Il y a des jours comme ça où on a envie de cogner sur le premier venue, de lui faire manger ses dents et lui faire cracher du sang par les oreilles. Ca arrive à tout le monde, même à des gens biens je vous assure. Et c'était précisément dans cet état d'esprit que Raphaël s'endormit, priant inconsciemment pour trouver un faciès à refaire à coup de phalanges ou à raccourcir de quelques membres un gus à coup d'épée. 

On pourrait presque dire "vous en avez rêvé, Dreamland l'a fait", mais il faudrait plutôt changer ça en "vous en rêvez car Dreamland l'a fait". Et là, Dreamland l'avait déjà fait, c'était appliqué à le faire et les créatures des rêves l'avaient sublimé. C'était un petit Royaume connu sous le nom de EXTREME EPIC LEGENDARY FIGHT LAND  (Oui oui, en majuscule), un petit royaume insignifiant de la zone 2 pour les amateurs de... de combat en fait, ça tombe plutôt sous le sens au final. Pour le décrire brèvement, c'est un champ de cube de métal vide. A l'intérieur de ses cubes, il a de grands espaces, avec des caméras un peu partout. Chacun de ses cubes est plein d'un espace qui lui est propre, du désert ardent à la toundra gelée en passant par la jungle la plus dense. les caméras à l'intérieur de ces espaces filment les combats et retransmettent ceux-ci sur des écrans à travers la ville. Plus le combat est bon, plus l'écran qui lui est dédié est grand. Le meilleur combat est retransmit sur une télévisions géante sur la place principale de la ville, et des paris sont lancés sur la plupart des combats.

_____________

Raphaël apparut dans ce qui semblait être une ville en ruine. Les murs étaient nus, les rues vides, les pavés des rues usés. Tout respirait la vacuité et la présence de quelques meubles n'arrangeaient pas ce trait oppressant. Ce vide remplissait cette ville hantée par d s courants d'air qui chariaient des volutes de poussière. Raphaël quand à lui, était vêtu d'une longue cape irrégulière découpée dans un tissu noir rugueux, un fermoir en métal pendouillait,  tenant les deux extrémités au niveau des épaules. Il portait des rangers et un pantalon qui semblait être un treillis marron foncé. Un tee shirt de la même couleur venait finir le tableau. Il avait l'air du militaire au Moyen-orient habillé ça. Une voix coula d'hauts parleurs qu'il n'avait pas vu.

"-Et pour vous, ce soir, un combat de trois voyageurs! Vous ne rêvez pas, trois voyageurs! Et pour le premier combat triple de l'histoire de ce Royaume, les heureux élus sont Raphaël Graypath, Tommy Fawl et Jean - Baptiste Dubois! Le combat s'arrêtera après  que deux des trois participants abandonnent où ne soit plus en état de combattre! Que le combat commence!"

La voix disparu aussi vite qu'elle était arrivée, laissant Raphaël seul avec lui - même. "Un combat?" Il y participait. Il ne connaissait aucun des concurrent et il n'en avait rien à faire. Ne pas connaître leurs noms n'aurait pas été un problème, il savait juste qu'il allait pouvoir découper de l'aventurier, et il s'en réjouissait. Une épée de glace d'une lame de 75 centimètres apparu dans sa main, ses phalanges se crispèrent sur la poignée, ses phalanges blanchirent. Les autres étaient peut être déjà en route et il voulait s'occuper de l'un d'eux avant que l'autre n'ait le temps de les trouver, un combat à trois étant bien évidement plus problématique.

Il fonça dans la première maison venue, monta les escaliers à tôt vitesse et sortit pour atterrir sur un des toits en terrasse. Avec de la hauteur, il pourrait plus facilement trouver sa première victime. Ne prenant même pas la peine de se cacher, il couru sur les toits jusqu'à trouver son premier adversaire, un brun. Sautant de son perchoir, il atterrit juste derrière sa proie et lui colla la pointe de son épée dans le dos, le piquant de manière à ce qui le sentit.

"-Raphaël Graypath, voyageur des glaces, sauveur de dames et ton premier et seul adversaire de la nuit. Avant de te faire tuer, j'espère que tu me dira ton prénom."

C'était clair, il était en position de force, mais il couvrit son torse d'une couche de glace sous ses vêtements pour parer à la toute attaque surprise, il n'avait aucune idée des ressources de son adversaire.

Ca fait des jours que je suis stress à fleur de peau, un rien m'énerve… Une vrai nana, c'est juste pas possible ! Et aujourd'hui ? Journée de merde bien sur… Encore une… Une de Trop ! Des contrôles à la pelle, pas possible de se trouver un instant pour souffler et encore moins pour passer voir sa copine. Même si j'avais pus, j'aurais pas pus… Elle révise !
Nan mais allô !... Je l'ai dis… Non. Pire. Je l'ai pensé. Réplique à la con ! Sauvez moi bordel de merde… Enfin… Zen… Je vais aller courir, en rentrant chez moi, il va surement y avoir ma mère, on va parler, rigoler ça va aller mieux. Calme.
Les escaliers grimpés (Ouai, l'ascenseur c'est pour les lopettes.) quatre à quatre, je suis vite arrivé chez moi, très rapidement changé et aussitôt redescendu. Départ 18h30 sur le trottoir de l'immeuble, Smartphone en poche, retour devant le même bâtiment, je monte les escaliers plus tranquillement, mais les yeux rivés sur mon téléphone. Le cadran me laisse perplexe, selon lui il est 19h, et le podomètre indique 16km/h de moyenne… 8km en 30min… D'habitude j'y vais tranquillement mais là j'ai même pas fait attention… Faut vraiment que je me calme. Mais... Stop. J'ai peut-être juste trop d'énergie. Faut que je trouve une idée pour la balancer sur quelque chose.
En ouvrant trop fort  la porte celle-ci claque avec fracas contre le mur. Le bruit que je présents arriver deux secondes trop tard me fait plisser les yeux et souffler à l'attention de toute personne présente dans l'appartement pour m'excuser..

- Oups. Pas fait gaffe.

Pas de réponse. Je vais dans la cuisine, ma mère devrait s'y trouver et mon père ne devrait plus tarder de rentrer accessoirement, mais non, pas une âme qui vive entre ces murs. Sur le frigo un de ces post-it criard qui vous attire l'œil en vous disant "Viens me lire.". M'exécutant à l'ordre inexistant, je lis son contenu qui est un message de ma mère qui m'annonce qu'ils sont de sortie et que je me retrouve seul à la maison. Si je n'étais pas sortie courir je crois que j'aurais pété la poigné du frigo. Sans piper mots, en plus de m'énerver comme un abruti je vais pas me mettre à parler tout seul, je me dirige vers la pharmacie dans la salle de bain et choppe une boitte de somnifère. Profitant d'être dans la salle de bain, je me glisse sous la douche pour virer la sueur.

19h20 : Somnifère avalé et réveil débranché.

19h21 : Réflexion avant de m'endormir : Cette nuit ça va chier.

19h…

_______________________

…22 : Me voilà dans ce qui semble être un gigantesque cube au sein duquel est bâtît une ville  par très modeste et… Je m'en fous en fait. Tout ce que je sais, c'est que Cloud est là, d'un blanc si clair qu'on le dirait translucide comme du topaze. Un condensé d'eau qui ressemble à un minerais… Je déraille complètement moi. C'est à cette instant que la voit du présentateur ce fait entendre est me coupe dans mes réflexions.



Et pour vous, ce soir, un combat de trois voyageurs! Vous ne rêvez pas, trois voyageurs! Et pour le premier combat triple de l'histoire de ce Royaume, les heureux élus sont Raphaël Graypath, Tommy Fawl et Jean - Baptiste Dubois! Le combat s'arrêtera après  que deux des trois participants abandonnent où ne soit plus en état de combattre! Que le combat commence!


Un dieu existe je ne sais où !
La voix disparait et laisse place au néant. Non pas au néant, j'entends des bruits de pas venant de l'intérieur d'une maison et je ne peux m'empêcher de serrer les dents avec satisfaction. Il y a des gens aussi chaud que moi se soir et on va mettre le feux ! Du milieu de la rue je vois un mec sauter par une fenêtre pour descendre sur une terrasse. Trop proche du mur pour qu'il m'ait vue, je me mets à le suivre d'en bas pendant qu'il avance sur les toit. Mon chemin étant plus praticable je n'ais pas à courir trop vite et peux faire attention à ne pas être vue, ni entendu. Le regard en alerte, j'alterne entre regarder la rue et le toit pour m'assurer qu'il ne saute pas ou change toit sans que je ne le sache.
Au final de l'un de ces aller-retour mon regard se pose sur un mec, grand et tout fin avec une masse hallucinante de cheveux, cequi lui donne une allure de clou dans mon cerveau dopé à l'adrénaline pas optimisé à la reconnaissance faciale. Il sera le premier à bouffer du Cloud cette nuit ! Il est sortie de nulle part, est-ce qu'il vient de s'endormir ou bien de tourner au coin de la rue ? Aucune idée, mais il est bien là.
Ma main a déjà prit place au centre de Cloud il me reste encore 20m à faire et je ne fais plus attention à ne pas être entendu au moment où ma première cible décide de sauter sur le mec que j'avais décidé de me faire à la place de lui… Je me perds dans mes propres réflexions. En tout cas, ma cible se fait attaquer par ma première cible. Il atterrit juste dans son dos et reste fixe. Une cape noir et des cheveux rouge, c'est tout ce que j'aperçois de lui, si je ne tient pas compte de son épée à l'air glaciale qui a disparue entre eux deux. Je ne peux m'empêcher de prier pour qu'il ne le termine pas trop vite.
Il finit une phrase que je n'ai pas pu entendre et c'est là que je me dis que je peux faire une entré fracassante. A moins de 5 mètre de lui j'arme un arcus. Comme à son habitude Cloud s'allongera à la fin de mon coup, n'augmentant pas la force de l'impact, mais bien assez pour déséquilibrer l'individu. Lui aussi est plutôt grand.

- Il y a un mec au cheveux rouge de trop ici !

J'aurais peut-être dû fermer ma gueule mais l'occasion était trop belle. Je bondis pour être sûr d'attendre sa tête, le haut du corps pivoté vers la droite, bras du même côté plié et près à frapper. Mes muscles se tendent mon corps pivote et mon coup par en direction du côté droit du crane du sabreur.

Raphaël fit une moue attristée. Son effet de surprise n'avait pas vraiment surpris son adversaire et celui-ci avait plutôt l'air d'un bête de foire, à se planter comme ça sur sa lame. Il aurait bien envoyé la lame rejoindre les entrailles de l'impudent mais avant qu'il n'arrive a se remettre de sa surprise initiale, le troisième débarqua. Numéro deux devait déjà l'avoir vu à la manière dont il détala sur un des immeubles attenants. C'était plutôt lâche, il fallait le dire. Raphaël quand à lui, n'eut que le temps de se tourner vers son attaquant pour voir ce qui semblait être un nuage s'écraser sur lui. Pas assez de temps pour permuter sa peau de glace sur sa tête, pas assez de temps pour esquiver proprement, il se fit atteindre à la tempe et fut projeté à quelques pas. Une roulade sur le côté et il se retrouvait à nouveau sur ses appuis, l'épée à la main, en garde. Il était légèrement sonné et finit par se rendre compte que son cache-œil était tombé sous le choc, laissant la paupière de son œil crevé frétiller au soleil.

"-Désolé messieurs..."

Plantant son épée dans le sol, il ramassa son cache-œil et le renoua, cachant aux yeux de ses adversaires une paupière en mal d'action, il repartit vers son épée qu'il tira du sol, passa la main dans ses cheveux pour sortir une mèche qui s'était coincée entre le cache-œil et son front. "Jean-Baptiste Dubois c'est ça?" dit-il en pointant son épée vers le gars du toit. "Et toi, Tommy Fawl sûrement. Tu aurais pu avoir la décence de te présenter avant de te jeter sur moi comme ça, un peu de civilité." Faisant tournoyer son épée, il se remit en garde. "Dubois est hors de portée, il me reste l'autre roux." De plus, il avait un coup à lui rendre. Il couvrit la distance qui les séparait de deux foulées, et attaqua Tommy à coup d'épée. Un coup peu ample pour empêcher son adversaire de deviner sa trajectoire. De toute façon, à si peu de distance, il n'avait aucune chance de l'esquiver s'il n'avait pas de technique pour. Heureusement pour lui, le coup ne serait pas très fort, il n'avait pas pu armer son coup correctement si près de son adversaire. S'il le touchait, son bras droit allait morfler, peut-être son épaule. En tout cas, il n'arriverait pas à couper l'os nettement. Dubois, lui attendrait que le combat soit fini s'il en voulait pas se prendre un coup d'épée, accidentel ou non.

Je n'ai pas eu le temps de le voir faire, mais le brun a apparemment fait un magnifique pivot pour se libérer de l'emprise  de l'épéiste et a bondit pour s'éloigner du combat. Le sabreur c'est mangé l'arcus et n'a pas plus réagit que ça, il fait une roulade et se relève pour s'excuser et se baisser à nouveau. Il ramasse ce qui ressemble à un cache-œil. Lorsqu'il se redresse et prend le temps de renouer le le bout de tissu j'en ai la confirmation. Il cache surement un œil meurtrie que je n'ai pas même entrevue, ou peut-être esse seulement pour le style, on ne sait jamais. Il prend le temps de  pointer son arme vers le troisième protagoniste qui vient de nous crier son nom alors qu'il est encore dans les airs.

Le mec au cheveux rouge, peut-être bien plus pétant que les miens, semble plus vieux que moi de quelques années. Il reporte son attention sur moi et me regarde d'un œil mauvais.

- Et toi, Tommy Fawl sûrement. Tu aurais pu avoir la décence de te présenter avant de te jeter sur moi comme ça, un peu de civilité.

Je ne retiens pas un sourire. Après avoir donné mon coup de point j'ai repris mes appuies et lui ai fait face, ce qui laisse une assez courte distance entre nous. Sans le quitter des yeux je passe mon avant bras sous mes côte mon coude formant un angle droit et me penche très légèrement en avant.

- Pour te servir.

Sans plus attendre, je me remet en garde, appuie sur la jambe arrière, bras positionnés comme ci j'étais un boxer. Le corps à moitié pivoté sur la droite. Cloud est toujours autour de mon poing, près à un nouveau punch nuageux.
Face à moi le sabreur a fait tourner son épée comme pour s'échauffer et c'est remit en garde. Il y eu de une seconde où il jaugea je ne sais quoi puis il s'élança et je fis de même. En deux pas nous étions l'un sur l'autre. Son bras armé de l'épée décrit un arc de cercle bien trop large pour m'atteindre au corps à corps. Pendant ma course mon bras droit est descendu au niveau de mon flanc pour prendre de l'élan et remonte rapidement pour donner un uppercut qui prend la direction de sa mâchoire. En espérant qu'il n'ai pas le temps de réagir, avec l'allonge de Cloud il allait au moins décoller du sol sur une bonne dizaine de centimètres. Dans ce cas mon bras gauche, qui pour accompagner le mouvement de son opposé a suivit le mouvement du haut de mon corps ayant pivoté vers la gauche, j’enchaînerais avec un crochet en pivotant dans l'autre sens.

Si mon coup droit ne doit pas atteindre sa cible qui aurait esquivé je continuerais ma course vers lui qui a le faire tomber à la renverse s'il ne fait que reculer pour éviter mon coups.

Première bonne nouvelle de la nuit, la lame atteint le corps de son adversaire. Au flanc de Tommy, au niveau du pectoral précisément. Énième mauvaise nouvelle, un uppercut. Il aurait du s'en douter, se protéger mais il avait foncé dans le tas sans prendre le temps de se mettre en garde. Encore à cause du nuage, il fut projeté en l'air d'une quarantaine de centimètres, ce qui causa sa lame de râper contre les côtes de son adversaire, aggravât la plaie et entamant l'aisselle sur un bon centimètre. Un coup de pied dans le dos vint finir le tableau, bien heureusement arrêté par la peau de glace qui accusa le coup, mais qui fut fracturée au niveau de l'épaule de Raphaël. Si la protection empêcha son épaule de se démettre, elle ne l'empêcha pas de se faire emporter par le coup. Déjà projeté en l'air, par le coup de Tommy, il s'écrasa sur lui à cause du coup de Jean-Baptiste, emportant Tommy dans sa chute. La lame s'écrasa encore plus dans l'aisselle de son adversaire et se brisa lorsqu'ils tombèrent à terre. Peut-être qu'un éclat s'était fiché dans le bras de son adversaire, il fût plutôt occupé à se relever le plus vite possible pour mettre de la distance entre lui et les autres, ne serait-ce qu'un mètre ou deux.

Une épée de glace de taille maximum apparu dans sa main droite, avec une lame qui aurait fait pâlir certains designers d'épée de fantasy et une seconde plus petite, de la taille d'un poignard dans sa main gauche. Il avait appris à se battre avec ce genre d’armes et c'était sûrement la configuration avec laquelle il était plus à l'aise. Quelques secondes s'étaient passées avant le moment où il s'était fait attaqué et celui où il était de nouveau debout et prêt au combat. Son dos avait été protégé par sa peau de glace, mais l'uppercut lui l'avait bien atteint à la mâchoire qui en avait pris un bon coup.

Prenant une demi-minute pour reprendre son état d'esprit, il fonça sur Jean-Baptiste qui l'avait attaqué par derrière pour l'attaquer. Il enverrait un coup vertical visant son épaule gauche et débouchant au niveau de la jambe droite si la coupe se ferait nette, ce qui était impossible au vu de la force de Raphaël, de la résistance de la lame et de la résistance d'un os en lui-même. Dans tout les cas, s'il touchait, il ferait plus de dégâts qu'à Tommy qui devait saigner abondamment au vu de la localisation de la blessure. Avec le petit poignard de sa main gauche, il se jetterait sur lui si jamais il le manquait et essayerai de le planter dans la première partie du corps qui se présentera et au besoin propulserai la lame sur lui. S'il l'atteignait directement avec l'épée de taille supérieure, il lui porterait une attaque de tranche sous les côtes.

Il fallait vraiment être un abruti de première pour se rapprocher si près d'une lame en espèrent ne pas en gouter le tranchant. Une première pour moi. J'avais rencontré des coups de poings, évité des mâchoires de croco, mais jusque là je ne m'étais jamais mangé de lame. Ce n'est pas une expérience très agréable même si la blessure n'est pas profonde, ce que j'espère. Mon uppercut a porté ses fruits et Cloud a fait le travail qui lui était demandé, mon adversaire a décollé… Sa lame  aussi alors qu'il tranchait mon flanc, ce qui a juste permis à lame, froide comme la mort, de continuer ses dessins sanglants en déchiquetant mon t-shirt. La suite des évènements fut floue pour moi.

Il y eu un choc violent qui fit tomber l'épéiste sur moi et le fait de l'avoir fait décoller ne m'avance pas. En me tombant dessus il entraine avec lui sa lame toujours dans ma chair et la chute ne l'pas extraite, au contraire. Quelque chose se brise dans un craquement sourd, j'ai du mal à respirer sous le poids de cet énergumène  qui vient de choir. Il se relève rapidement, n'ayant apparemment que peu souffert de notre chut. Je reporte mon attention sur le sujet qui m'intéresse, ce qui c'est brisé à l'atterrissage et je ne met pas longtemps à comprendre. La glace c'est brisé et me laisse avec des morceaux au cœur de ma blessure encore à vif. Ma main gauche fait le chemin vers le côté opposé pour estimer les dégâts pendant que je me redresse du mieux que je peux sans trop bouger mon côté blessé. En passant ma mains au dessus de la plaie, à quelques millimètres, je peux retirer facilement les plus gros morceaux. Il n'en reste qu'un qui me glace la chair et me donne une affreuse sensation de brulure qui s'ajoute à la coupure elle-même. Je passe deux doigts autour du morceau restant que j'ai remarqué et l'attrape du mieux que je peux et tire. Ce morceau n'est pas gros mais quand j'y jette un œil, il me semble qu'il a décidé de s'enfoncer d'un bon centimètre. Surement du aux mouvement de son propriétaire lorsque celui-ci c'est relevé en laissant sa lame brisé.

Mon regard s'en retourne sur ce qui se passe devant moi pendant que je me relève. Je vais pas faire un drame d'une petite coupure. Surtout quand je vois la taille de la nouvelle lame que ce mec vient de se forger, je ne sais de qu'elle façon, et fonce à nouveau le troisième qui a la capacité de voler et dont il use pour se maintenir au dessus du sol. Debout, je ferme les yeux pour me reconnecter et passer outre la douleur, j'ai encore besoin de me défouler. Cloud passe au-dessus de moi, près à en découdre à nouveau, en grimaçant à cause de ma plaie, et je me rapproche de l'échange qui vient de reprendre.
Il a entamé un coup puissant en soulevant la plus grosse de ses lames. C'est ma chance. Je prend un peu de vitesse et passe sur son flanc droit qui a déjà fini son mouvement en direction du brun. Arrivé à hauteur du rouquin Cloud retombe sur nous et là c'est l'obscurité qui se fait. Je sens la présence des deux voyageur à l'intérieur de Cloud, je ne saurais dire si la lame a touché son but. Toujours est-il que je me baisse pour éviter un coup qui aurait pus être porté si par malheur on m'a entrevu et décide d'attraper une jambe. Ce sont les chevilles de Jean-Baptiste les heureuses élues, si il est blessé j'ai toujours moyen de le finir après tout. En espérant qu'il n'est pas le temps de fuir comme il l'a fait tout à l'heure, je sers ses jambes de toutes mes forces. Sans le soulever je peux tenter de le faire chuter vers l'arrière. Si il a le temps de fuir et qu'il quitte le brouillard je ferais de même. Prendre la fuite n'est que partie remise, le brouillard se dissipera instantanément et je courrais jusqu'au premier croisement venus. La suite se décidera sûr le tas.

Baissé comme je suis, je peux sentir le tissus imbibé de sang me coller à la peau sur le t-shirt, ainsi qu'une coulée que j'imagine rougeâtre descend, le long de mon flanc. Désagréable sensation que celle-ci.

L'épée rata mais le poignard rentra dans la chair. Il avait senti une certaine résistance, mais la lame avait percée sa peau et entaillait la chair molle, se frayant un chemin entre les os, rompant les vaisseaux sanguins, fendant la chair. Nul besoin de propulser la lame dans la plaie, elle était déjà bien assez profonde et ce serait dévoiler un atout. Retirant la lame d'un coup sec, il fut surpris par un brouillard qui se leva, recouvrant tout son périmètre visuel déjà bien entamé. Il ne vit même pas Jean-Baptiste sortir de mon champ de vision, trainant ce qui semblait être Tommy à ses pieds.


Le brouillard étant sûrement l'oeuvre de Tommy, je ne savais comment le dissiper. Toutefois, rester en garde semblait la meilleure des solutions. La main tenant l'épée resta au niveau de la tête de Raphaël et descendit en diagonale pour contrer tout attaque directe et le poignard en main, le bras tendu mais légèrement lâche pour riposter au cas d'une attaque de corps à corps. C'était une garde sûre qui lui permettrait de vite réagir à la pléthore de situations qui pourrait découler de cette attente dans le brouillard.


Attente qui se fit plus court que prévu, le brouillard ayant disparu à peine deux secondes après que Raphaël se soit mis en garde. Jean-Baptiste et Tommy étaient en train d'atterrir à l'autre bout de la place sur laquelle ils étaient. C'était une place qu'on pourrait qualifier de standard, avec une rangée de banc de chaque côtés de celle-ci, Une fontaine en pierre trônait au milieu de celle-ci, d'a peu près 4 mètres de haut et légèrement sculptée. Aucun filet d'eau n'en coulait et le sable avait pris la place naturelle de l'eau. Mais l'heure n'était pas à l'observation des lieux, mais plutôt à l'observation des adversaires. S'ils continuaient la mêlée de leurs coté, il les rejoindrait. Mais s'ils lui fonçaient dessus, il était en bonne position pour les recevoir.

Garde de Raphaël en image:

"Et c'est parti." Un nuage était apparu au dessus de la tête de Tommy. Enfin, apparu était un bien grand mot, il était là depuis le début. Mais cette fois, il était stationnaire, immobile. Bien évidement, Raphaël n'avait pas connaissance de la technique de Tommy. Tout ce qu'il avait fait pendant son attente avait été de dissiper sa peau de glace pour pouvoir la redéployer au besoin, il allait sûrement prendre un coup dans la mêlée. Ceci fait, il fonça sur les deux personnes qui avaient l'air de se battre au corps à corps. L'idée de l'attaque était simple, il allait couper dans le tas que formaient les deux adversaires. Il en toucherait obligatoirement un. Qui et où, c'était une autre histoire. Il couvrit la dizaine de mètres qui le séparait de la mêlée, et à moins de deux mètres, il sauta en l'air vers les deux combattants, levant bien haut son épée. Le coup était facile à lire, et son point d'impact était évident, mais peut-être qu'aucun des deux compères n'aurait le temps de prêter attention au coup de Raphaël qui s'abbatait verticalement avec violence sur la masse. Restait la perspective qu'un des deux arrive à le faire dévier, ou place son adversaire sur la trajectoire du coup de Raphaël. Ce serait même la réaction la plus instinctive de prendre son adversaire comme un bouclier humain.

S'il touchait, il enfoncerait son poignard dans la première personne qui passerait. En fait, plus qu'un coup de poignard, il prévoyait d'agrandir son poignard pour en faire une épée de taille maximale. Ce serait donc une épée de quasiment deux mètres qui percerait un des deux hommes. Couplée à un coup de pointe, la personne qui se trouverait au bout de la lame sentira le coup passer. Il ne se fera pas transpercer, c'est sûr, mais il écoperait d'une belle blessure. C'était révéler un atout, mais s'il ne le faisait pas maintenant, il m'aurait peut-être pas l'occasion de le faire plus tard. 

Dans sa course, le nœud de son cache œil s'était défait, sa paupière cousue était donc à la vue de tout le monde. Il détestait vraiment exhiber son œil en piètre état, et s'il s'en était rendu compte, il aurait arrêté son assaut, serait reparti prendre son cache-œil et l'aurait renoué, laissant Jean-Baptiste et Tommy se battre comme des ramoneurs. Mais heureusement qu'il ne l'avait pas vu, son assaut promettait d’être pour le moins destructeur.