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L'art et la manière de vouloir être ailleurs [Pv : Melinda]

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Clem Free
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MessageSujet: L'art et la manière de vouloir être ailleurs [Pv : Melinda] L'art et la manière de vouloir être ailleurs [Pv : Melinda] EmptyJeu 1 Mar 2012 - 12:53
Clem leva les yeux qui étaient auparavant penchés dans une pile de papier sur le bureau de la documentaliste du lycée. Celle-ci le regarda d'un œil vaguement morne et ennuyé si ce n'est moins.
"Vous n'en avez plus ? Notre profe... professeur principal nous avait dit de venir les chercher ici." Le "les" concernaient les emplois du temps du lycée vis-à-vis de la semaine des conférences sur l'orientation prévu pour que les terminales axent de façon encore plus précise leur scolarité après le bac. Clem et son ami Romain s'étaient subitement rappelé leurs existences ce matin même pendant que les élèves grimpaient la côte menant au lycée ; déguisés. On était au milieu du mois de mars, pendant le carnaval annuel du lycée et les deux amis craignaient bien avoir patienté trop longtemps ; mais alors un poil.

"Dites-moi, la documentaliste parlait lentement comme si elle apprenait les bases de l'addition à un enfant particulièrement abruti, quand, exactement, votre professeur vous a dit que vous pouvez venir les chercher ? Question rhétorique élémentaire, Clem ne pouvait que dire la vérité.
-Heu... un mois ? La jeune femme poussa un soupir résigné.
-Vous auriez du les récupérer le matin même : cela fait un mois que la semaine d'orientation est finie.
-Non ? Clem essaya de faire en sorte de glisser le moins d'intonation stupide dans sa voix. Il échoua de façon spectaculaire.
-Si. Vous aviez besoin d'autre chose ? Clem ne put répondre : un choc contre la porte vitrée les retourna tous les deux. Tel un morse se vautrant sur le sable chaud (mais à la verticale de la comparaison), Romain s'était collé à la vitre de la porte et exhibait de façon complètement incorrecte son ventre nu. Pour expliquer pareil comportement il fallait décrire le déguisement que c'était choisi le camarade de Clem et celui-ci était bien à l'image de son compagnon ex-voyageur : simple, audacieux et malgré tout terriblement pervers. Romain était vêtu en tout et pour tout d'une paire de chaussettes, d'un caleçon et d'une ample veste en cuir qui descendait jusqu'à ses genoux. Déboutonné, celui-ci laissait révéler les inscriptions ô combien non-cyrilliques écrites au fluo rose :
"J'VEND MON CORPS POUR UN MENTOS !"

"Un ami à vous ?
-Non, répondit un peu trop rapidement Clem en omettant naturellement de révéler qu'il était l'auteur du message ; Romain n'avait pas put taguer son propre corps sans aide extérieure.

_______

"Alors ? Fit celui-ci quand Clem sortit du centre de documentation. Romain n'avait pas reboutonné son imperméable mais le gardait fermé avec l'aide de ses deux mains comme s'il était un vampire cachant son corps dans les replis de la cape : il en avait le regard. S'il gardait cette position, c'était autant pour se protéger du froid que pour effrayé tout groupe d'élèves qui s'approchait de lui. A ce moment là, il se jetait sur eux en levant les bras, dévoilant ainsi le message qu'il résumait en un hurlement bestial : "Mentosssss !"
"Alors elle n'en avait pas, c'est ça ?
-Ben non. Clem répéta la même phrase en langage corporel ; mouvement bien arrondi des épaules avec les yeux brièvement levés vers le plafond.
« Alors on est en avance ? »
-Si on veut... de onze mois alors.
-Merde.
-Arrête de me les casser, c'est pas comme si tu n'avais pas trouvé une voie où tu n'avais pas besoin du Bac. La dernière partie de sa réplique se perdit dans le vent, Romain s'était éloigné de lui pour effrayé un groupe de filles qui n'apprécia visiblement à entendre les insultes qui fusèrent juste après que l'ex-voyageur rejoignit l'agoraphobe.
« Elles sont de plus en plus salés à cette génération. »
-Ouais : elles nous ressemblent de plus en plus de ce point de vue là.
-Tu retournes à Dreamland cette nuit ?
-Romain : je retourne toutes les nuits à Dreamland et toi aussi même si tu ne t'en rappelles qu'une fois sur dix.
-Pas juste...
-Il faisait dix fois ta taille Romain je te le rappelle.
-Ouais ouais ouais... je te ramène en voiture ?
-Pas la peine je vais pas loin mais merci quand même. Antique réflexe de survie : Romain conduisait aussi bien qu'il avait été prudent lors de sa très courte vie de voyageur. Il y avait un certain enthousiaste qui le caractérisait quand il s'agissait de ne pas céder le passage à plus gros que lui. Quand il conduisait une voiture il n'y avait pas qu'une seule place du mort. La localité dans laquelle ils habitaient n'était peuplé que de vieux et de retraités (vieux aussi) donc pour l'instant aucun camion ou 4x4 n'était venu emboutir le pare-choc de l'ami de Clem ; mais cela ne voulait pas dire que personne ne l'avait emboutit (voir carrément l'inverse si ce n'est les deux en même temps).

« T'es sur de toi ? » Plusieurs secondes s'écoulèrent avant que Clem ne rentre dans sa tête et la secoue : « Oui. »

_______

Quand Clem rouvrit les yeux, un décor bien familier s'offrit à lui. Il avait pas mal de souvenirs de ce royaume aux gardes et chevaliers un poil séides. Les bons souvenirs étaient dans la rue, les mauvais dans les geôles. Il était illusoire d'espérer que le quintuple meurtre (voir un peu plus, dans le pire des cas on pouvait monter à une douzaine de cadavres retenus contre lui) qui penchait au dessus de sa tête soit prescrit. Le bon coté des choses étaient que la majorité des personnes pouvant le reconnaître n'étaient plus de ce monde. Bon d'accord il en restait un et ce n'était pas celui que Clem aurait choisi pour rester. La dernière fois qu'il avait « croiser » le Capitaine, celui-ci l'avait inscrit de force dans le tournoi des jeunes talents et Clem avait fini son coma à l'infirmerie.

Bon et bien il ne restait plus qu'à flâner dans les ruelles du marché en espérant survivre cette nuit là.

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MessageSujet: Re: L'art et la manière de vouloir être ailleurs [Pv : Melinda] L'art et la manière de vouloir être ailleurs [Pv : Melinda] EmptyLun 19 Mar 2012 - 19:25
Et voilà que ça recommence ! Encore obligée de courir ! Monde de merde ! C’est quand même pas ma faute si je suis impulsive ? Quoi, comment ça tabasser un marchand c’est plus que de l’impulsivité ? Mais merde quoi, c’est à cause de son putain de… De quoi d’ailleurs ? Bon, à cause d’une saloperie « d’objet » que je me suis étalée. Et bien entendu, l’objet en question était cassé quand je me suis relevée… On aurait pu en rester là, se séparer bon amis, mais l’autre clampin a voulu que je lui paye son truc. Non mais ça va pas la tête ? Ca m’a donné envie de lui démonter sa face. Normal. Et il a insisté. Bref, vous devinez la suite... La journée n’avait pourtant pas trop mal commencé… Notez le « pas trop mal »…

Début du flash back :

Au lycée, à la fin du cours de maths, le prof’ principal, monsieur Martin, un homme joufflu et sans un poil sur le caillou mais un super prof de maths malgré tout, fait le point sur les inscriptions sur internet, youpi.

- Mademoiselle Warren, je crois que nous avons un problème avec votre dossier sur le portail d’Admissions Postbac, n’êtes-vous pas encore inscrite ? A-t-il attaqué de but en blanc.
- Non monsieur, pas encore. Ai-je répondu.
- Il faut vous dépêcher, ne pas attendre le dernier moment, sinon vous risquez de louper le coche ! A-t-il renchéri.
- J’ai bien compris, monsieur.
- Je vous rappelle que tous vos camarades ici présents sont déjà inscrits…
- Je vais essayer de le faire ce soir.
- Parfait. A-t-il enfin fini par dire, avant de retourner à son cours.

L’après-bac… Et merde, d’une je ne sais pas quoi faire, mais là, en plus, je vais devoir trouver vite… Quelle guigne. Et moi qui n’ai pas encore internet à l’appart’, c’est bien parti. C’est d’ailleurs pour ça que je ne suis pas inscrite. Je n’ai pas le temps de passer au cybercafé avant d’aller travailler, et quand je termine, c’est déjà fermé. Bonjour la poisse ! Et si on veut travailler après le lycée ? Ils y ont pensé à ça ? Bon, on verra ça plus tard, contentons-nous pour l’heure de suivre le cours.

Le soir, au café où je travaille, j’attends avec impatience le moment où Cedrick commencera son service. Je ne lui ai pas parlé depuis la veille et ça commence vaguement à me peser. Et puis il va falloir que je parle à la patronne, histoire de prendre un jour de congés. ‘Tain, déjà qu’on a du mal à assurer la fin de mois à l’appart’ avec deux salaires, alors si en plus je loupe une journée de boulot… ça va vraiment pas le faire…

C’est avec tous mes soucis en tête que je rentre ensuite chez moi. Trois exercices de maths et deux de physiques plus tard, je suis épuisée et file me coucher.

Fin du flash back.

Je cours à l’aveuglette, prenant les petites rues étroites en espérant semer mes poursuivants. Peine perdue, c’est la première fois que je me pointe dans ce royaume et donc je ne sais pas vraiment m’y orienter… Flûte, voilà qu’il en arrive en face maintenant ! Ne me reste plus qu’à m’enfoncer dans cet espèce de boyau sombre, un peu plus loin sur la dr…

PAAF !

Et voilà, encore un con sur mon chemin. Mais bon, lui au moins, au point où j’en suis, je peux me permettre de lui mettre ma main en pleine face.

- NON MAIS PUTAIN DE MERDE, TU PEUX PAS FAIRE GAFFE Où TU METS LES PIEDS ? TU VOIS PAS QUE T’ES EN TRAVERS DE MON CHEMIN, MORVEUX ?!

J’entends de nouveau le cliquetis caractéristique des bottes sur le pavé. Merde, déjà si près ? C’est qu’ils courent vite les habitants des rêves !

- ‘Tain, j’ai pas le temps avec ces conneries ! Je me relève d’un mouvement fluide avant de reprendre ma course. A charge de revanche, crétin. Ne t’avise pas de recroiser ma route ou je te refais le portrait façon puzzle !
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MessageSujet: Re: L'art et la manière de vouloir être ailleurs [Pv : Melinda] L'art et la manière de vouloir être ailleurs [Pv : Melinda] EmptyMer 21 Mar 2012 - 19:50
En fait, quand on voulait...

PAAF !
Hein ? Mais qu...

BAAM !

Mais putain de merde c'est qui ? C'est quoi ? Pourquoi j'ai le nez en feu ?

- NON MAIS PUTAIN DE MERDE, TU PEUX PAS FAIRE GAFFE Où TU METS LES PIEDS ?
Putain il est cassé c'est pas possible, on peut pas se prendre un coup pareil par surprise sans l'avoir réduit en morceaux.
TU VOIS PAS QUE T’ES EN TRAVERS DE MON CHEMIN, MORVEUX ?!
Bordel de merde, ça fait maaaaaaaaaaal !
- ‘Tain, j’ai pas le temps avec ces conneries ! A charge de revanche, crétin. Conasse ! J'ai l'impression d'avoir le nez de Nike Hatzfeld maintenant. Ne t’avise pas de recroiser ma route ou je te refais le portrait façon puzzle !

Bruit de courses sur le dallage ; sur le coup Clem pensait que c'était la fille qui partait (la voix était indubitablement féminine, quoique qu'un peu trop brutal au gout de Clem -pis un poil grossier aussi), s'il avait su les emmerdes qui l'attendaient à rester coller ainsi contre le mur, les yeux fermés à cause de la douleur, tapotant prudemment son nez pour vérifier qu'il n'était pas sortit de son axe, s'il avait pu voir dans l'avenir, ben... il était encerclé maintenant donc pas la peine de se morfondre sur le passé (c'était sa philosophie : son passé ayant bien trop souvent essayé de le tuer).

"C'est qui ça ?" La foule qui poursuivait certainement la fille (Clem pensait "fille" mais son nez pensait "conasse" mais Clem résistait à la tentation de l'écouter avec grande peine : si on commençait à écouter son nez, on était foutu) s'était arrêter et l'avait foutu à terre avant de le tabasser proprement. Il avait fallu quelques secondes au plus réactif du lot pour poser cette question à haute voix. Le reste du groupe s'était stopper directement car leur cerveau avait du mal à accomplir une action tout en réfléchissant au bien-fondé de celle-ci (il était bien connu que l'intelligence unitaire d'une foule était proportionnellement inférieure par rapport au nombre de personne qui la composait).
-C'est un voyageur, non ? Clem ne se faisait pas trop d'illusion sur la rondeur de ses oreilles et il savait qu'il ne tromperait personne ; le couperet allait tomber et ce royaume tenait pour fierté nationale l'engouement de ses habitants à se débarrasser promptement des voyageurs les enquiquinaient plus que de raison.
-Ben... un peu, oui.
-Donc on le tabasse !
-Attendez les gars, on peut quand même pas refaire le portrait de tous les voyageurs que l'on croise.
-Ben pourquoi pas ?
-Hum... disons que cela prend trop de temps et qu'il faut quand même que l'on fasse un tri.
-C'est pas con, renchérit un troisième, je commence à avoir des douleurs de dos à force de leur donner des coups de pieds tous les saints matins.
-Et moi j'ai pas le temps j'ai une ratatouille sur le feu, expliqua une vieille dame qui s'était rejoint au groupe sur le tas mais qui tenait déjà une pierre (les vieux réflexes). Le reste de la foule approuvait d'un mouvement général, il n'avait pas tous une ratatouille sur le feu mais ils comprenaient la nécessité de passer à tabac les voyageurs qui le méritaient vraiment.
-Bon alors, fit l'habitant des rêves qui souhaitait depuis le début de la discussion faire regretter à Clem d'avoir croisé leur chemin. Le voyageur savait que toutes les excuses seraient bonne pour lui de reprendre là où ils s'étaient arrêter. Et il avait retenu le visage de celui qui les avait stopper avec sa question stupide. Lui on le scraffe ou pas ?
-Ben... celui qui avait précédemment posé ladite question et tempéré le reste de la foule ne trouvait d'ailleurs pas de raison de le (ou de ne pas le) massacrer.
-Moi je dis qu'il était avec la fille.
-Qui ça ? Fit la vieille qui tenait toujours son projectile et visait toujours le sourcil gauche de Clem.
-Celle qui a tabassé Dédé, l'informa gentiment son voisin dans la foule.
-Vrai, fit l'intéressé, elle m'a aussi brisé de façon complètement volontaire un d'mes produits que je comptais vendre à 100 E.V et la garce n'a 'videmment pas voulu me rembourser. Ceux qui avaient été témoin de l'altercation ne disculpaient pas sa version en cause bien qu'ils savaient pertinemment que l'objet en question était initialement vendu à 50 E.V. Ce qui comptait, c'était que le visage de Dédé commençait déjà à gonfler et qu'il allait avoir du mal à sourire pendant plusieurs jours (et ça c'était impardonnable, d'un autre marchand à la rigueur, mais pas de la part d'une voyageuse).
-Mais on le l'a pas vu courir avec elle, objecta un membre perplexe du groupe.
-Il courrait plus vite qu'elle c'est tout.
-Sur ? En fit un autre moins convaincu.
-'Videmment : c'est d'ailleurs pour ça qu'elle l'a abandonné. Vous connaissez la chanson ; les deux sont poursuivis, l'un coure plus vite que l'autre donc elle lui fait un croc-en-jambe pour se débarrasser de lui et gagner du temps.
Un silence perplexe accueillit ses paroles tandis que leur cerveau prenait le virage dangereux de la compréhension des arcanes du risque calculé et de la perfidie. D'autres firent semblant de réfléchir en attendant que d'autres donnent une réponse ou une autre pour l'approuver, un seul (Dédé le marchand) se plaignit et se demandant qui allait pouvoir le rembourser son objet à 150 E.V mais dans l'ensemble, tout le monde adopta cette version de l'histoire : c'était tout à fait le portrait qu'il se faisait d'une d'un voyageur (ou d'une voyageuse) de se comporter de façon aussi sadique envers leur semblables. Ils avaient en tête de bien pire exemple.

-Ça se tient" finit par dire l'un d'eux. Tout le monde acquiesça.
-Ça se tient pas du tout au contraire, merde ! Une bonne douzaine de têtes se tournèrent vers Clem qui était en train de se relever, un peu comme si ledit monde avait oublié son existence (d'une certaine façon, ça l'aurait bien arrangé). Pour ce qui était de passer à la bastonnade un clampin à terre ils s'y étaient pris comme des bleus : ils avaient dépensé une bonne partie de leur énergie à se battre entre eux et ils s'étaient mutuellement gênés quand ils lui donnait des coups de pieds au petit bonheur la chance. Clem avait juste eu à se recroqueviller et à protéger ses points vitaux (à savoir, les quatre B : la bouille, le bide et les boules). C'était surtout ses avant-bras et ses genoux qui avaient mangé et ceux-ci craquèrent comme des biscuits secs quand il les décrouta (mais sans lécher ses plaies, pas en public tout de même).

"Donc étranger, on se trompe tous c'est cela ?
-Heu... non ! Pas vraiment, fit Clem qui était conscient qu'il allait devoir ruser et surtout d'essayer de satisfaire le groupe de créature des rêves sans leur donner leur principale sujet de satisfaction, à savoir : lui, faisant des bulles dans son sang, face contre terre.
-Donc pourquoi elle t'a abandonné dans cette ruelle ?
-Elle ne m'a pas abandonné, nuance : elle m'a écarter de son passage à coup de poing pendant qu'elle vous fuyait.
-Et que faisiez-vous dans cette ruelle ? Demanda la vieille dame soupçonneuse.
-Je glandais, ne vous déplaise.
-Mouais, c'est pas clair cette histoire, fit un des membres de la foule, on va peut-etre appeler un garde pour s'occuper de tout ça.
-Ah non ! Une vingtaine de têtes se tournèrent vers Clem (la ruelle était très très encombrée, Clem ne savait pas combien de personnes avaient poursuivi la voyageuse mais depuis qu'ils s'étaient arrêter, attroupement grossissait selon les lois de la sacro-sainte curiosité), celui-ci éprouvait la même impression de danger qu'un poulet s'étant échappé dans une usine de KFC.
-Et pourquoi donc, jeune homme ? Toujours la vieille dame : seule une aïeul pouvait appeler un voyageur "jeune homme" avec autant de venin dans la voix tout en le tenant en joue avec une pierre de la taille d'un graffiti de bureau (du genre capable d'entrer dans une oreille si la lanceuse est expérimentée, derrière l'oreille si elle est expérimentée et sadique).
-Et bien, heu... peut-être parce qu'il avait un casier judiciaire dans ce royaume capable de transformer le jour de son exécution en fête nationale mais toute vérité n'est pas bonne à dire, le mieux était de dire ce qu'ils avait envient d'entendre (une autre phrase que "enterrez-moi vivant" si possible)
"Les gardes ici, ils vous soupçonnent toujours pour un oui ou pour un non." Fit-il d'une petite voix pitoyable.
Tout un chacun retourna cette phrase très général dans sa tete pour transformer son sens afin qu'elle s'accompagne avec la vision qu'il avait de leur vie : tous tombèrent en meme temps d'accord avec le voyageur. C'est vrai ça, pour qui ils se croyaient les gardes à les toiser de haut et à les soupçonner comme ça, rien qu'en les regardant ? Un mot de travers et on pouvait se faire emmerder par deux crétins en patrouille dont chacun tentait de faire une blague encore plus stupide que celle de son partenaire. Et puis les pompons et les plumes sur l'uniforme de leurs supérieurs étaient ridicule.

Là-dessus on ne pouvait qu'être d'accord avec le voyageur. Certes oui.
"Mais il reste un problème."
-Quoi donc ?
-Un voyageur doit quand même rembourser Dédé.
-Ouais ! Renchérit celui-ci, un magnifique artefact à 200 E.V !
-Ah non non non non ! Clem mit ses bras en croix et les agita comme si cela pouvait influencer le groupe de Dreamlandiens qui étaient déjà tous en train d'approuver cette solution pleine de sagesse (elle contenait après tout les mots « voyageur » et « rembourser » en une seule ligne. Certaines règles de culture sont plus simple que d'autres).
« Écoutez voyageur, c'est on ne peut plus logistique. »
-Logique... le corrigea Clem, il se demandera plus tard si cela avait été une très bonne idée (sans doute que non)
-Peut importe. Donc on disait tous : un voyageur fait des dégâts, le collectif paye. Et vous vous représentez ce collectif.
-J'ai une meilleure idée : vous me passez la facture, et je retrouve la voyageuse qui vous remboursera elle-même. Une lueur s'alluma dans les yeux du marchand, celle de la stupidité et de la naïveté y formait un tout blanc très coloré (à moins que ce ne soit de l'avarice pure et dure)
-On peut faire ça en effet, attendez une seconde. Dédé sortit de sa besace un papier de la taille d'un chèque qui irradiait d'une drôle de lueur et inscrivit quelques mots dessus.
« C'est un objet typiquement Dreamlandien crée pour les commerçants comme nous au cas où nous avons à faire à des lents débiteurs ou des mauvais payeurs (c'était le putain d'euphémisme du siècle). Ça nous permet de ne pas nous faire encu... enquiquiner, se rattrapa-t-il de justesse devant le regard furibond de la vieille dame.
-Y'a pas une couil... coquille ? Demanda l'un des badauds, lui aussi ayant eu un brave réflexe de politesse.
-Comment ça ? Fit Dédé
-Il pourrait la jeter après s'être tailler, il fit un signe de tête entendu vers Clem.
-Aucun risque, ce genre de feuille ça n'oublie pas à qui ça a à faire. Elle rejoint toujours son propriétaire, et quand la somme d'E.V sera dessus, c'est moi qu'elle rejoindra. Le marchand donna la feuille à Clem qui fut plus chaude qu'il ne s'y attendait. Il devait admettre que le système était bien foutu et ne permettait pas à un voyageur d'ignorer ce genre de dette. Ses concepteurs avaient du s'arracher la tête pour réussir à finaliser un produit capable de mettre des crédits à des voyageurs (en vérité, des jours et des nuits à carburer au café onirique et des kilos de Dead Weed ont du être nécessaire pour concevoir un tel papier qui ne tâche pas les poches de son utilisateur et qui reste collé au voyageur même la nuit suivante. Plusieurs logiciens textiles se sont suicidés pendant la longue période de test mais les survivants se vont vu récompensé par l'immédiate popularité de leur produit dans le corps mercantile et ils vécurent jusqu'à la fin de leur jour dans la richesse et la bourgeoisie).

_______

L'affaire fut finalement entendu et Clem gagna comme récompense de ne pas finir ses jours comme tache de graisse sur les pierres pavées. Seulement il avait sur lui une dette magique dont il n'avait qu'un seul moyen de s'en débarrasser (ladite dette portait d'ailleurs comme montant à payer la somme de 250 E.V). Après avoir utiliser son pouvoir pour remonter facilement un toit via sa bouche d'égout qui longeait le mur. Clem s'assit sur une cheminé et ne mit pas très longtemps à définir sa tactique de chasse : une voyageuse capable de se fritter à un marchand en pleine place publique n'allait pas rester inaperçu très longtemps, surtout dans ce royaume où le meurtre de ses touristes à oreilles rondes était quasiment encouragé. Clem sauta de toit en toit (tout en prenant bien garde de ne pas se casser la gueule sur les tuiles mais bien que cela soit bien plus difficile que de regarder Mr.Fontenneau le faire, il réussit à peu près à se déplacer tout en gardant un œil dans les ruelles au contre bas. Clem avait toujours été un expert de la fuite, il lui restait maintenant à voir comment il pouvait se débrouiller dans la chasse à l'homme (ou à la conasse, si on se laissait guider par son nez).
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MessageSujet: Re: L'art et la manière de vouloir être ailleurs [Pv : Melinda] L'art et la manière de vouloir être ailleurs [Pv : Melinda] EmptyMar 8 Mai 2012 - 21:35
Non mais c’est quoi ce bordel ? D’abord les commerçants qui laissent traîner leurs articles au milieu de la rue dans le but de vous les faire payer une fois que vous avez trébuché dessus et que vous les avez cassés, une foule en délire qui vous poursuit pour le simple fait d’avoir les oreilles plus arrondies que les leurs, un type qui débouche d’une minuscule ruelle et vous fait perdre du temps et donc une avance précieuse sur vos poursuivants… Non, vraiment, y’a un truc qui tourne pas rond dans ce monde de fou ! Faut que je me casse de là, et fissa !

Il semble que j’aie finalement réussi à semer la populace de ce royaume, ou au moins qu’ils aient trouvé une autre victime à tyranniser. J’espère que c’est l’autre con qui m’a fait perdre mon temps. Par sa faute, ma main me fait mal et ma nuque aussi, elle n’a pas vraiment aimé l’arrêt brutal de ma course… Ma tête non plus, je sens la migraine poindre. Putain, si je le retrouve l’autre, il passera un sale, très sale quart d’heure (voire même plus, si je suis en forme).

Je m’adosse à un mur, entre deux maisons, cherchant à reprendre mon souffle après ma course effrénée dans le dédale de ruelles. Bon, maintenant il faut que je trouve le moyen de changer de décors. Pas que ça me déplaise dans le coin, mais je n’ai pas vraiment envie de passer ma nuit à courir d’un bout à l’autre de ce royaume. Comment j’ai fait pour me retrouver dans un endroit pareil, hein ? Et surtout… COMMENT JE SORS D’ICI ?! S’ils sont tous après moi, ça va être coton… Passer par les ruelles ne semble pas la meilleure idée si je veux passer inaperçue, et plus encore si je ne veux pas me perdre. Mais monter sur le toit n’est pas plus discret, même si on avance en rampant. Au pire, je n’ai pas envie de ramper, ça prendrait trop de temps, marcher debout me rendrait trop visible… Quelle galère…

- Eh, mais c’est une voyageuse !

Et merde, bravo pour la discrétion. Bon, c’est qui ceux-là ? Un groupe d’autochtones, super… Et tous les passants qui tournent la tête vers moi, encore mieux ! Comment je vais réussir à me barrer sans laisser de bleus moi, maintenant ? Et les voilà qui approchent alors que je termine de retrouver mon souffle après cette cavalcade.

- Alors miss, on se promène ? Demanda le premier.
- Ouais… On peut dire ça. Répondis-je.
- Qu’est-ce qui t’amène dans notre beau royaume ? Enchérit un autre.
- Euh… L’air pur ? Ou alors la faculté des habitants à permettre aux voyageurs de conserver une certaine forme physique. Leur courir après, c’est radical ! Sur ce, j’ai autre chose à foutre, à plus les cas soc’ !

Et je repars à toute allure avant de me payer un autre gugusse… Et merde, en plus c’est une armoire à glace, et les autres m’ont encerclée. Pas moyen de m’enfuir, va falloir les étaler. PUTAIN DE MERDE ! Mais je suis pas là pour ça à la base ! Moi je veux juste me promener tranquille et faire des trucs sympas, pas taper sur du tas de préjugés…

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MessageSujet: Re: L'art et la manière de vouloir être ailleurs [Pv : Melinda] L'art et la manière de vouloir être ailleurs [Pv : Melinda] EmptySam 12 Mai 2012 - 14:48
La goutte de sang mit trois et quatre secondes pour tomber de son nez jusqu'au sol, mine de rien cela voulait dire qu'il était placé à une belle hauteur. Quand on poursuivait quelqu'un poursuivit par une foule, mieux valait en prendre. Il y avait plusieurs façons de retrouver quelqu'un dans une ville une fois que l'on l'avait perdu de vue et passer de toit en toit pour quadriller le quartier en était une efficace quand on avait la capacité d'effectuer des bonds de plusieurs mètres de hauteur. Comme il était déjà dit plus haut, Clem était très bon à la course et il ne doutait pas de rattraper la voyageuse quand il la retrouverait. Qu'il poursuivait une voyageuse ne faisait aucun doute (un visage d'homme, même après un contact extrêmement bref et rapide, pouvait différencier le sexe du propriétaire d'une poitrine) le doute était sur sa puissance. Bon une personne terriblement puissante ne s'enfuyait pas devant une foule lambda, ce qui laissait à Clem une chance d'égaler contre la voyageuse mais tout de même, il n'était pas du genre à se lancer à l'affrontement sans plus d'information que l'apparence physique de l'adversaire. En plus il n'avait jamais vraiment rattrapé de poursuivant (sauf si on comptait les fois où il ne l'avait pas fait exprès et au sens métaphorique de la poursuite). D'ailleurs une fois qu'ils seraient entre quatre-yeux dans un endroit désert, il ferait quoi ? Bon... lui mettre un coup de boule si elle résistait allait de soi mais, si elle ne résistait pas ? Clem n'était pas une brute épaisse et il lui fallait une raison assez imminente pour qu'il se livre à des brutalités sur une fille (même si l'égalité des sexes lui autorisait fermement à lui coller un pain sur la tronche). Au pire des cas il lui refilerait la dette et se casserait avant qu'elle ne la lui refile (dans une version sanglante du « chat perché » avec d'horribles conséquences monétaire pour le chat). Pour une fois que son pouvoir allait lui servir d'avantage pour cette nuit ; réduire terriblement les distances allait jouer en sa faveur un bon nombre de fois tant qu'il ne gaspillera pas son énergie. Un autre avantage pour lui était la connaissance de Citadelle : il avait officié pendant pas mal de jour en tant qu'inspecteur dans cette ville à la poursuite d'un tueur en série et avait cavalé plus souvent qu'à son tour dans les ruelles crasseuses de la cité. Il avait une bonne idée quand à la destination qu'une voyageuse avait pu prendre en pleine course-poursuite : le psyché humain tendait souvent à nous envoyer là où les ruelles étaient nombreuses, courtes et les détours fréquents pour échapper aux regards de nos poursuivants, il entreprit de suivre cette piste là.

Bien lui en prit car au bout d'une assez courte recherche, des voix en contre-bas l'informèrent d'une altercation. Clem s'arrêta et regarda la scène qui s'offrit à lui : « sa » voyageuse au préliminaire d'une baston avec une bande de voyous oniriques. Au fond de lui, l'agoraphobe jubilait : c'était exactement le scénario dont il avait besoin. Dans le meilleur des mondes, la fille allait se faire exploser la tronche et Clem n'aurait qu'à descendre lui coller la dette quand elle sera entre deux poubelles. Le plus probable était qu'elle allait user de ses talents de voyageuse pour leur apprendre les bonnes manières, ce qui allait apprendre à Clem lesdits talents dont elle disposait. Le tableau était parfait, il manquait juste une petite touche sarcastique et agaçante ajouter par l'agoraphobe pour qu'il le soit encore plus. Après avoir récupéré sur un nid de pigeon qui trônait près d'une cheminée une sorte de noix. Clem la lança en l'air et ladite noix fit une gracieuse parabole avant de heurter le front de la voyageuse. Clem lui fit un rapide coucou de la main avec un sourire sadique pour la prévenir que la bande de débiles qu'elle se coltinait n'était pas son plus gros problème.


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MessageSujet: Re: L'art et la manière de vouloir être ailleurs [Pv : Melinda] L'art et la manière de vouloir être ailleurs [Pv : Melinda] EmptySam 23 Juin 2012 - 18:37
Bien, quand on est une jeune femme de bonne famille entourée de tout un tas de loubards déterminés à vous faire la peau, quelle est l’attitude à adopter ? La jeune fille de bonne famille tombe dans les pommes, privant ainsi ses adversaires du ravissement de voir couler du sang. Si l’on n’est qu’une jeune fille normale, on essaie de marchander sa survie. Tout ça pour en venir au fait : je ne suis ni l’une, ni l’autre. Donc ça va cogner dur. Normal, non ? On en veut à ma vie, putain de merde ! Ils ne pensent quand même pas que je vais me laisser faire ? Si ? Dommage les gars. En plus, si je ne me trompe pas, mes capacités physiques, déjà honorables, ont été un tantinet accrues dans ce monde de fous.

Ce qui m’agaça le plus ? Pas vraiment qu’on s’en prenne à moi, ça j’avais l’habitude, mais plutôt le fait d’avoir un spectateur, et pas des moindres. Le type qui m’avait ralentie dans ma fuite, rien que ça. Et vas-y que pour attirer mon attention cet enfoiré m’avait balancé un truc au visage. Bon d’accord, je ne veux pas savoir ce que c’était… En plus il me regardait avec une saleté de sourire suffisant genre « je vais attendre que tu te fasses bien tabasser pour en remettre une couche, tu vas le sentir passer ». Mais quel merdier que ce royaume…

Je réponds à son sourire par un autre, carnassier, voire un peu dingue sur les bords. Comment ça on voit les crocs dépasser ? Bah, c’est juste que ça commence à m’énerver et que j’ai vu l’un de ces gros balourds bouger. Il croit vraiment qu’il va m’avoir d’une droite ? Rêve pas, vieux, il me suffit d’un pas en arrière et d’une torsion du buste pour choper son poignet et lui faire continuer sa route pour percuter ses camarades.

- Oups, ça va, pas trop mal ? Ne pus-je m’empêcher de lancer.

L’attaquant suivant eut moins de chance, son hurlement de rage suffit à m’indiquer sa direction et la distance à laquelle il se trouvait de moi. Derrière, évidemment. Pourquoi les lourdauds ne veulent-ils pas apprendre que, puisqu’on ne voit pas derrière sois, c’est en priorité à pouvoir éviter une attaque de ce côté qu’on s’entraîne ? Plus encore quand on est souvent impliqué dans des bagarres de rue où tous les coups sont permis. Au final, c’est mon coude qu’il l’accueillit, avec un craquement sonore au niveau du nez.

Je fais demi-tour pour le mordre puisque le venin dans ma bouche le mettra hors d’état de nuire dans cinq minutes et que je n’ai pas envie de me battre des heures avant d’en avoir fini avec tous. Je me baisse dans le même mouvement puisque deux autres (ayant compris qu’ils ne m’auront pas facilement) se jettent sur moi pour me faire mordre la poussière. Un coup de pied m’échappa et alla frapper le bas-ventre de l’un de mes agresseurs, le clouant au sol le temps que je m’occupe de son compère, qui fut proprement propulsé par-dessus ma tête. Un genou brisé plus tard (sur encore un autre type) et la bagarre reprit de plus belle. Je ne devrais pas m’en sortir avec plus de quelques bleus, les écailles sortant de ma peau remplissant leur office.

Dix minutes et tout fut fini, tous mes attaquants étaient par terre, immobiles. Pas morts c’est dommage, mais bon, je me contenterai de les savoir groggy. Si on les examinait on pourrait remarquer que tous sans exception avaient été mordus. Avec la mêlée du combat, le sang avait circulé vite, et le venin tout autant. Ils ne devraient pas se réveiller avant que je sois loin. Même en m’occupant du dernier parasite. Je me tournai d’ailleurs vers celui-ci.

- Alors, plaisant spectacle ? Je suppose que t’as quelque chose à me dire pour m’avoir suivie en oubliant mon avertissement. Viens donc, que j’te refasse le portrait, crétin !

Mon sourire était cruel et j’étais couverte de sang, pas seulement celui des autres me rendis-je rapidement compte. Je refermai donc les plaies autant que possible avec mes écailles, jugulant le saignement au niveau de mes coudes et de mes genoux.
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MessageSujet: Re: L'art et la manière de vouloir être ailleurs [Pv : Melinda] L'art et la manière de vouloir être ailleurs [Pv : Melinda] EmptyJeu 28 Juin 2012 - 12:30
Quand on poursuit une personne qui vous a causé un quelconque préjudice moral, on aimerait bien, une fois le malandrin promptement attrapé, qu’il se plie à vos coups sans faire d’histoire et se laisse gentiment tabasser. Mais cela se passait très rarement ainsi, ledit malandrin essayant toujours d’opposer une certaine résistance et le poursuivant qui n’était pas trop confiant de son excellence physique devit au préalable au moins se munir d’une pierre assez grosse afin de lui fournir un avantage brutal pendant le court affrontement. Dans le cas de Clem, l’agoraphobe ne se faisait aucune illusion sur sa force ; celle des autres en revanche, c’était une autre histoire. Il avait toujours tendance à présumer le pire et il se préparait à chaque instant à un combat difficile. Normalement, le fait qu’il poursuivit une fille ne l’aurait en temps normale pas incliné à penser qu’il allait devoir se fritter à une représentante du mal nommé sexe faible, seulement là, la colère avait précipité son jugement et il avait pas raccourcis donné indirectement foi aux stéréotypes machistes.

Mais maintenant, non seulement ladite fille avait réussis à se débarrasser d’une bande de loubards dreamlandiens (rien de compliqué pour un voyageur un tant soi peu doué mais cette donnée avait ramené Clem à la réalité) mais elle lui avait montré son pouvoir de morpheuse (de vraies plaies lors des combats ceux là) et cette voyageuse n’avait visiblement pas eu la peur des petits poneys lors de son enfance, plutôt celle des vilains batraciens… ceux avec les dents pointus, pas ceux qui croassaient et ça prouvait que la situation étant en train de virer chatique. Et en plus, elle avait démontré lors de ce combat d’une maîtrise certaine dans la baston de rue, c’était un peu la goutte d’eau qui faisait déborder les chiottes ça. Mais bon, il y avait la façon de se battre dans le monde réel et la façon de se battre dans Dreamland, là où le corps était bien plus réactif et endurant. On pouvait demander bien plus à son organisme dans le monde onirique et ça influençait la façon de se battre de pas mal de voyageur, avec un peu de chance, Clem était dans ce monde depuis plus longtemps que cette fille et il pourrait peut-être la surprendre de ce coté là, et niveau ruse et sale coup, il avait une assez bonne maîtrise de la chose. Mais d’abord, un peu de mise en scène.

Clem fit apparaître un wormhole dans sa main et le cacha dans le creux de celle-ci afin de cacher à la voyageuse la source de son pouvoir et sauta du toit. Sa chute fut largement accéléré par les effets de son pouvoir sur le continuum espace-temps et il atterrit sur le sol aussi rapidement que s’il avait sauté d’un muret ou d’un petit appentis, ce qui était exactement ce que ses jambes ont ressentis et donc par conséquent, il n’eu pas à amortir sa chute par une roulade mais seulement par une grosse flexion des genoux. Son pouvoir lui servit encore par la poussière qu’il souleva lors de sa réception car, les distances étant réduites, le moindre souffle de particules visibles devint une onde qui enveloppa les jambes de Clem d’une brume fragmenté de couleur rouille. Avec un semblant d’imagination, on aurait pu penser qu’il avait sauté de la stratosphère et acquis une vitesse de comète avant de se réceptionner comme si la distance précédemment parcouru n’avait eu aucune importance.

Maintenant, il se tenait devant la jeune fille… enfin jeune, vieille, belle ou moche ça n’avait aucune importance parce qu’en ce moment même, elle était recouverte d’une certaine quantité de sang, pas importante mais tout de même intimidant, dotée d’un regard de tueur et les écailles qui la recouvraient cachaient toutes ses formes, sauf les muscles. Clem avait l’impression de se retrouver devant un prédateur des marécages en plein dans la force de l’âge et en plein repas et il n’avait pas signer à Dreamland pour se retrouver dans ce genre de situation. Il aurait bien voulu engager un semblant de conversation intimidant comme quoi il ne frappait d’habitude jamais sur les filles mais ça aurait été complètement faux parce que Clem frappait tout ce qui menaçait sa vie sans faire de distinction sur le sexe ou la race (juste sur la taille : cinq mètres de muscles, ça commence à faire beaucoup) et même s’il savait mentir comme personne il préférait s’en abstenir. A la place, il préféra se baisser tout en gardant les yeux braqués sur ceux de son futur adversaire pour ramasser une petite caillasse innocente qu’il lui lança négligemment sur le front. Il se mit ensuite en position de combat en sifflotant comme s’il s’apprêtait à affronter une pécore qui ne méritait pas de mobiliser l’étendue de sa force. Seulement si les réflexes de prédateurs ou son sens de l’observation étaient suffisamment affûtés, elle verrait que les veines du voyageur était gonflé sous la tension naissante et que son souffle était lent et maîtrisé. Clem n’était pas négligent, juste calculateur. Il attendait le premier coup et se préparait à riposter ou esquiver mais ceux qui le connaissait savait qu'il allait d'abord chercher à accomplir cette dernière action.
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MessageSujet: Re: L'art et la manière de vouloir être ailleurs [Pv : Melinda] L'art et la manière de vouloir être ailleurs [Pv : Melinda] EmptyLun 2 Juil 2012 - 21:14
Les assaillants ? Par terre. Les plaies ? Plus ou moins pansées. Les crocs ? Toujours sortis, on sait jamais. Mes pupilles avaient une forme caractéristique rappelant celle des serpents : verticales. Il va sans dire qu’au milieu de l’iris bleue, ça avait de quoi foutre les chocottes. Je n’avais pas signé de contrat pour ça, mais il faut dire que parfois c’était bien pratique parce que dissuasif. Ce qui nous amène à l’autre nabot, là. Celui qui me cherche depuis tout-à-l’heure. Visiblement, lui il s’en fiche de la forme de mes yeux (comme ceux qui sont par terre d’ailleurs, mais eux n’avaient pas eu le temps de les voir de si près avant que je commence à frapper dans tous les sens).

Au pire, c’était tant pis pour ce putain de voyageur, je n’avais plus envie de me fritter… On vous a déjà dit que la violence engendre la violence et que souvent on ne peut plus s’arrêter une fois qu’on a commencé ? Et ben on voit que ceux qui disent ça n’ont jamais été confrontés à la réalité. Ou alors je ne suis pas comme eux. Une fois défoulée, je m’arrête. Je connais mes limites, pour avoir passé mon temps à les franchir, et là, je pense bien que j’aurais du mal à…

Mais il me veut quoi cet abruti ? Il me cherche en plus avec ses caillasses ! « Enfoiré de merde, tu vas pleurer ta mère ! » Est-ce que j’aimerais lui dire. Mais allez parler avec des crocs de cinq centimètres dans la bouche et une mâchoire déformable quasi à volonté… C’est pas possible. Le seul son qui sort de ma bouche est un sifflement irrité qui sert tout autant à prévenir monsieur que là, je suis pas d’humeur. Pour preuve, je balance un coup à un type qui remue un peu trop à mes pieds. Normal quoi.

Et voilà que l’autre se met en garde ! non mais il veut vraiment que je lui démonte sa face, c’est pas possible ! Bon d’accord, puisque t’insistes, je vais te montrer de quoi je suis capable. Une petite introduction cependant sur la vivacité. Comme beaucoup de gens, vous conviendrez qu’un crocodile qui sort d’une rivière pour attaquer une gazelle, ça va vite. Vous conviendrez aussi qu’un serpent qui attaque, c’est très, très rapide. Maintenant, imaginez ça sur un humain. Et sur un humain dont les réflexes ont été douloureusement affûtés ?

Bref, tout ça pour donner une idée de la fulgurance de l’attaque. Pour préparé qu’il soit, l’autre idiot allait la sentir passer celle-là ! Genre je vais me laisser attaquer comme ça, sans me défendre, il me prend pour qui celui-là ? Je fais me penche pour l’attaquer au niveau de la taille. Avec un peu de chance je pourrais le faire tomber. Mais je change d’idée au dernier moment, pivotant sur mon pied gauche, je tends la jambe droite pour le cueillir au niveau du plexus solaire, les deux mains posées au sol pour pouvoir conserver mon équilibre ou me dégager s’il venait à m’attraper.
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MessageSujet: Re: L'art et la manière de vouloir être ailleurs [Pv : Melinda] L'art et la manière de vouloir être ailleurs [Pv : Melinda] EmptyJeu 5 Juil 2012 - 0:00
Clem avait lut un jour que toutes les sortes de chiens laissaient échapper un grognement pour prévenir la personne visé qu’une attaque surviendrait ensuite. Selon la race il pouvait passer se passer une micro-seconde que l’esprit humain ne pouvait pas attraper au vol. Maintenant la question était : est-ce que cette manie appartenait aussi à la famille des reptiles (voir à certaines représentantes du sexe faible si on poussait la réflexion jusqu’au machisme) ? En tout cas la jeune femme/reptile/trucmachin avait sacrément l’air d’être en pétard au vu du bon coup de pied perfide que subit un des abrutis qui était moins malin que ses amis vu qu’il n’avait pas eu le bon sens de faire le mort (technique efficace face aux ours cela dit en passant) et au vu des deux fentes étroites que formaient aussi ses yeux, Clem y était allé peut-être un peu fort avec ses cailloux mais vu qu’il n’avait pas envie de s’excuser de toute façon… m’enfin c’était la première fois qu’il affrontait une morpheuse et celle-ci réussissait assez bien à foutre les chocottes

Et puis d’un coup, sans crier gare, la voyageuse se déplaça en un éclair et porta son attaque (okay je chipote un peu là : le sifflement était peut-être une mise en garde). Clem sentit sa cage thoracique se soulever quand le pied de la file frappa violemment le haut de son torse (ou le milieu, ça dépendait où vous considérer que le torse commence) et le souleva du sol, il sera tombé sur le fondement si sa trajectoire extrêmement courbé ne s’était pas fait arrêter par un mur derrière lui. Son plaquage inopiné par rapport à celui-ci finit de vider ses poumons mais il prit à peine le temps de faire apparaître un wormhole tout en reprenant un minimum son souffle avant de contre-attaquer. Dans un environnement aussi étroit, sa sphère allait multiplier par cinq sa vitesse (ce n’était pas tout à fait les vrais effets de son pouvoir mais ça restait un très bon mensonge qui expliquait au final mieux la vérité exacte que la vraie explication), le problème était que son adversaire aussi profitait de ses effets ; l’agoraphobe n’avait donc que quelques secondes avant que cela ne se sache. De la même manière qu’elle l’avait attaqué lui, Clem fonça en se baissant au dernier moment sans pour cesser autant de courir et, à la manière d’un joueur de football américain qui esquivait un bloqueur ennemi d’une seule main, l’agoraphobe fit décrire un large cercle du bras afin de pouvoir poser sur le haut de la cuisse de son adversaire la dette collante spécial voyageur qui s’accrocha instantanément à son nouveau propriétaire, la sensation de petite piqûre ne manquerait pas d’avertir celle-ci. Clem se servit de son appui pour la pousser brutalement et il passa rapidement derrière elle ; toujours en se servant de son élan, il fonça vers le mur de l’autre coté et l’escalada rapidement, toujours aidé par son pouvoir afin de faciliter son ascension. Une fois arrivé à mi-chemin entre le sol et la toiture, Clem s’arrêta au niveau d’une fenêtre afin de se retourner et de regarder les réactions de la voyageuse. Il n’avait pas une grande avance et il suffirait d’un minimum de maîtrise martial de la part d’un voyageur pour le rejoindre rapidement mais il n’aimait pas tourner le dos à un adversaire et se sentait capable de s’enfuir rapidement dans n’importe quel besoin, au moins maintenant la dette ne pesait plus sur sa tête et les E.V. seraient prélevé sur le corps du voyageur dès la fin de la nuit.
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MessageSujet: Re: L'art et la manière de vouloir être ailleurs [Pv : Melinda] L'art et la manière de vouloir être ailleurs [Pv : Melinda] EmptyDim 15 Juil 2012 - 19:22
Le coup avait porté. Délicieux bruit d’une cage thoracique qui s’enfonce. Délicieux aussi le bruit de l’arrêt brutal du mouvement à cause d’un mur. Celui aussi de poumons qui se vident de l’air dont ils étaient, encore quelques secondes auparavant, pleins. Mais ce n’était pas un coup pareil, bien que particulièrement violent, qui mettait un homme à terre. A moins que cet homme soit une sacrée lopette. Ce qui ne semblait pas être le cas de l’autre avorton. Malheureusement pour lui. Tout aurait été tellement plus simple s’il était resté tranquillement dans sa ruelle, à tenter se soigner son nez blessé. J’en aurais presque eu des remords ! Non mais vous vous rendez compte ? Moi, avoir des remords ! Et en plein milieu d’une bagarre en plus ! Non mais ça va pas bien là-dedans…

J’avais à peine eu le temps d’esquisser ce fil de pensées que l’autre se relevait et fonçait sur moi à vive allure. Il va de soi que personne ne pouvait aller aussi vite, c’était comme si le monde ralentissait autour de lui. Etait-ce là son pouvoir ? Il devait bien en avoir un puisqu’il ne semblait pas être originaire de Dreamland. Il s’était donc relevé et, courait dans ma direction. J’eus tout juste le temps de me placer en position défensive qu’il s’était déjà baissé et passait à côté de moi sans même me toucher. Vraiment ? La piqûre sur ma cuisse démentait l’attitude selon laquelle il serait juste passé à côté de moi. Dans le but de s’enfuir ou un autre ?

Je n’eus que le temps de baisser la tête et de voir l’étiquette collée sur le haut de ma cuisse avant de me sentir partir de côté. Goujat ! Pousser une femme ! En plus de lui avoir lancé des cailloux au visage… Bref, il m’avait poussée en passant. D’une torsion du buste, née de la sainte horreur que j’avais à avoir un adversaire derrière moi, je réussis à le voir grimper au mur. Reprenant par miracle mon équilibre, je me lançai à sa poursuite sans attendre.

Il s’était arrêté devant une fenêtre pour voir où je me trouvais quand je l’attrapai par la taille et lui fis traverser le verre de cette dernière. Les rues étaient assez peu larges et mes capacités physiques assez développées en ce monde pour me permettre, en quelques bonds d’un mur à l’autre, de le rattraper sans encombre. Nous nous écrasâmes sur le sol d’une chambre à coucher et je décidai de lui en retourner une avant toute chose. Je le saisis à la gorge, toutes dents dehors et le regard fou.

- C’EST QUOI CE TRUC ? TU M’AS FOUTU QUOI SUR LA JAMBE ?! T’AS INTERÊT A ME LE DIRE, J’HESITERAI PAS A TE TUER, CONNARD !

Je resserrai inconsciemment la main autour de sa gorge, incapable d’une pensée rationnelle. On pouvait presque voir le venin suinter de mes crocs tant la tentation de le mordre était forte. Pourtant il fallait que je me retienne, au moins jusqu’à ce qu’il me dise comment me débarrasser de ce truc.
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MessageSujet: Re: L'art et la manière de vouloir être ailleurs [Pv : Melinda] L'art et la manière de vouloir être ailleurs [Pv : Melinda] EmptyJeu 19 Juil 2012 - 18:17
Clem Free perdit brutalement son souffle quand son dos rencontra brutalement le sol en bois poli d’une quelconque chambre d’un citoyen de Citadelle moyen. Mille petits bouts de verre s’enfoncèrent dans ses vêtements mais quasiment aucune ne traversa les replis de son pull pour se ficher dans ses omoplates. Une main s’agrippa à sa gorge et il ne pu récupérer son souffle précédemment perdu quand il sentit sa trachée se réduire en l’état d’une mince paille de caoutchouc. La voyageuse était sur lui et sa transformation n’en était que plus visible avec sa colère grandissante (même si au vu de son regard, on pouvait difficilement croire qu’elle pouvait encore monter) ou alors c’était juste son excellent visuel sur ses dents impressionnantes qui modifiaient le jugement de l’agoraphobe. Il songea avec une demi surprise que c’était la deuxième fois qu’il se retrouvait dans une position semblable. Seulement la première fois aussi, une autre voyageuse s'était mit dans cette position pour tenter de le tuer.

La voyageuse le menaça avec force colère que s’il ne lui indiquait pas comment se débarrasser du « truc », elle le tuerait. Ce qui le fit sourire (intérieurement le sourire, extérieurement il était rouge pivoine et essayait de respirer) parce que si elle le tuait, il ne pourrait pas lui dire comment refiler la dette à quelqu’un d’autre.
C’était exactement ce genre de pensée absurde et un goût pour chercher la petite bête qui le mettait souvent dans une situation chiatique.

L’agoraphobe attrapa le poignet appartenant à la main qui essayait de l’étrangler (excuser-moi : « qui était en train de l’étrangler ») et tenta de l’écarter par la force. Mais sa position était trop défavorable pour cette épreuve physique. Même si Clem était un voyageur depuis déjà pas mal de temps et que son corps s’était globalement amélioré sous l’égide du monde onirique ; il gardait quand même des épaules de serpent. Il tenta ensuite de faire choir le corps de la fille juché sur lui par la force de ses mollets et de ses cuisses. Même constat que précédemment. La seule différence c’était que Clem savait qu’il était coincé. Avant il en était juste certain.

Vu que la gueule et le mot de trop était tout ce qui lui restait, Clem se força à sourire et il lança à la fille :


« Ça ? Oh c’est rien, ça va juste t’arracher la jambe à la fin de la nuit ; mais c’est garanti sans douleur, ajouta t-il en aparté bien qu’il savait que son discours risquait difficilement de la calmer. Enfin elle était dans l’optique où elle avait besoin de lui pour se débarrasser de la dette. A part une belle torture en règle dans le pire des cas, Clem ne courait pas encore de risques (trop) mortels.

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MessageSujet: Re: L'art et la manière de vouloir être ailleurs [Pv : Melinda] L'art et la manière de vouloir être ailleurs [Pv : Melinda] EmptyMar 25 Sep 2012 - 21:10
Comme sous l’impact d’une bombe, la fenêtre avait explosé. A ceci près qu’une bombe aurait également ravagé le quartier et que là, seule la fenêtre avait subi des dommages, et peut-être les deux corps qui étaient passés au travers. Nos corps, à l’autre abruti et à moi. Heureusement, personne n’a eu à encaisser le météore que nous étions devenus après un court vol plané dans la ruelle. Ni les coups qui avaient plu, peu nombreux d’ailleurs. Si l’on regardait de loin, au travers des débris qui tombaient encore, la situation pouvait encore passer pour normale : une jeune femme à cheval sur un jeune homme, leurs vêtements dépenaillés et la main de la demoiselle sur la gorge de son vis-à-vis tandis que celui-ci tentait vainement de reprendre le dessus dans leur danse.

Normale, cette situation ? Pas tout à fait. En effet, dès qu’on passe outre la poussière, on peut remarquer que, même si cette posture peut faire penser à un gros câlin, il n’en est rien. Mes yeux étincellent de rage dans la pénombre tandis que la couleur sombre de ma peau se précise comme n’étant pas naturelle (des marbrures d’ocre et de noir, ce n’est en rien naturel). Quant à mes doigts, ils sont obligeamment enfoncés jusqu‘à la première phalange dans la chair du jeune homme, prêts à lui arracher la trachée d’un coup sec. On peut aussi voir que cet idiot a le visage rougi, voire violacé, par le manque d’oxygène et que je ne semble pas permettre de bouger et donc de se dégager. Si on s’intéresse maintenant aux paroles, plus aucun doute n’est permis. Je suis en train de menacer monsieur !

- Bon, écoute-moi bien, sale gamin… J’ai pas que ça à foutre que de rester là à te taper dessus pour que tu causes. T’as deux solutions, allez, trois peut-être. Soit tu me dis ce que je veux savoir et je te fiche la paix, je suis même pas sûre que je voudrai te recroiser un jour, sauf pour terminer de te fracasser la tête. Soit tu dis rien et je te jure que je te pourchasserai toutes les nuits, à tel point que même ton ombre ne sera plus une alliée. Soit tu décides maintenant que tu ne diras rien, auquel cas je t’écrabouille de façon définitive.

Aucune lueur de bienveillance dans mes yeux, juste une froide résolution après que j’aie compris que la furie ne me mènerait nulle part. Il avait d’ailleurs bien failli passer de vie à trépas ce con ! Avec ses fanfaronnades ridicules. Même moi, dans pareille situation je ne fanfaronnais pas. Non, je cassais la gueule aux gens c’est comme ça que ça marche, point. Enragée, le pire était de me provoquer… Ce que l’autre ne pouvait bien entendu pas savoir. J’avais décalé mes appuis après sa diatribe, levé le poing et avais amorcé sa descente, espérant vaguement que sa gorge s’arracherait sous l’impact si je ne bougeais pas son autre main.

Et puis je m’étais ravisée. Je n’aime pas être manipulée, et c’est exactement ce qui était en train de se produire ! Je m’étais laissée avoir et j’avais perdu le peu de sang-froid que j’avais sans l’avoir moi-même décidé. Ca n’allait définitivement pas du tout ! Alors je m’étais calmée, pas le choix. J’avais vraiment besoin de savoir comment virer cette dette de ma cuisse, avant que la nuit se termine et emporte ce que (soi-disant) je devais en prenant sur mon corps.
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MessageSujet: Re: L'art et la manière de vouloir être ailleurs [Pv : Melinda] L'art et la manière de vouloir être ailleurs [Pv : Melinda] EmptyMer 26 Sep 2012 - 20:33
L'oxygène c'est un peu comme la queue d'une vache : on reconnait son importance théorique entre deux souffle mais ça reste d'une difficulté sans nom de se rappeler comment c'était quand on en avait avant. Cela dit l'oxygène avait pour elle une forte capacité anti-hallucinogène. Sans elle, Clem avait l'impression d'entendre des minuscules cymbales carillonner à ses oreilles. Il avait vaguement le sentiment que la voyageuse avait entrepris de répéter sa dernière phrase mais en trois fois plus longtemps. Il percevait vaguement l'idée générale mais comprenait tout de même que le message était semblable. Malgré les apparences, l'agoraphobe était autant en danger que son adversaire féminin. L'un était peut-être en train de suffoquer dangereusement mais ce n'était pas lui qui avait une petite bombe accroché à la jambe. La voyageuse était peut-être en position de force à cette instant précis mais c'était Clem qui avait l'avantage de savoir précisément ce qui se passait.
Un avantage qu'il arrivait difficilement à exploiter avec une gorge menacée d’extinction subite.

Tout du moins, le corps possède de vive réflexe, là où Clem aurait rendu les armes tout de suite (voir ne pas poursuivre du tout la voyageuse), ce Clem Free là avait encore une main libre. Ladite main libre activa son pouvoir, tendit le bras au maximum pour attraper un morceau de verre plus conséquent que les autres, il s’entailla douloureusement les deux bords de la paume et le saisissant et le ramena rapidement devant le visage de la fille. Sa prochaine intention était de lui taillader un des multiples points faibles de cette partie du corps.

Toutefois la partie de son cerveau qui contenait encore son instinct de survie complètement intacte lui signifia qu’il était juché par un putain de gros lézard géant. Qu’il allait vraisemblablement s’écorcher lui même la main s’il décidait d’attaquer des écailles épaisses avec son arme improvisée. Que même si son attaque portait, il se ferait déchiqueter sur le champ par la colère subite et brutale de son adversaire. Là où ses pensées n’étaient plus très clair du fait de la croissante absence d’oxygène l’alimentant, le risque de la mort imminente alerta directement le muscle entre ses deux oreilles. Un truc de cerveau certainement.

L’agoraphobe regarda pendant à peu près deux secondes qui lui semblait autant d’heure le visage reptilien de la voyageuse. Il baissa son bras et lâcha son contondant avant de relâcher complètement son corps. Avec la proximité physique qu’il partageait avec la voyageuse, celle-ci ne manquerait pas de le remarquer et peut-être penserait t-elle à raison que son adversaire était en train de rendre les armes. Autre effet bienvenu, même si sa trachée restait sévèrement comprimé, il parvient tout de même à siffler à l’atmosphère ambiant suffisamment de filament d’air pour parler :


“Touche une autre personne avec la partie concernée... n’importe comment c’est magique. N’importe qui y parviendrait.”

Clem avait pensé à préciser à prévenir la voyageuse qu’il serait inutile de refiler la dette à sa personne parce qu’il la rattraperait aisément avec son pouvoir. De toute façon elle allait peut-être arriver toute seule à cette conclusion sans lui vu qu’elle avait vu par trois fois son pouvoir en action.

N’importe comment, Clem ne souhaitait pas trop amener ses réflexions dans ces eaux là vu que le voyageur avait tout de suite trouver la solution à ce problème : lui pulvériser les deux jambes pour l’empêcher de la poursuivre. Il espérait qu’elle n’était pas foncièrement méchante et qu’infliger un tel traitement à son prochain allait la rebuter. Bon elle venait de scraffer de façon sauvage plusieurs loubards en bas de la ruelle mais on avait bien le droit de rêver, non ?


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MessageSujet: Re: L'art et la manière de vouloir être ailleurs [Pv : Melinda] L'art et la manière de vouloir être ailleurs [Pv : Melinda] EmptyMer 24 Oct 2012 - 20:34
Bon, c’est pas le tout mais je commence à en avoir sérieusement ma claque de cette histoire ! Je me promenais tranquillement sans rien demander à personne, et pour un quelconque désaveu des voyageurs voilà qu’on veut me faire payer le prix fort pour un objet délibérément placé sur mon passage ? Je sens qu’on va pas être copains, les gens d’ici et moi. Malheureusement pour eux c’est eux qui me cherchent, et bien ils vont me trouver. Oh et puis, le meilleur pour la fin, l’autre abruti de voyageur que j’avais percuté dans ma fuite qui s’allie à ceux qui préfèreraient me voir morte. Sympathique non ? Mais quel con ! Tout ça pour quoi ? Pour finir à moitié mort dans une flaque de sang et des éclats de verre. Joli résultat, vraiment.

Il va de soi que je n’étais pas étrangère à son état. Enfin bon, si quelqu’un d’autre s’était chargé de lui à ma place ça ne m’aurait pas plu du tout. Bref, comme monsieur jouait les durs (ou la connerie, au choix), je l’avais… disons un peu, molesté. Juste le temps d’avoir la réponse à une question existentielle : comment me débarrasser de cette putain d’astronomique dette de merde ? Il avait bien lutté, me donnant du fil à retordre, enfin, plus que les autres loubards qui m’avaient précédemment attaquée. Et pourquoi selon vous ? Juste parce que j’étais une putain de voyageuse ! Ouais, vive l’accueil dans ce bled…

La résistance de mon adversaire ne faisait aucun doute. N’importe qui aurait craqué pour bien moins que ce qu’il avait subi. Et il avait encore trouvé le moyen de se foutre de moi ! Cette attitude était horripilante, mais je ne pouvais m’empêcher de louer intérieurement son courage. Ou sa stupidité, à vous de juger. Une dernière fois il avait tenté de reprendre le dessus, l’odeur du sang avait envahi l’atmosphère et j’avais noté le morceau de verre dans sa main. Je l’avais regardé lever lentement son bras entre nos visages et j’avais deviné son intention, me préparant à riposter, quitte à devoir trouver quelqu’un d’autre pour virer ce putain de bout de papier de ma jambe.

Je fus surprise lorsqu’il décida finalement de ne rien faire et que tous ses muscles se détendirent. Ce n’est pas pour autant que je relâchai la pression sur sa gorge, on m’avait déjà fait le coup de se détendre pour ensuite repartir à l’attaque. J’en avais tiré la leçon : toujours rester sur ses gardes, quoi qu’il se passe. Je dus donc tendre l’oreille pour saisir le minuscule filet de voix qui sortit de ses lèvres. J’avais un peu honte de moi pour le coup, je l’avais frappé sans même essayer de comprendre seule comment me défaire de la dette… Enfin, j’avais moins de scrupules si je me disais que c’était lui qui avait commencé, en choisissant de me poursuivre plutôt que de la refiler directement à un autre…

- Ben tu vois, c’était pas si difficile finalement.

Sur ce je relâchai lentement son cou et libérai son corps de mon poids.
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MessageSujet: Re: L'art et la manière de vouloir être ailleurs [Pv : Melinda] L'art et la manière de vouloir être ailleurs [Pv : Melinda] EmptyLun 29 Oct 2012 - 15:53
Après une intense strangulation, si celle-ci se termine par la survie du sujet, ce dernier aurait pendant plusieurs secondes l’impression (entre deux quintes de toux) que tout l’air du monde ne suffira pas. C’était exactement ce qui était en train d’arriver à Clem. Sitôt que la voyageuse un poil transhumée avait relâché la pression sur son cou et sur son torse. L’oxygène atteignit ses poumons avec une telle violence qu’il ne pu que, dans un premier temps, la rejeter avec une violence égale. Ce n’est qu’après que le flux gazeux porteur de vie repris doucement son cycle intrinsèque qu’il pu respirer comme une personne normale. Même si une partie du traumatisme était encore vif dans son esprit.

Il était également surpris de ne pas s’être pris un coup en plein dans les gencives. Il pensait que, sitôt que la voyageuse obtiendrait ce qu’elle désirait savoir, il serait bon pour un allez simple dans le monde des… elle ferait en sorte qu’il fasse un somme jusqu’à la fin de la nuit (heu… là encore la formulation peut terriblement prêter à confusion) et pas grâce à des drogues douces. L’un dans l’autre, elle avait plutôt été extrêmement correcte dans cette affaire. Elle n’avait pas abusée de sa supériorité afin d’exterminer proprement le voyageur qui l’avait agressé. Bon quelque part, l’affaire était bizarre et le nœud de la responsabilité pas facile à démêler : on avait initialement une voyageuse poursuivi par une foule pour une sombre histoire de marchandise abîmée. Et dans un royaume qui pratique activement les pogroms envers les voyageurs, on imaginait sans peine la non-envie du voyageur à tenté de s’expliquer diplomatiquement. Ensuite certes, Clem s’était pris un violent coup sur la bonbonne car il avait été surpris par la fuyarde qui l’avait éjecté de son passage promptement. Ça à la rigueur il pouvait facilement la pardonner là dessus vu qu’il avait connu des gens faire bien pire quand ils étaient sous tension, poursuivis et retardés. Après, Clem, souhaitant allier l’utile à l’agréable en se vengeant tout en voulant se débarrasser de la dette qu’il avait contracté, était partit à la poursuite de la voyageuse. En toute objectivité, sa position se défendait, la position de la voyageuse aussi, par la suite, vu qu’elle, elle se défendait littéralement. Avec les moyens mis à sa disposition et sans (trop) en abuser.

Donc au final on avait là une affaire pas respectable pour deux sous réglé avec une toute relative civilité entre les deux parties ? Pas vraiment mais en tout cas ce n’était pas l’inverse qui s’était passé. Pendant qu’il se faisait à lui-même un petit résumé mental de leur affaire, où l’agoraphobe en concluait que, lui comme la voyageuse, il avait à la fois dans leur devoir et à la fois un peu en tord chacun, il se demandait comment il allait répondre à cette fille en lui faisant comprendre qu’au final, il ne lui en voulait pas de l’avoir un petit peu tabassé puis menacé. Autrement qu’en le disant littéralement bien sûr.


« Tu sais, fit-il en se tâtonnant la mâchoire qui avait quand même pris un sacré coup là encore, je m’attendais à ce que tu me files un bon coup de tête pour fêter ce renseignement. Finalement je suis bien content de ne pas avoir poursuivi une voyageuse psychopathe. »
L’agoraphobe se leva et commença à marcher (boitiller, plutôt) en direction de la fenêtre un peu explosé (il fallait le dire). Après avoir fait passé la moitié haute de son corps à travers l’ouverture et commencer à repérer ses futurs prises pour grimper sur le toit, il se tourna une dernière fois vers la voyageuse. « J’te souhaite bonne chance pour trouver un voyageur à qui refiler ton tatouage. Fais gaffe quand même, à Citadelle ils préfèrent éviter de se faire seringuer par la garde. On est quelque peu intolérant avec les voyageurs ici. D’habitude, tout le monde fait profil bas, toi tu es plutôt une exception disons."

Sitôt dit, Clem commença son ascension, aidé par son pouvoir qu’il venait d’activer. Un petit sourire intérieure lui aurait barré le visage s’il l’avait laissé sortir. Ce n’était après tout, pas vraiment une défaite qu’il venait de subir : l’idée initiale avait été de se débarrasser de la dette qui l’avait échouer. Maintenant qu’il en était débarrasser, il pouvait attendre tranquillement la fin de la nuit.





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