Haut
Bas
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

Partagez

Third Night : " Forbidden Fruit" [Quête Terminée]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Khildar Blacksilver
Surnom : Le Bourgeois
Messages : 722
Date d'inscription : 05/10/2010
Age du personnage : 36

Maraudeur des rêves
Khildar Blacksilver
Maraudeur des rêves

Carte d'identité
Essence de Vie: 650
Renommée: 1200
Honneur: -400
MessageSujet: Third Night : " Forbidden Fruit" [Quête Terminée] Third Night : " Forbidden Fruit" [Quête Terminée] EmptyMar 19 Oct 2010 - 0:32
The Sun Shine …

Le soleil luisait calmement au milieu de nuages épars dans un ciel relativement bleuté. Le temps était donc agréable, la taille des nuages empêchant de suspecter quelconque orage. Une légère brise fraîche agitait doucement le feuillage des arbres dont la cime profitait de l’éclat de l’astre chaud en cette fin d’après midi.
Dans la ville, on profitait de ce dernier jour de fin de semaine pour jouir une ultime fois du plaisir de ne pas être obliger de travailler. Les rues étaient parsemées de passants marchant tranquillement afin de goûter chaque seconde qui leur étaient offerte.
Au milieu des branchages, des oiseaux gazouillaient gaiement, chantant leur ode à ce temps merveilleux. Volant avec grâce à travers la jungle urbaine parfois entrecoupée de havre de paix comme un parc, ils faisaient une démonstration de leur agilité à ceux qui prenaient le temps de lever leur tête. Assis sur un banc maintes fois repeint, de vieilles personnes observaient ce ballet aérien.

Une mouche se posa sur la main d’un des vieillards qui ne remarqua pas même pas sa présence. Frustrée de ne pas avoir plus d’attention, elle se lança dans une série de zigzag et après un trajet dans les airs tonitruants, elle arriva sur une frite. Elle fut rapidement chassée par une main enduite de graisse qui se replongea dans le cornet pour extraire une frite bien salée et grasse qui finit englouti par une bouche avide.
L’homme au ventre rebondi se dirigea vers la sortie et passa devant les vieillards, n’y prêtant strictement aucune attention. Il ne se doutait pas qu’il était suivi par la mouche, attirée par la graisse qui dégoulinait de ces doigts.

C’était donc une journée tout à fait normale pour un dimanche après midi qui se déroulait. L’homme à la graisse intérieure et extérieure continua son chemin, toujours suivit par cette mouche qui en avait après son cornet de frite. Cette folle course poursuite se termina par l’arrivée de l’homme devant un immeuble. Il s’engouffra à l’intérieur mais la porte se referma si brutalement que la mouche ne put pénétrer dans le bâtiment et poursuivre sa quête graisseuse.
Ne perdant pas espoir, elle prit de l’altitude et arriva à une fenêtre ouverte. C’était la fenêtre de l’appartement du dernier étage de cet immeuble. Sans crier gare ni y être invité, elle passa la fenêtre et commença la visite de cet appartement. De ses multiples yeux à facettes, elle se dirigea tant bien que mal à travers les différentes pièces pour finir par se poser sur une table de chevet.
Bien mal lui en prit, elle fut écrasée par un Oscar plus rapide qu’elle. Secouant négligemment la main pour en retirer le cadavre de l’insecte nuisible, notre aristocrate anglais, tout droit sorti de l’hôpital suite à son léger coma éthylique, sortit de sa poche un mouchoir et s’essuya la main. Une fois cela fait, il entreprit de se dévêtir et d’aller laver son corps des impuretés provenant de son récent séjour dans l’établissement hospitalier de la ville.

Il ne lui avait pas été donné l’occasion d’en faire la visite, voici donc une bonne chose de faite. Son sommeil avait été long mais à son réveil, il s’était empressé de solliciter un médecin pour avoir l’autorisation de quitter ces lieux suintant la Mort et l’aseptique. Malgré ces demandes plusieurs fois réitéré, il dut se plier aux recommandations du personnel médical et patienter la journée entière du samedi qui lui restait.
Son ami Oliver lui rendit visite, procurant la joie d’Oscar, ravit d’enfin voir un visage familier. Ils discutèrent longuement, plaisantèrent sur les actes de l’aristocrate et quittèrent ensemble l’hôpital, le Lord têtu décrétant qu’il n’avait plus besoin de faire profiter le personnel de sa noble présence. Il signa une décharge, récupéra ses effets personnels et partit rattraper le temps perdu dans ce lieu si déprimant.

C’est pour cela qu’il allait se coucher aussi tôt un dimanche soir. Le samedi soir avait été des plus fiévreux. Son temps de sommeil avait été très court, même pas de quoi rêver de quelque chose d’intéressant. Après avoir écumer bars, boites de nuit et autres établissements nocturnes offrant différents services, Oliver et Oscar s’étaient couché dans les environs de 6 heures du matin, l’un sur le canapé, la télévision allumée projetant un documentaire passionnant sur les oiseaux et leur rapidité, l’autre dans la chambre, habillé d’une chemise blanche et d’un pantalon blanc, une cravate rouge traînant non loin.

Le réveil se fit quelques heures après, leurs frasques se faisant sentir par des courbatures et une bouche pâteuse.
Le reste de la journée avait consisté en un émergement lent et progressif, l’accomplissement des tâches usuelles et indispensables pour la survie et l’observation ahuri du ciel, allongés sur les chaises longues du balcon.

L’après midi commençait juste à finir et Oscar sortit de la salle de bain, propre, nu, sec. Sans prendre le temps de prendre un sous vêtement, il s’effondra littéralement sur le lit et plongea dans un sommeil profond.


… And the Big Apple.

Le soleil brillait sur de vertes plaines. Les fruits profitaient pleinement de ses lumières et le faisaient savoir en minaudant doucement. Les oiseaux à quatre ailes volaient tranquillement dans le ciel bleuté aux reflets mauves de Dreamland et gueulait à qui veut l’entendre (ou même à ceux qui ne voulait pas) que la fête des Pommes allait se dérouler dans peu de temps, à Big Apple.

C’est donc au milieu d’un vaste champ de pommier qu’apparu Oscar. Mais, me demanderez vous, comment ce fait ce ? Et bien, je vous dirais que la logique d’Oscar en matière de subconscient est à l’image de son esprit : parfaitement illogique. En effet, en s’endormant, après s’être laver, Oscar eut une dernière pensée pour savoir si il avait bien accroché le pommeau de la douche, par simple désir de rangement. De pommeau, il pensa à épée et faillit se retrouver dans le royaume de la table pentagonale mais d’épée, il passa à couteau, de couteau, à tartes, et de tartes, à tartes aux pommes, une de ses tartes préférées. De ce fait, il arriva au royaume des fruits.

Tout d’abord, il s’observa. Des chaussures rouges à boucles argentées, des chaussettes rayées de noir et de blanc, un pantalon blanc aux coutures rouges, une chemise blanche aux manches en dentelles et dont les boutons dorés accompagnaient les coutures de fil d’or de la chemise, une large rose rouge était accrochée à sa poitrine, à droite. Il portait naturellement ses gants blancs. Il tourna sur lui-même quelques instants, pour juger de l’effet, jauger son agilité ainsi vêtu, effleura délicatement les pétales de cette rose et épousseta d’un geste dédaigneux une feuille qui s’était posé sur son épaule.

D’après l’environnement, à savoir des pommiers à pertes de vue, il déduisit rapidement qu’il se trouvait au royaume des fruits, dont il avait déjà eu l’occasion de le parcourir, à l’époque où il faisait encore parti de ce groupe de voyageur, les Crazy Minds. Depuis le temps et après ses actes contre ses membres, il ne doutait pas un seul instant qu’elle se fut dissoute.
Mais peu lui importait. Le temps s’était écoulé au fil de l’eau, la distance entre la source et lui était désormais trop grande pour se mettre à contre courant et remonter le fleuve.

L’émerveillement rapidement passé, Oscar entreprit de prendre des renseignements auprès des habitants au sujet de cette fête de la Pomme, l’évènement l’intéressant quelque peu. Et puis, de toute manière, il n’avait que ça à faire.
Il n’eut pas à marcher longtemps qu’il rencontra un des habitants de ce royaume. Percuta serait le verbe plus approprié. Effectivement, alors qu’Oscar regardait le ciel à la recherche de ses volatiles informant le peuple par leurs cris, il rentra en collision avec l’échelle qu’il n’avait pas naturellement pas vue. Par un effet logique de balancier, l’échelle se retrouva à terre, la créature se trouva dessus suivant le mouvement, bien obligé. Ce fut donc sur Oscar que la créature se retrouva, appréciant ce matelas de fortune.
De part leur taille, leur poids est suffisamment conséquent pour que notre voyageur invocateur se retrouve écraser sous les arguments de masses non négligeable et demeure un moment ainsi à même le sol, le temps que la créature réalise ce qui lui est arrivé.

De cette position peu confortable, il put à loisir se rendre compte de la douceur de l’herbe qui s’offrait à lui. Pas humide, pas sèche non plus, cette herbe était une sorte de moquette dont chaque fibre semblait être choisi avec soin et placé à un endroit précis, lui conférant dans l’ensemble une sensation agréable au touché.

Une fois la créature à la taille imposante, aux paires de membres au nombre de trois et aux jambes plutôt courtes relevée, Oscar put tenter de rétablir son état vertical. Cette opération fut accueillit par des craquements à travers tout son corps osseux.
A l’intérieur de sa tête, on se plaignait de son peu de soin envers son propre corps. Soufflant d’un ton rageur :


"Pas ma faute si le ciel m’attire"

Il redressa la tête pour voir bien en face qui se trouvait devant lui. Elle correspondait bien aux normes de ce royaume. Mais son visage exprimait un mécontentement non dissimulé. Il faut dire que se retrouver avec un panier de pommes comme couvre chef, s’était assez … hilarant pour Oscar qui ne put réprimer un sourire. Voyant que ce petit bout d’homme se moquait de lui, Gurdur (car tel était le nom du pauvre qui voyait des pommes dégouliner de sa tête) prit vivement Oscar de ses quatre bras et le souleva au dessus du sol.
Immédiatement, le sourire de notre aristocrate distrait s’effaça. La force déployée par la créature n’était pas certes phénoménale au point de pouvoir réduire en miette Oscar mais elle restait impressionnante. Ce faire soulever comme un simple sac de pommes était toujours déroutant.

Gurdur observa sous différents angles Oscar et finit par lui demander, sans le lâcher, d’un ton peu amène :


"Qu’est ce qui te prend de me faire tomber ? Tu voudrais pas me ralentir dans ma cueillette par hasard ?"

Le pauvre voyageur qu’étais Oscar secoua la tête en tout sens. Il répondit d’une voix empressée :

"Non, non, non, pas du tout ! Je suis navré de vous avoir fait choir de votre perchoir. Je suivais simplement du regard cet oiseau criard qui m’informait d’une fête qui allait se dérouler pas si tard."

La créature dreamlandienne se massa le crâne de sa main encore libre à ce discours alambiqué et rimé. Il rapprocha au plus près de son visage Oscar et le détailla en fronçant les sourcils. Ce qu’il vit dans les yeux de l’aristocrate, à savoir une appréhension pour la suite des évènements et une vague lueur de sincérité, lui permit de faire son choix concernant le traitement de cet être braillard. Il le reposa au sol, mais tout en lui maintenant un bras et agitant un doigt menaçant, il lui dit d’un ton tout aussi menaçant :

"Je veux bien te croire, mais par pitié, arrête de parler comme ça, tu me donne la migraine."

Oscar pensait se tirer à bon compte, un simple serment et c’était fini. C’était sans compter sur la sournoiserie de Gurdur qui continua, un sourire pernicieux aux lèvres :

"Et pour te faire pardonner, tu vas m’aider."

Les traits du jeune homme exprimèrent une plainte sourde. Qu’allait bien pouvoir inventer ce mastodonte comme torture ?
La créature de Dreamland désigna le vaste champ de pommier et expliqua d’une voix enjouée :


"Tu vois tous ces pommiers ? Et bien, pour cette fête de la Pomme, il faut avoir récolter le plus de pommes ! Celui qui en ramène le plus a droit à une récompense, la Pomme d’Or ! Ton travail va donc consister à m’aider à cueillir un maximum de pommes pour que je sois vainqueur !"

A l’énoncé de la possibilité d’obtenir une récompense, les yeux d’Oscar brillèrent. Il ne fut pas long à comprendre en quoi consistait le travail qui lui incombait et en prenant un panier qui traînait à terre, il se lança en courant vers une rangée de pommiers tout en criant à Gurdur :

"Alors qu’attendez vous ? Il faut se dépêcher !"

La créature répliqua en maugréant que c’était la faute à cet énergumène si il avait été ralenti mais face à l’enthousiasme de son nouvel aide, il n’en rajouta pas plus.

Le champ de pommier de Gurdur étai parmi les plus vaste et étendu du royaume des fruits. C’était bien simple, si l’on se plaçait à l’extrémité, on ne voyait pas l’autre côté du champ. Les collines étaient une explication à ce manque de visibilité, mais le constat était là pour nos deux cueilleurs : la surface à s’occuper était conséquente. Fort heureusement pour Oscar, Gurdur avait abattu une bonne partie du travail avant son arrivée, s’étant déjà occupé de la moitié du champ. Mais il en restait donc l’autre moitié. C’est l’histoire du verre à moitié vide ou à moitié plein. Pour Oscar, le verre était à moitié, c’est tout, qu’importe qu’il soit plein ou vide, tant qu’il se remplisse par la suite.

C’est donc sous un soleil hilare et des fruits soupirant d’aise que la cueillette recommença. La tâche était simple mais rude. Il fallait veiller à ce que les pommes soient à leur paroxysme d’aise, les caresser, les flatter, et si elles étaient mûres, elles tombaient toutes seules. Rien à voir avec la cueillette dans la vie réelle. Oscar fit naturellement l’erreur et alors qu’il allait prendre une pomme pour la mettre dans le panier, un cri strident lui transperça les tympans, la pomme exprimant ainsi son désaccord à cette action. Arrivant en courant, Gurdur dut expliquer comment il fallait procéder pour une cueillette des plus fructueuses.

Ayant saisi la manœuvre, Oscar se mit donc à caresser les pommes délicatement du bout de ses doigts, de leur fredonner des chansons douces, de leur susurrer des mots doux qu’elles en rougirent pour finir par tomber dans le panier.
Le problème avec cette méthode, ce n’est pas qu’il faille déployer un effort physique, au contraire, c’est qu’il fallait se montrer patient, faire preuve de parcimonie et parvenir à flatter en un minimum de temps. Gurdur semblait excellemment bien se débrouiller pour ça, une simple caresse sur les pommes les faisait choir. Et comme il possédait six bras, il ne lui était pas difficile de récolter six pommes d’un coup.
Oscar n’avait que ses deux mains et sa bouche mais parvenait à en cueillir une quantité raisonnable. Les paniers se remplissaient au fur et à mesure.
Le désavantage de Gurdur était ses jambes trop courtes. Pour atteindre le sommet du pommier, malgré sa taille, il devait utiliser une échelle alors qu’Oscar ne faisait qu’escalader les branches en faisant bien attention à ne pas bousculer des pommes. Se faufiler à travers le feuillage, savoir où prendre les prises, s’appuyer en dosant son poids, tout cela pour monter toujours plus haut dans le pommier afin de flatter les fruits au sommet.

Rapidement, Oscar comprit que les pommes qui étaient exposées au soleil étaient plus disposées que les autres à tomber dans le panier. Une seule caresse suffisait. Une méthode se mit donc en place pour l’aristocrate apprenti cueilleur : d’abord s’occuper des pommes exposées au soleil, puis en des cercles concentriques, pour finir par les pommes cacher au sein même de l’arbre.

C’est ainsi qu’en appliquant cette méthode dont il était fier de l’avoir trouvé tout seul qu’Oscar augmenta son rendement. Les pommes chutaient les unes après les autres dans son panier.
Une fois le panier rempli, il devait s’empresser de l’amener au bout de l’allée, ce qui faisait un trajet assez long. Au pas de course, bien entendu, parce que le temps était naturellement compté. Au bout des rangées se trouvaient donc des paniers. Il ne fallait pas les empiler, sinon, les fruits susceptibles se mettaient à crier.

Au bout de longues heures qui semblaient s’étirer à l’éternité, l’invocateur démoniaque remarqua que le travail avançait bien, très bien même. Il commençait à voir perler sur son front et ses joues d’importantes gouttes de sueur et sa rose semblait se vêtir de rosée. La fatigue se faisait sentir mais il devait continuer à aider cet horticulteur du monde des rêves.
Après un temps infiniment long, le cueilleur professionnel à six bras l’apostropha :


"Bon, on a pas tout fait, mais si on veut pas être en retard pour le décompte, faut se grouiller !"

Le jeune homme acquiesça et posa son dernier panier à terre et s’épongea le front avec un mouchoir qu’il sortit de sa poche. Il fronça les sourcils, les voix dans sa tête s’intensifièrent. Durant toute la cueillette, il n’avait entendu que des remarques. Certaines intelligentes, d’autres totalement stupides ou inutiles. Et ça continuait. Il avait beau tenté de les ignorer, rien y faisait.
Il renfourna son mouchoir dans la poche et entreprit d’aider la créature à six bras de charger la charrette. Cette charrette était assez volumineuse et sa capacité permettait assurément de loger tous les paniers.

Ce fut donc le chargement. Gurdur apportait les paniers tandis que notre invocateur les prenait pour les installer judicieusement. C’est au cours de cette opération qu’il s’aperçut du changement de comportement des fruits. En effet, elles étaient comme endormies. En fait, elles étaient désormais comme n’importe quelle pomme du monde réel. Le fait de les avoir séparé de leur arbre les plongeait dans un sommeil éternel. Autrement dit, elles mourraient.
Notre jeune anglais prit un air compatissant lorsque Gurdur lui expliqua ceci. La raison de ces flatteries avant de les cueillir apparut claire aux yeux bleu acier du jeune homme : elles voulaient mourir dans un sentiment de quiétude. Quoi de plus naturel, surtout pour une pomme ?

Le chargement se poursuivit donc. Ils ne parlaient pas vraiment, chacun s’affairant à sa tâche. L’air devenait lourd, le soleil luisait de plus en plus fort, sa chaleur était fatigante. Soulever un panier, l’emmener au bon endroit, vérifier que dans cette position, il ne tomberait pas, retourner à l’arrière de la charrette, prendre d’autres paniers et ainsi de suite. L’opération dura un certain temps.
A la fin, Oscar n’en pouvait plus, il était harassé. Lorsque le dernier panier lui fut donné, il le posa et souffla un grand coup, à s’en faire vider les poumons entièrement. Il suait à grosses gouttes, sa chemise était depuis longtemps pliée à l’avant de la charrette. Sur son torse imberbe et de teinte blanche, perlait de véritables filets de sueur. Il n’en pouvait plus, il lui semblait que ses bras allaient se détacher de son corps.
Néanmoins, il ne pouvait pas nier que cet exercice lui avait permis de refaire du sport.
Certes, il pratiquait dès qu’il en avait l’occasion de l’escrime, mais ce n’était pas suffisant.

Il posa ses fesses sur la planche qui servait de siège ou plutôt s’écroula dessus avec une lassitude latente peinte sur son visage. Sa langue à l’air libre qui tentait de happer une humidité incertaine, il faisait peine à voir. Son ventre se soulevait au rythme de sa respiration saccadée, sa main toujours gantée posée dessus. Ses jambes s’étalaient au devant. Il ne bougeait plus, il tentait de récupérer de cet effort dont il avait perdu l’habitude.
Le cueilleur de pommes de Dreamland monta sur le siège réservé au cocher en faisait craquer le bois de la charrette et lorsqu’il vit l’état dans lequel était son compagnon de fortune, il sourit et éclata d’un sourire franc et joyeux.


"Ah hahahaha ! Et bien en voilà un qui doit avoir plus l'habitude de dormir qu'autre chose !"

Il ria à gorge déployé de sa bonne blague, puisqu’il savait pertinemment que son aide était un voyageur. Ils en avaient rapidement parlé au début de la cueillette, Oscar ne s’étant pas étendu sur son pouvoir, il lui avait juste dit qu’il pouvait invoquer des personnes. Il n’avait nullement précisé quels types de personnes.
Le jeune anglais tourna son visage exprimant une fatigue immense et esquissa un piètre sourire.
Voyant l’état larvaire dans lequel allait entrer son compagnon de cueillette, la créature à la taille imposante sortit d’on ne sait où une gourde en cuir et aux lanières renforcées de couleur marron, usé avec le temps et la tendit avec un large sourire au voyageur qui l’avait aidé.


"Tiens, bois, ça ira mieux."

L’assoiffé se jeta sur la gourde et la porta à sa bouche pour commencer à boire à grandes gorgées. C’est bien vite qu’il se rendit compte que c’était du jus de pomme qu’il buvait, mais il en avait cure, il s’hydratait, c’était là l’essentiel à ses yeux. Il but tant et si bien qu’il finit par la vider entièrement. Il redressa la tête qu’il avait penché pour mieux boire et tendit la gourde vidée de son liquide en souriant largement pour dire d’un ton enjoué :

"Merci bien, j’ai bien cru que j’allais finir aussi sec qu’un pruneau !"

Gurdur récupéra sa gourde vide et se retourna vers les montures pour faire claquer les rennes. Le convoi s’ébranla en craquant et finit par avancer à une vitesse digne du plus grand sprinter catégorie escargot. La ville n’était pas si loin que ça, ils ne devraient normalement pas mettre beaucoup de temps pour la rejoindre.
Revenir en haut Aller en bas
AuteurMessage
Khildar Blacksilver
Surnom : Le Bourgeois
Messages : 722
Date d'inscription : 05/10/2010
Age du personnage : 36

Maraudeur des rêves
Khildar Blacksilver
Maraudeur des rêves

Carte d'identité
Essence de Vie: 650
Renommée: 1200
Honneur: -400
MessageSujet: Re: Third Night : " Forbidden Fruit" [Quête Terminée] Third Night : " Forbidden Fruit" [Quête Terminée] EmptyMar 19 Oct 2010 - 23:03
The Bird, the Fly and the Oil …

La charrette due s’arrêter après avoir parcouru une distance assez courte. Non pas qu’ils étaient déjà arrivés, mais plutôt qu’une flaque d’huile empêchait aux roues de correctement faire leur travail ; elles patinaient. Alors qu’Oscar sauta du siège pour aider Gurdur à pousser le véhicule bloqué, un éclair passa devant son visage et il n’eut que la présence d’esprit de reculer vivement. Ce qui eut deux résultats : éviter les serres acérées et se cogner la tête contre le bois des parois de la charrette. Il se contenta de ce choc. En effet, au vu du mince filet de sang qui s’écoulait à sa joue, si il n’avait pas eu ce réflexe, son faciès se serait vu beaucoup plus abîmé, ce qui aurait été des plus contraignant.

Il tourna donc la tête vers le point d’arrivée de cet éclair, ayant senti la direction. Il aperçut un jeune homme, une vingtaine d’année tout au plus, les cheveux courts et blond, la couleur de ses yeux ne pouvant être discernée à cette distance. Car il était loin. Il avait parcourut une bonne distance à une vitesse assez remarquable pour faire hausser un sourcil à l’aristocrate. Ce qui le frappa aussi était l’apparence des bras du jeune homme qui se tenait non loin : couvert de plumes. Et au bout, non pas des mains, mais bien des serres, ces mêmes serres qui avait faillit entacher la finesse des traits de notre anglais un poil narcissique.

Alors qu’il étudiait cet adversaire impromptu sans mot dire ni bouger, les voix dans sa tête résonnèrent pour lui signifier qu’il allait devoir se battre, s’était indéniable. Et qu’il avait intérêt à se tenir sur ses gardes. A l’instant même où ce conseil fut prodigué, un jet d’huile faillit l’atteindre, il l’évita de justesse, effectua un large pas sur le côté … pour glisser sur la flaque déjà présente et se retrouver assez rapidement en position horizontale.

Pendant ce temps, Gurdur était lui aussi descendu et avait remarqué la présence de trois voyageurs : un morpheur d’oiseau, un contrôleur d’huile et un dernier qui était perché sur un arbre, à les observer.

La description du morpheur d’oiseau au nom de Matt Noa vous est fournie plus haut, merci.

Le contrôleur d’huile était le plus jeune, il se nommait Phil Torlad. 17 ans à peine, un visage brûlé à moitié. Ses cheveux aussi semblaient avoir été l’objet de brûlures. En regardant ce garçon, Oscar ne put s’empêcher de songer à Double Face, de Batman. Il avait les cheveux noirs, courts et peu peignés. Ses yeux d’une profondeur insondable et d’une noirceur d’encre témoignaient de la rudesse des épreuves qu’il avait du traverser. La vie ne l’avait pas épargné, il avait décidé de n’épargner personne.

Quand au voyageur situé en hauteur, son nom était Ivan Olipov, d’origine russe. Une vingtaine d’année, bien musclé, des mains ayant déjà travaillées à longueur de journée et un regard dur. Il était déterminé. Une barbe lui encadrait le visage, ses yeux étaient d’un bleu profond et ses longs cheveux châtains tombaient sur ses larges épaules.

A la chute de notre ami (ou ennemi) Lord, Matt ne put s’empêcher d’éclater de rire. Phil resta impassible, toujours à fixer cet être étrange à la peau pâle et aux gants blancs. Ivan, lui, demeurait dans son arbre à contempler la scène, mais un fin sourire était apparu à la commissure de ses lèvres.
Tandis que le pauvre invocateur démoniaque tentait tant bien que mal de rétablir sa position verticale en s’accrochant à la roue, le morpheur de piaf lui arriva d’un coup dessus et le poussa derechef dans la flaque d’huile, souillant l’habit immaculé.
Profitant de ce moment de faiblesse, il ne se gêna pas pour lui administrer un puissant coup de serres dans le dos. Il visait la nuque, mais on fait tous des erreurs, pas vrai ?

Gurdur se mit à crier en agitant ses six bras
:

"Au secours ! Des voyageurs killers ! Ils veulent nous empêcher de gagner la Pomme d’Or !"

La bouche grande ouverte de la créature se retrouva momentanément rempli de mouches. Horrifié, il secoua encore plus les bras en tous sens et se mit à courir partout pour finir par s’assommer contre un arbre. Les mouches partirent de cette bouche qui ne devait pas avoir vu l’ombre d’une brosse à dent depuis des années pour former une seule mouche, de taille raisonnable comparée aux mouches de la vie réelle.
Elle vint se reposer sur l’épaule d’Ivan qui souriait toujours.

Phil s’approcha de Matt qui regardait Oscar. Le vif jeune homme se tourna vers son huileux compagnon qui marchait vers lui tandis que notre infortuné invocateur était à quatre pattes en tentant de se relever. Soudain, il se jeta sur la jambe du fougueux voyageur volatile et la mordit, ce qui fit crier notre morpheur d’oiseau alors que Phil arrivait à son niveau.
Cette première manœuvre, ô combien stupide, eut l’effet escompté : Matt s’écarta, Phil recula et Oscar put se précipiter hors de portée des coups de serres de malappris.

A quatre pattes, rampant presque, il parvint néanmoins à se relever. Il ouvrit les yeux et les deux autres voyageurs purent découvrir une lueur étrangement rougeâtre qui brillait. Les lèvres du Devil Maker formèrent un large sourire, trop large pour exprimer une joie, mais plutôt un désir sadique.
Les coups portés à son encontre lui importaient peu, bien qu’ils étaient à l’origine d’une vive douleur. Ce qui le mettait dans une rage sans précédent, c’était la souillure de ces vêtements.
En criant d’une voix déformée par la haine, Oscar se jeta sans autre forme de procès vers ses profanateurs :


"On ne touche pas à mes habiiiiiiiiiiits !"

L’action n’eu que pour seul résultat le choc violent entre les trois voyageurs, personne ayant eu le temps de faire quoique ce soit, cet acte étant si imprévisible. Ils se retrouvèrent à terre et Oscar, sur eux, se releva plus rapidement et frappa avec toute la force qui lui était possible dans le ventre du contrôleur d’huile, seul à sa portée pour le moment.
Le pauvre garçon sentit ses poumons se vider subitement de leur oxygène. Alors qu’il tentait de respirer à nouveau, Matt se chargea d’expulser plus loin d’un habile coup de pied cet énergumène.
Le fou se vit donc projeter en arrière mais réussit à se rattraper, évitant de se retrouver à terre.

Il se redressa entièrement et réarrangea sa tenue rapidement d’un air mécontent.
Le morpheur de piaf aida son ami à se relever et évita d’un mouvement de la tête une pomme qui était destiné à son visage. Une fois tout le monde debout, Matt fonça vers Oscar qui savait ce qu’il fallait faire pour limiter les dégâts. Il se précipita lui aussi vers cet aigle. Alors que le choc semblait à nouveau inévitable, Oscar se replia sur lui-même et se jeta sur le côté. Il sentit le poids de son adversaire contre son dos bombé. La douleur fut encore plus intense, ses récentes blessures n’arrangeant rien.

Alors qu’il allait observer le résultat de cette piteuse stratégie, un jet d’huile l’arrosa. Il tourna vivement la tête et un pur réflexe de conservation lui permit d’éviter de devenir aveugle.
Ne cherchant même pas à savoir si le piaf avait mangé la poussière ou non, l’aristocrate se mit à courir vers le garçon aux yeux blasés de la vie. Sous le feu d’huile plus ou moins précis, il parvint à son niveau et à la surprise du voyageur qui s’était mis en garde, il le contourna pour monter sur le siège de la charrette et fouiller dans le sac de Gurdur. Il trouva ce qu’il cherchait : un citron à la taille plutôt non conventionnelle. L’habitant de Dreamland le lui avait montré plus tôt, se vantant de cette acquisition.

Fendant le citron tout en descendant par l’autre côté de la charrette immobilisée, Oscar put s’apercevoir qu’il y avait un troisième assaillant et que Gurdur en avait fait les frais. Alors qu’il se dirigea d’un pas rapide et décidé vers ce nouvel ennemi, l’invocateur démoniaque sentit un souffle dans son dos et sentit de suite après une forte douleur à la cuisse. Le piaf était de retour et voulait revanche. Et bien il allait lui en donner, de la revanche, mais pas tout de suite.

Ivan constata que l’être à la peau pâle se dirigeait vers lui obstinément, alors que Matt se défoulait sur lui. Il vit l’être étrange prendre quelque chose dans sa poche et le lancer avec force dans sa direction. Il le manqua d’au moins un mètre, percutant une pomme. Il continua de sourire jusqu’à ce qu’une plainte stridente lui perça le tympan. Suivit d’une autre. Puis d’une autre. Et ainsi de suite. Le pommier entier n’était plus qu’une plainte assourdissante, les pommes exprimant leur rage d’être ainsi dérangés.

Sonné par cette vague de bruit imprévu, Ivan descendu de l’arbre et se mit en marche vers leur adversaire. Il n’aimait pas se battre, ou plutôt, il n’aimait pas le faire directement, sa mouche était là pour ça. Il chercha donc un endroit où se positionner mais n’en eu pas le temps : une boule blanche lui fonça dessus.
Oscar avait utilisé la vitesse de Matt pour soutenir son impulsion. Il attendait juste que le coup porté soit au bon endroit, à savoir dans le dos, en direction du russe. Ce qui se passa.

L’invocateur de démons entra donc en collision avec l’invocateur de mouches. Mais comme cela ne suffirait pas, Oscar usa du citron.

De quelle manière ? Oh, c’est fort simple. Ne laissant pas le temps au russe de reprendre ses esprits, Oscar aspergea ses yeux de jus de citron, ce qui lui fit pousser un cri de douleur. Pour s’assurer que cet ennemi n’agirait plus pendant un bon moment, le vicieux aristocrate porta un formidable coup de genou dans les parties intimes du fier russe et finit par un franc et dur coup de boule.
Le russe rendit les armes, il perdit connaissance fasse à cette vague de violence à son encontre.

Toutefois, notre noble invocateur ne put savourer sa victoire bien longtemps.
Effectivement, Matt lui porta un coup rageur à la nuque et l’envoya voler un peu plus loin pour finir contre le sol. La poussière se souleva à son passage et après avoir raclé quelques centimètres, Oscar était aux pieds de Phil qui pencha la tête et l’observa d’un air désabusé. Le Lord répliqua d’un ton moqueur :


"Que me voulez vous, vil manant ?"

Et d’esquisser une projection de jus de citron vers les yeux du contrôleur d’huile. Il le manqua et reçut en récompense de sa faute un magnifique coup de talon dans le ventre.
L’air vint à manquer en ces poumons et il demeura quelques instants à chercher le précieux gaz.

Le morpheur d’oiseau s’approcha de notre piètre voyageur et le regarda de haut.

Rien n’allait plus pour Oscar. Gurdur était inconscient au bord de la route, mais pas mort. Ivan comptait les étoiles et n’allait pas se relever avant quelques temps. Mais il restait Matt et Phil, qui comptaient bien en finir avec ce mec à la peau pas net.

Revenir en haut Aller en bas
AuteurMessage
Lou Evenstein
Messages : 323
Date d'inscription : 04/10/2010
Age du personnage : 33

Maraudeur des rêves
Lou Evenstein
Maraudeur des rêves

Carte d'identité
Essence de Vie: 845
Renommée: 1470
Honneur: 32
MessageSujet: Re: Third Night : " Forbidden Fruit" [Quête Terminée] Third Night : " Forbidden Fruit" [Quête Terminée] EmptyDim 24 Oct 2010 - 17:30
...Mince, je crois qu'elle a pourri

Posant cette pomme a terre j'entends l'autre moustique se jeter aussitôt dessus comme un charognard pour vomir une petite minute plus tard. Ouais, elle était bel et bien pourri pour que même lui n'arrive pas a la manger, et puis comme par hasard ça allait encore être a moi de nettoyer, qui d'autre pouvait le faire d'un autre coté. Bon fallait pas être aidé d'un coté pour donner un truc aussi dégueulasse a son chien mais bon, ça lui apprendrait au moins pour m'avoir pissé dessus la nuit dernière, et si ça pouvait par la même occasion ralentir un peu son coté glouton, ne serait ce que pendant quelque jours. Je sais, il y a mieux que moi comme maitre mais bon, faut dire que lui aussi avait son caractère. Je l'avais recueilli par pur bonté et il ne cessait jamais pourtant de mordre la main de la personne qui le nourrissait. J'avais essayé de faire de lui un chien d'aveugle fidèle et serviable, mais tous ce que j'avais obtenu au final n'avait été de me rendre compte que c'était moi qui était a son service. Tu parle d'un calvaire.

La prochaine fois regarde ce qu'il y a dans ton assiette avant de te jeter dessus tel un fauve.

Je lui dit en m'agenouillant pour lui caresser doucement le crane, de toute façon c'était impossible de lui en vouloir, même si je ne pouvais voir ses yeux de chien battu, il me suffisait d'entendre ses petits gémissements pour craqué aussitôt. C'est qu'il était malin le bougre, il avait parfaitement compris que j'étais aveugle et il en profitais alors pour faire un maximum de connerie sans que je ne m'en rende compte, et quand je le prenais en flagrant délit, il venait alors me lécher les pieds en geignant comme la pauvre bête désolé qu'il était pour se faire pardonner. Levant le pied pour l'enjamber, je le reposais aussitôt dans le vomi pour glisser et me casser pitoyablement la gueule, mais j'allais vraiment le tuer a force. Gémissant a nouveau, il courait alors avec ses petites pattes dans ma direction pour me lécher le visage. Non mais il se foutait de ma gueule, c'était a cause de qui d'après lui si j'étais allongé au sol dans du vomi ? Mais bon, comment j'aurais pu lui reprocher quoi que ce soit avec ses coups de langue frénétique. Me contentant de lui caresser le visage a nouveau, je me relevais tant bien que mal en ne cessant de jurer intérieurement.

Le vomi a présent nettoyé et moi même a présent douché, je tâtais l'heure de ma montre pour me rendre compte que la journée touchait déjà a sa fin. Rah, le temps passait décidément trop vite, j'avais une tonne de boulot pour demain en plus de ça mais j'étais beaucoup trop fatigué pour me pencher dessus. Et puis zut, s'y je m'étais inscris dans une fac d'art c'était bien pour pouvoir glander un maximum après tous. J'allais donc remplir comme tous les soirs la gamelle d'eau de Mousitk avant de me laisser finalement chuter sur mon lit, l'autre sac a puce ne tardant pas a me rejoindre pour venir poser ses fesses victorieusement sur mon dos, je succombais alors en peu de temps au sommeil.

Ou est ce que je pouvais me trouver cette fois ci ? Il faisait beau, le soleil était haut dans le ciel, des kilomètres de plaine s'étalant aussi loin que pouvait porter mes yeux et il y avait pas un chat autour de moi. Au fond c'était pas plus mal comme ça, je ne risquais pas ainsi de rencontrer d'autre énergumène du genre de l'autre gros tas de la dernière fois. Toisant mon accoutrement avec une certaine appréhension, je soupirais aussitôt de soulagement en voyant que ce dernier était des plus bienséant. Vêtu d'un pantalon marron en toile fine, j'arborais pour la partie supérieur un simple T-shirt débardeur d'un blanc immaculé. Des sandale habillait mes pieds nu tandis qu'un chapeau de paille venait alors coiffé et protéger les trait de mon visage des rayon de soleil. Je n'avais rien de bien distingué sur moi et cela n'allait pas forcément dans la direction de mon allure gracile et élégante mais bon, cette tenue avait au moins pour avantage d'être des plus légère et passe partout. De toute manière en y repensant, c'est pas comme si j'avais jamais eu un quelconque sens de la mode.

Marchant une heure durant en profitant du paysage, je surplombais rapidement une petite colline donnant directement sur une sorte d'immense verger. Ce décors était des plus sublimement coloré, subtile mélange de vert et de rouge, des pommiers s'étendant a perte de vue sur un tapis d'herbe chatoyante. M'asseyant devant se spectacle lumineux, je regrettait aussitôt amèrement de ne pas avoir sur moi ne serait ce qu'un crayon et un papiers. Demeurant ainsi peut être deux heure durant en me contentant de boire ce tableau de mes yeux jusqu'à plus soif, une tige d'herbe dans la bouche, je sursautais alors quand un oiseau vint soudainement se poser sur mon épaule sans même crier gare. Souriant a l'idée qu'il était peut être un peu bête et qu'il m'avait surement confondu avec une branche, j'étais alors d'autant plus surpris quand il se mit subitement à m'hurler dans les oreilles.


La fête de la pomme d'or va bientôt commencer, la fête de la pomme d'or va bientôt commencer...


Piaillait il inlassablement de sa voix chantante. Mais il allait la fermer oui ce piaf, j'en avais rien a faire personnellement de leurs fête moi, tous ce que je voulais c'était profiter tranquillement de ce paysage avant d'être forcé de me réveiller pour aller bosser. Le criard n'en avait cependant que cure est continua a m'harceler jusqu'à ce que je me décide de m'emparer de ses pattes pour l'envoyer danser un peu plus loin, quelque part ou je ne serait pas. Criant d'autant plus fort sous la peur, il ne perdait cependant pas le nord et reprenait alors sa route en propageant son message a qui voulait l'entendre. Rien a dire, Dreamland était vraiment un monde a part, tous ce qui était banale dans la vrai vie prenait ici une dimension des plus extravagante tandis que les choses ou les personnes les plus excentrique devenait alors tout a fait commune. Tout était en perpétuelle mouvement et jamais rien ne restait très longtemps a sa place, c'était littéralement le monde des rêves, d'un autre coté c'était peut être un peu pour ça que cet univers onirique s'appelait « Dreamland »...

Le calme a présent revenu, je me remettais a mâchonner mon morceau d'herbe sereinement. En y réfléchissant, je comprenais vraiment pas pourquoi les gens faisait ça quand il se poser sur un bout de verdure... . C'est vrai quoi, il y avait surement une tonne de chien ou même de vache qu'était déjà passait par là avant eux pour y faire leurs besoins sournoisement, sachant parfaitement qu'un con ne tarderait pas a foutre ces brindilles pleine de pisse dans sa bouche. En plus, c'était pas comme si ce geste avait quoi que ce soit de classe, ça détendait pas du tout, ça avait vraiment un sale goût et en plus, ça donner une sale impression d'être un herbivore. Tiens, en voilà un autre truc que je comprenais décidément pas, les végétariens... A quoi ça pouvait bien servir que dieu ou une quelconque entité supérieur nous ait refiler des dents de carnivore si c'était pour qu'au final on bouffe que du gazon ?


Au secours ! Des voyageurs killers ! Ils veulent nous empêcher de gagner la Pomme d’Or !

Bon, je me disais aussi que cette journée avait trop bien commencé pour ne serait ce que durer et que l'arriver de cet oiseau de malheur ne pouvait être que de mauvaise augure. Oh et puis zut, c'était pas comme si quelqu'un m'avait vu dans les environs de toute manière donc personne ne serait là pour me traiter de lâche, et puis même si c'était le cas, comme si j'en avait quelque chose a foutre. Me relevant lentement en craquant de toute part comme si mon squelette entier n'était qu'un amas d'articulation rouillé, je commençais d'ors et déjà a me diriger vers un endroit plus calme. Après ce que j'avais subi la nuit dernière je le méritais bien je pense, c'était la moindre des chose du moins. Des voyageurs a la con voulais gêner leurs fête a la con, et bien soit, qu'il fasse donc comme cela leurs chantait, je m'en lavais les mains. Enfin ça c'était ce que je pensais, mon corps lui ne semblant pas être du même avis. Mes jambes marchait d'elle même vers la source du bruit malgré mes tentatives de fuite incessante, en plus de cette malchance perpétuelle jouant contre moi, il fallait que cette saloperie de corps vienne y rajoute son grain. Tous ce que je voulais moi c'était passer pour une fois une nuit tranquille, mais non il fallait que je me retrouve une nouvelle fois dans les emmerde jusqu'au cou. Oh et puis a quoi bon me mentir a moi même, je savais très bien qu'au fond c'était pas vraiment de la malchance mais plutôt un véritable bonheur que d'être cet aimant a emmerde. Il se passait toujours quelque chose d'intéressant et je n'avais jamais le temps de m'ennuyer, certes je me retrouvais ainsi toute les nuits avec la gueule en sang et les cotes fracturé mais cela devait surement venir de mon coté masochiste.

Si ça c'était pas un drôle d'oiseau, tout de blanc vêtu, il arborait cependant avec parcimonie quelque touche de rouge comme cette rose qu'il portait fièrement sur le torse ou encore ces chaussures des plus voyantes. J'avais l'impression d'avoir en face de moi un de ces gars ne vivant pas avec leurs temps, comme s'il s'était trompé de siècle ou je ne sais quoi d'autre. Encerclé par 3... enfin 2 voyageurs et demi vu que le cracheur de mouche gisait encore a terre. Quelle pouvoir dégueulasse d'ailleurs, déjà qu'une mouche en soit c'était pas très beau, alors en faire sortir une nuée de sa bouche c'était vraiment immonde. Il avait les dents pourri ou quoi ? Avec un pouvoir comme ça, ça ferait longtemps que je me serais déjà suicidé dans Dreamland, et puis de toute façon qui avait des mouche, c'était un attardé ou quoi ? Son collègue quant a lui était une sorte de morpheur d'oiseau, ou un truc du genre en tout cas vu la chevelure de plume qu'arborait ses patte et ce qu'il arrivait a faire avec. Enfin, pour le dernier, j'avais pas bien compris le principe de son pouvoir mais il semblait qu'il avait une sorte d'emprise sur un liquide a l'aspect des plus gars, de l'essence ou de l'huile peut être.

Accroupi sur une sorte de butte surplombant la scène, je restait là a regarder comment l'autre clochard allait bien pouvoir s'en sortir, il avait réussi a se débarrasser habilement du premier opposant grâce a la ruse, mais ce genre de coup ne marchait jamais deux fois d'affilé, il en avait d'ailleurs fait les frais quand les autres avaient alors contre-attaquer. Se trainant pathétiquement au sol, je penchais alors la tête sur le coté comme avait l'habitude de faire Moustik quand quelque chose l'intriguait, est ce que je devais l'aider ou bien le laisser se sortir de là tous seul ? Choisissant aussitôt la seconde option, je voyais cependant avec une amertume certaine mon corps se lever de lui même pour se diriger vers des ennuis certains. J'étais décidément beaucoup trop gentil, après tout c'était a cause de lui si je ne pouvais pas profiter de cette nuit comme je l'avais prévu. Mais bon sang, pourquoi est ce qu'a chaque fois que je voyais quelqu'un dans le besoin j'étais obligé de l'aidé ? Je pouvais pas seulement agir comme un vrai salaud en me contentant de laisser les autres dans leurs propre merde ? Soupirant de lassitude, je me décidais alors a quitter ce promontoire pour intervenir avant que tous ne dégénère.

Les mains dans les poches et le visage empli de dépit, j'avance d'un pas lourd pour finalement venir me placer directement entre les deux partis. Les yeux d'abord baisser, je relève mon visage pour fixer ses deux gaillard d'un air clairement irrité. Tous ce passe alors très vite, je vais pour ouvrir la bouche histoire de les insulter bien sèchement comme a mon habitude quand le gars a la balafre anticipe et me crache un jet dégueulasse dans la face en me laissant juste le temps de fermer les yeux. Et je m'étais pas trompé c'était bien de l'huile...

Mais t'es dégueulasse putain !!!

Je sais, j'ai tendance a dire avec exactitude ce que je pense a voix haute. Tentant tant bien que mal d'essuyer l'huile s'écoulant a présent de mon visage, les yeux toujours fermé pour ne pas me les cramé, je n'ai même pas le temps d'ouvrir encore ma grande gueule que je me reçois un coup de je ne sais qui directement dans le vide pour m'envoyer m'éclater directement contre la carriole juste derrière moi. Hey mais c'était pas censé ce passé comme ça a l'origine, ils aurait du me demander ce que je foutais là et j'en aurais alors profiter avant de sortir une ou deux phrase classe pour leurs lacérer le visage a coup de poing. Sauf que voilà, ça c'était pas passer comme ça et maintenant j'avais plus mon chapeau, j'avais mal au bide, je voyais que dalle et en plus j'étais bien passé pour un con. Mince, il savait vraiment pas ce qu'il allait prendre ce contrôleur de mes deux, j'allais pas seulement lui faire avaler ses dents mais le nez avec ça et pis tous le toin-toin qui lui servait de visage... enfin de faciès parce que je savais pas si on pouvait appeler ça un visage. Non mais il savait pas qu'il avait affaire au « contrôleur véritable » ou quoi ?

Me servant de mon pouvoir pour virer tout le liquide de mon visage comme s'il s'agissais d'un masque ou d'une simple pellicule de peau morte (assez dégoutante comme image), je crée alors d'ors et déjà un champ télékinétique autour de moi pour me protéger d'attaque futur. Recouvrant enfin la vue, je me relève aussitôt pour concentrer toute l'huile habillant précédemment mon visage efféminé en une boule de la taille d'une grosse pomme, maintenu en l'air en dessus de ma main.


Ce que vous allez mangez mais vous imaginez même pas les gars.

|Si tu veux que je rallonge de manière a commencer directe le combat dis le moi ^^|
Revenir en haut Aller en bas
AuteurMessage
Khildar Blacksilver
Surnom : Le Bourgeois
Messages : 722
Date d'inscription : 05/10/2010
Age du personnage : 36

Maraudeur des rêves
Khildar Blacksilver
Maraudeur des rêves

Carte d'identité
Essence de Vie: 650
Renommée: 1200
Honneur: -400
MessageSujet: Re: Third Night : " Forbidden Fruit" [Quête Terminée] Third Night : " Forbidden Fruit" [Quête Terminée] EmptyLun 25 Oct 2010 - 9:20
Fly and Die

Ce n’était pas très brillant pour Oscar. Ses multiples blessures lui faisaient mal. Il en fit un rapide bilan alors qu’un nouveau venu, voyageur lui aussi au vu de sa maîtrise de l’huile qui avait arrosé son visage, s’était interposé entre ses tortionnaires et son humble personne. On dénombrait donc : une bosse à la tête sans importance, une fine plaie ouverte à la joue droite, des coups de serres dans le dos très douloureux, un coup de serres à la cuisse droite qui, grâce à son pantalon, n’était pas si grave que cela, le sang ne coulant pas, diverses entailles dues aux multiples attaques du morpheur d’oiseau, une vague douleur au front à cause du coup de boule et enfin, un mal de ventre abominable, merci le contrôleur d’huile et son talon.
Alors que de leur côté, Matt et Phil s’en sortait plutôt bien. Le blond voyageur n’avait qu’une morsure à la jambe gauche et le garçon qui arborait un visage brûlé n’avait reçu qu’un coup de poing au ventre. Il est vrai qu’Ivan était dans les pommes, au sens propre comme au sens figuré, mais cela n’empêchait pas notre voyageur roué de coups de s’inquiéter de la tournure des évènements.

Le soleil illuminait la scène, l’ombre des pommiers venant couvrir pieusement le corps étendu de Gurdur. Il n’était pas mort, mais pas loin. Une fine brise agita le feuillage des arbres fruitiers. Un oiseau passa en criant :


"La fête de la Pomme va bientôt commencer à Big Apple. La fête de la Pomme d’Or va bientôt commencer. La fête de la Pomme va bientôt commencer …"

Et s’éloigna, le son de sa litanie réduisant avec son éloignement. Oscar était à nouveau debout. Enfin, il avait réussi à s’accrocher à la roue de la charrette et tenait autant que pouvait le soutenir ses jambes. A sa droite se tenait l’aide sortie de nulle part.
Il prit le temps de l’observer. Un pantalon marron qui semblait bien fin face à serres acérées du morpheur d’oiseau, un débardeur de couleur blanche lui couvrant que le torse, ce nouveau venu n’avait pas peur d’exposer son corps aux coups. Le chapeau de paille qu’il portait à son arrivée avait roulé au sol et oscillait doucement au rythme de la brise. Une longue chevelure si blonde qu’au soleil elle paraissait même être d’un blanc doré. L’allure de l’être humain laissait à penser qu’il ne se nourrissait peu et que les activités sportives n’étaient pas sa tasse de thé. Ce n’était pas non plus celle d’Oscar, bien que ce dernier pratique à ses heures très perdues de l’escrime.
Ils étaient donc tous les deux face à ces affreux. Matt les dévisageait avec des yeux exprimant une envie de baston qui transpirait de chaque pore de sa peau. Phil les jaugeait de son regard blasé, les méprisant au plus au point.

L’aristocrate s’inclina légèrement vers le voyageur que le Destin lui avait envoyé et profitant de cette petite accalmie dans le combat, se présenta, tant pour Lou que pour les deux autres, s’exprimant d’une voix qui se voulait claire, mais qui se trouvait hachée à cause de son état de santé récemment dégradé :


Ravi de faire votre connaissance, Lord Khildar Oscar Allan Louis Alexander BlackSilver, pour vous …

Et de tourner un visage empreint d’une haine féroce en prononçant d’une voix coléreuse :

"… détruire."

Mais à peine avait-il finit sa vaine menace que Matt se propulsa sur lui et l’empoigna avec force, les serres plantées dans les maigres bras de notre malheureux anglais. Ce fut donc avec un air des plus surpris qu’il s’éleva dans les airs, bien obligé de suivre le fougueux morpheur. Alors que le sol s’éloignait à une vitesse respectable, l’aristocrate réfléchissait au plan à adopter pour combattre ce piaf à la blondeur exaspérante. Il courait vite. Il avait des serres bien coupantes, il en avait fait les frais, son dos pouvant témoigner. De nombreuses coupures sur son corps aussi. Que faire ? Lui limer les serres ? Malheureusement, Oscar ne possédait pas de limes sur lui. Le fait est qu’il ne possédait sur lui en tout et pour tout ses vêtements, sa rose et un citron. De toute manière, en l’état actuel des choses, il n’était que peu envisageable d’entreprendre quoique ce soit.
Le piaf se déplaçait vite. Il fallait donc réduire cette vitesse handicapante. Donc le blesser aux jambes. La morsure n’était pas grand-chose, elle ne freinait pas vraiment les mouvements rapides. Il fallait donc insister et infliger plus sur ses jambes. Tel était donc le plan d’attaque d’Oscar. Mais devait-il encore avoir la possibilité de le mener à bien. Il en aura sûrement bientôt l’occasion, le sol se rapprochant à nouveau.
Il se rendit compte que l’oiseau avait effectué une magnifique parabole et que désormais, il tenait de façon à ce qu’il ait la tête la première vers le sol. Se refusant à cette percutante réalité, Oscar se mit à brasser l’air et s’agiter alors que Matt faisait de son mieux pour le maintenir dans cette position. Après quelques contorsions, ils finirent par atterrir dans les branchages d’un pommier, à l’exaspération générale des pommes y résidant. Les plaintes stridentes montèrent, assourdissant momentanément nos deux voyageurs. Le contact avec les branches firent abominablement souffrir notre frêle anglais qui laissa échapper un cri de douleur au milieu des hurlements des fruits. Des branches et des pommes plus tard, l’herbe humide vint chatouiller la peau blanche d’Oscar. Il ne put goûter bien longtemps ce répit, une masse non négligeable lui atterrissant sur le dos. Le craquement qui en résulta confirma la dégradation de la structure osseuse et tira un nouveau cri de douleur.

Ne laissant pas le temps à notre maltraité de voyageur de se remettre de ses blessures, Matt l’empoigna par les cheveux et le souleva pour que leur visage soit bien en face. Profitant de cet état des choses et oubliant un moment la formidable douleur qui lui parcourait le dos, Oscar esquissa un coup de poing vers la joue de son tourmenteur. Qui évita cette piètre tentative. Mais pas le véritable coup. Le poing gauche de l’aristocrate entra donc en contact avec le ventre du morpheur. Surpris, il lâcha prise. Exploitant cette liberté subite, le voyageur immaculé enchaîna avec un uppercut bien senti et alors qu’il se mettait à étrangler joyeusement cet emplumé, il se vit projeter plus loin contre un arbre, faisant chuter quelques pommes râlantes. Le dos encore une fois sollicité contre son gré, Oscar vit chuter des pommes devant lui. Puis une sorte de fusée pleine de plumes foncer sur lui. Prenant la première chose qui passa sous sa main, il la jeta en direction de son assaillant. En l’occurrence, une pomme. Puis une autre. Et encore une autre. Ce fut donc un véritable bombardement de pommes hurlantes qui s’abattit sur Matt qui esquivait avec sa célérité qui le caractérisait. Mais les tirs d’Oscar n’étaient pas anodins. Ils étaient destinés à diriger Matt vers une des flaques d’huile produite par Phil. Et ce qui devait arriver arriva. A cause de sa vitesse, le morpheur d’oiseau glissa avec splendeur, grâce et rapidité sur ladite flaque et se vit dans l’obligation de se plier aux lois de la physique qui le forcèrent à aller saluer la roue de la charrette. D’un violent coup de tête, Matt fit connaissance et la perdit tout de suite après. Ne pouvait apprécier sa victoire si tôt, Oscar pointa du nez le sol et récupéra de ses efforts. Il espérait que son sauveur s’en tirait lui aussi, il s’en voudrait d’être responsable indirectement de la mort d’un autre voyageur.

Un vague sourire se peignit. Son corps le faisait souffrir.
Revenir en haut Aller en bas
AuteurMessage
Lou Evenstein
Messages : 323
Date d'inscription : 04/10/2010
Age du personnage : 33

Maraudeur des rêves
Lou Evenstein
Maraudeur des rêves

Carte d'identité
Essence de Vie: 845
Renommée: 1470
Honneur: 32
MessageSujet: Re: Third Night : " Forbidden Fruit" [Quête Terminée] Third Night : " Forbidden Fruit" [Quête Terminée] EmptyMer 27 Oct 2010 - 13:45
A peine avait il eu le temps de me jeter tous ces prénoms a la gueule qu'il partait déjà en vrille sous les coups du morpheur. Non mais quelle idée d'avoir un nom aussi long pour une seul personne ? Il voulait battre des records ou quoi ? Si ça se trouve il venait de réciter les trois-quart de son arbre généalogique rien qu'a travers ses cinq prénoms. Et puis qui était assez bête d'abord pour se présenter en plein combat ? Fallait pas s'étonner après s'il se retrouvait dans ce genre de situation, d'un autre coté cela voulait dire que j'étais au moins aussi con que lui pour être venu l'aider.

Rivant a nouveau mon regard sur le gars un peu trop huileux a mon goût, je me rappelais alors que j'avais moi aussi un combat de mon coté, heureusement que ce gars au visage défiguré semblait être bien plus calme que son congénère. Me fixant d'un air des plus blasé, je n'arrivais absolument pas a ne serait ce qu'imaginer ce a quoi il pouvait pensé dans l'instant présent. Si ça se trouve il pensait tous simplement pas, c'était peut être le genre de gars totalement indifférent a ce qui se passait autour de lui. Bah j'allais lui en donner moi des raisons de s'inquiéter, ne serait ce qu'histoire de voir quelle gueule il pouvait bien affiché quand ses émotions remontait soudainement a la surface.

Nous fixant ainsi de longue seconde durant, je me décide finalement a agir en premier histoire de mettre fin a cette attente beaucoup trop longue a mon goût. Mais qu'est ce qu'il avait a attendre comme ça cet idiot, était il tous simplement bête et n'arrivait il pas a réfléchir ? Armant mon bras, le peu de muscle dans mon corps se contractant alors a leurs maximum, donc pas très impressionnant pour vous dire, j'envoie alors d'un simple coup de poignet cette même boule d'huile recouvrant mon visage un peu plus tôt a son expéditeur. Fusant a toute vitesse dans la direction de mon adversaire, elle passe finalement a peut être un mètre de son visage pour aller bêtement s'éclater a coté d'un arbre non loin de là. Bon ok, j'avais peut être la puissance mais question précision c'était pas encore ça. Me grattant sottement l'arrière du crane, je remarque alors que l'autre n'avait tous simplement pas bouger de sa position initiale. Mais il avait vraiment aucune réaction physique ce con.

Se décidant finalement a bouger après ce petit moment d'absence mental, il court dans ma direction pour entreprendre un combat au corps a corps avec moi, esquivant chacun de ses coups sans trop de difficulté, je recule néanmoins inlassablement sous ses assauts successif. Son poing outrepassant ma défense, il viens finalement percuté ma barrière psychique pour être dévié comme s'il avait frapper l'angle d'un bouclier. Arquant un sourcil interrogateur sans montrer plus de surprise que ça, il fait alors un bon en arrière pour m'assaillir de jet d'huile sortant de je ne sais quel pore de sa peau. Décidément ce type était bien immonde, fallait avoir du cran quand même pour se trimballer avec un pouvoir comme ça, déjà que son visage allait pas en sa faveur. Déviant la plupart de ses tirs de la paume de mes mains tout en réussissant a lui en renvoyer quelqu'un avec toujours autant peu de précision, je le vois alors froncer les sourcils de frustration, ou de stupeur peut être. Que pouvait il y avoir de plus jouissant que de briser cette façade de je-m'en-foutisme, plus le combat s'éternisait, plus il semblait contrarier. Soit, s'il aimait pas cette situation ? Bah j'allais lui en faire bouffer jusqu'à plus faim, ça, il pouvait en être sûr.

Remettant ses mains dans ses poches, la bouche toujours aussi close, il se contente alors de me fixer de ses petits yeux. Bon sang ce qu'il m'énerve avec son air débile, donnant un coup de coude sec dans la charrette pour tenter de péter le bois histoire de m'en servir comme masse pour lui fracturer quelques os, je n'arrive qu'a me faire mal en touchant le nerf, grinçant des dents sous la douleur, je récidive aussitôt a l'aide d'une frappe télékinétique. Bon, le bois éclate sous la choc mais mon coude avec, ne me laissant plus qu'un bras de valide. Putain mais quel con, je pose un genoux a terre en hurlant sans la moindre retenu. Ce que ça peut faire mal, comment ça se fait que j'arrive toujours a me blesser tous seul dans mes tentatives débiles ? Ma mâchoire se contractant a en faire péter mes dents, je vois l'autre retenir un petit gloussement narquois avant de profiter presque instantanément de l'occasion en se jetant sur moi. M'emparant d'une planche de bois de mon bras restant, je me relève alors pour lui assener un coup a la tête qu'il esquive sans trop de difficulté pour alors me placer un coup de poing au niveau du bide, heurtant ma protection, il ne baisse cependant pas les bras et continu ainsi jusqu'à que ses coups m'atteigne finalement. Crachant comme jamais en sentant son bras s'enfoncer dans mon ventre, a présent sur les genoux, les yeux presque exorbité, il s'empare de ma masse de fortune pour me frapper au niveau du visage et me faire tomber tête contre sol. Ma vue se trouble et bien que je m'appuie sur mes mains, je sens mon corps tremblé comme jamais, lui aussi qu'est ce que je peux le détester, beaucoup trop fragile en comparaison de cette conviction qui m'habitait. J'avais beau avoir toute la volonté du monde, il n'empêchait qu'un coup ou deux suffisaient a me mettre carpette avec les jambes en l'air. Roh et puis pourquoi je me lamentais comme ça d'abord, j'avais qu'a faire un peu de sport, et en parlant de sport j'en avait un qui m'attendait toujours derrière.

Se contentant de me regarder ramper comme une loque, il soupir alors avant de me tourner le dos pour partir dans la direction de son ami le morpheur. Non mais qu'est ce qu'il était entrain de faire, il ne me considérait même pas assez pour continuer ce combat ? Non mais il plaisantait j'espère ? Il allait forcément se retourner pour venir terminer se qu'il avait commencer... non mais c'est qu'il continuait vraiment tout droit en plus. Il se foutait de ma gueule, là ? Non c'est pas que j'étais suicidaire puisque je savais pertinemment qu'il était impossible que je perde un combat, et surtout pas contre lui, mais c'était juste qu'il était absolument impossible pour moi de laisser passer ça.


Hey Pile ou Face ! Ou Scarface c'est toi qui vois...


Je lui cris en me relevant tant bien que mal, m'appuyant sur la carriole avec mon bras encore valide, l'autre pendant piteusement le long de mon corps. Se retournant lentement dans ma direction, visiblement pas surpris pour un sou, il soupire alors doucement en penchant sa tête de coté pour me regarder de biais. « Non mais vas y prend moi pour un con je dirais rien » avais je envie de lui crier, je me contentait cependant d'afficher un petit sourire en coin. J'avais le corps casser en deux après un pauvre coup a la nuque et je faisais pourtant le fier ? Ouais et alors ? Je sais que j'ai une grande gueule mais j'adore ça alors a quoi bon faire autrement ? Et puis pourquoi il ouvrait jamais la bouche un peu lui aussi ? C'était quand même plus marrant d'étaler un gars faisant un peu trop le fanfaron qu'un gars complètement blasé et ne sachant même pas pourquoi il se retrouvait a se battre contre moi.

Lâchant mon appui pour aller a sa rencontre, je marche d'un pas rapide en armant mon poing, je n'ai cependant même pas le temps de ciller que son pied fuse soudainement dans mon bide pour m'envoyer a terre sans difficulté. Non mais je suis vraiment le dernier des imbéciles, pourquoi j'ai pas esquivé d'abord ? Concentrant une ultime boule d'huile dans la paume de sa main, un allié imprévu fait alors son apparition au dessus de nos tête.

La fête de la Pomme d’Or va bientôt commencer. La fête de la Croaaa !!!

S'écrit alors le piaf quand je m'empare de lui télékinétiquement pour l'amener contre son grès dans le visage de mon adversaire. Battant des ailes tout en criant de sa voix stridente pour se liberer de cette emprise invisible, il occupe le balafré pour juste me laisser le temps de lui donner soudainement un coup de pied directement dans le tibia. L'os craquant sous la violence du coup, un crie de douleur s'échappe alors de sa bouche avant qu'il ne s'effondre au sol, des larmes ruisselant de ses yeux.

Oui je sais, il y a plus agréable comme sensation

Lui dis je en me redressant pour me jeter sur lui avant de le frapper de toute mes forces au visage. Son crie s'arrête aussitôt tandis que son corps s'exprime dans un dernier sursaut, me massant doucement le poing, je lui en recolle un nouveau au même endroit par plaisir suivit d'un autre histoire d'être sûr de ne pas le voir se réveiller. Me relevant avec difficulté, je vais alors me laisser tomber contre un arbre en essuyant mon front de toute cette sueur.

… Tu parle d'une journée tranquille...

|Désolé pour ce post pas terrible ^^'|
Revenir en haut Aller en bas
AuteurMessage
Khildar Blacksilver
Surnom : Le Bourgeois
Messages : 722
Date d'inscription : 05/10/2010
Age du personnage : 36

Maraudeur des rêves
Khildar Blacksilver
Maraudeur des rêves

Carte d'identité
Essence de Vie: 650
Renommée: 1200
Honneur: -400
MessageSujet: Re: Third Night : " Forbidden Fruit" [Quête Terminée] Third Night : " Forbidden Fruit" [Quête Terminée] EmptyMer 27 Oct 2010 - 18:02
Le calme revint après cette bruyante rencontre. L’oiseau qui avait été sollicité par Lou s’enfuit, indigné, non sans continuer sa rengaine :

"La fête de la Pomme d’Or va bientôt commencer. La fête de la Pomme d’Or va bientôt commencer."

Les corps étendus au sol semblaient à jamais devoir demeurer dans cette position très terre à terre. Aucun son ne venait troubler ce paisible moment. Les pommes avaient cessé d’hurler leur ressentiment depuis longtemps. La brise perdura et agitait toujours dans un doux mouvement le feuillage innocent des arbres fruitiers. C’était une agréable symphonie qui résonnait aux oreilles de l’artiste anglais. La musicalité des feuilles buissonnantes, des branches craquantes et de la lente respiration des vivants. Le soleil n’était pas en reste et irradiait la scène de ses rayons ardents. La chaleur paraissait ne pas avoir de limite. La chaleureuse lumière vint lécher les jambes rompues à tout effort.

Oscar demeura prostré contre le tronc tout en observant ce tableau des plus plaisants, celui d’une scène de bataille dont il pouvait se dire vainqueur, même si cela impliquait force douleurs à travers l’ensemble de son corps. Le sourire sadique n’avait pas quitté son visage. Il tourna lentement la tête pour avoir dans son champ de vision son sauveur. Il avait eu un bref aperçu du combat auquel il s’était livré lors de son ascension. Les coups que ce jeune homme avait endurés avaient été rudes.
Pourtant, il s’en était tiré. Tant mieux. Ils étaient face à face, chacun contre un arbre, la route de terre et de poussières les séparant. A l’ombre des pommiers, ils récupéraient. Dans une volonté de faire connaissance avec son compagnon d’armes, Oscar demanda d’une voix forte pour se faire entendre, mais hachée à cause de ses blessures :


"Puis-je avoir l’honneur de connaître le nom de mon sauveur ?"

Une fois cela établi, il hocha la tête.

"Alors, c’était plutôt pas mal, non ?"

"On les démoli en beauté !"

"Maître, vous vous êtes agréablement bien battu."

"Mange, mange, pommes, mange pommes."

"Et puis le coup du jus de citron …"

"Citron, jus. Jus de … Bois, citron, citron de … Boire !"

Il dût secouer la tête pour tenter de faire le silence dans sa tête. Ses démons se lâchaient et ne le lâchaient pas. Il souffrait, son corps soulignait ses blessures par des douleurs qui allaient et venaient. Le raffut en son esprit les lui faisait oublier par moment. Il suffisait qu’il réclame le silence pour que seule la douleur parle, ou plutôt, hurle à travers tout son organisme.
Il se détourna du voyageur en face de lui pour se tourner vers la créature qui avait été la première victime de ces voyageurs killers. Gurdur respirait. Faiblement, mais il respirait.
Dans un effort qui le fit grimacer, il se leva. Son dos n’était plus qu’un champ sillonné de sang, ses jambes le supportaient tant bien que mal, seuls ses bras semblaient les moins douloureux dans cet océan de souffrances physiques. Il finit par se redresser entièrement. Ses vertèbres craquèrent, son cou aussi lorsqu’il pencha la tête sur les côtés.
Toutefois, il sut reprendre un air digne, réajusta la rose qui avait été aussi malmené que lui au cours de l’échauffourée. Il épousseta ses habits souillés par l’huile et le sang en tentant de retrouver un semblant de noblesse. Une fois cela accompli, il se dirigea d’un pas lent mais assuré vers Lou. Il s’arrêta et se pencha pour prendre le bâton à terre et reprit sa lugubre marche vers Gurdur. Dans ses yeux, il était aisé de déceler une lueur de sadisme. Ses pas claquaient sur le sol poussiéreux. A chaque avancé, de fins nuages se soulevaient et disparaissaient au gré du vent. Les cheveux blancs ondulaient tranquillement. Oscar porta la main à son ventre, la douleur le reprenant. Il s’arqua un peu mais essaya de rester le plus noble possible dans sa marche déterminée vers le cueilleur.

Une fois à son niveau, l’aristocrate posa un genou à terre, puis le second. Il lui paraissait avoir marché pendant une éternité. Il se pencha au dessus du visage de l’infortunée créature. Les yeux étaient clos, le souffle court et sporadique. Il sentit la présence de son aide pour la cueillette et ouvrit un œil. Ce qu’il vit le terrifia. Un sourire large et sadique s’affichant sur le visage, Oscar le contemplait avec un désir de meurtre. Naturellement, au vu de l’éloignement et de la disposition, Lou ne pouvait soupçonner ce qu’il se tramait. Il pouvait avoir aperçu la lueur de Folie meurtrière qui éclatait dans les yeux bleus acier de l’aristocrate lorsque celui-ci s’était approché de lui sans un mot pour ramasser le bâton, mais cela en restait là.

Le bruit claqua dans l’air. Un son sec, franc, tranchant. Gurdur n’avait pas pu esquisser quoique ce soit pour éviter la pointe du morceau de bois qui s’enfonçait brusquement dans son ventre. Bien qu’il soit de forte constitution, les mouches qui avaient manqué de l’étouffer l’avaient considérablement affaiblit. C’est pourquoi il mourut rapidement sous le coup porté par un Khildar souriant. Le sang gicla sur le blanc visage de notre diable de Lord.
Se relevant et laissant le pieu improvisé fiché dans l’abdomen de la créature trahie, le visage perlé de rubis sanglant.

Laissant là les corps des voyageurs, Oscar monta sur le siège de la charrette et apostropha Lou :


"Et bien ? Montez vous ? Nous avons un concours à gagner !"

Il souriait d’un sourire franc et sincère, presque joyeux. Son corps entier l’obligeait à se courber mais il faisait de son mieux pour oublier ses souffrances. S’ils gagnaient avec diligence la ville de Big Apple, ils pourraient participer au concours, sûrement rafler le premier prix au vu du nombre de pommes ramassées et ensuite se réveiller.

Encore fallait-il que Lou daigne l’accompagner après ce qu’avait fait Khildar à Gurdur.


[Est ce que tu pourrais dire lors de ta réponse que tu fouille les poches des voyageurs et que tu trouve une sorte de contrat les liant à un autre cueilleur disant qu'ils doivent entraver la progression des autres participants stp ?
Ensuite, libre à toi de décrire ou non le concours de la Pomme d'Or et de dire si on a gagné ou pas. Mais soyons franc, gagner une telle coupe ne m'importe que peu ^^]
Revenir en haut Aller en bas
AuteurMessage
Lou Evenstein
Messages : 323
Date d'inscription : 04/10/2010
Age du personnage : 33

Maraudeur des rêves
Lou Evenstein
Maraudeur des rêves

Carte d'identité
Essence de Vie: 845
Renommée: 1470
Honneur: 32
MessageSujet: Re: Third Night : " Forbidden Fruit" [Quête Terminée] Third Night : " Forbidden Fruit" [Quête Terminée] EmptyLun 1 Nov 2010 - 15:51
La respiration lente, les yeux a moitié clos et mon corps s'engourdissant peu a peu, je ne pouvais faire fi de cette douleur. Bien que je tentais de récupérer tant bien que mal en tentant de m'endormir ne serait ce que pour une heure ou deux, mon bras ne cessait de me maintenir dans une sensation de malaise des plus lancinante. Je ne sais pas s'il s'agit d'un fait de ce monde ou s'il s'agit tout simplement de moi, mais j'étais quand même vachement résistant a la douleur, mon coude était éclaté et rendait mon bras totalement amorphe mais je me rendais compte que c'était tout de même largement supportable. Peut être que c'était justement parce que mon corps pouvait se briser avec un rien que je commençais a être habituer a cette douleur, comme si cette sensation de malêtre des plus angoissante faisait peu a peu entièrement partit de moi. Et merde, c'était pas en réfléchissant a tous ses trucs que j'allais réussir a m'endormir. Et voilà que l'autre aristoc se mettait a son tour a faire des siennes, c'était trop demander qu'un peu de repos ? J'allais finir par regretter de ne pas être née a moitié autiste pour pouvoir faire fi du monde extérieur quand bon m'en semblait.

Marchant d'un pas chancelant dans ma direction bien qu'emplit d'une certaine noblesse, il arrivait finalement juste devant moi pour ramasser a mes pieds le morceau de bois, cause de mon infirmité partielle. Ce mec avait quelque chose d'étrange, certes, rien que son allure l'étais, mais il y avais quelque chose que je n'avais pas remarquer plutôt. Son regard, comme injecté de sang ne semblait plus voir ce qui l'entourait tandis qu'il se retournait aussitôt pour avancer dans la direction de la carriole, le morceau de bois dans la main. Cherchant pendant quelque seconde tandis que je le voyais lentement s'éloigner de moi, je compris aussitôt que le regard entier de ce type dégageait quelque chose de malsain, comme s'il était soudainement pris, le combat a présent terminer, d'une sorte de furie ou de soif de sang. Bah, en y repensant, il venait de frôler la mort a quelques cheveux près, c'était donc surement dut a l'excitation du combat, de voir son sang couler et de sentir toute cette peur, cette colère et cette adrénaline emmagasiné plutôt se relâcher d'un coup comme une odeur enivrante. C'était comme cette euphorie s'emparant de nous après avoir vécu un moment intense comme après un examen stressant ou après un tour de manège un peu trop mouvementé.

J'avais lu dans un livre il y a quelque temps de ça que certains guerriers barbares se servaient de cette même angoisse pour la transformer en rage en plein milieu du combat, oubliant ainsi tous ce qui les entouraient ou les emplissaient tels que la peur ou la douleur pour ne plus ce focaliser que sur leurs combat. Oui, c'était surement ça, il était pris d'une soudaine frénésie, toutes ses émotions beaucoup trop vives pour lui se relâchant en lui comme de l'endorphine et il n'arrivait plus alors a la canaliser comme dans la vie de tous les jours. L'ivresse du combat, on fermait les yeux et on se retrouvait submerger par une torrent d'émotion ne nous laissant comme unique choix que de se laisser emporter de pars ces eaux. Bah, ça lui passerait surement sous peu, et puis d'abord il n'avait qu'a pas risquer sa vie ainsi dans de tels combats s'il ne pouvait même pas se contrôler, le combat n'était pas une bataille que les gens trop soumis a leurs propres émotions pouvait se permettre de mener. Mais quel connerie j'étais entrain de débiter là ? Qu'est ce que j'y connaissais moi là dedans d'abord ? Tous ce qu'il me fallait c'était dormir un peu avant de finalement me réveiller dans mon lit avec l'autre sac a puce sur le ventre.

Fermant doucement les yeux, j'étais alors pris d'une langoureuse envie de sommeil, s'emparant peu a peu de moi pour que je me laisse m'y succomber quelque instants plus tard. Oui, un peu de sommeil ne pourrait que me faire du bien, enfin, jusqu'à ce que ce bruit a la fois sec, tranchant et dégueulasse ne parvienne a mes oreilles.

Me réveillant en sursaut, je me rend compte que je suis toujours a Dreamland quand je reconnais le paysage m'entourant, ou plutôt, quand je constate que je peux tous simplement voir ce même paysage. Combien de temps s'étaient écouler ? Pas longtemps j'en jugeait aussitôt a la vue de la position du soleil, d'un autre coté, ce monde onirique n'étais pas tout a fait régit par les même règle que le notre. Il aurait pu s'écouler plusieurs heures que le soleil n'aurait peut être pas changer de position, aller savoir comment ce rêve pouvait bien fonctionner. Cherchant du regard le dénommé Khildar au nom complet beaucoup trop long pour le commun des mortels, je le retrouvais alors assis a l'avant de la carriole, son visage beaucoup plus détendu, comme soulagé de ces maux qui le tourmentaient un peu plus taux. J'avais raison, le temps avait fait que cette même ivresse, cette étincelle de folie que j'avais pu lire dans son regard un peu plutôt, c'était semble t'il éteinte d'elle même. Me fixant de ses grands yeux azuré, il me souriait alors en voyant ma réaction, preuve de cette engourdissement de l'esprit et du corps qu'on ressentait a chaque réveil. J'avais dormi peut être une minute et j'étais quand même complètement déjà ensuquer ? Ouais et alors, c'est pas de ma faute si j'ai le sommeil lourd.


Et bien ? Montez vous ? Nous avons un concours à gagner !


S'écriait il alors en habillant son visage d'un sourire amusé. A parce que depuis le début il participait au concours ? Pourquoi je m'en rendais compte que maintenant ? Et puis qu'est ce que je pouvais en avoir a foutre de toute manière ? C'était qu'un tout petit détail et le plus important était que j'avais pu l'aider a s'en sortir face aux trois gaillards de tout a l'heure. Attends ! Il venait de dire « nous » je rêvais pas là ? Enfin si j'étais même en plein rêve a vrai dire mais bon, je me comprend... Pensais je en me mettant un vent a moi même intérieurement, prouesse dont seulement peu de gens était capable. Pourquoi je m'en vantais ? Aucune idée, et puis pourquoi j'étais partit aussi loin pour une si petite phrase ? J'en oubliais déjà qu'est ce qu'il m'avais choqué dans sa phrase. Ah oui c'est vrai, le « nous »... . D'où est ce qu'il croyait qu'il pouvait m'embrigader dans ces emmerdes comme ça sans même me demander mon avis. Roh et puis flute ! Mettant de coté ma fausse antipathie vis a vis des autres, je souriais alors a mon tour avant d'acquiescer d'un hochement de tête. En y repensant, c'était tellement triste d'arpenter ce monde merveilleux sans jamais avoir quelqu'un a ses cotés, c'était pas dans ma nature d'être solitaire, un peu de compagnie ne pourrait qu'être agréable après tout.

Me relevant avec difficulté tant mon bras pouvait me tirailler horriblement, je m'avançais alors d'un pas tranquille dans la direction de la carriole. Enfin... tranquille jusqu'à ce que je trébuche sur un corps trainant inerte a mes pieds. Tombant comme par hasard sur mon bras cassé pour crier violemment un mélange de haine et de souffrance. Putain il en redemandait c'est ça ? Me relevant d'un bon malgré cette impression de mourir tant j'avais mal, je regarde alors le corps a mes pieds pour lui assener un gros coup de pied télékinétique dans le bide et l'envoyer s'exploser dans un bruit sourd contre l'arbre sur lequel j'étais adossé il y a peu. Non mais quel connard, en plus comme par hasard c'était encore ce huileux, il avait voulu me montrer qu'en plus d'avoir le bras cassé j'en était aussi un beau c'est ça ? Ma mâchoire se décontractant au bout de quelque seconde et cette douleur devenant de plus en plus vive et apparente, je reprenais cependant peu a peu mes esprit pour me tenir le bras et posé un genoux au sol. Bon ok je m'étais peut être un peu emporter, je venais de frapper un pauvre gars déjà inconscient alors qu'il n'avait absolument rien fait et que la faute me revenait totalement, moi qui n'avais pas regarder ou je mettais mes pieds.

Me relevant une nouvelle fois en retenant un petit gémissement, je remarquais alors ce petit bout de papier venant de tomber de la poche de l'autre gars, me penchant en avant pour le ramasser. Le survolant du regard, je recevais comme un coup de marteau sur la tête quand je me rendais compte que cela ne donnait absolument aucun résultat. Quelle idée d'utilisé des caractères si compliqués et diversifiés aussi, il pouvait pas avoir un peu pitié des nombreux analphabètes dans mon genre et écrire tout en braille ? (Trouvez la logique...) Soupirant de lassitude en laissant tomber mon bras le long du corps, le regard lever en direction de ce ciel éclairé, je reprenais alors mon chemin en direction de la carriole.


Mais c'est quoi ce bordel ?

M'écriais je intérieurement de ma phrase fétiche en voyant le corps meurtri et pourfendu de Gurdur. Non c'était pas vraiment le fait qu'il avait 6 bras attaché au corps ou encore qu'il était vraiment moche comme un pou. Non ça avait plus un rapport avec le morceau de bois de tout a l'heure se dressant a travers son bide en pointant vers le ciel, sans blague... . Merde mais c'était une blague c'est ça ? J'étais certain qu'il était pourtant que assommé, et puis ce morceau de bois, ça pouvait pas être une coïncidence. Mais bordel qu'est ce qu'il se passait au juste dans ce monde de merde ? N'ayant même pas la force d'interroger du regard le fautif dont l'identité m'était certaine, je sentais alors des larmes s'écouler de leurs propres volonté de mes yeux tandis que je me retenais tant bien que mal de ne pas tomber a genoux. Mais comment c'était possible ? Pourquoi ce monde censé être si merveilleux tournait et corrompait il tant l'esprit des gens ? Comment certaine personne pourtant normal dans le monde réel pouvait elle devenir si lubrique et perturbé ici bas ? La vie était quelque chose de magnifique alors pourquoi tant de gens ne pouvait s'empêcher de la gâcher ? Et puis depuis quand je pouvais penser des trucs aussi niais et débile ? Est ce que j'étais tant entiers que ce genre de scène ne pouvait que me choqué, étais je si faible ? Putain mais pourquoi est ce que ces larmes ne cessait elle de couler ? Pourquoi est ce que j'étais soudainement pris de ce terrible sentiments de culpabilité ? Putain je le connaissais même pas ce type, c'était pas de ma faute s'il se retrouvait a présent mort sous mes yeux. Mais d'un autre coté, si j'avais garder un œil sur ce Khildar et que je ne m'étais pas assoupi, est ce que tous cela serait arriver ? Étais je si faible ? Toutes ces questions, tous ces pourquoi et ces comment ne cessait de fuser en moi comme si chaque partie de mon corps n'étais plus que doute.

Essuyant ces larmes dont je ne comprenais toujours pas le sens, je tournais alors mon regard dans la direction de l'autre pour voir qu'il ne m'avait pas remarquer, se contentant de me tourner le dos en faisant je ne sais quel réglage. Ce gars n'avait pas pu le faire de sang froid, il avait peut être péter un câble mais c'était impossible qu'il ai fait ça de son plein grès, son regard était absolument dénuer de toute trace de regret ou même de sadisme. En avait il ne serait ce que conscience ? Peut être était ce Gurdur qui lui avait tous simplement demander de mettre fin a ses souffrance ou peut être avait il pris cette même initiative de lui même et tenter t'il alors de refouler tant bien que mal son malêtre et sa culpabilité derrière un sourire de façade ? Je n'avais pas encore la réponse a toutes ses question, mais je savais pourtant a présent qu'il allait falloir que je garde un œil sur lui dés a présent.

Montant finalement a l'avant de la carriole, toute trace de colère, de tristesse ou même des précédentes larmes ne paraissant plus sur mon visage. Je me contentait d'arborer un petit sourire en coin avant de tendre a Khildar le papier que j'avais trouver sur le corps inconscient de l'autre. Nous prirent alors la route en direction du village, prêt a concourir avec notre chargement de pomme bien que l'esprit n'y été pas. Khildar m'expliqua sur la route que ce mot était une sorte de contrat expliquant que les trois gus de tout a l'heure devait faire tous ce qui était en leurs pouvoir pour gêner les autres concurrent. Cela pouvait paraître évident après ce qu'on avait vécu lui et moi, mais ce serait une preuve irréfutable lorsque l'on se présenterais au concours. Concours que nous gagnâmes sans grande difficulté entre nous. Ils nous avaient fallu de nous présenter comme participants avant de remarquer que l'un de nos adversaire arborait un visage des plus confiant, de même qu'une récolte presque deux fois plus conséquente que les autres. M'étant diriger vers lui, je lui avait alors montrer le contrat qu'il reconnu aussitôt en ouvrant de grands yeux empli de surprise, je lui avait alors aussitôt éclater la face de mon poing valide en y mettant tout le peu de pouvoir me restant, cassant au passage mon unique main encore intacte. J'avais alors exposer les faits au juges ainsi que devants tous les spectateur, mettant par la même occasion la mort de Gurdur sur son dos. Bref, je vous passe les détails, mais le plus importants, c'était l'autre avait payé, il était disqualifié et les habitants des rèves lui réservait surement un sort peu enviable, et qu'on avait gagner cette soit-disante pomme d'or sans problème vu que tous les autres avait vu leurs récoltes mis en pièce par les 3 voyageurs.
Revenir en haut Aller en bas
AuteurMessage

Contenu sponsorisé


MessageSujet: Re: Third Night : " Forbidden Fruit" [Quête Terminée] Third Night : " Forbidden Fruit" [Quête Terminée] Empty
Revenir en haut Aller en bas

Third Night : " Forbidden Fruit" [Quête Terminée]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Forbidden Fruit [Terminée]
» 5th Night : "Why so serious ?" [Quête Terminée]
» Sex Night : " Debauchery and unreliability" [Quête Terminée]
» 14th Night : Jail [quête terminée]
» Fourth Night : " Steal loving you" [quête terminée]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Dreamland RPG :: Dreamland :: Zone 1 :: Le royaume des fruits-