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Kill Von Jackson, First Chapter, The Good Old Time

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MessageSujet: Kill Von Jackson, First Chapter, The Good Old Time Kill Von Jackson, First Chapter, The Good Old Time EmptyLun 25 Aoû 2014 - 0:36
« Excusez-moi, auriez-vous l’heure, s’il vous plaît ?
_ Désolé, j’ai pas. »


Nom de l’article : Comment devenir numéro 1 ?
Rédigé par : Ted Frite (rédacteur en herbe de l’équipe Dreamland.com)

  Attention, ceci n’est pas un article pour les gros bras et autres midinettes avides de célébrité, ce n’est pas en lisant ces quelques lignes que vous trouverez des astuces indispensables à votre réussite de votre parcours onirique ; vous trouverez votre content dans les forums du site. Non, ce n’est pas une ébauche sur la force, mais plutôt sur l’esprit. En fait, ça m’intrigue réellement car comment peut-on aborder un succès dans Dreamland, son succès ou plutôt, son futur succès ?

Faisons le parallèle avec le badminton, voulez-vous ? Ou bien tout autre sport du monde réel. Finalement, comment devenir numéro 1 dans ce sport ? Evidemment, il faut avoir la passion, il faut éventuellement avoir le physique pour ça, grand, élancé, chevilles solides, il faut un mental d’acier, une énorme expérience, aussi un bon coach, pour les débuts… Mais voilà, est-ce que ça suffit pour Dreamland ?

  Pour être le numéro 1 dans Dreamland, la compétition est bien plus compliquée, déjà car énormément de gens y participent et, que leur but final peut ne pas être cette place, et qu’ils vous battent quand même. Vous ne pouvez souvent pas retrouver cet instinct de combattant, d’adversaire à surmonter pour atteindre votre but contre quelqu’un qui ne partage pas la même finalité que vous ; en cela, ça se distingue du sport. C’est aussi très rageant, vous pouvez le croire, comme se faire battre par un amateur qui n’a jamais rêvé d’un tournoi (cas très rare ici).

  En plus des différentes externalités qui peuvent entraîner votre mort, Dreamland est quelque part, au-dessus du sport, car il est un autre monde. C’est un peu comme une compétition géante dans le monde réel des gens qui cherchent à devenir la personne la plus puissante de la planète, mais avec des pouvoirs et une excuse pour agir, comme quoi Dreamland est un sous-monde. Devenir numéro 1 ne passe pas seulement par des duels, mais aussi par des éliminations discrètes d’adversaires qu’on n’a pas envie d’affronter.

  Mais le fait que Dreamland soit un autre monde, que la compétition peut être retorse et bien plus violente, voilà ma question : comme un joueur de badminton, voire un joueur de MMORPG, jusqu’où faut-il se sacrifier pour devenir numéro 1 ? Ce sacrifice n’est-il pas bien plus énorme que le joueur de badminton ? Si notre temps libre n’est pas imputé par notre entraînement, nos nuits le sont totalement et sont disposées à être une marche jusqu’à notre but. Mais à quel prix ?

  Comme le joueur, il faut avoir une expérience dingue, des dispositions physiques certaines (on compte les pouvoirs dans ces critères), un mental incroyable, bien, bien… Et la passion ? Comment est-elle représentée ? Est-ce qu’il y a plus de mille personnes qui se disent qu’être au-dessus de tous les autres en baston est un objectif qui est digne d’être accompli alors qu’on a tous dépassé les quinze ans ?

  Vous comprenez vite que cet article est à l’image de son titre, il ne répond pas à des questions, il en pose : pour être le numéro 1 de Dreamland, ne faut-il pas être persuadé que Dreamland est un véritable monde, pas au-dessus ou au-dessous du notre, mais complémentaire, voire même, symétrique ? Et donc, être quelqu’un qui vit dans deux mondes, de façon vraie, pas juste quelqu’un qui fait sa vraie vie et qui se tape des délires oniriques la nuit ? Jusqu’où faut-il changer sa façon de penser pour être numéro 1 ? Jusqu’où faut-il se laisser gangréner par son envie d’être le petit chef et de satisfaire son envie d’être célèbre ? Faut-il être vrai pour être numéro 1, peut-on l’être si on n’est pas vraiment qui on est, si on est juste cet ersatz un peu con de nous qu’on est au début de nos aventures ?

  Ensuite, je sais parfaitement que c’est simple de dire : on devient fort que quand on a compris que Dreamland n’était pas un jeu, mais je me demande si on peut encaisser de telles charges, de telles responsabilités, et suivre tout de même le monde réel. Ça doit être éprouvant ; d’où le mental d’acier, me direz-vous. Mais je pense aussi qu’il faut sacrifier de ses journées pour devenir fort sur Dreamland ; soit simplement en faisant des journées plus longues, soit, plus spirituellement, en s’encombrant moins de problèmes pour être mieux concentré. Donc, j’attends vos commentaires à la suite de ces quelques questionnements (ça me ferait très plaisir d’avoir votre point de vue), et je conclus par : jusqu’où faut-il sacrifier nos journées pour devenir numéro 1 ? Jusqu’où doit-on donner de soi ?

« Pardon, m’sieur, je cherche l’heure et…
_ J’ai pas de montre.
_ Okay, merci. »


  La nuit d’avant, j’avais expliqué les raisons de mon départ du Royaume de la Claustrophobie à Maze ; il était inquiet, impossible de savoir si c’était pour moi ou pour la force de frappe que je représentais, mais je lui avais répondu que de toutes les manières, on n’avait rien sans rien, je m’entraînerais mieux dehors quitte à ce que ça comporte quelques risques – dans cette salle, il y avait un type fou qui voulait combattre le Royaume Obscur, non ? et dans le pire des cas, j’avais un super bouclier pour m’aider à me relever. Quand il me demanda si je savais déjà où j’allais, je lui répondis que j’allais abattre les Von Jackson, une puissante famille de Voyageurs psychopathes (la bonne idée pour le rassurer) ; il tenta même de me donner un allié, soit un disciple, soit un expérimenté, soit même emporter Fino dans mes pérégrinations, aussi persuadé que les autres que Fino ne pouvait pas être dans un camp perdant. J’avais refusé toutes ses propositions, et quand il me donna tout de même son aval, ne voulant pas m’emprisonner et créer des conflits, j’étais sorti par la grande porte, le panneau sur les épaules. Je n’étais pas hypocrite, je savais que mon entraînement d’une vingtaine de jours m’avait beaucoup renforcé et je remerciais toutes les installations pour ça. Mon panneau devenait de plus en plus léger, y aurait bientôt un temps où il serait trop faible pour supporter mes propres coups.

« Vous avez l’heure ?
_ Je dois avoir une montre à gourmet dans la poche, attendez juste que…
_ Nan, laissez tomber, merci.
_ Pardon ? »


  Les Von Jackson, une véritable énigme pondue par Dreamland et qui ne manquait pas de rendre incrédules les gens qui s’y penchaient : même famille, même goût prononcé pour la violence psychopathe, et tous de supers puissantes bonhommes. La dernière benjamine, morte pour des raisons inexplicables (même si les journaux s’étaient persuadés que c’était de ma faute) n’avait été QUE la première de la Baby, et certainement promise à un destin malheureusement aussi terrible que ses prédécesseurs. La fête totale, oui, vous pouviez le dire. Mais maintenant qu’ils s’étaient mis martel en tête contre moi, je devais payer, et rien de mieux qu’une prime sur ma tête pour inciter les plus barbares des salauds à venir la chercher, si possible au bout d’une pique. Réfugiés dans notre palais (Jacob aussi avait été touché par ces enfoirés), les attaques avaient diminué, mais la prime était toujours sur nos tronches. Il était maintenant temps de l’enlever. Les Von Jackson étaient plus forts que nous, c’était un fait indéniable. Donc on allait grappiller leurs forces une par une.

« Pardon de vous déranger, vous auriez une montre ?
_ Nop. »


  Et on allait commencer par du pas trop sérieux : les Sword of Misery, l’ancienne équipe d’Héléa Von Jackson, foutre à son âme, et pour ça, Jacob et moi s’étions renseignés pour apprendre un peu sur eux et sur ce qu’ils étaient devenus. Toujours fidèles à la famille, supportée par un type étrange nommé « Aion » dont on n’avait aucune information précise. Cependant, après les avoir entendus il y avait de ça deux nuits, en congé du Royaume, j’avais appris que tout le groupe se rendait dans une immense demeure à Carnaval Garbage pour suivre un bal gigantesque de plus de mille têtes, organisé par El Padro ; quelques phrases confirmèrent qu’il était à la tête d’une sorte de mafia travaillant pour les Von Jackson, mafia dont le but était d’organiser un peu les activités de nombreux groupes de Voyageurs et Créatures des Rêves pas sympathiques. Ce n’était pas le meilleur moment pour les affronter ; mais c’était le meilleur concernant le come-back des Private Jokes, et obtenir des informations sensibles pour la suite de notre enquête. Parce que finalement, on ne connaissait pas les va-et-vient de la famille, on ne pouvait pas les suivre comme on voulait sans risque de réapparaître dans leur manoir de Luxuria, le nit des vipères. Alors on prenait ce qu’on avait.

« Je cherche l’heure.
_ Vous la trouverez pas ici. »


  Et ce putain de Jacob qui était incapable de causer, même pour se vanter ! Parce qu’à Carnaval Garbage, tout le monde devait porter un masque, absolument tout le monde, et le moindre visage-nu était arrêté par les autorités et les autres membres de la ville, voire mourraient des mains de la foule. Pour le lecteur qui voudrait s’amuser, sachez que je disposais d’un magnifique masque de bébé phoque. Ahah. Super drôle. Concernant le reste de l’habit, j’avais une longue veste élégante et plutôt souple de couleur sombre, des bottes et un pantalon qui rentrait dedans. Une musique de fond surplombait l’ensemble, le millier de convives avait à faire (danse, papoteries, agression du buffet) mais moi, rien à foutre, je cherchais Jacob. Qui portait un masque. Comme tout le monde. Et qui était incapable de m’avertir de sa présence, m’obligeant à poser la question à toutes les personnes aux alentours voire si elle parlait avec la même question stupide, et ceux qui me suivaient des yeux se demandaient que vraiment, je la voulais cette putain d’heure. Le vrai pied, quoi.
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MessageSujet: Re: Kill Von Jackson, First Chapter, The Good Old Time Kill Von Jackson, First Chapter, The Good Old Time EmptyMar 26 Aoû 2014 - 16:52
Commentaires de l’article « Comment devenir numéro 1 ? » par Ted Frite.

Aujourd’hui à 16h34 :
Personnellement, je pense que pour devenir numéro 1, il faut vouloir en faire quelque chose. Devenir numéro 1 pour devenir numéro 1, je ne vois pas trop l’intérêt. Si je veux devenir numéro 1, c’est pour instaurer une vraie justice à Dreamland pour les voyageurs.
Par Samy Bentotuglia, 21 voyageurs aiment ça.

_ Réponse au commentaire : Aujourd’hui à 16h37 :
_ Ahah ! Noob !
_ Par Mohamed1357, 83 voyageurs aiment ça.

Aujourd’hui à 16h53 :
Pour devenir numéro 1 à Dreamland, faut se lever tôt !
Par Bonobo Lucas Treize, 217 voyageurs aiment ça.

_ Réponse au commentaire : Aujourd’hui à 16h55 :
_ Euh, tu t’es trompé. C’est ‘se coucher tôt’.
_ Par Kevin78lordofnice, 0 voyageurs aiment ça.

_ _ Réponse au commentaire : Aujourd’hui à 16h56 :
_ _ Putain, t’es con Kevin.
_ _ Par Bonobo Lucas Treize, 728 voyageurs aiment ça.

Aujourd’hui à 17h28 :
Pour répondre à ta question, Ted, je pense que devenir numéro 1 suppose effectivement de mettre la vie réelle entre parenthèse. Mais qu’après tout, si on estime que ça en vaut la peine, il n’y a pas de raison de ne pas le faire. Il y a bien des gens qui mettent leur vie entre parenthèse pour passer des concours ou autre…
Par Oscar_Néhérou, 72 voyageurs aiment ça.

_ Réponse au commentaire : Aujourd’hui à 17h32 :
_ Désolé Oscar, mais je ne suis pas du tout d’accord. On ne peut pas mettre sa vie entre parenthèse pour DL, ça ne vaut pas la peine, que ce soit pour devenir numéro 1 ou autre chose. Si tu meurs à DL, tu fais quoi après ?
_ Par JuliaKentovena, 13 voyageurs aiment ça.

_ Réponse au commentaire : Aujourd’hui à 17h51 :
_ Je te rejoins tout à fait Oscar. On peut mettre sa vie réelle entre parenthèse pour DL. Une vie est une vie, onirique ou réelle, on s’en fout. Mais par contre, je pense que devenir numéro est un mauvais objectif en soi et que c’est une erreur de gâcher ainsi sa chance.
_ Par HallyDeVerre, 34 voyageurs aiment ça.

_ Afficher plus de réponses au commentaire.

Aujourd’hui à 17h39 :
Ce type s’appelle vraiment Ted Frite ?
Par BourreauTarot, 132 voyageurs aiment ça.

Aujourd’hui à 17h47 :
Devenir numéro 1, c’est vraiment une vocation de mec. Un beau témoignage de notre société patriarcale. Un truc pour comparer la taille de sa bite.
Par GirlyTravels, 2 voyageurs aiment ça.

_ Réponse au commentaire : Aujourd’hui à 18h03 :
_ VOYAGEUSE REVEILLEZ-VOUS !
_ Par TaniaCristalGirl, 1 voyageur aime ça.

_ _ Réponse au commentaire : Aujourd’hui à 18h04 :
_ _ Nan tu te trompes, c’est ‘couchez-vous’ qu’il faut dire (Merci Kevin). Et si possible avec moi :p
_ _ Par Bonobo Lucas Treize, 92 voyageurs aiment ça.

_ _ Afficher plus de réponses au commentaire.

Aujourd’hui à 17h56 :
Pourquoi, tu veux te battre ?
Par Max Andrews, 459 voyageurs aiment ça.

Aujourd’hui à 18h02 :
Pas besoin de sacrifier la vie réelle à mon avis. Tu as plein de temps pour t’entraîner à Dreamland ! Après, ça ira peut-être moins vite, mais il suffit d’être patient.
Par IsisLoveMachine13, 43 voyageurs aiment ça.

Aujourd’hui à 18h33 :
Preum’s ! :p
Par Geir Wynn, 2 377 voyageurs aiment ça.

Jacob acheva d’attacher la créature des rêves à la chaise, ignorant les protestations étouffées du personnage qu’il avait bâillonné quelques instants plus tôt. La créature était à visage découvert arborait un magnifique œil eu beurre noir, ainsi qu’une belle rougeur à moitié sanglante sur la joue gauche. Elle le regardait avec une haine indicible, on voyait clairement la menace qu’il y avait dans ces yeux d’un bleu profond. Cet homme était à la tête du réseau mafieux de la région et disposait clairement des moyens de lui faire payer plus tard son insulte. Pourtant, l’intouchable ne semblait pas trop s’en inquiéter. Jamais El Padro ne le retrouverait et pour cause, il portait un masque, comme tout le monde dans cette ville. S’introduire à la fête, obtenir deux invitations et venir jusqu’ici pour capturer et immobiliser le parrain local n’avait pas été si difficile qu’il se l’était figuré. Ce n’était que la première partie de leur plan cependant et il n’était pas encore temps de crier victoire. Bientôt, les invités spéciaux du maître des lieux arriverait et ce serait à eux, les Private Jokes de les accueillir comme il se devait.

Il tourna le dos à El Padro et enleva son masque vénitien qui ne couvrait que le haut du visage, ainsi que le grand chapeau qu’il avait pris à la petite frappe de seconde zone qui leur avait gracieusement donné ses invitations. Puis, il s’empara du masque blanc paré d’or censé représenter un paon faisant la roue qu’El Padro avait décidé de porter pour la réception et le mit. Cela choqua davantage son prisonnier que le reste. Il comprenait enfin l’objectif de son agresseur : prendre sa place. Dans quel objectif ? Pour le compte de qui ? Il l’ignorait. Néanmoins, une telle possibilité l’effrayait quelque peu. Qui que soit ce voyageur, il n’avait pas l’air de craindre les représailles et il allait se servir de son image pour faire quelque chose de terrible il le sentait. Peut-être même allait-il mettre en péril toute l’organisation dont il avait hérité ! Il fallait qu’il l’arrête ! La créature des rêves s’agita sur sa chaise et tenta inutilement de défaire ses liens. Jacob revint à lui et, sans préambule, l’entraina jusqu’au placard de la chambre où il le rangea avec les autres habits du maître des lieux. Une fois débarrasser de cet obstacle, l’intouchable effaça les quelques traces de lutte qu’il avait laissé derrière lui et se dirigea vers la porte.

Cette nuit, il portait une chemise à jabot et un pantalon bien enfoncé dans une paire de botte. Le tout avec un gilet et un manteau XVIIIème. C’était bien la première fois qu’il débarquait à Dreamland avec un costume différent de ses usuelles chemises à manches longue. Il en était ravi, car il se fondrait bien plus facilement dans le bal ainsi habillé, mais il se demanda tout de même pourquoi ce changement opérait-il maintenant. Il espérait sincèrement que cette petite fantaisie de son subconscient témoignait de son plaisir à faire de nouveau équipe avec Ed. C’était d’ailleurs le plan de ce dernier que de se rendre au bal et d’usurper l’identité d’El Padro. Un meilleur moyen de piéger les Sword Of Misery qu’ils pourchasser. De les forcer à se « démasquer » et de leur faire comprendre que leur présence n’était plus nécessaire à Dreamland. D’un commun accord, ils avaient estimé qu’il était préférable qu’Ed se fasse passer pour un simple assistant, histoire que le faux El Padro ne dise pas de connerie le moment venu. Il ne faudrait pas qu’ils soient démasqués trop tôt. Ils ne pouvaient pas affronter directement toute l’équipe ennemie. Il faudrait qu’ils rusent pour les séparer et pour leur tomber dessus un par un. Lâche ? Peu loyal ? Sans aucun doute. Jacob irait même jusqu’à répondre que c’était le but recherché. Ils étaient forts, oui, mais pas encore assez pour foncer dans le tas.

Il alla jusqu’à la salle de bal d’un pas assuré. Personne ne sembla le reconnaître ou ne chercha à le saluer, même avec ce masque particulier. Peut-être que personne ne savait qu’El Padro porterait ce masque à cette occasion précise hormis les Von Jackson et les acolytes qu’ils envoyaient, ce qui serait une très bonne chose. La salle de bal était en réalité conçue comme une grande cour avec un balcon au premier niveau qu’on rejoignait par un grand escalier et qui permettait à tout un chacun de se promener au-dessus de la foule tout en observant les danseurs depuis les hauteurs. Il s’approcha du rebord et lança son regard sur le monde en contrebas, à la recherche d’Ed. Leur plan avait un seul défaut : ils ne savaient pas comment se retrouver une fois qu’ils se seraient introduits dans le bal. De fait, Ed était arrivé bien après Jacob cette nuit-là, sans toutefois pouvoir le rejoindre directement, faute de savoir où il en serait. Et l’intouchable portait un masque dont il ne pouvait connaître la teneur avant le soir même. Il s’était directement introduit dans les appartements d’El Padro et l’avait attendu pour être sûr de son coup.

Pourtant, il n’eut aucun mal à retrouver son crétin de partenaire au milieu de cette foule de fêtards. De fait, le voyageur s’était mis en tête de porter un masque de bébé phoque et demandait l’heure à tout un chacun depuis une bonne demi-heure. Jacob sourit en voyant son ami et descendit les escaliers pour le rejoindre. Impossible de rater sa tignasse blonde, même derrière ce masque. Il se fraya sans problème un chemin à travers la foule et arriva juste derrière Ed alors qu’il posait une énième fois la question fatidique. Il posa doucement la main sur l’épaule de l’intéressé afin d’attirer son attention. Sa plume était rangée pour l’occasion aussi ne pourraient-ils pas communiquer aussi facilement, mais c’était nécessaire. Et au final, un seul signe serait réellement important pour eux : celui qui leur permettrait de revendiquer des victimes en premier.
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MessageSujet: Re: Kill Von Jackson, First Chapter, The Good Old Time Kill Von Jackson, First Chapter, The Good Old Time EmptyMar 26 Aoû 2014 - 21:39
Kano, le chef des Sword of Misery, avait au moins pour lui sa grande stature, si bien que même caché derrière un masque et sous des vêtements amples du dix-septième, chacun des autres membres de l’équipe pouvait le reconnaître sans peine ; de toute manière, on ne le trouverait pas parmi les convives dansants qui menaient le bal au milieu de la salle au gré des instruments de musique, mais plutôt contre le mur, près des bouteilles même s’il restait à sa seconde flûte, passant plus de temps à oublier son verre et agiter le liquide doucement à l’intérieur comme une prière pour faire passer le temps plus vite qu’à le boire. Pour s’amuser, il cherchait à découvrir où se trouvaient ses membres, gardant toujours un œil sur eux, une distraction comme une autre. Depuis la mort de sa protégée, Héléa, il était devenu bien plus aigri qu’avant ; pas forcément que ça se voyait au premier coup d’œil, mais il associait maintenant sa stature à son comportement bourru, renforçant sa nature réservée et sérieuse. La vengeance du meurtrier de la Von Jackson était maintenant un de ses grands objectifs, autant personnel que par demande de la famille ; le gain qu’il en tirerait était totalement superflu. L’accusé principal était Ed Free, des Private Jokes, qui s’en défendait ; non pas aveuglé par sa colère, il pensait qu’il faudrait le détruire, il n’avait pas envie d’abattre la mauvaise personne et se contenter en imaginant une victoire. Vraiment dommage que les preuves existantes l’inculpaient autant qu’elles le disculpaient.

Allez, ça faisait trois minutes, où étaient-ils ? Il y avait John, le boucher, qu’il n’aimait pas du tout car son comportement de psychopathe nuisait à la cohésion du groupe. Cet enfoiré était un petit vantard qui ne pensait qu’à découper les gens ; si Kano le déplaisait, il pourrait certainement se retourner contre lui. Le fait que John fut persuadé que le membre de la Private Joke fut le meurtrier enlevait paradoxalement à ce dernier les chances réelles qu’il avait de l’être. En tout cas, depuis son combat contre l’autre du duo, John n’arrêtait pas de se vanter d’avoir touché l’Intouchable dès qu’il déballait la liste de ses exploits/victimes. Vraiment détestable, oui. A son opposé, dansant avec une membre de la gente féminine, Simon souriait, à l’aise, peut-être encore plus depuis qu’il avait laissé sa gigantesque épée derrière lui. Simon et Kano ne s’aimaient pas énormément, ils s’en étaient notamment rendus compte lors de leur divergence d’opinion sur la mort d’Héléa ; Simon avait aussi aimé la Von Jackson, mais s’était révélé être plus une nourrice que comme le compagnon qu’était Kano, et ils avaient échangé des mots, de sacrés mots, sur l’attitude de leur ancienne leader. Au moins, Simon était sain d’esprit et savait écouter comme prendre de bonnes décisions. Il détourna son regard de lui quand après une danse, Simon fut intercepté par un homme désireux de connaître l’heure.

Le dernier, Kano ne le trouva pas, ce qui était tout à fait normal. Aion le mystérieux pouvait se révéler être le chef officieux du groupe, non pas qu’il prenait les décisions, mais plutôt qu’il les distribuait selon les volontés supérieures des Von Jackson ; de plus, les quelques conseils qu’il donnait n’étaient pas censés être ignorés, mais fortement pris en compte. Il laissait souvent les trois autres du groupe seuls pour réaliser quelques missions, partant on ne savait où et revenant après on ne savait combien de temps. Mais éh, quand on parlait du loup…

« Il ne reste plus que dix minutes avant le rendez-vous.
_ Je sais, Aion. »
Il était apparu près de lui, en silence, comme à son habitude. Il était tellement calme qu’on ne pouvait même pas entendre ses bruits de respiration derrière le masque qu’il avait l’habitude de porter. La phrase de Kano laissait sous-entendre que ce dernier l’agaçait ; l’autre répondit comme s’il avait compris le message mais qu’il le dédaignait.
« El Padro nous appelle pour de la simple régulation.
_ Régulation d’hommes qui ne lui plaisent pas ?
_ Entre autres, je suppose.
_ Aion, tu seras là pour le rendez-vous ?
_ Je ne pense pas.
_ Très utile, comme d’habitude. »
, rétorqua Kano en roulant ses épaules et s’adossant contre le mur. Cela mit fin à la discussion.

__

« Cerbère, y a du monde.
_ J’ai vu, Ramon.
_ C’est un bal.
_ Je sais, Ramon. »
Difficile de ne pas laisser s’échapper une canine quand un de vos subordonnés se sentait obligé de la ramener pour s’accorder une quelconque importance.

Oracles of Doomsday se composait de cinq membres dont la notoriété n’était plus à faire ; enfin, c’est ce qu’ils auraient préféré. Le nom de leur groupe les faisait souvent passer pour plus dangereux qu’ils n’étaient, et quand on fouillait un peu le passé et qu’on se rendait compte que les oracles du Jugement Dernier avaient pour seul méfait d’assassiner de jeunes Voyageurs et de faire chier des Rêveurs, on était toujours un peu déçu, même quand on était leurs victimes. C’était pour ça que Cerbère voulait maintenant mettre la barre au-dessus et qu’il avait réussi à se dégotter quelques places pour le bal du Padro et rentrer dans le milieu. Dès qu’ils passèrent la porte, il fit jouer sa forte musculature pour faire se concentrer sur lui les regards des quatre autres membres et leur annonça :

« Ecoutez les gars, on rentre maintenant dans du lourd. Chacun ferme sa gueule, je crois que la moitié des invités sont des tueurs fous furieux. Maintenant qu’on est sortis de prison, faudrait pas qu’on se fasse égorger en récompense de notre attente. Ramon, t’invoques pas ton piaf, s’il te plaît, même pour frimer. On s’est entraînés bien comme il faut, faut pas se sous-estimer ; dès qu’on sera devant le boss, vous me laissez parler, pas un mot.
_ Et quand est-ce qu’on poursuivra les Private Jokes ?
_ Bah justement, d’abord, il nous faut de l’info, okay ? Les gens s’y connaissent dans le coin, ils nous renseigneront. Pour le moment, on sait juste que Jacob est sacrément monté dans le classement, mais c’est du cheaté. Il a été surévalué par chance.
_ Y a même un gars une fois qui a dit qu’il avait réussi à le planter avec ses couteaux.
_ Tu vois, c’est rien, sa défense est pas du tout invulnérable, y a un truc. »
Il insista sur le mot truc comme si dans son inconscient, il savait qu’il ne faisait qu’espérer. Ramon reprit :
« Par contre, l’autre, aucune idée de comment il s’appelle. On peut même pas le tracer dans les ligues.
_ C’est incroyable comme il change de nom à chaque article du DreamMag. Il doit avoir des contacts ou pas mal d’argent.
_ Je l’ai même vu changer de nom dans le même article. C’est incroyable.
_ Enfin, la vraie menace, c’est Jacob. Donc je me le réserve »
, conclut Cerbère en frappant son poing contre sa paume.

__

« Excusez, Monsieur, vous auriez l’heure ? », dis-je au type qui m’avait tapé l’épaule. Je pensais qu’il allait me la fournir, mais ce crétin resta silencieux. Mais merde, il me provoquait ?
« Non, sérieusement, vous auriez l’heure ou merde ? » Putain, pas de réaction, super sympa. « Hé, connard, je te parle, tu peux répondre ou je te torche la gueule ? »

Evidemment, fallait que ce fut Jacob, que je reconnus à ses cheveux violets qui dépassaient, et il me fallut quoi, quinze secondes avant de le savoir. Merci de me faire mariner, tu pouvais pas me faire, genre un signe, histoire que je comprenne ? Enfin, sa bulle ne laissait même pas passer les insultes, ce qui était autant un inconvénient pour moi qu’un avantage ; s’il ne pouvait entendre ce que je lui crachais par pur plaisir d’être grossier, des fois aurais-je préféré qu’il puisse me comprendre tout de même. Mais c’était bon, il était là, au moins, ça aurait pu être pire.

Après quelques signes, il m’expliqua ce qu’il avait fait, et conscient que maintenant, l’opération avait commencé car le grand boss de toute la zone et le gérant de nombreux petits groupes, loin d’être installé à son bureau et de vaquer à ses occupations, était tranquillement en train d’être coincé dans son propre placard après un tabassage que je savais guère exquis. Il fallait maintenant se dépêcher de rejoindre le bureau avant qu’on ne se fasse griller. On remonta par un des escaliers, et je suivis mon compagnon jusqu’à la salle qu’il avait quitté. En fait, le manoir était sa maison car énormément de pièces se trouvaient être ses appartements. Je fis rapidement le tour des salles importantes et retrouvais Jacob au bureau. Profitant du fait qu’on ne fut que deux, je relevai mon masque d’une main afin de soulager mon visage rouge :

« Ah merde, ça fait chaud là-dessous. Sinon, tu sais quand est-… » Pourquoi je me faisais chier à utiliser ma langue pour lui parler ? Je me tus au milieu de la phrase, et préférai m’éventer dignement avec ma main à la place.

Je savais que le patron et les Sword of Misery, première brique bientôt brisée de notre revanche contre les Von Jackson devaient se retrouver, mais alors quand, pfiiioou, totalement au-dessus de la tête l’emploi du temps du gars. On ne savait même pas s’il fallait les sonner ou quoi, mais généralement, ça marchait par rendez-vous ; ça faisait plus professionnel et moins clodo. Je me grattai l’arrière du crâne tandis que j’attendais quelques instants que les gens arrivent. Je regardais Jacob et me dis que ça allait pas être crédible, toute cette histoire. Heureusement, d’après la discussion qu’on avait retenue, les Sword avaient jamais vraiment rencontré El Padro, dont la présence restait mystérieuse, donc on pourrait facilement jouer là-dessus. En croisant les doigts. Dans le pire des cas, s’ils soupçonnaient quelque chose, il suffisait de foncer dans le tas, et la question était réglée, no souci and shit.

Mais bon, ça allait foutre du grabuge, et Jacob visait la stratégie et l’intelligence pour en venir à bout plutôt que de la force brute, qu’il estimait insuffisante. On s’était renseignés sur eux, rien de plus facile, et on avait compris que les deux menaces étaient Aion et Kano. Ceux-là, faudrait pas les louper, ils occupaient tous deux une place peu accommodante dans les cent premiers de la Major, jusqu’à me faire la nique à moi. Bon, j’étais aussi d’accord pour y aller avec des pincettes, mais le signe Preum’s, j’allais le sortir direct dès qu’un des deux serait seul. Je nous voyais bien nous occuper des merdeux avant des costauds, parce que si les seconds appelaient les premiers, ils allaient être épaulés, et si c’était l’inverse, on les bousillerait avant que les grosses tronches ne rappliquent. Et tout aurait pu se dérouler dans le meilleur des mondes si un employé de la maison, sorti de nulle part, traversa la porte pour questionner le seigneur des lieux :

« Monsieur, nous manquons de jambon pour les canapés, dois-je prendre comm… » Il me vit ensuite. Et ne me reconnus pas. Je hurlai après avoir sursauté de frayeur de son apparition :
« AH PUTAIN ! »

Et je ne lui laissais pas le temps de me reconnaître, et je l’assommai d’un coup dans la tempe qui fit rebondir la créature contre le sol avant de s’immobiliser. Enfin, je pus reprendre ma respiration ; oh putain, mais quel connard d’avoir débarqué d’un coup ! Il m’avait totalement fait paniquer à arriver sans dire ! Je me dépêchai de fermer la porte et de récupérer le corps inanimé avec un bras. Mon masque empêcha à mon compagnon de voir le regard de culpabilité que je me lançais, et je lui tendis le domestique inconscient pour lui demander ce qu’on devait en faire.
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MessageSujet: Re: Kill Von Jackson, First Chapter, The Good Old Time Kill Von Jackson, First Chapter, The Good Old Time EmptyMar 16 Sep 2014 - 14:11
Leurs retrouvailles étaient à la mesure de leur entente mutuelle, aussi ridicule qu’embarrassante. Avec le temps, on aurait pu croire qu’Ed s’habituerait à son mutisme et pourtant… A moins que ce ne soit justement le temps qu’ils n’avaient pas passé ensemble qui lui faisait perdre les débuts de bonnes habitudes qu’il avait prises. Qu’il commence ainsi par l’engueuler parce qu’il ne pouvait pas répondre était d’un typique que les journaux qui suivaient leurs exploits feignaient souvent de ne pas voir. Après sa surprise passé, et que les invités aient tournés leurs regards méprisant vers le bruyant personnage qu’il était, Ed commença à accepter l’idée de se mettre en route sans trop chercher à communiqué, si ce n’était par ces successions de signes puériles qu’ils avaient établi des années auparavant. Jacob, de son côté, s’entraînait progressivement à lire sur les lèvres des autres. Il avait découvert le procédé en travaillant dans une association qui cherchait des volontaires pour s’occuper de temps à autres d’enfants sourds muets. Longtemps, il avait décliné l’offre, trouvant son empathie pour ces jeunes handicapée un peu trop gênante, puis récemment, il avait franchi le pas en estimant justement pouvoir mieux les comprendre que n’importe qui d’autre. Mauvaise pioche, ils s’étaient révélés huit fois plus communicatifs que lui ne l’avait jamais été à Dreamland. Il s’était donc mis en tête d’apprendre quelques tours supplémentaires, notamment pour suivre leurs conversations. Il espérait qu’avec le temps, il parviendrait à lire sur les lèvres de ses coéquipiers, ce qui rendrait les micros de la SDC obsolètes. Hélas, sa technique n’était pas tout à fait au point.

Ils se dirigèrent donc naturellement vers les appartements du propriétaire des lieux, toujours enfermé dans son placard, suffisamment bien ligoté pour qu’ils ne s’inquiètent pas d’une quelconque échappée. Une fois à l’intérieur, il ne leur restait hélas plus qu’à attendre que leurs ennemis se pointent. Ils ne pouvaient pas spécialement faire mieux. Ils ne savaient pas quand aurait lieu ce rendez-vous, ni si un certain protocole serait nécessaire. Leur stratégie était assez simple : prendre part au rendez-vous, autant pour identifier leurs ennemis, leurs masques et leurs habits, afin de pouvoir les retrouver un peu plus tard dans le bal. Une fois qu’ils les auraient bien en tête, trouvé une excuse pour qu’ils se séparent. Ils n’auraient ensuite plus qu’à leur tomber dessus alors qu’ils seraient isolés et tout irait comme sur des roulettes. Ensemble, ils savaient pouvoir vaincre n’importe lequel des membres des Sword of Misery, c’était dans un combat de groupe qu’ils risquaient d’être débordés. Seul l’homme naturellement masqué, ce Aion, risquait de leur poser de véritables problèmes. Et pour cause, il était bien mieux classé que tous les autres et leur dernière rencontre s’était plutôt mal passée. Ils n’avaient absolument aucune idée de la façon dont ils pourraient le maîtriser ou même des pouvoirs dont ils disposaient. Ed voudrait sûrement l’affronter seul, mais Jacob doutait que ce soit une bonne idée. Ils ne seraient pas trop de deux à son avis. Enfin, une fois qu’ils les auraient tous vaincu, il ne leur resterait plus qu’une chose à faire. Lorsque l’on cherchait à se débarrasser d’ennemis voyageurs, il n’y avait que deux manières de s’y prendre. Soit on les tuait, soit on les enfermait par la magie. L’intouchable refusait catégoriquement de songeait à la première option. Heureusement, lorsque l’on dépendait d’une famille aussi cruelle et mafieuse que les Von Jackson, il y avait toujours une bande de justiciers pour mettre un prix sur votre tête. Bref, ils étaient recherchés et l’une des invitations du bal concernait justement l’un des membres d’une telle organisation, qui se ferait un plaisir de les coffrer ensuite.

Ed essaya encore une fois de lui parler avant de se raviser. Il avait presque ôté son masque, qui le gênait atrocement. C’est malheureusement l’instant que choisi un domestique pour entrer et poser une question d’ordre logistique à son patron. Ce pouvait être l’intendant du manoir ou le majordome, ils n’en savaient absolument rien et n’en surent jamais rien. Ed réagit deux fois plus vite que Jacob et assomma le serviteur sans préambule. C’était réglé, l’intrusion n’avait pas eu le moindre débordement. Le problème était qu’ils avaient peut-être éliminé l’intermédiaire censé demander aux Swords of Misery de venir les voir. Qu’importait, ce qui était fait était fait et mieux valait dégager ce corps du passage avant que leurs invités ne commencent à se poser des questions. Sans trop réfléchir, Jacob indiqua le placard où il avait déjà rangé El Padro à son acolyte. Ce ne fut que quelques instants plus tard, alors qu’Ed refermait les portes du meuble dans la pièce mitoyenne, que l’on frappa à la porte. L’intouchable ne l’entendit pas, bien évidemment, mais il vit la réaction de son camarade. Comme convenu, il alla se placer dans l’imposant fauteuil du maître et prit une pause de parrain, ou du moins fit de son mieux. Ce serait à Ed de parler et il espérait sincèrement qu’il serait bon à ce petit jeu. Tant qu’il trouvait une bonne excuse pour les séparer, tout devrait bien se passer.

Trois personnages entrèrent et déjà, les choses se compliquaient pour les Private Joke. Les Swords of Misery comptaient originalement cinq membres. Héléna était morte, aussi, devait-il en rester quatre. Mais voilà, il n’y en avait que trois en face d’eux, bien cachés derrière leurs masques. L’intouchable n’eut aucun mal à reconnaître la silhouette tortueuse de John McDoug, son ancien adversaire, qu’il n’avait alors pas réussi à battre à l’époque. A présent qu’il le revoyait, il savait exactement comment le vaincre, c’était même presque trop facile. Le talent lui avait manqué lors de leur première rencontre, mais à présent, le boucher n’aurait aucune chance contre lui. Par vengeance personnelle pour les douleurs infligées par ce fou à lier, Jacob faillit bien réclamer le premier Preum’s de la nuit. Cependant, l’heure n’était pas aux combats et mieux valait attendre que de faire des signes un peu trop étranges dans cette conversation. Ed se pencha vers lui, il fit mine de murmurer quelque chose et l’entrevue commença officiellement. Il était temps pour eux de mener la première team aux ordres des Von Jackson en bateau.
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MessageSujet: Re: Kill Von Jackson, First Chapter, The Good Old Time Kill Von Jackson, First Chapter, The Good Old Time EmptyMer 24 Sep 2014 - 1:14
Il était l'heure ; Kano se releva légèrement du mur auquel il était adossé, et cherchant le regard de ses deux compagnons, il n'eut aucun besoin de parole pour qu'ils cessent toute activité et reviennent vers lui. John sentait par ailleurs le vin onirique, mais Kano espérait juste qu'il aurait la décence de se taire. Ils lui demandèrent s'il savait où se situait le bureau, et le colosse n'eut d'autre choix que de répondre que c'était Aion qui l'en avait informé. Les deux autres n'aimaient pas trop Aion, même si c'était John qui voyait le moins de problèmes à ce qu'un de leur coéquipier travaille manifestement pour une institution supérieure et se serve de l'équipe à des fins mystérieuses. Dans le cas du Manieur, c'était autre chose, il n'avait jamais voulu que leur groupe soit rattaché à d'autres. Ces quelques sentiments ennuyaient légèrement Kano, mais il préféra les noyer dans la montée des marches dorées qui parcouraient le manoir.

  Faisant comme dit, il traversa un couloir, ses deux équipiers à sa suite, et ensemble, ils tapèrent sur la porte pour annoncer leur arrivée. Après quelques secondes de flottement, une voix les invita à rentrer. Ils tombèrent sur un bureau magnifique, quoique de taille modeste, mais parcouru de meubles de délicate facture qui s'illuminait sous les chandelles. Ce style pseudo-vénitien moderne plaisait au plus grand des Voyageurs, quand il tomba nez-à-nez face au propriétaire du manoir, El Padro, avec son acolyte à-côté, fin comme faire se pouvait, caché derrière un masque ridicule (ne lui avait-il pas demandé l'heure il y avait de ça une dizaine de minutes ? Kano en comprenait la raison maintenant). Les trois s'avancèrent vers le duo, ils furent arrêtés à quatre mètres du bureau, et le patron, assis, chuchota quelques mots à son acolyte.

__

Ils devaient pas aller plus loin, ils se rendraient compte que Jacob me soufflait rien de rien parce qu'il était muet comme une tombe. Afin d'être certains qu'ils ne me reconnaissent pas, je pris un accent :

__

"La parrain, il é tré heureux dé vous voir. Il éspére aussi qué vous vous amusez byen.
_ Mr Padro, le plaisir est partagé."
Le parrain se penche vers son acolyte.
"La parrain, il demande cé qué vous voulez et comment i' peut vous aider.
_ Et bien... C'est vous qui nous avez chargé d'une mission, on venait en parler."
L'acolyte se tut pendant quelques secondes. Ce fut El Padro qui l'inspira en silence.
"Servyce contre servyce, bien sour. On allé en parler, ma nous voulions commencer par vous aider un peu. En rémerciement."

  Kano leva un sourcil. El Padro se montrait plus généreux que ce qu'on avait laissé entendre de lui. Il commença à se demander si la simple mission de régulation n'était pas plus dangereuse que ce qu'Aion avait pu faire croire. Il fallait tout de même la jouer fine et ne pas l'accuser : le parrain disposait d'hommes extrêmement forts qui pourraient venir leur mettre des bâtons dans les roues, voire dans les couteaux dans la gorge, s'il se sentait offusqué. Il se mit à parler à son tour à voix basse avec ses deux camarades pour savoir s'ils avaient besoin de quelque chose en particulier, ou même si demander une faveur n'était pas une grossière impolitesse qui pouvait coûter la vie. Kano n'aimait pas du tout le tour que prenaient les opérations, et conclut la rapide discussion en revenant vers les deux et disant :

"Non merci, vous êtes très généreux, mais nous n'avons aucune envie particulière. Dans le pire des cas, vous pourrez reposer la question à nos supérieurs.
_ Parfét. Donc, la mission..."
L'acolyte regarda le supérieur, et celui-ci se dépêcha de lui filer en quelques syllabes l'intégralité de ce qu'il suivit : "Hm, la parrain, il voudré savoar jusqu'où on vous a parlé dé la mission.
"Régulation."
sourit John derrière son masque ; l'intensité des syllabes ne laissait aucun doute quant à ses pensées véritables.
"Dé trafic ?", répondit le second. Un grand moment de silence survint, rompu après quelques secondes par le corps penché d'El Padro qui reprenait la situation en main. "Oune pétite blague pour détendre l'atmosphére. Oui, la régulation. Il y a des gens qu'il faut... régouler.
_ Effectivement, c'est ce que nous avions compris.
_ Bref, lé bloquer, lé limiter. Les touer.
_ Nous sommes d'accords"
, répliqua Kano qui essayait de comprendre ce qu'il se tramait dans la tête des deux. Il ne se sentait pas bien, un air malsain se dégageait des gens derrière le bureau, ils étaient faussement détendus. S'ils se laissaient prendre dans le jeu, ils pourraient vite voir leur tête tombée pour familiarités. Il faisait confiance à Simon pour ne pas l'ouvrir, mais McDoug était capable du pire.
"Cértaines branches dé nos activités sont pertourbées. Weedland notamment.
_ Je pensais que Weedland ne voulait plus traiter avec vous depuis que vous avez tué dix des leurs."
La voix de l'acolyte s'assombrit soudainement :
"Jé né savés pas qué vous connaissiez lé cadre dé nos activités.
_ Excusez-moi"
, répondit Kano, qui se mordit la langue et baissa légèrement la tête. Sa curiosité était passée pour de l'insolence, il fallait faire attention. El Padro lui souffla quelques mots.
"La parrain vous éxcouse. Mainténant..."

__

  Bim, et voilà le placard qui se mettait à bouger. Il y avait un des trois prisonniers qui venaient de se réveiller. Les trois tournèrent instinctivement leur tête vers le meuble, mais je tentais de détourner leur attention en essayant un simple "Entrez !". Le certainement John décréta que ça venait bien du placard, et je me sentais coincé. D'un côté, parce que si je disais que non, ça n'allait pas empêcher d'autres tambourinements et qu'on se demanderait pourquoi je mentirais, et que si oui, on allait se demander pourquoi El Padro faisait emprisonner des gens dans son placard, dans son propre bureau alors qu'il avait cent autres salles où les carrer. Je tentais une solution :

"Il n'y a ryen dans lé placard. Faut-il qué vous vérifiez ?" Une paire de portails discrète subtilisa les prisonniers de leur prison pour les faire tomber à l'extérieur. Oui, oui, tomber, histoire que celui qui s'était réveillé comprenne le message s'il n'était pas assommé. Tandis que ce boucher de John ouvrit le meuble et que ses deux coéquipiers regardaient à l'intérieur, ils n'aperçurent pas un boulet de trois personnes chutant derrière la vitre du bureau et ne l'entendirent pas s'écraser contre le sol. J'en profitais pour prendre une voix grave et sévère malgré mon accent débile : "Alors ?"
__

  John avait eu la folie d'accepter l'invitation d'El Padro et avait ouvert le placard, comme s'il mettait sa parole en doute. Kano lui aurait brisé les vertèbres sur le coup s'il n'avait pas envie que la mission leur file sous le nez et qu'ils doivent en faire le rapport à Aion. Le placard était effectivement vide, et le colosse sentit la pression monter. Ce n'était pas bon du tout, il fallait mettre fin à l'échange le plus rapidement.

"Je m'excuse au nom du groupe, sincèrement. C'est la dernière fois que John ser...
_ T'es pas ma mère, Kano.
_ TOI !"
, et le colosse souleva son coéquipier d'une seule main pour que leurs visages se touchent presque ; il n'en pouvait plus et ses traits étaient convulsés par la rage et la peur. "La prochaine fois que tu te fous de notre gueule, je te défon...
_ LA PARRAIN, IL DIT ASSEZ !!!"
Quelques secondes plus tard, le second reprit : "Continouez à passer la soirée, jé vous donnerai les informations discrètement dans quélques instants, jé soupçonne qu'on nous écoute. Et vous fètes trop dé brouit pour la parrain.
_ Et le parrain, il sait pas parler ?", invectiva John, ce qui lui vaudrait une bonne baffe de Kano dans quelques secondes.
"Si, ma il parle pas à toi."

__

  Les Swords of Misery partirent de la salle. Je me retournai vers Jacob, tandis que j'entendais derrière la porte un bruit diffus de coup contre une mâchoire, et je lui fis un sourire triomphant, genre, ils avaient rien capté, notre duo marchait du tonnerre. Même malgré quelques bourdes dues à notre inculture, on avait réussi à rester crédibles jusqu'au bout. Surtout moi en fait, parce que Jacob à-côté s'était contenté de se pencher vers moi de temps à autres dès qu'il voyait que la situation bloquait ou après qu'un des trois parlait. Je fis revenir les trois prisonniers dans leur placard avec la même paire de portails, j'avisai rapidement celui qui s'était réveillé et lui envoyai une bonne claque qui le fit replonger dans le sommeil. Je me redressai tout content d'avoir pu aussi bien bernés les Sword of Misery. Voilà, c'était bon pour eux, il ne restait plus qu'à...
Oh attends, je crois bien que y avait un cafouillage dans le plan.
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MessageSujet: Re: Kill Von Jackson, First Chapter, The Good Old Time Kill Von Jackson, First Chapter, The Good Old Time EmptyVen 5 Déc 2014 - 12:48
Et ils repartirent poliment, comme on le leur avait demandé. Jacob sourit une fois qu’ils eurent passé la porte et qu’il se trouva à nouveau seul avec son acolyte. La première étape était passée. Ils n’auraient plus qu’à tomber sur leurs ennemis un par un à présent. Du gâteau lorsque l’on songeait à la complexité de ce qu’ils venaient de faire : se faire passer pour d’autres afin de les reconnaître sans mal et de les séparer alors qu’ils étaient une équipe. Et ce malgré un incident étrange avec le placard qui faillit bien les dénoncer. Au moment où il avait vu McDoug s’approcher de leur petite cage à prisonnier où reposait le véritable El Padro, il s’était tenu prêt à bondir. Cependant, Ed avait géré tout cela de façon admirable, sauvant la face grâce à ses portails – certainement – et jouant à merveille son rôle de second bavard. Tout s’était passé comme prévu, même mieux que prévu. Jacob pouvait enfin souffler. Ils n’auraient plus qu’à se battre à présent. Et malgré la fatigue qu’il ressentirait à l’issue de tels combats, malgré la douleur que ferait germer en lui cette satané bulle, il était sûr de leur victoire. Remettre des semi-cadavres aux justiciers qui traînaient dans les parages serait un jeu d’enfant. Il se leva et retira son masque dans l’espoir de prendre celui du serviteur assommé deux fois par Ed. Inutile de s’encombrer de l’identité d’El Padro à présent, il passerait bien plus facilement dans la foule avec un masque de seconde main similaire à beaucoup d’autres.

Une fois l’échange de visage réalisé, Jacob se tourna vers son acolyte avec un petit sourire. La plume qui volait usuellement à son côté reparu et nota le nom de John McDoug sur le petit carnet à spirale qui lui servait de support. Puis, l’intouchable fit le geste, le seul et unique qui comptait à présent entre les deux membres des Private Jokes. Il venait lui-même de réclamer le premier « Preum’s » et non pas sur quelqu’un de plus puissant que lui, non pas pour s’entraîner, simplement pour prouver à un idiot que rira bien qui rira le dernier. Mais à cet instant, Ed avait la tête ailleurs. Peut-être vit-il le signal envoyé par son ami. Quoi qu’il en soit, il n’y répondit pas. Quelque chose d’autre, quelque chose de plus gros et de plus ennuyeux lui venait à l’esprit. Jacob fronça les sourcils, il y avait un problème, un problème qu’il n’avait pas pu saisir dans la conversation. Il interrogea son compagnon du regard et le message de sa plume se renouvela, demandant ce qu’il se passait. Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre le terrible oubli de son ami. Dans sa bulle, l’intouchable poussa un râle d’énervement. Etait-ce seulement possible d’être aussi inutile ? Il n’avait qu’une chose à faire, une et une seule ! C’était de les séparer, de trouver une excuse bidon comme quoi il fallait surveiller certaines personnes à cette fête même, des personnes qui ne risquaient pas de se retrouver côte à côte. Ou encore les convaincre qu’on avait reçu un message sur un justicier présent à cette soirée et cherchant un groupe de trois correspondant à leur description et que, pour plus de sécurité, il fallait qu’ils se séparent pour le reste du bal ? Jacob poussa aussi un long soupir et se frotta l’arête du nez en guise de signe réflexif. Il fallait qu’il trouve un plan, tout n’était pas encore perdu, c’était simplement un contretemps.

Une idée lui vint finalement assez rapidement, assez simplement même. Trouver une excuse pour séparer les trois d’un coup risquait d’être compliqué et même très hasardeux maintenant qu’ils n’avaient plus l’autorité de la situation sur eux. Néanmoins, il était toujours possible de leur faire parvenir un message et de leur demander un petit service qui nécessité une séparation en deux groupes. Là, l’absence du quatrième membre du groupe devenait un atout primordial : s’ils devaient se séparer en deux groupes, l’un de leurs ennemis serait forcément isolé. Il ne resterait alors plus qu’à trouver un autre moyen de les séparer à nouveau. Chercher un ami perdu serait peut-être une excellente excuse d’ailleurs. Il se tourna vers Ed et commença à rédiger quelques mots sur son carnet. Rapidement son plan fut énoncé.


« Leur faire parvenir un message discrètement. » lança la plume accompagnée du regard déterminé de Jacob. « Dire intrus à fête. Demander trouver rapidement deux personnes. Noble. Cuisinier. Vont se séparer. Tomberons sur l’isolé. Ok ? »

Ce n’était pas tant une demande de confirmation que de compréhension. Il avait une idée, autant la saisir au vol. Ed n’aurait qu’à trouver un serviteur et lui confier la mission d’aller remettre un message aux Swords Of Misery. Alors, il n’aurait plus qu’à se battre. Et aussitôt, la plume de Jacob se mit à rédiger un autre message, à l’attention de Kano. Quelques mots brefs et précis qui donneraient le ton de l’urgence et exempteraient aux trois larrons de diviser leurs forces.

« Affaires compromises. Espions ennemis à la fête. Amanez Dame Toreli (probablement à l’étage) et le coq Mateo (aux cuisines) dans le bureau, sans délai, pour interrogatoire. Attention, les espions ne doivent pas savoir que l’autre a été pris. Merci, El Padro. »

Il confia la feuille de papier arrachée à Ed. Il était temps de retourner parmi les invités.
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MessageSujet: Re: Kill Von Jackson, First Chapter, The Good Old Time Kill Von Jackson, First Chapter, The Good Old Time EmptyMer 10 Déc 2014 - 19:57
Okay, peut-être que j’avais légèrement merdé ; juste légèrement, hein ? Peut-être bien que je n’avais pas exploité notre super stratagème à fond, comme on aurait pu le faire.
Peut-être bien que j’avais totalement oublié la partie la plus importante du plan, trop occupé à tenir mon rôle, et même, je pouvais le rajouter sans trop d’efforts, extrêmement distrait par les andouilles du placard.
Oui, peut-être, effectivement, j’aurais pu tenter de les séparer d’office quand ils étaient devant moi, ce qui éviterait qu’on rallonge une nouvelle fois le plan d’une nouvelle branche compliquée à gérer qui pourrait le faire effondrer à terme. J’aurais pu aussi, avant même que la discussion ne démarre, penser aux phrases que je pourrais leur balancer pour faire dériver la discussion dans leur sens, mais allons foutre, hein, le passé, c’était du passé. J’étais extrêmement fier d’avoir tenu le rôle, même si c’était effectivement pour rien. Quoiqu’en dise le regard méprisant de Jacob.

Il m’avait fait le signe, là, le « Preum’s » qu’indiquait que c’était à lui et à lui seul de s’occuper de John McDoug, peut-être le premier gars de tout Dreamland à avoir battu Jacob. Ce qui le rendait plutôt doué, même à l’époque quand nous étions de jeunes cons insouciants qui passions notre temps à défoncer des organisations bien plus grosses que nous petit à petit. Qu’est-ce qu’on était idiots à l’époque. On serait morts, on l’aurait bien cherché. Enfin, je revenais à son signe, Jacob voulait se venger, prouvant une bonne fois pour toutes à ses détracteurs, que non, la bagarre, il détestait ça, c’était un vrai pacifiste. En réponse, il était peut-être temps que je lui fasse un petit signe aussi pour dire que j’avais aussi une proie qu’il n’avait pas intérêt à me sucrer sous peine de se prendre une bastos entre les deux yeux. Si je n’avais pas réellement envie de me frotter à Aon le masqué tout seul, parce qu’il fallait déjà que je voie ce que j’étais capable de faire de mon côté contre des adversaires assez puissants comme ça (sans crever la bouche ouverte comme lors de mes dernières aventures), Kano me semblait un choix idéal pour commencer à voir ce que j’avais réellement dans le ventre. J’avais démarré plusieurs arts martiaux de mon côté, mais bon, évidemment, après moins d’un mois de pratique, j’allais pas faire le malin grâce à ça. Le close combat, pas de souci, c’était pour l’offense, mais l’aikido, ce n’était pas pour la rapidité avec laquelle on apprenait les techniques que je l’avais prises (minimum cinq ans, voilà), non, plutôt parce qu’on trouvait des entraînements avec des bâtons, et pour m’aider à gérer le panneau sans frapper au hasard comme je savais faire, c’était extrêmement important. La musculation, c’était évidemment pour gagner en puissance physique, entraîner mes muscles plus sérieusement qu’en frappant sur mon clavier, et aussi pour l’été.
Surtout l’été, maintenant.

Je pris un autre morceau de papier, et je lui empruntai sa plume : j’écrivis rapidement tel que lui-même l’avait fait le nom de Kano, avec derrière « Preum’s ». Pour que mon acolyte capte bien, je frappai un de mes poings contre la paume de l’autre, ce qui était le signe « Preum’s ». Je voulais me faire cet enculé, alors il avait intérêt à me le laisser. Kano était d’un très bon niveau et se trouvait être un des meilleurs de la Major, facilement dans les cent premiers, tout comme moi. Dire que du temps où on affrontait cette équipe, Jacob et moi n’étions pas du tout au niveau. Maintenant, tout avait évidemment changé, et devinez qui étaient devenues les proies, et les autres les prédateurs ? J’aurais pu démolir leur brave Von Jackson en quelques coups de pouces maintenant, si elle était encore vivante. En attendant de rencontrer toute la famille, il fallait que l’on termine ce que Jacob et moi avions à peine commencé trois années plus tôt.

Lui changea de masque et était prêt à se fondre dans la foule. Bon, très bien, no souci, c’était moi qui avais le message, je n’avais plus qu’à le délivrer à un domestique et basta, tout serait bon. Personnellement, je gardais le masque et mes habits, histoire que le groupe revienne pas à l’assaut en ayant ma tronche en plein dans leur viseur pour poser une question de dernière minute au Padro. Je sortis de la salle discrètement, et rapidement, je tombai sur un brave domestique allant à l’étage avec un plateau vide. Je m’approchai de lui et dis d’une voix grave :

« Tenez, de la part de El Padro, pouvez-vous apporter ce message au grand gaillard qui se trouve en bas ? Soyez surtout discrets. » Le domestique me regarda sans tenir compte du papier et dit d’une voix naturelle, comme si ça tombait sous le sens :
« Je ne vous connais pas, usurpateur. »

Quelques secondes plus tard, il se retrouva assommé avec son propre plateau dans le placard le plus gourmand de Dreamland, et moi, je me frottais les mains. Il fallait effectivement éviter de demander ça aux serveurs qui pouvaient me confondre avec une facilité tragique. Ce n’était pas très grave, quelque part, le personnage que je jouais était un domestique aussi, il n’y avait pas de souci à ce que je transporte et délivre le message moi-même. Je descendis dans la cohue du bal où j’avais ardemment recherché l’heure quelques instants plus tôt, et je me mis à la recherche de Kano, mon dieu qu’il était simple de le remarquer avec ses deux mètres de haut. D’un pas subtil et discret, tout en respectant la modestie naturelle des gens qui « creusaient », je m’approchais du chef des Misery, et lui tendis un petit bout de papier (après une grande hésitation, je faillis lui passer le papier que j’avais récupéré histoire d’éviter qu’il traîne, où il y avait marqué son simple nom ainsi que preum’s avec un point d’exclamation juste derrière). Le temps qu’il le lise, et j’avais déjà disparu ailleurs (le grand pouvoir des domestiques.

Le meneur réunit de suite son groupe afin de les appeler. Ils devaient penser que la mission avait déjà commencé. Il était maintenant temps qu’ils se séparent, le trio, et qu’on suive le pauvre qui serait totalement isolé. Je passais près de Jacob sans lui accorder la moindre importance, ce que je trouvais plutôt classieux, mais il put sans doute voir mon pouce levé pour dire que tout était en train de bien se passer et qu’on pouvait commencer à les attraper. La mission allait se passer comme sur des roulettes, mais il y eut un hic. Totalement imprévu d’ailleurs.

Je ne sus pas si Jacob m’avais vu ou non, de toute façon, il fallait qu’il se concentre sur les zigotos, il avait pas de fabuleuses lunettes comme moi, mais de mon côté, je me fis saisir par les épaules une fois que je fus un peu éloigné de la foule, et on me plaqua contre un mur. Cinq Voyageurs me firent face, et sans que je ne comprenne pourquoi, ils me disaient tous quelque chose. Dans tous les cas, le meneur m’alpagua direct avec ses mots :

« T’es un serveur d’El Padro ?
_ Domestique. »
, lançais-je, par fierté de la profession. « Bras droit, même !
_ On s’en fiche. Nous sommes un groupe de puissants Voyageurs extrêmement puissants, et nous cherchons à contacter El Padro pour servir sous ses ordres s’il a seulement besoin de nous. On a aussi besoin d’informations. On veut le voir tout de suite !
_ Il n’est pas disponible.
_ Tout de suite ! »
, dit un autre des collègues, qui pour me faire peur, balança son poing sur le mur et créa ainsi quelques fendilles totalement ridicules. Disons que si ça avait été, je ne sais pas, prenons au hasard, moi, j’aurais traversé le mur sans me faire de bobo. Un peu tordre le plâtre pour un Voyageur revenait à dire qu’il était une grosse merde.

Les auras le confirmaient, je n’étais pas véritablement certain que les Voyageurs étaient aussi forts qu’ils voulaient le faire croire. Le problème en fait, c’est que nous n’étions pas loin des invités, ni des Misery, je ne pouvais pas faire du remous comme ça gratuitement, surtout en utilisant mon pouvoir. Qui savait, ils étaient peut-être très forts (excepté le gars qui suçait son pouce après l’avoir rentré dans le mur). Je n’allais pas m’en débarrasser aussi facilement, de ces pots de colle. Et là, je vis Kano qui se dirigeait vers les cuisines tandis que les deux autres grimpaient à l’étage. Y avait un problème.
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MessageSujet: Re: Kill Von Jackson, First Chapter, The Good Old Time Kill Von Jackson, First Chapter, The Good Old Time EmptyDim 4 Jan 2015 - 18:14
Jacob et Ed s’étaient réparti leurs victimes respectives avec la puérilité qui leur était propre. A présent, il ne restait plus qu’à attendre le moment propice pour prouver qu’ils s’en sortiraient sûrement mieux en coordonnant leurs efforts qu’en jouant cavalier seul à tout bout de champ. Une fois cette question réglée, Ed, après avoir rempli le placard d’un crétin de plus, s’en alla porter le message à leurs ennemis afin de tenter de les séparer. Le subterfuge sembla fonctionner comme sur des roulettes et les trois larrons se retrouvèrent immédiatement pour tirer à la courte paille celui ou celle qui se retrouverait seul. La courte paille qu’ils employèrent jugea qu’il était préférable d’envoyer seul le plus puissant d’entre eux et de lier les plus faibles afin de mieux répartir leurs forces. En même temps, pour attraper un domestique et une noble dame en robe, trois voyageurs de ce rang étaient peut-être de trop, même le plus faible membre leur groupe aurait pu se charger sans problème de la commission. Le fait était cependant que les personnes imaginées par Jacob n’existaient pas et que si le duo infernal des Private Joke n’agissait pas vite, leur subterfuge serait découvert. Kano arriverait aux cuisines et on lui répondrait sans détour que le coq n’existait pas et les autres chercheraient pendant un moment la dame avant de se rendre compte que nul n’en avait jamais entendu parler. Les chances pour qu’il existe effectivement des personnes portant ces noms et à ces endroits précis étaient si minces que l’intouchable partait du principe qu’elles n’existaient pas.

Le fait que Kano se détache du reste cependant laissait planer une forme de problème : ils ne pourraient pas tomber dessus à deux, vu que Ed se l’était réservé pour lui seul. Tout l’intérêt du plan tombait presque à l’eau, si ce n’était que leur ennemi ne profiterait pas de l’appui de ses compagnons. Cependant, il aurait été préférable que Jacob reste au côté de son ami afin de s’assurer que celui-ci ne soit pas totalement pris au dépourvu par l’adversaire et puisse obtenir un soutien en cas de problème. Suivre le voyageur de loin semblait donc être la meilleure chose à faire. Sauf que naturellement comme à chaque fois qu’ils tentaient d’élaborer un plan, rien ne se passa comme prévu. Une bande de minable aux airs étrangement familiers – Jacob les avait sûrement déjà croisé dans un royaume quelconque à un moment ou à un autre – vinrent interpeler Ed en tant que second d’El Padro, apparemment en affaire avec ce dernier. L’intouchable, qui n’avait pas naturellement pas saisit une seule bribe de conversation constata néanmoins que son ami était alpagué et qu’on lui demandait avec force (ahem) de servir de guide.

Il ne fallut pas longtemps pour qu’il trouve à nouveau un moyen de les sortir de ce petit contretemps. Se battre ici, au milieu de la foule où leurs ennemis pourraient les repérer était inconcevable. De même, ils ne pouvaient pas ne pas suivre Kano et profiter de l’occasion qu’ils avaient eux-mêmes créé et qui ne durerait guère. Or, puisque Ed s’était réservé cette proie, cela laissait Jacob libre de s’occuper des autres. Alors qu’il était resté en retrait vis-à-vis de son acolyte, il avança jusqu’à lui et mis une main sur son épaule, lui présentant un petit mot rédigé à la va-vite sur son carnet :


« Je m’occupe de ça, toi de Kano. »

Puis, il lui fit signe d’y aller. De son côté, il se tourna vers les autres et joua le rôle du domestique ou subordonné poli. Il s’inclina légèrement pour apaiser l’esprit de ces idiots et les invita à le suivre, tant pas un geste communément admis pour avoir cette signification que par un autre petit mot. Il ne savait pas ce qu’ils cherchaient exactement, mais il donnait l’air d’avoir entendu la conversation et d’être au courant de ces choses. Les autres acceptèrent sans mal sa docilité et lui emboîtèrent le pas. En réalité, peu importait la teneur de leur demande, tout ce qu’il savait était que ces idiots étaient des encombrants et qu’il existait quelque part un placard qui n’attendait qu’eux. Il les mena donc jusqu’à El Padro tandis que Ed partait en chasse pour décrocher sa première victoire.

***


« Dame Toreli ? » demanda John en reniflant bruyamment.

L’interpelé regarda l’intrus avec un air hautain derrière son masque. Qui était-on pour la déranger en pleine conversation avec ses amies alors même qu’elle partageait quelques cancans bien frais ? Sans parler du fait que cet importun avait écorché son nom.


« C’est To-RI-li et non Toreli ! » pesta-t-elle d’une petite voix farouche et méprisante. « Et je ne vous permet pas de me parler, sale gueux. »

John regarda son compagnon. Cela faisait un moment qu’ils cherchaient et on leur avait indiqué cette dame. Malgré la lettre de différence, il était plus que probable qu’il s’agisse de cette personne, vu qu’elle était la seule à correspondre un tant soit peu à l’objet de leur investigation.

« Veuillez nous suivre ma Dame, El Padro veut vous parler. » lâcha poliment Simon.

« Hors de question, je ne vous connait pas et… »

« La ferme ! »
fit John avant de la prendre par le bras et de la forcer, sans la moindre difficulté, à les suivre.

Dame Torili tenta de protester, mais ses invectives restèrent couvertes par la musique et bien inutile comparée à la force de ses ravisseurs.

***

Jacob poussa la porte du bureau et laissa entrer les cinq jeune voyageurs qui continuaient de jouer aux durs. Depuis tout à l’heure, il essayait de replacer cette bande de joyeux lurons dans sa mémoire, sans y parvenir. Peut-être, lorsqu’il ôterait leurs masques, trouverait-il la réponse à cette question laissée en suspens. Il ferma derrière eux et se mit à réfléchir, ils n’avaient pas l’air bien fort, mais ils étaient cinq et il était primordial qu’ils n’alertent pas la moitié de la fête lorsqu’il les tabasserait. Car oui, il était bien obligé de leur régler leur compte temporairement, afin qu’ils ne soient plus dans leurs pattes, à lui et à Ed. Ils avaient une véritable mission à accomplir.


« Il est pas là El Padro ? » demanda celui qui semblait être le chef en fronçant les sourcils et en croisant les bras.

Jacob n’entendit pas sa remarque et compris qu’il s’attendait à autre chose. Il était temps de passer à l’action. Sachant que son masque gâcherait sa visibilité et sauterait de lui-même s’il changeait la forme de sa bulle il le retira et l’envoya sur le côté, avant de se mettre en position de combat. Tout le groupe s’étonna en même temps lorsqu’il révéla son visage :


« C’est lui ! C’est l’intouchable ! » lança le dénommé Tien en le pointant inutilement du doigt.

« Il nous a repéré ! » se plaignit Allan.

« Ah ! Enfin ! » s’esclaffa Cerbère. « J’ai tellement attendu cet instant ! C’est l’heure de ma vengeance ! Rappelez-vous les gars, cet idiot est à moi ! »

Puis, laissant ses quatre camarades sur le carreau, il fonça pour donner un pain à son ennemi juré. Jacob ne compris pas très bien pourquoi un voyageur manquant d’expérience préférait l’attaquer seul plutôt que de compter sur ses coéquipiers. Après son combat contre la A-Team, cette tactique lui parut si absurde qu’il faillit ne pas réagir. Mais il ne s’en plaignit pas non plus, s’ils l’attaquaient un par un, les choses n’en seraient que plus facile. L’autre avait l’air si sûr de lui qu’il ne chercha même pas à penser que son adversaire pourrait se défendre ou être plus rapide que lui. Jacob s’écarta à peine et répliqua en envoya son propre poing dans la figure de l’assaillant. Le choc fut si rude qu’il lui explosa le nez, l’autre reparti trois mètres en arrière et ne se releva pas, complètement sonné.

*Quoi ? C’est tout ?*

Il regarda les autres en haussant un sourcil. Ils déglutirent en voyant le sort qu’il venait de réserver à leur chef. Ils se décidèrent cependant à tenter leur chance aussi. Après tout, ils étaient venus pour ça, non ? Et maintenant que Cerbère avait laissé passer sa chance, c’était à eux de jouer. L’un d’eux se mit à danser, un autre changea ses jambes en pattes de kangourou, le troisième invoqua un oiseau alors que le dernier faisait apparaître des crocs de chauve souri. L’intouchable poussa un soupir dans sa bulle et se demanda où ces gus étaient classés dans la ligue F. Ignorant les plumes de l’oiseau, il se jeta vers l’olibrius aux dents nocturnes pour lui faire manger ses dents. Le kangourou tenta de l’intercepter en plein vol et foira complètement, retomba finalement assez mal et laissant son camarade se faire battre à plat de couture. En trois ou quatre coups rapide, le morpheur qu’il avait attaqué était déjà hors de combat, trop faible pour pouvoir se relever et avec un bras déboîté. Etaient-ils vraiment si mauvais ?

Il allait s’occuper du kangourou qui tentait une nouvelle charge combinée avec un vent de plumes absurdes quand la porte du bureau s’ouvrit.


« C’est bon El Padro ! » lança John. « On a la dame Toreli ! »

« C’est Torili ! » se plaignit une fois de plus l’intéressée.

Mais en découvrant la scène, les trois arrivants restèrent interloqués. Il y avait deux voyageurs au tapis, un autre qui dansait comme un con, un type avec des jambes de kangourou, un autre qui donnait des ordres à une oiseau et des plumes un peu partout. Et au milieu de tout ce tintouin, il y avait


« L’intouchable ! » lança John avec un sourire rayonnant.

*Merde.*
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MessageSujet: Re: Kill Von Jackson, First Chapter, The Good Old Time Kill Von Jackson, First Chapter, The Good Old Time EmptyMer 7 Jan 2015 - 3:04
Tandis que les cinq autres m’agrippaient et m’empêchaient de rejoindre discrètement ma victime, tandis que la victime en question filait à bon port en direction des cuisines, je cherchais du coin de l’œil un quelconque miracle qui me permettrait de m’échapper d’ici ; non seulement insatisfait de me sauver la vie une bonne grappe de fois par nuit, Jacob m’aida même à me tirer de ce pétrin par sa simple présence. Comme un magicien (ou plutôt, un bon acteur), ressemblant à un domestique pressé de me tirer de cette inconfortable situation, le groupe d’étranges individus qui semblaient si forts pour invoquer El Padro aussi facilement, et pourtant si faibles au vu de leurs auras et de l’impact sur le plâtre, ne s’occupa plus de moi et se concentra sur mon si précieux allié. On me lâcha – je fis tout mon possible pour me dire méchamment que la différence entre la poigne et pas la poigne était presque imperceptible – et je remerciai mon compagnon d’un coup de tête vers le bas, acquiesçant ainsi son soutien.

Pendant une seconde, je me demandai si Jacob, partant avec les cinq zigotos à l’étage, allait s’en sortir face à autant d’adversaires, mais regardez les choses en-face : on parlait bien de Jacob. Il fallait surtout qu’il fasse le moins de bruit possible, voilà tout ce que je lui demandais. Kano Kang serait le premier adversaire extrêmement puissant que j’affronterais à armes égales, mais je ne savais pas encore bien évaluer mes chances par rapport à lui et j’espérais que moi aussi, je ne foutrais pas trop de bordel de mon côté. Ah ouais, le bruit, effectivement, ça serait dérangeant… Me fallait une solution.

Maintenant que j’étais libre de mes mouvements, je pouvais me diriger vers la cuisine. J’oubliai évidemment sur le chemin quel couloir avait pris Kano, mais je n’hésitai pas à demander mon chemin à une tierce personne afin de pouvoir suivre ma proie. A pas de loups, j’empruntai la direction indiquée et la suivis en faisant attention à ce que personne ne me fasse trop chier. J’arrivai enfin à la salle indiquée, facile car l’odeur entêtante de nourriture cinq étoiles imprégnait tout le couloir si fortement qu’on sentait déjà les canapés aux olives dans chaque narine. Je franchis les deux portes avec une classe imperturbable… et dans l’indifférence générale.

En fait, tous les cuisiniers étaient penchés sur la scène suivante : Kano Kang était en train de soulever le chef cuistot (reconnaissable avec sa toge d’un mètre de haut) et lui demandait de lui dire avec force méchanceté dans la voix où se trouvait le cuisinier Mateo, cuisinier qui évidemment, n’existait pas, sauf si Jacob avait plus d’oreilles qu’il ne le laissait entendre, ou bien qu’il ait un cul à éviter par le centre une météorite surprise en forme de donuts. Le chef cuistot réfutait évidemment, hésitant entre l’indignation et l’effroi, mais en tout cas d’une voix perchée, que le coq n’existait pas. Sa dernière réponse, pleine d’urgente sincérité, fit hésiter le colosse, qui comprit peut-être qu’on s’était foutus de sa gueule. Tandis qu’il relâchait, en pleine réflexion, le cuisinier, j’en profitai pour placer ma phrase d’accroche :

« Si tu te poses des questions Kano, la réponse se trouve derrière toi. » Le géant se retourna doucement, comprenant peu à peu qu’il était tombé dans un piège. Il me répondit après m’avoir observé de bout en bout :
« Tu cherches la merde ? » Je fis un geste avec un doigt :
« Exactement. Hm... oui, c’est exactement ça. » Je me tournai vers les cuisiniers. « Il va y avoir une bataille très violente, mais elle ne dépassera pas le stade de la cuisine. Ne dîtes rien à aucun convive, vous feriez fuir les traîtres qu’El Padro pourchasse. Allez plutôt l’avertir qu’on s’est débarrassés de Kano. » Les cuisiniers ne se le firent pas dire deux fois tandis qu’ils fuyaient très rapidement l’immense cuisine… pour aller directement dans les bras de Jacob qui pourra assommer tous ceux qui venaient voir le parrain. Je me rendrais compte bien trop tard que j’aurais pu négocier la fuite des cuisiniers bien plus efficacement que de surcharger le pauvre Jacob, mais sur le coup, je m’estimais malheureusement assez intelligent. Kano fit craquer ses muscles et me dit :
« Je ne vois certainement pas en quoi je suis accusé de traîtrise.
_ Ah… Nan, on s’en fout, c’était juste pour qu’ils croient que la situation est bien en main. Ça se joue plutôt entre toi et moi. »
Je relevai mon masque afin qu’il puisse voir ma véritable identité, et il eut un mouvement de stupeur :
« Paul Betany ! Je croyais que tu étais mort lors…
_ … Euh, non, je m’appelle Ed Free en fait…
_ Ah… »
Pauvre con. Je tentais de l’aider :
« Héléna Von Jackson, tout ça…
_ Le meurtrier !
_ C’est totalement faux, mais ça ne change rien. Je suis venu ici pour dégommer les Sword of Misery.
_ Je vois.
_ Hm. Oui, très bien… alors en gard… »


Kano ramassa à toute vitesse une poêle qui brûlait et me l’envoya en pleine tronche. Une paire de portails rapidement située récupéra le projectile et l’envoya en retour en plein dans la tronche de mon opposant. En plus de la surprise et la douleur qui lui parcourut tout le visage, il n’anticipa pas le coup de pied sauté que je lui envoyai dans l’estomac et qui l’envoya valser sans préambule vers la cuisinière la plus proche qui se tordit violemment sous le choc (un des plats cuisinés, renversé par terre, s’échappa à pattes de là). Il fut tordu par la douleur, peut-être, mais pas assez pour encaisser bêtement un second coup de pied ; je terminai ce qu’il restait de la cuisinière alors que Kano roulait sur un plan de travail, où il dénicha un menaçant couteau qui faillit me transpercer la peau.

Je récupérai un rouleau à pâtisserie dans lequel le couteau se plongea allègrement, et d’un mouvement de poignet, je défis l’arme de la main de mon adversaire, mais ce fut trop tard pour voir arriver l’autre poing. Je me reçus une torgnole qui me retourna la nuque et m’envoya à mon tour contre le mur le plus proche. Je sentis des craquements, les briques et la moitié de ma colonne vertébrale en feu, je supposais. Je me relevai, esquivai le prochain coup, tentai d’en placer une mais ne trouvai que son avant-bras. Je me reculai d’un petit bond, et son poing massif me visa le visage ; je réussis à l’arrêter avec ma paume quitte à reculer de dix centimètres sous l’impact. Bien, malgré le fait que l’autre fut un mastodonte en muscles et en tendons, j’étais capable de parer ses attaques au corps-à-corps. J’avais un peu mal, mais je sentais que je résistais bien. D’ailleurs, Kano semblait être le premier surpris : en même temps, vu ma stature d’avorton, il devait s’attendre à me faire cracher mes organes internes sous flaques liquides.

Pendant une minute, on se regarda, on bougeait peu, et on tentait quelques attaques qui étaient rapidement avortées. Je ne réussis pas à lui en placer une, mais c’était le même score de l’autre côté. Et ce, malgré les feintes, soit, tout ce qui nous tombait sur la main. Un plateau d’argent lui cisailla la joue de près, mais je ne pus pas en profiter pour attaquer la seconde qui suivait. Je me rendis compte après coup que sa blessure se refermait doucement, cicatrisant à vitesse éclair. Et merde, un pouvoir régénérateur… J’étais censé arrêter ce type comment, maintenant ? Je n’étais pas un tueur, merde, mais le mettre hors-combat allait s’avérer bien plus compliqué que prévu, surtout que je n’avais pas du tout mon panneau de signalisation. Mes lunettes par contre, m’indiquaient bien que mon opposant préparait quelque chose. Dans ses jambes…

Et l’instant d’après, il bougea si vite que je fus incapable de le suivre des yeux, et d’un coup, il était proche de moi. Il avait fait une ruade qui m’emporta contre le prochain mur, et on traversa tous les deux les briques avant de se retrouver à la salle prochaine, avant d’exploser un autre mur de briques sous l’impact. J’en crachais du sang au passage, mais je n’allais pas le laisser me promener ainsi dans tout le manoir. Vu qu’on perdait en vitesse après deux chocs consécutifs, j’en profitai pour soulever mes jambes et prendre appui sur le prochain mur. Avec la poussée, je me défis de la prise de mon adversaire et je passai par-dessus sa tête. Je me baissai précipitamment pour éviter une corde-à-linge qui ne tarda pas et qui s’écrasa dans le mur perpendiculaire en lui éclatant ses différentes couches de plâtre et de briques. Je me rendis compte au passage que nous nous trouvions dans une chambre où deux personnes avaient entamé de chaudes préliminaires allongées sur le lit (elles avaient toutefois conservé leur masque). Je leur adressai :

« Excusez-nous. »

Mes deux bras parèrent le coup de pied tout-puissant de mon adversaire qui me fit valser vers le plafond à l’autre bout de la pièce. Au lieu de percuter le béton, une paire de portails m’accueillit et je devins le propre projectile qui s’explosa sur la tempe de Kano. Celui-ci fut abasourdi par le choc, mais il se ressaisit bien vite avant de me foncer dessus à nouveau.
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MessageSujet: Re: Kill Von Jackson, First Chapter, The Good Old Time Kill Von Jackson, First Chapter, The Good Old Time EmptyLun 19 Jan 2015 - 16:09
Affronter sept adversaires en même temps n’était pas vraiment dans ses cordes, quand bien même s’était-il grandement amélioré depuis ses débuts à Dreamland. Certes, deux de ses ennemis les plus faibles étaient déjà au sol, complètement hors de combat dès les premiers coups qu’il avait donnés. Restaient néanmoins le problème de leurs trois camarades, de John et de Simon qui, sans être plus puissant que lui, savaient au moins se battre plus efficacement. Enfin, la donnée imprévue de Dame Torili compliquait cette affaire déjà on pouvait plus épineuse. L’intouchable était entourés d’ennemis qui voulaient sa peau et l’un d’eux disposait d’un pouvoir sensiblement plus utile contre lui que tous les autres réunis. Il en avait fait l’expérience plusieurs années auparavant. Il avait espéré pouvoir prendre sa revanche en humiliant l’un des seuls à avoir jamais réussi à le vaincre, mais les circonstances firent qu’il aurait sûrement du mal à faire ravaler sa fierté à l’abruti en question. Déjà, les couteaux étaient tirés et, combinés à l’oiseau et au reste, cela en devenait vraiment dangereux, même pour l’intouchable. Heureusement, Dame Torili parvint à le priver d’un adversaire de trop pour un tour, en tentant de s’échapper de la poigne de Simon.

Un premier couteau fut lancé et Jacob se lança vers le crétin qui dansait tout à l’heure, mais qui s’était arrêté sous le coup de la surprise lorsqu’il avait vu les membres des Sword Of Misery entrer. Comme les autres membres de ce groupe pathétique, il était fait en carton-pâte. Le hachoir de John fila plus loin, esquivés par le bond de Jacob. Le temps qu’il revienne, l’intouchable avait déjà assommé l’idiot qui était animé par la fièvre du samedi soir. Le Private Joke était trop rapide pour l’autre ne songe à l’éviter ou même à répliquer. Il avait tenté pourtant, mais même ses coups n’étaient guère plus que des piqûres de mouche à travers la bulle. Avec plusieurs milliers de ces attaques, peut-être parviendrait-il à provoquer un peu plus que l’ennui chez son adversaire. Le hachoir revint et força Jacob à une pirouette dangereuse pour l’esquiver. Une fois cela fait, il évalua la situation à nouveau. Plus que l’homme-kangourou, l’oiseau et son maître, John et Simon qui venait de se débarrasser de la Dame en lui infligeant un lourd coup sur la nuque. Néanmoins, il avait aussi tiré une énorme épée pour mieux appréhender ce combat. Jacob jura intérieurement, par qui commencer.

La réponse vint d’elle-même. Il ne pouvait affronter John tandis que tous les autres étaient encore là à le harceler sur ses flancs. Le kagourou repartait déjà à la charge, tandis que l’invocateur semblait encourager son oiseau à y aller à fond. Ce n’était pas tant qu’il craignait leurs attaques, mais qu’il craignait celles du contrôleur des hachoirs. Il fallait qu’il puisse les esquiver à tout instant, où il risquait d’y passer plus rapidement qu’il ne le devrait. Or, l’oiseau, bien qu’incapable de lui faire le moindre mal, avait au moins la possibilité de lui obstruer quelque la vue. Steele était probablement capable se battre suffisamment bien pour le gêner et lui faire mal, tandis que le dernier semblait déterminé à enchaîner les attaques ridicules. Trop conscient du danger que représentait McDoug, l’intouchable préféra s’assurer qu’il pourrait esquiver les hachoirs lorsqu’il aurait à frapper ce dernier. L’autre lança d’ailleurs sa première arme pour compléter l’assaut des deux autres idiots. Jacob fit un mouvement pour l’esquiver, mais il dut se rétracter car le second hachoir était lancé l’instant suivant. Pour sortir de ce pétrin, il se jeta le morpheur kangourou et le plaqua sur le sol. Aussi rapidement qu’il le pu et aussi fort que possible, il abattit la tête de son adversaire sur le plancher. Un trou commença à se former, mais au moins venait-il de se débarrasser d’un adversaire de plus.

La lutte continuait cependant et alors que Steele essayait de l’attraper avec son épée, les couteaux revenaient à la charge. Echappant aux deux attaques, l’intouchable s’envolant. Le combo était terrible. Si Simon Steele parvenait l’immobiliser avec son épée, John McDoug achèverait le travail d’un seul revers. Une méthode déjà bien plus digne de la A-Team. Une volée de plume l’assailli et Jacob ne vit plus ses adversaires. Dans ces conditions, rester sur place était la pire idée possible. Il fallait qu’il se débarrasse de cette gêne supplémentaire, il changea sa bulle en ballon et fonça sur l’oiseau. La perruche n’eut pas la moindre chance. Il l’attrapa et serra jusqu’à ce qu’elle disparaisse d’elle-même, abandonnant son maître, à présent livré à lui-même au milieu de tous ces fous furieux. Hélas, l’action de Jacob avait été prévisible et l’un des hachoirs lancés vint vers lui. Il n’eut pas le temps d’esquiver comme il l’aurait voulu et son mollet fut touché, le muscle nettement coupé en deux sous la peau. Il jura tant la douleur fut atroce. Heureusement, sa bulle reprit les choses en mains sans même qu’il n’ait à le lui demander. Elle repassa à sa forme collée au corps et serra la jambe de l’intouchable pour y faire un garrot. Il ne pourrait plus s’appuyer dessus sans éprouver une vive douleur. Heureusement, il contrôlait son artefact suffisamment bien pour que celui-ci effectue les mouvements et les coups à sa place. S’il souffrait atrocement, il n’était pas vraiment diminué dans le combat à venir comme l’avait probablement espéré John.

Comme le minable invocateur ne semblait pas disposer d’autres ressources, Jacob estima qu’il n’était plus un danger pour lui et se concentra alors sur Simon Steele. Néanmoins, la situation était plus compliquée qu’il n’y paraissait. Bien que débarrasser de l’essentiel de ses adversaires, il ne restait que les plus dangereux et la combinaison de leurs pouvoirs ne lui plaisait pas du tout. S’approcher de Steele d’une manière ou d’une autre représentait un risque trop grand. Ayant sûrement appris à se battre ensemble, les deux hommes restaient d’ailleurs côtes à côtes, l’un protégeant l’autre. Et l’intouchable commençait déjà sérieusement à trouver son souffle rauque et sa douleur au mollet ne faisait que couvrir quelques crampes bien réelles. Il lui fallait trouver une solution, une fenêtre dans le très bon timing des attaques qu’ils lui imposaient. Il se montra patient et fit attention à esquiver leurs coups un moment, avant de voir une opportunité apparaître.

Cela se produisit au moment où, de façon tout à fait imprévue, la porte s’ouvrit à nouveau pour faire place aux cuisiniers. Trois membres désignés du personnel étaient venus prévenir leur employeur du danger et trouvèrent à leur tour la cocasse scène qui avait surpris les précédents intrus. Les choses commençaient sérieusement à devenir compliquées par ici. Jacob espérait sincèrement qu’Ed viendrait bientôt le rejoindre pour le tirer d’affaire. Néanmoins, les cuisiniers ne prirent pas part au combat. En voyant ce qu’il se passait ici et la pagaille qui régnait dans le bureau du maître : où celui-ci n’était pas, ils paniquèrent. Ne sachant trop s’ils agissaient d’ennemis ou d’amis, John lança vers eux un couteau, laissant un bref intervalle perturber la chorégraphie parfaite qu’il entretenait avec son compagnon, qui lui, achevait à large mouvement de son épée. Jacob saisit sa chance sans réfléchit. Il jeta un bras invisible sur la tête de Simon et fonça vers lui. Il attrapa la garde de l’épée d’une main et le cou adverse de l’autre, puis força avec son pouvoir l’autre à lâcher prise. L’arme tomba lourdement sur la tête de Cerbère qui commençait à peine à reprendre ses esprits et qui retomba aussitôt dans les vapes.

Les cuisiniers ainsi malmenés repartirent en refermant immédiatement la porte derrière eux. Ce qu’ils avaient vu leur apprenait que la situation allait rapidement dégénérer. Il fallait qu’ils préviennent la garde, les autorités, d’éventuels combattants en présence, immédiatement ! Sans même se concerter, ils se mirent à hurler dans toutes les directions que le bal était attaqué et que des voyageurs tentaient d’agresser El Padro. Rapidement, la rumeur se répandit.

Lorsque John reporta son attention sur son adversaire, Jacob était déjà en train de jeter Simon – qui avait à peine eut le temps de commencer à se transformer – par la fenêtre. Celle-ci fut brisée et l’autre disparut vers le sol en contrebas. Il était fort probable que le morpheur survive plutôt bien à sa chute, mais au moins l’intouchable en était-il débarrasser pour un temps. Il se retourna et fit face à John, haletant.

Son adversaire était en meilleure forme que lui, mais le fait d’avoir vu tous les autres se faire éliminer un par un semblait le rendre plus prudent. Malgré tout, la lueur de folie dans son regard le poussait à croire qu’il pouvait gagner.


« J’t’ai eu la dernière fois. » lança-t-il au sourd. « J’t’aurai ce coup-ci. »

*Maintenant, à nous-deux.*
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MessageSujet: Re: Kill Von Jackson, First Chapter, The Good Old Time Kill Von Jackson, First Chapter, The Good Old Time EmptyLun 19 Jan 2015 - 23:11
  Je n’étais pas assez bon pour utiliser mes débuts de rudiments d’arts martiaux, donc je ferais avec ce que j’avais ; dire que si j’avais eu mon panneau, j’aurais pu l’assommer plus facilement. Kano détruisit un mur après que j’eus esquivé son coup, et un coup de pied lui enfonça les côtes et le fit voler vers cette nouvelle pièce. Il s’écrasa contre un mur, tomba, et se releva rapidement, la respiration lourde. Il était chiant la gaillard, surtout s’il se régénérait. Je ne l’aurais qu’en l’assommant.

Merde, son énergie se concentrait à nouveau sur ses jambes ; je reculais précipitamment en préparant ma garde, et je parai à merveille le coup qu’il m’envoya à grande vitesse. Je me réceptionnai bien après l’impact, et je tentais de lui en coller une, deux, trois, mais il para tout ; il était doué l’enfoiré. Je sautai en arrière pour éviter sa prochaine attaque, et je perdais pas de vue que je devais l’assommer. Alors, hop, la table de chevet, je la pris par le pied et la lui envoyai à bout portant (enfin, à dix mètres près). Ses deux bras absorbèrent le choc tandis que le meuble s’explosa en miettes face à l’impact. La seconde d’après, dommage pour sa garde au niveau de la tête, car ce fut cette fois-ci le lit que j’envoyais sur le gars, tournant comme un frisbee pour lui exploser l’estomac (à savoir, les deux namoureux étaient partis en hurlant, direction la cuisine, une autoroute pour y aller, on avait dégagé le passage). Le lit le jeta en arrière et lui coupa direct la respiration. Je partis pour lui donner un coup dans la gueule maintenant qu’il était paralysé par la douleur, mais il réagit bien plus vite que je ne le crus : sa tête esquiva mon poing (qui perfora un mur) et son bras me cueillit dans les côtes comme un salopiaud. Un coup sale, un peu léger car fait sous la surprise, mais il marquait un point. Je vis toutes ses entailles éventuelles se refermer tandis que le mobilier des salles avait souffert du combat.

  Je dû esquiver ses autres attaques, et vlam, je partis en arrière d’un bond, et hop, une dizaine de mètres entre nous. Mes lunettes de soleil m’avertirent qu’il allait charger à toute vitesse. Trois fois le même coup, je comprenais déjà ton timing ma gueule. Une paire de portails, la quatrième de la soirée, se plaça juste devant lui, qui allait foncer dans quoi, trois dixièmes de seconde, et juste devant moi. Je frappai au moment exact où ses jambes filaient : Kano fut totalement décontenancé, j’imaginais, s’il avait le temps de s’en rendre compte, car il se mangeait mon poing au lieu que je me prenne le sien. Il y eut un énorme craquement, un son extrêmement percutant, une douleur aiguée, et je faillis me démettre l’épaule sous le choc de la rencontre entre son crâne et ma paume (pas les phalanges, j’y tenais trop). Kano vola à travers la cuisine sans véritable cohérence avec la gravité, en gros, il continua son chemin quoi, mais en valdinguant à travers la pièce. Son corps s’écrasa, il était totalement assommé. Mon poignet me faisait tellement mal que j’imaginais qu’il était totalement cassé, j’avais la tête en sang ci et à l’arrière, mais sinon, je vivais bien. J’avais la respiration lourde, pas de souci.
Victoire des Private Jokes.

  Cependant, au loin, j’entendis que c’était légèrement la panique, et même un cuisinier passait près de là et avertit qu’El Padro était attaqué. Merde… Là, maintenant, je pensais prévenir la milice de la ville et leur dire que les Sword of Misery étaient assommés, prêts à être ligotés. Mais il fallait d’abord que je calme la situation, parce que dans la panique générale, dieu sait comment allaient se débrouiller les autres et s’ils n’allaient pas fuir. Ah putain, je ne pouvais pas prévenir les flicards, nan, je devais d’abord gérer le chaos. Je pris donc le corps du gorille, de la main gauche, l’autre étant inutilisable (pense pas à la forme de tes os, pense pas à la forme de tes os…). En tout cas, dès que je faisais mine de bouger, youp, un tonnerre de décharges de souffrance me serrait la main. Putain, chiant. J’espérais que Jacob allait gérer les autres combats. Dire que je comptais encore combattre ; le prisonnier de sa bulle pourrait certainement s’en prendre aux deux autres types, mais il restait l’inconnu, Aion, le fou furieux de la team, celui qu’il valait mieux attaquer à deux. Où était le gars d’ailleurs ? Il m’avait semblé qu’ils étaient quatre avec mes lunettes, mais comment savoir quand on ne checkait que les auras…

 En tout cas, je me rameutais au milieu de la salle en panique, avec mon cadavre perso sur le corps, et je balançais Kano au centre pour que tout le monde le voie. Je pris une attitude tout à fait martiale avant d’annoncer à l’assemblée :

« Jé souis un des gardes dou corps dé El Padro, jé maîtrisé la menace. »

  Je tapotai ma victime du pied pour que tout le monde comprenne. J’avais une centaine de masques, plus même, qui étaient tournés vers moi, et tous semblaient encore un peu sous le choc du fait que la maison ait été attaquée. Les musiciens eux-mêmes s’étaient arrêtés de jouer. J’allais ramasser le corps du gars et inviter tous les invités à inviter les autres pour une nouvelle danse, mais vite, le troisième de la bande, Simon (nan ?) rappliqua et… un panneau de signalisation à la main. Mon panneau de signalisation, que j’avais carrément laissé de côté pour pouvoir entrer à la fête, et que j’avais bien caché dans les parterres de fleur (bien restant une notion toute relative).

« Le Voyageur abattu n’est pas un ennemi d’El Padro, c’est un de mes fidèles compagnons de route ! Je crois qu’on lui a tendu un piège ! » OOooooh dans tout le public, décidément très fort pout être un public. Je me retournais vers lui et jouai la surprise :
« Qui alôrs ?
_ Eux. »
Et il lança mon panneau de signalisation à mes pieds. « Les Private Jokes. » Nouveau Oooooh dans l’assemblée, les Private Jokes, c’est terrible, oui, mais c’est qui ? De mon côté, je haussai les épaules, mais Simon parla à toute l’assemblée :
« Les Private Jokes sont des justiciers ! Je suppose qu’ils en ont après tout le monde ici. »

  Là, les gens reprirent leur sérieux. Je me rendis compte que ce n’était pas qu’un simple bal en fait… plutôt, une réunion de famille. Et je disais ça en sachant que le grand patron était le parrain. Et Simon le savait. Autour de moi, ce n’étaient que des mafieux. Oh merde. C’était pas le moment d’être découvert. Parce qu’en fait, tous les gens actuellement, sortaient de vieilles armes à feu, dégainaient leur épée ou sortaient des couteaux de toute part. Ah merde, ce n’était peut-être pas véritablement le meilleur endroit pour attaquer un groupe comme les Swords of Misery. On ne se battait pas contre quatre gars. Plutôt contre deux cent. Ca changeait un peu la donne. En tout cas, Simon rajoutait :

« Un de mes compagnons se bat en ce moment contre Jacob Hume, le plus dangereux des deux ». Le moins dangereux t’emmerde. « Ils sont dans le bureau d’El Padro, mais je crois qu’il n’y était pas, il doit encore bien se porter. Que les braves me suivent. »

  Je fus le premier à le suivre, telle la parfaite âme damnée d’El Padro, et ce fut bien quarante convives tous armés qui nous suivirent. Jacooob, tu la sens la merde ? Je vis grâce à mes lunettes qu’il se combattait toujours contre John McDoug. Et je pensais que je n’avais pas le droit d’interférer dans son combat. C’était la règle. Je prenais cette règle très au sérieux ; je ne voudrais pas que Jacob débarque si la situation était inversée, surtout s’il avait cinquante ennemis avec lui. Ce fut ainsi que quand on arriva, avec notre petit comité, près de la porte du bureau d’El Padro, je me saisis moi-même de la poignée, j’attendis trois secondes, et je me tournais vers les gens :

« Vous étes sours qué jé doa ouvrir ?
_ Pardon ? »
répondit Simon qui ne devait pas s’attendre à cette hésitation de dernière minute.
« Jé veux dire, cé Jacôb Hioume, il pourré nous massacrer.
_ Avec notre nombre, impossible.
_ Non, tout de méme, il faut y réfléchir.
_ Ouvrez cette porte tout de suite, la vie d’El Padro est en jeu !
_ Oui, mé si elle né lé pas ? Jé veux dire, on risque gros.
_ Ouvrez !
_ Vous en êtes sours ?
_ Oui !
_ Je veux dire, parfaitement sour ? »

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MessageSujet: Re: Kill Von Jackson, First Chapter, The Good Old Time Kill Von Jackson, First Chapter, The Good Old Time EmptyJeu 22 Jan 2015 - 15:35
John McDoug seul n’était plus aussi terrifiant qu’avant. Ses hachoirs avaient en réalité un rythme de frappe très lent s’il voulait les lancer ou les contrôler. Son seul moyen de riposter face aux attaques de l’intouchable était donc de se battre avec ceux-ci comme s’il s’agissait de simple armes blanches. Néanmoins, cette tactique présenta rapidement des défauts. Malgré les douleurs dont souffrait Jacob celui-ci avait à présent bien plus d’expérience du combat que lors de leur première rencontre et savait esquiver les coups sans le moindre problème. Plus encore, ses nouvelles capacités lui permettaient d’être suffisamment rapide et fluide dans ses gestes pour passer sous la garde de n’importe qui. C’était effectivement une possibilité lorsque l’on n’était pas soumis aux lois de la gravité. Jacob se faisait l’effet d’un poisson dans l’eau, ou d’une sirène. Si la pièce avait été un aquarium, on aurait effectivement pu croire qu’il flottait et nageait avec élégance autour de son adversaire pour passer sous ses attaques et lui infliger les siennes. L’intouchable n’eut pas à quitter les alentours immédiats de sa cible un seul instant, se contentant de tournoyer autour de celle-ci en restant à moitié figé dans les airs, afin de le pousser à frapper le vide et à s’épuiser ou à lui offrir une opportunité.

Et de fait, malgré son talent pour le meurtre et le combat rapproché, McDoug finit par lui en offrir une. Après un coup un peu trop large de l’un de ses hachoirs, Jacob fut en mesure de lui attraper l’avant-bras et de le broyer sur la pression de sa bulle. Surpris par l’impitoyable douleur qui le saisit, John hurla et lâcha l’une de ses deux armes. Sans le moindre ménagement, l’intouchable força une clé de bras pour se retrouver dans le dos de son adversaire. Puis, il n’eut qu’à attraper l’épaule du membre des Swords Of Misery, la seul encore capable de tenir une arme, et à applique le même traitement dévastateur. Sans ses bras, son ennemi devint immédiatement bien moins dangereux. Il tenta de « contrôler » ses artefacts par la pensée, mais celle-ci fut brutalement interrompue par le sol qui lui rentra dans le nez. Le gars était solide et il fallut s’y reprendre à plusieurs reprises, mais au final, il perdit connaissance et le calme s’empara à nouveau de la pièce.

Jacob prit quelques instants pour souffler. Il venait, concrètement, de mettre hors-jeu quelques sept ennemis à lui seul. Certes, seuls les deux derniers lui avaient vraiment donné du fil à retordre, mais ce petit exploit lui avait coûté beaucoup d’énergie. De l’énergie qu’il ne retrouverait pas plus tard, même en se reposant. Son mollet lui faisait terriblement mal, il avait des crampes partout et sa respiration ressemblait à celle d’un vieillard asphyxié. Et dire qu’il en avait encore pour quelques heures dans cet état qui ne cesserait de se dégrader. Il espérait que Ed avait pu s’occuper seul de son propre gus, parce qu’il n’était plus vraiment en mesure de lui venir en aide maintenant. C’était à peine s’il pouvait marcher et encore, uniquement en boitant. Il fit un tour de la pièce et observa les cinq corps et l’épée qui y étaient étalés. Où était passé le dernier idiot qu’il avait combattu ? L’invocateur de perruche ? Il ne le voyait nulle part. Ce n’était pas si important que ça, cela-dit. Sa première préoccupation était de gérer la foule qui n’allait probablement pas tarder à demander des comptes à tous ces bagarreurs.

Il prit donc le masque de serviteur du maître des lieux et l’enfila pour mieux cacher son identité. Inutile de se montrer comme l’intouchable, El Padro ou même l’un des membres de l’équipe qu’il comptait accuser de tous les maux de ce soir. Reprenant autant d’aplomb qu’il le pouvait, il se dirigea vers la porte et l’ouvrit lui-même. De l’autre côté, Ed, toujours avec le même masque, se trouvait en compagnie de Simon Steele et d’une quarantaine d’autres individus armés et mécontents. Le comité d’accueil n’était donc pas exceptionnellement favorable, d’autant que le dernier survivant des Sword Of Misery tenait à présent le panneau de signalisation de son camarade entre les mains. A cet instant, Jacob décida de jouer le tout pour le tout dans l’innocence et, espérant que personne ici ne l’ait reconnu, il fit mine de tomber de faiblesse dans les bras de Ed, ce qui sembla immédiatement convaincre tous les suiveurs qu’il n’était qu’une victime de plus.

Immédiatement, la foule se précipita à l’intérieur pour trouver les coupables. Hélas, il ne restait déjà plus rien à abattre ici, puisque tout le monde était déjà dans les vapes que le seul témoin venait de s’écroulait théâtralement dans les bras du garde du corps d’El Padro. Avec tous les corps allongés dans la pièce, ne restait plus qu’une fenêtre à moitié défoncée, celle par laquelle il avait balancé Simon un peu plus tôt. Rapidement et discrètement, Jacob donna un petit mot à Ed pour qu’il puisse dire quelque chose et détourner un peu l’attention de tout le monde.


« Dit que le responsable s’est tiré par la fenêtre ! » intima la plume alors que l’attention de tous les autres était détournée et que Simon Steele récupérait son épée.

Mais à l’instant où il faisait cela, l’un des invités armés appela tous les autres depuis la chambre attenante au bureau.


« Vite ! J’ai trouvé El Padro ! » lança-t-il à tous les autres qui se précipitèrent dans sa direction. « Et je tiens le coupable ! Il se cachait avec les corps de ses victimes, dans un placard ! »

Et il montra à tous les autres sa prise : le pauvre invocateur de Perruche qui avait eu la mauvaise idée de se cacher au mauvais endroit. Jacob donna à un très léger coup dans le côté de Ed, c’était le moment de rebondir dessus. Où était donc le membre de la ligue qui était censé récupérer leurs criminels déjà ?
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MessageSujet: Re: Kill Von Jackson, First Chapter, The Good Old Time Kill Von Jackson, First Chapter, The Good Old Time EmptyVen 23 Jan 2015 - 0:38
  Heureusement que je vois la fin du combat se profiler, parce que mon dialogue de sourds, ma main sur la poignée, n’allait pas tenir plus longtemps que ça. Je devine la forme de Jacob qui arrive, ouvre la porte (je fais de même pour qu’on pense que je reste un type honnête, à quelques froussardises près), et vois le preux El Padro s’effondrer dans mes bras dans la plus pure des traditions shakespeariennes. Sauf que ce n'est pas du tout El Padro, mais une autre personne. Il avait changé de masque. Je n'avais qu'à lui faire confiance, Jacob avait certainement plus réagi que moi à la situation. Je le rattrape sans oublier de mettre un peu de surprises sur mon visage (j'adorais mon improvisation, la prochaine fois, je n'oublierais pas non plus que j'avais un masque), et les convives se dépêchent d’investir la pièce pour comprendre ce qui s’était passé. John McDoug était tabassé (bien joué Jacob) et il y avait une foultitude d’autres corps assommés, les gens qui étaient venus m’attaquer tout en bas pour un entretien. J’espérais juste qu’ils n’étaient pas trop déçus de leur visite avec le parrain. Tandis que je demande à ce qu’on m’apporte le coupable, voilà qu’on tire un des gars justement que Jacob ne semblait pas avoir vaincu qui s’était réfugié dans le placard (ma gorge se serre, le pot-aux-roses allait être découvert), alors même que le papier que Jacob m'avait tendu cherchait à m'aider à me dépatouiller dans cette situation.

  Et voilà que la foule panique, que la foule veut la peau de cet odieux criminel (ou justicier, renversez les valeurs morales pour comprendre les pensées de ces gens), qu’il est traîné en justice et qu’un bâillon calme sa défense avant même qu’il ne puisse l’invoquer. Bon, c’était déjà ça de fait. Cependant ensuite, on découvre les trois autres corps, un domestique, une domestique et le véritable El Padro en personne. Je me tiens sur la défensive, j’avais encore des portails en réserve pour s’enfuir en quelques secondes s’ils tentaient de nous attaquer, mais, à ma grande joie, les masques de Carnaval Garbage rendaient toute information physique sur le parrain en proie aux pures spéculations, et quand ils découvrirent donc son corps, ils furent tout à fait étonnés de ne pouvoir situer cette personne. Elle était de toute façon assommée, on lui poserait des questions après. Enfin, les plus sherlockiens d'entre eux feraient vite le rapprochement entre le masque du parrain et le type sans masque, surtout quand il se mettrait à parler.

  On transporta tous ceux qu'on pensait dans le bon camp jusqu’à plusieurs chambres, mais je refusais qu'on m'enlève ce domestique des bras, trop touché par son agression qui l’avait laissé dans un tel état, et je le portais moi-même dans des quartiers suivant un autre serviteur comme si je connaissais l’endroit aussi bien que lui, et ce fut moi qui le déposai dans les draps, sans que personne ne puisse le toucher. D’ailleurs, de peur que des assassins se cachent parmi les domestiques (oui, on pouvait craindre cette éventualité : que des tueurs se fassent passer pour d’autres qu’eux en utilisant des masques. Honteux), je fis donc un petit embargo, personne n’avait le droit de le toucher ou de lui faire inhaler quoique ce soit, ils se rendraient vite tous compte qu’il avait une sorte de protection qui l’entourait. Et idem pour le reste des gens, on ne savait jamais.

  Mais Ed, hé, pourquoi restes-tu ici ? Va-t’en avec tes portails ! On s’en fiche s’ils découvrent que Jacob n’est pas ordinaire, qu'il a une bulle et qu'il n'est certainement pas un domestique et… non, faux, on se calme, on n’était pas venus ici pour bastonner les Swords of Misery et les laisser se balader n’importe où la nuit d’après, il fallait qu’on les emprisonne derrière, et pour cela, prévenir les policiers. Enfin, disons qu’il y en avait un quelque part, on les avait prévenus de les coffrer. Bon, deux sur quatre étaient attrapés, il ne restait plus que Simon, le moins dangereux de tous, ainsi que de Aion, le plus dangereux… Mais ce type n’était nulle part, et mes lunettes de soleil ne me permettaient pas de le confondre s’il se trouvait parmi les invités. Dommage, je lui aurais bien massacré la tronche à ce gars, je l’aimais pas, il sentait le malsain. C’était d’ailleurs un des grands protecteurs de la maison des Von Jackson selon les dires de Jacob. Et il y en avait d’autres.

  Il fallait donc que je fus persuadé que le flic infiltré aille bien capturer les deux intrus qu’on avait pour le moment. Pour cela, Simon, qui s’était battu pour dire que ses camarades n’avaient rien à voir avec El Padro, avait réussi à leur octroyer une chambre où ils pourraient se reposer et se réveiller. Et comme Simon surveillait évidemment ses deux camarades, il fallait absolument que je le mette hors d’état de nuire aussi. Le plus mortel de nos adversaires de ce soir ne s’était pas montré, on espérait qu’il ne le ferait pas avant la fin de la nuit, on était bien partis pour calmer les ardeurs du groupe.

  Je récupérai une feuille de papier sur le bureau, alors que j’étais seul, une partie des convives restant près de la porte de la chambre pour s’assurer que personne ne retenterait l’attentat (d’autres étant dehors), et je griffonnais à la plume l’indication suivante pour le faux domestique :

« Vais chercher flicard et dégager voie jusqu’à Sword of Misery. » Il comprendrait.

  Je refis mes habits, réajustai mon masque, et sortis de la pièce en laissant Jacob seul. J’espérais pour lui que personne ne viendrait l’emmerder alors que j’étai dehors. Allez, je demandais où étaient passés les blessés, je voulais poser quelques questions et on me donna la direction des chambres où les pauvres étaient alités. Et au fait, que personne ne rentre ! Le pauvre bougre était encore faible. Je fis craquer mes muscles, il était temps que je conclue cette affaire.
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MessageSujet: Re: Kill Von Jackson, First Chapter, The Good Old Time Kill Von Jackson, First Chapter, The Good Old Time EmptyDim 25 Jan 2015 - 20:03
« Enfin ! » souffla la voix de l’homme. « J’ai cru que ce garde du corps ne vous lâcherait jamais. Il était plutôt collant dîtes-moi. »

Il était entré quelques secondes à peine après le départ de Ed, en passant par une porte dérobée qui reliait la chambre à une autre. C’était un personnage de taille relativement ordinaire, qui portait des vêtements plutôt sobres pour la mode du royaume et pour un bal. On aurait dit le valet de l’un des invités et peut-être s’était-il d’ailleurs infiltré ici de la sorte. Il portait au moins une cape sombre pour se fondre un peu dans la masse. Néanmoins, quant à savoir qui il était exactement, la question était tout autre. Comme tout le monde ici, il portait un masque, un masque vénitien au long nez et au sourire carnassier qui empêchait toute identification. On voyait seulement ses yeux s’agiter sous la porcelaine et se montrer aussi amicaux que possible vu les circonstances. L’homme s’approcha du lit sous le regard de Jacob qui hésitait encore à montrer qu’il lui restait un peu de force ou qu’il était vraiment conscient de sa présence. Il s’installa sur le matelas et porta sa main jusqu’au masque de l’intouchable, comme pour le lui enlever.

Là, Jacob ne put rester inerte. Il fit un geste rapide pour s’emparer du bras avant qu’on ne puisse le démasquer – littéralement. Ce fut un échec, malgré la vitesse qu’il avait mis dans son mouvement, l’autre avait bougé plus vite. Et au lieu d’attraper le bras de l’intrus, c’était l’intrus qui avait attrapé son bras. Surpris par l’efficacité de l’homme, Jacob écarquilla les yeux, peut-être était-il plus fatigué qu’il ne l’avait cru. Mais l’autre leva sa main libre et fit un signe d’apaisement. Puis, avec douceur il lâcha le bras de Jacob et retira le masque de celui-ci. Il eut un grand sourire en découvrant enfin le visage de celui qu’il cherchait.


« J’étais sûr que c’était vous. » fit l’intrus en se montrant légèrement rassuré. « J’avais un doute, mais j’ai reconnu vos vêtements. Je vous avais vu entrer dans le bureau d’El Padro tout à l’heure. Et quand ce garde du corps vous a amené ici… Ah oui, j’oubliais, vous ne pouvez pas entendre. »

L’homme sembla réfléchir un instant, puis il se saisit d’une feuille qui traînait là – le mot retourné de Ed – et griffonna dessus pour expliquer qui il était : le flic que l’on avait chargé de récupérer les membres des Sword Of Misery. En apprenant cela, Jacob fut soulagé et se sentit à nouveau respirer. Et dire que Ed était parti à sa recherche ! Mais qu’importait, il ne restait plus qu’à sortir avec les corps de leurs ennemis en passant à travers une foule compacts de mafieux, le plus dur était fait. L’intouchable espérait sincèrement que cet homme avait un plan, sans quoi toute leur opération merveilleusement bancale tomberait à l’eau. Pendant qu’il se redressait et cessait de jouer à la demoiselle en détresse, le policier lisait le message de Ed et comprenait enfin qu’il aurait pu entrer plus tôt. Mais, heureusement, il avait effectivement un plan pour les faire sortir de là, comme il le fit comprendre en langage des signes – une fois qu’il eut établi que l’intouchable le parlait bien.

Il tira un masque exactement similaire au sien de sous sa cape et informa Jacob de ses intentions.


« Vous allez rejoindre votre ami dans la chambre où sont les Sword Of Misery en passant par la porte par laquelle je suis entré. Actuellement, tout le monde est occupé à interroger ce pauvre invocateur de perruche qu’ils ont trouvé dans le placard. Mais il faudra qu’on sorte d’ici avant qu’El Padro se réveille. J’ai un véhicule, je vais le chercher et le mettre sous les fenêtres de la chambre où sont les criminels que vous avez arrêtés. On filera comme ça. Bravo pour la capture d’ailleurs. »

Puis, l’homme fila par la porte dérobée et disparu à nouveau. Muni de son nouveau masque Jacob se sentait bien. La mission touchait à sa fin et il avait enfin rencontré quelqu’un de suffisamment compétent pour lui parler sans utiliser de micro, de papier, de stylo, de portails ou de gesticulations sans queue ni tête. Si seulement Ed pouvait s’y mettre aussi ! Bref… Il n’était peut-être plus en état de se battre, mais il pouvait marcher. Il prit la porte dérobée à son tour, sans vraiment savoir où et comment l’autre était parti. Il était arrivé dans une chambre vide et en sorti comme si de rien était. La foule des convives était toujours agitée, mais on ne se préoccupa pas de savoir qui il était. Certains jetèrent un œil à son masque et semblèrent le reconnaître, mais personne ne l’arrêta. Il hocha la tête vers ceux qui le saluaient ainsi et se faufila jusqu’à la chambre où Simon Steele et Ed devaient se trouver. On le laissa entrer sans problème, mais il fit tout de même attention, en entrant, à ce que personne ne puisse voir ce qui se tramait à l’intérieur : il n’avait pas de lunettes pour savoir si un combat se déroulait ou non à l’intérieur. Il retira son masque une fois là pour qu’on puisse le reconnaître.

Et là, il put voir que Ed et Simon étaient déjà en pleine négociation…
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MessageSujet: Re: Kill Von Jackson, First Chapter, The Good Old Time Kill Von Jackson, First Chapter, The Good Old Time EmptyLun 26 Jan 2015 - 18:29
  Aucune trace de mon Simon Steele, mais mes lunettes ne tardèrent pas à trouver une troisième aura dans la chambre où reposaient les corps des Swords of Misery ; la déduction fut simple, mais je me tins tout de même prêt à me retrouver face à Aion le masqué, la véritable épine du pied. Ma main me faisait toujours mal, mais j’étais capable de fuir extrêmement rapidement s’il le fallait. Au lieu d’ouvrir comme un morfale et de me faire surprendre par l’identité de cette troisième personne, je frappais délicatement à la porte ; quelqu’un réagit et me demanda d’entrer. C’était la voix de Simon Steele. Très bien, ça allait être simple.

  Une légère surprise passa sur ses traits quand il me vit arriver, avec mon masque, le mystérieux serviteur qui avait rossé le puissant Kano Kang ; je n’ignorais pas qu’à ce moment, j’avais un puissant ascendant sur lui : il savait parfaitement que j’étais une sorte d’âme damnée d’El Padro, bien plus fort que prévu pouvant mettre à bas les plus robustes des Voyageurs. Mon masque, préservant mon identité secrète, me donnait une aura de mystère qui devait me transformer en être qu’il ne valait mieux pas avoir comme ennemi, une personne à l’aura nimbée de secrets à la…

« Vous êtes Ed Free, non ? »

… à la force prodigieuse, l’identité pouvant cacher un trouble passé parsemé de… Oh ET PUIS MERDE !!!
Ce petit connard venait de cracher sur ma couverture ; je retirais mon masque pour qu’il voie mon visage dans son intégralité avec mes fameuses lunettes de soleil, ainsi qu’une petite colère qui me donnait un air pincé.

« Comment t’as fait pour deviner ?
_ Un peu tout.
_ Bien. Bah devine la suite maintenant. »


  Je m’avançais vers lui à pas rapides, mais il daigna même pas tirer son épée de son dos pour se battre ; il me regarda simplement, sembla prendre une décision et leva une main pour m’arrêter.

« Stop ! Stop, stop, je ne veux pas me battre. Je me rends. »  Mon poing gauche se desserra ; je ne pus que le croire en fait, on ne bluffait pas à une étape pareille. Je me retins, et lui se posa sur une chaise en retirant son propre masque. Je lui demandais pourquoi il abandonnait aussi facilement, et il me répondit en se frottant les yeux : « Ce n’est pas parce qu’on traîne avec des Von Jackson qu’on n’a pas de moral. John McDoug est le seul véritable enfoiré de l’équipe, même Kano Kang a un bon fond quelque part. Je n’ai pas arrêté de dire à Héléna de ne pas tuer pour rien, en pure perte. Au moins avais-je un but à les suivre mais... J’ai une question à te poser d’ailleurs…
_ Je ne suis pas son meurtrier »
, abrégeais-je en faisant un geste de la main. « Tu peux me croire, je la détestais, mais je ne suis pas un tueur.
_ Ça ne m’étonne pas. »
Il se décrispa et continua : « Je suis prêt à me rendre aux autorités compétentes. Je n’ai pas fait grand-chose sinon de suivre les mauvaises personnes, je ne pense pas qu’on m’enverra longtemps en prison, mais il faut que je le fasse.
_ Problème de rédemption ?
_ Je me repentis, oui. Disons ça comme ça. »


  Je lui dis alors que notre véritable but était de défaire les Von Jackson et de tous les envoyer en taule. Simon évita de trop se moquer et resta sur me rappeler, au cas où j’aurais pas fait gaffe, que la tâche serait plutôt difficile, et oui, je le savais parfaitement mec, merci de m’apprendre que la famille de tarés aimait truster les premières places de la Ligue Major. Je m’assieds sur un des lits, considérant la tronche de John McDoug qu’était pas non très belle à voir, mais Simon secoua la tête :

« Loin de moi l’idée de vous décourager, mais je ne parle pas forcément des Von Jackson. Le véritable problème ne sera pas forcément de les vaincre, mais de vaincre tout le groupe dans lequel ils sont, et ça, c’est moins facile. Je ne pense pas que vous pouvez affronter les Bloody Rabbits, ils sont rentrés au manoir et je ne sais pas quand est-ce qu’ils en sortiront. Cependant, le seul groupe que vous pouvez attaquer éventuellement est Némésis Intention, mais ce sont tous des fous furieux, et leur leader, Yann Lagoya, qui fait évidemment attention à Gabriel Von Jackson, est un des cinquante membres de la Ligue S. Pour les vaincre, il faudra absolument que vous soyez plus forts que lui. Et je ne parle même pas de son garde-du-corps. Du même niveau qu’Aion. » Ca se présentait mal. Je répondis :
« On trouvera bien une solution. Il n’y a que lui qui nous intéresse. »

  Je ne serais pas contre de mettre tout le groupe sous les verrous, mais avouez qu’un membre de la Ligue S en-face, et les ambitions déjà fondaient. Non, on se contenterait d’abord des Von Jackson, n’allons pas trop vite. On aurait pu être mis en difficulté ce soir-là si Aion s’était trouvé dans leur rang, et c’était de loin, de très loin, la partie la plus facile. Maintenant, Jacob et moi allions affronter des fous furieux qui avaient toujours la plus grosse main. La ruse était maintenant obligatoire.

  En parlant de ruse, Jacob arriva dans la pièce sans que je ne fus mis au courant, et après plusieurs explications, la marche à suivre fut d’une simplicité sans égale. J’ouvris la fenêtre et je balançai le corps de Kano dans l’espèce de pick-up américain aux couleurs camouflage tandis que Jacob nous débarrassait de celui de Johnny. Simon nous souhaita bonne chance et sauta à son tour dans le véhicule. Je me demandais s’il n’allait pas tenter de fuir maintenant, mais quand je me rendis compte que le chauffeur avait une aura qui frisait l’indécence tant elle était forte, je me dis que ça irait, merci, s’il tentait de fuir, il ferait face à quelqu’un qui avait au grand minimum ma propre force et… nan, le chauffeur était plus puissant que moi, flippant. En tout cas, bravo Jacob de l’avoir retrouvé même si je ne savais pas du tout comment il s’y était pris. Il ne manquait plus qu’à se réveiller et laisser la mafia se dépatouiller avec cette histoire. Si Simon n’avait pas trouvé mon panneau de signalisation dans les fourrés, on aurait pu la jouer incognito, mais maintenant, en quelques instants je pense, on comprendrait que les Private Jokes avaient frappé.
Une nouvelle fois.
Et que leur réveil annonçait du lourd.
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Kill Von Jackson, First Chapter, The Good Old Time

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