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La pire nuit ever (RP solo)

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Ace Trifolio
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MessageSujet: La pire nuit ever (RP solo) La pire nuit ever (RP solo) EmptyMer 7 Fév 2018 - 21:56


*Here we are, born to be kings.
We’re the princes of the universe …*

Ah, le kiff de se lever avec Freddy.

*… Here we belong, fighting to survive,
In a world with the darkest powers.*

Je fini d’écouter l’une de mes chansons préférées du p‘tit père Mercury et je go sous la douche. Parfois, je me dis que je ne suis vraiment pas né à la bonne époque. J’aurais tant aimé pouvoir voir Freddy Mercury sur scène. Nico pionce au calme lui, comme à son habitude. A part fumer et boire, rien ne l’intéresse. Pourquoi donc se lèverait-il à l’heure pour aller en cours ?

Ce matin, je n’ai pas cours d’ailleurs, j’ai rendez-vous avec Sandra, la psychologue de l’université. À la base, je la voyais pour vaincre ma phobie des araignées, mais récemment, je l’ai vaincu seul, en rêve. Grâce à cet événement inattendu, je suis devenu un voyageur. Un être conscient de ses rêves et de ses actions dans Dreamland, l’univers parallèle dans lequel notre esprit se retrouve transporté une fois que le sommeil nous gagne. Je ne pouvais décemment pas l’avouer à Sandra, elle m’aurait pris pour un fou. Sauf si elle est elle-même une voyageuse tient, je n’y avais jamais pensé. Je pourrais lui raconter ma première nuit, celle où j’ai affronté Elise de League of Legend, elle serait fière de moi. Tout du moins jusqu’au moment où ça part en couille avec l’alarme qui se met à brailler dans toute l’école … Oui, j’étais dans une école cette nuit-là, en rêve. Heureusement que Robert était là, mais je passerai certainement ce passage sous silence, comme la nuit suivante d’ailleurs. Je m’étais fait un pote de fumette dans relouland et on a un peu foutu le bordel. La nuit d’après a été plus épique déjà, avec une enquête rudement mené auprès d’un singe. Bref, si elle était une voyageuse, nous pourrions passer nos nuits ensemble. Perspective très réjouissante, mais qui demande confirmation … Se soir, je m’endormirai tard en pensant à elle. Comme ça, je me retrouve auprès d’elle et si c’est une rêveuse, je me la tape, si une voyageuse, on se rapproche et je me la tape. Mais un peu plus tard du coup.
Le trajet jusque l’univ fût court, enfin il m’a semblé court. Le temps passe si vite quand je suis perdu dans mes pensées. Je passe par la porte principale, le bureau de Sandra se trouve dans le couloir de l’entré. On passe impérativement devant la grande vitre de son bureau avant d’en franchir la porte. Elle me voit arriver et me signe d’entrer. Elle a toujours la même coiffure, celle du lieutenant Hawkeyes de Full Metal Alchemist. Blonde également. J’ai toujours eu un faible pour les blondes. J’entre dans son bureau, je m’y sens à l’aise, un peu comme chez moi. Je passe tellement de temps dans son bureau, une fois tous les deux jours, j’y suis pendant une heure, tout du moins officiellement. Ça nous arrive de déborder un peu.

- « Bonjour Ace, comment est-ce que tu vas aujourd’hui ?
- Ça va super. Je dors mieux ces derniers temps.
- Vraiment ? Et sais-tu à quoi cela peut-il être due ?
- Euh … Non, pas vraiment. Je me sens juste mieux je pense, donc ça se ressent dans mes nuits. Et euh … Je pense que c’est en grande partie grâce à toi. Je sens le rouge me monter aux joues.
- Et bien c’est que notre travail porte ses fruits. Qu’en ait il de ta peur des araignées ?
- Bah, j’ai toujours peur, enfin je crois. Je n’en ai pas croisée récemment.
- Pense bien aux exercices mentaux que tu t’es exercé à faire si tu en recroise. »

Le reste de la séance dériva sur mon quotidien. J’aime bien lui raconter ma vie, elle m’écoute, ne me juge pas. Ne te fais pas d’illusions non plus Ace, c’est son boulot de faire ça. Pourtant, je n’arrive pas à m’empêcher de penser que nous sommes proche elle et moi.
L’heure que nous devions passer ensemble était dépassé de 10 min déjà quand elle me le fit remarquer. Je rassemble donc mes affaires, quelques peu à contre cœur, pour me diriger vers la sortie de son bureau, non sans me retourner pour lui adresser mon plus beau sourire et la saluer. Sauf que ça ne s’est pas vraiment passé comme prévu, allez savoir pourquoi, dans un sursaut de courage (ou de stupidité), ma bouche se met à parler toute seule :

- « Est que tu ressens autre chose pour moi que ce que tu ressens habituellement avec les autres élèves ? »

Mais qu’est qu’il m’a pris de lui demander ça ? Je suis le dernier des imbéciles sérieux ! Elle semble prise au dépourvu, moi aussi remarque.

- « Et bien, j’éprouve un peu plus de tendresse à ton égare parce que je te vois plus que les autres. Je tiens à faire mon travail correctement et t’aider à avancer. Mais rien de plus. »

Je reste là, sans réussir à dire quoi que ce soit. J’ai honte, je veux me cacher, partir, loin d’ici, de cet endroit. Mais la réalité veut que je reste planté là, comme un con. J’arrive finalement à déverrouiller mes jambes et quitter son bureau, sans un mot, la tête basse.  Les cours qui suivirent ne me permirent pas d’échapper au jugement de mon esprit sur moi-même. Je repense à ce moment, ce que j’aurais pu dire (ou ne pas dire en l’occurrence). Même Arnaud n’arrive pas à me sortir Sandra de la tête, en y repensant, c’est lui qu’il l’y a mise d’ailleurs. Le jour qui précéda La nuit, celle qui bouleversa toutes les suivantes. C’est dingue la vitesse à laquelle les sentiments que j’éprouve pour elle sont nés et se sont développés. Mara essaie elle aussi de me faire rire et elle y arrive, sans pour autant influencer les pensées qui me trottent dans la tête. Heureusement qu’ils sont là ces deux-là.
Enfin midi, j’ai la dalle de ouf et rien de mieux que manger pour reprendre du poil de la bête. Ce midi, hors de question qu’on mange au resto U dégelasse. Direction, le sushi bar. On prend le tram pendant 4 stations avant de prendre le métro pour 3 autres. Le sushi bar se trouve juste en face des escaliers de la sortie. À moi les sushis et les rolls aux fromages. Les proprios nous connaissent bien, on vient manger chez eux au moins une fois par semaine. Ils nous donnent notre table habituelle et on commence à se servir sur le tapis roulant qui serpente entre les tables. Derrière nous sont en train de manger deux types que je n’avais jamais vu. Ils nous regardent d’un œil mauvais. C’est quoi leur problème ?

- « On aimerai manger dans le silence si possible. Merci ! »

On se regarde tous les trois et ne peut pas s’en empêcher, on éclate de rire. On les oublie vite et se sustente avec bonheur. On ne remarque les deux gaillards que lorsqu’ils se lèvent pour aller payer. Non sans une remarque désobligeante mais qui n’atteint personne à notre table. Un dernier regard vers nous, empli de haine. Il est vraiment chelou se type. Sa réaction est disproportionnée.

Une fois de retour à l’univ, les cours s’enchaînèrent et se fût enfin le moment de retourner dans ma chambre, au Crous. Finalement, mes potes avaient réussi à me changer les idées. Une petite tournée de pattes avec Nico avant de faire mes devoirs et go dodo pour retrouver Dreamland et Sandra. Oui parce que j’avais quand même envie de la voir en rêves, au cas où je puisse arranger les choses quoi, on ne sait jamais. Mes paupières se ferment, je sens un poids sur mes yeux. Je suis en train de sombrer.

Quand je les rouvre, je me trouve dans un royaume montagneux. Des montagnes à perte de vue s’entendent devant mes yeux. Au bord de cette falaise, je suis témoin d’un spectacle fabuleux. Par contre, je ne vois pas Sandra. Mon plan serait-il tombé à l’eau ? À tous les coups je me suis endormi trop tôt. Fait chier putain. Bon bah, y a plus qu’à trouver de quoi s’occuper. Avec un peu de chance, Léon me rejoindra dans pas longtemps et on foutra un peu la merde ensemble. Même si a priori il n’y a personne à faire chier, on trouvera bien quelque chose. A bah y a quelqu’un là-bas, c’est un bon début. Quelqu’un qui escalade une montagne en contre-haut, quelqu’un avec des courbes généreuses. Attend un peu, je connais ses courbes, c’est … *Bing* Je me prends un violent coup par derrière en plein sur la tempe. Je m’écroule par terre et vois des étoiles. J’ai du mal à me redresser, mais mon agresseur m’y aide, il m’attrape par le col et me remet sur mes deux jambes.

- « Alors comme ça t’es un voyageur toi aussi. Plus pour très longtemps je le crains ! »
Malgré ma vision troublée, j’arrive à distinguer son visage. Je connais ce type mais impossible de me souvenir où j’ai bien pu le rencontrer.

- « Je méprise les gens comme toi, qui se croit tout permis, au-dessus des autres ! Mais ce soir, tu vas prendre pour tous les connards de ton espèce. »

Mais oui, c’est le mec du sushi bar. Il est complètement taré sérieux, hors de question que je le laisse me tuer comme ça. Il est habillé avec long manteau noir et pas avec une veste comme je le pensais initialement. Ça fait un peu Matrix, je ne saurais dire si c’est classe ou si ça fait trop cliché. Genre je m’affiche en étant le mec balèze et mystérieux … Il se la joue Sasuké en fait. En dessous de son long manteau, notre Néo est vêtu d’une sorte de combinaison de soldat noire, genre treillis et rangers. Surement pour tenter d’impressionner. Son look aurait pu faire penser qu’il était dangereux mais sa tirade digne d’un shōnen de bas étage me conforte dans l’idée qu’il se surestime. Si mes souvenirs sont bons, il avait un peu le même style dans le monde réel. Ce qui correspond plutôt bien à sa mentalité, il ne supporte pas ceux qu’il considère comme des gens hautains, mais il agit exactement comme quelqu’un d’hautain. Il se prend pour un justicier, au-dessus des lois, un cliché je vous dis.
Quand il tente de me balancer dans le vide, j’attrape la manche de son manteau. Avec l’élan de son mouvement, il s’en retrouve déséquilibré et on tombe finalement tous les deux dans le vide. Sauf que nous sommes proche de la falaise, j’active donc mon pouvoir. Mon bras gauche se scinde en deux et laisse place à des pattes d’araignée marrons et velus, me donnant la possibilité de m’agripper à la paroi. L’autre débile n’a pas cette capacité et se retrouve … Debout sur le plateau dix mètres plus bas ! Mais comment il a fait ça ? Il se met alors à courir à la verticale sur la falaise, droit vers moi. Mais c’est quoi son pouvoir à lui ? Il faut que je fasse quelque chose et vite, parce qu’il se rapproche dangereusement. Malheureusement pour moi, avec seulement deux pattes, je peux me fixer à une paroi aussi lisse que du verre sans souci, mais je ne peux pas vraiment me déplacer… Et je n’arrive à transformer que mon bras gauche pour le moment, je ne suis pas assez puissant. Je prends donc la décision de dévoiler une autre de mes cartes et lance un fil de soie via mon poignet droit vers ses jambes. Avec un mouvement de poignet, je fais onduler ce fil de soie pour qu’il est plus d’ampleur. J’ai réussi à le surprendre, ses pieds sont emmêlés dans la soie collante. La gravité reprend alors ses droits et son corps prend la direction du sol, une centaine de mettre plus bas. Sauf qu’encore une fois, il doit utiliser son pouvoir parce que sa trajectoire n’est pas naturelle. Il se retrouve sur la plateforme d’où il est parti quand il s’est mis à courir à la verticale. Cette fois par contre, il est essoufflé. Utiliser son pouvoir doit le fatiguer. Bon, et si je m’occupais de moi maintenant ?

J’ai presque atteint le sommet de la falaise. Ça m’a pris un temps fou de remonter cette vingtaine de mètres, même en utilisant un câble de soie. Je n’ai pas vraiment l’habitude de l’escalade, c’est pas un sport qui m’attire des masses. Ma main se pose enfin au sommet et quelqu’un l’attrape ! J’ai une remonté acide dans l’estomac, une sueur froide qui court le long de mon échine. Et si c’était son pote qui voulait s’en prendre à moi ? Le temps semble être ralenti, je lève les yeux vers le ciel. Le visage de cette personne apparaît alors dans un rayon de soleil et un mot prend place dans mon esprit, plus rien d’autre n’a d’importance. Je le pense à voix haute et le prononce dans un murmure, Sandra ! C’était elle que j’avais vu escalader la montagne avant que l’autre taré ne m’attaque par derrière.

- « Je vous ai vu tomber tous les deux ! Il fallait que je vienne voir si je pouvais faire quelque chose, dit-elle paniquée.
- Tout va bien ne t’en fait pas. Et toi, tu n’es pas blessée ? »

On est à Dreamland là, je peux me permettre de lui caresser la joue en lui disant ça. Elle ne semble pas dérangée le moins du monde. Un vent de panique s’initie en moi. C’est une rêveuse, j’ai eu chaud sérieux. Si elle avait été une voyageuse, j’étais mort. Mais pourquoi je ne réfléchis pas avant d’agir sérieux ?

- « Oui, je n’ai rien. Mais, c’est étrange, j’ai la sensation de vous connaitre.
- C’est sans doute parce qu’on se connait. Je suis Ace, ton sujet d’étude favori.
- L’élève amoureux de moi ! Dit-elle dans un sursaut de panique.
- Euh non, non, non, pas du tout. Du-du calme, tout va bien. » Le feu me monte aux joues, l’intégralité des poils de mon corps se hérissent et je me mets à bégayer. Note à moi-même, penser à devenir plus virile.

Je fais de mon mieux pour paraitre calme et posé. Le mec protecteur quoi, je la prends dans mes bras pour la rassurer (avec un petit check de mon bras gauche histoire d’être sûre d’être 100% humain pour notre premier câlin). Je reprends mon souffle, à l’intérieur, je suis en panique. Mais si je veux arranger la situation, va falloir que je me reprenne. Elle semble finalement se calmer. Je l’écarte doucement de moi pour pouvoir contempler son visage. J’y lis plein de questions. Ce rêve doit la chambouler. Je me demande bien comment elle agira avec moi demain ? Est-ce qu’elle se souviendra de son rêve au moins ? Elle a disparue ! Elle a dû se réveiller. Pourtant il ne doit pas être encore l’heure. Le rêve était peut-être trop intense et ça l’a réveillée. Bon, je fais quoi maintenant moi ? Ah oui, y a l’autre gogole en bas là, ‘fin sauf s’il s’est jeté dans le vide. Je m’approche du bord de la falaise avec précaution. Quand je penche ma tête vers le vide, je le vois. Il est en train de remonter la falaise mais cette fois, il escalade normalement, il est plutôt à l’aise dans la pratique de cet exercice. Est-ce que je l’aide pour lui prouver que je ne suis pas un connard ou est que je lui bloque les mains avec de la soie collante pour le voir tomber au fond du ravin ? Je suis trop gentil, ça me perdra. Je tisse un fil de soie que je fais descendre le long de la paroi jusqu’à lui. Il ne me remarqua pas tout de suite mais lorsque se fût le cas, il eut l’air surpris de me voir. Après une courte hésitation, il utilisa tout de même le fil de soie que je lui proposais. Je l’aidais à remonter, lui tendant une main secourable une fois au sommet.

Je m’entendais au pire, après tout, le peu que je connais de ce type ne m’autorise pas la moindre faiblesse. Lorsqu’il attrapa ma main pour se hisser hors de danger, il m’attira contre lui avec plus ou moins de violence. J’étais près, mon bras gauche était déjà transformé et les lames qui recouvraient le bout de mes pattes menaçaient sa nuque. Son regard empli de haine me toisait.

- « Pourquoi m’avoir aidé ?
- Parce que je ne suis pas le connard que tu crois que je suis ! Je ne peux pas m’empêcher d’être provoquant en disant ça, mon ton étant enjoué à souhait. »

Il me repousse violemment. Contrarié d’avoir été sauvé par celui qu’il voulait tuer sans doute. Il s’en alla dans une menace, notre combat ne s’arrêterait pas là. C’est ainsi que je me retrouve seul, au bord d’une falaise. J’ai fait paniquer la femme de mes rêves, je viens de me battre dans un combat qui frisait le ridicule contre un mec dont je ne connais ni le nom, ni le pouvoir et où j’ai failli mourir. Le bilan de cette nuit n’est pas très glorieux. Et le pire, c’est que la nuit ne faisait que commencer.

Le vent souffle dans mon dos quand je prends la direction des plaines en bas de la montagne. Un chemin serpente entre les rochers, comme s’il avait été tracé pour des randonneurs. Il n’y a personne alentour, juste des animaux. Surtout des volatiles, avec un physique pas toujours très naturel, mais je commence à m’habituer. En continuant ma ballade, au détour d’un virage, je remarque que sur le flanc de la montagne d’en face ce trouve une grande ville dans les hauteurs. Elle est construite sur les roches au bord de la falaise et à même la montagne. C’est un spectacle époustouflant, digne du gouffre de Helm, mais en plus petit du coup. Les tours, au centre, construites dans la roche montagneuse, montent quand même à des hauteurs plus que respectables. Les habitations sont disposées en arc de cercle autour des tours en formant des bâtisses de plus en plus petites au fur et à mesure qu’elles se rapprochent du vide. Cela donne une forme d’escalier, un peu comme un amphithéâtre mais retourné. Des ponts suspendus et des plateformes surélevées permettent aux habitants de se mouvoir dans cette cité qui semble presque voler avec le brouillard de la vallée qui remonte aux pieds de la ville. Devant mes yeux émerveiller par ce spectacle, il n’y a néanmoins aucun accès visible à moins de descendre la montagne pour remonter sur celle d’en face. Et même comme ça, je ne sais même pas comment je pourrais atteindre cette ville en y regardant de plus près. Ça me prendrait des jours de toute façon et moi, je n’ai pas toute la nuit.

En regardant autour de moi, je ne vois rien qui pourrai m’aider à traverser. J’ai bien une idée mais … Au pire, qui ne tente rien n’a rien. Je place mon bras droit devant moi, tendu vers le haut de la ville situé sur la montagne d’en face. La roche de cette montagne est blanche, tout comme les édifices de la cité quasi volante, mais ne semble pas être de la craie. Arrête de penser à autre chose Ace ! Concentre-toi. Après quelques secondes de méditation, un long fil de soie jailli de mon poigné et fonce droit vers la montagne en face. Mes yeux s’illuminent, ça a l’air de fonctionner ! Ah bah en fait non … Je n’ai pas réussi à tisser un fil de soie assez long. La sécrétion à stoppé net et n’est même pas restée accrochée à mon poigné. Était-ce une question de concentration ? Je réitère l’opération pour finalement obtenir le même résultat. Deux autres essais me permirent d’arriver à la conclusion suivante, je ne pouvais pas tisser une toile assez longue à mon niveau actuel. Il me fallait une autre solution. Je regarde à nouveau autour de moi, avec un peu de chance je vais trouver quelque chose qui aurait échappé à mon regard lors de ma première analyse des lieux. Sauf que j’ai beau chercher, rien ne semble utilisable pour tenter de traverser d’une quelconque façon. À moins que ? Les oiseaux cheloux là, est-ce qu’il y en aurait un capable de me transporter là-bas ? Ils ne semblent pas vraiment s’intéresser à moi malgré les grands signes de mains que j’effectue. Je dois avoir l’air ridicule à gesticuler comme ça. Bon, puisse que la politesse ne fonctionne pas, passons au plan B ! À nouveau, je tends mon bras devant moi et vise l’oiseau le plus gros se trouvant aux alentours. Je me concentre et tir un fil de soie … Qui va aller rejoindre ceux tirés précédemment en bas de la vallée. Cet oiseau de malheur m’a vu venir à des kilomètres en a esquivé sans problème. Il m’a même nargué avec un petit sourire en coin l’enfoiré ! Je vais devoir être plus malin que ça si je veux atteindre cette ville au plus vite.

Mon poigné droit est douloureux. Visiblement, j’ai tissé trop de soie ou dans un laps de temps trop réduit. Ou les deux en fait. Le contour de l’orifice sécrétoire est rouge, gonflé et chaud. Rougeur, chaleur, douleur et œdème sont les quatre symptômes d’une réaction inflammatoire. Alors comme ça, les réactions biologiques du monde réel sont les mêmes ici, dans le monde onirique ! Je vais tenter une diversion, j’espère que je n’ai pas une réserve de soie défini et que ce n’est que la douleur qui augmente. Pour plus de sécurité, je feins de viser un oiseau avec mon bras droit en tissant un ridicule bout de soie et je vise le premier oiseau, le plus grand du coin, avec mon bras gauche. Trop occupé à ce foutre de ma gueule au vu de ma piètre performance lors de ma diversion, il ne s’était pas attendu à voir débouler sur lui ce qui allait nous unir pour les prochaines minutes. Le fil de soie collant s’est accroché à sa cuisse et s’est emmêlé dans les plumes. Je l’ai ferré. En revanche, je n’avais pas anticipé la puissance de cet animal ailé. D’un coup d’aile, il m’emporta avec lui dans les cieux. Sauf que ce n’est pas en haut que je veux aller. De mes deux bras, je me hisse sur le câble arachnéen pour prendre de l’élan et je tire de toutes mes forces vers le bas avec le poids de mon corps. L’effet observé fût celui escompté, mais peut être un chouilla moins rapide eut été préférable … On est carrément en chute libre ! Le brouillard, cachant le sol, s’approche de plus en plus, l’air me fouette le visage, ma respiration se fait de plus en plus difficile. Le vent dans les yeux et le fait que je tourne sur moi-même dans ma chute m’empêchent de voir ce qui se trouve autour de moi. Je tisse une toile au pif du bras gauche, le moins douloureux, mais rien ne se produit. Je ne sais même pas dans quel sens elle est partie. Je retente ma chance et cette fois, j’ai atteint quelque chose. La soie se tend, ma chute est freinée, mais pas stoppée pour autant. J’ai atteint un autre oiseau qui tombe à son tour avec nous. Je n’eus pas le temps de voir à quoi il ressemblait car désormais, nous sommes dans le brouillard. Cette action aura au moins eu le mérite de me faire recouvrer l’orientation entre le sol et le ciel. Cette fois, je vise la montagne, celle de laquelle je suis partie, elle est plus proche de moi. Un long fil de soie sort de mon poigné gauche, une douleur semblable à une brulure se fait ressentir. J’ai l’impression que c’est un fil de feu que je sécrète. Mais ma survis est en jeu. La soie s’est collée à la paroi, elle se tend, je prends maintenant la direction, non plus du sol, mais d’un mur rocailleux de plusieurs milliers de tonnes. Je lâche se fil pour un tisser un autre, du poigné droit cette fois, mais la douleur lancinante est toujours présente. J’arrive à freiner ma chute grâce à se procéder de plus en plus douloureux. Le brouillard s’affine, je vois deux masses noires en bas, sur le sol. Il y a également des arbres, des conifères, c’est ma chance. Dans un dernier effort, je tisse cette dernière toile salvatrice en la projetant vers le sapin le plus proche de moi. J’ai la sensation que mon poigné va se détacher du reste de mon bras. L’élan de la chute, bien que ralenti, me fit faire le tour de l’arbre plusieurs fois, freinant d’avantage ma chute. Mais je ne pus tenir se câble de soie plus longtemps, je n’ai plus de force dans les mains, la douleur est bien trop vive. Je suis projeté contre la paroi de la montagne avant de finir ma chute une dizaine de mètres plus bas.

Je ne sus pas combien de temps j’étais resté inconscient. Mais à mon réveil, j’étais toujours à Dreamland, dans cette vallée, près d’un conifère et de deux cadavres ornithologiques. Je tente de me redresser en m’aidant de mes bras quand un éclair de douleur fulgurant traversa mes deux membres. Je me résignai donc à me redresser à la seule force de mes abdos. J’observe alors mes poignés, rouges de sang, des morceaux de soie se mélangeant à mon fluide vital. Les veines de mes avants bras ressortent, on peut les voir battre au rythme de l’afflux sanguin. Je relève la tête afin d’observer les alentours. Des conifères sont enracinés ça et là, perdu dans une plaine recouverte d’herbes vertes, prisonnier entre les deux montagnes. En face de moi se trouve l’objet de mon désir, la montagne blanche où figure le mini gouffre de Helm volant. Que se soit à gauche ou à droite, je ne vois pas où ses directions pourraient bien me mener et derrière moi, la montagne où j’ai vu le visage terrifié de Sandra. Décidément, c’est la première nuit que je passe seul et elle n’est pas glorieuse.
Je me redresse difficilement, sans les mains et à bout de force, ce n’est pas évident. Je porte alors mon attention sur les deux cadavres écrasés au sol. L’un était plus petit que l’autre, avec des plumes rouges. Son gabarit, bien qu’impressionnant pour un oiseau, n’était clairement pas suffisant pour assumer une charge tel que moi. Pas étonnant que je l’ai entrainé dans ma chute. Il s’est brisé la nuque en touchant le sol, sa colonne vertébrale s’est brisée et est ressorti au milieu de son dos. L’une de ses ailes fait un angle bizarre et il lui manque des plumes. Ses yeux sont grands ouvert, vide, bien que l’on puisse lire sur son visage d’oiseau une expression de terreur. Quant à l’autre, quelques mètres plus loin, sa taille est impressionnante. Il doit peser dans les 500kg avec une envergure d’au moins 6m. L’une de ses ailes est complètement dépliée, ce qui me permet de jauger sa taille facilement. Ses plumes sont bleus avec des reflets verts sur son dos et le haut de ses ailes et sont rouges brillants sur son ventre ainsi que sur le bas des ailes. Sa tête est réduite en bouilli, m’empêchant toute observation. En revanche, je peu voir sur sa cuisse, à l’endroit où mon fil de soie, toujours présent, s’est accroché qui y a une grosse trace de brulure. Il a dû faire une réaction à la soie, comme un genre d’allergie. Je ne puis cependant continuer mes observations car un homme court vers moi en me hélant.

- « Hey ! Tout va bien ?
- On peut dire ça oui. Et euh ... Vous êtes qui ? Et là, quelle ne fut pas ma surprise lorsque je reconnu cet homme comme étant mon père !
- Ace ?
- Papa !
- C’est toi qui viens de tomber ?
- Euh … Oui. Mais et toi, tu viens d’où là en fait ?
- Je viens de Trifolia, la ville un peu plus haut.
- Attend, tu veux dire que la ville le haut Porte notre nom ? Dis-je en pointant du doigt le ciel. Et maman, c’est une voyageuse aussi ? »

C’est alors que mon père s’aperçu de l’état de mes poignés. Il en prit un entre dans ses mains et s’attela à les observer.

- « Montre une souris à ta mère et tu verras si elle est une voyageuse, dit-il avec un sourire. Je dois la supporter tous les jours, laisses moi mes nuits tranquilles s’il te plait. Qu’est qui a causé ça ?
- J’ai tissé trop de soie, mon corps n’a pas l’air d’apprécier, déclarais-je hilare de sa boutade. »

Devant son air interrogateur, je m’empresse d’ajouter :

- « J’ai des capacités d’araignées, c’est ça mon pouvoir. Je peux aussi …
- Tu veux dire que tu n’as pas un pouvoir en rapport avec le vide ?
- A priori, non ! Pourquoi ? Je sens comme un malaise là.
- C’est que, tous les membres voyageurs de notre famille ont un pouvoir lié au royaume du vide. Il est carrément gêné là, pourtant ce n’est pas si grave.
-
- C’est notre ancêtre Boyka qui a fondé cette ville. Il était le numéro un de Dreamland à son époque. C’était un élémentaire du vent capable de changer son corps en vent. Personne après lui n’y ai jamais parvenu, même les meilleurs d’entre nous. Suite un grand service rendu au Seigneur du vide lors d’une guerre violente, celui-ci lui donna un château abandonné à Boyka et lui permis d’y passer toutes les nuits qu’il lui plairait, car il avait mérité le repos. Au fil des générations, cette ville fût agrandie par ses descendants, jusqu’à nous. On a toujours eu des pouvoirs liés au vide. Tu es le premier pour qui se n’est pas le cas.
- Excuse moi deux secondes, mais est-ce qu’on pourrait en reparler dans un endroit où je pourrais être soigné ?
- Mais tu ne peux pas aller à Trifolia Ace ! C’est ce que j’allais t’expliquer. Suis-moi ! »

Sans attendre que je ne réplique, il m’entraina vers le flanc de la montagne blanche. Après quelques minutes de marches silencieuse, minutes qui m’ont semblés très longues, nous nous retrouvions devant une arche taillée à même la montagne. Les gravures représentaient des motifs celtes, rappelant les origines de Natalia, la femme de Boyka Trifolio. Une sorte de voile bleu pâle, en mouvement constant, s’agitait depuis les bords de l’arche.

- « Tu vois ça ? C’est un passage vers Trifolia que seul des êtres liés au royaume du vide et des voyageurs tirant leur pouvoir du même royaume peuvent traverser. C’est une sécurité offerte par le seigneur du ciel à Raphaël Trifolio, le premier voyageur à avoir obtenu les ailes célestes. Ce sont des ailés destinées aux créatures les plus fortes du seigneur du ciel, s’empressa t’il d’ajouter devant mon air interloqué. Il a sauvé une princesse des rêves de dangereux voyageurs lors d’une fête donnée au palais du seigneur. Cette arche est le seul accès à Trifolia. À moins que tu ne te procure des ailes. Et ne pense pas aux ailes célestes, il faut un pouvoir lié au vide pour avoir une chance d’y accéder.
- Donc qu’est que je peux faire ?
- Rien, tu ne peux pas traverser le portail si tu n’as pas de pouvoir liés au vide, c’est tout bonnement impossible. Longue pause. En regardant ses yeux, je vois qu’il est préoccupé.
- Tu n’es pas en train de te demander si je suis réellement ton fils quand même ?
-
- Papa ?!
- J’avoue que je ne sais pas trop quoi en penser, dit-il d’un air grave. Son ton indiquant qu’il ne souhaitait pas en parler davantage. Je resterai avec toi cette nuit, tu ne peux pas te défendre dans cet état. Mais tu ne pourras pas monter. »

La discussion était clause. J’étais pourtant enthousiaste en découvrant que ma famille était eux aussi des voyageurs, mais là, j’étais surtout perdu. Ma famille allait penser que ma mère avait trompé mon père et que j’étais le fruit de cette infidélité. En regardant le visage de mon père, je vois qu’il réfléchi lui aussi à cette éventualité. C’était décidément la pire nuit de tous les temps. Je pense que je pourrai difficilement faire pire. Après quelques minutes dans se silence, ne laissant entendre que le mugissement du vent dans la vallée, nous sommes rejoints par deux de mes cousins, Christopher et Julien, respectivement le fils du plus vieux frère de mon père et le fils du benjamin, mon père étant le cadet de la fratrie. Tous deux sont apparue à travers le portail, leur regard s’illuminant après m’avoir reconnu, puis s’assombrissant et découvrant nos mines déconfites. Je ne pus retenir un sourire malgré tout, nous étions plutôt proche lorsque nous étions plus jeunes.

Après avoir entendu mon histoire, ils comprirent la situation compliquée dans laquelle je me trouvais. En revanche, à aucun moment ils n’ont pensé que je n’appartenais pas à notre famille. Nous avons été élevés ensemble, quoi qu’il arrive, tu restes l’un des notre, avait déclaré Julien. Ce à quoi mon père a répondu que tout n’était pas aussi simple. Christopher fût le premier à ce réveiller, ensuite ce fût mon tour d’ouvrir les yeux et de regarder le plafond de ma chambre du Crous, avec énormément d’incertitude à l’esprit.
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La pire nuit ever (RP solo)

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