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Live and Let Die Hard (Pv Lena)

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Lucien Sandman
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MessageSujet: Live and Let Die Hard (Pv Lena) Live and Let Die Hard (Pv Lena) EmptyMar 19 Aoû 2014 - 13:37
« AÏE ! » fit le voyageur alors qu’on appliquait un genre de bétadine onirique sept fois plus violente que la normale sur la maigre égratignure qui recouvrait son front.
« Mmh, c’est plus sérieux que je ne le pensais. » dit le premier médecin avec gravité, parlant plus pour lui-même que pour l’assemblée qui se trouvait là à l’écouter.
« Je pense qu’il y a une hémorragie interne et un risque d’infection monsieur. » dit l’un des internes qui faisait sa tournée avec le personnage.
« Sûrement, Johnny, sûrement. » acquiesça l’autre, toujours aussi gravement. Il se tourna vers une autre interne, naturellement ancré dans son rôle secondaire, mais choisie au casting parce qu’elle ne faisait pas tâche au milieu de ce groupe de beaux jeunes gens. « Dites-moi, Clara, que devrait-on faire dans ce cas là ? »
« Mmh, mettre le patient sous perfusion ? »
proposa-t-elle, sans grande conviction.
« Non, ce n’est pas la réponse à toutes mes questions Clara. Nathan, vous qui êtes si brillant, expliquez-lui. »
Un autre jeune médecin en herbe s’approcha, style hyper studieux et lèche botte que tous les autres détestent. « Il va falloir ouvrir la plaie dans le bloc opératoire pour fermer l’hémorragie interne, puis, probablement, lui donner des antibiotiques qui ne fonctionneront pas, ce qui justifiera ensuite une intervention chirurgicale pour une ablation de toute cette partie de son front, en espérant qu’on ne soit pas non plus obligé d’enlever les yeux. Par conséquent, il faudrait qu’on attende un donneur de peau et la liste et longue… »
« Parfaitement ! »
s’extasia le médecin, puis ce tournant vers Lucien. « Ne vous inquiétez pas monsieur, l’opération sera douloureuse, mais nous vous sauverons… »
Alors que l’infirmière – qui appartenait plutôt à une série interdite aux mineurs qu’à un show réaliste – continuait d’appliquer le produit douloureux sur sa plaie, le voyageur commença à s’inquiéter de détails inutiles. « Comment ça douloureux ? Vous n’êtes pas censées m’anesthésier ? »
« Si bien sûr. Mais, les anesthésistes sont très rares dans les séries télé, aussi ils ne seront malheureusement pas disponibles. » expliqua le médecin avec une compassion ignoble.
« Mais ! C’est rien qu’une petite égratignure de merde ! » se plaignit Lucien, complètement effrayé.
« C’est toujours ce qu’on dit monsieur, mais nous reviendrons dans une heure et vous nous supplierez de nous arracher cet œil. C’est toujours comme ça, il faut de nombreux rebondissements en un seul épisode monsieur. Et si possible au moins deux interventions chirurgicales… »

Puis, le groupe s’en alla, mené par le médecin, pour aller terroriser un autre patient, qui n’avait probablement pas grand-chose non plus. Le problème, c’était précisément que ces personnages-là n’étaient pas des héros, ils tiraient tous ces scénarios atroces pour donner une chance au héros de devenir le héros en les contredisant. Ainsi, pour les blessures bénignes, ils donnaient un diagnostic dramatique et le héros arrivait dans sa belle blouse et sauvait le patient juste avant qu’il n’aille sur le billard. En espérant bien sûr que le patient soit l’histoire privilégiée de l’épisode et non pas l’exemple même de l’erreur médicale amenant à la mort. Enfin tout cela pour dire que si on avait promis à Lucien toute cette série d’examens médicaux et de traitements hautement dangereux, il valait mieux qu’il n’attende pas l’arrivée d’un personnage principal et qu’il s’échappe le plus tôt possible de ces lieux.

L’infirmière ayant fini son œuvre à moitié inutile, elle s’en alla en roulant ostensiblement des hanches et en poussant son chariot sans difficulté. Lucien se trouvait dans l’une des grandes salles impeccablement blanches et éclairée de néons qui formaient l’essentiel d’un hôpital haute gamme américain. Là, étaient alignés une vingtaine de lits, à peine séparés par des rideaux verts, parfois tirés, parfois non. Des patients occupaient l’essentiel de ces lits des urgences, dans l’inquiétude ou la douleur, voire dans l’indifférence totale. Une armée d’infirmière portaient aléatoirement des soins aux uns et aux autres ou remplissaient des papiers derrière un comptoir d’accueil en forme de U qui était apposé à l’un des murs. Il lui semblait avoir déjà croisé un tel décor dans l’une ou l’autre des séries que son regard visionnait de temps à autre, mais il était bien incapable de dire laquelle, si ce n’était qu’elle devait être récente. Les lits étaient inconfortables, mais pas nécessairement de mauvaise qualité et des draps bleus les recouvraient. Il y avait plusieurs portes pour s’en aller et pour y entrer. De temps à autre, au milieu de cette agitation, un brancard passait dans l’urgence la plus totale, poussé par des ambulanciers accompagnés d’un médecin et d’infirmières qui appliquaient des soins dans le mouvement, avec une précision étonnante. Lucien avait du mal à comprendre comment il en était arrivé là.

Tout s’était passé très vite, sans qu’on ne lui demande son avis ou qu’on ne cherche à savoir ce qu’il désirait. Il se promenait tranquillement dans un quartier – assez mal famé, il fallait bien l’avouer – de Hollywood Dream Boulevard, s’émerveillant du chaos que créait le rassemblement de tous ces personnages qui n’avaient rien à faire ensemble, lorsqu’une altercation avait éclaté entre un gang qu’il ne connaissait pas et la police. Il y avait eu un semblant de fusillade, suivi d’une course poursuite assez violente. Plusieurs personnes avaient été blessées et lui-même avait été bousculé dans l’affaire, avant d’avoir eu le temps de comprendre ce qu’il se passait. Il s’était donc proprement rétamé la tête la première sur le bitume et avait donc récolté cette merveilleuse égratignure. Une minutes plus tard, alors qu’il reprenait ses esprits sans trop de difficulté une armada d’ambulances étaient arrivés et avaient embarqué tous ceux qui avaient un peu de sang sur eux. En moins de deux minutes et sans qu’on lui ait laissé la moindre chance de s’exprimer, Lucien s’était retrouvé dans ce lit et on lui appliquait de la bétadine tandis qu’un médecin voyait peu d’espoir pour un rétablissement rapide. La nuit venait à peine de commencer et les choses dérapaient déjà.

Cette nuit-là pourtant, Lucien portait le plus simple des apparats : un costume de ville, sans la moindre particularité. Tout cela avait peut-être effectivement à voir avec le fait qu’il venait de s’endormir en regardant une série sur le FBI qui ne l’avait pas assez accroché pour le tenir éveillé très longtemps. Mais sa chute avait déchiré l’une des manches de la veste, ce qui le rendait tout de même un peu excentrique. Comprenant que plus personne ne s’intéressait à lui, Lucien se leva. Il avait clairement l’intention de ne pas passer sa nuit ici… Même si d’autres que lui en avaient décidé autrement.
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Lena Skye
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MessageSujet: Re: Live and Let Die Hard (Pv Lena) Live and Let Die Hard (Pv Lena) EmptyMar 19 Aoû 2014 - 13:42
Se réveiller avec une jambe dans le plâtre n'est jamais agréable. Cette découverte l'est encore moins quand on ignore par quel foutu coup du sort on a atterri dans une chambre d'hôpital avec un membre emplâtré. Tel était le début de soirée pour Lena qui n'avait pas eu le temps de se rendre compte qu'elle s'était endormie que la voilà, quelques secondes plus tard, à l'article de la mort, tout du moins si l'on écoutait le diagnostic du médecin qui s'adressait à elle avec de grands gestes théâtraux, et avec des répliques dignes des plus mauvaises séries. Elle n'avait aucune idée de ce qui avait bien pu lui arriver. Enfin pas sur le moment. Il lui fallut plusieurs minutes pour reprendre entièrement conscience du monde qui l'entourait. Tout était flou, et elle n'entendait du discours de l'autre fêlé en blouse blanche que les mots les plus dramatiques tels que mort cérébrale, ou encore caillot de sang, artère sur le point d'exploser, greffe nécessaire... Nan mais fallait se calmer là ! Elle n'avait rien du tout, alors qu'est-ce qu'il avait à partir dans son délire pseudo paranoïaque ? La violoniste avait une méchante envie de lui en coller une pour qu'il la ferme, et mettre fin au bourdonnement incessant qu'il faisait résonner dans sa tête depuis son réveil, mais les produits anesthésiants faisaient encore leur effet, la privant de tout mouvement. C'était tout juste si elle parvenait à maintenir ses yeux ouverts. Elle dut donc se résigner à écouter jusqu'à son apogée les paroles de l'affable médecin, songeant à mille morts à lui faire souffrir en retour, et lorsque finalement, ses membres commencèrent à retrouver un soupçon de réactivité et qu'elle put ouvrir la bouche, celle-ci ne se priva pas de lâcher un puissant hurlement qui retentit dans tout le couloir :

« LA FEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEERME !!! »

Le chirurgien, peu habitué à de tels réactions de ses patients, qui d'habitude le vénéraient alors qu'il leur prédisait une fin insoutenable – et probablement s'arrangeait pour qu'elles arrivent de temps en temps et entretenir sa légende – fit un bond en arrière et se cogna dans le mur, alors que la manieuse s'appuyait sur les barreaux de son lit pour se redresser en accomplissant par la même un effort de volonté quasi surhumain – mais ses envies de meurtre prenaient le dessus sur le reste – puis s'adossa comme elle put, afin que le praticien puisse la voir, bien debout, et prête à lui coller sa rouste s'il ne répondait de manière juste, claire, et rapide. La créature tremblait de peur, et se protégeait de son bras par réflexe, essayant d'atteindre le bouton d'appel d'urgence pour recevoir de l'aide. Avant de se rappeler que ce bouton était du côté de la patiente. Il rampa donc juste à la porte, mais le regard assassin que lui adressa la jeune femme le convainquit de se stopper. Il se blottit donc dans un coin de la pièce et prit la parole d'une voix apeurée et tremblante :

« - Ca..Calmez-vous mademoiselle, ce n'est pas bon pour votre cancer... Vous devriez rester alitée, nous nous occupons de vous...

- Putain... Même quand quelqu'un te menace tu te sens obligé de balancer tes répliques à deux balles ? Bon. Dis moi comment j'ai atterri ici. Et ensuite, tu vas me dire POURQUOI J'AI CE FOUTU PLÂTRE !!!

- Vous... Vous avez fait une chute terrible, du sang partout, quelques entrailles... Nous avons dû opérer sur le champ pour éviter toute embolie pulmonaire...

- Une chute... Bon. T'as qu'à retourner t'occuper de tes patients. J'ai jamais été là, compris ? Sinon je dévoile à tout le monde ta relation avec les dix huit infirmières du service. »

Elle avait dit ça complètement au hasard, mais ces mots semblaient avoir fait leur effet. Le médecin s'éloigna en bredouillant un « je vous souhaite un prompt rétablissement », puis s'éloigna à tâtons, laissant là la jeune femme qui avait retrouvé l'intégralité de ses sens et mouvements, même si elle avait encore un horrible mal de crâne. Au moins, elle pouvait bouger maintenant, même si elle chancelait à chaque pas, et manqua plusieurs fois de tomber. Il fallait qu'elle trouve un moyen de se sortir de ce plâtre, il n'y avait rien de plus emmerdant que ce truc pour avancer, ses mouvements étaient lents, et en plus il commençait à avoir des crampes. Elle en profita pour se rappeler finalement ce qu'il lui était arrivé avant de débarquer ici ; elle avait regardé sans grande conviction la première série sur laquelle elle était tombée à la télévision, et s'était endormie au milieu d'un épisode des plus pathétique de « grey's anatomy » . A son réveil dans Dreamland, elle s'était retrouvée devant un immense hôpital, et avait alors cherché à identifier exactement dans quel royaume elle avait débarqué. Surtout qu'elle n'avait aucune mission de Nezumi ou de l'autre ce soir là, elle était donc libre de se déplacer comme elle le souhaitait, sans ennuis. Mais évidemment, Dreamland se plaisait à l'emmerder, et alors qu'elle allait traverser la route, quelque chose lui rentra dedans, et elle tomba en s'assommant contre un poteau, et en s'éraflant légèrement le mollet. D'où le plâtre... Bordel, mais y avait vraiment aucun royaume de tranquille dans ce foutu monde ?

Elle arriva finalement devant l'accueil, où s'affairent plusieurs infirmières qui couraient dans tout les sens en appelant des médecins soi-disant débordés qui arrivaient comme par magie dans la minute qui suivait pour dire que finalement il avait trouvé le temps de se libérer pour sauver ce pauvre patient d'une dizaine de pathologies différentes et rares qu'il avait conseillé auparavant à d'autres patients. Là, l'air tout aussi perdu qu'elle, un jeune homme de petite taille, vêtu d'un costume simple dont l'une des manches était partiellement déchirée. Son regard dégageait quelque chose, mais honnêtement, la violoniste n'en avait strictement rien à faire, et se dirigea vers lui pour lui parler, le tout sans la moindre gêne :

« Dis, toi aussi ils t'ont amené ici de force ? Parce qu'honnêtement, je sais même pas dans quel royaume j'ai atterri... Ah, oui j'ai une jambe dans le plâtre grace à ces pseudos-médecins, je cherche un truc pour l'enlever, vu qu'ici ils sont tellement cons qu'ils sauraient me conseiller une IRM pour ça. »

Elle en profita pour se rendre compte de sa tenue du jour ; un t-shirt ample uni blanc qui laissait ses épaules à nu, un jean serré, une ceinture, et elle avait une natte courte attachée sur le côté de son oreille gauche. Quand à la marque d'étoile qui s'amusait à la faire chier toutes les nuits, elle avait décidé de se placer sous son œil avec un bleu cyan bien flashy. Espérons que l'autre pourrait l'aider, elle, elle commençait la nuit au plus mal...

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Lucien Sandman
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MessageSujet: Re: Live and Let Die Hard (Pv Lena) Live and Let Die Hard (Pv Lena) EmptyMar 19 Aoû 2014 - 13:48
« Le docteur Burke est demandé en chirurgie vasculaire. » lança une voix qui se répercuta dans tout l’hôpital.

Lucien n’eut pas vraiment le temps de se demander où le nom du docteur Burke était apparu dans son passé, ou plutôt dans quelle série télévisée il l’avait croisé. Alors qu’il venait à peine de se lever et de quitter la grande salle des urgences où les brancards étaient amenés. Il s’était rendu compte, étrangement, qu’on avait placé cette salle assez loin de la porte d’entrée. Lui qui avait espéré quitter cet enfer rapidement fut déçu. Il était demandé aux différents patients de traverser un dédale de couloirs qui partaient dans tous les sens et qui étaient bardés de portes menant à des chambres privées ou semi-privées pour les patients, des cagibis, des salles de garde ou même parfois des salles de bain. En réalité, les choses n’étaient pas à ce point catastrophiquement organisées et plusieurs plans élucidaient d’avance le mystère du labyrinthe. Mais étrangement, Lucien se complaisait dans l’ambiance légèrement folle qui régnait un peu partout, tout autour de lui. Des médecins couraient dans tous les sens, comme s’il y avait systématiquement une catastrophe justifiant leur activité la plus intense, tandis que d’autres personnages se contentaient de mener des conversations tranquilles. Et les patients, pour la plupart des rêveurs qui étaient persuadés d’être gravement blessés ou malades, s’ancraient si bien dans le tableau qu’ils le faisaient se sentir à l’aise. Il se trouvait, à en croire les plans qu’il ne lirait jamais, par esprit de contradiction, quelque part au second niveau et il existait de nombreux moyens d’accéder aux niveaux inférieurs, voire aux différents services, s’il était besoin. Non seulement, il y avait pléthore d’escaliers, mais aussi des ascenseurs, en plusieurs endroits de l’immense bâtiment et même des passerelles inclinées où l’on pouvait faire rouler les fauteuils et brancards. Et cependant, l’ensemble ressemblait assez fortement à une maison de fou monstrueusement disparate. En réalité, il découvrait plus les lieux avec ébahissement qu’il ne se laissait guider vers la sortie.

Pourtant en effet, il finit par rejoindre ce qui semblait être l’accueil de l’étage ou tout du moins le pôle information, sans trop se souvenir du chemin qu’il empruntait. Et avant qu’il ne puisse demander son chemin ou même le nom de l’hôpital dans lequel il se trouvait, qu’une autre voyageuse émergeait à la suite d’un docteur effrayé, d’une salle où elle avait visiblement été soignée. Il n’aurait su dire si la personnalité extravertie de la jeune femme lui plaisait ou s’il s’agaçait de son incroyable capacité à s’énerver tout en claudiquant avec son plâtre, sans se rendre compte du ridicule de sa propre situation. Quoi qu’il en soit, la demoiselle l’aborda et la plus simple des politesses exigeait de lui qu’il répondît, ne serait-ce que pour l’informer qu’il ne voulait pas lui parler. Le problème était que les règles générale ne s’accordaient pas vraiment avec le style de vie du contrôleur du chaos et qu’en réalisant cela, il chercha instinctivement à faire le contraire de ce que la société lui demandait. Ce ne fut que parce que l’autre précisa qu’en réalité, elle était dans le même cas que lui – à savoir traînée dans un hôpital afin de faire des examens inutiles pour se découvrir quelque cancer onirique fulgurant dont ils n’atteindraient jamais la phase terminale – qu’il consentit à trouver une meilleure approche. Incapable de voir si cette compagnie était belle ou non – il n’avait cure de telles considérations – Lucien estimait qu’il y avait peut-être là le moyen d’apporter un chaos plus grand encore. De fait, l’emplâtrée voulait ne plus l’être et c’était un paradoxe absolument génial. Puisqu’elle n’était, à ses yeux rien d’autre qu’une fille piégée dans un plâtre, son identité tout entière reposait sur cette caractérisation particulière et sur sa situation. Sans cela, elle n’aurait jamais existé à ses yeux et ne serait jamais sortie de cette salle pour venir à sa rencontre… Aussi, vouloir se débarrasser de son identité constituait un processus qui tenait à l’imprévu, l’inconnu. Il en fut immédiatement tout émoustillé et s’empressa d’apporter son aide à sa nouvelle rencontre.


« Je pourrais te l’enlever ! » proposa-t-il en toute innocence, avec le genre de sourire ravi de pouvoir porter assistance à quelqu’un, à peine teinté de folie. « Assieds-toi, je vais m’occuper de ça en moins de deux. »

Le problème était naturellement que sa méthode de désemplâtrement consistait avant tout à brandir son marteau et à frapper le plâtre avec assez de force pour qu’il se brise, en espérant avoir adroitement dosé le coup pour qu’il ne brise pas complètement la jambe derrière. C’était risqué, mais Lucien avait le goût du risque et il estimait qu’elle l’aurait aussi, puisqu’elle était une voyageuse. Sans attendre sa réponse, positive ou négative, il profita du fait qu’elle soit emplâtrée et donc moins équilibrée qu’à l’ordinaire pour l’aider à s’asseoir là, à même le sol, adossée contre l’un des murs de l’endroit, au beau milieu du passage de tous ceux qui vaquaient à leurs occupations dans un tel bâtiment. Les deux voyageurs formaient presque un îlot sain d’esprit au milieu de tout ce tumulte… Presque. Car Lucien était complètement dérangé et allait une fois de plus le démontrer. Alors qu’enfin, la demoiselle était assise et que sa jambe plâtrée était enfin posée, bien droite devant lui, il s’agenouilla à côté d’elle et lui sourit avec assurance, comme s’il savait parfaitement ce qu’il faisait. Dans le même temps, sa main plongea dans sa poche où se trouvait son marteau en modèle miniature. Il le tira alors qu’il avait toujours cette taille sensiblement ridicule, sans le cacher aux yeux de la jeune femme. Probablement penserait-elle qu’il s’agissait d’un objet magique dont les propriétés pourraient la tirer d’affaire. Après tout, il existait de nombreux objets aux qualités fabuleuses à Dreamland. Enfin, tout alla bien jusqu’à ce que soudain, sans prévenir et sans laisser le temps à cette fille de se dégager, il brandit son marteau au-dessus de sa tête et frappa de toutes ses forces en l’agrandissant au dernier moment et en ajustant le poids « au jugé ».

Une fois le coup porté, il regarda le travail et admira alors son œuvre. Oui, il avait bien estimé – coup de chance – la force nécessaire à son action. Certes, ce n’était pas vraiment la magie qu’il avait utilisé, mais plutôt la force brute la plus pure et cela avait presque attiré l’œil de tous ceux qui passaient par là. Néanmoins, le plâtre avait correctement réagit à sa tentative, il s’était fissuré sans éclater, la jambe avait été préservée. Il n’eut plus qu’à glisser la tête de son marteau, rapetissée dans un interstice et à l’agrandir pour écarter le plâtre. Il conclut son action altruiste mais quelque peu perturbante par un grand
« Et voilà ! » accompagné d’un sourire fort gentil qui contrastait trop avec la violence de son geste pour être normal. Content de lui, l’emplâtrée n’étant plus emplâtrée et donc plus indentifiable, il se releva et tendit une main pour aider la jeune femme à se relever.

« Euh, le docteur Jack Sheppard est demandé d’urgence aux soins intensifs… » fit encore la voix, dans le micro, bien qu’on comprenait immédiatement que quelque chose n’allait vraiment pas cette fois.
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Lena Skye
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MessageSujet: Re: Live and Let Die Hard (Pv Lena) Live and Let Die Hard (Pv Lena) EmptyMar 19 Aoû 2014 - 13:58
Pendant que la jeune femme était occupée à savoir si le gosse auquel elle faisait face allait pouvoir l'aider pour son problème légèrement ennuyeux, l'hôpital continuait de vivre sa vie cinématographique à un rythme effréné. Des malades un peu partout, les urgences qui déboulaient avec une simple écorchure en annonçant les pires diagnostics, l'appel en permanence des médecines les plus réputés de l'endroit, qui vaquaient d'une opération « miraculeuse » à une autre pour remplir leur rôle de défenseurs ardus de la santé. Du moins tant qu'ils recevaient leur cachet et étaient applaudis pour leur performances théâtrales et en réalité bien éloignées de la réalité, mais qui participaient à leur image de « héros ». Lena pouvait imaginer au final l'endroit où elle avait atterri ; elle se trouvait très certainement dans un hôpital d'un quelconque royaume dédié aux films et autres séries télés qui font le bonheur d'un public avide de « séries réalistes », et font crisser des dents les professionnels qui vivent un quotidien bien éloigné de scénarios bien ficelés et remplis d'anecdotes à la con que produisaient les éditeurs de toutes origines. Urgences, Docteur House... La jeune femme ne s'était jamais réellement intéressé à ces séries – d'ailleurs en général elle ne s'intéressait pas tant que ça à tout ce qu'elle regardait à la télévision – de ce fait, elle n'en connaissait pas le contenu. Et puis elle ignorait toujours quelle pensée à la con avait bien pu l'amener dans ce royaume. La leçon était retenue, plus jamais elle ne se coucherait devant un épisode d'une quelconque série, des fois que ça l'amène la prochaine fois au milieu de zombies ou dans un club de strip-tease, les situations de merde, elle avait donné. Pour le moment, elle était coincée dans ce plâtre, et si son interlocuteur paraissait l'observer avec un grand intérêt, la jeune femme n'en fut nullement rassurée. Ce gosse dégageait quelque chose de malsain, y avait un truc pas net chez lui, et la violoniste craignait d'en apprendre plus à ce sujet. C'est pourquoi elle ne posa pas de question et se contenta d'hocher la tête lorsqu'il se proposa de l'aider. Elle ignorait bien par quel foutu moyen ce mioche allait pouvoir l'aider, mais il semblait plutôt sûr de lui. La suite vint mettre à mal ses premières pensées... Le gamin au regard de fou sortit un petit marteau de sa poche, au format de ceux que l'on offrait en guise de jouets aux enfants, et la violoniste se demanda bien par quel foutu miracle ce truc pourrait briser son plâtre, et s'assit déglutissant, elle retint un cri lorsqu'il le brandit au dessus de sa tête et le fit grandir d'un seul coup au moment d'atteindre le plâtre, lui donnant des proportions bien moins rassurantes. Bon sang, mais il allait vraiment lui casser la jambe ce taré ! Mais fot heureusement, ils jouaient de chance, et l'instinct du gamin lui permit de libérer la jeune femme de l'encombrant bandage qui couvrait sa jambe. Elle secoua le membre ainsi libéré, de nouveau à l'air libre, et prit le temps de retrouver sa liberté de mouvement, puis une fois qu'elle n'eut plus de fourmis dans les jambes et qu'elle fut sure de pouvoir bouger, elle se redressa, et avec un sourire qu'elle eut du mal à décrocher, le remercia simplement :

« Hum... Merci. Je peux faire quelque chose pour toi en échange ? »

Lena était tout de même honnête. Ce mioche l'avait aidé, elle ferait de même, ne serait-ce que pour se débarrasser de cette dette envers un gamin à l'air plus fou que le joker lui-même. Ce dernier avait l'air d'ailleurs plutôt fier d'être parvenu sans heurts à accomplir son œuvre, et cela fit rire la violoniste. Comme n'importe quel gosse, il savait être adorable parfois. Si on exceptait du moins les pensées destructrices qui devaient obscurcir son esprit au jugé de la jeune femme. En attendant qu'il lui donne une réponse, elle s'adossa contre le mur d'aspect bétonné et se laissa aller à de nouvelles réflexions ; cela lui semblait étrange depuis le début qu'elle ait atterri ici « par hasard ». Elle cherchait toujours quelle foutue raison avait bien puy la pousser à venir dans ce royaume, et à se gaver de ces séries télés à la con pour être sur de se retrouver là. Des mots trottaient allègrement dans son esprit sans qu'ils parviennent à se rattacher l'un à l'autre, et de ce fait, elle galérait à remettre de l'ordre dans ses pensées. Un souvenir lui revint cependant : dans l'après-midi, elle s'était rendue au quartier général du groupe, Taylor voulait la voir, il avait des informations pour elle.... Mais oui, elle s'en rappelait à présent ! Cet enfoiré l'avait réveillé en pleine sieste réparatrice pour lui faire son annonce et se foutre d'elle au passage, et lui avait donné pour seule raison à sa venue les mots suivants : « on a peut-être retrouvé la trace de ceux que tu cherches... » Ni une ni deux, la violoniste était sortie en courant de son appartement, et avait pris les transports pour se rendre au QG. Et elle ne fut pas déçue par ce qui l'attendait ; comme promis, l'autre était là, et il lui expliqua que plusieurs témoins et indics de Dreamland leur avaient raconté avoir vu des individus correspondant aux descriptions qu'on avait fait circuler des membres de philosophalia. Et parmi eux, il y en avait un qui portait un masque de clown et un violon, et qui passait son temps à rire... C'était lui, cette enflure qui avait détruit sa vie !!! Elle allait lui faire la peau. Taylor lui décrit alors le royaume où elle devait se rendre, celui d'Hollywood Dream Boulevard, et du côté de l'hôpital ; voilà pourquoi elle s'était rempli la tête de séries US sur le thème de la médecine, elle voulait mettre la main sur ses ennemis ! Mais cette fois, elle n'aurait le soutien d'aucun des membres de Justice, les autres étant en mission dans d'autres royaumes où auraient été aperçus les membres de Philosophalia. Elle releva les yeux pour écouter la réponse du blondin, prête à lui rendre service, et se dirigea ensuite vers le comptoir après avoir hoché la tête à ses mots. Là, l'infirmière de garde dirigeait ses « troupes » en tous sens et passait des annonces à l'intention des médecins perpétuellement occupés. Lena s'en approcha et lui demanda sans détours :

« - Euh... Excusez-moi... Vous n'auriez pas eu récemment dans votre établissement la visite de voyageurs ? Tous masqués, probablement l'air fous aussi.

- Hum... Laissez-moi réfléchir... Peut être en consultant le dossier médical, mais avec le secret médical tout ça, si je n'ai pas une bonne raison de le faire, je ne peux pas vous répondre mademoiselle. »

Et merde ! C'était fichu. Elle ne pouvait pas dire clairement qu'elle était à la poursuite d'un groupe de tueurs, des fois que ces derniers se trouvaient dans la salle ! Elle renonça donc en soupirant, et repartit vers son collègue mioche. La nuit commençait étrangement, mais elle ignorait encore que ce n'était là que le début....
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MessageSujet: Re: Live and Let Die Hard (Pv Lena) Live and Let Die Hard (Pv Lena) EmptyMar 19 Aoû 2014 - 14:04
Une fois libérée la désemplâtrée lui demanda si elle pouvait faire quelque chose pour lui en échange du service qu’il lui avait rendu. La politesse la plus exemplaire et la générosité simple dont il semblait avoir fait preuve dictaient clairement qu’il refuse l’offre dans un sourire et assure que sa participation l’exercice avait été un plaisir pour sa part. Hélas, même s’il avait adoré intervenir dans ce cas précis, il ne détestait que trop tout ce qui était conçu pour lui dicter sa conduite et n’allait donc pas se satisfaire d’une telle réponse aussi banale que bancale. Elle lui avait proposé de faire quelque chose pour lui et il avait la ferme intention d’accepter cette aide. La seule difficulté de l’exercice consistait alors à savoir quoi lui demander. Aussitôt, une liste de possibilités apparurent dans son esprit, toutes ces choses qu’une jeune voyageuse pouvaient accomplir pour un jeune voyageur, y compris celles qu’il ne valait mieux pas oser demander en règle générale. Mais à la vérité, aucun des tirets de cette longue liste ne le tentait réellement. Bien que certaines idées présentaient clairement un intérêt pour la plupart des gens, il les trouvait trop communes pour lui convenir, trop attendues aussi. Il était le maître de l’imprévisible, n’était-il pas préférable qu’il trouve quelque chose de plus étonnant et de plus drôle à demander à son interlocutrice, quelque chose qui la ferait rire ou lui imposerait un petit moment interloqué ? Si bien sûr que si. Hélas, son imagination ne parvenait pas à établir la demande idéale pour satisfaire toutes les parties. Car naturellement, il fallait qu’elle en soit capable, sinon, il n’aurait absolument aucun intérêt à le demander.

C’est alors qu’une autre idée lui vint. Il lui avait rendu un service et apparemment, celui-ci était « à charge de revanche ». Ce qui voulait dire, d’une certaine manière, qu’il n’était pas obligé de se précipiter sur sa proposition en exigeant son aide immédiatement. Pourquoi ne pas conserver cette cartouche pour le reste de la nuit et demander à la demoiselle quelque chose lorsqu’elle aurait complètement oublié sa proposition première, au moment le plus inopportun possible. Il trouva que c’était la meilleure manière d’être imprévisible dans sa démarche. Il suffirait alors de lui demander, avant qu’ils ne se séparent pour suivre chacun leur chemin onirique. Cela voudrait dire aussi, paradoxalement, qu’il ne sortirait pas tout de suite de cet hôpital puisqu’il faudrait qu’il suive cette jeune femme pendant un bon moment, histoire de mieux appréhender le moment propice à sa demande. En elle-même, cette idée ne le gênait pas du tout, bien au contraire ; il n’avait pas vraiment d’autre plan pour la nuit de toute manière.


« Peut-être plus tard. » glissa-t-il finalement tout en conservant son sourire ravi.

Mais l’autre ne l’écoutait déjà plus, dans un mouvement soudain, elle se dirigea vers l’accueil, une idée ferme derrière la tête, comme si elle venait brutalement de se rappeler qu’elle avait quelque chose d’important à faire. Fort curieux de savoir de quoi il retournait, Lucien la suivit sans rien ajouter et l’écouta parler à l’infirmière qui s’occupait de l’accueil à cet étage. La conversation qu’il entendit l’intrigua alors quelque peu et il fronça les sourcils avec une petite pointe d’appréhension. De fait, cette histoire de voyageurs masqués sonnait quelques cloches en écho à une autre nuit qu’il avait passée, quelques temps auparavant, en compagnie d’un jeune voyageur. Cette aventure avait impliqué quelques groupes de fou furieux, y compris une bande de masqués qui s’étaient ensuite démasqués devant leurs ennemis jurés et qui avaient probablement tenté – il n’en était plus très sûr – de saboter le classement d’une ligue. Si elle-même était à la poursuite de cette bande, il ne pouvait que la comprendre. Hélas, c’était une affaire qui l’agaçait plus qu’autre chose de son côté. Il n’avait pas spécialement envie de revivre les événements de cette autre nuit à Relouland. De fait, toute répétition était à proscrire selon lui et il en avait assez de ces histoires où des malfrats venaient infester un bâtiment et l’obligeaient à s’en occuper pour le reste de la nuit. C’était lassant au bout d’un moment. Même s’il voulait suivre la demoiselle, il espérait sincèrement qu’elle ne trouverait pas ceux qu’elle cherchait. Il avait l’intuition que cela ne ferait que les attirer dans des problèmes plus épineux encore que ceux que leurs proposaient tous ces médecins malappris. Heureusement, l’infirmière sembla mettre un terme aux espoirs de la jeune femme sur la question.

Il fit un petit signe de tête à la jeune femme, l’air de lui demander « et maintenant ? » alors qu’elle reportait son attention sur lui. Très sincèrement, il n’avait aucune brillante idée d’intiative à prendre pour la suite des événements et était très désireux de savoir comment elle-même allait procéder. Pour une fois, il souhaitait se plier au rôle du petit suiveur dévoué et sympathique – du moins, dans le script de base, il se réservait le droit à quelques improvisations concernant ce tout dernier point. Il allait la laisser procéder, la laisser prendre les décisions pour lui. Jusqu’à ce qu’il s’en lasse. C’était un bon plan pour la nuit et son sourire s’en ressentit.


« Votre attention s’il vous plaît, » intervint une voix qui n’était pas du tout celle de la jeune femme qui avait parlé dans le microphone tout à l’heure et qui appartenait à un homme d’âge mûr, « nous venons de prendre le contrôle de cet hôpital et nous vous prions de ne pas paniquer. Nous avons quelque chose à faire ici et tant que ce ne sera pas terminé, nous vous demanderons de tous bien vouloir coopérer. Nous avons une bombe. Au moindre problème, nous la feront sauter et tout ce bâtiment partira en fumée, et vous aussi. Pour cette nuit, vous allez jouer le rôle de nos otages et vous diriger tous bien tranquillement au cinquième étage, dans la salle des admissions. Mes hommes ont bouclé les issues et commenceront à faire des rondes dans les étages dans quelques minutes. Si l’un de vous avait le malheur de se trouver en dehors de la salle des admissions du cinquième étage à cet instant, nous serions forcés de le tuer. Par ailleurs, j’appelle les docteur Derek Shepard, Janet Fraiser, Meredith Gray, Gregory House et Doug Ross dans le bloc opératoire du cinquième étage, immédiatement… Merci de votre compréhension à tous et j’espère que vous passerez une agréable soirée. »

Aussitôt, un vent de panique s’abattit sur la zone où les deux voyageurs se trouvaient. Toutes les infirmières se mirent à hurler, les patients commencèrent à courir dans tous les sens l’air hagard, des médecins tentèrent de faire croire à tout le monde qu’il ne fallait surtout pas s’énerver, conserver son sang-froid et se rendre au cinquième étage dans le plus grand calme. Dans cette cohue générale, les deux voyageurs faisaient un peu bande à part. Lucien, de son côté, eut une pointe de colère.

« Ah non putain ! Pas encore ! » se plaignit-il dans un accès de rage.

C’était la troisième fois qu’il se retrouvait coincé dans un bâtiment infesté de méchants qui allaient tout tenter pour mettre en œuvre un plan diabolique probablement aussi futile que soigneusement préparé. Entre le casino et les bureaux de la ligue F, il commençait à avoir donné dans ce genre d’épisodes où il devait traiter avec des fous furieux pour s’en sortir. La dernière fois, il avait consentit à participer à l’exercice car il comptait gagner quelque chose, mais cette fois-ci, il semblait évident qu’on ne lui avait pas demandé son avis. Ni celui de personne d’ailleurs. Et si quelqu’un venait lui dire qu’il était l’un des seuls voyageurs disponible pour sauver le monde, il tuerait cette personne, juste pour la forme, avant d’aller une fois de plus sauver tout le monde contre son gré. Une chose était sûre en revanche, il ne se rendrait en aucun cas à cette saloperie de cinquième étage.
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MessageSujet: Re: Live and Let Die Hard (Pv Lena) Live and Let Die Hard (Pv Lena) EmptyMar 19 Aoû 2014 - 14:10
Lena n’était pas vraiment à l’aise dans ce genre d’endroits. Pas franchement habituée aux hôpitaux, elle n’en gardait que des mauvais souvenirs. Entre l’épisode où elle s’était réveillée couverte de bandages après le massacre de sa famille qui l’avait marquée à vie et celui où elle n’avait pu que constater la mort de son frère, pour lequel le meurtrier s’était arrangé pour que sa tête tienne sur son cou le temps qu’on l’amène sur son lit d’hôpital. Aussitôt posé, la nette découpe du meurtrier se dessina sur la chair de la victime et sa tête roula ensuite dans une gerbe de sang, provoquant la panique et les hurlements de tous les témoins. Toutes ces visions n’avaient pas aidé la jeune femme à améliorer sa conception de ces lieux qu’elle voyait comme d’immenses charniers, des ateliers de la mort où de pauvres innocents étaient condamnés à la souffrance d’un faible espoir de survie englouti par des frais de millions de dollars et une opération « ratée » avant de définitivement passer de l’autre côté pendant que sa famille ne pouvait même pas avoir l’idée d’au moins réclamer des indemnités tant la levée d’un procès leur coûterait après ce que leur avait coûté ces soins « palliatifs ». Quel beau monde que celui du capitalisme… Oui, Lena n’ignorait pas que la situation n’était pas la même partout, qu’il y avait des pays, notamment la France où elle vivait maintenant qui assuraient des aides aux plus démunis et s’assuraient de contrôler les dérives des spécialistes. Evidemment, cette notion de solidarité paraissait totalement improbable à un bon américain, mais la jeune femme, elle, trouvait cela salvateur, même si ce système avait aussi ses défauts. M’enfin, elle ne cherchait pas à refaire le monde, elle avait ses convictions, fermes, précises sur tous les sujets du quotidien. Mais elle savait qu’elle ne pourrait jamais convaincre le monde de se plier à ses idées. C’était le principe de la démocratie. Et Lena n’était pas une adepte de la dictature. Même si elle les désapprouvait plus que tout, elle préférait que chacun puisse exprimer ses idées. Pis la politique c’était pas pour elle. Elle, son truc c’était de se plaindre dans son coin et de la fermer quand venait le moment de passer à l’action. Oui c’était lâche, oui c’était vraiment une réaction de merde, mais bon, au moins elle n’avait pas d’ennuis, on la laissait peinard. Et puis ça avait son côté marrant de se foutre de la gueule des gens qui pensaient avoir un impact avec leurs discours tous plus répétitifs les uns que les autres. On voulait nuancer les propos du rival, mais au final on racontait la même chose en arrondissant les angles pour plaire au bas peuple. Le jeu de la politique avait son côté amusant et pathétique à la fois, on pouvait raconter des conneries affligeantes et prendre le pouvoir simplement parce que deux promesses avaient donné espoir à la populace.


Mais Lena se reprit.. Cela devait bien faire cinq minutes qu’elle se tenait immobile face au comptoir, perdue dans ses pensées. L’infirmière de garde avait déjà reporté son attention sur les véritables patients de cet endroit (probablement présents pour une chimiothérapie alors qu’ils avaient une bête allergie ou une IRM pour une légère égratignure) . Un peu perdue, haïssant cette foule en masse et surtout le côté complètement abruti des habitants de ce royaume, la manieuse rêvait de tout faire exploser un bon coup. De cramer ce royaume et de tuer le moindre crétin d’habitant qui tenterait de l’arrêter. Oui c’était gratuit, oui c’était criminel, mais bon sang ça aurait du bon. Elle se défoulerait un bon coup, prendrait une grande inspiration, essuierait le sang de ces porcs qui ruissellerait sur son visage et se laisserait aller à un grand éclat de rire machiavélique… Alors c’était ça le plaisir du tueur fou ? Bon sang, elle venait de s’effrayer elle-même à avoir songé ne serait-ce qu’un bref instant à agir comme eux, par facilité pour son confort personnel. Ouais… Ca avait son côté amusant – pensée sordide certes – mais ça restait criminel, et malgré son caractère de merde, elle s’était jurée e « défendre » la justice. D’ailleurs en parlant de Justice… Personne ne l’accompagnait cette nuit ? Bon pas qu’elle était contre la solitude mais tout de même… Elle avait beau être associale, elle ne crachait pas sur un peu de renfort dans le cadre d’un monde où elle risquait constamment sa vie, bien plus que dans le monde réel où cela se limitait à quelques instants contre chaque seconde dans le monde onirique. Etre voyageur avait ses avantages, mais c’était loin d’être une situation de tout repos… Soudain, une voix retentit dans tout l’hôpital, qui fit sursauter la jeune femme ; un type apparemment pas tout jeune qui annonçait que le bâtiment était sous son contrôle et que tous les locataires des lieux devaient se rendre au cinquième étage, qu’ils avaient quelque chose à faire ici, qu’ils étaient en otage, qu’on hésiterait pas à les descendre en cas de désobéissance, qu’il y avait une bombe et blablabla, et blablabla… Paroles, des paroles, des paroles comme dirait une certaine chanteuse. Mais Lena ne riait pas. Elle serrait les poings. Putain… Ces enfoirés avaient décidé d’être les perturbateurs qui venaient une fois de plus la faire chier dans ce monde pourri. Et nyah nyah nyah prise d’otages et ça faisait la malin… Ils pouvaient se la mettre bien profond leur prise d’otages. JAMAIS elle n’irait comme une soumise dans leur salle pour être leur prisonnière. Et alors que la réaction de l’autre gamin lui confirmait que lui aussi ne se laisserait pas faire pendant que les autres se rendaient bien sagement au cinquante deuxième guidés par les médecins, elle se mit à réfléchir à comment éviter d’obtempérer. Ni une ni deux, elle fit signe à son comparse improvisé de la suivre et s’engouffra dans la trappe destinée au linge sale. Ils n’avaient pas vraiment d’autre choix, cela les obligeraient à partir du sous-sol, mais c’était toujours mieux que de leur obéir.


« Bon je sais pas ce que tu en penses mais moi je compte pas jouer les petits otages effrayés et soumis. Je sais pas encore ce qu’ils prévoient de faire et si c’est du bluff ou pas, mais je compte bien me défouler sur leur tronche ! »


Lena n’était pas complètement rassurée, elle n’était pas certaine de ce qu’elle avançait – et puis ils ignoraient complètement qui étaient leurs adversaires et donc leur force – mais elle comptait bien se bouger le cul pour éclater ces salopards qui l’avaient empêché une nouvelle fois de passer une nuit peinard. La glissade ne fut pas longue, et l’avantage de ce passage, c’était de pouvoir atterrir sur un tas de draps épais qui les préservaient d’une chute douloureuse. Le tube débouchait sur une grande salle remplie de machines à laver qui tournaient incessamment tandis que des créatures des rêves tremblantes cessaient leur travail sous la surveillance d’un type seul, qui ne serait pas vraiment impressionnant s’il n’avait pas été accompagné d’un ours blanc qui dépassait de deux têtes tous les pauvres employés qui obéissaient aux ordres et quittaient la pièce pour rejoindre la salle des otages. Svelte, il n’avait pas l’air d’un combattant émérite, mais son regard sévère indiquait qu’il était sur ses gardes et tout de même averti. Le prendre par surprise ne serait pas évident, d’autant plus que la salle n’avait que trop peu de cachettes disponibles. Lena soupira en réfléchissant à un plan, et murmura d’un ton qui se voulait discret au possible :

« La discrétion c’est pas franchement mon truc… On fonce dans le tas ou tu as une idée ? J’aimerais bien ne pas alerter les autres zigotos après cinq minutes d’escapade clandestine. »


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MessageSujet: Re: Live and Let Die Hard (Pv Lena) Live and Let Die Hard (Pv Lena) EmptyMar 19 Aoû 2014 - 14:17
Au grand plaisir du contrôleur, la jeune voyageuse refusa catégoriquement d’obtempérer. Pour elle, il n’était absolument pas question qu’elle se laisse dicter ses faits et gestes par une bande de hors la loi preneurs d’otages. Il était ravi qu’elle pense ainsi, car lui-même en avait assez de ces voyageurs qui rêvaient toujours d’imposer leur volonté aux autres sous des prétextes fallacieux. Ils avaient quelque chose à faire ici ? Eh bien, qu’ils le fassent ! Pourquoi enquiquinaient-ils le monde à coup de prise d’otages ? Pourquoi fallait-il absolument qu’ils se sentent obligé de faire partager à tout le monde leur projet mesquin puéril ? N’avaient-ils pas compris que c’était le meilleur moyen de s’attirer des ennuis que de faire trop de bruit, trop de dérangement ? Maintenant, au moins deux voyageurs allaient prendre le parti de faire foirer leurs plans, pour la simple et bonne raison qu’on avait osé perturber leur nuit plus qu’à l’accoutumée. Oui, Lucien afficha un immense sourire en retour à la proposition de la jeune femme et se précipita à sa suite. Encore une fois, il était accompagné d’une forte tête dans cette aventure et cela ne lui déplaisait pas du tout. Elle semblait bien plus capable que Clem ou Spike, sans vouloir offenser ces derniers qui avaient finalement été de bons camarades et cela promettait de l’amusement. Une petite quête à travers les couloirs d’un autre bâtiment ? Finalement, ce n’était peut-être pas si mal ! Et puis, son idée de s’échapper par le conduit du linge était plus que brillante, Lucien l’approuva immédiatement et la rejoignit aussitôt. De toute manière, il avait décidé un peu plus tôt de se laisser guider par la jeune femme, de se contenter de l’épauler, d’exécuter à sa manière bien particulière ses directives. Il conservait, dans un coin de sa tête, la petite dette qu’elle avait envers lui, déterminé à en faire usage au moment le plus cocasse.

Bientôt, ils se retrouvèrent dans une salle qui devait être utilisée en temps normal pour trier et laver tous les linges et autres draps de l’hôpital et il y en avait un certain nombre, il fallait l’avouer. Une panoplie d’employés terrifiés étaient occupés à évacuer les lieux conformément aux ordres donnés par les malfaiteurs. Un autre voyageur les regardait partir, s’assurant qu’il n’en restait plus ou se cacher ici et pour fomenter une petite révolution dans les bas étages. Bien entendu, ceux-là n’avaient pas spécialement l’air près à se rebeller contre qui que ce soit et auraient, au mieux, attendu cachés ici en priant pour que personne ne vienne les trouver. Ils n’avaient pas l’étoffe de combattant et quand bien même l’auraient-ils eu, pourquoi l’auraient-ils fait. Pour ne pas provoquer l’ire du voyageur, qui était plus que certainement dans le coup, ils se terrèrent à l’abri de son regard. Alors que le groupe d’employé avait presque fini de quitter les lieux, la jeune femme qui l’accompagnait dans cette petite aventure lui dit qu’elle n’avait pas vraiment d’idée pour la suite. Elle n’avait pas envie d’affronter tous les ennemis en même temps et elle n’avait pas tort. Alors comment faire pour que les autres ne rappliquent pas pendant qu’ils s’occuperaient de celui-ci ? C’était une bonne question et il y réfléchit un moment. Ses ordres à elle, ses volontés, à lui de trouver un moyen de les exécuter. Et soudain, il sut comment faire. C’était simple, mais efficace. La discrétion s’en prendrait un coup, oui, mais au moins, ils seraient libres de tomber à deux contre un. Le seul problème de ce plan était qu’il serait désarmé et il devrait compter sur les seules capacités de son acolyte, capacités dont il ne savait au final absolument rien. Il pourrait peut-être aider, mais pas contre l’ours. Qu’à cela ne tienne, il avait encore de la ressource et il y avait beaucoup de matériel autour de lui pour essayer de faire quelque chose d’intéressant. Et puis, son plan était un bon plan, selon son point de vue.


« Pas besoin d’être discret. » fit-il avec un grand sourire. « Je peux bloquer la sortie. Ensuite, on pourra le prendre à deux, sans problème. Mais on va faire comme ça. Je vais bloquer la sortie et tu vas l’attaquer seule dans un premier temps. Comme ça, il croira que tu as tout fait et je pourrais le prendre à revers en restant caché. »

Il ne lui laissa pas l’opportunité de discuter ce plan. Madame avait demandé une option, il la luit avait donnée et il était en mesure de la mettre en place. Il n’y avait plus qu’à y aller. Discuter, de toute manière, c’était une démarche bien trop rationnelle à ses yeux. D’autant que l’autre pouvait les repérer à tout moment. S’il s’y prenait bien, il pourrait détourner l’attention sur la jeune femme pendant qu’il se faufilerait jusqu’à l’invocateur. C’était le problème avec ceux-là, sans leurs invocations, ils n’étaient rien. Rapidement, il pointa son marteau vers la porte, où les derniers employés sortaient, visa un peu et agrandit subitement le manche de l’outil pour qu’il atteigne son objectif. Le manche traversait la salle d’un bout à l’autre, la coupant en deux de façon nette, surprenant le voyageur à l’ours. Lucien acheva en agrandissant le volume de la tête pour qu’elle obstrue complètement l’entrée, avant d’alourdir le tout à l’extrême pour que personne ne puisse le déplacer. Puis, il plongea vers l’une des seules cachettes disponibles : derrière un charriot rempli de linge sale. Laissant ainsi sa partenaire seule, bien en vue de leur ennemi. Il n’avait plus qu’à attendre que le combat commence et il pourrait tenter d’atteindre l’invocateur.
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MessageSujet: Re: Live and Let Die Hard (Pv Lena) Live and Let Die Hard (Pv Lena) EmptyMar 19 Aoû 2014 - 14:35
Le blondin sembla rester un moment dans ses pensées, à songer à ce qu’il pourrait faire pour répondre à la demande de la jeune femme. Il semblait particulièrement appliqué – quoique Lena ressentait quelque chose de curieux à son égard, un peu comme si son visage d’enfant cachait une personnalité qu’il valait mieux éviter de croiser en tant qu’ennemi… Mais l’heure n’était pas aux questions en tout genre pour en savoir plus sur son mystérieux partenaire, il fallait trouver un moyen de sortir de cette salle et de neutraliser l’autre avec son nounours sans que ses potes ne le remarquent. Lena n’était pas une professionnelle de la discrétion, elle était plus habituée à taper dans le tas en insultant tous ceux qui l’emmerdaient, mais là, elle sentait qu’elle ne pourrait peut être pas se contenter de la méthode habituelle et qu’il allait falloir la jouer plus fine. Enfin pensait. Parce que la réponse que lui fit le gamin dans un grand sourire n’allait pas vraiment dans ce sens ; il voulait qu’elle attire l’attention des deux suffisamment longtemps pour qu’il puisse bloquer la sortie et prendre l’invocateur à revers. Pas con.  Le souci restait de savoir si elle était en mesure de retenir ce type sans que son camarade ne se fasse repérer ou qu’elle-même ne se fasse pas éclater. Le problème était là, l’idée de base était bonne, mais il y avait trop de variables en jeu concernant leur adversaire, à commencer par sa force réelle impossible à estimer sans l’avoir attaqué une première fois. Et Lena détestait les variables sur lesquelles elle n’avait aucun contrôle. Le plan lui paraissait bon, mais ce détail l’empêchait de l’accepter tel quel. Elle comptait y apporter quelques modifications, mais elle se ravisa en voyant le regard du gamin après qu’il eut fini son explication lui signifia bien qu’elle n’avait pas son mot à dire au sujet de son rôle. Jouer l’appât n’avait rien d’agréable, surtout quand on pouvait potentiellement décéder en quelques  instants. Et encore… On parlait de mourir dans un monde des rêves, si elle devait mourir, Lena se réveillerait en vie, comme n’importe quel être humain du monde dans lequel elle était née, à une exception près. Elle aurait alors perdu sa deuxième existence. Car tout aussi virtuelle qu’elle soit, il était impossible qu’elle vivait la nuit, qu’elle était bien là, consciente, qu’elle souffrait, qu’elle pouvait réellement mourir ! Le tout était de garder un lien avec le monde réel sans monstres et sas pouvoirs pour ne pas sombrer dans la folie au point de vivre comme on le ferait dans le monde onirique où l’on pouvait agir selon ses désirs, par amusement, par goût, par ambition, tout cela pour affirmer que l’on est le meilleur quelques secondes, ou même juste parce qu’on avait des possibilités que jamais la réalité ne pourrait nous offrir. Jusqu’à considérer le monde onirique comme LA réalité. Et vouloir quitter cet autre monde sans saveur.  Lena avait lu divers articles à ce sujet de suicide avec des motifs étranges, entre autres l’envie de personnes mutilées ou handicapées de retrouver le monde où elles étaient intactes, où elles pouvaient voir, sentir, toucher, se déplacer… Tous ces sens qui leur étaient refusés dans une « réalité » où le quotidien se résumait à un discours de pitié, des médicaments, et quelques moqueries. La violoniste ignorait ce qu’il advenait des voyageurs qui perdaient leur essence charnelle dans le monde réel. Etait-il possible de sacrifier son existence de voyageur pour retrouver celle d’être humain normal ? Ou était-on condamné ?

Mais bon, le moment n’était pas aux questions existentielles sur la condition d’un voyageur dans le monde onirique, tout aussi passionnant que puisse être le débat.  Elle se nota tout de même ses dernières réflexions dans un coin de son esprit avant de dédier toute sa concentration à sa mission. Pour cela, elle allait devoir retenir suffisamment l’attention du voyageur et de son invocation pour que l’autre passe inaperçu au moment de bloquer la sortie. Pour cela, il n’y aurait pas trente-six solutions. Matt lui aurait probablement suggéré de se foutre à poil et de s’exhiber devant  le bonhomme mais franchement elle n’en avait aucune envie et jouer les atouts charmes c’était clairement pas son truc. Non pas qu’elle manquait de charme, mais plutôt de prestance, de naturel. Si elle avait essayé cette technique, nul doute que l’autre se serait écroulé de rire par terre avant de dire à la manieuse de suivre les autres bien gentiment tant la tentative aurait été bancale. Non, là pas d’autre choix que de se battre avec lui. En soi, le voyageur n’avait pas l’air si fort que ça, en revanche, il avait quand même un gros ours qui lui servait d’invocation et devait bien faire trois têtes de plus que la jeune femme., et serait sans la moindre ombre d’un doute capable de lui briser la nuque si ce n’était de lui arracher la tête sur un coup de griffe mal placé. Bref pas le genre d’adversaire que l’on a envie d’affronter. Les brises du wind opera ne seraient pas suffisantes, elle pourrait tout au plus lui soulever la fourrure mais il le perturberait à peine. Une note de flamme serait probablement plus efficace, même si au vu de la puissance e l’explosion et de la taillle de la bête, il y avait des chances qu’elle  n’en soit que peu entamée. M’enfin ! Quand faut y aller faut y aller hein ! Et alors que le dernier employé quittait la pièce, la violoniste se mit à jouer lentement derrière sa cachette la mélodie des flammes, ce qui fit aussitôt réagir le voyageur qui se tourna vers elle , surpris de voir encore quelqu’un dans cette salle, d’autant plus qui ne portait pas l’uniforme de l’établissement qu’arboraient les employés. Un touriste dans la buanderie ? Ouais ok, un agent ou un quelconque voyageur qui venait jouer les justiciers. Ok, tu veux te battre ? Viens  y donc poufiasse. Lena, pas franchement une combattante aguerrie, ravala sa salive, et sortit de sa planque en projetant une première note de feu en plein  entre les deux yeux de l’ours, qui se couvrit les yeux en poussant un rugissement à en briser les tympans de plus d’un. Lena ne fit pas attention aux déplacements de son acolyte, et tenta de se concentrer au mieux  sur son combat. Il ne fallait pas compter sur la réussite de ce dernier – non pas qu’elle en doutait, même si elle était de nature méfiante – mais plus sur ses propres aptitudes et celles du voyageur invocateur à évoluer loin de son compagnon.  Par contre, même s’il pouvait les séparer, rien ne garantissait qu’il aurait la présence d’esprit de rappeler son invocation à lui. Ou alors il se mettrait à les suivre à distance pour s’assurer que son ours emporte bien cet intrus avec lui.

« Eh l’invocateur là ! Ouais ! Il est gros ton nounours hein ? J’aurais pu répondre comme ma bite si j’en avais eu une, mais dans le fond j’ai bien l’impression d’avoir quand même plus de couilles qu’un type comme toi qui reste planqué derrière son invocation !  Ou alors tu comptes me prouver que t’as quelque chose dans le froc ? J’suis qu’une gonzesse après tout… »  

Voilà. Classe, subtile, concis. Du bourrin à l’état pur histoire de réveiller l’ego de mâle du monsieur. D’ailleurs ce dernier ne tarda pas à ordonner à sa bestiole de rattraper cette « connasse » qui avait déjà anticipé un cent quatre-vingt degrés pour fuir. L’avantage était que l’espace entre les machines était assez étroit du fait de la petite taille des employés, aussi, pendant que la violoniste se faufilait sans problème, l’invocation devait défoncer une rangée de machines, perdant plusieurs secondes sur sa cible. Pendant ce temps, l’autre gueulait des ordres et maintes insultes en se moquant de la fuite de la jeune femme, qui elle souriait en imaginant déjà la tête que ferait cet abruti quand son complice lui tomberait dessus. M’enfin pour le moment, elle devait songer à sa survie. Il n’y avait pas des milliers de machine et le gentil nounours aurait tôt fait de déblayer entièrement le passage pour y aller de son coup de patte histoire de tuer cette impertinente un bon coup. Elle lui balançait parfois un objet ramassé sur le chemin, mais les lancer avait à peu près autant d’effet que si elle avait caressé gentiment la tête de la bestiole, qui poursuivait sa route sans paraître gênée le moins du monde.  Putain, putain, putain… Dépêches toi blondin, parce qu’il va avoir vite fait de pouvoir courir à souhait derrière l’autre là hein. Et c’est pas des pitites explosions qui allaient l’achever – quoique l’une d’entre elles avait réussi à lui exploser un œil – donc mieux valait rapidement assommer l’invocateur. En espérant qu’elle ait suffisamment attiré leur attention… Manquerait plus qu’il échoue.
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MessageSujet: Re: Live and Let Die Hard (Pv Lena) Live and Let Die Hard (Pv Lena) EmptyMar 19 Aoû 2014 - 15:41
Mais le plan avait fonctionné à merveille et Lucien n’était pas près d’échouer, bien au contraire. Il avait beau avoir sacrifié son marteau pour bloquer la porte, il pouvait à présent progresser sans être vu, se faufilant entre les machines diverses. L’invocateur se concentrait exclusivement sur la jeune femme qui l’accompagnait et c’était tant mieux. Le bruit que faisait le simili combat entre l’ours et sa partenaire suffisait à rendre presque obsolète toute forme de discrétion. De son côté, il s’agissait surtout de ne pas se montrer en progressant jusqu’au dos de l’invocateur. Avisant une nouvelle fois, la situation qui évoluait de l’autre côté de la pièce et l’invocateur qui tournait sa tête dans l’autre sens, il fila jusqu’à la machine suivante et poursuivit même jusqu’à un table. Il n’avait pas été repéré et s’en félicita. Encore quelques mètres et il se trouverait en bonne position pour porter une attaque en traître. L’idée lui plaisait beaucoup, mais il se rendait compte avec une certaine circonspection qu’il n’avait toujours pas d’arme. C’était un souci pour attaquer un adversaire qui semblait plus athlétique que lui. Il aurait bien du mal à vaincre un voyageur mieux entraîné que lui au corps à corps avec ses poings pour seuls alliés. Il lui fallait autre chose, quelque chose qu’il pourrait utiliser, quelque chose de dangereux. Il regratta soudain d’être dans un hôpital et de ne pourtant pas avoir de scalpels ou de seringue anesthésiante sous la main. Qu’est-ce qui, dans une buanderie, pourrait l’aider ? Il réfléchit, observa les alentours sans rien trouver d’autre que son marteau qu’il ne pouvait pas utiliser. La règle voulait effectivement qu’il ne le déplace pas, quand bien même les chances que d’autres arrivent pour aider leur copain était assez mince dans un bâtiment aussi grand.

C’est à cet instant qu’il comprit qu’à moins d’attaquer son ennemi avec un panier à linge, d’essayer de le pincer avec des épingles ou de l’étouffer dans la lessive, il était démuni. La seule option qui s’offrait à lui était de s’emparer d’un drap et de l’utiliser comme fouet en l’enroulant. Hélas, il ne savait pas du tout manier cette arme et n’était pas convaincu par l’idée. Il n’allait tout de même pas lui balancer sa chaussure ? Faute de mieux, il décida de progresser encore et se retrouva bien protégé par un charriot roulant. Mieux valait ne pas l’utiliser comme bouclier pour avancer et le prendre pour ce qu’il était : un abri temporaire. Et c’est à cet instant précis, lorsqu’il se mettait en position pour rejoindre la position suivante, une table qu’il faudrait contourner pour arriver derrière l’autre, qu’il se rendit compte qu’il y avait bien une chose qu’il pourrait utiliser. Là, sur la table, trônait un fer à repassé débranché. Il sourit et avec toute la prudence du monde, s’en approcha. Il tendit la main, s’empara de la hanse et tira à lui l’objet, prenant garde à ce que l’autre ne le voit pas ou ne l’entende pas. Muni de cette arme, il reprit son avancée avec un peu plus d’entrain. Mais c’est à cet instant que l’autre décida de poursuivre un peu la jeune femme pour accompagner son ours, probablement lassé de rester en place. Comprenant qu’il devrait se dépêcher plutôt que de jouer sur la discrétion, Lucien fila entre les meubles et machines en se baissant pour éviter d’attirer l’attention inutilement. A trois mètres de sa victime, son pied se prit dans un charriot, ce qui attira immédiatement son adversaire dans sa direction. Surpris par cette seconde présence qu’il n’avait pas anticipé, il se mit en garde un peu trop tard. Le contrôleur du chaos se jeta sur lui et lui assena un grand coup de fer à repasser.

Ce ne fut pas suffisant. L’autre fut complètement sonné, tourna un peu sur lui-même et dut se retenir à une table pour ne pas s’étaler, mais il n’était pas assommé. Son arcade sourcilière avait explosé et il saignait abondamment, pourtant, il était encore sur ses deux pieds et l’ours sanguinaire s’était tourné vers ce nouvel adversaire, délaissant la jeune femme qu’il ne parvenait pas à atteindre. Saisit d’une inspiration soudaine, Lucien usa du fil électrique qui pendait au fer à repasser plutôt que du fer lui-même. Ecraser le crâne de son ennemi ne lui semblait pas assez efficace après ce premier échec. Celui-ci avait la tête dure et lui-même manquait sûrement de force. En revanche, il fut si facile de profiter de la déconvenue de l’invocateur pour lui entourer le fil autour du coup et serrer, serrer jusqu’à en perdre haleine. Affichant une expression d’intense effort, Lucien tira sa victime vers l’arrière pour forcer l’ours à prendre plus de temps pour le rejoindre. L’autre suffoquait complètement, il ne parvenait plus à respirer et se débattait pour essayer de se dégager. Au début, il se concentra sur le fil et essaya en vain de passer ses doigts entre celui-ci et sa peau pour dégager sa trachée. Puis, il commença à se montrer beaucoup plus intelligent et donna des coups de coude à Lucien qui fut contraint de le mettre au sol, sans cesser de l’étrangler, pour ne pas avoir à lâcher prise. Le problème majeur restait l’ours qui fonçait sur lui en écartant ce qui se trouvait sur son chemin avec violence. Il se souvint du charriot qui s’était trouvé là un peu plus tôt et sur lequel il avait buté. C’était une bonne idée pour échapper à au monstre.

Toujours sans lâcher l’autre qui se traînait au sol et suffoquait, Lucien grimpa sur le tas de linge et poussa vers l’arrière avec ses pieds. L’étranglement n’en fut que plus puissant l’ours mis de plus en plus de temps à les rejoindre, avec la folie du désespoir. Son maître n’était déjà plus en état d’invoquer qui que ce soit d’autre et la créature se devait impérativement de le sauver. Avec une certaine appréhension, Sandman fit buter son charriot contre quelque chose. Un regard en arrière lui indiqua qu’il venait d’atteindre le fond de la salle et que l’ours approchait toujours. Il ne pouvait plus reculer et l’affaire n’était qu’une question de temps. Soit l’animal enragé parviendrait à lui en premier, soit son maître cesserait toute activité cérébrale. Laquelle interviendrait en premier lieu ? Il s’avéra finalement que l’étranglement bloquait aussi l’afflux sanguin de sa victime vers le cerveau et que celui-ci perdit conscience avant que les griffes du monstre ne viennent le chercher. La bête fut immédiatement renvoyée de là où elle venait. Par pur soucis du travail bien fait, Lucien serra jusqu’à ce que le cœur du voyageur cesse de battre. Un instant plus tard, le corps du terroriste disparut de la surface de Dreamland.

Le contrôleur du chaos laissa son souffle revenir. Le combat avait été assez simple, mais il savait que ce n’était que parce que le nombre avait joué en leur faveur et qu’il avait réussi à surprendre son adversaire. Dans un duel loyal, cet invocateur aurait sûrement opposé une plus grande résistance. Il aurait peut-être même fait jouer plusieurs invocations à la suite plutôt qu’une seule et il aurait fallu les éliminer une à une. Satisfait de ce premier résultat, il hocha la tête, se releva, quitta son promontoire et s’adressa à la jeune femme.


« Bien, et maintenant ? » sourit-il, attendant ses instructions. Son marteau bloquait toujours la porte d’entrée de la salle, mais il pouvait le retirer de là en un instant. Ils pouvaient aussi repartir par le conduit qui les avait introduit ici, ç’aurait été plutôt drôle d’ailleurs. Voire même intelligent. Car quiconque serait redescendu pour l’interroger serait tombé sur une salle désordonnée et sans trace de personne. Alors même que la porte était toujours restée fermée et que le preneur d’otage n’en était pas sorti. Néanmoins, il avait décidé de la suivre et elle et se plierait donc à ses exigences sans tenter de l’influencer d’une manière ou d’une autre.
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MessageSujet: Re: Live and Let Die Hard (Pv Lena) Live and Let Die Hard (Pv Lena) EmptyMar 19 Aoû 2014 - 15:45
Plus les secondes défilaient, plus Lena avait l’impression que son comparse mettait une éternité à agir ; il ne lui restait plus beaucoup de marge avant de se retrouver coincée par les murs blancs de la salle sans éventuel point de fuite. L’ours frappait dans tous les sens comme un enragé, et la violoniste qui, anticipant les combats à venir avait décidé d’économiser son énergie, se contentait de courir comme une dératée pour essayer de garder un espoir de survie en balançant parfois une note explosive. Le résultat en était finalement peu efficace. Si un homme de taille normale serait probablement bien étourdi en se prenant de plein fouet une explosion – à supposer qu’il fut d’une force similaire ou inférieure à celle de la manieuse – l’invocation, elle, était à peine égratignée, et ne semblait pas gênée le moins du monde par les tentatives désespérées de sa cible de lui échapper. Bon sang ! Que pouvait-elle faire contre un ours ? Elle avait à peine des capacités physiques supérieures à ce qu’elle possédait dans le monde réel – et c’était d’ailleurs la seule raison pour laquelle elle parvenait à courir aussi vite et aussi longtemps – qui ne lui suffiraient pas pour affronter la bestiole au corps à corps, et ses mélodies ne suffisaient pas pour la mettre à terre. Donc elle n’avait pas d’autre choix que de se soumettre à la réussite du plan de l’autre, qui avait déjà coincé la porte de la salle avec son marteau. Elle l’avait aperçu brièvement, s’emparer d’un peu tout ce qu’il trouvait apparemment en quête d’une arme quelconque qui lui aurait permis de compenser son physique d’enfant. L’autre ne semblait pas l’avoir remarqué pour le moment, ce qui était déjà une bonne chose, et cela rassura la violoniste qui s’appuya sur son pied gauche pour virer brusquement avant d’atteindre le mur, tandis que l’ours derrière lui ne parvint pas à ralentir à temps et s’éclata un bon coup dedans dans un grand fracas. Yes ! Même si la joie fut de courte durée alors que l’ours se relevait encore plus en colère et que son invocateur, apparemment excédé, avait décidé de se déplacer lui aussi pour accompagner son invocation. Un problème de zone autour de lui ? L’envie de frapper de lui-même cette péronnelle qui l’avait insulté ? Il y avait diverses raisons possibles, mais toujours était-il qu’il avait décidé de bouger lui aussi afin d’en finir plus vite avec son adversaire.

Sauf qu’il n’en eut pas le temps ; un grand bruit sourd se fit entendre dans l’écho de la buanderie alors que le blondin venait d’assommer à moitié l’invocateur d’un bon coup de fer à repasser. Une arme peu commune, mais en y songeant bien, probablement le meilleur choix qu’avait à sa disposition le gamin pour combattre dans cette salle. Parce que bon, c’était bien gentil, mais assommer un type avec des draps ou de la lessive… Mais l’invocation ne disparut pas pour autant ; l’autre se redressa lentement, encore sous le choc du coup qu’il venait de recevoir et incapable de réagir consciemment encore, il ne vit pas venir le deuxième assaut du blond qui enserra le fil du fer autour du cou de son adversaire et le serra aussi fort qu’il put. L’autre se défendit aussitôt en tentant de se débattre et d’appeler son invocation à l’aide. Cette dernière réagit aussitôt en sentant la détresse de son maître qui dans son état ne pouvait même pas appeler une seconde invocation. Lena se mit à poursuivre l’ours, tentant de ralentir sa course, en visant ses pattes pour le déstabiliser dans sa course, mais deux notes explosives ne suffirent pas à l’arrêter malgré le fait qu’il courait de manière moins naturelle. Il accéléra encore plus, larguant complètement la manieuse qui le regarda s’éloigner du combat pour rejoindre à toute vitesse son maître qui tomba dans l’inconscience juste à temps pour faire disparaître l’invocation. La manieuse poussa un soupir de soulagement avant de voir le corps de l’invocateur disparaître : il l’avait tué carrément ? Oui elle savait ce que cela signifiait quand on disparaissait ainsi d’un seul coup. Soit on venait de se réveiller, soit on venait de mourir en tant que voyageur. Exactement le genre de fin que souhaitait éviter à tout prix la violoniste qui en avait déjà bien trop bavé à son goût. M’enfin. Au moins il avait fait sa part du boulot, même si la conclusion laissait à désirer. Elle ne put d’ailleurs s’empêcher une remarque malgré le fait qu’elle n’éprouvait aucune compassion quant à la mort du voyageur :

« Hé ben… On peut pas dire que tu fais dans le détail toi… Bref. On ferait mieux de retourner sur nos pas, il y a des chances que l’on croise au moins un des potes de celui-là sur le chemin si on continue, le fait qu’il n’ait pas suivi les otages va leur paraître louche. »

Il ne fallait pas traîner ; les deux ne devaient pas trahir leur présence en ces lieux, et un des collègues de l’ex voyageur ne tarderait pas à donner l’alerte s’il voyait que la porte était coincée et qu’il n’obtenait aucune réponse. Lena attendait que le blondin récupère son artefact, et ils grimpèrent le long du conduit pour retourner dans le hall principal. L’avantage qu’ils avaient pour eux était leur carrure relativement mince qui leur permettait de se faufiler sans problème dans le conduit et d’y grimper sans se retrouver coincés. Il n’y avait pas une longue distance à parcourir, aussi, ils n’eurent pas à grimper une éternité avant de se retrouver à nouveau dans le hall qu’ils avaient quitté une dizaine de minutes plus tôt. L’ambiance avait changé du tout au tout ; d’une salle pleine à craquer remplie de gens en panique et de médecins prescrivant mille pathologies pour une simple éraflure, on était passé à une scène digne d’un bon film de zombies. Les meubles avaient été en partie renversés, et un silence de mort régnait dans la pièce complètement vide. Les portes ouvertes un peu plus loin donnaient sur un couloir tout autant désert. Oppressant à souhait… Lena n’était pas particulièrement impressionnable, mais il fallait avouer que là, c’était pas franchement rassurant comme endroit. Bon, au moins, elle savait qu’elle ne croiserait pas de zombies. Quoiqu’on était dans un royaume dédié au cinéma en tout genre donc ils n’étaient pas à l’abri… Bon sang, mais pourquoi c’était impossible de passer une seule, rien qu’une seule nuit tranquille… Elle ne demandait pas grand-chose pourtant. Jusqu’une seule journée, les psychopathes en tout genre laissent leurs plans machiavéliques au placard et laissent les gens qui ne veulent pas jouer les héros peinards, sans complot de merde, sans ennemis à affronter, sans peuplade à aider. Ah la plèbe de ce monde avait le don d’excéder la jeune femme, déjà pas particulièrement sociable.

« Bon. Pas que je sois du genre héroïne à mes heures, mais le coup du plan « on prend tout le monde en otage mwahaha », ça commence à me blaser. On monte, on leur défonce la tronche, les gens sont contents blablabla… Hésites pas à les tuer hein… Parce que franchement, je commence à en avoir de ce genre de crétins arrosés aux films de méchants. »

Elle disait vrai. Clairement, elle n’en avait cure à présent. S’il décidait de se déchaîner et d’en tuer quelques un si ce n’était tous , elle le laisserait faire, et jouerait même les témoins aveugles s’il le fallait. Oui, elle n’aimait pas se salir les mains, et semblait avoir trouvé un partenaire parfaitement capable, et même plutôt heureux de le faire. Un brin psychopathe, mais dans cette situation, il représentait un allié précieux. Sans plus attendre, Lena prit la tête de la marche, et s’avança dans le couloir face à elle. De toute manière, ils devaient bien en choisir un pour explorer l’endroit et retrouver un ou deux de ces connards. Du coup le choix était complètement aléatoire, mais ce n’était pas important. Du moment que le seul chemin devant eux, à savoir la cage d’escalier, leur permettrait de progresser dans leur vendetta sanglante… La nuit s’annonçait joyeuse.

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MessageSujet: Re: Live and Let Die Hard (Pv Lena) Live and Let Die Hard (Pv Lena) EmptyMar 19 Aoû 2014 - 15:55
Lucien ne se fit pas prier. Il récupéra son souffle et se dirigea vers le conduit du linge qui leur avait permis d’entrer. Le plan était bon, car il permettait effectivement de ne pas inquiéter trop rapidement les coéquipiers de leur victime. Galant, il laissait passer la dame la première. En réalité, il ne songea pas une seule seconde au fait qu’elle était du sexe opposé et qu’un code social quelconque lui imposait plus ou moins de laisser passer les femmes d’abord. Simplement, elle était à la tête de cette expédition et prenait donc nécessairement la première place dans leurs opérations futures. Plus encore, mieux valait qu’il récupère son marteau au tout dernier moment, afin qu’ils ne soient pas surpris par une arrivée intempestive d’un camarade preneur d’otage. Il attendit donc qu’elle se soit déjà bien engagé dans le chemin avant de toucher à nouveau son arme et de la transformer à nouveau en petit outil que l’on pouvait glisser dans la poche. Il ne la rangea cependant pas immédiatement. Il lui fallait encore grimper à travers le conduit et son artefact serait d’une aide précieuse le moment venu. Il se faufila à la suite de sa camarade sans attendre et commença la lente ascension vers l’étage où ils s’étaient trouvés quelques temps plus tôt, le second niveau. Afin d’accélérer sa propre ascension, il usa de son marteau. Une fois de plus, le manche s’allongea et la tête alla se caler sur le rebord de l’ouverture qu’il voulait atteindre. Sûr de sa prise, il n’eut plus qu’à se laisser entraîner par la réduction programmée et maîtrisée de la taille de son arme. Sans heurt et sans bruit, il se hissa donc à la suite de sa compagne de nuit et se présenta dans le couloir. D’un geste mécanique, il se recoiffa un peu et sourit à la jeune femme, l’air de dire : et maintenant ?
_

Quelque part au cinquième niveau se trouvait un poste de sécurité qui rassemblait l’ensemble des images retranscrites par les caméras de surveillance. Dans ce petit bureau sombre et à peine éclairé par les lueurs d’une vingtaine d’écrans se trouvait un homme, assis sur un large fauteuil confortable, occupé à surveiller l’ensemble des allées et venues qui pouvaient encore avoir lieu dans les couloirs. C’était un voyageur et ses yeux alertes cherchaient le moindre signe de désobéissance. Bien entendu, tout le personnel et tous les patients, rêveurs et créatures des rêves et même quelques autres crétins de son espèce qui s’étaient trouvés au mauvais endroit au mauvais moment s’étaient rassemblé comme convenu dans la salle des admissions de l’étage où il se trouvait. Il y avait peu de chance que certains aient désobéit à ses ordres. Dès qu’on parlait de bombe, on avait tendance à être pris très au sérieux dans le secteur. Et de fait, ils avaient une bombe, prête à exploser, mais ils n’étaient pas spécialement prêt à se faire sauter avec. Tout cela faisait partie d’un plan plus grand, bien entendu. Bientôt, la police qui commençait déjà à encercler le bâtiment, composée des détectives les plus impressionnants, capables de résoudre toutes les enquêtes possibles et imaginables – ils avaient été conçus pour le faire – tenterait de décoder les revendications que ses hommes lanceraient avant d’intervenir. Ils devineraient sans mal qu’il n’était pas là pour commettre un simple attentat terroriste au nom de la liberté des voyageurs et n’auraient aucun mal à comprendre qu’il ne voulait pas réellement l’argent qu’il demanderait. Mais tant que lui-même restait au secret et que ses hommes s’occupaient de faire la liaison, ils piétineraient à trouver leurs véritables motivations et tout serait fini bien avant qu’ils aient pu faire le lien entre lui et son personnage.

C’est à cet instant qu’il repéra les deux voyageurs en vadrouille, sortant de ce qu’il ne croyait être qu’une cachette. Il sourit, voilà exactement ce qu’il attendait, un groupe téméraire prêt à défier ses ordres et même, à en croire ce que disait la femme, à les tuer tous autant qu’ils étaient ? Il avait espéré que des forces de l’ordre tentent quelque chose du genre, c’était dans leur style de jouer aux héros et de s’infiltrer dans les bâtiments en éliminant tous les ennemis un part un plutôt que de lancer une attaque frontale sur l’ennemi. Hélas pour eux, c’était exactement ce que le voyageur espérait et cette petite intrusion allait pousser les flics à faire confiance aux deux larrons qui se trouvaient déjà à l’intérieur. Il prit son petit talkie-walkie et actionna l’appareil.


« Mike ? Vous en êtes où ? » demanda-t-il.

« On a presque fini patron ! » assura une autre voix. « Elle est presque prête ! »

« Parfait. » fit le chef. « Franklin ? »

« Ils ont avoué qu’ils ont fait ça pour le fric, on essaie de les amener dans la phase de culpabilité maintenant… »

« Bien, parfait, parfait… » sourit le voyageur devant ses écrans, continuant d’observer les deux héros qui venaient à sa rencontre. « Très bien, de mon côté, je passe à la deuxième phase du plan. On a déjà deux abrutis sur les talons. Vous savez ce que vous avez à faire ne me décevez pas les enfants. »

« Oui monsieur ! »

« Bien sûr monsieur ! »

Et il laissa l’instrument de communication derrière lui avant de partir à la recherche des deux intrus. Tout se déroulait selon ses plans et il était plus que ravi.
_

De leur côté, Lucien et sa camarade continuaient d’avancer dans le couloir. La suite du plan était simple, trouver les preneurs d’otage et les occire si possible. Cette partie-là du plan lui était d’ailleurs plus ou moins réservée à ce qu’il avait compris, ce qui ne le dérangeait pas le moins du monde. Très fidèle à son idée ridicule, il suivait les directives de la jeune femme sans trop s’inquiéter du reste. Naturellement, il trouvait l’idée un peu trop simpliste. Foncer sur l’ennemi ? C’était le meilleur moyen de se faire tuer. Ils ne savaient pas combien ils étaient ni s’ils n’étaient pas beaucoup plus fort qu’eux au final. Et puis, il y avait cette histoire de bombe qui demeurait comme une épée de Damoclès au-dessus de leur tête. Il ne comptait pas la suivre jusqu’au bout si elle s’obstinait dans la mauvaise direction. Il l’abandonnerait au pire moment et quitterait le bâtiment sans se soucier de savoir s’ils le feraient sauter ou non. Avec son marteau, il pourrait passer par une fenêtre et se retrouver suffisamment loin avant qu’ils aient le temps d’appuyer sur le bouton. Néanmoins, qu’à cela ne tienne, tant que le plan fonctionnait, pourquoi fuirait-il ? Ils avançaient donc maintenant dans un couloir vide et lumineux où l’on s’attendait presque à voir débouler des monstres ensanglantés.

Ils arrivaient au niveau de la cage d’escalier lorsque, soudain, surgit du néant et du silence une intervention impromptue. Ce n’était pas un monstre néanmoins, simplement un téléphone de service qui sonna juste à côté de leur position. Très réactif et soucieux de rendre service, Lucien décrocha immédiatement.


« Allô ? » lança-t-il sur un ton enjoué. « Qui est à l’appareil ? »

L’écran, s’il y en avait eu un, aurait soudain été divisé par l’arrivée d’un autre visage à l’autre bout de la ligne, celui d’un agent bien connu des services anti-terroristes télévisuels.

« Ecoute-moi bien ordure ! » cracha l’homme d’une quarantaine d’année en relevant son flingue prêt de son visage, histoire qu’il apparaisse dans l’encadrement qui lui était réservé et que ça impressionne le spectateur. « Mon nom est Jack Bauer et en moins de vingt-quatre heures je t’aurai arrêté, toi et ta petite bande de minables. Il y a actuellement assez de flics autour de l’hôpital pour que tu ne puisses pas sortir d’ici vivant et… »

« Ah, vous vouliez parler aux preneurs d’otages ? » hasarda Lucien, amusé qu’on l’ait pris pour un autre.

« Euh… oui, c’est pas vous ? » demanda Jack Bauer, un peu surpris et d’une voix soudain beaucoup plus ordinaire.

« Non, non, nous on est ceux sont coincés à l’intérieurs et qui foutons le bordel dans le plan bien huilé des terroristes ! »

« Ah ! Très bien ! Je comptais tenter de vous joindre après, mais puisque vous êtes là, tant mieux, attendez juste une seconde. » Il posa la main sur le micro, ce qui n’empêcha pas Lucien d’entendre. « C’est bon les gars, pas besoin d’y aller, il y a déjà des gens à l’intérieur, le script est déjà lancé ! » Il revint au voyageur. « Alors, dites-moi, vous êtes combien ? »

« Euh, deux, des voyageurs. » informa alors Lucien.

« Et vous en êtes où pour le moment ? »

« Ben, on vient d’éliminer un des gars, mais on en sait pas plus. Les otages sont au cinquième et ils ont une bombe…. »

« Ok, très bien, alors votre priorité, ça doit être de… »

« Attendez, je vous passe ma responsable, ce sera plus simple. » interrompit Lucien.

Puis, avec un grand sourire, il tendit le téléphone à Lena. Tout cela devenait fort excitant, c’était la première fois qu’il participait à un épisode de série télévisée policier.
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MessageSujet: Re: Live and Let Die Hard (Pv Lena) Live and Let Die Hard (Pv Lena) EmptyMar 19 Aoû 2014 - 16:00
L’endroit n’avait vraiment rien d’engageant… Si Lena haïssait plus que tout les endroits bondés, mais les endroits déserts et en partie délabrés ne la rassuraient guère plus. Non, clairement non, elle n’était pas à l’aise. Malgré l’assurance qu’elle tentait fièrement d’afficher pour se donner un genre et affirmer le leadership que semblait lui confier le gamin avec grand plaisir – quoique suivre un gosse aurait donné une bien étrange équipe – ce qui avait le don de l’agacer encore plus. Ce type cachait quelque chose derrière son sourire calme et son apparente innocence. Il avait tué ce voyageur avec la dextérité et la froideur d’un assassin habitué du geste, et l’idée d’exécuter les autres ne paraissait pas le déranger. Elle tenterait d’en savoir plus sur lui par la suite, mais là, ce n’était pas le moment. Lena devait réfléchir un peu. Ils n’avaient qu’un chemin pour rejoindre les étages supérieurs, il était probable que les ascenseurs étaient étroitement surveillés, et elle ne comptait pas grimper par l’extérieur. De plus, ils étaient probablement déjà repérés maintenant qu’elle y pensait… Il y avait la blinde de caméras dans cet hôtel, assez pour tourner dix-huit saisons d’urgences et préparer la suivante avec des plans sur ce qu’il se passe dans les toilettes. Bref, à part si l’ennemi était complètement con, ce qui en soi n’était pas impossible, ils avaient certainement posté quelqu’un pour surveiller les différents couloirs et repérer les intrus. Et ce quelqu’un était donc déjà sur ses gardes, soit parti à leur poursuite s’il était confiant, soit avait prévenu ses petits camarades. Malheureusement pour les deux comparses, il y avait beaucoup d’inconnues en leur défaveur dans cette affaire. Combien d’ennemis, comment étaient-ils répartis dans les étages, leur pouvoir, leur niveau… Tout un ensemble d’informations qui auraient été essentielles à la bonne marche de leur contre-attaque et dont ils ne disposaient pas. Ils étaient à nu, complètement à découvert en agissant ainsi. Mais que pouvaient-ils faire d’autre ? Lena s’affala contre le mur le plus proche en soupirant, posant ses mains sur ses tempes pour pouvoir réfléchir plus longuement à la question. Il leur fallait un plan, un véritable plan, quelque chose qui tienne la route pour leur permettre d’agir de manière plus sereine. Enfin elle en tout cas parce que le blondin avait pas franchement l’air stressé lui. Salopard, passes un peu de ta zénitude ! Mais elle fut tirée de son égarement interne par la sonnerie d’un téléphone de service, tout proche des escaliers, qui s’était mis à résonner dans tout le couloir. Pas très discret, mais de quoi pouvait-il s’agir ? Un appel des terroristes pour leur dire de se rendre ? Des renforts ? Un canular ? Un con qui veut prendre rendez-vous ? Ce fut mister calme qui brisa le mystère et décrocha, n’ayant pas le temps de s’exprimer qu’une voix grave de type qui se prend trop au sérieux retentit dans le combiné.

Elle reconnut un nom au milieu du dialogue bien huilé de série d’action policière à la con : Jack Bauer. Ah après les médecins en tout genre des séries américaines débarquaient les héros luttant chaque jour contre le terrorisme ? Jack Bauer, le héros de vingt-quatre heures chrono, ça sonnait pas mal comme renfort. Même si au point où ils en étaient, l’équipe d’expendables aurait été la bienvenue tout autant débiles que soient ses membres sur le plan intellectuel, leur côté bourrin et immortel à en faire pleurer de jalousie n’importe quelle divinité, les Chuck Norris, Stallone, et consorts auraient tôt fait de mettre au pas les rebelles qui tentaient de se la jouer grand méchants de cinéma genre je revendique et tout et tout. Mouais en même temps, la violoniste doutait que des flingues et des muscles suffisent pour stopper un complot orchestré par des voyageurs. Mais d’ailleurs rapidement, le pseudo héros leur avoua qu’il comptait sur eux et que tout était en place maintenant qu’ils avaient commencé le travail à eux deux. Sauf que la suite du plan comme dans tout bon film à la con, ce n’était pas l’armée de flics surentraînés qui allaient s’en occuper, non bien sûr, mais les deux pauvres voyageurs coincés à l’intérieur et qui, à la base, n’avaient strictement rien à voir avec ce foutu complot. Bordel ! Même virus ce jeu de merde sur playstation avait un scénario plus concret. Le gamin lui tendit alors le téléphone, attendant apparemment de sa part qu’elle prenne l’initiative de converser avec leur interlocuteur. La jeune femme poussa un long soupire, pas trop encline à participer à cette joyeuse riposte, mais elle prit tout de même le combiné et la parole :

« -[color Bon écoutez moi maintenant le pseudo héros. On va agir selon MES directives c’est compris ? Tu vas nous dire quoi faire pour que vous puissiez entrer, et après vous vous démerdez pour nous aider. [/color]

- Hum ! Et bien… C’est très simple. Votre rôle sera d’atteindre le panneau électrique du bâtiment, pour désactiver tous les systèmes de sécurité et plonger tout l’hôpital dans le noir. On interviendra à ce moment-là pour mettre les otages en sécurité.

- Oui oui c’est très bien tout ça… Et les terroristes ? Et la bombe ?

- Ah bah ça c’est vous qui gérez, dans le scénario, ils disent que c’est vous qui arrêtez le chef des terroristes, et pour la bombe… »

– KLANG -


Elle raccrocha violemment le combiné sans prendre le temps d’écouter la fin de ses informations. Putain de royaume de merde ! Ah ben ça, s’ils se bougeaient le cul seulement quand le scénario leur disait qu’ils devaient intervenir… Ca devait être joyeux ! Un meurtre, c’est grave ! Ah bah non désolé, je suis pas prévu aujourd’hui, voyez avec l’inspecteur de plus belle la vie. Putain ! Là, elle était en pétard. Mais au moins ce salopiaud de héros du dimanche leur avait donné une direction à suivre. Ils devaient trouver le panneau électrique qui gérait l’ensemble du réseau de l’hôpital et le mettre hors d’état de fonctionner pour surprendre les preneurs d’otages et permettre aux policiers d’intervenir. Inutile de préciser que pour la beauté du scénario, le royaume était passé à un décor nocturne, plongeant encore plus les couloirs dans la pénombre histoire de renforcer la tension. On en aurait presque entendu des pas derrière eux, un chasseur à la poursuite de ses proies, attendant tranquillement avant de les assassiner sans qu’ils n’aient le temps de dire ouf. Le genre de saloperie lâche que détestait Lena. Bref, il fallait absolument qu’ils se mettent en mouvement. Mais par où commencer les recherches pour trouver ce fameux panneau ? Il était probable qu’il ne soit pas dans les étages. Y avait-il des caméras en état de fonctionner jusqu’à leur objectif ? Probable. Il y aurait certainement un ou deux gardes pour les empêcher d’arriver à leurs fins. Mais qu’importe. Là, la violoniste avait envie de poutrer du connard à tout va, et pour ça, ça passait par le plan du pseudo héros. Mais puisque les étages n’étaient plus leur destination, où aller ? Ils avaient déjà pu explorer une partie du sous-sol, mais la buanderie n’était au final pas si grande dans cet immense hôpital. Il restait probablement un grand nombre de pièces qu’ils pouvaient « visiter » pour mettre la main dessus. Restait à espérer que le comité d’accueil, si comité d’accueil il y avait, ne serait pas trop fort. Elle avança à tâtons dans les couloirs faiblement éclairés par quelques néons dont la lumière tremblotante laissait à peine entrevoir le chemin devant eux, jusqu’à atteindre une porte métallique, plus lourde que celles classiques qui donnaient sur des chambres. Elle la poussa prudemment, et dut se tenir comme elle put pour ne pas tomber, alors que son pied tomba brutalement sur la première marche, légèrement en dessous du niveau du sol. Bon. La cave était sûrement par là.

« On trouvera peut-être quelque chose en bas. Les esprits liés à mon instrument peuvent nous éclairer un peu, je ne sais pas si ce sera suffisant, mais c’est mieux que rien. On va essayer de faire ça vite, je ne suis pas contre quelques renforts. »

Encore fallait-il que l’autre débilos mouton de scénario intervienne réellement comme il l’avait prévu ; un film était toujours pleins de rebondissements à la con pour rallonger la durée, des remplissages totalement absurdes qui faisaient perdre de la crédibilité à un navet qui en était déjà dénué. Bref, elle commença à descendre, éclairée par ses deux esprits qui voletaient devant elle pour ne pas qu’elle tombe. Elle en était si concentrée qu’elle n’avait pas remarqué ces bruits de pas qui résonnaient dans le couloir derrière eux… Il fallait descendre. Descendre. En finir rapidement.
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MessageSujet: Re: Live and Let Die Hard (Pv Lena) Live and Let Die Hard (Pv Lena) EmptyMar 19 Aoû 2014 - 16:02
La jeune femme raccrocha violemment le combiné. Apparemment, Jack Bauer ne l’avais pas convaincu dans sa position de chef des opérations extérieures. Son script ne semblait pas assez efficace que vous de la voyageuse et il manquait clairement de logique face à une telle situation. Pour une fois, le héros de Vingt-Quatre Heures Chrono revêtait le rôle du flic irresponsable en charge des forces qui encerclaient le bâtiment et eux-mêmes entraient dans son rôle habituel. Il n’y pouvait rien, un bon scénario requerrait des conflits et des antagonistes de toutes sortes, afin de tenir le spectateur en haleine et de dramatiser les situations. Charge aux deux voyageurs, donc, de régler les défauts du synopsis et de sauver la situation envers et contre tout. Personnellement, Lucien était partagé. S’il avait eu à décider, ce qui n’était pas le cas et il s’en félicitait, il n’aurait su que choisir exactement. D’un côté, suivre le scénario établi relevait de l’illogisme et du chaos, puisqu’un héros suffisamment sain d’esprit et dans sa position – avec tout le savoir qui était le sien – n’aurait jamais accepté de se plier à une telle ligne de conduite. D’un autre côté, suivre un scénario préétabli ressemblait au summum d’une vie bien réglée et bien ordonnée. Peut-être, en cherchant bien, aurait-il trouvé une troisième voie, beaucoup plus surprenante. Néanmoins, pour cette nuit, il n’était que le suiveur et lorsque la violoniste chercha à l’entraîner vers le premier compteur électrique à disposition, il lui emboita joyeusement le pas. Vraiment, ces petites escapades devenaient beaucoup plus drôle lorsqu’on laissait les autre décider à sa place !

Ils se précipitèrent donc vers la cave, l’endroit où l’on supposait pouvoir trouver le compteur électrique, sans se soucier d’une éventuellement bombe menaçant d’exploser à l’instant où ils couperaient le courant ou même des centaines d’otages sur qui l’on tirerait en représailles – méthode d’autant plus efficace que les coups de feu éclaireraient temporairement la pièce obscurcie par la coupure de courant. Ils trouvèrent rapidement une porte barrée d’un éclair noir sur fond jaune et y pénétrèrent. Il faisait plus que sombre à l’intérieur et il était impossible d’y voir plus loin que les trois premières marches, même avec la porte ouverte – ambiance angoissante cinématographique obligeant. La voyageuse décida alors de faire apparaître trois petites lueurs afin qu’ils puissent avancer sans trop tâtonner. Lucien, de son côté, repéra l’interrupteur sans rien dire. C’était beaucoup plus drôle lorsqu’on ne décidait pas, cela avait un sens pour lui qui ne voulait rien faire dans la norme Allumer la lumière, c’était parfaitement absurde !

Ils descendirent pas à pas l’escalier, une marche après l’autre et se retrouvèrent face à une salle qui résonnait un peu vide. Où étaient les compteurs électriques ? Il ne semblait pas y avoir quoi que ce soit d’autre ici de toute manière. Lucien plissa un peu les yeux et tenta de percer l’obscurité à l’aide des petites lueurs. Il discerna alors quelque chose et sourit jusqu’aux oreilles. Il s’exclama :
« Là ! J’ai trouvé ! » Immédiatement, il partit jusqu’au boîtier métallique qu’il venait de repérer. Les lumières le suivirent l’instant d’après et il put réaliser qu’il ne s’était pas trompé. Le seule problème était qu’il était maintenant face à une horde de levier qui ne comportaient pas la moindre étiquette et qui semblaient tous pouvoir contrôler le générateur central de l’hôpital. Il fallait qu’ils coupent le courant, telle était leur mission. Ensuite, les policiers entreraient, la bombe exploserait et ils pourraient retourner vers l’extérieur et vagabonder à travers Dreamland. Il y en avait bien huit des leviers, tous surmontés d’une loupiote pour montrer qu’ils étaient actifs, et il fallait bien commencer quelque part. Il s’empara de l’un d’eux, au hasard et l’abaissa immédiatement. Une seule loupiotte s’arrêta et même pas celle au-dessus du levier. Qui donc avait construit ce système électrique ? Il releva donc celui qu’il avait abaissé et tenta d’en abaisser un autre.

A l’extérieur, la police réunie autour de l’hôpital put voir le sixième étage s’éteindre, puis se rallumer. Ce fut ensuite le tour du quatrième qui s’éteignit de la même manière avant de retourner à la normale. Ensuite, il y eu le troisième et le second niveau. Puis le troisième et le quatrième niveau. Le cinquième et le rez-de-chaussée y passèrent l’un après l’autre et on crut que la coupure allait devenir générale le coup d’après, mais la moitié du premier resta allumée. Le manège dura bien deux longues minutes et ne fut pas d’une grande efficacité. Certains figurants commencèrent à danser au rythme du jeu de lumière, mais la plupart des héros policiers se montrèrent surtout consternés.
« Mais qu’est-ce qu’ils foutent ? » osa demander Jack Bauer. « C’est le signal ou pas ? » Et puis, soudain, sans crier gare toutes les lumières du bâtiment s’éteignirent. Lucien, dans la cave, devant les compteurs poussa un cri de victoire et prit une pose digne de Spike, le numéro 1 de la Ligue F. C’était fait, il avait réussi, tout le courant était coupé, la police allait pouvoir entrer en trombe pour sauver les otages.

C’est à cet instant que tous les générateurs de secours de l’hôpital s’allumèrent en même temps, restaurant une lumière, certes plus faible, mais bien présente, ainsi que l’essentiel du matériel électronique de l’endroit. C’était la procédure habituelle dans les hôpitaux, beaucoup de patients survivant précisément à cause de machines électriques. Le plan Bauer venait de prouver qu’il était en réalité le plus inutile de tous les plans, un fiasco terrible. Dans la cave elle-même, une lumière verte et glauque, probablement prévue pour aider les techniciens à retrouver leur chemin et à réparer la panne venait d’apparaître, révélant ainsi l’échec cuisant de cette idée absurde et un troisième personnage peu accommodant. C’était un voyageur, il devait bien faire ses deux mètres, il était noir, très élancé et avait dans les mains un bâton couvert d’inscriptions étrange. Il les regarda tous deux avec un petit sourire.


« Salut. » fit-il.

Puis, il envoya son front sur Lucien qui, surpris, recula de quelques pas. Le preneur d’otage envoya ensuite un bon coup de bâton dans le ventre de la jeune femme. Sandman reprit difficilement ses esprits : ce type cognait très fort.
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MessageSujet: Re: Live and Let Die Hard (Pv Lena) Live and Let Die Hard (Pv Lena) EmptyMar 19 Aoû 2014 - 16:06
Si Lena était encore plus méfiante que d’habitude – sans parler de son agacement qui commençait à atteindre un niveau à la limite du supportable – l’autre semblait prendre un grand plaisir à suivre la jeune femme et à la laisser décider de la suite à donner à leur exploration. Pas qu’elle détestait le fait qu’on l’écoute et qu’on lui laisse l’initiative, mais plus elle avançait, plus cette histoire cumulait les trucs chiants, et plus sa rage augmentait. Le prochain adversaire qu’ils croiseraient aurait à tâter de ses poings, peu importe sa force. Et même si elle savait pertinemment que couper le courant n’aurait probablement aucun effet sur la bombe, qu’il y aurait des otages tués, même si il était quasi certain que l’hôpital disposait d’un générateur de secours, là, elle était trop énervée pour réfléchir à quoi que ce soit. Que les otages crèvent, que les flics crèvent en entrant à l’intérieur comme des débiles, rien à battre. Elle voulait juste se tirer d’ici, peu importe leurs histoires de scénario à la con, peu importe ce qu’on penserait d’elle. Y en avait marre de jouer les héros pour des gens qu’elle ne connaissait ni d’Eve, ni d’Adam. Elle allait taper ceux qu’il faudrait taper, désactiver ce qu’il faudrait désactiver, casser ce qu’il fallait casser, mais les conséquences, aucun intérêt tant que cela lui permettait de se tirer d’ici en vie. Les ennuis, la mauvaise réputation, ça elle ferait avec, pas comme si l’avis d’une masse crétinisée par les scénarios des films et séries, gavée de stéréotypes qui rendent l’ensemble encore plus niais, le genre d’endroit qu’un deuxième Hiroshima aurait tôt fait d’arranger au grand plaisir de la violoniste, qui avait déjà eu à traverser bon nombre d’horribles royaumes de ce monde décidément dédié aux emmerdes en tout genre. Ah si elle pouvait tout brûler, tout détruire ! Ce serait tellement bon ! Régler son compte à toutes ces bestioles, à tous ces pseudos terroristes de merde, à tous ces méchants persuadés qu’ils vont conquérir le monde dans leur coin, à tous ces seigneurs qui envoient bien gentiment leurs soldats remplaçables accomplir toutes sortes de missions plus débiles les unes que les autres : va te suicider mon petit, la nation est fière de toi ! Ouais bah non hein. Enfin elle disait ça, mais elle finissait toujours pas céder et accomplir les missions que lui confiait Nezumi, malgré le dégoût qu’elle éprouvait à obéir ainsi, malgré ses craintes de crever à chaque fois qu’elle quittait le royaume, elle finissait toujours par y aller et rendre service à Discoland. Bordel… Elle et l’autre là, le Sherlock, lui aussi il se démerdait toujours pour la convaincre. Et aujourd’hui, c’était de sa faute si elle était là, dans ce putain de royaume, prise dans un épisode de série policière débile. Tout ça parce qu’il lui avait vendu du rêve avec les rumeurs sur le groupe qu’elle poursuivait. Et au final ? Personne ! Personne et juste de nouvelles emmerdes ! Mais qu’est-ce qu’elle avait fait à Dieu, Bouddha, Allah, et toutes les autres divinités pour qu’on la déteste à ce point ? Pour qu’elle ait autant de malchance ? Putain… On avait pas intérêt à la déranger pendant qu’elle désactivait le panneau électrique.

Bien évidemment, pour ajouter au bonheur de descendre dans une cave de merde, il n’y avait aucun interrupteur, ou du moins elle ne l’avait pas vu. Ils devaient aller dans une pièce complètement sombre, marcher à tâtons dans une obscurité digne des films du dimanche soir sur nrj 12, ce genre de films à la con où tu pouvais parfaitement anticiper les réactions du tueur, l’objet qui allait tomber, et toutes les autres conneries sensées t’effrayer. Elle trouvait cela parfaitement pathétique. D’ailleurs pour ajouter au côté bien stéréotypé de la scène, il était fort probable qu’appuyer sur l’interrupteur ait autant de résultats que de mettre des glaçons à congeler dans un four. Finalement, ils avancèrent malgré l’absence de lumière, guidés par la lueur des esprits musicaux accompagnant la manieuse. En avançant à tâtons, les mains appuyées contre les murs humides et froids du sous-sol, ils devaient trouver dans l’obscurité ce fameux panneau qui constituait potentiellement leur porte de sortie à eux qui ne devaient surtout pas être mêlés à ce complot de merde dans lequel ils n’avaient rien à voir. Et au final ils furent bien aidés par le scénario fort bien ficelé de cette histoire ; la pièce unique qu’il y avait en sous-sol était complètement vide (l’echo qu’il y avait le démontrait bien) en dehors d’un panneau qu’ils repérèrent grâce à la lueur des esprits du violon. Et cette fois-ci, dans un élan enfantin, le blondin commença à tester plusieurs leviers en espérant trouver le bon, celui qui gérait l’ensemble du réseau. Ils ne le voyaient pas depuis la cave, mais il éteignit ainsi successivement plusieurs étages, plongeant toute l’équipe de police dans la confusion totale alors que Jack Bauer tentait péniblement d’identifier le moment où ils pourraient passer à l’action. Et puis soudain tout s’éteignit alors que le voyageur aux allures de gamins venait d’abaisser le dernier levier. Bim ! Plus de courant, ils avaient réussi. Ouais sauf que… Aussitôt une lumière verdâtre éclaira à nouveau les couloirs et même la cave ; l’évidence était là, l’hôpital disposait bien évidemment d’un générateur de secours. Oui, logique d’avoir de quoi maintenir les patients en vie même en cas de coupure. Fais chier bordel ! Et où qu’il était ce deuxième générateur ? Enfin elle n’eut pas plus le temps d’y réfléchir que des bruits de pas retentirent derrière eux, la faisant aussitôt se retourner pour faire face à une espèce de géant, à la peau sombre et au corps athlétique et fin, qui avait en main un long bâton orné d’inscriptions qui n’avaient rien de rassurantes. Il se contenta d’un « salut » tout simple, et s’élança vers eux sans même crier gare, envoyant un bon coup de tête en plein visage pour assommer le blondin, et enchaînant en donnant un bon coup de bâton en plein bide. Et putain quelle force ! Il frappait aussi fort qu’Ethan lorsqu’elle l’avait combattu avec Ciara, sauf que cette fois elle n’avait pas quelqu’un du niveau de la blonde SM à ses côtés. Le souffle coupé, Lena vomit un bon coup, la conscience vacillante, avant de parvenir en tremblant à se remettre sur ses jambes. Une baffe en pleine tempe, et malgré les frissons constants, elle put se redresser et se mettre en garde :

« Bon, il est clair que lui, c’est pas un adversaire du même niveau que l’autre en bas. On va devoir s’y mettre à deux si on veut passer. Mais comme je suis pas franchement stratège, ce serait bien qu’on réfléchisse rapidement à un plan avant qu’il nous explose tous les deux… Tu es.. Ah ! »

Prise de vertiges, la violoniste posa ses mains sur ses tempes, et soudain sa conscience s’envola dans une sorte de nappe nuageuse, dans laquelle elle eut d’étranges visions ; elle se voyait marcher à côté de l’homme au masque, elle voyait le groupe Justice anéanti, ses membres mourir les uns après les autres, Walter rendre son dernier souffle….

« Ne te laisses pas toucher par ce bâton.. Il te refile des visions bizarres… »

Bon, il n’y avait qu’une seule solution, détruire son bâton pour qu’il soit à poil devant des pouvoirs. Parce que malgré sa carrure, il avait des bras relativement secs qui en ferait un bien piètre combattant. Seul son artefact constituait une arme dangereuse aux yeux de la jeune femme. C’était le problème avec les manieurs, ils pouvaient frapper fort, Dreamland confiant à tous les voyageurs des capacités physiques renforcées par rapport à celles dont ils disposaient dans le monde réel (même si au niveau de la jeune femme la différence restait à peine perceptible), mais face à quelqu’un qui pouvait les agresser de loin avec leur pouvoir, ils étaient démunis. C’est pourquoi il fallait le prendre vitesse et toute de suite viser son bâton, ce qu’elle fit, envoyant une note de feu droit sur l’arme, dont le voyageur écarta son bras en un instant , comprenant les intentions de la jeune femme qui s’était élancée pour le frapper pendant qu’il parait. Sauf qu’il avait un poil plus de réflexes, et il lui balança un coup de poing en plein visage qui lui décrocha la mâchoire dans un terrible craquement, à lui faire cracher du sang alors qu’elle s’étalait la gueule par terre. Bon sang.. C’était quoi ce type ? Etourdie, la vue légèrement floutée, Lena prit une grande inspiration pour passer outre la douleur, et s’essuya la bouche :

« Oh bon sang… Il frappe fort lui… »

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MessageSujet: Re: Live and Let Die Hard (Pv Lena) Live and Let Die Hard (Pv Lena) EmptyMar 19 Aoû 2014 - 16:07
Lucien analysa la situation et chercha immédiatement une solution. Le combat était davantage son élément que l’enquête ou l’infiltration, pourtant, il devait reconnaître qu’il n’était pas sûr d’avoir un jour eu à faire à quelqu’un d’aussi fort que ce voyageur. Il avait plus que du répondant, il avait de la technique et de l’entraînement. Le contrôleur du chaos était peut-être plus fort et plus résistant qu’il ne l’avait jamais été dans le monde réel, avec un pouvoir qui le rendait cent fois plus dangereux, il n’avait jamais cherché à apprendre une technique de combat ou une autre. Or, il semblait que leur ennemi, lui, l’avait fait. Il se déplaçait avec efficacité et en utilisant des mouvements bien coordonnés et avec des réflexes qui avaient de quoi énerver ses adversaire. Il savait se battre et disposait aussi d’un pouvoir, enfermé dans le bâton avec lequel il les menaçait. Selon les déclarations de sa partenaire, ceux-ci consistaient à leur donner des visions perturbantes à chaque fois qu’ils les touchaient avec. N’ayant pas spécialement envie de faire l’expérience d’une telle chose, le contrôleur écouta le sage conseil et resta à bonne distance du phénomène, cherchant dans la distance une ouverture dans le jeu adverse.

Leur avantage le plus précieux était leur nombre, ils étaient deux et pouvaient, sans se gêner le harceler de coups pour le forcer à perdre. Hélas, ils n’avaient pas l’habitude de combattre ensemble et ne savaient pas vraiment coordonner leurs efforts comme il le fallait. Au mieux pouvaient-ils essayer de frapper au même moment, ce qui aurait déjà été une petite avancée. Lucien observa la violoniste envoyer sur le manieur au bâton une note enflammée, hélas, l’autre l’esquiva, anticipant l’attaque, et répliqua immédiatement par un coup de poing qui envoya valser son acolyte. En quelques instants, le voyageur avait pu se rendre à l’évidence sur les capacités dont l’homme pouvait faire montre en termes de réflexes. Il était capable d’esquiver, d’anticiper et de répliquer avec talent. Une chose que même Lucien n’était pas vraiment sûr de pouvoir rivaliser. Il fallait donc qu’il suive la stratégie proposée par son amie, qu’il s’attaque d’abord au bâton, qu’il désarme l’ennemi pour mieux lui tomber dessus ensuite. Il devait le reconnaître, c’est un excellent plan, qui méritait amplement d’être mis en œuvre. Et l’opportunité existait maintenant, tant qu’il regardait encore la jeune femme plutôt que le jeune homme.

Lucien se lança immédiatement à l’assaut du preneur d’otage, et lui envoya un agrandissement soudain du marteau en pleine tête. Surpris par l’attaque, l’autre recula un peu et trébucha vers l’arrière. Là, le contrôleur du marteau vit une occasion d’aller lui écraser la main pour le désarmer. Il leva son marteau et l’abattit de toute ses forces sur les doigts du voyageurs, faisant par la pensées les ajustements nécessaires en taille et en poids. Hélas, l’autre avait déjà amorcé une roulade et esquiva sans mal ce nouvel assaut. Pire encore, par sa galipette, il s’était rapproché de son adversaire au marteau et était à présent en mesure de le frapper d’un bon coup de bâton dans les côtes. Sans réfléchir, Sandman décida de suivre le plan initial de sa camarade et à l’instant où il recevait le coup, il cala son bras autour de l’arme pour bloquer celle-ci. Il eut l’impression qu’on lui brisait un os, mais il avait réussi, par sa technique idiote à déjouer le plan de son ennemi. Le preneur d’otage réagit le plus vite et commença à amorcer un coup de poing destiné aux dents du blondinet. Pris de panique, Lucien lui envoya à nouveau son marteau en pleine face. L’autre recula, un peu déboussolé, abandonnant le bâton entre le coude et le flanc du Marteau.


« Maintenant ! » hurla Lucien à l’attention de la jeune femme, pour la pousser à occuper le manieur.

Et la vision commença, terrible fulgurante. Elle le montra chassé et pourchassé, franchissant des murs en faisant sauter les briques et chacun portait un message qu’il reconnaissait être une loi sociale ou scientifique. Il pourchassait quelque chose qu’il n’arrivait pas à atteindre et ses ennemis se rapprochaient à chaque pas. Il était destiné à perdre cette course… Les images le troublèrent assez pour qu’il lâche le bâton sans s’en rendre compte. Mais si sa camarade agissait assez longtemps pour empêcher l’autre de rejoindre son arme, il pourrait reprendre ses esprits et lui venir en aide avec son propre marteau. Alors, ce serait sûrement beaucoup plus facile pour eux deux, malgré la force naturelle de leur ennemi.
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