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9th Night : Human Rock [rp : Let's Dance !]

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Khildar Blacksilver
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MessageSujet: 9th Night : Human Rock [rp : Let's Dance !] 9th Night : Human Rock [rp : Let's Dance !] EmptyMar 2 Aoû 2011 - 13:10
Human Rock


Les lumières fusaient de toutes parts et éclairaient les alentours. Leurs rayons multicolores se déversaient sur les environs en se mouvant en tout sens. Sur les nuages apparaissaient par moment des formes circulaires de couleurs vives. Le sol se trouvait aussi parfois avec des motifs éclatants.
L’origine de cette explosion de couleurs agitée se situait au milieu de nulle part, dans la zone 2 de DreamLand. Pourtant, un flot continu de voyageurs et de rêveurs traversait l’étendu dénuée de toutes formes de vie pour atteindre ce point. Il était le rendez-vous de tous les danseurs branchés et ne désemplissait pas.
Prenant la forme d’une gigantesque boule à facettes, ce bâtiment était si immense qu’il prenait l’espace et l’importance d’un royaume entier. Certes, il n’était pas bien grand en comparaison à d’autres, mais il occupait une place suffisamment sérieuse dans le monde onirique pour attirer son lot de voyageurs en quête de distractions et ses rêveurs en quête … de rêves agités et dansant. Il n’était pas rare non plus de voir des créatures des rêves s’y rejoindre pour se détendre et montrer leur talent sur une piste de danse.

Oscar apparut non loin de l’entrée, comme bon nombre de voyageurs ayant pensé à l’endroit en s’endormant ou à une autre personne. Certains étaient là tout à fait par hasard et se demandaient comment ils allaient pouvoir se divertir durant la nuit. Fort heureusement, le lieu proposait une distraction largement appréciée : la danse.
Toutefois, ce n’était pas la danse classique, mais bien la danse pour se défouler, décompresser et se vider la tête. Au sein de ce royaume, la danse se pratiquait dans une ambiance de projecteurs tournants, de hauts parleurs hurlants et de sons généralement diffusés dans les boîtes de nuits ou les soirées mouvementées.

Ayant déjà eu le plaisir de visiter les lieux, l’aristocrate anglais fit l’inventaire de sa tenue, histoire d’être vêtu convenablement pour tâter de la piste de danse.
DreamLand n’avait pas déçu l’esthète : des souliers noirs et discrets, un fin pantalon blanc aux ouvertures élargies, recouvrant presque ses chaussures, une chemise blanche au col grand ouvert, ses gants blancs et un haut de forme blanc. D’un geste machinal, il s’assura que son papillon argenté et enchanté siégeait sur son couvre chef. Rassuré, il put se mettre en marche pour atteindre l’entrée de DiscoLand, la boîte la plus branché de tout DreamLand et proposant les musiques les plus entraînantes.

Tout en marchant d’un air joyeux, il put voir apparaître des voyageurs et observer leurs réactions. Certains étaient ravis, d’autres moins. La plupart affichait néanmoins un air enchanté et prêt à en découdre avec la piste.
Une bagarre éclata pour une raison futile et l’aristo disco dépassa la rixe sans prêter un regard aux voyageurs échauffés. Il ne tenait pas plus que cela à participer à un combat. La nuit s’annonçait Disco et pas Disputes&Co. DreamLand lui avait offert une occasion de s’amuser sans tuer quelqu’un, il voulait en profiter un maximum. Depuis le temps qu’il n’avait pas foulé une piste de danse … En fait, cela ne faisait pas si longtemps que cela. Sandra l’avait traîné bon gré mal gré et elle avait pu s’apercevoir combien Oscar détestait les boîtes surchargés de jeunes en rut mais aussi combien dans un espace plus adapté, il pouvait faire preuve d’un déhanché fabuleux.

Il pouvait d’ailleurs paraître étonnant qu’un Lord sache danser le disco alors que ses cours de danse se soient résumés à la valse durant son enfance.
Seulement, épris de liberté (et de sa douce folie), il n’avait pas manqué d’apprendre avec Julie d’autres danses. De plus, sa passion dévorante pour la lecture lui permit d’assimiler des connaissances et des pas qu’il s’empressait d’essayer avec son amour lors d’escapades nocturnes.
Ainsi, il pouvait détendre son corps et le faire vibrer au rythme saccadé et aux sons endiablés du Disco, de l’électro et de la Techno. Les sonorités électriques l’attrayaient et résonnaient en lui. Les ondes le traversaient pour lui procurer l’envie de se mouvoir en accord avec les modulations.
Cette sensation grisante lui était agréable et bien qu’il prétende être un piètre danseur, il se défendait plutôt bien. La raison de sa réticence à l’encontre de la demande de Sandra résidait dans le fait qu’il ne souhaitait pas trop se faire remarquer. Souhait devenu rapidement vain lorsqu’elle l’eut traîné sur la piste et que son corps réagit avec ferveur à la musique déchaîné de la boîte de nuit.

Alors qu’il avançait d’un pas léger, ses démons se préparait pour cette nuit qui promettait d’être une nuit de folie.


"Ça ne nous fera pas de mal de nous dégourdir un peu."

"Il faudra faire tout de même preuve d’un peu de retenu."

"Oh, le cul raide, ferme là ! On va se déchaîner ! On va tous les charcuter avec nos pas tranchants !"

"Oscarinouchet, tu me feras plaisir et m’invitera à danser ?"

"Nous verrons en temps voulu." Répondit l’invocateur démoniaque.

Il était d’humeur joyeuse et était prêt à laisser sortir quelques uns de ses démons afin qu’ils puissent aussi se divertir et profiter de la nuit. Cependant, donner le droit de sortie à Saënoris était la dernière chose qu’il ferait, ne tenant pas à se retrouver responsable d’une véritable boucherie. De toute manière, il ne se sentait pas assez … puissant pour cela. Il avait acquis récemment la possibilité d’invoquer Luëst, sa démonette de la luxure. Mais pour son démon sadique, il lui faudra encore quelques autres nuits pour récupérer son niveau d’antan.
Ce retour à DreamLand depuis quelques nuits maintenant lui avait permis de canaliser ses pulsions mais il se rendait compte combien il lui était ardu de renouer avec les habitudes passées. Il devait aussi l’admettre, DreamLand avait changé en quatre ans. Le nombre de voyageurs semblaient avoir littéralement explosé et les mœurs de certains royaumes se modifiaient contre cette nouvelle vague.

Toutefois, Discoland se faisait un plaisir d’accueillir les voyageurs, tant que les bagarres se faisaient à l’extérieur. Celle qui avait débuté semblait à son paroxysme, une boule de feu traversant le ciel. Un contrôleur de feu contre … un morpheur chien ?

L’aristocrate poursuivit son chemin et ne put connaître l’issu du combat (mais sachez que les alentours se mirent à sentir le hot-dog peu de temps après)
Soudain, il buta contre un objet et s’étala de tout son long. Sa manie de s’émerveiller sur la beauté des bâtiments lui fit une fois de plus préjudice.
Ramassant son haut de forme blanc et rassurant son papillon, il observa l’objet de sa chute. Il se rendit compte alors que c’était un poste de télévision, cathodique. L’écran grésilla et manqua de s’allumer sur une émission de télé réalité du nom de Triangle Biiiip. (le principe ? Quel principe ? Il n’y a jamais eu de principe, de but. Ah, si, faire de l’audience avec des pipes et des ballons, un vrai stand de foire, quoi. )
Manqua car Laënoris eut le bon réflexe de crier à Oscar d’éteindre immédiatement ce poste qui ne contenait que des programmes bêtifiants sur les deux seules chaînes qu’il proposait : la 1 et la 6. Par ce réflexe salvateur, l’aristocrate évita ainsi de finir la nuit en regardant d’un air benêt des programmes d’une qualité aussi discutable que la capacité à chanter de Justin Bridou.

Le majordome sortit un cours instant de son maître pour récupérer le poste télévisuel, évitant aux quidams une mauvaise surprise. Ce poste de malheur apparaissait pour la deuxième fois au pied de l’invocateur et l’hypothèse d’une malédiction n’était pas exclure. Enfin, le problème était réglé pour cette nuit et il put reprendre sa marche vers l’entrée de Discoland.

La FireBird:

C’était sans compter sur l’arrivée fracassante d’une voiture sportive pilotée par deux flics déterminés à danser toute la nuit (et même après s’il le fallait)
Cette voiture possédait des lignes agressives, une double calandre et des pneus usés à force de déraper sur le bitume (et le sable). Son capot était orné d’un aigle noir crachant des flammes, flammes que l’on retrouvait sur les portières, donnant l’impression de sortir des pneus.
La voiture était principalement rouge et respirait le dynamisme. Son moteur hurlait la belle mécanique. Son intérieur était tapi de moumouttes et des dés pendaient au rétroviseur intérieur. Des hauts parleurs crachaient du pur disco dans les portières, à la grande joie des deux flics. C’était la FireBird des Funky Cops, ces deux flics aussi atypiques que cinglés.
Celui qui conduisait ce bolide n’était autre que Dick Kovalitch, un grand maigrelet à la mèche proéminente mais au sourire ravageur. Il portait des lunettes teintées plus pour se donner un air classe qu’autre chose. Son compagnon se nomme Ace Andersohn et détournait les regards par son chevelure bien fournie. Il était black, mais plus chocolat au lait que 98% cacao. Son menton était certes fuyant, mais lui ne ratait jamais une occasion.
Ils formaient un duo de choc et leurs courses poursuites étaient connues pour être aussi destructrice qu’une bande de voyageurs. Car ils étaient des créatures des rêves. Mais pas au sens strict du terme. Ils ne possédaient pas d’oreilles pointues. Leur origine remonte à Hollywood Boulevard. Comme n’importe quel personnage de dessin animé, ils avaient évolué dans ce royaume. Mais rapidement, leurs frasques en conduite leur avaient valu un avertissement, puis un autre, puis une autre, jusqu’à ce que les dégâts engendrés surpassent ceux des voyageurs. Le budget du royaume ne pouvant pas se permettre de les garder, ils furent purement et simplement expulsés.
Ils arpentent désormais DreamLand au volant de leur FireBird, en quête d’enquêtes. Le problème, c’est que récemment, les voyageurs leur coupaient l’herbe sous le pied. Mais il en fallait bien plus pour décourager ce duo infernal.

Après un magnifique dérapage un peu contrôlé qui faillit blesser une bonne dizaine de personnes, voyageurs et rêveurs confondus, la voiture s’arrêta juste devant l’entrée. Ils firent fi des protestations, saluant même la foule avec un grand sourire. Ils avaient l’air véritablement enthousiaste.
La raison de ce débordement de joie (et de leur venue à Discoland) était qu’ils avaient fini par trouver une enquête. Et comme toute bonne enquête, il terminait leur journée de dur labeur par un passage à la plus branchés des boîtes de nuit de DreamLand.

Oscar s’attarda un petit moment pour contempler le bolide et finit par se trouver devant la porte d’entrée. Il pouvait déjà entendre les clameurs de l’intérieur, les musiques, le volume à fond et les cris de joie de certains danseurs.
Il déglutit devant les deux portiers. Ils ne se présentaient pas ainsi la dernière fois qu’il était venu. Mais bon, il était concevable qu’au bout de quatre ans, des changements de postes se fassent. Il subit donc le regard inquisiteur des mastodontes à l’allure d’Elvis Presley, la banane en moins et le costume en plus. Finalement, ils le jugèrent apte à ne pas trop foutre le bordel et le laissèrent entrer dans le sanctuaire des danseurs funky et acharnés.


La musique l’entraîna immédiatement sur une piste de danse où il put donner libre cours à des mouvements de son corps. Sa tête ne mit pas longtemps à résonner des sons électro et son corps à se mouvoir en tout sens.
Danser en un espace réduit par la foule était un art difficile qui demandait instinct, doigté et agilité. Il fallait parvenir à évoluer dans un espace qui changeait tout le temps. Il était difficile de connaître la prochaine position des personnes autour de vous. Un bras pouvait subitement apparaître dans votre champ de vision ou un pied écraser le vôtre.
Il fallait aussi se déplacer. Sinon, irrémédiablement, vous finirez par vous faire percuter par quelqu’un.

La proximité était aussi omniprésente. Des attouchements impensables dans la rue devenaient monnaie courante et l’excuse absolue et tacite résidait dans la teneur du lieu : une boîte de nuit, une piste de danse, tout le monde réunit dans un espace réduit.
Certains pouvaient s’offusquer de ces manières. Il était aisé de leur rétorquer qu’ils n’avaient qu’à pas se rendre dans ce genre d’endroits. Mais les mœurs y étaient aussi pour quelque chose. La majorité des personnes fréquentant les boîtes de nuit le faisait pour être vu. Et toucher. Une sorte de quart d’heure de célébrité en somme. Ce bref instant où, par une gestuelle étudiée ou un mouvement habile, vous parvenez captiver le regard d’une poigné de manants s’extasiant sur votre talent d’un soir.

Oscar n’était pas là pour être vu. Ou même voir. Il avait laissé tomber ce genre de curiosité pour s’abandonner complètement à la danse. Et il s’y adonnait entièrement et sans gêne. Sa tête oscillait au gré des percussions, ses jambes le faisaient évoluer avec fluidité sur la piste et ses bras donnaient vie à la musique. Même du bout des doigts, il vivait la musique. Son être entier devenait les sons qu’ils entendaient. Des têtes se tournèrent à sa performance, son agilité se dévoilant dans toute sa splendeur. Ses hanches s’agitaient avec brio et ne manqua pas de faire sourire certaines (et certains)
Toutefois, peu lui importait ces regards. Il continua jusqu’à ce que la musique égrène les dernières notes et il termina par une pose de salut, la main sur le cœur, l’autre dans le dos, légèrement incliné. Sans même attendre d’hypothétiques applaudissements, il se dirigea vers une autre piste, fendant la foule. Son maintien était droit, son allure digne et son air noble. Même au milieu d’une agitation constante, il savait se retenir. Il passait d’une impression à l’autre sans aucune difficulté. Il y avait peu de temps, il était déchaîné sur la piste et il marchait maintenant avec calme. Son haut de forme étonnait, d’autant plus qu’il était parvenu à le garder sur sa tête tout au long de sa séance de défoulement dansant.

Il aurait pu le laisser aux vestiaires mais il préférait le conserver, ainsi que son papillon. Le nœud enchanté ne paraissait pas dérangé outre mesure par la musique et l’agitation incessante et se contentait de battre doucement des ailes sur le bord de son perchoir.
Ses démons commencèrent à réclamer et il les adoucit en leur promettant de les laisser sortir si ils se tenaient tranquille encore un peu.


Il se dirigea alors vers le bar et un insecte de la taille d’une main d’homme lui demanda d’un ton sec ce qu’il souhaitait consommer. Il commanda une vodka à la menthe et se permit de patienter sur un tabouret surélevé. A sa droite une demoiselle sirotait un mélange aux reflets violacés. Elle était vêtue pour la circonstance, à savoir un short, très short, des talons hauts, très hauts et un … pouvait on encore appeler ça un débardeur lorsqu’il possédait les mêmes dimensions qu’un soutien-gorge ? A moins que ça ne soit un soutien-gorge … Blonde, les cheveux mi-courts, fine d’allure et des jambes interminables. Des lèvres pulpeuses. Il n’eut même pas besoin de se pencher pour vérifier si elle avait les yeux bleus. A son arrivée, elle n’avait pas daigné lui porter un regard, il en fit donc de même. Il tourna alors la tête et s’aperçut que ses voisins étaient deux hommes en train de … faire plus ample connaissance … Lorsque leurs langues retrouvèrent leur bouche respective, l’un d’eux fit un sourire à Oscar qui sourit en retour. Voyant là une invitation, il fut néanmoins stoppé dans son élan par un geste de la main, franc, net et sans bavure. Il n’avait été qu’aimable avec lui, rien de plus. Haussant les épaules, l’homme entraîna sa proie vers des coins plus sombres afin d’approfondir leurs connaissances mutuelles.
La boisson finit par arriver et Oscar prit le verre entre ses deux mains gantées. Il ne porta pas tout de suite le breuvage à ses lèvres et se mit à observer les lieux.

Les lignes étaient pures. Aucun angle vif n’apparaissait. Les contours du bar étaient tracés par des néons aux teintes chaudes. Le sol était dallé et s’illuminait par moment. Le plafond comportait un bon nombre de spots, certains fixes d’autres balayant la salle. Rien de naturel n’était présent. Seulement du plastique, de l’électronique, du chimique. L’artificiel régnait en maître dans ces soirées. Il en allait de même pour ceux présents.
Les danseurs se mêlaient aux lieux et devenaient une partie intégrante de la boîte de nuit. Leurs tenues formaient un ensemble de couleurs disparate. Les teintes se mélangeaient, les corps aussi. Tout n’était plus qu’une masse grouillante en mouvement. La lumière éclatante et l’obscurité évoluaient côte à côte.

Il commença à boire doucement sa boisson et reposa le verre délicatement. Un voyageur au sang chaud s’assit sur le tabouret à sa gauche. Il avait entendu parler de cet endroit et s’y trouvait finalement et ne le regrettait pas. D’un naturel jovial et festif, il se tourna vers Oscar et lui dit, la main près de sa bouche pour mieux se faire entendre dans le fort bruit ambiant
:

"Sacré soirée, n’est ce pas ?! C’est la première fois que vous venez ?"

"Non, mais cela faisait un moment que je n’étais pas venu." Répondit Oscar avec un fin sourire sur le visage.

Le voyageur passa commande et Oscar en profita pour le détailler. Des cheveux d’ébènes, assez longs pour venir sur la nuque. Des yeux d’un bleu profond. Non pas glacial comme les siens, mais plus sombre … Des traits fins, une allure élancée mais un corps robuste.
Il portait un pantalon bleu sombre, une chemise blanche et un gilet noir. Une cravate rouge complétait le tout. Sans oublier ces mitaines noires. Alors qu’il attendait sa commande (Oscar n’avait pas fait attention au nom de la boisson), le voyageur pianota le comptoir de ses fins doigts. La conversation se poursuivit, le voyageur se présentant en tendant la main
:

"Walter."

"Khildar."

Nul besoin de s’embarrasser avec les civilités d’usages. Ils étaient dans un lieu de détente. La commande arriva et Walter leva son verre aux lueurs bleuté pour trinquer.

"A cette folle nuit !"

"A cette folle nuit !"

Les verres tintèrent et ils se désaltérèrent. Walter n’avait pas l’air vieux, mais il paraissait étrangement mature. Son maintien était parfait. Un sourire presque moqueur ne pouvait se détacher de ses lèvres. Oscar lui donnait 18 ans maximum mais il n’eut pas l’audace de s’en quérir. La demoiselle à droite de l’aristocrate finit par se lever et paya sa consommation. Walter la suivit des yeux et il se leva pour la suivre. Mû par un réflexe, Oscar se leva aussi. Il fit mine de porter la main à sa poche pour payer mais le jeune voyageur l’arrêta d’un geste et sortit une bourse d’une de ses poches et paya.

"Ça me fait plaisir. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que je peux te faire confiance."

Un éclat de rire général emplit l’esprit d’Oscar qui sourit en inclinant légèrement la tête. Si tel était son avis, pourquoi l’en dissuader ?

"Ah, je sens qu’on va s’amuser avec ce petit ! Il me fait trop rire !"

"L’insouciance de la jeunesse …"

"Je me demande s’il est vigoureux au lit …"

"On s’en fout !"

"Je n’ai aucune information sur ce voyageur, maître …"

"Qu’importe." Marmonna Oscar.

Walter se mit en tête de suivre la demoiselle à la blonde chevelure et l’aristocrate n’eut pas le cœur de l’en dissuader. Il ne connaissait que trop bien ce genre de croqueuse. Elle faisait semblant de ne pas y toucher. Attirait néanmoins les regards par une tenue provocante. Et une fois le poisson ferré, elle le dévorait tout cru. Pour son simple plaisir personnel. Walter se devait d’apprendre la vie, même s’il devait s’en mordre les doigts.

L’invocateur démoniaque entreprit d’arpenter un peu plus ce royaume incroyablement bondé et se dirigea vers les ascenseurs. Ils étaient de verres et l’on pouvait voir toute la mécanique qui se mettait en branle pour élever ces cages éphémères.
Tandis qu’il attendait, Oscar leva machinalement la tête et s’aperçut que l’on pouvait voir à travers le sol. Donc les danseurs. Il comprenait maintenant l’attitude de certaines personnes, demeurant le nez en l’air. Ils souhaitaient dans un fol espoir pervers qu’une danseuse n’eut pas noté cet aspect des lieux et porte une tenue dévoilant plus que ses jambes.
Il baissa la tête, désespéré de la pensée humaine. Le monde était régit par ses plus bas instincts, et ce, à tous les niveaux, et partout.


La nuit se déroulait agréablement bien. Oscar décida donc de tenir sa promesse et permit aux démons qui le souhaitaient de sortir. Il eut la surprise de ne voir s’extraire de son corps que Luëst. Khildar ne voulait pas danser et profitait du spectacle de l’intérieur, Laënoris ne trouvait pas son intérêt dans ces soirées surbondées et Saënoris … râlait de ne pas pouvoir sortir pour égayer la soirée.
Sa démonnette de la luxure n’était que très peu vêtue. Des hautes bottes remontant jusqu’aux cuisses, des sous-vêtements noirs et en cuir composaient sa tenue. Elle n’avait pas peur de dévoiler ses formes généreuses. Elle en jouait même. Capter les regards l’amusait. Surtout si ces regards étaient honteux. Elle se déplaça donc à travers les diverses pistes de danse en témoignant d’une sensualité et d’une agilité à jalouser les femmes excellant au lap dance. Elle attira bon nombre de regards et s’amusa avec quelques hommes soudainement pris de fièvre. Et au grand daim de ces derniers, elle retrouva son maître pour danser avec lui.


Sur un air électro endiablé, ils dansèrent avec élégance et sensualité. Leurs contacts étaient furtifs mais lascifs. Les caresses se firent de plus en plus longues et osées. Ils se cherchaient, jouaient et finirent par se trouver pour une étreinte qui n’avait plus grand-chose à voir avec la danse. Ils terminèrent enlacés mais Oscar refusa le baiser de Luëst. Elle s’en frustra et réintégra son corps sans ménagement. Le tour de passe-passe étonna ceux qui avait suivit cette échange. Avaient-ils rêvés ? Le comble à DreamLand …

L’échange sensuel avec sa démonette lui avait quelque peu asséché le gosier et il décida de se mettre en quête d’un bar pour se désaltérer. Il parcourut les différentes pistes de danses, faillit se faire renverser un bon nombre de fois, attira quelques regards interloqués par son haut de forme blanc pour se rendre finalement compte que cet étage ne comportait point de bar.
Il prit la décision de poursuivre son exploration à des étages supérieurs et c’est au cours de l’attente d’un ascenseur de verre qu’il se souvint. Il n’y avait des bars qu’au premier et dernier étage, afin d’obliger les clients à se déplacer à travers tout le royaume. Il patienta donc et s’engouffra dans l’espace encore plus réduit de l’ascenseur avec d’autres voyageurs et rêveurs. Si l’on était serré sur les pistes de danses, on comprenait encore plus la situation des sardines dans l’ascenseur. Il était impossible d’esquisser le moindre geste et respirer équivalait à souffler dans les cheveux de la personne devant vous.
Pourtant, personne ne s’offusquait de cette promiscuité et les conversations allaient bon train. Le sujet principal qui attira l’attention d’Oscar concernait la prise du royaume des deux Déesses. Apparemment, un groupe de voyageurs auraient battu un autre groupe de voyageurs bien organisé et s’était fait les dirigeants de ce royaume onirique. Les deux noms principalement évoqués étaient l’Intouchable et Fred I. D’après certaines rumeurs, cette prise de pouvoir n’était pas au goût de tout le monde et certains seigneurs de DreamLand n’entendaient laisser un royaume onirique à la simple gestion de voyageurs.
Ce qui amusait grandement Oscar résidait dans le fait qu’il était présent à ce royaume il y a quelques nuits de cela et qu’il y avait combattu trois démonettes au service de la luxure (et d’un seigneur, mais c’était accessoire) L’idée qu’il ait débroussaillé le terrain pour permettre à une organisation soi disant maléfique de s’y installer et que cette organisation se soit fait à son tour battre par un groupe de voyageur le réjouissait au plus haut point. L’ironie de manquait pas de piquant.


Tandis qu’il souriait, les voyageurs et les rêveurs, ainsi que des créatures des rêves, allaient et venaient dans l’ascenseur pour se déverser dans les étages et enflammer les pistes de danses.
Le dernier étage n’était plus très loin et Oscar pouvait bien attendre encore un peu. Il supposait que la vue devait être sublime, ses souvenirs des lieux demeurant flous pour une raison inexpliqué.
C’est alors que deux énergumènes aussi grandiloquents dans leurs gestes que dans leurs tenues pénétrèrent dans l’ascenseur et poursuivirent leur conversation. L’un arborait une mèche digne d’une banane et l’autre une coiffure des plus funky, pouvant sûrement faire rebondir un pot de fleur tombant du deuxième étage par son volume et sa densité. C’était les funky cops et ils discutaient de leur enquête entre deux pistes de danses
:

"Je te le dis, Dick, Ze King ne peut pas être mort, on l’a enlevé !"

"Tu as sûrement raison Ace … Il va falloir infiltrer sa maison et essayer de pécher des infos sur place … "

""La disparition du King du Disco est horrible … Qui peut souhaiter ça ?

"Il doit y avoir une question d’héritage là-dessous. Il était plein aux as ; ses disques se vendaient comme des petits pains !"

"En même temps, il est le King du Disco ! "

"Oui, et c’est en hommage à son talent que nous dansons ce soir ! "

"Yeah !"

Spoiler:

Spoiler:


Ils sortirent de l’ascenseur pour faire la démonstration de leur talent et une fois le nouveau chargement de clients à l’intérieur, les portes se refermèrent sans bruit. La cage de verre s’éleva encore pour permettre d’accéder au dernier étage.


Le plafond était un immense dôme de verre et les multiples lumières des projecteurs se reflétaient ou traversaient les vitres pour conférer à l’ambiance un ensemble de teintes plus vives les unes que les autres.
La comptoir du bar englobait le centre des lieux et ne désemplissait pas de clients assoiffés après avoir tout donné sur la piste. Des insectes volaient et se faufilaient au milieu de cette foule pour faire perdurer le service.
Les hauts parleurs déversaient de la musique électro à la plus grande joie des clients venus de partout et d’ailleurs pour s’amuser toute la nuit.
La différence avec les précédents étages était que celui-ci ne comportait qu’une seule et unique salle. Et que des tables étaient présentes tout autour du bar afin que les éventuels fatigués puissent se reposer un peu.

Le démon de Lord sortit sans se presser et se dirigea vers les immenses et larges vitres qui donnaient sur l’extérieur. Il dut se glisser entre les danseurs mais parvint à l’extrémité du dernier étage pour admirer la superbe vue.

Les alentours de Discoland faisaient penser à un immense désert. Il n’y avait strictement rien et le lointain était défini par une chaîne de montagnes qui entouraient ce royaume de joie et de danses. Toutefois, le spectacle de voir les environs illuminés par les rayons de couleurs toujours en mouvements était saisissant et méritait que l’on y consacre un peu de son temps. Ce dont ne se priva point notre invocateur démoniaque.

Laissant son esprit voguer au gré de pensées volubiles, Oscar se perdit dans la contemplation béate des cercles intenses de lumières et demeura accoudé à la rambarde bordant le contour de l’étage un bon moment, faisant abstraction de la musique puissante qui pulsait juste à côté de lui
.

"Heuuu … tu compte rester là combien de temps, exactement ? Non, parce que c’est pas que je me fais chier, mais …"

"C’est bon, c’est bon …" répliqua en soupirant Oscar.

Il se redressa et partit en direction du bar, son objectif premier responsable de sa venue au dernier étage. Il fendit à nouveau la foule et aperçut des figures atypiques et des personnages charismatiques comme cet étrange bonhomme de neige qui glissait littéralement sur la piste de danse en agitant ses bourrelets de glace.
Son nez était naturellement de carotte, ses yeux de marrons et sa bouche de cailloux. Quant à ses bras, c’était des bras qui s’agitaient au son de la musique. Il avait le rythme dans la neige ce bonhomme.
Tout en continuant à marcher, Oscar manqua d’écraser deux castors qui se roulaient en boule pour tourner sur eux même. Il y avait aussi un groupe d’êtres assez grand, avec une teinte de peau assez particulière : bleue. Ils possédaient de grands yeux évoquant des chats et leurs cheveux se nouaient pour se transformer en une longue tresse étrange qui s’emblait se mouvoir d’elle-même. Ils n’étaient vêtus que de pagnes mais les peintures et autre ornements qui parcouraient leur peau étaient agréablement esthétiques dans un style tribal ou indien.
Parmi les danseurs, notre aristocrate crut reconnaître un célèbre pirate. Non, pas un Jack Sparrow, mais un pirate beaucoup plus ancien. Il portait un grand et long manteau noir bordé de fines lignes jaunes, un bandeau à l’œil droit et une cicatrice lui tranchait le visage. Un visage plutôt souriant, d’ailleurs. Un crâne avec deux os croisés ornaient le milieu de son habit et deux ceintures bordaient ses hanches. Ses bottes noires claquaient sur la piste de danse et il semblait très heureux de se divertir. Il se fondait totalement dans la foule avec ses vêtements aux couleurs sombres, bien que l’intérieur soit de rouge.
Un parfait contraste avec Oscar qui étaient plus vêtu de blanc qu’autre chose. L’aristocrate anglais dépassa Albator et finit par atteindre sa destination : le comptoir du bar. Il prit commande d’une vodka à la menthe et laissa ses yeux parcourir les alentours. Les festivités semblaient interminables et tout le monde s’amusait. La musique détendait et permettait de se défouler. Il connaissait d’autre moyen de prendre du plaisir mais pour le moment, il appréciait cette ambiance de joie intense.


C’est alors que les hauts parleurs entamèrent un air qu’il connaissait bien. Sa tête ne put s’empêcher d’osciller au même rythme et ses doigts pianotèrent le comptoir. Son corps ne mit pas longtemps à le rejoindre et il le laissa parler. Il se mit à danser doucement, appréciant les paroles et le rythme dense de cette musique qu’il affectionnait. Il n’en était pas un fan inconditionnel, mais il devait avouer qu’elle lui donnait une pêche d’enfer et lui procurait une envie de danser. Il aimait aussi en regarder le clip et s’amuser de se remémorer l’histoire qu’elle racontait. Ce groupe d’extraterrestre à la peau bleuté qui se faisait enlevé par un impresario sans scrupules pour obtenir des disques d’or. Le groupe à l’origine de cette épopée musicale avait su percer dans le monde de la musique électro et Oscar les adorait. Leur visuel y était aussi pour beaucoup. Le fait de porter ces casques étranges et ces tenues évoquant le cyberpunk forçait l’admiration.

Daft Punk attablé:

C’est pourquoi lorsqu’il s’aperçut qu’installés à une table de là se trouvait les deux initiateurs de cette musique, il crût d’abord être victime d’une hallucination à cause de son engouement. Il ferma les yeux, les rouvrit, répéta l’opération trois fois pour se rendre compte qu’il ne rêvait pas. (Assez ironique …) Daft Punk sirotait tranquillement leur verre comme si de rien n’était à Discoland !
S’emparant de son verre qui venait d’être posé sur le comptoir, il se dirigea vers le groupe qui ne semblait pas prêter attention à la musique diffusée.
Lorsqu’il s’assit, ils tournèrent leur casque en sa direction et il ôta son haut de forme blanc, son papillon enchanté prenant place sur le bord de son verre, pour prononcer d’une voix suffisamment forte pour être entendue, empreint d’un certain respect pour être agréable
:

"Bien le bonsoir messieurs … charmante soirée, n’est ce pas ?"

????

"Navré d’avoir l’audace de m’asseoir à votre table, mais je ne pouvais résister à l’envie. J’aime beaucoup ce que vous êtes."

????

Ils hochèrent ensuite la tête (enfin, le casque) et gardèrent leurs mains (enfin, leurs gants métallisés) autour de leur verre. Il était extrêmement difficile de savoir ce qu’il ressentait, le seul dialogue possible passant par les diodes de leur casque.

"Je me présente : Oscar BlackSilver, artiste, mais plus peintre que musicien."



"Comme cela se fait il que ce ne soit pas vous qui préside la soirée ? Vous êtes tout de même Daft Punk !"



*soupir*

Ils finirent par se redresser et observer plus attentivement leur nouveau compagnon. Ils ne tenaient pas plus que cela à avoir de la compagnie, leur morosité n’aidant pas. Seulement, en y regardant de plus près, cet … homme possédait des caractéristiques particulières. Sa peau était vraiment blanche, ce n’était pas un effet de lumière. Ses sourcils étaient teints de rouges et il portait des gants blancs. En fait, presque toute sa tenue était blanche. Même ses cheveux étaient blancs ! Et cela se voyaient qu’ils étaient teints ! Pourquoi diable vouloir arborer cette couleur immaculée ?
Le nœud papillon argenté les intrigua aussi. Il voletait tranquillement au dessus de la table, agitant ses magnifiques ailes argentées. L’un des membres tendit le doigt et le papillon enchanté vint s’y poser, le plus naturellement du monde
.

: )

"Il vous aime bien … Rassurez vous, je ne suis pas ce genre de fan qui harcèle afin d’avoir un autographe, seulement, votre présence en ces lieux m’a … attiré vers vous. De plus, vous ne semblez pas au mieux de votre forme … "



*nouveau soupir*

"Je sais que j’abuse, mais … vous pouvez peut-être m’en faire part ? Je peux peut-être vous aider ? " S’enquit Oscar.

Ils semblèrent réfléchir et se regardèrent longuement. Tandis qu’une discussion tacite s’engagea, l’invocateur démoniaque se demanda si les deux êtres étaient des voyageurs ou des créatures des rêves. Et si ils étaient voyageurs, quelle peur avaient-ils ? Car ils pouvaient tout aussi bien être des rêveurs. Et si c’était le cas, cela répondait à la question : les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?
Ils finirent par se tourner à nouveau vers Oscar, le jaugèrent en le regardant de pied en cap et s’exprimèrent par leur LED
:

… Sommes ravis de faire connaissance/!

… Avons effectivement problème … : (

… un ami a besoin de nous …

… mais difficile de l’aider … T.T


"Quel est le problème de votre ami exactement ?"
demanda, intéressé, Oscar.

… Plugman … c/est son nom …

… a perdu TV qui faisait son casque … =/


"Je vois …"
dit Oscar qui semblait encore plus intrigué.

… en tant que frères de casques …

… nous nous devons de l’aider/!

… il est si désespéré … T.T

… T.T …


Oscar posa une main affectueuse sur l’épaule pour réconforter et se mit à réfléchir. Il porta son verre de vodka à la menthe à ses lèvres et Laënoris prit la parole à son esprit :

"Maître, il me semble que nous possédons un poste télévisé. Il est possible qu’il convienne …"

Le visage du démon de Lord s’illumina en un grand sourire et il reposa son verre brutalement, faisant sursauter Daft Punk. Il les regarda avec un air enthousiaste et leur expliqua d’une voix joyeuse :

"Il se trouve que j’en possède une ! "

… ??? #%* !!!!

… =D !


Ils se levèrent pour serrer dans leurs bras leur sauveur et manquèrent de l’étouffer. Ils affichaient sur leur casque toute une série de simleys plus joyeux les uns que les autres. Oscar lui aussi affichait un sourire franc et sincère, ravi d’aider son prochain, surtout lorsque son prochain était un groupe qu’il adorait.

… Plugman pas présent …

… viendra demain nuit/soir …


"Je serais là, avec la télé, ne vous inquiétez pas ! Faites-moi confiance !"

= D

: )


Ils lui serrèrent la main de remerciement et ils se rassirent pour finir la nuit ainsi, assis autour d’une table à siroter des boissons apportées par des insectes de la taille d’une main dans un royaume onirique à la forme d’une immense boule à facettes perdue au milieu du désert.
Une nuit tout à fait banale, en somme.

Une question tarauda l’esprit d’Oscar à son réveil
:

Comment Daft Punk faisaient-ils pour boire avec leur casque ?!
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9th Night : Human Rock [rp : Let's Dance !]

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