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Litige commercial (PV Jakob)

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Jacob Hume
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MessageSujet: Litige commercial (PV Jakob) Litige commercial (PV Jakob) EmptyVen 7 Fév 2014 - 13:04
C’était le calme qu’il était venu chercher ici, la simplicité après tant de mois passés en aventures ridicules et rocambolesques. Il avait trop parcouru de royaumes, trop cherché à se confronter à des problèmes plus importants que lui et à présent, il ne désirait plus que de se poser, de s’installer quelque part et de s’y détendre. Plus de courses poursuites avec les pires crapules de Dreamland, plus de monstres à abattre ou à repousser. Juste la paix qu’il avait voulu créer lorsqu’il avait gravé ces mots sur les portes du royaume. Et il se trouvait justement qu’une certaine forme de paix l’avait trouvé dans la routine de ces nouvelles nuits passées dans l’enceinte du château.

De fait, il n’y avait pas grand-chose d’autre à voir aux deux déesses que le château et son marché. Le reste n’était qu’une forêt sans remous, où les arbres avaient pour feuille des billets de banque, traversées par quelques routes et chemins dignes des promenades les plus agréables. C’était au cœur du royaume que tout se déroulait, entre les murs de ce petit palais et dans la cour où un certain nombre d’étals étaient installés et vantaient les mérites de leurs marchandises. On était encore loin de la profusion et de la foule qu’il pouvait y avoir au royaume des chats, mais il y avait de quoi être fier. Les affaires allaient bon train et quelques dizaines de rêveurs arpentaient les lieux, minoritaires par rapport à toutes les autres créatures présentes. Des voyageurs venaient ici trouver un peu de quiétude ou effectuaient des rondes dans les allées pour le compte des quatre souverains, chargés de maintenir la paix et la sécurité en ces lieux. Beaucoup d’autres créatures, venus de mains royaumes différents et formant un melting pot intéressant de citoyens oniriques, s’y trouvaient aussi. Pour la plupart, elles fuyaient quelque chose ou venait profiter de l’opportunité du marché pour faire fortune. Et tous respectaient les quelques lois qu’il avait gravé dans la roche aux entrées du royaume : ici, la paix régnait et on s’assurait qu’elle continue à le faire.

L’intouchable observait le marché depuis la fenêtre de son bureau de monarque, appuyé sur le rebord de celle-ci. Personne ne prêtait réellement attention à lui et il se contentait de suivre du regards quelques échanges ordinaires ou la démarche des uns et des autres. Il voyait un groupe de trois voyageurs, des visiteurs, qui s’étaient installés sur un banc et qui se contentaient de rire comme trois étudiant en pause déjeuner. Il voyait aussi un gros marchand tenter de vendre des vêtements à une voyageuse assez mignonne, sans comprendre que celle-ci pourrait simplement réapparaître avec les habits qu’il vendait la nuit suivante, sans rien avoir à payer. A un endroit, une autre créature proposait des échantillons de fruits, de légumes et d’autres aliments oniriques, à la dégustation, gratuitement. Il remportait un certain succès car il semblait qu’on lui achetait ensuite ses articles en plus grande quantités. Le voyageur prisonnier laissa ainsi vagabonder ses pensées jusqu’à ce qu’il se rappelle qu’il n’entendait rien de l’agitation du marché, et que le mur contre lequel il croyait être adossé n’était autre que la bulle impénétrable qui le condamnait à la souffrance nuit après nuit. Il poussa un long soupir et détourna son regard de la foule pour le porter vers la forêt silencieuse.

Depuis qu’Ed et lui étaient allés faire cette course de kart, le jeune homme avait plus ou moins élu domicile ici, dans ce royaume qu’ils avaient conquis quelques années plus tôt. Jusqu’à lors, des quatre Private Jokes, il avait été celui qui y avait passé le moins de temps. Et maintenant, il y revenait toutes les nuits dans l’espoir de retrouver un semblant de repos, ce qu’il n’était pas parvenu à faire en fouillant les quatre coins du monde des rêves, n’y même en se frottant aux créatures les plus dangereuses. Aucune n’avait encore trouvé le moyen de l’abattre et le royaume des deux Déesses n’était qu’un refuge illusoire pour se croire à l’abri de ses maux.

Sa vie s’était grandement améliorée ses derniers temps pourtant. Il vivait bien grâce au travail que lui procurait la SDC, à l’abri du besoin financier et de toute autre préoccupation matérielle. Même en cette période où il ne désirait plus que rester en place ici, il continuait de répondre aux exigences de Ann lorsqu’elle avait besoin de lui. Il travaillait rarement plus de cinq ou six nuits par mois de toutes manières et c’était déjà largement suffisant pour vivre. Plus encore, il s’installait toujours plus confortablement dans sa relation avec Cartel, prenait ses habitudes et ses marques avec elle, malgré la distance qui séparait leurs domiciles. Il venait la voir aussi souvent qu’elle le lui demandait et ces moments étaient toujours agréables. Finalement, ils avaient découvert qu’ils partageaient aussi bien les instants de calme et de silence que les épisodes agités. Au final, c’était l’essentiel. Il avait complètement arrêté ses études et se consacrait sinon entièrement aux œuvres caritatives qui entouraient son appartement. Dans l’ensemble, il menait une belle vie, bien remplie et bien ordonnée maintenant. Jacob avait beaucoup changé et c’était la raison pour laquelle il avait cru pouvoir retourner ici sans mal. Erreur, grave erreur.

En moins de trois nuits il avait découvert que l’inactivité était le meilleur moyen de se morfondre sur le problème persistant de sa condition de voyageur : sa bulle. A ne rien faire qu’à vagabonder ici, il finissait toujours par ne plus penser qu’à sa prison et à ce qu’elle lui faisait subir. Alors, il lui avait fallu chercher un moyen de se distraire et plutôt que de chercher le repos, il s’était replongé dans l’activisme et avait pris en main une partie des affaires du royaume. Une partie seulement, car naturellement, il s’était trop longtemps absenté pour être le plus qualifié en la matière. C’était Shana qui était la réelle reine des environs, elle qui tenait leur foyer et s’occupait de tout ici. Lui, lorsqu’il avait proposé son aide, lorsqu’il avait demandé à ce qu’elle l’utilise, n’avait guère reçu plus qu’un travail d’adjoint, de conseiller ou sous-secrétaire. De roi, il ne portait que le titre. En réalité, on lui avait vaguement confié la gestion des affaires courantes du marché, Shana lui avait demandé de gérer les conflits qui pouvaient éclater, se réservant pour elle-même les directives concernant la gestion des ressources, la prévention des conflits, la comptabilité, la législation (si tant était qu’il y en avait une) ou les doléances majeures – celles qui concernaient les décisions importantes. Et autant dire qu’elle s’en chargeait assez bien pour que lui-même n’ait que peu à faire au final : il était vraiment rare qu’un conflit éclate au marché.

Aussi passait-il l’essentiel des nuits à lire des rapports, afin de ne pas rester sans rien faire. La plupart avaient été rédigés par Fino, leur intendant, ou par Clane, sous la dictée de l’intendant. Ils relataient l’essentiel des conflits qui avaient pu avoir lieu depuis qu’ils avaient conquis ces terres. Mais ces altercations concernaient plus souvent Fino que d’autres protagonistes et on pouvait voir que les véritables criminels ne couraient pas exactement les rues par ici. Le pire avait été quelques tentatives de vols, ou des graffitis perpétrés sur la statue centrale du marché, celle qui représentait les quatre monarques des environs. Autant dire qu’il n’y avait pas grand-chose à voir… Du moins, pas la plupart du temps.

Un mouvement inquiétant de foule attira bientôt son attention vers le Marché à nouveau. Plusieurs têtes s’étaient retournées, intriguées, vers un même point. En y regardant de plus près, Jacob put distinguer deux personnages, face à face, lancés dans une discussion plutôt véhémente. Les deux étaient des marchands, mais l’un semblait être sorti de son étal et brandissait une marchandise appartenant à l’autre avec un air menaçant. Une petite rixe risquait d’éclater entre les deux, car il semblait qu’il y avait de l’accusation dans l’air. Sans attendre, trop heureux de pouvoir se tirer de ses mornes pensées, Jacob quitta son poste, passa par l’ouverture de la fenêtre et vola jusqu’au point chaud qu’il venait de repérer. Il se posa là comme un ange venu du ciel pour mettre un terme au conflit naissant ; il attira immédiatement l’attention des deux marchands et des autres passants, affichant un air peu satisfait par la situation. Un semblant de culpabilité passa sur le visage des deux fautifs, qui venaient d’enfreindre la loi sacrée du royaume en cherchant à régler leur différend eux-mêmes.

Aussi muet que sourd, il marcha de manière à se placer presque entre les deux et les fixa quelques instants dans l’attente d’une explication. Le marchand qui semblait accuser l’autre fut le premier à parler, à expliquer la cause du litige et aussitôt, l’autre répondit en se défendant de toute implication criminelle. Inutile d’être devint pour comprendre que le débat était stérile, ou d’entendre pour savoir que leurs tons respectifs ne présageait rien de bon. Cependant, Jacob pouvait apparaître comme un héros capable de sauver la situation, il n’en était pas moins coupé du reste du monde pour ce qui était des communications. Il lui fallait un intermédiaire, quelqu’un pour l’aider. D’un geste, il désigna le voyageur le plus proche et lui demanda d’approcher pour l’aider dans cette discussion.
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Jakob Baekeland
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MessageSujet: Re: Litige commercial (PV Jakob) Litige commercial (PV Jakob) EmptySam 15 Fév 2014 - 22:55
- Un 40m² en plein centre ville pour seulement 540€/mois ?! Pffhaha, faudrait être idiot pour y croire, wah l'autre hé, pas fou hein!

Jakob, tout goguenard de son évidente clairvoyance, passait ainsi pour la deuxième fois à côté d'un miracle. Il avait usé sa journée à fureter sur les sites immobiliers de l'internet, pourchassant les offres miraculeuses avec ruse et méthode. Les malheureuses nouvelles de la semaine passée l'avait initié à cette activité qui promettait d'être aussi irritante que soporifique. Son fidèle compagnon, Rémi, accessoirement colocataire, prenait le départ à la mi-mois pour causes étudiantes. Les effets narcotiques pré décrits ne tardèrent néanmoins pas à refouler sa conscience par delà ses paupières, expédiant sa psyché focalisée sur la recherche d'une maison, d'un chez soi, au pays des rêves.

Émergeant des limbes transdimensionnelles du continuum spatio-psychotique, le voyageur du poulpe, habitué de la ballade, se découvrit comme décor un paysage des plus communs. Autour de lui, un bois, dont le feuillage ne permettait de le restreindre au patronyme de Quat'sous, s'étendait à des horizons que seule l'imagination pouvait prétendre dépeindre derrière l'impénétrable florilège végétal. Jouant de sa psychomotricité légendaire, Jakob se fraya un bout de chemin à travers brousse, jusqu'à atteindre, figurez-vous le, le véritable chemin des lieux. A défaut d'indication, il finit par se résoudre à une marche australe, raisonnant que d'un côté comme de l'autre, le chemin, par convention, trouverait raisonnablement une fin. Quand à savoir si la fin était vraiment un but à atteindre, les experts débattent encore de la question. A mesure qu'il avançait, Jakob se rendit compte, bouleversé, que la traversée se révélait agréable, même paisible. Pas plus de signe agressif que de mensonger signe pacifique, somme toute un étrange endroit à Dreamland. La forêt, aux littérales riches frondaisons, ombrait les sentiers de ses vertes luxures et le soleil, qu'on sait si cruel, ne parvenait qu'à réchauffer avec douceur les pommettes du voyageur lorsque ses rayons perçaient les cimes monochromes. A la lueur stroboscopique de l'astre, Jak s'inventait tantôt danseur classique, tantôt agent secret.

Alors qu'il entamait un ballet des plus disgracieux, lui parvint d'à travers les fourrés, un chant bourru mais jovial. Bondissant vers la source cantatrice, il découvrit à peine quelques centaines de mètres plus loin, un chariot qui transportait dans sa carriole des fruits et des agrumes aux douces senteurs. Guidé par deux solides poneys, il filait sous la sérénade rocailleuse de son propriétaire. Arrivé en silence, Jakob révéla sa présence en hélant le bougre. Se renseignant sur la destination de ce dernier, il finit par monnayer contre une bonne blague sa place dans le convoi et poursuivit sa route en chanson. Il se trouvait au royaume des Deux Déesses lui avait dit l'autre, une contrée de zone deux qui se sauvegardait de la barbarie ambiante par une stricte politique pacifiste, un royaume de voyageurs. Jakob n'en avait jamais entendu parler, et cela doublé du fait que les royaumes de voyageurs n'étaient pas monnaie courante lui suffisait amplement pour l'inscrire à son périple nocturne. Pis de toute façon il avait rien d'autre à foutre. Non mais.

Ils ne mirent pas longtemps à atteindre les murailles extérieurs, la musique réduisant comme chacun le sait, les distances les plus extravagantes. Dès l'entrée on remarquait l'activité marchande du lieu par la présence de quelques commerçants de routines qui acheminaient leurs denrées au marché du royaume. Il n'y avait pas de réel contrôle pour entrer au sein de la place forte, seule une indication ornait la porte, messagère d'un avertissement et de règles que Jakob approuvait plus tôt huit fois qu'une. Sacré Jakob, toujours dans l'excès. Il accepta de suivre son hôte jusqu'à son étal d'où il entamerait une visite des lieux. Il avait hâte de découvrir les ingénieuses bricoles qui se vendaient à Dreamland comme des banalités extraordinaires. On trouvait toute sorte de gens ici, de divers prémices et de différents objectifs. Mais tous, ici, semblait avoir été conquis et enrobé par la plénitude des lieux. Au milieu du marché, trônait une imposante statue, identifiant d'après le marchand (qui commentait chaque détail avec grandiloquence) les quatre rois et reines du royaume. Quand au petit truc à leurs pieds, il semblait de rumeur sûre que c'était un caillou. Certains allant jusqu'à dire : un caillou moche.

Lorsqu'ils furent arrivé à l'emplacement du commerçant, Jakob l'aida à dresser son étalage. Après avoir monté le présentoir à l'envers et failli mourir étouffé sous la bâche, il s'en sortit avec pour récompense un potiron. Certains crieront aux scandales : un potiron ! à cette époque de l'année ?! C'est une honte monsieur, une honte ! Et l'écotaxe alors ? hein, comment, aucun rapport ? sataniste ! Escroc ou not escroc, il est pas en notre devoir de juger ce pauvre homme, continuons notre histoire. Se laissant guider par les attroupements successifs et les slogans criés à la volée, Jakob découvrit les joies culinaires du royaume des insectes, les délicieux parfums des contrées oniriques, il reconnut d'ailleurs avec aisance celui du royaume des poissons, et tant d'autres extravaganteries plus ou moins utiles.
Alors qu'il s'avançait vers un étal plus fourni que les autres, le brouhaha d'une petite foule l'interpella. Se joignant aux badauds, il comprit à la détresse de la femme qui occupait le centre qu'elle avait perdu son enfant dans l'agitation général.

- Personne n'a vu mon petit garçon ? Mon pauvre petit garçon !  Vous avez du le voir, il est petit et rond !

- Je plaide coupable, fit Jakob amusé en donnant du coude à son voisin de droite et en désignant son potiron.

Celui-là loin d'apprécier la blague, clama haut et fort qu'il avait attrapé le voleur en levant le bras de Jak bien haut. Amusant. Vraiment. Un entretien plus tard avec les autorités compétentes, il fut déclaré que Jakob n'avait pas volé le garçon et dans un second temps que son humour était déplorable. Malgré ses plus délicieuses calembours Jakob n'avait pas réussi à leur prouver le contraire. Heureusement, cette tare n'était pas condamnable dans ce royaume et il en sorti indemne contrairement au potiron qui avait été explosé au cours de la procédure. C'est pas bon de toute façon. Sur ces bonne paroles, le poulpeux reprit son exploration du marché. Alors qu'il apprenait avec effroi ce qui servait de monnaie à Dreamland, une ombre lui masqua le soleil un court instant. Levant la tête, intrigué, il aperçut un homme qui vraisemblablement lévitait dans les airs pour atterrir non loin, près d'un regroupement. Curieux, Jakob les rejoint tout en pensant à éviter de sortir la moindre blague même si cela lui coutait. Soudain, l'homme au cheveux reflets guimauves qui avait bravé la gravité pointa du doigt un voyageur intercalé entre lui et Jakob. Le pauvre diable croyant être inculpé s'évanouit sur le coup, laissant le doigt accusateur ciblé notre héros national. Bon d'accord, régional. Quoi ? Abominable ?! Mais je ne vous permet pas, d'autant plus que la rime est fausse, brigand ! Ne prêtant cure à cette joute, Jakob reconnu une fois en face de celui que l'on prénommera Guimo, le visage gravé sur la roche de la monumentale statue. Ainsi, il se trouvait devant un roi. Un roi voyageur. Ce dernier restait silencieux comme si parler lui demandait un trop grand effort. Mal à l'aise, Jakob s'approcha, une main sur la nuque, et s'enquit de ce qu'il pouvait faire.

- Salut majesté , heu, un soucis ? Enfin non, il y a un problème quoi ? Je veux dire pas entre vous et moi hein, juste si vous avez besoin d'ai-

- Tais toi idiot, il ne t'entends pas, l'interrompit un des deux marchands.

Ce roi devait être sourd comme un pot. Ça allait être sympa. Comprenant assez vite son rôle d'intermédiaire, vous avez bien lu "assez vite", Jakob retroussa ses manches, étira ses bras et fis un clin d’œil au roi. Il s'occupait du malaise.

- On reprends depuis le début. Que s'est-il passé ? Et pas de mauvaise blague, c'est mon rayon.

Le marchand dont les veines frontales transparaissaient expira avant de prendre la parole. Nous étions jeudi et là était le cœur du problème.

- Vous ne me connaissez sans doute pas mais cela fait longtemps que je suis installé au royaume des Deux Déesses. Tout les deux jours, place 108, Chez Gégène, j'installe mon stand au matin, je le déplie au soir. Monsieur le confirmera, fit-il en pointant un de ses clients qui hocha de la tête. J'ai des habitudes messieurs, et depuis dix ans que j'exerce ce métier mes habitudes sont toujours ancrés. Oui, je suis maniaque. Chaque mercredi soir, Léon, mon fournisseur attitré, il marqua les syllabes, m'apporte les marchandises que J'AI commandé directement à MON emplacement. Place 108, Chez Gégène, qualité garantie. J'ai un fournisseur attitré messieurs car mon nom et mon prénom figure dans les archives marchandes de RelouLand. Vous savez quel jour on était hier ? Mercredi.  J'attendais Léon au stand, comme chaque mercredi. Place 108, Chez Gégène, 100% naturel. Et j'attends encore, car le Léon n'est pas venu hier soir. Non messieurs. Me diriez vous que des incidents arrivent par les temps qui courent, mais l'histoire ne s'arrête pas là. J'ouvrais ce matin boutique, avec un étal plus vide qu'à l'habitude. Je ne sais pas si je l'ai déjà dis mais il se trouve place 108, Chez Gégène, le client est roi. Lorsque passe devant l'échoppe une jeune femme avec aux mains, croyez le ou non, une boite de cure dent incassable que je connais bien. La boite, pas la femme. C'était celle même que j'avais commandé ! Je ne mis pas longtemps à trouver où elle l'avait acheté. Et ce n'était pas place 108, Chez Gégène, l'essayer c'est l'adopter, mais chez ce monsieur ! Est-ce qu'il y a besoin de faire un dessin ? C'est un voleur et je demande réparation. Ce sont mes marchandises, termina t-il en ouvrant grand les bras pour désigner la totalité des objets environnants.

- Et ceci est la fiche de commande que j'ai passé pour toutes ces marchandises, répliqua l'autre marchand.

Jakob la saisit et la consulta du regard d'un air savant. Malgré qu'il ne soit pas spécialiste, celle-ci paraissait officiel. Un coup d’œil jeté au premier marchand qui a la vue de la fiche semblait à la fois surpris et enragé lui suffit à conclure que le papier était bel et bien véridique. Solennellement Jakob se tourna vers le roi qui demeurait toujours muet puis lui cria à la figure :

- Y'A ANGUILLE SOUS ROCHE MAJESTÉ !
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Jacob Hume
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MessageSujet: Re: Litige commercial (PV Jakob) Litige commercial (PV Jakob) EmptyMar 18 Mar 2014 - 12:11
Spoiler:

Le voyageur désigné s’effondra dans une perte de connaissance dramatique, comme s’il avait été frappé par la foudre soudain surgit du doigt de l’intouchable. Celui-ci, ne bougea pas, comme le reste de foule qui observa la cocasse scène qui se déroulait sur leurs yeux. Par chance, un autre voyageur se trouvait planté juste derrière l’évanoui, justifiant sa désignation de l’index tout aussi bien que la présence première visée. Celui-là, aux nerfs bien plus solides s’avança en enjambant le corps abandonné de l’autre, suivant les instructions du monarque. Il ne sut cependant dire s’il était heureux de venir lui porter assistance ou s’il se sentait contraint de lui répondre du fait de son statut. Ce n’était pas d’une importance capitale, il était le roi et il l’avait désigné. Le fait qu’il ne soit qu’un simple visiteur ne le rendait pas exempt de certains devoirs et il s’agissait ici de maintenir la paix, effort auquel chacun était tenu. Néanmoins, Jacob trouvait quelque peu ennuyeux que, pour le seul litige à l’horizon depuis des semaines, il n’y ait aucun de ses gardes dans les parages, ne serait-ce qu’attiré par l’attroupement général autour de l’incident. Il faudrait qu’il en touche deux mots au capitaine et qu’ils revoient ensemble le plan des patrouilles. Mais pour lors, il disposait de l’intermédiaire souhaité et, bien que celui-ci ignorait clairement son handicap concernant la parole et l’écoute, l’un des deux marchands, l’accusé, lui expliqua le problème qui justifiait sa présence aux côtés du seigneur voyageur. Une fois ce cap passé, les choses sérieuses commencèrent et l’autre se mit au travail en interrogeant les deux parties. Le premier eut le toupet d’étaler son argumentation sur un long discours enrichi, ce qui, du point d’un homme privé de toutes les sonorités, manquait cruellement d’intérêt. Il espérait cependant que l’essentiel de ce qu’il racontait avait à voir avec le sujet. Son opposant eut la décence d’achever sa déclaration en une phrase ou deux et d’imposer son argumentation au moyen d’une preuve de papier qu’il tendit à l’enquêteur pour toute défense.

Après un examen plus ou moins minutieux de la pièce, le voyageur réquisitionné – que pour lors il allait appeler Martin – se tourna vers le roi et hurla quelque chose qui, malgré l’amplification du nombre de décibels, ne fut guère plus audible pour l’interpelé que tout le reste des échanges précédents. Forcé d’ignorer cette lamentable tentative de communication, il fit signe à l’auteur de celle-ci de lui montrer la pièce à conviction numéro un et la prit à son tour pour constater qu’il s’agissait d’un duplicata d’une commande de produits effectuée quelques jours plus tôt auprès d’une société de livraison onirique. Il comprit alors que le litige avait quelque chose à voir avec une commande passée et des produits reçus ou non. Il avait encore besoin de quelques explications pour voir le tableau dans son ensemble et mieux appréhender la situation, mais il pouvait être certain que cela risquait d’être compliqué à démêler. Vu que l’accusateur avait désigné un élément sur l’étal de l’autre, il semblait plus qu’évident que ces étranges boîtes aient quelque chose à voir avec l’origine du conflit. Pourtant, elles figuraient bien sur la liste de commande faîte par l’accusé, dans une quantité qui semblait être la bonne de surcroît. Il réfléchit un bref instant tandis que la foule commençait à reprendre ses activités ordinaires et que des gardes venaient à la rescousse d’une situation qui n’avait plus besoin de leur intervention. Il leur envoya un regard de reproches qui les força à se faire discrets et à baisser les yeux, puis désigna le marchand à l’origine du conflit. D’un geste, il lui fit comprendre qu’il aimerait voir sa propre feuille de commande, persuadé qu’elle pourrait être nécessaire au vu de l’affaire qui commençait à se dessiner dans son esprit.

Ensuite, il s’attaqua au problème de la communication entre les deux voyageurs. Pour recevoir les informations et en donner, il n’existait qu’une seule solution, écrire. Cela pouvait servir pour quelques échanges brefs, mais devenait rapidement insoutenable pour les conversations nécessaires à l’enquête. En somme, ils pourraient en user pour échanger rapidement quelques idées ou informations, mais guère plus. De par son rang dans le royaume, Jacob était tout désigné pour mener les opérations et donner une direction à leurs investigations. Mais c’était à Martin qu’il revenait de faire l’essentiel du sale boulot. Heureusement, il avait remarqué sur le bon de commande quelque chose qui devait ressembler à un bloc note onirique. Alors que le premier marchand filait dans la direction de l’étal 108, bien connu pour être le sien, il montra à l’autre ce qu’il désirait sur la liste et celui-ci hocha la tête avant de le lui apporter. Muni de papier pour écrire l’intouchable pouvait à présent communiquer quelque peu avec son intermédiaire. De fait, il avait emporté dans sa descente un stylo de son bureau. Le genre d’objet que l’on triturait sans même y réfléchir lorsque l’on était perdu dans ses pensées ou occupé à une activité physiquement passive, histoire de faire quelque chose de ses mains. Ainsi équipé, il analysa le bloc note et réalisa que celui-ci était plus ou moins animé ; et pour cause, il lui faisait les yeux doux et lui présentait un sourire de papier tout à fait inquiétant. Sans trop s’inquiéter outre mesure, il approcha sa main et commença à écrire. Aussitôt, l’engin chercha à le mordre, ce qui fut sans effet, les dents trop souples glissèrent sans efficacité sur sa bulle. Il écrivit d’abord un mot pour le marchand :


« Déduit des taxes si innocent. »

L’autre accepta l’offre sans trop de problème et Jacob revint à Martin pour tourner la page et découvrir que cette fois l’animation lui proposait un regard plutôt morne et une bouche peu encline à s’ouvrir. Lorsqu’il commença à rédiger son mot, le petit personnage de papier commença à rouler des yeux vers le ciel, trouvant sûrement l’écrit d’un ennui mortel.

« Peux pas entendre désolé. Ecris. Explique-moi la situation. »

Et il tendit à l’autre le stylo et le support.
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Jakob Baekeland
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MessageSujet: Re: Litige commercial (PV Jakob) Litige commercial (PV Jakob) EmptyJeu 3 Avr 2014 - 18:55
Spoiler:

Cette affaire n'augurait rien de folichon pour le Poulpe. Cette affaire pue. Tant est que les charmes et les faux-semblants avaient eu une odeur qu'elle empesterait le marché en ce moment même. Bien envoyé. Droit dans ses bottes qui n'en étaient pas réellement, le mot basket sonnait bien dans ce dicton, pourquoi ils n'ont pas choisi le mot basket ? Puis qui inventent les dictons d'ailleurs ?, Jakob lissait sa moustache inexistante, les yeux dans le vague et les cheveux au vent. Je me donne un genre. L'affaire sus-nommés, aux hypothétiques relents de mauvaises fins ou de fadaises vaines, n'avait pour sens que l'olfactif. Facile. En quel but un marchand bedonnant d'un royaume réputé pacifique subtiliserait à un confrère ces marchandises, allant même jusqu'à reproduire une fiche de commande officiel, et pour quel motif un vendeur qui paraissait si fier accuserait-il faussement un collègue ? Y'avait-il camouflé dans le lot un objet d'une plus grande valeur ? Quand bien même fut-ce le cas il aurait été difficile de l'identifier, ici les alcalines vous explosaient une bâtisse et les bibelots maudissaient vos treize générations à venir. Pas évident au premier coup d’œil. Pas faute d'en avoir deux. Ouai. Restait à Jak son talent de mentaliste tout juste imaginé. Plissement des narines, hm, oui, tremblement cillaires, oh, tiens donc, l'oreille qui vacille ! J'te tiens Guimo, tu es un menteur ! Ajouté au fait qu'il n'avait rien dit depuis le début, Guimo était aussi un des monarques du Royaume, c'était l'un des deux marchands qui cachait quelque chose. Ou peut-être les deux. Ou Guimo. Qui ne dit mot consent. Faudrait-il encore avoir chose à consentir. Ne relevant pas le cri de détresse d'un complexe neuronal déjà surpassé par les circonstances, Guimo demanda, en silence, à s'emparer du document. Tandis qu'il prenait conscience du mic-mac, Jakob tentait d'hypnotiser un marchand en le fixant de ses yeux grands ouverts. Erreur s'il en est lorsqu'une poussière vint lui obstruer la rétine intimant à ses glandes lacrymales de noyer le poison. Ca pique ! Tel un homo-habilis des temps modernes Guimo, habile de son corps, dialoguait par d'amples mouvements de bras, désignant tantôt la fiche, tantôt un marchand.

- Il doit vouloir que tu manges cette fiche, intima Jakob au marchand.

Doté d'un sens logique, le marchand, d'un sens logique plus développé tu veux dire, Malheureusement non. Doté d'un sens logique, disais-je, le marchand fit fi, brindacier !, de l'interprétation douteuse du Poulpe et s'en alla, à raison, chercher un duplicata de son propre document. File fripouille. Ne perdant pas de temps Guimo entreprit de résoudre son problème d'élocution en réquisitionnant à l'autre marchand un support papier. Tandis que Guimo inscrivait son encre sur la première page, on pu voir, l’œil vigilant, le carnet tenté de le mordre sans succès, semblant glissé sur ses doigts. Faut dire que je m'en doutais :  c't'un morpheur du canard sans aucun doute. Les verbiages et les assauts glisse sur son royal plumage. L'hypothèse avait au moins pour elle son audace. Le roi présenta finalement le carnet. "Déduit des taxes si innocent". Jakob n'avait pas vraiment connaissance des affaires marchandes. Mais alors vraiment pas vraiment hein. Aussi hocha t-il de la tête, le faciès savant. Puis ce fut à son tour. Commençait à se faire chier quoi !

« Peux pas entendre désolé. Écris. Explique-moi la situation. »

Encore un con qui a bien choisi sa phobie ! Et le carnet, et le stylo, changèrent de main. Le bonhomme n'allait pas être déçu. Jakob caressa le nouveau visage félin du carnet puis fit couler l'encre sous ses ronronnement apaisées.

Spoiler:

C'est du joli. Ta gueule. Il n'avait du moins pas tout à fait tort. Léon, le livreur devait bien être impliqué dans l'histoire. Mais comment retrouver quelqu'un qui avait disparu de la circulation depuis la livraison manqué ? Léon n'est sans doute pas livreur indépendant, il est peut-être membre d'une agence. Il faudrait aussi vérifier toute la marchandise, il y avait peut-être dans le lot un objet manquant ou un objet qui n'avait rien à y faire. C'est moi qui n'ai rien à faire là.

Jakob avait tendu la page au Roi puis s'était empressé d'écrire ses deux nouvelles hypothèses le plus tendrement possible pour ne pas réveiller le visage assoupi du cahier. Il redonna le carnet puis attendit une réaction du roi. Il se souvint alors que lorsqu'il avait accompagné le marchand à la ville, plus tôt, celui-ci avait du se rendre à une sorte de stand pour déclarer sa présence, ses marchandises et indiquer le lieu de son étal. Ainsi le royaume pouvait contrôler les objets trop dangereux et d'autres choses. Ah bah putain tu sais plus quoi dire pour combler tes phrases à la con hein ! Amateur ! Jakob présuma que les horaires de présence des marchands pourraient peut-être aider à l'avenir et que les livreurs, acheminant aussi des artefacts, devaient posséder un point de passage obligatoire avant de pouvoir rentrer dans la ville. Qui sait, quelqu'un avait peut-être bien vu Léon ? Ou bien Guimo !
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MessageSujet: Re: Litige commercial (PV Jakob) Litige commercial (PV Jakob) EmptyLun 28 Avr 2014 - 14:48
Etrange coïncidence, le Martin voyageur s’appelait en réalité Jakob, avec un k et non un c. Vaguement amusé par cette petite surprise sans conséquence, Jacob eut un petit sourire lorsqu’il lit le mot de son aide de fortune. Il ne réalisa qu’ensuite que son sourire aurait pu être mal interprété par les autres protagonistes. Le marchand aurait pu être offensé du peu de sérieux que le monarque apportait à l’affaire et le voyageur aurait pu imaginer qu’on se moquait de son écriture. Puis, il y avait le fait qu’on l’appelait « Majesté ». Etrangement, cela le perturbait un peu. Il ne se considérait jamais vraiment comme le roi ici. Il était le chef, l’un des chefs, l’un des gouvernants, sans aucun doute, mais de là à s’octroyer un titre. Shana et Ed savaient-ils qu’on les appelait ainsi ? Il faudrait qu’il leur pose la question. Cela le gênait un peu de se faire passer pour ce qu’il n’était pas, même si, techniquement, il l’était tout à fait. Ses terres s’appelaient bien le « Royaume des Deux Déesses » et à fortiori, cela faisait de lui un roi. Néanmoins, à ses yeux, seule Shana aurait réellement pu endosser cette fonction monarchique. Pire, ses quelques notions de science politique, notamment obtenues par ses discussions avec Cartel en la matière, lui insufflait qu’il s’agissait d’un gouvernement oligarchique en réalité. Passant outre ces différentes considérations, il décida de se concentrer sur l’affaire en elle-même. Peu importait, au final, qu’on l’appelle Majesté ou non, tant que la paix de l’endroit, promise par lui, était en péril.

Le problème était donc, selon les indications du voyageur éponyme à sa propre personne, qu’on accusait l’un d’avoir volé l’autre en subtilisant la marchandise d’un livreur nommé Léon. Il ne comprenait pas exactement tous les détails de l’affaire – quelle plaie cette bulle ! – et essayait néanmoins de faire la part des choses dans le résumé de son acolyte provisoire. Faisant le lien avec le duplicata du bon de commande et les explications relativement peu précises de son camarade, Jacob estima que la situation devait être la suivante. Les deux marchands devaient avoir commandé les mêmes produits – du moins en apparence – et un seul des deux avait été livré, probablement par ce Léon qui n’était pas une clé, mais dont les réponses pourraient bien démêler l’affaire tout entière. Retrouver Léon était donc une bonne idée et la suggestion de Jakob était plus que bonne. Néanmoins, dans ses ajouts de dernières minutes, sur les suspicions qu’il avait vis-à-vis dudit Léon et de son mode de fonctionnement, une nouvelle idée germa dans l’esprit du roi, qui méritait vérification. Ce voyageur était loin d’être stupide finalement. Plissant les yeux sous le coup de son intuition, il fit le tour du bon de commande afin de trouver le nom du livreur. Effectivement, il ne s’agissait pas d’un certain Léon, mais d’une entreprise spécialisé nommée « X-treme Livreurs ! ». Peut-être que Léon n’était qu’un employé de cette société inconnue du grand public.

C’est à cet instant que l’autre marchand, Gégène, revint avec un document similaire au premier. D’un signe de tête, le roi le remercia et étudia en silence les deux bons. En effet, beaucoup de produits se retrouvaient dans les deux listes, mais certains différaient aussi complètement. La commande de l’accusé avait néanmoins le défaut d’avoir été faite un jour après celle de l’accusateur, ce qui semblait un peu étayer l’histoire de ce dernier. Mais aucun des deux document ne semblait être faux, peut-être qu’en les confiant à Germaine, elle saurait discerner les erreurs dans ces deux duplicatas. Mais, une chose était tout de même à noter, et d’importance, le livreur de la seconde fiche était effectivement directement nommé Léon et ne semblait pas faire partie de l’entreprise X-trême Livreurs !. Il montra ce fait à Jakob afin qu’il voit où était le problème. Avant qu’ils n’aillent se renseigner sur ce Léon et cette entreprise, le monarque décida d’achever l’interrogatoire des deux marchands, au moins pour l’instant, afin d’éclaircir quelque point sur ces livraisons. Il prit une nouvelle feuille du petit carnet et y trouva un grand sourire qui rigoler sous les chatouilles du stylo, demandant à l’auteur d’aller dans les endroits inaccessible. Hélas pour cette feuille de papier, l’auteur en question n’entendit rien de ses exigences. Une fois la note rédigée – et cela pris un certain temps malgré ses efforts pour aller vite – il la tendit à son homologue voyageur pour qu’il agisse en conséquence.


« Demande-leur :
1/ S’ils se font toujours livrés par les mêmes personnes.
2/ Si l’accusé commande ces produits d’habitude (preuve si oui). Si non, pourquoi changer maintenant ?
3/ A l’accusateur : est-il le seul à les vendre d’habitude ? Pourquoi ?
Résume-moi leurs réponses ensuite. »


Il n’essaya pas de glisser un mot pour que son partenaire cesse de l’appeler Majesté ou pour signifier que lui aussi s’appelait Jacob. L’idée lui était déjà sortie de la tête et reviendrait sûrement le hanter un peu plus tard, lorsqu’il lirait un autre mot dudit Jakob. Le but dans tout cela était de savoir si l’accusation tenait la route au départ ou si le problème n’était pas simplement un retard inexpliqué du livreur Léon. En ce cas, l’accusateur serait coupable de trouble pour s’être précipité sur un concurrent comme cela. L’autre idée était de clarifier la situation des livreurs et la position de l’accusé. Peut-être que celui-ci avait effectivement élaboré un plan avec cette entreprise pour usurper le marché de son voisin. Avec inquiétude et insistance, les deux hommes levèrent les yeux vers celui qui tenait à présent le carnet, tout comme le roi qui attendait que l’on commence la mission confiée. L’intouchable eut cependant l’impression que cette attitude ne faisait que mettre un peu trop la pression sur un homme qui n’en avait pas foncièrement besoin.
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MessageSujet: Re: Litige commercial (PV Jakob) Litige commercial (PV Jakob) EmptySam 10 Mai 2014 - 1:14
- Alors comme ça, hé, z'êtes marchand hein ? Lacha Jakob d'un clin d'oeil au commerçant restant pendant que le souverain s'affairait à décrypter son écriture corrompue.
- Oui, le sécha l'autre.
- Je déjà connu des... des marchands.
- Ah.
- Ouaip.

Jakob, en caméléon névrosé, devait tenter d'installer une relation de confiance pour mieux estorquer des informations à sa cible. Hein, quoi ? J'veux dire, ouai bien sur que c'est c'que je suis en train de faire ! Pis nez rosé toi même d'abord. Il s'empara d'un vieux livre cabossé et se mit à lire le titre à voix haute, poursuivant d'un "Une pièce de qualité, monsieur est un connaisseur !", avant de le balancer par dessus son épaule une fois que le regard exaspéré du marchand l'eut quitté. Il emprunta ensuite la première pièce dorée qu'il trouva avant d'hasarder, l'oeil malin :

- Je parie que cette chose à de la valeur !

Le commerçant ennuyé lui répondit par l'affirmative, alors il rétorqua avoir été élevé par des broquanteurs de Louisiane. Je fais partie de la famille maintenant. Dansez pantins, dansez ! Vipère peu subtil que tu es. Avant que Jakob ne continue son infiltration psychique, Gégène revint, papelards en main. Ce rusé de Guimo ne mit pas longtemps à trouver les sept erreurs des fiches de commandes puis de les signaler à Jak. L'illustre Léon faisait encore parler de lui mais il y avait aussi d'autres acteurs qui faisaient leurs entrées, tarabiscotant un peu plus l'affaire. Pour zéro réponse, six autres questions survenaient. Coupez lui zéro tête, et il en repouss... ah bah nan ça marche pas, oublie. Jakob avait fait mouche, Ah non, non j't'assure si tu lui coupe pas de tête ça peut pas repous... , Une compagnie de livreurs était impliqué, mais rien n'indiquait encore que Léon en faisait partie. Et puis il y avait aussi ces listes imparfaitement identiques, juste assez divergentes, comme pour maquiller grossièrement une ressemblance. Jakob essayait de trouver une logique dans les marchandises qui différaient lorsque Guimo lui présenta de nouvelles instructions manuscrites.

« Demande-leur :
1/ S’ils se font toujours livrés par les mêmes personnes.
2/ Si l’accusé commande ces produits d’habitude (preuve si oui). Si non, pourquoi changer maintenant ?
3/ A l’accusateur : est-il le seul à les vendre d’habitude ? Pourquoi ?
Résume-moi leurs réponses ensuite. »


Attaquant l'affaire sous son angle le plus évident, la livraison, Guimo tentait de commencer à démêler les faux-semblants en ciblant indirectement la société "X-Trême Livreurs !" et Léon. Jakob avait attrapé le carnet tout en cachant le message aux marchands avec sournoiserie. Quand il releva la tête, trois pairs d'yeux le fixaient, impatients. Le voyageur du poulpe déglutit avant de se lancer dans l'interrogatoire. Il commencerait par Gégène. Celui-ci leur avait déjà affirmé plus tôt que Léon était son livreur attitré aussi Jakob osa passer directement à la dernière question.

- Que le dénommé Gégène fasse un pas en avant ! Ce crétin de Jak était imbu de plaisir. Gégène, les français veulent savoir, vos produits, garantissez vous en être l'unique revendeur ? Justifiez en une vingtaine de mots. (0,25points)

Gégène, légèrement décontenancé à raison, se mit à réfléchir en comptant sur ses doigts afin de fournir une réponse des plus exact. Il se lança enfin, prenant soin de marquer une pause après chaque mot pour ne pas manquer au règlement.

- Oui, mes produits sont uniquement vendus place 108, Chez Gégène, un pour le prix de deux, car ma marque est...!

Le commerçant laissa échapper des râles de colère. Son esprit commercial avait reprit le dessus, grignotant les précieux mots dont il avait besoin. Jakob, bon prince, lui accorda cinq autre mots à conditions qu'il réponde à sa charade suivante. Alors qu'il entamait la quatrième syllabe de la charade du sphynx, seule qu'il connaissait, Gégène déclama haut et fort la réponse s'attribuant, de droit, les mots promis.

- fière de sa différence !

Le bougre continuait à vanter son étal mais Jakob accepta la réponse. Gégène était un marchand digne et indépendant, il tenait à une certaine réputation et Jak n’eut pas grande peine à le croire quand il affirmait vendre les mêmes gammes de produits en vue de faire de son nom une véritable institution. Il passa donc au second marchand, jetant maladroitement un coup d’œil à sa fiche de commande pour retrouver son prénom.

- Que le dénommé Philémon fasse un pas en avant ! Malheureusement Jakob avait oublié de demander à Gégène de reculer et les marchands se retrouvaient à présent côte à côté. Qu'il en fasse un deuxième ! Surenchérit le pauvre diable. Philémon, il est indiqué que vos livraisons sont effectué par une agence au patronyme discutable, je cite deux points ouvrez les guillemets "X-Trême Livreurs !" fermez les guillemets, Philémon, quels sont les liens que vous entretenez avec cette agence, entendez par là que ce qui m'intéresse en ce cas précis est la nature du, des livreur(s), homme, femme, enfant, boeuf, porc, poul... ah non ça c'est dans mulan, et lieu de résidence, à vous. Le tout fut récité sans pause, s'il vous plait.

- Je suis en effet lié par un contrat à l'agence sus-nommée mais nos relations sont purement d'ordre professionnel, je n'entretiens pas de rapport avec les livreurs qui sont effectivement différents de temps à autres selon leurs contrats respectifs avec l'agence. Le siège de "X-Trême Livreurs !" se trouvent au Royaume de Relouland, bien trop loin pour vous, mais il existe ici une sous-maison où il vous sera je pense aisé de trouver confirmation aux liens qui nous unissent.

- Un bon point pour vous Philémon mais il me reste une question pour vous. Attention c'est une épreuve de rapidité, vous n'avez droit qu'à 20 secondes pour vous expliquer. Le cœur du problème est la ressemblance entre vos deux commandes mais dites moi Philémon, commandez vous toujours cette même gamme de produits ou ne commandez vous pas toujours les mêmes produits ou non ? Et pourquoi ? Et prouvez le. Je vous donne 10 secondes supplémentaires si vous pouvez toucher votre nez avec votre langue.

Mauvaise fortune avait fait que Philémon en était incapable, aussi se mit-il à expliquer rapidement sa situation.

- Par soucis d'écoute envers mes clients, mon stock de marchandises peut varier de tout au tout d'une semaine sur l'autre afin de répondre à leur besoin ou de créer la surprise. Mon marché repose sur un renouvellement constant visant à respecter les nouvelles attentes de mes clients. Je ne commande donc pas toujours cette gamme de produits non.

"Un mauvais point pour vous Philémon" pensa Jakob mais l'explication tenait la route et était plus que valable aussi Jakob se dit "Un bon point pour vous Philémon". Ces deux marchands bien que diamétralement opposés affichaient tout deux une profonde maitrise du sujet et un réel engagement. Jakob nota sur le bloc-note les réponses données en prenant soin d'éviter les larmes du visage qui mouillait son encre. Il proposait à la suite de se diriger vers le lieu de recensement des livreurs afin de poursuivre l'enquête. Le poulpeux exultait, il s'amusait beaucoup plus qu'il ne l'avait cru et participer en tant qu'inspecteur officieux à une affaire policière lui était grisant.

Ils arrivèrent rapidement au stand et Jakob demanda à consulter les registres, ce qu'on lui confia rapidement grâce à la présence du roi à ses côtés. Il éplucha l'épais registre de la semaine et trouva finalement à la ligne sur laquelle figurait le nom "Philémon" le nom de l'agence "X-Trême Livreurs" suivi du prénom du livreur de cette mission. Un prénommé... Noél !

- C'est marrant, fit Jak, j'ai l'impression que ce nom me rappelle quelque chose mais impossible de mettre le doigt dessus !
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MessageSujet: Re: Litige commercial (PV Jakob) Litige commercial (PV Jakob) EmptyMar 20 Mai 2014 - 2:26
Le rapport de Jakob fut plus ou moins bref concis et exempts de fautes d’orthographes trop énormes, ce dont le monarque fut reconnaissant. Au fur et à mesure, le voile qui couvrait la vérité semblait s’évanouir pour laisser à l’intouchable un aperçu plus clair de ce qui pourrait être. Plusieurs possibilités demeuraient, mais l’essentiel des idées farfelues semblaient avoir été écartées. S’il devait résumer la situation, il l’aurait fait ainsi. Un premier vendeur avait un commerce et un livreur privé du nom de Léon, un autodidacte probablement, et présentait un certain type de produits, apparemment en vogue – le roi n’achetant rien lui-même, n’était pas très au fait de cela. Un autre marchand décidait donc de briser son monopole en commandant les mêmes produits auprès de ses livreurs habituels. Les hypothèses commençaient pour la suite. Comme le premier commerçant n’avait pas été correctement livré on pouvait supposer que sa marchandise avait été subtilisée pour compléter la commande du second. On pouvait aussi se dire que les deux auraient dû être livrés normalement mais que, pour éviter la concurrence, on avait décidé de mettre hors de course l’un des deux livreurs engagé. Il était aussi probable, qu’il n’y ait pas assez de produits chez les fournisseurs et que les livreurs de l’accusé soient simplement plus efficaces et aient devancé Léon, qui a été contraint d’aller plus loin et donc d’accuser un simple retard sur sa livraison. Peut-être le dénommé Léon n’était simplement pas encore arrivé au royaume et que toute cette histoire allait se résorber d’elle-même. Néanmoins, pour lors, l’enquête devait continuer, il n’y avait pas une minute à perdre. D’autres hypothèses pouvaient aussi se présenter à son esprit, comme le fait que Léon lui-même ait fomenté ce sale coup tout seul, pour une raison étrange. Enfin, il n’excluait pas totalement les mille et une possibilités absurdes, accidentelles et criminelles, qui pouvaient aboutir à ce petit conflit sans qu’aucune des deux parties ne soit impliquée dans la bévue, celle-ci allant d’une chute de météorites emportant Léon dans la tombe au moment de sa livraison, à l’explication plus subtile de sa capture par des pirates ayant revendu tout son stock aux livreurs en se faisant passer pour les fournisseurs habituels.

Lorsque l’autre voyageur proposa d’aller rendre visite à la succursale d’X-trême Livreurs dans le royaume, Jacob se contenta d’hocher la tête et de suivre le mouvement. C’était une bonne idée et même s’il aurait plutôt cherché à savoir si Léon avait effectivement passé la frontière ou non, ce qui aurait permis de savoir si le crime avait eu lieu sur son royaume ou celui d’à côté, il se serait tout de même rendu là à un moment ou à un autre. Il se disait, peut-être pour avoir regardé trop de séries télé ou participé à quelques jeux de rôles en compagnie de son colocataire ayant pour enjeu des enquêtes sur des phénomènes glauques à l’extrême, qu’il était nécessaire de s’assurer de toutes les informations avant de tirer des conclusions hâtives. L’un pouvait mentir, avoir falsifié des documents – il n’irait sûrement pas demander à Germaine de vérifier l’ensemble, il avait tout de même un soupçon de morale – ou même avoir inventé toute l’affaire pour empêcher un concurrent d’exercer honnêtement son métier. Aussi, même s’il avait eu Léon et ses entières confessions, celles du coupable, signées et contresignées sur une table devant lui, il serait allé chercher la petite bête pour s’assurer que tout concordait bien. Et comme le marché était relativement petit – pas mal d’étals, mais ni le palais, ni sa cour n’étaient immenses – ils furent au stand en quelques minutes tout au plus. Là, son partenaire de patronyme demanda à voir la liste de ceux qui livraient le second marchand. Et il trouva, pour la dernière livraison en date, un nom dont la contrepèterie n’aurait trompé personne. Même Lord Voldemort avait trouvé plus crédible. Néanmoins, suivant une intuition soudaine, le monarque demanda à voir le livre et le consulta à son tour. Il regarda d’autres livraison, au hasard, feuilleta les pages et ne retrouva nulle part le nom de Noél, comme si celui-ci n’avait jamais fait qu’une seule livraison. Il reprit le carnet des mains de son partenaire et se tourna vers le responsable local de la boîte.


« Ce livreur est-il nouveau ? » demanda-t-il en griffonnant sur un visage qui s’efforçait de faire des pets avec la bouche et de rire inutilement.

La réponse fut immédiate et démontra le sens du professionnalisme de l’entreprise. Connaissant le roi et son petit soucis de communication, l’interrogé s’empara d’une grande feuille vierge et sortit un beau stylo plume et écrivit à son tour, sans rien cacher aux yeux de l’autre Jakob.


« Oui, Majesté. » informa l’homme dans une écriture un peu trop ampoulée et auréolée d’arabesques élégantes. « Si je me souviens bien, et soyez assuré que ma mémoire est correcte, la commande était spéciale et les produits demandés plutôt difficile à trouver. Nous avons donc lancé un appel pour engager un extra capable de se charger de celle-ci. La tâche n’est pas impossible, mais il se trouvait précisément que cette commission n’était pas sur nos lignes traditionnelle et que, pour répondre en temps et en heure, il était préférable d’engager quelqu’un qui connaissait déjà les lieux. Voyez-vous, nous tenons nos engagements, coûte que coûte. Le dénommé Noél s’est présenté à nous et a effectué la livraison sans la moindre anicroche, en temps et en heure, au détail près, ce matin même. Nous avons donc été satisfait de lui. Il est probable que nous fassions encore appel à ses services. »

Après ce petit discours d’encre bleue, Jacob se mit à réfléchir. Plusieurs éléments étaient à noter et se montraient d’une importance plus ou moins capitale dans l’affaire. Il y avait d’abord cette question de commande spéciale. Cela prouvait que les produits vendus par Gégène n’étaient pas habituels, même pour une entreprise disposant de son propre réseau. Plus encore, qu’un client habituel fasse une demande aussi inhabituelle était suspect. Enfin, le fait que Noél – ou Léon, mais le rapprochement n’était pas encore prouvé – soit un livreur exceptionnel ajoutait à la possibilité du crime. Si Noél et Léon ne formaient bien qu’une seule et même personne, alors il y avait des chances qu’il soit l’explication même du problème. Pour une raison ou pour une autre, l’homme avait décidé de trahir son partenaire commercial. Si ce n’était pas le cas, ce Noél pouvait être un malfaiteur qui, sachant très bien que le seul livreur capable de faire la commande était Léon et qu’il était possible de toucher une prime en lui dérobant le contenu de sa charrette, peut-être même en l’éliminant ! Il fallait avoir le fin mot de cette histoire et pour cela, le monarque avait une petite idée. La première chose à faire était d’interroger les postes frontières, il n’y en avait que trois, afin de vérifié si Léon était bien entré et si un Noél avait fait de même ou non. Et qui était sorti dans la journée et quand, afin de vérifier que le coupable ne leur ait pas échappé. Pour des raisons évidentes, il fallait donc aller vite et l’intouchable savait parfaitement comment ils allaient s’y prendre.

« Suis-moi. » écrivit-il, toujours sur la même feuille péteuse.

Puis, il l’emmena vers le palais. En chemin, il changea de feuille pour tomber sur une tête qui vomissait ce qu’on écrivait phrase par phrase et commença à rédiger une petite note pour expliquer son idée à Jakob. Il voulait interroger les gardes aux frontières du royaume pour voir si Léon était passé, quand, dans quel sens et dans quel état, et la même chose pour Noél. Il le laisserai encore une fois poser les questions, pour éviter d’avoir à nouveau à faire aux explications écrites et non concises dont le responsable d’X-trême Livreurs venait de faire la démonstration. En quelques minutes, ils se trouvèrent tous les deux devant une porte assez large, qui sembler donner sur un stock quelconque de la cour. Il poussa le battant et présenta ainsi une petite salle parfaitement carrée, presque vide et sans autre lumière que celle qui passait par la porte. Là, au milieu de cette pièce un peu terne et fraîche, trônait un kart affichant fièrement les couleurs des Private Jokes. Il y avait une place pour le pilote et un second larron pouvait s’accrocher à une barre et monter sur une petite marche, devenant ainsi un passager. C’était le kart avec lequel Ed et lui avaient emporté la course MKA, le kart qui avait roulé sur les pires routes possibles et traversé des épreuves jonchées de Major, de Sergent d’autres adversaires frauduleux. C’était son kart, son véhicule de monarque, le seul caprice qu’il ne s’était jamais accordé Dreamland.

D’un geste nonchalant, il invita Jakob à monter à l’arrière et s’empara du volant. Oui, ils iraient vite. Il enclencha le moteur et retrouva ses habitudes de pilote.


[HRP : Tes réponses sont vraiment trop cool, je suis fan :p
Sinon, je te laisse sans problème décrire la course folle du kart jusqu'au(x) postes frontières. Il y en a trois, avec deux ou trois gardes (voyageurs) et un petit abri, mais sans plus :p /HRP]
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MessageSujet: Re: Litige commercial (PV Jakob) Litige commercial (PV Jakob) EmptyVen 30 Mai 2014 - 21:21
Il y a des gens comme ça, des gens bien, qui ne peuvent imaginer qu'on puisse mentir. Il y a des gens, des gens intelligents, qui pense que chaque personne est digne de confiance. Des tas de gens ne pourrait jamais relier Noél et Léon par simple foi en la parole d'un homme. Un paquet de personne, ne jugeant que par l'honneur, n'irait jamais penser qu'on pouvait délibérément indiquer un faux prénom sur un registre officiel. Il y a des gens comme ça. Jakob, lui, était juste totalement con.

Tandis que Guimo inspectait le recueil des allers-retours, Jakob se demandait donc où placer sur l'échiquier ce nouvel arrivant. Même s'il présentait une honteuse ressemblance patronymale avec Léon, cela n'assurait pas pour autant qu'il n'en était que la couverture. Il pouvait tout aussi bien être un livreur concurrent. Guimo fit révéler au responsable de l'accueil que la livraison qu'avait effectué Noél ce matin était la première qu'il accomplissait pour l'agence. La raison qui avait poussé l'agence à mandaté Noél pour cette mission était que les produits recherchés étaient particuliers, entendez par là particulièrement compliqués à dénicher. C'était pourtant ceux que Léon acheminait chaque semaine. Pour Jakob qui avait d'abord naturellement pensé que Gégène était la cible d'un mauvais tour, il apparaissait que la victime aurait pu désormais prendre le nom de Léon. L'apparition de Noél ajoutait une dualité entre les deux livreurs qui devaient remplir le même contrat simultanément. Il était peut-être juste arrivé un accident lors la recherche des marchandises. Une altercation possible. Mais Jakob plus adepte de la théorie du complot avait conclu que pour une affaire de cet envergure, c'est à dire d'une envergure moindre, il ne pouvait s'agir que de vengeance.

Munit d'une nouvelle idée, Guimo interrompit Jakob dans ses réflexions en l'invitant à le suivre. Il se rendraient aux postes frontières. Il y avait quelqu'un dans cette ville qui savait. Et peut-être était-il encore présent. Il fallait retrouver ce Noél qu'on savait être arrivé en matinée. S'il était sorti, les gardes frontières le sauraient. S'il était toujours là, le retrouver ne serait qu'une question de temps. Jakob était passé devant un poste frontière ce matin, présentement Guimo ne semblait pas prendre la bonne direction. Il ne suffit que d'une porte ouverte pour révélé le plan du roi. Il fallait être rapide, ce bon vieux Guimo l'avait bien compris. Les jantes chromés du kart miroitaient dans les pupilles dilatées du poulpeux. "Sacré Guimo " s'exclama t-il en donnant du coude au roi, tout sourire. Puis il fit une révérence, se rendant compte que son geste n'était pas d'usage à la cour. Le monarque lui présenta son siège et Jakob sauta immédiatement dessus. Here we go !

[présent]Le moteur chauffe et voilà que Jakob tapote frénétiquement ses mains sur la barre arrière. Quand les premiers râles énervés surgissent du ventre de la bête, Jakob applaudit. Enfin les roues enclenchent leurs rotations cycliques et nerveuses et Jakob serre la barre de ses mains moites en grinçant des dents. Histoire de. Et la fusée démarre. Et Jakob inhale une large bouffée d'air avant de rentrer en apnée prolonger. Et Guimo accélère, alors les yeux de Jakob se plissent, et les cheveux de Jakob se déploient, et les cuisses de Jakob se crispent, et alors tout va foutrement parfaitement bien et le kart s'élance dans la cour du chateau. Alors, là, présentement, Guimo r'accélère. Histoire de. Et alors les joues de Jakob se glonflent style bull terrier, attention chien méchant. Les yeux de Jakob rapetissent façon pékinois docile noeud pap' et il ajoute à ses prises quatre ventouses laissant ses muscles se détendre tranquillement. Les distances se métamorphosent et les roues glissent tantôt à droite, tantôt à gauche puis re-droite et Jakob se demande où Guimo a t-il donc bien pu trouver ce kart. Et Jakob se demande si Guimo à bien son permis de conduire sur lui. Histoire de.[/présent]

Le bolide ne mit pas longtemps à atteindre le premier des trois postes frontières de la ville. Il n'y avait là de quoi protéger de la pluie qu'une demi-dizaine de personne, somme toute un petit abris sobre dans lequel deux voyageurs reconnaissables à leurs oreilles banales paraissaient en costume dans la non-agitation générale qui bordait la muraille. Le kart dérapa dans un humble nuage de poussière et Jakob posa pied à terre. Les gardes, qui étaient sorti de leur torpeur en entendant le véhicule grondé, saluèrent respectueusement le roi quand ils le reconnurent et s'avancèrent vers les deux compères.

- Garde à vous ! Repos. Voyant que les gardes n'avaient cure de ses directives Jakob continua. Ordres du roi Guimo, enfin pas Guimo, de lui là, le roi hein, bon, alors. Voudrions voir registre allées, venues. Jakob voulu cracher par terre pour se donner un genre, style méchant flic, mais le mollard resta suspendu à ses lèvres et il du renouveler son élégant geste deux nouvelles fois avant de s'en défaire. Comme quoi, ça arrive même aux meilleurs. Meilleurs quoi, allez savoir, puis il reprit. Et plus vite que ça, affaire de sécurité féodale !

- Mais je vous reconnais vous, vous êtes le voleur de petit garçon ! Lança un des deux gardes.

- Hein ? Mais non c'était un potiron, un potiron !

- Ha oui, vous êtes le type pas drôle.

- Voilà, c'est ça ! Enfin, non, non, pas du tout ! Et puis pas drôle, pas drôle, t'en foutrais moi des pas drôle. Tiens une devinette. Quel est l'être qui marche sur qua-

- L'Homme ?

- Vous vous êtes tous passé le mot c'est ça ?!! Noél, livreur, arrivé ce matin, il devrait avoir un chariot vide, il est reparti ?

- Pas de trace de Noél de la journée chez nous.

JE PERDS MON TEMPS ! Jakob fit un signe négatif à Guimo et l'invita à repartir pour le deuxième poste frontière où ils auraient peut-être plus de chance. Il se rattrapa à la dernière minute en ajoutant à l'adresse des gardes.

- Et un Léon ? La réponse fut toujours négative. Si une des ces deux personnes passe par chez vous, retenez là et signalez le aux autorités compétentes : Moi. Elles ne doivent pas quitter l'enceinte du château.

Putain j'suis classe. Puis le kart s'en fut, ronronnant de nouveau et laissant derrière lui une queue de météore faite de sable et de graviers. Ils passèrent par l'extérieur des murailles pour atteindre le deuxième poste, convenant que la lisière verdoyante du bois serait moins encombré si ce n'est plus cahoteuse que la cour intérieure. Là, on pouvait apprécier la chaleur de l’hélianthe solaire qui venait se baigner dans la fraicheur de l'orée verte. Il suffisait d'être attentif pour apercevoir les lézards aux robes écorces dorer sur les pierres brûlantes du rempart. S'ils croisaient votre regard, les plus timides s'enfouissaient dans les cavités ridicules qui parsemaient le damier géant de roches. Malgré la teneur de leur enquête faite de mirages et de faux-semblant, la véritable énigme pour Jakob demeurait Guimo. On pouvait se demander comment un voyageur coupé du monde extérieur par quelques sorcelleries avait réussi à devenir monarque d'un royaume sans le moindre mot prononcé ou bien par quelle moyen son mutisme l'avait permis de passer par la voie des airs un peu plus tôt. Ce qui gênait Jakob par dessus-tout, c'était que si Guimo ne pouvait ni entendre ni parler, alors il ne pourrait jamais rire à une de ses blagues, et ça c'était moche.

Le deuxième poste frontière puis le troisième, tout deux semblables au premier, furent assez rapidement atteint. Leur monture vrombissante n'avait nullement besoin de champignon pour atteindre une vitesse des plus respectables. Aucune trace de Noél, ni de Léon à chaque poste.

- Vous vous foutez de moi, s'insurgea Jakob. Comment ça pas de trace de Noél ? Il est arrivé ce matin, sa commande est livrée, terminée, finie ! Je suis pas là pour traquer un fantôme.

- Le seul chariot qui est arrivé ce matin, c'était une livraison pour les étables du royaume, du foin.

- Du foin ? DU FOIN ?!! Et vous avez vérifié la TOTALITÉ de la marchandise j'imagine ?

- Pas vraiment non, Olén est un habitué depuis ces dernières semaines, tout les jeudis matins il vient livrer son foin.

- Olén ? Mais qui est donc cet Olén ?!

- Le livreur de foin.

- Le livreur de mes couilles oui !

Mais par où était donc passé ce diable de Noél, voilà ce que se demandait Jakob. Que fallait-il faire maintenant, il avait été demander à chaque poste d'interdire la sortie à tout Noél qui soit mais maintenant il apparaissait que ce même Noél n'était jamais rentré. Jakob était désemparé. Ne sachant pu que faire il s'en remit au roi. Il assomma d'une pichenette le visage agité du carnet et y inscrit les dernières nouvelles.

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MessageSujet: Re: Litige commercial (PV Jakob) Litige commercial (PV Jakob) EmptyMar 3 Juin 2014 - 15:07
A mesure qu’ils interrogeaient de nouvelle personnes, l’affaire se complexifiait et se clarifiait à la fois. Elle se complexifiait en rajoutant de nouveaux éléments au puzzle, en soulevant de nouveaux problèmes et en mettant à l’épreuve les capacités cognitives des deux protagonistes. Il y avait visiblement plusieurs niveaux de duperie dans le crime qui avait été commis et la clé du problème semblait être le livreur, Léon et ses deux homologues ou noms d’emprunt, Noél et Olén. Néanmoins, elle se clarifiait plus qu’autre chose, car même si les zones d’ombres semblaient se multiplier, la toile d’ensemble apparaissait toujours plus nette et les moyens pour la démêler se montraient de plus en plus évidents. D’une manière ou d’une autre, ils approchaient de la résolution du problème et justice pourrait être faite. Jacob ne pouvait que se féliciter de cette avancée certaine, mais il restait sceptique sur ce qu’ils allaient découvrir par la suite, comme si quelque chose de plus gros était caché derrière ce simple conflit marchand. Il commençait à réaliser qu’il y avait effectivement un responsable quelque part et que celui-ci avait délibérément enfreint la loi du royaume, ce qui avait entraîné un trouble à l’ordre public. Il avait espéré que toute cette affaire n’était qu’un simple malentendu. D’une certaine manière, il ne se sentait pas prêt à affronter la vérité. Non pas qu’il la trouvait horrible, mais qu’elle allait le forcer à prendre une décision plus grave. C’était la première fois, depuis qu’il était revenu et qu’il s’occupait de son royaume, que celui-ci était sous le coup d’une affaire criminel. Il faudrait juger le ou les coupables, établir un précédent. Jusqu’à lors, les vols à l’arrachée avaient été les pires activités recensées. Avec ce différend, on atteignait un tout autre niveau de justice et il devrait prendre des décisions radicales, importantes pour l’avenir. Des décisions qui ne lui laissaient le droit à l’erreur.

Après cette petite cavalcade vers les différents postes frontière du marché et quelques questions posés aux voyageurs qui gardaient les entrées, plusieurs faits s’ajoutèrent à ce qu’ils savaient déjà, déstabilisant un peu plus le tableau et le précisant à la fois. Tout d’abord, aucun des trois points de surveillance ne semblait avoir vu un seul personnage répondant à la description de Léon ou de Noél dans la journée ou même la veille. Ce qui revenait donc à dire que la société X-trême Livreurs n’avait à première vue pas remplie son contrat auprès de Philémon. Or, c’était techniquement impossible qu’elle ne l’ait pas fait puisque ce dernier avait bien été livré le matin même. Entrait donc en scène le dénommé Olén, qui n’était peut-être qu’un nouvel acronyme du même personnage ou un troisième larron qui avait saisi sa chance en profitant d’un phénomène qu’ils ne connaissaient pas. Olén était donc passé avec son charriot et, en tant qu’habitué, n’avait pas vraiment été fouillé. Le royaume des Deux Déesse n’étant pas un état très policier, ni-même assez important pour attirer les foudres d’un quelconque terroriste, il n’y avait aucune surprise dans ce manque flagrant de rigueur de la part de ses troupes. Pourquoi y aurait-il eu crime ? Il n’y en avait jamais eu de cet ordre-là. Jacob se demanda s’il ne devait pas leur demander de donner des ordres pour des contrôles plus stricts, avant de se raviser. Il n’avait pas la moindre envie d’installer une quelconque paranoïa pour une affaire aussi exceptionnelle que celle-ci. Au pire, si le cas se reproduisait, ils referaient une enquête et tout se passerait pour le mieux. Pour lors, il était temps de retrouver ce Olén qui, selon toute probabilité, devait encore être dans les parages, vu qu’il n’était pas ressorti par cette porte, comme à son habitude et que la livraison était encore relativement fraîche. En l’interrogeant et en le confrontant aux marchands, ils pourraient lui tirer les vers du nez et achever de compléter le tableau, il en était sûr. Ensuite, il s’agirait d’agir en conséquence du problème.

Il hocha la tête pour lui-même et se tourna à nouveau vers ses gardes et son acolyte qui s’appelait presque comme lui. En voyant leurs têtes, il réalisa qu’il était resté plongé un moment dans ses pensées en se grattant le menton dans sa bulle, sans bouger et en oblitérant totalement le monde extérieur. Il décida de passer outre sa propre attitude peu réactive et s’empara à nouveau du carnet que le voyageur réquisitionnait tenait encore. Il en savait assez pour prendre des mesures un peu radicales et justifier une certaine mobilisation des troupes. En tentant d’ignorer la petite tête qui semblait vouloir sucer la mine du stylo comme une délicieuse sucrerie, il écrivit quelques ordres à l’attention des gardes.


« Ordre à tous les gardes de retrouver Olén, Léon et/ou Noél et de le(s) amener dans mon bureau aussitôt. Utilisez la force s’il résiste. Amenez-moi aussi les marchand Philémon et Gégène. »

Ils hochèrent vigoureusement la tête et commencèrent à s’agiter pour transmettre les directives. Il devait bien y avoir une douzaine de voyageurs à son service en ce moment même et tous allaient se mettre en branle pour retrouver ce livreur. Le marché avait beau être un peu peuplé, il n’était pas assez grand pour que cela prenne un temps fou. En attendant, le monarque retournerait à son bureau et laisserait ses troupes se charger des détails pour lui. Parfois, il faisait bon d’être roi, songea-t-il en invitant Jakob à le rejoindre à nouveau dans le kart. Il les conduisit à jusqu’à l’entrée du palais et gara nonchalamment l’engin là où il ne gênerait pas trop le passage, mais sans se soucier de la bienséance de l’endroit. Puis, il passa les portes et entra dans le hall. Il n’était question de voler en transportant son partenaire afin de passer par la fenêtre du premier étage. Ils avaient un peu de temps et passeraient donc par les escaliers, ce qui serait beaucoup moins fatiguant pour lui.

En chemin, ils croisèrent Clane, le gardien des portes du royaume, lié aux deux monarques masculins par un parchemin magique de contrôle, occupé à ramper sur le dallage, le corps enduit de produits nettoyants, le tout en portant une boisson au nom ridicule sur un plateau d’argent. Comprenant que le pauvre hère était encore sous le coup d’ordres stupides de la part de Fino, il prit le temps de le libérer de son calvaire en annulant les directives du bébé phoque et en lui demandant d’aller plutôt trouver une laisse quelque part, afin de promener l’intéressé et de l’emmener faire ses petites crottes dans la forêt. Sachant très bien que son ordre prévalait sur ceux de l’animal hargneux qui leur servait d’intendant, il laissa le morpheur démoniaque prendre sa revanche sans s’en soucier davantage. Puis, il grimpa les marches d’un escalier, alla jusqu’à une porte et fit entrer l’autre Jakob, en lui proposant le rafraîchissement originellement destiné à Fino, ainsi que l’un des confortables sièges qui étaient disposés çà et là. Le palais n’était guère grand ou somptueux, mais il comptait suffisamment de pièces et était assez beau dans son architecture pour plaie à Jacob. Il était à la fois simple, à la mesure du royaume et suffisamment agréable. Et le bureau ne présentait lui-même rien d’exceptionnel, si ce n’était quelques étagères remplies de documents et de bibelots inutiles et quelques sièges de qualité, ainsi qu’une carte du royaume accrochée à un mur. Une fois-là, le monarque donna de nouvelles directives à son allié, profitant encore une fois de sa capacité à la parole qu’il n’avait pas lui-même.


« Lorsqu’ils arriveront, demande aux marchands s’ils connaissent le livreur Olén et si c’est bien lui qui les a livré. Puis, dis-moi. » furent les mots qu’il employa.

Ils n’eurent pas si longtemps à attendre, en silence, hélas, avant que ne revienne une demi-dizaine de gardes, bien accompagnés des trois personnages impliqués dans l’affaire à leur connaissance, en comptant les deux marchands. Le livreur était une créature des rêves de taille relativement petite, qui ressemblait à un joyeux épouvantail, surmontée d’un chapeau de paille et ne semblait pas avoir d’autre consistance qu’un vague rembourrage. Elle semblait néanmoins plutôt impressionnée par la situation laquelle elle se retrouvait. Avec un regard des plus sérieux, Jacob invita son aide à procéder à l’interrogatoire, à nouveau. Derrière, les cinq voyageurs lui firent un petit rapport. Les deux marchands n’avaient pas bougés, mais « Olén » avait déjà repassé l’une des portes et était en train de traverser la forêt à grande vitesse pour sortir du royaume. Fuyait-il ou profitait-t-il simplement d’une route dégagée et d’un chariot vide ? Qu’importait, c’était un membre de la Speed Joke qui l’avait rattrapé et contraint à revenir. Mais il avait coopéré sans opposer la moindre difficulté. Le roi hocha la tête et fit signe aux cinq gardes de rester dans son bureau, histoire de faire comprendre aux interrogés que mentir n’était pas spécialement une bonne idée. Néanmoins, il rechigna à se servir d’eux pour remplacer Jakob comme coéquipier. Il trouvait qu’étrangement, leur tandem fonctionnait très bien. Peut-être justement parce qu’il ne pouvait pas entendre les inepties que son camarade ne cessait de proférer.

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MessageSujet: Re: Litige commercial (PV Jakob) Litige commercial (PV Jakob) EmptyMer 25 Juin 2014 - 10:15
- Vous croyez qu'il est mort ? fit Jakob à l'adresse des gardes, la tête incliné à quarante-cinq degré.

Depuis qu'il lui avait remis la note, Guimo restait immobile, le regard vide, et comme le silence s'était fait, Jakob remarqua qu'on n'ouïssait pas même sa respiration. Le morpheur agita fébrilement sa main devant le visage puis le monarque revint à lui. Et il revint doté d'une résolution nouvelle, les ordres étaient donnés, les troupes mobilisées, Guimo partait en chasse ! Du moins il lâchait les chiens et leur donnait pour odeur trois noms terribles. Il était pourtant apparu que Léon et Noél n'avait pas pénétré l'enceinte du fort et confronté Olén aux deux marchands n'avait pour Jakob pas de sens commun, après tout rien ne reliait Olén à l'affaire. Mais Jakob ne dit mot, s'il était les oreilles et la bouche du roi, son rôle se limitait à exécuter, pour le reste il devait faire confiance à la couronne. Ouai, ouai mais je serais quand même bien aller casser la gueule à cet escroc de chez X-trême livreurs ! Apparemment sa précédente défaite face à un chaton ne l'avait pas refroidi. Ce devait être un de ces fameux et redoutés chats cauchemars. Non, non c'était un chaton. Laissant les gardes du royaume rassembler les intrigants encore présents, Guimo conduisit Jakob au château où tous avaient rendez-vous avec dame justice.

Ils n'étaient installé que depuis quelques minutes quand la cavalerie débarqua à l'intérieur du bureau royale. Tout deux assis, Jakob et Guimo purent observer cinq gardes encadrés les deux marchands et un énième individu dont l'identité leur fut révélé comme celle de Olén le livreur de foin. Il paraissait naturel de n'apercevoir parmi les convoqués ni Léon, ni Noél tout deux portés "disparus". On su toutefois que Olén fut récupérer en dehors du royaume à bord de son chariot qui filait à pleine vitesse. Bien, c'était l'heure. Jakob avait des ordres et Guimo n'entendait rien du tout, autrement dit Jakob était hors de contrôle. Il fit craquer son cou. Resta bloqué pendant une minute. Puis se leva, bomba le torse et se mit à effectuer des allé-retour en longeant les trois bonhommes alignés selon une droite parfaite.

- Messieurs, je me présente. Jakob Baekeland dit la sage-femme, parce que vous aller accouchez les gars. Ah bah putain, si c'est pas la classe ça ! On m'a chargé de cette affaire pour mes compétences très prisées de détective, sachez que j'ai déjà trouver le coupable mais s'il se dénonce lui même il sera jugé moins sévèrement,  alors qu'il s'avance.

Les trois compères ne bougèrent pas d'un poil.

- Vous avez éventé mon bluff bravo, mais fini de rire j'ai les moyens de vous faire parler. Philémon, Gégène, nos chemins se croisent de nouveau, il semblerait que vous soyez au coeur de cette affaire.

- Mais monsieur Jakob, c'est moi qui vous ai demandé d'enquêter, fit Gégène.

- Possible Gégène, possible mais à force de crier au loup, le loup te mangera. Il marqua une courte pause, changeant son fusil d'épaule. Olén, Olén, Olén... Vous avez l'air d'un type bien Olén, un type bien louche. Il l'a pas vu venir celle là! Jakob se retourna pour faire un clin d'oeil à Guimo. J'ai ouï dire que vous étiez livreur de foin, mais vous êtes bien petit pour livrer du foin. Ne devriez vous pas être plus grand Olén ? Olén, dites nous, votre taille vous complexe t-elle ?

- Je vous assure monsieur Jakob que je n'ai aucun comple-

- Hein, comment ??! Vous avez dit complot ? Seriez vous un comploteur Olén ? L'interrompit Jakob sûr de lui.

- Non je disais que je n'avais aucun complexe.

- Possible Olén, possible mais vu votre taille vous devriez. Première étape, briser le mental. Philémon, Gégène reconnaissez vous cet homme ? Fit le poulpe en désignant Olén.

- Et bien oui, c'est Olén le livreur de foin, répondirent-ils à l'unisson.

- Tiens donc! L'étau se resserre on dirait. Bon sang c'est affaire n'a pas de sens ! Philémon vous avez dit vous êtes fait livré ce matin par l'agence X-Trême Livreur or votre livreur prénommé Noél n'est jamais entré dans cette ville, qu'en dites vous ?

- Il y a du avoir des oublis aux postes frontières, vous avez vu ma commande vous même, j'ai bien été livré. Si c'est par ce Noél ou non je ne pourrais le dire, je ne connais pas personnellement mes livreurs comme je vous l'ai dit toute  l'heure.

- Voilà qui est bien parlé. Le salaud, le salaud !

Devant lui les appelés commençaient à s'impatienter. Avez vous vraiment avancé dans l'enquête monsieur Jakob ? Pourquoi nous avoir appelé monsieur Jakob ? Des suspects ont-ils été trouvé ? Y'avait-il une raison à venir me ramener au royaume monsieur Jakob ? Ou est Léon ? Vous nous faites perdre du temps. Je commence à douter de votre efficacité monsieur Jakob. En avez-vous fini ? Peut-on repartir ? Monsieur Jakob êtes vous vraiment une sage-femme ?

- STOOOOOP ! Hurla Jakob qui commençait à être totalement perdu. J'ai besoin de réfléchir, faites silence, finit-il en soufflant.

Léon est le livreur de Gégène. Noél est le livreur d'un jour de Philémon. Olén est le livreur de foin. Léon n'est pas rentré dans la ville et Gégène n'est pas livré. Noél n'est pas entré dans la ville et Philémon est livré. Olén est entré dans la ville et a livré son foin. Bon sang mais rien ne relie aucun de ces hommes. La clé c'est Léon mais Léon n'est pas la, on a donc pas de clé mais il faut une clé pour ouvrir une porte, si on a pas de clé on peut utiliser un passe-partout, passe-partout est un nain et Olén est un homme de petite taille, le passe-partout c'est Olén mais il nous faut une porte, porte dont Noél ne semble pas avoir besoin pour entrer dans une pièce car il n'est pas entré par les portes frontières ou peut-être que Noél est lui-même une porte, une porte qui mène a la vérité et Olén en est le passe-partout tandis que Léon en est la clé, si on a une clé pas besoin de passe-partout, l'inverse est aussi vrai que l'on a pas besoin ni de clé ni de passe-partout s'il n'y a pas de porte, Olén, Noél et Léon n'ont rien en commun car ils n'ont jamais eu à se retrouver ensemble, s'il y a Olén il n'y a pas de Noél ni de Léon et les deux inverses sont aussi vrais. La question est donc Olén, Noél et Léon sont-ils les pièces d'un puzzle ou les pièces d'une même pièce d'un puzzle ? Et s'ils sont une même et unique personne et si ni Gégène, ni Philémon ne peuvent actuellement le reconnaitre, c'est qu'il y a de la magie dans l'air. Elementaire mon cher Guimo.


- Olén êtes vous un passe-partout ?!

- Hein ?

Il n'y avait présentement aucun moyen de révéler les ficelles de l'odieuse machination, Jakob avait beau retourné l'affaire dans tout les sens il ne parvenait pas à comprendre comment son interrogatoire pouvait désormais faire avancer les pièces de l'échiquier. Car désormais il en était sûr, devant lui quelqu'un se foutait de sa gueule. Il écrivit à Guimo les quelques réponses intéressantes qu'il avait déniché, c'est à dire seulement le fait qu'aucun des marchands ne reconnaissaient Olén et la réponse de Philémon puis allait s’apprêter à congédier les trois suspects quand deux nouveaux gardes firent irruption dans la pièce, essoufflés. Ils saluèrent le roi puis se ruèrent vers lui, chacun ayant dans sa main un rapport. L'un se présenta comme garde chargé de la vérification des marchandises que Philémon avait reçu et l'autre comme garde assigné à la réception des messages. Tandis que le premier rendait son rapport à Guimo, le deuxième, connaissant la position de Jakob, lui remit le sien. Jak jeta un coup d'oeil à Guimo, bu une gorgée de la boisson que le roi avait eu la bonté de lui donner et ouvrit la lettre qui avait déjà été décacheté par le garde.

- C'est arrivé il y a seulement quelques minutes, précisa l'autre.

Hm. oui. oh. Léon est mort. Le morfeur recracha tout le soda à la figure de Guimo en manquant de s'étouffer. Mais c'est quoi CE délire. Ce sont des choses qui arrivent Jak. Mais non mais regarde le, le liquide lui glisse dessus ! Le poulpe s'approcha du roi, apposant son oreille prêt de son visage et toqua trois fois avec index. Là, il bondit en arrière se plaquant contre un mur, horrifié. Ca y est je sais! Il a peur des boules-de-neiges déco, style tour effeil en hiver. Possible. Pour en revenir à la lettre, elle provenait d'un royaume inconnu dont les autorités déclaraient avoir retrouvé le corps du livreur, la nouvelle avait semblait-il été envoyé à toutes les personnes liés à Léon, en gros elle était destiné à Gégène mais le garde avait cru bon qu'en telles circonstances elle fut d'abord remise aux autorités en charge de l'enquête. Il y avait un problème avec cette lettre pour Jakob, elle n'était pas datée et selon lui arrivait à la fois bien trop tôt et pourtant exactement au bon moment. Mais cela n'était qu'un sentiment, la lettre non datée et sa provenance d'un royaume dont même le garde ne connaissait l'emplacement, rendait difficile de telles affirmations et c'est cela qui titillait Jakob. Étrangement, cela lui rappelait les listes de marchandises presque identiques auquel ils avaient eu affaire. Il guetta les réactions des suspects mais si l'un d'eux étaient au courant de cette lettre, il le cachait bien. La mort de Léon pouvait indiquer plusieurs choses, soit lors de la récupération des produits il y avait eu affrontement entre Noél et lui s'ensuivant la mort de Léon, alors il fallait retrouver ce Noél et savoir si oui non Philémon était au courant, soit Léon était mort tout seul comme un grand et l'affaire serait close, soit on voulait faire passer Léon pour mort pour une raison qui demeurait pour le moment inconnu. Jakob informerait les suspects ou non, cela dépendrait de ce que Guimo lui révélerait quant à ce qui avait été trouvé dans le lot de marchandises. Mouais enfin y'a quand même un truc qui cloche. Ah ? Où a donc bien pu passé la neige de la boule à Guimo ?
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MessageSujet: Re: Litige commercial (PV Jakob) Litige commercial (PV Jakob) EmptyVen 27 Juin 2014 - 17:36
Jacob inspira à fond dans sa bulle et essaya de ne pas s’emporter et de ne pas céder à l’horrible sensation qui le poussait à abandonner l’enquête en déclarant tout le monde coupable. Les choses continuaient de se complexifier, d’amener de nouvelles hypothèse sur le tapis, d’impliquer toujours plus de personnage. Et lui-même, bien plus habitué à prendre des décisions claires, nettes et précises, commençait à perdre pied dans ce labyrinthe absurde. Il aurait dû s’agir d’une simple affaire de litige commercial. Qu’on ait volé à l’un ses produits ou son livreur, mais pas que cela implique autant de démêlés étranges. A présent, tout cela était peut-être lié à un meurtre. Mais de qui et de quoi parlait-on exactement ? Qui aurait tué pour quelques articles fantaisie ? Non, tout cela ne faisait pas sens et la seule chose dont il pouvait être sûre à cet instant, c’était que quelqu’un leur mentait. Quelqu’un, ici présent, ne disait pas la vérité. Et c’était ce mensonge précis qui empêchait tout le reste de faire sens. Il fallait qu’il démasque le menteur avant même de chercher à démasquer le ou les coupables. Faisant abstraction du monde extérieur et donc du liquide qui glissait le long de sa bulle, Jacob ferma les yeux et réfléchit.

Qui, ici pouvait mentir ? Olén ? Non. En réalité, c’était même le plus innocent de tous les protagonistes. Pourquoi ? Parce que c’était un habitué, que tout le monde le reconnaissait comme tel et que les deux marchands l’avaient immédiatement reconnu comme leur livreur de foin et niaient de concert qu’il s’agisse de Léon ou même de Noél. Et si on l’avait retrouvé caracolant vers l’extérieur du royaume, c’était sûrement parce qu’il était pressé de rentrer chez lui. La seule véritable possibilité pour qu’il soit coupable soit que Philémon mente en disant qu’il ne s’agissait pas de Noél. Naturellement, Olén aurait pu tuer Léon, cacher la marchandise sous son foin, la livrer à Philémon et les deux se seraient entendus pour ne rien dire. Néanmoins, cette possibilité était faible, car la société X-trême Livreurs aurait reconnu le livreur de foin, comme tout le monde et celui-ci n’aurait pu changer d’identité. Cette confrontation leur avait au moins révélé ceci. Et par conséquent, poussait à croire que Philémon ne mentait pas non plus. Il avait l’air honnête, avait passé une commande régulière et ordinaire, changeant simplement sa gamme de produits pour s’adapter au marché. Il l’avait fait en passant par la société à laquelle il faisait usuellement appel et cette dernière avait confirmé la démarche. Tout corroborait dans son histoire. Gégène ? Non, il n’avait pas été livré, son livreur était peut-être mort et il ne gagnait absolument rien dans cette affaire. On ne pouvait même pas accuser son concurrent direct, seul bénéfice qu’il aurait gagné. Alors qui ? Jakob ? Non, il était arrivé la nuit même dans le royaume et ne connaissait personne ici. Mieux encore, la société X-trême Livreurs, Philémon ou qui que ce soit d’autre l’aurait reconnu s’il avait été dans le coup. Ne restait donc plus qu’une seule possibilité.

Il ouvrit les yeux, à nouveau, tout le monde le regardait, mais il les ignora sciemment. Il fit vriller sa bulle pour s’ébrouer un peu et chasser le liquide qui la recouvrait, quitte à éclabousser ceux qui l’entouraient. Il fila vers son bureau et sortit le registre des tours de garde, feuilleta quelques pages, vérifia quelques informations, puis, hocha la tête très sérieusement. C’était ça, il avait trouvé. Il se tourna vers la petit assemblée, les sept gardes, le trio de marchands et de livreurs et son acolyte de fortune l’observaient. Il se saisit du calepin et nota sur une feuille vierge – disposant cependant d’une petite tête lançant des œillades malsaines aux lecteurs – les mots suivants :


« Je sais qui est derrière tout ça. »

Face à l’annonce, tout le monde se tendit dans le bureau et plusieurs personnes se montrèrent nerveuses. On entendit presque pas Olén lancer un : « Derrière tout quoi ? ». Jacob toisa l’ensemble du groupe, puis leva une main. Et cette main ne montrait ni Olén, ni Philémon, ni même Gégène ou Jakob. Elle montrait l’un des gardes, celui qui avait apporté le mot sur la mort de Léon. Celui-ci se figea en écarquillant les yeux et tout le monde resta statique, sans comprendre. Ce ne fut que lorsque le soldat paniqua et commença à prendre la fuite que les autres réagirent et l’attrapèrent dans la confusion. Il essaya bien de se transformer un peu en chat, mais on le maîtrisa sans mal, à six contre un, rien de plus normal, et il cessa d’essayer de lutter. Il eut alors un grand sourire mal-à-l’aise quand on l’amena devant le roi.

Oui, c’était lui le coupable, ou plutôt l’un des coupables. Jacob l’expliqua aux autres en quelques lignes et en montrant les documents à sa disposition. Il y avait effectivement anguille sous roche, mais ce n’était pas vraiment les marchands qui étaient responsables de cela, c’était plutôt la société X-trême Livreurs et les pots de vins qu’elle payait ce garde pour qu’il fasse passer leurs marchandises sans taxes une fois sur deux. Un très bon moyen de d’élargir ses marges. Comment l’avait-il su ? C’était très simple, personne ne mentait dans les protagonistes impliqués dans l’affaire et lui arrivait comme une fleur, à point nommé, pour leur indiquer que Léon était mort en semant la confusion dans le rangs. Probablement que Léon n’était pas mort et qu’il était simplement enfermé quelque chose. Ce qui était sûr en revanche c’était que la veille, à l’heure habituelle du passage de Léon selon Gégène, il avait été seul à garder l’une des entrées du royaume et qu’il s’était fait muter spécialement, demandant un changement avec l’un de ses camarades. Et c’était précisément cette fois-là que Gégène n’avait pas été livré et le lendemain que Philémon l’avait été par la société X-trême Livreurs, et aussi la raison pour laquelle il n’y avait eu aucune trace du passage de l’un ou l’autre. Le garde l’avait simplement effacée. C’était donc lui qui mentait. Après avoir dressé ce tableau, il demanda au garde d’avouer toute la vérité, y compris ce qu’il avait fait de Léon. L’autre tenta de rester de marbre mais lorsque le monarque menaça d’aller chercher Fino, Clane et Germaine, il confessa sans peine son crime. Oui, la société le payait de temps à autre pour des petits services, la plupart du temps pour fermer les yeux sur les trafics illégaux que Fino tentait de conserver sous le nez de Jacob. Mais c’était bien la première fois qu’on lui demandait de perpétrer un vol. Léon était attaché et bâillonné à un arbre dans la forêt, il suffisait d’aller le libérer. Il ne savait rien d’autre et Jacob demanda à ses troupes de l’emmener dans les cachots puis d’envoyer quelqu’un récupérer le pauvre livreur.

Une fois ce coup d’éclat réalisé, il se tourna vers Jakob et lui fit un grand sourire.


« Allons voir la société X-trême Livreurs avant qu’ils ne se rendent compte de quoi que ce soit. » nota-t-il sur le carnet.

Puis, sans attendre la réponse de l’autre, il l’attrapa par la taille et s’envola, quittant la pièce par la fenêtre sous les regards ébahis de tous les autres. Ils volèrent un instant, puis il les fit atterrit juste devant l’étal réservé de la société où on les observa avec de grands yeux ronds. Il était temps d’obtenir leurs aveux.
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MessageSujet: Re: Litige commercial (PV Jakob) Litige commercial (PV Jakob) EmptyJeu 3 Juil 2014 - 20:53
« Je sais qui est derrière tout ça. »

L'intonation avec laquelle Guimo avait écris ça avait statufié l'assistance de stupeur. C'est ma foi vrai. Le roi n'avait depuis le début avancé aucune hypothèse et d'un coup sans mot dire, piégé dans sa boule, il s’apprêtait à accuser. Sa majesté Guimo, dans le bureau, avec le potiron. Les regards accompagnèrent processionnellement le bras du roi qui se détendait pour laisser une main délatrice pointer vers le coupable. Problème étant que tout le monde était amassé aussi chacun se mit à regarder l'autre pensant avoir découvert le criminel. Jakob réclama alors une ficelle rouge, que Gégène l'esprit commercial lui offrit avec une carte cadeau. Le poulpe enroula alors la ficelle autour du doigt du roi et la tendit pour trouver l'impact de la justice. Oh bon sang ! Le fil rouge ne mentait pas, Guimo pointait le garde à la lettre ! Jakob éclata de rire croyant à une blague du patron puis le garde s'enfuit en courant.  Là, le poulpe perdit son sourire et se lança a sa suite mais il glissa sur le sol mouillé entrainant Philémon dans sa chute. Quand tous se furent remis et que le garde rebelle fut maitrisé, le roi leur expliqua comment il avait réussi ce coup de maitre.

Qui l'eut cru. Lustucru ! Les pauvres victimes de l'interrogatoire de Jakob étaient belles et bien innocentes et avaient depuis le début tout ignoré de la machination. Ouai ben pour des mecs qui disaient la vérité, ils étaient quand même vachement suspect. C'était l'agence X-Trême livreurs qui avait tiré les ficelles, manipulant un garde avide et les relations houleuses des marchands, allant jusqu'à orchestré un enlèvement. Jakob serra solennellement la main des marchands et d'Olén en les remerciant pour leur collaboration. Guimo venait de s'occuper du garde et de Léon, ne restait plus qu'à confronté l'agence qui allait perdre bien plus qu'elle n'avait gagné. Jakob allait se diriger au kart quand le roi le saisit et, fiou, décolla du sol ! Et l'hypothèse de la boule de neige, elle, s'effondre. Avec une stabilité surprenante, ils passèrent calmement par la voie des airs et se posèrent devant le local de l'agence. Jakob devina que ce serait finalement à lui de terminer les arrestations et il franchit le seuil avec à sa suite le roi. A l'intérieur tout était comme ils l'avaient laissé, même la créature des rêves était resté à son poste bien qu'elle ne réussi cette fois pas à dissimuler sa surprise à leur vue. Jakob s'approcha, apposa ses deux mains sur le comptoir et clama tout en lisant le badge que l'employé portait :

- A nous deux Nélo. Deuxième bluff de la journée imminent. Patrice, c'était le nom du garde, nous a tout avoué !

- C'est un menteur ! S'emporta le vendeur.

- Tiens donc, mais il nous avait pourtant dit que vous étiez innocent ! Vous êtes donc coupable ! Répliqua le poulpe.

Devant les preuves accablantes que Jakob venait de lui montrer Nélo ne put qu'admettre piteusement son crime. Les employés du siège de l'agence au royaume des deux déesses, au nombre de quatre, étaient tous dans le coup. Bien que le royaume des deux déesses avait une importante activité commercial, celle-ci naissante ne suffisait pas à garantir une rentabilité suffisante pour le siège de l'agence. Craignant d'être fermé et de perdre leur postes, les employés faisaient passer les marchandises en douces  en payant le garde moins cher que ce que la taxe leur coutait, rendant leur commerce assez rentable pour les demandes de l'agence. Même moi j'y aurais pas pensé. C'est dire. Les gardes se chargèrent des coupables et une lettre fut préparé pour l'agence, la disparition de leur pôle commercial au royaume n'allait pas seulement être leur problème mais aussi celui des commerçants qu'elle fournissait. On y était, l'affaire prenait fin alors Jakob respira un grand coup. Ça c'était vraiment amusant ! Il se devait donc de remercier l'organisateur de la soirée.

Spoiler:

Le royaume des deux déesses, pour sûr un endroit que Jakob retiendrait. Le genre de soir où le monde hostile de monde des rêves vous foutaient un peu trop les boules, ce fort demeurerait une alternative. Ca devait faire pas mal de temps qu'il était là, la nuit se finirait bientôt. Il lui restait un peu de temps pour rester discuter avec Guimo s'il n'avait d'autres occupations royales ou bien visité d'autres étals en espérant ne pas frapper dans une seconde fourmilière. Guimo, hein, je trouverais un moyen de briser cette bulle de savon. Tout le monde devrait avoir la possibilité de rigoler avec moi !
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Jacob Hume
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MessageSujet: Re: Litige commercial (PV Jakob) Litige commercial (PV Jakob) EmptyVen 11 Juil 2014 - 18:36
Et finalement, tous furent confondus et enfermé en attendant qu’un procès puisse être ouvert. Jacob comptait bien mener cette affaire jusqu’au bout et en montrant à tous qu’il était un monarque juste et équitable. Il y avait eu fraude et toutes ces personnes méritaient un châtiment, car les choses avaient dégénérées jusqu’à provoquer un enlèvement. Pour lors, Jacob décida que Gégène et Philémon, tous les deux floués par l’entreprise X-trême livreurs se partageraient les profits de la vente des produits originellement livrés par Léon et qu’une amende donnée à la société en question leur serait livrée pour rembourser leurs pertes respectives. Satisfait de cette décision, l’intouchable estima que la journée avait au final été bonne et qu’il avait bien gérée ce petit problème, notamment avec l’aide de l’autre Jakob. Il était satisfait de lui et de la façon dont tout s’était fini, il n’y avait pas eu de morts et tout s’était terminé presque sans violence. La paix du royaume était sauvegardée et pour cela, il était redevable à son acolyte. Il l’invita donc à revenir profiter du royaume autant qu’il le voudrait à l’avenir, en se demandant s’il n’était pas nécessaire d’inventer une certaine forme de récompense pour services rendus aux Deux Déesses, comme une médaille d’honneur ou quelque chose comme ça. Mais n’ayant pas d’idée concrète sur le moment, il s’en abstint, peut-être suggèrerait-il l’idée à Shana plus tard. Quoi qu’il en soit, ils faisaient une bonne équipe et l’intouchable serait ravi de retrouver le voyageur pour une autre aventure ou une autre enquête dans un avenir plus ou moins proche. Et lorsqu’il se réveilla enfin, le manieur à la bulle réalisa que son acolyte ne savait toujours pas comment il s’appelait et l’avait même surnommé Guimo. En toute honnêteté, l’idée le fit sourire et il décida de ne jamais lui révéler la vérité.

De son côté, Philémon rangea ses affaires alors que le marché prenait fin et que tout le monde rentrait chez soi se coucher ou se reposer. Les nouveaux produits s’étaient bien vendus, mais la moitié des bénéfices reviendraient à Gégène. Il ne s’en formalisa cependant pas. Cela aurait pu être bien pire et en réalité, il savait qu’il s’en était bien sorti sur ce coup là. Il n’aurait jamais cru que cet empoté de Gégène irait faire un esclandre. Car oui, ce n’était pas la première fois que l’homme se mettait soudain à vendre les produits des autres et à saper les monopoles de ses concurrents. De fait, le commerçant avait sa propre technique pour faire du profit, il regardait quels produits fonctionnait et s’arrangeait pour obtenir les listes de leurs produits et de la provenance de ceux-ci. Dans la plupart des cas, il volait ladite liste à ses rivaux pendant leur sommeil. Aucune loi ne l’interdisait, mais il préférait que cela ne se sache pas, la jurisprudence venait de faire son apparition dans le royaume des deux déesses et ce roi, Jacob Hume, n’avait pas l’air de voir la malhonnêteté d’un bon œil. Autant jouer profil bas avec lui.


[HRP : Voilà, petit post de conclusion pour un sujet très sympa :p A bientôt pour de nouvelles aventures :p /HRP]
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Litige commercial (PV Jakob)

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