Lambert
Jessica

Personnage.

© image originale de Ravietta (DA)

• Nom : Lambert • Prénom : Jessica • Surnom(s) : Jess • Âge : 24 ans • Nationalité, origine(s) : Française • Pouvoir et description : Spectrophobie – Peur des miroirs (des reflets). Jess a la capacité de créer des champs de force ou des barrières. Chaque barrière ressemblera à une vitre, plus ou moins opaque dont la taille dépendra de l'énergie utilisée pour le créer. Ces champs de forces auront des couleurs spécifiques à chaque utilisation. Elle peut par exemple créer un miroir dont la taille peut varier, le moindre choc reçu coté miroir sera renvoyé sous forme d'onde choc de même intensité. En revanche, le champs de force se brise si l'on frappe l'autre coté.

Description Physique.

Jessica était allongée sur un sofa, le cliché classique de la séance de psy. Elle parlait et racontait ses problèmes à son psychologue qui lui avait conseillé d'écrire ses journées dans un journal afin de l'aider à mieux se centrer. Ses journées ainsi que ses rêves. Sa voix suave résonnait donc dans la pièce, écoutée attentivement par la voix du docteur. C'est une jeune femme de vingt cinq ans, les cheveux mi-longs, qui parle d'une voix énergique. Cette voix, comme dit plus tôt est suave, mais un peu aiguë, laissant deviner qu'en colère ou à haut volume, genre en criant, doit devenir... Criarde (étonnant non?) et agaçante. Jess marqua une pause, avala sa salive et en profita pour remettre sa mèche de cheveux brune au milieu de son visage, comme pour le couper en deux. Ceci afin de cacher quelque chose: une petite tâche, similaire à une brûlure, qui "orne" son nez d'un coté de l’œil à l'autre. C'est une marque de naissance, une tâche de vin comme on dit et c'est cette fichue tâche qui l'a mené ici. Oui, ça lui pourrit la vie, ça l'a stresse et elle se sous estime, se pensant laide, imaginant que les gens ne remarquent que ça. Alors que pourtant, le reste de son visage est plutôt agréable, elle a par exemple de très jolis yeux en amendes et d'une couleur rare: un jaune orangé tirant un peu sur le doré. Regard envouteur et charmeur mais mit au second plan, du moins par sa propriétaire, à cause d'un défaut physique pourtant pas si horrible que ça. Enfin... Horrible ou non, vous en pensez quoi?

Ses traits de visages sont fins, le visage en forme de cœur. Elle fit un sourire car elle se sentait un peu bête mais en même temps cela l'amusait. Ses lèvres sont pulpeuses et un peu plus brune que le reste de sa peau. Là, elle prit le temps de passer une de ses mèches derrière sa petite oreille percée pour finalement reprendre la discussion. Enfin, le monologue. Sa tête était soutenue par un cou long et fin agrémenté d'un petit collier: une cordelette avec une pierre, surement un rubis ou plutôt un améthyste.

Le psychologue prit alors la parole, lui demandant pourquoi elle s'habillait ainsi? Savoir si simplement un choix utilitaire ou non. C'est-à-dire? Et bien Jess aime les vêtements amples: les longs t-shirt colorés avec pleins de motifs, trop large où on pourrait en mettre deux comme elle dedans. Généralement, elle porte des pantacourts ou alors des jeans simples ou les anciens mais très connu pantalons pattes d'éléphant. Jessica expliqua que oui, c'était pour le coté pratique, ça ne dérangeait pas pour bouger et surtout: elle n'aimait pas se mettre en valeur. Surtout qu'elle n'avait rien, d'après elle, à mettre en valeur. Mais sous ses vêtements larges se cachent une généreuse poitrine, pas forcément grosse mais loin d'être petite ou inexistante. Son postérieur est plutôt rebondit et elle a un tout petit ventre. Se sentant un peu mal à l'aise, elle tortilla ses doigts après sa mèche, laissant ainsi voir plusieurs bracelets à son poignet.  

Caractère.

Jessica prit une longue inspiration. Le psychologue lui avait demandé pourquoi ne pas mettre ses qualités en avant? Pourquoi se cacher et faire une fixation sur sa tâche de naissance. Alors qu'elle pouvait jouer du reste pour que les gens ainsi qu'elle-même, ne se focalisent pas dessus.

"Non. On ne voit que ça. C'est... Comme le nez au milieu de la figure! Justement, c'est sur mon nez... Et bon, soyons honnête: les gens ne voient que ça. Que je me maquille ou porte une belle robe avec un décolleté n'y changera rien. Les gens ne me verront que comme la fille avec la tâche sur le nez."

De son coté, le psy notait qu'elle était trop pessimiste, qu'elle se sous-estimait trop et qu'il lui faudrait un déclic pour prendre confiance. Lors des précédentes séances, elle lui avait dit être quelqu'un de généreux, quelqu'un qui n'hésitait pas à faire des sacrifices pour les autres. Elle avait travaillé pour des œuvres caritatives par exemple. Le psy en avait jugé qu'elle aimait se rendre utile et aider les autres, une façon de prendre confiance en elle, en sachant que sa main tendue ne serait pas jugée pour son physique. Ce qui était le cas oui. Jess aimait rendre service mais savait qu'on ne lui rendait que rarement. Parfois elle en venait à détester les autres de ne pas se soucier d'elle ou pire encore: de se moquer. Mais elle n'en parlait jamais, se contentant d'encaisser en silence. Plutôt réservée, Jessica n'avait pas beaucoup d'amis, elle les choisissait au compte goutte et savait que sur eux, elle pourrait compter en cas de besoin. Plutôt discrète par nature, elle est souvent effacée dans les conversations, préférant tenir le second rôle plutôt que d'être sous les deux des projecteurs.

Elle était complexé et n'aimait pas l'humour sur sa tâche, normal direz vous. Par contre, hormis ce sujet elle savait rire de tout. Absolument tout. Se moquer des autres? Elle y arrive très bien même si après, elle s'en veut car elle sait ce qu'on ressent dans ce genre de cas. Ceci aussi le psy l'avait noté dans son carnet. Il en avait déduit que si elle parvenait à reprendre confiance en elle, à passer outre son complexe qui l'angoisse, elle pourrait vraiment se libérer. Il la soupçonnait même de la voir devenir une femme fatale, trop confiante et manipulatrice. Enfin, disons que pour lui, elle en avait la personnalité mais ses antécédents font et feront qu'elle n'arrivera jamais à ce stade. Elle pourrait donc juste devenir une femme équilibrée. Après tout, elle pouvait se montrer taquine, sévère, attentionnée et méchante avec les autres. Pour le moment, elle n'agissait que dans un sens défensif, pour se protéger des autres, trop habituée à ce qu'on se moque d'elle. Mais qui sait? Cela pourrait changer?

Histoire.

Notre histoire commence à la clinique du Diaconat-Roosvelt à Mulhouse. C'est dans cet établissement privé que Jessica Lambert vit le jour. Un beau bébé, joufflu comme la plupart mais mignon et adorable quand même. Ses parents demandèrent très vite ce qu'était la marque au dessus de son nez et l'infirmière leur expliqua qu'il s'agissait d'une tâche de naissance. Soulagés, car les parents avaient imaginé le pire, ne pensèrent pas un instant, sur le moment en tout cas, à l'importance d'une telle tâche sur le visage. En même temps, ils étaient heureux d'avoir un enfant et la mère était fatiguée. Ce furent les grands parents qui se renseignèrent afin de savoir s'il était possible de l'enlever. On leur répondit que oui, au laser, mais pas à son âge, sa peau était bien trop sensible. Plus tard, le prix serait abordé et il en résulterait que mettre de coté pendant un bon moment était la meilleure idée... Ou vivre avec.

Jessica était une petite fille curieuse et sociale, elle adorait qu'on la porte, qu'on joue avec. Petit défaut, mais commun à beaucoup de nourrisson: elle mettait tout à la bouche. Une fois, sa mère l'avait retrouvé en train de téter une chaussette à son père. Parait qu'à cet âge, les enfants ont tendance à tout mettre en bouche en tout cas, c'était le cas de Jessica. Elle faillit s'étouffer une fois avec une bille qu'elle avait chipé en douce. Elle marcha rapidement et apprit à parler dans la foulée. Une petite éveillée et adorable comme aimaient le dire ses parents.

Vint alors la maternelle. Jessica y alla avec une certaine appréhension, déjà car elle avait un peu peur de ne plus être avec ses parents. En effet sa mère ne travaillait pas donc elle passait tout son temps avec la petite. Et les autres enfants l'intimidaient un peu. Mais rapidement, ce fut pire que de la simple intimidation. Les autres se moquèrent d'elle à cause de sa tâche de naissance. Certains en tout cas, pas tous. Le professeur réprimandait les moqueries mais il ne pouvait avoir les yeux partout. Dés lors, la petite commença à complexer. Elle tenta de la cacher avec du feutre et de la peinture. Elle voulait même l'arracher avec un couteau, heureusement sa mère l'a surprit juste à temps pour éviter un tel drame. A l'école primaire, ça allait déjà mieux, les enfants étant habitués n'y faisaient plus attention et Jessica se sentait un peu mieux. Parfois encore elle subissait des railleries mais ce n'était que des jeux d'enfants. En effet si Jessica était méchante, elle subissait des moqueries donc elle tentait d'être gentille avec tout le monde, de rendre service, d'être la bonne poire qui fait tout pour les autres et qu'on apprécie et qu'on arrête de se moquer. Oui, vous l'aurez comprit: elle était la larbin des autres et préférait ça que subir les moqueries incessantes.

Les premiers jours de collège furent simplement horrible. Trop d'enfants de son âge ou plus vieux. Trop de regard sur elle, de chuchotements dans son dos ou devant elle. Trop de remarque qui lui faisaient mal quand elle en surprenait. Elle pleura longuement chez elle, tenta de faire croire qu'elle était malade ce qui fonctionna quelques jours mais elle retourna ensuite au collège. Ce ne fut que vers la moitié de l'année que les autres commencèrent à l'oublier, après tout, ce n'était qu'une petite tâche sur le nez, Jessica n'était pas un animal de foire. Ce fut également à cette époque que Jess commença à détester les miroirs, elle ne supportait pas de se voir ou plutôt de voir cette marque de naissance. Ainsi, tous les matins, c'était sa mère qui la coiffait car Jessica n'y parvenait pas correctement sans miroir. Petit à petit, cette haine des miroirs se changea en crainte, elle n'osait pas fixer une vitre, la surface de l'eau de peur de voir son reflet. Comme si voir sa marque allait la faire grossir un peu plus à chaque fois. La cinquième se passa sans trop de problème, quelques moqueries ici et là. En quatrième, son coté "bonniche" était connu de tous et beaucoup de sa classe en profitaient. Douée en maths, histoire géographie ou encore en arts plastiques, elle se retrouvait souvent à aider ses collègues. Enfin aider... Elle faisait plus souvent leurs devoirs qu'elle ne leur expliquait ce qu'ils n'avaient pas comprit.

Durant cette période elle se fit tout de même une très bonne amie: Margaux. Dans la même classe en quatrième, les deux s'entendirent très vite. A première vu, Margaux semblait profiter de Jessica comme les autres mais finalement non, elle écoutait ses conseils, l'aidait de temps en temps pour les devoirs des autres mais surtout: elle avait une forte personnalité et elle rembarrait les gens pour que Jessica puisse souffler. Celle-ci tenta même de rendre Jess un peu plus coquette, en vain: Jessica refusant de se voir dans un miroir ne pouvait donc pas se maquiller ni bien se coiffer. Porter des jupes ne lui disait pas trop, elle avait essayé mais se sentait rapidement mal à l'aise.

Les deux adolescentes firent le lycée ensemble, option science. Jessica se passionna pour l'électricité, l'électronique ainsi que la chimie. Alors que Margaux était plutôt mathématiques pures et dures. Cette période fut moins difficile que les autres: déjà les étudiants étaient un peu plus mature et les moqueries moins fréquentes. Même si évidemment, on la surnommait encore souvent: la fille à la tache ou simplement la tache. Sa phobie de se voir dans un miroir était devenu encore pire que plus jeune, non pas à cause des railleries mais simplement d'un manque de confiance total en soit. Même les encouragements de ses parents et sa meilleure amie n'y changèrent rien.

Le BAC en poche, Jessica s'orienta sur un DUT en mécanique en alternance. Se retrouvant à faire deux semaines d'école et deux semaines en entreprise à mettre les mains dans la graisse, à démonter et remonter des machines. Ceci lui plaisait bien, elle trouvait cela intéressant et aimait le coté manuel même si elle s'intéressait surtout sur la résistance des matériaux. Ou encore pourquoi utiliser telle ou telle alliage d'acier pour souder. Ce qui fait qu'à la suite de son DUT, elle enchaina sur une licence en mécanique puis sur un master en gestion de l'énergie électrique. Délaissant totalement la vie sentimentale, Jessica poursuivit ses études et finit par trouver du travail dans un bureau de recherche pour une entreprise. Son manque de confiance en elle la perturbant toujours, elle se retrouva au plus petit poste dans le bureau et apportait les cafés à ses collègues tous les matins. De son coté, Margaux terminait pour devenir professeur de mathématiques, espérant finir dans un lycée si possible. Les deux jeunes femmes avaient gardé contact et se voyaient régulièrement. Margaux avait tenté un nombre incalculable de fois de caser sa meilleure amie en vain...

C'est depuis peu que Jessica a décidé de reprendre confiance. Désireuse de progresser dans son entreprise, elle a comprit qu'elle ne pouvait pas se laisser marcher dessus et qu'elle devait apprendre à dire non et se défendre. C'est ainsi qu'elle suivit une thérapie vers un psychologue. C'était sans compter sur les cauchemars qu'elle faisait de temps en temps et que l'affrontement avec sa phobie allait changer sa vie.

Post Rp.

Jessica était une fois de plus installée dans ce divan pour discuter avec son psychologue. Il lui disait de mettre en avant ses qualités et de ne pas s'arrêter à une tare physique qui ne pouvait perturber les gens qu'au début. Certes quand elle était enfant cela était différent mais maintenant qu'elle était adulte, les gens aussi, ainsi ils savaient faire preuve de maturité et ne vont pas se moquer d'une marque de naissance. Jessica n'écoutait qu'à moitié, retenant surtout que ce divan était incroyablement confortable, qu'elle se sentait comme posée sur un nuage et qu'elle aurait facilement fait une sieste. Elle se surprit à penser ça alors qu'elle payait ce type une cinquantaine d'euro de l'heure pour l'aider.

"Le monde actuel est basé sur le coté matériel, je le reconnais. Mais les gens ont un coeur et sont capable de passer outre ce coté matérialiste. Vous êtes plutôt charmante et vous devriez vous mettre d'avantage en avant. Les gens vous apprécieront à votre juste valeur et ne s'arrêteront pas à votre tâche de naissance. Essayez de changer un peu votre mode de vie: vous maquiller, essayer des vêtements un peu plus sexy ou du moins vous mettant en valeur, non?

"M'habiller de façon sexy? Si je porte un décolleté les gens ne vont pas regarder mon nez peut-être? Et je suis un peu sceptique à l'idée de me mettre en avant. Être sous le feu des projecteurs, comme on dit, n'a jamais été ma tasse de thé... J'ai incroyablement de mal à m'imposer vous savez..."

"Justement! Vous êtes venue me voir dans le but de prendre confiance en vous. Si vous ne faite aucun effort dans ce sens, comment cela pourrait-il fonctionner? Acceptez vous comme vous êtes. Acceptez de vous regarder dans un miroir, de vous trouver belle et d'ignorer cette... Immonde tâche."

Jessica resta alors bouche béé. Son psychologue venait clairement de lui dire que sa marque de naissance était immonde. Dire qu'elle se sentait outrée, était loin de la vérité. Choquée et totalement gênée elle ne savait alors plus quoi dire. La jeune femme sentit ses joues rosirent et elle fuit le regard du docteur. C'était un homme d'une trentaine d'année, plutôt bel-homme, les cheveux courts et brun. Des yeux verts derrière des lunettes et il portait également un petit bouc bien entretenu. La première fois qu'elle l'avait vu, elle s'était dit qu'il serait difficile de ce confier à lui car il était si mignon qu'il la rendait d'office mal à l'aise. Mais là... Elle aurait bien voulu lui coller sa main en plein visage. Dans un élan de colère, elle croisa son regard et le foudroya mais le psy se contenta d'afficher un sourire satisfait. Les mains croisées, il l'observait en silence, attendant peut-être une réaction de la part de Jessica. Peut-être que c'était dans la thérapie? Lui mettre une claque psychologique pour la faire réagir? Elle prit alors une longue inspiration, désireuse de lui faire part de sa pensée: elle aurait pu l'envoyer chier comme on dit, mais... Elle n'osait pas. Reste qu'elle voulait le remettre à sa place car elle avait été clairement blessé.

Immonde hein? C'est la meilleure chose que vous avez trouvé à dire? C'est comme ça que vous comptez m'aider peut-être? Franchement, je pensais qu'après autant d'études vous auriez un meilleur vocabulaire...

Immonde, répugnant, écœurant, laid. Vous préférez quel terme? Au final, cela veut dire la même chose. Depuis combien de temps vous ne l'avez pas regardé justement? Peut-être qu'elle a grossit? Il semblerait bien qu'elle soit différente depuis notre première séance en tout cas.

Jessica se sentait s'enfoncer dans son sofa. Elle ne savait quoi répondre et frémissait à l'idée qu'il dise vrai. Et si sa marque de naissance avait grossit? Depuis combien de temps ne l'avait-elle pas observé? C'était justement cette crainte que son aberration, sa tare physique grandisse qu'elle n'osait se regarder dans un miroir. Allant jusqu'à craindre le moindre reflet de son visage sur une surface. Comme si en l'observant, cette marque allait prendre encore plus d'importance. Si c'était le cas, ce serait horrible. Elle imagina un instant que la tâche recouvrait la moitié de son visage, qu'elle était plus foncée encore qu'avant et elle crut vomir tellement que cela lui faisait peur. Son corps était parcouru de frisson, elle ferma les yeux pour tenter de reprendre son calme mais au bout de quelques secondes elle fut sortit de ses pensées par les mots du psychologue. Elle l'entendit comme s'il s'agissait d'un murmure soufflé à l'oreille, avec un léger échos dans la pièce ce qui la déstabilisa encore plus. Surtout ces mots: vérifiez par vous même. Surprise, elle ouvrit les yeux et le vit face à elle, tenant un petit miroir à main. Il le lui tendait avec un sourire sadique, comme si tout ceci l'amusait. D'un geste nerveux, Jessica repoussa le miroir qui vola au sol en s'éclatant en une multitude incroyable de morceaux, il y avait beaucoup trop de fragments pour un si petit miroir pensa-t-elle. Un reflet de son œil lui parvint dans un des éclats et elle ferma les yeux, paniquée à l'idée d'en voir d'avantage.

Oh... Ne dit-on pas que ça porte malheur? Avec ça, votre confiance en vous n'est pas prête de revenir je crois. Et regardez moi tout ce foutoir, il y en a... Vraiment partout.

La voix de l'homme résonnait autour de Jessica qui se sentait flotter. Tout ce qu'elle entendait, les sensations qu'elle ressentaient, tout ça avait quelque chose d'étrange. Elle eut comme un vertige, ouvrit les yeux et s’agrippa aux accoudoirs de son fauteuil car elle avait cru tomber. Là, Jess senti telle une boule de plomb lui tomber au fond de l'estomac, une sueur froide glisser lentement le long de son dos et son rythme cardiaque s'intensifier de façon démesurée. Tout autour d'elle avait changé, le cabinet du psychologue n'était plus. Le docteur en soit n'était plus également, c'était une créature semi-humaine se tenant debout, un chapeau haut de forme et un visage inexistant: de la brume noir avait prit la place. Pire c'était le décor autour d'elle. Des dizaines, non des centaines de miroirs l'entouraient. C'était comme un immense labyrinthe de verre. Elle se vit sur le sofa, apeurée, regardant partout autour d'elle, se regardant se refléter à l'infini dans tous les miroirs. Se sentant mal, Jessica tenta de se lever mais ses jambes se dérobèrent sous son propre poids. Elle tomba ainsi du sofa, s'écroula en larmes au sol sous les rires de la créatures. La chose s'avança vers elle, posa sa main sur l'épaule de la jeune femme.

Je crois que tu n'as pas bien regardé... Elle est énorme cette tâche! Regarde toi! Admire toi donc dans ces miroirs! VOIS la vérité, l'atrocité de ton visage! Regarde!!

La voix de la chose était criarde, aiguë et vrilla les tympans de Jessica. Elle voulu lui répondre, l'insulter, lui dire de disparaitre mais aucun son ne sorti de sa gorge. Sous ses pieds, le sol aussi était un miroir, depuis qu'elle était tombée à genoux elle se voyait: face à face avec son reflet. Une énorme tâche brunâtre recouvrait la moitié de son visage, des poils avaient poussé ici et là. Elle eut alors un haut le cœur et senti son estomac se retourner sous les rires de moqueries de la créature. Jess eut le sentiment que son visage était en feu, elle hurla et plaqua ses mains dessus avant de se rouler en boule. Autour d'elle, tout n'était que le reflet de son corps gisant lamentablement. Certains de ses reflets se relevèrent pour se moquer d'elle avec la créature. Jessica n'y comprenait plus rien mais dés qu'elle ouvrait les yeux, elle voyait la marque gagner du terrain sur sa peau. Ses doigts étaient déjà contaminés, elle avait touché avec son visage et la tâche s'y était attaquée comme s'il s'était agit d'un virus. Sa peau la démangeait, la brulait, elle hurlait de douleur, implorant qu'on l'achève.

Soudain, tout devint calme. Paisible. La douleur avait disparu, la lumière aussi. Plongée dans l'obscurité, Jessica ouvrit les yeux: elle se tenait debout sans rien y comprendre. Elle demanda s'il y avait quelqu'un, mais seul l'écho de sa voix lui répondit. Elle tenta d'avancer un peu, à tâtons. Espérant trouver quelque chose ou quelqu'un. Déjà, les miroirs avaient disparu, ce qui la rassurait. Mais elle craignait ce qu'elle allait découvrir ensuite. Elle heurta quelque chose et ses yeux s'habituèrent un peu à la pénombre. Une silhouette se découpait devant elle. C'était la créature qui lui tournait le dos, celle-ci laissa un rire sadique s'échapper avant de se retourner pour l'observer. Son visage brumeux avait fait place à un miroir dans lequel le visage de la jeune femme se reflétait. Elle vit dans son reflet sa marque de naissance, de taille normal. Légèrement rassurée, elle n'en fut que d'avantage troublée quand elle vit une seconde marque apparaitre sur son visage, puis une troisième. La chose l'attrapa par les épaules, l'obligeant à contempler son reflet tout en continuant de rire comme un dément. Jessica tentait de repousser la chose, en vain. Elle voulait mettre un mur entre elle et ce truc, mettre des kilomètres entre eux. Elle tendit la main, la colla sur le visage-miroir de la créature pour la repousser et pour ne plus voir son reflet. Sa combativité prenait petit à petit le dessus, elle refusait d'en voir d'avantage, d'en subir encore. Une substance froide et épaisse coula sur ses doigts quand elle toucha le miroir, c'était comme si celui-ci ce changeait en liquide. Elle ignorait ce que c'était, mais le reflet disparaissait lentement. Malgré tout, la peur restait présente, elle retira donc sa main, la secoua pour se débarrasser de ce liquide étrange sauf que celui-ci ne voulait pas quitter sa peau, tel un parasite ayant trouver un nouvel ôte. Le miroir se reformait sur le visage de la créature, laissant à Jess le dégout de voir son visage couvert de marques, de pustules. Elle tendit la main couverte de ce produit et voulu s'en servir comme d'un bouclier, mettre cette unique moyen de défense entre elle et ce monstre. Elle voulait qu'il se voit dans le reflet qui était collé à sa main, qu'il voit l'horreur, la folie et le sadisme qui habitait cette chose. Il voulait qu'elle se regarde, qu'elle s'accepte? Mais lui, pourrait-il s'accepter ainsi?

Une vitre d'un mètre sur un mètre se forme alors entre la jeune femme et le reflet. Le monstre hurla de mécontentement car Jessica ne voyait d'une vitre opaque ne laissant qu'à peine voir la chose derrière. Elle était protégée, elle était en sécurité même si elle ignorait comment cela c'était produit. Le monstre frappa alors le miroir avec force pour le briser mais une chose non prévu ce produisit: le miroir absorba le choc et le renvoya telle une onde à son assaillant qui fut projeté en arrière. Au même moment, la lumière revint alors autour d'elle. Ce n'était pas le cabinet du psy, ce n'était pas un labyrinthe de miroir non plus. C'était une grande salle en pierre, tel l'intérieur d'un château médiéval. Il y avait des miroirs à la place de chaque encadrement de porte, les fenêtres en étaient également. C'était un endroit étrange mais Jessica n'y prêta pas d'avantage attention: la créature se relevait lentement en gémissant.

Non... Tout ceci n'était pas prévu. Tu n'étais pas supposée vaincre ta peau petite garce... Te tuer... Je vais devoir te tuer!

La créature se rua sur Jessica qui tendit les mains pour le repousser, espérant encore qu'un miroir ou un mur se dresse entre eux. Une vitre rouge, semi-transparente se forma alors devant elle et le monstre-reflet le heurta de plein fouet. Une explosion retentit dans la pièce et Jessica vola contre un mur, sa tête ayant cogné quelque chose, sa vision s'était troublée et elle ignorait ce que la chose était devenue.

Jessica ouvrit alors les yeux: elle était installée dans le divan de son psychologue qui était retourné à son bureau et pianotait sur son ordinateur. Il lui expliqua qu'elle s'était endormie après une séance d'hypnose et qu'il n'avait pas voulu la réveiller de suite, espérant que la séance fasse un effet peut-être durant ses rêves. Jessica n'osa pas lui dire ce qu'elle venait de voir et s'empressa de le payer pour partir et rentrer chez elle.

Autres.

(La première partie de cette section concerne votre personnage, et pas vous IRL)
• Aime : le chocolat, le thé, le vin
• N'aime pas : les mini-jupes, le ketchup et le tabac.
• Particularités, autres : tâche de naissance
• Niveau d'étude hors de Dreamland : Master.


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