Putain je n’arrive pas à y croire, je l'ai fait! J'ai passé une soirée entière sans boire un seul verre, sans caresser de mes lèvres le tonc d'un seul joint. C'est un exploit dont j'aurais pu être fier, s’il n'avait pas été provoqué par cette amère sensation qui me rongeait depuis quelques jours. J'avais l'impression que le destin, en échange d'une nouvelle vie m'en avait arraché une. Ma mère cette pourriture était définitivement partit maintenant, mon père lui n'envisageait plus rien si ce n'est boire et devenir un client régulier de l'épicerie centrale. Bref j'avais demandé à Grégoire, un bon ami à moi si il pouvait m'héberger quelques jours dans son appartement. J'avais besoin de prendre de la distance avec ma famille, avec cette maison, cette ancienne vie. C'est ce qui m'avait poussé à rejoindre les côtés de ce distant ami. Alors comment un 1ere L redoublant connaît-il un mec ayant vingt-six piges ? Et comment ce dernier peut être assez lié à ce gosse sans expérience pour l'accepter quelques jours sans prévenir ? La réponse est simple, bien qu'elle ne tienne pas en un mot si on désire des explications. Mais je vous promets qu'elle reste à la portée de tous. Je vous ai déjà parlé de mes rondes le soir ? Vous savez, c'est moment de solitude où je rôde au hasard dans des quartiers qui m'intéressent ? Bah voilà, Grégoire était un de ces soirs lui aussi en train de rôder, on s'est retrouvé dans le même entrepôt et on s'est mutuellement fait peur. Bref, il s'en est suivit une période de transition où pour calmer nos cœurs on a décidé de fumer un joint. Une fois ce dernier consumé, on a fait connaissance et depuis nous sommes en bon termes, suffisamment pour qu'il accepte de m'héberger quelques jours en tout cas.

Ce qui autre fois n'aurait pas été un souci était le fait que Greg était un gros fêtard. Je le suis aussi habituellement, mais je n'aime pas boire quand je ne vais pas bien. Généralement c'est ce genre de mec, ceux qui se laisse aller à l'alcool au moindre petit malheur qui gâche la soirée des autres. Je ne vais pas vous faire un inventaire des possibilités, mais j'en ai déjà vue beaucoup se mettre à chialer pour rien une fois leurs sens complètement allumés à la vodka où à d'autres substances qui pourtant sont censés nous faire BIEN planer merde! M'enfin bref j'étais là sur ce canapé éclaté par l'usure que lui infligeait le temps, la tête perdu dans le creux de ma main, alors que mon coude étai planté dans le bras du fauteuil. Position confortable, qui traduisait un certain ennui. Je "m'amusais" à compter les bouteilles, pensant à certains de mes amis qui étaient en train de décuver dans divers pièces de l'appartement. Dan avait été obligé de prêter sa chambre à un couple de sa connaissance, ce qui expliquait sa position peu convenable. Il était sur le bord du canapé en train de somnoler, entourés de ce qui s'apparentait à des cadavres, la moitié baignait dans leurs propres déjections gastriques. Bref, au moins je savais désormais qu'il ne fallait jamais accepter le cocktail d'ouverture de l'autre fumier de Grégoire. Ce dernier devait remplir le fond de sa cuve de pilules à la con, résultat la moitié de ses invités ne survivez pas au quart de la nuit.

Concept étrange qui avait toujours dérangé le jeune voyageur que je suis, comment pouvait-on aimer faire vomir les autres? Bref, c'est sur une dernière pensée à l'attention de Grégoire que je pu fermer les yeux, oubliant l'odeur immonde, ainsi que les bruits du couple copulant dans ce qui était censé être ma chambre.

DreamLand: Délirium city.


Voilà, j'étais là à côté de lui dans ce qu'on m'avait dit être DreamLand, géniale. Je ne sais pas comment il avait fait, mais le jeune rêveur s'était déjà attiré des ennuis. Une sorte de créature moitié bouteille de rhum, moitié autre chose le poursuivait en hurlant. Cela ne semblait déranger personne, ce qui eut tendance à m'outrer. Mais heureusement je pu rapidement oublier cet aspect négatif du royaume où je me trouvais, oui je venais de remarquer la tendance vestimentaire des gens. Cravate, slips et autres fantaisie dans le genre. Heureusement, je semblais y avoir échappé, en même temps je devais être l'un des rares rêveurs/voyageurs à parvenir à voyager ici sans me mettre une mine terrible. Merci Grégoire qui s'était occupé de ce détail-là, si on m'avait dit qu'en pensant à sa sale tronche j'allais découvrir un endroit aussi cool! Bon je n'étais pas conscient de la moitié des choses ce soir-là, avant de comprendre mon arrivée à Délirium city il m'a bien fallu deux trois mois. De plus, je ne peux pas affirmer avoir tout saisi Mais bon, ça me faisait plaisir en tout cas de découvrir un monde pareil, surtout que je pouvais maintenant me la péter en disant que j'avais réussis à venir ici clean! Je n'en avais encore une fois aucune idée à l'époque, pourtant j'avais comme le pressentiment que cette citée pouvait m'offrir bien des choses.

Bref je portais un T-shirt à manche longue de couleur noir, ainsi qu'un Jean troués accompagné par des chaussures à l'aspect douteux. Sans faire plus attention que ça à mon apparence, j'entrepris d'explorer cette ville, oubliant le sort qu'un monstre réservait à l'un de mes amis. C'est en moins d'une heure que j'appris l'une des coutumes de cette ville, les habitations semblaient danser elles aussi. Bref c'est en m'accrochant à l'un des poteaux pour éviter de finir empaler sur un grillage que j'y survécus. Bien qu'après avoir lâché ce fier bout de métal, je ne pus me retrouver, je savais juste que j'étais devant un bar aux allures sympa. C'est pourquoi je suis rentré dedans fier et confiant! Je n'ai pas pu boire dans le monde réel, je pouvais bien essayer de rattraper ce manque de civilité à DreamLand n'est-ce pas? C'est en poussant doucement la porte que je pris réellement conscience de ce qui se passait ici, ce n'était pas une super fête, mais l'ambiance était tranquille. Si on oubliait bien sûr les filles en culottes qui suscitaient fortement l'envie et le désir de plus de la moitié des mâles présent en cette soirée. Dan en esquiva plus d'un, préférant éviter d'être le responsable de la goutte de testostérone en trop qui rendrait fou l'un de ces primates en culottes.

Mes pas m'amenèrent au comptoirs là je pus enfin demander un verre au barman:

-Salut, j'aimerai bien si possible, un pastis!

Ouais j'aime bien le pastis et alors ? Je n'en bois pas assez souvent dans la vie réelle, faut bien que je me rattrape dans le monde imaginaire non? Puis de toute façon je vous emmerde, je vais simplement taxer une chaise au mec qui boit du bourbon, m'asseoir à la table d'à côté qui vient d'être nettoyé malgré le fait étrange qu'il n'y est pas de chaise. Puis je vais siroter mon verre en observant la délicieuse clientèle qui s'offre à nous!

C'est ainsi que, mon verre de pastis à la main je m’emparai d'une chaise à l'aide de l'autre en demandant sur un ton se voulant amicale:

-Puis-je vous empruntez cette chaise s'il vous plaît?

Il lui était impossible de me répondre non avec une demande aussi bien construite n'est-ce pas?

Delirium City.

Une ville plus connue pour le fait d’être une ville totalement déjantée que pour sa tranquilité et son calme. Et pour cause. A peine arrivé, ce ne fut pas un paysage digne d’un tableau de maitre qui m’attendait, mais plutot des batiments plus ou moins stables entres lesquels évoluaient des reveurs plus ou moin stables sur leurs jambes eux aussi.

“-Eh t’as là, t’as pas un truc?
-Un truc?
-Bah ouais un truc quoi.
-Non désolé.”

Ne comprenant pas la requête dudit poivrot à l’air hagard et aux yeux cernés, même ici au monde des rêves, je continuais ma route, slalommant entre les immeubles, désireux de trouver un endroit assez calme et abrité, étant donné qu’en ce moment, j’étais assez occupé a regarder au dessus de moi pour esquiver des jets de vomis provenant de créatures des rêves trimballant des seaux de vomis pour en déverser le contenu sur les malchanceux qui passaient par la.

Ce ne fut que lorsque je me sentis assez en sécurité pour poser les yeux sur le sol que je vis la “terre promise” qui était en vérité un simple bar, à la devanture aguichante qui se composait d’une diablesse arborant un avantageux fessier. Je ne peux pas dire que cette devanture n’orienta pas mon choix quand a fait de rentrer a l’intérieur de ce bar, mais presque.

Fumée de cigarette polluant l’air, ivrognes et soulard dans tout les coins, oui j’étais bien dans un bar de Delirium city comme il y en a des centaines. Tatant de la main gauche ma bourse, celle-ci ne fit mine d’emmetre le doux bruit du tintement des pièces, qui était une douce musique a mes oreilles, ce qui m’informa que celle-ci était vide, et surement depuis un bon moment. n’ayant pas d’argent pour payer ma consommation, je tentais ma chance en raflant un verre à un poivrot quelconque, et y porta mes lèvres. Whisky. Bon, eh bien on ne pouvait pas dire que j’étais bien ou malchanceux, mais ce breuvage me suffit. Avisant un table ou aucun poivrot n’était en train de décuver, je m’asseyais a une table vide, voisine d’une autre table autour de laquelle deux jeunes hommes étaient assis, manisfestement assez sobre pour ne pas agoniser dans un coin du bar.

Préférant ma compagnie a celle des deux étrangers, je ne pris pas la peine de demander un siège a leur table, et ce fut avec plaisir que je me mis a siroté mon verre de Whisky, a petite gorgée. Ayant fini mon verre je le jetais au dessus de mon épaule, peu désireux de le ramener a une quelconque forme de service qui pourrait laver ce verre. Le seul spectacle qui s’offrait a présent a mes yeux n’était plus le doux mouvements du whisky dans mon verre, mais les deux jeunes hommes sur la table voisine.

Me levant de mon siège, je pris al première chaise qui venait pour m’assoir dessus.




[Hrp] Comme John a posté avant moi, c'est donc a Dan de posté maintenant puis a moi, puis son reprendras le sens habituel (John, Dan, Noah, John, etc...)

Des gens comme lui j'en avais croisés plusieurs, ils étaient rare pas forcément agréable au début, mais une chose était sûr. Ce genre de pourritures avaient réussi à préserver une certaine franchise, donc si j'avais la chance de l'entendre me dire qu'i allait me tuer, je savais que ma mort risquait de se produire entre ses mains au cours de la soirée. L'un d'eux avait menacé l'un de mes amis de l'envoyer dans le port si il continuait ses conneries, bah résultat mon pote à finit dans le port, son agresseur aussi. Bref, cette soirée avait vraiment été gâché par la faute de ces deux cons. Encore une fois j'avais l'impression d'avoir un aimant à connard coincé dans le cul, autre fois ce fut le vieil homme qui voulait se torcher sur moi, maintenant c'est ce mec qui ne veut pas me laisser partir. Je me demande bien ce que j'ai fais dans une autre vie pour mériter autant d'attention de la part de personnes comme eux.

Je pressais le sommet de mon visage entre mes doigts, essayant de garder mon sang froid, en acceptant l'invitation de cet homme qui, si il ne mentait pas sur ses occupations. Risquait tout de même de me tuer au cours de mon séjour à DreamLand. Mon regard se posa sur les femmes dont il parlait, je regrettais déjà de ne pas être allé les déranger. Ce qui était fait était fait. Quand il me demanda de m'asseoir, enfin "demander", c'était plutôt un ordre qu'il m'intimait de suivre. Je n'avais pas envie de jouer au fou ce soir, de plus il avait des arguments convainquant le fourbe. Un pochon d'herbes, en plus d'un pichet payé de sa poche. Mais que demande donc le peuple? Une fois mes fesses bien installées sur ma chaise, mon dos calé contre le dossier, je laissais mes doigts caresser la surface abîmé de la table. Mes yeux ne lâchaient pas du regard l'étrange énergumène, je n’avais pas encore lâché un mot, trop occupé à me demander qui avais-je réellement en face de moi. Une âme souffrante? Un homme simplement désœuvré? Un chanceux ? Peut être un mélange des trois sortes, voir quelque chose d'encore plus sombre dépassant l'imagination du jeune voyageur que j'étais. Une fois sûr de moi, je portai le contenu de mon verre à mes lèvres, savourant la caresse liquide délivré à ma langue par le pastis. Mes gorgées n'étaient pas démesurées, je ne voulais pas non plus me mettre une cuite terrible avec ce sinistre inconnu, même si tous les éléments pour aboutir à ce scénario étaient réuni. C'est en m'emparant de son pochon et en sortant de ce dernier une petite pincée d'herbes, que ma voix décida finalement d'éclater aux oreilles de son hôte de tablé:

-Vous allez peut être trouver que j'exagère, mais je n'ai pas de feuilles, seulement les poumons pour fumer! Vous en posséder peut être quelques unes ?

Ouais en plus de boire mon pastis, j'avais l'intention de rentrer dans son jeu jusqu'au bout. Bah ouais, malgré mes songes, mes doutes, mes peurs, et mes appréhensions je sais très bien comment dissimuler tout cela pour finalement entrer dans ce genre de conneries. Mon regard quitta peut être à tord l'homme qui venait de m'inviter à gâcher nôtre soirée ensemble. Oui mes yeux venaient de se planter dans ceux de cet inconnu qui venait de s'asseoir à leurs tables. Peut être était-il de mèche avec l'autre, ça ce trouve je venais simplement de me faire piéger par ce duo de vilain pas beaux à l'allure vraiment peu enthousiaste. J'essayais de faire comme si ce qu'il se passait ne pouvait m'atteindre, restant avec une allure plus où moins normale à former un tas avec le petit tas que j'avais emprunté à l'autre. Mes yeux allèrent d'ailleurs aux siens, essayant de prévoir ce qu'il allait faire. Mes hypothèses affluaient de plus en plus vite, alors que j'apportais naturellement mon verre de pastis à ma bouche.

Une soirée inoubliable était sur le point de se construire. Une fois en possession des matériels que j'estimais nécessaire pour la construction de mon join, je me laissais aller contre le dossier de ma chaise. Piochant dans le délicat paquet que je m'étais soigneusement sélectionné, dispersant l’ingrédient secret tout le long de la feuille, avant de caler le tout avec un bout de carton pressé et malaxé avec dextérité. Certes, j'avais tendance à sacraliser le roulage, mais c'était le genre de chose qui s'appréciait, surtout quand on était en confiance. Une fois mon collage achevé je me sentais comme un architecte contemplant son œuvre mis sur pieds. C'est en tassant l'objet de mon vice avec soin que mon esprit réussit à ce concentrer de nouveau sur ce qu'ils étés réellement l'un pour l'autre. Point positif ils ne se connaissaient pas, du moins c'est l'impression qu'ils donnaient, donc l'hypothèse de l'embuscade était à émincer. Portant mon œuvre à mes lèvres j'empruntais le briquet du gentil monsieur ayant un sérieux complexe d’autorité, pour l'allumer avant de reposer ce dernier prêt de lui.

Le goût, la texture de cette plante, l'emprunte qu'elle laissait à ma perception du goût n'avait rien de comparable à ce que j'avais pu fumer dans le monde réel, comme je m'y attendais. Dans un sens ce que j'étais en train de fumer était sûrement l'un des plaisirs qui échappait au minable monde des humains. Ouais là pour le quart d'heure qui me restait, j'avais la sensation d'être puissant, comme l'un des privilégiés qu'un roi pouvait convier à sa table. Sauf que là, j'étais entouré par deux mystérieux inconnus aux exigences conventionnelles, autours d'une table qui avait du supporter bien des poivrots avant nous.

Après avoir lâché mon premier nuage de fumée j'étudiais sa requête, me présenter était peut être un risque, surtout que l'autre s'était présenté comme étant un voyageur killer. Alors je ne savais pas vraiment ce qu'était un voyageur ni qui rentrait dans ce genre de catégories, le vieux de la nuit dernière ne m'avait pas vraiment aidé à comprendre dans quelle merde j'étais. Du moins c'était resté très vague. Bref, fallait que je trouve un moyen de préserver ma peau jusqu'à mon réveil, pourquoi ne pas poser quelques questions par exemple ? Après m'être brièvement présenté bien sûre:

-Moi ? C'est Dan! Alors vous allez sûrement penser que je suis largué mais... c'est quoi un voyageur killer? Et c'est quoi le royaume céleste et les créatures des rêves? Non par ce que depuis quelques nuit j'ai l'impression de vivre une deuxième vie ça vous a déjà fait cet effet là? Bref, si je vous dis que je ne viens pas de ce monde et qu'il y en a un autre vous allez me prendre pour un fou ?

Je ne savais pas si j'avais vraiment bien amené la chose, si je n'avais pas étais trop brusque où trop inconscient pour construire ma question de manière potable. Quoi qu'il en soit, après avoir largué un tel flot de paroles je sentais finalement les effets de mon joint atteindre mon crâne. Un sentiment de tranquillité, couplé à une sérénité mal saine s'emparait de moi. Ouais, j'étais vraiment bien. Trop bien même, je détachais les cendres de mon vice sur une épave à côté de moi qui dormait bien trop profondément pour s'en rendre compte. De mon autre mains je pris mon verre, puis n'en laissa que la moitié d'un quart. Une grosse gorgée pour me réveiller, avant de retrouver ma concentration un sourire amicale aux lèvres. Je les regardais l'un après l'autre, m'attendant à des réponses fiables mais invraisemblable.

Putain.

Un nouveau voyageur. A croire que j’étais un aimant a débutant, je n’arretais pas d’en rencontrer, pour mon plus grand déplaisir. Comme un oiseau tombé du nid, ils avaient besoin qu’on leurs explique tout, et le summum était lorsqu’il regarde leurs interlocuteurs en disant “Quoi?! C’est un rêve ici?!”, comme si l’explication n’était pas assez clair. Enfin bon, comme l’avait dit mon voisin, aujourd’hui, c’est détente, pas de prise de tête, de bagarre, rien, juste le calme complet et total. D’ailleurs ce fut ce voisin qui avait proné le calme qui me donna envie de lui foutre une grosse droite dans la gueule:

« - Toi et moi, on est des voyageurs, toute les nuits on arrive dans ce monde peuplé de créatures de rêves, comme lui. Regarde il a les oreilles pointues. »

Il poussa une de mes mèches de cheveux qui recouvraient une de mes oreilles, pointues, contrairement a celles de mes interlocuteurs.

« - T’as vu, c’est crade hein…. On les différencie grâce à ça, ils sont aussi très prétentieux. Tu dois surement avoir un pouvoir, la nuit où t’es devenu voyageur tu as aussi vaincu ta peur, ta peur, c’est ton pouvoir. Moi je suis un voy… un voyageur killer. Je m’occupe de la purification de Dreamland, je tue d’autres voyageurs inutiles. Les voyageurs forment la race supérieure de Dreamland, on est plus fort et moins con que les autres là. »

Violence.

Il me regarda en m’addressant en sourire en coin. Pauvre con:

“C’est parce que t’es un voyageur killer ou t’es demeuré de naissance? Crois-moi, ces oreilles pointues, je les ai pas choisies, mais je vis avec, c’est pas comme si c’était un drame d’être un créature des rêves. Après tes conneries sur la race supérieure, tu peux te la foutre dans le cul, j’ai déjà buté des voyageurs, et je peux te dire qu’ils sont pas forcemment supérieur, la preuve je suis ici. Alors comme tu l’as dit, on va boire un coup et s’arreter, ok?”

Refrenant l’envie que j’avais de lui jeter mon verre à la gueule, je le vidait d’un train, l’histoire d’embrumer mon esprit et de tempérer mes ardeurs. Bon, j’allais pas m’eporter, j’allais continuer ma soirée tranquille, sans prise de tête, et si une baston éclatait, je décline toute responsabilité quand à la suite des évènements. M’adressant a nouveau voyageur qui, a coté de mon autre voisin, paraissait autrement plus agréable quil n’avait pas dit un mot pendant notre brève altercation:

“-Bon, même si t’as pas tout compris, tu verras, au bout d’un moment, ça rentreras tout seul. Et contrairement a ce qu’a dit “monsieur race supérieure”, tu ferais mieux de ne pas sous-estimer les créatures des rêves, c’est une mauvaise idée, surtout celles qui, comme moi n’ont pas peur peur des voyageur.”

-Préserver son jardin secret des autres... C'est pour ça que tu tues des voyageurs alors? Tu essayes simplement de modeler ce monde à ton image en te débarrassant des êtres qui te semblent indignes n'est-ce pas? Et vous les créatures des rêves tenez à garder vos racines et ce monde à l'écart de l'influence humaine où je me trompe ? Après dans les deux cas je ne fais que théoriser sur les grandes lignes hein... je ne sais pas si vous avez réellement des objectifs aussi vastes.

Ignorance.

Laissant le voyageur killer répondra à la question qui lui était adréssée, je laissais mon esprit vagabonder dans le lointain, ne prenant même pas la peine d’écouter John déblaterer ses conneries, dans lesquelles ils réservaient surement quelques piques pour ma personne, et me connaissant, si je continuais a écouter ces attaques verbale, il risquait fort de se retrouver la machoire éclatée, et je pense que vu le tempéramment du gaillard, je n’allais pas en sortir comme d’un salon de thé dans un quartier chic d’une ville calme. Enfin bon, des débiles de ce genre, ce n’était pas la première fois que j’en croisais et surement pas la dernière. Laissant tranquillement finir mon compagnon de table, je le vis juste jeter quelque chose et marmoner un
“Dans le mille”. Prenant cela comme la fin de sa tirade a laquelle je n’avais prêter aucune réelle attention.

Civilité.

Etant bien décidé a répondre a la question du jeune voyageur qui lui, ne m’avais rien fait, a part peut-être cette question elle-même a laquelle je n’avais pas de réponse précise, la seule information que je pouvais donner étant mes propres pensées qui n’étaient peut-être pas celles-de la majeure partie des créatures des rêves:

“-Bon, si je me souviens bien, ta question, c’était en gros ce que je pense des voyageurs? Et bah c’est plutôt simple: C’est comme les créatures des rêves, y’a des connards, lui disj-e en pointant du doigt mon indésirable camarade de tablée, et y’a des gens bien. Non pas que je me range dans la catégorie des gens bien, loin de là, je vais surement partie de la catégorie des connards pour bien des gens. Mais bon, on va pas s’embrouiller pour ça hein. Comme la dit John restons calme et buvons un verre! Mais bon, c’est valable que pour aujourd’hui seulement.”

Ivresse bienvenue.

Tant bien que mal, et alcool aidant, je commencais a ignorer totalement mon interlocuteur indésirable. Je savais bien que le reste de cette soirée n’allait peut-être pas se passer dans la même relative tranquilité, même si celle-ci était largement motivée par la légère ivresse de mes compagnons de tablée et que je partageais aussi.