Alors que je m'étirais comme un chat au bord de mon lit, la sonnerie de mon téléphone retentit à travers mon petit studio, mon sang ne fit qu'un tour. C'était donc vrai, Dreamland existait ? J'avais vraiment peine à y croire. Tandis que je me précipitais encore en chemise de nuit à travers la pièce pour attraper le téléphone, ce fut une voix masculine qui me répondit :
''Mademoiselle Metzengerstein, vous n'avez pas payé votre facture de gaz ce mois-ci !!!''
La désapprobation dut bien se lire sur mon visage, après quelques bons argument et une larme versée de bonne comédienne, je pus avoir la paix. Replaçant le téléphone sur son piédestal en soupirant, je m'apprêtais à aller prendre ma douche quand la sonnerie résonna de nouveau. Je l'empoignais d'un geste non-chalant et d'une voix toute aussi peu avenante et décrochais :
''Allô ?''
Une voix féminine emprunte d'un certain accent italien parvint à mes oreilles, mon enthousiasme d'il y a quelques minutes reprit :
''Ah ? C'est vous ?! Vous existez donc vraiment ?! Merveilleux ! Ah au fait... je ne sais toujours pas votre nom... et encore merci pour cette nuit !''
Cela faisait un drôle d'effet de parler dans la matinée à une personne dans le monde réel qui, la nuit, avait vaincut à vos côté une horde d'affreux singes violets à dents de sabre...