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Main dans la main dans le jardin fleuri ♫ [PV Calvin]

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Darm
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MessageSujet: Main dans la main dans le jardin fleuri ♫ [PV Calvin] Main dans la main dans le jardin fleuri ♫ [PV Calvin] EmptyJeu 5 Fév 2015 - 20:34

S'il te plaît, Darm... Please... Por favor... Ne fais pas ça ! Fais comme si de rien n'était... Non !



Ce coup de poing, Darm... Putain, tu l'as fait exprès ! JE T'AVAIS DIT DE NE PAS LE FRAPPER ! Mais bien entendu, môssieur Darm n'en a fait qu'à sa tête, comme d'habitude. Et dire que les choses prenaient une allure si intéressante pour mo... -je veux dire, pour nous !

Tout avait bien commencé, pourtant : ton maître avait décidé de te donner deux jours de congé, et t'avais décidé de les mettre à profit pour te rendre à une annonce trouvée dans le DreamMag : « Marchand du royaume des chats recherche deux voire trois mercenaires confirmés pour une singulière mission dans les plaines. Récompense à la clé. Le retrouver à l’auberge du Poney Masqué, situé dans les Plaines, dans les plus brefs délais. ».

Si l'annonce t'intéressait tant, c'était surtout parce qu'elle était relativement récente, ce qui impliquait qu'il n'y aurait pas beaucoup de concurrence. Il te suffisait de te rendre au plus vite à cette fameuse auberge et de proposer tes services le premier, puis de persuader le marchand que tu n'aurais besoin d'aucune aide supplémentaire. Avec tes muscles, ça devait aisément le faire.

N'étant pas doué pour ton sens de l'orientation, il t'aurait fallu beaucoup de temps pour te rendre jusqu'aux Plaines si la Compagnie n'avait pas gentiment accepté de t'y mener en... montgolfière. Un voyage dans les airs accompagné de quelques créature craintives, qui te regardaient faire vaciller la nacelle avec tes énormes battoirs. Même le pilote avait l'air inquiet, mais il n'osait pas la ramener car t'avais l'air peu commode. S'il savait que tu n'étais pas aussi dangereux que ton impressionnante musculature le laissait supposer...

Enfin bref, avec un tel moyen de locomotion et sachant que l'annonce était plutôt récente, t'étais assuré d'être le premier sur les lieux. Et donc, de ne pas devoir t'embarrasser de compagnons. C'est avec cette idée en tête (et après avoir été parachuté non loin de l'auberge) que tu pénétrais à l'intérieur du bâtiment insalubre.

Tu fus surpris. Tu t'attendais à un repaire de bandits, avec un barman qui essuie des verres sales avec un torchon encore plus crasseux, des gens à la mine patibulaire qui chuchotent vivement tout en te lançant un regard peu amène, un groupe de musiciens interprétant une musique plutôt entraînant que tout le monde semble ignorer, quelques joueurs de Poker trop pris par leur partie de cartes pour s'intéresser à toi et, enfin, dans l'un des coins les plus sombres, ton fameux commanditaire.

L'auberge était pleine à craquer de chats. C'est ce qui te sauta aux yeux. Et il n'y avait pas un seul « client », hormis une espèce de chaton minuscule, assis sur une chaise bien trop grande pour lui et qu'on avait « enfermé » dans un smoking transpirant la classe et le champagne hors de prix.

Auprès de ce chaton, s'affairaient le personnel de l'auberge qui ne transportait pas des plats mais des bibelots et de la camelote en tous genres. Quelques gardes du corps, de solides homme-lions vêtus du costard réglementaire, te foudroyaient du regard alors que t'approchais du chaton.

À sa table, il y avait un humain dont tu ne voyais que la chevelure blonde, mais tu ne lui prêtas aucune attention. Tout semblait t'indiquer que le marchand de l'annonce était ce minuscule chat.


- Et bien, vous savez vous faire désirer mon grand. On n'attendait plus que vous. Asseyez-vous et apprenez tout ce que vous avez besoin de savoir pour votre future mission. Les présentations attendront.

Tu manifestas ton accord par un léger grognement, et écrasa du mieux que tu pouvais le misérable tabouret qu'un employé t'apportait sans cesser de quitter des yeux le garde du corps le plus proche. T'espérais que le message ait été suffisamment clair.

- Comme vous le savez, je suis un marchand originaire du royaume des chats. En tant que tel, je suis souvent amené à renouveler ma marchandise. Cela m'oblige à faire appel à des professionnels. Avez-vous déjà entendu parler des licornes ?

Tu secouas la tête, n'osant pas lui répondre que tu n'avais jamais entendu ce mot tout court. Tu te demandas si ça se mangeait, et si c'était bon.

- Ce sont des fabuleuses créatures, dont la beauté et la grâce n'ont d'égal que leur rareté et leurs impressionnantes facultés à disparaître comme par magie. On raconte qu'elles sont attirées par les innocentes jeunes filles, aussi j'espérais des mercenaires plus féminins et... innocents, mais la vie ne nous accorde pas toujours ce qu'on mérite.

- But de mission, temps imparti, récompense,  trucs à pas faire ? J'comprends rien à vos conneries, là ! Faut m'parler professionnel.

« Professionnel »... Avec « récompense », c'était l'un des seuls mots de plus de deux syllabes que tu comprenais, et employais quotidiennement. Une sorte de mot de passe que tu balançais au visage de tes commanditaires quand tu commençais à plus rien comprendre à ce qu'ils disaient, mais que tu ne voulais pas passer pour un demeuré.

- Parlons peu, parlons bien, en effet. Je veux que vous me rameniez la corne d'une licorne. Bien entendu, si vous pouvez m'en ramener plusieurs, je suis preneur. Votre prix sera le mien, dans la limite de mes marchandises bien sûr. Vous avez devant vos yeux la marchandise que j'amène avec moi quand je fais du commerce itinérant et que...

Tu te mis à jouer avec tes mains, ne pouvant pas écouter ce chaton monologuer sur sa vie plus longtemps. Mais le mot « récompense » te ramena rapidement à la réalité.

- Alors, que désirez-vous comme récompense, Mr muscles ?

- Un cigare cubain, si t'en as un, mon minet.

Le chaton ne cacha pas sa satisfaction de pouvoir échanger une corne au prix inimaginable contre un simple cigare cubain. Il se tourna vers le blondinet que t'ignorais depuis le départ.

- Et vous, Mr Calvin Thomas ? Que désirez-vous comme récompense dans le cas où votre mission serait une réussite ?

Tu tournas alors la tête vers le Voyageur et, quand vos regards se croisèrent, tu reconnus sans peine le type qui t'avais sévèrement amoché, plusieurs mois auparavant. Ne lui laissant même pas le temps de répondre, tu fis s'envoler la table et son contenu, et te jeta sur lui.

Des gardes du corps te ceinturèrent et tu te retrouvas immobilisé.


- Je hais ce bâtard ! Moi avec lui ? Pas question, même pour un cigare !

Tu te débattais de toutes tes forces pour te jeter sur lui, mais la poigne des gardes était trop fort. T'essayais donc de les mordre, afin de leur faire lâcher prise... sans résultat car ils t'avaient attrapé au collet, comme un simple lapin. Tu finis par te calmer, afin qu'ils relâchent leur garde.

Putain, toi qui croyais arriver le premier... Tu t'étais fait doubler par un Voyageur, et par un que tu détestais particulièrement, en prime !? T'étais sur le point d'en rajouter une couche, et de lui balancer à la tronche toutes les injures que tu connaissais mais...

Ton souffle se coupa alors que le chaton posait un coffret sur la table que les employés venaient de remettre.


- Disons, un coffret entier de cigares cubains, alors ? Contre la promesse de ramener la corne d'une licorne, et de faire équipe avec Calvin, sans le blesser, le tuer ou lui porter atteinte, quelque soit la manière employée.

Tu déglutis alors qu'un filet de salive jaunâtre coulait de tes lèvres sur le costard impeccable de l'un des gardes.

- Promis...

Tu n'avais d'yeux que pour le coffret de cigares.
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Calvin Thomas
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MessageSujet: Re: Main dans la main dans le jardin fleuri ♫ [PV Calvin] Main dans la main dans le jardin fleuri ♫ [PV Calvin] EmptyMar 17 Fév 2015 - 13:35
Il y a vraiment des cas ! Dans la famille des joyeux psychopathes je demande « Darm » et Monsieur Propre !
Mais bon comment ça a commencé déjà ?.. Ah ouais.  

C’est Hobbes qui m’avait filé le tuyau. Puisqu’il sait que j’aime me faire la main sur toutes sortes de choses, que j’évolue un peu comme ça vient, il a plus ou moins décidé d’être mon agent. « Hey frérot, ya des gens qui demandent de l’aide pour trier des déchets dans un royaume plein de jouets, ça te botte ? », ce genre de trucs. Quand je refuse, il insiste pas. Mais il me connait assez bien pour me lancer sur des histoires intéressantes.

Cette nuit, c’était les plaines. J’adore cet endroit. Je devrais peut être dire "j'adorais". Enfin je vais y venir.
Je ne savais pas qu’il existait une auberge « du poney masqué » dedans mais pas de quoi m’étonner ; les plaines sont vastes et elles abritent  toute sorte d’endroits, cachés par des bosquets ou le creux d’une vallée.

Un chat-marchand demandait de l’aide. Bon, là j’ai pas trop le temps et je sais que je vais beaucoup avoir à raconter donc je ne vais pas résumer tout l’entretiens pour sauter directement à la partie suivante. Disons simplement pour résumer qu’à l’intérieur de l’auberge se trouvait effectivement le marchand et ses gardes. Mais à part ça, aucun problème. a
Je veux dire ; ils étaient content que je sois là et m’ont expliqué leur affaire ; trouver des cornes de licorne. Pas loin en plus ; des licornes dans les plaines ! J’ai eu un moment de recul au début mais pas de soucis apparent ; aucune obligation de les blesser, les licornes (je reviendrai sur ce point plus tard, pour le moment je vais juste écrire le déroulement).

Pourquoi ils ne pouvaient pas le faire eux même ? Et bien, il faut croire que les gardes du type ne devaient pas s’écarter de lui. Et eux, tous ensembles, ils faisaient fuir les licornes, en gros.

Je soupçonne que mon employeur cherchait simplement à trouver une bonne excuse pour faire affaire avec des « jeunes filles pures » étant donné le nombre de fois qu’il l’a répété, mais il ne m’a pas éconduit donc je suis peut être juste médisant.

Toujours est-il que tout se passait bien.

Jusqu’ à ce que monsieur gros tas de muscle entre dans l’auberge. Là j’ai senti que ça commençait à puer.  J’ai rentré la tête dans le col de mon manteau pour pas faire d’esclandre mais… Putain, il venait travailler pour le même type que moi! Ce gros connard ? Le même type qui m’avait attaqué sans aucune raison au cimetière et que j’avais considéré comme rien d’autre qu’un vulgaire monstre assoiffé de … ouais enfin pas comme moi. Un gros connard qui avait voulu me latter mais que, manque de bol, j’avais eu le dessus ce soir là. Je me souvenais même du goût de son sang.

Quand il m’a reconnu, ça a pas loupé ; il s’est jeté sur moi pour prendre sa revanche. Comme s’il pouvait pas me piffer, lui ! Mais on croit rêver (aha ouais, blague éculée mais tant pis) franchement ; il m’agresse et c’est moi le méchant de l’histoire ! J’étais déjà prêt à lui remettre la même chose que la fois dernière mais finalement, tout le monde l’a calmé.

Pff, je sais pas vraiment comment raconter tout ça tellement ça m’a fait chier, sur le coup (et le réécrire me force à me remettre dans le même état d’esprit, donc j’ai pas envie). Mais déjà ; il bossait pour des cigares. C’est quand même foutrement débile.
En plus, on lui demandait de « ne pas me faire de mal ». PUTAIN ! Mais je l’éclate quand je veux votre gus quoi ! Il fallait que je le dise !
Sincèrement, je veux bien être gentil et tout, mais qu’on fasse comme si c’était moi le nul de l’histoire, devant moi, non merci. Je crois que le chat a voulu calmer la situation en me demandant ce que je voulais (sous entendu « en plus et étant donné les circonstances », puisque je lui avais déjà dit que je ne rêvais pas pour l’argent) mais je l’ai ignoré.

Toute la situation semblait calmée pourtant. Ce gros porc bavait littéralement devant sa récompense. Mais bon, c’est mon côté sanguin aussi. Je suis peace normalement, je le répète encore ouais mais là, ça m’avait fait trop chier. Et je voulais pas bosser avec un tas de muscle débile et violent. J’ai placé, distinctement ;


T’étais moins moche, couvert de ton sang. Je suis pressé d’être obligé de t’éclater une deuxième fois.

A l’écrit, ça a l’air un peu plus classe que ça n’était mais bon. Ca a quand même fait son effet.
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MessageSujet: Re: Main dans la main dans le jardin fleuri ♫ [PV Calvin] Main dans la main dans le jardin fleuri ♫ [PV Calvin] EmptyMar 17 Fév 2015 - 16:17

En temps normal, avec ce que venait de te dire ton ennemi juré, tu aurais pété les plombs et tenté de lui faire sauter la tête. Mais pour une boîte de cigares, tu étais capable de danser la gigue en étant habillé comme une gouvernante londonienne. Ou même à participer à un concours d'orthographe, c'est dire.

Tu te penchas vers ton futur partenaire tout en souriant de toutes tes dents, tel un requin dans le Monde de Nem... Bon, j'vais arrêter les références, là. J'ai beau être ta conscience, j'suis pas sensé tout connaître du monde des humains. Tu lui souriais avec dans les yeux une lueur sinistre.

Les gardes te tenaient toujours, de toute façon, et seule ta tête s'approchait de celle de ton adversaire.


- Quand j'aurais empoché la récompense, j'vais te tuer et fumer tes cendres, salope avide de sang.

Tu savais ce qu'était un vampire, et t'avais déduit de son comportement d'alors que ton ennemi en était un. D'ailleurs, une fois que tu aurais suffisamment de cigares, tu hésitais à acheter un pieu et un crucifix. Au cas-où la force brute ne suffirait pas à botter le derrière de Batman.

Mais bon, cela ne servait à rien de t'imaginer des choses, de fantasmer sur une victoire future. Tu étais stupide, certes, mais pas au point de t'imaginer gagnant, surtout face à quelqu'un qui t'avait déjà fait mordre la poussière, comme il venait de te le rappeler en une phrase.


- Et bien, vous allez passer les heures les plus sympathiques de votre existence. Comme j'ai peur qu'une mésentente entre vous deux ne fasse rater la mission, je vais poser une condition supplémentaire à l'attribution des récompenses : si vous n'êtes pas deux à me remettre la corne, je garde la récompense. Voilà qui devrait être à même d'instiller en vous la petite graine de la camaraderie et de l'entraide.

Il était sérieux ? En tout cas, tu ne faisais pas un bon terreau pour une telle graine. Et pour ton partenaire (je sais que ce mot te donnait la nausée, hahaha), ça semblait être la même chose. Mais la récompense prévalait. La camaraderie ? Pourquoi pas l'amitié, tant qu'on y était ?

- Vous pouvez disposer. Ne reparaissez pas devant moi sans la corne, conseil félin.

Tu fus jeté dehors par les colosses qui t'empêchaient d'attaquer Calvin, et tu hésitais à présent sur la direction à suivre. Mais il n'était pas question pour toi de demander son avis à ton ancien adversaire... c'était juste pas possible. Tu te mis donc à marcher dans une direction au hasard, sans te soucier d'être suivi ou pas.

Le paysage aux alentours ne t'intéressait guère, pour toi chaque bosquet se ressemblait. Pestant contre le sol meuble, qui était plus adapté à soutenir des sabots que tes pieds nus dont les ongles s'enfonçaient dans la terre, tu avançais avec un rythme convenable. Où étaient ces saletés de licornes ?

Il te sembla entendre, au loin, les bruits d'une cavalcade.

[HDJ : Comme prévu, format bien plus court]
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MessageSujet: Re: Main dans la main dans le jardin fleuri ♫ [PV Calvin] Main dans la main dans le jardin fleuri ♫ [PV Calvin] EmptyMar 17 Fév 2015 - 23:31

Donc il m'a répondu qu'il allait me fumer et m'a traité de salope. Classique. Pas de quoi m'énerver plus que j'étais. J'ai secoué la tête d'un air désolé pour continuer de le provoquer mais sans succès. J'avoue que j'ai été étonné de le voir parler avec autant de sens ; je l'avais pris pour un « monstre » lambda à notre première rencontre et voilà que c'était en fait un honnête travailleur. En quelque sorte...

Après ça, le chat a encore ajouté son grain de sel.

A ce stade, je commençais à ne plus trop comprendre sa philosophie en terme de ressources humaines. Déjà, je lui avais dit que je voulais pas être payé et l'autre gros con, lui, il coutait rien de plus qu'une boite à cigare. Je sais pas si ça vaut très cher mais j'en doute puisque c'est le marchand lui même qui a proposé toute la boite alors qu'on lui demandait qu'un seul barreau de chaise à la base.
Enfin il avait quand même pas de quoi poser des milliers de conditions ! Deux balaises qui bossent pour presque rien c'est quand même un bon début. A la fin, il nous a même menacé sous cape ; « ne revenez pas à moins d'avoir la corne ». Et puis quoi encore ?

Sa graine de camaraderie il allait l'avoir s'il continuait...
Bref, on l'aura compris, j'étais plus dans un état d'esprit hyper positif depuis l'arrivée de mon super nouveau meilleur copain.

Ce dernier est sorti de l'auberge pour avancer plus ou moins tout droit et moi je l'ai suivi ; je n'avais aucune envie de m'éterniser. Je sais pas s'il savait ce qu'il faisait. J'ai demandé ;


T'as une idée de où on va ?

Mais j'ai pas eu de réponse. Quelle situation merdique ! Pourtant la journée était belle, le soleil brillait, les oiseaux chantaient dans les arbres (sérieusement en plus)  ! Et moi je marchais derrière cette grosse caracasse en broyant du noir alors qu'on devait chercher des licornes...

Bon allez ! Je me suis secoué un peu, histoire de positiver. Des licornes.
Tout le monde sait qu'il y a des licornes dans les plaines. C'est un peu le B-A-BA du Voyageur, quand on lui explique ce qui est rêve et ce qui est cauchemar ;
« le monde des bisounours, tu vois, c'est les Plaines. Ya même des licornes là bas, suffit de t'endormir en pensant à une vaste prairie ». Coolos.

A l'image de cette fabuleuse description, notre première et idyllique rencontre devait bientôt pointer le bout de ses sabots. J'aurais du mal à décrire ma déception quand je me suis rendu compte que les équidés que l'on entendait n'étaient pas ceux que l'on cherchait... Disons juste que je me suis rapidement excité à l'idée d'en finir vite, et que mon enthousiasme s'est douché dès que j'ai pu voir le haut de leur crâne. Mais bon, ça aurait été trop beau. Darm, lui, n'avait pas franchement réagit au bruit de leur joyeux trots. Premier indice.

A la place, une petite bande de poneys qui jouaient joyeusement avec des petites fi... Aha, on pourrait y croire hein ? Et bien non, je recentre ; les poneys jouaient à prendre le thé avec des archétypes de geeks en fédora le tout sur une belle nappe de pique-nique. Un poney rose et un poney turquoise jouaient à faire la course.

Ils venaient dans notre direction. En voyant l'autre nudiste débile, ils se sont arrêté, l'air un peu paniqué, mais je me suis porté en avant dans leur direction pour les calmer, les mains en avant ;


Pas de panique, on ne vous veut aucun mal ! Nous nous promenions, simplement !

Mais en le disant, j'ai senti que ça sonnait faux.

Et depuis quand est-ce que j'avais autant les crocs ?
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MessageSujet: Re: Main dans la main dans le jardin fleuri ♫ [PV Calvin] Main dans la main dans le jardin fleuri ♫ [PV Calvin] EmptyJeu 19 Fév 2015 - 14:43

Tu te délectais de la peur que tu lisais sur leurs visages. Les bruits de sabots étaient provoqués par des poneys, qui étaient accompagnés par les humains les plus tantouzes que tu ais eu l'occasion de voir à Dreamland. Des gringalets, certains portant des lunettes, qui abritaient leurs sales gueules sous une espèce de chapeau. Ils s'étaient arrêtés en te voyant et, malgré la présence de leur chapeau, tu pouvais sentir leur frayeur.

Tu te passas la langue sur les crocs, émoustillé à l'idée du repas que tu allais faire. Le blondinet, que tu avais ignoré jusque-là, te dépassa vivement pour tenter de les rassurer. Tu ne connaissais pas ses intentions : tentait-il de les amadouer afin de les attaquer ensuite et d'étancher sa soif ?

Deux possibilités s'offraient à toi, tandis que tu avançais tranquillement vers les nerds, les mains levées et bien en évidence afin de montrer que tu ne leur voulais aucun mal, tout en balançant un « Z'avez pas vu une licorne pas loin ? ».

Soit Calvin passait à l'attaque, et tu allais te joindre au carnage. Ce qui allait suivre n'aurait donc pas lieu (hormis la partie « carnage »).

Soit Calvin ne passait pas à l'attaque et tu allais t'asseoir tranquillement au milieu de ces repoussoirs à femmes, sur leur nappe de pique-nique. Tout en attendant que l'un d'eux réponde à ta question, tu t'exclamerais « Sers-m'en une rasade » tout en désignant l'étrange récipient de leur boisson étrange. Le type te servirait donc, dans une petite tasse en porcelaine qui semblera ridicule dans tes gigantesques battoirs à viande

Tu regarderais la boisson d'un air dépité, y tremperait tes lèvres puis recracherait le tout sur la nappe.

Tu te mettrais ensuite à rire, d'un rire plutôt puissant et dérangeant. Tes compagnons se demanderaient pourquoi tu riais après avoir craché ce thé si « exquis ».


- C'EST QUOI CETTE MERDE ? J'AI L'AIR D'UNE FIOTTE ?

Tout en te relevant, tu balancerais le contenu brûlant de ta tasse sur ton voisin de gauche (qui, hélas, ne serait pas Calvin) puis tu attraperais la tête du type le plus proche, et le projetterais au sol de toutes tes forces. Bien entendu, les types en seraient effrayés, et une fois leur stupeur estompée, ils monteraient sur les poneys qui leur offriraient leurs dos afin de les sauver.

Certains s'en sortiraient, c'était certain. Mais pas ton voisin de gauche qui, aveuglé, se roulerait par terre en pleurant comme une fillette, pas plus que le type que tu aurais projeté très violemment au sol et qui serait assommé ou encore que celui qui serait monté sur un poney mais dont t'aurais attrapé la monture.

Tenant l'animal dans tes bras et bandant tes muscles, tu les aurais déséquilibré jusqu'à les faire tomber au sol, puis tu aurais brisé les pattes inférieures de l'animal afin de lui interdire toute retraite, rattrapé le geek qui essayait de s'enfuir en courant, lui aurait brisé les deux jambes et l'aurait ramené, gigotant et pleurant, avec tes autres « prises ».

Ceci fait, tu aurais lancé un sourire taquin à l'adresse de ton ennemi juré.


- Je les préfère quand ils remuent encore. Pas toi ?
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MessageSujet: Re: Main dans la main dans le jardin fleuri ♫ [PV Calvin] Main dans la main dans le jardin fleuri ♫ [PV Calvin] EmptyDim 22 Fév 2015 - 13:26

Le poney qui s'était avancé m'a regardé d'un air un peu bizarre avant de trotter joyeusement dans ma direction. Il est en quelque sorte devenu un cet instant le porte étendard de la non discrimination ; n'importe qui se serait méfié étant donné notre imposant délit de sale gueule en ces lieux. Lui s'était d'abord méfié certes, puis il avait décidé qu'il ne devait pas agir de la sorte et avait courageusement bravé ses idées préconçues. L'approche de Monsieur Muscle le laissa indéçis, mais il n'en demanda pas moins des précisions ;  


Vous désirez ?

C'est bizarre de voir un cheval parler. Celui ci avait une voix enfantine qui jurait quelque peu avec ses « tatouages » pailletés aux couleurs...disons heu... vulgaires. Mais bon, il ressemblait aux jouets pour filles qu'on trouve dans les supermarchés, il devait être né comme ça le pauvre.
Je lui ai expliqué qu'on se promenait, qu'on ne connaissait pas cet endroit merveilleux et qu'on serait ravi de voir toutes les merveilles des plaines. Et notamment des licornes.

Jusque là, l'échange se passait bien. J'avais l'impression de mentir, surtout que mon ventre commençait à se tordre de douleur et que la sensation ne disparaissait que lorsque je m'imaginais en train de boire le sang tiède des gens autour de moi. Même si je grimaçais sans doute et qu'un peu de sueur commençait à perler sur mon front, je tins bon et même mon mensonge fini par prendre des allures de vérités.

Et j'avais le droit à quelques indications, quelques plaisanteries (entre deux « vous vous sentez bien ? ») ;


De merveilles ? Surtout ; les plaines sont pleines de poulain plein de pain ! Aha, vous avez compris ? Plaines = pleines ! Poulain=plein ! Ahahahaha ! Je tentais de forcer un rire et il continua ;

Les licornes ? Oh mais ils nous volent la vedette ! Il n'y a plus que les nerd... je veux dire les rêveurs avec qui l'on boit le thé en ce moment qui arrivent à les approcher ! Une histoire de virginichose, aha ! Ce sont des braves garçons.

Mais je l'emmerde moi avec ma virginichose !
Enfin bref. Cerise sur le gateau (et erreur fatale), j'avais l'impression que grostasdeviande avait décidé d'être pas trop con ; il s'était assis pour prendre le thé avec les autres et il semblait vouloir faire du social.

Je pense que personne n'a rien vu arriver. Je ne lui tournais même pas le dos pourtant. Je l'ai vu balancer l'un des rêveurs sur un autre. D'un coup tout le monde s'est enfui en hurlant, ruant et hénissant. Mon interlocuteur s'est enfui sans demander son reste, sans même me menacer.

Ca a été le drame. Quelque chose en moi a craqué, comme si je venais de voir mon repas s'enfuir sous mes yeux ; j'ai été secoué d'un grand sursaut de folie haineuse, j'ai voulu me jeter sur le poney en fuite, mais il était trop rapide pour moi. A la place, je suis tombé au sol et j'ai craché un peu de bile comme une merde, incapable d'arrêter ce qui se déroulait autour de moi. Quand je me suis relevé, c'était déjà fini.

Oh combien je me suis haï ! Et lui ! Il avait l'air tellement content de lui ! Et sa proposition ! Partager un casse-dalle de rêveur ? Pour qui il me prenait ? Pour un monstre comme lui ? Mon estomac s'est mis à grogner un peu, comme pour me donner tort.


Mais... Mais qu'est ce que tu as fait ? Ils ne t'avaient rien fait, ils étaient en train de nous aider !

Il tenait toujours son rêveur dans la main. Je ne sais pas pourquoi ou comment il ne s'était pas réveillé ; ses jambes tombaient, molles, dans un angle affreux.

Ne les tue pas ! On a besoin de ces rêveurs pour trouver les licornes !

Théoriquement, on avait besoin de personnes pures et vierges. J'espérais correspondre à au moins  un des deux critères, avec possibilité de faire carton plein. Je doutais que Darm puisse en dire autant, ce qui compromettait gravement la mission du jour.
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MessageSujet: Re: Main dans la main dans le jardin fleuri ♫ [PV Calvin] Main dans la main dans le jardin fleuri ♫ [PV Calvin] EmptyLun 23 Fév 2015 - 19:00

Ta proie avait une sacré paire de couilles pour un humain aussi peu gâté par la nature, et continuait de gigoter alors que bon nombre d'autres rêveurs auraient déjà disparu, profitant que tu ne les ais pas encore mordu. C'était la même chose pour les trois autres Rêveurs. Ils semblaient avoir peur, mais pas au point de se réveiller. Ce n'était pas la première fois que ça t'arrivait, mais ça restait un cas plutôt rare. Généralement, plus de la moitié de victimes se réveillaient et, si tu ne leur avais pas mordu la jambe ou n'importe quelle autre partie de leurs corps, il se réveillaient.

Mais tu étais dans un endroit spécial, qui disposait de paysages enchanteurs et, même avec toute la bonne volonté du monde, tu ne parvenais pas à transformer les rêves en cauchemars. T'étais aussi crédible qu'un zombie en ballerines. Cela te dérangeait pas, pour le moment, vu qu'il y avait de quoi manger.

Sauf que ton partenaire n'avait pas l'air heureux que t’aies pensé à lui. Il semblait même scandalisé, et déclara qu'on avait besoin des Rêveurs pour trouver les licornes. Alors qu'il te parlait, tu approchais la tête du Rêveur de ta mâchoire, et tu croquas dans son cou, comme s'il s'agissait d'un sandwich. D'habitude, tu commençais par les tripes mais c'était pas évident de regarder ton interlocuteur dans les yeux lorsque tu fourrageais dans le ventre de quelqu'un.


- Nouch ch'aider ? Comment?

Tu remarquas que les autres ne perdaient pas une miette du spectacle, et qu'un des gigots sur pattes avait disparu. Tu décidas donc de t’occuper d'eux, les gratifiant tous d'une petite morsure qui ne réveilla pas celui inconscient, afin qu'ils ne puissent pas s'enfuir. Ils pourraient sortir de ce cauchemar lorsqu'ils mourraient, mais pas avant.

- Je laisse celui que j'ai assommé en vie, mais je bouffe les deux autres. J'ai faim.

Leur sang ne t'avait pas fait perdre les pédales car il était moins puissant, moins entêtant que celui des Voyageurs, mais il restait suffisamment fort pour te mettre en appétit. T'étais vraiment débile, et tu n'avais pas pensé, une seule seconde, que les poneys qui s'en étaient sortis avaient pu appeler des renforts.

En fin de compte, t'étais peut-être génial, dans ta stupidité. Car quelle genre de forces de l'ordre ce royaume pouvait-il contenir ? Avant d'être un trophée, la corne d'une licorne était une arme... Des mustangs ou des pégases pouvaient également compléter ce type de force armée, chargée de protéger les poneys et les petites filles sans défense. Et t'avait beau être un colosse, te frotter à des chevaux habitués à se battre risquait de t'être fatal...

Réfléchissant, tu te demandas comment ces types avaient pu s'approcher des poneys sans leur faire peur... Que pouvait-il bien avoir de plus que toi ? (Hormis quelques kilos de graisse superflus, des boutons d'acné (bah ouais, faut stéréotyper) La réponse vint toute seule : un chapeau bizarre. C'était ça !

Tu jetas sur le côté ton "sandwich" et commença donc une collecte de fédora, que tu entrepris de mettre sur ta tête. Il te faudrait pas mal de ces choses pour lutter contre ton aura meurtrière. Constatant que t'avais du mal à poser le quatrième fédora, tu le tendis à ton partenaire.


- Maintenant, on commence sérieusement à bosser. Faut la jouer « professionnel ». Avec trois virginichoses sur la tête, ça devrait l'faire, pas vrai ?

Une fois que ton « partenaire » aurait répondu, t'irais chercher le poney aux pattes brisées, histoire de l'interroger. Il avait certainement un tas de choses à vous apprendre sur les licornes. S'il persistait à ne rien dire, il restait encore beaucoup d'os à lui casser de toute façon...
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MessageSujet: Re: Main dans la main dans le jardin fleuri ♫ [PV Calvin] Main dans la main dans le jardin fleuri ♫ [PV Calvin] EmptyMer 25 Fév 2015 - 19:21
Il m'a ignoré. Complètement ignoré. Je ne sais pas si c'était pour me provoquer ou parce qu'il était complètement attardé. L'un ou l'autre, c'était avant tout un énorme psychopathe. Je n'ai pas réussi à réagir sur le coup. Je lui ai gueulé d'arrêter, mais c'était comme s'il n'entendait pas. J'ai été... paralysé. D'horreur. Comment les choses pouvaient partir en vrille à ce point ?

Il a littéralement... Bouffé un rêveur, en croquant dedans avant de l'éventrer. C'était pire qu'inhumain. C'était monstrueux. Même si ce n'était qu'un rêveur, la scène n'en demeurait pas moins insupportable. Maintenant, là, assis ici, je relativise bien sûr ! Je me dis que Darm est un monstre onirique, qu'il ne fonctionne pas comme moi et qu'après tout, s'il se nourrit de rêveur, ce n'est pas bien méchant.

Mais là, sur le coup, sous mes yeux, c'était plus que je ne pouvais en supporter.

Je me suis jeté sur le lui pour lui coller la droite la plus magistrale que je pouvais. Je me suis même fait mal. Entre temps, il avait accumulé un certain nombre de chapeaux et ces derniers sont tombés de sa tête d'un air pathétique pendant qu'il me regardait d'un air étonné.


C'est fini pour toi ! Tu arrêtes tes massacres ce soir ! Je n'aurais pas du te laisser en vie la dernière fois !

J'ai mentalement secoué ma cape dans un grand frisson tandis pour récolter tout le sang qu'elle contenait et former un mince fouet que je serai dans ma main droite, prêt au combat.

Mais il n'a pas réagit.

Enfin, je veux dire. Il a serré les poings et ses yeux jetaient des éclairs. Mais ses bras étaient encore le long de son corps. Il se contenait ?


Défends toi ! Je te préviens je vais vraiment te tuer !

J'ai mentalement fait voler mon fouet en l'air pour me donner l'air menaçant. Je sais pas s'il ne m'a pas cru, je crois qu'il aurait aimé me frapper, vraiment. Du sang coulait de ses lèvres (impossible de le manquer pour moi ) !

CE TYPE. Pouvait tuer des gens, comme ça. Mais il ne me frappait pas, parce qu'on lui avait demandé de pas le faire.

On s'est regardé un moment et finalement, j'ai laissé le sang réintégrer ma cape, la profaner lentement.


Pourquoi tu m'écoutes pas, moi ? Il faut que je te file des cigares ? Ne blesse plus personne s'il ne t'attaque pas !

Je me suis porté au devant du poney blessé tout en surveillant Darm. Qu'il fasse seulement mine de le toucher ! Et pourtant... Même s'il se tordait de douleur, gémissait et pleurait, le poney a eu la force de me cracher ;

Vous serez châtiés, l'un et l'autre ! Bande de fous ! Vous ne savez pas ce qu'il en coûte de s'attaquer à nous ?
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MessageSujet: Re: Main dans la main dans le jardin fleuri ♫ [PV Calvin] Main dans la main dans le jardin fleuri ♫ [PV Calvin] EmptyVen 27 Fév 2015 - 19:42

Et ben... Tu t'étais pris la réponse la plus violente de toute ta jeune existence. Pas de « non » ou de « oui »... Juste une énorme droite, si violente qu'elle te projeta en arrière et te fis tomber sur les fesses. Tu comprenais mieux l'effet que ça faisait à tes victimes, quand tu les cognais. Enfin non, tu comprenais rien. Hagard, tu te relevas d'un bond, le regardant d'un air totalement désemparé et ahuri. Tu serrais tes poings aussi fort que faire se peut.

Répondre à la violence par la violence était plus que naturel chez toi. C'était instinctif. Tu devais faire un effort pour répondre à tes interlocuteurs par des mots, plutôt que par des gestes. Pour contenir ta violence, t'en étais obligé à insulter tes rares interlocuteurs, histoire de la laisser s'échapper.

Et là, c'était la situation inverse ? Tu faisais l'effort de t'exprimer de manière polie, professionnelle, tentant limite d'être amical avec, à tes yeux, le pire fils de pute que cette terre ait jamais porté et quoi ? On te frappait sauvagement ? On t'incitait à laisser revenir ton naturel au galop ? Tu bouillais intérieurement, tentant d'imposer à ton subconscient l'image tant vénérée d'une boîte de cigares cubains.

Tu avais promis. C'était dans le contrat : tu ne pouvais pas lever la main sur lui. Tu étais souvent débile, violent jusqu'à l'extrême -voire jusqu'à l'irrationnel, chiant. Mais tu n'avais qu'une parole et ça, on ne pouvait te l'enlever. Tu n'étais pas une fiotte sans couille, qui se parjurait à la première contrariété. Alors que tu te préparais à subir un passage à tabac en règles, il se mit à te dire de te défendre. Comme s'il pouvait lire dans ton esprit, et qu'il se moquait de toi en te demandant de faire la chose que tu désirais le plus au monde, à l'heure actuelle, mais que ton code d'honneur t'empêchait de faire.

Pour toute réponse, tu crachas pas terre. Tu préférais mourir que te parjurer. Toutes ses menaces, insultes, provocations, bref tout ce qui était sorti de sa bouche depuis les soixante dernières secondes t'était passé au-dessus de la tête, tandis que tu la tendais vers lui, dans une muette provocation, rivant ton regard dans le sien alors que tu mutilais tes lèvres pour ne pas les ouvrir sur une gueule qui ne demandait qu'à lui arracher sa sale petite tête.

Il tentait d'être menaçant, avec son fouet de sang, mais ça ne fonctionna pas. Tu continuais de le regarder dans le blanc des yeux, ne baissant pas pour autant le regard. T'étais enfermé dans ton mutisme, ne pouvant plus ouvrir la bouche. Si tu l'ouvrais, tu savais que tu la refermerais autour de sa nuque, de son épaule ou d'une autre partie de son corps. Et tu n'avais pas le droit de rompre ta promesse.

Il te demanda de ne plus blesser personne s'il ne t'attaquait pas, pensant qu'il suffisait d'avoir des cigares pour avoir un quelconque pouvoir autoritaire sur toi. C'était peut-être vrai, mais il fallait que t'accepte d'être lié au serment, que tu prêtes parole. Et tu n'avais pas l'intention de lui faire la promesse qu'il attendait de toi.

Tu secouas la tête en signe de déni, et te baissas afin de ramasser les chapeaux que tu remis sur ta tête. Tandis que l'autre salopard tentait de défendre le poney blessé, tu pris la route sans desserrer tes lèvres. Ton menton était à présent trempé de ton sang, mais tu ne ressentais pas la douleur.

Les blessures portées à ton ego étaient bien plus profondes.

Tu repris donc la route, seul, sans attendre ton compagnon que tu haïssais encore plus. Tu ne le comprenais pas : tu avais tout fait pour tenter de mettre de côté le passé, de faire contre mauvaise fortune bon cœur, allons jusqu'à lui fournir sa propre nourriture... Et voilà ce que t'avais en retour. Des coups, des menaces, puis des ordres lancés avec un aplomb insolent. Qui croyait-il être ? T'étais un chien, un molosse même, prêt à vendre père et mère (même si tu n'en avais pas) pour une bouffée de cigare. Mais quand on te crachait au visage, tu montrais que les loups n'étaient pas les seuls à avoir des crocs.

Tu marchas pendant un moment, sans croiser personne. Les plaines étaient peuplés, certes, mais très vaste et il n'était pas rare de n'y croiser personne pendant plusieurs kilomètres. Tu ne te retournas pas une seule fois, étant totalement sourd et aveugle à tout ce qui pouvait t'entourer. Emmuré dans ta fureur, tu marchais autant pour trouver une licorne que pour tenter de te calmer.

Le paysage changea autour de toi, laissant place à une gigantesque barrière verte, qu'on peut voir autour des parcs et des lieux naturels protégés. Le hasard t'avais fait arriver pile poil à son entrée, qui n'était gardée par personne. Il s'agissait d'une espèce de gigantesque portail, suffisamment épais pour arrêter la charge d'un rhinocéros. Il n'était pas fermé à clé et, sur une pancarte qui lui était accrochée, il y avait écrit :  « Réserve naturelle, vous entrez dans un espace protégé, merci d'en respecter la réglementation »

Il y avait ensuite un rectangle rouge (sur la pancarte) avec écrit « Chasse interdite », suivi de différents pictogrammes auxquels tu ne pigeais strictement rien. Ce que tu savais, par contre, c'est que s'il y avait un endroit où pouvait se cacher des créatures féeriques, c'était bien dans cet espèce de grand jardin fleuri. Poussant la porte, tu y rentras d'un pied ferme.
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MessageSujet: Re: Main dans la main dans le jardin fleuri ♫ [PV Calvin] Main dans la main dans le jardin fleuri ♫ [PV Calvin] EmptyJeu 5 Mar 2015 - 19:22
Mon fou de collègue a disparu pendant que je tentais d'aider le pauvre petit poney blessé. Ce dernier n'a fait que m'envoyer chier de sa petite voix aigue et souffreteuse. Il me traitait de monstre et le pire là dedans c'est que... Oui, j'avais toujours envie de le mordre. J'ai fini par éviter de croiser son regard pour éviter qu'il ne devine les envies qui me traversaient. De quoi me calmer, juste là, offert ! C'était tentant !

Mais non. Je me suis assis derrière le poney, en promettant que je le surveillerai jusqu'à l'arrivée des «autorités » (puisqu'il assurerait que ses amis allaient les prévenir et qu'ils ne tarderaient pas) pour qu'il ne lui arrive rien d'autre.

Et qui s'est pointé en guise d'autorité ? Oui, il faut toujours se renseigner dans les lieux où l'on voyage avant d'y aller, je présume. Je me suis senti bien con quand j'ai vu deux magnifiques chevaux blancs (drappés d'une sorte de heu... truc en tissu que mettaient les chevalier sur les chevaux là, disons des vêtements équins mais en plus modernes) rappliquer. Leur tête était libre de tout tissu en revanche, mais ils portaient fièrement sur le front... Une corne. Et je distinguais clairement l'oreillette qu'ils avaient à l'oreille droite.
En approchant, l'un d'eux à fait ;


-*Ksh*, Ivoire 2 au rapport. Nous sommes sur les lieux. Nous appretons à interroger le suspect, terminé.

Je me levais pour protester ;

C'est pas moi ! Je suis resté pour surveiller votre copain blessé là ! J'...
Il ment ! Il était avec l'autre fou ! Ce sont de dangereux criminels qui n'ont rien à faire là ! Ils nous ont attaqué sans raison ! Arrêtez les !
*Ksh*, ici Ivoire 2 nous avons un blessé. Le criminel n'est pas hostile, je répète, aucune hostilité. Aucun renfort demandé mais demande de NGB, terminé.

Je me souviens de ça parce que je l'ai mal pris. Cela dit, l'autre licorne s'est chargée de m'amener à part d'un air sympa (pour me permettre d'en placer une malgré les interventions du poney) tandis que son collègue se chargeait dudit blessé.

Je lui expliquais la situation ; que j'avais été embauché par un chat marchand, qu'on m'avait collé avec un psychopathe et qu'il avait causé tous les troubles sans mon consentement ni mon aide. L'objet de notre mission ? Oh et bien ahahahaha... heum comment dire ? C'est idiot mais je n'avais jamais remis en question l'objet de notre mission. Une « corne de licorne » ça sonne tellement « banal » aux oreilles d'un amateur de jeux vidéos ! J'imagine que dans un monde où une licorne existe, ça fait de moi un méchant mais... Enfin je ne savais pas !

Il m'a fallu passer un moment en explications et je tentais du mieux possible d'être convaincant. Le cheval blanc m'écoutait d'un air très attentif et compréhensif, hochant la tête et ne reprenant la parole que pour demander des détails. J'étais rassuré. Ils ne me voulaient pas du mal apparemment !

Ensuite ? On m'a fait attendre un peu plus loin (sous un saule pleureur rose chargé de fleurs de toutes les couleurs) et les deux licornes ont discuté entre elles. La situation reprenait une tournure normale. Procédure. Autorité. Justice. Innocent disculpé.

J'ai entendu celle qui semblait être le chef (mâchoire plus en avant, regard plus dur, corne plus effrayante) dire distinctement «reviens avec le Nettoyeur (il a insisté sur ce mot alors je met une mauscule) puis suis mes traces ». J'avoue que... Là j'ai eu un dute. C'est cette même licorne qui est revenue vers moi pour me dire calmement, tout en mâchonnant un brun d'herbe ;


Bien, nous allons suivre la trace du monstre qui a fait ça. Tu vas rester avec moi jusqu'à ce que cette histoire soit tirée au clair, entendu?
Pas de problème, si je peux faire quelque chose pour vous aider...

Il a hoché la tête lentement d'un air pensif. Ce qui m'a dérangé, c'est qu'il ne m'a pas regardé une seule fois dans les yeux pendant qu'il me parlait. Il scrutait le sol ou l'horizon, mais jamais moi, réellement. Finalement, il a pris la même direction qu'avait suivie Darm et a commencé à trotter lentement. Je courrais à côté pour le suivre, n'osant pas me plaindre de la cadence.

Pour butolique que semble être l'image « j'ai couru à côté d'une licorne à travers de grands champs de pommiers, de coquelicots et de joyeux lapinous enthousiastes et polis », le cœur n'y était pas. Le silence de l'agent des forces de l'ordre me tracassait encore. J'ai tenté d'ouvrir la conversation par un ;


C'est quoi NGB ? Mais s'il a simplement répondu avec courtoisie, il n'arrivait pas à cacher une irritation sous-jacente ;

Nours-Guerisseurs-Bisous. Vous les appellez parfois BNG mais c'est une erreur, puisque ce sont avant toute chose des Nours.

Je crois que j'ai compris sa réponse seulement à l'instant, en l'écrivant. Sur le coup, je n'ai rien trouvé à répondre et me contentais de suivre en faisant mine d'être satisfait de la réponse.

Finalement, nous sommes arrivés devant une sorte de barrière végétale et la licorne a enfin ralenti la cadence. Sous un soleil comme ça ? Je ne sais pas pourquoi je n'étais pas en nage. La brise était douce et agréable, heureusement. Malheureusement, j'avais toujours aussi... soif, et j'accusais des signes de fatigue évident.

Mais monsieur licorne Ivoire 2 n'a pas manifesté de compassion particulière et a examiné l'entrée d'un air inquisiteur.
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MessageSujet: Re: Main dans la main dans le jardin fleuri ♫ [PV Calvin] Main dans la main dans le jardin fleuri ♫ [PV Calvin] EmptyVen 6 Mar 2015 - 17:01

Loin de te douter de ce qui se tramait non loin de là, ni même que la difficulté de la mission ne résidait pas dans le fait de trouver une licorne, mais plutôt de lui arracher sa corne (ce qui revenait à voler le nez d'un flic dans le monde réel), tu explorais ce gigantesque jardin. Le cadre enchanteur t'arrachait une grimace, ça manquait d'hémoglobine : il n'y avait que des arbres à perte de vue, des cerisiers en fleurs et tout évoquait la sérénité, le calme.

La progression était rendue difficile par la hauteur des herbes, qu'aucun jardinier n'empêchait de pousser. C'était dans ce type d'habitat, normalement, qu'on rencontrait des tiques. Cependant, tu devais être le seul des environs. Les doux gazouillis des oiseaux rythmaient ta progression, t'enlevant toute crédibilité. Tout donnait l'impression que tu avais abandonné ta noirceur devant l'entrée, comme une vieille cape qu'on ne veut plus porter par coquetterie.

Normalement, les animaux étaient sensé se taire, et se dissimuler alors qu'un être de ta corpulence, une véritable rocaille fait chair, se frayait un chemin dans la végétation ambiante. Nature luxuriante et roc aride ne font pas bon ménage, et tout laissait croire que cette nature luxuriante là n'avait rien de naturel. Derrière les bruits produits par les oiseaux, tu commenças à reconnaître un rire.

Il te semblas que la forêt toute entière se gouaillait de toi, de ta bêtise rance et de ta pas si grande force. Les singes ont peur d'un tigre, mais pas d'un chat. Tu n'étais rien, ici. Une créature cauchemar à peine plus forte qu'un Voyageur de bas niveau. Et les rires (car c'est ainsi que tu les percevais, maintenant) continuaient de te suivre, refusant de te laisser respirer. T'avais l'impression d'étouffer tandis que tu trompais ton ennui avec des images venues des anciens événements. À chaque fois que tu pensais à Calvin, une bouffée de haine montait en toi, menaçant de te consumer aussi vite qu'un torchon sale recouvert d'alcool à brûler.

Cependant, ce fut de penser à ton employeur pour cette mission, qui constitua le détonateur. Tu sentais que ce type allait tenter de te la mettre profonde, de te couillonner. Gros bras et petite tête, voilà ce qu'on pensait de toi, et c'était pas totalement faux. Mais qu'on tu te rendais compte qu'on essayait de te la mettre à l'envers, fallait pas rester dans les parages parce que tout devenait pas très joli à voir. Les visages souriants se transformaient en bouillies méconnaissables, et les teigneux finissaient par étouffer, leurs propres queues enfoncées dans leur gorge. T'étais vraiment créatif dans ces moments-là, un vrai artiste.

Et tu sentais que l'employeur allait s'arranger pour ne pas payer, si tu revenais sans Calvin. À cette idée, tu fonças vers l'arbre le plus proche et entreprit de le marteler de coups de poing, finissant par creuser l'écorce alors que le sang, qui coulait le long de tes phalanges écorchés, te créait des espèces de gants durcis.

Tu finis par te calmer, et reprendre la route. Pour le coup, ton légendaire sens de l'orientation (sans être ironique) ne te servait à rien, car t'avais l'impression de tourner en rond. Peut-être pas qu'une impression, quand on songeait au fait que c'était sensé être une réserve protégée. Des défenses magiques y avaient peut-être été placées.

Tu décidas donc de changer de direction, allant vers ce que tu pensais être le sud au lieu de continuer vers l'est. La végétation était suffisamment épaisse pour t'empêcher de voir le soleil, et donc de t'assurer que tu étais dans la bonne direction.

C'était incompréhensible ! Au lieu de déboucher dans un endroit totalement différent, tu venais de revenir à l'entrée. Mais le pire, dans tout ça, c'est que tu n'étais pas seul : il y avait Calvin, mais également des chevaux blancs avec des cornes sur la tête. T'avais beau manquer de cellule grise, ton instinct te permettait de reconnaître un objectif de mission quand t'en voyais un.

T'en voulais encore à Calvin, mais tout était bien qui finissait bien : l'employeur n'aurait aucune excuse pour ne pas vous payer, et vous alliez ramener plus d'une corne.


- Une corne était suffisante pour te faire pardonner mais... Bien joué, comrade !

Un sourire illuminait ta face, sinistre certes mais un sourire quand même. La pensée du coffre de cigares éclipsait tes fantasmes sanglants dans lesquels ton employeur et Calvin jouaient les acteurs principaux. Vraiment, tout était bien qui finissait bien !
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MessageSujet: Re: Main dans la main dans le jardin fleuri ♫ [PV Calvin] Main dans la main dans le jardin fleuri ♫ [PV Calvin] EmptyVen 19 Juin 2015 - 0:02
Magie onirique (couplée à un pisteur compétent); nous nous sommes tous retrouvés devant un genre de parc, ou une réserve, enfin je me souviens plus mais un truc comme ça. Et quand je dis tous c’est tous; Darm, monsieur le flic licorne, les renforts et même monsieur propre.
Monsieur propre ouais, et je m’attendais pas à ce qu’il existe, déjà, ni à ce que ce soit un tel malade.

Je n’ai pas vu venir le truc. Bon, je vais pas dire que tout allait bien, mon coéquipier du soir avait massacré des innocents, mais moi j’avais rien fait de mal ! Le génie bodybuildé chauve aux lunettes de soleil a croisé les bras en me désignant ainsi que le psychopathe tueur de poney du menton;


C’est eux ?
En effet monsieur. Ce sont les criminels que l’on recherche. Ils voulaient des cornes de licornes ! Vous le croyez ça, les gars ?

Quand les trois autres équidés se sont mises à rigoler (comme font les chevaux mais d’un air mauvais) j’ai commencé à comprendre. J’ai reculé instinctivement, ce qui m’a déporté à côté du monstre amateur de cigare, je suppose que c’était pas un mouvement très intelligent de ma part.

CA PUE LE SANG. Ils puent, l’un et l’autre. Nettoyons ça les gars !

Il a fait un geste et… une boule de… d’eau de javel ? m’a manqué de peu en frôlant mon oreille. Et les licornes se sont mises à se cabrer, juste pour montrer leur taille ou je sais pas trop, se la péter et nous faire peur quoi. Montrer qu’elles allaient charger et nous transformer en passoires.
Moi, j’étais juste trop fatigué pour trouver une réaction appropriée. Argumenter. Ou me battre. D’une manière générale, je n’ai pas du tout envie de me fritter avec des mecs qui représentent les forces de l’ordre. Enfin je sais pas trop ce qui m’a pris, ça me ressemble pas de faire ça mais j’ai pensé que c’était la meilleure solution. Ils avaient l’air sérieux et trop balaises pour moi.

Alors j’ai tourné les talons et je me suis enfui, ouais, voilà. Je suis entré et j’ai couru de toutes mes forces dans  le parc au milieu des fleurs et des papillons en laissant le SEUL CRIMINEL DE CETTE HISTOIRE se faire rosser par la “justice” du lieu. Même si paye ta justice, hein. Bon, il le méritait aussi et pas moi, donc d’un autre côté c’était pas… Bon ouais si okay j’aurais peut être pas du faire ça. Je l’ai laissé dans la merde, certes.

Cela dit, monsieur propre avait jeté son dévolu sur moi (je l’entendais derrière) et ça restait un sacré gros morceau. Dans mon état, je crois que tout était un gros morceau, mais ça je sais que je l’ai j’ai pas vraiment réalisé sur le coup. Je me suis dit que c’était ma chance de pouvoir le raisonner et que quitte à s’exprimer avec les poings, autant que ça se fasse dans un combat à un contre un. Dès qu’il a été à portée de vue j’ai fait;


Je savais pas qu’on faisait quelque chose de mal ! C’est vrai, je suis du côté des gentils ! Pas la peine de se battre !

Je crois bien que j’étais en train de geindre, une main sur mon estomac. En guise de réponse j’ai eu le droit à … Je sais pas comment dire. A ça;

Je m’en fous que tu pense être du côté des gentils, je sais que tu l’es pas. T’es une tâche de  Voyageur et tu te promène ici comme ci de rien n’était alors que des gens sont morts, à côté de toi !

Un discours de mec raciste, en gros. Et puis j’ai fait la boulette,comme j’ai vu que ça s’engageait mal, j’ai dégagé mentalement le sang de ma cape pour former ma langue de sang, que j’ai solidifiée en fermant le poing et maintenue en l’air d’un air menaçant. Je pensais pas que ça allait encore plus l’enrager. Même s’il faut bien dire que c’était prévisible, là à tête reposée c’est sûr qu’on s’en doute.

Je savais bien que tu puais le sang ! Je DETESTE ça ! Oh oui je DETESTE ça ! LE SANG, C’EST LES TACHES LES PLUS DURES A ENLEVER !

Monsieur propre le berseker ! Tout ça à cause de mon pouvoir ? Je me demande ce qu’il aurait dit en présence d’Oba, le gros chasseur de trésor et ses moutons de poussière.
Quoiqu’il en soit, il a fait une sorte de poussée avec ses mains et une déferlante de vent aseptisé s’est jetée sur moi. Une main devant les yeux a suffit à parer l’essentiel mais…
Mon fouet, lui, avait sale mine. Souillé par sa “propreté”, je n’arrivais plus à maintenir la solidité de mon arme, largement plus fine que l’instant d’avant.
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MessageSujet: Re: Main dans la main dans le jardin fleuri ♫ [PV Calvin] Main dans la main dans le jardin fleuri ♫ [PV Calvin] EmptyLun 22 Juin 2015 - 8:21

Le sourire qui se trouvait sur ta trogne s'élargit quand tu compris que tout ce petit monde était là pour t'arrêter ou te tuer. Une boule blanchâtre et humide frôla Calvin, qui semblait bien trop occupé pour te répondre. Un type chauve gueulait qu'il fallait les nettoyer, ce qui ne présageait rien de bon dans le jargon du mercenariat. Les licornes se mirent à cabrer et à rouler des mécaniques, et t'en profitas pour arracher violemment la pancarte qui interdisait la chasse (et pleins d'autres trucs, que tu pigeais pas forcément). Elle était plutôt solide, et assez large pour être capable de recouvrir la moitié de ta torse.

Tu comptais chasser les licornes avec une pancarte qui l'interdisait. Quelle ironie du sort !

Calvin passa non loin de toi à toute vitesse, décidé à fuir. Il était talonné par l'homme chauve, qui te jeta un regard mauvais en passant non loin de toi, et envoya une espèce de boule blanchâtre dans ta direction dont tu te projetas en levant ton bouclier improvisé.

L'attaque ne le laissa pas indemne, la peinture des pictogrammes fut remplacée par un gris métallisé à l'endroit de l'impact.


- Rendez-vous et on se contentera de vous boucler dans une cellule et de jeter la clé au loin.

- Dis pas d'conneries et ramène-toi, que j'te montre pourquoi les hommes montent les ch'vaux et pas l'inverse.

La licorne rua violemment, l'air d'avoir été plutôt touchée par la pique. C'était ça le soucis à vivre dans un endroit aussi bucolique : on perdait l'habitude des politesses élémentaires, on n'avait aucune répartie et on finissait par s’effaroucher pour presque rien.

La colère faisait souvent commettre des erreurs. L'effet n'était certainement pas voulu par toi (c'était juste dans tes habitudes de chercher la merde), mais le résultat fut le même : les licornes se mirent à charger sur toi, se déployant en fer de lance.

L'idéal aurait été de grimper à la barrière comme un singe, afin de ne pas te prendre la charge meurtrière de plein fouet, et de sauter d'en haut pour te retrouver sur l'une d'elles. Ce ne fut pas ton choix. Tu préférais agir en brutasse décérébrée.

Tu te mis à courir dans leur direction quelques secondes après qu'elles aient commencé leur charge, les muscles puissants de tes jambes déployant toute leur puissance afin de te faire gagner en vitesse.

Les licornes abaissèrent leurs têtes, faisant briller leurs cornes. Le soleil semblait agir dessus comme s'il s'agissait de verre. Il ne restait plus que quelques secondes avant l'impact, et tu te baissas soudainement, levant ton bouclier afin de protéger ta tête et le haut de ton torse des sabots de la licorne du milieu, qui se trouvait être le chef.

Puis, hurlant sous l'effort, tu relevas ton bouclier alors qu'un demi-tonne de canasson se trouvait au-dessus. Tu ne parvins qu'à le soulever légèrement, mais ce fut suffisant pour qu'il perde tout équilibre et s'écrase lourdement sur une seule patte. Un craquement sinistre retentit.

T'avais pas le temps de voir ce qui avait pu le produire, car les autres étaient déjà sur toi. Ruant, renâclant avec fureur, les licornes étaient animées par une fureur meurtrière plaisante à voir pour un malade mental comme toi. Ton sourire assez malsain, qui ne t'avait pas quitté, se fit plus lubrique tandis que tu tentais tant bien que mal d'absorber leurs coups de sabots avec ton bouclier, qui s'était pas mal plié sous le poids de la licorne mais pouvait encore être utilisable.

La défense ou l'attaque, il faut choisir.

Tu finis par jeter le panneau au loin et attrapas les sabots de l'un tandis que l'autre pétrissait ton dos avec les siens. Tu tiras d'un coup sec, mais le cheval ne perdit pas l'équilibre pour autant, et se mit même à ricaner méchamment. Tu frappas donc ses pattes de toutes tes forces (jamais avec les deux mains en même temps, histoire d'empêcher au cheval de ruer), imprimant dans le cuir la marque des tes poings tandis que la licorne derrière toi faisait de même avec ton dos et ses sabots.

Seulement, ça ne fonctionnait pas et tu fis donc une grave erreur : tu tentas de te relever. Tu vis soudainement un corne pousser au milieu de ton torse, tandis qu'un large filet de sang dégoulinait abondamment le long de tes cuisses.

Épinglé comme un papillon par un entomologiste, tu n'eus bientôt plus assez de sang pour te mouvoir. La licorne rua, te soulevant de terre, puis elle parada autour de ses camarades en t'exhibant comme un trophée.


- Aidez-moi à me relever. Cet enfoiré m'a cassé une patte.

Tu te sentis glisser le long de la corne, puis chuter lourdement au sol. Tu n'avais plus la force de fermer les yeux, et ta vision disparut rapidement, gravant dans ta rétine l'image de trois licornes qui s'éloignaient, celle du milieu étant encadré e par les deux autres de manière à éviter qu'elle ne bascule d'un côté ou de l'autre suite à un mauvais mouvement.

- On ne va pas prêter main forte au Nettoyeur ?
- Il doit déjà avoir fini à cette heure-là, ça ne servirait à rien. On va plutôt me trouver un NGB, histoire que j'vous laisse pas patrouiller seuls, tout à l'heure.

L'ouïe mit un peu plus de temps à disparaître que la vue, mais telles furent les dernières paroles que t'entendis avant de sombrer dans l'inconscience.
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Calvin Thomas
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MessageSujet: Re: Main dans la main dans le jardin fleuri ♫ [PV Calvin] Main dans la main dans le jardin fleuri ♫ [PV Calvin] EmptyLun 6 Juil 2015 - 15:15

Le coup de bol (disons ça comme ça), c’est que Monsieur Propre faisait la loi dans l’un des royaumes les plus peace de Dreamland. Ses démonstrations de force étaient impressionnantes, mais je me sentais capable de lui faire face. En théorie quoi, c’est à dire si j’avais pu me déplacer sans avoir l’impression d’avoir mangé tout rond un hérisson qui continuait de se débattre en moi.
Ouais enfin je dis ça avant de décrire ce qu’il s’est passé, revoilà l’histoire;

Donc quand il s’est jeté sur moi, je lui ai balancé mon fouet bien droit vers le nez, de toutes mes forces. Je me suis entraîné et je suis sûr que j’aurais pu lui faire une sacré balafre. Il a levé le bras gauche pour rejeter un peu de son spray propre sur mon arme que je détournais mentalement de sa course pour éviter l’attaque et même l’enrouler autour du bras resté en l’air. Le problème, c’est que je suis pas super bon stratège; si je n’avais pas fait voler le fouet derrière moi dès le début, il n’aurait peut être pas pensé que ce truc avait une telle mobilité. J’aurais pu faire croire à un fouet normal et le dévier de sa course au dernier moment, bim, pour bénéficier de l’effet de surprise.
Mais là, du coup, c’était raté. J’ai réussi mon coup quand même; éviter le spray et enrouler l’arme autour de son bras mais au lieu de faire peur au génie blanc qui aurait du se laisser tirer par moi pour que je lui mette en volée, c’est l’inverse qui s’est produit; il a tiré de toutes ses forces, m’obligeant à lâcher le fouet que je ne tenais qu’à une main, avant de dissoudre le sang sec en maintenant sa main libre au dessus de l’arme, main libre qui diffusait une fine pellicule de brume aromatisée.

Le temps que je réagisse, il était trop tard. Mon fouet avait complètement fondu. Enfin, la partie destinée à claquer, donc une quantité bien trop importante pour que je puisse en former un nouveau.
Mais comme il avait l’air bloqué dans son oeuvre de purification, je me suis jeté sur lui avec élan, avant de terminer ma course par une série de toutes petites foulées rapides destinée à me permettre de rester mobile et éviter une réception de charge. Je levais le poing gauche sous mon aisselle pour faire miner de préparer un direct percussif et profitais du fait qu’il levait les bras en une garde efficace pour lui placer un chassé du droit dans le tibias… Heureusement, il avait un tibias. Je sais pas pourquoi, il aurait pu voler comme le génie d’Aladin par exemple.. Mais non, je dégueulassais son pantalon en lin blanc de l’empreinte de ma semelle et l’obligeait à reculer en grimaçant. Il a juré une insulte qui m’a donné du baume au coeur.
Puis je passais sous un crochet du gauche pour tenter de riposter en visant son menton mais il m’a cueilli dans les côtes. S’en est suivi un échange de marrons dans tous les sens, de plus en plus brutal. C’était pas un match de boxe de danseuses, plutôt un concours de torgnolles où le plus faible finirait par tomber. On cognait comme des bucherons, juste dans l’espoir que l’autre baisserait sa garde, préférant encaisser avec sa joue que des poignet meurtris.
Pourquoi ça ? Sans doute parce qu’il m’a pas eu l’air de cogner si fort, dès le début, et que j’avais déjà l’air crevé. On voulait en finir rapidement, convaincus que l’autre s’épuiserait avant.

Manque de bol, on était quand même des durs. Mais j’allais craquer, je n’étais pas en état. Si seulement j’avais accepté la proposition de Darm plus tôt et plonger mes dents dans l’une de ses victimes, j’aurais sans doute pu affronter mon adversaire à armes égales. Bon c’est horrible de dire ça, je l’aurais pas fait bien sûr… Mais bon, là j’en crevais d’envie et c’est pour ça que quand le génie propre m’a balancé un direct, je lui ai carrément choppé le bras pour le mordre à pleine bouche.

Premier tournant dans le combat. Normalement, j’aurais dû sentir une sensation de plaisir intense. Je l’espérais tellement que j’avais l’impression d’être déjà au nirvana en inspirant goulûment sa plaie… Sauf que son sang était à peine arrivé sur ma langue que je sentais avec horreur que ça n’avait rien d’un sang classique. On aurait dit que je venais de croquer un spray pour chiottes. Autant dire que ça m’a hébété. Les secondes suivantes, j’ai pris une sacré volée, incapable de riposter.  


- Alors, ça te plait le vampire ? Ah ! t’aime pas ça hein, le goût du blanc, propre et pur.

Ouais, cette phrase sonnait SS. Et mon adversaire partageait avec les nazis un certain goût de l'ordre et de la propreté. Je décidais d'en profiter dans un éclair de lucidité. Profitant qu'il m'avait fendu la lèvre, je lui crachais sur le torse, balafrant son T-shirt d'une belle plaie écarlate. Je commentais, la gueule cassée, sans plus prendre la peine de taper, à un bon mètre vingt de mon adversaire;

Tu t'es sali.

Ca a eu l'air de marcher. Comme s'il réalisait l'horreur de la situation (et puisque j'étais trop loin et crevé pour me jeter sur lui, il a baissé les yeux sur son T-shirt avant d'y apposer ses mains. Sauf que la tâche n'a pas disparu d'un coup, il l'a d'abord étalée et a dû frotter un peu plus fort pour commencer à la détacher.

Il commencé à gronder de rage et j'avais vu assez d'animé pour savoir que si je l'avais mis en colère, sa furie ne serait probablement pas belle à voir. Il allait tout péter, vu comme il s'énervait pour enlever le sang dont je l'avais bariolé. Quand il a finalement levé ses yeux sur moi, j'ai vu une lueur noire au fond de son immaculé tunnel (wow, cette phrase sonne super gay, désolé je pensais que ce serait stylé-drôle).

Quoiqu'il en soit, il n'a pas eu le temps de se jeter sur moi.

Papi est apparu pile au bon moment, a jeté un vague regard autour de lui pour constater qu'il se trouvait dans un royaume des rêves, puis a carrément souri en me lançant;


Ah ba ça, tu te castagne dans un royaume sympa comme ça ? Hey, ça va le Propre ? Mon fiston se débrouille ?

Je pense qu'il était à mille lieux de réaliser qu'il venait de stopper mon exécution. Monsieur propre a bafouillé quelque chose et s'est soudain barré. Comme ça. Papi n'a pas trop compris et même fait " Vous finissez pas le combat ? Je n'interviendrai pas ! " mais trop tard.

Quand j'ai raconté l'histoire à papi, il s'est marré en me disant que j'étais définitivement grillé dans les Plaines et que c'était dommage, et qu'il faudrait sans doute compter sur le fait que Monsieur Propre tenterait de me faire la peau, désormais. Et que l'un dans l'autre, la disparition de ce type ne le dérangeait pas, que j'allais devoir m'entraîner un peu pour avoir l'air moins décomposé à l'issu de notre prochain combat.


Tout simplement. Je m'y suis pas encore intéressé de très très près, mais mon grand père doit avoir un sacré passé de brute dans le coin. Le reste de la nuit n'a été qu'une succession de questions; et comment se passaient mes cours et si j'avais une copine et pourquoi je ne passerai pas les voir bientôt, et est-ce que j'avais déjà affronté les templiers de Kerma ou bu de la bibine des pandas depuis la dernière fois.
Comme si de rien n'était.

C'est dur de décrire à quel point ce moment m'a apaisé et conforté dans l'idée que la possibilité de vivre ses rêves était l'opportunité la plus merveilleuse qui me soit jamais donnée de vivre. Plus tard, je veux réussir à être au moins la moitié de ce qu'il est.
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Main dans la main dans le jardin fleuri ♫ [PV Calvin]

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