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Chapter 14 : "A day before Halloween"

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Khildar Blacksilver
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MessageSujet: Chapter 14 : "A day before Halloween" Chapter 14 : "A day before Halloween" EmptyVen 7 Déc 2012 - 21:49
Les paupières s'ouvrirent avec lenteur sur un dos nu. Cette agréable vision matinale étira les lèvres en un faible sourire. Les cils battirent au rythme des paupières, dans une ascension suivie d'une descente rapide. L'adaptation à la nouvelle luminosité s'effectua progressivement et en douceur. La pupille cessa de s'agrandir pour trouver le diamètre parfait et offrir une meilleure vue sur ce dos dénué de vêtement et de couverture. L'éclat glacial qui irradiait le bleu des yeux auréola la pupille pour signifier l'éveil grandissant.
Le soleil n'avait aucune chance de pénétrer dans la pièce puisque le passage était entravé par un volet clos. Par conséquent, la seule source de lumière émanait de sous la porte, en un faisceau diffus qui se perdait dans la chambre pour rencontrer sur son chemin quelques sous-vêtements. Quelques bruits provenant sûrement de la cuisine située non loin se firent entendre, témoignant de l'activité de l'autre résident de l'appartement.
Désormais habitué à la pénombre, les yeux se mirent à détailler la silhouette qui se tenait allongée sur le lit au drap chamboulé et à la couverture disparue. Le regard devint un doigt qui se posa délicatement sur l'épaule pour glisser lentement le long du flanc, telle une caresse visuelle. L'attention était si grande que la douceur de la peau atteignait le toucher. La caresse se coula sur les hanches et remonta vers les fesses, ces collines fort appréciées. Seulement, le voyage n'était point achevé et une lente descente parcourut les jambes agréablement fines pour terminer sur un bras de couverture agonisant et raccroché désespérément à la bordure du lit.
Le reste du corps demeurait impassible et seul le torse indiquait le rythme de la respiration. Son faible soulèvement s'accompagnait d'aucun son. Il régnait dans la chambre un silence respectueux. Un mouvement troubla la quiétude du lieu et l'agréable silhouette féminine rejoignit un peu plus le réveillé. Le doux contact de leur peau nu le fit frissonner légèrement et provoqua une sorte de picotement dans l'ensemble du corps. Cette rencontre épidermique fut responsable de l'éveil général et les vaisseaux sanguins devinrent plus actif.
S'extirpant d'une brume nocturne ponctuée de neige, de chansons de noël et d'une mignonne infirmière rousse, l'ancien dormeur en appela à son esprit pour l'assister dans le geste qu'il désirait effectuer. Une fois acquise la participation des muscles nécessaires, le bras se souleva doucement pour franchir les collines que représentaient les divines courbes de l'endormie et se atterrir délicatement de l'autre côté. Ainsi, un nouveau contact s'effectua, entre le bras et la poitrine cette fois ci
.

"Jolie manœuvre."

La voix fit l'effet d'une plume qui effleura les oreilles, causant un léger chatouillement et un sourire plus prononcé.

"Thank you, my fair lady."

Bien qu'un peu pâteuse, la réponse avait été prononcée d'une voix pleine de tendresse. C'est alors que le sublime visage de sa compagne entra dans son champ de vision, un magnifique sourire sur les lèvres. Ses yeux verts reflétaient l'espièglerie. De l'intensité des regards résulta un tendre baiser et un retournement de la jeune femme. Leur corps se rapprochèrent plus encore et il la serra contre lui tout en prolongeant le baiser. Les mains, lasses des visages, se mirent à descendre le long des corps pour entamer la recherche de zones plus agréables à conquérir. Les connaissances du terrain étant acquises pour chacun, les zones furent trouvées aisément et exploitées avec tendresse.

Une bien belle matinée en vérité …

L'odeur des œufs dans la poêle embauma la cuisine. Il flottait dans l'air des effluves de nourritures qui se dispersaient vers la ventilation. Le bacon grillé accompagnait l’œuf, le pain toasté se mêlait au café et de l'ensemble résultait un savant mélange gastronomique évoquant le matin.
Le crépitement de la cuisson se reposait en toile de fond tandis que les entrechocs des couverts portaient des coups de pinceaux sonores. De l'extérieur provenait le son lointain d'une circulation travailleuse. Du haut du huitième étage, les occupants ne subissaient pas trop ces témoignages d'activités. Quelques oiseaux passèrent en coup de vent, agrémentant leur vol de gazouillements adorables. Jusqu'à ce qu'un corbeau vienne et fasse acte de sa présence en croassant lugubrement.

Un sourire se dessina sur les lèvres de l'aristocrate qui sortit la poêle du feu pour déposer son contenu dans son assiette. L’œuf coula négligemment et ne perça point, tirant un air satisfait de l'anglais dont la manie résidait dans l'interdiction de crever un œuf. Du moins, lors de son transport. Une fois dans l'assiette, à sa merci, le pauvre subissait moult tortures pour finir saucé par du pain. Le bacon assistait au massacre et finalement rejoignait son compagnon sans autre cérémonie.

Sur la table plusieurs aliments figuraient une ville moderne où les mains se frayaient un chemin pour atteindre soit le beurre, soit la confiture ou encore le jus de fruit.
Autour de la table, deux hommes et une femme mangeaient de bonne appétit en échangeant des incongruités. La bonne humeur planait aimablement et les sourires se formaient sur des visages encore marqués par le sommeil.
La bouilloire annonça que l'eau était chaude et le thé fut préparé au grand plaisir des deux anglais, devant une moue faussement lasse de la française qui se réveillait à coup de café. L'affrontement avait été immédiat entre les deux camps. Chacun défendait son petit déjeuner et refusait de céder aux avances de l'ennemi. C'étaient de multiples piques qu'ils se lançaient avec le sourire et si l'attitude des deux pays avaient été similaires autrefois, la face du monde en aurait été défigurée. Ils plaisantaient sur les habitudes de l'autre contrée et arguaient que rien ne valait leurs mets.

Le verre vidé, les tasses éclusées et le pain réduit en miettes, il ne restait plus qu'à débarrasser et à nourrir l'appareil avide de vaisselles sales. Le reporter fut plus prompt à posséder la salle de bains, connaissant les habitudes des deux autres. Il ne tenait pas à attendre comme les premières fois et ferma le verrou de la porte en riant. Cela donna l'occasion au couple de choisir les vêtements qui seront portés lors de leur sortie. Elle ne travaillait pas aujourd'hui et il était un oisif né, puisque aristocrate, comme elle aimait le lui rappeler.
L'armoire fut ouverte et la séance d'essayage commença.

Chacun conseillait l'autre, commentait, riait. Les sous-vêtements furent grand sujet à débat. Pour plaisanter, il fit mine de passer quelque chose puis apparut entièrement nu. Elle l'imita après quelques essais et il accueillit le choix comme
 :

"La promesse d'un bouton de rose qu'il convient d'admirer avant de flatter par de délicates caresses."

Elle l'invita à le rejoindre pour étayer ses paroles et la séance fut quelque peu ralenti. Elle reprit néanmoins avec enthousiasme (il portait désormais un boxer noir, aussi simple que proche de son anatomie et elle une culotte en dentelle blanche, ainsi qu'un soutien-gorge mettant en valeur la courbe de ses seins). Les habits tentés provoquèrent de nouvelles crises de fous rires et certaines combinaisons frisaient le ridicule ou révolutionnaient la mode selon le point de vue. Des couleurs se marièrent pour jurer avec une horreur admirable. Du coton et du cuir se touchèrent pour une liaison aussi provocante qu'absurde. Un pull tout en vert côtoya une jupe à froufrous noire, un pantalon mauve évasé aux pieds était surplombé par une chemise blanche stricte et une longue veste orange dont les coutures noires soulignaient les contours. Une cravate servit de ceinture. Une ceinture servit de cravate. Un nœud papillon dissimula l’œil de la jeune femme qui avait sur sa tête le haut de forme rouge de son compagnon. Elle portait également des bas et un porte-jarretelle blancs et lui demanda si elle ferait scandale ainsi vêtue. Il lui assura que oui, tellement elle était belle.
Finalement, en considérant la chaleur du mois d'Octobre qui régnait, ils optèrent pour des vêtements chauds. C'est ainsi que sur le lit s'étendaient des collants mauves, une jupe descendant aux genoux, à carreaux, alternant le noir, le rouge et le blanc, un débardeur blanc et un pull-over noir au col roulé mais pouvant s'élargir jusqu'aux épaules. Etendus à leur côté attendaient un pantalon blanc, une chemise blanche, un gilet rouge aux boutons noirs, une longue veste noire et des gants blancs.

La salle de bains libérée, ils s'y engouffrèrent et ils se lavèrent en ponctuant l'hygiène de quelques jeux coquins. Entre deux souffles chauds, elle glissa ses doigts dans la chevelure mouillée du jeune homme et prononça d'une voix douce
 :

"Je te préfère comme ça, sans ton maquillage. Tu es beau."

Il lui sourit et scella ses lèvres d'un baiser ardent.

Malgré la remarque, il entreprit l'activité qui lui prenait le plus de temps. S'oindre le corps de cette crème qui conférait à sa peau cette blancheur artificielle, comme si sa peau n'était plus qu'une immense toile. Il aimait dire que son corps était une œuvre vierge, ce qui provoquait toujours le rire entendu de la jeune femme. Elle avait tenté au début de leur relation qu'il accepte de sortir sans cet artifice mais devant le refus catégorique, elle avait finalement consentie à le laisser faire. D'une certaine manière, elle avait le privilège de le voir nu, sans maquillage, lorsqu'ils étaient en intimité et elle savourait ces doux moments.
Par contre, il avait fait un énorme effort et avait cessé de chercher à dissimuler la marque qu'il portait à sa main droite. Elle avait été surprise la première fois et avait cherché à en savoir plus mais à nouveau, un silence s'était dressé et elle avait capitulé. Elle ne la remarquait même plus et trouvait que cela ajoutait au charme de ce jeune homme pleins de contradictions.

Lavés, habillés, fin prêts, ils sortirent de l'appartement, leur ami journaliste ayant déjà quitté les lieux en quête de nouvelles. Il parcourait les alentours et empruntait de plus en plus souvent la voiture sportive de l'aristocrate anglais qui ne lui en tenait pas rigueur. Car l'absence de véhicule lui permettait de profiter plus longtemps et d'une meilleure manière de la tendre compagnie de la jeune femme. Ils quittèrent l'immeuble, lui dans un manteau noir et rembourrée, elle dans un manteau blanc et aussi chaud. Leur objectif de la journée était une séance de cinéma.
Elle avait insisté pour qu'ils aillent se divertir et elle n'avait pas eu l'occasion d'aller voir ce film qui lui tenait à cœur. Seule, cela l'ennuyait. Accompagnée, elle se serait trouvée ridicule. Puis il était arrivé, assez soudainement d'ailleurs, dans sa vie et lorsqu'elle lui avait proposé, il avait d'abord demandé si le cinéma était loin.
Ainsi, ils étaient en route pour s'asseoir dans une salle obscure et profiter d'un agréable moment en compagnie de mignons et d'un homme moche et méchant.

Ils sortirent de la séance les yeux pleins d'éclats de rires, la bouche remplie de morceaux du film et le visage bienheureux. Ils avaient passé un excellent moment. Cela faisait un moment qu'il n'avait pas pris le temps d'aller au cinéma pour voir un film d'animation. Sa cinématographie s'exprimait à travers des classiques et des DVDs et les salles obscures n'étaient pour lui qu'un moyen de profiter du manque de luminosité pour se distraire avec celui ou celle qui l'accompagnait. Certes, cette séance n'avait pas dérogé mais il avait pour une fois plus suivi l'histoire du film que le fil avide de chair de ses pensées.
Le méchant du film, qui se retrouva ne pas en être réellement un, l'avait touché dans son combat permanent de faire bien le Mal. Ses assistants plus maladroits les uns que les autres l'avaient fait rire aux éclats et les trois sœurs adoptées l'avaient surpris par leurs caractères et leur ingéniosité. Quant au vraiment méchant du film, il l'avait profondément déçu. Bien qu'il soit continuellement comique, le film souffrait d'un manque de profondeur dans l'incarnation du Mal. Il lui semblait même que l'histoire démystifiait le principe du méchant pour prouver que tout le monde, au fond de lui, pouvait être gentil. Partagé entre les souvenirs de scènes hilarantes et la sensation d'un doigt pointé dans son cœur comme pour lui rappeler qu'il en avait un, il voilà son visage d'un masque de sympathie et proposa à la jeune femme de se promener dans le froid pour mieux profiter de la chaleur intérieure. Elle accepta et ils traversèrent des rues, croisèrent des passants ruminant contre le froid, dépassèrent des boutiques décorées pour annoncer la fête des morts, esquivèrent des enfants rieurs qui se dépensaient joyeusement, poursuivis par des parents mécontents. La ville s'agrémentait de rires, de pleurs, de cris et de joie, le tout dans un froid manteau. Les citrouilles poussaient sur des gazons trop verts et la vente de costumes recouvrait les magazines. Dans quelques nuits, les spectres, les squelettes, les zombies et autres créatures fantastiques allaient surgir du tréfonds des demeures familiales pour envahir les trottoirs.
Au cours de leur marche, il se surprit à chantonner la chanson de Jack dans Nightmare Before Chrismas. Elle fut étonnée d'entendre cet air et ils arrivèrent à l'appartement en discutant de Tim Burton et de son univers si particulier.

La soirée se déroula agréablement bien et après un dîner succulent préparé par la jeune femme, ils s'aimèrent avant de laisser le monde des rêves prendre le dessus.
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