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15th Night : Escape

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Khildar Blacksilver
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Khildar Blacksilver
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MessageSujet: 15th Night : Escape 15th Night : Escape EmptyMar 14 Juin 2011 - 10:43
Bloody Return

La cellule n’avait pas changé d’aspect. Toujours aussi humide, lugubre et froide. L’odeur était aussi présente. Ainsi que Audréa, qui patientait sur le lit. La venue d’Oscar lui avait redonné l’envie de se battre, elle lui en était reconnaissante. C’est pourquoi lorsqu’il parut, elle se dressa et l’accueillit d’un franc sourire.

Elle portait toujours ses grosses chaussures, son short en jean et son débardeur noir. L’éclat dans ses yeux marron témoignait de son envie d’en découdre. En attendant sa venue, elle avait bien réfléchit à la situation. Seule, elle ne pouvait pas réussir à s’en sortir, elle devait bien l’avouer, même si son égo en prenait un sérieux coup. Elle avait donc besoin de ce … Khildar pour espérer s’échapper de cette prison.

La chaleur de l’accueil fit sourire Oscar. Elle semblait réveillée, plus vive et dynamique. Sa compagne de cellule avait changé et il s’en félicitait. Au cours de la journée, il avait réfléchit sur un moyen de s’extraire de cette situation. L’évasion était naturellement la voie à suivre, mais son accomplissement demandait un peu plus de préparation et de réflexion
.

"Alors, prête pour s’évader ? " Demanda t il d’une voix joyeuse.

Il semblait avoir deviné les intentions de la morpheuse et elle en fut à la fois heureuse et inquiète. Pouvait-elle décemment faire confiance à un homme qu’elle ne connaissait que d’une nuit et qui lui avait montré son aptitude à sombrer dans la folie ?
Toutefois, elle n’avait pas vraiment le choix. Elle se doutait bien que cet être au caractère fantasque était sa seule chance de sortir, alors autant la saisir.

Elle se leva donc et lui fit face, plongeant ses yeux dans les lacs glacials du regard de cet aristocrate pour répondre d’une voix sûre
:

"Quand tu veux ! "

"Alors, que le spectacle commence ! "

Sa mine réjouie et la jubilation qui l’habitait était communicative. Il lui expliqua donc rapidement les grandes lignes du plan qu’il avait élaboré au cours de la journée. Tandis qu’il donnait ses indications, elle ne put s’empêcher de se demander ce que faisait cet homme dans la vie, et qui il était réellement. Un aristocrate, c’était certain, mais que faisait-il dans la vie ? Restait-il oisif, vivant de l’héritage de quelques grandes figures familiales ?
Elle n’avait pas vraiment eu le temps de se consacrer à la recherche de l’identité de ce voyageur, bien qu’il lui ait donné son nom de famille qui lui évoquait vaguement quelque chose. Laissant de côté ce genre de pensées qui n’avaient rien à faire dans le cas présent, elle se concentra plutôt à la façon dont ils allaient exécuter ce plan
.

Une fois prêt, chacun se mit en place. La tentative d’évasion allait pouvoir débuter !

Du bout du couloir, les deux gardes chargés de la patrouille purent entendre des cris de supplications. Soupirant de lassitude, ils s’approchèrent de la cellule d’où provenaient les hurlements et frappèrent la porte en ordonnant aux prisonniers de se taire. Entendant le piètre résultat de cet ordre, l’un d’eux ouvrit la porte et les cris se turent immédiatement. Etonné, le garde vit Audréa qui se tenait au milieu de la cellule, mais nulle trace de l’autre. Il s’avança doucement, sommant la demoiselle de son épée de demeurer immobile. Ce qu’elle fit avec brio pour voir Oscar s’abattre sur le garde.
Tirant celui-ci vers l’intérieur de la cellule, il laissa le champ libre pour que la morpheuse puisse à son tour tirer le compagnon du premier garde à l’intérieur. Leurs cris de protestations furent rapidement étouffés par de sévères coups bien placés. Tout cela s’était passé très vite.

Alors qu’Audréa allait ligoter les deux gardes ensemble avec la couverture, Oscar, jugeant la procédure bien dérisoire au vu du tissu grossier, planta sans ménagement la dague qu’il avait prise sur un des deux préposés à la surveillance dans la gorge de ceux-ci. Il le fit d’un geste sûr et net, en retirant la lame suffisamment vite pour que le sang ne salisse que très peu l’arme.
En voyant cela, la voyageuse ne put réprimer un petit cri de surprise. Elle ne s’attendait pas du tout à ce qu’il les tue de sang froid, ce n’était pas dans le plan. Quoique … ça dépendait de l’interprétation du mot neutraliser … Si tout allait se déroulait comme ça, ça promettait …

Les armes furent distribuées rapidement : elle prit une épée et une dague, il fit de même. Chacun prit les protections des gardes afin de tenter de passer un maximum inaperçu. C’est donc casqué, avec des épaulières, des protections au torse en cuir et des genouillères en fer qu’ils sortirent de la cellule, l’air de rien.
Toutefois, ces précautions se révélèrent bien inutile avec l’application de leur plan qui consistait à semer un désordre monstre au sein de la prison. La mise en place de ce chaos était simple : libérer les voyageurs grâce aux clés récupérées sur les corps des gardes.

C’est ainsi que quelques minutes après leur sortie de cellule sans autorisation, l’ensemble des prisonniers de leur couloir se retrouvèrent enfin libre. Ils affichaient pour certains une mine hagarde, abrutis par un trop long séjour entre ces sinistres murs tandis que d’autres, séquestrés depuis peu, étaient prêts à en découdre. Naturellement, des fortes têtes voulurent se faire meneur de cette évasion à grande échelle et des disputes éclatèrent, ameutant les gardes environnants.
Ayant averti Audréa de cette possible tournure des évènements, Khildar avait donc fait fi de ces considérations et avait continué d’avancer, la voyageuse sur ses talons. Ils étaient suivis par quatre autres voyageurs qui avaient bien compris, eux aussi, que rester à se disputer équivalait à la Mort.

C’est donc une équipe réduite qui parcourait les couloirs à grande vitesse, cherchant un moyen de sortir. Les couloirs étaient faiblement éclairés, seuls des torches aux murs servant à la luminosité de l’endroit. Nulle fenêtre ou ouverture, ils avançaient donc dans une ambiance lugubre et sombre, tombant sur des gardes par moment et les combattant du mieux qu’ils pouvaient.

Le sang gicla sur le mur et le garde s’affaissa contre les briques, tremblant. Son compagnon venait de périr d’une lame plantée avec soin dans la gorge et il avait lui-même un bras tranché. Le voyageur qui s’approcha de lui avait le visage d’un blanc étrange, comme captivant. A moins que ce ne soit les lueurs orangées des torches sur ses traits inquiétants qui donnaient cette impression. Il ne le savait pas et ne tenait pas à le savoir. Ce qu’il voulait, c’était survivre.
Une main ferme mais gantée l’empoigna et il put lire dans les yeux de ce voyageur un sadisme qui s’éveillait. Il écouta, terrifié, ce qu’il lui chuchotait à l’oreille
:

"Tu vas nous dire comment sortir d’ici. Sinon, je vais me faire un plaisir de te découper en petits morceaux que je te ferais manger. Et crois moi, ce n’est que le début d’un menu des plus sanglant où tu figure à tous les plats, à toutes les sauces …"

Finalement, après le troisième doigt ingurgité de force, le garde déglutit pour vomir les informations qu’ils recherchaient. Son visage exprimait un mélange de rage et de terreur. Puis il n’exprima plus que la surprise de se voir la tête tranchée d’un geste vif de la part du démon de Lord, qui considérait son service rendu.

Tandis qu’ils couraient à travers les couloirs, les voyageurs qui composaient l’équipe commençaient à se poser des questions sur le bien fondé des agissements de cette sorte d’aristocrate étrange. Pourtant, il était indéniable que c’était grâce à ces méthodes qu’ils allaient pouvoir enfin sortir de là.

Lorsqu’ils arrivèrent enfin à l’endroit indiqué, ils durent faire face à une résistance farouche, la garde étant plus nombreuse. Ils étaient cinq voyageurs épris de liberté face à une dizaine de gardes étonnés de voir des prisonniers se jeter sur eux en hurlant.

Khildar se choisit le plus éloigné et passa outre les autres gardes, les laissant sur place. Traçant l’air d’un large cercle, il repoussa ces insectes pour atteindre sa véritable proie. Se voyant menacé, le garde leva son épée et recula sous le choc. Il dut à nouveau parer une attaque visant ses jambes, du moins, le croyait-il. C’est un coup de pied que reçut son épée qui s’éloigna et c’est un tranchant de lame qui s’abattit sur son épaule. Réprimant un cri de douleur, il ramena son arme pour séparer la tête de son adversaire du reste de son corps mais l’invocateur démoniaque se baissa suffisamment tôt pour entendre siffler la lame au dessus de son cuir chevelu. Il répliqua en fonçant dans le torse du garde qui se vit pousser jusqu’au mur, le contact des briques fut douloureux pour son dos.
Ce qui ne l’empêcha pas d’asséner un violent coup de sa garde sur le dos de ce voyageur trop entreprenant qui s’écroula sous l’attaque. Un coup de pied l’écarta encore plus et le garde leva son épée afin d’en finir, mais une dague dans la gorge l’empêcha d’achever son geste.
Tournant la tête afin d’identifier son sauveur, il le trouva en la personne de
Mylène, une des voyageuse qui les avait rejoint un peu plus tôt.

Rousse, à la poitrine bien développée et aux hanches avenantes, elle devait faire tourner bien des têtes. De longues jambes couvertes par une courte jupe se terminaient par des hautes bottes noires, témoignant d’un mélange curieux en matière vestimentaire. Sa poitrine n’était dissimulée que par un enchevêtrement de rubans et de toiles qui se voulaient une sorte de débardeur recherché. Tous ses vêtements étaient une véritable explosion de couleurs, ce qui ne manquait pas d’éveiller l’intérêt artistique de Khildar.
Ses longs cheveux étaient retenus par d’autres rubans et tombaient au niveau de ces hanches qui, décidément, attirait le regard
.

L’aristocrate servit donc un large sourire à son ange salvateur et se releva pour reprendre le combat. Audréa était aux prises de deux gardes mais semblait s’en sortir à merveille, tranchant dans le vif le problème. Il porta donc son attention vers les autres, qui se débrouillait fort bien, hormis le jeune Yong. Il se précipita donc pour porter assistance à l’infortuné garçon qui avait quelques difficultés.

Ses traits asiatiques étaient crispés à force de résister sous le poids du garde qui voulait le faire ployer pour mieux le découper. Ses cheveux étaient noirs et suffisamment longs pour dissimuler ses oreilles et sa nuque, ainsi que son front suant parsemé par quelques mèches de cheveux qui venaient se coller sur sa peau. Il était jeune et d’allure malingre. Vêtu d’un jean déchiré et d’un T-shirt anciennement immaculé, il s’efforçait de repousser son agresseur. Il n’était pas sorti de cette cellule moisie pour se faire tuer maintenant !

Soudain, la résistance se fit moindre et le garde s’écroula, les yeux révulsés. Le visage bienveillant apparut à Yong qui sourit en retour à ce drôle de gars à la tenue d’aristocrate.

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Khildar Blacksilver
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MessageSujet: Re: 15th Night : Escape 15th Night : Escape EmptyMar 14 Juin 2011 - 10:46
Bloody Run

La lutte fut rude mais les voyageurs tinrent bon et finalement, tous les gardes furent à terre et morts. Ils découvrirent alors un pont–levis qui commençait justement à se lever, l’alarme étant enfin donnée dans l’ensemble du bâtiment pénitencier.
Voyant leur chance de s’échapper s’élever sous leurs yeux, ils se précipitèrent.

La distance les séparant de la lumière de l’extérieur était suffisante pour les obliger à courir à une telle vitesse qu’ils crurent que leurs poumons allaient sortir de leur poitrine. La lueur qui leur tendait les bras semblait même les narguer. Dans leur course effrénée, ils pouvaient voir lentement et dans un bruit inquiétant de bois craquant le pont briser ce halo lumineux de liberté.

Tandis qu’ils cavalaient pour leur salut, Oscar constatait que son esprit était toujours muet et que ses démons n’étaient toujours pas réapparus. Il en allait de même pour les autres voyageurs. Il en déduisit donc que l’incapacité d’utiliser ses pouvoirs ne venait pas des cellules mais de quelque chose de plus général encore
.

Etait-il possible que le pouvoir incapacitant recouvre une plus large surface encore ?

Cela semblait impossible mais le rapide retour à Dreamland le détrompa. Rien ne pouvait se prétendre impossible dans ce monde onirique. Il courait donc à s’en décrocher les poumons aux côtés d’Audréa et Mylène, Alexandre et Charles devant et Yong fermant la course. Ils pouvaient sentir l’effluve nauséabond de l’extérieur leur caresser de leurs mains poisseuses leur visage.

Alexandre fut alors surpris de se retrouver avec une flèche fichée dans sa poitrine. Il stoppa net sa course, Oscar manquant de le percuter s’il n’avait pas effectué un pas sur le côté. Alexandre était le genre de voyageur à se vanter de sa connaissance de DreamLand et de crier sur tous les toits ses exploits ainsi que de révéler son fantastique pouvoir, en l’occurrence, un contrôle de tout matériel électronique, très utile dans une prison aussi dénué d’high-tech que celle-ci.

Blond, de longues et fines jambes qui lui permettaient d’avaler les distances avec aisances, des épaules suffisamment robustes pour porter de lourdes charges sans avoir le profil d’un rugbyman, il était agréable à voir, surtout avec une flèche plantée en plein dans son torse et son air ahuri qui se peignait sur son visage tandis qu’une myriade de pinceaux sanglants filaient sur son corps. Il ne mit pas longtemps à s’écrouler, le royaume de l’électronique venant de perdre un piètre élément.

Toutefois, ce brusque ralentissement fit trébucher Charles, son compagnon. Ils avaient été capturés ensemble, alors qu’ils exploraient ce nouveau royaume aux mœurs étranges et douteux.

Les cheveux courts et d’un noir profond, les yeux de même, une allure malingre et aussi agile qu’un singe, il se targuait de pouvoir faire apparaître des faux. Naturellement, il n’y parvenait pas dans l’état actuel des choses, mais se disait un voyageur prêt à trancher dans le vif.

Mal lui prit donc de s’attarder sur son cher ami, car emporté dans son élan, il glissa sur les pavés et continua sa course vers le fossé sur les fesses, esquivant les flèches des gardes postés de l’autre côté. Il ne put néanmoins éviter de tomber dans le fossé, accompagnant sa chute d’un hurlement d’horreur.

Passant outre cette perte de faible envergure, Oscar et Audréa sautèrent de concert et purent poursuivre leur course vers la nouvelle entrée qui s’offrait à eux. Leurs pas précipités sur le pont claquaient et la pente les entraîna droit sur leurs ennemis, à savoir des gardes paniqués par la tournure des évènements.
Quand à Yong, il n’eut pas la même agilité qu’eux mais parvint à s’accrocher et demeura suspendu dans le vide, seule sa main lui évitant une mort certaine. Il jeta un bref coup d’œil en bas et put apercevoir le cadavre de Charles empalé sur un des nombreux pieux jalonnant le fossé. Il put aussi avoir la surprise d’observer l’intrusion d’un groupe de voyageurs guidés par un garde leur ayant indiqué un autre moyen de pénétrer dans l’enceinte.
L’urgence de sa situation l’obligeant à se détourner de cette constatation, il tenta tant bien que mal de se hisser alors que le pont-levis poursuivait son élévation.

Pendant que le jeune voyageur contrôleur de la foudre effectuait des mouvements de balanciers afin de se départir du vide, Oscar et Audréa se donnait à cœur joie sur les pauvres gardes qui se défendaient du mieux qu’ils leur étaient permis face à deux êtres sautant de toute part, attaquant de tout côté et pourfendant avec de larges gestes précis.

Les principales tactiques d’attaques d’Oscar consistait à se rapprocher un maximum de son adversaire et de le forcer à reculer tout en le pressant dans une promiscuité oppressante. Cependant, il ne portait pas de réels coups dans ce contact permanent, préférant s’éloigner brusquement et assaillir d’un geste précis le garde avec un coup d’épée bien placé entre les zones laissées à découvert dans leur armure.

Audréa agissait avec plus de force et d’impulsion, sa course à travers les couloirs de la prison l’ayant revigorée. Ses nuits passées au sein de cette cellule se sont effacées pour laisser place à un désir d’en découdre qui décuplait ses forces pour s’abattre avec fracas sur les gardes dans une pluie de lames. Les coups d’épées et les entailles faites par la dague se multipliaient et la rage de la voyageuse augmentait. Elle voulait leur montrer à quel point elle avait souffert de cette incarcération et exprimait dans sa violence tout son désespoir.

Pendant que ces deux voyageurs dansaient d’un ballet sanglant, Mylène s’était retournée en ayant entendu le cri de surprise lorsque Yong avait manqué le pont-levis. Elle voulut lui venir en aide et luttant contre la pente qui s’accentuait, elle se maintint à son niveau, l’encourageant. Tout en tentant de sauver le jeune garçon, elle repensait à ce qu’il venait de se passer.

Les deux êtres qui se battaient avec force et rage actuellement n’avaient même pas daigné tourner la tête lorsque les deux voyageurs, certes fanfarons, mais néanmoins humains, finirent leur vie précipitamment, l’un d’une flèche et l’autre d’une chute. Bien qu’elle n’avait que peu apprécié leur compagnie, ils étaient des prisonniers eux aussi et méritaient un peu plus d’égard. Elle avait donc assisté à leur mort sans rien pouvoir faire et constater le mépris des deux autres.

Ces deux autres qui se réjouissaient dans un combat sanglant et voluptueux dont la Mort était le chef d’orchestre. Le son clinquant des armes s’entrechoquant violemment résonnait parmi les cris dans le hall qui servait de transition pour passer du pont-levis vers un réseau de couloirs plus propres et bien mieux éclairés que l’espace pénitencier qui desservaient le reste de la prison, à savoir les bureaux et les salles servant aux gardes.

Tandis que des gardes combattaient tant pour la sécurité de la prison que pour leur vie, le pont-levis s’élevait toujours, des créatures se chargeant de mettre en mouvement tout un mécanisme tractant les chaînes en bout de pont. Ils étaient deux pour chaque chaîne. Il y avait deux chaînes. La répartition des proies fut rapidement établie entre Audréa et Oscar dans un accord tacite.
Chacun se lança vers son objectif dans un élan vif, laissant les gardes patois. Il fallait agir vite et bien, afin de permettre à Mylène et Yong de rester en vie. Car même si les apparences laissées à penser le contraire, ils se souciaient de leur sécurité et voulaient les sauver de cette position peu enviable.

Sur la course du Lord démoniaque s’interposa un garde qui se vit prestement rabattu contre le mur, un puissant revers d’épée ayant raison de son équilibre. Continuant son avancé, il leva son arme pour l’abattre sur une des créatures et un bras fut tranché, du sang s’échappant de l’enveloppe corporelle pour se répandre sur les dalles froides. Ne laissant pas le temps à son comparse de réagir, Oscar prolongea son geste et la lame vint à la rencontre de la gorge pour la pourfendre avec précision. La tête vola et termina son baptême de l’air en rebondissant sur le sol, le tâchant par la même occasion.

Il devint alors plus difficile pour les deux autres créatures de pousser sur les barres pour mettre en rotation le système, eux seuls devenant les garants de l’élévation du pont. Toutefois, cette difficulté ne fut pas leur première préoccupation. En effet, un éclair scintillant les entourait et n’augurait rien de bon. Ce tournoiement de lames était accompagné de la longue chevelure aussi noire que le regard porté à leur encontre par la manieuse de l’épée et de la dague qu’elle faisait virevolter autour d’eux. Elle jouait avec eux, les inquiétant, ne donnant pas d’indication au sujet de sa première cible.
Quand vint le moment de l’attaque, elle fut nette et précise, ne s’embarrassant pas de vaines blessures superficielles. Sa dague fit voler le casque protégeant la tête de la créature afin de permettre à la lame de l’épée d’embrasser la nuque de son adversaire.

Devenant le seul à soutenir l’ensemble du système, le pauvre dernier se vit emporté par la force de retour, le pont-levis retombant avec vitesse et fracas tandis que les bras du malheureux l’entraînèrent au sol, secoué d’être ainsi malmené.

Du côté de Mylène et du jeune voyageur aux traits asiatiques, tout se précipita. Il était parvenu à se positionner sur les planches de bois mais ses jambes battaient encore le vide lorsque la gravité reprit ses droits sur le pont. Il fut donc tiré brusquement par la voyageuse à la chevelure de feu afin de lui épargner une douloureuse expérience.
Ils furent néanmoins secoués lorsque la structure s’abattit pour reprendre une position plus horizontale.

Cependant, ils étaient parvenus à leur objectif : ouvrir une entrée dans les bâtiments réservés au personnel et ainsi permettre au reste des voyageurs prisonniers de s’échapper.
N’ayant pas le temps de goûter à leur victoire à cause de l’arrivée de renfort, ils reprirent leur course de plus belle, cherchant la sortie la plus rapide dans le but de s’échapper définitivement de cette prison qui était désormais en proie à une agitation des plus sanglantes
.

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MessageSujet: Re: 15th Night : Escape 15th Night : Escape EmptyMar 14 Juin 2011 - 11:06
Bloody Madness

Après avoir subi moult détours et évité certains couloirs à cause de leur trop grande fréquentation en gardes lourdement armés, ils avaient du se séparer pour augmenter leurs chances de survie. Ils se quittèrent donc non sans un pincement au cœur, même si ils ne se connaissaient que depuis quelques heures. Mylène garda tout de même un ressentiment envers ce voyageur aux vêtements pompeux et aux manières d’aristocrates et le quitta avec une sorte de soulagement mêlé à un autre sentiment qu’elle ne parvenait pas à définir. Son visage lui avait évoqué quelques souvenirs, mais elle n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. Elle s’enfuit donc l’esprit occupé, Yong à ses côtés.

Quand à Audréa et Oscar, ils reprirent leur chemin de concert. Leur pouvoir n’ayant pas réapparu, ils avaient conclu que c’était peut-être tout le bâtiment qui était la cause de cette incapacité d’agir.

Alors qu’ils se déplaçaient prudemment dans les couloirs, ils entendirent une importante masse de gardes s’approcher. Voulant éviter tout affrontement à cause de leur nombre réduit, Oscar ouvrit une porte au hasard, pria pour qu’elle ne mène pas sur une pièce où un plus grand nombre de gardes encore les attendaient et précipita Audréa à l’intérieur, la suivant immédiatement. La pièce était exiguë au possible, leur cellule faisait office de hall à côté. Ils n’avaient vraiment pas beaucoup de place et se retrouvaient serrés l’un contre l’autre.
Fort heureusement, ils avaient abandonné leur épée, ainsi que leur armure pour mieux se déplacer, ne gardant que des dagues qui étaient accrochées au niveau de leur ceinture.

Dans cette position verticale et pressée, ils attendirent. Il ne faisait pas vraiment noir dans cette pièce qui ressemblait à une sorte de placard à balais. Oscar pouvait apprécier les formes agréables de la voyageuse tout en ayant la chance de sentir contre lui sa poitrine. Il ne se priva pas pour jeter de discrets regards intéressés vers ladite poitrine, tombant dans le décolleté de son débardeur.
Ces monts merveilleux laissaient rêveur et à travers le tissu, on pouvait tout de même deviner leur douceur. Fut ce la promiscuité ou bien le peu de luminosité ou encore l’absence de ses démons, quoiqu’il en était, Oscar s’abandonna à une franche contemplation de ces formes invitant à certains désirs. Ces pensées vagabondèrent et si Luëst avait été présente, elle l’aurait félicité.
Malheureusement, ce genre de pensées faisait parfois réagir le corps un peu trop explicitement et Audréa le ramena autant à l’ordre qu’à la réalité en lui soufflant d’un ton offusqué
:

"Tu vas arrêter de me mater, oui ?! On ne t’a pas appris ça dans tes cours d’aristo ?"

Il tenta tant bien que mal de se reprendre, mais il était dur de garder l’esprit clair lorsqu’une poitrine était pressée contre la vôtre.

"Navré, mais je n’ai point souvenir de ce genre de cours, non …" Souffla t il pour continuer d’un ton amusé :

"Mais je dois vous avouer que ce contact est en effet des plus plaisant, comme votre compagnie … Vous êtes … délicieuse …"

"Laisse tomber tes flatteries et garde tes appétits pour quelqu’un d’autre."

"Il est difficile de se retenir lorsqu’on a une telle magnifique présence."

"Laisse tes mains où elles sont !"

Ils demeurèrent ainsi un certain moment, elle se retenant de le frapper tandis que lui se retenait de lui donner plus de raison à le frapper. Toutefois, il lui était bien difficile de se garder d’admirer ses courbes et de ne pas ressentir cette douce pression sur sa peau. Sa respiration se fit plus lente et sifflante, cherchant à se contrôler.

Cette intimité quelque peu gênante prit fin de manière assez étonnante, la porte s’ouvrant brusquement. Une dizaine de gardes les regardaient d’un air amusé. Nos deux voyageurs affichèrent une mine des plus surprise, ne comprenant pas comment ils avaient pu être repérés. Ils avaient fait tout leur possible pour être discret. Mais apparemment, cette prison possédait des ressources insoupçonnées.

Escortés par des gardes bien armés, ne leur laissant aucune fuite possible, ils furent contraints de les suivre jusqu’à une destination inconnue. La panique semblait s’être estompée au sein de l’établissement pénitencier. On ne percevait plus de cris et de bruits de combats et le personnel qu’ils rencontrèrent sur leur chemin était calme et ne paraissait aucunement soucieux.

Au cours de cette marche forcée, Oscar remarqua que l’ensemble des personnes présentes portaient un masque. Même les gardes qu’ils avaient combattus pour s’enfuir en arboraient un. Il se souvint que même à l’extérieur, le peuple amassé en une foule dense possédait aussi un masque. Une sorte de coutume peut-être. Les seuls qu’il avait vu et qui ne portait pas cet ornement facial étaient les voyageurs qui l’avaient capturé.

Après avoir marché durant une bonne dizaine de minutes, une porte leur fit face. Elle était en bois, renforcée par des barres de fer et de lourds anneaux servaient de poignée pour ouvrir chaque battant. Un des deux gardes postés de part et d’autre de cette porte ouvrit la porte et les laissa passer, non sans avoir procédé au préalable à une fouille approfondie.
Nos deux infortunés voyageurs se virent donc délester de leurs armes et purent ensuite pénétrer dans une salle beaucoup plus lumineuse en comparaison au reste du bâtiment.

Cette salle était spacieuse, propre et meublé avec goût. Une large baie vitrée filtrait les rayons flamboyants du soleil et éclairait l’ensemble. Le mobilier était de bois massif et d’une facture recherché ; des volutes apparaissant aux coins.
Dès que l’on entrait, on ne voyait qu’une chose : l’imposant bureau derrière lequel se trouvait un grand fauteuil. Et dans ce fauteuil, une créature des rêves, comme en témoignait ses oreilles pointues.

Ils étaient en présence du directeur de cette prison pour voyageurs. Son principe était simple et je pense qu’au bout d’un moment, vous avez fini par en saisir le sens : une équipe de voyageurs killers est envoyé afin qu’ils ramènent des voyageurs. Ensuite, on ôte à ces voyageurs leur pouvoir. Enfin, on les fait combattre dans des arènes de ce royaume sanglant portant magnifiquement son nom : Carnaval Garbage.

A l’arrivée d’Oscar et d’Audréa, le directeur se fendit d’un sourire narquois et croisa ses longs doigts fins en s’accoudant sur son bureau si briqué qu’on pouvait y voir son reflet. Il affichait une mine réjouie et sa satisfaction transparaissait sur chaque trait de son visage étiré.
Il possédait un corps plutôt fluet, un air reptilien et des manières fuyantes. Une véritable couleuvre qui pouvait vous glisser entre les doigts pour mieux vous mordre par la suite.
D’ailleurs, dans son sourire, il dévoila une série de canines effilées et une longue langue bifide qui siffla
:

"Voiciiiii donc nos fffffauteurs de trouble …"

D’un geste agacé, il renvoya les gardes pour ne conserver que la protection de ses statues de gargouilles perchées sur ses étagères débordantes de dossiers. Il était ardu de savoir si ces figures d’épouvantes pouvaient s’animer, mais les deux voyageurs ne tenaient pas à si risquer. Du moins, pas pour le moment.

Se levant de son fauteuil en cuir rouge, le perfide directeur se déploya de toute sa hauteur et s’approcha en glissant vers sa capture. Il les observa de ses yeux globuleux, sa langue fourchue happant des particules d’air.
Au cours de cet examen, l’aristocrate ne broncha pas, demeurant stoïque et silencieux. L’impulsive voyageuse ne fut pas aussi calme et ne cessait de se retourner pour ne pas perdre de vue cette créature à la peau d’écailles. Il semblait s’en amuser mais cessa ce manège pour se repositionner dans son fauteuil et leur désigna deux sièges
.

"Assssssseyez vous donc, je vous en prie."

"Je préfère restez debout, si cela ne vous dérange pas."

"Moi aussi. "Ajouta rapidement Audréa, sans réellement chercher à savoir pourquoi il le fallait.

"Comme vvvvvvous vvvvvous vvvvvoudrez. "

Ses fins doigts se remirent à se croiser et à se décroiser lentement tandis que le directeur s’expliqua d’une voix sifflante :

"Vvvous nous avvvvez causé beaucoup de ssssouciiiiis, vous savvvvez …"

"J’en suis ravi. "Ironisa Oscar.

"… Mais cette distraction n’a que trop duré et il est temps de sévir. "

Tout en continuant de parler, il pointa un espace que nos deux captifs n’avaient pas remarqué. Un ensemble d’écran affichait plusieurs endroits de la prison. Voici comment ils s’étaient fait avoir. Ce directeur était assez consciencieux (ou vicieux ?) pour mettre des caméras jusque dans les placards !

"Il m’a été aisé de vous ssssuivre. "

Il était avare en paroles et lâchait ses mots avec parcimonie, comme si en en disant trop, il leur laissait la possibilité de s’enfuir. Il se releva, ne tenant visiblement pas en place. Il paraissait nerveux mais ne voulait pas le montrer. Piètre tentative. Il s’approcha à nouveau d’Oscar, ignorant superbement Audréa pour ne se concentrer que sur le Lord. Il l’observa franchement, comme si un clown allait surgir du corps de l’invocateur.

"Savez vvvous pourquoi vvvvous êtes iciiiiiii ?"

"Non, mais je gage que vous allez nous en faire part."

"Faites donc le malin !"

"Il n’en ait rien."

"Siiiiilence ! "Hurla presque le directeur. "Vous n’êtes pas en position de persifler. Surtout que nous vous connaissons bien … "

Il s’éloigna, tournant le dos un instant à l’aristocrate anglais pour effectuer un demi tour dans un effet de tissu volant, son habit pouvant s’apparenter à une tenue de chambellan. Et de prononcer d’une voix claire et fière, sûr de son effet :

"… Khildar BlackSilver ! "

Sa manœuvre tomba à l’eau, Oscar ne réagissant qu’avec un haussement de sourcil.

"Oui. Et ?"

Se rembrunissant, déçu du peu de réactions, le directeur continua d’un ton agacé :

"Tu n’as pas l’air de bien saisir l’ampleur de la situation, mais je vais t’aider."

Il leva son doigt à la hauteur des yeux d’Oscar afin que le voyageur incrédule puisse admirer la chevalière.
Alors tout se passa très vite. L’aristocrate fut pris d’une impulsion subite et happa le doigt pour le mordre, le reste de son corps se précipitant sur le directeur pour l’immobiliser dans une rage démente.
Audréa fut surprise de cette violente réaction et s’écarta, pour tomber entre les griffes d’une des gargouilles qui s’étaient animées dès l’intervention d’Oscar. Elle poussa un petit cri et se débattit, en vain.

L’agitation interpella les gardes postés à l’entrée qui entrèrent pour assister impuissant au traitement peu enviable de leur directeur par un voyageur devenu fou de rage. Et au milieu de ça, on pouvait entendre le rire de l’assailli. Car oui, le directeur riait, même avec un doigt mordu et un corps sujet de pression importante. Il avait réussi à faire réagir ce Khildar.

Pour comprendre pourquoi Oscar s’est ainsi comporté, il faut savoir que le motif de la chevalière n’est autre que le signe qu’il avait déjà eu l’occasion de voir sur un des murs de l’usine désaffectée et sur le manteau de l’être qu’il avait poursuivit au marché du royaume des Chats. Ce motif qu’il cherchait à travers tout DreamLand. Ce motif responsable de sa situation. Ce motif qu’il abhorrait plus que tout. Il n’allait pas le lâcher maintenant.
Ses yeux reflétaient toute sa colère et sa folie. Mais le rire de sa victime l’irritait encore plus. Car s’il riait, c’était qu’il était sûr de lui. Ou bien qu’il était fou. Et dans les deux cas, cela n’augurait rien de bon
.

"Comprends-tu maintenant ? Nous t’avons suivi depuis ton retour. Nous attendions le moment propice. Et voilà que tu viens de toi même te jeter parmi nous. C’est d’un risible !"

Et d’éclater de rire au visage déformé par la rage de l’aristocrate, complètement perdu.
Au sein de l’esprit d’Oscar, les réflexions filaient vite. Il tenait le directeur et plus particulièrement son doigt entre ses dents. Toutefois, Audréa était captive d’une affreuse gargouille aux griffes acérées. De plus, des gardes étaient aussi présents, bien qu’ils n’aient pas l’air de vouloir agir.
Les possibilités venaient à lui simplement :
S’il tuait le directeur, Audréa mourrait et lui aussi.
S’il se servait du directeur comme otage, Audréa en était un aussi.
S’il s’enfuyait, il passerait pour un salaud, mais il resterait en vie, abandonnant Audréa à son mortel Destin.

La dernière option semblait la plus simple et la plus sécurisante pour son état. Toutefois, il n’était pas fou au point de laisser une voyageuse à la Mort. Du moins, pas ainsi. En même temps, si la gargouille tuait Audréa, ils n’avaient plus de moyen de pression sur lui.
Donc il fallait que chacun des otages continuent de vivre jusqu’à ce que la situation se débloque
.

Mais comment s’extraire d’une telle mélasse ?!

La réponse apparut sous la forme d’une formidable explosion qui fit voler en éclat la baie vitrée, projetant une multitude de bris de verres sur les protagonistes présents. Surpris, les gardes et la gargouille relâchèrent leur attention. Il n’en fallut pas plus pour la voyageuse. D’un coup de coude bien placé, elle frappa le flanc de son ravisseur qui se tordit de douleur. Oscar en profita aussi pour prendre le directeur à bras le corps et l’embarquer vers la sortie béante nouvellement créée. Ses pas précipités crissèrent sous le verre brisé. Audréa fut sur ses talons et ils sautèrent ensemble, espérant que la réception ne soit pas trop dure en bas.

Fort heureusement, leur atterrissage avait été prévu et c’est donc dans une charrette remplie de couvertures qu’ils finirent leur chute. Se doutant que les gardes n’allaient pas laisser leur directeur se faire enlever, ils crièrent
:

"On se bouge vite fait !"

Un claquement de fouet leur répondit et l’équipage se mit en branle, les projetant en arrière sous la vive impulsion.

Après une visite non guidée mais rapide des ruelles de
Carnaval Garbage à bord d’une charrette remplie de couverture fonçant à toute vitesse …

Spoiler:
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Khildar Blacksilver
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MessageSujet: Re: 15th Night : Escape 15th Night : Escape EmptyMar 14 Juin 2011 - 11:21
Bloody Speak

Ils descendirent une fois assurés qu’ils ne risquaient plus rien et abandonnèrent la charrette trop voyante. Sautant avec agilité du chargement de couvertures, Oscar se retourna pour offrir sa main afin d’aider Audréa à retrouver la terre ferme mais eut la surprise de voir un autre individu tendre la sienne. Quelque peu troublé, Oscar ne pipa mot et se détourna de la scène pour rejoindre les autres, à savoir Mylène et Yong.

Le jeune voyageur était tout excité des récents évènements. Il expliqua d’une voix rapide et dans un ordre tout à fait approximatif les raisons de leur présence. Il fallut à l’aristocrate l’aide de la voyageuse à la chevelure de feu pour comprendre l’ensemble.
Ainsi, ils devaient leur salut à l’inquiétude de Yong.

Une fois séparé, le jeune asiatique n’avait pas eu la conscience tranquille à l’idée d’abandonner ses nouveaux amis. De ce fait, ils se mirent en quête pour les retrouver et partir définitivement de cette prison ensemble. Seulement, lorsqu’ils les aperçurent, Oscar et Audréa avaient été capturés. Ils prirent donc note de l’endroit où leurs amis avaient été transférés en les suivant discrètement puis repartirent afin de préparer un plan de sauvetage de l’extérieur.
Une fois dehors, non sans avoir du fuir des gardes alertés par un moyen inconnu, ils cherchèrent une âme charitable pour leur apporter une aide, car ils s’étaient rendu compte que même à l’extérieur, leur pouvoir était toujours inopérant. Le sauveur qui se présenta à eux n’était autre que le jeune homme à l’appréciable musculature qui maîtrisait désormais l’ophidien directeur.
Grâce à son pouvoir explosif et en ayant préalablement volé une charrette qui passait par là, le plan de secours fut exécuté, la suite étant connu d’Oscar et de vous, chers lecteurs.

Leur sauveur disposait d’une certaine aura. Tant Oscar en possédait une qui inspirait étonnement et admiration avec un soupçon de crainte, tant ce jeune homme plein de vigueur détenait une force qui attirait. Il présentait un physique magnifiquement bien taillé et il prenait soin de son corps, son allure en témoignant. Vêtu d’un pantalon en toile d’un marron crème, une ceinture faite de tissus rouges ceignait des hanches robustes. A ses pieds se trouvaient de simples sandales, découvrant des orteils parfaitement alignés. Ses jambes pouvaient lui permettre de courir soudainement ou bien de tenir une longue distance dans une marche rapide, ses solides chevilles le montrant.
Son torse était partiellement dissimulé par un gilet en tissu de teinte ocre mais ses abdominaux se laissaient deviner. Quand aux muscles de ses bras, ils n’étaient pas trop important pour enlaidir sa silhouette viril, mais suffisamment pour imposer en finesse.
Venons en maintenant à son visage. Ses traits inspirent d’emblé la confiance si des yeux verts ne nous pénétraient pas avec autant d’insistance. Une fine bouche, des lèvres dessinant un sourire rassurant et un nez superbement sculpté, tout ce visage n’était que sérénité et simplicité. Hormis ces émeraudes. Des joyaux tentant dans un écrin sublime. Et le coffret, cette chevelure d’ébène, encadrait ce visage tranquille par des mèches nonchalantes pour s’effiler au niveau de sa nuque, pas plus.
Oui, un œuvre de la nature, propre à susciter l’admiration
.


Une abomination des plus irritantes.

Un monstre de Beauté.

Ainsi était la vision de ce sauveur pour Oscar. Lorsqu’il l’observa franchement, il afficha son plus faux sourire et le détailla sans vergogne, tout en marchant sur lui d’un pas tranquille. Le jeune homme le regardait aussi, et leurs yeux ne se quittaient pas. Un silence pesant s’installa, le directeur prisonnier des bras puissant se calma de lui-même. D’un point de vue extérieur, il pouvait sembler qu’Oscar ne faisait que s’avancer vers son sauveur pour le remercier. Mais il en était tout autrement. Il ressentait envers lui une haine viscérale spontanée et une admiration sans borne. Il le jalousait, mais la raison de ce ressenti lui échappait. Toutefois, cela lui importait peu. Il sentait monter en lui un bouillant désir de se mesurer à cet impressionnant personnage. Cependant, l’ambiance et le contexte actuel lui interdisait cet échange qui pouvait se révéler très intéressant.

Ils étaient désormais l’un en face de l’autre et se jaugeaient. Puis, brusquement, Oscar s’inclina et prononça d’un ton respectueux
:

"Je vous suis reconnaissant de nous avoir sauvés, je suis votre humble serviteur."

Il demeura dans cette position jusqu’à ce que le voyageur explosif réponde d’une voix amusée, étouffant un éclat de rire :

"Relève-toi, gars, pas la peine de faire des courbettes."

Oscar se redressa donc et garda son sourire de façade. Discuter avec cet être aux manières décontractées allaient être un plaisir.

"Je me nomme Khildar Oscar All …"

"… Allan Louis Alexander BlackSilver, je sais. Et moi, c’est Johnathan Norwell. "

A la mine étonnée de notre Lord coupé dans sa présentation, il expliqua d’une voix encore plus amusée :

"Et oui, je suis anglais et je connais votre illustre famille. C’est un honneur que d’en rencontrer un représentant, même si vos activités sont parfois quelque peu …"

Il laissa sa phrase en suspend, Oscar pouvant la compléter de lui-même. Cette entrée en bouche laissa un goût amer dans le palais fin de l’aristocrate. Réprimant un sourire contrit, l’aristocrate ne laissa paraître qu’une mine sans expression. Il en alla de même pour le jeune homme aux sandales, préférant garder pour lui tout ressenti intempestif.
Le reste du groupe les observait étrangement, ne sachant pas comment agir avec ces deux là qui n’avaient pas l’air de s’apprécier, même si ils ne le montraient pas ostensiblement. L’ambiance était tendue et personne n’osait se manifester.

C’est alors que le directeur de la prison, toujours captif des bras de Johnathan, rappela à l’assemblée sa présence et sa situation contraignante d’une voix plaintive. Ce retour à la dure réalité onirique intima aux différents membres du groupe de s’éloigner de cette charrette et de quérir un lieu plus propice à la discussion. Ils quittèrent donc la ruelle pour s’engager dans le dédale de ce royaume aux mœurs sanglants et au ciel rouge sang.

Après avoir marché un court moment dans le quartier, ils avisèrent un immeuble à l’apparence de boîte de conserve pour géant
(vert, ho ho ho) abandonné et s’y engouffrèrent. Mylène se posta à l’entrée, histoire d’éviter les mauvaises surprises. Yong demeura à ses côtés, appréhendant l’attitude du voyageur teint de blanc. Il avait déjà eu assez de mal à regarder ses compagnons se battre et à devoir blesser d’autres personnes, il ne voulait pas en plus assister à un interrogatoire musclé. Avec une telle mentalité, on pourrait se demander comment un gringalet comme lui avait pu survivre dans ce monde offert à tous les dangereux avides de combats. Il ne le savait pas lui-même. Sa présence en ce royaume avait une origine plutôt douteuse qu’il gardait secrète.

Le reptilien directeur fut donc contraint de s’asseoir sur une chaise et d’y être attaché avec une corde de fortune trouvée au milieu des débris et détritus jonchant le sol d’une salle à l’aspect délabré. Audréa, Johnathan et Oscar se tenaient face à lui, bras croisés et semblaient se demander à quelle sauce ils allaient le manger.

Oscar était en proie à une furieuse envie de massacrer ce visage aux traits fins et aux yeux globuleux pour ensuite exiger de plus amples informations concernant cette marque qu’il portait sur le dos de sa main droite. Cependant, il ne pouvait dévoiler ce pan de son passé aux autres, le redoutant plus que tout. Bien que la jeune voyageuse ait vu cette marque, elle ne pouvait comprendre la portée d’une telle information. Quand à ce jeune homme à l’allure si tranquille, il n’avait aucune envie de le mêler à cela. Il fallait donc jouer avec finesse et détourner l’objet de cette conversation qui s’annonçait sanglante.

Afin de commencer dans la joie et la bonne humeur, Oscar administra au directeur une magistrale frappe du revers de la main
.

"Tu vas parler, oui ?!"

Audréa esquissa un geste pour le retenir, mais au vu du regard que lui porta Oscar, elle se rétracta. Johnathan n’avait même pas bougé d’un pouce, ne se bornant qu’à regarder. Une nouvelle frappe alla contre la mâchoire du reptile, sa tête étant obligée de suivre le mouvement.

"Alors ?!"

Un simple sifflement moqueur lui répondit.

"Que veux-tu savoir ?"

Oscar s’approcha jusqu’à pouvoir sentir les écailles luire de transpiration.

"Nos pouvoirs … Pourquoi ne sont-ils pas revenus ?"

La mine étonnée témoigna de la surprise du prisonnier. Lui qui pensait que cet aristocrate tenait absolument à avoir des renseignements sur l’organisation qui l’employait et qui avait des liens avec la marque qu’il portait, il se rendit compte qu’il n’en était rien. Il soupira :

"Pourquoi le devraient-ils ?"

C’est Audréa qui s’avança cette fois-ci pour l’empoigner par le col, décalant légèrement Oscar sur le côté afin de lui éviter quelques dommages collatéraux. Les poings serrés autour du tissu de bonne facture, la jeune voyageuse était en colère et le fit savoir :

"Arrête de te foutre de notre gueule, ok ? Dans ta putain de prison, on pouvait pas les utiliser, et maintenant, on en est sortie. Donc pourquoi on peut toujours pas les utiliser ?!"

"Vous êtes pathétique …"

Un coup de poing lui apprit que ce n’était pas la réponse attendue.

"Tu vas parler, oui ?!"

Aucun des deux hommes présents n’intervenait. Audréa laissa libre court à toute sa colère. C’était le résultat de tant de nuits d’enfermement dans une cellule humide. Elle voulait frapper, frapper encore, pour se libérer de ce qu’elle avait enduré durant toutes ces nuits. Le désespoir qui l’avait gagné, elle voulait s’en libérer en cognant. Une autre raison, plus profonde, de toute cette violence subitement dégagée était la peur qui lui rongeait le ventre. Elle avait subi ces nuits d’isolation. Elle ne tenait pas à y retourner, en aucun cas. Elle frappait donc pour se convaincre que tout ceci était fini.
Ce fut lorsque le pauvre maltraité gémit qu’il parlerait que Johnathan intervint en bloquant la main de la jeune femme d’une poigne ferme. Il plongea ses yeux verts et lui signifia d’un mouvement de tête que c’en était assez. Elle recula, reprenant ses esprits et leva sa main en sang à portée de son visage. Se rendant compte de ce qu’elle avait fait en jetant un coup d’œil au visage ravagé et sanglant du directeur, elle recula encore plus et faillit tomber si Oscar ne s’était pas précipité pour la soutenir. Il l’éloigna un peu plus tout en lui chuchota doucement
:

"C’est fini … ça va aller maintenant … n’ayez plus peur …"

Il la serra contre lui et elle pleura. Lui caressant les cheveux avec tendresse, il tourna légèrement la tête pour lancer un regard noir au directeur qui souriait du peu de dents qui lui restaient. Le Lord releva la tête de la jeune femme de ses doigts au menton et lui sourit doucement :

"Il ne vous arrivera plus rien, tout va bien se passer. "

Elle renifla et il tira de sa poche un mouchoir en tissu. La laissant en arrière pour le moment, il revint à l’objet principal de la discussion et empoigna la gorge du perfide reptile et lui demanda d’un ton brutal :

"Tu vas nous expliquer comment nous avons perdu nos pouvoirs et comment les récupérer …"

"Sinon ?"

"Sinon, tu vas t’en mordre les doigts …"

Ne saisissant pas la portée d’une telle menace, le reptile éclata de rire à la figure de l’aristocrate qui prit vivement le doigt déjà bien mordu qui portait la chevalière, brisa l’articulation d’un geste sec et tira violemment dessus afin de l’arracher. Un hurlement traversa le bâtiment en ruine.

"Alors ? Tu te décide à parler ?"

"Allez vous faire … "eut le temps de persifler le torturé pour repartir dans un deuxième cri à l’arrachement de son doigt.

"D’accord, d’accord … Je vais vous le dire …"

Oscar se recula, le visage souriant, tout en glissant discrètement le doigt dans sa poche.

"Bien !"

"Allez vous faire fo…"

L’uppercut le souleva un instant de la chaise et lui cloua le bec (mais ne le transforma pas en piaf pour autant). Un troisième hurlement retentit lorsqu’Oscar lui fit exploser son œil gauche.

"Je te serais gré de parler … "Invita l’aristocrate d’une voix douce tout en tenant un nouveau doigt entre sa main." … Sinon, tu vas perdre un autre doigt …"

Un halètement lui répondit. Le directeur souffrait, c’était certain, mais sa fierté l’empêchait d’expliquer quoique ce soit à ces voyageurs impertinents qui avaient eu l’audace de s’enfuir de sa prison et de l’enlever, lui, Syhnio, l’illustre directeur depuis sa création ! Il n’allait pas cracher le morceau. Le craquement de son index le fit grimacer. L’angle incongru que prenait son doigt lui procura une douleur immense, mais il tint bon. Ses tendons étaient à leur limite extrême, ses os glissaient l’un contre l’autre et l’un finit par avoir le dessus sur l’autre, appuyant lentement mais sûrement. Puis, brusquement, la rupture se fit. Les os se brisèrent, des tendons se déchirèrent et du sang jaillit. Il hurla à nouveau, la douleur étant insupportable. Il fallait tenir, faire fi des informations de ses nerfs qui assaillaient son cerveau.
Le son du détachement de son doigt au reste de sa main le fit frissonner. Un son de chair et d’os qui se déchiraient lentement. Il bascula la tête en avant, épuisé.
Mais son tortionnaire ne l’entendait pas ainsi et il lui tira violemment la tête en arrière. Son visage était couvert de sang, ce qui restait de son œil gauche n’était plus qu’un mélange spongieux qui glissait sur sa joue. C’est alors qu’il vit son propre doit, long et fin, à l’ongle manucuré et pointu s’approcher de lui
.

Qu’allait faire ce fou ?


La sensation d’un objet qui entrait dans sa bouche l’horrifia. Ce timbré était en train de lui faire manger son propre doigt ! Il secoua la tête en tout sens, afin d’échapper à cette horreur mais il était épuisé et la main le tenait fermement. Il fut donc obligé d’ingurgiter son propre doigt qui s’enfonçait dans sa gorge. Il tenta de régurgiter, mais peine perdu. Il se débattit, hurla, protesta, fit des pieds et des mains (bien inutile et ridicule lorsque ceux-ci sont attachés) mais au final, il sentit sa chair couler dans sa gorge.

Le visage souriant entra dans son champ de vision, la tête toujours en arrière. Ces yeux … Ces yeux ne reflétaient qu’une pure folie meurtrière … Et dire qu’Ils avaient encouragé cela. Il n’était pour rien dans cette histoire … Il ne voulait que distraire le peuple de ce royaume


Une voix doucement sadique parvint à ses oreilles :

"Es tu enfin disposé à parler ?"

Trop épuisé pour répondre, il hocha la tête pour signifier son accord.

"Bien … Alors, explique-nous : pourquoi nous ne pouvons pas utiliser nos pouvoirs ?"

Durant toute la séance, Audréa s’était maintenu à l’écart et Johnathan s’était contenté d’observer.
Syhnio expliqua d’une voix faible, respirant avec difficulté et avalant sa salive péniblement, le goût de son doigt dans sa gorge persistant
:

"Sur … votre … dans votre … dos … un tatouage … impossible à retirer … vous enlève vos pouvoirs … objet magique … volé …"

"Merci de ton aimable coopération. "

Oscar se retourna vers ses compagnons :

"Cela me semble clair, nous avons sur notre dos un tatouage qui nous empêche d’utiliser nos pouvoirs. Il nous suffit de l’enlever pour les retrouver."

"Il vient de dire que c’était impossible." Objecta Johnathan.

"Peut-être, mais il nous est possible de nous retirer la peau ou même la partie de notre corps concerné par ce tatouage."

"Mais cela équivaut à nous tuer !"

"Pas si cela est bien fait … Vous êtes bien un voyageur explosif, non ?"

"Oui, mais je ne vois pas comment …" Commença Johnathan qui afficha une mine à la fois surprise et inquiète. Puis sa réflexion lui fit comprendre le plan de ce fou de Lord.

"Mais t’es complètement barré ?!"

Oscar s’approcha brusquement du jeune homme et planta ses yeux fou dans ceux paniqués et répondit d’une vois déformée par la folie qui l’habitait :

"Tu ne l’avais pas encore remarqué ? … Tu me fais de la peine … Allons, ce n’est pas si dur pour toi … juste nos dos à cramer … ça sera l’occasion de nous montrer l’étendu de ton talent …"

L’explosif voyageur se recula, dégoûté. Audréa avait peur de comprendre le plan d’Oscar.

"Je refuse ! Je ne vais pas risquer de vous tuez à cause d’une mauvaise maîtrise de mon pouvoir !"

"Allons, allons … Nous n’allons pas rester sans pouvoir ad vitam æternam ! Pense à Yong ! Déjà qu’il lui est difficile de survivre dans ce monde hostile … Tu ne voudrais pas l’abandonner à son triste sort … Et tu ne pourras pas éternellement veiller sur lui …"

C’était absolument ignoble d’utiliser ainsi le jeune garçon mais Oscar s’en moquait éperdument. Ce qu’il voulait, c’est retrouver par tout les moyens ses démons avant qu’il ne devient vraiment fou. Le silence de son esprit le terrifiait.
Johnathan réfléchit un instant. Il en était dégoûté mais cet être dénué d’âme avait raison, il devait en convenir.
Audréa était tout aussi répugnée de tels arguments, mais elle tenait elle aussi à retrouver ses pouvoirs.

Il fut donc décidé que c’était Oscar qui aurait l’honneur d’être le premier à voir son dos réduit à néant. Il avait calculé qu’après tant de temps passé à DreamLand, il n’allait pas tarder à se réveiller. Il en allait de même pour les autres voyageurs, chacun étant conscient du temps qu’il leur restait. Naturellement, au début, Mylène fut contre cette idée, mais la conviction du jeune Yong la résigna. De savoir que ce plan émanait d’Oscar renforça son opinion à l’égard de ce prétendu Lord. Elle ne l’appréciait décidément pas.

Quand à savoir ce qu’il allait advenir du serpent, Oscar éluda la question en lui brisant la nuque non sans avoir eut au préalable une discussion privée au sujet de cette organisation qui s’amusait à arborer des symboles étranges. Il apprit ainsi que cette organisation était assez ancienne et pourvu autant de voyageurs que de créatures cauchemars. Syhnio ne connaissait pas l’identité des dirigeants, seulement de son responsable. Quand aux objectifs, il ne savait qu’une chose : la simple destruction n’en faisait pas partie. Il se contentait d’exécuter la tâche qu’on lui avait confiée avec obséquiosité : capturer des voyageurs et les faire combattre dans une arène et garder certains en vie. Pour ceux là, un groupe venait les chercher et les emmener Satan sais où. Audréa faisait partit de ces élus parce qu’elle entrait dans les critères. Elle était jeune, impulsive et possédait un pouvoir lié à un animal. Elle n’appartenait à aucun groupe. Tels étaient les critères. A la fin, Oscar put avoir le nom du responsable
: Cylar Dhon.

Avant de se faire brûler le dos pour retrouver ses chers démons à la nuit suivante, l’aristocrate proposa une petite promenade dont le but principal était de s’éloigner de cette boîte de conserve où désormais habitait un serpent borgne. Et mort, accessoirement.
La marche fut silencieuse, non pas pour se recueillir, mais parce qu’on ne savait pas comment aborder un sujet. Au cours de leur déambulation, ils remarquèrent une affiche informant les habitants du royaume de Carnaval Garbage qu’une autre victime avait été retrouvée vidé de son sang, des traces de morsures au cou indiquant le fait d’un vampire.
Cette nouvelle attisa la curiosité du Lord. L’évocation d’une telle créature de la nuit lui rappelait son ancienne amie, Eléonore, voyageuse morpheuse vampire. Il tint compte de cette nouvelle et se promit de revenir la nuit prochaine dans ce royaume de sang
.
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15th Night : Escape

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