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Hope is Dead : Ed Free VS Héléna Von Jackson

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MessageSujet: Hope is Dead : Ed Free VS Héléna Von Jackson Hope is Dead : Ed Free VS Héléna Von Jackson EmptyMar 25 Jan 2011 - 14:59
Héléna ouvrit les yeux, et ne pu s’empêcher de sourire, voyant le lieu que Aion avait choisi pour elle, le royaume Cristal était vraiment magnifique et collait parfaitement avec ses habits et sa coiffure. Tout ce paysage fait de cristaux aussi scintillants que coupants, cela lui faisait monter l’adrénaline au maximum, ses mains se posèrent sur les deux poignées de ses épées, presque aussitôt un goût de sang se déposa dans sa bouche et son regard se porta sur le jeune voyageur face à elle. Il semblait ne pas comprendre ce qu’il venait de se passer mais gardait une main sur un panneau de signalisation accroché dans son dos. Héléna passa sa langue sur ses lèvres et apprécia à l’avance ce combat, rien ne pourrait la déranger en cet instant, pas même les deux gars du clan des Glaive de feu qui vinrent à leur rencontre.

-« Hey, vous voulez vous engager dans les Glaives de Feu ! »

Héléna referma ses doigts sur la poignée de l’une de ses épées et soudain elle disparut de la vision des deux recruteurs pour réapparaître derrière celui qui marchait un peu en retrait, la lame de son sabre traversa sans difficulté les protections du voyageur et fit jaillir un flot de sang du torse de son défunt adversaire. L’autre se retourna, trop tard, et trop lentement surtout, la numéro un de la ligue Baby venait de prendre appui d’une de ses mains sur la tête du cadavre qui tombait à genoux, puis lança son pied en direction du visage du second voyageur. Celui-ci cria sa douleur lorsque le talon lui transperça l’œil et il tomba à terre sur le dos, tentant désespérément de retirer le pied de la jeune fille de son visage mais Héléna lui trancha la main qui s’accrochait avec fébrilité à sa jambe puis elle se baissa et approcha son visage de celui de sa future victime.

-« Fais de beaux rêves… »

Son bras se leva, tenant toujours fermement son épée, puis après un sourire elle le rabattit violemment, répandant une pluie de sang autour d’elle. Ses vêtements qui étaient d’une couleur grise, n’affichait plus que la couleur pourpre, sa langue délicate passa une nouvelle fois sur ses lèvres et arracha plusieurs gouttes de sang qui s’étaient répandus sur son visage. Son regard se posa à nouveau sur le jeune homme face à elle et le dévisagea avec insistance.
Puis elle s’empara de sa deuxième lame et s’assit sur le cadavre encore chaud du voyageur des Glaives de Feu.

-« Bon si on y allait ^^ »

(HRP : Petit post pour l’entrée en scène, à toi l’honneur de commencer si tu le désires ^^)
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MessageSujet: Re: Hope is Dead : Ed Free VS Héléna Von Jackson Hope is Dead : Ed Free VS Héléna Von Jackson EmptyMer 26 Jan 2011 - 12:42
Le froid était intense. Et j'étais entouré d'une chaîne de montagnes gigantesques. Ce paysage tilta dans mon esprit avant que ce dernier ne repêcha l'information dans les archives de mon cerveau. J'étais en plein dans le Royaume Cristal. C'était la première fois que j'effectuais une mission d'importance cruciale sans ce crétin de Jacob. J'avais failli périr (comme à chaque fois que je marchais en solitaire d'ailleurs) mais j'avais néanmoins prouvé au DreamMag que je n'étais pas qu'un merdeux qui se reposait entièrement sur les capacités de son compagnon. Même si le journal en question n'avait pas retenu mon acte de courage...
Il y avait de la neige tout autour de moi, qui formait comme une arène. J'étais sur des pavés, on ne devait pas être loin d'un village ou quelque chose dans le genre. Tant mieux d'ailleurs, je ne voulais pas combattre dans de la poudreuse. Il fallait se battre dans des conditions optimales. Le soleil ne côtoyait aucun nuage d'ailleurs. Il dardait ses rayons froids, gelant à lui seul tout le Royaume de son étreinte glaciale. Il avait une teinte bleue qui rendait les montagnes féériques. Partout autour poussaient des sortes de cristal qui reflétaient la lumière de leur brillance surnaturelle, donnant à la neige (neige, parfait tableau qui ne demandait qu'à ce qu'on dessine dessus !) des spectacles de vitraux. Malheureusement pour moi, ces sortes de fougères semblaient aussi belles que coupantes. On pourrait s'en servir comme lame de rasoir, même si personnellement, je préférerais plutôt m'acheter des Bic. Ce n'était pas eux qui m'égorgeraient si une toux surprise jaillissait de ma gorge rouge.

Les événements passés, que s'était-il passé ? Disons que j'étais tranquillement arrivé dans le Royaume des Cow-Boys en risquant ma vie comme un fou furieux, entourés de types aussi puissants que bagarreurs. Puis ensuite, le Voyageur du nom de Jann que j'avais croisé dans le métro avait eu soudainement la super idée de venir me voir au milieu de tous ces barbares. Désolé Jann, mais franchement... COMMENT ON PEUT SURVIVRE EN ETANT AUSSI CRETIN ??!! Mais BON SANG JAAAANN !!! Ils étaient une petite dizaine à vouloir se foutre sur la gueule, ils dégageaient une aura assez forte pour faire vibrer une tondeuse à gazon et toi tu les ignores comme si de rien ne s'était passé ! Normal ouais ! Bordel, je ne savais pas s'il était con ou tout simplement ignorant... En tout cas, comme vous avez pu le remarquer... Je me faisais beaucoup de soucis pour lui. Il avait certainement été transporté dans un autre combat, dans un autre endroit, comme tous les autres d'ailleurs. Je me sentirais largement coupable s'il se faisait tuer. C'était ma faute, au lieu de me la péter, j'aurais dû faire gaffe à ce qu'il se passait autour de moi. Au lieu de les provoquer, j'aurais pu plonger sur Jann pour le tirer de là. Franchement, quel con j'étais !

Pour le reste, je n'y avais prêté guère d'attention. Ils avaient juste été trop nombreux à débarquer sans même que je ne comprenne d'où. Entre le couple qui vint chercher noise à un des neufs gars (franchement, tout le monde était insouciant ou quoi ?), ceux qui se sortaient de quelques saloons différents. Y en avait eu un qui était déjà complètement beurré. S'il avait été inclus dans le combat, je lui souhaitais bonne chance. Les adversaires n'avaient pas l'air de gentilles nourrices prêtes à refuser un combat si un de leurs adversaires semblaient avoir plus d'alcool que de sang dans les veines. Il y avait aussi cet épéiste albinos que j'avais combattu précédemment, dont la lame me faisait froid dans le dos. Elle était aussi rayonnante et gelée que les rayons de l'astre qui éclairaient le Royaume Cristal. Et certainement aussi dangereuse que le pays entier. Ah oui, il y avait aussi eu Lou. Mais lui, c'était un cas. Ma déficience mentale provenait d'un tiers de cette espèce de doux dingue qui passait son temps à méditer et à réfléchir, juste pour envoyer des tables dans les gueules des gens (pour ceux que ça intéressait, les deux autres tiers provenaient de moi-même et d'un phoque injurieux). Tandis qu'il engueulait le monde comme un Calimero trash, et qu'il me demandait gentiment de l'aide entraîné de forces par deux gorilles, je lui avais répondu d'un majeur levé sans vraiment le regarder à travers mes lunettes de soleil. On avait gardé les phoques ensemble si je pouvais dire, et c'était bien pour ça que je faisais tout pour m'éloigner de lui. Même si la véritable raison pour laquelle je ne lui ai pas sauvé la mise, était que j'espérais qu'il ne fût pas entraîné dans le combat. Si je l'avais délivré, il aurait été encore plus en danger qu'entouré de deux gorilles qui dégageaient une odeur de pourri. Pour le reste, avec cet étrange téléportation, j'osais espérer qu'il ne fut pas emporté dans d'autres combats. De toutes façons, il saurait se débrouiller. C'était un grand garçon qui pouvait réduire un Royaume entier en cendres juste parce qu'un gus ne lui avait pas souhaité le salut correctement. Heureusement pour moi, je n'avais vu aucun Private Jokes cette nuit-là. Les adversaires allaient certainement être dangereux et je ne voulais pas de perte dans nos rangs. Disons que cette idée m'était totalement insupportable. Savoir que Shana et Hélène avaient disparu de Dreamland, et c'était mon monde et mon humeur qui s'écroulaient, aussi impitoyablement que possible. Comme un couperet qui m'aurait tranché tout le cou, sauf une dernière lanière de peau.

Je pouvais facilement conclure qu'on nous avait envoyé je ne savais comment dans tout le Royaume, histoire de nous disperser ou de fuir. Puis je fis enfin attention à la silhouette grise peu vêtue qui me faisait face. Bon, il ne manquait plus qu'à rayer la seconde mention. Ils avaient fait ça pour pouvoir envoyer tous les adversaires au loin, et même organiser des combats entre leur équipe rivale et les pauvres quidams. Plutôt futé les gens. J'avais aussi l'impression qu'on avait totalement sous-estimé la « troisième équipe », comme si on les avait considéré comme des fonds de tiroir qui serviraient de joujou une nuit avant d'être cassés. Tu parles d'une morale de dingue, je n'étais pas là pour venir me les brouter en attendant que ma tête partit tomber sur le sol. Il faisait quand même un froid polaire mais je n'allais pas m'en plaindre : quand je me réchaufferais, c'était que je serais en plein combat contre un adversaire assez condescendant pour me considérer comme une occupation. Mais l'aura qui dégageait de ma future adversaire donnait envie de vomir. Plus que puissante ou violente, c'était l'adjectif « malsaine » qui correspondait le mieux à cette énergie sanguinolente.

Et comme pas mal de Voyageurs, elle avait les cheveux albinos. Ou alors d'un argenté tirant sur l'immaculé. Et encore... Elle ne semblait pas souffrir du froid malgré le peu de tissus sur elle, ce qui me faisait de suite penser qu'elle devait avoir le sang chaud bouillant. Moi, j'étais toujours en cow-boy et j'avais vraiment la honte. Si encore on m'avait donné un super manteau histoire de pas les congeler, même pas ! J'avais toujours le jean poussiéreux et le foulard rouge qui rejetait mes cheveux en cascade en arrière. Même les bottes que je portais aux pieds ne semblaient pas vouloir réchauffer mes orteils, les salauds. Si on en revenait à la fille, je pouvais rajouter qu'en plus de sa taille de guêpe, de son joli minois déformé par de nombreux sentiments (qui passaient de la colère à la haine sans oublier la rage), et enfin de la petite fleur qui la coiffaient, elle avait deux énormes épées. Elles étaient parfaitement identiques, jusqu'à l'inclinaison de la lame (large d'une bonne dizaine de centimètres). Elles étaient plus dentelées qu'une scie, portaient une encoche au bout. Leur taille devait largement dépasser le mètre, et sans compter la poignée qui à elle seule, égalisait mon avant-bras. Je ne savais pas vous, mais ça sentait le Manieur à plein nez et je détestais ces bêtes-là. Ils avaient toujours des pouvoirs dangereux et polyvalents qui leur permettaient de se dresser contre tout type de situation avec un sourire mesuré aux lèvres. Regardez Jacob. Même si pour le cas de mon partenaire, c'était plutôt les situations qui se mesuraient à lui et non l'inverse...

Bien innocemment, deux pauvres gars essayaient de nous recruter dans une sorte de groupe ou d'associations. Les pauvres, travailler dans ce froid, je les plaignais. Bon, vu leur nom (Le Glaive du Feu, un truc dans ce genre-là), ils n'étaient pas là pour nous embaucher dans l'usine à jouets du Père Noël. Leur nom était si original que je parvins à deviner tout seul comme un grand qu'ils formaient une guilde à but certainement aussi original que le prénom. Bref, c'étaient des combattants. Mais pas besoin de faire leur description car ces figurants ne resteront pas longtemps dans la scène. A peine les avait elle vu que la fille aux féroces épées commença à les charger. Bah... Et moi alors ! Mais vas-y, te gène pas, tu m'as oublié ou quoi ? Ben, vu comment elle leur mettait la pâtée, il aurait mieux valu pour moi qu'elle m'oublie effectivement. La suite ne fut plus qu'une petit boucherie qui n'excéda pas les dix secondes montre en main. Cette folle venait tout juste de tuer (pas battre, TUER !) deux Voyageurs sous mes yeux comme s'ils étaient aussi inoffensifs que des nourrissons endormis. Merde, il fallait que je fuis directos, je peinais à la suivre des yeux, c'était pour dire. Et dès que la mare de sang fut terminée après un achèvement au sol, un grand cri et des bruits de succions dû à l'hémoglobine et autres saletés déconseillés aux moins de seize ans, elle reposa son regard glacé comme la Sibérie sur moi en m'invitant au combat. Elle était tranquillement reposée sur le corps du deuxième cadavre, assise, goûtant aux joies du sang et de comment le faire apparaître de la meilleure façon.

Cette fille était une tarée complète. Elle ne devait pas dépasser mon âge que son esprit s'était perverti aux meurtres et à la jouissance qu'elle pouvait en tirer. C'était la première fois que je faisais face à un comportement pareil. Les connards qui palliaient ma route de carnage avaient toujours tué pour une raison, aussi stupide fut-elle. Je comprenais qu'on voulait me faire la peau parce que j'étais un espion, ou dans un rôle de policier. Je comprenais que je provoquais les gens avec un plaisir manifeste et qu'ils se mettaient à m'attaquer en rêvant de mes lunettes au bout d'une pique (traversant un verre teinté brisé). Mais elle, c'était une humaine, elle allait certainement au lycée ou à l'Université, et elle tuait des gens. Sans une autre raison que pour lui faire plaisir. Elle puait le sang, ses vêtements en étaient imbibés. Elle avait certainement des problèmes psychologiques, et elle allait fondre sur moi. Elle avait encore moins de cœur que le monstre que j'avais précipité dans le ravin il y avait quelques mois.

La pensée suivant me vint à l'esprit : Bouge ton cul et fuis ! Car elle ne me ferait pas plus de cadeaux et il y avait des chances qu'elle me tua aussi rapidement que les deux autres. Je ne voulais pas perdre ma vie de Voyageurs ici, et il serait si facile de lui échapper. Mon pouvoir me le permettrait et il fallait que je l'utilisai au mieux de mes capacités. Et le mieux ici, c'était de faire en sorte de pouvoir y réfléchir les nuits suivantes. Si Jacob avait été dans les parages, on lui aurait foutu une rouste monumentale (à la fille, pas à Jacob). Mais là, je devais m'incliner sur le plan de la puissance et de la volonté. Je ne me les sentais pas...
BWAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAAHAHAHAHAHA !!!!!!!!
Ça, c'est exactement ce que je me serais dit si je n'avais pas été moi et si elle n'avait pas été elle. Déjà, Ed Free ne fuyait pas, il courrait dans la bonne direction. Et ce combat, je ne pouvais pas du tout l'éviter. Je remis mes lunettes de soleil en place sur mon nez d'un majeur explicite avant de la regarder. Environ trois secondes après son invitation à la tripaille, je lui répondis d'un air d'abord mécanique, puis de plus en plus enflammé :


« Héléna Von Jackson je présume ? Tu es une Voyageuse réputée pour tes massacres incessants, ton comportement de merde vis-à-vis de la vie d'autrui, pour ton groupe bien plus doué que toi, tes deux épées qui en disent long sur ton caractère, ton nombril assez grand pour penser que le monde gravite autour de lui, et surtout, pour ta position au sein de la Ligue Baby. Tu es la numéro One. Je suis deux crans en-dessous de toi seulement. Et je vais tellement de démonter la gueule qu'au lieu de tuer des gens sans aucune raison, tu te mettras à la danse ballerine, un art dans lequel tu seras, excessivement douée. »


Elle voulait me battre juste pour se sentir ravie d'utiliser le sèche-linge en y mettant ses vêtements ayant pris une teinte carmine. Moi, je voulais la battre pour la gloire, la renommée, et la félicité qui devait vous envahir quand on montait sur le trône d'un des classements. Une flamme me dévora de l'intérieur et mon état d'esprit implosa : j'étais devenu à mon tour, un serial killer. Le sourire qui me déforma le visage fut terrifiant, dévoilant une seule canine. Mes lunettes de soleil même ne pouvaient pas cacher l'étincelle qu'il y avait dans mes yeux. J'étais devenu avide de gloire, et j'allais voler ma proie. C'était la première que je devenais aussi... aussi malsain, pour employer le même terme que la Voyageuse en face de moi. On aurait pu dire que c'était ma véritable nature qui s'éveillait mais c'était totalement faux. C'était un de mes comportements qui fut soudain exacerbés par le danger et les conséquences d'une victoire. J'avais voyagé dur dans tout Dreamland pour me façonner une réputation, et j'étais en face du plus gros coup possible. Et moi qui pensais en m'endormant, que je devrais me farcir des questions pour savoir si je devais continuer à voyager avec les Private aussi régulièrement... A la place, je me tenais face à la numéro une de la Baby. Et puisqu'elle ne pouvait pas monter plus haut pour le moment, il n'y avait aucun moyen de jauger son pouvoir. Peut-être qu'elle était à égalité avec le second, ou peut-être qu'elle lui était largement supérieure. Je pouvais même me combattre contre la Voyageur la plus puissante de Dreamland, je ne pouvais pas le savoir. Je savais juste que je ne me contenais plus. Mon corps s'était un peu penché en avant, comme un fauve qui voulait bondir sur sa proie. J'étais passé dans un état où tout était réfléchi dans un seul but : la victoire. J'étais devenu comme elle. J'étais devenu Mister Hyde. Et je savais que cette fois-là, je devais me combattre à fond. Plus de chichi.

Je sortis un anneau mystique de ma poche. C'était l'anneau du Shaman que j'avais récupéré sur l'affreux monstre il y avait si longtemps. Je ne l'avais que peu utilisé, ça me donnait une sale tête. Mais bon, la pilule était amère mais il fallait bien l'avaler un jour. Je mis l'anneau à mon nez, entendit un cliquètement tandis qu'il perça mes narines. Un hurlement plus tard et je devins l'homme-bête. Costumé comme je l'avais été pour les Cow-Boys, j'avais gardé mes lunettes de soleil et gagné quelques poils, vingt centimètres, un museau, de longs ongles et des cornes de bouc. J'étais devenu un homme-chèvre avec des lunettes de soleil. Je pris dans mes longues mains mon panneau de signalisation, toujours aussi lourd (il avertissait les gens des chutes de pierre). Nop, dans cette configuration poilue, je gagnais beaucoup en vitesse et en agilité. Parfait pour suivre les mouvements violents d'Héléna. Et pour maîtriser le panneau avec mon nouveau style de baston complètement dingue. Il ne restait plus qu'à espérer que les lames ne pouvaient pas couper mon bâton de fer mais j'en doutais furieusement. Le panneau de signalisation était doté d'une résistance à toute épreuve. Et en dernière solution, il y avait les portails.


« Pour toutes les conneries que tu t'es permise de faire et pour tous les rêves des gens que tu as brisé, je vais te foutre la fessée de ta vie. »


Je remis en place mes lunettes de soleil et fondis sur elle en deux secondes environ. Je lui lançais un coup de panneau latéral dans la tempe gauche, à longue distance puis j'enchaînais un autre sur son épaule droite dans un mouvement descendant et oblique juste avant de lui envoyer une estocade à presque trois mètres de distance. J'avais une arme à moyenne distance, je devais profiter de mon allonge pour la tenir à carreaux.
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MessageSujet: Re: Hope is Dead : Ed Free VS Héléna Von Jackson Hope is Dead : Ed Free VS Héléna Von Jackson EmptyJeu 3 Fév 2011 - 19:48
Helena n’avait aucune retenue. C’est comme ça que ça fonctionne, quand on est fou. On perd le sens des priorités, on n’a plus peur de rien ni personne, on ne recule devant rien. Et ce qu’on perd en réflexion et en morale, on le gagne en puissance pure. La nuit-même où Helena avait vaincu sa peur des psychopathes, elle s’était sentie en devenir une, et n’avait rien fait. Car elle avait accepté la folie pour ne plus jamais avoir peur. Elle n’eu pas eu peur lorsque le Royaume des Cow-boys s’était brutalement effacé devant elle pour laisser place à un endroit aussi enchanteur que dangereux, un piège de pointes et de lames translucides brillant de mille feux : Le Royaume Crystal. Malgré la beauté enchanteresse d’un tel paysage, elle ne ressentait pas la moindre attirance. Pour elle il n’y avait rien de plus beau que ses armes. Voyez avec quelle aisance les lourdes et acérées lames tranchaient la chair et les os ! Malgré leurs vingt-cinq kilos chacune au moins, elles semblaient dans ses mains aussi légères que des plumes. Helena aimait ses lames. Plus elle tuait avec, et plus elle devenait puissante, et plus elle aimait tuer, et plus elle tuait, devenait encore plus puissante… Un cercle sans fin qui ne se romprait jamais. Elle n’avait jamais réfléchit en termes de puissance de ses adversaires. Il y avait juste certaines proies qui se défendaient plus ou moins mais, au final, c’était elle qui avait le dessus. Il y avait quelques proies au dessus d’elle, mais cela n’était qu’une question de temps. Il fallait juste qu’elle ne s’arrête pas de tuer. Et plus elle tuait de types forts, plus elle était forte, c’était d’une simplicité biblique ! Alors lorsque Ed Free lui fit un speech de taré rédempteur fasciné par la gloire et la force alors qu’elle avait juste fait joujou avec deux petites proies sans intérêt, Helena ne fut nullement impressionnée. Ennuyée, plutôt. Elle aurait préféré se battre avec un autre comme elle : un psychopathe qui n’aimait dans le combat que cet instant si long et pourtant si court, dans lequel tout était si blanc, si pur, si simple. Il y avait une saveur particulière lorsqu’on se battait pour sa vie. Le nom, le sexe, les opinions, rien de tout cela n’entrait en ligne de compte. Mais il y avait une saveur bien plus intense à n’être mû que part une indéfinissable force qui faisait de vous un barbare sadique assoiffé de carnages. La morale devient simplement un truc ennuyant qui empêche le combat d’être amusant. Helena ne savait pas qu’il était troisième de la ligue Baby, elle n’avait rien à faire des faibles en dessous d’elle. D’ailleurs qui avait lancé l’idée d’un classement ? C’était ridicule. Comment mesurer le talent des gens sur une simple échelle ? Elle était en haut et c’était tout ce qu’il fallait savoir. Sous ses yeux, sa proie de la nuit semblait se gonfler et respirer bruyamment. Elle savait ce que c’était. C’est lorsqu’on essaye d’atteindre le même état mental qu’elle sans y être habitué. Les gens ont du mal à s’y mettre vraiment par ce qu’ils espèrent toujours pouvoir retourner à leur état normal après, alors ils n’y vont pas à fond et s’est forcément épuisant. En tout cas, c’est quand même amusant de se battre avec quelqu’un qui est sérieux. Helena aimait quand ses proies lui résistaient. Elle ne savait pas quel pouvoir avait le gentil lapin blanc qui s’énervait sous ses yeux, mais elle s’en fichait. La Voyageuse voulait juste le découper en morceaux, si possible en faisant jaillir le plus de sang possible. Sous ses yeux, il s’accrocha un truc au nez et changea de forme. Un Morpheur ? si c’était le cas, il était talentueux pour avoir déjà sa forme hybride. Mais elle n’avait aucune inquiétude. Personne ne lui arrivait à la cheville en terme de force et de vitesse pure. Ce type, nommé « Ced Freeks » où un autre truc dans le genre beugla encore un dernier truc sans importance pour essayer de justifier le massacre sans nom qui allait suivre, puis se rua sur elle, la frappant sans retenue avec une sorte de panneau de signalisation.

« Assez de paroles, que coule le sang. »

Elle leva son bras droit et para du dos de sa main la première attaque de sa proie. Elle accusa le coup de plein fouet sans pour autant laisser transparaître autre chose qu'un sourire dément. D’un puissant revers de sa lame de gauche, elle brisa l’enchaînement d’Ed Free, en repoussant son attaque. Elle fut surprise de constater que le panneau ne se brisa pas. Normalement, même l’acier se laissait découper. Son arme semblait être un objet magique. Il était donc Manieur ? Peu importait. Quelque soit la résistance de l’objet, c’était les bras du Voyageur qui étaient le point faible. L’impact de ses coups était tel qu’ils produisaient une puissante onde de choc se répercutant dans les os de son adversaire. Celui-çi avait beau profiter d’une résistance, d’une vitesse et d’une force accrue, cela ne suffirait pas, contre elle, dont c’était le pouvoir d’être un monstre en combat rapproché. Son arme ne se casserait pas, il finirait par la lâcher. Puis par courir. Et à ce moment là…. Helena se passa sa langue sur ses lèvres. Profitant de la désorientation de son adversaire, elle prit un léger appui son son pied avant, et se propulsa à une vitesse folle en avant, réduisait presque instantanément la distance qui la séparait de son adversaire. Celui-ci eu beau la voir venir, il était trop tard. Elle lui administra une beigne magistrale qui le fit voler en arrière. Ce n’était pas encore le moment de le tuer, elle voulait jouer encore un peu.

« allez… viens ! Essaye encore.
»








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MessageSujet: Re: Hope is Dead : Ed Free VS Héléna Von Jackson Hope is Dead : Ed Free VS Héléna Von Jackson EmptyJeu 3 Fév 2011 - 23:29
Bon, changement de plan. Ce fut ma première pensée qui me vrilla le crâne quand elle para d'un coup sec et violent ma première attaque. Il y eut un immense bruit de métal qui faisait penser à un marteau de Dieu écraser une gigantesque enclume, le tout dans une fonderie aux parois en ferrailles. Le coup fit vibrer mon panneau et mes bras, et je dû agripper mon arme férocement (me tirant sur les paumes) pour ne pas perdre mon arme. Complètement déstabilisé, mon second coup eut du mal à venir et Héléna me repoussa avec la puissance d'une tornade. Je sautai en arrière en même temps pour atténuer le choc et pour me mettre hors de sa portée. Pas besoin d'être un Sherlock en combat pour deviner que l'adversaire devant moi possédait une force physique bien trop démesurée. Et je n'avais même pas encore vu son pouvoir. Mais j'avais encore mal aux mains et aux poignets qui serraient bien trop fort le panneau de signalisation. Nop, y avait un gouffre niveau combat. Je l'avais ressenti limite avant même que nos armes ne s'entrechoquent dans un tonnerre de dieu.

J'allais me remettre en position pour parer à toute initiative, mais elle me fit comprendre qu'elle possédait d'autres atouts qu'une force démesurée. En un clignement d'œil, elle avait traversé toute la distance nous séparant avant de me coller un pain aussi sec. Je traversais l'air comme un personnage de dessin animé avant de ré atterrir à l'horizontal sur la neige, laissant un sillon grossier. Quand je rouvris les yeux, je pus voir qu'Héléna ne m'avait pas suivi. Et que j'avais loupé de peu une de ces herbes cristallines, dont le reflet du soleil me fit fermer un œil pour ne pas m'aveugler. Je me relevais sur le sol et me rabrouai (très pratique quand on avait des poils sur tout le corps, mais pas assez suffisant pour me sécher complètement). De la neige me glissait le long du dos et j'en oubliais une micro-seconde la psychopathe devant moi pour m'intéresser à ces flocons qui me congelèrent la nuque, avant de redescendre lentement le long de mon dos. Mes poils sur le bras en furent hérissés. Je grimaçais en serrant mes dents les unes contre les autres. Puis je regardais Héléna. Elle m'attendait passivement, s'amusa à me provoquer pour que j'attaquai. Elle était marrante elle, il suffisait d'un faux mouvement de ma part ou d'une habileté de la sienne pour que je puisse intégrer une boîte de puzzle 3D. Je n'avais aucune envie de l'attaquer en face. Et comme elle se foutait de moi à cet instant... Elle aurait pu largement me transpercer de ses épées et terminer le combat. Elle voulait juste de quoi casser la croûte pour une bonne partie de la nuit, pas me tuer aussi rapidement que les deux nazes. Je fis craquer ma nuque en me tordant le cou rapidement, puis je m'essuyais le nez, gouttant du sang. Ce qui était chiant comme tout quand tout votre être était plus recouvert de poils que Austin Power himself.

Je m'autorisai une seconde de réflexion quant à la meilleure manière de la battre sans me transformer en Tuc (version mini). Son pouvoir était encore inconnu, sauf si j'admettais que ce fut une manieuse. Mais j'avais appris qu'il était difficile de distinguer cette catégorie des autres Voyageurs usuels. Plus on était expérimenté, et plus il y avait de chances pour qu'on se trimballe une arme sous la main. Moi qui était resté dans la Baby, j'avais déjà un panneau de signalisation. Elle pouvait bien avoir dégotté ses armes après. Le véritable problème était que même si elle était Manieuse, ses sabres avaient certainement un pouvoir particulier qu'elle n'avait pas utilisé. De plus, j'avais bien compris qu'elle se battait avec deux armes. Ce style de combat permettait de varier les combos et avec de l'entraînement, à surpasser n'importe qui se battant avec une seule lame. Le principal défaut étant (sans compter le temps nécessaire pour acquérir assez d'expérience afin de se battre sans se blesser les bras), que les coups étaient nettement moins puissants. Mais là, la number One avait assez de force dans les biceps pour pallier largement à cet inconvénient. Et elle ne semblait pas fille à se taillader tout seule lors d'un combat. Donc je n'avais rien à attendre de ce côté-là. Certes, mon panneau devait peser plus lourd que ces deux lames réunies. Mais il n'était pas aussi dangereux, pas aussi rapide et pas assez polyvalent.

Toujours en train de réfléchir dans cette fameuse seconde (j'en étais arrivé à la moitié), je considérais le principal problème de cet affrontement. C'était la première fois que je combattais un adversaire plus fort que moi. Tous les autres, j'avais eu l'avantage de la baston que j'avais gagné en parcourant Dreamland. Et je commençais à déborder mes adversaires avec ma puissance pure avant de les achever avec mon pouvoir, quand ils étaient suffisamment fatigués pour ne pouvoir supporter un joker sorti vicieusement de ma manche. Mais là, tout était différent. Elle me surpassait largement dans un affrontement au corps-à-corps. Je devrais sortir la puissance de l'Astuce pour la vaincre. Puis, je me souvins soudainement cette parole qu'un grand sage a dit à un de ses élèves : « Combien d'armes manies-tu ? / Une seule, Maître. / Non. Le poing, le genoux, l'épaule, la tête. Il faut te servir de tous tes membres comme une pieuvre qui joue de la batterie. ». Ouais... c'était comme ça qu'il fallait que je manie le panneau. Comme un dingue. Je m'étais entraîné longuement pour arriver à ce résultat au Royaume de la Claustrophobie. Il était temps de recourir à l'entraînement que j'avais subi, et du nouveau pouvoir que j'y avais acquis. Même si, sans mur autour de nous, ça resterait plus compliqué qu'autre chose. Il ne me restait plus que le sol à disposition mais je ne savais pas s'il m'aiderait franchement contre un adversaire ce calibre. Il fallait que j'usai d'intelligence et surtout, de mes portails. Il ne fallait pas faire de chichis maintenant, sinon, je n'aurais plus l'occasion d'en faire. Les portails, c'était quand tu affrontais des Voyageurs moins forts que toi. Contre ça, il faudra au moins les utiliser le plus tôt possible. Et au début de l'affrontement pour essayer de la blesser sérieusement. Elle était bien trop rapide et perfide pour se faire avoir par un coup comme le découpage dimensionnel. Si j'essayais de viser la Voyageuse, elle sentirait l'énergie qui l'encerclerait et ferait tout pour s'y éloigner. Bref, il faudrait continuer au contact, et chercher un bon moyen pour lancer mes portails. Si je les faisais maintenant, il y avait le risque qu'elle se douta de quelque chose et d'esquiver mon coup quand même. Et qui sait ? Peut-être qu'elle sentira l'énergie des portails et ainsi foutre en l'air toutes mes stratégies de surprise. Je ne m'étais jamais frotté à quelqu'un qui pouvait sentir mes portails, et je doutais que cela fut possible. Mais l'énergie, cette infime aura qui parcourait les Voyageurs se caractérisaient aussi bien par ses pouvoirs : peut-être que je devrais affronter un gars capable de percevoir mes portes. Dans ces cas-là, tout deviendrait compliqué pour moi.

Après une seconde de réflexion, j'en pris une autre pour remarquer trois faits dans cet ordre précis. Mon mode cinglé que je pensais garder tout le combat avait disparu, après avoir subi l'attaque d'Héléna. Mon état de Super Sayen n'avait pas duré longtemps, pauvre de moi. C'était ma motivation entière qui avait été mise en branle. Si mes portails ne fonctionnaient pas non plus, j'étais bon pour la décharge. Moi qui pensais que je m'y mettrais à cent vingt pour cent, je fus énormément déçu. La seconde fut que mes lunettes de soleil avaient morflé. Et je ne m'en rendais compte que maintenant : elles gisaient les branches tordues, les verres brisés dans un tombeau de neige, à moitié recouvertes. Je ne savais pas si je fus heureux de constater que la rage m'emplit de nouveau. Ce fut le troisième changement que je remarquais. Mes commissures tiquaient en même temps que mes sourcils, tandis que mon cerveau fit un blackout complet. Maintenant, j'étais déchaîné. Je renvoyais à la fille un visage de fou furieux complet, bien au-dessus de ce que je lui avais présenté auparavant. Mon état qui recherchait la célébrité jusqu'à modifier mon caractère se mêla à ma nouvelle soif de colère. Je ne fus pas beau à voir. Je me remis en position avec mon panneau avant de cracher avec plaisir les bons termes pour me lier d'amitié avec une psychopathe :


« Finies les belles paroles rédemptrices, je vais te massacrer comme jamais on n'avait osé massacrer quelqu'un. »


Tous les sentiments négatifs qui m'habitèrent n'avaient pas le loisir de me faire dire des paroles très recherchées. Mais ma voix me faisait tellement peur que j'avais envie de fuir de mon égo. Je lorgnais ma cible d'un œil torve. Elle allait payer pour les dommages subis. Mais... Mais...
SAAAAALOOOOOOPE !!!!!
Normalement, ma paire durait plus longtemps dans le combat !!! Elle aurait dû m'accompagner jusqu'à l'estocade finale !!! Elle ne pouvait pas être détruite aussi facilement, j'y prenais un soin maniaque à chaque fois pour qu'elle perdure sur mon nez ! Là, c'était totalement du foutage de gueule intégral ! Elle n'avait pas le droit ! Elle était morte, future cadavre ! Elle bougerait moins vite quand elle aura ses jambes dans la gorge ! Après un dernier tressautement des mains, l'homme-bouc que j'étais revint la voir, le panneau de signalisation devant moi, comme je manierais un bélier miniature (Ahah, mort de rire la vanne). Mon signalement d'éboulements de rochers était pointé vers la fille tandis que je courrais, les deux mains à l'autre bout du panneau. Et à moins de deux mètres d'elle, au lieu de continuer à la charger le panneau au vent, je dirigeai le bout de mon arme vers le sol, et m'en servis comme d'une perche. Certes, je n'avais pas la grâce nécessaire, le panneau n'était pas souple. Mais ce fut suffisant pour que je prenne de la hauteur sans perdre de vitesse, et lui envoyais mes deux sabots vers la tête, corps tendu à l'horizontal et les pieds devant.

Quoiqu'il se passerait après, je reprendrais mon panneau en position normal, vu que je ne l'avais jamais lâché, puis je tenterais de me déplacer un peu avant de lui envoyer une attaque à longue distance vers les côtes.
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MessageSujet: Re: Hope is Dead : Ed Free VS Héléna Von Jackson Hope is Dead : Ed Free VS Héléna Von Jackson EmptyMar 15 Fév 2011 - 10:56
Enfin ! Quelque chose s’était brisé sous les coups d’Héléna. Et elle ne parlait pas des lunettes de soleil que portait de Fred Deeks. La part de son adversaire qui était calme et sans problèmes s’était évanouie, pour laisser place à de la simple et pure rage. Enfin ! Ça devenait intéressant ! Il était encore possible de faire marche arrière pour lui, mais c’était beaucoup plus dur. C’était la dernière méthode qu’employaient ceux qui voulaient rejoindre son état : la rage programmée. Ils transféraient une grande part de leur affection sur quelque chose, puis s’assuraient de la perdre, histoire de ne plus avoir de remords. Les plus niais d’entre nous diraient qu’un homme n’est vraiment fort que lorsqu’il a quelque chose à protéger, mais, soyons honnêtes, seule la soif de violence motivait encore la prochaine victime d’Héléna Von Jackson. Il ne voulait que la mettre en pièces. Arracher ses bras à mains nues et lui rentrer dans la gorge. Tous les gens fous au quotidien sont dotés de cette étrange faculté qui leur permet de mesurer le degré de folie des autres. Ce n’était pas si évident Il faut dire que, même cette technique de folie furieuse pour débutant était redoutable. Elle demandait quand même d’avoir une incroyable violence cachée, autrement dit, d’avoir un part de folie en soi. Héléna était fière de son adversaire. Une fois qu’on accepter le fait d’être différent, il est facile de trouver les gens comme vous .Ce Dred Feeks était complètement hors de lui. Héléna était au bord de l’extase. ENFINNNNN ! Enfin quelqu’un de sérieux ! Enfin quelqu’un qui viendrait voir ce monde si BLANC ! SI DELICIEUX ! Il fallait qu’il monte plus haut ! CE N’ETAIT PAS ASSEZ ! CE N’ETAIT JAMAIS ASSEZ ! IL LUI EN FALLAIT PLUS !

« Finies les belles paroles rédemptrices, je vais te massacrer comme jamais on n'avait osé massacrer quelqu'un. »


Oh ouiii ! Viens me massacrer ! Héléna attrapa ses lames, et écarquilla les yeux, prête à tout. Sa langue allait et venait sur ses lèvres, caressant sa chair rose alors même que ses dents y creusaient des sillons, pressant la matière jusqu’au sang. Ses yeux ne pleuraient pas et ne tenaient pas en place, comme s’ils voulaient absorber tout ce qui se trouvait autour d’elle. Le léger frémissement d’excitation de ses mains disparut alors qu’un rictus de cruauté et de folie furieuse prenait possession de son visage. Ce soir, elle serait la plus forte. Ce soir, elle serait la plus folle. Ce soir, ce soir… Elle allait tuer ce morveux ! Tout à son extase, elle n’avait pas remarqué que son ennemi avait prit appui sur son arme pour lui balancer soudainement ses deux pieds (ou plutôt ses sabots) en pleine face. Trop tard pour une contre-attaque. Elle plaça ses deux épées juste devant elle, parant l’attaque avec le plat des lames. Le choc fut violent, mais elle était un monstre. La violence, c’était elle. Elle écarta d’un coup ses armes pour sen rendre compte que Red Creeks était un peu plus loin qu’auparavant, en position défensive. C’est alors qu’elle remarqua le léger sillon que ses pieds avaient creusé dans le sol. Hum ! Il avait quand même réussit à la déplacer quelque peu ! Quel charmant jeune homme ! Il avait la vigueur et la souplesse, voyons s’il avait l’endurance ! Héléna tourna légèrement son cou et esquiva négligemment une attaque à longue portée qu’il avait envoyée. Mais qu’est-ce que c’était que ça ? Il ne semblait pas pouvoir rester en état de furie bien longtemps, celui-là ! C’était le problème avec ceux qui étaient intelligent : bien qu’ils avaient beaucoup plus de chance de sombrer dans la folie que les autres, ils avaient également une bonne résistance aux sautes d’humeurs et se reprenaient vite. Héléna ne voulait pas un type intelligent. Elle voulait qu’il la fasse vibrer, qu’il lui permette d’atteindre ce monde si blanc et si pur ! Elle ne voulait que de la violence, de la violence et du sang ! Lorsque Fred Deeks lui lança une autre attaque à longue distance, en visant les côtes, elle para avec son coude, puis planta sa lame pour immobiliser l’arme. D’un coup puissant et rapide, elle frappa de toutes ses forces avec sa seconde lame sur le panneau de signalisation dont il se servait. La lourdeur de la frappe lâcherait une onde de choc immense dans le bras de son preux adversaire. Allez ! Allez ! Allez ! Montre-moi jusqu’où tu peux me faire monter !
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MessageSujet: Re: Hope is Dead : Ed Free VS Héléna Von Jackson Hope is Dead : Ed Free VS Héléna Von Jackson EmptyMar 15 Fév 2011 - 22:00
Je pouvais remercier l'artefact de me donner des sabots. Héléna para mon attaque volante avec le plat de sa lame. Il y eut un autre tintement colérique avant que je ne me remis sur la neige. Un petit bond de bouc plus tard pour éviter ses lames et je lui envoyais un coup à longue distance, une estocade qui fila dans l'air en émettant un sifflement subtil. La fille évita l'attaque d'un léger mouvement de la nuque. Furieux qu'elle se joua si facilement de moi, je relançais une attaque lourde qu'elle para du coude. Il y eut un bruit de tonnerre quand le panneau métallique lancé à pleine vitesse rencontra un os. Elle était bien barge de vouloir me parer avec la peau. Je savais bien que le coude était la partie la plus solide du corps humain avec la paume et le genou, mais je n'oserais pas tenter le diable en risquant un petit juif dans un moment aussi solide. Elle retint le triangle de signalisation avec sa lame, tandis que je tirais dessus pour reprendre ma position de défense. Je crus qu'elle voulait profiter de mon peu de défense pour continuer mon attaque, mais son offensive fut toute autre. Elle avait levé son épée pour frapper un immense coup sur le panneau de signalisation. Une onde de choc grinça sur toute la longueur du panneau, juste avant de rencontrer la cale de mes paumes et mes os. La décharge de puissance remonta dans mes deux omoplates avant de se perdre le long de mon coccyx.

Pourquoi avait-elle perdu du temps pour m'administrer ce coup ? Je ne voyais que deux solutions : la première était qu'elle testait la résistance du panneau. En tout cas, s'il n'avait pas été coupé en deux, il avait reçu une superbe entaille qui lui donnait un air d'arme vétéran (même si dans le cas d'un panneau routier, « écraser par un routard » serait plus juste). La seconde hypothèse était qu'elle cherchait à me fatiguer, à craquer mes os avec sa force monstrueuse. En gros, elle se jouait de la distance puisqu'elle possédait la même que mon arme. Si je continuais ainsi, mes bras ne devraient pas tarder à lâcher. Mais plus inquiétant et surtout, plus pressant, c'était l'état de mes poignets. En plus de devoir supporter ces chocs, ils devaient tout faire pour ne pas que le panneau m'échappa des mains. Ils se brisaient à le retenir à chaque coup, et mes paumes étaient si collées à mon arme qu'elles faisaient partie avec lui. Et j'avais un mal de chien à ce niveau. Sans un adversaire à la force aussi titanesque, j'avais déjà assee de brulûres aux mains comme ça. Si en plus, elles devaient endurer une furie à la force d'un titan, je serais certainement obligé de terminer le combat sans arme, avant même que mes os n'aient commencé à abandonner. Bref, il fallait la jouer plus fine. Chaque tentative d'attaque, aussi réussie serait-elle, ne m'endommagerais que plus sévèrement. Il fallait en gros utiliser les portails tout de suite. Si j'attendais encore, ils perdraient de leur importance relative par rapport au début du combat. Ma prochaine tentative devra être aussi surprenante qu'explosive. Parfait, j'avais déjà élaboré une technique qui permettait de faire comprendre en un instant mes pouvoirs et l'augmentation des tarifs du dentiste.

Si je devais faire le bilan de l'ancienne offensive pour en tirer des informations intéressantes, je dirais que j'avais touché sans couler. Elle avait été un peu déstabilisé dans son attaque (elle était moins résistante que puissante, tant mieux pour moi. Ou alors elle avait eu un mauvais équilibre que sa force de dingue n'avait pas réussi à compenser). En tout cas, elle se défendait mieux que moi. Et s'amusait franchement. Elle ne cherchait pas à m'attaquer et ça m'énervait un peu. En plus de me sentir ridicule, mes techniques de défense initiales ne pourraient pas opérer. De toutes façons, sa vitesse ne me laisserait pas le temps de réagir. Heureusement pour moi, j'avais une super idée pour contrer sa puissance musculaire. Toute sa force serait retournée contre elle. Mais il fallait attendre qu'elle cessa de me considérer comme un playmobil. Pour ça, rien ne valait une petite taloche dans le crâne. Elle allait payer pour son comportement de merde envers moi et le reste de la populace onirique.
LUNEEEEEETTTTTTTTTTTEEEEEEES !!!
Et pour ça aussi.

Pas de pitié parce qu'elle était du sexe faible (pas de sexe faible sur Dreamland, toutes les filles pouvaient vous casser le bras sans le faire exprès) ; pas de pitié du tout pour tout adversaire qui se dresserait devant moi. Elle voulait tuer du monde et provoquer des massacres en jetant des confettis couleur chaire ? Très bien, il était temps pour moi de briser ses rêves. Avec ma technique spéciale super sexy : Boulevard of broken dreams.

D'un petit coup de poignet endolori, je réussis à faire revenir mon panneau vers moi. Mon visage incarnait toujours la rage et l'envie de tuer. Mon cerveau réussissait à dynamiser mon énergie pour attaquer plus ou moins intelligemment, utilisant mes capacités renouvelées et ma motivation sans faille pour parvenir à des fins extrêmement douloureuses. Être en colère et parvenir tout de même à réfléchir... ça s'appelait l'état d'esprit d'un gars dans une compétition. Même si la compétition consistait ici à démolir l'adversaire en face. Soyons clair : l'attaquer gentiment ou me défendre, je ne faisais que me blesser d'avantage. La seule solution étant donc l'esquive par les portes qu'il valait mieux éviter de gâcher, et l'attaque à corps perdu. Attaque à corps perdu qui pourrait se résumer à la situation suivante : foncer vers son adversaire pour réduire les distances. Exactement ce que je faisais. La distance à laquelle je voulais tomber, c'était exactement la même qui séparait mon portail de la tête de la fille pour un coup puissant à mi-distance, tout en évitant de rester à portée de ses lames. Je m'arrêtais soudainement et profita de mon élan pour commencer un coup horizontal à hauteur de la tête d'Héléna. Mes yeux se remplirent d'encre tandis que mes cheveux dansaient sous le vent et sous la vitesse. Boulevard of Broken Dreams.

Premier portail : Mon panneau était en train de se diriger furieusement vers mon adversaire. Sauf que je n'allais pas attendre qu'elle se défende aussi facilement. Mon portail se trouvait devant mon panneau qui fonçait, avant la très probable parade de la fille.
Second portail : Exactement de l'autre côté de la tête d'Héléna, visant la tempe gauche (pour moi la gauche, donc sur sa droite), tournée évidemment vers elle.
Effet provoqué : Tout simplement le Boulevard of Broken Dreams. Un trois cent-soixante degrés que j'adorais. Pour résumer mon attaque en entière : d'abord, il y avait le premier coup de panneau horizontal. Mais au lieu de se faire parer bêtement par une lame d'une puissance que je qualifierais de complètement injuste, mon panneau traverse un portail (invisible aux yeux de la victime) pour attaquer exactement de l'autre côté de la tête de la proie. Dès que celle-ci se fait percuter par un panneau dirigé à toute vitesse, et qu'elle titube (au mieux) ou chute (au pire) vers la direction insufflée violemment par le panneau, je n'avais qu'à continuer mon tour sur moi-même avec l'élan de mon coup en annulant mon portail directement. Le panneau donnait donc une immense claque dans la tête de mon adversaire avant de continuer et finir sa rotation pour lui exploser la gueule une nouvelle fois (ou le corps, je visais pas assez bien). Bref, un trois cent-soixante degrés exquis qui frappait d'abord l'adversaire sur la gauche par surprise grâce à un portail avant un autre coup sur la droite. C'était le boulevard of broken dreams.

Mes fans qui n'en loupent pas une pour regarder mes nombreux exploits à travers tout Dreamland se souvienne d'une attaque similaire que j'avais effectué sur un pauvre Voyageur misérable (ouais Lou ne s'en remettra jamais). Sauf que le Boulevard de la Mort que j'avais pratiqué sur l'albinos permettait trois coups, mais à utiliser seulement sur un individu qui ne se battait pas avec une arme. Une à l'aller, l'autre avec le portail puis le final après la rotation. Sauf que si j'avais laissé le premier coup à Hélène, elle aurait foiré toute l'attaque en parant avec une force inouïe qui m'aurait déstabilisé. Donc j'avais sauté la première étape pour être sûr qu'elle se prenne l'attaque gentiment au lieu de la faire échouer. Bref, elle allait gagner une bonne migraine si sa tête était touchée plusieurs fois. Quoiqu'un unique coup de panneau de signalisation d'aussi près et d'aussi puissant pourrait donner à un rhinocéros l'envie de consommer de l'aspirine.

Dès que tout cela fut terminé, je continuais mon offensive au corps-à-corps pour ne pas lui laisser de répit. Elle gardait l'avantage à distance avec sa vitesse monstrueuse. Donc après l'attaque du Boulevard, je me laissais deux petites secondes de répit pour que le sang se remettre en état (sauf évidemment si Héléna avait réussi à résister à l'attaque d'une manière ou d'une autre) avant de reprendre l'assaut. Mon prochain coup de panneau fut une attaque verticale, de bas en haut pour ruiner une nouvelle fois la tête de la fille. Puis j'enchaînais sur de petites attaques précises, qui avaient le mérité d'être rapides mais peu puissantes. Mon but était, plus que de la fatiguer, l'énerver. J'attendais qu'elle se mette à m'attaquer pour riposter avec mon nouveau système de défense. Paradoxalement, c'était en restant près d'elle que je pourrais contrer sa vitesse. Tel un moine spécialisé dans les arts martiaux, il fallait que je regarde le bout de sa lame et la direction vers laquelle elles étaient tournées. Puis dès que je sentais qu'elle attaquerait pour traverser ma défense, avant même qu'elle ne fasse un mouvement, je devais anticiper et créer les portails. C'était la seule manière. Je devais coupler mon expérience du combat avec un sens d'observation que j'utilisais rarement.

De plus, deux précisions quant à mes attaques. D'abord, j'adoptais un style particulier que je n'hésitais pas à utiliser dans un duel rapproché. Mes deux mains étaient au milieu du panneau environ afin de gagner en vitesse et en maîtrise. La portée était réduite mais ce n'était pas le problème dans ces périodes de collé serré. Seconde précision, pour éviter qu'Héléna me détruise tous les os dans ce concert d'attaques, je n'hésitais pas à accompagner chaque mouvement de défense (s'il y en avait) pour éviter une partie des secousses. Par exemple, si elle frappait le panneau vers la gauche, je le ferais effectuer une rotation vers la gauche pour accompagner le geste, voire complètement le retourner et me battre avec l'autre moitié de mon arme. Ça fatiguerait mes poignets mais ça éviterait de me jeter à la casse prématurément.
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MessageSujet: Re: Hope is Dead : Ed Free VS Héléna Von Jackson Hope is Dead : Ed Free VS Héléna Von Jackson EmptyVen 4 Mar 2011 - 13:07

Il ne l’avait pas lâchée. Le choc si puissant qu’Héléna venait de lancer dans l’arme de Dred Feek l’avait fait trembler, mais il avait tenu bon. Et l’objet magique arborait maintenant fièrement une entaille qui lui barrait le coté, comme une cicatrice de guerre. Bien, donc sa résistance avait des limites. Héléna n’avait pas encore la force pour le briser, mais il ne faisait aucun doute qu’elle l’aurait lorsque sa lame froide et affamée se planterait dans les côtes de Red Creeks et que la vie quitterait son corps meurtri dans un dernier soupir. COMME ELLE AVAIT HATE! Héléna en voulait toujours plus. Cet homme lui donnait des envies… Elle voyait à travers son déguisement d’homme-bête. Elle voyait une peau blanche et légèrement basanée qui serait du plus bel effet une fois recouverte de sang, le sien ou celui d’autres. Elle voyait ses bras, des membres puissants et rapides, mais qui feraient un bruit magnifique une fois brisés. Elle voyait des jambes, des cuisses pleines et musclées, a la texture si charnue qu’on ne pourrait que croquer dedans jusqu’au sang. Elle voyait des yeux intelligents et cruels, tentant de dissimuler derrière des verres violets une nature plus violente que celle d’une bête enragée. Ahhhhhh…. Elle voyait tant de choses. Certes Héléna avait déjà vu Ed sous sa forme humaine, mais elle l’avait effacé de sa mémoire. Les fous peuvent prendre de la distance avec la réalité, et la voyageuse ne s’en privait pas. Dans son esprit, Ed avait plus la forme d’un futur seigneur de guerre noir que d’un simple jeune homme ambitieux. Au bout du compte, elle ne savait rien de lui, et c’était dommage. Quelle était sa torture préférée ? Comment il envisageait de dominer le monde ? Toutes sortes de questions existentielles et particulièrement importante aux yeux à la fois écarquillés et voilés par la folie d’Héléna Von Jackson. Ce Ced Freeks était le compagnon idéal pour une tueuse en série psychopathe. Dommage qu’elle ne connaisse pas son pouvoir. Peut-être était-il tout simplement capable de se transformer en bête ? Mais c’était étrange… les Morpheurs ont généralement des capacités physiques bien plus élevées…

Egarée dans son délire obsessionnel, Elle ne vit pas venir l’attaque suivante du leader par défaut des Privates Jokes. Lorsque le panneau de signalisation s’approcha rapidement de sa tête, elle leva machinalement sa lame pour la parer. Puis… Elle ne comprit rien à ce qui lui arriva. Soudain, elle eu l’impression d’avoir sortit sa tête d’une bouche d’égout, et de s’être pris un camion à l’arrière du crâne, puis que le véhicule avait soudainement reculé pour un second passage sur son front. Violent, même quand on considère qu’un camion à autant d’impact sur elle qu’un ballon de foot. Héléna tomba à la renverse et s’écroula sur le dos, bras en croix. Elle ne vit pas Ed s’éloigner d’elle et se mettre en position de défense. Elle voyait le ciel. Tout était si blanc… si pur…. Elle le revoyait enfin… ce monde de violence pure qu’elle avait entrevu lorsqu’elle avait obtenu son pouvoir de voyageur. Ce monde, qu’elle faisait voir à tant d’autres, mais que personne n’avait jamais réussit à lui montrer. Ils étaient tous si faibles… si fragiles… SI INUTILES ! Mais pas lui… Héléna se redressa un peu, sonnée, et lança un regard étrange à ce… Ed Free ! C’était ça ! Ed Free ! Quel délicieux nom ! Se dressant droit, avec son arme et son pouvoir étrange, il lui paraissait auréolé de lumière. Tout était si blanc ici. Tout était si blanc… Un sourire encore plus dangereux naquît sur ses lèvres. D’un mouvement si rapide qu’il en était impossible à suivre, elle se remit debout, ses lames dans ses mains. Son regard se vissa dans celui d’Ed et ne le lâcha plus. Elle se passa la langue sur les lèvres, puis se jeta sur lui. Ed était sur la défensive, il s’attendait à tout. Il possédait une capacité qui lui aurait permit de s’enfuir, et une forme de bête qui améliorait sa condition physique. Pourtant, il ne put rien faire. Elle était devenue si rapide, qu’il monopolisait toute sa concentration pour placer son arme sur la trajectoire de ses attaques. Elle était devenue si forte que chacun de ses impacts provoquait un mini-séisme à l’échelle de l’ossature du voyageur. Dans ce genre de configuration, il est généralement admis par tous les maîtres d’armes qu’il faut rester sur la défensive et battre progressivement en retraite jusqu’à ce que l’ennemi s’affaiblisse… ou pas. Héléna ne faiblit pas. Elle enchaînait les frappes avec une régularité de machine à coudre, et la puissance d’un troll. Cinq attaques, dix attaques, vingt attaques, trente attaques… Au bout de la quarante-sixième frappe, Le pied d’Ed percuta une plante-Crystal. Il fut déséquilibré. Héléna, telle une prédatrice sanguinaire, sauta sur l’occasion. D’un revers meurtrier, elle envoya voler l’arme d’Ed Free à une dizaine de mètres de là, puis le plaqua au sol, au milieu des plantes acérées, sans qu’il n’en percute aucune. A califourchon sur lui, elle planta avec violence ses deux lames de part et d’autre de la tête d’Ed, puis agrippa ses épaules. Elle se pencha sur lui, un sourire cruel aux lèvres, puis l’embrassa. Sans trop s’avancer, on peut dire que le plaisir n’était pas partagé, étant donné qu’elle en profita pour lui mordre les lèvres jusqu’au sang. Lorsqu’elle se releva, son visage avait l’air encore plus fou et cruel, si s’était possible.
-« Ed Free, tu veux m’épouser ? »
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MessageSujet: Re: Hope is Dead : Ed Free VS Héléna Von Jackson Hope is Dead : Ed Free VS Héléna Von Jackson EmptySam 5 Mar 2011 - 0:25
Si le choc fut violent, ce fut autant parce que je n'y allais pas avec le dos du panneau, et que cette folle avait le crâne plus solide qu'une porte de banque suisse. Elle s'écroula dans la neige si lourdement que j'avais l'impression d'avoir renversé un rocher sur le côté. J'émis une expiration de soulagement tandis que je fis un pas de côté le temps qu'elle se releva (je savais qu'elle allait se relever. Des gens plus modestes qu'elle, comme Lou, avait plusieurs fois mangé mon panneau avant de s'étaler définitivement). Et si la Fortune me souriait, elle n'avait toujours pas compris le sens de mon pouvoir. Vous me direz, entre ma forme de bouc sur deux sabots, mon panneau de signalisation original, il y avait de quoi se tromper. Surtout que je n'étais pas homme à jeter toutes mes forces dans le bataille. Au début du moins. Ce fut la première fois que je réussis à la toucher efficacement. Et ce simple détail me remonta le moral. Mes portails avaient toujours fonctionné ; quand j'étais dans la misère, quand j'étais dans un combat plus long que prévu, une paire de portails plus tard et le vent soufflait dans ma direction. Jamais il n'avait loupé leur but la première fois. Une partie stupide de moi qui s'appelait l'optimisme me fit que j'allais terminer ce combat comme je les avais toujours terminé ; juste que le début avait été un peu douloureux. Si je n'étais pas aussi crétin pour vendre la peau de l'énorme kodiak avant de l'avoir touché, mais j'étais comme le chasseur qui comprenait qu'un pruneau dans les yeux serait aussi efficace sur un ourson que sur sa mère. Il fallait juste faire attention à ce que je faisais ; tant que je maîtrisais la situation comme maintenant, tant que je gouvernais ma colère pour atteindre mes objectifs, je pourrais m'en tirer. Je pouvais vaincre seul quelqu'un de mieux classé que moi. Les limites physiques d'Héléna étaient bien plus étendues que les miennes, mais elles ne dépassaient pas l'horizon. Maintenant qu'on s'était testé mutuellement, il faudrait réfléchir pour dévier les offensives de chacun tout en réussissant les siennes.

Elle se releva. Je n'étais pas surpris. Mais quelque chose dans son visage avait changé. A peu près la même transformation que moi quand elle avait brisé mes lunettes de soleil. On se calme Ed, tout ça, c'est dans la tête. Elle n'a pas pu devenir plus puissante qu'avant, ses coups seraient juste un peu violents mais ses ils seraient bien plus faciles à prévoir. Oui, garder la tête froide (sans mauvais jeu de mot, la neige qui harcelait mes cheveux depuis ma chute m'aidait beaucoup à me calmer). Garder la volonté de se battre et continuer le massacre. Une mauvais frappe, une mauvais estimation et je pourrais mettre mon nez dans mon cul. Il fallait que ça boue à l'intérieur mais que les gestes restent mesurés. Elle avait un visage de dingue ; un éclat quelque part, un changement dans sa façon de se tenir. Elle s'amusait de plus en plus j'avais l'impression. Il y avait de grandes chances qu'elle pensa qu'elle allait gagner. Il fallait vite que je conclue le match : plus je la laisserais continuer le combat et plus elle serait forte. Elle tirait sa force du combat : sa longueur, la douleur qu'elle recevait et ce qu'elle pouvait infliger à son adversaire (poésie du second degré, quand tu nous tiens...). La possibilité qu'elle ne se soit pas mise à fond s'implanta dans mon crâne avec la force du chewing-gum. C'était malheureusement très possible. Je n'avais pas du tout donné dès le début du combat, et elle ne devait pas être du genre à écraser tout le monde en se donnant à fond. Fallait pas oublier qu'elle jouait au chat et à la souris avec moi. Maintenant que le rongeur avait griffé le museau du matou, celui-ci allait riposter férocement et de manière... définitive. Peut-être même que son pouvoir ne s'était pas encore dévoilé.

Sans tenir compte du danger que je pouvais représenter avec des coups surprises, et douée d'une vitesse inextinguible, elle disparut de mon champ de vision. Mon corps agit tout seul pour placer mon panneau verticalement devant moi et me faire mettre un pied en arrière. Je n'avais pas eu le temps de placer mon portail pour arrêter sa course de manière douloureuse. Elle réapparut devant moi en moins d'une demi-seconde et me fit soulever mon panneau si fort que je faillis le lâcher. Je sentis une de mes omoplates grincer sous le mouvement violent. Le second coup, je réussis à le parer du bout de mon arme. Profitant de la force, je fis tournoyer mon panneau pour parer le troisième coup, comme si elle se battait contre un moulin : une frappe à une pale faisait descendre l'autre. Mes bras souffraient moins, mais refilaient la douleur aux poignets qui trouvaient de nouvelles manières de s'emboîter avec ses os mitoyens. Il y eut une vague de coups terribles : quelques dizaines de lames défilèrent devant mes yeux et s'acharnèrent à me massacrer, onde de choc après onde de choc. A chaque fois, une petite entaille (certes plus petite que la première) apparaissait sur la barre en métal. Parce que mes bras étaient exténués dès le dixième coup, je tentais une contrattaque qui échoua lamentablement : une épée vint directement, non pas défendre sa maîtresse, mais heurter le panneau comme elle le faisait depuis tout à l'heure. J'avais l'impression que c'était un duel entre les épées et mon panneau de signalisation ; Héléna et moi avions disparu de la bataille. Pour relâcher la pression sur mes muscles, je plantais quelques fois mon panneau dans le sol avant de le reprendre d'un geste presque dansant après l'attaque. Mais au bout du trentième coup, mes bras ne parvenaient plus à suivre ; mon corps n'était pas forcément exténué (il le serait bientôt), mais pour le moment, mes biceps n'avaient plus d'énergie. Je reçus une entaille sur le torse qui fit gicler le sang sans aucun bruit. Sinon, je réussis à tenir héroïquement (assez fatigué pour considérer mon corps qui bougeait seul comme une autre personne). Pendant tout ce temps, je ne faisais que pas en arrière sur pas en arrière. A chaque vois qu'il y avait un choc entre les armes, je reculais.

Tant et si bien qu'à la fin, nous avions dû parcourir une bonne dizaine de mètres avant que mon pied ne heurta une pierre. Je trébuchai. Mon panneau d'un coup violent fut envoyé vers les cieux avant de retomber platement dans la neige. La gravité avait attraper mon col et essaya de me tirer doucement vers le sol une énième fois ; Héléna trouva que tout ça n'allait pas assez vite et fonça sur moi pour m'aplatir dans la poudreuse. Mes poumons étaient si vidés qu'ils ne purent même pas se dégonfler sous le poids de la jeune fille. Une pensée me traversa la tête, mais elle ne prit pas l'ampleur qu'elle aurait dû avoir : c'était celle qui m'informait sympathiquement que j'allais mourir et qui me souhaitait une bonne chance pour la suite. Je ne compris pas le reste mais j'essayais de réactiver mon esprit épuisé. Bordel, je tournais la clé mais le tacot voulait pas redémarrer. Ce fut quand Héléna planta ses deux sabres autour de moi que le moteur vrombit. Une étincelle, la même petite pensée qui revint dans ma tête pour rajouter : attention, peut-être me suis-je trompé dans mon dernier message. Salope de merde, attends le prochain round. J'étais posé comme une limande sur sa paroi immaculée, mes bras étaient complètements cramés, inutilisables. De toute façon, elle bloquait mes avants-bras avec la force d'une tigresse. Puis au lieu de m'arracher la gorge façon zombie, elle commença à... m'embrasser ??? M'embraquoi ? Mon cerveau essaya de déchiffrer cet étrange phénomène mais conclut qu'il n'y avait rien à comprendre. Puis juste après, il y eut un courant électrique qui me secoua le corps. Pas le sentiment à la Flaubert parce qu'une fille m'embrassait à moitié nue, mais parce que cette garce était en train de me bouffer littéralement les lèvres. Pas qu'elle voulait arriver à ce résultat ; j'avais la furieuse impression que son corps la dominait complètement et qu'elle ne parvenait pas à se retenir. Pauvre connasse de merde... Je fermai les yeux. Pas que je ne voulais pas voir cet étrange spectacle me brûler la bouche, mais parce que mes pupilles avaient tendance à virer au noir quand j'utilisais mon pouvoir.

Premier portail : Exactement sous ma main droite, celle qui était la plus opérationnelle des deux. Puisqu'elle était souvent en arrière quand je maniais mon arme, c'était celle qui avait le mieux amorti les chocs. C'était aussi celle qui devait supporter le plus de poids mais à choisir entre fatiguée et inutilisable...
Second portail : Juste à-côté de la garde du sabre, celui qui était à droite de ma figure.
Effet provoqué : Ma main droite semblait inoffensive. Cachée dans de la neige, près du genou de la fille, il n'y avait aucune chance qu'elle la remarque. Après, elle s'élança vers le sol pour atterrir près de la poignée de la lame, faisant tomber un peu neige. Je réussis à agripper directement la lame et la souleva de terre par un acoup qui pourrait ressembler à un sursaut de douleur. Bon Dieu de merde, elle avait pas des armes de danseuse étoile. Le panneau pesait plus lourd que ça, mais une seule main tremblante arrivait à peine à soulever le sabre.

Je pus goûter mon propre sang (cuivré salé comme chacun sait) quand Héléna recula sa tête pour me demander de l'épouser. Une demi-seconde me vrilla l'esprit où je me demandais qu'elle était plutôt belle. L'autre moitié de seconde, mon esprit sarcastique me fit comprendre qu'elle se foutait totalement de ma gueule. Si je disais oui, on se marierait ? Je n'avais peut-être plus de panneau, qui devrait ressembler à un cure-dent qui avait passé une fin de soirée avec un psychotique, mais j'avais une lame dans les mains et la fille ne le savait pas. Je répondis avec grand plaisir à la pauvre Voyageuse qui se tenait au-dessus de moi :


« Bien sûr que oui... »

Puis je lui envoyais un coup de lame vers les côtes sans autre forme de procès. Ce qui était surprenant vu que seul mon poignet et un peu de mon bras droit bougèrent. La lame siffla vers la jeune fille, puis je lui envoyai un coup de boule dans le front pour lui faire comprendre que je l'aimais bien, mais que franchement, c'était pas possible. Je me relevais direct, un sillon de sang se creusant sur mon menton, rejoignant mes autres blessures dans un tableau épique. Bordel, j'étais en forme de bouc en plus. J'aurais pu tout aussi sortir la première phrase qui eut jamais jailli de Fino : Touche ton cul, zoophile. Cette fille était complètement cinglée. Personne ne pouvait l'aider ; elle était plongée dans son monde de destruction. Le geste ne suffirait pas non plus. Peut-être que la Faucheuse pouvait aider Héléna. J'étais complètement ahurie de cette folie là. Que rajouter devant un tel spectacle ? Elle ne se maîtrisait plus, il y avait une partie de l'être humain qu'elle avait perdue. Ou bien transformée. C'était une bête que je devais affronter, et il fallait croire que sa folie était contagieuse. Mes yeux restaient injectés de sang, je tenais la garde de la lame. Le combat prendrait une autre tournure maintenant. Je voyais le panneau du coin de l'oeil, mais je n'avais pas envie d'aller le ramasser de suite. Je pus tranquillement finir ma phrase, d'une voix tremblante du froid, de l'excitation et de la fatigue :

« Mais faudrait que t'es une putain de dot. »
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MessageSujet: Re: Hope is Dead : Ed Free VS Héléna Von Jackson Hope is Dead : Ed Free VS Héléna Von Jackson EmptyVen 11 Mar 2011 - 21:58
« Bien sûr que oui... »

Héléna écarquilla ses yeux, surprise par réponse directe d’ED. Elle ne s’attendait pas à ça. Pas de résistance ? Pas de coups et de cris ? Pas même une réplique pleine de morgue et de volonté ? Elle était déçue… était-elle aussi irrésistible ? Voilà à peu prés tout ce qui traversa son esprit avant qu’une de ses propres lames ne vint se loger directement dans ses côtes. Tout devint blanc. Et la silhouette angélique au regard noir comme l’ébène qu’elle venait d’embrasser, lui rendit son baiser sous la forme d’un violent coup de boule. Pour la deuxième fois de la soirée, elle fut à terre. Une douleur aussi lancinante qu’incroyablement excitante lui transperçait le flanc. Par réflexe, elle y porta sa main. Elle avait la chair à vif, et sûrement une ou deux côtes brisées. Il s’en était bien sorti, malgré le poids de sa lame. Mais comment avait-il fait pour la soulever ? Elle était très lourde et lui-même était immobile sur le sol. Peut-être que ça avait quelque chose à voir avec son pouvoir. En tout cas, elle avait mal. Et ça faisait très longtemps qu’on ne l’avait pas mise à terre. Ed Free, son futur mari (parce qu’elle en avait décidé ainsi) était le seul à l’avoir fait deux fois et à intervalles si rapprochées.

« Mais ‘faudrait que t'aie une putain de dot. »

Le visage collé de travers sur la terre, la joue trempant dans la boue, Héléna eu pourtant un sourire plus effrayant que le précédent (et là, il y avait du niveau). Bien sûr ! Ça aurait été trop facile ! Pourquoi son futur seigneur noir se serait-il offert à elle de cette façon ? C’était à elle de lui offrir un combat digne de lui ! Qu’elle lui prouve qu’elle était digne d’être sa femme ! Lentement, avec des mouvements étrangement précautionneux, elle se remit sur pied. D’une main ferme, elle extirpa de sa plaine la lame qui s’y était plantée. La blessure n’était pas profonde, mais elle saignait abondamment, et saignerait encore plus si elle se lançait dans le combat, même une folle pouvait s’en rendre compte. Elle planta sa lame dans le sol, non sans y avoir léché son propre sang au passage, puis arracha d’un geste le maigre tissu qui lui servait de tee-shirt. Pas le moins du monde concernée par d’inutiles questions d’exhibitionnisme, la voyageuse se servit du reste de vêtement pour improviser un bandage de fortune. Ed Free pouvait donc admirer sa poitrine à volonté. Ne nous voilons pas la face, c’est ce qu’il s’empressa de faire. Il put donc remarquer la marque unique qui prenait naissance au milieu de son torse et qui s’étendait sur ses deux poitrines. Ça aurait pu passer pour un simple tatouage, quoique un peu trop bien réussit, mais il y avait un moyen très simple de ne pas s’y méprendre : il luisait d’une lueur rouge sang. Une aura étrange, malsaine et pourtant terriblement séduisante provenait de ce tatouage. Elle attirait à la fois le regard et la main de celui qui le regardait. L’œil qui en constituait le centre semblait fixer d’une intensité impériale Ed Free. En bougeant quelque peu, il se rendit compte que ce n’était pas qu’un impression : l’œil suivait ses mouvements, le tatouage le regardait. Impossible mais pourtant vrai…

Quelques nuits après être devenue Voyageuse, Héléna s’était effrayée de son pouvoir et des pulsions incontrôlables qu’il déclenchait en elle. C’était une époque où il lui restait encore un brin de conscience. Dans le but de ne pas commettre l’irréparable, elle avait voulu s’isoler des gens, de tout ceux qu’elle aurait pu blesser. C’est ainsi qu’elle était arrivée dans le Royaume de la Folie. La pauvresse ne s’aperçut que trop tard de la dangerosité de l’endroit où elle était. Agressée de toutes part, n’ayant tué quasiment personne et ne possédant pas encore ses lames, Elle n’avait aucune chance contre les Eventreurs. Ils lui tombèrent dessus comme des mouches carnassières et affamées sur un fromage sans défense laissé à l’abandon en plein soleil. Lorsque trois griffes lui percèrent la poitrine, elle perdit conscience et fit un rêve très étrange. Il faisait tout noir, mais au loin d’étranges lueurs rouges vivotaient. Elle ne pouvait pas bouger et n’aspirait qu’à mourir en paix pour redevenir une réveuse lorsqu’IL apparut. Tout de noir et de rouge vêtu, impeccable dans son costume de qualité et parfaitement taillé pour LUI, le diablotin rouge avait approché ses mains énormes d’elle en dodelinant sa tête disproportionnée. Un sourire terrifiant avait balayé de manière grotesque son visage rouge mat. IL avait parlé d’un cadeau, lui avait offert le réconfort et l’assurance qu’elle vivrait, qu’elle aurait un but et qu’elle n’aurait plus jamais peur. Elle n’avait pas besoin d’accepter, juste de se laisser aller. Ce qu’elle fit. Lorsqu’elle se réveilla, toujours transpercée par les griffes des Eventreurs, la jeune femme sans défense était devenue la Héléna Von Jackson que nous connaissons vous et moi. Deux lames aux courbes cruelles se trouvaient dans ses mains et la Marque du Seigneur de la Folie s’étalait sur sa poitrine.

Spoiler:

La Marque n’eu pas besoin d’attendre son heure en la harcelant pour qu’elle chancèle doucement dans la folie. Il lui avait suffit d’accentuer les effets pervers du pouvoir d’Héléna. N’ayant pas par nature une morale irréprochable ni une volonté à tout épreuve, elle succomba immédiatement à la folie meurtrière. Mais la Marque diffère selon les individus… Celle d’Héléna se nommait « Epouse du Diable ». Elle n’attendait qu’un mari, un homme, quelqu’un de fort et d’ambitieux pour devenir son « Mari » et ainsi dévoiler son potentiel. La femme du démon n’avait pas besoin d’être dotée d’une force brute. Il lui en fallait, c’était sûr, mais, lorsque celui-ci prendrait les rênes, il lui faudrait son montrer plus… raffinée. Les Lames étaient là pour ça. La seule mise garde que transmit la Marque a Héléna était que ses épées étaient certes puissantes, mais que si jamais elles se retournaient contre elle, elles perdraient toute leur puissance. Ce qui expliqua pourquoi la Voyageuse ne garda que l’arme qui ne l’avait pas attaquée pour se rapprocher de son époux destiné. Ce qu’elle ne lui avait pas dit, mais qu’elle comprit d’elle-même en cet instant, c’était que les Lames n’étaient en fait que des fourreaux, qui conservaient les vrais attributs d’une Reine. Maintenant qu’elle avait trouvé son Roi, ses attributs allaient être révélés ou du moins la moitié de ses attributs. Ed Free allait avoir de la chance : il est très rare d’observer une Marque de Folie d’aussi prêt et de la voir s’éveiller, et de survivre pour en parler (Car Ed allait survivre, la suite nous le montrera). Pour l’instant, c’est sous ses yeux médusés que la lame s’effrita sans les mains d’Héléna Von Jackson, pour de laisser qu’une épée tout à fait… normale. Puis Héléna fit souple mouvement du poignet et la lame disparut. Un sifflement traversa l’air. Une estafilade sanglante s’étendait sur la joue droite d’Ed Free. La Voyageuse, elle, joua encore un peu avec son arme. Un épée de Faucon-pèlerin. Et pas de la camelote, apparemment. Exactement ce qui convenait à une reine. Elle prit conscience que, non seulement l’épée était indestructible, mais que chaque morceaux étaient aussi lourds que l’une des lames qu’elle portait avant, et au tranchant bien plus effilé, sans pour autant qu’elle ne sente la moindre différence au niveau du poids. C’était une arme précise et de qualité, digne d’une reine. Maintenant, allons chercher notre Roi. Héléna sourit à Ed et planta de toutes ses forces la lame dans le sol. Elle ne tarderait pas ressortir entre les jambes de son futur époux, en traçant devant le torse et droit vers le menton.

Spoiler:

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MessageSujet: Re: Hope is Dead : Ed Free VS Héléna Von Jackson Hope is Dead : Ed Free VS Héléna Von Jackson EmptyDim 13 Mar 2011 - 22:36
Je regardai Héléna avec le même sentiment qu'après avoir avalé une large assiette de gâteaux : le sentiment que la part avait été trop grosse. Alors que je me tenais devant elle les genoux fléchis et prêts à l'action, que le sang dégoulinait sur le long de mes poils blancs trempés, que je pensais que la lame irait lui chatouiller l'estomac et mettrait un terme à l'affrontement ; je la voyais tranquillement en train de se retirer l'épée du torse avec la même appréhension qu'une écharde dans la plante des pieds. C'était précisément à cet instant-là, quand le danger se faisait grand, que la dernière passe semblait foutue, que mon brave Jacob arrivait, distribuait quelques baffes bien senties avant de se retourner sans un mot vers le soleil couchant. Mais une vague nausée me remit les pieds sur terre, plus sûrement que la neige qui congelait mes orteils. Il ne viendrait pas à mon secours parce que même lui avait ses limites. Et il traversait ces frontières toutes les nuits. Mais je ne le voyais pas en si mauvaise posture que ma douloureuse personne. Mon adversaire avait un cran d'avance sur moi, il semblait toujours aussi résolu. Et mis à part son nouveau trou qui saignait abondamment, il avait la pèche. Moi, j'étais épuisé et ma nuque semblait s'ouvrir sous le froid. A tous les coups, soit mon compagnon combattait un adversaire naze qui lui assurait une nuit peinarde à l'ombre d'un cocotier, soit il défiait un adversaire vingt fois plus fort qu'Héléna, qu'il tabassera après un long combat épique qui ferait la une des journaux. Mais bon, plus la nuit avançait et plus il patinait. Il devait être en train d'en baver ce pauvre Jacky. Bien fait.

Et après ce bref intermède où la fille s'arracha la lame de ses os brisés, elle chercha à se couvrir la plaie avec le seul bandage à disposition : ses vêtements. Et comme elle était moins habillée qu'une Elfe de la Nuit dans les subtils meuporgs, autant dire qu'elle se découvrit tout le haut. Je connus parfaitement l'air qui me passa par la tête. Celui de : « Oups, je vois que mademoiselle se déshabille et je vais soudainement trouver un flocon de neige très intéressant. Je vais suivre sa chute des yeux quelques secondes pour montrer que les poumons sur développés ne m'intéressent pas plus que ça. Puis je me souviendrai soudainement que j'ai un combat à terminer, que je ne risque pas de gagner si je ne regardais pas mon adversaire et donc que ce n'était pas du tout intéressé, que c'était joué de malchance si mon regard se posait sur sa... musculature ». Ou au moins un truc aussi hypocrite. Je ne m'attarderai pas sur des fruits interdits aux mineurs, mais plutôt sur le tatouage qui lui couvrait le buste jusqu'à la chair dévoilée (« Oups, mademoiselle s'est déshabillée mais il y a un dessin qui orne sa poitrine ; mon regard est seulement intrigué par ces mystérieuses lignes ancrées »). Un tatouage qui me faisait vaguement penser à un truc. Je resserrai ma position en me décalant d'un pas de côté calculé. J'avais ouvert une faille dans son corps et il ne me restait plus qu'à l'exploiter. Sauf que ce truc étrange qui lui décorait la poitrine représentait en son milieu un œil. Et vu comment il m'observait, je me demandai soudainement s'il n'avait pas été piqué à une certaine Mona. Même si l'effet rendu était bien plus glauque. Comme si on lui avait injecté une caméra entre les deux seins, qui zoomait et prenait des photographies. Je soutenais plus facilement le visage falsifié de plaisir masochiste que ce foutu objectif et sa position avantageuse. Même si mes pupilles descendaient fréquemment pour mirer cet étrange tatouage. Il me provoquait une drôle de sensation. Je n'aurais su dire si c'était les lignes carmines qui m'appelaient ou si c'était moi qui les apostrophait de mes pensées. La même sensation que si ça avait été un putain de coffre au trésor. Un peu plus et c'était Sauron qui me faisait un clin d'œil. Je n'aimais vraiment pas ça. Mais franchement, c'était un sentiment au-dessus du simple malsain ; c'était de la corruption dessinée. On avait envie de tendre la main pour récupérer quelques pièces.

Puis Héléna lâcha son arme qu'elle venait de récupérer au milieu de ses côtes. Elle n'en garda qu'une (celle de l'autre main). Tu m'étonnais Charlie. Impossible de se battre avec une telle blessure sur le côté ; elle privilégia l'autre main. Mais elle n'en souffrirait pas moins. Normalement pas. Mais est-ce que la douleur la dérangerait plus que ça ? Je cherchai mon panneau du regard mais la neige qui recouvrait tout le sol le camouflait parfaitement. Si elle n'avait pas été aussi rapide, je serais allé le récupérer fissa. Si je le voyais, j'aurais facilement usé d'un portail pour le placer dans mes mains recouvertes de sang. Mais dans de telles conditions, essayer de le récupérer était la gageure la plus sûre pour ne plus jamais le revoir. Mu par cette décision, je commençai à reculer doucement. Très doucement. Juste histoire de vérifier que mon panneau ne serait pas en vue dans une congère environnante. Mais je ne vis rien. Héléna soupesa tranquillement son épée et envoya un coup dans ma direction. Mon esprit savait que je saurais touché. Et la microseconde d'après lui donna raison : un vent glacé me coupa la joue droite avec le même entrain qu'une cisaille de barbier. Je ne sus dire si le froid me permettait de ne pas hurler, ou si au contraire il vivifiait l'entaille. Mon premier réflexe fut de lâcher un jappement parfaitement ridicule, puis de porter une main à ma joue pour refermer la blessure. C'était stupide. Quand je remarquai la nouvelle forme qu'avait empruntée l'arme de la Number One, toute la scène tourna au ralenti. Mon cerveau appuya sur la touche pause et faisait défiler les images les unes après les autres afin de mieux les assimiler. C'était moi ou cette foutue arme s'était transformée en truc monstrueux, un serpent aux écailles d'acier ? Le pire avec les transformations, c'était que l'adversaire devenait soudain plus fort. Et je n'avais vraiment, vraiment pas besoin de ça. Toute ma superbe se perdit ; mon teint se fonça. Je compris que j'étais cuit. Mon adversaire en face s'amusait comme une folle, elle venait de devenir plus puissante qu'auparavant ; moi, je restais toujours aussi faible, toujours aussi assoupi. Je ne parvins plus à la détester pour son comportement odieux envers mon corps et mes lunettes de soleil. Il fallait juste, absolument, que je fuie. Parce qu'elle allait me tuer. Sans plus d'hésitation que de dépiauter une feuille morte.

Je me mis à reculer plus rapidement pour espérer voir mon panneau. Même s'il ne me serait d'aucune utilité... Contre un machin pareil, il n'y avait aucune technique efficace. Les rares films ou jeux vidéo qui présentaient l'art de manier une corde aussi mortelle mettaient en scène des déluges d'effets spéciaux, des coups surprises sortis de nulle part et des virages aussi impressionnants qu'improbables. Bref, complètement imprévisibles. Si le héros s'en sortait face à une arme pareille, c'était grâce à son agilité et ses réflexes. J'avais peut-être un semblant d'agilité dans ce corps, mais je n'avais aucunement les réflexes d'un héros de cinéma. Elle m'enverrait un coup, je tenterai de sauter quelque part et je prierai pour que le résultat soit bon. Je tentai une vague analyse des points faibles de cette arme. Il n'y en avait pas beaucoup : une attaque et une rapidité stupéfiantes à mi-distance. Et si je ne voyais pas trop comment elle pourrait se battre avec un fil au corps-à-corps, je pouvais imaginer sans peine qu'elle le remette en position normale (le sabre tranchant) pour contrer toute velléité. Pense, pense, pense. Il n'y avait qu'une idée possible : casser le rythme. Utiliser une parade spéciale qui permettrait à la manieuse de perdre le contrôle un instant. Puis foncer comme un dingue. Et les portails ? Une bonne idée, mais seulement pour se rapprocher. Avec ses angles inimaginables et sa rapidité d'exécution, impossible de les utiliser pour esquiver le coup. Ou bien alors... Il fallait anticiper un machin pareil. Quasiment impossible. Quasiment quand même. Je me mis à réfléchir mais rien de sensé ne me vint. Ni même quelque chose de stupide. Je pouvais essayer de jouer avec l'esprit d'Héléna, mais elle était trop dingue. Mortellement terre-à-terre. Tuer l'amusait, alors elle tuait. C'était tout.

La Voyageuse planta son arme dans le sol. Mon cerveau pigea deux trucs tout seul : la lame allait ressortir de sous terre (une expérience vidéo-ludique), et elle devenait ainsi prévisible. Je n'entendis pas les secousses provoquées, mais je perçus nettement la terre qui se fendait pour délivrer un message métallique. Le vent siffla à mes oreilles. Je ne vis pas la lame, mais savais parfaitement à quoi elle ressemblait, quel était ce monstre qui filait vers ma tête à une allure folle. La fuite serait pour plus tard. J'eus trois réflexes heureux. Le premier me sauva la vie. Le second fut de comprendre la faiblesse de l'arme. Le troisième fut mon pouvoir. D'abord, mettons que j'eus réussi à anticiper l'attaque. Mais elle était bien trop rapide pour être esquivée aussi facilement. Sauf si vous aviez votre main près de votre joue. Dès que la lame s'était enfoncée dans cette motte de beurre qu'était le sol, mes doigts avaient volé vers mon anneau nasal et l'avait arraché d'une pression de poignet. Il délivra mes narines sans laisser la moindre trace. La conséquence de tout ça fut immédiate : ma forme d'homme bête disparue pour laisser place à ma forme humaine. Dont le menton était beaucoup moins développé. Malgré une torsion de la nuque, une lame me découpa proprement la peau. Une gerbe de sang coula généreusement de mon menton, mais au moins, elle était sur mes épaules. Ce fut à cet instant que je compris comment je pouvais affronter un pareil adversaire. Ce n'était pas une faiblesse ; mais c'était une caractéristique de l'arme que je pouvais exploiter. Héléna n'avait pas bougé du tout depuis qu'elle avait eu cette épée mesquine : pas un pas quand elle m'envoya son arme, pas plus pour planter sa lame vivante dans la terre. Contre un adversaire qui ne se déplaçait pas, je pouvais largement utiliser mes portails. J'allais effectuer mon attaque quand elle me posa une question, dite sur un ton tellement langoureux que j'aurais pu voir sa langue jouée avec les syllabes.

Comment ça, dot ? Elle me renvoyait ça à la figure si brusquement que je crus recevoir une gifle. Ce n'était pas un ton moqueur. Ce n'était pas celui que prenait un méchant diabolique qui répondait aux vannes d'un héros. C'était juste une question banale. Un peu plus, et je pourrais croire qu'elle s'intéressait à moi. Ce surnom étrange qu'elle me servait, cette question si bien dite. Trop bien dite. Je fus happé comme un crétin dans un déluge de pensées et j'oblitérai complètement les avances de la jeune fille. J'étais Aladdin, et j'avais devant moi la lampe magique qui me donnait trois souhaits. J'étais le moustique et on venait de m'allumer un néon. Je ne pouvais pas résister face à cette question. Une partie sage de moi se frappa le front de sa paume. L'autre majorité formula ainsi :


« Ce que veux moi, c'est la puissance. La force brute. Je veux qu'on sache qui je suis, qu'on me respecte. Je veux que les badauds se retournent, que les commères parlent de moi. Je veux que les lecteurs du journal lisent ce que je fais et chuchote qu'il n'y avait qu'une personne pour faire cela. Je veux marquer Dreamland de Mon sceau. Mais pour frapper ce monde de mon empreinte, peu importe le tampon, il me faudra la force nécessaire. Tout revient à la force en fin de compte. Voilà la putain de dot. »

Puis je terminai ce bref intermède en utilisant le point faible que je venais de remarquer. Mes yeux devinrent ténèbres et mes cheveux bougèrent seuls. Je pensai que mon ancienne réplique toute droite sortie d'un mauvais film américain ne serait qu'une mauvaise réplique de plus. Je ne m'étais pas attendu à ce qu'elle rebondisse dessus aussi excitée, et encore moins à ce que je lui renvoyai la balle avec une sincérité qui me fit peur.

Premier portail : Posé sur le sol, juste sous les pieds d'Héléna.
Second portail : Comme j'étais sanglant, fatigué, mon portail ne parvint pas à atteindre mes limites habituelles. Il fut donc posé vers la terre, à quarante mètres au-dessus de son homologue.
Effet provoqué : La neige qui entourait la fille, ainsi que cette dernière (si elle ne bougeait pas), tombèrent dans le trou provoqué avant de réapparaître dans les airs, à une altitude dangereuse pour tout corps humain.

Normalement, je n'utilisais pas ce pouvoir. Les trappes créées n'étaient jamais utiles sur les adversaires. Ils avaient une fâcheuse tendance à bouger rapidement et à pouvoir s'échapper facilement du portail. Mais Héléna ne bougeait plus. Peut-être qu'elle comprendrait moins vite l'astuce du trou d'air. Et elle avait une main qui tenait son arme, et l'autre qui nageait dans le sang de la blessure au flanc. Elle aurait plus de mal à s'en tirer. Puis de toutes façons, j'étais prêt à la recevoir comme il le fallait selon ce qu'elle faisait. Je me mis à courir vers le portail dès qu'il fut créé. Il fallait faire attention à une seule chose : qu'elle m'envoya son projectile avant qu'elle ne s'engouffra totalement dans les cieux. Mais c'était un risque que je devais prendre. Ce fut ainsi que je m'approchai en courant vers le portail dès que celui-ci fut installé, espérant pouvoir anticiper toute réaction de la fille. Un peu comme un gardien de but qui foncerait vers un attaquant adverse solitaire.
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MessageSujet: Re: Hope is Dead : Ed Free VS Héléna Von Jackson Hope is Dead : Ed Free VS Héléna Von Jackson EmptyMar 15 Mar 2011 - 16:10
Sous ses yeux, son futur Roi s’ôta l’anneau qu’il portait autour de son cou et repris forme humaine. Comme attendu de sa part, l’anneau était un objet magique lui donnant cette forme mi homme, mi bouc. Il esquiva de justesse l’attaque grâce à ce changement de forme, mais écopa d’une blessure au menton dans sa tentative. Héléna ramena sa lame à se reconstituer dans un mouvement sec. Elle lut dans le regard de ce type qu’il allait se lancer dans un discours. Comme le stipule clairement le code des Méchants, il ne faut jamais interrompre le discours d’un autre Méchant, et ne jamais profiter de ce moment pour faire tourner la situation en sa faveur, mais les Gentils ne respectent rien…

« Ce que veux moi, c'est la puissance. La force brute. Je veux qu'on sache qui je suis, qu'on me respecte. Je veux que les badauds se retournent, que les commères parlent de moi. Je veux que les lecteurs du journal lisent ce que je fais et chuchote qu'il n'y avait qu'une personne pour faire cela. Je veux marquer Dreamland de Mon sceau. Mais pour frapper ce monde de mon empreinte, peu importe le tampon, il me faudra la force nécessaire. Tout revient à la force en fin de compte. Voilà la putain de dot. »

Voilà un discours digne d’un Roi. Il était fort, il était beau, il sentait bon le sang chaud. Si sa rage n’avait d’égale que son bavardage, il serait le phénix des hôtes de ces bois. Pourtant Héléna n’en était pas plus inspirée. La Marque était catégorique, ça lui suffisait. Cet homme était fait pour elle, quoi qu’il puisse rajouter derrière. Tout ce qu’il disait était comme les mots doux dans la bouche d’un prince charmant : inutiles, on savait déjà qu’il était parfait, nul besoin d’en rajouter. Héléna était en fait enchantée de voir qu’il avait parfaitement la vision qu’elle attendait de son Roi. Elle n’avait plus besoin de lui prouver sa force. Elle n’avait plus besoin de contrôler sa blessure. Sans se rendre compte qu’Ed venait d’utiliser son pouvoir, elle fit un pas en avant, échappant de justesse au trou sans fin (comme quoi même les fous peuvent avoir de la chance). Puis, la tueuse posa un genou à terre et inclina sa tête. Elle était solennelle. Son amour était sincère.

« Ce désir vous honore, Seigneur. Laissez-moi être votre femme, laissez-moi vous guider vers cette force, laissez-moi mettre la mienne à votre service. Car la Marque de la Folie ne m’a été donnée que dans ce but. »

Elle releva ses yeux, pleine d’espoir, et vit que Ed s’était élancé vers elle. Héléna, que la folie possédait corps et âme, ouvrit grand ses bras pour l’accueillir.
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MessageSujet: Re: Hope is Dead : Ed Free VS Héléna Von Jackson Hope is Dead : Ed Free VS Héléna Von Jackson EmptyMer 16 Mar 2011 - 22:32
Chacun de mes pas aurait pu briser l'angle de rotation du soleil tant ils me paraissaient inébranlables. Tant mieux pour eux car ma volonté avait fort à faire face à deux événements qui se succédèrent dans un éclaboussement d'incompréhension. La première était l'effet du sort : la demoiselle avait avancé d'un pas, juste ce qu'il fallut pour esquiver la porte. Ce qui n'allait pas m'aider à réessayer une trappe plus tard. Si même une adversaire immobile avait eu un coup de pouce de Dieu, j'allais finir par croire qu'On boycottait les chutes. Ce qui n'était pas très sport de Sa part : il pourrait pas s'occuper de la famine quelque part dans le monde plutôt que de sauver une psychopathe (cet état d'esprit, omniprésent chez les croyants, prouvaient que personne n'avait jamais pensé que si par exemple, une psychopathe réussissait à s'échapper d'un piège mortel, c'était l'œuvre du Diable et non de son frère qui avait la tête dans les nuages). Donc, elle réussit à éviter mon attaque, ce qui était toujours humiliant, surtout quand l'opposant ne l'avait pas fait exprès. Comment je savais qu'elle n'avait pas cherché à se soustraire de l'emprise impériale de la gravité ? Tout simplement parce qu'au lieu de me confronter à une tigresse albinos qui aurait pu me décapiter d'un mouvement de griffes négligé, elle déposa un genou au sol tout en baissant la tête. Ce geste n'étant vraiment pas conseillé dans un combat, car dénué de tout caractère offensif ou défensif et offrant votre nuque à l'ennemi.

Première hypothèse qui me traversa l'esprit comme un fer à repasser dans une motte de beurre : y avait un nouvel ennemi qui s'invitait à la fête, qui serait le chef d'Héléna. D'où sa servitude toute dévouée. Et elle pouvait même se payer le luxe de croire qu'il m'arrêterait, m'oblitérant complètement afin de mirer la neige retournée et sanglante. Mais cette théorie fut balayée par les paroles de la jeune fille qui réussirent à ralentir ma course juste avant de m'arrêter complètement. Le Seigneur qu'elle octroyait... c'était pour moi. Cette folle furieuse qui m'avait arrachée les lèvres avec une goutte de sang sous la paupière venait d'arrêter tout combat afin de m'offrir un titre prestigieux. Mon égo avait repris le dessus et se concentrait sur ce mot si délicat et brut, qui roulait dans ma tête comme une flûte de champagne. Puis le reste des paroles fut noyée sous un flot d'informations particulièrement délirantes qui pourraient faire passer la révélation paternelle de Dark Vador pour un cliché vu et revu. Mon esprit tenta d'assimiler ces nouvelles données les unes après les autres. On aurait cru que j'avais dans la bouche cinq boules de glace et que j'essayais de les avaler tout ronds progressivement, les unes bloquant les autres, pour ne laisser qu'une trace brûlante sur mon palais. La bataille épique contre la numéro une de la Ligue Baby s'était transformée en une sorte de scène romantico-politico-guerrier.

Héléna me proposait déjà d'être ma femme. Elle semblait plus innocente que le chaton qui venait de naître. Ce n'était pas parce qu'elle me dévoilait sa poitrine et qu'elle me bouffait les lèvres qu'elle pourrait réussir à me faire tomber dans ses bras. Mais comme tout le reste, elle avait une notion complètement décalée du monde. Se livrer à un inconnu aussi facilement, donner sa vie pour un type qu'on venait de croiser et qu'on avait essayé de massacrer la minute plus tôt, c'était son style. Mais pas le mien. Elle pouvait toujours essayer de me faire comprendre que le fait de m'arracher la gueule à coup d'épées était un signe d'amour pour les barbares, je ne rentrerai pas dans son jeu. Le reste était bien plus intéressant... Mes esgourdes avaient picolé ou je venais bien d'entendre que son but avait été de me chercher pour me faire devenir plus puissant ? Bon, je ne savais pas si son objectif était aussi personnel mais y avait du louche. Du louche tellement étrange que ça ressemblait à de la vérité. Une vérité mal emballée mais une fraise tagada restait une fraise tagada. Donc, on m'invitait à me rendre plus puissant. Et on avait foutu une marque de la Folie pour développer sa puissance (elle l'avait implicitement dit) afin de mener à bien sa mission. De ramener un semblant de type. Qui risquait de devenir très important pour la suite, vu qu'on l'appelait déjà Seigneur. Hum... Seigneur, hein ? Il y avait anguille sous roche, mais cette dernière ne semblait pas être aussi douloureuse que ça.

Marque de la folie... Marque de la folie... J'avais entendu ce truc quelque part mais où déjà ? Voyons voir, ça remontait à... Mais oui ! Hélène ! Hélène des Private Jokes aussi avait une marque de la Folie. Une sorte de symbole gothique ! On avait appelé ça comme ça... Une marque de la folie. Et qui semblait pouvoir apporter plus de puissance aux gens. D'ailleurs, la fille n'avait-elle pas dite que pendant un combat au cimetière, elle était devenue étrangement plus puissante tout en étant prise dans un état d'ivresse ? Bah si Héléna était dans le même trip, il fallait croire qu'elle s'était baignée dans de l'alcool non diluée. Mépris total des lois, des mœurs et des gens. Si on comptait me tatouer une marque de la folie, il pouvait toujours avaler l'aiguille. Pas de puissance artificielle pour moi ; je préférais progresser d'une autre façon, par moi-même. Mais la tentation était forte. Bien trop forte.

Parce que dans Dreamland, j'avais un besoin irrépressible de montrer ce que je valais vraiment. Couplé avec un monde fantasmagorique, des testostérones stupides, un esprit de la compétition vivifié par le caractère guerrier de Dreamland (en plus d'avoir un compagnon snobinard qui passait son temps à se retrouver en un seul morceau après avoir tabassé tout un Royaume de malfrats), on secouait le tout dans le shaker de Dame Fortune et de son grain de hasard, pour donner moi. Ainsi qu'un estomac qui ne digérait que la notoriété. La victoire. La victoire ne servait à rien s'il n'y avait pas une foule derrière. Détruire un gang tant qu'on était sûrs que les médias relaieraient l'affaire. Et puisque les journalistes de Dreamland aurait pu faire passer Big Brother pour un simple voyeur, je savais que le moindre reniflement de ma part serait enregistré par un micro quelque part. Ce contexte de renom assuré me permettait de pouvoir glorifier (ou tout du moins, présenter) mon image. Pas étonnant qu'avec tout ça, je sois devenu dingue. Pour moi, la puissance n'était pas l'objectif : ce n'était qu'un moyen parmi tant d'autres de devenir la plus grande des étoiles dans le ciel de Dreamland. Parce que le statut de Voyageur offrait un avantage très prisé ! A l'instar des sportifs du monde réel, on parlait de soi seulement de son vivant. Les de Vinci et autres artistes avaient la tendance à ne commencer leur réputation que quand ils montaient au ciel. Un constat qui m'horrifiait. Et qui me donnait la limite de temps suivante : j'avais exactement quelques minuscules années avant de me faire un nom. Sinon, je disparaîtrai dans l'oubli, sous une pile de cadavres aux mêmes ambitions. Je voulais être une super star. Si je devais passer par le côté combattif, je le ferai. Tout ce que je voyais dans la promesse d'Héléna, c'était une avancée majeure dans ma quête. Dépouillé de toute autre réflexion, il ne restait qu'une parole inoffensive.

Et la seconde d'après, ce fut la guerre dans ma tête. Toute ma bonne conscience me demandait de réfléchir. En hurlant. Il y avait quelque chose de pas net dans cette histoire. Même si la proposition était réelle, que tu devenais Seigneur ou un truc dans le genre, est-ce que tu n'allais pas te perdre ? T'abandonner quelque part ? Tu penses qu'une peste comme Héléna puisse vivre pour tuer des gens ? Tu penses que l'encourager fera de toi un homme honnête ? Sous ma roche, point d'anguille ; seulement un putain de terrible trou noir. A force de débordements et de hurlements intérieurs, je parvins à détourner mes yeux de la lueur argentée de la puissance. Il ne fallait pas céder. Tu as un autre devoir ! Tu peux... Je peux quoi au juste ? Ah oui... ce que je savais faire de mieux : la baston pour le bien. La justice dans un panneau de signalisation frappa dingue. Je pouvais faire un truc effectivement. Si je parvenais à bien jouer mes cartes, si je pouvais continuer à suivre le jeu et peut-être même le relancer, je pourrais avoir le beurre et l'argent du beurre (si possible, sans la crémière folle). Bref, je pouvais obtenir la puissance qu'on me promettait afin de remplir mon objectif premier. Puis je ne devais pas oublier qui j'étais : un suzerain d'un petit mais agréable Royaume. Tant qu'on ne volait pas ma liberté, je pouvais continuer. Et si je tombais dans les plans machiavéliques d'un dingue, il serait temps d'appeler à la rescousse et de faire cesser cela. Bref, je pouvais me considérer comme un cheval de Troie. C'était cela. Juste un cheval de Troie qui se faufilerait dans le repaire obscur de la Force. Si je pouvais réussir à arrêter complot si y avait complot, et surtout si je parvenais à me rendre plus puissant, j'allais pouvoir tirer grandement profit de cette situation. Il suffisait juste... de se souvenir qui j'étais. Et que j'étais un type bien. Je marchai doucement vers Héléna maintenant, bien que mes poumons avaient du mal à respirer. Ma gorge était devenue un sillon glacé. Pour appuyer mon geste, j'aurais bien voulu poser ma main sur l'épaule de la fille, ou quoique ce soit dans le genre. Mais elle me dégoûtait. Ce n'était qu'une coquille vide. Quelqu'un avait effacé son comportement et en avait réécrit un par-dessus, qui tenait sur un timbre-poste. Ce n'était plus qu'un zombie servile. Et toute ma prudence me demanda de me méfier. Si on avait rendu une pauvre fille comme ça, peut-être qu'on pouvait aussi me transformer en dingue. Mais l'affaire était trop grosse. Mon égo et ma curiosité étaient submergés d'envie. J'avais de bonnes cartes en main, il fallait suivre. Quelque soit le résultat qui pourrait en déboucher. J'avais maintes fois risqué ma vie, pourquoi j'aurais peur de jeter un coup d'œil vers ce qui pourrait être un futur resplendissant ? Il était temps d'évoluer. Je fis un hochement de tête et libérai d'une voix neutre :


« Ça m'intrigue. Je serai ton mari plus tard. Je veux d'abord voir de mes propres yeux tout ce que tu peux m'apporter. »

[C'est mon dernier post ?]
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Hope is Dead : Ed Free VS Héléna Von Jackson

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