Surnom : Le Facteur X Messages : 1507 Date d'inscription : 07/01/2011 Age du personnage : 31
Clem Free Arpenteur des rêves
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Sujet: Le Calendrier de l'Avent dont VOUS êtes le héros Mar 1 Déc 2015 - 0:02
1er Décembre
le Royaume du père noël, toutes les promesses d'une belle année étaient là; une épaisse couche de neige, des cheminées craquant joyeusement et des centaines de décorations multicolores accrochées dans les villages paisibles. La fête de Nöel approchait à grand pas et les lutins étaient en train de préparer les derniers cadeaux. ils recevaient toujours des lettres un peu en retard et n’était donc jamais à court de travail avant que ne se termine la fameuse soirée.
Le père noël était d’ailleurs dans son bureau, en plein travail. C’est à dire qu’il se touchait les grelots (de noël) tandis que des lutins lui faisait la lecture des dernières lettres fraîchement arrivées, afin qu’il fasse le tri parmi les cadeaux demandés.
La grande majorité des lettres venaient d’enfants dreamlandiens, du monde réel (sisi) et de deux ou trois voyageurs frustrés ou débiles. Une toutefois, retint particulièrement l’attention des lutins : la lettre était cacheté par un symbole reconnaissable entre mille. Un visage rond avec un sourire en éclair, un cache-œil et un haut-de-forme vissé sur le crâne chauve : la lettre venait du royaume agoraphobe. Quand elle fut ouverte, le papier, plutôt long, se déplia jusqu’aux jambes du lutin tandis qu’une carte surprise cachée dans une pliure entonna « joyeux anniversaire », preuve en sus du contenu de la lettre que son propriétaire n’avait plus toute sa tête. Le lutin s’éclaircit la voix, mal à l’aise, et commença à lire :
« Cher Papa Nöel,
Il est 17h52 au moment où j’écris cette lettre. Cette année j’ai été un bon seigneur cauchemar. J’ai envahi quelques royaumes voisins « parce que », j’ai foutu le boxon pendant des réunions diplomatiques et, de façon générale, j’ai été épouvantable pendant mes meilleurs jours et à la limite de l’odieux quand j'étais fatigué. D’ailleurs, pas plus tard qu’hier je me suis moqué de la condition de ma secrétaire, gravement alitée dans un lit d’hôpital du monde réel.
Certes je n’ai pas tué beaucoup de voyageur mais je promet de me rattraper lors de l’année prochaine, tu verras.
Du coup comme cadeau, je ne demande pas grand chose, en fait, je risque bien de ne pas te donner de travail supplémentaire, au contraire ! Je demande juste une redistribution générale des cadeaux de cette année.
Tous les paquets que vous avez fait, tous ceux que vous êtes en train de faire ou qu’ils vous restent à faire, je veux que vous les envoyés tous au Royaume Agoraphobe, à mon adresse, tu la repéreras facilement : c’est la grosse maison au centre de la ville avec une immense armée qui s’entraîne dedans.
Cela me ferait très plaisir que tu fasses cela.
S’ensuivit alors la lecture longue et fastidieuse d’un extrait de roman de gare suédois totalement sortit de son contexte, dans laquelle était insérée la recette d’un brownie au chocolat, écrite avec une autre couleur que le reste du texte. le lutin finit par lire en diagonale avant de repérer, plusieurs coudés plus bas, la vraie suite du texte :
« Cher Père Nöel,
Il est maintenant 20h42 et je constate qu’aucune mesure n’a été prise quand à ma gentille demande.
Je suis choqué et déçu.
Je me vois obligé d’envoyer un de mes « contacts » perpétrer force actes terroristes dans ton royaume.
Permet moi de te dire que ça va chier, je pense qu’il va commencer par les rennes. Je n’ai jamais aimé ces putains de caribous et je lui laisserais des instructions spéciales les concernant.
Naturellement, si tu parviens à accéder à ma requête, je le rappellerais séance tenante, cela va de soi.
J’espère que chez toi, il fait bien froid.
Bisou.
AH NON PAS BISOU !
Gifle.
Héliée Seigneur Cauchemar
En lisant le message, le lutin soupira en fut forcé de se rendre à l'évidence. Une fois de plus, noël serait en péril…
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Surnom : La Joueuse de Hamelin Messages : 741 Date d'inscription : 11/12/2014 Age du personnage : 20
Mara Leros Arpenteur des rêves
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Sujet: Re: Le Calendrier de l'Avent dont VOUS êtes le héros Mer 2 Déc 2015 - 0:01
2nd Décembre
Si cela n'était pas la première fois que Noël était menacé, ils espéraient pourtant ne pas devoir en faire une habitude, car les services du docteur Frangipane n'était pas vraiment bon marché ; ressusciter des rênes à la pelle n'était apparemment pas franchement son passe-temps favori... À la simple idée de devoir faire appel à lui, le vieillard ami des enfants passait déjà sa large main sur son visage, affalé sur son fauteuil. Enfin, encore plus affalé que d'habitude. Ce qui était en soi plutôt remarquable.
Se décidant finalement à se dés-encastrer de son éternel support, il commença à faire quelques pas avant de s'appuyer contre son bureau, caressant songeusement sa barbe. *toc toc* Un silence froid rythmé par le bruit du vent contre les fenêtre finissait de mettre l'ambiance, tandis que tous les lutins cessaient leur travail pour fixer leur maître. Après tout, une pause gratuite comme ça, ça ne se refusait pas.
Mais les plus vieux lutins, ce qui ne travaillaient plus comme esclaves à l'atelier mais comme esclaves à l'intendance, eux étaient vraiment inquiets. Car quand le père noël se levait de son fauteuil, c'était jamais bon signe. Et quand il restait plusieurs minutes debout, ça voulait dire qu'ils allaient vraiment se faire engueuler. *toc toc* À propos de quoi, peu importait, mais quand le vieil homme voulait se défouler à cause d'une frustration quelconque, il n'y allait pas de main morte.
SBRAM
Tout le monde fit volte-face d'un coup, fixant la porte à présent défoncée avec inquiétude, s'attendant à voir débarquer le monstre d'Héliée à tout instant. Mais à la surprise générale, ce fut un renne parcouru de clochettes et dont le nez semblait briller de rouge. Le silence pesant se transforma en silence perplexe alors que le vent froid commençait à investir la salle. Finalement, la bestiole brama avec une délicatesse digne de son espèce et un petit tas de fourrure tremblotante apparut dans l'encadrement de la porte.
Tous les regards se plantèrent sur le nouveau venu, aucun ne reconnaissant d'habitant du Royaume, et les réactions furent différentes quand ce dernier retira sa capuche à oreilles de chat. Cette dernière d'ailleurs, puisque sous la fourrure blanche au col rouge, une petite blondinette se tenait visiblement frigorifiée. Claquant un peu des dents, elle prit la parole d'un ton hésitant:
"Je... désolée pour... la porte? J'avais toqué et..."
Elle aurait sans doute pu toussoter pour signifier sa gêne d'être ainsi au centre de l'attention, mais l'homme au costume rouge se contenta de la couper avec agacement:
"Qui a encore ramené un Rêveur? C'est vraiment pas le moment pour ces co-"
"Hey! Ch'uis une Voyageuse!" coupa d'un coup la fillette, vexée.
Puis elle se tue. Elle venait de lever la tête, et donc de reconnaître son interlocuteur. Elle entrouvrit la bouche, puis la ferma, puis rentra sa tête dans ses épaules pour se cacher derrière son col montant. Finalement, fuyant le regard du barbu, elle murmura, comme un chuchotement qui laissait malgré tout deviner le timbre de sa voix:
"Vous... vous êtes le père noël...?"
L'espoir paraissait dans ses yeux qui brillaient d'admiration. Restant un moment presque stoïque, elle se mit d'un coup à sautiller sur elle-même et à entamer une danse relativement aléatoire en chantonnant plusieurs fois "J'avais raison, j'avais raison, il existe!". Puis elle s'arrêta d'un coup, devant un mur et se mit à se mordiller le pouce comme pour réfléchir. Finalement, elle fit la moue et laissa retomber sa main, marmonnant avec une pointe de déception:
"Ouais, mais en même temps... Dreamland..."
Puis elle se tue, prenant un air un peu boudeur en regardant les lutins qui hésitaient à reprendre le travail. Pendant tout ce temps, le père noël était resté silencieux, abasourdi par l'insolence de la fillette qui lui avait coupé la parole avant d'agir si bizarrement. Il hésita rudement à la foutre dehors, mais il avait une image de marque à entretenir. Et foutre dehors des gosses de 10 ans par - 5°C, ça se faisait pas. Enfin, quand il détacha finalement son regard de cet élément perturbateur, se fut pour se rappeler de la présence de l'autre anomalie. Jetant un regard réprobateur sur le renne, il lâcha comme si l'animal pouvait le comprendre:
"Et qu'est-ce que tu fais là, toi?"
Puis il avisa le nez rouge. Et ses sourcils broussailleux se soulevèrent presque au point de laisser transparaître ses yeux, alors qu'il se rendait compte que c'était le chef de l'attelage qui était dehors, au lieu d'être dans son étable. Se tournant très lentement vers l'un des lutins-intendant, posant lourdement son regard sur lui, il n'eut même pas besoin de dire quoi que ce soit pour que la Créature se mette à parler très vite et avec plein d'hésitations:
"Eh bien... il se pourrait, éventuellement... dans l'éventualité la plus probable même... (mais ce n'est pas sûr hein!)... qu'il soit arrivé... un jour... un matin, ou un soir peut-être... (d'ailleurs, j'étais pas de garde... enfin je crois pas... enfin peut-être mais...)... Alors ça serait... peut-être, un... un..."
Puis timidement, le nain releva la tête avec un sourire crispé et un air désolé avant d'achever sa phrase de façon presque inaudible après un raclement de gorge:
"... Un oubli de fermer l'étable...?"
L'homme au bonnet rouge était tellement abasourdi par la stupidité et l'inconscience de son subordonné qu'il ne lui cria même pas dessus. Il se contenta de secouer très lentement le tête et de faire quelques pas lourds vers la porte. Et il se mit à marmonner dans sa barbe:
"... Quinze rennes... en parfaite santé... dehors, à la merci de l'agoraphobe... oh mais quelle dinde..."
Il n'étaient pas plus en sécurité dans l'étable que dehors mais au moins, ils y étaient réunis. Ils allaient probablement en prendre plein le museau de toute manière, alors autant qu'on les retrouve tous ensemble, ça aurait été vachement plus simple quand même. Et avec la commande de jouets qui allait prendre du retard...
Avisant d'un coup la gamine qui avait l'air très mal à l'aise, il lui ordonna de le suivre. Aucun lutin ne serait fichu de retrouver les rennes à temps, et ils n'auraient de toutes manière pas ce temps. Foutu temps qui passe, pourquoi sur toute l'année, les emmerdes se réunissaient toujours sur le même mois? Entre le troupeau à retrouver, l'attaque à prévenir et ces éternels sales cadeaux que le destin avait l'habitude de lui balancer à la tronche fin décembre, il allait encore devoir se trouver des mercenaires pour gérer les petits problèmes accessoires. Au moins, la petite là ne posera pas trop d'ennuis pour refiler un coup de main.
Se tournant vers la porte défoncée, sa grimace s'accentua encore. Entre les coûts de réparation, l'aide du docteur et les Voyageurs qui refuseront d'être généreux... Le père noël se mit à grommeler dans sa barbe :
"Ça va encore me coûter la peau des grelots cette histoire..."
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Messages : 117 Date d'inscription : 28/09/2012 Age du personnage : 34
Lena Skye Voyageur Expérimenté
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Sujet: Re: Le Calendrier de l'Avent dont VOUS êtes le héros Jeu 3 Déc 2015 - 0:02
Pendant ce temps, Lena était occupée à goûter le vin chaud du bourgmestre Pointenrhume et l'idée de devoir avaler un autre tonneau du cru raisin sec "juste pour goûter" commençait à lui donner des haut-le-cœur. Non pas qu’elle n’appréciait pas l’idée de s’adonner à la beuverie en ce soir des plus festifs, mais ce tords-boyaux, tout aussi goûteux qu’il fut, et malgré son côté réchauffant qui avait légèrement apaisé les tensions de la jeune femme, elle ne pouvait pas supporter une gorgée de plus. Et c’est bien en titubant et en posant tant bien que mal sa main sur l’épaule de l’homme dont le nez rouge indiquait qu’il n’était pas dans un bien meilleur état que la manieuse qu’elle lui vomit au visage avant de dire avec une bonne haleine de raisin et de bile qu’elle ne toucherait plus jamais à sa « gnôle pour pécores ».
Sous les regards désapprobateurs d’une foule apparemment peu habituée à voir ce genre de perturbateurs, la manieuse partir dans l’autre sens non sans s’être délesté d’un autre flot de bile histoire de souiller encore un bon coup cette neige qui l’encerclait. Comment avait-elle atterri dans ce patelin déjà ? Elle n’arrivait pas à s’en rappeler, malgré un effort mental tel qu’elle manqua de tomber à la renverse à cause d’un vertige. Elle détestait la neige, en fait elle détestait tout ce qui se rapportait aux fêtes de noël ; le froid, la neige, les cadeaux, les lutins, le père noël les reines… Quelle putain d’invention pour que les gamins forcent leurs parents à leur acheter la voiture téléguidée dernière génération ou une poupée qui représentait toutes les valeurs que Lena détestait : recherche de la beauté, « être sexy », populaire… Beurk. Elle en eut un autre haut-le-cœur, avant de remarquer qu’elle avait avancé jusqu’au cœur de la petite bourgade où elle avait atterri. Les maisons n’étaient plus hautes que les jambes de la violoniste, et un toit rouge couvraient ces habitations où régnait la chaleur typique de repas en famille devant la cheminée. Mon dieu… Trop de joie… ça et là des lutins portaient des paquets, d’autres s’afférant aux tâches quotidiennes d’un village ; l’un apportait le pain, l’autre partait pêcher dans le lac gelé, certains montaient la garde… Mais cette joie ambiante avait tendance à hérisser les poils de la jeune femme qui ne pouvait supporter tant de chaleur humaine. Elle tenta de s’en éloigner tant bien que mal – surtout en mal lorsqu’elle manqua de tomber dans une charrette de crottin après avoir titubé en voulant éviter un tas de neige au milieu de la route, et atteignit rapidement l’orée d’un bois plongé dans la pénombre. Les sons qui s’en échappaient, les hurlements des loups face à la lune… Elle n’avait aucune envie de se mesurer à tout ça. Et alors qu’elle les lieux avec la ferme intention d’en trouver la sortie, elle remarqua une forme plus imposante quelques mètres devant elle.
Là, en train d’essayer maladroitement de croquer dans les feuilles de houx d’un arbre décoratif, un renne portant un harnais couvert de décorations se promenait tranquillement sans personne autour à sa poursuite. En temps normal Lena ne lui aurait accordé aucune attention, mais elle n’était pas dans son état normal…
« Hihi… Allez viens là petit renne euuuuh… On va faire un tour de cheval hihihi… »
Des lutins ne manquèrent pas de lui faire la remarque de ne pas prendre l’un des rennes du père noël comme monture mais elle ne les écouta évidemment pas, attrapant l’encolure de l’animal elle monta péniblement sur le dos de celui-ci, alors qu’il était concentré sur ce repas qui décidément ne se laissait pas faire. Ce ne fut qu’au moment où la voyageuse l’éperonna qu’il comprit que quelque chose n’allait pas. Sans réfléchir l’animal démarra au pas de course et s’envola. Oui à cet instant, la violoniste complètement bourrée éclatait de rire comme une possédée alors qu’elle chevauchait fièrement l’animal qui se révélait plutôt docile. Levant les bras, regardant ce paysage qui s’étendait sous yeux, la manieuse se pencha légèrement pour essayer de mieux voir, et tira en même temps sur les rênes de sa monture qui fit une embardée avant de tomber lentement vers le sol, enfin plutôt le toit d’une maison bien plus grande que les autres. Ils s’écrasèrent non sans avoir été retenus à temps pour les préserver de blessures graves. La jeune femme se redressa péniblement, alors que les lutins s’afféraient pour vérifier que le renne – encore sous le choc de son périple avec cette voyageuse tarée –était en bonne santé, et tourna la tête vers un gros bonhomme rouge vers lequel elle pointa son index :
« S’lut… Z ‘auriez pas un truc à vous mettre sous la dent dans les parages ? Vos rennes sont pas super pratiques ça m’a donné faim tout ça….
Désespéré, le père noël qui déjà calculait les travaux qu’il allait devoir faire, il devait maintenant y ajouter un morceau de toiture à refaire et surtout il avait à gérer une saleté de voyageuse dans un état second. Bon sang pourquoi dans ce monde fallait-il toujours que les voyageurs viennent foutre la merde ? Ce n’était pas le premier noël qu’on venait lui gâcher… C’était bien quand même l’époque où il faisait son travail peinard sans grèves, charges sociales, ou attaques de voyageurs… Et alors qu’il s’apprêtait à contrecoeur à demander son aide à la voyageuse qui venait de débarquer, un grondement sourd se fit entendre à l’extérieur. Toute l’assistance se précipita près des fenêtres, une partie sortant carrément du hangar pour tenter de voir ce qui avait pu produire un tel son. Et ce qu’ils virent n’annonçait rien de bon… Une peur insensée tétanisa tous les témoins car dans la neige se dessinaient des empreintes de pieds monstrueuses et caractéristiques.
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Surnom : Le Zenith Messages : 1181 Date d'inscription : 10/09/2014
Corey Cole Arpenteur des cauchemars
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Sujet: Re: Le Calendrier de l'Avent dont VOUS êtes le héros Ven 4 Déc 2015 - 8:17
4 Décembre
Décrire l'abominable spectacle auquel ils faisaient face était aussi compliqué qu'ouvrir une noix avec les dents ; A ce jour, Casse-noisette se nourrit toujours exclusivement de compotes. Si on avait été obligé de mettre des mots dessus, sous peine d’une séance dans le donjon SM du père fouettard, le choix se serait probablement porté sur grotesque, ridicule ou risible. A quelques dizaines de mètres devant la maison, se tenait un des êtres les plus étranges qu’il ait été donné de voir aux deux voyageuses même si Dreamland leur avait déjà probablement fournit une certaine expérience en la matière. Légèrement enfoncés dans la neige il y avait deux énormes pieds, plus grands que deux hommes adultes couchés. Poilus, sales et aux ongles beaucoup trop longs et mal entretenus, ils étaient le parfait cauchemar de tout podologue se respectant. Détails encore plus intriguant, si c’était possible, ils étaient d’une teinte verdâtre, semblable à celle du corps l’humanoïde qui les surmontait. Comme si son physique totalement disproportionné ne suffisait pas, ce dernier avait un nez de renne, noir, une sorte de barbe tout aussi verte que sa peau de la même longueur que ses cheveux et surtout une grimace affreuse plaquée sur le visage. Et pour en rajouter une couche, il était vêtu uniquement d’un slip et de cuissardes, tous deux en cuir noir. Même si il n’était pas beaucoup plus grand qu’un homme normal, être ainsi perché sur d’immenses panards lui donnait l’air vaguement impressionnant.
"Il ne manquait plus que lui…" soupira le père noël, puis, plus fort, il s’adressa à l’intrus. "Tu vas pas nous faire le coup chaque année non plus ?"
L’autre se força à rire aux éclats et répondit avec une répartie et un talent d’acteur digne des meilleures pubs. "Je t’aurais cette fois, je t’aurais ! "
Le vieux et les lutins soupirèrent à l’unisson alors que grands pieds grincheux se remettait à frapper le sol de ses grands pieds pour montrer leur pouvoir de destruction. Un renne qui passait par là au mauvais moment eut le droit à un grand coup de pied au train, ce qui eut le mérite de le faire décoller sans effort, mais restait désormais à savoir s’il reviendrait un jour.
"Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? " Demanda un nouveau venu, un voyageur en… pyjama au milieu de toute cette neige mais qui ne semblait pas trop ressentir le froid. Débarquant du chemin qui venait du village le plus proche, Corey avait du mal à comprendre ce qu’il avait sous les yeux, enfin, sous l’œil pour être plus précis vu que son orifice oculaire droit était clos par une sorte de croix sur la paupière. Il analysa la scène plusieurs fois, essayant de deviner le drame qui était en train de se jouer.
Après avoir passé un début de nuit plutôt tranquille dans une petite bourgade à l’ambiance chaleureuse et au marché de noël proposant une multitude de sucreries, Corey se demandait si il avait bien fait de s’en éloigner. Encore son bon cœur, il allait falloir qu’il demande des cours à sa sœur pour devenir un peu plus égoïste et méchant. Mais lorsqu’il avait vu une voyageuse se faire saouler par un vieux pervers qui avait probablement des idées salaces derrière la tête, il s’était senti obligé de garder un œil sur elle, en bon chevalier blanc. Il devait avouer qu’il avait failli mourir de rire lorsqu’elle lui avait vomi au visage mais lorsqu’il avait failli à son tour rendre le contenu de son estomac, il s’était efforcé au calme. Il aurait pu en rester là, mais en la voyant tituber vers l’extérieur du village, il sut qu’il devait la suivre, dans cet état second elle aurait peut-être besoin d’aide ou au pire des cas il aurait l’occasion de la peloter si elle tombait dans l’inconscience, hum, bref… Elle s’éloigna un peu et pénétra dans un bosquet, il pressa le pas, désireux de ne pas louper une occasion de brandir son épée… hum… Avant même qu’il n’ait rejoint l’orée du bois il dû se jeter sur le côté pour esquiver l’envolée d’un renne qui portait la jeune fille bourrée sur son dos. Il crut que les chocolats à la liqueur mêlés aux marrons glacés lui montaient à la tête mais même après s’être frotté les yeux il voyait toujours l’animal au nez rouge qui clignotait s’éloigner en montant dans le ciel. Déséquilibré par sa passagère clandestine, le cervidé ne pouvait certainement pas aller très loin, l’héliophobe avait donc choisi de le suivre, c’était ainsi qu’il était arrivé au milieu de cette scène grotesque.
Il parcourut l’assistance du regard, amusé par les lutin et leur employeur puis vit, derrière une vitre une silhouette caractéristique qu’il reconnut presque aussitôt.
"Mara ? Qu’est-ce que tu fais là ? Le vieux pervers t’as pas touché au moins ? "
"Hein, quel vieux pervers ?"
"Hum…" L’un des nains se racla la gorge. "Hé bien… Il semblerait que… Peut-être… Si j’ai bien appréhendé la situation et que toutes mes hypothèses sont exactes… (Mais je ne suis pas expert en voyageurs hein…) Qu’il s’agirait éventuellement… ""Accouche ! ""Euh… Il est possible qu’il parle de vous."
"Quuuoiii !? " Le bonhomme devint aussi rouge que ses vêtements. "Comment oses-tu jeune insolent ? "
"Oh ça va, tu vas pas faire ton susceptible, avoue qu’un vieillard qui vit entouré de créatures qui ressemblent fortement à des enfants et qui obéissent à ses moindre ordres, c’est louche !"
"Comment !? ""Hum… alors euh…""Ta gueule toi ! J’ai très bien compris. "
La créature verdâtre tapa de son énorme pied, en croisant les bras.
"Hé oh, me snobez pas comme ça, c’est vraiment pas réglo, je suis censé être terrifiant, un être légendaire venu gâcher noël tout ça… "
"Ça suffit toi ! Tu nous fait le coup chaque année ! On connait ton point faible à force. S’il suffit de te donner un peu d’amour pour que tu nous fiche la paix, tu vas en avoir de l’amour ! "
Sans attendre, avec une prestance et une agilité insoupçonnée pour un homme de son gabari, le père noël sauta jusqu’au grincheux et marcha sur ses immenses pieds pour l’empêcher de fuir. Il lui enserra la tête dans ses grosses mains gantées et lui roula une pelle comme on en avait rarement vu. Corey se sentit défaillir et des gargouillis résonnèrent dans l'hiver. Voir cette atroce chose rappelait à ses malheureux intestins qu'il avait mangés bien trop de marrons glacés.
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Dazh Dalreight Arpenteur des rêves
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Sujet: Re: Le Calendrier de l'Avent dont VOUS êtes le héros Sam 5 Déc 2015 - 0:44
Le Calendrier de l'Avent
5 Décembre
Nul ne s’attendais à ce qu’un objet tombé du ciel s’abatte dans la neige, à quelques mètres de là, ni à ce qu’il s’extirpe de l’épaisse couche de neige en toussant et geignant. L’évènement n’était pas passé inaperçu et déjà, le vieux et les lutins s’attendaient à plus de problème. Le petit animal parvint finalement à remplir ses poumons d’un bon air frais puis, sans prêter attention aux personnes qui l’entouraient, entreprit une recherche frénétique dans les environs. Il s’approcha du groupe sans êtes inquiété par les lutins qui tentèrent de l’attraper. Tous ignorèrent l’animal, qui ne représentait pas une réelle menace, mise à part un jeune homme en pyjama dont l’odeur, rappelant fortement les marrons glacés, attira l’intrus en question. Avec célérité, l’animal bondit sur le dénommé Corey, agrippa son pyjama, et explora ses poches, se débarrassant des sucreries qui s’y trouvait. Après une brève entrevu avec le voyageur, l’intrus s’enfuit et suivis une autre piste.
C’est alors qu’il alla à la rencontre, d’un homme curieux, à l’apparence détestable et aux pieds de géant. Ce dernier regardait toujours le père noël avec stupeur. La stoïque abnégation de l’individu ne cessa que lorsqu’il aperçut du coin de l’œil, le petit rongeur explorant l’endroit où il se tenait avec ses grands pieds.
"Hé oh ! Qu’es ce que c’est quoi ce bordel ?! "
Joignant le geste à la parole, l’Homme des Légendes fit un pas précipité en arrière. Déséquilibrer, il tenta de se rétablir sur ses deux jambes, ce qui eut pour seul effet de semer la panique parmi les lutins qui tentèrent de ne pas finir écraser sous ses pas immense. Le père noël, qui était toujours perché, tomba et disparut un instant, dans la poudreuse fraichement tombée. Dans le chaos le plus total, tous se précipitèrent hors du chemin, emprunté par ce curieux visiteur. L’animal ne fit pas exception, mais déterminer à retrouver l’objet de ses recherches, il suivit le géant dans sa fuite.
L’incident prit tant d’ampleur que la neige sur les hangars du Père noël, tomba en un instant, bloquant tout accès au foyer du vieux et des lutins. A cet instant, les quelques nains réunis à l’extérieur et témoins du spectacle se frappèrent le front comme un seul nain. L’un deux jeta même son tablier dans la neige avant de tourner le dos à la Fabrique. De plus en plus désespéré, le père noël qui déjà calculait les travaux nécessaire et le retard accumulé, ajouta tout ça, a la liste qu’il se faisait mentalement. Mais les choses ne s’arrêtèrent pas là. Incapable de maîtriser sa phobie, l’homme aux pieds de géant bouscula un sapin, qui sous le choc du coup de pied, se souleva du sol pour amorcer sa chute en direction d’une jeune fillette et d’un renne pourvu de très nombreuses clochettes…
Au même moment, dans la nuit étoilée, un trait de lumière orangé brillait par intermittence. Malgré le chaos, un bruit sourd parvenait à l’assistance. De toute évidence, quelque chose arrivait à grande vitesse. L’instant d’après, un jeune homme au large manteau noir jaillit de la nuit sombre en exécutant un dérapage contrôlé, au volant d’un renne de noël. Ce dernier coupa le contact en tournant le Bois de droite, du renne. La monture cessa immédiatement son imitation de harley davidson. Sans se précipiter, il cala la jambe droite du renne comme il l’aurait fait avec une béquille et s’approcha de l’assistance.
« Stoooop ! »
De sa voix grave et puissante, il parvint à se faire entendre de tous, et si certain n’avait pas remarqué sa présence, c’était chose faite maintenant. Même l’homme aux pieds de géants et l’animal s’était figé net. Ainsi, le sapin qui manquait de s’écrouler cessa sa longue chute. Dazh réajusta son manteau chaud et s’approcha de l’individu aux pieds immenses. Il y a quelques années, alors qu’il écrivait un essai pour le DreaMag, sur le thème de « nowel », son équipe de reporter avait disparu. Maintenant qu’il arpentait l’endroit où habitait le père noël, il avait une idée de ce qui avait pu se passer.
Sans hésiter, il se pencha sous les grands panards, et attrapa quelques choses qui s’étaient logé à cet endroit. Il dut s’y prendre à deux mains pour y récupérer le Gland, objet du désir du petit animal. Le rongeur s’en empara avec avidité avant de s’éloigner de quelques pas, pour chérir son trésor. Alors, le temps repris sa course. Mais il était toujours impossible de pénétrer la Fabrique, dont les issues étaient actuellement bloquées par des mètres de neige gelé.
Contre toute attente, la solution vint du petit animal, qui d’un regard inquisiteur, chercha un endroit pour poursuivre son projet. C’est au sommet du tas de neige qu’il s’estima prêt à y planter son Gland. Alors, il se passa une chose des plus étonnantes. Le tas de neige gelé se fissura. Un peu tout d’abord, puis la faille s’étendit à tous le bloc qui s’écroula d’un coup d’un seul, pour libérer tous le hangar. Il était enfin possible à toute l’assistance de rentrer se réchauffer car c’était l’heure du thé et des petits biscuits et personne n’aurait permis que l’on ne s’arrête, afin de déguster les uns avec les autres.
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Messages : 107 Date d'inscription : 16/06/2015 Age du personnage : 27
Nao Saez Habitué
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Sujet: Re: Le Calendrier de l'Avent dont VOUS êtes le héros Dim 6 Déc 2015 - 2:28
Calendrier de l'event
6 décembre
Le père noël, sirotait pourtant son verre de lait en toute indifférence. Mais lorsque Nao le bouscula par inadvertance, ce dernier fit tomber la précieuse boisson au sol, engendrant ainsi la légendaire "Fureur de l'Hiver" du gros barbu. Lui qui était venu prendre un pause avant de littéralement péter une guirlande après toutes ces mésaventures. Mais parmi l'assistance qui occupait ce nouvel abris qui fût nommé "Au gland joyeux!" se trouvait Nao, complètement perdu. Il était apparût à côté pendant que ce hangar sortait de la neige et, voyant que la foule y rentrait, il avait décidé de suivre le mouvement pour visiter le lieux. Si il avait sût ce qu'il venait de faire... Il se leva alors, fixant de haut l'individu qui ne s'était même pas retourné et tonna de son énorme voix:
"Dis moi gamin, pour qui tu te prends?!
Nao se retourna lorsque le gros bonhomme rouge fit tomber sa main gantée sur son épaule. Il n'osa pas répondre, étonné de ce qu'il avait devant lui. Ce n'était pas tout les jours que l'on pouvait voir un symbole capitaliste en chaire et en os! Après quelques hésitation, les seuls mots que Nao pût sortir ne furent pas les plus adaptés:
"Alors c'est bien des conneries, c'est pas Coca qui t'as donné ces couleurs?"
En plus de gâcher la seule pause qu'il pouvait s'octroyé pendant que Saint Nicolas faisait son taffe, il osait se foutre de lui. On pouvait distinguer de la fumée blanche sortant de ses narines et ses yeux rougir de rage, même en colère, il restait en accord avec les couleurs du moment. Il attrapa le col du manteau de Nao qui sentait le sol s'éloigner de ses pieds. Il le fixa dans les yeux, front contre front, et articula d'un ton grave, appuyant sur chacun de ses mots:
"Comme tu peux le deviner, j'ai un mois charger et suis donc un brin tendu. Alors que tu sois un gentil garçon ou non, tu vas connaître une tempête plus glaciale que le Pôle Nord pour ce que t'as fait!" "Que... QUOI?"
A peine avait-il eût le temps de baragouiner ces quelques mots qu'il fût expulsé par le gros barbu, traversant le bâtiment et sortant par la porte qu'il avait emprunté pour rentrer. Lors de sa traversé, il crût reconnaître Mara, la voyageuse avec qui il avait coopéré durant la troisième nuit, après tout vu le monde qu'il y avait ici, les gens à des centaines de mêtres aux alentours ont dût faire comme Nao et venir ici. Malgré son âge, il avait toujours autant de force et n'avait pas perdu sa précision, après tout il arrivait bien à viser n'importe quel cheminé avec ses cadeaux. Et dire que certain croyait qu'il se donnait la peine de rentrer dans les maisons... Nao releva alors la tête du tas de neige dans lequel il avait plongé la tête la première. Il n'avait toujours pas capté ce qu'il s'était passé...
"C'est quoi ce bordel?" "Je crois que t'as énervé celui qu'il ne fallait pas quand il ne fallait pas"
Ophélia était apparût dans son dos, le surprenant sur le coup. Elle savait apparaître au mauvais moment celle-là. Mais après-tout, si Nao avait bien compris, il était une créature des rêves comme Ophélia... Des bruits de pas, assez puissant pour faire tomber la neige en équilibre sur les branche de sapin, commencèrent à résonner et se rapprocher:
"Dis moi, c'est bien qui je pense?" "Oui, c'est le Père Noël, je te rappel que tout est possible à Dreamland." "Mais il est pas censé être gentil?" "Normalement, mais disons que Noël a tendance à dégénérer à Dreamland, il doit sûrement être tendu. Tout le monde sait qu'il ne vaut mieux pas le déranger pendant les préparatif... " "Et tu penses qu'on devrait faire quoi?" "J'en sais trop rien, on ne peut pas mettre KO le Père Noël quand même, c'est pas comme si ça m’intéressait, mais quand même... Puis ce serait mal vu je pense..."
C'était facile à dire, il n'allait pas se laisser tabasser par un gros barbu aux aspects alcooliques et pédophiles mais le neutraliser est impossible... Fuir? Après tout c'était peut être la meilleure idée, se faire oublier. Rappelant Ophélia sans même lui laisser le temps de faire la moindre réprimande, Nao s'éloigna d'où il avait était lancé et commença à faire le tour du bâtiment. Il pouvait voire l'homme furieux marcher dans la neige, donnant de grands coups de tête de chaque côté cherchant la moindre bout d'écharpe qui pouvait dépasser. Le marionnettiste pût ainsi rentrer une nouvelle fois dans le bâtiment. Se faufilant dans la foule, il essaya de disparaître comme un assassin dans une groupe de villageois. Il se glissa alors dans un coins à côté du bar, si il fallait qu'il attende un peu, autant profiter d'une bonne boisson de Noël. Il y avait de tout en partant des sucres d'orge aux bonhommes en pain d'épice, des verres de lait à ceux de vin chaud. Ce fut ce dernier que Nao préféra et il sirota son verre, parcourant la salle des yeux à la recherche de la moindre barbe blanche. Puis il prit un deuxième verre. Un troisième... Il était à son cinquième verre quand l'effet de l'alcool lui tomba dessus, qui plus est, la silhouette du gros bonhomme était de retour. Ni une ni deux, Nao se baissa, cherchant vite une échappatoire. Le temps manquait et la première solution qui se présentait lui suffirait, mais le vin chaud lui présenta surement la mauvaise. Il remarqua une sorte de vitrine où se trouvait des sortes de décoration de Noël dans le fond de la salle. Il s'en approcha alors, parcourant la forêt de jambes qui se dressait devant lui et, ignorant totalement l'écriteau qui interdisait l'ouverture de cette vitrine, il déroba le contenue et se déguisa avec. L'idée paraissait bête, mais le fin de son cinquième verre qu'il avait toujours en main semblait lui dire le contraire. Il se releva lorsqu'une idée lui vînt à l'esprit:
"C'est peut-être un brin louche un mec déguisé ainsi seul..." Tu me fais vraiment pitié des fois "Attend je sais!"
Il observa alors autour de lui et s'approcha du voyageur le plus proche, un mec assez baraqué aux aires de biker qu'il avait aperçue lors de sa traversé du refuge. Il en avait déjà entendu parler quelque part, un certain Dazh Delreight, quelque chose du genre.
C'est ça, Dazh Delreight, numéro 3600 de la ligue Major. Bizarre que tu ne le connaissent pas, enfin c'est vrai que je ne t'ai jamais vu lire le DreamMag...
C'était ça, Nao était sûr d'avoir entendu parlé de lui, surement sur une couverture de ce fameux magasine de Dreamland. Mais enfin bref, savoir comment il connaissait son nom n'est pas le plus important après tout. Il se dirigea vers lui en titubant un peu et l'attrapa par le cou en le recouvrant de ce qu'il restait de décoration. Remarquant que son approche était peut être un peu trop brusque, il lui chuchota à l'oreille d'un ton amicale:
"Désolé vieux, j'ai quelques emmerde avec le père noël, ça paraît peut être con, mais c'est la seule façon que j'ai trouvé pour lui échapper alors s'il te plait joue le jeu!"
Mais à peine avait-il prononcé ses mots qu'une voix roque tonna dans la salle:
"Qui a osé volé les Déco'dessous onirique de la Mère Noël?!
Les gens se mirent à se tourner vers les deux voyageur ciblé par la réclamation du Père Noël. Sans qu'ils ne l'avaient remarqué, les décorations qu'ils avaient sur eux avaient en quelque sorte fusionnés avec leurs vêtements, les exposant alors au milieu de la foule dans de très serrés juste corps composé de guirlandes lumineuses. Ils n'avaient en guise de pantalon une sorte de caleçon en satin rouge arborant des sorte de froufrou blanc sur les bords, de légère petites lumière clignotait parmi le rouge du tissu. Nao ne pouvait rêver mieux comme moment propice aux rencontres! En tout cas son plan était fichu, toute l'attention était tournée vers lui et ce pauvre voyageur qui n'avait rien demandé. Beaucoup se mirent à rire devant la scène qui s'offrait à eux. Personne ne s'attendait à une chose aussi cocasse. Il fallait dire que, voir Dazh et Nao habillés de la sorte valait sincèrement le coup d'œil ! Et ces grelots... Grraou !
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Surnom : L’Alpha Blanche Messages : 374 Date d'inscription : 01/05/2010 Age du personnage : 29
Hikari Nikaido Voyageur Expérimenté
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Sujet: Re: Le Calendrier de l'Avent dont VOUS êtes le héros Lun 7 Déc 2015 - 10:40
7 Décembre
Leur mission était peut être claire pour eux, mais les autres avaient bien du mal à comprendre en quoi ces deux-là parviendraient à chasser le nuage et à réparer l'écoulement normal du Temps. Effectivement deux voyageurs ou en tout cas de ce qu’elle pouvait observer avait enfilé de sympathiques sous-vêtements. Erreur monstrueuse a nouveaux puisqu’ils semblaient appartenir à la mère noël.
M’enfin, ce qui étais fait étais fait et a part faire de plates excuses au Père Noël la jeune femme ne voyait pas comment celui-ci pourrait les pardonner et faire disparaitre cet affreux nuage, car oui, dans sa colère le Papa Noel avait pris à partie les éléments. La neige s’était mise a tombé anormalement soudainement et ceux qui se trouvaient dehors s’empressait de rejoindre le grand bâtiment dans lequel il semblait y avoir une bonne animation.
Ce fut le cas d’Hikari, elle venait d’entrer dans l’énorme bâtiment et se trouvait devant la porte, appuyé contre le chambranle pour profiter de la vue au maximum. Le visage enfoui dans son manteau de fourrure, épiant chacun des voyageurs qu’elle pouvait voir dans la salle. Elle avait vu chacune de leurs arrivés rocambolesque en restant caché dans le sous-bois. Maintenant elle était décidée à comprendre un peu mieux les évènements, elle avait pu entendre que Noël était en danger... Encore.
Elle jeta un coup d’œil à l’extérieur, la neige s’était épaissis. On y voyait plus à 2 mètres et la lumière de tous les autres bâtiments, tel que la maison des lutins et autres endroit pour les cadeaux semblaient être éteint. Les machines ne faisaient plus le moindre bruit et la fumé de la cheminé avait disparu.
« Ça ce n’est pas normal… qu’est-ce qu’il se passe ? »
L’idée de sortir par ce temps ne l’enchantait pas des masses. Elle allait mouiller sa fourrure et le temps que sa prendrait à sécher l’agaçait par avance. En observant le bâtiment dans lequel ils étaient tous regroupés elle aperçut sur l’un des murs deux horloges. Une horloge indiquait l’heure dans Dreamland, l’autre celle du monde réel. Etrangement, l’horloge de Dreamland semblait s’être arrêtée. Celle du monde réel… bah celle du monde réel, elle n’avait pas le temps. Ca tournait plus vite que d’habitude. Elle crut à une hallucination, s’approcha donc de plus près pour se rendre compte que le temps avançait trop vite d’un côté et plus du tout de l’autre, il était déréglé. TOUT ça par la faute d’un faux mouvement et d’une stupide boisson…
Bon sang, le vieux allait clamser a s’énerver pour un rien comme ça. Elle n’osait même pas imaginer dans quel état il se mettrait si ses rennes venaient à avoir le moindre problème. Elle voulait atteindre le père noël pour lui faire part de la terrible découverte temporel mais les gens étaient agglutinés comme des poulets en batterie. Ce qui ne lui facilitait pas la tâche. Le vent et la neige gelé s’engoufrérent avec violence par la porte baillante, faisant pousser de petits cris de surprise aux créatures les plus proches de l’entrée. Maintenant le père noël regardait dans sa direction c’était le moment. Elle leva les bras le plus haut possible
Elle s’était fait entendre, les yeux du père noël étaient sombre on pouvait lire la colère sur tous ses traits.
« Ouais le vieux ! Euhh Santa pardon. Ya pas un souci là ? ... J’crois que vous avez déréglé le temps. Le surmenage ce n’est pas bon à votre âge. »
Elle pointa du doigt les horloges et toute l’assemblée tourna la tête dans cette direction. Des chuchotements commencèrent à se faire entendre, pour se transformer en un énorme brouaha. Le père noël dû s’asseoir, il était rouge et un lutin était en train de l’éventer. Bah merde alors elle avait lancé la panique. Peut-être qu’il était temps de s’enfuir… ou pas, puisque soudainement, la puissance d'un pouvoir inconnu fit hérisser le poil à tout un chacun. De qui cela pouvait-il bien venir ? Serait-ce... Non. Etait-ce Megan Cole et la magie de son costume ?"
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Megan Cole Arpenteur des rêves
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Sujet: Re: Le Calendrier de l'Avent dont VOUS êtes le héros Mar 8 Déc 2015 - 20:41
8 Décembre
La terre se mit à trembler, avant qu'un cri strident suivi d'un effrayant rire qui n'avait absolument rien en commun avec celui d'un bisounours, ne transcende enfin l'atmosphère. Elle était là... Tous se retournèrent vers Megan Cole et son costume, espérant un miracle. Mais à part avoir l'air conne, aucune impression de puissance n'émanait de cette idiote. Pas plus d'habitude en fait. Elle était apparu sur le seuil de la porte de l'atelier, grosses lunettes de soleil cachant totalement son regard pourtant apprécier des Voyageurs, comme des rêveurs et des créatures oniriques... Ou alors était-ce sa poitrine rarement couverte correctement?
La jeune femme observa rapidement le foutoir dans l'atelier, elle retira finalement ses lunettes. On put voir alors des yeux vitreux et injectés de sang. Elle avait également le teint pâle, oui plus que d'accoutumée. Malgré tout son regard semblait affolé et son visage était crispé. C'était-elle qui avait crié juste un peu plus tôt et pas pour le bordel qu'il se déroulait ici, ni pour cette histoire de problème temporel. C'était ce foutu costume qu'elle portait! Elle avait un haut rouge et blanc, une grosse ceinture noire, un pompon accroché à ses fesses, des oreilles de lapin et de longues cuissardes. Cet accoutrement mélangeant de façon sexy mais étrange une bunny girl et la mère Noël ne semblait pas du tout à son gout. Quoique était-ce vraiment pour ça qu'elle avait hurlé?
L'aura d'énergie qui avait fait hérisser le poil à tout ce petit monde se répandit de nouveau. Une vague désagréable provoquant des picotements sur la peau, une sensation de gorge sèche et les poumons en feu. Megan frissonna et secoua rapidement la tête avant de passer nerveusement sa main sur son épaule, pile où elle portait un tatouage onirique... Tatouage non fait par Lord Crazy, malheureusement pour elle.
"J’espérai tellement finir à Delirium avec la cuite que j'ai pris... J'espérai tellement que ça contrecarre le sceau... Mais c'est encore pire que prévu... Elle salua alors d'un geste son petit frère. Yo Corey! Tu me résume la situation avant qu'IL arrive?"
Elle avança alors dans l'atelier, laissant tomber des sucres d'orges qu'elle avait dans ses poches. Jurant quand elle faillit se prendre les pieds dans une friandise et s'étaler au sol. Pourquoi avait-elle ça sur elle? Où était sa canne en sucre d'orge? Et surtout: qu'avait-elle sous entendu avec ce "IL arrive"? Le sol vibra de nouveau, Megan se figea sur place, non pas par crainte de perdre l'équilibre: mais de peur. Elle connaissait parfaitement cette aura d'énergie, savait à qui elle appartenait et ne comprenait pas, refusait de comprendre, pourquoi elle la ressentait ici. L'énergie semblait s'infiltrer partout dans le bâtiment pendant que le sol vibrait. A cet instant, les veines du corps de Megan se mirent à gonfler et virer au noir. Un elfe vint alors vers l'algophobe pour la soutenir, un acte désintéressé et plein de gentillesse. Dois-je vraiment dire ce qu'il s'est passé? N'est-ce pas suffisamment évident? Très bien, alors pour vous, sadiques que vous êtes, je vais donc le raconter. Le lutin attrapa la main de Megan pour la rassurer, l'instant suivant ses veines gonflèrent et il hurla de douleur avant de tomber à genoux pour enfin se rouler en boule en convulsant. Megan bondit d'un pas en arrière, se collant au mur.
"Que personne ne me touche!"
Le silence s'empara de l'atelier, dérangé seulement par le bruit des frissons des gens et le sol qui vibrait de temps en temps. Megan avait le souffle court et usait de tout son self-contrôle pour contenir et contrôler son pouvoir. Le père Noël observait l'algophobe avait appréhension, comme si la jeune femme était une bombe sur le point d'exploser. Avait-il tord? Seul le bruit de l'horloge aux aiguilles qui filaient à toute allure résonnait en boucle, amplifiant le stresse de chacun.
La porte s'ouvrit alors à la volée. Une grande rafale de vent et de neige s'engouffra dans l'atelier ainsi qu'une vague d'énergie incroyablement désagréable et douloureuse frappa chaque être vivants présents. Sur le seuil se tenait alors une créature avoisinant les deux mètres, observant de ses yeux verts émeraudes la salle devant lui. Son regard glacial se posa sur quelques personnes, tel que Corey, Megan, le père Noël ainsi que Clem.
"Intéressant... Très intéressant."
Pourtant prononcé calmement, ses mots eurent l'effet d'un fouet brulant qui lacéra chaque individus. La créature s'avança, sortant du blizzard et claqua la porte derrière lui. Laissant ainsi à toute l'assemblée le loisir de l'observer et peut-être le reconnaitre. Certes, il était peu connu et ne figurait pas en photo sur le DreamMag, mais les gens avaient surement entendu parler de lui. Des cheveux très longs et d'un noir profond, aucun reflet lumineux n'était présent. Des traces noirs sous ses yeux, tel des tatouages donnant l'impression à des larmes de sang séchées. Il portait une veste rouge, comme celle du père Noël, mais ouverte et laissant voir son torse blanc comme la neige. Fait remarquant et étrange, voir dérangeant: il avait un énorme trou dans la poitrine, pile à l'emplacement du cœur. Il passa ses longs doigts crochues dans ses cheveux, chassant les mèches rebelles de son visage.
Megan ce décolla du mur et vint se planter devant le nouvel arrivant. Elle le défia du regard, son cœur battant à tout rompre dans sa poitrine et dans chaque parcelles de son corps.
"Je peux savoir ce que tu fais ici? Et où on est? -Monsieur. Ou mieux: seigneur. Il afficha un sourire. Ou encore: Maitre."
A peine eut-il fini de parler que la peau délicate -pas tant que ça en fait- de Megan se déchira. Une énorme balafre se formant sur son visage, laissant gicler une quantité non négligeable de sang qui vint éclabousser le mur, la porte et le sol. Bizarrement, aucune tache de sang ne vint entaché la créature cauchemar. Megan tomba à genoux en hurlant de douleur, les mains plaquées sur le visage.
"J'ai eu vent de la missive d'un certain seigneur cauchemar désireux d'obtenir ses cadeaux. Ayant trouvé cela amusant, je voulais moi-même réclamer mes présents. Mais en chemin, j'ai réfléchi et... Il joignit les mains et afficha un sourire qui se voulait rassurant mais qui ne l'était pas du tout. Je trouve plus intéressant de tuer toute personne devant recevoir un cadeau afin de me l'approprier. Car voyez-vous: si personne ne les réclame ou ne peut les réclamer, ils peuvent m'être donné, je les accepterai sans rechigner. Il haussa les épaules. Ou alors, moins fatigant que de tuer tout être vivant, car oui, j'avoue voir un peu trop grand, même pour moi... Il suffirait de tuer ceux supposés livrer les cadeaux. Comme toi. Il pointa le père Noël. Et tes joyeux compagnons qui trainent ton misérable chariot. Mais vu le nombre de témoins présents je vais devoir me salir un peu les mains. Comprenez bien que je n'ai rien contre vous et qu'en même temps... Je m'en moque."
Il lança alors un regard au renne le plus proche de lui et fit mime qu'il allait lui couper la tête. Et devant le regard horrifié de tout le monde, la tête de l'animal vola vers le plafond de l'atelier, suivit par un geyser de sang. Le rire sadique et froid de Pijn résonna alors et il avança d'un pas décidé pour accomplir son œuvre. Plusieurs rennes se firent alors tuer avant que qui que ce soit ait le temps de réagir... Il l'avait dit, il l'avait fait. Ça allait effectivement bien chier, et les rennes étaient les premiers sur sa liste de noël.
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Vittoria Campbell Nouveau challenger
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Sujet: Re: Le Calendrier de l'Avent dont VOUS êtes le héros Mer 9 Déc 2015 - 1:47
9 Décembre
Le désastre de Noël se poursuivait dans un commencement de chaos qui aurait presque pu être joyeux au regard du nombre de guirlandes qui accompagnaient en clignotant les allées et venues frénétiques des lutins du Royaume. Enfin au regard, c’était vite dit sachant que la tempête de neige ambiante avait à peu près autant d’effet sur le panorama qu’une bonne vielle purée de pois artisanale. Equipée comme un alpiniste professionnel doublé d’une mascotte Michelin la voyageuse ophidienne avançait péniblement à travers la poudreuse et faisant face au vent glacial. Malgré ses gants eux même abrités par des moufles, elle sentait que ses doigts devenaient de plus en plus raides ou pour parler plus clairement, elle se rendait compte qu’elle sentait de moins en moins le bout de ses doigts. Elle suivait inlassablement depuis quelques minutes des lumières rappelant vaguement un chalet perdu au milieu des ridicules habitations de lutins ou autre créatures fantasques de ce genre.
Alors qu’elle approchait enfin de son but, elle entendit des bruits étranges qui provenaient du lieux et qui filtraient à travers la grande porte ouverte seulement la chose suivante qui fila à travers la porte pour venir percuter la voyageuse était une autre nature. Elle se remit du choc plus ou moins difficilement, le séant planté dans la poudreuse et se pencha vers le projectile avant de lancer un cri d’horreur et de surprise. Une tête de renne, ou de cerf ou de tout autre truc avec des bois venait d’entacher ses nombreux vêtements et fumait maintenant à cause de la température extérieure. Affolées par le cri et l’odeur du sang de leur congénère, les quelques rennes encore présents dans les parages partirent galop plein cul, décollants dans la précipitation la plus totale et suivant une direction aléatoire dictée par leur instinct. Un homme gigantesque à l’allure aussi glauque qu’inquiétante passa le seuil de la porte en hurlant des insultes à l’égard des cervidés et tout en défiant quiconque de quitter la pièce dans laquelle ils se trouvaient, il partit en faisant de grandes enjambées manquant presque écraser la rousse toujours dans la neige. Poussée et réchauffée par l’adrénaline, elle se leva d’un bon et s’élança vers l’ouverture stoppant net sur le seuil.
- Je crois que je préfères encore la pluie de tête de rennes, le froid et le malade mental…
Déjà il y avait du sang partout ainsi qu’une jeune femme à terre qui refusait toute aide alors que son visage balafré était un spectacle tout ce qu’il y a de plus inquiétant. Ensuite il y avait assez de têtes de rennes pour faire un remake du Parrain version Christmas, deux mecs en tenues sexy pour femme qui donnaient plus envie de vomir à Vittoria que tous les encéphales libres qu’elle avait pu croiser en ce début de soirée, un vieux barbu déguisé en père Noël blasé, un mec en pyjama et une gamine pas plus grande qu’une enfant de 12 ans à tout casser. Ah oui et il y avait des lutins qui courraient de partout en hurlant, faisant tinter des clochettes de façon récurrente et insupportable partout dans la salle. L’avantage avec l’extérieur c’est qu’il n’y en avait qu’un de psychopathe alors qu’ici… N’osant pas vraiment faire demi tour la jeune femme pu apercevoir le gros bonhomme poilu, enfin barbu plutôt, pousser un énorme soupir avant d’inspirer et de lancer de la voix la plus forte qu’elle n’ai jamais entendu.
- SILEEEEEEENCE !
Deux lutin se heurtèrent en pleine course mais plus personne n’osa moufter, pendant ce temps le père Noël attrapa un un combiné ringard et composa un numéro de téléphone en grommelant. Une vague de murmure parcouru l’assemblée elfique lorsque ces derniers reconnurent le numéro et l’un d’entre eux s’avança, ou plutôt fut poussé vers le corpulent vieillard pour lui demander en bégayant.
- Alors… Je me demandais… Ou pas vraiment moi, l’ensemble des lutins… (Même si ce n’est qu’une supposition !)… Si dans le cas de figure… Où la situation pouvait paraitre… Seulement paraitre!… D’un point de vue extérieur et objectif… Relativement périlleuse (Ce n’est qu’un avis permis tant d’autres…) Ne serait-il pas plus judicieux… Non pas que je mette en doute votre jugement… De… D’éviter de faire appel à… Comment dire… Cet intervenant ?
Le barbu lui lança un regard noir et lui répondit en mettant le combiné près de son oreille.
- On t’a jamais appris à la fermer quand les grands sont au téléphone ?
Il changea d’expression soudainement, laissant deviner que l’on venait de décrocher et fixa son bureau avant de grommeler à nouveau dans sa barbe.
- Allô ? Rapplique y a urgence. Oui encore. Non. Et non.
Il raccrocha sèchement le téléphone et prit son appui pour se relever passant ses mains sur son visage pour essayer d’en effacer les contrariétés, en vain soit dit en passant. Une minute plus tard à peine un nouveau visiteur bouscula l’américaine pour la faire dégager du seuil de la porte et s’engouffrer à son tour entre les regards ébahis. Un nouveau haut-le-coeur submergea Vittoria alors qu’elle détaillait cet énergumène. En résumé, on aurait dit Freddy Mercury avec un colorel aile de corbeau, trente kilos en trop, un manteau noir et rouge qui trainait sur le sol ainsi qu’un immense fouet tressé assorti à son par-dessus. Il fit claquer son engin de torture, mettant un instant en valeur sa tenue pleine de rivets et ses cuissardes à talonnettes avant de lancer à l’audience.
- Alors ? Qui vais-je devoir châtier ? Le Père noël le poussa vers la sortie en lui précisant que sa future victime devait déjà être loin à l’heure qu’il était. Il attrapa aussi un balais et une serpillère qui plaqua contre l’Américaine qui manqua tomber une nouvelle fois avant qu’ils ne tombent presque sur le sol à leur tour et il fit un geste pour s’adresser à l’ensemble lutins/voyageurs du lieu.
- Quant à vous vous me nettoyez ce foutoir, et plus vite que ça !
Sans que personne ne puisse ne serait-ce qu’envisager de le contredire et accompagné de son homologue Fouettard, le père noël s'éloigna dans la toundra, laissant les autres s'occuper du gros des problèmes mineurs.
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Dazh Dalreight Arpenteur des rêves
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Sujet: Re: Le Calendrier de l'Avent dont VOUS êtes le héros Jeu 10 Déc 2015 - 14:42
Le Calendrier de l'Avent
10 Décembre
Livrés à eux-mêmes, aucun ne savait par quoi commencer. Le Père Noël parti, il ne restait que ces fichus lutins méprisants et ces nains de jardins qui, tous empilés, n’atteignaient même pas le toit ! Autrement dit... Bah c’était la merde. Mais avant toute chose, Dazh tenta encore une fois, de se débarrasser des sous-vêtements de la mère noël qui avait curieusement fusionné avec ses propres habits. Seulement, la chose s’avérait impossible…
Alors, malgré le froid de l’hiver qui faisait rage à l’extérieur, Dazh se débarrassa de son curieux déguisement et pour ce faire, il jeta dans un coin son manteau long, son tee-shirt et son pantalon. Sans attendre, il s’empara d’un costume de père noël, accroché au dos de la porte de l’atelier, vers la fabrique de jouet. Le voyageur ajusta du mieux qu’il put ses nouveaux vêtements avant de jeter un regard lourd de sous-entendu, à l’adolescent responsable.
Seulement, les choses avait rapidement dégénéré et ce n’étais pas le moment de régler ses comptes. D’après ce qu’il avait compris, Héliée avait entrepris de saboter noël sur un caprice. Mais de toute évidence, il n’était plus le seul sur le coup. Heureusement le père noël semblait avoir repris les choses en main. Et comme il allait avoir besoin de l’atelier pour rattraper son retard, tout le monde avait entrepris maladroitement de restaurer les lieux. Dazh étais formé au nettoyage, mais récurer l’atelier ne l’emballait par particulièrement. Mais à défaut d’autre chose, il se saisit d’un chiffon pour éponger le sang de la célèbre Mégan Cole.
Soudain, une braise jaillit du foyer dans la cheminée jusqu’à atteindre les vêtements laissé a l’abandon du voyageur. Ce dernier ne remarqua l’incident que lorsqu’il fut trop tard. Des flammes conséquente avait détruit ses habits et s’en prenait à la réserve de bois du père noël. L’incendie n’était guère très important, et personne ne l’avait remarqué. Le jeune Dalreight pouvait encore dissimuler sa maladresse à tous et il se précipita au près du brasier. Il ne pouvait prétendre étouffer les flammes avec un carton, et n’ayant pas d’eau à proximité, il se débarrassa de la grosse veste rouge, fraichement récupéré et réussis à éteindre une partie du feu. Malheureusement, de petites flammèches dévoraient la pile de bois, à des endroits difficile d’accès. Alors, le voyageur torse-nu jeta le bois intact sur le sol afin de s’assurer que l’incendie n’irait pas plus loin.
A n’en pas douter, il finit par attirer l’attention de quelque curieux, mais il n’y prêta pas attention. Cependant, tandis qu’il répandait la réserve de bois sur le sol de l’atelier, quelques étincelles eurent raison de sa veste de noël en laine. Le textile s’embrasa très rapidement, et manqua de brûler le voyageur. Ce dernier fit un bond en arrière mais glissa compte tenu que son pantalon était trop grand pour lui. Dans sa chute, il bouscula un jeune homme en pyjama, une jeune fille un peu ivre, deux ou trois lutins, jusqu’à finalement se raccrocher à une étagère plein de bibelot. L’étagère en question tomba brusquement, emporté par le chute du voyageur, et contre toute attendre, toute la poussière et sciure de bois qui gisait là, envahirent la pièce tout entière, provoquant des éternuements et des toux sèche. Cependant, il ne fut pas longtemps pour que le feu s’en mêle et brûle toutes la poussière dans les airs.
Dès lors, une brève déflagration se répandit dans l’atelier affectant tout le monde. Bon nombre d’objet brûlèrent immédiatement, et dans la panique, plusieurs nains et lutins furent piétiné tandis que les voyageurs s’échappaient à l’extérieur. Rapidement, toute la communauté se retrouva dehors et observent l’atelier noyer dans les flammes. Pire encore, le feu s’étendait aux hangars voisins, et en très peu de temps, tout brûla. Le brasier prit tant d’ampleur que plusieurs personnes du village voisin approchèrent le groupe de voyageur pour observer le spectacle. L’un d’eux manqua de finir écraser sous une poutre dévoré par le feu, qui glissa du toit pour finir dans la neige. Le jeune homme, très grand et plutôt maigre à la chevelure violette et en désordre, manqua finir aplatis. Puis brûlé. Ou Brûlé et aplatis. Ou les deux en même temps.
Des bâtiments s’effondraient dans un fracas assourdissant, créant une tornade de neige éphémère qui enneigeait tout sur son passage !
« Si j’aurai su, j’aurai pas venu. » gémit Garry.
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Garry IB Nouveau challenger
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Sujet: Re: Le Calendrier de l'Avent dont VOUS êtes le héros Ven 11 Déc 2015 - 2:06
A vrai dire, la perspective d'une nuit éternelle (et de chaos éternel) n'enchantait personne; il fallait donc arrêter l'envoyé d'Héliée ou retrouver tous les rennes avant lui. C'est cela qu'étaient partit régler le Père Noël et son faux jumeau alors que l'écrivain venait de trouver le sommeil. Oh, cela n'avait pas été très difficile, il lui avait suffit de fermer les yeux après s'être enfin allongé... Mais il ne s'attendait pas le moins du monde à débarquer en plein conflit entre le Royaume de la Glace et celui du Feu !
Garry avait à peine eut le temps de se jeter -littéralement- sur le côté avant qu'une poutre enflammée ne vienne s'écraser à feu sa position dans la neige, le recouvrant par la même occasion. Il s'était protégé la tête dans sa chute, comme si cela pouvait lui sauver la vie. Qui aurait cru qu'il arrive un jour à se sauver lui même les miches... Il finit par se relever, époussetant son manteau doublé de fourrure afin d'y retirer les flocons, et laissa son regard azure vagabonder sur les dégâts du feu. Un immense bâtiment craquait de tous les côtés et s'effondrait petit morceau par petit morceau. Enfin, petit... Si on veut dire par petit des morceaux de la taille d'une poutre immense qui a faillit faire du pauvre Garry une crêpe brûlée ! Bref. La véritable question était de savoir où il se trouvait. De la neige partout : Le Royaume des Glaces ? Non. Il y a le feu aux granges et personne ne semble décidé à l'éteindre. Le Royaume des publicités peut être, et ils tournent une parodie de la pub carte noire, la rencontre du feu et de la glace . Non plus... En déviant un peu son regard du chaos, il découvrit tout un peuple amassé derrière lui. Il se sentit soudain coupable et gêné d'être ainsi mit en avant, comme s'il était l'instigateur de cette pagaille. Tous semblèrent le regarder, lui, le gringalet juste devant les flammes qui consumaient ce qui restait d'un atelier, d'une grange, et de quelques autres bâtiments à tenant.
*Atchoum !*
Il neigeait, certes, mais la chute brutale des bâtiments due à la perte de leurs poutres de soutient en avait soulevé une grande quantité, qui se déversait à présent sur la populace circonspect. Personne ne bougeait, subjugué, ou plutôt dépité par ce spectacle. Le Voyageur à la chevelure excentrique ne comprenait toujours rien, mais il commençait à recoller les pièces du puzzle. La foule qui s'amassait était en grande partie constituée de lutins qui devaient lui arriver aux genoux, en prenant en compte leur bonnet vert pointu, bien sûr. En tournant légèrement la tête, il avait pu voir une tête ensanglantée de cervidé qui lui arracha un violent haut le cœur, mais son regard se posa finalement sur un homme. Grand -toujours moins que lui-, costaud -beaucoup plus que lui-, barbu et chevelue -comme beaucoup d'hommes-. Le plus surprenant était sa tenue. Il n'osait y croire. Se trouvait-il au Royaume... DU PERE NOWEL ?! Il le fixait, perplexe.
*Atch ! Atchoum !*
Enfant, il s'était déjà rendu en douce ici. Il avait nourrit les rennes, il avait mangé des cookies avec son idole, et avait pu participer à la préparation des cadeaux. L'homme qui se tenait devant lui portait le pantalon de l'homme responsable du bonheur de tant d'enfants, mais il ne lui ressemblait pas. Il était svelte, bien taillé, et non bedonnant comme le viel homme qui l'avait autrefois porté sur ses genoux. Sa pilosité n'était pas blanche, ni même grisonnante, mais bien brune. Était-ce un imposteur ? Ou peut-être même son fils ! Les créatures oniriques grandissent à une vitesse folle dans ce cas...
*Koff... Koff...*
Il prit soudain conscience que s'il se trouvait bel et bien au Royaume de Noël, alors c'était la tête d'un des rennes de son ancienne idole qui gisait à quelques mètres de là, que c'était son établit qui avait brûlé, que c'était un de ses ouvriers qui s'approchait de lui en se triturant les doigts.
*A-Atchoum !*
-Hum... Et bien... Vous semblez être... Il me semble que... Vous venez d'arriver... Je suppose... Et je vous reconnais... Alors je voudrais vous demander... Si vous êtes d'accord.. (Sauf si vous ne voulez pas hein...) Vous ne me reconnaissez pas...?
*Atch ! Atch ! Atch ! Atch !*
Ooookay. Alors là, on a un lutin semblable aux deux mille trois cent quatre-vingt douze virgule deux (2 392,1) autres qui demande à un pauv' mec qui oubli de manger s'il se souvient de lui ? Alors oui, monsieur l'écrivain est déjà venu dans ce Royaume il y a maintenant plus de dix ans. Alors oui, monsieur de peintre a discuté avec quelques ouvrier, a fait des bêtises avec eux surtout. Alors non, monsieur le glandeur n'a jamais su les différencier... Il l'avait regardé de toute sa hauteur, impossible de voir autre chose que le bout de son long nez et les bordures de son chapeau elfique tant leur taille était différente.
*A-A-A-A-A-Atchouuuuum !*
-Je euh. Non, pas le moins du monde... Tu es bien un des lutin du Père Nowel ? Que s'est-il passé ici...?
-Et bien... Comment... Euh... Comment expliquer... C'est à dire que ... Il est probable... C'est une éventualité à prendre en compte... Le Père Nowel... Il est possible qu'il... Enfin, cela reste une éventualité... Mais... Il aurait apparemment... Je dis bien apparemment... Fait appel à son... Oui, enfin, si on peut dire ça comme ça... Son... Son frère, oui, je crois bien... Son frère... Et ils sont partis... Il me semble... Il y a un petit moment... Pour... Enfin, vous savez.......
*Atchoum !*
S'en suivit une longue et compliquée explication sur les précédents événements. La lettre du Seigneur cauchemar, l'échappée belle des rennes, le géant en quête de baisers langoureux, la fabrique sauvée par un rongeur, la fureur du Père Nowel lors du vol des déco'dessous de Mère Nowel, le dérèglement soudain du temps, l'arrivée inopinée du Seigneur cauchemar responsable du massacre des rennes, le départ du Père Nowel et du Père Fouettard partis réparer les dégâts à l'extérieur, et pour finir, la destruction totale de leur atelier de fabrication de jouets. Bref, c'était une sacrée merde, et Garry ne comprenait toujours pas ce qu'il pouvait bien faire ici, quelqu'un l'avait-il appeler ?!
*Koff... Koff... Koff...*
-Et donc... Garry... Enfin, si je ne me trompe pas... Car c'est une possibilité à prendre en compte... Dans l'éventualité où je me méprends... Nous aiderez nous... Si vous le voulez bien... Car je ne vous forcerez pas.. (Sauf si vous me le demandez)... A sauver Noël ?
*A-A-Atchoum...!*
Ah, parce que se trouver au mauvais endroit au mauvais moment ne suffisait pas, il fallait aussi que Garry se tape tout le boulot ?! Avec cette histoire de seigneur cauchemar désireux de tuer des gens pour son bon plaisir, bien sûr que non il ne voulait pas ! Il n'allait tout de même pas mettre sa vie en danger inutilem... Attendez, ne serait-ce pas la magnifique jeune femme du métro qui se tient le visage là-bas ? Que lui est-il arrivé ?! Qui est le rustre qui s'en est prit à sa douce muse ?! Si belle, si vulnérable, si... Recouverte de son propre sang. Un nouveau haut le cœur manqua de lui faire déverser le contenu de son maigre estomac, n'ayant jamais vomi, il se demandait bien ce qui pourrait en ressortir alors qu'il n'avait encore rien mangé depuis son arrivée ici. D'ailleurs, sa présence ici était sans aucun doute due à celle de la jeune femme, puisqu'elle n'avait pas quitté son esprit depuis qu'il l'avait rencontrée, sans jamais avoir eu l'occasion de la revoir.
*Atchoum !*
Il n'avait pas envie de répondre au regard suppliant du lutin impatient, et de toute façon, il n'en eut pas l'occasion. Une brèche se formait dans la foule, visiblement, quelqu'un se frayait un chemin au travers de la populace restée pour admirer le grand feu de pas-joie qui crépitait toujours dans la neige fondue. Il est bien connu que le sang attire les curieux. Le petit lutin avait abandonné l'espoir de recevoir une réponse positive, et s'était, comme tout le monde, tourné vers le phénomène qui avançait paisiblement au milieu de tous. Il semblait avoir un but, et n'en démordait pas. Ses sabots foulaient la neige, et même torse nu, il ne semblait pas subir la morsure du froid.
*Atchouuuuum !*
-Il est où le boss ?
*Koff... Koff...*
Sa voix grave et enjôleuse coupa net le silence qui s'était imposé dans l'assemblée. Ses lunettes de soleil ne semblaient pas appropriées à la situation, mais il ne semblait pas s'en soucier.
*Atchooooum !*
-Et bien... Voyez vous... Il est fort probable que... Si je ne m'abuse... Il y a une grande probabilité pour que le Père Nowel... Et pas seulement lui... Enfin, j'espère... Je ne voudrais pas vous induire en erreur... Car voyez vous, tout est possible... Tout est envisageable... Mais la dernière fois que je l'ai vu... Il n'y a presque pas de doutes... Il est sortit... -Oh crotte de chèvre, j'avais une livraison spécialement pour lui.
*Atch.. Atchoum !*
Il déposa son colis au sol, une bonbonne gigantesque qu'il portait en bandoulière. Sous elle, la neige se mit à fondre et s'évaporer. Garry entraperçut quelque chose qu'il aurait préféré ne pas voir ballotter entre les cuissots poilus du satyre et détourna rapidement les yeux. Tous les regards étaient portés sur le nouveau venu.
*Atchoum !*
-Vous n'avez pas froid...?
*Koff... Koff... Koff...*
Le jeune homme aux cheveux violets parsemés de flocons tenaces resserra son manteau autour de son cou, frileux qu'il était, voir un homme bouc avoir pour seul vêtement du poil aux pattes se balader gaiement dans la neige du pôle nord avait la fâcheuse tendance à lui donner froid.
*Atchouuuuum !*
-Haha ! Tu ne me connais pas petit ? Je suis Courtegrippe, le fournisseur officiel de Vin Chaud de tout le Royaume ! Je n'attrape jamais froid.
*A-A-Atchoum !*
Il ajusta ses lunettes, visiblement fier de lui, et passa une main dans ses longs cheveux bruns ondulés et gras. Garry sentait son nez picoter, il inspira, à plusieurs reprises, et éternua d'une façon qui se voulait discrète. Le petit lutin à ses pieds fit de même, et s'en suivit toute une vague d'éternuements et de toux. Sans conteste, toute la joyeuse troupe réunie autour du feu de grange avait attrapé froid à sortir aussi précipitamment et rester inactive dans la neige. Le dénommé Courtegrippe soupira.
-Et accessoirement médecin spécialisé dans les rhumes et les grippes...
N'en déplaise à Courtegrippe, le vin chaud était la meilleure arme dont ils disposaient pour lutter contre cette menace.
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Sujet: Re: Le Calendrier de l'Avent dont VOUS êtes le héros Sam 12 Déc 2015 - 16:04
Mais lorsque Courtegrippe, accompagné ou pas, voulut récupérer le précieux met, quelle ne fut pas sa surprise de découvrir le PNJ du Staff, le ventre rond, roupillant sur le sol, la cuve à moitié vide à ses côtés. Pas le choix, pour leur survie à tous, il fallait en refaire...
Seulement le temps leur manquait et Courtegrippe n’avait pas ses cépages à portée de main pour refaire toute la production. Heureusement, on ne survivait pas dans le royaume difficile et glacé de Noël sans en connaître un rayon en Recyclage. Le vrai, celui avec un « R » majuscule, celui qui, quand les conditions devenaient trop difficiles, rimait, contre toute attente poétique, avec le mot « cannibalisme ».
Courtegrippe jeta un regard en coin vers le PNJ du Staff, personne ne le regretterait de toute manière : ce dernier était l’avatar de la méchanceté dans tous Dreamland, le mercenaire sans visage se dressant sur la route des voyageurs vertueux. On ne pouvait pas le tuer, juste le repousser le temps qu’il aille barrer les plans de quelqu’un autre.
Courtegrippe fit claquer sa langue et une demi-douzaine de ses apprentis sortirent de la foule et se mirent à porter le corps du PNJ qui était complètement hébété et assommé par le vin pour le remarquer. Le maître sommelier les emmena dans l’atelier du Père Noël et furent suivit par toute la foule malade qui attendait un miracle. Quand ils entrèrent dans la batisse, Courtegrippe les rassura du retour du vin, mais ferma la porte : ils valaient mieux qu’ils ne voient pas de quelle manière il allait procéder.
Ignorant les flammes qui continuèrent de grignoter les bâtiments avoisinants (pour le feu, le Respect avait totalement quitté le royaume du Père Noël) et indiqua à ses assistants où poser le ronflant PNJ du Staff avant de leur donner une série d’instructions précises. Aider par les lutins de noël, ils se mirent vite à faire une grande machine ressemblant à mi-chemin entre une corde à linge et un chevalet à torture de l’inquisition espagnol.
La réflexion de Courtegrippe était fort simple : puisqu’il fallait une cuve complète de vin chaud pour sauver les malades et que la moitié de la production se trouvait dans le ventre du PNJ du Staff et qu’il n’y avait aucun moyen d’en recréer, il allait falloir le récupérer là où il était…
Le procédé prit plus d’une bonne demi-heure et heurta la sensibilité de beaucoup de personnes présentes dans la pièce : alors que s’approchait l’étape finale de récupération du vin, le PNJ du Staff était suspendu à deux mètres au dessus du sol par une corde tendue accrochée aux murs et qui le soutenait en l’air en passant par sa bouche et en sortant par… l’autre côté. Courtegrippe appuya son doigt sur le PNJ et, quand il relâcha la pression le pauvre avatar vibra comme une cymbale, lâchant un « doooOooOOooOOong » qui s’étala en longueur. Il y avait également une grande bassine située juste sous le PNJ.
Rapidement, tout le monde comprit ce qui allait se passer. Courtegrippe s’approcha d’une manette et nombreux furent ceux qui partirent se mettre à l’abri, ou la tête à couvert. Nombreux, enfin, étaient ceux qui se cachaient les yeux.
_______________
Quand le bruit atroce s’interrompit et que les différentes personnes dans la salle osèrent ouvrirent les yeux, l’un des lutins s’approcha et osa prendre la parole :
« Courtegrippe ? »
-Hmm, oui ?
-Ah, ça… Courtegrippe retira ses lunettes de soleil, révélant ainsi une autre paire de lunette noires en dessous. C’est l’avantage de cette méthode : on récupère souvent plus de liquide qu’on en perd.
-Mais cela veut dire que la bassine est remplie de vin et de s…
-C’est du liquide rouge et chaud qui sent l’alcool ! le coupa Courtegrippe, maintenant soi gentil et va me distribuer ça dehors aux gens malades.
Aussitôt dit, aussitôt fait : quelques assistants et lutins se chargèrent de la distribution de vin chaud (sic) tandis que deux des plus courageux se débarrassèrent du sac de peau qu’était devenu le PNJ du Staff.
Courtegrippe était très satisfait de lui : il venait de sauver noël ! Enfin ça c’était ce qu’il pensait car le noël de cette année là avait tellement plus d’emmerdes qu’une simple foule malade…
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Il était gros, il était lourd, il était fort, il était méchant, il était sauvage.
Il s’appelait Gros Minet.
Ancien chat de gouttière du royaume des… chats, Gros Minet avait eu une place toute privilégiée dans la hiérarchie des truands de la capitale grâce à ses deux mètres cinquante de haut, sa stupidité foncière et son goût pour les bagarres. Il avait quitté son groupe de compagnon sans foi ni loi après sa rencontre avec un hydrophobe et un agoraphobe ; maintenant, il vivait de petits boulots stupides qui lui demandaient le plus souvent de jouer des muscles.
Celui qu’il avait maintenant était très spécial car commandé par un seigneur cauchemar : celui-ci le payait beaucoup pour une tâche simple et à la portée de ses maigres compétences intellectuelles : allez au Royaume de Noël et y « foutre le zbeuh » le plus possible. Le seigneur cauchemar avait également dit quelque chose à propos des rennes, mais Gros Minet ne s’en rappelait plus de quoi il en retournait.
Quoi qu’il en soit il était parvenu, grâce à ses sens de chats surdéveloppés qui géolocalisaient précisément une goutte de lait à cinquante kilomètres de là, à trouver l’atelier du Père Noël dans lequel il était entré en défonçant la grande porte.
À l’intérieur, un rêve d’enfant : les lutins assistaient, impuissants, à la ruine de toute année de dur labeur dans laquelle ils avaient trimé juste pour cette nuit, cette unique nuit consacrée entre toute. Le temps leur manquait. Ce satané monstre, bien décidé à bousiller Noël, ne leur laissait absolument aucun répit... Il s'empiffrait de tous les cookies, sifflait tout le lait et déchirait les papiers cadeaux. Cet odieux spectacle arrachait des larmes de profond dépit aux malheureux esclaves du Nord.
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Calvin Thomas Maraudeur des rêves
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Sujet: Re: Le Calendrier de l'Avent dont VOUS êtes le héros Dim 13 Déc 2015 - 17:07
L’heure, la minute et la seconde; les trois sœurs figées étaient graves car tous les Voyageurs réunis étaient impuissants à contenir les dégâts de la soirée malgré leur bonne volonté conjuguée.
Il faut dire qu'ils n'osaient guère bouger, avec un Seigneur Cauchemar voûté à côté d'eux, se tenant là comme un chaperon inerte. Avait-il pris froid ? Seul le médecin du Royaume avait osé braver l'interdiction de bouger et tous les autres attendaient avec inquiétude qu'une nouvelle calamité s'abatte. Pijn allait-il décider de faire sauter leur têtes pour passer le temps ?
Pouvaient-ils au moins tenter d'arrêt l'esclandre de Gros Minet ? Lorsque Dazh tenta de bouger, le rugissement du Seigneur l'arrêta net. Pas bouger, okay. Peut être se contentait-il d'admirer le désastre d'un œil d'esthète.
C'est à peu prêt le moment que choisit Calvin pour apparaître au milieu de tout ce beau monde. Une créature lui avait remis un paquet la veille en lui demandant de donner « exactement demain, ce cadeau au Comte, le seigneur en manteau rouge ». Malheureusement, Calvin s'était probablement endormi en pensant trop fort à sa responsabilité sur le cadeau ce qui, associé à l'idée d'un manteau rouge, venait de le faire apparaître devant cette étrange équipée.
Il avait pourtant pensé à de grandes quantités de sang, alors pourqu.. ? S'il voulait du vin chaud ? Avec plaisir !
Le contrôleur savoura le breuvage -un délice- avec un plaisir jouissif, proche de celui qu'il avait lorsqu'il mordait une innocente personne. Vraiment, ce médecin tenait là une recette miracle ! Calvin ne laisserait pas partir un tel saint sans le récompenser.
Le marseillais songea qu'il avait dans ses mains un cadeau et que puisqu'il n'était pas dans le Manoir, il n'arriverait pas à le donner à son seigneur le jour voulu. Autant en faire profiter quelqu'un d'autre hein ? Soit cette idée était vraiment très bonne, soit le vin chaud lui montait à la tête bien plus rapidement que prévu.
Lorsque Courtegrippe ouvrit le paquet, une étonnante armée de petits génies et fées s'en extrairent en hurlant, provoquant la seule réaction logique chez ceux qui avaient assisté à la scène ;
C'est quoi ENCORE que ce bordel ?!
A priori, la cohorte extraite de la boîte pensait de même. Après avoir tourné en vrombissant pendant une dizaine de secondes, les hurlements guerriers céssèrent pour faire place à un silence perplexe. Puis l'un des fées s'avança vers Courtegrippe pour s'assurer de l'évidence ;
Nous ne sommes pas dans le Manoir, c'est-ce pas ?
Non. Et le Comte n'est pas ici. Non plus. Cette déclaration déclencha une bonne centaine de petits cris de rage et de dépits.
Et vous êtes ? Fée du Logis au rapport commandant des armées du Seigneur de la Propreté ! La mission cheval de Troie est un échec. Ah. Enfoiré de Monsieur Propre.
Royaume de la propreté hein ? Vous pourriez pas vous rendre utile puisque vous êtes là ? Il est arrivé quelques petits... Contretemps et nous aurions bien besoin d'un coup de chiffon ici ou là.
En désignant les incendies et ateliers tombant en lambaux fumant ici et là, Courtegrippe gagna ce soir là la Palme d'or de l'euphémisme. Alors, la Fée du Logis se tourna vers ses troupes et les exorta d'une voix puissante ;
Mes frères ! Pourquoi nous sommes nous déplacés ? La centaine de petites voix répondit ; « POUR NETTOYER ET CHASSER LA SALETE DU MONDE! »
ET C'EST EXACTEMENT CE QUE NOUS ALLONS FAIRE !
L'armée hurla sa rage maniaque dans un « OUAIS !! » unanime.
Les spectateurs amorphes et massés à la façon d'un groupe de manchots devaient bien admettre que leur puissance était remarquable. Pijn lui même admirait le spectacle d'un œil torve, sans laisser d'indice sur les pensées qui traversaient sa drôle de tête. En un clin d'oeil, les débris furent collectés et rassemblées, les bâtisses furent redressées, les poussières chassées, le bois rangé dans les paniers à côté des cheminées, les chaussettes accrochées au dessus des âtres, le tout dans des hurlements guerriers à fendre le cœur d'un brave. Il fut plus difficile de réparer les cadavres de rennes, aussi se contenta-t-on de faire disparaître les traces funèbres. L'armée s'attacha à laver le sang qui tâchait tout un chacun avec une application spartiate.
Calvin estima avec horreur (relevée d'un petit rot épicé) l'étendue des dégâts qu'auraient fait ces monstres dans la demeure de son Seigneur, puis parti d'un pas inégal dans une direction aléatoire, pas pressé qu'ils ne se décident à tuer un contrôleur de sang.
Mais malgré l'effusion de joie d'une partie des créatures locales, Noël n'était pas encore sauvé. Outre le monstre d'Héliée, il restait encore un sacré nombre de cadeaux à remettre en état, à emballer, puis à livrer. C'est pourquoi le lutin n°954573 (une créature particulièrement ingrate et plutôt paresseuse de surcroît) fit barrage de son corps et intima au marseillais de se rendre dans un atelier pour « se rendre utile et réparer ses bourdes».
L'idée fit son bonhomme de chemin dans la tête des autres esclaves du père noël et Pijn laissa l'ensemble des Voyageurs se faire pousser dans une usine qui sentait bon le propre et la fleur synthétique. Sans autre forme de procès et guère plus d'explications, les lutins donnèrent aux Voyageurs volontaires les outils nécessaires à la fabrication de jouets rudimentaires.
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Alice Sauvebois Maraudeur des rêves
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Sujet: Re: Le Calendrier de l'Avent dont VOUS êtes le héros Lun 14 Déc 2015 - 20:58
Si ces Voyageurs désiraient vraiment les aider, ils devaient mettre la main à la pâte, réparer leurs bourdes. C'est ainsi qu'ils les installèrent sans aucune autre forme de procès dans l'usine pour faire le sale boulot à leur place, sous prétexte que cela sauverait Noël. Quand papi rouge n'est pas là, les lutins dansent, c'est bien connu ! C'est donc ainsi qu'Alice se retrouva, ciseau à bois en main, face à une vision de paradis : l'atelier du vieux rougeaud. Sous ses yeux brillants d'excitation s'élevait l'imposant volume d'une pièce immense, dont la décoration se tenait dans un savant mélange de charmant chalet savoyard, d'usine steampunk et de maison en pain d'épice tout droit sorti d'un conte de fée. Les machines, rouages, tapis et bras mécaniques montaient jusqu'aux plafonds en d'étonnantes et impossibles formes de chocolat et soudées au sucre glace pointant vers une imposante horloge à balancier, sous lequel s'affichait le sinistre et gargantuesque décompte des cadeaux encore à faire.
Rouge, blanc, brun, vert et or, les couleurs vives dégoulinaient de chacune des surabondantes décorations de cette fantastique usine et cette surenchère bariolée aurait très certainement grillé la rétine de l'algophobe, si des larmes de joies n'affluaient pas discrètement à ses yeux secs. Au diable les déboires des fêtes de fin d'année, les impératives réunions familiales à mourir d'ennui et ses 18h de travail par jour pour satisfaire la demande de cadeau du monde réel ! Elle n'avait que faire de l'intimidant compteur et de l'horloge terrible, car Alice, à sa grande joie, venait de comprendre qu'elle allait pouvoir passer les 6 dernières heures de sa journée à faire ce qu'elle faisait de mieux et ce qu'elle passait déjà tout son temps à faire : des jouets. Mieux encore, elle allait pouvoir les faire dans l'environnement le plus adéquat, avec les meilleurs outils, la meilleure lumière, sous l'éclatante verrière des ateliers du Père Noël à Dreamland.
Frétillante d'excitation, sans perdre une seule seconde de plus, elle se mit au travail. Ses doigts agiles d'artisan émérites travaillaient vite, bien. La jeune femme faisait danser les outils comme s'ils étaient le prolongement de ses mains et la magie du monde des rêves faisait le reste. D'instinct elle savait comment fonctionnait chaque machine, même les plus bizarres, lorsqu'elle finissait une poupée, une voiture, ou (étrangement, ça ne lui parut pas si étrange sur le moment) une Xbox flambant neuve, le compte des cadeaux restant s'emballait, descendant bien plus qu'il n'aurait du, rien que pour l'esthétique des chiffres effrénés dégringolant du tableau d'affichage.
Quelques lutins, mut par de vieux automatisme, l'habitude ou simplement l'amour du travil bien fait, l'avait rejoint au travail, mais ce n'était pas suffisant. Malgré sa dextérité et celle des assistants à grelot, Alice devait reconnaître qu'elle ne parviendrait pas ainsi au bout de cette épreuve. Ses doigts suspendirent leur danse effrénée, sous le regard hébétés de lutins et voyageurs elle cessa son ouvrage et posa des yeux plus froids que le Pôle Nord sur l'étrange assemblée ; avec son regard s'abattit le silence. Parmi la foule elle reconnaissait bien évidemment Calvin et ses boucles blondes qui dépassaient un peu, mais aussi d'autres individus bien moins engageants à ces yeux, tel Lena ou Megan. Elle grinça des dents quand quelques souvenirs cuisants lui revinrent mais, implacable, elle pointa du doigt le compteur :
"Voyageurs ! Lutins ! AU TRAVAIL, BANDE DE FEIGNASSES !"
Que ce fut la hargne avec laquelle elle jeta ces mots ou les mots eux-mêmes, son pouvoir s'activa aussi sec et, pour rester dans le ton, déversa une pluie dévastatrice de "Mon Chéri"s ; ces chocolats que personne n'aimait et qui pourtant pullulaient sur les étagères à Noël. Effrayée par cette horreur confite et alcoolisée, tous se mirent au travail avec précipitation. Alice, satisfaite de ce sursaut d'autorité allait reprendre elle-même son ouvrage, quand son visage percuta une masse pelucheuse et molle ; devant elle, Gros Minet était prêt à en découdre.
"... Dégage de là, chat-huant, j'ai du travail à faire !" clama la petite demoiselle, prise d'une hardiesse que seul son artisanat motivé.
Mais bien lui en prit d'insulter ainsi le méchant matou, car, bien que le félidé n'eut probablement rien compris de l'insulte, une gigantesque pelote de laine rebondit sur son crâne mou et alla gentiment rouler jusqu'aux pieds de Pijn... La foule retint son souffle, silence revint, tandis que chacun suspendait son geste de peur d'attirer sur lui la foudre du seigneur... Dans la plaine dégagée, le vent lui même semblait s'être tu et ceux qui n'étaient pas séquestrés par des lutins attendaient avec angoisse... Car Héliée avait d'autres tours dans son sac et il semblait déterminé à ruiner cette soirée, quitte à trouver un nouveau bébé de l'apocalypse s'il le fallait.
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Lilith Dael Voyageur Expérimenté
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Sujet: Re: Le Calendrier de l'Avent dont VOUS êtes le héros Mer 16 Déc 2015 - 0:49
HRP:
Veuillez excuser mon retard, l'écriture m'a pris plus de temps que prévu TT
Dans l'usine, le travail avançait avec une rapidité méthodique et Alice élue chef de projet ne pouvait que s'émerveiller devant le miracle de leur efficacité; les lutins étaient chaque années soumis aux mêmes difficultés (dit "Le Décemb'Rush", surnom réutilisé par le barbier du village des lutins en plaçant l'apostrophe avant la lettre b) car peu nombreux sont ceux qui préparent leurs cadeaux un mois à l'avance !
Mais c'était sans compter sur Gros Minet qui avait assez mangé, assez déchiré et assez bu de lait. Il rota, ouvrant grand ses deux mâchoires, gratifiant ainsi la cheftaine du projet "Accélération de la main d'oeuvre" d'une agréable odeur de près digestion féline, agrémenté d'une pointe de salive douceâtre. Il ignora la balle qui lui rebondit mollement entre les oreilles, oreilles frétillantes captant le silence insoutenable qui suivit son rot magistral. Il se gratta nonchalamment l'arrière train, se moucha bruyamment comme un sale matou mal léché, et se cura même les dents d'une de ses griffes acérées. Il ne répondit pas à la phrase acerbe de la pauvre petite humaine qui tentait de lui tenir tête, bien trop paresseux pour formuler des phrases, il se contenta d'attraper un jouet posé sur sa table de travail et serrer son adorable patoune jusqu'à ce que la figurine de bois n'explose. Plus de petite danseuse africaine masquée... Plus d'un tas de cure dent qui tombait avec un petit cliquetis au sol. Un lutin se remit à pleurer... Il n'en avait pas eut assez de saccager la réserve de nourriture et le débarat ? Il s'attaquait maintenant à leur travail de toute une journée ? Que dis, de toute une vie ?? Il ne s'arrêta pas à la petite figurine, prit d'un élan meurtrier, il se mit à battre des pattes avant et réduire en poussière tout ce qui se trouvait sur son chemin.
Seulement, il ne s'attendait pas à ce que l'armée de fées du logis ne décide de passer derrière. Et utilisant leurs pouvoirs, elles ne nettoyèrent pas seulement les dégâts, mais les réparèrent ! La petite danseuse de bois revint à la vie -littéralement, puisqu'elle se mettait maintenant à danser au son imperceptible des tam-tam imaginaires-, la voiture roulait de nouveau, la X-box reprenait du services,... Ces petites créatures réparaient tout sur le passage enragé du Gros Minet dont les mauvaises actions seraient sévèrement punies au retour du Grand Père Nowel.
Alors que tous s'écartaient sur le passage ravageur du gros chat de gouttière, craignant un coup de griffe intempestif, la pelote de laine se mit à léviter. Se dérouler. Et finalement venir ligoter le vilain félin. Qui était derrière tout cela ? La laine se resserrait autour de la vile créature destructrice, si bien que son pelage gris rayé de noir virait au rouge sang. On pouvait entendre une désagréable plainte s'échapper d'entre ses babines entrouvertes par un des fils de laine, agrandissant horriblement son sourire involontaire. Ses yeux exorbités menaçaient d'éclater, un long grognement fit trembler la bête enlainée et finalement, elle se sépara en plusieurs morceaux sanglant semblables à des rondelles de bûche de noël.
-"Inutile."
Tous les regards horrifiés des créatures naines, demi-bouc et même des voyageurs se tournèrent vers la source de voix qui avait rompu le silence.
-"Je n'aime pas les choses inutiles. Et cette vulgaire créature en était une."
Le poing serré, Pijn regardait son merveilleux ouvrage. Il était sans aucun doute l'instigateur de cette atroce mort, ayant utilisé la pelote de laine qui avait roulé jusqu'à ses pieds pour en faire une arme redoutable. Ne jamais sous estimer la résistance de la laine. Rose qui plus est. L'assemblée ne savait pas trop comment réagir. Circonspects, ils préféraient détourner le regard de l'amoncellement d'organes baignant dans une marre de sang et du bourreau, regardant les murs, leurs collègues ou bien le plafond. De nouveau, un silence tendu régnait. Et cela avait tendance à énerver le Seigneur Cauchemar.
Mais il n'eut pas le temps d'agir, qu'un vent glacial envahit l'usine ! Renversant les jouets des tables, ébranlant les décorations qui menaçaient de se décrocher ! Un grand "Houuuuuu" digne du cris lointain d'un fantôme glaça le sang des gens présents -sauf de Pijn, bien sûr- et une ombre blanche fit son apparition dans l'Usine rénovée. La neige retomba au sol en fine gouttelette, laissant ainsi apparaître la silhouette quasi fantomatique de... Megan ?! Comment pouvait elle être là, dehors, alors qu'elle avait été emmenée se faire soignée dans le bureau du Père Noewel ?! Et son visage ! Comme neuf ! Personne n'en croyait ses yeux. Elle se tenait là, devant la porte principale grande ouverte, la main droite sur sa hanche, le menton haut, la peau anormalement blanche, presque translucide.
-"Ooooh... On a pas bien lu la lettre de mon Seigneur ?"
Sa voix n'était pas la bonne cependant. Trop aiguë et sifflante ! Des chuchotements s'élevèrent dans la salle, personne ne bougeait cependant... Tous se turent alors qu'un rire démoniaque montait en puissance, sortant de la gorge nue de la Megan qui se trouvait sur le pas de la porte, à la merci de la tempête qui faisait encore rage dehors. Son rire devint plus grave et lorsqu'elle rebaissa la tête, ce n'était plus Megan, mais un Dazh au sourire dément et aux yeux fou.
-"Je suppose que le Seigneur Héliée vous a prévenu de ma présence ici~"
Il rit, de nouveau, entre ses dents serrées. Soudain, alors que personne n'avait encore bougé, une grosse main verte dépassa du cadrant et s'empara de l’intrus aliéné. Lorsque la grande paluche se retira, le second Dazh était toujours là et se mit à rire de nouveau, plus fort.
-"COMME SI VOUS POUVIEZ VOUS SAISIR DE MOI !!! MOUAHAHAHAHA !! JE NE SUIS MÊME PAS ICI !!"
Et sur ces belles paroles, il courut vers les plans de travail et détruisant tout sur son passage, saisissant les nains et les lutins et les envoyant valser à tout va ! Certains s'écrasaient à grande effusion sanglante contre les murs, d'autres explosaient entre eux, et certains finissaient par atterrir dans la grande cheminée, menaçant de tout enflammer de nouveau ! Les voyageurs se ruaient sur lui pour l'empêcher de nuire davantage, mais ils le traversaient sans lui causer aucun dommage ! Cette nouvelle menace meurtrière semblait invincible, et déterminée à empêcher Noël d'avoir lieu... Il riait tel un dément en détruisant tout, piétinant les pauvres lutins qui avaient tendance à finir en crêpe sanguinolente ou décoration funèbre. Après les rennes, les lutins payaient le prix fort... A ce rythme, tout le travail accomplit n'aura servit à rien, et Noël n'aurait finalement pas lieu......
Contre toute attente, l'insaisissable créature envoyée par Héliée en personne se souleva dans les airs. Elle même ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait, poussant des exclamations de surprise et d'incompréhension. Elle traversa les airs jusqu'à l'entrée, passant au dessus de son carnage sous les regards déconfits des lutins survivants. Là, elle se stoppa net, bras et jambes écartées en une position étoilée. Le sosie de Dazh commençait à hurler de douleur, prenant finalement la forme plus féminine et enfantine de Mara alors que ses membres s'étiraient de plus en plus. Peut-être pensait-il que cette apparence lui sauverait la mise, mais pas de bol, Pijn -oui, encore- adorait d'autant plus martyriser ces êtres faibles qu'étaient les enfants. Aussi, ses cris féminins d'enfant apeuré n'eurent pas raison de la sensibilité de notre ami aux oreilles pointues et petit à petit ses membres se déboitaient et se brisait dans un son sinistre de craquements. Tous -a part Pijn- se bouchaient les oreilles pour ne pas entendre les supplications et les cris horrifiés de la pauvre Mara de substitution... Pour parfaire son oeuvre, le Seigneur Cauchemar décida de compresser sa victime quasi-démembrée dans ce qui ressemblait à une sphère invisible, la réduisant ainsi à l'état peu enviable de bouillie de chaire, d'os et d'organes. Pour le final, il fit exploser cette sphère imaginaire, et tel un magnifique feu d'artifice, la mixture sanglante éclaboussa tout le monde -sauf Pijn- ainsi que le malheureux nain barbu armé d'une double hache qui venait d'entrer en hurlant.
c'est ce moment précis que Lilith choisit pour faire son entrée, vêtue d'un superbe tablier aux couleurs joyeuses de noël, bordé de doux flocons bleutés et au centre, un sapin illuminé et des cadeaux joliment emballés avec écrit "Noël Is Coming !". Elle poussait un petit chariot de fer blanc monté sur roulette, garnit de douceurs tout droit sorties du four, de sucreries, de guimauves recouvertes de chocolat en forme d'oursons et de tasses fumantes de café, chocolats chaud, et vin chaud de la réserve personnelle du Père Nowel lui même ! (Les lutins avaient donnés leur accord).
-"Et voilà une petite collation pour tous les joyeux travai...///"
Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir un si macabre spectacle. Du sang à profusion, tout le monde recouvert d'une étrange mixture nauséabonde, un empilement de rondelles sanglantes et poilues, des lutins encastrés dans les murs, pourtant les fées avaient déjà commencé leur ouvrage, nettoyant assidûment le sang encore chaud, réparant avec précision les jouets cassés. Elle ne s'était même pas rendu compte qu'elle avait roulé sur un cadavre de lutin...
Bien peu auraient pariés que le monstre du Seigneur Agoraphobe soit finalement vaincu par un Pijn désœuvré qui n'acceptait pas de laisser un rival créer plus de cauchemars que lui.
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Sujet: Re: Le Calendrier de l'Avent dont VOUS êtes le héros