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Melinda Warren [Terminée]

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Melinda Warren
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Melinda Warren
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MessageSujet: Melinda Warren [Terminée] Melinda Warren [Terminée] EmptyDim 14 Aoû 2011 - 19:57

WARREN
Melinda

Personnage.

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    Nom : Warren
    Prénom : Melinda
    Surnom(s) : Lilly
    Âge :bientôt 19 ans (née le 2 novembre 1992)
    Nationalité, origine(s) : D’origine Nord-américaine, française de naissance elle vit actuellement à Montpelier.
    Pouvoir et description : Elle a peur des reptiles ; ce qui inclut lézards, serpents, crocodiles, caméléons et tortues (pour faire simple). Cette peur est due au fait que, lors d’un règlement de comptes, on la laissa pour morte dans la fosse aux crocodiles pour s’y fasse dévorer. Et elle a bien failli y rester cette nuit-là... Son pouvoir dans Dreamland se manifeste sous forme de métamorphoses, parfois d’un simple détail de son anatomie (crochets venimeux et yeux de serpent), parfois de son corps tout entier (se fondre dans son environnement, tel le caméléon par exemple).



Description Physique.

De prime abord, lorsque vous la croisez dans la rue, ce qui attire votre regard chez cette jeune femme, ce sont ses cheveux. Ils se déclinent à partir d’un bleu pâle dans toutes les nuances de ciel, avec une pointe de lilas à peine prononcée. Raides et coupés à hauteur des épaules, ils volettent dans la moindre onde de vent, libres comme l’air. Ses yeux ensuite fascinent, deux fenêtres ouvertes sur l’infini des lagons turquoises de ces îles au sable blanc. En amande et surmontés de fins sourcils grisés, vous remarquez un regard expressif, tantôt espiègle, tantôt innocent mais plus souvent désintéressé. Ces yeux s’arrêtent sur vous un quart de seconde avant de se fixer à nouveau sur la route que la demoiselle suit.

Vous en oublieriez presque alors son nez droit et sa bouche, charnue sans pour autant être pulpeuse, le tout enchâssé comme des joyaux dans un visage au menton triangulaire et aux pommettes à peine prononcées. Son teint mat, accentué par la couleur de ses cheveux semble faire ressortir encore un peu plus ses yeux.

Si vous vous attardez un peu plus sur son physique, vous remarquerez son corps élancé, sa taille fine et la courbe douce des ces formes féminines qui en font rêver plus d’un. Peu pourvue dans ce domaine, elle semble tout de même trouver le moyen de se mettre en valeur. Ses vêtements, du type lolita gothique, remplissent admirablement cette fonction. Sur elle, pas de signe de bijoux, pas même une montre, seul ornement : un tatouage sur l’épaule gauche.

Elle est déjà partie, mais si vous vous retournez sur son passage, si vous l’observez bien, vous qu’elle n’aura regardé qu’une fraction de seconde, vous remarquerez l’assurance dans ses pas, la détermination de sa démarche et sa fluidité.

Ca y est, elle a tourné à l’angle de la rue. Fugitive rencontre que vous oublierez sans doute aussi vite qu’elle vous aura oubliés.



Caractère.

La jeune femme qui se trouve en face de vous semble avoir tout d’une jeune fille de bonne famille. Pourtant, cette demoiselle est tout SAUF une jeune fille de bonne famille. En effet, quelle jeune fille bien élevée s’énerverait après n’importe qui au bout de quelques minutes à peine au point d’entrer dans une rage noire et de casser, briser, désartibuler tout ce qui lui tombe sous la main ? Et croyez-le si vous le voulez, il lui en faut très, très peu pour partir en vrille. Environ une ou deux phrases déplacées. Paradoxalement, elle est très patiente… Les 5 premières secondes. Nul doute que celui qui lui cherche des noises avec un peu trop d’insistance risque de passer les jours suivants à l’hôpital, du moins dans le monde réel. Si dans Dreamland elle n’hésite pas à faire usage de la violence contre qui l’ennuie trop, il va sans dire que, et dans ce cas seulement, sachant qu’il y a de nombreuses personnes plus puissantes qu’elle et qu’elle n’a pas vraiment envie de se faire tuer, elle fera bien plus attention à sa peau que d’ordinaire. De plus, si d’aventure elle venait à perdre un combat, elle le prendrait comme une invitation à progresser (si jamais elle venait à y survivre).

Si elle-même ne cherche pas à provoquer des bagarres, ces dernières, du fait de son caractère emporté, semblent la poursuivre de près. En effet, en plus de s’énerver facilement et rapidement, mademoiselle aime provoquer les foules. Elle aime les piques cinglantes qui mettent rapidement ses interlocuteurs hors d’eux, elle trouve ça follement amusant parce qu’en général ça promet de belles bagarres. Enfin, elle ne va pas vraiment chercher à provoquer sciemment plus fort qu’elle, mais si cette personne la cherche, el n’hésitera pas à lui renvoyer ses quatre vérités tout droit en pleine tête.

Il en va de même si on s’en prend à plus faible que soi. Elle n’est pas très empathique et, même si elle se fiche pas mal de ce qui peut arriver aux autres, elle déteste l’injustice. Il va sans dire qu’elle se moque bien de ce que peuvent ressentir ses propres coéquipiers et de la manière dont ils la voient. Il va également sans dire qu’elle n’hésitera pas à s’en prendre même à ses partenaires si leur attitude ne lui convient pas. Non, vous n’avez pas affaire à une folle, pas du tout. Juste une jeune femme qui a du mal à canaliser sa rage, rien de grave.

Son visage, outre le moment où elle se laisse aller et devient complètement hystérique, semble parfois s'animer et se fendre d'un léger sourire. A quoi pense-t-elle ? Sans doute au jeune homme brun aux yeux verts qui partage actuellement sa vie. Il est sans doute la seule personne à pouvoir supporter son caractère exécrable, et il est le seul dont elle supporte les critiques ou piques concernant ledit caractère. Si vous la croisez avec ce jeune homme, vous tiendrez sans doute votre seule chance de la voir sourire. Un vrai sourire, pas ceux emprunts de folie qu'elle aime à offrir à toutes les personnes qu'elle trouve idiotes ou à ceux qui ont eu le malheur de la provoquer.

Il est à savoir également qu’elle ne prête pas grande attention à son intégrité physique. Elle serait prête à donner sa vie pour ses convictions ou pour protéger une personne qui lui est chère (son copain et sa sœur entrent dans cette catégorie, ils sont pour l’instant les seuls).



Histoire.

La foule est dense autour de vous, il est difficile de regarder une personne en particulier. Pourtant, votre regard peut s’attarder sur n’importe qui. Prenons cette jeune femme, celle aux cheveux clairs et aux yeux bleus habillée de façon plus ou moins remarquable, là dans un coin de la pièce. Cette demoiselle à l’air calme et indifférent paraît croquer la vie à pleine dents. Sa morphologie reflète une espèce d’assurance et un calme olympien digne d’un maître zen. Pourtant il n’en a pas toujours été ainsi.

Pour bien comprendre, il faut revenir quelques années en arrière. Lilly a sept ans, à l’école elle rit avec ses camarades, heureuse de vivre. Rien ne vient entacher la joie qu’elle éprouve, pas même les disputes occasionnelles de ses parents. Ces disputes qui se font de plus en plus fréquentes alors que les années passent, pour finir à plusieurs par jours quelques cinq ans plus tard, quand la fillette atteignit une douzaine d’années. Ne pouvant plus supporter de vivre plus longtemps ensemble sous le même toit, les parents décidèrent de divorcer. C’en fut fini de la famille Warren telle qu’on la connaissait.

Tiraillée d’un parent à l’autre, obligée d’écouter les commentaires désobligeants de son père concernant sa mère, et ceux de sa mère concernant son père, la fillette que Lilly était alors finit par ne pas rentrer chez elle un soir. Pensez-vous que ses parents l’auraient remarqué ? Il suffisait qu’elle dise à l’un qu’elle allait passer la nuit chez l’autre car ils se haïssaient tellement qu’aucun d’aux ne prendrait la peine d’appeler pour vérifier qu’elle était bien arrivée. De plus, elle n’avait pas dé téléphone portable. Elle ne rentra pas un autre soir, puis ce devint une habitude. Puis deux soirs, puis trois d’affilée…

Bien vite elle se fit remarquer ; une enfant seule dans les rues au milieu de la nuit ne passe pas vraiment inaperçue. Plus par défi que par réelle envie, elle accepta à treize ans l’offre d’un groupe de marginaux d’entrer dans leurs rangs ; juste pour voir ce qu’en diraient ses parents. Là encore, calme plat. Elle incendia sa première voiture, malmena son premier chat errant, Elle fuma pour la première fois (et faillit s’arracher les poumons à tousser après ça), et tellement d’autres encore qu’aujourd’hui elle ne s’en souvient plus. Elle semblait avoir trouvé une famille de substitution, une famille avec laquelle tout était permis et où rien ne lui était reproché.

Elle rendit quelques services à son groupe, faisant tantôt diversion pour attirer la police loin des magouilles pas très légales, tantôt en y prenant part. Elle ne savait pas vraiment ce qu’il se passait ; ou plutôt elle ne voulait pas savoir dans quoi elle s’était embarquée. Elle savait que ce qu’ils faisaient était illégal, mais au fond d’elle, elle attendait toujours un signe de ses parents qui lui prouverait qu’ils se souciaient quand même encore un peu d’elle…

Deux ans et toujours aucun signe d’eux pourtant… Elle avait été arrêtée quatre ou cinq fois, relâchée au bout de vingt-quatre heures, faute de preuves… Mais rien, pas même un parent pour venir la chercher quand elle se faisait attraper, ni même pour venir la sermonner à sa sortie de cellule. C’est à peine si elle existait à leurs yeux… Sans doute rappelait-elle à chacun cet ex-conjoint qu’ils haïssaient toujours autant ?

C’est à cette époque qu’elle commença à regarder les hommes de son groupe un peu différemment, qu’elle remarqua à l’occasion qu’untel avait les traits plutôt fin, ou que tel autre avait un fort menton carré qui contrastait avec le reste de sa physionomie décharnée. Elle commençait à être attirée par le sexe opposé, mais elle n’avait personne avec qui en parler. Les filles de son groupe n’étaient pas ses amies, elle était fille unique et n’allait à l’école qu’une semaine sur quatre environs… Et chaque fois c’était la même chose, elle enchaînait sermon sur sermon sans mettre un pied dans les salles de classe… Enfin bref…

Certains garçons lui avaient déjà plu… Mais celui qu’elle idolâtrait à ce moment-là, c’était Simon. Simon avait dix-sept ans, deux ans de plus qu’elle, et elle le trouvait irrésistible avec ses cheveux bruns, son visage pâle et son piercing au sourcil. A cette époque, elle ne rentrait plus du tout chez elle, préférant dormir dans l’usine désaffectée qui leur servait de lieu de rassemblement. Le sol y était sale, perpétuellement jonché de détritus, on entendait même le bruit des pattes des rats sur le béton la nuit… Ils venaient manger les restes de pizzas et de salades abandonnés par les jeunes gens qui squattaient là.

Simon aussi dormait là, bien que ses raisons soient un peu différentes de celles de Lilly. Et ce soir il avait amené des amis. Ils avaient à quatre fait une fiesta du tonnerre qui l’avait d’une part réveillée, mais d’autre part empêchée de se rendormir… Elle les avait vus descendre bière sur bière, et entre chaque bière un verre d’un quelconque alcool fort. Après, elle les avait vus sortir un petit sachet en plastique contenant une poudre blanche. Héroïne ? Cocaïne ? Elle n’aurait su le dire de là où elle était, et elle s’en fichait pas mal. Elle voulait juste regarder Simon, le regarder encore et encore...

« - Tiens, mais qui voilà ? L’apostropha un des types (Maxime crut-elle se souvenir). On nous espionne, miss ? »

Il l’attrapa par le bras et l’entraîna à la lumière de l’ampoule électrique qui servait de lustre et délivrait une lueur à peine suffisante pour y voir clair.

« - Laisse Max, elle vit plus ou moins ici. Lilly, c’est ça ? Expliqua Simon alors que la jeune fille hochait la tête, perplexe.
- On en fait quoi ? Demanda un autre (Stan ?).
- Que dirais-tu d’un verre Lilly ? Proposa Simon après quelques instants.
- Euh… Oui… Pourquoi pas… » Répondit-elle alors que le dénommé Max la lâchait.

Telle fut sa première soirée avec Simon. Bien sûr, maintenant qu’il avait fait sa connaissance, Simon l’inclut bien volontiers dans son groupe d’amis et bien entendu dans leurs délits. Ces derniers étaient un cran au dessus de ce que Lilly avait fait jusque là. Jusqu’alors elle n’avait pas vraiment été plongée dans le véritable monde des gangs, avec leurs guerres, leurs bagarres et parfois même leurs morts… Elle avait bien remarqué que certains ne réapparaissaient plus depuis un certain temps, et que d’autres plus récemment disparaissaient. Mais elle n’avait jamais été confrontée à l’envers du décor.

« - Bienvenue dans notre monde, princesse ! » Lui avait soufflé Simon alors qu’elle restait sans voix devant ses nouveaux amis qui s’en prenaient à cinq contre un à un type d’un autre gang. Elle avait vu toute la rage et la violence des hommes se déchaîner cette nuit-là. Le pauvre garçon qui n’avait rien demandé et se retrouvait matraqué de touts côtés ne survécut pas. Après cette nuit, il ne restait presque plus rien de l’innocence et de l’insouciance qu’offrent l’enfance dans le cœur de Lilly. Elle dût, bien indépendamment de sa volonté, apprendre à se défendre seule, ne plus compter que sur ses propres capacités quand elle sortait seule le soir… La violence finit, comme pour les autres, par devenir sa meilleure amie, son inséparable compagne.

Elle ne s’était jamais mal débrouillée dans les bagarres des rues (qu’elles soient provoquées par son groupe ou un autre), mais ce jour-là, contre quatre hommes dont les bras faisaient la taille de ses cuisses, elle savait qu’elle ne ferait pas le poids. Elle se défendit pour la forme, mais elle finit quand même à moitié morte sur les pavés de la ruelle où elle avait été attaquée. Simple envie de meurtre, de faire un exemple, ou règlement de comptes, elle n’en savait rien. Elle savait juste qu’elle allait sans doute être tuée… L’inconscience l’avait emportée à ce moment-là, sur cette dernière pensée macabre.

Elle s’était réveillée quand elle s’était sentie tout entière plongée dans une eau particulièrement froide. Il faisait nuit noire, pas une seule lumière pour lui donner une idée de là où elle était, juste les rires de ses tortionnaires au dessus d’elle, qui l’avaient laissée pour morte… Elle sortit de l’eau, elle voulait vivre, même si cette vie lui déplaisait. Avec un peu de chance, peut-être qu’elle pourrait partir assez loin de cette ville et d cette vie misérables et se faire oublier…

Une grognement sourd sur sa gauche lui fit tourner la tête. Les nuages s’écartant, un rayon de lune vint illuminer la scène. Ca y est, elle savait où elle était. Elle était dans un gigantesque vivarium, dans la fosse aux crocodiles, précisément. C’est d’ailleurs l’un des spécimens de cette espèce qui se trouvait près d’elle très près… Et il n’approchait encore avec une vivacité qui laissa un instant la jeune fille interdite. Un moment de trop, d’autres grognements commencèrent à retentir partout autour d’elle, les animaux étaient attirés par son sang qui coulait par de nombreuses blessures, pas toutes dues à sa chute dans la fosse, loin de là…

Elle devait fuir, mais par où ? Elle était encerclée… Elle ne voulait pas mourir ! Pour la première fois de sa vie, elle regretta d’avoir défié ses parents, et même plus d’avoir continué dans cette voie… Si elle ne s’était pas embarquée dans toutes ces histoires, jamais elle ne se serait retrouvée dans cette situation !

Un crocodile attaqua à droite. Elle l’esquiva de justesse, plongeant droit sur les crocs d’un autre… Si cette « danse » n’avait pas été si dangereuse, elle aurait presque ri du ridicule de sa situation. Mais ce n’était pas risible… Il fallait qu’elle trouve un endroit en hauteur, là elle serait en sécurité jusqu’à ce qu’on la trouve. Il devait déjà être deux ou trois heures du matin, non ? Par chance, elle avisa un promontoire à quelques mètres d’elle… De l’autre côté de la mare des affreuses bestioles…

Elle n’avait pas le choix, il fallait qu’elle passe. Sinon elle reviendrait à son point de départ : dans l’eau et ne pourrait alors plus se déplacer aussi facilement que maintenant… De plus, elle savait que ces énormes animaux étaient plus agiles dans l’eau que sur terre… La belle affaire ! Elle mourrait plus lentement, c’est tout !

Un nouveau claquement de mâchoires retentit, trop près. C’est ce qui la décida à avancer. Un pas après l’autre, en sautant par-dessus les têtes des crocodiles autant de fois qu’elle le pouvait. Elle avait peur, mais cette peur semblait lui donner des ailes. Enfin, au moins jusqu’au moment où la lune se cacha derrière un nouveau nuage et où elle marcha malencontreusement sur une patte qui traînait… Nouveau claquement de mâchoires et sa cuisse gauche fut happée dans la gueule béante de l’un des animaux… Un hurlement de peur et de douleur lui échappa. Elle tenta de se servir de sa jambe valide pour se libérer tout en rampant dans la direction du promontoire qu’elle avait vu un peu plus tôt.

La pression se relâcha sur sa cuisse et elle dégagea sa jambe jusqu’à ce qu’un autre animal ne referme ses mâchoires sur son mollet. Là elle fut prise de l’envie d’abandonner. Mais la peur de mourir dévorée par ces animaux lui commandait de se débattre.

Une lumière aveuglante jaillit soudain des projecteurs placés au dessus de la fosse. Il y avait maintenant de la lumière comme en plein jour. Tout aussi soudainement que la lumière s’était allumée, l’un des crocodiles les plus proches s’effondra, puis un autre, et encore un autre. Lilly hurlait encore, elle ne s’en rendait pas compte. Tout comme elle ne se rendit pas compte qu’un jeune homme se tenait à ses côtés, tirant des fléchettes tranquillisantes sur tout ce qui bougeait. Lorsque plus un crocodile ne bougea, l’adrénaline qui l’avait tenue éveillée jusque là disparut et elle tomba, allongée au milieu des crocodiles.

Elle se réveilla quelques minutes plus tard, dans les bras du jeune homme qui l’avait sauvée. Bien entendu, elle se remit à crier et se débattit férocement pour qu’il la lâche. Il poussa un juron, tentant de l’immobiliser. Plus effrayée encore, Lilly frappa avec l’énergie du désespoir jusqu’à ce qu’enfin elle sente le sol sous ses mains. L’homme l’avait lâchée et s’apprêtait à la rattraper.

« - Bon Dieu ! Mais qu’est-ce que tu fous ? Cria-t-il. Tu veux mourir ou quoi ? T’es dans un sale état, miss. Moi je veux juste t’aider, merde ! »

Et sans lui demander son avais, il la rattrapa sans mal et la cala sur son épaule, prenant soin de ne pas trop comprimer ses jambes abîmées.

« - D’ailleurs, j’aimerais bien que tu m’expliques comment tu t’es retrouvée là-dedans…
- On m’a poussée… Je crois…
- Quoi ? Mais c’est quoi encore ce bordel ?! Bon, tu me raconteras ça plus tard, j’ai de quoi te soigner dans mon bureau. »

C’est ainsi que Lilly connut Cedrick. Il était veilleur de nuit, lui apprit-il. Il avait entendu les crocodiles s’agiter alors il avait allumé les lampes pour voir ce qu’il se passait… Quelle n’avait été sa surprise en découvrant une jeune fille entre les griffes de ces prédateurs ! Elle-même lui avait raconté ce qu’il s’était passé, bien qu’elle ne soit pas très sûre du motif qu’avaient eu ses assaillants pour l’attaquer.

« - Et merde ! Putain, c’est quoi ce délire ? Il faut appeler la police tout de suite ! Ils n’ont pas pu aller bien loin en vingt minutes…
- Non, pas la police !
- Pourquoi ça ?
- Parce que je ne veux pas. Je pars comme ça si vous les appelez.
- T’as du cran, gamine. Dit-il après un temps de réflexion. Tes parents ?
- Vous pouvez toujours essayer, je ne suis même pas sûre qu’ils vous écouteront quand ils vous entendront parler de moi…
- Alors quoi ? Tu vas squatter ici cette nuit et repartir demain d’où tu viens ? Pour que je te retrouve un autre soir dans le ventre d’un boa ?
- Non, je vais partir d’ici. C’est l’occasion parfaite, tout le monde va sans doute me croire morte d’ici à demain… Elle haussa les épaules pendant que Cedrick étudiait sa détermination.
- Ok, on part demain à la première heure. J’ai de la famille à Montpellier, c’est plutôt loin d’ici. Normalement, pas de risque que tu retrouves des connaissances.
- Quoi ? Mais… Et votre travail ici ?
- Bah, ça ne me plaît pas de toute façon, et c’était juste pour un remplacement. Allez dors. Et tutoie-moi, je n’ai que vingt ans après tout. Il sourit et lui tendit une couverture.
- Merci. »

Revenons au présent. Un présent qui se déroule à peine deux ans après l’épisode de la fosse aux crocodiles. Lilly passa sa convalescence dans une chambre d’amis, chez les parents de Cedrick. Elle ne sortait pas de cette pièce et c’est lui qui lui apportait tout ce dont elle avait besoin. Ils firent plus ample connaissance, se prirent d’amitié l’un pour l’autre. Il avait trouvé un travail en tant que serveur dans un restaurant et passait une grande partie de son temps libre à donner des « cours » particuliers à la jeune fille.

« - Je compte bien te renvoyer à l’école ma grande ! Tu ne feras pas grand-chose à ton niveau d’études actuel. Et puis ça me fera des vacances ! »

Ce à quoi elle avait répondu en lui lançant son oreiller au visage. Mais elle avait travaillé sans relâche, d’abord pour arriver au bout du programme de collège, puis pour se hisser au niveau des jeunes gens de son âge.

Aujourd’hui, elle allait sérieusement en cours et suivait sans difficultés le programme de terminale. Bien sûr, elle ne pouvait plus voir un crocodile, alligator, caïman ou quelle que soit l’espèce, en peinture. Sa peur panique s’était, en deux ans, répandue aux reptiles en général. Elle ne supportait les lézards que parce qu’ils étaient trop petits pour lui faire du mal, mais s’en éloignait le plus possible dès qu’elle en voyait un.

Elle travaillait à mi-temps dans le même restaurant que Cedrick. Ils avaient fini par tomber amoureux l’un de l’autre et avaient emménagé dans le même appartement quelques mois plus tôt, savourant le simple bonheur d’être ensemble.



Poste Rp.

Il fait nuit depuis déjà des heures, pourtant je ne parviens pas à trouver le sommeil. Cedrick s’est déjà endormi dans mes bras, comme d’habitude. Je souris de le voir ainsi détendu, serein. Je remontai les couvertures sur nos corps nus et m’installai confortablement dans mon oreiller. Je sentais déjà mes membres s’engourdir sous l’effet de la fatigue ; je me détendis encore et finis par m’endormir.

Comme chaque nuit, mon cerveau commença à repasser, sans ordre apparent, toutes les choses que j’avais vues dans la journée. Cependant, au bout d’un moment ce doux rêve vira au cauchemar… Les fleurs et couleurs vives qui parsemaient jusque là mes songes se transformèrent en ombres inquiétantes. Il semblait que je me trouvais dans une jungle, en pleine nuit. Pourtant je ne me souvenais pas avoir une seule fois évoqué cette pensée dans la journée… Enfin, comme tous les rêves le sens m’en apparaîtrait demain, à mon réveil…

Puis, aussi soudainement que l’ambiance de mon rêve avait changé, les bruits nocturnes de cette jungle se firent entendre. Il y avait le bruit des branches qui craquent, les oiseaux de nuit aussi. Tout cela me glaçait les sangs. Je reculai dans l’espoir de ne pas être au beau milieu de toute cette végétation et de retrouver rapidement une route qui me permettrait de sortir de cet enfer. Voyant qu’aucun des félins que l’on croise habituellement dans ces forêts ne me suivait, je fis demi-tour sur moi-même et m’arrêtai, interdite.

Je ne savais rien de l’enfer… J’avais pensé jusqu’à maintenant que cette jungle en était un… Je m’étais trompée. C’était pire, bien pire…

Devant moi, juché sur une branche juste à hauteur de mes yeux, se trouvait un serpent vert fluo. Il me fixait de ses grands yeux fendus verticalement. La peur montait en moi comme un poison, insidieuse, presque mortelle si elle me clouait à cette place trop longtemps. Le serpent darda sa langue fourchue vers mon visage et je restai là à regarder, comme pétrifiée, cet appendice hideux de rapprocher de ma joue. Je reculai brusquement lorsque l’appendice me toucha. Avec un chuintement la langue retourna à sa place dans la gueule du serpent.

Si j’avais cru que l’animal allait se contenter de ça, m’oublier puis se rendormir sur son arbre, j’étais loin du compte, bien loin. Il ouvrit vers moi une gueule démesurée, laissant échapper un feulement comme seuls les serpents en ont le secret.

Je me détournai avant qu’il lui prenne l’idée de me sauter à la gorge. Je n’avais plus qu’une seule idée fixe : sortir de là ! Mais comment ? Peut-être que si je me concentrais assez le cauchemar cesserait ? Allons bon, depuis quand avions-nous un quelconque pouvoir sur nos rêves ? J’avais eu une idée bien ridicule. Je me mis à courir, courir aussi vite que je le pouvais, essayant de mettre autant de distance possible entre ce maudit serpent et moi. Allez, avec un peu de chance je trouverais une cachette pour m’abriter des fauves pendant la nuit ?

Une odeur putride m’assaillit alors, mais j’avais trop peur de croiser un nouveau serpent que je n’y prêtai pas l’attention requise. Je ne compris le pourquoi de cette odeur que trop tard ; j’avais déjà les pieds dans l’eau jusqu’aux genoux. Inutile d’espérer que les habitants des marais ne m’aient pas entendue barboter dans l’eau, j’en avais fait une fois l’amère découverte. Je me refusais à imaginer le corps répugnant de ces animaux se jeter à l’eau (était-ce là l’explication du bruit d’éclaboussures que j’entendais ?), je refusais également d’imaginer leurs yeux fixés sur moi dans la nuit. Eux me voyaient, j’en étais certaine, mais moi je ne pouvais pas les voir, avec ma misérable vue humaine !

J’étais remontée sur la rive, la terre ne ralentissait pas ma progression, même meuble. J’entendais derrière moi le clapotis de l’eau et j’espérais sincèrement que c’était l’écoulement d’une rivière qui produisait ce son, bien que ce dernier se rapproche et que je sache pertinemment ce qui allait m’arriver.

Non ! Par pitié, pas une nouvelle fois ! Je l’avais assez vu en rêve depuis deux ans ! S’il vous plaît, non ! Je ne veux pas les voir, je veux me réveiller ! Telles étaient mes prières à ce moment là. J’allais mourir ! Combien de fois m’étais-je vue morte en rêve ? Combien de fois m’étais-je réveillée en sueur et m’étais-je mise à pleurer de frayeur, refusant de continuer à dormir seule ? Mais cette nuit je ne dormais pas seule, je me sentais pourtant rassurée avec Cedrick, mais cette peur panique ne m’avait visiblement pas quittée…

Je trébuchais sur des racines que je ne voyais pas, redoutant, quand je me rattrapai à un arbre, de poser la main sur un nouveau serpent… Je ne l’aurais pas supporté. Je ne supportais déjà plus l’atmosphère de ce lieu, j’étouffais, j’avais l’impression que j’allais m’évanouir à chaque pas, chacun d’eux était d’ailleurs plus difficile à faire que le précédent. Je ralentissais et j’en avais conscience, mon corps ne suivait plus le rythme d’enfer que je lui imposais… J’allais bientôt être à la merci de ces monstres. Non ! Je ne veux pas mourir comme ça !

« -A l’aide ! Au secours ! » Criai-je, bien que je sache que c’était inutile. Aucun humain sain d’esprit ne se serait attardé dans une jungle pareille au beau milieu de la nuit. J’étais seule et c’est ainsi que j’allais mourir.

Mourir ? Dans un rêve ?

Un déclic se produisit dans ma tête. « Je suis dans un rêve, » songeai-je « si je venais à mourir ici, cela ne m’atteindrait pas physiquement… »

Je m’arrêtai de marcher. J’avais encore un peu peur, mais bien moins qu’avant, que quand mon doux rêve s’était subitement transformé en ce cauchemar horrible. Et puis, ça aurait pu être pire, j’aurais pu tomber directement à l’eau, avec des crocodiles et des serpents partout… J’aurais pu voir mon sang teinter l’eau pendant que je me noyais, que je me faisais dévorer vivante et que je me faisais étouffer (si j’étais tombée sur un boa constrictor…). Mais non, rien de tout ça…

Je n’allais quand même pas me laisser bouffer sans répliquer ! Je fouillai mes poches pour voir si je ne pouvais y trouver quelque chose susceptible de servir d’arme. C’est fou tout ce qui pouvait être utilisé à des fins guerrières, quand on se donnait la peine de leur chercher une utilité… Mais là, rien… J’avais débarqué en pyjama… Pas vraiment adapté à une sortie nocturne dans la jungle…

Je cherchai dans les taillis un quelconque morceau de bois qui pourrait me servir de massue. J’en trouvai un long d’environ un mètre, pas très épais et facile à manier. Je distinguai maintenant la forme des dangereux reptiles dans l’eau, plus un ne bougeait…

« - Alors quoi ? On va pas y passer la nuit ! »

Rien de ce que j’avais vu dans ma vie ne m’avait préparée au phénomène qui suivit… Ce fut comme si la jungle s’illuminait de l’intérieur, comme si chaque animal irradiait sa propre lumière… Le lieu était devenu subitement plus lumineux qu’en plein jour, pourtant la clarté ne m’aveuglait pas comme cela aurait été le cas habituellement… Puis chacun des reptiles présents se transforma en une espèce de ruban de fumée lumineux, ou comme un filament laiteux, ou encore comme des flammes vives mais pas chaudes, juste agréables à toucher…

Je trouvais cela tellement beau que j’oubliais de trouver ce phénomène étrange… Sauf quand tous ces filaments lumineux se projetèrent vers moi avec une vitesse hallucinante. Je n’eus pas le temps de les éviter. Je les sentis vaguement pénétrer par tous les pores de ma peau avant de… Me réveiller au son du réveil de Cedrick.

« - Bonjour à vous mademoiselle, vous êtes charmante ce matin encore. Fit-il avec un sourire, la voix ensommeillée, juste après avoir ouvert les yeux.
- Moi aussi je t’aime. » Répondis-je en le serrant contre moi. Je ne lui parlai pas de mon rêve de cette nuit, j’avais oublié, entre-temps… Et puis une nouvelle journée de cours et de travail m’attendait. Je verrais bien ce soir ce qu’il en penserait… Peut-être…



Autres.

Aime : Appuyer sur les touches d’un piano même si elle ne sait pas en jouer, son copain Cedrick, la brioche et le nutella
N'aime pas : Qu’on s’en prenne à plus faible que soi, qu’on se prenne pour un caïd alors qu’en fait on est un plouc
Particularités, autres : Comme cité plus haut, un tatouage sur l’épaule gauche, une cicatrice sur toute la cuisse droite et toute la jambe gauche, souvenir d’un séjour prolongé dans l’enclos des crocodiles
Niveau d'étude hors de Dreamland : Elle a suivi beaucoup de cours par correspondance pour se mettre au niveau des jeune de son âge et est actuellement en terminale S, elle passera son bac à la fin de l’année.
Comment avez-vous découvert le forum ? Par des amis qui y sont eux-mêmes déjà inscrits
Première impression : J'adooooore les couleurs !
Pour les DC (double compte) ou TC (triple compte), qui a donné son accord : Premier compte
Code de validation : Validée par Lithium Elfensen
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Vlad Siegfrey
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MessageSujet: Re: Melinda Warren [Terminée] Melinda Warren [Terminée] EmptyDim 14 Aoû 2011 - 23:54
Tout d'abord bienvenue à toi sur Dreamland RPG

Nous allons donc procéder à partir de maintenant à la validation de ta fiche de présentation et en tant que modérateur et après lecture entière de la fiche de présentation, je serais d'avis de t'accorder le titre de "Morpheur Rang 3" et je justifie cela par le fait que je trouve la mise en forme de qualité ainsi que les textes qui sont soignés et détaillés.

Qu'en pense les staffeux ?
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MessageSujet: Re: Melinda Warren [Terminée] Melinda Warren [Terminée] EmptyLun 15 Aoû 2011 - 14:28
je valide!
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Melinda Warren [Terminée]

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