… en particulier avec lui. Le piège n’était pas seulement vicieux, il était aussi extrêmement grotesque – son efficacité n’en devenait que plus honteuse. Le chef se débattit car tout le monde le cherchait, il donnait des coups de coude plus violemment, frappait même, mais un visage qu’il repoussait en faisait naître trois autres, encore plus acharnés, et c’était sans compter les corps qui le bloquaient ainsi que les bras qui partaient le rechercher ; il riposta tout d’abord, puis fut obligé de prendre une position de défense quand, au final, la foule autour de lui l’écartelant, il céda toute défense et se retrouva aux prises d’une grosse femme qui se dépêcha de l’amener sur scène sans cacher un sourire qui tranchait ses pommettes.

Il se débattait, oui, mais que voulez-vous, la fatigue, la pression de la foule ou bien des bras de la dame, tout l’empêchait de se dégager efficacement. Il savait parfaitement que dans les pires situations, il pouvait essayer de la mordre à la main, à la gorge, puis appuyer sauvagement sur le bouton… mais comme s’il avait envie de mourir… Il fut ainsi ramené près des chanteurs, et la panique lui dictant sa conduite, et ayant l’espace nécessaire, il décida de frapper la dame au genou, le lui cassant instantanément. Il n’attendit pas le cri de surprise, puis de douleur, qui sortit rauque de la dame : il l’envoya sur Riku de toute sa force et se dépêcha de foncer vers Hikari, cherchant à frapper son bras blessé pour la mettre rapidement hors-jeu, et pourquoi pas, la prendre comme otage ; il savait toutefois que ce qu’il faisait était totalement désespéré.
Non. Ce qui serait désespéré, ça serait rester les bras ballants à accepter son sort. Il fallait se battre, pour la liberté.

C’était bon, elle en avait maintenant la certitude ils allaient l’attraper. Il était bloqué de toute manière, comment aurait-il pu tenter quoi que ce soit. Hein ? Comment aurait-il pu.

Le désespoir ? Non. Le simple espoir, la faille dans le plan. Effectivement Hikari avait pour le coup oublié que son bras faisait d’elle quelque chose de fragile. Elle avait mal mais en réduisant ses mouvements avait réussis à limiter la douleur. Seul problème.. Le big boss venait de péter le genoux de la pauvre fan qui venait de le livrer avec fierté sur scène et se jetais avec des idées claires en tête, une idée fixe, le bras de la morpheuse. Elle le voyait bien puisque le regard malsain de l’homme était fixé sur celui-ci.  Bah ouais, pauvre petite grosse, elle voulait la récompense mais avait finalement amené le danger sur scène.  Sans réel réflexion, la jeune femme fit un pas en arrière. Dommage, la scène s’arrêtait à cet endroit et elle se sentit partir en arrière. Par réflexe elle voulut amortir la chute avec ses coudes. Stupide connerie, le public qui avait compris la chute éminente de la jeune fille c’était positionné sous elle et s’amusait maintenant à la faire passer de bras en bras. En parlant de bras, le siens venait de lui faire clairement comprendre qu’il ne tiendrait pas toute la nuit. Le hurlement que la jeune fille lança eu l’effet escompté. Le public vint la déposer avec légèreté sur le sol. Ses jambes étaient comme du coton et volontairement elle s’accroupit. Elle massait son épaule avec frénésie pendant que la métamorphose de ses jambes s’engageait. Douleur, pensé à autre chose. Des gens de l’assemblées se penchaient sur elle, lui touchait le dos ou les épaules.

« Ne perdez pas de vu la personne que nous avons amené sur scène, elle doit y rester. »

Elle avait prononcé ces mots avec un rictus mauvais sur les lèvres, ses yeux eux c’était fixé sur le patron. Sans le lâcher du regard elle approcha le micro de sa bouche

« Vous voulez faire un petit jeu ? »

La foule qui a cette étape de la nuit, avait laissé son cerveau au fond de l’oreiller se mit à hurler.

« Très bien, Actuellement, il y a 2 micros dans cette pièces, celui que j’ai là et celui de Riku.  Je vais lancer la chansonnette et passer mon micro a l’un d’entre vous. Vous faites deux phrases d’une chanson en rapport et passez votre micro au voisin ok ? Il n’est pas nécessaire que la chanson reste la même. Si vous êtes plus inspirés par un autre morceau lancé le il ne doit jamais y avoir de blanc, On y va ? »

Hikari comptait évidemment profiter de la cacophonie pour perdre l’homme de la soirée. Perdre le micro lui faisait perdre sa notoriété et donc, la mettait au même niveau que les autres.

« You shout it out, but i can hear a word you say…. »

Le jeu était lancé, le micro passé et la mélodie de s’enchainer. Elle comptait sur le public pour être réactif, ce qui s’avérait être pas mal pour le moment. Riku semblait lui aussi avoir lancé le jeu puisque une autre musique se jouait en même temps elle se dépêcha de glisser entre les gens qui s’amassait à chaque fois plus autour des nouveaux possesseurs du micro. Rejoins Riku et en lui tirant le bras lui intima de s’accroupir.

« Bon, là je pense qu’on l’a déstabilisé il doit être en train de nous chercher mais la foule joue en notre faveur, il ne peut pas descendre de scène il se fait rabrouer par le public à chaque fois qu’il essai. Je pense que si on intervient en même temps, on devrait s’en sortir. J’ai entamé la suite de mes métamorphoses. L’effet de surprise y a que ça de vrai, puis il ne peut pas surveiller 4 côté en même temps. Je vais aller me positionner de l’autre côté de la scène en face de toi et attirer son attention. Tu pourras ainsi le neutraliser. Si on le neutralise, la nuit est finit bondiou ! T’es prêt ? J’y vais ! »

Un baisé et la voilà repartit. Elle reste cacher derrière des rêveurs d’une taille plus imposante que la sienne donc dur à trouver. Ses griffes sont sorties, sa mâchoire est en phase terminale de métamorphose ce qui la fait haleter. A bout de souffle elle arrive devant la scène, espère que Riku est en place.

« Hey, je suis là »

Elle avait dit ça en criant assez fort. Elle espérait secrètement que le fait qu’elle soit rouge, en nage et tremblante suite à ses transmutations laisserait à penser a de la faiblesse et inciterait donc l’homme à retenter une charge sans attendre. Et pour elle, elle ajouta.

* Bébé, si t’assure pas… Ca va chier des bulles carrées. *