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Souviens toi de ce 5 Novembre

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Megan Cole
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Arpenteur des rêves
Megan Cole
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MessageSujet: Souviens toi de ce 5 Novembre Souviens toi de ce 5 Novembre EmptyMar 18 Déc 2012 - 1:51


LA journée de glande type par excellence: levée treize heure au cadran, glandage dans le canapé. Enchainer clopes et cafés tout en jouant à la Xbox puis quand la pseudo-matinée semble enfin terminée: c'est-à-dire qu'on approche les dix-sept heure, prendre une douche puis sortir. Vous noterez que Megan passe quand même pas mal de temps dans son canapé à rien foutre alors qu'elle a un boulot de serveuse dans un pub. Justement, elle travaille ce soir, mais avant, elle va voir une amie qui lui a téléphoner la veille pour lui dire de passer. Un truc important à lui dire, parait-il. Généralement, Meg' avait des nouvelles de sa pote: surnommée Ragnar en l'honneur à la pub pour apéricube -comprenez que la fille n'est pas une poilue mais juste une fan de stupidité qu'on peut voir à la télévision- c'était souvent quand elle avait besoin de quelque chose. Après une bonne quinzaine de minute, l'algophobe arriva enfin devant la porte de son amie. Elle frappa à la porte et jeta son mégot en soufflant ensuite la fumée vers le ciel. La surnommée Ragnar lui ouvrit la porte et lui sauta dans les bras. Surprise, Meg' ne réagit pas de suite, puis elle lâcha un sourire et la serra dans ses bras.

Elles passèrent ainsi une bonne heure à discuter de tout et n'importe quoi. Chose étrange: Ragnar était toujours en couple, donc pas de souci de cœur comme d'habitude. Et elle ne semblait pas non plus vouloir demander quelque chose. Il était bientôt dix-neuf heure et il était temps pour la brune d'aller travailler. C'est alors que sa pote: la blonde, lui expliqua qu'elle faisait un cabaret burlesque et qu'elle voulait savoir si Megan serait intéressée à l'idée d'essayer. Actuellement, elles étaient que deux et pour des spectacles, c'était difficile de s'organiser. Se foutre à poil sur scène et se faire siffler par pleins de mecs et de nanas... Et puis quoi encore? Là, Ragnar sortit l'argument de taille: ceux du groupe avaient généralement boisson gratuite dans les bars où ils faisaient la représentation. D'un coup, la brune fut intéressée, puis elle pensa aussi au premier numéro qu'elle avait vue de son amie et se souvint qu'elle avait passé une superbe soirée à bien rigoler. Bah... Pourquoi pas? Meg' lui dit qu'elle allait y réfléchir et qu'elle lui redirait.

Depuis peu, très peu même. Megan pouvait savoir ce que pensait un homme normalement constitué, pas un gros lourd donc, quand il fixait une fille. Toutes les pensées étaient étrangement tournées sur le sexe. Il était impressionnant de comprendre que mater une paire de sein était plaisant et surtout: qu'en détourner le regard tenait de l'exploit. Comment savait-elle ça? Petit souci, qu'elle espérait temporaire, à Dreamland. La nuit précédente, elle s'était retrouvée dans un royaume de cinglés: des gens copulaient à droite à gauche, l'alcool coulait à flot. Mais si ce n'était que ça... Un travelo particulièrement moche l'avait assommé puis enfermé dans une cabane avec deux autres voyageurs. Là, tout était partit en gros n'importe quoi: un objet magique, qui semblait doté de vie, l'avait frappé et depuis... Rien que d'y penser, la brune eut un frisson. Elle soupira alors qu'elle sortait de chez sa pote. Elle alluma une autre sucette à cancer: il commençait également à pleuvoir... Parfait! Arriver trempée au boulot c'était justement ce qu'elle adorait!

Elle marcha donc rapidement dans la rue en poussant des jurons à intervalles réguliers pour exprimer son mécontentement sur cette pluie qui tombait au mauvais moment. Les gouttes explosaient sur sa veste en cuir, d'autre se fracassaient sur son visage. Ses cheveux déjà pas mal frisés et ondulés allaient être atroce avec cette flotte! Rapidement le caniveau fut remplit et des grosses flaques jonchaient le trajet: inutile d'esquiver vue qu'elle était déjà trempée, Megan marcha sans se soucier de rien. Elle arriva finalement devant le pub et y entra rapidement. Elle jeta sa veste en cuir derrière le comptoir, salua sa tante: la patronne de l'établissement.

"J'vais aux toilettes me sécher, j'arrive. On ouvre dans dix minutes c'est ça?"

Elle connaissait la réponse, c'était juste pour dire qu'elle savait quand se trouver derrière le bar pour servir les clients qui allaient arriver. Elle se pencha sous le sèche-mains et y fit chauffer sa crinière en espérant qu'elle ne gonfle pas trop. D'un coup, elle eut une idée et releva la tête. BOUM! Elle vacilla, poussa encore des noms d'oiseaux: se foutre la tronche dans le sèche-mains, ça fait mal... Enfin elle avait encore son idée en tête. Blondie! Plus exactement: Call me. A quoi pensait-elle? Et bien à son numéro de burlesque bien sur! Oui, elle avait dit qu'elle y réfléchirait mais là c'était tout décidé: se pointer sur scène une bouteille à la main et une pancarte... Les cheveux en désordre, une robe à moitié mise pour faire très mal entretenue et enfin: un numéro de téléphone fictif sur la pancarte. L'idée, c'était de jouer la fille désespérée qui cherchait l'homme de sa vie durant le numéro. L'idée était plaisante! Elle alla donc travailler en réfléchissant aux détails du numéro. Sa tante l'intercepta alors pour lui dire que ce soir: ils inauguraient l'immense écran plat et donc, il fallait choisir un film classe à mettre. Megan la regarda surprise, ses yeux tout rond, la bouche entrouverte. Pourquoi devait-elle choisir? Elle jeta donc un oeil aux différents DVD. Le choix fut alors pire que tout: d'un coté son film préféré par excellence Fight Club, de l'autre, son deuxième film préféré qui passait très bien dans un pub style anglais: V pour Vendetta. Elle poussa un autre soupire, passa sa main dans ses cheveux et en profita pour mettre ses mèches humides derrière ses oreilles.

"V pour Vendetta. L'histoire se déroule en Angleterre, ça colle à notre établissement et s'il y a peu de client, j'aurai au moins le plaisir de voir un film que j'adore."

Sa tante sourit et accepta sans hésiter. Pour les films, on faisait généralement confiance à l'algophobe: réputée pour ne pas sortir beaucoup, elle passait sa vie sur le net ou à mater des films ou séries télévisées. En exemple nous pouvons citer: voir les six saisons de Dexter en un mois alors qu'elle travaillait et encore un mois si on arrondit. Enfin derrière le bar, elle prit un torchon, le posa sur son épaule puis s'appuya à coté de la cafetière. Restait donc à attendre les clients...

La soirée fut plutôt calme: pas de gros lourd en particulier, pas trop de gens, juste suffisamment pour faire un chiffre raisonnable. Megan avait également réussit à voir plus de la moitié du film sans trop de souci. Elle finit donc son service vers minuit, avala une ou deux bières durant le travail pour se désaltérer et enfin, elle rentra chez elle. Le long du chemin, elle s'imagina dans la peau de l'actrice: des mecs qui lui tombent dessus alors que le couvre feu a sonné depuis un moment. Sauf que là: pas besoin d'un homme masqué pour s'en sortir! Quoique... A Dreamland, elle foutait sur la gueule à tout le monde sans se poser de question, mais ici, pouvait-elle s'y risquer. Elle haussa les épaules en se disant qu'elle irait s'inscrire dans un club de combat afin de se perfectionner. En plus, ça sera très utile dans le monde onirique.

Enfin de retour chez elle! Le fauve à la robe bleue russe fila rapidement entre ses jambes en miaulant: heureux de revoir sa patronne et surtout car il allait enfin pouvoir bouffer. Elle lui servit sa ration de croquette puis sortit une bière du frigo et se laissa tomber -une fois encore- dans le canapé. Elle alluma une énième clope puis vida d'une moitié la bière à plus de deux euros LA canette: oui à ce prix là, certains dégustent, elle, elle en boit tous les jours... Comme donner de la confiture aux cochons ou jeter l'argent par les fenêtres. Mais au moins, elle se soigne, elle prend pas n'importe quoi. Elle se redressa alors: la douche demain matin, mais là, elle voulait se changer. Elle se dirigea donc tranquillement dans la salle de bain et se posa devant le miroir.

Là, elle prit un soin tout particulier à se coiffer et retirer le peu de maquillage qu'elle mettait. Elle enleva son haut et contempla dans le miroir sa poitrine maintenant par un séduisant soutient-gorge noir en dentelles. Elle passa une main sur sa poitrine et fit un sourire: elle voulait profiter encore un peu de ce regard. Un regard ordinaire sur son corps ou sur celui d'une femme. Profiter de se dire qu'elle pouvait regarder une femme, la trouver jolie et séduisante, mais pas ressentir des pulsions sexuelles et la trouver "bandante". Car oui, elle craignait qu'elle puisse penser de telles choses et malheureusement, elle savait que ça arriverait... Tant qu'elle ne trouverait pas une solution à son petit problème hormonale. Elle siffla le reste de sa bière, écrasa sa sucette à cancer puis se jeta dans son lit. Ezio qui s'y était installé fut comme soulevé pour tenir en l'air durant une seconde, puis il retomba mollement sur le matelas. Le félin lança un regard noir à sa maitresse, puis il s'approcha pour la pétrir avec ses petites pattes et aussi en profiter pour se venger en enfonçant subtilement ses griffes. Vous savez: il pétrie, tu somnoles et quand tu vas t'endormir, il choisit une zone sensible pour sortir les griffes! Vile créature de l'enfer! Suppôt de Satan! Monstre de l’apocalypse! Megan insulta donc son pauvre chat qui voulait juste un câlin et dormir collé contre elle. La fatigue gagna enfin ce match même si la brune cherchait un prétexte pour ne pas sombrer, pour ne pas voir que cette nuit encore elle serait...


---------------

Elle ouvrit alors les yeux: il faisait noir, totalement noir. Elle voulu pousser un juron mais finalement n'en fit rien. Pas parler tout de suite, attendre, laisser durer le suspens: était-elle toujours la même ou pas? Un néon clignota alors, éclairant par moment l'endroit mais il ne semblait pas décidé à rester allumer: surement était-il foutu. Elle soupira sans émettre le moindre son, elle préférait ne pas faire de bruit avant de savoir où elle était tombée. La chiche lumière permettait de voir un sol en pavé de style plutôt contemporain, les murs étaient en bétons: gris sale et tagué. On aurait dit un endroit où se réunissaient les délinquants juvéniles. Il y avait des vieux journaux où l'encre avait bavé et donc qui étaient à présent illisible, qui jonchaient le sol. L'algophobe avança alors dans le couloir face à elle. Plus loin, un autre néon qui lui fonctionnait correctement. La décoration était similaire: totalement dépourvu de sens artistique, du gris terne partout et quelques tags, mais de moins en moins. Elle vit alors une grosse affiche: durant un instant ses yeux brillèrent et elle se jeta dessus. De loin, c'était un gros A symbole mondialement connu de l'anarchie. Mais de prêt, c'était écrit: "Anti-voyageur, vous n'êtes plus les bienvenues". C'était quoi encore que ce bordel?!

Elle vit une bouteille éclatée au sol et la ramassa: une idée venait de naître et comme elle le savait une idée peut vivre à jamais et réaliser beaucoup de chose. D'un coup rapide, elle entailla l'affiche, puis un autre coup, elle jeta son objet tranchant de fortune au sol et afficha un grand sourire. Un grand V déchirait l'affiche pour signifier la vengeance! Ils voulait rejeter les voyageurs? Et bien ils connaitraient une Vendetta! Elle pensa alors que mater un film comme ça avant de dormir, c'était bon pour faire de pareils conneries. Mais bon, l'idée était née et Megan venait de lui donner son envol: avec cette marque, elle déclarait la guerre à ce groupe extrémiste, ce V pour Vendetta signifiait aussi le V pour Voyageur et les habitants de ce monde comprenaient que même si une loi est passée, rien ne leurs garantissaient qu'ils pouvaient tuer sans le moindre problème. Oui, une stupide loi, installée depuis quelques temps: l'algolophobe en avant entendu parler à Kazinopolis et en avait déjà fait les frais. Une loi stipulant qu'il était possible pour tout habitant de ce monde onirique de tuer un voyageur sans avoir à se justifier. Tout ça car des voyageurs avaient foutu la merde encore une fois. Quelque s'approcha alors d'elle, d'un coup la jeune femme fit volte face pour regarder qui venait vers elle. C'était un homme et à voir ses oreilles: un voyageur. L'homme regarda Megan puis l'affiche, il afficha un sourire timide.

"Le métro est fermé: c'est le couvre-feu. Passé une certaine heure de la nuit, on n'a put le droit d'être ici... Mais si tu veux tenter de changer les choses: vas te faire tuer mec."

Mec? Oui, le voyageur avait bien dit: mec à Megan. L'homme s'en alla alors rapidement en saluant brièvement notre algophobe. La brune -en était-elle une ou un?- poussa un soupire puis avança. Donc, elle était dans le métro? Elle n'en avait jamais entendu parler. Elle haussa les épaules puis avança pour voir ce qu'il se tramait donc ici. Pour une fois, elle savait qu'elle allait droit aux emmerdes, mais bon, Pijn lui avait dit de torturer les gens non? Et bien là, elle allait en castagner surement plusieurs et en plus c'était pour une bonne cause: la sécurité des voyageurs. Mais le couloir ressemblait à un labyrinthe et il y avait un paquet de couloir, elle soupira et avança sans se poser de questions, tournant toujours à gauche à chaque intersections. Elle arriva alors devant un miroir, elle hésita un moment puis poussa encore un soupire. Oui, vous remarquerez qu'elle aime soupirer. Sa vision fut amusante mais en même temps troublante: elle voyait des cheveux longs et noir mais lisses et surtout plus court que les siens. Un bouc bien entretenu ornait son menton. Son visage était plus dur mais cependant séduisant. Le visage très masculin afficha un sourire et elle comprit que oui, c'était bien elle. Habillée d'une longue veste en cuir rouge sang et rien en dessous: torse nu. Sans oublier un long jean déchiré et des bottines, une classe particulière, elle pensa un instant à Dante de Devil May Cry. Mais ce qu'elle vit était différent, elle aurait bien voulu cette tenue, mais c'était celle de la nuit précédente. Là, elle avait un chapeau, mon dieu... Elle détestait les chapeaux. Et elle portait une longue cape noir ainsi que des vêtements noirs mais pour une fois pas en cuir. Drôle d'accoutrement mais pourtant si familier. Elle avait vraiment trop pensé à ce film avant de dormir... C'est alors qu'elle entendit du bruit: une voix de femme. Ce fut comme si un radar à gonzesse venait de s'enclencher en elle. Cris d'angoisse, cris de femme: une montée d'adrénaline et les hormones qui s'excitent alors qu'il ni a pas lieux d'être.

Megan version mec courut alors rapidement vers la voix de la jeune femme qui semblait avoir des problèmes. Elle n'y était pas encore, mais elle devinait la scène: une voyageuse au prise d'un groupe de dreamlandiens et surement qu'ils comptaient la tuer ou pire encore: la violer. Elle s'arrêta alors, glissa sur les pavé humide: une petite fontaine avait été cassée. Puis elle s’immobilisa au coin du mur pour écouter la scène. Tout se déroulait là, à quelques mètres d'elle... Déjà, elle devait savoir ce qu'il se passait, ensuite elle aviserait sur quoi faire. Elle, pardon il... On est pas sortit. Enfin l'algophobe mit sa main à sa hanche et saisit lentement sa canne en sucre: objet magique très utile pour casser des mâchoires. Prête à intervenir si jamais la situation dérapait...
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MessageSujet: Re: Souviens toi de ce 5 Novembre Souviens toi de ce 5 Novembre EmptyMar 18 Déc 2012 - 20:12
Une soif de nouvelles idées accueillit Evey Luce ce matin-là. La nuit dernière, elle s’était égarée dans le royaume des doutes à bavarder avec les autochtones au manque sévère de motivation mais très sympathiques. Toujours, Evey était de bonne humeur et accueillir de temps en temps les nouveaux voyageurs enlevaient une épine du pied aux habitants de cette contrée. Ils avaient l’air étonnés que l’on s’attarde sur eux, surtout susciter la curiosité d’une voyageuse, entraînés par l’enthousiaste de la contrôleuse, ils bavardèrent ensemble dans le calme et apportèrent quelques informations à cette dernière pour favoriser son imagination : la tour des arts. N’y étant jamais allée, Evey ne savait comment s’y rendre et fut frappée d’étonnement face aux visages inquiets de ses nouveaux amis.

- C’est…dangereux ?

Le moins motivé des deux haussa la main pour garder l’autre de s’en mêler.

- Voyageuse, tu me sembles armée d’une bonne volonté et d’une gentillesse rare surtout ces derniers temps.

Alors qu’elle allait le remercier, son nouvel ami haussa de nouveau sa main pour modérer sa joie. Evey se rembrunit, curieuse et aussi effrayée. Elle ne savait quelle voix lui conseillait de cacher l’origine de son pouvoir mais elle ne voulait pas s’en servir devant n’importe qui et sûrement pas des êtres si gentils. Un pouvoir de la lumière ? Une source de dangers ? Possible. Si les voyageurs comme Evey étaient rares, c’est que la volonté de possession n’atteignait pas que le cœur des Hommes qui avaient le privilège de fouler cette terre onirique. Il y avait d’autres créatures plus dangereuses que les voyageurs.

Evey acquiesça, signe qu’elle comprenait qu’elle allait ouvrir grand ses oreilles.

- Le métro semble tout indiqué pour te rendre où tu le souhaites dans la Zone 1 mais un groupe extrémiste anti-voyageur possède des troupes cachées depuis cette loi autorisant à tuer les gens comme vous.

Tuer. Elle savait pourtant que lorsqu’un voyageur était tué, il redevient simple rêveur. Comment se débarrasser de cette peur comme si on nous disait que si on était tué, notre vue se contenterait d’une vision en noir et blanc ? Voire…rien. C’était comparable à être privé d’un de nos sens, d’avoir une part importante arrachée. Cette loi faisait frémir Evey mais avait-elle devoir rester dans les Plaines ou le royaume du doute pour toujours ? Non, elle le savait.

A ces pensées, elle sourit à ses amis, levant le voile gris qui planait dans leur conversation.

- Je serai prudente et puis, il ne s’agit que d’un voyage, je pourrai rêver de ce lieu la prochaine nuit. Je ne regarderai personne et j’irai tout droit.

Ses deux compères furent plus que soulagés d’entendre l’entrain et la promesse de la voyageuse et leur conversation reprit de plus belle d’un ton plus léger jusqu’à son réveil.

Elle aurait tellement voulu les remercier. Evey n’avait donc qu’une chose à faire : honorer sa promesse pour pouvoir remercier ses amis. Ils avaient confiance en elle et n’avait pas peur, n’éprouvait aucun dégoût. L’anglaise sourit et se laissa envahir par l’excitation de la découverte.

Cette nuit, elle allait au métro et toute la journée, elle n’avait fait qu’y penser.

Cependant, Evey ne dérogeait pas à ses habitudes : le souper à l’heure devant un bon film. Encore une fois, sa main se dirigeait seule et son instinct se porta vers The Count of Monte Cristo. Un classique des années trente. Même si pour elle, ce film n’était pas si fidèle à l’œuvre d’Alexandre Dumas, il allait sûrement faire l’affaire pour divertir la demoiselle.

Et comme tous les celluloïds de cette époque, en noir et blanc, d’une introduction présentant l’auteur, le réalisateur, le producteur et le casting principal mené par un Edmond Dantes interprété par Robert Donat. La musique la faisait sourire comme une petite fille découvrant son premier film ; captivée, essayant de manger d’une bonne cadence pour ne pas finir le plat devenu froid plus tard.

Enfin, Mercedes et Edmond ensemble sur un arbre, le film touchait à sa fin soutirant un autre sourire à Evey, un peu désolée pour l’héroïne dont son amour n’avait d’yeux que pour sa vengeance. Après tout, un film de cette époque ne pouvait tirer sa révérence que par un happy ending.

Enfin dans sa chambre sans allumer une seule lampe, elle se délaissa de sa robe rouge, de ses collants gris perle et de ses bottines, puis se laissa tomber dans son lit avec pour seul vêtement une culotte couleur thé. Non, pas de soutien-gorge dont elle se débarrasse généralement à la fermeture de son magasin. Ce qu’elle détestait ça… Si ce n’était pas garder sa poitrine en place, elle n’en aurait jamais mis de sa vie. Mère nature ne lui a donné que des seins assez petits pour être mignons mais assez gros pour rendre un soutien-gorge obligatoire.

En un petit effort, Evey se redressa pour prendre une nuisette pour la nuit et jeta un coup d’œil à sa prochaine création, plus un petit plaisir qu’autre chose. La penderie fermée, elle s’emmitoufla dans les draps de son lit et se concentra sur le lieu et des vêtements discrets et simples. Rien qui n’éveillerait des soupçons.

Une robe simple, noire.
Des talons noirs.
Un caban camel.

Où diable avait-elle pu trouver cet accoutrement ? Des talons ? Bravo. Bravissimo.

Et c’était dans une allée sombre débouchant à une artère principale emplie de gens pressés qu’Evey Luce se sentait ridicule. Pourquoi avait-elle pensé à ces vêtements ? Une simple tenue décontractée aurait pu faire l’affaire et essayer de débusquer des souvenirs flous et difficile à saisir n’allait absolument pas l’aider.

Tant pis, il fallait qu’elle avance et ceci le plus rapidement possible.

Première étape : une carte. Il s’agissait d’un métro, donc à l’image des cartes à couleurs primaires essayant de ne pas trop grignoter les secondaires afin de ne pas égarer certains. Après tout, beaucoup ne savaient pas où aller mais un brin d’observation mettait bien vite en garde de tout sentiment de liberté et de fermer les grilles devant les possibilités que les différentes stations offraient. Dreamland avait ses secrets les plus brillants comme les plus sombres comme la réalité faite de rêves et de cauchemars qu’il était.

Le pas appuyé pour ne pas tomber, Evey, essayant de ne pas croisé le regard avec qui que ce soit cherchait en vain une carte. Ses yeux rencontraient vite l’aspect dangereux des lieux : des affiches éparses de propagande anti voyageurs.

La bonne âme qu’elle était n’était pas la bienvenue. Oh. D’un coup, elle revenait une décennie en arrière où la civilisation rejette ceux qui ne vont pas dans le même sens. Même dans Dreamland, sa nature de fille-taupe revenait.

Longer les murs pour rencontrer au mieux les ombres, ignorer les autres comme ils vous ignorent, la grande famille ne veut que votre bien, gardez-vous si le Seigneur est occupé ailleurs.

Pourtant, bien trop rapidement, les lieux se désengorgeaient mais la chance sourit enfin à notre contrôleuse face à la carte du réseau. Ayant enfin repéré les lignes de la zone 1, Evey pressa le pas et nota finalement que les claquements de ses talons sur le sol sale et jonché de détritus en tous genre allaient bientôt se sentir solitaires quand l’alarme d’un couvre-feu se déclencha, accélérant les battements de son cœur et son pas par la même occasion.

En tournant dans la direction de la ligne 1, Evey rencontra la corpulence d’un habitant de Dreamland et faillit chuter. L’homme grassouillet l’aida à se remettre de ses émotions, le sourire bienveillant.

- Alors, ma p’tite dame ? Quand on court comme ça, il faut regarder d’vant soi quand même ! dit-il sur un ton de plaisanterie.
- Je…je suis désolée. Le couvre-feu est activé et je suis venue trop tard… Je ne savais plus les heures…et…
- Il faut être plus prudente à l’avenir… Qui sait sur qui vous pourriez tomber… ?

Un brin pressant, un sourire trop mielleux pour être véritable. Evey continua tout de même sur le même ton, tremblante d’efforts, d’émotions. Les ingrédients d’une soupe de sables mouvants mentaux…

- Je vais rentrer chez moi de ce pas, monsieur. Merci pour vos égards.
- Mais on va t’y ramener…oreilles rondes…

Des rires d’hyènes s’élevèrent dans un écho grotesque, un camarade aussi intéressé que le premier qui abandonna rapidement le masque de douceur révélant de plus noirs desseins.

- Une voyageuse. Pendant le couvre-feu. Sais-tu qu’il est interdit d’être dans cette zone à cette heure-ci ? demanda le plus gringalet, feignant l’innocence dans sa voix.
- Comme je l’ai…déjà dit…j’ignorais les heures… balbutia Evey, reculant.

Dans un volte-face pour s’enfuir, un mur de muscles se dressa devant elle, serrant son poignet pour la forcer à se retourner vers ses compagnons d’infortune.

- Je suis désolée ! Je ne recommencerai plus ! Laissez-moi partir ! Pitié !
- Oh mais tu peux être désolée… Avant de « te raccompagner », tu vas bien t’occuper de nous… Après tout, nous sommes des habitants de Dreamland et si nous voulons disposer d’une vermine de voyageur, nous sommes dans notre droit le plus strict…
- …et le plus dur à avaler… s’esclaffa le gringalet.

La panique la plus totale l’engloutit. Elle ne voulait que créer, avoir l’inspiration pour le fruit de son labeur et voilà ce qu’elle récoltait…

- Non… Non ! S’il vous plait !! Ne faites pas ça !!!

Un hiatus de calme suivi d’une cacophonie de rires digne des animaux les plus ridicules.

- Qu’en dites-vous les gars ?
- Nous...quand on aime bien…on châtie bien !! éructa le gringalet, sa main déjà dans le pantalon.

Les larmes jaillirent aussi vite que les cris qu’Evey pouvait encore se permettre d’émettre.

- S’il vous plait !!! A l’aide !! Que quelqu’un m’aide !!!

Une proie toujours pas vaincue même entre deux détracteurs et le regard porcin du leader.

Oui, des porcs.
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MessageSujet: Re: Souviens toi de ce 5 Novembre Souviens toi de ce 5 Novembre EmptyMer 19 Déc 2012 - 1:04


Toujours adossée au mur, la jeune femme -qui ne ressemblait en rien à son sexe- écoutait ce qu'il se tramait non loin de là. Plusieurs voix, des plaintes, des ricanements de porcs. Deux hommes apparemment, à ce qu'ils racontaient, ils étaient bien des habitants de ce monde. La jeune fille qui gémissait et hurlait, devait être une voyageuse. Ou alors, ils s'amusaient aussi à torturer ceux de leur monde juste pour le plaisir. Allez savoir... L'un d'eux disaitdonc être un habitant de ce monde et que s'il voulait disposer d'un voyageur, il était dans son droit le plus strict. L'autre enchérit en disant que c'était même leur droit le plus dur à avaler. Ce deuxième protagoniste semblait plus vieux, plus vile que l'autre, il irritait déjà l'algophobe. La jeune fille pleurait qu'on la laisse partir, qu'on ne lui fasse aucun mal. Mais l'un comme l'autre ne semblait pas décidé à ce que cela se passe si facilement.

Megan décida de sortir de sa cachette. Enfin, peut-on vraiment parler de cachette? Elle était juste à l'angle du mur quoi. Le jeune homme -qui n'en n'était pas vraiment un- s'avança d'un pas décidé vers la scène. Il put voir alors un troisième homme et la jeune fille. Une fille habillée d'un grand imper beige avec des talons noirs: jolie, très jolie même. Mais ce n'était pas le moment d'avoir une poussée d'hormones, non elle devait rester elle même, elle devait rester Megan et ne pas sombrer dans les pulsions de ce corps transformé. Le troisième homme donc, il tenait la fille face au deux autres, il ne parlait pas, se contentait de sourire de manière lubrique. Trois êtres méprisables à souhait qui voulaient se dire des justiciers afin de commettre de pareils atrocités. De viles manants à qui il était primordial d'inculquer ce qu'était le respect d'autrui. Là, celui qui tenait la fille lança un regard amusé à ses collègues. Aucun des trois n'avaient encore remarqué l'homme vêtu de noir et coiffé d'un chapeau qui s'avançait d'un pas silencieux dans la ruelle sombre. Aucun de ce petit groupe ne l'avait vue et chacun pensait alors qu'il allait passer un moment exquis, enfin tous sauf la demoiselle qui devait plutôt penser au pire moment de son existence. Enfin celui qui tenait de demoiselle en détresse prit la parole.

"Qu'est-ce qu'on fait les gars?
-Je serai dur. Mais tu vas adorer."

Ce fut la réplique du nabot, celui qui semblait le plus vicieux du trio et celui qui irritait au plus haut point notre algophobe actuellement perdu dans son identité sexuelle. Un raclement de gorge et quelques pas plus tard, la personne au chapeau était déjà bien plus proche de ce groupe.

"...Il ignore la fortune. L'épée brandit et fumante de sanglantes excitations."

Le chef du trio poussa un soupire puis se tourna vers l'intrus, le plus petit lui se contenta d'insulter le nouveau venu et lui dire de déguerpir. Le chef avança alors vers Meg' en bombant le torse pour se donner un air de supériorité. Le dreamlandien tendit alors la main pour arrêter l'homme au chapeau.

"On est des habitants de ce monde et on fait parti du groupe anti..."

Il n'eut pas le plaisir de continuer son monologue car Megan le saisit alors à la gorge. Les veines de sa main devinrent noires et enflèrent étrangement alors que l'homme semblait incapable de parler voir même de respirer. C'était la première fois qu'elle utilisait son pouvoir de cette manière ou en tout cas de manière consciente: son pouvoir évoluait et sa technique baptisée: Suffering, agissait à présent différemment. Avant, cette technique ne pouvait que amplifier la douleur. A présent d'un simple contact l'algophobe pouvait créer une douleur à sa victime. La douleur n'était pas atroce ou insurmontable, mais au niveau de la gorge, c'était suffisant pour faire taire ce malotru. Elle lui lâcha alors la gorge et lui colla un uppercut en plein visage, lui brisant surement la mâchoire et quelques dents. Enfin vue le coup, elle crut se briser les phalanges donc elle espérait bien avoir brisé un truc à ce fumier.

Le maigrichon qui avait déjà commencé à défaire son froc lâcha tout pour prendre un couteau à sa ceinture. Il brandit alors l'arme blanche mais Megan utilisa sa canne en sucre d'orge. Oui, c'est moins classe qu'une lame ou un pistolet et ça colle pas vraiment au délire de la brune mais elle avait pas vraiment eut le temps de trouver un artefact qui collerait d'avantage au contexte. Usant du coté arrondit, ce qui servirait normalement de poignée, elle passa la boucle derrière la nuque de l'homme et le tira d'un coup vers elle. Le couteau vola plus loin et fit du bruit en tombant sur le pavé. S'en suivit un coup de coude rageur qui vint briser le nez de l'homme qui tomba au sol, son pantalon mal accroché se défit pour le mettre dans une position et une situation plus que ridicule.

Le troisième homme lâcha alors la jeune femme et la bouscula pour l'envoyer contre le mur. Il s'avança alors vers l'autre avec son couvre chef et sortit également une lame. Ils espéraient terrasser des voyageurs avec de misérables armes blanches? Ignoraient-ils donc ce dont était capable un voyageur? Surement que ce trio n'était qu'une bande de larbins inutiles servant juste à grossir le rang des extrémistes. Le dreamlandien se jeta sur Megan. La lame siffla dans l'air et l'algophobe fit un bond de coté pour esquiver le coup. Facile, trop même. Pourtant, elle n'était pas spécialement forte. Certes, elle savait se battre, un peu, elle avait apprit sur le tas dans ce monde. Et vue le nombre de situations pourris qu'elle avait vécu, elle avait rapidement bien apprit et surtout: rapidement. D'un geste rapide, elle faucha le pied de l'homme avec sa canne et lui colla de son autre main un coup en plein torse; amplifiant alors sa douleur pour lui couper le souffle, lui donner l'impression que ses cotes étaient brisées et que même son cœur allait exploser. L'homme s'écroula sur le sol et forma une sorte de tas de chiffons informes.

Un bruit fit se retourner l'algophobe alors qu'elle venait de poser ses yeux sur la demoiselle. Une pensée avait eut le temps de traverser son esprit: mignonne. Mais déjà, elle se retournait pour voir d'où venait le bruit. Dégoutée de voir qu'elle ne pouvait s'empêcher de juger et détailler une fille, elle s'avança vers le maigrichon qui rampait tel un verre pour retrouver son arme. Son froc toujours à ses chevilles, c'était d'un ridicule à en mourir de rire. Megan marcha sur le pantalon de l'homme et mit tout son poids sur son pied. Le maigrichon fut stoppé net et il se retourna alors pour faire face à son agresseur: au sauveur de la fille qu'ils avaient prévu de ravager jusqu'à l'aube. L'homme implorait le pardon en disant qu'il n'avait rien fait: le truc que sortait tous les criminels, la seule chose qui au moment de se faire pardonner, leurs venaient en tête.

"Nous méritons souvent le blâme lorsque nous devons justifier nos viles actions. Nous supplions même le diable lui même.
-Je comprend pas!! J'ai rien fais! Hurla le pauvre homme gisant au sol.
-... Je serai dur. Mais tu vas adorer!"

D'un geste, Megan leva sa canne à sucre et porta un puissant coup en plein mâchoire du pauvre type. Lui brisant la plupart des dents et lui explosant le nez. Une mare de sang gicla pour se répandre sur le sol et le type ne prononça plus aucun mot: il avait perdu connaissance et n'était pas prêt de revenir à lui. La jeune femme se redressa et remit son chapeau correctement sur sa tête, mettant au passage les mèches de cheveux rebelles qui étaient tombées devant son visage. Elle poussa un soupire et se promit de ne plus regarder de films qu'elle adore avant de dormir. Déjà car après, elle s'amusait à sortir les répliques du film mais ne les connaissait pas par cœur, mais aussi pour éviter pareil situation. Pijn serait heureux: quelques minutes à Dreamland et déjà trois mecs qui souffrent. Elle venait de battre les records.

Megan se dirigea alors vers la voyageuse encore collée au mur: elle n'avait pas bougé de l'endroit où le mec l'avait balancé. Elle faisait limite pitié là dans son coin et toute tremblante. Meg' la fixa et poussa un soupire. Elle avait l'aspect d'un homme, elle avait le corps d'un homme, autant se présenter comme un homme donc. A partir de maintenant, en parlant de Megan, on dira "il" afin de simplifier son aspect et de palier à cette incompréhensible identité sexuelle. Son regard s'attarda un instant sur ses jambes: seule partie visible de son corps et surtout à nue. Il put voir quelques fines cicatrices ici et là sur ses jambes, mais rien de vraiment méchant ou de laid, enfin rien qui n’entachait la beauté d'une paire de jambes féminine. Il jugea qu'elle avait de belles chevilles et que sa peau devait être douce. Il secoua alors la tête: comment pouvait-elle avoir de telles pensées?! Megan se pencha alors et tendit une main amicale à le jeune femme.

"Vous allez bien?"

Il afficha un sourire timide, s'espérant un poil charmeur mais surtout rassurant: l'idée était d'aider et rassurer la jolie demoiselle pas de la faire partir en courant.

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MessageSujet: Re: Souviens toi de ce 5 Novembre Souviens toi de ce 5 Novembre EmptyDim 2 Juin 2013 - 11:04
L'automne. Qu'est-ce qu'il pouvait détester cette saison. De la pluie, du vent, la chaleur des journées qui diminuait de semaines en semaines, bref un bon temps de merde. Et cela jouait pas mal sur l'humeur du jeune Kalatch Lunacy. Heureusement, le soleil et un temps bien meilleur l'attendait chaque nuit, ce qui est assez paradoxal, à Dreamland. Mais avec ce temps dégueulasse et les jours qui raccourcissaient, les journées devenaient beaucoup plus longues.
La date indiquait le 5 novembre, cela devait à peu près faire un bon mois, voire plus, qu'il avait découvert Dreamland. Et ça avait changé pas mal de choses dans le déroulement de ses journées. Par exemple, Kalatch s'était mis à pratiquer le taekwondo, un sport de combat facilitant l'auto-défense. Il avait pris cette décision suite à son tout premier combat dans le monde onirique face à une bande de Voyageurs Killer trois semaines auparavant. Le fait qu'il ait failli mourir lors de cet affrontement l'avait vivement poussé à apprendre à se défendre convenablement. De plus, son pouvoir était totalement basé sur le psychique, il était tristement vulnérable sur le plan physique. La direction de l'établissement n'était pas pour lorsque Kalatch fit part de sa volonté de pratiquer un sport de combat mais même si il était une sorte de « captif » en ces lieux, il avait la plupart du temps la satisfaction de voir ses caprices acceptés. Il en fut donc de même pour le taekwondo, Kalatch n'étant pas un patient comme les autres et surtout il n'avait jamais été violent pour un sou auprès des médecins.

Ainsi cette journée se déroula comme d'habitude depuis peu de semaines : réveil aux alentours de midi, cours par correspondance, sport et profond ennui ensuite jusqu'à ce que le sommeil le prenne et l'emmène dans son récent nouveau monde. Il passait souvent le soir à écrire dans un journal tout ce qu'il apprenait au fur et à mesure sur Dreamland. Et tous les soirs il se disait la même chose : finalement, il ne savait pas grand chose sur ce merveilleux nouveau monde. Il était temps de commencer à s'intéresser aux secrets, aux richesses et même à la politique du monde onirique. Cela pouvait servir et à devenir plus fort et surtout à survivre car c'était également un monde beaucoup plus dangereux et aléatoire que celui dans lequel il menait une existence morose.

C'est généralement allongé dans son lit qu'il préparait sa prochaine nuit d'aventures, au calme tout en étant impatient que Morphée vienne le prendre dans ses bras. Il tirait sur sa roulée tout en faisant le point sur son parcours actuel. Les différents mondes qu'il avait visité, comme le cimetière ou le royaume des sucreries, n'étaient pas intéressants au point d'y revenir une deuxième fois pour le moment. Par contre, il avait était dans un lieu qui était déjà beaucoup plus intéressant quand à son désir d'initiation à Dreamland … Le métro !
Comme narré plus haut, il connaissait déjà cet endroit pour y avoir mené un combat à mort. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il n'avait pas eu l'occasion de monter dans une des lignes, toute cette agitation l'avait empêché de voir autre chose que les stations où attendait un nombre impressionnant de voyageurs/rêveurs/créatures des rêves.
Sa destination pour cette nuit sera donc le métro. Étant encore un voyageur débutant, il n'y avait pas mieux que le métro pour visiter de fond en comble les différents territoires qui composaient Dreamland. Et c'est une poignée de minutes plus tard que son esprit se fit plus léger, flottant vers cette autre monde tandis qu'il s'endormit sans résister une seule seconde.


Songe 36 : Les voyageurs sont un fléau ?


C'est sans surprise que le contrôleur de l'esprit se « réveilla » dans un couloir gris, étroit et peu illuminé. Le métro, véritable chemin de traverse pour tout voyageurs, l'accueillait une nouvelle fois en son sein. En espérant que les choses se passeraient mieux que lors de sa première visite, mais il y avait peu de chances pour ça et il le savait, c'est ce que rendait Dreamland si attrayant : chaque nuit réservait son lot de surprises et d'inattendus.
Il était habillé simplement, comme à son habitude. Un tee-shirt à col V blanc, un slim et des chaussures montantes. Bien entendu, il avait également sur lui tout le matos nécessaire pour rouler ses clopes, ce qu'il fit directement. Le briquet de nouveau de sa poche, il jeta un oeil rapide sur les lieux. Rien n'avait l'air différent depuis sa dernière visite, si ce n'est qu'il n'avait pas atterrit directement près du métro cette fois mais en plein milieu d'un labyrinthe de couloirs menant à différentes voies. Ce n'était pas plus mal, il allait pouvoir préparer tranquillement son itinéraire au lieu de prendre le premier métro au hasard.
Tirant sur sa clope, il se mit lentement en marche à la recherche d'un quelconque plan. Il n'y avait pas beaucoup de monde finalement ce soir, en fait il n'y avait quasiment personne là où il avait atterrit à part quelques pèlerins qui se rendaient avec hâte vers leur destination. Ce n'était pas plus mal, il n'aimait guère la compagnie humaine. Mais il n'allait pas non plus perdre son temps à chercher des renseignements que la plupart des personnes pouvaient lui donner, c'est pourquoi, lorsqu'il croisa ce qui était une créature des rêves, reconnaissable par ses oreilles pointues, il demanda quel était le chemin à prendre pour déboucher à la prochaine station qui serait la plus intéressante. La créature s'arrêta, apparemment étonnée et fixa le contrôleur.

« Tu es un voyageur ? Dans ce cas ne réfléchis pas et saute dans le premier métro. Avec de la chance tu pourras être loin avant que ... »

Mais une assommante sonnerie venant de nulle part et résonnant absolument dans tout le métro se fit entendre et fit sursauter la créature des rêves dont le regard devint étrangement différent. Les lumières avaient elles baissées instantanément en intensité, rendant l'atmosphère, déjà peu rassurante, un peu plus inquiétante. Et le discours de la créature ne rendit pas les choses plus claires.

« L..Le couvre-feu ! Je dois y aller voyageur, il n'est pas bon d'être vu en présence d'un oreilles rondes après que l'alarme ait résonné. Vous devriez filer vous aussi, Adieu. »

Il n'avait même pas fini sa phrase qu'il était déjà parti. Cette drôle de réaction étonna Kalatch. Au moment où avait résonné cette alarme, la peur était clairement apparu sur le visage de son interlocuteur. Il ne savait pas encore la signification de cette alarme mais ce n'était pas cela qui allait l'empêcher de se rendre où il le voudrait. Il repris donc sa marche dans ces couloirs devenus bien plus lugubres depuis le couvre-feu en direction d'un quai.
Il ne croisa absolument plus personne à partir de ce moment. Seul le bruit de ses pas résonnait au loin avec le bourdonnement de certains néons par endroits. Après quelques minutes de marche solitaire, un nouveau bruit vint s'ajouter aux précédents. Cette fois-ci, il décrivait une présence humaine, voire plusieurs à quelques mètres, tout près d'une intersection. Un peu plus près, il put même entendre ce qui devait être une bribe de conversation, plutôt calme, entre plusieurs personnes : "ce monde et on fait parti du groupe anti..."

D'un coup, ce qui semblait être une simple conversation se transforma en brouhaha incompréhensible. Les seuls sons parfaitement audibles, et facilement reconnaissables, étaient ceux des coups portés et des corps qui tombaient. Il y avait apparemment un peu d'action plus loin, ce qui n'était pas sans plaire à Kalatch qui commençait sérieusement à s'emmerder.
Mais lorsqu'il tourna enfin pour déboucher sur les lieux où l'altercation avait lieu,une petite minute plus tard, il se fit violemment bousculer par une jeune femme. La surprise du choc le fit tomber par terre, il ne put voir de la femme qu'un pan de sa robe qui se soulevait tandis qu'elle courrait vers là d'où venait le contrôleur des esprits. Il se releva en maudissant cette blonde impolie et leva les yeux sur l'endroit qu'elle, apparemment, fuyait. Il y avait trois corps inanimés à terre, du sang ici et là et au milieu de cette drôle de scène, un homme vêtu d'une longue cape rouge et d'un jean déchiré par endroit. Malgré un look de bagarreur, amplifié par des traces de sang sur les poings, on ne pouvait pas dire qu'il avait les traits d'un caïd. Au contraire, son visage était plutôt harmonieux, bien dessiné. Il ne semblait pas dangereux malgré cette espèce de canne qu'il serrait dans sa main, semblable à un sucre d'orge géant et qui devait être son arme. Il fallait croire que les trois corps à ses pieds était son oeuvre.
Il ne pouvait l'expliquer relationnellement mais il semblait se dégager de cet homme une puissance peu commune. Des voyageurs, il en avait rencontré déjà pas mal, même des forts mais c'était le première fois qu'il ressentit cette étrange sensation.
Ce drôle d'ensemble n'impressionna pas pour autant le jeune Lunacy, cela l'intriguait plutôt et il était rare qu'il s'intéresse à des inconnus. Oubliant qu'il avait dans un but premier de choper un métro au plus vite, il s'approcha lentement de cet homme, enjambant les corps avec indifférence.
Arrivé près de lui, un bon mètre les séparant, il croisa son regard d'un bleu acier qui lui donnait un air froid, voire carrément glacial. D'un ton indifférent, peu conforme au chaos actuel qui semblait avoir régné quelques secondes auparavant, il engagea la conversation :

« Tu dois être un voyageur toi aussi. J'comprends pas grand chose à ce qui se passe ici. Cette alarme, le fait qu'il n'y ait plus une âme en mouvement dans ce métro, la blondasse qui me bouscule, ces trois mecs par terre .. Tu peux sûrement m'éclairer non ? Comme tu sembles un peu mouillé dans ce bordel. »

Il n'éprouvait pas de méfiance envers ce type, d'où ce ton peu prudent sûrement. Après tout, il avait peut être affaire à un VK une fois encore mais il était comme ça, détaché de tout la plupart du temps. Fixant toujours ces deux iris aussi intrigantes, il attendit la réponse de ce mystérieux mais étrangement charismatique voyageur.
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MessageSujet: Re: Souviens toi de ce 5 Novembre Souviens toi de ce 5 Novembre EmptyJeu 27 Juin 2013 - 20:13


La jeune femme le fixait avec ses yeux larmoyants. Il s'autorisa alors un sourire pour tenter de la réconforter mais cela ne semblait pas suffire. Morgan l'aida à se relever, continuant dans son rôle de gentleman combattant, alias: V pour Vendetta. D'un geste de la main, il épousseta la robe de la blonde et lui indiqua la direction du couloir pour qu'elle puisse partir d'ici rapidement. Il venait de ce chemin et d'après le plan, il y avait une sortie non loin de là. Restait à espérer qu'elle y parvienne sans encombre. Sans demander son reste, la jeune femme s'empressa de partir en courant, percutant alors un inconnu qui apparaissait au coin du mur. Le nouvel arrivant tomba sur son postérieur alors que la fille disparaissait déjà à l'angle. Et voilà, une bonne action de faite, une première depuis longtemps en plus, comme quoi être un homme fait de Megan une personne plus bonne... Ou pas forcément. Enfin, l'algophobe s'intéressa au nouveau, ce dernier était brun et plutôt bien habillé, il ne semblait pas méchant ou du moins pas dangereux dans l'immédiat. Et il prit enfin la parole pour parler sur un ton on ne peut plus décontracté: encore un imbécile heureux pensa alors Morgan. Il voulait donc des renseignements sur ce qu'il se passait ici, pourquoi il ni avait pas de monde, l'alarme qui avait sonné, la blonde qui venait de partir, ces trois types qui gisaient sur le sol. Et évidemment on recolla Morgan à ce bordel, comme toujours... Pourquoi tout de suite pensait-on que c'était de sa faute ou qu'il y était lié? Bon d'accord, il venait de dérouiller ces trois mécréants, mais pour le reste, il n'y était pour rien! On notera aussi que ce type posait pas mal de questions mais ne prend même pas la peine de se présenter, encore un rustre au pays onirique...

Notre héros vêtu de noir poussa un long soupire, il posa machinalement sa main sur le manche de sa canne et regarda rapidement les alentours pour voir s'ils étaient bels et bien seuls dans le coin. Il s'adossa alors au mur et ses doigts vinrent jouer avec les poils de son menton, ce qu'on appel communément un bouc, mais l'algophobe n'était pas habitué à en avoir un, mais alors pas du tout! C'était tout de même amusant de jouer avec et il pouvait également se concentrer sur ce qu'il pouvait dire à cet inconnu impolis.

"Tout d'abord bonsoir! Laissez moi donc me présentez même si vous n'avais pas eut la délicatesse de le faire. Je dispose de moult surnoms, tous plus variés les uns que les autres mais pour vous ce soir, ce sera simplement: Morgan."

Il se décolla du mur, se pencha en avant pour le saluer cherchant à rendre la scène plus théâtrale encore, il était dans son rôle et y prenait gout alors pourquoi s'arrêter? Il songea un instant à trouver le monument important du métro et à le faire exploser pour "marquer le coup", mais il se dit qu'il foutait suffisamment de bordel là où il passait... Pour ce qui était des surnoms, il exagérait bien sur, il n'avait que: Megan, Morgan, l'algophobe, la masochiste et la petite chienne à son maitre qui celui-ci était réservé à son seigneur cauchemar. Reste qu'il était motivé à trouver et détruire ce groupe extrémiste totalement stupide. Il y avait de plus en plus de créatures oniriques qui étaient contre les Voyageurs, cela c'était largement amplifié depuis la création de cette fichue loi que Megan avait découvert durant sa visite de Kazinopolis en compagnie de Clem... Il songea justement au roux, se demandant comment il allait et ce qu'il pouvait bien faire en ce moment même. Enfin, il pourrait penser à ça plus tard, il avait pour l'instant d'autre chats à fouetter.

"Je vais donc éclairer votre lanterne... Des informations que j'ai réussi à glaner, il y aurait donc un groupe qui aurait investit les lieux. Ces gens font toute une propagande contre les Voyageurs, allant jusqu'à dire que nous sommes nocifs pour ce monde. Voulant faire une véritable vendetta contre nous... Et moi, je viens de décider qu'ils connaitront vraiment le sens du mot vendetta. Et ils changeront rapidement d'idée ou mourront s'ils croisent ma route! Il colla un coup de poing dans le mur. L'alarme doit être le signal du couvre-feu, apparemment toutes les deux ou trois heures, ils ferment l'accès du métro pour retarder les Voyageurs, les coincer et les exécuter. Nous sommes surement les deux seuls spécimens encore libres et en vie à l'heure actuelle. Dites moi, cela vous dirait-il d'assister à un concert? Je pense qu'il est grand temps de faire sonner le glas de leurs stupidités."

C'était bien la première fois que Megan, enfin Morgan, parlait avec un tel langage soutenu, cela était amusant mais un peu chiant. Restait donc à savoir si ce type voudrait l'aider ou se carapater tout comme l'avait fait la petite blonde fort mignonne. Se dirigeant vers un autre couloir, il aperçu alors une affiche anti-Voyageurs et ne résista pas à l'envie subite de l'arracher pour la déchirer pour enfin la jeter sur le sol en pavés. Tournant les yeux vers l'autre Voyageur, l'algophobe attendit donc de voir sa décision pour se lancer seul ou non dans ce qui était encore une folie digne d'une tête brulée.

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MessageSujet: Re: Souviens toi de ce 5 Novembre Souviens toi de ce 5 Novembre EmptyLun 23 Déc 2013 - 0:25


*Pouff!!*
Le Voyageur explosa dans un nuage de fumée sans avoir prit la peine de se présenter à Morgan. L'algophobe poussa un soupire: c'était le deuxième qui s'évaporait cette nuit ce qui ne signifiait qu'une seule chose!! Et pas forcément une qui lui plaisait: il allait être tout seul et se sortir de ce qui semblaient être des gros problèmes. Remettant son chapeau en place, il décida d'avancer dans le couloir du métro à la recherche d'une âme qui vivrait encore ici. Probablement que la rencontre ne serait pas pour l'arranger, mais un peu d'action serait plus agréable que de se promener seul dans le métro en pleine nuit. Quoique certains diront qu'ils vaut mieux que ça reste calme dans le métro à des heures tardives, enfin passons!

Le temps passait lentement et le silence régnait totalement dans l'endroit. C'était lassant et très ennuyant. Il ni avait personne et tout était vide, hormis des détritus qui trainaient ici et là. Il aperçu alors une grande affiche et s'en rapprocha, c'était encore de la propagande de ce groupe anti-Voyageurs qui expliquait que le métro était fermé aux heures de pointes pour empêcher les Voyageur de se déplacer librement. Le tableau des horaires donnait mal au crâne: avec les fuseaux horaires, des lignes étaient fermées, d'autres non, certaines ouvraient cinq minutes pour une heure de fermeture, d'autres l'inverses. Et bien quel... Oui, quel bordel! Finalement, ils voulaient emmerder les Voyageurs, mais en ayant du échafauder un tel tableau, Morgan se demandait qui avait été le plus ennuyé. Affichant un sourire, il se retourna et se remit à marcher, finalement, la nuit était plutôt calme et il ne se trompait pas car avant même de penser que ça allait forcément se corser, son corps explosa dans un nuage de fumée.


-----------------

Megan ouvrit lentement les yeux dans son lit, elle se redressa lentement et remonta un peu sa nuisette qui glissait sur son épaule. Elle afficha un sourire de satisfaction en passant sa main sur sa poitrine: oui, elle était belle et bien une fille. Bizarrement, elle craignait qu'un jour, au réveil, elle finisse par se réveiller avec ce corps d'homme qu'elle a à Dreamland en ce moment. Il était primordial qu'elle trouve le moyen de retrouver sa véritable apparence... Une seconde visite à Luxuria s'imposait donc.

HRP: vu que les gens avec qui je faisaient ce rp sont portés disparu, je me permet de le cloturer.

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