Ayant un peu abusé de son temps de parole, il s'arrêta, sourit à la jeune fille aux yeux de feu et attendit sa réponse, avec impatience...

Il venait de faire part d’un de ses secrets et pourtant il ne ressentait rien... Rien ? Si, en faite il ressentait de la joie, la joie d’avoir partagé une partie de lui à une jeune fille, ce qui n’était pas du tout son attitude habituelle, car, souvent, sa timidité le devancé. Cette timidité qui apparaissait lorsqu’il parlait à une fille, à une fille qu’il ne connaissait pas, à une jeune fille qu’il ne connaissait pas, à une jolie jeune fille qu’il ne connaissait pas... Dans le monde réel, cette timidité le bloquait, le tourmentait, l’embêtait à chaque fois qu’il était en présence de personne qu’il ne connaissait pas, surtout lorsque les personnes appartenaient à la gente féminine. Mais ici, au Royaume Des Sucreries, dans ce monde onirique, dans Dreamland rien de tout cela ne venait le troubler, rien, pas de timidité, pas de blocage et pas ou très peu de rougissement. Ici, il était libre de parler aux filles de tous âges sans rougir à chaque fois que les regards se croisaient. Il était apparemment libre de tout dire sur lui et de poser des questions sans problèmes. C’est exactement ce qu’il avait fait, il avait demandé, un peu précipitamment, à Lucia de parler d’elle. Cette dernière, disposant d’une grande imagination avait proposée un jeu de questions et réponses à tours de rôle. Ainsi, Loki avait appris que Lucia, aussi, avait un passé tragique, comme Myleïn. Il avait appris que c’était de ces évènements qu’était apparue sa phobie du sang. Lui avait fait part d’une partie de son passé quelque peu banal à l’inverse des deux personnes qu’il avait rencontré lors de ses deux dernières nuits. Il avait, ensuite, décrit son vêtement fétiche, son écharpe, à laquelle il apporte une importance considérable, une importance d’espoir et de souvenirs. Il avait demandé à la jeune fille d’où venait sa fleur, sa rose mise délicatement sur ses cheveux comme si elle avait toujours était là. Alors il attendait la réponse, il attendait d’en savoir plus sur Lucia, sur une partie d’elle qui semble avoir une importance à ses yeux et Loki pensa, non, il était sûr qu’après la future explication sur l’origine de la rose, il verrait cet élément d’une autre manière. Il savait que lorsque l’on verrait cette rose on verrait Lucia. Lorsque l’on penserait à la rose, on penserait à Lucia. Enfin, lorsque l’on toucherait la rose, on toucherait Lucia... Il attendait donc la réponse de la jeune fille, la réponse, justement, la voilà :

"Euh… J'ai trouvé cette fleur dans un de mes derniers rêves. C'était une pièce aussi noire que l'était mon esprit en ce moment. Alors que toute vie n'était plus possible dans un tel endroit, je l'ai trouvé. C'est peut-être idiot, mais c'est comme pour me rappeler que, où que j'aille, il y a un peu d'espoir…"

Encore un souvenir triste, un souvenir noir comme la pièce qu’elle avait décrite et pourtant, dans ce souvenir, elle avait trouvée cette fleur, cette seule forme de vie, cette lueur d’espoir. L’espoir, justement, est le symbole qu’accorde, la jeune fille, à cette fleur. Mais elle lui accroche un symbole positif tourné de manière négative. Le manque d’espoir est, pour Loki, l’un des manques les plus importants. Mais après tout, cette jeune fille, Lucia était là, assise à coté de lui, en train de parler d’elle, ils faisaient connaissance et c’était, pour Loki, le plus important. Mais quel est le but de Lucia dans ce monde ? Es-ce un but aussi difficile, aussi important, aussi puissant que celui de Myleïn ? Ces deux filles, les deux premières rencontres de Loki avaient des points communs, elles se ressemblaient dans leurs différences. Les deux avaient vécues des évènements tragiques dans leur vie, les deux avaient des pouvoirs liés à ces évènements et, à présent, les deux connaissaient Loki et pourtant elle était aux antipodes, l’une de l’autre. Encore des questions qui venaient d’apparaitre dans l’esprit du Chionophobe, il se promit de les poser, mais pour l’instant, c’était à Lucia de poser une question. Si elle avait un but précis, il pourrait l’aider, peut-être s’engagerait-il une nouvelle fois à aider une personne a peine rencontrée ou peut-être qu’elle n’avait tout simplement pas de but... Pour le moment elle réfléchie. Cependant elle réfléchie en tapant, avec ses doigts, sur la main de Loki. Ce dernier, n’ayant pas l’habitude de ce genre de contact, rougit, contre son gré, légèrement, pourtant ce contact n’avait rien de désagréable, au contraire, on ne pouvait faire plus agréable et plus doux contact que les mains d’une jeune fille telle que Lucia. Puis elle rompit le contact, en se levant. Que fait-elle ? Elle vient de se rendre compte du contact entre ses doigts et la main du jeune homme. Mais que ce passe t-il ? Ses pieds commencent à disparaitre... Non, pas déjà, pourquoi maintenant ? Oui elle se réveille, quelqu’un enlève Lucia, son nom ? Le Matin....

"Je me réveille, promet moi que l'on se reverra !"

Puis, elle posa ses douces lèvres sur le front à Loki. Ce contact, chaud, puissant, rempli de douceur et d’amitié, mis Loki dans une joie indescriptible. Il faisait un pas de plus vers son but, une personne de plus venait de le rencontrer, et une personne de plus venait d’entrer dans son cœur, jamais il n’oublierait cette nuit, sa quatrième nuit. Alors, ayant peur qu’elle parte avant qu’il ne lui réponde, il lui parla en ces termes :

"J’ai passé une super nuit en ta compagnie, j’espère vite te revoir...A bientôt Lucia. "

Oui une super nuit...un combat, une rencontre, une fille, une amitié.... Tout ce qui pourrait caractériser une super nuit. Mais cette nuit était à présent terminée, le réveil allait emportait la jeune fille et elle laisserait Loki seul jusqu'à ce qu’à son tours, il se réveille...

Quand elle fut partit vers l’autre monde, le monde réel, Loki marcha jusqu’à un petit muret en gâteaux, il y posa ses coudes et regarda l’océan de Coca-Cola qui s’offrait à lui. Il réfléchit un petit moment, du moins jusqu’à ce qu’il se reveille. En effet, une fois qu’il vit sa main gauche s’émietter, il sourit. Alors il eut une idée, avec son autre main il gravit un mot sur le muret. La matière n’étant pas solide, le bout de son doigt suffisait pour écrire le mot. Ce mot était en cinq lettres et il décrivait sa nuit, tous les évènements de cette nuit tournés autour du mot. C’était un mot flamboyant, un mot doux, un mot accroché à une fleur, un joli mot. En faite c’était plus qu’un mot, c’était un nom, c’était....

.....Lucia.